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Corrigé du DL 5
Problème N° : 2
Deuxième problème
Soit x un réel fixé strictement positif. On pose Φx (t) = xt , et on définit la suite (tn )n de la manière
suivante
t0 = 1, tn+1 = Φx (tn ) pour n ∈ N.
Lorsque la suite (tn )n est convergente on note h(x) sa limite dans R.
26. Si x = 1, que peut-on dire sur la convergence de la suite (tn )n ?
27. Justifier que si h(x) existe (c’est-à-dire la suite (tn )n est convergente) alors h(x) = Φx (h(x)), en
déduire dans ce cas que f (h(x)) = x.
On va traiter le cas x > 1 :
28. Montrer que pour x ∈]1, +∞[, la fonction Φx : t 7→ xt est strictement croissante sur R.
29. Soit x > 1, montrer par récurrence : ∀n ∈ N, tn < tn+1 .
30. On suppose que x ∈]1, e1/e ], montrer par récurrence : ∀n ∈ N, tn 6 e. En déduire que dans ce cas la
suite (tn )n est convergente.
31. On suppose x > e1/e , et on veut montrer que la suite (tn )n a pour limite +∞. On pourra supposer
que la suite est convergente vers h(x) et en utilisant les questions 27. et 21. aboutir à une contradiction.
Conclure.
On va étudier le cas x ∈]0, 1[ :
32. Montrer que pour x ∈]0, 1[, la fonction Φx : t 7→ xt est décroissante sur R. Que peut-on en déduire
sur la monotonie de Φx ◦ Φx sur R ?
33. Pour 0 < x < 1, montrer par récurrence que : ∀n ∈ N, t2n+1 < t2n .
34. On suppose que 0 < x < 1. Montrer par récurrence que la suite extraite (t2n )n est décroissante, puis
que la suite extraite (t2n+1 )n est croissante.
35. En déduire qu’elles sont toutes les deux convergentes, et que leur limite ne peut être qu’un point
fixe de Φx ◦ Φx dans [0, 1], c’est-à-dire une solution de (Φx ◦ Φx ) (t) = t dans [0, 1].
Détermination des points fixes
La suite du problème consiste à déterminer l’ensemble des points fixes de Φx ◦ Φx dans [0, 1]. Pour
cela on pose g(t) = (Φx ◦ Φx ) (t) − t, on admettra le résultat suivant :
g ′ (t) = Φ′x (t). Φ′x ◦ Φx (t) − 1 = (ln x)2 .Φx (t). (Φx ◦ Φx ) (t) − 1
¡ ¢
1
36. Dans le cas x ∈ [ , 1[ on admet que l’on obtient le tableau suivant :
e
t 0 1
(ln x)2 x −1
g ′ (t)
(ln x)2 xx+1 − 1
g(t) x xx − 1
Préciser le signe de g ′ (0). Quelle est la monotonie de g sur [0, 1] ? Montrer que Φx ◦ Φx n’a qu’un seul
point fixe dans [0, 1]. Conclusion pour la convergence de la suite (tn )n .
1
37. Dans le cas x ∈]0, [ on admet que l’on a le tableau suivant :
e
t 0 α 1
β
g ′ (t)
(ln x)2 x − 1 (ln x)2 xx+1 − 1
g(t) x xx − 1
où α est l’unique racine de g ′′ sur ]0, 1[ et β = g ′ (α) = −e−1 ln x − 1. Préciser le signe de β lorsque
1 1
x ∈ [e−e , [. Que peut-on en déduire sur la convergence de la suite (tn )n lorsque x ∈ [e−e , [ ?
e e
−e
38. On suppose à partir de maintenant et jusqu’à la fin que x ∈]0, e [. Et on admet que le tableau de
variation est de la forme suivante :
t 0 γ α δ 1
β>0
g ′ (t) 0 0
(ln x)2 x −1<0 (ln x)2 xx+1 − 1 < 0
x g(δ)
g(t)
g(γ) xx − 1
1
avec γ < α < δ et g ′ (γ) = g ′ (δ) = 0. On admet aussi que Φx possède un unique point fixe dans ]0, [ que
e
l’on note p, donc Φx (p) = p. Montrer que g ′ (p) = (ln p)2 − 1 et en déduire le signe de g ′ (p). En déduire
que Φx ◦ Φx possède trois points fixes p1 , p, p2 vérifiant 0 < p1 < γ < p < δ < p2 < 1.
39. Montrer que pour tout n ∈ N on a p2 6 t2n , et que la suite (t2n )n est convergente vers p2 .
40. On veut montrer que ∀n ∈ N on a t2n+1 6 p. Pour cela, on supposera qu’il existe n0 ∈ N tel que
p < t2n0 +1 et on aboutira à une contradiction. Que peut-on conclure sur la convergence de (t2n+1 )n ? La
suite (tn )n est-elle convergente ?
Problème 2.
1 1
21. Pour x ∈ ]0, +∞[, on é
rit f (x) = x x = exp ln x . On peut don
al
uler les limites de f
x
aux bornes de son domaine de dénition :
1 1
• lim = +∞ et lim ln x = −∞, don
par produit : lim ln x = −∞, et par
omposée :
x→0 x x→0 x→0 x
x>0 x>0 x>0
lim f (x) = 0.
x→0
x>0
ln x
• Par
roissan
es
omparées : = 0, don
:
lim lim f (x) = 1. On en déduit que la
x x→+∞ x→+∞
droite d'équation y = 1 est asymptote à la
ourbe Cf en +∞.
De plus, f est dérivable sur R∗+
omme produit et
omposée de fon
tions qui le sont ave
:
1 1 1 1 1 − ln x 1
∀x ∈ R∗+ , f ′ (x) = − 2 ln x + · exp ln x = exp ln x .
x x x x x2 x
x 0 e +∞
f ′ (x) + 0 −
1
ee
f
0 1
f (x) − f (0)
lim = 0.
x→0 x−0
x>0
On en déduit que :
f est dérivable en 0 et que : f ′ (0) = 0.
25. Puisque f est
ontinue, sa bije
tion ré
iproque l'est aussi. De plus, f étantdérivable
sur ]0, e],
est dérivable partout où ne s'annule pas f ◦ f . Or, f s'annule en e = f e . Don
:
1
−1 ′ −1 ′ −1
f e
27. Supposons que la suite (tn )n∈N
onverge. La fon
tion Φx étant
ontinue sur son domaine de
dénition, le théorème du point xe indique qu'on doit avoir :
h(x) = Φx h(x) ,
28. Soit x > 1. Alors : ∀t ∈ R, Φx (t) = xt = et ln x . Ainsi, Φx est la
omposée de la fon
tion linéaire :
t 7→ t ln x stri
tement
roissante sur R (
ar ln x > 0), et de la fon
tion exponentielle stri
tement
roissante sur R. Don
,
• Hérédité : Supposons que tn+1 > tn pour un entier n donné quel
onque. Alors, puisque Φx
est stri
tement
roissante sur R :
Φx tn+1 > φx (tn ), soit : tn+2 > tn+1 .
• Hérédité : Supposons que tn 6 e pour un entier n donné quel
onque. Alors, puisque Φx est
stri
tement
roissante sur R :
e
d'où :
1
Φx (tn ) 6 Φx (e) = xe , tn+1 6 ee = e.
si x ∈ ]1, e e [, alors ∀n ∈ N, tn 6 e .
1
Ainsi, d'après la 29., la suite (tn )n∈N est stri tement roissante et majorée par e. Don :
Soit x > e1 et supposons que la suite (tn )n∈N
onverge vers h(x). D'après 27., on doit avoir :
1
31. e
f h(x) = x > e e . Or, e e est le maximum de f , don
on arrive à une
ontradi
tion. Don
, la suite
1
suite[t] ne onverge pas. Comme elle est stri tement roissante d'après 29., on en déduit que :
Comme la
omposée de deux fon
tions stri
tement dé
roissantes est stri
tement
roissante, on en
déduit que :
• Hérédité : Supposons que t2n+1 < t2n pour un entier n donné quel
onque. Alors, puisque
Φx ◦ Φx est stri
tement
roissante sur R :
Φx ◦ Φx t2n+1 < Φx ◦ Φx (t2n ), soit : t2n+3 < t2n+2 .
• Hérédité : Supposons que t2n+2 6 t2n pour un entier n donné quel
onque. Alors, puisque
Φx ◦ Φx est stri
tement
roissante sur R :
On a don
: ∀n ∈ N, t2n+2 6 t2n . Puisque Φx est stri
tement dé
roissante, on en déduit que :
Φx (t2n+2 ) > Φx (t2n ) soit : t2n+3 > t2n+1 . Don
:
Ainsi, la suite (t2n ) est dé
roissante et minorée par t1 : elle est don
onvergente. De la même
manière, la suite (t2n+1 ) est
roissante et majorée par t0 : elle est don
aussi
onvergente. Enn,
φx ◦ Φx étant
ontinue, d'après le théorème du point xe,
si x ∈ ]0, 1[, alors (t2n ) et (t2n+1 ) onvergent vers des points xes de Φx ◦ Φx dans [0, 1].
Or, x > 0 et xx = ex ln x < 1 (
ar ln x < 0), don
: xx − 1 < 0. Comme g est
ontinue sur [0, 1],
d'après le
orollaire du théorème des valeurs intermédiaires, il existe un unique réels αx ∈ ]0, 1[ tel
que : g(αx ) = 0,
'est-à-dire tel que : Φx ◦ Φx (αx ) = αx . En d'autres termes :
D'après 35., on en déduit que les deux suites extraites (t2n ) et (t2n+1 )
onvergent vers la même
limite αx , et don
:
si x ∈ [e−1 , 1[, alors la suite (tn )n∈N onverge (vers αx ∈ ]0, 1[).
38. On a don
:
g ′ (p) = (ln x)2 .Φx (p).(Φx ◦ Φx )(p) − 1 = (ln x)2 .p.p − 1 = (p ln x)2 − 1 = (ln xp )2 − 1.
Or p est le point xe de Φx dans ]0, e−1 [, don : Φx (p) = p, soit : xp = p. On a don :
On a aussi :
0 < p < e−1 ⇒ ln p < −1 ⇒ (ln p)2 > 1,
et don
:
g ′ (p) > 0.
On en déduit don
, d'après le tableau de variations de g ′ , que p ∈ ]γ, δ[. On a don
:
x 0 γ p δ 1
x g(δ)
g 0
g(γ) xx − 1
On a don
, d'une part : x > 0 et g(γ) < 0. Comme g est
ontinue et stritement dé
roissante sur
[0, γ], d'après le
orollaire du théorème des valeurs intermédiares, il existe un unique réel p1 ∈ ]0, γ[
tel que : g(p1 ) = 0.
D'autre part, on a aussi : g(δ) > 0 et xx − 1 < 0, et don
, de la même manière, il existe un unique
réel p2 ∈ ]δ, 1[ tel que : g(p2 ) = 0.
Enn, sur [γ, δ], 0 possède aussi un unique anté édent par g : 'est p.
Don :
si x ∈ ]0, e− e [, alors Φx ◦ Φx possède trois points xes p1 , p et p2 ave
: 0 < p1 < γ < p < δ < p2 < 1.
39. • Initialisation : pour n = 0, on a : t0 = 1 > p2 . La propriété est initialisée.
• Hérédité : on suppose que t2n > p2 . pour un entier n donné quel
onque. Alors, puisque Φx ◦ Φx
est stri
tement
roissante sur R, on a :
Φx ◦ Φx (t2n ) > Φx ◦ Φx (p2 ) soit : t2n+2 > p2 .
On en déduit que la suite (t2n ) est dé
roissante minorée par p2 . Or, d'après 35., elle
onverge vers
un point xe de Φx ◦ Φx . On en déduit don
que
e point xe appartient à l'intervalle [p2 , 1] :
'est
don
p2 . Don
:
40. Supposons qu'il existe n0 ∈ N tel que : p < t2n0 +1 . Alors, puisque Φx est stri
tement dé
rois-
sante sur R, on a : Φx (p) > Φx (t2n0 +1 ), soit : p > t2n0 +2 . Or
e
i est en
ontradi
tion ave
39.
ar on
devrait avoir t2n0 +2 > p2 ave
p2 > p. On en déduit don
que :
∀n ∈ N, t2n+1 6 p.
On en déduit don
que la suite extraite (t2n+1 )
onverge vers p ou vers p1 . Mais
omme t2n )
onverge vers p2, on en
on
lut que :