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PROGRAMME DE MOTEURS THERMIQUES

Chapitre. I- Rappel thermodynamique


Chapitre. II-Généralités sur les Moteurs
Chapitre. III- Les différents cycles des moteurs thermiques

1
CHAPITRE 1 RAPPEL THERMODYNAMIQUE

I- DEFINITION
1.1) Systèmes
On appelle système thermodynamique un corps ou un ensemble de corps de masse
déterminée et délimitée dans l’espace.
1.2) Transformation thermodynamique
Une transformation thermodynamique est un ensemble de processus mécanique et
physicochimique qui fait passer un système d’un état d’équilibre à un autre état
d’équilibre. Si ce passage se fait par l’intermédiaire d’une succession d’état, la
transformation ainsi réalisée est dite réversible.
1.3) cycle
Lorsqu’un système après plusieurs transformations successives se retrouve dans son état
initial on dit qu’il effectue un cycle.
1.4) Travail des forces de pression
Considérons un système caractérisé par les grandeurs (P, V, T) constitué par un gaz
parfait contenu dans un cylindre fermé par un piston de surface S et pouvant se déplacer
sans frottement. Soit P la pression du gaz et Pe la pression extérieure.

Le piston passe d’une position 1 à une position 2. Au cours de ce déplacement dx le gaz


travaille contre la force extérieur Fe.
Fe . ⃗
Le travail de la force Fe est : ⃗ F e‖.‖⃗
dx=‖⃗ dx‖. cos (¿ ⃗
Fe , ⃗
dx)¿ ¿ F e . dx ,

F .⃗
Le travail élémentaire effectué par le gaz : δw= ⃗ dx

2
F‖.‖⃗
δw=‖⃗ dx‖. cos (¿ ⃗
F,⃗
dx)=−F . dx=−F e . dx ¿
Or F=P x S , donc δw=−P . S . dx ou S . dx=dv
2
v
δw=−Pdv ⇒ W 1−2= ∫ v −Pdv 1

δ wreversible =−Pdv=−Pe dv
Alors
v2
w reversible= ∫ v −P e dv
1

N.B : Le travail n’est pas une fonction d’état car W ≠ W 2−W 1

1.5) Chaleurs massiques d’un gaz


Considérons un corps de masse m dont la température passe de t1 à t2 lorsqu’on lui
apporte une quantité de chaleur Q. On appelle chaleur massique moyenne du corps t1 et
t2 la quantité Cm telle que :
Q
C m=
m(t 2 −t 1 )

C m dépend généralement de la température


δQ
C m= ⇒ δQ=Cm . m. dT
mdt
La chaleur massique ( C m )d’un corps est l’énergie calorifique absorbée par une unité de
.
masse de ce corps pour élever sa température 1. K ¿) et est exprimée en J . k g−1 . K−1 (
J /kg . K ¿

NB : . c : est la capacité calorifique que peut prendre toute la totalité du corps.

Exercice d’application
L’admission de la vapeur dans le corps d’un cylindre de machine à vapeur se fait à 25 atm (1
atm=1,013 bar). La section droite du cylindre a une superficie de 100 cm 3 et la course du
piston de 35cm. Calculer le travail de la force exercée par la vapeur sur le piston à chaque
admission.

3
4
1.6) Relations de Clausius
Un syst è me thermodynamique est défini par 3 coordonnées P, v et T liées par une équation
d’état f (P, v, T) tel que à l’équilibre thermodynamique f (P , v ,T )=0
Supposons que la chaleur Q soit une fonction des variables (P, v, T). Si nous prenons ces
variables deux à deux alors la différentielle de la chaleur Q peut se mettre sous ces trois
formes équivalentes suivante :

Q ( T , v ) → δQ=( ∂∂ QT ) dT +( ∂∂ QV ) dv=C dT +l dv (1)


v T
v

Q(T , P) →δQ=( ) dT +(
∂P )
∂Q ∂Q
dP=C dT +ℏ dP P (2)
∂T P T

Q ( P , v ) → δQ=( ) dp+(
∂v )
∂Q ∂Q
dV =λ dP+ μ dv (3)
∂P v P

C v ,C p ,l , h , λ , μ : coefficients calorimétriques.

On peut exprimer les 4 coefficients thermométriques l ,ℏ , λ , μ=f (C v , C P , P , v , T )

DEMONSTRATIONS :
A : Transformation isobare ( P=cte )
 Si ( 1 )= (2 ) alors
C P dt=C v dT +l dv
l dv=C P dT −C v dT
l dv=( C P −C v ) dT

l=( C P−C v ) ( dvdt ) P

l=( C P−C v ) ( ∂∂ Tv )
P

 Si ( 2 )= (3 ) alors
dT
C P dT =μ dv ⇒ μ=C P
dv

μ=C P ( ∂T∂v ) p

5
B : Transformation isochore ( v=cte )
 Si ( 1 )= (3 )
C v dt=λdp ⇒

λ=C v ( ∂∂ TP )
v

 Si ( 1 )= (2 )
C v dT =C P dT +ℏ dP

( C v −C P ) dT =ℏ dP ⇒

ℏ=−( C P−Cv ) ( ∂T∂P ) v

II- Premier principe de la thermodynamique (principe de conservation )

1) Enoncé
Pour une transformation élémentaire de l’énergie interne (u), nous avons :
du=δq +δw
du est une différentielle total exact, donc une fonction d’état alors
Δ u 1→ 2=u2−u 1=q 1→ 2+ w1 → 2
 Pour une transformation cyclique : Δu=0 car u2=u 1 et q 1→ 2=−w1 →2
 Pour une transformation adiabatique : δq=0 et du=δw=dw
 Pour une transformation isochore : δw=0 et du=δq=dq
 Pour une transformation isobare (P=cte)
Δ u P =q P +w P
du=δq+δw ⇒δq=du+ Pdv=du+ d (Pv)
δq=d ( u+ Pv )=dq et on définit h= u+ Pv : enthalpie du système

δq =d h et δQ=dH
Δq= Δ h p et ΔQ=ΔHp

6
Avec Q=m.q et H=m.h

7
2) Principe d’équivalence
1cal = 4,1868 J
3) Convention de signe W0
Q0
U 0
W>0 .
Q>0 .
U>0 .
.
.
.

III- Application aux GAZ PARFAITS


Dans le cas d’un Gaz Parfait, l’énergie interne est uniquement fonction de la température
U =f (T ) (première loi du Joule)

1) Energie interne
df dU
U =f ( T ) ⇒ dU = dT =f ' dT = dT
dT dT
du=δq+δw =C v dT +l dv− pdv=C v dT +(l− p)dv=f ' dT

{¿¿l−f ' =C
v ⇒
{ ¿l=p
p=0 ¿ du=C dT v

2) Coefficients calorimétriques
PV =nRT ⇒ d ( PV ) =d ( nRT )=nRdT (1)

d (PV )= ( ∂ ( PV )
∂P V ) (
dp +
∂ ( PV )
∂V P )
d V =VdP+ PdV (2)

Si (1) = (2) ⇒ nRdT =VdP+ PdV (I)


du=C v dT =δQ+ δW =δQ−PdV =C P dT −ℏ dp−PdV

Alors (I) devient : - Pd V =VdP−nRdT

Et (II) : C v dT =C P dT +ℏ dp+VdP−nRdT

( C v −C P + nR ) dT =(ℏ+V ) dP

{¿ C v −C p + nR=0
¿ ℏ+V =0

{ ¿ℏ=−V
¿∧C p−C v =nR
Relation de Mayer pour n moles.

8
Cp
Si on pose que ¿
Cv
Cp nR nR
( 3) ⇒ −1= ⇒−1=
Cv Cv Cv

nR
C v=
−1

nR
( 3 ) ⇒ C p=nR+ C v =nR+
−1

nR
C p= Relation de Mayer pour n moles.
−1

3) CAS DES TRANSFORMATIONS PARTICULIERES

3.1 Transformation isochore : V est une constante


a) Travail
2
W 1 → 2=∫ − pdV or V est une constante donc dV = 0
1

W12 = 0
Le travail échangé au cours d’une transformation isochore est nul.

b) Chaleur (Ici la chaleur s’appelle Energie Interne et est notée U eu u)


dU =δQ +δW =δQ−PdV
Ici V=cst donc dU =δ QV
On a aussi QV =CV dT +ldV et pour les gaz parfaits l=P donc Q=C V dT + PdV
Or V=Cst donc Q=C V dT = dU = QV

3.2 Transformation isobare : P est une constante.

a) Travail
2
W 1 → 2=∫ − pdV or P est une constante
1

9
2
W 1 → 2=−P∫ dV ⇒ W 1 →2 =−P ( V 2−V 1 )
1

W 1 → 2=P ( V 1−V 2 )

b) Chaleur (Ici la chaleur s’appelle Enthalpie et est notée H eu h)


H=U+PV donc dH = dU+d(PV) = Q + W+ PdV+VdP or W = -PdV
Alors dH = Q + -PdV + PdV+VdP et dH = Q +VdP or ici P =Cst
Donc dH=QP
On a aussi Q=C P dT + ℏdP et pour les gaz parfaits ℏ=−v donc Q=C P dT −VdP
Or P=Cst donc Q=C P dT = dH

3.3 Cas d’une transformation isotherme : T est une constante.(PV = Cst)

a) Travail
2
W 1 → 2=∫ − pdV de façon générale, cette relation reste valable quel que soit le type du
1

fluide.
Si le fluide est un gaz parfait, il obéit à la loi Boyle- Mariotte ; c’est-à-dire que le produit
C
PV est une constante. Soit PV=C P=
V

[ ]
2 2
dV V2 V1
W 1 → 2=∫ − pdV =−C ∫ =−C [ ln V 2−ln V 1 ]=−C ln =C ln ❑
1 1 V V1 V2

or PV = C ; soit P1V1 = P2V2 = C


V1 P2
W 1 → 2=P1 V 1 ln =P1 V 1 ln
V2 P1
b) Chaleur
dU=Q + W = C v dT =0  Q = -W
V1 P2
Q1 →2=−P 1 V 1 ln =−P1 V 1 ln
V2 P1

3.4 Cas d’une transformation adiabatique réversible : PV = Constante. (Ici Q=0)

1- Relation entre P et V
PV
δQ=λdP+ μ dv=0 (1) ; PV =nRT ⇒ T =
nR

10
λ=C v ( ∂∂ TP ) , et μ=( ∂∂TV ) C
V p
P

V P
λ=C v et μ=C P
nR nR
v P
(1) C v dP+C P dV =0
nR nR
nR ×(1)⇒ C v VdP+C P PdV =0 (1 ')

1
× ( 1' ) ⇒ VdP+ PdV =0 (1 ' ')
Cv
1 dP dV
×(1 ' ')⇒ + =0
PV P V
dP dV
∫ P
+∫
V
=∫ 0

ln (P)+ ln (V )=Cte

ln (PV )=ct é

P V =cte est l’Equation de la place

est appelé coefficient de compression adiabatique du gaz.

2- Relation entre P et T

❑ nRT
P V =cte or PV =nRT ⇒ V =
P

( ) =cte ⇒

nRT ❑ ¿
P P
1−¿. T =cte¿
ou T P1− ❑ ¿
P

3- Relation entre V et T

❑ nRT
P V =cte(1) or PV =nRT ⇒ P=
V

( nRT
V )
V ❑
=cte ⇒ V −1 .T =cte ou T V −1

4- Travail fourni entre les états 1 et 2


❑ Cte
δW =−Pdv et W 12= ∫ 21 Pdv ; ¿ P V =cte ⇒ P= ❑
V

11
2 cte
W 12= ∫ 1 ❑
dV =−¿ ¿
V

W 1−2=
(
1 cte cte
−1 V −1
2
− −1
V1 ) or VP=
cte
V

cte
V = −1
V

1
W 12= ( P V −P1 V 1 )
−1 2 2

12
5- Variation de la température
du=δW =dW =CvdT
W
δW =C v dT ⇒ Δ T =
Cv

W 12 P 2 V 2−P1 V 1
ΔT =T 2 −T 1= =
Cv C v (−1)

3.5 Cas d’une transformation Polytropique : PVk = Constante.

a) Travail
- Si k = 1 revoir le cas isotherme (T=Cte)
- Si k  1, alors

[ ]
2 2
V 1−k −C 1−k C
W 1 → 2=−C ∫ V dV =−C ( V 2 −V 1 ) = ( V 1−k
2 −V 1 )
k 1−k 1−k
=
1
1−k 1 1−k n−1
Or P.Vk = constante. Donc aux points 1 et 2 on a :
Soit P1 V k1=P2 V k2=C
1−k 1−k k 1−k k 1−k
C V 2 −C V 1 P2 V 2 ⋅V 2 −P1 V 1 V 1
W 1−2= = ⇒
k −1 k −1

P2 V 2−P1 V 1
W 1−2=
k −1

b) Chaleur (Ici Q 0)

P2 V 2−P1 V 1
dU=Q + W = C v dT  Q = C v dT -W or PV=nRT alors W 1−2= =
k −1
nR(T 2−T 1)
k−1

nR nR nR(T 2−T 1) 1 1
Or C v = alors Q = (T −T 1) - = nR(T 2−T 1) ( − ¿
−1 −1 2 k−1 −1 k−1

1 1
Q = nR(T 2−T 1) ( − ¿ = nR(T 2−T 1) ¿ ¿
−1 k−1

13
Q = nR(T 2−T 1) ¿ ¿

14
IV- Second principe de la thermodynamique
1) Enoncé
δQ=TdS−δf avec δf ≥0
S : Entropie du système ; S : une fonction d’état, T est la température absolue supposée
uniforme(°K).
δf : est le travail non compensé des irréversibilités internes du système.
Ainsi nous avons pour un
- Système réversible δf =0
- Système non réversible δf >0
L’entropie Sest une fonction d’état donc sa variation ne dépend que de ses états initial et
final.
Le second principe, c’est une possibilité, C’est ce qui est possible de se réaliser.

2) Principe de Carnot Clausius


δQ δf δQ
ds= + = + δi S
T T T
δ i S U est l’entropie créée à l’intérieur du système et δ i S ≥ 0.
Soit un système qui échange avec deux sources de chaleur S1 et S2.

Q1 Q2
S1 Système S2

δ Q1
d s 1= + δi S 1
T1
δ Q2
d S 2= + δi S 2
T2
δ Q1 δ Q 2
dS=d s1 +d s 2= + +δ i S
T1 T2
Au cours d’un cycle
Q1 Q2
ΔS =0 ⇒ + =− Δi S ≤ 0
T1 T2
Q1 Q2
 Pour un système quelconque + ≤0
T1 T2

15
Q1 Q2
 Quand le système est réversible + =0
T1 T2
Q1 Q2
 Quand le système est irréversible + 0
T1 T2
ΔU =Q+W =Q1 +Q2 +W =0 ⇒ Q1+ Q2=−W
Les possibilités de fonctionnement selon second principe de la thermodynamique
 Pour w  0, on doit avoir Q1 >0 et Q 2 0 avec (T 1>T 2)
 Pour w ¿ 0, on doit avoir Q1 0 et Q2 >0 avec (T 1>T 2)
( S1 ¿ et (S¿¿ 2)¿ sont 2 sources différentes et distinctes Q1 et Q2 sont de signe opposé
(sinon, on peut les associer et on aura qu’une seule source de chaleur).

Principe de fonctionnement des moteurs thermiques

Principe de fonctionnement des machines frigorifiques (Récepteurs Thermiques)

16
17
3) Rendement Thermodynamique (ηth )
Dans un cycle thermodynamique, ΔU =Q+W =Q1 +Q2 +W =0
Donc W =−(Q ¿ ¿1+Q2 )¿
−W |W | (Q ¿ ¿ 1+Q2 ) Q2
ηth =
Q1
=
Q1
= Q1
¿ = 1+ Q1

Conversions
1 cheval (ch) = 736W
1 bar =105 N/m2 =105 Pascal (Pa)
1 atm=1,013 bar
T(°K) = t(°C) + 273,15
R=8,314 J/mole. K
Conditions Normales de Température et de Pression (CNTP) : Volume d’1 mole =22,4 litres
de gaz

18
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES MOTEURS

IV- Présentation des moteurs


Un moteur est un appareil conçu pour transformer une énergie quelconque en énergie
mécanique. Ainsi, il existe plusieurs types de moteurs.
 Moteur à vapeur
Il utilise l’énergie de la vapeur produite dans un générateur pour faire déplacer un piston.
Exemple d’utilisation : les anciennes locomotives.
 Moteur hydraulique
Il transforme l’énergie potentielle hydraulique (chute d’eau) ou la pression d’une huile en
énergie mécanique rotative.
Exemple d’utilisation : barrages hydroélectriques.
 Moteur électrique
Il transforme l’énergie électrique en énergie mécanique.
Exemple d’utilisation : ventilateurs domestiques
 Moteur thermique
Il transforme la chaleur produite lors de la combustion d’un combustible en énergie
mécanique.
Exemple d’utilisation : les voitures, les groupes électrogènes, les centrales thermiques de
Vridi.
C’est ce dernier groupe de moteur qui fera l’objet de notre étude.

V- Historique des moteurs thermiques


1860 : LENOIR Etienne (né en 1822 et mort en 1900) ingénieur Français inventa le moteur à
explosion à 2 temps à gaz pétrole.
1862 : BEAU DE ROCHAS Alphonse (né en 1815 et mort en 1893) ingénieur Français,
inventeur du cycle thermodynamique qui porte son nom et qui est à la base du
fonctionnement du moteur à 4temps.
1864 : OTTO Nicolas (1832-1891) ingénieur Allemand, il mit au point le moteur à 4 tps
suivant le cycle défini par BEAU DE ROCHAS.

19
1891 : FOREST FERNAND (1851-1914) mécanicien Français construisit le 1 er moteur à 4
cylindres avec allumage électrique.
1897 : DIESEL RUDOLF (1858-1913) ingénieur Allemand inventeur de moteur qui porte son
nom, à haute pression, sans allumage et utilisable avec des huiles lourdes.

VI- Définition des moteurs thermiques


Un moteur thermique est une machine volumétrique qui transforme d’abord de l’énergie
chimique en énergie calorifique et ensuite l’énergie calorifique en énergie mécanique
rotative.

VII- Présentation des différentes fonctions des moteurs thermiques


Le moteur thermique est une machine dont le fonctionnement repose sur les éléments
suivants :
1- Une théorie scientifique
2- Reçoit du combustible (essence ou gazole) et du comburant (O 2)
3- Mélange des 2 produits chimiques
4- Le fluide (mélange) obtenu est porté à sa température d’inflammation pour combustion.
5- L’énergie calorifique dégagée est transformée en énergie mécanique par un système
bielle-manivelle.
6- La chaleur produite échauffe les pièces en contact.
7- Le système bielle-manivelle conduit à des mouvements de rotation et de translation de
certaines pièces.
8- Les mouvements les unes contre les autres de certaines pièces conduisent à l’usure et à
des pertes d’énergie par frottement.
9- D’où la nécessité d’un système de graissage et un système de refroidissement.
20
10- L’Orchestration et la distribution des rôles au sein du système.
NB : Les moteurs thermiques sont regroupés en 2 catégories :
 Le moteur inventé par le Français BEAU DE ROCHAS et l’Allemand OTTO est appelé
moteur à explosion ou moteur à allumage commandé
 Le moteur inventé par l’Allemand DIESEL Rudolf appelé moteur Diesel ou moteur à
combustion interne.

Les fonctions et caractéristiques des moteurs thermiques .

MOTEUR A EXPLOSION MOTEUR A COMBUSTION (DIESEL)

Circuit d’alimentation

Circuit de carburation

Circuit d’allumage Circuit d’alimentation

Circuit de graissage

Circuit de refroidissement

Circuit de distribution

- Cycle Théorique - Cycle Théorique


- Cycle réel - Cycle réel

21
CHAPITRE III : LES DIFFERENTS CYCLES DES MOTEURS
THERMIQUES

Introduction
Le cycle est l’évolution périodique en pression, volume et température des gaz à l’intérieur
du cylindre des moteurs thermiques. C’est aussi l’ensemble des opérations à la fin desquelles
les organes mobiles du moteur retrouvent leurs positions initiales.
- Si l’évolution complète s’effectue pendant un tour de vilebrequin, soit deux courses du
piston, le cycle est à 2 temps. Nous avons un temps moteur par tour de vilebrequin.
- Si l’évolution complète se déroule pendant deux tours de vilebrequin soit 4 courses du
piston, le cycle est à 4 temps. Dans ce cas il y a un temps moteur à chaque 4 courses du
piston. Les cycles peuvent être classées ainsi en fonction du nombre de courses du piston ou
nombre de temps nécessaire pour effectuer une évolution complète et aussi en fonction du
mode de combustion.
L’évolution d’une masse gazeuse d’un état initial (1) à un état final (2) à l’intérieur d’un
cylindre de moteur entraine des transformations thermodynamiques.
Pour étudier ces transformations on utilise les diagrammes P=f ( V ) et T =f (S )

I/ Le cycle de Carnot
1- Le cycle
Le cycle de Carnot est un cycle composé de 2 branches d’adiabatique réversible et de 2
branches d’isothermes réversibles. Sa représentation est donnée dans le diagramme T-S
par :

T
P T=ct
4 e
Q1  0
1 W cycle
T4=T1 
PV =
4 1
PV =
cte
3
2
T=cte
T3=T2
3 2 W détente
Q2 0

0 S O V
S4 =S3 S1 =S2

22
Ceci est réalisé sur un gaz parfait qui ordinairement est pris comme étant de l’air.

- La branche de 1 à 2 est une isentrope qui se fait sans échange de chaleur avec le
milieu extérieur. C’est aussi une détente (P2 < P1) isentrope.

- La branche de 2 à 3 est une compression isotherme qui permet de passer de S2 à S3.

- La branche de 3 à 4 est une compression isentropique permettant de passer à T 2 = T3 à


T1 = T4 .

- La branche de 4 à 1 est l’apport de chaleur à température constante.

2- Le rendement

−W
η= or W =−( Q1 +Q 2 )
Q1
Q1 +Q2 Q2 |Q2|
η= =1+ =1−
Q1 Q1 Q1

|Q2|
η=1−
Q1

[Q1 =T 1 ( S2 −S3 )
1
[Q1 =∫ Td S =T 1 ∫ d S =T 1 ( S 1−S 4 )=T 1 ( S 2−S 3 ) [
4
3
[Q 2=∫ Td S =T 2 ( S 3 −S 2 ) =−T 2 ( S2 −S3 )
2

T 2 ( S 2−S3 ) T2
η=1− ⇒ η=1−
T 1 ( S2 −S3 ) T1
Remarque : Le rendement de Carnot ne dépend que de la température de la source froide et de la
source chaude. Pour que ce rendement augmente, il faut que la température de la source chaude
soit la plus grande possible et que celle de la source froide soit la plus faible possible. Ce cycle
donne des valeurs de pression et de rendement irréalisables en pratique, c’est la raison pour
23
laquelle il n’est jamais utilisé. En effet en technologie, il est difficile d’aller au-delà de 400
bars.

24
II/ Le cycle de BEAU DE ROCHAS OU D’OTTO
1- Description du cycle théorique d’OTTO
1- Le cycle théorique
Ce cycle est supposé fait sur de l’air si non dans le cas réel il est fait sur de l’air et un mélange
de combustible liquide ou gazeux. Ce cycle est fait par 4 branches dont 2 isochores et 2
adiabatiques.

Le cycle d’OTTO dans les coordonnées P-V et T-S


La branche 1-2 : compression isentropique.

La branche 2-3 : échauffement réversible à volume constant.

La branche 3-4 : détente isentropique.

La branche 4-1 : rejet de chaleur à volume constante

2- Le rendement

Détermination du rendement thermodynamique d’OTTO

25
|Q |
η=1− 2 ;
Q1
Q1 =Cv ( T 3 −T 1 )
Q2 =Cv ( T 1 −T 4 ) =−Cv ( T 4 −T 1 )

[ ( ) ]
γ −1

( )
γ−1
V2 V1
T3 −T 1 T 3−T 1
V2
( )
γ−1
V1 V
η=1− =1− 2

( ) ( )
V1
γ −1
V1 V1
γ −1
T 3 −T 1 T 3−T 1
V2 V2

V1
Posons que ¿
V2

volume total du cylindre (V 1) ( volume de la chambre d'explosion ( V 2 )+ cylindr é e unitaire(V e ) )


¿ est le de
taux de compression
volume la chambre d'explosion (V 2)

Alors le rendement d'OTTO devient

( )
γ−1

( ❑1 )
γ −1
V
η=1− 2 =1−
V1
1−γ
ηthOTTO=1−❑

Plus le taux de compression est élevé, plus le rendement tend vers 1. Malheureusement le τ
est limité par la détonation du mélange. Pour éviter cela on utilise les supers carburants qui
ont un indice d’octane élevé.
NB : L’Indice d’Octane est la propriété antidétonant d’un combustible essence.
Généralement, le taux de compression varie entre 7 et 10 pour les moteurs à explosion.
Le cycle de Beau de Rochas est le cycle de fonctionnement des moteurs à essence (moteurs
à explosion).

26
2- Fonctionnement des Cycles théoriques des moteurs à explosion

2.1) Le cycle théorique des moteurs à 2 temps

27
PMH : point mort haut,
PMB : point mort bas
d= ( PMH , PMB ) = course du piston =2R
Ec : Echappement
Tr : Transfert
Ad : Admission.

Le mouvement alternatif du piston assure la distribution des gaz en découvrant les divers
orifices Echappement (Ec), Admission (Ad), Transfert (Tr) au moment voulu. Il n’y a donc pas
de soupape.
1er temps (temps moteur)
Le piston descend vers le PMB sous l’effet de la détente des gaz jusqu’au moment où il
démasque l’orifice Ec. La pression chute brusquement puis par l’orifice de transfert (Tr) le
gaz frais préalablement comprimés dans le carter pendant la descente du piston pénètre
dans le cylindre en expulsant les gaz brulés par Ec .
2e temps
Dans sa course ascendante vers PMH, le piston ferme successivement les orifices Tr et Ec
provoquant ainsi la compression des gaz frais, puis l’admission dans le carter par le canal Ad
qui se trouve démasquer lorsque le piston atteint pratiquement le PMH.
L’étincelle éclate provoquant la combustion à volume constant. Cela se traduit par une
augmentation importante de la pression dans le cylindre.

28
2.2) Le cycle théorique des moteurs à 4 temps

1er temps (admission)


La soupape d’admission s’ouvre. Le piston est au PMH et descend vers le PMB. Pendant la
course descendante du piston vers le PMB, il se crée une dépression dans la chambre du
cylindre aspirant ainsi à pression constante les gaz frais. Au point PMB la soupape
d’admission se ferme (courbe A-B) ou 0-1)

2e temps (compression)
Le piston remonte au PMH en comprimant l’air et le carburant mélangé (courbe B-C) ou 1-2
jusqu’à une pression de l’ordre de 25 bars.

3e temps (explosion-détente) ou temps moteur


Lorsque le piston est au PMH, l’étincelle électrique jaillît de la bougie et provoque la
combustion à volume constant du mélange. La pression croit alors (courbe C-D) ou 2-3. Cette
combustion étant rapide, elle provoque une explosion d’où le terme de moteur à explosion.
Le piston descend ensuite jusqu’au PMB, la soupape d’échappement s’ouvre en ce point.

4e Temps (échappement)
Cette ouverture de Echappement, entraine une chute brutale de la pression (courbe E-B ou
4-1). Le piston revient vers le PMH expulsant les gaz brulés au travers de la soupape
d’échappement à la pression constante (courbe BA ou 1-0). Au point PMH, la soupape
d’échappement se referme et le cycle est complet.

29
Remarque : le diagramme (P,V) permet de calculer le travail théorique fourni par les gaz..

2.3) Cycle réel à 4 temps des moteurs à explosion

Le cycle de Beau de Rochas ne peut pas être obtenu en pratique (en réalité) car il ne tient
pas compte d’un certain nombre de perturbations que sont:
- Il existe un échange de chaleur entre les gaz contenus dans le cylindre et l’extérieur
(transformation non adiabatique)
- Il y a des pertes de charge à l’admission dues aux éléments de carburation et de
distribution.
- Le mélange air + essence ne s’enflamme pas instantanément.
- Pour arriver en pratique à des performances proches du cycle théorique, des
modifications sont apportées sur le cycle réel par un certain nombre de réglage que
sont :
AA : Avance à l’allumage
AOA : Avance à l’Ouverture à l’Admission
AOE : Avance à l’Ouverture à l’Echappement
RFA : Retard à la Fermeture à l’Admission
RFE : Retard à la Fermeture à l’Echappement.

Le cycle réel devient alors

30
 1er temps : admission
On ouvre la soupape d’admission avant le PMH. C’est l’avance à l’ouverture à l’admission
(AOA). Les gaz brulés sont encore à une pression P ≻ Pa. La soupape d’échappement
reste ouverte. Comme les gaz brulés s’échappe à grande vitesse, ils créent un
phénomène d’aspiration favorable à l’admission. On laisse donc la soupape
d’échappement ouvert encore quelques instants après le PMH : c’est le RFE.
Pendant les instants AOA et RFE les 2 soupapes restent ouvertes. Le piston continue de
descendre vers le PMB. La soupape d’admission ne sera fermée qu’après le PMB : C’est
le RFA. Ainsi on assure un meilleur remplissage du cylindre.

 2e temps : Compression
Les 2 soupapes étant fermé, on comprime le mélange en faisant monter le piston vers le
PMH.

31
 3e temps : Explosion-détente (temps moteur)
La combustion n’étant pas instantanée, on enflamme donc le mélange avant le PMH :
C’est l’AA.

 4e temps : Echappement
Afin d’éviter l’utilisation d’une partie de l’énergie du moteur pour repousser les gaz
brulés, On ouvre la soupape d’échappement avant le PMB : C’est l’AOE. La résistance des
gaz brulés se trouvent ainsi diminuée.

Exemples de valeurs de réglages.

Volumes AA AOE AOA RFA RFE


Renault 12 TR 12° 65° 22° 25° 62°
Peugeot 504 TR 5° 56° 2,3° 7° 42°
BMW 520 8° 52° 4° 4° 52°
Citroën 2400 10° 38,3° 0,30° 42,30° 4,30

I- Le cycle Diesel Pur


Le moteur à essence fonctionnant selon le cycle de Beau de Rochas présente deux grands
inconvénients :
- Il existe un combustible de qualité,
- Pour avoir un bon rendement, il faut que le taux de compression soit élevé.
- Ce sont ces inconvénients que remédient le moteur Diesel.

3-1) Le cycle Diesel à 2 temps


Les moteurs à 2 temps Diesel présentent un avantage supplémentaire pour les moteurs à
2 temps à 2 essences où il reste toujours des gaz frais qui s’échappe par l’orifice
d’échappement.
Dans le moteur Diesel c’est de l’air qui est introduit dans le cylindre, par conséquent on
réalise un balayage réel et complet des gaz brulés.

1er temps, compression combustion

32
A partir du PMB, le piston monte, obturé les lumières Echappement et Admission. Il y a
donc compression de l’air contenu dans le cylindre d’une part et de l’autre création d’un
vide dans le carter. Ce vide crée une dépression qui permet l’aspiration de l’air extérieur
au travers de la soupape automatique. Dès que la dépression cesse, la soupape se
referme.
Avant l’arrivée du piston au PMH le combustible projeté dans l’espace mort par
l’injecteur s’enflamme spontanément au contact de l’air surchauffé par la compression.

2e temps Détente-Echappement
La forte pression résultante provoque la descente du piston. En descendant, le piston
comprime l’air contenu dans le carter en temps que la lumière Ec se découvre pour
laisser échapper les gaz brulés. Presqu’au mouvement instant l’orifice d’admission
s’ouvre et l’air sous pression dans le carter pénètre dans le cylindre, facilitant ainsi le
balayage des gaz brulés.

2-2) Le cycle Diesel pur à 4 temps

33
 3.2.2 / Cycle théorique à 4 temps des moteurs Diesel pur

1er temps : admission


Le piston part du PMH pour descendre vers le PMB.
L’orifice d’admission est ouvert. De l’air (uniquement) vient remplir le cylindre jusqu’à ce
que le piston atteigne le PMB (courbe 0-1).

2e temps : compression
Le piston remontre du PMB jusqu’au PMH. L’air est comprimé sans que la chaleur
produite ait le temps de s’évacuer. La température s’élève jusqu’à 600°C environ et la
pression de 30 à 45 bars en fin de compression (courbe 1-2).

nRT
P= ← 600° C ∥ P= n ' RT → r é duction
V V

3e temps : injection-détente
C’est le temps moteur. Le gazole est injecté finement pulvérisé avec une pression variant
entre 80 et 250 bars. Comme sa tension d’inflammation est autour de 300°C, le gazole
s’enflamme spontanément au fur et à mesure qu’il est introduit et brule pendant une
partie de la course descendante. Ceci maintient la pression à la chaleur élevée malgré
l’augmentation de volume due à la descente du piston (courbe de 2-3 et 3-4).

4e Temps : Echappement
Dès que le piston atteint le PMB, l’orifice d’échappement s’ouvre et les gaz brulés
s’échappent grâce au piston qui remonte. (Courbe 4-1 et 1-0)

 3.2.3 ) Cycle réel à 4 temps des moteurs Diesel.


Le cycle réel diffère du cycle théorique car les ouvertures et les fermetures des orifice
(admission et échappement) ne s’effectuent pas exactement aux points morts, mais plus
ou moins sont décalées.

34
Ces réglages sont en tout point comparables à ceux du moteur à explosion. L’injection
commence avant le PMH pour tenir compte du délai qui sépare l’arrivée du gazole et
sont inflammation dans le cylindre.

35
II- Le cycle Diesel Mixte ou cycle de Sabathé
Pour tenir compte du réel à 4 temps des moteurs Diesel le cycle théorique de Sabathé
donne les allures du cycle du Diesel réel conduisant ainsi à une fusion avec deux phases
de combustion distincte.
- L’une à volume constant comme dans le cycle de Beau de Rochas.
- L’autre à pression constante comme draps le cycle Diesel.
Le phénomène d’auto allumage limite donc le taux de compression.

3.2.1) Rendement thermodynamique de Diesel (ηt h D)


Q2
ηt h D =1+
Q1

Phase 4 →1 Phase 2 →3
δ Q 2=CvdT ⇒ Q2=Cv (T 1−T 4 )
δ Q1 =CpdT ⇒ Q1=Cp(T 3−T 2)

1 T 1−T 4
⇒ η t h D =1+
❑ T 3 −T 2

V 2 T 2 T3 V 3
P2 V 2=nR T 2 P3 V 3=nR T 3 , = ⇒ =
V 3 T 3 T2 V 2
V3 T3
Soit Δ= le taux d’injection. =β ⇒ T 3 =β T 2
V2 T2

Phase 1 ⇒2

( )
−1
❑ ❑ V3 T4
P1 V =P2 V
1 2 =
V4 T3

( )
−1
−1 −1 V1 T2
V T 1 =V T 2 = T =T
1 2
V2 T1 1 2

( ) ( ) ( )
−1 −1 −1
V3 V V V V
T 4=T 3 =T 3 3 × 2 =T 3 3 × 2
V4 V2 V4 V2 V1
−1
T 4=T 3 β

36
1 [ β −1 ]
γ
η=1−
γ r γ−1
v
[ β−1 ]

V3 V1
rV =
 = V 2 est le rapport d’injection et V 2 le rapport ou taux de compression

4.1) Rendement thermodynamique de Sabathé (ηt h S)

Ce cycle est donné dans le diagramme P-V par

4
3

V2 V1 V
C’est le cycle du diesel rapide
1-2 compression isentropique
2-3 échauffement réversible à volume constante
3-4 apport de chaleur à pression constante
4-5 détente isentropique
5-1 rejet de chaleur à V = cte

V1 V4
rV = ; β=
(Taux de compression) : V2 V 3 (rapport d’injection)

P3
k= : (Rapport de pression spécifique à la zone de combustion).
P2

37
Q2
ηt h Sabat hé =1+
Q1
Q1=aQ1 +b Q 2 (a+ b=1 )

Phase 5 →1
δ Q 2=CvdT Q2=Cv ( T 1 T 5 )

Phase 2 →3
aδ Q 1=CvdT a Q1=Cv ( T 3−T 2 )

Phase 3 → 4
bδ Q1=CpdT b Q1=cp (T 4−T 3)

CV ( T 1−T 5 )
ηt h Sabat hé =1+ =f (k , β , , r v )
CV ( T 3−T 2) + Cp ( T 4 −T 3 )

On montre que le rendement  est :

|Q 2| kβ γ −1
η=1− =1−
Q1 k−1+ γ k ( β−1 ) r γ−1
V

 Pour k =1 ηt h Sabat hé =ηt h Diesel


 Pour β=1 ηt h Sabat hé =ηt h OTTO

v- Comparaison entre les différents cycles

 Moteur Diesel
Le moteur Diesel permet l’utilisation de combustibles lourds (moins volatiles) puisqu’ils sont
injectés à l’état liquide et non aspirés. Les combustibles peuvent donc être raffinés à bon
marché.
Les organes du moteur Diésel étant soumis à des pressions élevées donc à des efforts
importants, il se présente des problèmes mécaniques beaucoup plus complexes que ceux
des moteurs à explosion :

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- Construction plus lourde car les pièces sont surdimensionnées pour supporter les
grands efforts
- Etanchéité entre piston et cylindre difficiles à réaliser à cause de la forte pression,
d’où la nécessité de disposer 5 à 6 segments.
- Le refroidissement doit être excellent pour assurer une bonne tenue des métaux et
du lubrifiant.
- Le graissage est délicat en raison des températures élevées.
- Nécessité d’un bon entretien des organes d’injection.

 Moteur à essence
Contrairement aux moteurs Diésel, dans le moteur à essence le mélange air-essence est
réalisé dans le carburateur à l’extérieur du cylindre. C’est ce mélange qui est ensuite aspiré
dans le cylindre pour être enflammé par la suite à l’aide de la bougie.
L’augmentation du taux de compression entraine l’augmentation en température du
mélange comprimé.

 Avantage des moteurs 2 temps par rapport au 4 temps


Pas de soupape, ni d’arbre à came ce qui implique une construction légère et simple. A
chaque tour de vilebrequin correspond un temps moteur, donc puissance spécifique à
cylindrée égale élevée. Faible volume du carter, échauffement moindre car une bonne
partie du piston en contact avec l’air.

 Inconvénients des 2 temps par rapport aux 4 temps


- Evacuation incomplète des gaz brûlés
- Echappement des gaz frais par la lumière de l’orifice d’échappement ce qui implique
une consommation beaucoup plus importante.
- Forte consommation d’huile

Les moteurs deux temps sont utilisés sur les engins à 2 roues, les moteurs marins et les
voitures de tourisme de faible puissance.

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