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PINDRA Nadjime
2 avril 2017
TABLE DES MATIÈRES
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1
TABLE DES MATIÈRES
3 Équations différentielles 19
3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.2 Remarque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.3 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.4 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.2 Équation différentielle linéaires du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.2 Méthode de résolution de l’équation (E1 ) . . . . . . . . . . . . . . 22
3.3 Équation différentielle linéaire du 2nd ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.2 Méthode de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3.3 Recherche d’une solution particulière de (E1 ) . . . . . . . . . . . . 25
5 TRAVAUX DIRIGES 28
2
CHAPITRE 1
INTÉGRALE SUR UN SEGMENT
Sommaire
1.1 Fonction en escalier - Fonctions continues par morceaux . . . 3
1.1.1 Approximation par des fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Fonction continue par morceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 Approximation d’une fonction continue par morceaux par des
fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Intégration sur un segment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Intégrale d’une fonction en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Intégrale d’une fonction continue par morceau . . . . . . . . . . . 4
1.2.3 Cas des fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.4 Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3
Chapitre 1. Intégrale sur un segment
On dit que f est continue par morceau sur [a; b] si f n’a qu’un nombre fini de points
de discontinuité en chacun desquels elle présente une limite à gauche et une limite à droite
finie.
Autrement dit il existe une subdivision σ = (xi )i∈{0,1,2,··· ,n} de [a; b] telle que la res-
triction de f à chaque intervalle ouvert ]xi ; xi+1 [ soit continue sur cet intervalle et pro-
longeable par continuité à l’intervalle fermé [xi ; xi+1 ].
Corollaire 1.1
Soit f une fonction continue par morceau sur [a; b] .
∀ε > 0, il existe deux fonctions en escalier φ et ψ sur [a; b] telles que ∀x ∈[a; b] on
aient : φ(x) 6 f (x) 6 ψ(x) et ψ(x) − φ(x) 6 ε.
Géométriquement (xi+1 − xi )yi représente l’aire du rectangle délimité par l’axe (Ox),
les droites d’équations x = xi , x = xi+1 et la droite d’équation y = yi , affectée du signe
positif si ce rectangle est au dessus de l’axe (Ox) et du signe négatif dans le cas contraire.
4
Chapitre 1. Intégrale sur un segment
Théorème 1.2
Si f est une fonction continue par morceau sur [a; b] alors la borne supérieure des intégrales
sur [a; b] des fonctions en escalier qui minorent f est égale à la borne inférieure des
intégrales sur [a; b] des fonctions qui majorent g i.e
Zb Zb
sup φ(x)dx = inf ψ(x)dx. (1.5)
φ∈e(f ) ψ∈E(f )
a a
Propriétés 1.1
1. La linéarité
Soient f1 et f2 deux fonctions continues par morceau sur [a; b] et α1 , α2 deux
scalaires, on a :
Z b Z b Z b
α1 f1 (x) + α2 f2 (x) dx = α1 f1 (x)dx + α2 f2 (x)dx
a a a
5
Chapitre 1. Intégrale sur un segment
2. La croissance
Soient f et g deux fonctions continues par morceau sur [a; b] .
Rb
• Si f > 0 alors f (x)dx > 0.
a
Rb Rb
• Si f > g alors f (x)dx > g(x)dx.
a a
Rb Rb
• f (x)dx 6 |f (x)| dx.
a a
3. Additivité
Soit f une fonction continue par morceau sur [a; b] et c un réel de [a; b] , on a :
Rb Rc Rb
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx.
a a c
Rb Ra Ra
4. f (x)dx = − f (x)dx et f (x)dx = 0.
a b a
Inégalité de la moyenne
Soient f et g deux fonctions continues sur [a; b] . D’après la propriété (1.1) niveau 2,
on a :
Rb Rb Rb
(f g)(x)dx 6 |(f g)(x)| dx = |f (x)| |g(x)|dx or
a a a
|f (x)| 6 sup |f (x)| = cste
x∈[a;b]
donc
Rb Rb
(f g)(x)dx 6 sup |f (x)| |g(x)| dx . (1.7)
a x∈[a;b] a
6
Chapitre 1. Intégrale sur un segment
1 Rb
=⇒ f (x)dx 6 sup |f (x)| D’où l’inégalité de la moyenne.
b−a a x∈[a;b]
n−1
b−a X b−a
Sn = f a+i . (1.8)
n n
i=0
Théorème 1.4
La suite des sommes de Riemann d’une fonction constante f sur [a; b] converge vers
Rb Rb
b − a Pn−1 b−a
f (x)dx i.e lim Sn = lim i=0 f a + i = f (x)dx.
a n−→+∞ n−→+∞ n n a
On a :
2n
X 1
Sn =
p
p=n+1
1 1 1 1 1
= + + + ··· + +
n+1 n+2 n+1 2n − 1 2n
|{z}
| {z }
1 1
n + (n − 1) n+n
n
X 1
=
n+i
i=1
n
X 1
=
i
i=1 n 1+ n
n
1X 1
=
n 1+ i
i=1 n
7
Chapitre 1. Intégrale sur un segment
1
On reconnaı̂t une somme de Riemann de la fonction f (x) = continue sur [O, 1]
1+x
i
partagée en n intervalle de même longueur à l’aide de la subdivision xi = pour i ∈ {0; 1; 2; · · · ; n}.
n
Ainsi
n Z 1 i1
1X 1 1 h
lim = dx = ln |x + 1| = ln(2)
n−→+∞ n 1+ i 0 1+x 0
i=1 n
Exercice 1.1
1. Déterminer les limites suivantes :
n n
X k X p
lim et lim k(n − k)
n−→+∞ n2 + k2 n−→+∞
k=1 k=1
8
CHAPITRE 2
INTÉGRALES ET PRIMITIVES D’UNE
FONCTION CONTINUE
Sommaire
2.1 Primitives d’une fonction continue . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Application aux calculs d’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1 Intégrale indéfinie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.2 Primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.3 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.4 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.5 Primitive des fonctions rationnelles en cosinus
s et sinus . . . . . . 15
ax + b
2.2.6 Primitive de fonction rationnelle en x et n , n ∈ N∗ − {1}
cx + d
et ad − bc 6= 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.7 Calcul d’intégrale du type P (x)eαx où P (x) ∈ R[X] . . . . . . 17
2.2.8 Calcul d’intégrale du type
Z p
F (x, ax2 + bx + c)dx, a 6= 0 et c 6= 0
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
9
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue
• Exploiter le lien entre primitive et intégrale d’une fonction continue sur un segment.
• Calculer Primitive et Intégrale à l’aide d’une intégration par parties et d’un chan-
gement de variable.
10
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue
Intégration du type
P (x)
Z
I= dx
Q(x)
11
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue
Exemple 2.2
Calculons
1
x3
Z
I= dx
0 x+2
Ici P (x) = x3 et Q(x) = x + 2, donc Deg(P ) = 3 > 1 = Deg(Q).
P (x) 8
Ainsi par division euclidienne on a : = x2 − 2x + 4 − , De là,
Q(x) x+2
1
x3
Z
I = dx
0 x+2
Z 1
8
= x2 − 2x + 4 − dx
0 x+2
1
1 3 2
= x − x + 4x − 8 ln |x + 2| dx
3 0
10 2
= + 8 ln
3 3
10 2
I= + 8 ln
3 3
• Si Deg(P ) < Deg(Q) alors on procède à la décomposition en élément simple de
P (x)
.
Q(x)
• Calculer Primitive et Intégrale à l’aide d’une intégration par parties et d’un chan-
gement de variable.
Exemple 2.3
Calculons
Z 3
1
J = dx
2 x2 − 1
Deg(P ) = 0 < 2 = Deg(Q).
Ainsi par après décomposition en éléments simple on a :
P (x) 1 1 1 1 1
= =− × + × , De là,
Q(x) (x + 1)(x − 1) 2 x+1 2 x−1
12
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue
Z 3
1
J = dx
x2 − 1
2
Z 3
1 1 1 1
= − × + × dx
2 2 x+1 2 x−1
Z 3
1 1 1
= − dx
2 2 x−1 x+1
x − 1 3
1
= × ln
2 x + 1 2
r !
3
= ln
2
r !
3
J = ln
2
Exemple 2.4
Calculons Z
K(x) = x2 ex dx
u0 (x) = 2x
u(x) = x2
Posons =⇒
v 0 (x) = ex v(x) = ex
R
Donc K(x) = x2 ex − 2 xex dx d’après (2.2)
u0 (x) = 1
u(x) = x
Posons de nouveau =⇒
v 0 (x) = ex v(x) = ex
R
D’où K(x) = x2 ex − 2 xex − ex dx =⇒ K(x) = (x2 − 2x + 2)ex + c, c ∈ R
13
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue
14
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue
Exemple 2.6
Calculons
Z π
2 sin(x)
M = dx
π
3
1 − cos2 (x)
sin(−x)
f (−x)d(−x) = d(−x)
1 − cos2 (−x)
−dx
= − sin(x)
1 − cos2 (x)
dx
= sin(x)
1 − cos2 (x)
= f (x)dx
15
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue
Ainsi
Z π
2 sin(x)
M = dx
π
3
1 − cos2 (x)
Z 0
sin(x) du
= × −
1
2
1 − u2 sin(x)
Z 1
2 1
= du
0 1 − u2
h i 12
= Argth(u)
0
12
1+u
= ln
1−u 0
√
= ln( 3)
√
D’où M = ln( 3)
Exercice 2.1
Calculer
Z π
2 1
I= dx.
0 2 + sin(x)
s
ax + b
2.2.6 Primitive de fonction rationnelle en x et n
, n ∈ N∗ − {1}
cx + d
et ad − bc 6= 0
r
n
ax + b
Pour cela, on pose t =
cx + d
Exemple 2.7
Calculons Z
dx
F (x) = √ √
3
dx
x+ x
et Z r
x−1
G(x) = dx
x+1
— Le cas de F (x)
√
Posons t = 3 x =⇒ x = t3 =⇒ dx = 3t2 dt
De là
3t2 dt
Z Z
t
F (t) = √ =3 √
t 3+t t+1
16
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue
√
Posons de nouveau u = t =⇒ t = u2 =⇒ dt = 2udu. Ainsi,
u3
Z
F (u) = 6 du
u+1
Z
1
= 6 u2 − u + 1 − du (division euclidienne)
u+1
= 2u3 − 3u2 + 6u − 6 ln |u + 1| + c
√ √ √ √
D’où F (x) = 2 x − 3 3 x + 6 6 x − 6 ln 6 x + 1 + c
— Le cas de G(x)
r
x−1 x−1 x+2−2 2
Posons t = ⇐⇒ t2 = = =1−
x+1 x+1 x+1 x+1
2 2 2 t2 + 1
⇐⇒ 1 − t2 = ⇐⇒ x + 1 = ⇐⇒ x = −1 + =
x+1 1 − t2 1 − t2 1 − t2
4t
=⇒ dx = 2 dt. Ainsi,
1− t2
4t2
Z
G(t) = 2 dt
t2 −1
4t2
Z
= 2 2 dt
t−1 t+1
Z !
1 1 1 1
= + 2 − + 2 dt(décomposition en éléments simples)
t−1 t−1 (t + 1) t+1
t − 1
= ln − 1 − 1 +c
t + 1 t−1 t+1
t − 1 2t
D’où G(t) = ln − +c
t + 1 t2 − 1
17
Chapitre 2. Intégrales et Primitives d’une fonction continue
Exemple 2.8
Calculons Z
F (x) = (3x3 − 2x + 1)e3x
Trouvons Q(x) = a3 x3 + a2 x2 + a1 x + a0
18
CHAPITRE 3
ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
Sommaire
3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.2 Remarque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.3 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.4 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.2 Équation différentielle linéaires du premier ordre . . . . . . . 21
3.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.2 Méthode de résolution de l’équation (E1 ) . . . . . . . . . . . . . 22
3.3 Équation différentielle linéaire du 2nd ordre . . . . . . . . . . . 24
3.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.2 Méthode de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3.3 Recherche d’une solution particulière de (E1 ) . . . . . . . . . . . 25
3.1 Généralités
3.1.1 Définition
Soit F une fonction de n + 2 variables réelles ou complexes. On appelle équation
différentielle, une relation de la forme
0 00 (n)
F x, y, y , y , · · · , y =0 (3.1)
19
Chapitre 3. Équations différentielles
3.1.2 Remarque
Il se peut que certaines quantités x, y 0 , y 00 , · · · , y (n−1) ne figurent pas dans la relation
(3.1).
Exemple 3.1
— xy 0 + (y 0 )2 − y + 1 = 0 =⇒ F (x, y, y 0 ) = 0
— x1 x3 + (x3 )2 + x2 + 1 = 0 =⇒ F (x1 , x2 , x3 ) = 0
Exemple 3.2
1. xy 0 + (y 0 )2 − y + 1 = 0 est une équation différentielle du premier ordre.
2. y 00 + y = 0 est une équation différentielle du 3ème ordre.
3. F (x1 , x2 , x3 , x4 ) = x2 + x4 = 0.
3.1.3 Définition
Une équation différentielle est dite sous forme résolue en y d’ordre n y (n)
lorsqu’elle est donnée sous la forme y (n) = f (x, y 0 , y 00 , · · · , y (n−1) .
Dans les exemples (3.2),
1. l’équation différentielle ne peut pas se mettre sous forme résolue.
2. y 00 = −y est sous forme résolue
3. Quand F est linéaire en y, y 0 , y 00 , · · · , y (n) .
L’équation différentielle définie par la relation (3.1) est dite linéaire lorsqu’elle est de
la forme an (x)y n + an−1 (x)y n−1 + · · · + a1 (x)y 0 + a0 (x)y = b(x). La fonction b
s’appelle 2nd membre de l’équation différentielle.
Si b = 0 l’équation est dite sans 2nd membre ou équation homogène.
3.1.4 Définition
On appelle courbe intégrale d’une équation différentielle les courbes représentatives
dans un repère d’axes (Ox, Oy) de ses solutions.
Exemple 3.3
L’équation différentielle y 0 = 0 admet pour courbe intégrale les droites d’équations y = ax + b
i.e l’ensemble des droites du plan non parallèle à l’axe Oy.
Remarque 3.1
Généralement la résolution d’une équation différentielle consiste à déterminer cette courbe
intégrale soit par une équation y = f (x), soit paramétriquement ou soit par une relation
ϕ(x, y) = 0, soit géométriquement.
20
Chapitre 3. Équations différentielles
Exemple 3.4
0
1. α − a P (t) + P (t) = D(t). α et a sont des constantes données modélisant
la demande d’un produit sur le marché en fonction du temps et du prix.
Ldi 1 R
2. L + Ri + idg = E0 sin(ωt). C’est la loi de Kirchoff pour un circuit
dt C
RLC de tension aux bornes de F (t) = E0 sin(ωt).
Remarque 3.2
L’équation (3.2) est résolue en y 0 ( on dit également qu’elle est normalisée) si et seule-
ment a1 (x) = 1.
Lorsque l’équation (3.2) n’est pas normalisée on se ramène à une équation normalisée en
la divisant par a1 (x) sur tout intervalle sur lequel a1 (x) ne s’annule pas puis on raccorde
si possible les solutions aux points en lesquels a1 (x) s’annule.
Exemple 3.5
1. Résolvons l’équation différentielle xy 0 − 1 = 0 valable sur R.
En normalisant cette dernière équation, on obtient :
1
y 0 − = 0, x 6= 0 =⇒ y = ln |x| + c avec x 6= 0
x
En posant f (x) = ln|x| + c, x 6= 0, f admet une solution sur R∗ mais dans R,
l’équation de départ devient −1 = 0 ce qui est impossible.
2. Résolvons l’équation différentielle xy 0 − y = 0 valable sur R.
En normalisant cette dernière équation, on obtient :
y
y 0 − = 0, x 6= 0 =⇒ y = ϕ(x) avec x 6= 0
x
Si x = 0, l’équation de départ devient y = 0.
ϕ(x) si x 6= 0
Ainsi f (x) =
0 si x = 0
Soit (x0 , y0 ) ∈ I × R.
L’équation (E1 ) : a1 (x)y 0 (x) + a0 y(x) = b(x) avec a1 (x) 6= 0
(E2 ) : a1 (x)y 0 (x) + a0 (x)y(x) = 0 est l’équation sans second membre ou l’équation
homogène associée à l’équation (E1 ).
Théorème 3.1
Soit (x0 , y0 ) ∈ I × R.
Il existe une unique solution f (x) de l’équation (E1 ) vérifiant les conditions initiales
f (x0 ) = y0 .
21
Chapitre 3. Équations différentielles
Théorème 3.2
La solution générale y de l’équation (E1 ) : a1 (x)y 0 (x) + a0 y(x) = b(x) avec a1 (x) 6= 0,
est la somme de la solution homogène yh et d’une solution particulière yp de telle que
yg = yh + yp .
Par intégration,
Z Z Z
dy a0 (x) a0 (x)
= − dx =⇒ ln |y| = − dx.
y a1 (x) a1 (x)
R a0 (x)
− dx
yg = k(x)e a1 (x)
(3.3)
En dérivant (3.3) et en intégrant dans l’équation (E1 ) on aboutit à une équation dans
laquelle il n’y a que la dérivée K 0 (x). L’intégration de cette dernière équation permet de
trouver la fonction K(x).
−
R a0 (x)
dx a0 (x) −
R a0 (x)
dx
yg0 = K 0 (x)e a1 (x)
− K(x) e a1 (x)
a1 (x)
a0 (x) −
R a0 (x)
dx
= K 0 (x) − K(x) e a1 (x)
a1 (x)
22
Chapitre 3. Équations différentielles
a1 (x)
Ainsi
R a0 (x)
b(x) dx
K 0 (x) = e a1 (x)
a1 (x)
Exemple 3.6
Résolvons l’équation différentielle : x2 y 0 − y = (x2 − 1)ex .
1. Résolution de l’équation homogène
(E2 ) : x2 y 0 − y = 0
y0 1 dy
x2 y 0 − y = 0 ⇐⇒ = et y 0 =
y x2 dx
dy 1
⇐⇒ = dx
y x2
Z Z
dy 1
⇐⇒ = dx
y x2
1
⇐⇒ ln |y| = − +c
x
1
− +c
⇐⇒ y = e x
1
−
⇐⇒ yh = ke x
23
Chapitre 3. Équations différentielles
1 1 1
− − 1 −
Soit yg = k(x)e x . On a : yg0 = k0 (x)e x + k(x)e x . Donc
x2
!
− x1 1 − x1 1
x2 yg0 − yg = (x2 − 1)ex ⇐⇒ x2 k0 (x)e + 2
k(x)e − k(x)e− x = (x2 − 1)ex
x
1
⇐⇒ x2 k0 (x)e− x = (x2 − 1)ex
(x2 − 1)ex
⇐⇒ k0 (x) = 1
x2 e− x
x2 − 1 x+ x1
⇐⇒ k0 (x) = 2
× e
x
0 1 1
⇐⇒ k (x) = 1 − 2 × ex+ x
x
Z Z
1 x+ x1
Par intégration, on a : ⇐⇒ k(x) = 1− 2 ×e dx or u0 eu = eu
x
1
!
1+
Donc : ⇐⇒ k(x) = e x
1 1
D’où yg = k(x)e− x = ce− x + ex où c est une constante.
(E1 ) : ay 00 (x) + by 0 (x) + cy(x) = f (x) où a, b, c sont des réelles avec a 6= 0.
(3.4)
L’équation
(E2 ) : ay 00 (x) + by 0 (x) + cy(x) = 0 où a, b, c sont des réelles avec a 6= 0. (3.5)
Théorème 3.4
Soit (x0 , y0 , y00 ) ∈ I × R2 .
IL existe une unique solution f (x) de l’équation (E1 ) vérifiant les conditions initiales
f (x0 ) = y0 et f 0 (x0 ) = y00 .
24
Chapitre 3. Équations différentielles
• 2ème Cas
Si ∆ = 0 alors (E
3 ) admet une racine double
se présentant sous forme de
b
r0 = − . Ainsi yh = Ax + B er0 x où A et B sont des constantes.
2a
• 3ème Cas √
−b −∆
Si ∆ < 0 alors (E3 ) admet deux solutions complexes conjuguées r1 = −i
√ 2a 2a
−b −∆
et r2 f = +i .
2a 2a
√ √ !
b −∆ −∆
Ainsi yh = e− 2a A cos x + B sin x où A et B sont
2a 2a
des constantes.
Exemple 3.7
Résolvons l’équation différentielle : y 00 − 2y 0 = (x3 + 1)ex .
25
Chapitre 3. Équations différentielles
26
CHAPITRE 4
FONCTIONS À DEUX VARIABLES
27
CHAPITRE 5
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE 1 Primitives des fonctions usuelles
1. Calculer les intégrales suivantes :
(a) (c)
Z π
Z
x2
3 dx
dx. .
x2 + 3 π
6
cos2 (x) sin2 (x)
(d)
(b)
2
√ p
x2 + 3 + x2 − 3
Z Z
dx
p . √
p dx.
3 − 4x2 3 x4 − 9
h πi
2. Calculer pour x ∈ 0; , les intégrales suivantes :
2
Z x Z x
cos(t) sin(t)
I(x) = dt et J (x) = dt.
0 sin(t) + cos(t) 0 sin(t) + cos(t)
(a) (c) Z
x3 2x
Z
+ 2x
dx. dx.
x2 + x + 1 x2 − x + 1
(b) Z
2x − 1
dx.
(x + 1)2
EXERCICE 2 Intégration par parties
Calculer à l’aide d’une intégration par parties les primitives suivantes :
28
Chapitre 5. TRAVAUX DIRIGES
1. Z 6. Z
α
x ln(x)dx. xα ln(x)dx.
2. Z 7. Z
arcsin(x)dx. sin ln(x) dx.
3. Z 8. Z
arctan(x)dx. x2 sin(αx)dx.
4. Z 9. Z
3 αx x
x e dx. dx.
cos2 (x)
5. Z 10. Z
2 3
x sin (x)dx. e2x cos(3x)dx.
EXERCICE 3 Changement de variable
1. Calculer à l’aide d’un changement de variable les intégrales suivantes :
(a) (d) Z
dx
Z
dx
dx. .
cos(x) cos(x)
(b) (e)
Z Z 1 r
dx 2 arcsin(x)
. dx.
sin(x) cos(x) 0 1 − x2
(c) (f)
π
sin2 (x)
Z n Z 2
ln(x)
dx. p dx.
x 0 2 + cos(x)
2. Calculer l’intégrale
suivante grâce à un changement de variable échangeant les
π
bornes t = − x ,
4
Z π
4
I= ln 1 + tan(x)
0
3. Soit f une fonction continue sur [a; b] telle que ∀x ∈ [a; b], f (a + b − x) = f (x).
Calculer Z b
J = xf (x)dx
a
en fonction de Z b
I= f (x)dx
a
29
Chapitre 5. TRAVAUX DIRIGES
30