Vous êtes sur la page 1sur 31

MTH 104: CALCUL INTÉGRAL ET

APPLICATIONS

PINDRA Nadjime

2 avril 2017
TABLE DES MATIÈRES

1 Intégrale sur un segment 3


1.1 Fonction en escalier - Fonctions continues par morceaux . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Approximation par des fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Fonction continue par morceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 Approximation d’une fonction continue par morceaux par des fonc-
tions en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Intégration sur un segment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Intégrale d’une fonction continue par morceau . . . . . . . . . . . . 4
1.2.3 Cas des fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.4 Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2 Intégrales et Primitives d’une fonction continue 9


2.1 Primitives d’une fonction continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Application aux calculs d’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1 Intégrale indéfinie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.2 Primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.3 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.4 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.5 Primitive des fonctions rationnelles en cosinuss et sinus . . . . . . . 15
ax + b
2.2.6 Primitive de fonction rationnelle en x et n , n ∈ N∗ − {1}
cx + d
et ad − bc 6= 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.7 Calcul d’intégrale du type P (x)eαx où P (x) ∈ R[X] . . . . . . . 17
2.2.8 Calcul d’intégrale du type
Z p
F (x, ax2 + bx + c)dx, a 6= 0 et c 6= 0

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

1
TABLE DES MATIÈRES

3 Équations différentielles 19
3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.2 Remarque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.3 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.4 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.2 Équation différentielle linéaires du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.2 Méthode de résolution de l’équation (E1 ) . . . . . . . . . . . . . . 22
3.3 Équation différentielle linéaire du 2nd ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.2 Méthode de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3.3 Recherche d’une solution particulière de (E1 ) . . . . . . . . . . . . 25

4 Fonctions à deux variables 27

5 TRAVAUX DIRIGES 28

2
CHAPITRE 1
INTÉGRALE SUR UN SEGMENT

Sommaire
1.1 Fonction en escalier - Fonctions continues par morceaux . . . 3
1.1.1 Approximation par des fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Fonction continue par morceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 Approximation d’une fonction continue par morceaux par des
fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Intégration sur un segment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Intégrale d’une fonction continue par morceau . . . . . . . . . . . 4
1.2.3 Cas des fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.4 Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.1 Fonction en escalier - Fonctions continues par mor-


ceaux
1.1.1 Approximation par des fonctions en escalier
Soit f une définie de [a; b] −→ R. On dit que f est une fonction en escalier sur
[a; b] s’il existe une partie de [a; b] en un nombre fini d’intervalle en chacun desquels
f est constante.
Il existe alors une suite finie strictement croissante
σ = (xi )i∈{0,1,2,··· ,n} telle que : a = x0 < x1 < x2 < · · · < xi < xi+1 < · · · < xn−1 < x = b
et f soit croissante sur chaque intervalle ]xi , xi+1 [.
Une telle suite est appelée subdivision de [a; b] adaptée à la fonction en escalier f .
Si f est en escalier sur [a; b] alors |f | est en escalier sur [a; b].

1.1.2 Fonction continue par morceaux


Soit f une fonction continue de [a; b] −→ R.

3
Chapitre 1. Intégrale sur un segment

On dit que f est continue par morceau sur [a; b] si f n’a qu’un nombre fini de points
de discontinuité en chacun desquels elle présente une limite à gauche et une limite à droite
finie.
Autrement dit il existe une subdivision σ = (xi )i∈{0,1,2,··· ,n} de [a; b] telle que la res-
triction de f à chaque intervalle ouvert ]xi ; xi+1 [ soit continue sur cet intervalle et pro-
longeable par continuité à l’intervalle fermé [xi ; xi+1 ].

1.1.3 Approximation d’une fonction continue par morceaux par


des fonctions en escalier
Théorème 1.1
Soit f une fonction continue par morceau sur [a; b] .
∀ε > 0, il existe une fonction en escalier φ sur [a; b] telle que ∀x ∈[a; b] on ait : |f (x) − φ(x)| 6 ε.

Corollaire 1.1
Soit f une fonction continue par morceau sur [a; b] .
∀ε > 0, il existe deux fonctions en escalier φ et ψ sur [a; b] telles que ∀x ∈[a; b] on
aient : φ(x) 6 f (x) 6 ψ(x) et ψ(x) − φ(x) 6 ε.

1.2 Intégration sur un segment


1.2.1 Intégrale d’une fonction en escalier
f est une fonction en escalier sur [a; b] et σ une subdivision adaptée à f où
σ = (xi )i∈{0,1,2,··· ,n} avec f (x) = yi pour x ∈ [xi ; xi+1 ].
On appelle intégrale de f sur [a; b] , la somme :
Z b n−1
X
f (x)dx = (xi+1 − xi )yi . (1.1)
a i=0

Géométriquement (xi+1 − xi )yi représente l’aire du rectangle délimité par l’axe (Ox),
les droites d’équations x = xi , x = xi+1 et la droite d’équation y = yi , affectée du signe
positif si ce rectangle est au dessus de l’axe (Ox) et du signe négatif dans le cas contraire.

1.2.2 Intégrale d’une fonction continue par morceau


Soit f une fonction continue par morceau et σ = (xi )i∈{0,1,2,··· ,n} une subdivision
adaptée à f.
f est bornée sur chaque intervalle de la subdivision donc bornée sur [a; b] s’il existe
(m, M ) ∈ R2 tels que ∀x ∈[a; b] , m 6 f (x) 6 M.
• Désignons par e(f ) l’ensemble des fonctions en escalier inférieures à f sur [a; b] ,
l’ensemble e(f ) est non vide car il contient m.
• Désignons par E(f ) l’ensemble des fonctions en escalier supérieures à f sur [a; b] ,
l’ensemble E(f ) est non vide car il contient M.

4
Chapitre 1. Intégrale sur un segment

∀(φ, ψ) ∈ e(f ) × E(f ), on a : φ(x) 6 f (x) 6 ψ(x). (1.2)


En intégrant l’inégalité de la relation (1.2) sur [a; b] , on obtient :
Z b Z b Z b
φ(x)dx 6 f (x)dx 6 ψ(x)dx. (1.3)
a a a
L’ensemble des intégrales de [a; b] sur des éléments de e(f ) est non vide et majoré par
Rb
M (b − a) donc il admet une borne supérieure notée sup φ(x)dx.
φ∈e(f ) a
De même l’ensemble des intégrales de [a; b] sur des éléments de E(f ) est non vide et
Rb
minoré par m(b − a) donc il admet une borne inférieure notée inf ψ(x)dx.
ψ∈E(f ) a
On a ensuite
Zb Zb
sup φ(x)dx 6 inf ψ(x)dx. (1.4)
φ∈e(f ) ψ∈E(f )
a a

Théorème 1.2
Si f est une fonction continue par morceau sur [a; b] alors la borne supérieure des intégrales
sur [a; b] des fonctions en escalier qui minorent f est égale à la borne inférieure des
intégrales sur [a; b] des fonctions qui majorent g i.e
Zb Zb
sup φ(x)dx = inf ψ(x)dx. (1.5)
φ∈e(f ) ψ∈E(f )
a a

Théorème 1.3 (Caractérisation de l’intégrale)


Soit f une fonction continue par morceau sur [a; b] et I un réel.
Si ∀ε > 0, ∃ deux fonction en escalier phi et psi telle que ∀x ∈[a; b] ,

 φ(x) 6 f (x) 6 ψ(x),
Rb Rb


sup φ(x)dx 6 I 6 inf ψ(x)dx et

 φ∈e(f ) a ψ∈E(f ) a

ψ(x) − φ(x) 6 ε
alors Z b
I= f (x)dx (1.6)
a

Propriétés 1.1
1. La linéarité
Soient f1 et f2 deux fonctions continues par morceau sur [a; b] et α1 , α2 deux
scalaires, on a :
Z b   Z b Z b
α1 f1 (x) + α2 f2 (x) dx = α1 f1 (x)dx + α2 f2 (x)dx
a a a

5
Chapitre 1. Intégrale sur un segment

2. La croissance
Soient f et g deux fonctions continues par morceau sur [a; b] .
Rb
• Si f > 0 alors f (x)dx > 0.
a
Rb Rb
• Si f > g alors f (x)dx > g(x)dx.
a a
Rb Rb
• f (x)dx 6 |f (x)| dx.

a a
3. Additivité
Soit f une fonction continue par morceau sur [a; b] et c un réel de [a; b] , on a :
Rb Rc Rb
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx.
a a c
Rb Ra Ra
4. f (x)dx = − f (x)dx et f (x)dx = 0.
a b a

1.2.3 Cas des fonctions continues


Valeur moyenne
1 Rb
Soit f une fonction continue sur le segment [a; b] . Le scalaire µ = f (x)dx
b−a a
est appelé la valeur moyenne de f sur [a; b] .

Inégalité de la moyenne
Soient f et g deux fonctions continues sur [a; b] . D’après la propriété (1.1) niveau 2,
on a :
Rb Rb Rb
(f g)(x)dx 6 |(f g)(x)| dx = |f (x)| |g(x)|dx or

a a a
|f (x)| 6 sup |f (x)| = cste
x∈[a;b]
donc

Rb Rb
(f g)(x)dx 6 sup |f (x)| |g(x)| dx . (1.7)


a x∈[a;b] a

Car |f (x)| 6 |f | = cste donc


[a;b]
En prenant g(x) = 1 dans (1.7), on obtient :

Rb Rb
f (x)dx 6 sup |f (x)| 1dx = (b − a) sup |f (x)|


a x∈[a;b] a x∈[a;b]

1 Rb
=⇒ f (x)dx 6 sup |f (x)|

b − a a x∈[a;b]

6
Chapitre 1. Intégrale sur un segment

1 Rb
=⇒ f (x)dx 6 sup |f (x)| D’où l’inégalité de la moyenne.
b−a a x∈[a;b]

1.2.4 Sommes de Riemann


Soit f une fonction continue par morceau sur [a; b] x > 0.
Partageons l’intervalle [a; b] en deux parties de mêeme longueur. A l’aide de la subdivision
b−a
xi = a + i pour i ∈ {0; 1; 2; · · · ; n}.
n
On appelle sommes de Riemann correspondant à cette subdivision la somme

n−1  
b−a X b−a
Sn = f a+i . (1.8)
n n
i=0

Théorème 1.4
La suite des sommes de Riemann d’une fonction constante f sur [a; b] converge vers
Rb Rb
 
b − a Pn−1 b−a
f (x)dx i.e lim Sn = lim i=0 f a + i = f (x)dx.
a n−→+∞ n−→+∞ n n a

Ce théorème peut servir dans les deux cas suivants :


• On peut utiliser les sommes de Riemann pour calculer une intégrale.
• On peut utiliser pour trouver la limite d’une suite en l’interprétant comme une
suite de Riemann d’une certaine fonction.
Exemple 1.1
P2n 1
Calculons Sn = p=n+1 puis déduisons-en sa limite.
p

On a :
2n
X 1
Sn =
p
p=n+1
1 1 1 1 1
= + + + ··· + +
n+1 n+2 n+1 2n − 1 2n
|{z}
| {z }
1 1
n + (n − 1) n+n
n
X 1
=
n+i
i=1
n
X 1
=  
i
i=1 n 1+ n
n
1X 1
=  
n 1+ i
i=1 n

7
Chapitre 1. Intégrale sur un segment

1
On reconnaı̂t une somme de Riemann de la fonction f (x) = continue sur [O, 1]
1+x
i
partagée en n intervalle de même longueur à l’aide de la subdivision xi = pour i ∈ {0; 1; 2; · · · ; n}.
n
Ainsi
n Z 1 i1
1X 1 1 h
lim  = dx = ln |x + 1| = ln(2)
n−→+∞ n 1+ i 0 1+x 0
i=1 n

Exercice 1.1
1. Déterminer les limites suivantes :
n n
X k X p
lim et lim k(n − k)
n−→+∞ n2 + k2 n−→+∞
k=1 k=1

2. Calculer l’intégrale suivante à l’aide des sommes de Riemann :


Z 2π  
I(x) = ln x2 − 2x cos(t) + 1 dt pour x ∈ R − {−1; 1}
0

8
CHAPITRE 2
INTÉGRALES ET PRIMITIVES D’UNE
FONCTION CONTINUE

Sommaire
2.1 Primitives d’une fonction continue . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Application aux calculs d’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1 Intégrale indéfinie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.2 Primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.3 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.4 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.5 Primitive des fonctions rationnelles en cosinus
s et sinus . . . . . . 15
ax + b
2.2.6 Primitive de fonction rationnelle en x et n , n ∈ N∗ − {1}
cx + d
et ad − bc 6= 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.7 Calcul d’intégrale du type P (x)eαx où P (x) ∈ R[X] . . . . . . 17
2.2.8 Calcul d’intégrale du type
Z p
F (x, ax2 + bx + c)dx, a 6= 0 et c 6= 0

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

L’intégrale définie au chapitre précédent, permet de prouver l’existence de primitive.


Réciproquement la connaissance d’une primitive permet de calculer des intégrales.
Il n’existe pas malheureusement pas de moyen systématique pour trouver la primitive
d’une fonction continue.
Nous nous contenterons de continuer les techniques connues :
• Intégration par parties.
• Changement de variables.
pour tenter lorsque cela est possible d’exprimer une primitive à l’aide de fonctions connues.
OBJECTIFS
• Démontrer qu’il existence d’une primitive de fonctions continues.

9
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue

• Exploiter le lien entre primitive et intégrale d’une fonction continue sur un segment.
• Calculer Primitive et Intégrale à l’aide d’une intégration par parties et d’un chan-
gement de variable.

2.1 Primitives d’une fonction continue


Soit f une fonction continue définie de [a; b] −→ R.
On appelle primitive de f , toute fonction F dérivable dont la dérivée est f i.e
0
F = f.
Si F est une primitive de f alors toute fonction qui x 7−→ F (x) + c où c est une
constante est encore une primitive de F.
Théorème 2.1 (Fondammental) Rx
Soit f une fonction continue sur I et a un point de I. La fonction x 7−→ f (t)dt est
a
l’unique primitive de f qui s’annule en a.

2.2 Application aux calculs d’intégrale


Le calcul d’une intégrale se ramène le plus souvent à la recherche d’une primitive.
Si F est une primitive de f alors
Z b h ib
f (x)dx = F (x) = F (b) − F (a) (2.1)
a a

2.2.1 Intégrale indéfinie


L’intégrale indéfinie Z
f (x)dx

représente l’ensemble des primitives de f .


Exemple 2.1
Z
tan2 (x)dx = tan(x) − x + c

10
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue

2.2.2 Primitives usuelles


Fonction Primitive
xm+1
xm (m 6== −1) +c
m+1
1
ln |x| + c
x
1
expλx expλx +c
λ
1
ax (a 6= 1) ax + c
ln(a)
1
cos(ωx) sin(ωx)
ω
1
sin(ωx) − cos(ωx)
ω
tan(x) − ln | cos(x)| + c
1
ou 1 + tan2 (x) tan(x) + c
cos2 (x)
1 1
2
− +c
sin (x) tan(x)
1
ch(ωx) sh(ωx)
ω
1
sh(ωx) ch(ωx)
ω
th(x) ln(ch(x)) + c
1
ou 1th2 (x) th(x) + c
ch2 (x)
1 1
− +c
sh2 (x) th(x)
1
arctan(x) + c
1 + x2
1
Argth(x) + c
1 − x2
1
p arcsin(x) + c
1 − x2
1
p Argch(x) + c
x2 − 1
1
√ Argsh(x) + c
1 + x2

Intégration du type
P (x)
Z
I= dx
Q(x)

P (x) et Q(x) étant des polynômes.


• Si Deg(P ) > Deg(Q) alors on fait la division suivant les puissances décroissantes
de P par Q.

11
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue

Exemple 2.2
Calculons
1
x3
Z
I= dx
0 x+2
Ici P (x) = x3 et Q(x) = x + 2, donc Deg(P ) = 3 > 1 = Deg(Q).
P (x) 8
Ainsi par division euclidienne on a : = x2 − 2x + 4 − , De là,
Q(x) x+2

1
x3
Z
I = dx
0 x+2
Z 1  
8
= x2 − 2x + 4 − dx
0 x+2
 1
1 3 2
= x − x + 4x − 8 ln |x + 2| dx
3 0
 
10 2
= + 8 ln
3 3
  
10 2
I= + 8 ln
3 3

• Si Deg(P ) < Deg(Q) alors on procède à la décomposition en élément simple de
P (x)
.
Q(x)
• Calculer Primitive et Intégrale à l’aide d’une intégration par parties et d’un chan-
gement de variable.
Exemple 2.3
Calculons
Z 3
1
J = dx
2 x2 − 1
Deg(P ) = 0 < 2 = Deg(Q).
Ainsi par après décomposition en éléments simple on a :
P (x) 1 1 1 1 1
= =− × + × , De là,
Q(x) (x + 1)(x − 1) 2 x+1 2 x−1

12
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue

Z 3
1
J = dx
x2 − 1
2
Z 3 
1 1 1 1
= − × + × dx
2 2 x+1 2 x−1
Z 3  
1 1 1
= − dx
2 2 x−1 x+1
x − 1 3
 
1
= × ln
2 x + 1 2
r !
3
= ln
2

r !
3
J = ln
2
 

2.2.3 Intégration par parties


Z Z
uv 0 = uv − u0 v (2.2)
Z b Z b
0
u(x)v (x)dx = [u(x)v(x)]ba − u0 (x)v(x)dx (2.3)
a a

Exemple 2.4
Calculons Z
K(x) = x2 ex dx

u0 (x) = 2x
 
u(x) = x2
Posons =⇒
v 0 (x) = ex v(x) = ex
R
Donc K(x) = x2 ex − 2 xex dx d’après (2.2)

u0 (x) = 1
 
u(x) = x
Posons de nouveau =⇒
v 0 (x) = ex v(x) = ex
R   
D’où K(x) = x2 ex − 2 xex − ex dx =⇒ K(x) = (x2 − 2x + 2)ex + c, c ∈ R
 

2.2.4 Changement de variable


Soit f une fonction continue sur I et ϕ une fonction de classe C 1 sur [a; b] −→ I,
on a : Z b Z ϕ(b)
0
f (ϕ(x))ϕ (x)dx = f (u)du où u = ϕ(x) (2.4)
a ϕ(a)

13
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue

If faut penser à transformer la fonction :


• Les bornes de l’intégrale.
• L’expression de la fonction.
• L’élément différentiel du.
Dans la pratique, u = ϕ(x) =⇒ du = ϕ0 (x)dx.
On peut utiliser la formule (2.4) dans les deux sens.
• Choisir une nouvelle variable en fonction de l’ancienne. u = ϕ(x), dans laquelle x
et u sont respectivement l’ancienne et la nouvelle variable.
• Ou bien exprimer la variable initiale comme une fonction d’une nouvelle variable
dont on précisera l’intervalle de variation. x = g(t) et l’intervalle de variation de
t.
Exemple 2.5
Calculons
Z 1
1
L= dx
0 ch(x)
On a :
Z 1 Z 1 Z 1
1 1 2
L= dx = dx = dx
0 ch(x) 0 ex + e−x 0 ex + e−x
2
Posons u = ex 
pour x = 0, on a : u = 1
Transformons les bornes
pour x = 1, on a : u = e
2 2 2u
Transformons la fonctionf (x) = = 1
=
ex + e−x u+ u
u2 + 1
du
Élément différentielu = ex =⇒ du = ex dx =⇒ dx =
u
Ainsi,
Z 1
2
L = dx
0 ex + e−x
Z e
1
= 2 2
× du
1 u +1
Z e
2u du
= 2
×
1 u +1 u
h ie
= 2 arctan(u)
1
 
= 2 arctan(e) − arctan(1)
 π
= 2 arctan(e) −
4

π
D’où L = 2 arctan(e) −

2

14
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue

2.2.5 Primitive des fonctions rationnelles en cosinus et sinus


Les primitives des fonctions rationnelles en cos(x) et sin(x) (quotient de polynôme
trigonométrique) peuvent souvent se calculer par changement de variable.
• Si f (x)dx est invariante par la transformation x 7−→ −x alors on pose u = cos(x).
• Si f (x)dx est invariante par la transformation x 7−→ π − x alors on pose u = sin(x).
• Si f (x)dx est invariante par la transformation x 7−→ π +nx alors onopose u = tan(x)
π
sur les intervalles ne contenant pas de valeur de la forme + kπ .
2x 
• Dans tous les cas, on peut prendre pour variable u = tan sur les intervalles
2
ne contenant de valeur de la forme {π + 2kπ} .
x 2u 2 − u2 2u
RAPPEL : Si u = tan alors sin(x) = , cos(x) = et tan(x) = .
2 1 + u2 1 + u2 1 − u2

Exemple 2.6
Calculons
Z π
2 sin(x)
M = dx
π
3
1 − cos2 (x)

sin(−x)
f (−x)d(−x) = d(−x)
1 − cos2 (−x)
−dx
= − sin(x)
1 − cos2 (x)
dx
= sin(x)
1 − cos2 (x)
= f (x)dx

Pour cela posons u = cos(x).


π 1

 pour x = 3 , on a : u = 2


Transformons les bornes
 pour x = π , on a : u = 0


2
sin(x) cos(x)
=
1 − cos2 (x) 1 − u2
du
u = cos(x) =⇒ du = − sin(x)dx =⇒ dx = − .
sin(x)

15
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue

Ainsi
Z π
2 sin(x)
M = dx
π
3
1 − cos2 (x)
Z 0  
sin(x) du
= × −
1
2
1 − u2 sin(x)
Z 1
2 1
= du
0 1 − u2
h i 12
= Argth(u)
0
   12
1+u
= ln
1−u 0

= ln( 3)
 √ 
D’où M = ln( 3)
 

Exercice 2.1
Calculer
Z π
2 1
I= dx.
0 2 + sin(x)
s
ax + b
2.2.6 Primitive de fonction rationnelle en x et n
, n ∈ N∗ − {1}
cx + d
et ad − bc 6= 0
r
n
ax + b
Pour cela, on pose t =
cx + d
Exemple 2.7
Calculons Z
dx
F (x) = √ √
3
dx
x+ x
et Z r
x−1
G(x) = dx
x+1
— Le cas de F (x)

Posons t = 3 x =⇒ x = t3 =⇒ dx = 3t2 dt

De là
3t2 dt
Z Z
t
F (t) = √ =3 √
t 3+t t+1

16
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue


Posons de nouveau u = t =⇒ t = u2 =⇒ dt = 2udu. Ainsi,

u3
Z
F (u) = 6 du
u+1
Z  
1
= 6 u2 − u + 1 − du (division euclidienne)
u+1
= 2u3 − 3u2 + 6u − 6 ln |u + 1| + c

√ √ √ √

D’où F (x) = 2 x − 3 3 x + 6 6 x − 6 ln 6 x + 1 + c



— Le cas de G(x)
r
x−1 x−1 x+2−2 2
Posons t = ⇐⇒ t2 = = =1−
x+1 x+1 x+1 x+1
2 2 2 t2 + 1
⇐⇒ 1 − t2 = ⇐⇒ x + 1 = ⇐⇒ x = −1 + =
x+1 1 − t2 1 − t2 1 − t2
4t
=⇒ dx =  2 dt. Ainsi,
1− t2

4t2
Z
G(t) =  2 dt
t2 −1
4t2
Z
=  2  2 dt
t−1 t+1
Z !
1 1 1 1
= + 2 − + 2 dt(décomposition en éléments simples)
t−1 t−1 (t + 1) t+1

t − 1
= ln − 1 − 1 +c
t + 1 t−1 t+1

t − 1 2t
D’où G(t) = ln − +c
t + 1 t2 − 1


2.2.7 Calcul d’intégrale du type P (x)eαx où P (x) ∈ R[X]


On trouve Q tel que Z
P (x)eαx = Q(x)eαx + c (2.5)
   
avec Deg Q(x) = Deg P (x) .

17
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue

Exemple 2.8
Calculons Z
F (x) = (3x3 − 2x + 1)e3x

Trouvons Q(x) = a3 x3 + a2 x2 + a1 x + a0

En appliquant (2.5), on doit avoir Q0 (x)e3x = (3x3 − 2x + 1)e3x or


 
Q0 (x)e3x = 3a3 x3 + 3(a2 + a3 )x2 + (3a1 + 2a2 )x + 3a0 ) + a1 e3x . Ainsi,

3x3 − 2x + 1 = 3a3 x3 + 3(a2 + a3 )x2 + (3a1 + 2a2 )x + 3a0 ) + a1 . Par identifi-


cation,


3a3 = 3 a3 = 1

 

  a2 = −1

3a2 + a3 = 0
  
1
=⇒ a1 = 0 D’où F (x) = x3 − x2 + 3 e3x +c
3a1 + 2a2 = −2

 a0 = 1

 

3a0 + a1 = 1
 
3

2.2.8 Calcul d’intégrale du type


Z p
F (x, ax2 + bx + c)dx, a 6= 0 et c 6= 0

F est une fonction rationnelle de x et ax2 + bx + c, on a :
" 2 #
b b2 − 4ac
ax2 + b + c = a x+ − et ∆ = b2 − 4ac
2a 4a2
r
b ∆
• Si ∆ > 0, on pose x + = × t Donc
2a 2a
 
2 ∆ 2 ∆
ax + bx + c = a ×t −
4a2 4a2
∆  2 
= t −1
4a
p
— Si a > 0, on pose u = Argch(t), donc t = ch(u) d’où p t2 − 1 = sh(u).
— Si a < 0, on pose u = arcsin(t),
r donc t = sin(u) d’où 1 − t2 = cos(u).
b ∆
• Si ∆ < 0, on pose x + = − × t Donc
2a 2a
 
∆ ∆
ax2 + bx + c = a × t2 +
4a2 4a2
∆  2 
= − t +1
4a

On pose comme chagement de variable u = Argsh(t) =⇒ t = sh(u) =⇒ dt = ch(u)du



t2 + 1 = sh(u).

18
CHAPITRE 3
ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES

Sommaire
3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.2 Remarque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.3 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.4 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.2 Équation différentielle linéaires du premier ordre . . . . . . . 21
3.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.2 Méthode de résolution de l’équation (E1 ) . . . . . . . . . . . . . 22
3.3 Équation différentielle linéaire du 2nd ordre . . . . . . . . . . . 24
3.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.2 Méthode de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3.3 Recherche d’une solution particulière de (E1 ) . . . . . . . . . . . 25

3.1 Généralités
3.1.1 Définition
Soit F une fonction de n + 2 variables réelles ou complexes. On appelle équation
différentielle, une relation de la forme
 
0 00 (n)
F x, y, y , y , · · · , y =0 (3.1)

On appelle solution de cette équation différentielle, une fonction y réelle ou com-


plexe de la variable réelle x admettant sur un intervalle I de R des dérivées jusqu’à
l’ordre n et vérifiant la relation (3.1). L’ordre n de dérivation le plus élevé qui figure dans
la relation (3.1) s’appelle ordre de l’équation différentielle.

19
Chapitre 3. Équations différentielles

3.1.2 Remarque
Il se peut que certaines quantités x, y 0 , y 00 , · · · , y (n−1) ne figurent pas dans la relation
(3.1).
Exemple 3.1
— xy 0 + (y 0 )2 − y + 1 = 0 =⇒ F (x, y, y 0 ) = 0
— x1 x3 + (x3 )2 + x2 + 1 = 0 =⇒ F (x1 , x2 , x3 ) = 0

Exemple 3.2
1. xy 0 + (y 0 )2 − y + 1 = 0 est une équation différentielle du premier ordre.
2. y 00 + y = 0 est une équation différentielle du 3ème ordre.
3. F (x1 , x2 , x3 , x4 ) = x2 + x4 = 0.

3.1.3 Définition

Une équation différentielle est dite sous forme résolue en y d’ordre n y (n)
lorsqu’elle est donnée sous la forme y (n) = f (x, y 0 , y 00 , · · · , y (n−1) .
Dans les exemples (3.2),
1. l’équation différentielle ne peut pas se mettre sous forme résolue.
2. y 00 = −y est sous forme résolue
3. Quand F est linéaire en y, y 0 , y 00 , · · · , y (n) .
L’équation différentielle définie par la relation (3.1) est dite linéaire lorsqu’elle est de
la forme an (x)y n + an−1 (x)y n−1 + · · · + a1 (x)y 0 + a0 (x)y = b(x). La fonction b
s’appelle 2nd membre de l’équation différentielle.
Si b = 0 l’équation est dite sans 2nd membre ou équation homogène.

3.1.4 Définition
On appelle courbe intégrale d’une équation différentielle les courbes représentatives
dans un repère d’axes (Ox, Oy) de ses solutions.
Exemple 3.3
L’équation différentielle y 0 = 0 admet pour courbe intégrale les droites d’équations y = ax + b
i.e l’ensemble des droites du plan non parallèle à l’axe Oy.

Remarque 3.1
Généralement la résolution d’une équation différentielle consiste à déterminer cette courbe
intégrale soit par une équation y = f (x), soit paramétriquement ou soit par une relation
ϕ(x, y) = 0, soit géométriquement.

20
Chapitre 3. Équations différentielles

3.2 Équation différentielle linéaires du premier ordre


3.2.1 Définition
Une équation différentielle linéaire du 1er ordre se présente sous la forme

a1 (x)y 0 + a0 (x)y = b(x). (3.2)

Exemple 3.4 
0
1. α − a P (t) + P (t) = D(t). α et a sont des constantes données modélisant
la demande d’un produit sur le marché en fonction du temps et du prix.
Ldi 1 R
2. L + Ri + idg = E0 sin(ωt). C’est la loi de Kirchoff pour un circuit
dt C
RLC de tension aux bornes de F (t) = E0 sin(ωt).

Remarque 3.2
L’équation (3.2) est résolue en y 0 ( on dit également qu’elle est normalisée) si et seule-
ment a1 (x) = 1.
Lorsque l’équation (3.2) n’est pas normalisée on se ramène à une équation normalisée en
la divisant par a1 (x) sur tout intervalle sur lequel a1 (x) ne s’annule pas puis on raccorde
si possible les solutions aux points en lesquels a1 (x) s’annule.
Exemple 3.5
1. Résolvons l’équation différentielle xy 0 − 1 = 0 valable sur R.
En normalisant cette dernière équation, on obtient :
1
y 0 − = 0, x 6= 0 =⇒ y = ln |x| + c avec x 6= 0
x
En posant f (x) = ln|x| + c, x 6= 0, f admet une solution sur R∗ mais dans R,
l’équation de départ devient −1 = 0 ce qui est impossible.
2. Résolvons l’équation différentielle xy 0 − y = 0 valable sur R.
En normalisant cette dernière équation, on obtient :
y
y 0 − = 0, x 6= 0 =⇒ y = ϕ(x) avec x 6= 0
x
Si x = 0, l’équation de départ devient y = 0.

ϕ(x) si x 6= 0
Ainsi f (x) =
0 si x = 0

Soit (x0 , y0 ) ∈ I × R.
L’équation (E1 ) : a1 (x)y 0 (x) + a0 y(x) = b(x) avec a1 (x) 6= 0
(E2 ) : a1 (x)y 0 (x) + a0 (x)y(x) = 0 est l’équation sans second membre ou l’équation
homogène associée à l’équation (E1 ).
Théorème 3.1
Soit (x0 , y0 ) ∈ I × R.
Il existe une unique solution f (x) de l’équation (E1 ) vérifiant les conditions initiales
f (x0 ) = y0 .

21
Chapitre 3. Équations différentielles

Théorème 3.2
La solution générale y de l’équation (E1 ) : a1 (x)y 0 (x) + a0 y(x) = b(x) avec a1 (x) 6= 0,
est la somme de la solution homogène yh et d’une solution particulière yp de telle que
yg = yh + yp .

3.2.2 Méthode de résolution de l’équation (E1 )


(E1 ) : a1 (x)y 0 (x) + a0 y(x) = b(x) avec a1 (x) 6= 0.

Résolution de l’équation homogène (E2 )


(E2 ) : a1 (x)y 0 (x) + a0 (x)y(x) = 0.
y 0 (x) a0 (x)
a( x)y 0 (x) = −a0 (x)y(x) =⇒ =−
y(x) a1 (x)
dy
Or y 0 (x) =
dx
Donc
dy
x = − a0 (x) =⇒ dy = − a0 (x) dx (séparation de variable).
y a1 (x) y a1 (x)

Par intégration,
Z Z Z
dy a0 (x) a0 (x)
= − dx =⇒ ln |y| = − dx.
y a1 (x) a1 (x)

Par composition de ex , on obtient,


R a0 (x) R a0 (x)
− dx+c − dx
|y| = e a1 (x)
= ec e a1 (x)
,

D’où la solution homogène est


R a0 (x)
− dx
hh = ke a1 (x)
où k = ec est une constante réelle

Méthode de variation des constante pour trouver la solution générale yg

R a0 (x)
− dx
yg = k(x)e a1 (x)
(3.3)
En dérivant (3.3) et en intégrant dans l’équation (E1 ) on aboutit à une équation dans
laquelle il n’y a que la dérivée K 0 (x). L’intégration de cette dernière équation permet de
trouver la fonction K(x).


R a0 (x)
dx a0 (x) −
R a0 (x)
dx
yg0 = K 0 (x)e a1 (x)
− K(x) e a1 (x)

a1 (x)
 
a0 (x) −
R a0 (x)
dx
= K 0 (x) − K(x) e a1 (x)

a1 (x)

22
Chapitre 3. Équations différentielles

yg vérifie (E1 ) =⇒ a1 (x)yg0 + a0 (x)yg = b(x)


 
0 a0 (x) −
R a0 (x)
dx −
R a0 (x)
dx
a1 (x) K (x) − K(x) e a1 (x)
+ a1 (x)K(x)e a1 (x)
= b(x)
a1 (x)
R a0 (x)
− dx
a1 (x)K 0 (x)e a1 (x)
= b(x)
0 b(x) − R a0 (x)
dx
K (x) = e a1 (x)

a1 (x)

Ainsi
R a0 (x)
b(x) dx
K 0 (x) = e a1 (x)
a1 (x)

Exemple 3.6
Résolvons l’équation différentielle : x2 y 0 − y = (x2 − 1)ex .
1. Résolution de l’équation homogène
(E2 ) : x2 y 0 − y = 0

y0 1 dy
x2 y 0 − y = 0 ⇐⇒ = et y 0 =
y x2 dx
dy 1
⇐⇒ = dx
y x2
Z Z
dy 1
⇐⇒ = dx
y x2
1
⇐⇒ ln |y| = − +c
x
1
− +c
⇐⇒ y = e x
1

⇐⇒ yh = ke x

2. Méthode de variation de constante

23
Chapitre 3. Équations différentielles

1 1 1
− − 1 −
Soit yg = k(x)e x . On a : yg0 = k0 (x)e x + k(x)e x . Donc
x2
!
− x1 1 − x1 1
x2 yg0 − yg = (x2 − 1)ex ⇐⇒ x2 k0 (x)e + 2
k(x)e − k(x)e− x = (x2 − 1)ex
x
1
⇐⇒ x2 k0 (x)e− x = (x2 − 1)ex
(x2 − 1)ex
⇐⇒ k0 (x) = 1
x2 e− x
x2 − 1 x+ x1
⇐⇒ k0 (x) = 2
× e
x 
0 1 1
⇐⇒ k (x) = 1 − 2 × ex+ x
x
Z   Z
1 x+ x1
Par intégration, on a : ⇐⇒ k(x) = 1− 2 ×e dx or u0 eu = eu
x
1
!
1+
Donc : ⇐⇒ k(x) = e x
 
1 1
D’où yg = k(x)e− x = ce− x + ex où c est une constante.
 

3.3 Équation différentielle linéaire du 2nd ordre


3.3.1 Définition
On appelle equation différentielle du 2nd ordre à coefficients constants toute équation
de la forme

(E1 ) : ay 00 (x) + by 0 (x) + cy(x) = f (x) où a, b, c sont des réelles avec a 6= 0.
(3.4)
L’équation

(E2 ) : ay 00 (x) + by 0 (x) + cy(x) = 0 où a, b, c sont des réelles avec a 6= 0. (3.5)

est appelée équation différentielle sans second membre ou équation homogène


associée à l’équation (E1 ).
Théorème 3.3
La solution générale yg de l’équation (E1 ) est la somme de la solution homogène yh et
d’une solution particulière yp i.e yg = yh + yp .

Théorème 3.4
Soit (x0 , y0 , y00 ) ∈ I × R2 .
IL existe une unique solution f (x) de l’équation (E1 ) vérifiant les conditions initiales
f (x0 ) = y0 et f 0 (x0 ) = y00 .

24
Chapitre 3. Équations différentielles

3.3.2 Méthode de résolution


1. Résolution de l’équation homogène
On a : (E2 ) : ay 00 (x) + by 0 (x) + cy(x) = 0. On associe à (E2 ), l’équation ca-
ractéristique
(E3 ) : ar 2 + br + c = 0 (3.6)
qui a pour discriminant : ∆ = b2 − 4ac.
• 1er Cas √ √
−b − ∆ −b + ∆
Si ∆ > 0 alors (E3 ) admet deux solutions distinctes r1 = et r2 = .
  2a 2a
Ainsi yh = Aer1 x + Ber2 x où A et B sont des constantes.

• 2ème Cas
Si ∆ = 0 alors (E
3 ) admet une racine double
 se présentant sous forme de
b  
r0 = − . Ainsi yh = Ax + B er0 x où A et B sont des constantes.
2a

• 3ème Cas √
−b −∆
Si ∆ < 0 alors (E3 ) admet deux solutions complexes conjuguées r1 = −i
√ 2a 2a
−b −∆
et r2 f = +i .
 2a 2a 
√  √ !
b −∆ −∆
Ainsi yh = e− 2a A cos x + B sin x où A et B sont
2a 2a
 
des constantes.

3.3.3 Recherche d’une solution particulière de (E1 )


• 1er Cas
Si f (x) = P (x)etx où P est une fonction polynôme et t ∈ R.
alors la solution particulière yp = Q(x)etx où Q(x) est une fonction polynôme
avec Deg(Q) = Deg(P ) + m où m représente l’ordre de multiplicité de t pris
comme racine de l’équation caractéristique (3.6).

0 si t n’est pas solution de (3.6).
m= 1 si t est une racine simple de (3.6).
2 si t est une racine double de (3.6).

• 2ème Cas
Si f (x) = P (x) où P est une fonction polynôme.
alors
 la solution particulière yp = Q(x) où Q(x) est une fonction polynôme avec
Deg(Q) = Deg(P ) si c 6= 0
Deg(Q) = Deg(P ) + 1 si c = 0

Exemple 3.7
Résolvons l’équation différentielle : y 00 − 2y 0 = (x3 + 1)ex .

25
Chapitre 3. Équations différentielles

1. Résolution de l’équation homogène


(E2 ) : y 00 − 2y 0 = 0 qui admet comme équation caractéristique
 : r 2− 2r + 1 = 0
et la solution de cette dernière est r0 = 1. D’où yh = Ax + B ex où A et B
sont des constantes.

2. Recherche d’une solution particulière


Puisque f (x) = P (x)etx = (x3 + 1)ex avec t = 1.

t = 1 étant une solution double de l’équation caractéristique, donc m = 2.


Ainsi Deg(Q) = Deg(P ) + 2 = 3 + 2 = 5
 
De là, yp = Q(x)ex =⇒ yp0 = Q0 + Q ex =⇒ yp00 = (Q00 + 2Q0 + Q)ex .

yp vérifie (E1 ) entraı̂ne que : yp00 − 2yp0 + yp = (x3 + 1)ex .

En reportant les expressions de yp00 , y 0 p et yp , on obtient alors :

(Q00 + 2Q0 + Q)ex − 2(Q0 + Q)ex + Qex = (x3 + 1)ex ⇐⇒ Q00 = x3 + 1


( Pas de constante car yp est particulière).
1 1 1
Par une double intégration, Q0 (x) = x4 + x =⇒ Q(x) = x5 + x2 .
4 20 2
 
1 1
Finalement, yp = x5 + x2
20 2
Par
 conséquent,
   
1 1 1 1
yg = yh + yp = (Ax + B)ex + x5 + x2 ex = Ax + B + x5 + x2 ex
20 2 20 2

où A et B sont des constantes.
Exercice 3.1
1. Résoudre l’équation différentielle définie par : y 00 + 5y 0 − 6y = (x + 1)ex .
2. Soit l’équation différentielle définie par : (x + 1)y 0 + xy = x2 − x + 1.
(a) Trouver une solution polynomiale de cette équation.
(b) En déduire l’ensemble des solutions sur R. Déterminer la solution f (x) vérifiant
f (1) = 1.
(c) Résoudre l’équation différentielle suivante sur des intervalles que l’on précisera.
Recoller les solutions aux points critiques.
i. x2 y 0 − y = (x2 − 1)ex .
ii. xy 0 − 2y = x3 .
iii. xy 0 + y = arctan(x).

26
CHAPITRE 4
FONCTIONS À DEUX VARIABLES

27
CHAPITRE 5
TRAVAUX DIRIGES

 
EXERCICE 1 Primitives des fonctions usuelles
1. Calculer les intégrales suivantes :

(a) (c)
Z π
Z
x2
3 dx
dx. .
x2 + 3 π
6
cos2 (x) sin2 (x)

(d)
(b)
2
√ p
x2 + 3 + x2 − 3
Z Z
dx
p . √
p dx.
3 − 4x2 3 x4 − 9
h πi
2. Calculer pour x ∈ 0; , les intégrales suivantes :
2
Z x Z x
cos(t) sin(t)
I(x) = dt et J (x) = dt.
0 sin(t) + cos(t) 0 sin(t) + cos(t)

Pour y arriver, on pourra calculer I(x) + J (x) et I(x) − J (x).


3. calculer les primitives des fonctions rationnelles suivantes :

(a) (c) Z
x3 2x
Z
+ 2x
dx. dx.
x2 + x + 1 x2 − x + 1
(b) Z
2x − 1
dx.
(x + 1)2
 
EXERCICE 2 Intégration par parties
Calculer à l’aide d’une intégration par parties les primitives suivantes :

28
Chapitre 5. TRAVAUX DIRIGES

1. Z 6. Z
α
x ln(x)dx. xα ln(x)dx.

2. Z 7. Z  
arcsin(x)dx. sin ln(x) dx.

3. Z 8. Z
arctan(x)dx. x2 sin(αx)dx.

4. Z 9. Z
3 αx x
x e dx. dx.
cos2 (x)
5. Z 10. Z
2 3
x sin (x)dx. e2x cos(3x)dx.

 
EXERCICE 3 Changement de variable
1. Calculer à l’aide d’un changement de variable les intégrales suivantes :

(a) (d) Z
dx
Z
dx
dx. .
cos(x) cos(x)

(b) (e)
Z Z 1 r
dx 2 arcsin(x)
. dx.
sin(x) cos(x) 0 1 − x2
(c) (f)
π
sin2 (x)
Z n Z 2
ln(x)
dx. p dx.
x 0 2 + cos(x)

2. Calculer l’intégrale 
suivante grâce à un changement de variable échangeant les
π
bornes t = − x ,
4
Z π
4  
I= ln 1 + tan(x)
0

3. Soit f une fonction continue sur [a; b] telle que ∀x ∈ [a; b], f (a + b − x) = f (x).
Calculer Z b
J = xf (x)dx
a
en fonction de Z b
I= f (x)dx
a

29
Chapitre 5. TRAVAUX DIRIGES

Application : Calculer les intégrales suivantes :


Z π Z 2π
x x sin(x)
J1 = dx et J2 = dx
0 1 + sin(x) 0 1 + cos2 (x)
4. On considère l’intégrale
Z π
2 dx
I=
π
3
sin(x) + sin(2x)

(a) En posant t = cos(x), montrer que


Z 1
2 dt
I=
0 (1 − t)(1 + t)(1 + 2t)
1
(b) Déterminer la décomposition en éléments simples de f (t) = .
(1 − t)(1 + t)(1 + 2t)
(c) Calculer I.
5. Calculer les deux façons l’intégrale suivante :
Z π
2 dx
I=
0 sin(x) + cos(x)
 
EXERCICE 4 Suites intégrales
1. Pour tout entier n positif, on pose :
n  n1
1 Y 2 2
Un = n +k .
n2
k=1

Déterminer la limite de la suite (Un ).


2. Pour tout n ∈ N, on considère l’intégrale
Z 1  
2
In = ln 1 + x dx.
0

Montrer que la suite (Un ) converge et trouver sa limite.


3. On considère Z 1
1
In = (1 − t)n dt.
n! 0
1
(a) Montrer que ∀n ∈ N∗ , In = In−1 − .
n!
(b) En déduire que :
n
X 1
In = e − .
k!
k=0

(c) En déduire un encadrement de e.

30

Vous aimerez peut-être aussi