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Mécanique Statique
Juillet 2022
Sommaire
Introduction ................................................................................................................................ 5
1. Définition ........................................................................................................................ 6
4. Propriétés ......................................................................................................................... 6
I. Définition ......................................................................................................................... 13
IV. Point central, axe central et moment central d’un torseur ............................................. 16
1. Point central................................................................................................................... 16
I. Généralités ........................................................................................................................ 27
5. Statique .......................................................................................................................... 27
1. Définition ...................................................................................................................... 27
2. Articulation.................................................................................................................... 28
3. Encastrement ................................................................................................................. 29
I. Définition ......................................................................................................................... 35
I. Principe............................................................................................................................. 42
Bibliographie ............................................................................................................................ 47
Mécanique Statique ISET Radès
Introduction
La mécanique statique est un domaine consacré à l’étude des systèmes mécaniques au repos.
Elle étudie alors les conditions d’équilibre des forces agissant sur un système mécanique au
repos.
Ce support de cours et ses applications sont destinés aux étudiants inscrits en première année
licence en génie civil aux instituts supérieurs des études technologiques. Il comporte
l’essentiel des notions fondamentales et appliquées de la mécanique statique qu’un technicien
supérieur diplômé de l’institut supérieur des études technologiques doit savoir.
Ce support comporte deux parties principales : la première, c’est l’introduction aux outils
mathématiques (calcul vectoriel et torseurs) et la deuxième, c’est l’application de la statique
dans la résolution des problèmes d’équilibre dans les différents éléments liés à la construction
(poutre, portique, console, treillis, etc…)
Ainsi, l’objectif dans ce cours était d’éviter les aspects théoriques de la statique pas toujours
maitrisés par les techniciens supérieurs et bien développer les exercices et les problèmes liés
aux constructions civils.
1. Définition
Un vecteur est un segment de droite orienté ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 caractérisé par :
Son origine ou point d’application A
Sa direction : droite support sur laquelle appartient le segment AB
Son sens : celui du mouvement d’un mobile allant de A vers B
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
Son module : notée AB ou ‖𝐴𝐵
⃗ ‖ = √𝒂𝟐 + 𝒃𝟐 + 𝒄𝟐
‖𝒖
4. Propriétés
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Relation de Chasles : 𝑨𝑩 𝑩𝑪 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑪
Opposé d’un vecteur : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑩𝑨
Vecteurs équipollents : ce sont 2 vecteurs qui ont la même direction, le même sens et le
même module.
Vecteurs colinéaires : ce sont 2 vecteurs qui ont la même direction.
𝒙𝟏 𝒙𝟐 𝒙𝟑
⃗ 𝒚 ⃗ 𝒚
Soient 𝒖 ( 𝟏 ) ; 𝒗 ( 𝟐 ) 𝑒𝑡 𝒘 𝒚
⃗⃗⃗ ( 𝟑 ) 3 vecteurs quelconques.
𝒛𝟏 𝒛𝟐 𝒛𝟑
1. Somme et différence
𝒙𝟏 𝒙𝟐 𝒙𝟏 + 𝒙𝟐
La somme de 2 vecteurs est : 𝒖⃗ +𝒗 ⃗ = (𝒚 𝟏 ) + (𝒚 𝟐 ) = (𝒚 𝟏 + 𝒚 𝟐 )
𝒛𝟏 𝒛𝟐 𝒛𝟏 + 𝒛𝟐
𝒙𝟏 − 𝒙𝟐
⃗ +𝒗
La différence de 2 vecteurs est : 𝒖 ⃗ =𝒖⃗ + (−𝒗 ⃗ ) = ( 𝟏 − 𝒚𝟐 )
𝒚
𝒛𝟏 − 𝒛𝟐
Propriétés :
⃗ +𝒗
commutativité : 𝒖 ⃗ =𝒗
⃗ +𝒖
⃗
associativité : (𝒖 ⃗ )+𝒘
⃗ +𝒗 ⃗ + (𝒗
⃗⃗⃗ = 𝒖 ⃗⃗⃗ ) = 𝒖
⃗ +𝒘 ⃗ +𝒗
⃗ +𝒘
⃗⃗⃗
3. Produit scalaire
⃗ = ‖𝒖
⃗ .𝒗
𝒖 ⃗ ‖. ‖𝒗 ⃗̂
⃗ ‖. 𝒄𝒐𝒔(𝒖 ⃗)=𝝀∈ℝ
,𝒗
𝒙𝟏 𝒙𝟐
⃗ = (𝒚 𝟏 ) . (𝒚 𝟐 ) = 𝒙 𝟏 𝒙 𝟐 + 𝒚 𝟏 𝒚 𝟐 + 𝒛 𝟏 𝒛 𝟐
⃗ .𝒗
𝒖
𝒛𝟏 𝒛𝟐
Propriétés :
⃗ .𝒗
commutativité : 𝒖 ⃗ =𝒗
⃗ .𝒖
⃗
associativité : (𝝀𝒖
⃗ ). ⃗𝒗 = ⃗𝒖. (𝝀𝒗
⃗ ) = 𝝀. (𝒖
⃗ . ⃗𝒗)
⃗ . (𝒗
distributivité : 𝒖 ⃗⃗⃗ ) = 𝒖
⃗ +𝒘 ⃗ .𝒗
⃗ +𝒖
⃗ .𝒘
⃗⃗⃗
Remarque : Le produit scalaire de 2 vecteurs orthogonaux est un vecteur nul.
Application :
Soient A(1, -1, 2) ; B(2, 1, 0) et C(-2, 0, 1)
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
Calculer 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗
Correction :
1 −3
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = ( 2 ) . ( 1 ) = −3 + 2 + 2 = 1
−2 −1
4. Produit vectoriel
⃗ ∧ 𝑣 est un vecteur perpendiculaire au plan (𝑢
Le produit vectoriel 𝑢 ⃗ , 𝑣).
𝒙𝟏 𝒙𝟐 𝒚𝟏 𝒛 𝟐 − 𝒛 𝟏 𝒚𝟐
⃗ ∧𝒗
𝒖 𝒚 𝒚
⃗ = ( 𝟏 ) ∧ ( 𝟐 ) = (−(𝒙𝟏 𝒛𝟐 − 𝒛𝟏 𝒙𝟐 ))
𝒛𝟏 𝒛𝟐 𝒙 𝟏 𝒚𝟐 − 𝒚𝟏 𝒙 𝟐
La norme : ‖𝒖 ⃗ ‖ = ‖𝒖
⃗ ∧𝒗 ⃗ ‖. ‖𝒗 ⃗̂
⃗ ‖. 𝒔𝒊𝒏(𝒖 ⃗)
,𝒗
Propriétés :
⃗ ∧𝒗
anti-commutativité : 𝒖 ⃗ = −(𝒗
⃗ ∧𝒖
⃗)
associativité par rapport à la multiplication par un scalaire :
⃗ ) = (𝝀𝒖
⃗ ∧𝒗
𝝀(𝒖 ⃗ )∧𝒗 ⃗ ∧ (𝝀𝒗
⃗ =𝒖 ⃗)
⃗ ∧ (𝒗
distributivité par rapport à l’addition vectorielle : 𝒖 ⃗⃗⃗ ) = 𝒖
⃗ +𝒘 ⃗ ∧𝒗
⃗ +𝒖
⃗ ∧𝒘
⃗⃗⃗
Remarque : le produit vectoriel est nul lorsque l’un des vecteurs est nul ou lorsque les 2
vecteurs sont colinéaires.
Application :
Soient A(1, -1, 2) ; B(2, 1, 0) et C(-2, 0, 1)
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐶
Calculer 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗
Correction :
1 −3 0
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ∧ 𝐴𝐶 = ( 2 ) ∧ ( 1 ) = (7)
−2 −1 7
5. Produit mixte
Le produit mixte de 3 vecteurs est un scalaire donné par la formule suivante :
(𝒖
⃗ ,𝒗 ⃗⃗⃗ ) = 𝒖
⃗ ,𝒘 ⃗ . (𝒗 ⃗⃗⃗ )
⃗ ∧𝒘
La valeur absolue du produit mixte présente le volume du parallélépipède défini par les 3
vecteurs.
Propriétés :
Permutation circulaire : (𝒖
⃗ ,𝒗 ⃗⃗⃗ ) = 𝒖
⃗ ,𝒘 ⃗ . (𝒗 ⃗⃗⃗ ) = 𝒗
⃗ ∧𝒘 ⃗ . (𝒘 ⃗)=𝒘
⃗⃗⃗ ∧ 𝒖 ⃗⃗⃗ . (𝒖 ⃗)
⃗ ∧𝒗
Permutation des opérateurs : (𝒖
⃗ ,𝒗 ⃗⃗⃗ ) = 𝒖
⃗ ,𝒘 ⃗ . (𝒗 ⃗⃗⃗ ) = (𝒖
⃗ ∧𝒘 ⃗ ). 𝒘
⃗ ∧𝒗 ⃗⃗⃗
Commutativité : (𝒖
⃗ ,𝒗 ⃗⃗⃗ ) = 𝒖
⃗ ,𝒘 ⃗ . (𝒗 ⃗⃗⃗ ) = (𝒗
⃗ ∧𝒘 ⃗⃗⃗ ). 𝒖
⃗ ∧𝒘 ⃗
6. Division vectorielle
⃗ ∧𝒙
Le résultat de la division vectorielle est l’ensemble des vecteurs 𝑥 tel que : 𝒖 ⃗ =𝒗
⃗
Cet ensemble 𝑥 est défini par la relation suivante :
⃗ ∧𝒖
𝒗 ⃗
⃗ =
𝒙 ⃗ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜶 ∈ ℝ
+ 𝜶. 𝒖
‖𝒖⃗ ‖𝟐
2) Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐶 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
3) Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐶 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) par la formule de changement de l’origine des moments
Correction :
1)
1 1 −2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 (𝐴𝐵 ) = 𝑂𝐴 ∧ 𝐴𝐵 = (−1) ∧ ( 2 ) = ( 4 )
2 −2 3
2)
3 1 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐶 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝐶𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = (−1) ∧ ( 2 ) = (7)
1 −2 7
3)
−2 2 1 −2 2 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐶 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) + 𝐶𝑂
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = ( 4 ) + ( 0 ) ∧ ( 2 ) = ( 4 ) + (3) = (7)
3 −1 −2 3 4 7
Exercice 1
Soient A(2,0,-1) et B(0,1,-2)
1) Calculer⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴.𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ et déduire cosα et sinα, avec α est l’angle que fait ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ .
𝑂𝐴 et 𝑂𝐵
2) Calculer 𝑉⃗ = 𝑂𝐴⃗⃗⃗⃗⃗ ˄ 𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ et déduire son module.
⃗⃗⃗⃗⃗ =⃗⃗⃗⃗⃗⃗
3) Déterminer les coordonnées du point C tel que 𝑂𝐵 𝐴𝐶 .
Correction :
1)
2 0
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴. 𝑂𝐵 = ( 0 ) . ( 1 ) = 2
−1 −2
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴. 𝑂𝐵⃗⃗⃗⃗⃗ = ‖𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖. ‖𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖. cos(𝛼) = √5 × √5 × cos(𝛼) = 5 cos(𝛼) = 2
2
cos(𝛼) = = 0.4
5
𝑐𝑜𝑠 2 (𝛼) + 𝑠𝑖𝑛2 (𝛼) = 1 → 𝑠𝑖𝑛(𝛼) = √1 − 𝑐𝑜𝑠 2 (𝛼) = √1 − 0.42 = 0.91
2)
2 0 1
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗ = ( 0 ) . ( 1 ) = (4)
𝑂𝐴 ∧ 𝑂𝐵
−1 −2 2
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖. ‖𝑂𝐵
⃗ ‖ = ‖𝑂𝐴
‖𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖. sin(𝛼) = 5 × 0.91 = 4.55
3)
0 𝑥−2 𝑥=2
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐵 = 𝐴𝐶 ↔ ( 1 ) = ( 𝑦 ) → { 𝑦 = 1 }
−2 𝑧+1 𝑧 = −3
C(2,1,-3)
Exercice 2
Soient A(3,0,-1) ; B(0,-1,1) et C(0,2,3)
1) Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗ par rapport à un axe Δ passant par O et dont le
2) Calculer le moment du vecteur 𝐴𝐵
1
2
−1
vecteur directeur est u
⃗ √2
.
1
(2)
3) Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐶 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗ par rapport à l’axe Δ’ passant par B et parallèle à
4) Calculer le moment du vecteur 𝐴𝐵
l’axe Δ.
Correction :
1)
3 −3 −1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = ( 0 ) ∧ (−1) = ( 3 )
−1 2 −3
2)
1
2
−1 −11 3 3
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ/Δ (𝐴𝐵) = ℳ𝑂 (𝐴𝐵 ). 𝑢 ⃗ = ( 3 ). =− − − = −5
√2 2 √2 2
−3
1
(2)
3)
−3 −3 8
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐶 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝐶𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = ( 2 ) ∧ (−1) = (−6)
4 2 9
4)
1
2
8 −1 8 6 9 29
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ/Δ′ (𝐴𝐵 ℳ𝐶 (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ). 𝑢
⃗ = (−6) . = + + =
√2 2 √2 2 2
9
1
(2)
I. Définition
⃗⃗⃗⃗
𝑅1 ⃗⃗⃗⃗
𝑅2
Soient : {𝜏1 } 𝐴 = { } et {𝜏2 } 𝐵 = { }
ℳ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ 2
𝐴 𝐴 𝐵 𝐵
On ne peut effectuer aucune opération que si les 2 torseurs {𝜏1 } et {𝜏2 } sont écrits au même
centre de réduction.
2. Somme de 2 torseurs
C’est un torseur {𝜏} défini par :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹𝟏 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹𝟐
{𝝉} 𝑨 = {𝝉𝟏 } 𝑨 + {𝝉𝟐 } 𝑨 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝟏 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝟐
𝑨 𝑨 𝑨
Application :
⃗⃗⃗⃗
𝑅1 1 −1
Soient : {𝜏1 } 𝐴 = { } 𝑅1 ( 2 ) et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
avec A(1, -1, 2) ; ⃗⃗⃗⃗ ℳ1𝐴 ( 0 )
ℳ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 𝐴 𝐴 −3 −5
⃗⃗⃗⃗
𝑅2 2 3
et {𝜏2 } 𝐵 ={ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
} avec B(2, 1, 0) ; 𝑅2 ( 0 ) et ℳ2 𝐵 (−1)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ2 𝐵
𝐵 −2 3
1) Calculer le torseur {𝜏} = {𝜏1 } − 2{𝜏2 }
2) Calculer le comoment de 2 torseurs {𝜏1 } et {𝜏2 }
Correction :
1) Ecrivons tout d’abord {𝜏2 } au point A :
⃗⃗⃗⃗
𝑅
{𝜏2 } 𝐴 = { 2 }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ2𝐴
𝐴
3 1 2 3 −4 −1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
ℳ2 𝐴 = ℳ2 𝐵 + 𝐴𝐵 ∧ 𝑅2 = (−1) + ( 2 ) ∧ ( 0 ) = (−1) + (−2) = (−3)
3 −2 −2 3 −4 −1
Ainsi :
𝑅⃗
{𝜏} 𝐴 = {𝜏1 } 𝐴 − 2{𝜏2 } 𝐴 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 𝐴
1 2 −3
𝑅⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝑅1 − 2. ⃗⃗⃗⃗ 𝑅2 = ( 2 ) − 2. ( 0 ) = ( 2 )
−3 −2 1
−1 −1 1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 = ℳ1𝐴 − 2. ℳ2𝐴 = ( 0 ) − 2. (−3) = ( 6 )
−5 −1 −3
2)
1 −1 2 −1
𝑅1 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐾 = {𝜏1 } 𝐴 ⊗ {𝜏2 } 𝐴 = ⃗⃗⃗⃗ ℳ2𝐴 + ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅2 . ℳ 1𝐴 = ( 2 ) . ( −3) + ( 0 ) . ( 0 )=4
−3 −1 −2 −5
5. Equivalence de 2 torseurs
On dit que 2 torseurs {𝜏1 } et {𝜏2 } sont équivalents s’ils ont les mêmes éléments de réduction
en tout point.
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹𝟏 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹𝟐
{𝝉𝟏 } 𝑨 = {𝝉𝟐 } 𝑨 ↔ { } ↔ { 𝟏 } en tout point
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝟏 𝑨 = 𝓜𝟐 𝑨 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝟏 = 𝓜 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝟐
Exemple :
En mécanique générale, les corps sont supposés indéformables. On peut donc remplacer un
torseur par un torseur équivalent.
F
q
A B A B
l l
Par exemple, le torseur associé à la force F de la première poutre AB est équivalent au torseur
associé à la charge répartie q de la deuxième poutre AB.
Ainsi, on peut remplacer la charge répartie q par un charge concentrée F=ql appliquée au
milieu de la longueur chargée.
1. Invariant vectoriel
La résultante du torseur 𝑅⃗ est indépendante de centre de réduction choisi de torseur. On dit
alors que 𝑅⃗ est un invariant vectoriel.
2. Invariant scalaire
⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
L’invariant scalaire 𝑰 = ⃗𝑹 𝓜𝑨 = ⃗𝑹 ⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝑩 est constant et indépendant de centre de réduction
choisi du torseur.
Application :
On considère le torseur {τ} avec :
1 −1 1
⃗𝑅 ( 2 ) ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 ( 0 ) et ℳ𝐵 (−1)
−3 −5 −5
Calculer l’invariant scalaire I en vérifiant l’égalité entre les 2 relations : 𝑅⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐵 et 𝑅⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐵
Correction :
1 −1
𝐼 = 𝑅⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 = ( 2 ) . ( 0 ) = 14
−3 −5
1 1
𝐼 = 𝑅⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐵 = ( 2 ) . (−1) = 14
−3 −5
Donc : 𝑅⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 = 𝑅⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐵
1. Point central
C’est un point où le moment et la résultante d’un torseur sont colinéaires.
2. Axe central
C’est l’ensemble des points M où les éléments de réductions d’un torseur sont colinéaires.
Donc, l’axe central Δ d’un torseur est une droite de vecteur directeur la résultante 𝑅⃗ du torseur
et passant par un point M qui est défini par la projection orthogonale du centre de réduction A
du torseur sur Δ tel que :
⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗𝑹 𝓜𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑴 = ⃗⃗ ∀ 𝜶 ∈ ℝ
+ 𝜶𝑹
𝑹𝟐
3. Moment central
Le moment en un point central M est appelé moment central défini par la relation suivante :
𝑰
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝑴 = ⃗𝑹
⃗
𝑹𝟐
Avec :
I : l’invariant scalaire
Application :
On considère le torseur {τ} avec :
2 −1
𝑅⃗ ( 0 ) ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 (−3) et A(1, -1, 2)
−2 −1
Calculer l’axe central et le moment central du torseur {τ}
Correction :
2
⃗
L’axe central Δ du torseur {τ} est une droite de vecteur directeur la résultante 𝑅 ( 0 ) et
−2
passant par un point M défini par l’équation vectorielle suivante (pour α = 0) :
𝑅⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 =
𝑅2
2 −1 −6
⃗𝑅 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 = ( 0 ) ∧ (−3) = ( 4 )
−2 −1 −6
𝑅2 = 8
−3 1
−3 𝑥= +1=
4 4 4
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 1 1 −1
𝐷𝑜𝑛𝑐 𝐴𝑀 2 → 𝑦 = −1=
−3
2 2
−3 5
(4) { 𝑧 = + 2 =
4 4}
1 −1 5
𝑀( , , )
4 2 4
Remarque :
Un torseur couple n’admet pas un axe central. En effet, le moment d’un torseur en un point ne
peut pas être colinéaire avec un vecteur nul.
Application :
On considère le torseur {τ} avec :
2 −1
𝑅⃗ ( 0 ) ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 (−3)
−2 −1
Montrer que {τ} est un torseur glisseur.
Correction :
2 −1
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼 = 𝑅 . ℳ𝐴 = ( 0 ) . (−3) = 0 donc {τ} est un torseur glisseur.
−2 −1
Un torseur est considéré comme un ensemble des vecteurs liés tel que :
⃗⃗⃗𝒊 , 𝑨𝒊 } 𝒊=𝟏..𝒏
{𝛕} = {𝑽
On peut déterminer le torseur {τ} par la façon suivante :
𝒏
⃗𝑹
⃗ = ∑ ⃗⃗⃗
𝑽𝒊
𝟏
{𝝉} 𝑶 = { 𝒏 𝒏 }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝑶 = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝑶 (𝑽 ⃗⃗⃗𝒊 ) = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑨𝒊 ∧ 𝑽 ⃗⃗⃗𝒊
𝟏 𝟏 𝑶
Application :
⃗ 𝑖 , 𝐴𝑖 ) :
On considère le système des vecteurs liés (𝑉
1 0 1
⃗⃗⃗
𝑉1 (1) ; A1(0, 3, 1) ; ⃗⃗⃗
𝑉2 (−4) ; A2(1, 0, -1) ; ⃗⃗⃗
𝑉3 ( 2 ) ; A3(2, -2, 0)
2 1 −1
Déterminer le torseur {𝜏} au point O associé à ce système de vecteurs.
Correction :
𝑅⃗
{𝜏} 𝑂 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 𝑂
Avec :
1 0 1 2
⃗𝑅 = ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3 = (1) + (−4) + ( 2 ) = (−1)
2 1 −1 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 (𝑉⃗⃗⃗1 ) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 (𝑉 ⃗⃗⃗2 ) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 (𝑉 ⃗⃗⃗3 ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴1 ∧ ⃗⃗⃗𝑉1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴2 ∧ ⃗⃗⃗𝑉2 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴3 ∧ ⃗⃗⃗𝑉3
0 1 1 0 2 1 5 −4 2 3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 = (3) ∧ (1) + ( 0 ) ∧ (−4) + (−2) ∧ ( 2 ) = ( 1 ) + (−1) + (2) = ( 2 )
1 2 −1 1 0 −1 −3 −4 6 −1
Exercice 1
Soient A(-1, 1, 0) et B(2, 0, 1) deux points de l’espace. On définit un torseur {𝜏} en A et B par
ces éléments de réduction :
2 2 3
⃗𝑅 (−1) ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 (4) ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐵 (𝑏) avec a, b et c sont trois réels.
𝑐 𝑎 0
1) Déterminer a, b et c.
2) Calculer l’invariant scalaire du torseur {𝜏}.
3) Déterminer l’axe central ∆ du torseur {𝜏}.
Correction :
1)
3 3 2 3 −𝑐 + 1 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
ℳ𝐴 = ℳ𝐵 + 𝐴𝐵 ∧ R = (𝑏) + (−1) ∧ (−1) = (𝑏) + (−3𝑐 + 2) = (4)
0 1 𝑐 0 −1 𝑎
4−𝑐 = 2 𝑎 = −1
{𝑏 − 3𝑐 + 2 = 4} → { 𝑏 = 8 }
𝑎 = −1 𝑐=2
2)
2 2
𝐼 = 𝑅⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 = (−1) . ( 4 ) = −2
2 −1
2
⃗
3) L’axe central Δ du torseur {τ} est une droite de vecteur directeur la résultante 𝑅 (−1) et
2
passant par un point M défini par l’équation vectorielle suivante (pour α = 0) :
𝑅⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 =
𝑅2
2 2 −7
⃗𝑅 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 = (−1) ∧ ( 4 ) = ( 6 )
2 −1 −7
𝑅2 = 9
−7 −16
−7 𝑥= −1=
9 9 9
2 2 5 −16 5 −7
𝐷𝑜𝑛𝑐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 3 → 𝑦 = +1= → 𝑀( , , )
3 3 9 3 9
−7
−7
(9) 𝑧=
{ 9 }
Exercice 2
⃗ ), on considère les 3 vecteurs liés (𝑉
Dans un repère orthonormé direct (𝑂, 𝑖, 𝑗, 𝑘 ⃗⃗𝑖 , 𝐴𝑖 ) suivants :
0 𝑚 1
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
𝑉1 ( 𝑚 ) ; 𝐴1 (−2,0,0) ; 𝑉2 (−2𝑚) ; 𝐴2 (0, −1,0) ; 𝑉3 (−𝑚) ; 𝐴3 (0,0, −1)
−𝑚 0 2
Correction :
1)
⃗⃗⃗⃗
𝑅1
{𝜏1 } 𝑂 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ 1
𝑂 𝑂
Avec :
0 𝑚 1 𝑚+1
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
𝑅1 = 𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3 = ( 𝑚 ) + (−2𝑚 ) + (−𝑚) = ( −2𝑚 )
−𝑚 0 2 2−𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ1 𝑂 = ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
1 𝑂 (𝑉1 ) + ℳ1 𝑂 (𝑉2 ) + ℳ1 𝑂 (𝑉3 ) = 𝑂𝐴1 ∧ 𝑉1 + 𝑂𝐴2 ∧ 𝑉2 + 𝑂𝐴3 ∧ 𝑉3
−2 0 0 𝑚 0 1 0 0 −𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ1 𝑂 = ( 0 ) ∧ ( 𝑚 ) + (−1) ∧ (−2𝑚) + ( 0 ) ∧ (−𝑚) = (−2𝑚) + ( 0 ) + ( 0 )
0 −𝑚 0 0 −1 2 −2𝑚 𝑚 0
−𝑚
= (−2𝑚)
−𝑚
2)
𝑚+1 −𝑚
𝐼 = ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅1 . ℳ 1𝑂 = ( −2𝑚 ) . ( −2𝑚 ) = 5𝑚2 + 𝑚
2−𝑚 −𝑚
{𝜏1 } est un glisseur → I = 0
−1
5𝑚2 + 𝑚 = 0 → 𝑚 = 0 𝑜𝑢 𝑚 =
5
3)
3 1 1 3 −1 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
ℳ2 𝑂 = ℳ2 𝐵 + 𝑂𝐵 ∧ 𝑅2 = ( 0 ) + (−1) ∧ (1) = ( 0 ) + (−1) = (−1)
−1 0 1 −1 2 1
𝑅⃗
{𝜏3 }𝑂 = {𝜏1 }𝑂 + 2{𝜏2 }𝑂 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 𝑂
2 1 5
𝑅⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝑅1 + 2. ⃗⃗⃗⃗𝑅2 = (−2) + 2. (1) = (0)
1 1 3
−1 2 −3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 = ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1𝑂 + 2. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ 2𝑂 = ( −2) + 2. ( −1) = ( −4)
−1 1 1
Exercice 3
⃗ ) tel que :
⃗⃗𝑖 , 𝐴𝑖 ) dans un repère orthonormé direct (𝑂, 𝑖, 𝑗, 𝑘
Soit les trois vecteurs (𝑉
0 −1 𝛼
⃗⃗⃗
𝑉1 ( 3 ) ; 𝐴1 (1, 0, 0) ; ⃗⃗⃗
𝑉2 ( 2 ) ; 𝐴2 (−2, −1, 0) ; ⃗⃗⃗
𝑉3 (𝛽 ) ; 𝐴3 (0,0, −1)
−1 −2 𝛾
0 −1 𝛼 −1 + 𝛼
𝑅⃗ = ⃗⃗⃗
𝑉1 + ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗3 = ( 3 ) + ( 2 ) + (𝛽 ) = ( 5 + 𝛽 )
𝑉2 + 𝑉
−1 −2 𝛾 −3 + 𝛾
−1 + 𝛼 = 0 𝛼=1
{𝜏} est un torseur couple → 𝑅⃗ = ⃗0 → { 5 + 𝛽 = 0 } → {𝛽 = −5}
−3 + 𝛾 = 0 𝛾=3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴1 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴1 (𝑉⃗⃗⃗1 ) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴1 (𝑉 ⃗⃗⃗2 ) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴1 (𝑉 ⃗⃗⃗3 ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴1 𝐴1 ∧ ⃗⃗⃗ 𝐴1 𝐴2 ∧ ⃗⃗⃗𝑉2 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴1 𝐴3 ∧ ⃗⃗⃗𝑉3
0 −3 −1 1 0 −5 −5
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴1 = (−1) ∧ (−1) + ( 0 ) ∧ (−5) = ( 0 ) + ( 2 ) = ( 2 )
0 0 −1 3 −3 5 2
Exercice 4
Soient les 2 torseurs suivants :
⃗⃗⃗⃗ 𝛼 𝑎
𝑅1 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
{𝜏1 }𝑂 = { 𝛽
} avec 𝑅1 ( ) ; ℳ1𝑂 (𝑏 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ 1𝑂 𝛾 𝑐
⃗⃗⃗⃗
𝑅2 2 1
{𝜏2 }𝐴 = { ⃗⃗⃗⃗
} avec 𝑅2 (−1) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
; ℳ2𝐴 (1)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ 2𝐴 1 1
2) Calculer le comoment des 2 torseurs {𝜏1 } et {𝜏2 } dans le cas {𝜏1 } où est un torseur couple et
2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ1𝐴 ( 0 ).
−1
Correction :
1)
⃗⃗⃗⃗
𝑅1 = ⃗⃗⃗⃗
𝑅2
{𝜏1 }𝑂 = {𝜏2 }𝑂 ↔ { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 𝑂 = ℳ2 𝑂
1 1 2 1 1 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ 2𝑂 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ 2𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 ∧ ⃗⃗⃗⃗
𝑅 2 = ( 1) + ( 0) ∧ ( −1 ) = ( 1) + ( 1 ) = ( 2)
1 1 1 1 −1 0
𝛼=2 𝑎=2
𝑅1 = 𝑅2 ↔ {𝛽 = −1} et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ℳ1 𝑂 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ2 𝑂 ↔ {𝑏 = 2}
𝛾=1 𝑐=0
2)
𝛼=0
𝑅1 = ⃗0 →
{𝜏1 } est un torseur couple → ⃗⃗⃗⃗ {𝛽 = 0}
𝛾=0
0 1 2 2
𝐾 = {𝜏1 } 𝐴 ⊗ {𝜏2 } 𝐴 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= 𝑅1 . ℳ2𝐴 + 𝑅2 . ℳ1 𝐴 = (0) . (1) + (−1) . ( 0 ) = 3
0 1 1 −1
Exercice 5
⃗⃗⃗ 𝑦) un repère plan orthonormé direct lié à une poutre AB.
Soit 𝑅(𝑂, 𝑥,
𝑥
⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐶 ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐷
α
A C D B 𝑦
a
b
L
Avec :
0
⃗⃗⃗⃗
𝑅1 = ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐶 = (−𝐹𝐶 )
0
a 0 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
ℳ1𝐴 = ℳ1 𝐴 (𝐹𝐶 ) = 𝐴𝐶 ∧ 𝐹𝐶 = (0) ∧ (−𝐹𝐶 ) = ( 0 )
0 0 −a𝐹𝐶
2)
⃗⃗⃗⃗
𝑅
{𝜏2 } 𝐴 = { 2 }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ2𝐴
𝐴
Avec :
𝐹𝐷 cos(𝛼)
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝑅2 = 𝐹𝐷 = (−𝐹𝐷 sin(𝛼))
0
b 𝐹𝐷 cos(𝛼) 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
ℳ2 𝐴 = ℳ2𝐴 (𝐹𝐷 ) = 𝐴𝐷 ∧ 𝐹𝐷 = (0) ∧ (−𝐹𝐷 sin(𝛼)) = ( 0 )
0 0 −b𝐹𝐷 sin(𝛼)
3)
𝑅⃗
{𝜏}𝐴 = {𝜏1 }𝐴 + {𝜏2 }𝐴 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 𝐴
0 𝐹𝐷 cos(𝛼) 𝐹𝐷 cos(𝛼)
𝑅⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝑅1 + ⃗⃗⃗⃗
𝑅2 = (−𝐹𝐶 ) + (−𝐹𝐷 sin(𝛼)) = (−𝐹𝐶 −𝐹𝐷 sin(𝛼))
0 0 0
0 0 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐴 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ1𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ2 𝐴 = ( 0 ) + ( 0 )=( 0 )
−a𝐹𝐶 −b𝐹𝐷 sin(𝛼) −a𝐹𝐶 − b𝐹𝐷 sin(𝛼)
Exercice 6
⃗⃗⃗ 𝑦), on considère les systèmes de vecteurs
Dans un repère plan orthonormé direct 𝑅(𝑂, 𝑥,
appliqués sur deux barres en forme de L :
𝑦
P
B C
L
⃗F
L A
L
2
O 𝑥
Avec :
0
⃗⃗⃗⃗
𝑅1 (−𝑃𝐿)
0
𝐿 0
0 0
ℳ1 𝐵 = (2) ∧ (−𝑃𝐿) = ( 𝑃𝐿2 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0
0 −
0 2
2)
⃗⃗⃗⃗
𝑅2
{𝜏2 }𝑂 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ 2
𝑂 𝑂
Avec :
𝐹
⃗⃗⃗⃗
𝑅2 = 𝐹 = ( 0 )
0
0 0
𝐿 𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 0
ℳ 2 𝑂 = ℳ2 𝑂 (𝐹 ) = 𝑂𝐴 ∧ 𝐹 = ( ) ∧ ( 0 ) = ( 𝐹𝐿)
2 0 −
0 2
3)
𝑅⃗
{𝜏}𝑂 = {𝜏1 }𝑂 + {𝜏2 }𝑂 = { }
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑂 𝑂
0 𝐹 𝐹
⃗𝑅 = ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝑅1 + 𝑅2 = (−𝑃𝐿) + ( 0 ) = (−𝑃𝐿)
0 0 0
0 0
0 0 0 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ1 𝑂 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ1 𝐵 + 𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗
𝑅1 = ( 𝑃𝐿2 ) + (𝐿) ∧ (−𝑃𝐿) = ( 𝑃𝐿2 )
− 0 0 −
2 2
0 0 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑂 = ℳ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 0 0
ℳ 1 𝑂 + ℳ2 𝑂 = ( 𝑃𝐿2 ) + ( 𝐹𝐿 ) = ( 𝑃𝐿2 𝐹𝐿)
− − − −
2 2 2 2
I. Généralités
1. Point Matériel
C’est un corps dont on peut négliger les dimensions devant un système de référence. Un
solide peut donc être assimilé à un point matériel si ses dimensions n’ont aucune incidence sur
sa position ou l’action des forces qui agissent sur lui.
Un point matériel est repéré dans l’espace par son centre de gravité.
2. Solide rigide
C’est un solide indéformable, c'est-à-dire qu’il garde la même forme au cours du temps.
3. Système matériel
C’est une quantité de matière dont la masse reste constante au cours de son étude.
5. Statique
C’est l’étude de l’équilibre de forces extérieures qui agissent sur des systèmes matériels au
repos.
II. Force
1. Définition
Une force est toute cause capable d’agir sur un corps (le mettre en mouvement ou modifier
son mouvement ou bien le déformer).
a. Forces extérieures
Elles représentent l’action des autres corps sur le solide étudié. Elles comprennent :
Les charges : le poids propre du solide étudié et les surcharges appliquées
Les réactions d’appui du solide
b. Forces intérieures
Elles représentent l’interaction entre l’ensemble des points matériels constituant le corps
rigide. Elles comprennent :
Les forces à distance : les forces d’action et de réaction de Newton
Les forces de contact : si deux solides sont en contact, le premier exerce sur le
deuxième au point de contact une force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1/2 et réciproquement le deuxième exerce sur
III. Liaisons
1. Appui simple
Ry
y
2. Articulation
Ry
y
Rx x
3. Encastrement
Ry Mz
y
Rx x
∑ ⃗𝑭𝒆𝒙𝒕 = ⃗𝟎
{
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝑨 (𝑭 ⃗
⃗ 𝒆𝒙𝒕 ) = 𝟎
2. Degré hyperstatique
Le degré hyperstatique permet de définir la stabilité de la structure. Il est déterminé par la
relation suivante :
ℎ = 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 − 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢𝑠
Le nombre des équations est défini par les 2 cas suivants :
Pour une structure spatiale, on obtient 6 équations de la statique :
𝑭𝒙 = 𝑭𝒚 = 𝑭𝒛 = 𝟎
{
𝑴𝒙 = 𝑴𝒚 = 𝑴𝒛 = 𝟎
Pour une structure plane dans le plan (O, x, y), on obtient 3 équations de la statique :
𝑭𝒙 = 𝑭𝒚 = 𝟎
{
𝑴𝒛 = 𝟎
Le nombre des inconnus est égal au nombre des réactions d’appuis dans la structure.
Conséquences :
Si h = 0 : on dit que la structure est isostatique (stable)
Enseignante : Hend Zbidi 29
Mécanique Statique ISET Radès
a F q
y
A B x
l
a F q
RAy RB y
A RAx B
l
1)
Nombre des équations = 3 (structure plane)
Nombre des inconnus = 3
ℎ =3−3=0
Donc la structure est isostatique
2)
En appliquant le PFS :
⃗
⃗ 𝒆𝒙𝒕 = 𝟎
∑𝑭
{
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓜𝑨 (𝑭 ⃗ 𝒆𝒙𝒕 ) = ⃗𝟎
𝑅𝑥𝐴 = 0
𝑅𝑦𝐴 + 𝑅𝑦𝐵 − 𝐹 − 𝑞𝑙 = 0
𝑞𝑙 2
𝑙𝑅𝑦𝐵 − 𝐹𝑎 − =0
{ 2
𝑅𝑥𝐴 = 0
𝑅𝑦𝐴 = 𝐹 + 𝑞𝑙 − 𝑅𝑦𝐵 = 100 + 20 × 6 − 393.33 = −173.33 𝑘𝑁
𝐹𝑎 𝑞𝑙 2 100 × 2 20 × 62
𝑅𝑦𝐵 = + = + = 393.33 𝑘𝑁
{ 𝑙 2 6 2
TD N°3 : Statique
Exercice 1
On considère les poutres chargées suivantes :
q q2
q1
A B A B
l l
q F
60°
A
l/2
l
1)
q
A
R y RB y
A B
RAx
l
En appliquant le PFS :
𝑅𝑥𝐴 = 0
𝑞𝑙
𝑅𝑦𝐴 + 𝑅𝑦𝐵 − = 0
2
𝐵
𝑞𝑙 2𝑙
{𝑙𝑅𝑦 − 2 × 3 = 0
𝑅𝑥𝐴 = 0
𝑞𝑙 20 × 6
𝑅𝑦𝐴 = − 𝑅𝑦𝐵 = − 40 = 20 𝑘𝑁
2 2
𝐵
𝑞𝑙 20 × 6
{ 𝑅 𝑦 = = = 40 𝑘𝑁
3 3
2)
q2 B
RAy R y
q1
A B
RAx
l
En appliquant le PFS :
𝑅𝑥𝐴 = 0
(𝑞2 − 𝑞1 )𝑙
𝑅𝑦𝐴 + 𝑅𝑦𝐵 − 𝑞1 𝑙 − =0
2
𝐵
(𝑞2 − 𝑞1 )𝑙 2𝑙 𝑙
{𝑙𝑅𝑦 − × − 𝑞1 𝑙 × =0
2 3 2
𝑅𝑥𝐴 = 0
(𝑞2 − 𝑞1 )𝑙
𝑅𝑦𝐴 = 𝑞1 𝑙 + − 𝑅𝑦𝐵 = 380 𝑘𝑁
2
𝐵
(𝑞2 − 𝑞1 )𝑙 𝑞1 𝑙
{ 𝑅𝑦 = 3
−
2
= −80 𝑘𝑁
3)
RAy Mz q
F
60°
A
RAx
l/2
l
En appliquant le PFS :
𝑅𝑥𝐴 − 𝐹𝑐𝑜𝑠(60) = 0
𝑞𝑙
𝑅𝑦𝐴 − − 𝐹𝑠𝑖𝑛(60) = 0
2
𝑞𝑙 𝑙
{𝑀𝑧 − 2 × 4 − 𝐹𝑙𝑠𝑖𝑛(60) = 0
𝑅𝑥𝐴 = 𝐹𝑐𝑜𝑠(60) = 25 𝑘𝑁
𝑞𝑙
𝑅𝑦𝐴 = + 𝐹𝑠𝑖𝑛(60) = 60.8 𝑘𝑁
2
𝑞𝑙 2
{𝑀𝑧 = 8 + 𝐹𝑙𝑠𝑖𝑛(60) = −169.8 𝑘𝑁. 𝑚
Exercice 2
F
α F
C E D
l/2 l/2
q l
l/2
2q
A l B
Correction :
En appliquant le PFS :
𝑞𝑙
𝑅𝑥𝐴 + + 𝐹𝑐𝑜𝑠(𝛼) − 𝑞𝑙 = 0
2
𝑅𝑦𝐴 + 𝑅𝑦𝐵 − 𝐹𝑠𝑖𝑛(𝛼) − 𝐹 = 0
𝐵
𝑙 𝑙 𝑞𝑙 𝑙
{𝑙𝑅𝑦 + 𝑞𝑙 × − 𝐹 × − 𝐹𝑙𝑐𝑜𝑠(𝛼) − × =0
3 2 2 4
𝑅𝑥𝐴 = 24.64 𝑘𝑁
{ 𝑅𝑦𝐴 = 50 𝑘𝑁
𝑅𝑦𝐵 = 35.35 𝑘𝑁
I. Définition
Un treillis simple est une structure rigide plane constituée par un assemblage des barres liées
entre elles par des rotules parfaites. Il est très utilisée dans les constructions métalliques afin
d’offrir à l’ouvrage des portées relativement longues. Le triangle représente sa figure de base
comme le montre la figure ci-dessous.
D 4 E
1 3 5 7
A C
2 B 6
Application :
On considère les différentes figures du treillis suivantes :
1) D 4 E 2) C 2 E 6 F
3
1 3 5 7 7 10
1 9
5
A C 4 8
A B
2 B 6 D
On veut déterminer les efforts intérieurs dans les différentes barres d’un treillis simple soumis
à un chargement au niveau de ses nœuds, pour cela, on doit appliquer la méthode des nœuds
ou la méthode des sections.
A l’équilibre du nœud 1 :
−𝐹12 − 𝐹13 𝑐𝑜𝑠(𝛼) = 0
{
−𝐹𝑒𝑥𝑡 − 𝐹14 − 𝐹13 sin(𝛼) = 0
Remarque :
Dans le choix des nœuds, il faut prendre en considération qu’on ne peut pas avoir 2 inconnus
à la fois.
Application :
F
D 4 E
1 3 5 7
A C
2 B 6
1 3 5 7
RAy RCy
A C
RAx 2 B 6
En appliquant le PFS :
𝑅𝑥𝐴 = 0 𝑅𝑥𝐴 = 0
3𝐹
𝑅𝑦𝐴 + 𝑅𝑦𝐶 − 𝐹 = 0 𝑅𝑦𝐴 = = 45 𝑘𝑁
→ 4
𝐶
𝑙 𝐹
{ 2𝑙𝑅𝑦 − 𝐹 2 = 0 { 𝑅𝑦
𝐶
= = 15 𝑘𝑁
4
2)
On isole le nœud A :
RAy
F1
A
F2
𝐹2 = −𝐹1 cos(60) = 26 𝑘𝑁
𝐹2 + 𝐹1 cos(60) = 0
{ 𝐴 → { −𝑅𝑦𝐴
𝑅𝑦 + 𝐹1 sin(60) = 0 𝐹1 = = −52 𝑘𝑁
sin(60)
F
D 4 E
1 3 5 7
A C
2 B 6
1
RAy F3
A
F2
En appliquant le PFS :
𝐹2 + 𝐹4 + 𝐹3 cos(60) = 0
𝑅𝑦𝐴 − 𝐹 − 𝐹3 sin(60) = 0
𝑙
{ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 / 𝐷 ∶ − × 𝑅𝑦𝐴 + 𝐹2 × 𝑙 × sin(60) = 0
2
𝐹4 = −17.34 𝑘𝑁 < 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
{𝐹3 = −17.32 𝑘𝑁 < 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
𝐹2 = 26 𝑘𝑁 > 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
Exercice
On considère le treillis de la figure suivante :
20 kN
4 F
E
+
y
1 5 9 3m
3 7
30 kN x
2 C D
A B 6 8
40 kN
3m 3m 3m
Correction :
1)
ℎ = 𝑏 + 3 − 2𝑛 = 9 + 3 − 2 × 6 = 0 : le treillis est isostatique intérieurement
2)
En appliquant le PFS :
𝑅𝑥𝐷 − 30 = 0 𝑅𝑥𝐷 = 30 𝑘𝑁
{ 𝑅𝑦𝐵 + 𝑅𝑦𝐷 − 40 − 20 = 0 → {𝑅𝑦𝐵 = 40 𝑘𝑁
𝐷
𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 /𝐵 ∶ 6𝑅𝑦 − 40 × 3 = 0 𝑅𝑦𝐷 = 20 𝑘𝑁
3)
On effectue une coupe qui passe par les barres 2, 3 et 4 et on étudie l’équilibre de la partie
gauche du treillis.
20 kN
F4
F
1 F3
30 kN
F2
A
En appliquant le PFS :
𝐹2 + 𝐹4 + 30 = 0 𝐹4 = 0
{ −𝐹 3 − 20 = 0 → {𝐹3 = −20 𝑘𝑁 < 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 / 𝐹 ∶ 30 × 3 + 𝐹2 × 3 = 0 𝐹2 = −30 𝑘𝑁 < 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
4)
On effectue une coupe qui passe par les barres 4, 5 et 6 et on étudie l’équilibre de la partie
droite du treillis.
F
F4
9 RDy
F5 7
F6 D
C 8
40 kN
En appliquant le PFS :
−𝐹6 − 𝐹4 − 𝐹5 cos(45) = 0 𝐹4 = 0
𝑦
{ 𝑅𝐷 − 40 − 𝐹5 sin(45) = 0 → {𝐹3 = −28.28 𝑘𝑁 < 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
𝑦 𝐹6 = 20 𝑘𝑁 > 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 / 𝐹 ∶ 𝑅𝐷 × 3 − 𝐹6 × 3 = 0
5)
On isole le nœud A : 𝐹1 = 0
On isole le nœud D :
RDy
F9
F8 D
−𝐹8 − 𝐹9 cos(45) = 0 𝐹8 = 20 𝑘𝑁 > 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
{ → {
𝑅𝑦𝐷 + 𝐹9 sin(45) = 0 𝐹9 = −28.28 𝑘𝑁 < 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
On isole le nœud C : 𝐹7 = −40 𝑘𝑁 < 0 ∶ 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
I. Principe
⃗𝑷
⃗
Dans ce cas, le solide est soumis à : son poids propre 𝑃⃗ et la réaction du plan⃗⃗⃗𝑅 .
(S) est en équilibre : 𝑅⃗ = −𝑃⃗
Si on applique une force F horizontale qui tire le solide, on remarque qu’il y a glissement
entre le solide et le plan si F dépasse une certaine valeur limite 𝐹̅ .
̅ = la force limite qu’on peut appliquer sans avoir mouvement
Avec : 𝑭
L’application de la force F a donc modifié la réaction du plan qui admet une composante
tangentielle et une composante normale. Dans ce cas, il y a résistance au glissement ou
frottement entre le solide et le plan.
N
⃗⃗
𝑹 (S)
⃗
𝑭
T
⃗𝑷
⃗
̅ : aucun mouvement n’est provoqué par F. on dit qu’il y a adhérence entre le
Si 𝑭 < 𝑭
solide et le plan.
𝑁−𝑃 =0
(S) est en équilibre : 𝑅⃗ + 𝐹 + 𝑃⃗ = 0 → {
𝑇−𝐹 =0
̅ : il y a glissement avec frottement entre le solide et le plan.
Si 𝑭 > 𝑭
Ainsi, lorsque le solide est en équilibre et sur le point de glisser, la loi de frottement de
Coulomb s’écrit comme suit :
̅ = 𝒇. 𝑵
𝑻
Remarque :
Le coefficient f est une constante physique sans dimensions qui dépend des matériaux en
contact et de la rugosité de surface.
Exercice 1
Soient deux solides S1 et S2 de poids respectifs 15N et 20N qui glissent sans frottement sur
deux plans inclinés. Ils sont reliés par un fil inextensible, de poids négligeable, coulissant sans
frottement dans une poulie.
Sachant que S1 est sur un plan incliné d’un angle α = 60°, calculer l’angle d’inclinaison β du
second plan pour que le système soit en équilibre.
S2
S1
α β
Correction :
⃗
𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹𝟐
⃗𝑭
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹𝟏 S2
S1
⃗⃗⃗⃗
𝑷𝟐
⃗⃗⃗⃗
𝑷𝟏 α β
A l’équilibre : ⃗⃗⃗⃗
𝑅1 + ⃗⃗⃗
𝑃1 + 𝐹 = 0
A l’équilibre : ⃗⃗⃗⃗
𝑅2 + ⃗⃗⃗⃗
𝑃2 + 𝐹 = 0
Exercice 2
Soient deux solides S2 et S1 de masses M2 et M1 qui reposent respectivement sur un plan
horizontal et un plan incliné faisant un angle α avec l’horizontal. Ils sont reliés par un fil
inextensible. Le solide S1 est aussi relié de l’autre coté à l’aide d’un fil inextensible à une
masse M qui repose aussi sur un plan incliné faisant un angle β avec l’horizontal.
S2
M
S1
α β
On donne :
- Le coefficient de frottement des solides avec les plans : f=0.4
- α = 30° et β = 45°
- M1 = 1.5 kg et M2 = 0.5 kg.
- g = 10 m2/s
1) Faire un schéma clair indiquant toutes les forces exercées sur le système.
2) Déterminer la masse M maximale qu’on peut placer pour que le système reste en
équilibre.
Correction :
1) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹𝟐
⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟏 S2 ⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟐
⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟐 ⃗𝑹
⃗
⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟏 M
⃗⃗⃗⃗
𝑷𝟐
S1
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑹𝟏
⃗⃗⃗⃗
𝑷𝟏 ⃗𝑷
⃗
α β
2)
On isole le solide (S1) :
A l’équilibre : ⃗⃗⃗⃗
𝑅1 + ⃗⃗⃗ 𝐹1 = ⃗0
𝑃1 + ⃗⃗⃗
𝐹1 − 𝑃1 sin 𝛼 − 𝑅1 sin 𝜑 = 0
{
−𝑃1 cos 𝛼 − 𝑅1 cos 𝜑 = 0
A l’équilibre : ⃗⃗⃗⃗
𝑅2 + ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗2 = ⃗0
𝑃2 + 𝐹
−𝐹1 + 𝐹2 − 𝑅2 sin 𝜑 = 0
{
−𝑃2 + 𝑅2 cos 𝜑 = 0
→ 𝐹2 = 𝐹1 + 𝑓𝑃2 = 14.7 𝑁
A l’équilibre : ⃗⃗⃗⃗
𝑅1 + ⃗⃗⃗ 𝐹1 = ⃗0
𝑃1 + ⃗⃗⃗
−𝐹2 − 𝑃 sin 𝛽 − 𝑅 sin 𝜑 = 0
{
−𝑃 cos 𝛽 + 𝑅 cos 𝜑 = 0
𝐹2
→ 𝑃=
sin 𝛽 − 𝑓 cos 𝛽
𝐹2
→ 𝑀= = 3.46 𝑘𝑔
𝑔(sin 𝛽 − 𝑓 cos 𝛽)
Bibliographie
[1] Sylvie Pommier, Yves Berthaud : Mécanique générale : cours et exercices corrigés. Dunod
– Paris 2010.
[2] G.R. Nicolet : Statique Graphique et statique analytique. École D'ingénieurs De Fribourg –
2006.
[3] Ivan Corminboeuf : Statique. École Technique de la construction De Fribourg – 2007.
[4] Kamel Mehdi : Cours et exercices de Mécanique générale. Institut préparatoire aux études
d’ingénieurs El Manar – 2009.