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Suite du 6eme cours

Premier principe de la

Thermodynamique
Cours Dr. Siham Barama

8 . L’Enthalpie ∆H d’un « système-


système-Gaz
Gaz--Parfait »:
L’enthalpie noté ∆H , est une fonction d'état qui résulte de l’association (l’addition:Σ)
de l’énergie interne ∆U et le produit des deux variables d’états P et V. En d'autres
termes, la variation d’enthalpie ∆H représente l'énergie totale d'un système
thermodynamique, et s’écrit :
∆H = ∆U + ∆ (P×V)
L'enthalpie ∆H est une fonction d'état extensive (c-à-d une fonction d'état
proportionnelle à la quantité de matière « n ») , c’est une quantité d’énergie totale
nécessaire pour une transformation à pression constante (isobare).

Lors d’une transformation d’une mole de GP, le ∆H dépend de l’état initial (i) et de
l’état final (f) sans considérer les états intermédiaires (quelque soit le chemin suivi).
∆H = Hf – Hi On prend la relation ∆H = ∆U + ∆ (P×V)

on cherche l’unité [ P.V ] (R= 8.32 J. K-1.mol-1


P.V = n.R.T ⇒ [P.V] = [mol]. [ J. K-1.mol-1]. [K] ⇒ [P.V] = J

⇒ ∆H (J ) = ∆U (J ) + P.V (J ) donc l’unité de l’enthalpie ∆H est J (joule)


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Par exemple, nous avons un gaz parfait (GP) à
l’intérieur d’une enceinte fermée à GP
température constante «T» (isotherme). Nous n.R.T
n.R.T
savons que le produit P.V donne P.V=n.R.T, ∆U
donc à l’intérieur de l’enceinte; les molécules ∆U
gazeuses du GP avec un nombre de moles « n » ∆U
n.R.T
sont caractérisées par une énergie interne ∆U
de ce GP(∆U=Q+W Q: énergie potentielle et
W:énergie cinétique microscopique) et on doit
chercher ∆H de ce GP.
D’après le produit n.R.T et la somme de ∆U et PxV , on donne
l’enthalpie ∆H :
dH = dU + d(P.V) ⇒ dH = dU + d(n.R.T)

Après Intégrale ∫ ⇒ obtient la relation:


∆H = ∆U + R.T. ∆n
(∆n: nombre de moles des gaz parfaits , compter les gaz seulement)
9. Démonstration des expressions finales de ∆U et ∆H :
1/ On a vu que l’énergie interne est la quantité d'énergie d’un gaz parfait
à volume constant :
∆U= n. Cv. ∆ T
(Cv est la capacité calorifique à volume constant en J.K-1.mol-1)
et on a vu que la chaleur spécifique molaire à volume constant Cv est en
relation directe avec l’énergie interne:
pour une mole de gaz parfait: ⇒ Cv= (dU/dT) v
pour « n » moles: ⇒ n. Cv= (dU/dT) v ⇒ dU = n. Cv. dT
⇒ ∆U = n. Cv . ∆T
2/ On a vu que l'enthalpie ∆H est une fonction d'état extensive, c-à-d
une fonction d'état proportionnelle à la quantité de matière « n » , on
aura une équation similaire :
La chaleur spécifique molaire à pression constante P=1atm
pour n= 1 mole : Cp= (dH/dT)p
pour « n » moles ⇒ n. Cp= (dH/dT)p ⇒ dH = n. Cp. dT
après intégrale ∫ ⇒ ∆H = n. Cp. ∆T (Cp est en J.K-1.mol-1)
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Rappel sur le coefficient adiabatique :.

Le coefficient adiabatique d’un gaz parfait, ou coefficient de Laplace noté


« γ » est défini comme le rapport de ses capacités thermiques à pression
constante et volume constant γ = Cp / Cv.

Pour un gaz parfait monoatomique : ce coefficient vaut toujours 5/3 =1,66 et


pour un gaz parfait diatomique: ce coefficient est égale à 7/5 =1,4

Cp = γ .Cv on remplace dans l’expression:

∆H = n. Cp. ∆T ⇒ on aura ∆H = n. γ .Cv . ∆T

et comme ∆U = n. Cv . ∆T

On obtiendra ∆H = γ . ∆U
10
10.. Cycle de transformations ou cycle thermodynamique:
thermodynamique:
Le circuit de transformations thermodynamiques réalisées dans un ou
plusieurs appareils ou machines thermiques est appelé cycle
thermodynamique. L'objectif de ces transformations est d'obtenir du
travail de deux sources (froide et chaude) et obtenir de la chaleur.

Réchauffement

Refroidissemen
t

En rouge : chaud
En bleu : froid
Principe d’équivalence d’un cycle:
Dans une expérience, le travail W et de chaleur Q
échangés entre le système fermé et l’extérieur
conduisent à l’équivalence entre le travail et la chaleur.
Le système thermodynamique fermé subit un cycle de
04 transformations:
adiabatique : de A (état initial) vers B
Isobare: de B vers C
isochore: de C vers D
isotherme: de D vers A (le système est ramené à
son état initial)

Relation entre le 1er principe de la thermodynamique et principe d’équivalence d’un cycle


thermodynamique:

transformation ∆U ∆H Q W
Adiabatique Q=0 0

Isobare P=cste

Isochore V=conste 0
∆V=0
isothermeT=conste 0 0
∆T =0
∆U = n. Cv . ∆T ∆H = n. Cp. ∆T dW= - d(p . V)
•Pour une transformation adiabatique: Q=0 Q=0 , le travail ∆U=Q+W W= ∆U =n. Cv . ∆T
et ∆H = n. Cp. ∆T = γ. ∆U
•Pour une transformation isobare : P=constante la chaleur Q= ∆H , ∆U = W+Q = n. Cv . ∆T
∆U = n. Cv . ∆T et ∆H = n. Cp. ∆T = γ. ∆U = Q et W= -p (Vf-Vi)
• Pour une transformation isochore: ∆V =0 ⇒ W=0 , (∆U = W+Q = 0 +Q) la chaleur
Q= ∆U =n. Cv . ∆T et ∆H = n. Cp. ∆T = γ. ∆U
• Pour une transformation isotherme: ∆T =0 : on a ∆U = W+Q = n. Cv . ∆T
T = 0 ⇒ ∆U=0 ⇒ Q= - W donc W= -nRT Ln(Vf/Vi) et Q =+ + nRT Ln(Vf/Vi) ] et
∆H = n. Cp. ∆T ⇒ ∆T =0 ⇒ ∆H=0
Pour un cycle
QCycle = ΣQ= Qadiabatique + Qisobare + Qisochore + Qisotherme =QAB + QBC + QCD+ QDA
WCycle = ΣW= Wadiabatique + Wisobare + Wisochore + Wisotherme =WAB+ WBC + WCD+WDA
QCycle = - Wcycle et ∆UCycle = Σ∆U= ∆Uadiabatique + ∆Uisobare + ∆Uisochore + ∆Uisotherme =0
et ∆HCycle = Σ∆H= ∆Hadiabatique + ∆Hisobare + ∆Hisochore + ∆Hisotherme =0
transformation ∆U ∆H Q W
Adiabatique Q=0 ∆U = n. Cv . ∆T ∆H = n. Cp. ∆T 0 W= ∆U =n. Cv . ∆T
= γ. ∆U
isobare ∆U = n. Cv . ∆T ∆H = n. Cp. ∆T Q=∆H W= -p (Vf-Vi)
= γ. ∆U P=constante
Isochore ∆V=0 ∆U = n. Cv . ∆T ∆H = n. Cp. ∆T Q=∆U 0
= γ. ∆U
isotherme ∆T =0 0 0 Q= + nRT Ln(Vf/Vi) W= - nRT Ln(Vf/Vi)
Cycle=Σ(fonction) Σ∆U= 0 Σ∆H= 0 QCycle=ΣQ= -WCycle WCycle=ΣW= -QCycle
W= - p . ∆v ∆U = n. Cv . ∆T
∆U =Q+W ∆H = n. Cp. ∆T

À retenir

∆H = Q

∆U = Q

Ce tirage a été distribué en présentiel


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11. Diagramme de Clapeyron:
Il existe plusieurs types de diagrammes P=F(V)
P=f(T) ou même V=f(T).
Le diagramme thermodynamique (P, V) est
appelé diagramme de Clapeyron et représente
le tracé de la variation de la pression d'un gaz
parfait en fonction de la variation du volume de
ce d'un gaz parfait donc c’est P=f(V) pour une
transformation thermodynamique connue.

Pour suivre l'évolution d'une ∀ transformation


sur le diagramme de Clapeyron, on utilise
souvent une représentation graphique d’une PA PB
transformation sur un repère 2D (X, Y) Transformation VB
VA
équivalent à une représentation utilisée en TA TB
mathématique. n n
Comme les coordonnées (X,Y), les coordonnées
d’une transformation thermodynamique sont État initial État final
(VA, PA) pour le point de départ (état initial de la
transformation) et (VB, PB) pour le point
d’arrivé (état final de la transformation) et bien
sûre on représente la flèche de la
transformation qui indique la direction de l’état
initial vers l’état final.
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Sur le diagramme de Clapeyron P= f(V) , seuls la chaleur d’un cycle Qcycle


et le travail d’un cycle Wcycle ont une représentation sur le diagramme.

Le travail d’un cycle Wcycle représente l’aire (la surface du diagramme


P= f(V)) allant de la transformation (1) vers la transformation (2) et la
chaleur d’un cycle Qcycle c’est aussi l’aire mais avec un signe opposé.

Wcycle (Qcycle= - Wcycle)


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12. Nature d’un cycle thermodynamique:


Un moteur ou une machine thermique fonctionne généralement suivant
un cycle de transformations successives , partant d’un état et revenant à
ce même état, et pouvant ainsi se répéter.

Le Travail du cycle Wcycle= Aire de la courbe


et donc W possède un signe
Ce signe dépend du sens de parcours :
– Cycle moteur (Wcycle<O) s’il est parcouru dans le sens horaire (sens de la montre)
– Cycle récepteur (Wcycle>O) s’il est parcouru dans le sens antihoraire (sens inverse de
la montre)
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– Cycle moteur (W<O) s’il est parcouru dans le sens horaire


– Cycle récepteur (W>O) s’il est parcouru dans le sens antihoraire
Suivre les flèches du sens horaire Suivre les flèches du sens antihoraire
13. Exemple de réversibilité et irréversibilité appliquées Cours Dr. Siham Barama
sur une détente isotherme

Isotherme réversible =hyperbole Isotherme irréversible=droite noire


rouge Pf=Pext
Pf ≠Pext
Pi Pf
Réversible Vf
Vi
Ti Tf
n n
Irréversible
État initial État final
exemple sur le schéma: Cours Dr. Siham Barama

Cycle moteur
parcouru dans le
sens horaire

=573K

Isobare Toujours des droites


Pour
l’exemple
Isochore Parabole

suivant Adiabatique hyperbole


Toujours des hyperboles
isotherme
Les différentes équations de transformations sont décrites comme suit:
1. Transformation adiabatique (la chaleur est nulle Q=0) → elle ne peut pas être obtenu directement de l’équation du gaz
parfait PV=nRT, car il faut faire intervenir l’équation de conservation d’énergie ∆U=W (Q=0).

2. transformation isobare (P =constante) → V= Cste x T (cste = nR/P)

3. Transformation isotherme (T =constante) → PV = Cste donc cste= nRT

4. Transformation isochore (V =constante) → P= Cste x T (cste = nR/V)


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14. Egalité de Clausius-Carnot
Définition: Le cycle Carnot porte le nom du
physicien Sadi Carnot (1824) et c’est un cycle d’un
moteur diatherme (c.-à-d. le moteur d’une
machine thermique comporte 2 sources de
chaleur : une source chaude et une froide). De nos
jours, le moteur automobile (d’une voiture) utilise
le Cycle d’Otto qui ressemble un peu au cycle
Carnot mais il est plus adapté au carburant .

Pour l’exemple suivant (à droite), le cycle Carnot Machine thermique= moteur carburant
est constitué de quatre transformations
réversibles successives. Cette série de
transformations successives se terminent en Isotherme à 673K
boucle et aboutissent à un cycle dans un système
isolé.
Adiab.
Le système (gaz parfait) exécutant le cycle, subit Wcycle
une série de quatre processus réversibles : Adiab.
deux processus isothermes alternés avec deux
adiabatiques réversibles (=deux processus Isotherme à 293K
isentropiques).
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Egalité de Clausius-Carnot
Pour l’exemple suivant (à droite) , le cycle
Carnot ou moteur thermique Carnot n’est pas
un cycle thermodynamique réel, il est construit
théoriquement afin de comprendre les circuits
ou processus thermodynamiques dans la
pratique réel (exp.: réfrigérateur, pompe à
chaleur …etc). Tous les processus
thermodynamiques réels sont pratiquement
irréversibles, par conséquent, les moteurs
thermiques doivent avoir des limites fixées en
raison de l’irréversibilité. Des processus. Diagramme de Clapeyron

Le cycle Carnot comprend deux sources de Isotherme


chaleur à températures constantes et un
réservoir de travail. Le gaz parfait subit:
Adiabatique
• Détente isotherme réversible (1→2)
•Détente adiabatique réversible (2→3) Isotherme
•Compression isotherme réversible (3→4)
•Compression adiabatique réversible
(4→1) retours ves l’état initial
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15. Rendement d’un cycle et égalité de Clausius-Carnot
Pour l’exemple suivant (à droite) , Rappel
On a déjà dit que dans un moteur d’une machine
thermique (diatherme) avec deux sources de
chaleur Q : il existe une source chaude et une une
source froide.

Lorsqu’on a un cycle thermodynamique avec des


transformations réversibles , l'égalité de
Clausius-Carnot se traduit par la relation suivante:

=-
avec :
Qf : c’est la chaleur avec la source froide (quand la température du gaz est égale à la
température de la source froide, exp. un ventilateur)
Qc : c’est la chaleur avec la source chaude (quand la température du gaz est égale à la
température de la source chaude, exp. une résistance)
Tf : température (en kelvins) de la source froide, Tf =Tsource froide = constante ;
Tc : température (en kelvins) de la source chaude, Tc=Tsource chaude = constante
•Rendement d’un cycle Cours Dr. Siham Barama

Le rendement d’un cycle traduit l’Efficacité d'un cycle moteur et cette efficacité
thermodynamique est aussi celle du système gaz parfait étudié.

Le rendement d’un cycle est définie comme le rapport entre l'énergie utile en sortie de ce
système, et l'énergie fournie par la source. Pour un cycle de Carnot moteur, on a donc :

Par définition, le rendement est:

Selon le premier principe de la thermodynamique appliqué à un cycle comportant deux


transformations adiabatiques et deux transformations (refroidissement + réchauffement) :
∆Ucycle= Wcycle+ Qcycle= 0+0 (adiabatiques) + Qf + Qc

On obtient donc le rendement :


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Le rendement d’un cycle :

On a , la vérification :

Ces relations permettent de On obtient toujours


vérifier l’efficacité par
exemple, d'une machine Cette condition doit être vérifiée
frigorifique (frigo.) Pour un rendement de 100%
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16. Quelques cycles thermiques:

Wcycle

isotherme
3

2
isotherme 1

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