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Les vibrations constituent une question de plus en plus importante dans la pratique courante
du dimensionnement de structures (passerelles plus sophistiquées à ruban tendu, planchers,
ponts de navire etc.) avec des portées plus longues et des matériaux de construction plus
efficaces, entraine la construction de structures légères et l'augmentation du rapport charges
d’exploitation / charges permanentes. Cette tendance a fait que de nombreuses structures sont
devenues plus sensibles aux vibrations sous l'effet de charges dynamiques. Les charges
dynamiques les plus courantes agissant sur ce type de structures, à part les charges de vent,
sont les forces induites par les pas des piétons qui marchent ou qui courent dessus, aussi les
systèmes complexes (qu’ils soient discrets ou continus) sont susceptibles de vibrations
multiples et de types variés. En pratique, néanmoins, c’est souvent la vibration de plus basse
fréquence d’un type déterminé qui semble la plus inquiétante. On l’appelle fréquence
fondamentale du système. Un système à plusieurs degrés de liberté peut être réduit à une
combinaison de plusieurs systèmes à un degré de liberté (oscillateurs simples) avec des
fréquences propres correspondantes : la réduction du système réel à une simple combinaison
masse-ressort (masse modale =masse généralisée ) permet d’obtenir très vite une
approximation souvent suffisante de la fréquence considérée.
1. Modèle masse-ressort.
La raideur en un point d’un système est définie comme la force nécessaire pour produire un
déplacement unitaire dans la direction de cette force : si u est le déplacement du point dans
F
cette direction causé par la force F , la raideur est : keq =
u
Lorsque la masse du système ce concentre presque totalement sur le point considéré et que la
masse restant peut être négligée, la masse équivalente choisie est souvent la masse concentrée.
Pourtant, des parties du système en mouvement peuvent présenter une portion non négligeable
de la masse totale du système : négliger leur masse peut conduire à des fréquences estimées
trop élevées.
Une méthode conduisant à une meilleure approximation de la fréquence fondamentale
consiste à calculer l’énergie cinétique additionnelle de ces parties en mouvement jusqu’alors
négligées. Il est pour cela nécessaire de faire des hypothèses sur le mouvement concernant le
mouvement de ces éléments répartis pour pouvoir lié ce mouvement à celui du seul degré de
liberté. L’énergie cinétique ainsi calculée peut alors être écrite en fonction de la vitesse u ,
1
sous la forme : EC = mequ 2
2
2. Exemples.
Si, par exemple, dans un simple système masse-ressort, on veut prendre en compte l’effet de
la masse répartie sur le ressort lui même, on peut procéder de la sorte.
mres
La masse équivalente est donc : meq = +m
3
k
et la pulsation approchée : approx =
mres
+m
3
2.2. Exemple : Plancher :
On cherche à estimer la fréquence fondamentale d’un plancher soutenu par deux colonnes
métalliques de hauteur L = 8m . Pour cela, on réduit la structure à un système à un degré de
liberté. Le plancher est supposé indéformable. Les colonnes sont encastrées à leur base sur le
sol (indéformable) et en haut dans le plancher.
Fig. 4 : Plancher
Pour calculer la raideur de la colonne, il faut exprimer la flèche en fonction d’un effort
appliqué en haut de la colonne. Ce problème de statique de poutre est hyperstatique, c’est-à-
dire que les efforts dans la structure ne peuvent pas être calculés directement. Ils dépendent
des conditions sur le déplacement.
Pour résoudre ce problème, appelons M z le moment dans la liaison entre la colonne et le
plancher. Nous exprimerons le moment fléchissant en tout point en fonction de ce moment.
Enfin nous le calculerons en considérant que la présence du plancher impose une rotation
nulle en haut de la colonne (voir figure suivante).
MZ
2u 1
= ( M Z + F ( L − x ))
x 2 EI
Donc la rotation de chaque section s’exprime en fonction de l’inconnue M :
u 1 x2
= ( M Z x + F ( Lx − + Const ))
x EI 2
où la constante doit être nulle pour que la condition de rotation nulle (encastrement) en x = 0
soit assurée. Par ailleurs, la rotation doit être nulle en x = L , ce qui permet de calculer
l’inconnue M Z :
u L2 FL
=0 M Z L + F ( L2 − )=0 MZ = −
x x =L 2 2
1 FLx 2 x2 x3
u( x ) = (− + F ( L − ) + Const)
EI 2 6
2 2
où la constante doit être nulle pour que la condition de déplacement nul (encastrement) en
x = 0 soit assurée.
La flèche — déplacement en x = L est donc :
FL3 1 1 1 FL3
u ( L) = ( − + − ) + Const u ( L) =
EI 4 2 6 12 EI
12EI
La raideur d’une colonne est donc : k =
L3
Il y a deux colonnes, donc la raideur du système est le double de la raideur d’une colonne.
keq = 2k
On peut, en première approximation, considérer que la masse des colonnes est négligeable
devant la masse du plancher. Par ailleurs, les vitesses maximales seront sans doute observées
sur le plancher. La masse prise en compte dans le calcul de la fréquence fondamentale est
donc seulement la masse du plancher:
M eq = M
k eq 24 EI
La pulsation fondamentale est : = = = 14.76rad / s
M eq M L3
La fréquence fondamentale du plancher sur les colonnes est donc : f = = 2.4 Hz.
2
Application Sous SolidWorks.
1ére application :
Données :
= 7700Kg / m3 E = 2.1.1011 N / m 2
Matériaux : Acier allier ,
Le volume de matériaux : V=20000/7700=2.6 m3
Surface du plancher : 2.5x8 m2 choisi par nous méme,
Epaisseur du plancher = V/s=2.6/20=0.13 m
Dimensions des colonnes : 200x300x8000mm=0.2x0.3x8m
Perspective de la structure :
V=20000/7700=2.6 m3
Surface du plancher : 2x6 m2 choisi par nous méme,
Epaisseur du plancher = V/s=2.6/12=0.2167 m
Dimensions des colonne : 200x300x8000mm=0.2x0.3x8m
Le bureau d'études…
Non
Oui
Amélioration du comportement dynamique :
Modification de structure
0K Augmentation des fréquences naturelles
Installation d'amortisseurs
Est-ce que la structure répondra aux critères de confort quand elle vibrera ? est une question
très importante à laquelle il faut répondre.
Des problèmes de sécurité provoqués par des contraintes excessives ou par la fatigue peuvent
également survenir, et il convient de les prendre également en compte dans le
dimensionnement des structures.
Il convient de noter que toutes les vérifications usuelles à l'Etat Limite de Service (ELS) et à
l'Etat Limite Ultime (ELU) doivent être effectuées conformément aux normes en vigueur.
T1. Classes de confort définies pour les planchers avec plages d'accélérations courantes
Les plages d'accélérations indiquées ne sont que des critères de confort ; il existe aussi des
critères de synchronisation forcée pour les vibrations horizontales.
Etape 4 : Evaluation de l'amortissement structural.
Le taux d'amortissement présent est très significatif dans l'évaluation de l'amplitude des
oscillations induites par les charges dynamiques. L'atténuation des vibrations, c'est-a-dire la
dissipation d'énergie dans la structure, dépend à la fois de l'amortissement intrinsèque des
matériaux de construction, qui est de nature repartie, et de l'effet local des appuis ou autres
dispositifs de contrôle. Un amortissement supplémentaire est également assuré par les
éléments non structuraux, comme les garde-corps et les revêtements.
En général, le taux d'amortissement dépend du niveau de vibrations, étant donné que des
amplitudes de vibration élevées provoquent davantage de frottement entre les éléments
structuraux et non structuraux et les appuis.
La coexistence de divers mécanismes de dissipation au sein de la structure fait que
l'amortissement est un phénomène complexe dont une caractérisation précise ne peut
s'appuyer que sur des mesures relevées après l'achèvement de la construction de la structure, y
compris l'installation de garde-corps, revêtements et tout type d'aménagement.
En outre, les structures souples et légères sont affectées par le vent, qui génère un
amortissement aérodynamique, et une augmentation de la vitesse du vent peut entrainer une
augmentation de l'amortissement. Cet amortissement supplémentaire peut être pris en compte
pour les études des effets du vent, mais pas pour l'évaluation des effets induits par les charges
dynamiques.
a) Modèle d'amortissement :
Pour le dimensionnement et la modélisation numérique, il est nécessaire de spécifier un
modèle et de définir les paramètres correspondants. L'approche courante utilise
l’amortissement viscoélastique, ce qui implique que la génération de forces d'amortissement
est proportionnelle au taux de changement des déplacements en fonction du temps (vitesse).
On dit qu'un frottement est fluide (ou visqueux) lorsque la force de frottement est
proportionnelle à la vitesse : f = −.x , ( le coefficient de frottement ) le signe moins
signifie que le vecteur force est de sens opposé au vecteur vitesse. Ce type de frottement agit
lorsqu'un corps se déplace dans un fluide (gaz ou liquide).
L'étude dynamique d'une structure soumise à ce frottement aboutit à l'équation : . Le
mouvement de l'oscillateur amorti dépend de l'importance du coefficient de frottement . .
L'avantag m.x + k.x + x = 0 e de ce modèle est qu'il donne des équations d'équilibre
dynamique linéaires, dont la solution analytique peut être facilement obtenue. Cependant, il
ne donne qu'une approximation de l'amortissement réel d'une structure pour les faibles
niveaux d'oscillation.
L'inclusion de systèmes de contrôle peut conduire à des structures pour lesquelles la matrice
d'amortissement n'est plus proportionnelle et l'analyse modale conventionnelle n'est donc plus
applicable. Le réglage de l'accord du système d'amortissement et le calcul de la réponse de la
structure amortie exigent alors des algorithmes plus puissants, notamment des calculs itératifs
basés sur des méthodes d'intégration directe.
Une fois qu'une seule ou plusieurs situations de projet sont définies et que les valeurs
d'amortissement sont déterminées, l'étape suivante consiste à calculer l'accélération maximum
a max pour chaque situation de projet.
Il existe diverses méthodes pour calculer l'accélération de la structure ; l’organigramme ci-
dessous exprime quelques méthodes de calcul de laccéleration.
-
Fig.10 : Application d'une charge harmonique
en fonction de la forme de mode F(x)
Les modèles de charges harmoniques ci-dessus décrivent les charges induites par des flots de
passagers marchant sur la structure. Certaines structures peuvent en outre subir l'action
d’autres charges plus importantes.
L'idée de base est d'utiliser un système à un degré de liberté équivalent pour chaque fréquence
propre de la structure située dans la plage critique de fréquences propres et de calculer
l'accélération maximum associée pour le chargement dynamique adéquat.
L'accélération maximum a max à la résonnance pour le système à un degré de liberté est
calculée au moyen de la formule suivante :
Ou
p* est la force généralisée
m* est la masse (modale) généralisée,
est le taux d'amortissement critique et est le décrément logarithmique de
l'amortissement.
Une autre solution possible, pour obtenir une estimation simplifiée de la masse modale qui
est, pour un trafic de passagers donné, nécessaire pour assurer une limite de confort donnée
alimite consiste à utiliser l’expression suivante, dérivée qui est valable pour f S,m = f i , :
k 1 à k 4 constantes voir Tableau 7 pour les modes de flexion verticale et de torsion, et le
Tableau 8 pour les modes de flexion transversale.
Tableau 7 : Constantes pour la masse modale verticale nécessaire
ou
est le taux d'amortissement critique,
m* est la masse modale,
f est la fréquence propre,
k est une constante (300 Ns/m environ dans la plage 0,5-1,0 Hz).
Une autre approche consiste à définir le seuil d'amplitude d'accélération pour lequel le
phénomène de synchronisation forcée apparait :
A savoir qu’ il n'a pas été observé sur des structures des flots de passagers se synchronisant
avec les vibrations verticales.
Etape 7 : Vérification du niveau de confort :
4. nnnn