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Correction
D = (x, y) ∈ R2 : −1 ≤ x ≤ 1,
0 ≤ y ≤ 1 − |x| .
2. Montrer que x0 = 0.
3. Calculer y0 .
(Attention à l’ordre des variables, qui correspondent chacune à un intervalle d’intégration, [−1, 1]
pour x et [0, 1] pour y).
Or pour chaque y ∈ [0, 1], la fonction x ∈ [−1, 1] 7→ x1{y≤1−|x|} est impaire. Son intégrale sur
[−1, 1] est donc nulle, et ceci pour chaque y ∈ [0, 1]. D’où x0 = 0.
3. De même, on trouve :
Z 1 Z 1
y0 = y1{y≤1−|x|} dx dy
0 −1
Z 1 Z 1
= yI(y)dy avec I(y) = 1{|x|≤1−y} dx = 2(1 − y)
0 −1
Z 1
1
=2 y(1 − y)dy = .
0 3
P∞ xn
Exercice 2. Soit la série entière définie par f (x) = n=1
√
n
.
Année 2018-19
(c) En déduire la limite de f (x) quand x → 1 par valeurs inférieures.
!
P∞
4. Soit g(x) la série entière donnée par : g(x) = √1 − √1 xn .
n=2 n n−1
1
− √1n , défini pour n ≥ 2,
P
(a) Montrer que la série n≥2 un de terme général un = √n−1
est convergente et à termes positifs. Calculer la somme de la série. Indication : on
pourra étudier ses sommes partielles.
(b) Montrer que la série définissant g(x) est normalement convergente sur [0, 1].
(c) En déduire que lim (1 − x)f (x) = 0.
x→1−
√
Solution: 1. Soit a n = 1/ n. On a an > 0 pour tout n ≥ 1, et de plus an+1 /an =
√ √
n/ n + 1 → ` avec ` = 1 lorsque n → ∞, donc le rayon vérifie R = 1/` = 1.
P −1/2
2. On sait que la série n n’est pas convergente en tant que série de Riemann. Donc
√
f (1) n’est pas définie. En x = −1, on obtient la série (−1)n an , avec an = 1/ n. Comme
P
√
(an )n≥1 est décroissante et tend vers 0, la série (−1)n / n converge d’après le critère des séries
P
alternées.
3. (a) La série n−1/2 est à termes positifs et n’est pas convergente, donc la suite des sommes
P
PN
partielles n=1 n−1/2 tend vers l’infini lorsque N → ∞. Le résultat demandé en découle directe-
ment.
3. (b) Soit M et N0 donnés comme à la question précédente. Alors la fonction h : [0, 1] → R
définie par
N0
X xn
h(x) = √
n=1
n
est continue en 1 comme somme finie de fonctions continues (la fonction h est un polynôme).
Appliquons la continuité de h en 1 avec ε = 1 ; elle garantit l’existence d’un réel δ > 0 tel que :
Pour de tels x, on a : h(x) ≥ h(1) − 1 > M + 1 − 1. En particulier, pour x ∈]1 − δ, 1[, on a bien
h(x) ≥ M , donc le réel δ convient.
3. (c) Soit M > 0, puis N0 et δ donnés par la question précédente. La série définissant f (x)
est à termes positifs. Pour tout x ∈]1 − δ, 1[, on a donc :
f (x) ≥ h(x) ≥ M,
2
un xn est
P P
Comme la série un est convergente et est indépendante de x, on en déduite que
normalement convergente sur [0, 1].
4. (c) Soit x ∈ [0, 1[. On calcule :
X xn X xn+1
(1 − x)f (x) = √ − √
n≥1
n n≥1 n
X xn xn
(chgt de variable n0 = n + 1 dans la 2e somme)
X
= √ − √
n≥1
n n≥0 n + 1
X 1 1
= xn √ − √ −1
n≥1
n n+1
= g(x) − 1.
Psuique la série définissant g(x) est normalement convergente sur [0, 1], on peut passer à la
limite dans l’égalité ci-dessus pour trouver :
1. On munit les deux plans P et Q de l’orientation donnée par les bases (α, β) pour P et
(γ, δ) pour Q. Soit θ et ϕ deux réels, et soit r la rotation de P d’angle θ et soit s la rotation
de Q d’angle ϕ.
2. Question intermédiaire.
Indication : se rappeler qu’un polynôme réel a ses racines complexes conjuguées deux
à deux.
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3. On dit qu’une isométrie construite comme dans la question 1 est une double rotation
relativement à la base ε et d’angles (θ, ϕ). On considère maintenant une autre base or-
thonormée e = (u, v, w, z) de E, et l’application linéaire f dont la matrice M dans la base
e est donnée par :
0 0 1 0
1 0 0 0
M =
0 1 0 0
0 0 0 1
(a) Montrer que f est une isométrie positive de E, c’est-à-dire une isométrie de détermi-
nant +1.
(b) Calculer le polynôme caractéristique de f .
(c) Montrer que, si f est une double rotation avec une paire d’angles (θ, ϕ), alors θ = 0
et ϕ = ±2π/3, sauf à échanger θ et ϕ.
(d) Soit P le sous-espace propre de f associé à la valeur propre 1. Trouver une base
orthonormée (α, β) de P . On exprimera α et β en fonction des vecteurs de la base e.
(e) Compléter la base (α, β) de P en une base orthonormée ε = (α, β, γ, δ) de E, telle
que f est la double rotation d’angles (0, 2π/3) relativement à la base ε. On exprimera
les vecteurs γ et δ en fonction des vecteurs de la base e.
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2. (b) Le polynôme S admet pour racines j, j 2 à l’ordre un et 1 à l’ordre deux. Si S(X) =
U (X)V (X), avec U et V des polynômes unitaires réels de degré 2, alors les deux racines com-
plexes de U sont racines de S et sont conjuguées l’une de l’autre. Forcément, ce sont soit j
et j 2 = j̄, ou 1 à l’ordre 2, c’est à dire soit U (X) = (X − j)(X − j 2 ) = 1 + X + X 2 ou bien
U (X) = (X − 1)2 . Par unicité de la division euclidienne de S par U , on en déduit directement
que V (X) = (X − 1)2 dans le premier cas et V (X) = 1 + X + X 2 dans le second.
3. (a) Les colonnes de M forment une base orthonormée et e est une base orthonormée de E,
donc f est une isométrie. De plus, det M = 1.
3. (b) En développant par rapport à la dernière ligne, puis en ajoutant la première et la
dernière ligne à la deuxième, on trouve que
−λ 0 1 −λ 0 1
det(M − λI4 ) = (1 − λ) 1 −λ 0 = (1 − λ) 1 − λ 1 − λ 1 − λ ,
1 −λ −λ
0 0 1
d’où l’on déduit en mettant en facteur (1 − λ) depuis la deuxième ligne, puis en développant par
rapport à la première ligne, que χf (X) = (1 − X)2 (X 2 + X + 1).
3. (c) Par la question 1.(d), si f est une double rotation d’angle, on a χf (X) = U (X)V (X),
où U et V sont les deux polynômes unitaires réels de degré 2 donnés à l’équation (1). Or
χf (X) = (1 − X)2 (X 2 + X + 1), donc par la question 2.(b) et l’unicité de l’écriture d’un
polynôme, on a soit cos θ = 0 et cos ϕ = −1/2, ou bien cos θ = −1/2 et cos ϕ = 1, ce qui
correspond au résultat attendu.
3. (d) Le vecteurs α = z/kzk et β = (u + v + w)/ku + v + wk forment une base othonormée
de P .
Comme f est une isométrie qui laisse
3. (e) P stable, Q = P ⊥ est stable par f et de plus
s = f Q est une isométrie. Puisque r = f P est l’identité et que det f = 1, on a det s = 1,
donc s est une rotation de Q et ainsi f est une double rotation qui vérifie θ = 0. En outre, par
la question 3.(c), on a forcément ϕ = ±2π/3, où le signe dépend de l’orientation de Q. Pour
choisir l’orientation qui donne un signe positif, on peut chercher dans un premier temps une base
orthogonale (γ 0 , δ 0 ) de P ⊥ ; on trouve que γ 0 = u − w et δ 0 = u + v − 2w conviennent. On sait
alors que le signe de l’angle de la rotation s par rapport à la base (γ 0 , δ 0 ) est donné par le signe
de hs(γ 0 ), δ 0 i = 3. Ainsi, (α, β, γ 0 /kγ 0 k, δ 0 /kδ 0 k) est une base orthonormée de E, dans laquelle f
est une double rotation d’angles θ = 0 et ϕ = 2π/3.