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MODÉLISATION
INTRODUCTION
Cette section donne une rapide revue de l’écriture des équations qui décrivent le
comportement de systèmes mécaniques simples.
Translation
La figure 13.1 montre une masse M (kg) dont on veut étudier le déplacement linéaire x (m).
La masse est attachée à un mur fixe par un ressort ayant une constante de rappel Kr. La
masse se déplace sur une surface offrant une friction caractérisée par la constante Kf . De
plus, on applique une force F (N) sur la masse.
Figure 13.1
L’analyse de ce système est réalisée en se basant sur la loi de Newton qui dit que la somme
des forces agissant sur une masse est égale à la masse de celle-ci multipliée par son
accélération linéaire.
2. Le frottement de la masse M qui est en contact avec la surface sur laquelle elle se
déplace est supposé proportionnel à la vitesse de déplacement (on qualifie alors ce
frottement de visqueux; la relation de proportionnalité avec la vitesse n’est valide que
pour les faibles vitesses):
dx
Ff = − K f
dt
Le signe négatif indique que la force agit dans la direction opposée à la vitesse.
3. Le ressort agit également sur le déplacement de la masse. La ressort est défini par sa
raideur Kr (constante de rappel). L’étirement (ou la compression) du ressort est x - x0 ,
où x0 est la position de la masse telle que le ressort est au repos (ni étiré, ni compressé).
La force créée par le ressort sur la masse est la suivante:
Fr = − K r ( x − x 0 )
Le signe négatif indique que si le ressort est étiré (x > x0) alors la force agit dans le sens
contraire au déplacement x (vers les x négatifs). Si au contraire, le ressort est comprimé
(x < x0), la force est positive et agit dans le sens du déplacement x. Si le ressort est au
repos (x = x0), la force sur la masse est nulle.
Connaissant les forces qui agissent sur un système, on peut calculer l’énergie ou le travail
effectué:
E= (∑ forces) × déplacement
d2x
=M ⋅x
dt 2
P= (∑ forces) vitesse
d 2 x dx
=M 2 ⋅
dt dt
Rotation
Un système en rotation est décrit par une équation très similaire à un système en translation.
On y remplace simplement les forces par des couples, les masses par des moments d’inertie
et les déplacements linéaires par des déplacements angulaires.
La figure 13.2 montre une masse M dont on veut étudier le déplacement angulaire θ (rad).
La masse possède un moment d’inertie J (kg·m2) (le moment d’inertie d’un cylindre plein
de rayon R et de masse M est ½MR2). Le mouvement de rotation de la masse dépend d’un
ressort circulaire ayant une constante de rappel Kr. La masse tourne contre une surface
offrant une friction caractérisée par la constante Kf . De plus, on applique un couple T
(N·m) sur la masse.
Figure 13.2
L’analyse de ce système est réalisée en se basant sur la loi de Newton qui dit que la somme
des couples agissant sur une masse est égale à l’inertie de celle-ci multipliée par son
accélération angulaire.
2. Le frottement de la masse M qui est en contact avec la surface sur laquelle elle se
déplace est supposé proportionnel à la vitesse angulaire (valide que pour les faibles
vitesses):
dθ
Tf = − K f
dt
Le signe négatif indique que la force agit dans la direction opposée à la vitesse.
3. Le ressort agit également sur le déplacement de la masse. La ressort est défini par sa
raideur Kr. L’ « étirement » (ou la « compression ») du ressort est θ - θ0 , où θ0 est la
position angulaire de la masse telle que le ressort est au repos. Le couple créé par le
ressort sur la masse est la suivante:
Tr = − K r (θ − θ 0 )
Le signe négatif indique que si le ressort est étiré (θ > θ0) alors le couple agit dans le
sens contraire au déplacement θ (vers les θ négatifs). Si au contraire, le ressort est
comprimé (θ < θ0), le couple est positif et agit dans le sens du déplacement θ. Si le
ressort est au repos (θ = θ0), le couple sur la masse est nul.
Connaissant les couples qui agissent sur un système, on peut calculer l’énergie ou le travail
effectué:
E= (∑ couples) × déplacement
d 2θ
= J 2 ⋅θ
dt
P= (∑ couples) × vitesse
d 2 θ dθ
=J 2 ⋅
dt dt
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EXEMPLE 13.1
Le système étudié est illustré à la figure 13.2. Si on considère qu’il n’y a pas de ressort, que
l’entrée de ce système est le couple T et que la sortie est le déplacement angulaire θ, alors
quelle est la fonction de transfert du système ?
dθ d 2θ
T −Kf =J 2
dt dt
d’où:
dθ d 2θ
T = Kf +J 2
dt dt
Par conséquent:
T ( s) = K f sθ( s) + Js 2θ( s)
θ ( s) 1
=
T ( s) K f s + Js 2
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Engrenages
La figure 13.3 illustre un moteur agissant sur une charge par l’intermédiaire d’un engrenage
formée de deux roues dentées (roue 1: N1 dents et rayon R1 ; roue 2: N2 dents et rayon R2).
Le rapport d’engrenage n est le rapport du nombre de dents des roues:
N 2 2 πR2 R2
n= = =
N1 2 πR1 R1
Figure 13.3
Notre expérience de cycliste nous permet de savoir qu’un rapport d’engrenage supérieur à
l’unité amène une réduction de vitesse (donc pour un intervalle de temps donné: θC < θM)
mais une augmentation du couple (TC < TM) (on va moins vite mais on monte les côtes!). À
l’opposé, si n < 1, alors l’engrenage crée une augmentation de vitesse et une réduction du
couple.
N1 θM
θC = θM =
N2 n
dθ C 1 dθ M w M
wC = = =
dt n dt n
Si on suppose qu’il n’y a pas de perte de puissance dans l’engrenage, alors la puissance
fournie par le moteur est celle appliquée à la charge (le couple du moteur est noté TM alors
que celui appliqué à la charge est TC):
dθ M dθ
TM = TC C
dt dt
TM wM = TC wC
d’où
wM
TC = TM = n ⋅ TM
wC
ACTIONNEURS
Cette section décrit deux actionneurs couramment employée dans les systèmes de contrôle:
le moteur DC à contrôle d’induit et la vanne pneumatique.
Les deux lois suivantes nous seront utiles pour dériver le modèle du moteur:
1. Une charge électrique se déplaçant dans un champ magnétique subit une force. La
figure 13.4 montre un fil électrique, perpendiculaire à la feuille, dans lequel circule un
courant (le courant entre dans la feuille). Le fil subit une force vers le bas car il est
placé dans un champ magnétique φ.
Figure 13.4
2. Un courant est induit dans une boucle si elle est située dans un champ magnétique
variant dans le temps. La figure 13.5 montre une boucle placée de façon
perpendiculaire à un champ magnétique φ qui augmente avec le temps. Un courant ig
est induit dans la boucle selon la direction indiquée. Le voltage induit est Eg.
Figure 13.5
Le moteur
Le moteur DC à contrôle d’induit est formé d’un ensemble de boucle (l’induit) placé dans
un champ magnétique constant φ (que l’on suppose uniforme). Dans chaque boucle, on fait
passer un courant continu ia. Le but du moteur est de convertir le courant ia en énergie
mécanique de rotation. La figure 13.6 montre une des boucles de l’induit. La figure 13.7
est une coupe transversale du moteur où toutes les boucles sont représentées (la boucle de la
figure 13.6 est en gras).
Figure 13.6
Figure 13.7
Figure 13.8
Le champ magnétique crée deux couples mécaniques qui s’opposent sur chaque boucle:
1. La figure 13.8 illustre une des boucles située dans le champ magnétique. À l’aide d’une
tension Va appliquée aux bornes de la boucle, on fait passer le courant ia dans la boucle.
Par conséquent, celle-ci subit une force comme le démontre la figure 13.4. La boucle
subit donc un couple T1 qui la fait tourner. Ce couple est proportionnel à l’intensité du
champ et à celle du courant dans la boucle:
T1 = K1 φ i a (1)
2. La figure 13.9 montre cette même boucle qui est en train de tourner. Le fait de tourner
dans le champ magnétique constant peut s’interpréter, du point de vue de la boucle,
comme une augmentation dans le temps du champ la traversant. Un courant ig est donc
induit (voir figure 13.5) et il s’oppose au courant créé par la tension Va. Le véritable
courant ia dans la boucle est donc le résultat de la tension Va moins la tension induite Eg.
Cette diminution du courant est équivalente à un couple qui s’oppose à T1 (car le
courant ia de l’équation 1 est plus petit que prévu à cause de la rotation de l’induit). Ce
couple est la force contre-électromotrice.
E g = K g φw (2)
Figure 13.9
La figure 13.10 est un schéma du moteur. On y voit les circuits électriques de même que
les caractéristiques mécaniques (frottement et inertie). Débutons avec l’analyse des circuits
électriques afin d’évaluer le couple moteur TM.
Le circuit électrique de gauche crée le champ magnétique φ (il joue le rôle des aimants des
figures 13.6 à 13.9). Le courant if est constant afin que le champ le soit également (les deux
sont en effet proportionnels):
φ = Kφ i f
Figure 13.10
TM = K1 φ ia
= K1 Kφ i f ia
Puisque Kφ, K1, et if sont constants, on peut simplifier la relation en les groupant en une
seule constante (KM) appelée la constante du couple moteur:
TM = K M i a
T M ( s) = K M I a ( s) (3)
Va ( s) = La sI a ( s) + Ra I a ( s) + E g ( s)
d’où:
V a ( s) − E g ( s)
I a ( s) = (4)
Ra + La s
Eg = K g φw = Kb w
E g ( s ) = K b w( s ) (5)
Figure 13.11
La figure 13.10 illustre bien que le couple moteur TM entraîne l’induit en rotation. L’induit
possède une inertie J et une force de frottement s’oppose à la rotation. Selon la loi de
Newton pour un corps en rotation, on a:
dθ d 2θ
TM = K f +J 2
dt dt
TM ( s) = K f sθ( s) + Js 2 θ( s)
( )
= K f + Js sθ( s)
dθ
w=
dt
Ou
w( s ) = sθ( s ) (6)
Par conséquent:
TM ( s ) = ( Js + K f ) w( s ) (7)
Figure 13.12
w( s ) KM
=
Va ( s ) K M Kb
( Ra + La s )( K f + Js) 1 +
( Ra + La s )( K f + Js)
KM
=
( Ra + La s )( K f + Js) + K M K b
d’où
w( s ) KM
= (8)
Va ( s ) La Js + ( JRa + K f La ) s + Ra K f + K M K b
2
θ( s ) KM
=
[
Va ( s ) s La Js + ( JRa + K f La ) s + Ra K f + K M K b
2
] (9)
w( s ) KM
= ( 10 )
Va ( s ) JRa s + Ra K f + K M K b
θ( s ) KM
=
[
Va ( s ) s JRa s + Ra K f + K M K b ] ( 11 )
w( s ) KM
= ( 12 )
Va ( s ) JRa s + K M K b
θ( s) KM
=
[ ]
( 13 )
Va ( s) s JRa s + K M K b
Les données que fournissent les fabricants des moteurs concernent le comportement du
moteur en régime permanent (c’est-à-dire pour une vitesse constante). Malgré tout, à partir
de ces données, on peut retracer la fonction de transfert du moteur.
KM
∆TM = (∆Va − K b ∆w)
Ra
KM K K
= ∆Va − M b ∆w
Ra Ra
= b∆Va + m∆w
Figure 13.13
Il s’agit donc de l’équation d’une droite si on considère les incréments du couple comme
l’ordonnée et les incréments de la vitesse de rotation comme l’abscisse. La pente de la
droite est la suivante
∆TM − K M Kb
m= = ( 14 )
∆w Va = constante Ra
∆TM KM
b= = ( 15 )
∆Va w = constante
Ra
Pour des valeurs constantes des paramètres b et m (donc KM , Kb et Ra), il est possible de
construire une famille de droite selon les valeurs de ∆Va (voir figure 13.14). En observant
la figure 13.14, on remarque que les variables sur le graphe ne sont pas des incréments,
contrairement aux équations précédentes. Les fabricants calculent les incréments par
rapport à la valeur nulle, c’est-à-dire qu’ils considèrent que le point de départ du moteur est
TM = Va = w = 0, d'où:
∆TM = TM − 0 = TM
∆Va = Va − 0 = Va
∆w = w − 0 = w
Si les calculs sont effectués par rapport aux points 0, l'équation de la droite est la suivante:
KM
TM = (Va − K b ∆w)
Ra
KM K K
= Va − M b w
Ra Ra
= bVa + mw
L'ordonnée à l'origine est bVa ; c'est le couple du moteur en régime permanent pour une
vitesse nulle et il est appelé pour cette raison couple de blocage:
KM
TMb = TM w=0
= bVa = Va ( 16 )
Ra
L'abscisse à l'origine, c'est-à-dire la vitesse à laquelle le couple moteur est nul, est appelé
vitesse à vide:
bVa
wV = w T =0
=− ( 17 )
M
m
Chaque point sur une droite représente donc le comportement du moteur en régime
permanent par rapport à son point de départ (TM = Va = w = 0). On y lit, par exemple (voir
figure 13.14), qu'à partir des conditions initiales nulles, que pour entraîner une charge
nécessitant un couple T1 à une vitesse w1, il faut appliquer la tension d'induit Va1.
Figure 13.14
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EXEMPLE 13.2
• tension nominale: 10 V
• couple de blocage: 3 x 10-3 N⋅m
• vitesse à vide: 3000 RPM
• inertie du moteur: 1 x 10-6 kg⋅m2
w( s ) KM
= ( 18 )
Va ( s ) JRa s + K M K b
KM
w( s ) Ra b
= = ( 19 )
Va ( s ) K K Js − m
Js + M b
Ra
Figure 13.15
À partir de la figure 13.15, les valeurs de b et m peuvent être calculées. La valeur de b est
calculée à la vitesse w = 0 en supposant qu'une seconde droite pour Va2 = 0 passe par
l'origine (ce qui est logique car pour Va2 = 0, le moteur ne tourne pas et on a alors ω = 0 et
TM = 0):
Par conséquent, la fonction de transfert est (ne pas confondre s qui est la variable de
Laplace et sec qui représente l'unité de temps seconde):
w( s ) 3x10 −4 N ⋅ m/V
=
Va ( s ) N⋅m
1x10 −6 kg ⋅ m 2 s + 9.5x10 − 6
rad/sec
N ⋅ m ⋅ rad/sec
3x10 − 4
= V⋅N⋅m
kg ⋅ m ⋅ rad/sec
2
1x10 −6 s + 9.5x10 −6
N⋅m
rad/sec
3x10 − 4
= V
1x10 sec s + 9.5x10 −6
−6
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EXEMPLE 13.3
Calculer le paramètre b du moteur dont les caractéristiques sont tracées à la figure 13.16.
∆TM TM 1 − TM 2 TM 1 − 0 3x10 −3 N ⋅ m
b= = = = = 3x10 − 4 N ⋅ m/V
∆Va w = constante
Va1 − Va 2 Va1 − 0 10V
Figure 13.16
∆TM TM 1 − TM 2 ( 3x10 −3 − 15
. x10−3 ) N ⋅ m
b= = = . x10 − 4 N ⋅ m / V
= 3125
∆Va ω =constante
Va1 − Va 2 (10 − 5.2) V
Les deux résultats ne sont pas égaux car le moteur n'est pas parfaitement linéaire. Le
second résultat est plus précis si le moteur est utilisé fréquemment avec une tension d'induit
située entre 5 et 10 volts.
__________________________________
E g ia = TM wM
K b wM ia = TM wM
K b ia = TM
Kbia = TM
= K M ia
Kb = K M
Figure 13.17
La figure 13.18 montre un moteur entraînant, à l'aide d'un engrenage de rapport n, une
charge d'inertie JC dont le coefficient de frottement est KfC. L'inertie et le coefficient de
frottement du moteur sont respectivement JM et KfM. La tension appliquée à l'induit est Va.
La vitesse de rotation du moteur est wM, la position de son arbre est θM et le couple qu'il
fournit à l'engrenage est TM. Le couple qu'applique l'engrenage à la charge est TC
l'entraînant à une vitesse wC et la positionnant à θC.
Figure 13.18
TC ( s) = K fC sθ C ( s) + J C s 2 θ C ( s)
Si le couple à la charge est TC, alors le couple appliqué à l'engrenage est TC/n. Le couple
développé par le moteur doit entraîner la partie mécanique du moteur ainsi que la charge via
l'engrenage:
TC ( s)
TM ( s) = K fM sθ M ( s) + J M s 2 θ M ( s) +
n
K fC J
= K fM sθ M ( s) + J M s 2 θ M ( s) + sθ C ( s ) + C s 2 θ C ( s)
n n
sθ M ( s ) = w M ( s )
wM ( s )
sθ C ( s ) = wC ( s ) =
n
alors:
K fC JC
TM ( s ) = K fM wM ( s ) + J M swM ( s ) + 2
wM ( s ) + swM ( s )
n n2
K fC J
= K fM + 2 wM ( s ) + J M + C2 swM ( s )
n n
Par conséquent, le diagramme fonctionnel du système est celui illustré à la figure 13.19.
Figure 13.19
La fonction de transfert θC(s)/Va(s) peut facilement être déduite à partir de la figure 13.19.
Vanne pneumatique
La vanne pneumatique est un des actionneurs les plus courants dans les procédés
industriels. La figure 13.20 est un diagramme d'une vanne. La position du piston contrôle
l'ouverture par laquelle doit passer le fluide et par conséquent règle le débit à travers la
vanne. La position du piston est déterminée par la sommation des forces qui agissent sur
lui:
• FP: C'est la force de l'air comprimé qui agit sur le diaphragme. Cette force est orientée
vers le bas et est égale à la pression de l'air (Pa) multipliée par la surface du diaphragme
(A):
FP = Pa A
• Fr: C'est la force de rappel créée par le ressort de raideur Kr. Cette force est orientée
vers le haut (le ressort est toujours en compression) et est égale à:
Fr = − Kr x
• Ff: C'est la force de frottement résultant du contact étroit entre le piston et le joint
d'étanchéité (Kf est le coefficient de frottement du joint). Cette force est orientée dans le
sens contraire de la vitesse de déplacement du piston et est égale à:
dx
Ff = − K f
dt
• Fg: C'est la force de gravité. Cette force est orientée vers le bas et est égale à la masse M
du piston multipliée par l'accélération gravitationnelle:
Fg = Mg
dx d 2x
Pa A − Kr x − K f + Mg = M 2
dt dt
Puisque la force de gravité est négligeable par rapport aux autres, la fonction de transfert
correspondante à l'équation précédente est:
X ( s) A
=
Pa ( s) Ms + K f s + Kr
2
A
Kr
=
M 2 Kf
s + s +1
Kr Kr
Figure 13.20
A
X ( s) Kr
=
Pa ( s) K f
s +1
Kr
CAPTEURS
Cette section décrit brièvement les deux capteurs utilisés lors des séances de laboratoire: le
potentiomètre et le tachymètre.
Potentiomètre
R
Vali = V pot
R2
V pot R2 θ
= =
Vali R θ MAX
Figure 13.21
Vali V
V pot = θ = ali θ = K pot θ
θ MAX N ⋅ 2π
La fonction de transfert liant l'angle θ que l'on désire mesurer à la tension que donne le
potentiomètre est simplement un gain dont les unités sont V/rad.
Tachymètre
Le tachymètre est un appareil de mesure qui fournit une tension proportionnelle à la vitesse
de rotation. Un tachymètre fonctionne comme un " moteur à l'envers", c'est-à-dire comme
une génératrice. Une génératrice convertit l'énergie mécanique de rotation en énergie
électrique. La tension ainsi créée aux bornes de l'induit est proportionnelle à la vitesse de
rotation (si la conception est telle que les constantes de temps sont négligeables).
Vtac = K tac w
La fonction de transfert du tachymètre liant la vitesse w que l'on désire mesurer à la tension
que donne le tachymètre est simplement un gain dont les unités sont V/RPM.
La constante de temps du filtre est choisie de façon à ce que le filtre élimine le plus de bruit
possible (grande constante de temps du filtre = petite largeur de bande = grande élimination
des hautes fréquences) sans trop modifier la dynamique du procédé (si la constante de
temps du filtre est trop grande et devient de l'ordre de celle du procédé, le moteur par
exemple, alors le signal que donne le tachymètre n'est plus représentatif de la vitesse réelle).
L'exemple suivant illustre ce compromis.
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EXEMPLE 13.4
La figure 13.22 illustre un moteur dont on mesure la vitesse de rotation à l'aide d'un
tachymètre. La tension réelle que donne le tachymètre est Vb. Vb est la tension V d'un
tachymètre parfait à laquelle s'ajoute du bruit de mesure: Vb = V + bruit. Le filtre doit être
tel que sa sortie Vf soit la plus semblable possible au signal de mesure sans le bruit, c'est-à-
dire V.
Si la constante de temps du filtre est trop petite, elle ne filtre pas suffisamment le bruit
hautes fréquences comme l'illustre la figure 13.23. Cette figure compare les signaux Vf , Vb
et V pour un échelon sur la tension d'induit.
Figure 13.22
Figure 13.23
Si la constante de temps est trop grande, le bruit est grandement éliminé mais la dynamique
du filtre devient trop importante et la sortie du filtre n'est plus représentative de la mesure
(voir figure 13.24).
Figure 13.24
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