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T. BENKIRAN
1. Introduction
Dans ce chapitre, on considère une suite de fonctions (fn ) dénies sur le même ensemble de dénition
D ⊂ R et à valeurs réelles ou complexes.
L'idée la plus naturelle est de dénir (si elle existe) une fonction f telle que :
x ∈ D, f (x) = lim fn (x)
n→+∞
Si une telle fonction f existe, on dit que f est la limite Simple de la suite (fn ).
Cette notion est la première qui a été utilisée, mais avec cette convergence on n'a pas forcément la
continuité de f même si les fonctions fn sont continues, c'est pour celà qu'on est ramené à étudier une
autre mode de convergence : c'est la convergence Uniforme.
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
On note par F (I, R) l'ensemble des fonctions dénies sur l'intervalle I ⊂ R à valeurs dans R, c'est
un R-espace vectoriel.
Dénitions 2.0.1. On appelle suite de fonctions sur I toute application :
f : J ⊂ N − − − − → F (I, R), f (n) = fn ∈ F (I, R)
On note une suite de fonction par (fn )n∈N) =(fn ).
Exemples 2.0.1.
(i) Les fonctions (fn ) dénies sur R, par fn (x) = sin(x + n1 ), forme une suite de fonctions sur R.
(ii) Les fonctions (gn ) dénies par x ∈ R+ , gn (x) = 1+nx
nx
, forme une suite de fonctions sur R+ .
1) On dit que la suite de fonctions (fn ) converge en un point x ∈ I , si la suite numérique (fn (x))
converge.
2) On dit que la suite de fonctions (fn ) converge simplement sur I vers une fonction f si :
∀x ∈ I, lim fn (x) = f (x) ou lim |fn − f | (x) = 0
n→+∞ n→+∞
Par conséquent :
C.S.sur [0,1]
z }| {
∀α ∈ R, fn − − −− → f, avec f (x) = 0
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iii) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie sur [0, 1] par :hn (x) = ne−x +x2
n+x .
On remarque que :
2
ne−x + x2 e−x + xn
∀x ∈ [0, 1], lim = lim = e−x
n→+∞ n+x n→+∞ 1 + x
n
alors :
C.S.sur [0,1]
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iv) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie par :
x ∈ R, hn (x) = nβ e−nx , β∈R
On remarque que :
(a) Pour x ≥ 0 et β ∈ R , on a :
(i) Si β < 0 alors la suite (hn ) converge Simplement sur I1 = [0, +∞[ vers la fonction h telle
que : ∀x ∈ [0, +∞[, h(x) = 0.
(ii) Si β = 0 alors la suite (hn ) converge Simplement sur I1 = [0, +∞[ vers la fonction h telle
que :
0, pour x > 0
h(x) =
1 pour x = 0
(iii) alors la suite (hn ) converge Simplement sur I2 =]0, +∞[ vers la fonction h telle
Si β > 0
que : ∀x ∈]0, +∞[, h(x) = 0.
Mais la suite (hn ) ne converge pas Simplement sur I1 = [0, +∞[.
(b) Pour x < 0, et ∀β , on a : limn→+∞ nβ e−nx = +∞ alors la suite (hn ) ne converge pas
Simplement sur I3 =] − ∞, 0[.
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(v) Considérons la suite de fonctions (gn ) dénie par x ∈ R, gn (x) = nx2
1+nx2 .
On remarque que :
nx2
gn (0) = 0 et pour x 6= 0 lim =1
n→+∞ 1 + nx2
Alors :
C.S.sur R
z }| {
gn − − −− → g, avec :
LES SUITES DE FONCTIONS 3
1, pour x 6= 0
g(x) =
0 pour x = 0
Remarquons que : Les fonctions gn sont continues sur R et la fonction limite g ne l'est pas :
Autrement dit, limn→+∞ [limx→x0 gn (x)] est diérent de limx→x0 [limn→+∞ gn (x)].
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
q
(vi) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie par x ∈ R, hn (x) = x2 + n1 .
La suite (hn ) converge simplement sur R vers la foncion h telle que h(x) = |x|.
Remarquons que : les fonctions hn sont dérivables sur R et la limite Simple h ne l'est pas.
Autrement dit, dxd
[limn→+∞ hn (x)] est diérent de limn→+∞ dxd
hn (x).
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(vii) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par x ∈ [0, 1], fn (x) = n2 xn (1 − x).
La suite (fn ) converge simplement sur [0, 1] vers la foncion f telle que f (x) = 0 et pourtant :
1 1
n2
Z Z
fn (x)dx = → 1 6= f (x)dx = 0
0 (n + 1)(n + 2) 0
REMARQUES.1 :
1) La limite Simple d'une suite de fonctions (s'elle existe) elle est unique.
2) Si une suite de fonctions (fn ) converge Simplement sur [a, b] vers f , en générale
Rb
a
f (x)dx
est diérent de limn→+∞ a fn (x)dx.Exemple(vii)
Rb
3) La limite Simple d'une suite de fonctions continues sur un intervalle I n'est pas
forcément continue sur I . Exemple(v)
4) La limite Simple d'une suite de fonctions dérivables sur un intervalle I n'est pas
forcément dérivable sur I .Exemple(vi)
4 T. BENKIRAN
THEOREMES.1 : Soient (fn ) et (gn ) deux suites de fonctions dénies sur un intervalle I de R.
C.U. C.U.
la suite de fonctions (αfn + βgn ) converge unif ormement vers la f onction (αf + βg) sur I,
∀α, β.
Exemples 2.2.1.
(i) Considérons la suite de fonctions (gn ) dénie par x ∈ I = [−1, 1], gn (x) = ln(1+n2 x2 )
n2 .
On remarque que pour x ∈ [−1, 1], limn→+∞ gn (x) = 0, donc :
C.S.sur I
z }| {
gn − − −− → g, avec g(x) = 0
LES SUITES DE FONCTIONS 5
D'autre part :
ln(1 + n2 )
|gn (x)| ≤ vn = →0
n2
Alors la suite de fonctions (gn ) converge uniformément vers la fonction nulle sur [−1, 1].
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(ii) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie sur I = [0, 1] par hn (x) = ne−x +x2
n+x .
On sait que :
C.S.sur [0,1]
x2 − xe−x 2
∀x ∈ [0, 1], |(hn − h)(x)| = ≤ un = → 0
n+x n
alors :
C.U.sur [0,1]
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iii) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par :
x ∈ I = [0, 1], fn (x) = nα xn (1 − x), α∈R
On sait que :
C.S.sur [0,1]
z }| {
fn − − −− → f, avec f (x) = 0
Pour étudier la convergence uniforme sur I = [0, 1], on détermine :
Sup {|(fn − f )(x)| , x ∈ I} = Sup {xn (1 − x), x ∈ I} = un
On pose ϕ(x) = |(fn − f )(x)| = nα xn (1 − x) (alors ϕ0 (x) = nα xn−1 (n − (1 + n)x) = 0 ⇒ xn =
n+1 ou xn = 0) alors :
n
nn+α
Sup {|(fn − f )(x)| , x ∈ I} = un = ϕ(xn ) = = e vn
(n + 1)n+1
1
Avec : vn = (n + α)ln(n) − (n + 1)ln(n + 1) = (α − 1)ln(n) − n+1
n [
ln(1+ n )
1 ] et donc :
n
−∞, si α < 1
lim vn = −1 si α = 1
n→+∞
+∞, si α > 1
Par conséquent :
0, si α < 1
lim un = e−1 si α = 1
n→+∞
+∞, si α > 1
Finalement la suite de fonctions (fn ) converge uniformément sur [0, 1] vers la fonction f si et
seulement si α < 1.
Si α ≥ 1, la suite de fonctions (fn ) ne converge pas uniformément sur [0, 1].
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iv) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par x ∈ R, fn (x) = sin(x + n1 ).
On Sait que :
C.S.sur R
z }| {
fn − − −− → f, avec f (x) = sin(x)
D'autre part, d'après T.A.F. on a :
sin(x + n1 ) − sin(x) = 1
n |cos(c)| ≤ 1
n →0 alors
C.U.sur R
z }| {
fn − − −− → f, vers f (x) = sin(x)
6 T. BENKIRAN
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(v) Considérons la suite de fonctions (gn ) dénie par x ∈ R, gn (x) = nx2
1+nx2 .
On sait que :
C.S.sur R
z }| {
gn − − −− → g, avec :
1, pour x 6= 0
g(x) =
0 pour x = 0
Posons : 1
1+nx2 , pour x 6= 0
ϕn (x) = |gn (x) − g(x)| =
0 pour x = 0
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(vi) Considérons la suite de fonctions (kn ) dénie par x ∈ R, kn (x) = nα xe−nx .
2
On sait que :
C.S.sur R
z }| {
∀α, kn − − −− → k, avec k(x) = 0
On pose : ϕ(x) = |kn (x) − k(x)| = nα xe−nx , (on a :ϕ0 (x) = nα [1 − 2nx2 ]e−nx ⇒ xn = ), alors
2 2
±1
√
2n
on a :
1 −1 1 1 −1 1
|(kn − k)(x)| ≤ |ϕ(xn )| = nα √ e 2 = nα− 2 √ e 2 → 0 si et seulement si α <
2n 2 2
Finalement la suite (kn ) converge uniformément vers k sur R si et seulement si α < 21 .
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(vii) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie par :
x ∈ R, hn (x) = nβ e−nx , β∈R
On sait que, pour ∀β , la suite (hn ) ne converge pas Simplement sur I3 =] − ∞, 0[, donc la suite (hn ) ne
converge pas uniformément sur I3 =] − ∞, 0[.
Et que, pour ∀β , la suite (hn ) converge Simplement sur I2 =]0, +∞[, dans ce cas on espère la convergence
uniforme, pour cela on cherche :
un = Sup {|hn (x) − h(x)| , x ∈]0, +∞[}
On pose ϕ(x) = |hn (x) − h(x)| = n e β −nx
(ϕ (x) = −n
0 β+1 −nx
e < 0) alors :
un = Sup {ϕ(x), x ∈]0, +∞[} = lim x → 0 ϕ(x) = nβ
+
Et :
0, pour β < 0
lim un = 1 pour β = 0
n→+∞
+∞ pour β > 0
Finalement (hn ) converge uniformément sur I1 =]0, +∞[ vers la fonction h si et seulement si β < 0.
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
LES SUITES DE FONCTIONS 7
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
REMARQUE.2 : Si (fn ) est une suite de f onctions def inies sur l0 intervalle I, continues
au point x0 ∈ I et qui converge simplement vers une f onction f surl0 intervalle I et
si de plus f n'est pas continue au point x0 alors (fn ) ne converge pas unif ormement sur I.
Exemples 3.1.1.
(i) Nous avons vu que la suite de fonctions (fn ) pour fn (x) = xn converge simplement sur I = [0, 1]
vers la fonction f dénie par :
1, pour x = 1
f (x) =
0 pour x ∈ [0, 1[
Les fonctions fn sont continues sur [0, 1] et f n'est aps continue sur [0, 1] alors la suite (fn ) ne
converge pas uniformément vers f sur [0, 1].
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(ii) Considérons la suite de fonctions (gn ) dénie par x ∈ I = R, gn (x) = 1+nx 2.
2
nx
Comme g n'est pas continue sur R alors (gn ) ne converge pas uniformément sur R.
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iii) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie par x ∈ I = R, hn (x) = n
ex +n .
C.S.sur R
z }| {
hn − − −− → h, avec h(x) = 1
Mais :
lim [ lim hn (x)] = 0 6= lim [ lim hn (x)] = 1
n→+∞ x→+∞ x→+∞ n→+∞
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
LES SUITES DE FONCTIONS 9
Z b
(fn − f )(t)dt ≤ (b − a)Sup {|(fn − f )(t)| , t ∈ [a, b]} → 0
a
REMARQUE.3 : Si (fn ) est une suite de f onctions Riemann − integrables sur [a, b] et
qui converge simplement versR une fonction f sur l'intervalle [a,b] telle que :
b b
f (x)dx alors (fn ) ne converge pas unif ormement sur [a, b].
R
limn→+∞ a
fn (x)dx 6= a
Exemples 3.2.1. :
Proposition 1.
Soit (fn ) une suite de fonctions dénies Riemann-intégrables sur l'intervalle [a, b].
Si la suite (fn ) converge uniformément surR l'intervalle [a, b] vers une fonction f alors ∀α ∈ [a, b] la
suite de fonctions (Fn ) dénies par Fn (x) = α fn (t)dt converge uniformément sur l'intervalle [a, b]
x
Preuve :
fn ∈ C 1 (I) alors : Z x
α ∈ I, fn (x) = fn (α) + fn (t)dt
α
Exemples 3.3.1.
1) Soit (hn ) la suite de fonctions dénie par hn (t) = sin(nx)
√
n
∈ C 1 ([0, π2 ]).
La suite (hn ) converge uniformément, sur [0, 2 ], vers la fonction h ∈ C 1 ([0, π2 ]) dénie par
π
1
C 1 ([−1, 1]) (|(fn − f )(x)| = √ 2
n
1
≤ √1
n
→ 0) ceci parceque la suite (fn0 ) ne converge pas
x +n +|x|
uniformément, sur [−1, 1], en eet :
1, si x ∈]0, 1]
x
lim fn0 (x) = lim q = g(x) = −1, si x ∈ [−1, 0[
n→+∞ n→+∞ 1
x2 + n
0, si x = 0
Alors la suite (fn0 ) converge simplement sur [−1, 1] vers la fonction g qui n'est pas continue sur
[−1, 1] alors la suite (fn0 ) ne converge pas uniformément sur [−1, 1].
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
4. EXERCICES :
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
Exercice 1.1
Étudier la convergence simple et uniforme des suites de fonctions (fn ) suivantes :
√
x n (−1)n xn
fn (x) = , I = R; fn (x) = , I=R
1 + n2 x n
2nx3 2 2
fn (x) = 2
, I = R; fn (x) = nα xe−x n , I = R, α ∈ R
1 + nx
Calculer 0 fn (x)dx = 0 n xe dx.
R +∞ R +∞ α −x2 n2
(i) Etudier la convergnce simple et uniforme de la suite (fn ) et comparer A1 = limn→+∞ 01 fn (x)dx
R
et B1 = 01 limn→+∞ fn (x)dx.
R
(ii) Etudier la convergnce simple et uniforme de la suite (gn ) avec g( x) = nfn (x) et comparer A2 =
limn→+∞ 0 gn (x)dx et B2 = 0 limn→+∞ gn (x)dx.
R1 R1
(iii) Etudier la convergnce simple et uniforme de la suite (hn ) avec h( x) = n2 fn (x) et comparer
A3 = limn→+∞ 0 hn (x)dx et B3 = 0 limn→+∞ hn (x)dx.
R1 R1
Exercice 1.3
Etudier la convergence simple de la suite de fonctions (fn ) dénies sur [0, 1] par :
2n x
fn (x) =
1 + 2n nx2
Calculer limn→+∞ 01 fn (x)dx.
R
Que peut-on dire sur la convergence uniforme de la suite (fn ) sur [0, 1] ?
Exercice 1.4
Etudier la convergence simple et uniforme sur [0, 1] de la suite de fonctions (fn ) dénies :
x −n
x ∈ [0, 1], fn (x) = (1 + )
n
Exercice 1.5
Soit (hn ) la suite de fonctions dénies sur I = [−1, 1] par :
2
p
hn (x) = sin(nx)e−nx + 1 − x2
1) Montrer que la suite (hn ) converge simplement vers une fonction h sur l'intervalle I = [−1, 1].
2) Montrer que la suite (hn ) converge uniformément vers une fonction h sur l'intervalle Ia = [a, 1],
pour ∀a > 0.
3) Montrer que la suite (hn ) ne converge pas uniformément sur l'intervalle I0 = [0, 1].
12 T. BENKIRAN
Exercice 1.6
Soit (fn ) la suite de fonctions dénies sur R par :
x
fn (x) = nsin( )
n
1) Montrer que la suite (fn ) converge simplement vers une fonction f sur R.
2) La convergence de la suite (fn ) est-t-elle uniforme sur R ?
3) La convergence de la suite (fn ) est-t-elle uniforme sur l'intervalle I = [−1, 1] ?
Exercice 1.7
On considère la suite de fonctions (hn ) telles que :
(1 − nx )n , pour 0 ≤ x ≤ n
hn (x) =
0 pour x > n
Exercice 1.8
On considère la suite de fonctions (fn ) dénies sur R par fn (x) = 1+(x−n)
1
2.
1) Montrer que la suite (fn ) converge Simplement sur R vers une fonction f que l'on déterminera.
2) Pour n ∈ N, déterminer :Mn = {|fn (x) − f (x)| , x ∈ R}.
3) La suite (fn ) converge-elle Uniformément sur R ?
4) Montrer que la suite (fn ) converge Uniformément sur tout intervalle borné de R.
5) Que peut-on dire de la continuité de f sur R ?
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
LES INTERGALES GENERALISEES
T. BENKIRAN
1. Introduction
En S2 , nous avons étudié l'intégrale d'une fonction f bornée dénie sur un intervalle I = [a, b] fermé
borné :
Z Z b
f (t)dt = f (t)dt, (a, b) ∈ R2 , et f bornee sur[a, b]
[a,b] a
Nous allons étudier ici les intégrales dites généraisées notée encore par a f (t)dt, soit parceque l'in-
Rb
tervalle d'intégration est inni (b = +∞ ou a = −∞), soit parce que la fonction f à intégrer tend vers
l'inni aux bornes de l'intervalle.
Ainsi on rencontrera du calcul d'intégrale :
(i) de fonctions sur un intervalle I = (a, b) non borné :b = +∞ ou a = −∞.
(ii) de fonctions non bornées sur un voisinage de a ou de b : limt→b− f (t) = ∞ ou limt→a+ f (t) = ∞.
(iii) un mélange des deux.
2. Définitions et exemples
Dénitions 2.0.1. Soit une fonction dénie sur I = (a, b) ⊂ R avec −∞ ≤ a < b ≤ +∞ (
).
f
I = [a, b], ou = [a, b[, ou =]a, b] ou =]a, b[
(i) La fonction f est dite localement intégrable sur I , s'elle est Riemann-intégrable sur tout intervalle
borné fermé J = [c, d] ⊂ I .
(ii) On dit que α ∈ I est un point singulier pour la fonction f si :
lim f (t) = ±∞
t→α
Remarques :
(i) Une fonction Riemann-intégrable sur [0, 1] est localement intégrable sur [0, 1].
(ii) Toute fonction continue (ou continue par morceaux) ou monotone sur l'intervalle I ⊂ R est
localement intégrable sur I .
(iii) La fonction g dénie par :
0, pour x ∈ Q
g(x) =
1 pour x ∈ R \ Q
n'est pas localement intégrable.
Dans toute la suite, les fonctions considérées seront localement intégrables, et on suppose que l'intervalle
I soit de la forme pour (a, b) ∈ R2 tel que a < b :
(i) [a, +∞[ (ou ] − ∞; b], ] − ∞; +∞[) c.à.d le domaine d'intégration est fermé mais n'est pas borné.
(ii) [a, b[ (ou ]a, b]) c.à.d le domaine d'intégration est borné mais n'est pas fermé, a ou b est un point
singulier de la fonction f .
(iii) ]a, +∞[ (ou ] − ∞; b[ c.à.d le domaine d'intégration
1
n'est pas fermé et n'est pas borné.
2 T. BENKIRAN
(ii) SiR I = [a, +∞[ et la limite lim R f (t)dt existe et est nie on dit que l'intégrale généralisée
x
(iv) Si I =] − ∞, +∞[ et les deux limites lim R f R(t)dt et lim R f (t)dt existent et sont
x c
(v) Une intégrale généralisée qui n'est pas convergente est dite divergente.
Exemples 2.1.1.
(i) Étudions l'intégrale généralisée R +∞
.
Nous avons : Z −∞
sin(t)dt
+∞ Z +∞ Z c
sin(t)dt = sin(t)dt + sin(t)dt, c∈R
Or :
−∞ c −∞
Z x
lim sin(t)dt = lim [−cos(t)]x0 = lim (1 − cos(x)) n0 existe pas
x→+∞ 0 x→+∞ x→+∞
..................................................
La fonction f (t) = est localement intégrable (elle est continue) sur [(a + 1), +∞[, de plus :
α (a+1) (t−a)α
1
α (t−a)α
1
Z x α−1 [1 − (x − a)1−α ], si α 6= 1
dt
Fα (x) = =
a+1 (t − a)α
ln(x − a) si α = 1
LES INTERGALES GENERALISEES 3
Finalement :
1
Z +∞
dt converge vers α−1 , si α > 1
Jα = = lim Fα (x) =
a+1 (t − a)α x→+∞
diverge si α ≤ 1
Intégrale de RIEMANN :
JR +∞ dt
α = (a+1) (t−a)α converge si et seulement si α > 1.
l'intégrale généralisée A = R +∞ dt
1 tβ
converge si et seulement si β > 1.
..................................................
(iii) Etude de l'intégrale généralisée . R +∞
Bβ = 0 e−βt dt
La fonction est localement intégrable sur
gβ (t) = e−βt [0, +∞[ et si on pose :
β (1 − e−βx ), si β 6= 0
1
Z x
−βt
Gβ (x) = e dt =
0
x si β = 0
Donc :
1
Z +∞ converge vers β, si β > 0
−βt
Bβ = e dt = lim Gβ (x) =
0 x→+∞
diverge si β ≤ 0
Alors B β =
R +∞
0
e−βt dt converge si et seulement si β > 0.
..................................................
(iv) Etude de l'intégrale généralisée C= 2 .
R +∞ dt
Alors D = R +∞ Arctg(t)
0 t2 +1 dt converge vers . π2
8
..................................................
(vi) Etude de l'intégrale généralisée R +∞ ln(t)
.
On pose :
E= 1 t2 dt
Z x Z x
ln(t) 1 dt ln(x) + 1
F (x) = dt = [− ln(t)]x1 + =− +1→1
1 t2 t 1 t2 x
Alors E = R +∞
1
ln(t)
t2 dt converge vers 1.
4 T. BENKIRAN
(ii) Si I =]a, b] et aR est un point singulier, par dénition lim f (x) = ±∞Ret dans ce cas si la
limite lim f (t)dt existe et est nie on dit que l'intégrale généralisée f (t)dt converge et
x→a+
b b
on note : x→a+ x
Z Z b b
a
(iii) Si I = [a, b[ et Rb est un point singulier, par dénition lim f (x) = ±∞R et dans ce cas si la
x a
limite lim f (t)dt existe et est nie on dit que l'intégrale généralisée f (t)dt converge et
x→b−
x b
on note : x→b− a
Z Z x b
a
(iv) Si I =]a,R b[ a et b sontR deux points singulier de f alors on étudie séparément les intégrales géné-
a a
Si les deux Rlimites lim R f (t)dt et lim R f (t)dt existent et sont nies alors l'intégrale
a c
c y
REMARQUES.2 :
Exemples 2.2.1.
(i) Intégrale de Riemann :
Pour , R b dt
α > 0 Kα = a (t−a) est une intégrale généralisée de 2 espèce car lim = +∞ e 1
La fonction f (t) =
α est localement intégrable (elle est continue) sur ]a, b], de plus :
1
(t−a)α
1
− a)1−α − (x − a)1−α ]
Z b 1−α [(b si α 6= 1
dt
Gα (x) = =
x (t − a)α b−a
ln( x−a ), si α = 1
Par conséquent :
(b−a)1−α
converge vers 1−α si α < 1
Kα = lim+ Gα (x) =
x→a
diverge, si α ≥ 1
Intégrale de Riemann :
R b dt
Kα = a (t−a) α converge si et seulement si α < 1
LES INTERGALES GENERALISEES 5
En paticulier : Z 1
dt
K 21 = √
converge vers 2
0 1 −t
Z 1 Z 1
dt dt
K0 = diverge, car : = −ln(x) → +∞
0 t x t
......................................................
(ii) Etudier l'intégrale I = . R1 dt
2 2
x−1
Z Z
dt 1 1 1 1 1
= ( − )dt = [ln( ) − ln( )]
x t2 − 1 2 x t−1 t+1 2 3 x+1
Alors : Z 2 Z 2
dt dt
I= = lim = +∞, diverge
1 t2 − 1 x→1+ x t2 − 1
.....................................................
(iv) Etudier l'intégrale J = R 3 dt
1 t2 −4t+3
.
La fonction f (t) = 1
t2 −4t+3 est localement intégrable sur l'intervalle ]1, 3[, on écrit alors :
Z 3 Z 2 Z 3
dt dt dt
J= = J1 + J2 avec J1 = et J2 =
1 t2 − 4t + 3 1 t2 − 4t + 3 2 t2 − 4t + 3
Au voisinage de 1, nous avons :
2 2
−1 x−1
Z Z
dt 1 1 1
= ( + )dt = ln( )
x t2 − 4t + 3 2 x t−1 3−t 2 3−x
Alors : Z 2 Z 2
dt dt
J1 = = lim = −∞, diverge
1 t2 − 4t + 3 x→1+ x t2 − 4t + 3
Au voisinage de 3, nous avons :
y y
−1 −1 x−1
Z Z
dt 1 1
= ( + )dt = ln( )
2 t2 − 4t + 3 2 2 t−1 3−t 2 3−x
Alors : Z 3 Z y
dt dt
J2 = 2
= lim = −∞, diverge
t − 4t + 3 y→3− t2 − 4t + 3
Normalement, on peut Rien conclure pour J = J .
2 2
1 + J2
6 T. BENKIRAN
2.3. Intégrale sur un intervalle de type ]a, +∞[ ou ] − ∞, b[, non borné non fermé.
Dénitions 2.3.1. Soit f une fonction localement intégrable sur I avec I =]a, +∞[ ou I =] − ∞, b[
(a, b) ∈ R2 .
(i) Si I =]a, +∞[ avec lim f (t) = ∞. R
L'intégrale génèralisée dite mixteR A = f (t)dt converge si et seulement les intégrales génèra-
t→a+
+∞
L'intégrale Rgénèralisée dite mixte f (t)dt converge si et seulement les intégrales génèra-
t→b−
b
B=
lisées b = f (t)dt et b = f (t)dt convergent et on a : B = B + B
−∞
c R b
1 −∞ 2 c 1 2
Soit f une fonction localement intégrable sur ]a, +∞[ et soit c ∈]a, +∞[, on pose :
Z +∞
A= f (t)dt = A1 + A2 avec :
a
Z +∞ Z c
er
A1 = f (t)dt (int.gen.1 espece) et A2 = f (t)dt (int.gen.2eme espece)
c a
REMARQUE.3 : Si I = R b
a
f (t)dt et J = R b
a
g(t)dtsont des intégrales généralisées alors :
I et J convergent (αf + βg)(t)dt converge.
b
∀(α, β) ∈ R2
R
(a) Si Alors
a
Exemples 2.3.1.
(i) Intégrale de Riemann :
Etudier l'intégrale I = R α
+∞
a
dt
(t−a)α , pour a ∈ R.
La fonction f (t) = α
1
(t−a)α est localement intégrable sur l'intervalle ]a, ∞[ et on pose :
Z a+1 Z +∞
Iα = Kα + Jα , avec Kα = fα (t)dt et Jα = fα (t)dt
a a+1
(a) Jα =
R +∞ dt
a+1 (t−a)α
converge si et seulement si α > 1.
(b) Kα =
R a+1
a
dt
(x−a)α converge si et seulement si α < 1.
Alors : Iα =
R +∞
a
dt
(t−a)α diverge ∀α.
.................................................
LES INTERGALES GENERALISEES 7
La fonction f (t) = est localement intégrable sur l'intervalle ]0, +∞[ et on pose :
0 t
e−t −e−2t
t
+∞ 1 +∞
e−t − e−2t e−t − e−2t
Z Z Z
I= f (t)dt = dt + dt = J + K
t t
avec :
0 0 1
1
e−t − e−2t
Z
J= dt converge car lim f (t) = 1
t
et
0 t→0+
+∞
e−t − e−2t
Z
K= dt converge car :
1 t
+∞ Z +∞ −at Z +∞
e−at
Z
e
P our a > 0, dt converge : 0 ≤ dt ≤ e−at dt
t t
Alors J et K convergent par conséquent converge.
1 1 1
I =J +K
La fonction F (t) = te est localement intégrable sur [0, +∞[, en posant : f (t) = t et g (t) = e
−t
0
0 −t
alors .
G(t) = ln(t) ]0, 1] f (t) = ln(t)
f 0 (t) = 1t et g(t) = t
Nous avons : l1 = limt→0+ f (t)g(t) = limt→0+ tln(t) = 0 et l2 = f (1)g(1) = 0 alors les intégrales
généralisées R1
B = 0 ln(t)dt et sont de même nature et :
R1
0
dt
Z 1 Z 1 Z 1
B= ln(t)dt = (f g)(1) − lim+ f (t)g(t) − dt = − dt = −1
0 t→0 0 0
............................................................
(iii) Pour l'intégrale généralisée .
C= 0
R +∞ ln(1+t2 )
dt
La fonction F (t) = est localement intégrable sur [0, +∞[, en posant : f (t) = ln(1 + t ) et
t2
ln(1+t2 ) 2
0
g (t) = 1
t2 alors f (t) = et g(t) = et
0
t2
2t
1+t2
−1
t
−ln(1 + t2 ) −tln(1 + t2 )
l2 = lim f (t)g(t) = lim =0 et l1 = lim+ f (t)g(t) = lim+ = 0 = l1
t→+∞ t→+∞ t t→0 t→0 t2
8 T. BENKIRAN
............................................................
(iv) Pour l'intégrale généralisée D= 1 .
R +∞ Arctg(t)
dt
La fonction est localement intégrable sur , en posant : f (t) = Arctg(t) et
t2
Arctg(t)
G(t) = [1, +∞[
0
g (t) = 1
alors t2
f 0 (t) = 1+t
1
.
et g(t) = −1
Nous avons : l = lim f (t)g(t) R= lim
t2 2 t
−Arctg(t) −π
= et l = lim f (t)g(t) = 0
alors les intégrales généralisées D = dt et D = dt sont de même nature
1 t→1+ t→1+ t 4 2 t→+∞
R +∞ Arctg(t) +∞ −1
et comme : Z 1 t2 1 1 t(1+t2 )
x
√
−1 1 + x2 1 −1
dt = ln( ) − ln(2) → D1 = ln(2)
t(1 + t2 ) x 2 2
Alors D converge aussi et nous avons :
1
D = π4 − D1 = π4 + 21 ln(2)
..................................................................
La formule de changement de variable permet de ramener dans certains cas l'étude de la convergence
sur un intervalle non borné à un intervalle borné.
Théorème 3.1.2.
Pour −∞ ≤ a < b ≤ +∞, soient ϕ :]a, b[→]α, β[ une bijection de classe C (]a, b[) et f une fonction
Changement de variables
1
continue sur ]α, β[= ϕ(]a, b[) (en générale Rϕ strictement monotone).
Alors les deux intégrales généralisées A = f (t)dt et B = R f (ϕ(t))ϕ (t)dt sont de même nature, et :
β
α
b
a
0
Exemples 3.1.2.
(i) Etudier l'intégrale J = R dt.
+∞ ln(t)
J = J1 + J2 = 0 converge vers 0
....................................................
(ii) Pour l'intégrale généralisée R +∞ dt
, avec le changement de variable y = ϕ(t) = , 1+t
nous avons :
D = 0 t2 +2t+3
√
2
Z x
1 dy 1 π 1
√ → D = √ ( − Arctg( √ ))
2 √1 1 + y2 2 2 2
2
.....................................................
(iii) Etudier l'intégrale K = . R1 dt
La fonction h(t) = est localement intégrable sur l'intervalle [0, 1[, avec le changement de
0 Arccos(t)
1
Les fonctions f (t) = et g (t) = sont localement intégrables sur [0, +∞[,
n 0 (1+tn )(1+t2 ) n 0 (1+tn )(1+t2 )
1 tn
0 +∞
−dy y n dy
Z Z
1
In = 1 1 ()= = Jn
+∞ (1 + yn )(1 + y2 )
y2 0 (1 + y n )(1 + y 2 )
Alors π
In = Jn =
4
3.2. Critères de convergence pour les fonctions qui gardent un signe constant.
Soit f une fonction qui garde un signe constant sur (a, b), on suppose que f est positive (si f est
négative, on considère la fonction g = −f ≥ 0), notre objectif dans ce paragraphe est d'étudier la
convergence de l'intégrale généralisée :
Z b
A= f (t)dt, avec f (t) ≥ 0, −∞ ≤ a < b ≤ +∞
a
Théorème 3.2.1.
1) Soit f une fonction localement intégrable sur l'intervalle [a, b[ avec b = +∞ ou f (b) =
+∞, alors :
positive
Z b Z x
A= f (t)dt converge si et seulement si la f onction F (x) = f (t)dt est majoree sur[a, b[
a a
2) Soient f et g deux fonctions localement intégralbes positives sur lintervalle I = (a, b) avec :
a = −∞ ou b = +∞ ou lim f (t) = ∞ ou lim f (t) = ∞
t→a+ t→b−
Exemples 3.2.1.
(i) L'intégrale généralisée I =
R π
2 1
sin(t) dt diverge car la fonction f (t) = 1
est continue positive
sur ]0, ] de plus :
1 0 sin(t)
π
2
π 1 1
∀t ∈]0, ], ≤
2 t sin(t)
Par conséquent l'intégrale généralisée Rπ 1
I1 = 02 sin(t) dt diverge comme l'intégrale généralisée R . 0
π
2 dt
t
.............................................
La fonction f (t) = sin( ) estR continue, positive sur ]0, 1] et f (t) = donc
2 0 t2
1
sin( t12 ) ≤ g(t) = 1
I converge comme l'intégrale g(t)dt.
t2
1
2 0
..............................................
converge. 1 t2 3 = 1 t2 dt
..............................................
10 T. BENKIRAN
Les fonctions f (t) = et g(t) = ln(t) sont sur l'intervalle ]0, 1].
4 0 1+t2
ln(t)
1+t2 négatives
(i) Si k ∈ R∗,+ les intégrales généralisées A = R f (t)dt et B = R g(t)dt sont de même nature.
alors
b
a
b
a
(ii) k = 0 et B =
Si
R
g(t)dt converge
b
a
A=
R
f (t)dt converge aussi.
alors
b
a
(iii) k = +∞ et B =
Si
R
g(t)dt diverge
b
a
A=
R
f (t)dt diverge aussi.
alors
b
a
Preuve:
(i) lim
Si
f (x)
=k>0
x→b− g(x) : alors
f (t)
∀ > 0, ∃η > 0, ∀t ∈]b − η, b[, k − ≤ ≤+k
g(t)
En particulier pourR ∈]0, k[, nous Ravons : 0 ≤ (k − )g(t) ≤ f (t) ≤ (k − )g(t) alors les intégrales
généralisées A = f (t)dt et B = g(t)dt sont de même nature.
b
a
b
a
(ii) lim
Si = 0 alors :
f (x)
x→b− g(x)
..................................................
(ii)La nature de l'intégrale généralisée A = R dt.
+∞ e−at
La fonction f (t) = est continue, positive sur R, nous avons deux problèmes en +∞ et en −∞.
−∞ 1+et
e−at
Au voisinage de +∞, on cherche une fonction localement intégrable positive g équivalente à la fonction
1+et
1
Z +∞ 1+a , si a > −1
g1 (t)dt =
0
+∞, si a ≤ −1
LES INTERGALES GENERALISEES 11
Donc A = R +∞ e−at
dt converge ⇔ a > −1
Au voisinage de −∞, on cherche une fonction localement intégrable positive g équivalente à la fonction
1 0 1+et
Donc A 2 =
R0 e−at
−∞ 1+et
dt converge ⇔ a < 0
+∞
e−at
Z
Alors A = t
dt converge ⇔ −1 < a < 0
−∞ 1 + e
.....................................
Soit f : [a, +∞[→ R localement intégrable, positive avec telle que (on prend g(t) = ) :
a > 0
1
tα
limx→+∞ fg(t)
(t)
= limx→+∞ xα f (x) = k ∈ [0, +∞]
A=R +∞
a
f (t)dt converge, si et seulement si α > 1.
diverge.
t→+∞ 2 1 1
..................................................
(ii) Nature de intégrale généralisée . A2 = 1
R +∞ ln(t)
1+t2 dt
La fonction f (t) = estR continue positive sur [1, +∞[, de plus lim t f (t) = 0, et
ln(t) 3
2
: Avec le changement de variables y = ϕ(t) = est une bijection de [1, +∞[ sur ]0, 1],
Remarque
1
dy = −A , par conséquent :
t
R 1 ln(t)
R 1 −ln(y)
dt =
0 1+t2 +∞
− 1+y 2 2
Z +∞ Z 1
ln(t) ln(t)
dt = dt + A2 = 0
0 1 + t2 0 1 + t2
..........................................
12 T. BENKIRAN
La fonction f (t) = est continue, positive sur [0, +∞[, nous avons (pour α > 0) :
4 1 1+et
e−at
1+et
+∞, si a + 1 ≤ 0
f (t) tα e−(a+1)t
lim 1 = lim tα f (t) = lim =
t→+∞ t→+∞ t→+∞ 1 + e−t
tα 0, si a + 1 > 0
..........................................
(iv)
Intégrales de BERTRAND
f (t) 1
lim 1 = lim = +∞
t→+∞ t→+∞ tα−q (ln(t))β
tq
(c) Si α = 1 alors en utilisant le chg variable (y = ϕ(t) = ln(t) → dy = bijection de [2, +∞[ dt
Z +∞
dt
I1,β = si et seulement si β > 1
2 t(ln(t))β
Finalement :
I R +∞
α,β = 2
dt
tα (ln(t))β
converge ⇔ (α > 1) ou (α = 1 et β > 1)
Soit f : [a, b[→ R localement intégrable, positive et lim x→b− f (x) = +∞ (on prend g(t) = 1
(b−t)α ):
f (t) α
limx→b− g(t) = limx→b− (b − x) f (x) = k ∈ [0, +∞]
a
f (t)dt converge, si et seulement si α < 1.
Soit f :]a, b] → R localement intégrable, positive et lim x→a+ f (x) = +∞ (on prend g(t) = 1
(t−a)β
):
f (t) β
limx→a+ g(t) = limx→a+ (x − a) f (x) = k ∈ [0, +∞]
a+
f (t)dt converge, si et seulement si β < 1.
k = +∞ et β ≥ 1 f (t)dt diverge.
R b
(c) Si alors
a+
que lim t ln(t) = 0, pour (par exemple 0 < α < 1, pour α = ), alors
1 0
f (t) α 1
t→0+ = lim
1 t→0+
dt converge aussi.
t2
R +∞ 2 −ln2 (t)
A t e
Par conséquent l'intégrale B = R t e dt = A + A converge.
2 1
+∞ 2 −ln2 (t)
5 0 1 2
..........................................
(vi) L'intégrale généralisée B = . R1 1−cos(t)
dt
La fonction f (t) = est continue, positive sur ]0, 1] et :
6 0 tα
1−cos(t)
t α
t2 f8 (t)
DL20 , 1 − cos(t) = + t2 (t) ⇒ lim+ t(2−α) = 1
2 t→0
2
converge aussi 2 dt
.
0 6 = 0 tα dt
si et seulement si α < 3
..........................................
(vii) L'intégrale généralisée . R +∞ tβ
B7 = 0 et −1 dt
La fonction f (t) = est continue, positive sur ]0, +∞[.
tβ
et −1
14 T. BENKIRAN
D'une part, on cherche une fonction localement intégrable positive g équivalente à la fonction f
au voisinage de zéro, nous avons :
t2 f (t) 1
DL20 , et − 1 = t + + t2 (t) ⇒ lim+ 1 = 1, g(t) = 1−β
2 t→0
t1−β
t
et comme l'intégrale généralisée R 1 dt
converge si et seulement si β > 0 alors A R1
converge aussi 0.
0 t1−β 1 = 0
f (t)dt
D'autre part on a :
si et seulement si β >
f (t) t2+β
∀β ∈ R, lim 1 = lim =0
t→+∞ t→+∞ et − 1
La fonction f (avec f (x) = (1 − e )x ) est localement intégrable, positive sur ]0, +∞[.
α α
−1
√
x α
Z 1 Z +∞
B8 = A1 + A2 , avec A1 = fα (x)dx, A2 = fα (x)dx
D'une part, remarquons que la fonction f (x) = x est équivalente à la fonction f au voisinage
0 1
α
de zéro :
α
f (x) α −1
√
lim = lim+ (1 − e x )=1
x→0 f (x) x→0
Alors les intégrales R f (x)dx et A sont de même nature donc A converge si et seulement si
1
(α > −1).
0 1 1
D'autre part, on cherche une fonction localement intégrable positive f équivalente à la fonc-
tion f au voisinage de +∞ :
∞
α
−1
√ 1 1 1 1 1 1
DL2+∞ , (1 − e x )= √ − + ( ), alors fα (x) = xα− 2 − xα−1 + ...
x 2x x x 2
posons f +∞ (x) = xα− 2
1
, nous avons :
fα (x) √ −1
√
lim = lim x(1 − e x ) = 1
x→+∞ f+∞ (x) x→+∞
................................................................
(ii) L'intégrale généralisée R +∞
est semi convergente, en eet :
K2 = 1 f (t)dt, avec f (t) = sin(t) t
La fonction f (t) = = g(t)h (t) est localement intégrable sur [1, +∞[, avec :
2 1
sin(t) 0
t
1 −1
g(t) = et h0 (t) = sin(t), alors g 0 (t) = 2 et h(t) = −cos(t)
t t
comme l1 = limt→1 g(t)h(t) = −cos(1) et l2 limt→+∞ g(t)h(t) = 0 alors les intégrales géné-
ralisées et K2
R +∞ 0
g (t)h(t)dt = 1
R +∞ cos(t)
dt sont de même nature donc converge comme
K2
et .
2
R +∞ cos(t)
1 R +∞ cos(t)t
1 t2 dt K2 = cos(1) − 1 t2 dt
( ) L'intégrale généralisée
**
R +∞
K2 = 1 f (t)dt n'est pas Absolument convergente :
Comme ∀x, 0 ≤ sin (x) = 1−con(2x)
2
2 ≤ |sin(x)| alors :
2
1 − cos(2t) |sin(t)| |sin(t)|
∀t ∈ [1, +∞[, = ≤ |f (t)| =
2t t t
Or l'intégrale généralisée converge (comme
R +∞ cos(2t)
2t dt , intégration par par-
R +∞ −sin(2t)
dt
tie) et l'intégrale généralisée diverge alors l'intégrale généralisée diverge
1 R 1 2t2
+∞ 1 R +∞
|f (t)| dt
aussi c.à.d. K ne converge pas Absolument.
2
1 2t dt 1
............................................................
(iii) Etudions l'intégrale généralisée : A= 0 .
R +∞ 2+ln(t)
t+4 dt
La fonction f (t) = est localement intégrable sur l'intervalle ]0, +∞[, on a donc a priori
2+ln(t)
*on pose A = R 1 dt, la fonction f est localement intégrable sur l'intervalle ]0, 1] mais
1 2+ln(t)
eet : 1 tα 1 tα
D'autre part , en posant g(t) = f (t)h(t) avec f (t) = est décroissante tendant vers zéro et
1
√
avons alors la fonction f est positive décroissante sur [1, +∞[ et tendant vers zéro à l'inni et
D'autre part t
3.4. EXERCICES.
Exercice 2.1
Soit F la fonction dénie sur [1, +∞[ par F (x) = R x ln(1+t2 )
.
Calculer F (x). 1 t2 dt
Exercice 2.2
A l'aide d'un changement de variable, calculer F (x) =
R
dt.
x
√dt
Exercice 2.4
En utilisant un changement de variable ou une intégration par parties, déterminer si les intégrales
suivantes sont convergentes : Z π
+∞
sin2 (t)
2
Zp
I1 = tg(t)dt, I2 = dt
0 0 t2
Exercice 2.5
Déterminer si les intégrales suivantes sont convergentes :
2 Z +∞ Z +∞
sin(5t) − sin(3t)
Z
dt p
2 + 4t + 1]dt,
A1 = 2
, A2 = [t + 2 − t A3 = 5 dt
1 t −t 0 0 t3
Z π Z +∞ Z +∞
1 Arctg(t)
A4 = ln(sin(t))dt, A5 = ln(1 + 2 )dt, A6 = 2 + 2t + 7
dt
0 1 t 3 t
Exercice 2.6
Soit f la fonction dénie sur ]0, 1[ par f (t) = t−1
ln(t) , étudier l'intégrale généralisée :
Z 1
A= f (t)dt
Déterminer la valeur de A.
0
Exercice 2.7
Etudier l'existence desZ intégrales suivantes Z:
+∞ +∞ √
Z 1
ln(t) − t2 −t dt
I1 = dt, I2 = e dt, I3 = √ ,
0 t + et 1 −1 (1 + t2 ) 1 − t2
Exercice 2.8
En utilisant un développement de f (t) = , calculer A = R 1
1−t
1
0
f (t)ln(t)dt .
Exercice 2.9
Montrer que les intégrales suivantes :
Z +∞ Z +∞ Z +∞
cos(x)
I1 = √ dx, I2 = cos(x2 )dx, I3 = x2 sin(x4 )dx
x
sont semi-convergentes.
π −1 π
Exercice 2.10
Etudier pour quelles valeurs de n ∈ N, l'intégrale I(n) = R +∞ ln(x)
converge et calculer I(n) dans ce
cas. 1 xn dx
LES SERIES NUMERIQUES
T. BENKIRAN
1. Introduction
La théorie des séries a pour but de donner si possible un sens à la somme d'une innité de nombres.
Supposons que l'on dispose d'un gâteau et d'un couteau parfait permettant de couper sans jamais en
perdre une miette !. Si l'on commence par manger la moitié du gâteau puis la moitié de ce qui reste et
ainsi e suite indéniment, personne ne doute que l'on nira par manger tout le gâteau.
Et si on note par u1 la fraction de gâteaux mangée la première fois (u1 = 12 ), u2 la fraction de gâteau
mangée la deuxième fois (u2 = u21 = 14 ), et d'une façon générale un la fraction de gâteau mangée la nme
fois.
Dire que l'on a tout mangé signie que si on fait la somme +∞ k=1 uk = u1 + u2 + ... + un + ... de on
P
trouvera 1.
2) La suite réelle
P (Sn )n∈N avec Sn = est appelée suite des sommes partielles de la série
Pn
k=0 uk
numérique ( un ).
3) La suite réelle (Rn )n∈N avec Rn = +∞ P uk est appelée suite des restes et le terme Rn est é la
P
k=n+1
reste d'ordre n de la série numérique ( un ).
Dénitions 2.1.2. On dit que la série numérique un converge (resp.diverge) si la suite des sommes
P
partielles (Sn )n∈N converge (resp.diverge).
Si la série numérique uP converge, n=0 un est appelée la somme
la limite de la suite (Sn ) notée S = +∞
P P
n
de la série numérique un .
REMARQUE.1 : P
La série numérique un converge si et seulement si la suite des restes (Rn ) converge vers zéro.
Exemples 2.1.1.
1) Séries dites géomètriques :
Soient q ∈ R et (un ) la suite réelle dénie par un = qn .
Alors la suite (Sn ) des sommes partielles de la série numérique ( un ) est telle que :
P
1−q n+1
n
1−q , pour q 6= 1
X
Sn = uk = 1 + q + q 2 + ... + q n =
n + 1, pour q = 1
k=0
1
2 T. BENKIRAN
Alors :
1
1−q , pour |q| < 1
+∞ pour q ≥ 1
lim Sn =
n→+∞
n0 existe pas, pour q ≤ −1
......................................
LES SERIES NUMERIQUES 3
Proposition 1.
Soit ( un ) une série numérique on a :
P
Preuve :
Si un converge vers S alors limn→+∞ Sn = limn→+∞ Sn+1 = S et donc :
P
Exemples 2.1.2.
(i) La série de terme général un = n+1n
diverge car son terme général ne tend pas vers zéro.
(ii) Si limn→+∞ un = 0, on peut RIEN CONCLURE sur la nature de la série numérique ( un ), en
P
eet :
(n+1) ) = limn→+∞ ln(1 + n ) = 0 et pourtant la série (
Nous avons limn→+∞ ln( n(n+2) 1
ln( n(n+2)
P
2 (n+1) ))
2
(iii) (Contrôle Décembre 2018)Soit (bn ) une suite réelle qui converge vers 0, étudier la série numérique
de terme général un = cos(bn ).
On Remarque que limn→+∞ un = 1 6= 0 alors la série numérique ( un ) diverge.
P
REMARQUE.2 :
Si (Sn ) est une suite réelle alors elle est la somme partielle de la série de terme général un+1 = Sn+1 − Sn .
Proposition 2. P
Soient ( un ) et ( vn ) deux séries numériques, alors :
P
La
Psérie à terme général complexe zn = un + ivn converge si et seulement si les séries
( un ) et ( vn ) convergent.
P
Preuve :
Si on pose par Sn = nk=0 uk et Sn0 = nk=0 vk alors :
P P
Si (Sn ) et (Sn0 ) convergent respectivement vers S et S 0 alors (Sn + Sn0 ) converge vers S + S 0 .
Si (Sn ) converge
P 1 etP(Sn ) diverge
0
alors (Sn + Sn0 ) diverge.
Les séries n et (1 − n ) divergent et la série ( n1 + 1 − n1 ) = 1 diverge.
1
P P
4 T. BENKIRAN
REMARQUE.3 :
On ne change pas la P série ( un ) si on lui rajoute ou on lui retranche un nombre ni de termes :
Pnature d'une
P
Si les deux séries ( un ) et ( vn ) ne dièrent que par un nombre ni de termes, alors :
les deux séries sont de même nature. En cas de convergence, elles n'ont pas nécessairement la même somme.
Preuve :
Si un est une série à termes positifs.
P
La série converge donc la suite (Sn ) converge donc elle est bornée en particulier elle est majorée.
La suite (Sn ) est croissante si on suppose de plus qu'elle est majorée alors elle converge vers S et donc :
n
X
lim Sn = S = lim uk
n→+∞ n→+∞
k=0
Alors : la série (
P R +∞
f (n)) converge si et seulement si 1
f (t)dt converge.
Preuve : La fonction f est continue et décroissante de [1, +∞[ à valeurs dans R+ , donc :
Z k+1
∀t ∈ [k, k + 1], 0 ≤ f (k + 1) = uk+1 ≤ f (t) ≤ f (k) = uk ⇒ uk+1 ≤ f (t)dt ≤ uk
k
Et alors :
n
X n Z
X k+1 n
X Z n+1
uk+1 ≤ f (t)dt ≤ uk ⇒ Sn+1 − u1 ≤ f (t)dt ≤ Sn
k=1 k=1 k k=1 1
Pour α > 0, la fonction f (t) = t1 est continue, décroissante de [1, +∞[ à valeurs dans R+ : donc
α
la série de t.g. un = n1 et l'intégrale généralisée Jα = 1+∞ tdt sont de même nature, par conséquent :
R
α α
X 1 converge, pour α > 1
=
nα
diverge pour α ≤ 1
La série 1
converge si et seulement si
P
nα α>1
.....................................................
LES SERIES NUMERIQUES 5
Considérons la fonction h(t) = tα (ln(t))β qui est continue décroissante sur [T, +∞[ pour T assez grand
1
et α > 0 (h0 (t) = −t(α−1) (ln(t))(β−1) (tααln(t)+ββ 2 ) et par conséquent la série numérique de terme
R +∞ (ln(t)) )
général wn et l'intégrale généralisée E(T )+1 h(t)dt sont de même nature, or l'intégrale généralisée de
BERTRAND 1+∞ tα (ln(t)) 1
β dt converge si et seulement si α > 1 ou α = 1 et β > 1 alors la série
R
1
converge si et seulement si (α > 1 et ∀β ) ou (α = 1 et β > 1)
P
nα (ln(n))β
...........................................................
√
(iii) Etudions la série de terme général wn = ( 12 ) n
pour n ≥ 1.
√ √
Considérons √la fonction h(t) = ( 21 ) t = e−ln(2) t qui est continue décroissante sur [1, +∞[ (h0 (t) =
−ln(2) −ln(2) t
√ e ) et par coséquent la série numérique de terme général wn et l'intégrale généralisée
R 2+∞t R +∞ √
1
h(t)dt sont de même nature et l'intégrale généralisée 1 ( 12 ) t dt converge alors la série de
√
terme général wn = ( 12 ) n converge aussi.
√
A A
1 √
Z Z
N ous avons : ( ) t dt |{z}
== 2ye−ln(2)y dy converge
1 2 √ 1
y= t
Proposition 4. Soit f une fonction continue et décroissante de [1, +∞[ à valeurs dans R+ .On pose
un = f (n)
Alors :
1) La suite (wn )n≥1 telle que :
Z n
wn = (u1 + u2 + ... + un ) − f (t)dt converge.
1
Z +∞ Z +∞
f (t)dt ≤ Rn ≤ f (t)dt
n+1 n
Preuve :
Z n
⇒ wn = f (1) + f (2) + ... + f (n) − f (t)dt ≥ 0
n1
( un ) diverge ⇒ ( vn ) diverge.
P P
Preuve :
Si on pose Sn = et Sn0 = alors on a :
Pn Pn
k=0 uk k=0 vk
par conséquent la suite (Sn ) est majorée par (u0 + u1 + ... + un0 ) + αM , donc un converge.
P
(ii) Si un diverge alors limn→+∞ Sn = +∞ et donc limn→+∞ Sn0 = +∞ par coséquent vn diverge.
P P
Exemples 3.2.1.
(i) Etudier la série de terme général un = (3+(−1)
1
) . n n
...........................................
(ii) Etudier la série de terme général vn = (2+(−1)
1
n )n .
Remarquons que : vP 2n = 32n → 0 et limn→+∞ v2n+1 = 1 6= 0 alors limn→+∞ vn n'existe pas par
1
......................................................
(iii) (Contrôle 2018) Etudier la série de terme général un = nln(n)
1
(cas particulier de des séries de
BERTRAND : α = β = 1) et en déduire la nature des séries :
X X 1 X X 1
vn = , wn = √
ln(n!) nln(n!)
n≥3 n≥3 n≥3 n≥3
1 1
0 ≤ wn = √ ≤ zn = √
nln(n!) n(n − 1)ln(2)
Et comme la série de terme général 1
zn = √n(n−1)ln(2) (Série de Riemnn pour α = 32 > 1 ) converge
alors la série de terme général wn = √ 1
nln(n!)
converge aussi.
LES SERIES NUMERIQUES 7
Théorème 3.2.2.
(a) Si k ∈]0, +∞[, alors les deux séries ( et ( sont de même nature.
P P
un ) vn )
(on dit qu'elles sont équivalentes si k = 1).
Preuve :
(i) Si limn→+∞ uvnn = k ∈]0, +∞[, alors :
∀ > 0, ∃n0 , ∀n > n0 , (k − )vn < un < (k + )vn
il sut de choisir 0 < < k et utiliser les résultats du th. précédent
(ii) Si la série vn converge et limn→+∞ uvnn = 0, alors :
P
Exemples 3.2.2.
(i) Considèrons les séries 21n et sin( 21n ).
P P
Les deux séries sont à termes positifs, 0 < vn = sin( 21n ) < 21n et la série 2n converge (série
P 1
........................................................
√
(ii) Etude de la série de terme général un = n
n2 +1 , nous avons :
√
n 1 1 1
un = ( )=( )vn , avec vn = 3
n2 1 + n12 1 + n12 n2
Et alors on compare ( un ) avec la série ( 3 ) :
P P 1
n2
un 3
lim 1 = lim n 2 un = 1
n→+∞ 3
n→+∞
n2
8 T. BENKIRAN
Et la série ( 1
alors la série ( un ) converge aussi.
P P
3 )
n2
...........................................................
(iii) Considèrons la série ( un ) = ( (e n − 1 − n1 )).
P P 1
x2 1 1 1
DL20 , ex = 1 + x + + x2 (x) ⇒ un = 2 + 2 ( )
2 2n n n
Alors :
un 1
lim = lim n2 un =
n→+∞ 12 n→+∞ 2
n
Par conséquent la série ( (e n converge comme la série ( .
1
− 1 − n1 )) 1
P P
n2 )
.................................................
(iv) Considèrons la série ( un ) = ( n sin( n1 )).
P P α
Remarquons que :
sin( n1 ) nα sin( 1 )
un = ( 1 )( ) = ( 1 n )vn , avec vn = nα−1
n
n n
Les deux séries sont à termes positifs, et limn→+∞ uvnn = 1 alors les deux séries ( vn ) ( un ) sont
P P
de même nature, par conséquent :
X
( un ) converge si et seulement si α < 0
............................................................
(v) Pour quelle valeur de P
a la série numérique de terme général wn = 1+anan
− nln(1 + n1 ).
Pour a = 0, la série ( wn ) diverge car limn→+∞ wn = −1 6= 0.
Pour a 6= 0, il sut de trouver une suite vn équivalente à wn , en eet :
Un DL20 , nous donne :
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
wn = 1 − n[ n − 2n2 + 3n3 + n3 ( n )] = (1 − an + (an)2 ) − (1 − 2n + 3n2 ) + n2 ( n )
1 + an
1 1 1 1 1 1 1 1
wn = ( − ) + ( 2 − ) 2 + 2 ( )
2 a nP a 3 n n n
Si a 6= 2 alors wn ≈ ( 12 − a1 ) n1 et la série ( wn ) diverge comme ( n1 ).
P
(b) Si alors
P
λ>1 ( un ) diverge.
(c) Si Rien
P
λ = 1, On ne peut Conclure pour ( |un |).
Preuve :
Si est à termes strictements positifs telle que : limn→+∞ uun+1 = λ alors :
P
un n
un converge.
P n
..............................................
.........................................................
(iv) Etudions la série de terme général wn = bn
1+b2n , pour b > 0.
(a) Si alors
P
λ<1 ( un ) converge.
(b) Si alors
P
λ>1 ( un ) diverge.
Preuve√: √
limn→+∞ n un = λ ⇒ ∀ > 0, ∃n0 , ∀n > n0 , λ − < n un < λ + , ou encore :
(ii) Si λ > 1 alors r = λ − , par conséquent la série wn diverge et alors un diverge aussi.
P P
√
Si λ = 1, pour un = n1 et u0n = n12 nous avons n un → 1 et n u0n → 1 et pourtant un diverge et
(iii) P
p P
u0n converge.
Donc on ne peut Rien conclure.
Exemples 3.4.1.
(i) Etudions la série un avec un = (a + n1 )n pour a > 0 et α > 0P
.
P
α
√
Nous avons limn→+∞ un = limn→+∞ a+ n = a, alors la série ( un ) converge si a < 1 et diverge
n 1
α
pour a > 1.
Si a = 1 ⇒ un = (1 + n1 )n , en utilisant le critère de Cauchy on ne peut rien conclure mais
α
remarquons que :
1, pour α > 1
ln(1+ 1α
n1−α [ n ]
1
lim un = lim e nα = +∞ pour 0 < α < 1
n→+∞ n→+∞
e, pour α = 1
...............................................
(iii) Etudions les séries numériques de terme général an = (sin( n1 ))n > 0 et bn = (cos( n1 ))n > 0.
√ 1 X
lim n
an = sin( ) = 0 ⇒ ( an ) converge
n→+∞ n
p
n 1
lim bn = cos( ) = 1, On peut Rien conclure
n→+∞ n
Mais :
1
lim bn = lim enln(cos( n )) =??
n→+∞ n→+∞
Et comme
1 ln(1 − 2n1 2 + n12 ( n1 )) 1 1 1
lim nln(cos( )) = lim n 1 1 1 [− 2 + 2 ( ))] = 0
n→+∞ n n→+∞ − 2n2 + n2 ( n )) 2n n n
Alors :
lim bn = e0 = 1 6= 0
n→+∞
...........................................................
√ α2 α4 1 1
lim n
cn = lim n2 [ 2
− 4 + 4 ( )] = α2
n→+∞ n→+∞ n 3n n n
Alors la série converge si |α| < 1 et diverge pour |α| > 1.
P
( cn )
Si α = 1, On peut Rien conclure, mais limn→+∞ cn = limn→+∞ (nsin( n1 ))2n 6= 0 alors ( cn )
P
diverge.
1) Si la série numérique ( |un |) converge, on dit que la série numérique ( un ) est Absolument
P P
convergente.
2) Si la série ( |un |) diverge et la série ( |un |) converge, on dit la série numérique ( un ) est
P P P
semi-convergente.
Proposition 5. Toute série ( Absolument convergente est convergente.
P
un )
La réciproque est fausse.
12 T. BENKIRAN
REMARQUE : On peutPutiliser les critères de comparaison, d'Alembert et de Cauchy pour la série de terme général
|un | , en ef f et : soit ( un ) une serie numerique
(c) Si limn→+∞
p
n
|un | = λ :
Exemples 4.1.1.
(i) La série numérique un = (−1) .
P P n
n α
.................................................
(iii) Etudions la série de terme général wn = bn
1+b2n , pour b ∈ R.
wn+1 1+b 2n |b| , pour |b| ≤ 1
lim = |b| lim =
n→+∞ wn n→+∞ 1 + b2n+2 −1
|b| pour |b| > 1
Alors :
Si |b| =
6 1, nous avons limn→+∞ wwn+1 = λ < 1, par conséquent la série ( wn ) converge Absolu-
P
n
ment.
Si |b| = 1, nous avons wn = 12 , pour b = 1Pet wn = (−1) pour b = −1, dans les deux
n
2 ,
cas limn→+∞ wn 6= 0Ppar conséquent la série ( wn ) diverge donc ne converge pas Absolument.
Finalement la série ( wn ) converge absolument si et seulement si |b| =
6 1.
LES SERIES NUMERIQUES 13
PreuveP:
La série ( un ) est une série Alternée, donc (par exemple) un = (−1)n |un |, on pose xn = S2n et
yn = S2n+1 .
On montre que les suites (xn ) et (yn ) sont adjacentes :
14 T. BENKIRAN
(i) La suite (yn ) est croissante : yn − yn−1 = S2n+1 − S2n−1 = u2n+1 + u2n = |u2n | − |u2n+1 | ≥ 0.
(ii) La suite (xn ) est décroissante : xn − xn−1 = S2n − S2n−2 = |u2n | − |u2n−1 | ≤ 0.
(iii) ∀n, nous avons yn = S2n+1 ≤ xn = S2n : yn − xn = S2n+1 − S2n = − |u2n+1 | ≤ 0.
(iv)
lim yn − xn = lim S2n+1 − S2n = lim u2n+1 = 0
n→+∞ n→+∞ n→+∞
Donc les suites (yn ) et (xn ) sont adjacentes, en conséquence les suites (S2n+1 ) et (S2n ) convergent vers
la même limite S . On conclut que (Sn ) converge vers S et :
∀n, yn = S2n+1 ≤ S ≤ xn = S2n
D'une part, on a :
0 ≤ S − S2n+1 = R2n+1 ≤ S2n+2 − S2n+1 = u2n+2
D'autre part, on a :
u2n+1 = S2n+1 − S2n ≤ S − S2n = R2n ≤ 0
Finalement, nous avons :
∀n, |Rn | = |S − Sn | ≤ |un+1 | = vn+1
Exemples 4.3.1.
√ √
(i) La série numérique Altérnée ( un ) = ((−1)n ( n + 1 − n)).
P P
Nous avons la suite (|un |) = ( √n+1+√n ) est décroissante et tend vers
1
0 alors La série numérique
Altérnée ( un ) converge vers le nombre S et que :
P
1
|S − SN | ≤ |uN +1 | = √ √
N +2+ N +1
................................................
(ii) La série numérique Altérnée ( un ) = ((−1)n ln(n) n ).
P P
décroissnte sur [e, +∞[ ) alors La série numérique Altérnée ( un ) converge vers le nombre S et
que :
ln(N + 1)
|S − SN | ≤ |uN +1 | =
N +1
...........................................................
(iii) Etudions la série de terme générale un = an! (pour a < 0).
n
|un | = n+1 ≤ 1, donc la suite (|un |) est décroissante et converge vers zéro (à partir d'un cettain
|un+1 | |a|
rang) alors par application du Th. de Leibniz, on conclue que la série ( un ) converge vers le nombre
P
S et que :
N +1
|a|
|S − SN | ≤ |uN +1 | =
(N + 1)!
............................................
(iv) Trouvons un entier n tel que la somme partielle Sn approche la somme de la série à moins
P (−1)n
n3
de 10−6 près. P
La série alternée (−1) est convergente alors :
n
n3
+∞
X (−1)n (−1)n+1
|Rn | = ≤ < 10−6 ⇒ n ≥ 100
n3 (n + 1)3
k=n+1
...............................................
(v) La série n+1 converge vers S d'après la critère de Leibniz, l'erreur commise, en approchant S
P (−1)n
par S200 est :
1
|S − S200 | = |R200 | ≤ |u201 | =
202
LES SERIES NUMERIQUES 15
4.4. Utilisation du développement asymptotique. C'est une technique très utilisée pour les séries
à termes quelconques pour lesquelles les critères précèdents ne s'appliquent pas.
Dans de nombreuses situations, on conclut sur la nature d'une série en se ramenant à une série plus
simple, pour les séries à termes positifs par exemple :
Il sut de se ramener à un équivalent, ceci n'est plus le cas avec les séries à termes quelconques.
Par ailleurs, un équivalent correspond à une approximation au premier ordre, laquelle ne permet pas
forcément de conclure :
Dans ces cas, il sut de donner un développement asymptotique du terme général.
Exemples 4.4.1.
(i) Etudions la série de terme général un = n+(−1)
(−1)n
n.
La série un est Alternée mais la suite (|un |) n'est pas décroissante donc, je peux pas utiliser le
P
critère de Leibniz (ou Abel).
Mais, en écrivant :
(−1)n 1 (−1)n
un = , avec u = →0
n 1+u n
Puis, en faisant, le DL20 de la fonction f (u) = (1 + u)−1 = 1 − u + u2 + u2 (u) alors :
n n
(−1) 1 (−1) 1 1
un = − 2+ + 3 ( )
n n n3 n n
Finalement la série est la somme de trois séries convergentes alors elle converge aussi.
P
un
En écrivant :
(−1)n
vn = ln(1 + u), avec u = →0
nα
Puis, en faisant, le DL20 de la fonction alors :
2
g(u) = ln(1 + u) = u + u2 + u2 (u)
n
(−1) 1 1 1 1 1
vn = + 2α + 2α ( α ) = an + bn + 2α ( α )
nα 2n n n n n
Avec an = (−1) et laPsérie an converge ∀α > 0, et :
n P
nα
bn = 2n12α et la sérieP bn converge si et seulement si α > 12P(d'après Riemann).
Finalement la série vn est la somme de deux séries an et bn alors elle converge si et seulement
si α > 21 .
5. EXERCICES
Exercice 3.1
En utilisant la limite des suites des sommes partielles, déterminer la nature des séries numériques
suivantes : X 2 X 1 X 1
( )n , ,
3 4n2 −1 n(n + 1)(n + 2)
X 1 X 1 X 1
√ √ , ln(1 − ), ln(1 − 2 )
n+2+ n+1 n n
Exercice 3.2
Etudier la nature des séries à termes positifs suivantes :
Xn X 2 X
, e−n , n2 e−n
n+2
X 1 X n + √n X 1
2
, , sin3 ( )
4n − 1 2n3 + 1 n
X 1 X 2 + cos(n) X 1
cos( ), ,
n n3 n(n + ln(n))
16 T. BENKIRAN
X 1 X√ 1 X ln(n)
Arctg( ), nln(1 + ),
2n2 n2 2n3 − 1
X 5n − 1 X n2 X n!
, ,
2n − 1 2n + 1 nn
X 1 X n X 1
esin( n(n+1) ) , ( )n ,
n+1 nln(n)
X 2 + 4 + 6 + ... + 2n X 1.3.5.....(2n − 1) X n(n + 1)(n + 2)...(2n)
, ,
1 + 3 + 5 + ... + (2n + 1) 2.4.6...(2n) (2n)n
Exercice 3.3
Etudier la nature des séries de termes générals :
s
1 1
1 1
un = sin( n ), un = e − 1 − ,
n un = 3
1+ √ −1
2 n n
√
n−n n n2 nn
un = e , un = ( ) , un =
n+1 n!
Exercice 3.4
cos(nθ) sin(n) 1 1 2
un = , un = (−1)n , un = n (1 + )n
n3 + 1 n2 2 n
1 an
un = (−1)n sin( ), un = α , pour a ∈ R, et α > 0
n n
(−1)n (−1)n (−1)n
un = sin( ), un = n
, utiliser vn =
n n + (−1) n
Exercice 3.5
(i) Montrer que la série de terme général un = n1 + ln(n) − ln(n + 1) est convergente.
(ii) En déduire que la suite an = nk=1 k1 − ln(n) converge vers une constante notée par l et appelée la
P
constante d'Euler.
LES SERIES DE FONCTIONS :
T. BENKIRAN
1. Introduction
Dans le chapitre 3, nous avons étudier la convergence de la somme innie de termes d'une suite
numérique.
dans ce chapitre, nous allons étudier la convergence de la somme innie de termes d'une suite de fonc-
tions sur un domaine I .
1) La somme inne notée par ( fn ) est appelée série de fonctions dénie sur I .
P
1) On dit que la série ( fn ) converge simplement sur I vers une fonction S si et seulement si
P
la suite de fonctions sommes partielles (Sn ) converge simplement sur I vers la fonction S .
2) On appelle ensemble de convergence de la série de fonctions ( fn ) l'ensemble des réels x ∈ I tel
P
que la série P
numérique ( fn (x)) converge c'est le domaine de dénition de la fonction S dénie
P
REMARQUES.1 :
(a) On dit que la série ( fn ) converge
Psimplement
P
sur I si et seulement si
∀ x ∈ I la serie numerique ( fn (x)) converge.
Exemples 2.1.1.
(i) La série de fonctions kn dénies sur R, par kn (x) = Arctg(nx).
P
On sait que la suite de fonctions (kn ) converge Simplement sur R vers la fonction k dénie par :
π
2, pour x > 0
k(x) = 0 pour x = 0
−π
2 , pour x < 0
Alors la série de fonctions ( fn ) converge simplement sur I =]0, +∞[ vers la fonction S dénie
P
sur I =]0, +∞[ par S(x) = 1 + x12 .
..................................................
(iii) La série de fonctions ( kn ) dénies sur I = R par kn (x) = e−x n . P
P 2
On remarque que : kn (0) = 1 ne converge pas vers zéro, donc la série ( kn (0)) diverge.
Pour x 6= 0 ⇒ ex 6= 1, on a :
2
n 2
X 1 − e(n+1)x 1
Sn (x) = kp (x) = x2
→ = S(x)
p=0
1 − e 1 − ex2
Donc la série ( kn ) converge simplement sur DS = R∗ , vers la fonction S dénie par S(x) =
P
1
1−ex2
.
............................................
(iv) La série de fonctions ( hnP
) dénies sur I = R par hn (x) = (−1)n
.
P
nx
On remarque que ∀x ∈ R, ( hn (x)) est une série Altérnée.
(a) Si x ∈] − ∞, 0] nous avons limn→+∞ hn (x) 6= 0 alors la suite de fonctions (hn ) ne converge
pas simplement sur ] −P ∞, 0], par conséquent :
La série de fonctions ( hn ) ne converge pas simplement sur ] − ∞, 0].
(b) Si x ∈]1, +∞[ nousP avons |hn (x)| ≤ n1x et comme la série numérique ( n1x ) converge alors P la
P
série de fonctions ( hn ) converge Absolument sur ]1, +∞[, donc la série de fonctions ( hn )
converge Simplement sur ]1, +∞[ vers une fonction S .
(c) Si x ∈]0, 1], on utilise P
le critère de Leibnitz : la suite (|hn (x)|) = ( n1x ) décroit vers zéro, alors
la série de fonctions ( hn ) converge Simplement sur ]1, +∞[ vers une fonction S .
Finalement la série de fonctions ( hn ) converge Simplement sur ]0, +∞[ vers une fonction S
P
dénie par :
+∞
X (−1)n
∀x ∈ DS =]0, +∞[, S(x) =
n=1
nx
Comme S2n+1 = S2n − (2n+1)
1
x ≤ S2n alors S2n+1 (x) ≤ S(x) ≤ S2n (x) en paticulier :
1 1 1
−1 + ( )x − ( )x ≤ S(x) ≤ −1 + ( )x ⇒ lim S(x) = −1
2 3 2 x→+∞
...............................................
LES SERIES DE FONCTIONS : 3
Alors limn→+∞ zn (x) 6= 0, donc la série ( zn ) ne converge pas simplement sur [−1, 1].
P
Pour |x| > 1,Pon a : 0 ≤ zn (x) ≤ ( x12 )n et la série numérique x12n converge alors la série
P
de fonctions ( zn ) converge Simplement sur R \ [−1, 1] vers la fonctions S dénie sur DS =
R \ [−1, 1] par S(x) = n=0 zn (x).
P+∞
On peut utiliser : limn→+∞ zn+1 1
pour |x| > 1 alorsla série de fonctions ( zn )
P
zn = x2 < 1,
converge Simplement sur R \ [−1, 1] vers la fonctions S .
.....................................
Pour x ∈]0, +∞[\ n1 , n ∈ N∗ , la série numérique ( fn (x)) est une série Alternée, elle converge
P
REMARQUES.2 :
(a) En pratique : S'il existe une suite numérique (v
Pn ) telle que :
∀x ∈ I, P |fn (x)| ≤ vn et la serie numerique vn converge alors
la série ( fn ) converge Normalement sur I.
Exemples 2.2.1.
(i) La série de fonctions ( kn ) dénies
P sur R, par kn (x) = Arctg(nx).
P
On sait que la sériePde fonctions ( kn ) ne converge pas Simplement sur R, par conséquent la
série de fonctions ( kn ) ne converge pas Normalement sur R.
................................................
On remarque que : ∀x ∈ R, |fn (x)| ≤ un = n12 et comme la série numérique n12 converge alors
P
.............................................
4 T. BENKIRAN
(iii) La série de fonctions dénies sur I = [a, +∞[, pour a > 0, par :
P
gn
sin(nx)e−nx
gn (x) =
ln(1 + n)
On remarque que : ∀x ∈ [a, +∞[, |gn (x)| ≤ vn = ln(1+n) et comme la série numérique ln(1+n)
−an −an
e e
P
converge alors la série de fonctions sin(nx)e converge normalement sur I = [a, +∞[, pour
P −nx
ln(1+n)
a > 0.
.............................................
(iv) La série de fonctions dénies sur R, par hn (x) = x
.
P
( hn ) (x2 +1)n
n
La série numérique ( un ) diverge alors la série de fonctions ( hn ) ne converge pas normalement
P P
sur R.
.............................................
(v) La série de fonctions dénies surPR, par fn (x) = x(−1) pour α > 0.
P n
( fn ) 2 +nα ,
(*) Pour ∀x ∈ R, la série numérique ( fn (x)) converge (Leibnitz), donc la série de fonctions
( fn ) converge simplement sur R vers la fonction S dénie sur R par S(x) = n=1 x(−1) 2 +nα .
P P+∞ n
(-) Pour ∀α > 0, la suite de fonctions (fn ) converge uniformément sur R vers la fonction nulle.
Si α > 1, alors la série de fonctions ( fn ) converge Normalement sur R.
P
(-)
Finalement :
La série de fonctions ( fn ) converge Normalement sur R si et seulement si α > 1.
P
REMARQUE : Pour ∀α ∈]0, 1], la suite de fonctions (fn ) converge uniformément sur R vers
la fonction nulle et la série de fonctions ( fn ) ne converge pas Normalement sur R.
P
..................................................
(vi) La série de fonctions dénies sur R, par :
P
( gn )
1
gn (x) =
(nx)2 + n
On remarque que les fonctions gn sont paires alors il sut d'étudier la série de fonctions ( gn )
P
sur [0, +∞[.
(*) Pour x = 0, la série numérique ( gn (0)) = ( n1 ) diverge.
P P
Pour x ∈ I =]0, +∞[, on a : limn→+∞ fn1(x) = x12 , donc les séries numériques ( fn (x))
P
(*)
n2
converge comme la série numérique ( n2 ), alors la série de fonctions ( gn ) converge Simple-
P 1 P
ment sur I =]0, +∞[.
(*) Sur l'intervalle I1 =]0, 1], les fonctions gn sont décroissantes (car gn0 (x) = −2n2 x
(n+(nx)2 )2 ≤ 0)
alors :
1
Sup {|gn (x)| , x ∈ I1 =]0, 1]} = gn (0) = un =
n
Et comme la série numérique ( n1 ) = ( un ) diverge alors la série de fonctions ( gn ) ne
P P P
converge pas normalement sur I1 =]0, 1].
LES SERIES DE FONCTIONS : 5
(*) Pour x ∈ I2 = [1, +∞[, les fonctions gn sont décroissantes sur [1, +∞[ alors :
1
Sup {|gn (x)| , x ∈ I2 = [1, +∞[} = fn (a) = vn =
n + n2
Et comme la série numérique ( n+n vn ) converge alors la série de fonctions ( gn )
P 1 P P
2) = (
Remarquons que :
hn (x)
∀x ∈ R, hn (x) > 0 et lim 1 =1
n→+∞
n4
Alors la série ( hn ) converge simplement sur R.
P
1
Sup {|hn (x)| , x ∈ [0, +∞[} = |hn (n)| =
n
Et comme la série numérique ( n1 ) diverge alors la série de fonctions ( hn ) ne converge pas
P P
normalement sur [0, +∞[.
Sur [0, a] pour a > 0, nous avons (pour n assez grand, hn est croissante sur [0, a]) :
.............................................
REMARQUES.3 P :
(a) La série ( fn ) converge uniformément sur I si et seulement si
la suite (Rn ) converge uniformément sur I vers la f onction nulle.
(c) Si la série P
( fn ) converge Uniformément sur I vers S alors
P
la série ( fn ) converge Simplement sur I vers la f onction S.
(d) Si la série P
( fn ) converge Normalement sur I vers S alors
P
la série ( fn ) converge Uniformément sur I vers la f onction S.
Proposition 1. Soit (hn ) une suite de fonctions positives dénies sur I ⊂ R, telles que :
(a) La suite de fonctions (hn ) converge uniformément sur I vers la fonction nulle.
(b) Pour ∀x ∈ I , la suite réelles (hn (x)) est décroissante (c.à.d. hn+1 (x) ≤ hn (x)).
Alors la série de fonctions Alternée (−1)n hn converge uniformément sur I et nous avons :
P
+∞
X
∀x ∈ I, |Rn (x)| = (−1)k hk (x) ≤ hn+1 (x)
k=n+1
Exemples 2.3.1.
(i) La série de fonctions kn dénies P sur R, par kn (x) = Arctg(nx).
P
On sait que laPsérie de fonctions kn ne converge pas Simplement sur R, par conséquent la série
de fonctions ( kn ) ne converge pas uniformément sur R.
..................................................
(ii) Etudier la nature de la série de fonctions ( √x3 n ) sur l'intervalle J = [−a, a], pour 0 < a < 1.
P n
On remarque que : ∀x ∈ J, √x3 n ≤ |a|n et comme la série ( |a|n ) converge (car 0 < a < 1)
n P
alors la série de fonctions ( √x3 n ) converge normalement, donc uniformément, sur l'intervalle
P n
J = [−a, a].
................................................
(iii) Soit la série gn telle que pour n ≥ 1 et x ∈ R gn (x) = e n2 .
P −nx
(*) Pour x ∈ R , |gn (x)| ≤ vn = n12 , comme la série numérique (série de Riemann )
+
...............................................
√
(iv) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie sur R par :fn (x) = nx2 e−x n .
(*) Pour x ∈] − ∞, 0[, nous avons :
limn→+∞ fn (x) 6= 0 donc la série ( fn ) ne converge pas simplement sur ] − ∞, 0[.
P
on sait que, pour α > 1, la série de fonctions P ( fn ) converge normalement sur R (voir page 4
exemple (v)), donc la série de fonctions ( fn ) converge uniformément sur R.
LES SERIES DE FONCTIONS : 7
Donc la suite de fonctions (Rn ) converge uniformément sur R vers la fonction nulle, par consé-
quent, pour 0 < αP≤ 1, la série de fonctions ( fn ) converge uniformément sur R.
P
REMARQUE ( fn ) est un exemple de série de fonctions qui converge uniformément (donc
Simplement) et ne converge pas normalement sur R.
.....................................................
(vi) Soit la série ( hn ) telle que pour n ≥ 1 et x ∈ I = [0, 1] hn (x) = xn (1 − x).
P
On sait que :
ln(1+ 1 )
n 1 − 1
n
Sup {|hn (x)| , x ∈ [0, 1]} = un = hn ( ) = e n →0
n+1 n+1
Alors la suite de fonctions (hnP
) converge uniformément sur I = [0, 1] versPla fonction nulle.
Et comme la série numérique ( un ) diverge alors la série de fonctions ( hn ) ne converge pas
normalement sur I .
D'autre part, pour x = 1 ⇒ Sn (1) = 0 et pour x 6= 1, on a :
n
X
Sn (x) = (1 − x) xk = 1 − xn+1 → S(x) = 1
k=0
Donc la suite de fonctions (Sn ) converge Simplement sur I vers la fonction S dénie par :
1, pour x ∈ [0, 1[
S(x) =
0 pour x = 1
Et comme les fonctions Sn sont continues sur I = [0, 1] et la fonction S n'est pas continue sur
I = [0, 1] alors la série de fonctions n ne converge pas uniformément sur I .
P
( h )
REMARQUE :( hn ) est un exemple de série de fonctions qui converge Absolument (donc
P
Simplement) et ne converge pas uniformément sur [0, 1].
...............................................
(vii) Soit la série ( hn ) telle que pour n ≥ 1 et x ∈ RPhn (x) = sin(nx)
nα , pou α > 0.
P
(*) On sait que pour α > 1, la série de fonctions ( hn ) converge normalement sur R.
Par conséquent :
n
X 0, pour x = pπ
fk (x) ≤ M =
2
k=0
|1−eix | pour x 6= pπ
Par conséquent laP
série de fonctions converge uniformément sur D = R.
P
( hn )
REMARQUE ( hn ) est un exemple de série de fonctions qui converge uniformément (donc
Simplement) et ne converge pas normalement sur R.
...........................................
(viii) Etudier la nature de la série de fonctions ( kn ) avec kn (x) = (−1)n
sur l'intervalle I =
P
nx+(−1)n
]2, +∞[.
Par conséquent la suite de fonctionP(Rn ) converge uniformément sur ]2, +∞[ vers la fonction
nulle et donc la série de fonctions ( kn ) converge Uniformément sur I =]2, +∞[.
REMARQUES.4 :
(a) Si les fonctions fn sont continues sur l'intervalle I et la série ( fn )
P
converge uniformément sur l'intervalle I vers une fonction F alors
la fonction F est continue sur IP
et dans ce cas :
Pour a ∈ I, limx→a F (x) = +∞
P+∞
n=0 limx→a fn (x) = n=0 fn (a) = F (a).
Exemples 3.1.1.
(i) Montrer que la fonction F (x) = fn (x), avec fn (x) = 1+n est continue sur son domaine
−nx
e
P
2
de dénition DF .
Déterminons le domaine de dénition de F :
(-) Pour x < 0, limn→+∞ fn (x) 6= 0 alors la suite de fonctions (fn ) ne converge pas simplement
sur ] − ∞, 0[, donc la série ( fn ) ne converge pas simplement sur ] − ∞, 0[, par conséquent
P
] − ∞, 0[∩DF = .
1
∀x ≥ 0, |fn (x)| ≤
1 + n2
et comme ( 1+n 1
2 ) est une série numérique convergente, alors la série de fonctions (
P P
fn )
converge normalement et donc uniformément sur DF = R+ vers la fonction F .
Par conséquent la fonction F (x) = est continue sur DF = R+ et en particulier :
P+∞
n=0 fn (x)
+∞
X
lim F (x) = lim fn (x) = lim f0 (x) = 1
x→+∞ x→+∞ x→+∞
n=0
................................................
(ii) Montrer que la fonction n est dénie et continue sur I =]1, +∞[.
P+∞ 1
G(x) = n=0 1+x
converge
P pas uniformément sur I =]1, +∞[ vers la fonction nulle, par conséquent la série de fonc-
tions ( gn ) ne converge pas uniformément sur I .
On montre alors la continuité de la fonction G en tous point x0 ∈]1, +∞[, en eetP:
Pour x0 ∈]1, +∞[ et pour aP ∈]1, x0 ], on a : 0 ≤ gn (x) ≤ a1n et la série numérique ( a1n ) converge
alors la série de fonction ( gn ) converge Normalement (donc uniformément) sur Ia = [a, +∞[
vers la fonction G alors la fonction G est continue sur Ia , ∀a > 1, en particulier G est continue
au point x0 ∈ Ia , par conséquent G est continue sur I =]1, +∞[.
+∞
X 1
lim G(x) = lim = +∞
x→1+
n=0
x→1+ 1 + xn
et
+∞
X
lim G(x) = lim gn (x) = lim g0 (x) = 1
x→+∞ x→+∞ x→+∞
n=0
................................................
(iii) Montrer que la fonction 2 est dénie et continue sur I = R+∗ .
P+∞ 1
H, H(x) = n=1 n+xn
1 1
∀x ∈ I = R+∗ , |hn (x)| = ≤
n + xn2 xn2
(-) : La série de fonctions ( hn ) converge Simplement sur I = R+∗ vers la fonction H , donc la
P
fonction H est dénie sur I = R+∗ .
(-) : Les fonctions hn sont continues sur I = R+∗ et pour x0 ∈ I = R+∗ et a ∈]0, x0 ], nous
avons |hn (x)| = n+xn 1
≤ an1 2 comme la série ( an1 2 ) converge alors la série de fonctions
P
2
( hn ) converge Normalement, donc uniformément sur Ia = [a, +∞[ vers la fonction H , alors H
P
est continue au point x0 ∈ Ia , par conséquent H est continue sur I = R+∗ .
+∞ +∞
X X 1
lim+ H(x) = lim+ hn (x) = = +∞
x→0
n=1
x→0
n=1
n
et
+∞
X
lim H(x) = lim hn (x) = 0
x→+∞ x→+∞
n=1
................................................
(iv) Soit (gn ) la suite de fonctions dénie par : gn (x) = (−1)n
x+n .
(a) Déterminer le domaine de dénition, noté par DG , de la fonction G dénie par G(x) =
.
P+∞
g
n=1 n (x)
(b) Montrer que la fonction G est continue sur I =] − 1, +∞[.
(a) Nous avons Dgn = R \ {−n} alors : ∀x ∈ R \ {−n, n ∈ N∗P } la série numérique ( gn (x))
P
converge (Critère de Leibnitz) et donc la série de fonctions ( gn ) converge Simplement sur
DG = R \ {−n, n ∈ N∗ } vers une fonction G par conséquent DG = R \ {−n, n ∈ N∗ }.
par conséquent la suite de fonctionP (Rn ) converge uniformément sur ]−1, +∞[ vers la fonction
nulle alors la série de fonctions ( gn ) converge uniformément sur ]−1, +∞[ vers une fonction
G et comme les fonctions gn sont continues sur ]−1, +∞[ alors la fonction G est aussi continue
sur ] − 1, +∞[.
+∞ +∞
X X (−1)n
lim G(x) = lim gn (x) = lim g1 (x) + = −∞
x→(−1) +
n=1
x→(−1) + x→(−1) +
n=2
n−1
+∞
X
lim G(x) = lim gn (x) = 0
x→+∞ x→+∞
n=1
LES SERIES DE FONCTIONS : 11
−1 −1 1
P our x ∈] − 1, +∞[, S1 (x) = ≤ G(x) ≤ S2 (x) = +
x+1 x+1 x+2
Alors :
lim G(x) = −∞ et lim G(x) = 0
x→(−1)+ x→+∞
Rb R b P+∞ P+∞ R b
a
F (x)dx = a n=0 fn (x) = n=0 a fn (x)
REMARQUES.5 :
Si les fonctions fn sont Riemann-intégrable sur [a, b] et la série ( fn ) converge
P
SimplementR sur l'intervalle I Rvers une fonction F qui n'est pas Riemann-intégrable
sur [a, b] P n=0 a fn (t)dt alors
ou a F (t)dt 6= +∞
b P b
Exemples 3.2.1.
(i) Soit ( fn ) la série dénie par fn (x) = xn sur l'intervalle Ir = [−r, r], .
P
pour r < 1
Nous avons, pour x ∈ [−r, r], r < 1 :
(-) Les fonctions fn sont Riemann-intégrable sur [−r, r] et on a :
r
(1 + (−1)n ) n+1
Z
fn (t)dt = r
−r n+1
La série ( fn ) converge uniformément sur Ir [−r, r] vers la fonction F dénie, sur Ir , par :
P
(-)
1
F (x) = 1−x , en eet :
+∞
X rn+1
∀x ∈ Ir , |Rn (x)| = fk (x) ≤ |fn+1 (x)| ≤ →0
1−r
k=n+1
Alors la
Psuite de fonctions (Rn ) converge uniformément sur Ir vers la fonction nulle et donc la
série ( fn ) converge uniformément sur Ir [−r, r] vers la fonction F .
De plus :
n
X 1 − xn+1 1
∀x ∈ Ir , Sn (x) = xk = → F (x) =
1−x 1−x
k=0
REMARQUES.6 :
x∈] − 1, 1[,
ln(1-x)= - +∞ xn (−1)n+1 xn
P P+∞
n=1 n et ln(1 + x) = n=1 n
12 T. BENKIRAN
........................................
(iii) Montrer que la série de fonctions ( hn ), dénie par hn (x) = sin(nx) , converge uniformément
P
n3
sur R vers la fonction H , dénie par H(x) = +∞ , et telle que :
P
n=1 n h (x)
Z πX+∞ Z π +∞
X 2
hn (x)dx = H(x)dx =
0 n=1 0 n=0
(2n + 1)4
Pour ∀x ∈ R, |hn (x)| ≤ n13 et la série n13 converge alors la série de fonctions ( hn )
P P
converge normalement, donc uniformément sur R vers une fonction H dénie sur R, par H(x) =
n=1 hn (x) de plus les fonctions hn sont Riemann-intégrables sur [0, π] (en particulier), par
P+∞
conséquent :
π +∞ Z π +∞ +∞ +∞
sin(nx) X −cos(nx) π X 1 − (−1)n
Z X X 2
H(x)dx = 3
= [ 4
] 0 = 4
=
0 n=1 0 n n=1
n n=1
n n=0
(2n + 1)4
(iii) La série ( fn0 ) converge uniformément sur l'intervalle I vers une fonction G.
P
Alors :
( fn ) converge uniformément sur I vers une fonction F dérivable sur I de plus :
P
P+∞ P+∞
∀x ∈ I, F 0 (x) = G(x) = ( n=0 fn (x))0 = n=0 fn0 (x)
Exemples 3.3.1.
(i) Montrer que la fonction F dénie sur I =] − 1, 1[ par F (x) = +∞ n=0 x , est dérivable sur I et
n
P
déterminer F .
0
(b) La série de fonctions fn0 converge normalement, donc uniformément sur Ia car :
P
X
∀x ∈ Ia , |fn0 (x)| ≤ nan−1 et la serie nan−1 converge
+∞ +∞ +∞
1 0 1 X X X
∀x ∈ Ia , F 0 (x) = ( ) = = ( f n (x)) 0
= (n + 1)x n
= nxn−1
1−x (1 − x)2 n=0 n=0 n=1
En particulier la fonction F est dérivable au point xx0 ∈ Ia , donc F est dérivable en pous point
x0 ∈ I =] − 1, 1[ par conséquent F est dérivable
P 0 sur l'intervalle I =] − 1, 1[.
REMARQUE : La série de fonctions ( fn ) ne converge pas uniformément sur I =] − 1, 1[ :
un = Sup {|fn0 (x)| , |x| < 1} = limx→1+ fn0 (x) = n ne tend pas vers zéro alors la suite de fonc-
tions (fn0 ) ne converge pas uniformément sur I =] − 1, 1[ vers la fonction nulle.
1
P+∞ P+∞ 1
P+∞ P+∞
∀x ∈] − 1, 1[, (1−x)2 = n=1 nxn−1 = n=0 (n + 1)xn ; (1+x)2 = n=1 n(−1)(n+1) xn−1 = n=0 (n + 1)(−1)n xn
En particulier :
+∞ +∞
1 X n+1 X (−1)n (n + 1) 4
x= ⇒ n
= 4 et n
=
2 n=0
2 n=0
2 9
............................................
(ii) Déterminer le domaine de dénition de la fonction G dénie par :
+∞
X e−nx
G(x) = gn (x) avec gn (x) = (−1)n
n=0
1 + n2
et montrer que G est de classe C 1 sur DG .
Pour x < 0, on a : limn→+∞ gn (x) n'existe pas donc la série de fonctions ( gn ) ne converge
P
pas simplement sur ] − ∞, 0[ alors DG ∩] − ∞, 0[= .
x ∈ I = [0, +∞[, nous avonsP|gn (x)| ≤ un = 1+n
1
2 et comme la série numérique (
P
Pour un )
converge alors la série de fonctions ( gn ) converge normalement, donc uniformément, donc sim-
plement sur I = [0, +∞[ vers la fonction G de domaine de dénition DG = I = [0, +∞[.
D'une part, comme la série de fonctions ( gn ) converge uniformément sur I = [0, +∞[vers
P
la fonction G alors G est continue sur DG = I = [0, +∞[.
D'autre part, nous avons :
(a) Les fonctions gn0 (x) = (−1)n+1 ne
1+n2 sont continues sur DG = I = [0, +∞[.
−nx
(b) La série de fonctions ( gn0 ) converge uniformément sur DG = I = [0, +∞[ car c'est une série
P
de fonctions Altenée et :
+∞
X n+1
∀x ∈ DG , |Rn (x)| ≤ gk0 (x) ≤ →0
1 + (n + 1)2
k=n+1
c.à.d. la suite de fonction (Rn (x)) converge uniformément vers la fonction nulle sur DG =
I = [0, +∞[.
(c) Pour x0 ∈ DG (par exemple x0 = 0), la série gn (x0 ) converge.
P
Alors la série de fonctions ( gn ) converge uniformément sur I = [0, +∞[ vers la fonction G
P
dérivable sur DG et :
+∞ +∞
X X n
∀x ∈ DG = [0, +∞[, G0 (x) = gn0 (x) = (−1)n+1 e−nx
n=0 n=0
1 + n2
Et comme la série de fonctions ( gn0 ) converge uniformément sur DG = I = [0, +∞[ alors G0
P
est aussi continue sur DG , par conséquent G ∈ C 1 (DG ).
..............................................
14 T. BENKIRAN
(iii) Montrer que la fonction H dénie sur R par H(x) = avec hn (x) = est
P+∞ sin(nx)
n=1 hn (x) n3
dérivable sur R et :
+∞
X cos(nx)
∀x ∈ R, H 0 (x) =
n=1
n2
Nous avons :
a) les fonctions hn sont de classe C 1 (R) et h0n (x) = cos(nx)
n2 .
b) la série ( hn (1)) converge.
P
c) La série de fonctions ( h0n ) converge uniformément sur R vers une fonction S car |h0n (x)| ≤
P
n2 .
1
c) On sait que la série de fonctions ( kn0 ) converge uniformément sur R+ vers une fonction S
P
car |kn0 (x)| ≤ |kn0 (0)| = n12 .
Alors la série de fonctions ( kn ) converge uniformément sur R+ vers la fonction K dérivable
P
sur R+ et :
+∞ +∞
X X 1
∀x ∈ R+ , K 0 (x) = S(x) = kn0 (x) =
n=0 n=0
1 + (x + n)2
De plus la série de fonctions ( kn0 ) converge uniformément sur R+ et les fonctions kn0 sont
P
continues sur R+ alors K 0 est continue sur R+ .
........................................
Exercice 4.1
Etudier (convergence simple, convergence absolue, convergence uniforme, convergence normale) les séries
de fonctions de termes généraux :
√ 1 (−1)n x
fn (x) = nx2 e−x n
, I1 = R+ ; gn (x) = , I1 = R+∗ ; hn (x) =
n + n3 x2 (1 + x2 )n
Exercice 4.2
2) Calculer S(x) = +∞ n=0 fn (x) lorsque la série converge (intégrer terme à terme).
P
Exercice 4.3
(−1)k (−1)k
2) On pose Sn (x) = et S(x) = (lorsqu'elle existe), montrer que
Pn P+∞
k=1 kx k=1 kx
1
|(Sn − S)(x)| ≤
(n + 1)x
En déduire que la fonction S est continue sur ]0, +∞[.
LES SERIES DE FONCTIONS : 15
Exercice 4.5
xe−nx
On considère la série de fonctions de terme général gn (x) = ln(n) pour x ∈ I = R+ , et n ≥ 2.
Exercice 4.6
On considère la fonction fn dénie sur I =] − 1, 1[ par fn (x) = xn sin(nx). Montrer que la série
n P
fn
converge simplement sur I =] − 1, 1[ et que sa somme est dérivable et calculer cette dérivée.
Exercice 4.7
Soit hn la série dénie par hn (x) = sin(nx)
sur R.
P
n3
(i) Montrer que la série hn converge uniformément sur R vers une fonction S telle que :
P
Z π +∞
X 2
S(x)dx =
0 n=0
(2n + 1)4
Exercice 4.9
Pour n ∈ N et x ∈ R+ , on pose hn (x) = Arctg(n + x) − Arctg(n).
Montrer que la fonction H dénie par H(x) = +∞ n=0 hn (x) est de classe C sur R .
1 +
P
Exercice 4.10
Soit (fn ) la suite de fonctions dénies par fn (x) = xn − xn+1 .
n n+1
(i) Montrer que la série de fonctions fn converge uniformément sur I = [−1, 1].
P
(ii) Montrer que la série de fonctions fn converge normalement sur I1 = [0, 1] et ne converge pas
P
normalement sur I2 = [−1, 0].
Exercice 4.11
Montrer que la fonction F dénie par F (x) = fn (x) avec fn (x) = n!sinn (x) . est continue sur
P+∞ 1
n=1
I =]0, π[.
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
LES SERIES ENTIERES ET
SERIES DE FOURIER
T. BENKIRAN
2) A toute série entière ( an xn ), on associe un réel positif éventuellement inni R tel que :
P
Exemples 1.1.1.
Déterminer le rayon de convegence Rk et le domaine Dk de convergence de la série entière : ( n1 xn ).
P
k
Pour |x| < 1, nous avons : n1 xn ≤ |x|n , donc la série ( n1 xn ) converge Absolument.
k k
1 n+1
|x|
Pour |x| > 1, nous avons : limn→+∞ (n+1)k
= |x| > 1, par conséquent, la série ( xn ) diverge.
P
1 n
|x|
nk
Alors le rayon de convergence de ( xn ) est Rk = 1.
P
1
2 T. BENKIRAN
(b) Si limn→+∞
p
n
|an | = β ∈ R+ ∪ {+∞}
Alors le rayon de convergence de la série entière ( an xn ) est R= 1
P
β
REMARQUES.1 :
(a) Le rayon de convergence d'une serie entiere peut prendre la valeur +∞ :
c'est le cas ou le domaine de convergence de la serie entiere est D = R,
par exemple :
le rayon de convergence de la serie entiere ( n!1 xn ) est R = +∞.
P
............................................
(i) ( x ), nous avons :
P (−2)n n
n!
an+1 2
lim = lim = 0 ⇒ R = +∞ et D = R
n→+∞ an n→+∞ n + 1
............................................
(ii) ( 1 n
, nous avons :
P
nn x )
p
n 1
lim |an | = lim = 0 ⇒ R = +∞ et D = R
n→+∞ n→+∞ n
.............................................
√
(iii) ( an x ), avec :an = E(
n
+ 1).
P
2n
√ √ an √
2n + 1 − 1 < an ≤ 2n + 1 ⇒ √ n
→ 1 ⇒ an ≈ bn = 2n + 1
2 +1
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 3
Alors : √
bn+1 2n+1 + 1 √
= lim √ n
lim = 2
n→+∞ bn n→+∞ 2 +1
Par conséquent :Ra = Rb = √12 .
P √n √ n √
Pour x = ± √12 , les séries ( E((√22)+1) ) et ( (−1)n E((√22)+1) ) divergent car : 0 ≤
P n +1−1
2√
n n 2n
≤
√ √ √ n
E( 2n +1)
√
( 2)n
et limn→+∞ 2n +1−1
√
2n
6= 0 alors limn→+∞ E( √22n+1) = / D.
6 0 ⇒ ± √12 ∈
...........................................
(iv) ( n2 xn ), nous avons :
P
an+1 n+1 2
lim = lim ( ) =1⇒R=1
n→+∞ an n→+∞ n
Pour x = ±R = ±1, les séries ( n2 ) et ( (1)n n2 ) divergent alors ±1 ∈/ D alors D =] − 1, 1[.
P P
............................................
(v) ( xn ), nous avons :
P ln(n)
n
an+1 n ln(1 + n1 )
lim = lim (1 + )=1⇒R=1
n→+∞ an n→+∞ n + 1 ln(n)
Pour x = ±R = ±1, les séries ( ln(n) diverge et ( (1)n ln(n) converge alors 1 ∈/ D et (−1) ∈ D
P P
n n
alors D = [−1, 1[.
............................................
(vi) ( an x ) avec :
n
P
αk , pour n = 2k
an =
k
β pour n = 2k + 1
Avec α ∈ R et β ∈ Rp .
On sait que limn→+∞ n |an | n'existe pas, mais :
q
k
p
2k 2k
p
lim |a2k | = lim |α| = |α|
n=2k→+∞ k→+∞
Et : q
k
2k+1
p 2k+1
p
lim |a2k+1 | = lim |β| = |β|
n=2k+1→+∞ k→+∞
Alors R = √1 √
M ax( |α|, |β|)
.
............................................
(vii) Pour ( 2n x2n ) alors :
P
2k , pour n = 2k
an =
0 pour n = 2k + 1
Et : p
2k+1
lim |a2k+1 | = 0 = β
n=2k+1→+∞
Alors R = M ax(α,β)
1
= 1√
.
M ax( 2,0)
= √12
Autre méthode : P
(**) La série est fn avec fn (x) = 2n x2n , on utilise le critère d'ALEMBERT :
fn+1 (x) 2
lim = lim 2 |x|
n→+∞ fn (x) n→+∞
La série fn converge Absolument pour 2 |x|2 < 1 ⇒ |x| < √1 et diverge pour |x| > √1 ,
P P
2
fn 2
alors R = √12 .
............................................
4 T. BENKIRAN
P+∞
les séries entières ( anx ) et ( bn xn ) ont même rayon de convergence R = Ra = Rb = 1
( car
P
2
limn→+∞ bn+1bn = 2 ⇒ Rb = 2 ).
1
............................................
(ix) ( an xn ), avec :an = (2 + p
(−1)n )n .
P
............................................
(x) Le rayon de convergence de la série entière 2n x2n est R =
√1 .
P
2
La série 2 ( √2 ) = 1 diverge, alors le domaine de convergence de la série 2n x2n est
P n ±1 2n P P
D =] − R, R[.
............................................
(xi) Le rayon de convergence de la série entière 4nn x2n+1 , a2n = 0 et a2n+1 = 4nn est :
P
√
Nous avons : α = limn→+∞ 2n+1 4nn = 12 et β = limn→+∞ 2n a2n = 0 alors R = M ax(α,β) 1
= 2.
p
ln(1+ 1 )
− n
= |(x + 1)| e−1
1
= |(x + 1)| lim e n
n→+∞
n!
∀n,
|g1 (−1 ± e)| = e ≤ |gn (−1 ± e)| ⇒ lim (−e)n 6= 0
n→+∞ nn
avec cn =
Pn
k=0 ak bn−k admet comme rayon de convergence Rab ≥ min(Ra , Rb ).
Preuve :
* Ra < |x| < Rb dans P ce cas la série an xn diverge et la série bn xn converge Absolument
P P
donc la série entière (an + bn )xn diverge.
** |x| > P
Rb > Ra , les deux séries an xn et bn xn divergent et dans ce cas, on montrer que la
P P
série (an P+ bn )x diverge aussi, en eet :
n
Si la série (an + bn )xn converge alors la série ( (an + bn )y n ) converge absolument pour
P
tout y ∈ R telle que |y| < |x|, en particulier pour y telle que : |x| > Rb > |y| > Ra ce qui est
absurde.
(ii) Si Ra = Rb alors la série entière P(an + bn )xn converge absolument pour |x| > Ra = Rb donc le
P
rayon de convergence de la série (an + bn )xn est Ra+b ≥ Ra = Rb .
Théorème 1.3.1. Soit ( an xn ) une série entière de rayon de convergence R 6= 0 et de somme S ,
P
Alors :
(a) Continuite :
La fonction S est continue sur l'intervalle ]-R,R[.
SiP de plus la serie numerique ( an Rn ) est convergente alors la serie
P
( an xn ) est unif ormement convergente sur [0, R] et sa somme S
est continue sur
P+∞
cet intervalle,
P+∞
en particulier :
n n
limx→R− n=0 an x = n=0 an R
(b) Integration :
Alors la fonction somme S est Riemann-integrable sur tout intervalle
[α, β] ⊂] − R, R[ et on a :
Rx R x P+∞ P+∞ Rx P+∞ an n+1
∀x ∈] − R, R[, 0
S(t)dt = 0
( n=0 an tn )dt = ( n=0 an 0 tn dt) = n=0 n+1 x .
(c) Derivation :
Alors la fonction somme P
S ∈ C 1 (] − R, R[) et on a :
0 +∞ n 0
P+∞ n 0
P+∞ P+∞
∀x ∈] − R, R[, S (x) = ( n=0 an x ) = n=0 (an x ) = n=1 nan xn−1 = n=0 (n + 1)an+1 xn .
Preuve :
Soit x0 ∈] − R, R[, pour r ∈]0, R[ tel que x0 ∈ [−r, r], la série an xn converge normalement, donc
P
uniformément sur [−r, r] et les fonctions fn (x) = an xn sont continues alors S est continue sur [−r, r],
en particulier S est continue au point x0 , alors S est continue sur ] − R, R[.
6 T. BENKIRAN
REMARQUES.2 :
(a) Si R est le rayon de convergence de la serie entiere ( an xn )
P
Alors R est aussi
P le rayon de convergence des series entieres
( nan xn−1 ) et ( an n+1
P
n+1 x ).
x ∈] − 1, 1[,
P+∞ P+∞ n 0
P+∞
n=1 nxn = x n=1 (x
1 0
) = x( n=0 xn )0 = x( 1−x ) = x
(1−x)2
x ∈] − 1, 1[,
P+∞ P+∞ n 00
P+∞ n 0
P+∞ P+∞
n=1 n2 xn = x2 n=1 (x ) +x n=1 (x ) = x2 ( n=0 xn )00 + x( n=0 xn )0
Ce qui donne :
P+∞ 1 00 1 0 x(x+1)
n=1 n2 xn = x2 ( 1−x ) + x( 1−x ) = (1−x)3
..............................
(iii) Calculer la somme A3 = (−1)(n−1)
.
P+∞
n=1 n
On considère la série entière :
+∞
X (−1)(n−1) xn
H(x) = hn (x), avec hn (x) = , de rayon de convergence R = 1
n=1
n
En particulier, on a :
+∞
X (−1)(n−1) 1 1 (−1)(n−1)
A3 = = lim H(x) = ln(2) = 1 − + + ... + + ...
n=1
n x→1 2 3 n
..............................
Nous savons que la somme d'une serie entiere ( an xn ) est une f onction de classe C +∞ (] − R, R[).
P
Et reciproquement, peut-on concluer qu'une fonction de classe C+∞ est la somme une serie entire?
Dénitions 1.4.1.
Soit f une fonction de classe C +∞ (]a, b[).P
Lorsqu'on peut associer une série entière an (x − x0 )n à la fonction f , on dit que f est développable
en série entière dans l'intervalle Iη =]x0 − η, x0 + η[ ⊂ ]a, b[ et :
+∞
X f (n) (x0 )
∀x ∈ Iη =]x0 − η, x0 + η[, f (x) = an (x − x0 )n ∈ C +∞ (Iη ), avec an =
n=0
n!
Théorème 1.4.1.
Si f une fonction de classe C +∞ (Iη =]x0 − η, x0 + η[) telle que :
n!
∃M > 0, ∀x ∈ Iη , , et ∀n, f (n) (x) ≤ η n M.
Exemples 1.4.1.
1) Déterminer le développement en série entière en zéro de la fonction :
1
P+∞
∀x ∈] − 1, 1[, g(x) = 1−x = n=0 xn .
1
P+∞ n 2n
P+∞ (−1)n 2n+1
∀x ∈] − 1, 1[, h(x) = 1+x2 = n=0 (−1) x ⇒ H(x) = Arctg(x) = 0 + n=0 2n+1 x .
8 T. BENKIRAN
En particulier pour :
+∞
1 X 1 1 1 1 1
x= , ln(2) = nn
= + + + ... + n + ...
2 n=1
2 2 8 24 2 n
Si a 6= 0 et b 6= 0 :
P+∞
∀ bx
a ∈] − 1, 1[, k(x) = 1
a+bx = ( a1 )( 1+1bx ) = 1
a n=0 (−1)
n bx n
(a) .
a
.....................................
(ii) α = 1
2 :
+∞
√ X α(α − 1)(α − 2)...(α − (n − 1)) n
x ∈] − 1, 1[, 1+x=1+ x
n=1
n!
Or,
(−1)(−3)(−5)...(−2n + 3) 1.3.5...(2n − 3)
α(α − 1)(α − 2)...(α − (n − 1)) = n
= (−1)n−1
2 2n
+∞
√ X 1.3.5...(2n − 3)
x ∈] − 1, 1[, 1+x=1+ an xn , avec an = (−1)n−1
n=1
2n n!
√ 1 3 1.3.5...(2n − 3) n
x ∈] − 1, 1[, 1 + x = 1 + x − x2 + ... + (−1)n−1 x + ...
2 8 2n
....................................
(iii) (Série N◦ 2, Exercice 5.2. ) Déterminer le développement en série entière en zéro de la fonction
1
f1 (x) = (1−x)(2−x) .
1 1 1 1
f1 (x) = = [ + ]
(1 + x)(2 − x) 3 (1 + x) (2 − x)
1
P+∞ n n
∀x ∈] − 1, 1[, 1+x = n=0 (−1) x et R1 = 1
1
P+∞ P+∞
∀x ∈] − 2, 2[, 2−x = 12 ( 1−1 x ) = 1
2
x n
n=0 ( 2 ) = 1
n=0 2n+1 x
n
et R2 = 2
2
Alors :
1 1
P+∞ n 1 n
∀x ∈] − 1, 1[, f1 (x) = (1+x)(2−x) = 3 n=0 ((−1) + 2n+1 )x et R = M in(R1 , R2 ) = 1.
...................................................
(iv) (Série N◦ 2, Exercice 5.2. ) Déterminer le développement en série entière au voisinage de
x0 = 12 de la fonction f3 (x) = ln(1 + x + x2 ).
Nous avons f30 (x) = x22x+1 4 1
+x+1 = 3 (2x + 1) 1+( 2x+1
√ )2
et alors :
3
√
f3 0 (x) = 43 (2x + 1) (−1)n 22n+3 (−1)n
P+∞ P+∞
n=0 3n (2x + 1)2n = n=0 3n+1 (x + 21 )2n+1 , |2x + 1| < 3.
Rx P+∞ 22n+3 (−1)n Rx
0
f3 0 (t)dt = f3 (x) − f3 (0) = [ n=0 3n+1 0
(t + 12 )2n+1 dt] ⇒
Autre méthode :
f3 (x) = ln(1 + x + x2 ) = ln((x + 12 )2 + 34 ) = ln( 34 ) + ln(1 + ( 2x+1
√ )2 )
3
alors :
√
f3 (x) = ln( 34 ) + (−1)n 2x+1 2n+2 22n+2 (−1)n
P+∞ P+∞
n=0 n+1 (
√ )
3
= ln( 43 ) + n=0 3n+1 (n+1) (x + 12 )2n+2 , pour |2x + 1| < 3.
REMARQUONS QUE :
+∞
X (−1)n 1
3 4 1
ln( ) = −ln( ) = −ln(1 + ) = − ( )n+1 .
4 3 3 n=0
(n + 1) 3
................................
(v) Déterminer le développement en série entière au voisinage de x0 = 0 de la fonction f3 (x) =
ln(1 + x + x2 ).
Remarquons que : 1 − x3 = (1 − x)(1 + x + x2 ) ⇒ f3 (x) = ln(1 + x + x2 ) = ln(1 − x3 ) − ln(1 − x)
alors :
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X (−1)n X 1
f3 (x) = (−x3 )n+1 − (−x)n+1 = [xn+1 − x3n+3 ], pour |x| < 1
n=0
n + 1 n=0
n + 1 n=0
n + 1
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
2) Déterminer le développement en série entière en zéro de la fonction :
g(x)= ex , g ∈ C +∞ (R)
xn
P+∞ P+∞
∀x ∈ R, g(x) = n=0 an xn = n=0 n! , et R = +∞.
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
3) Déterminer le développement en série entière en zéro des fonctions :
π π
∀n ∈ N, h(n) (x) = sin(n) (x) = sin(x + n ) et k (n) (x) = cos(n) (x) = cos(x + n )
2 2
Alors :
π cos(kπ) = (−1)k , si n = 2k + 1
(n)
h (0) = sin(n ) =
2
sin(kπ) = 0 si n = 2k
Et :
π cos(kπ) = (−1)k , si n = 2k
(n)
k (0) = cos(n ) =
2
sin(kπ) = 0 si n = 2k + 1
Alors :
3
P+∞ (−1)k 2k 1 (−1)
k P+∞ (−1)k (3+32k ) 2k
∀x ∈ R, f4 (x) = cos3 (x) = 4 n=0 (2k)! x + 2k
4 (2k)! (3x) ] = n=0 (2k)! 4 x .
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
4) Déterminer le développement en série entière en zéro des fonctions :
Nous avons :
2n n 2n .e
.
P+∞ P+∞
h1 (x) = e2x+1 = e.e2x = e n=0 n! x = n=0 an xn , avec an = n!
..........................................
(−1)k
= n=0 bn xn , avec :
P+∞ P+∞ 2k (−1)k 2k+1 P+∞
h2 (x) = xcos(2x) = x k=0 (2k)! (2x)
2k
= k=0 2 (2k)! x
2k
(−1)k
2 (2k)!
, si n = 2k + 1
bn
0 si n = 2k
....................................
Pour la fonction h3 (x) = 1+3x2
(1−x)3 , remarquons que 1
2(1−x)3
1
= ( (1−x) )00 , alors :
+∞ +∞
2 1 00 2
X
n 00 2
X
h3 (x) = 2(1 + 3x )( ) = 2(1 + 3x )( x ) = 2(1 + 3x ) n(n − 1)xn−2 =
(1 − x) n=0 n=2
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
=2 (n+2)(n+1)xn +6 n(n−1)xn = 4+12x+2 [(n+2)(n+1)+3n(n−1)]xn = 4+12x+4 [2n2 +1]xn
n=0 n=2 n=2 n=2
1.5. APPLICATION..
Une des applications des séries entières est :
On cherche une solution d'une équation diérentille (E) sous forme d'une série entière an x, par
P
identications, on obtient une relation recurrente entre les coecients an .Il sut d'étudier la convergence
de cette série pour obtenir une solution de léquation diérentille (E) dans l'intervalle de convergence
D ⊂ [−R, R].
La connaissance d'une telle solution (s'elle existe) permet alors de déterminer l'intégrale générale dans
certains cas.
Exemples 1.5.1. Déterminer la série entière dont la somme f est solution de l'équation diérentièlle :
(i)
(E1 ) xy 00 + xy 0 + y = 0 avec y 0 (0) = 1
et f 00 (x) = n=2 n(n − 1)an xn−2 .
P+∞ n 0
P+∞ n−1
P+∞
f (x) = n=0 an x ⇒ f (x) = n=1 nan x
+∞
X +∞
X
xf 00 (x) = n(n − 1)an xn−1 = n(n + 1)an+1 xn
n=2 n=1
+∞
X +∞
X +∞
X
xf 0 (x) = nan xn et f (x) = an xn = a0 + an xn
n=1 n=0 n=1
Dans l'équation diérentièlle (E1 ) :
+∞
X −1
xf 00 + xf 0 + f = a0 + (n + 1)[nan+1 + an ]xn = 0 ⇒ a0 = 0 et pour n ≥ 1 an+1 = an
n=1
n
Comme y (0) = f (0) = 0 ⇒ a1 = 1 alors :
0 0
(−1)n−1 (−1)n−1
a0 = 0, a1 = 1 et pour n ≥ 1, avons an = a1 =
(n − 1)! (n − 1)!
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 11
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
(ii)
(E2 ) xy 00 + 2y 0 + xy = 0, y(0) = 1
et g 00 (x) = n=2 n(n − 1)an xn−2 .
P+∞ n 0
P+∞ n−1
P+∞
g(x) = n=0 an x ⇒ g (x) = n=1 nan x
+∞
X +∞
X
xg 00 (x) = n(n − 1)an xn−1 = n(n + 1)an+1 xn
n=2 n=1
+∞
X +∞
X +∞
X
2g 0 (x) = 2(n + 1)an+1 xn = 2a1 + 2(n + 1)an+1 xn et xg(x) = an−1 xn
n=0 n=1 n=1
1−cos(x)
x , pour x 6= 0
g(x) = (−1)n
P+∞ 2n+1
n=0 (2n+2)! x = .
0 pour x = 0
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(iii)
(E3 ) y 00 − 2xy 0 − 2y = 0 avec y(0) = 1, et y 0 (0) = 0
+∞
X 2
h00 − 2xh0 + h = 2(a2 − a0 ) + [(n + 2)(n + 1)an+2 − 2(1 + n)an ]xn = 0 ⇒ a2 = a0 et an+2 = an
n=1
(n + 2)
De plus y(0) = 1, y0 (0) = h0 (0) = 0 ⇒ a0 = 1 et a1 = 0. Alors :
1 1
a0 = 1, a1 = 0, alors : a2n+1 = 0, et a2n = a2n−2 =
n n!
Par conséquent, la solution de (E3 ) est :
h(x)=
P+∞ 2
1 2n
n=0 n! x = ex , R = +∞
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(iv) Exercice 5.3.Série N◦ 2. Soit S la somme de la série entière an xn de rayon de convergence
P
R > 0.
On suppose que S est solution de l'équation diérentielle :
(E) (1 + x2 )y 0 (x) + xy(x) = 1, avec S(0) = 0
1) Etablir une relation entre an et an−2 . Puis calculer an , pour ∀n ∈ N.
Posons S(x) = +∞ .
P n 0
P+∞ n−1
n=0 a n x ⇒ S (x) = n=1 nan x
+∞
X +∞
X
xS(x) = an xn+1 = a0 x + an xn+1
. n=0 n=1
+∞
X
2 0
x S (x) = nan xn+1
. n=1
+∞
X +∞
X
0 n−1
S (x) = nan x = a1 + 2a2 x + (n + 2)an+2 xn+1
. n=1 n=1
........................................
2) Calculer la rayon R.
On pose :kn (x) = a2n+1 x2n+1 ⇒
kn+1 a2n+3 2 4(n + 1)2 2 2
⇒ = |x| = |x| → |x|
kn a2n+1 (2n + 3)(2n + 2)
Alors le rayon de convergence est :R = 1.
......................................
√
3) Posons g(x) = S(x) 1 + x2 .
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 13
(1 + x2 )S 0 (x) + xS(x) 1
g 0 (x) = √ =√
1 + x2 1 + x2
................................
(ii) En déduire
R l'expression explicite de la fonction S .
= Argsh(x). chg variables (t = sh(y)), alors :
x x
√ dt √ dt
R
g(x) = 0 1+t2
− g(0) = 0 1+t2
g(x) Argsh(x)
S(x) = √ = √
1+x 2 1 + x2
2. SERIES DE FOURIER
2.1. DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS..
Les séries de Fourier sont des séries de fonctions d'un type particulier, qui servent à étudier les fonctions
périodiques.
L'idée est d'exprimer une fonction T -périodique quelconque en série de fonctions T -périodiques simples,
de la forme cos( 2π
T nx) ou sin( T nx).
2π
Dénitions 2.1.1.
(i) On appelle série de Fourier (série trigonomètrique ) toute série de de fonctions avec :
P
fn
2π
fn (x) = an cos(ωnx) + bn sin(ωnx), avec ω=
T
+∞
X 2π 2π
F (f )(x) = a0 (f ) + an (f )cos( nx) + bn (f )sin( nx), ∀x ∈ R
n=1
T T
T
a0 (f ) = 1
R
T
2
− T2
f (x)dx
T T
Pour n ≥ 1, an (f ) = 2
f (x)cos( 2π 2
f (x)sin( 2π
R R
T nx)dx et bn (f ) = T nx)dx
2 2
T − T2 T − T2
14 T. BENKIRAN
REMARQUES.4 :
(a) Si la fonction f est paire (Resp.impaire) alors :
T T
a0 (f ) = 2 4
f (x)cos( 2π
R R
T
2
0
f (x)dx, ∀n, bn (f ) = 0, et an (f ) = T 0
2
T nx)dx
T
(Resp. ∀n, an (f ) = 0 et bn (f ) = 4
f (x)sin( 2π
R
T nx)dx)
2
T 0
(b) Si g est une fonction 2-π − periodique, alors sa serie de F ourier est donnee par :
F(g)(x) =
P+∞
n=0 an (g)cos(nx) + bn (g)sin(nx) avec :
a0 (g) = 1
Rπ
2π −π
g(x)dx,
Et pour n ≥ 1, an (g) = 1
Rπ 1
Rπ
π −π
g(x)cos(nx)dx et bn (g) = π −π
g(x)sin(nx)dx
Et par conséquent :
Z π Z π Z π Z π
1
a0 = f (x)dx, car fn (x)dx = 0 : cos(nx)dx = sin(nx)dx = 0
2π −π −π −π −π
Z π Z π +∞
X Z π Z π
⇒ f (x)cos(mx)dx = a0 cos(mx)dx + an cos(nx)cos(mx)dx + bn sin(nx)cos(mx)
−π −π n=1 −π −π
Or,
Z π π, pour n = m Z π
cos(nx)cos(mx)dx = et sin(nx)cos(mx)dx = 0
−π
0 pour n 6= m −π
1 1
cos(α)cos(β) = [cos(α + β) + cos(α − β)], sin(α)sin(β) = [cos(α − β) − cos(α + β)]
2 2
1
et sin(α)cos(β) = [sin(α + β) + sin(α − β)]
Z π 2
1 π
Z
1
an = f (x)cos(nx)dx et bn = f (x)sin(nx)dx
π −π π −π
Dénitions 2.1.2.
1) On appelle fonction continue par morceaux sur R toute fonction g dénie sur R et telles que les
limtes limx→x g(x) = gd (x0 ) et limx→x g(x) = gg (x0 ) existent pour tous x0 ∈ R.
+
0
−
0
fd (x)+fg (x)
∀x ∈ R, fe(x) = 2
Remarquons qu'en tous points de continuité x de la fonction f , nous avons fe(x) = f (x).
Théorème 2.1.1. (Dirichlet)
Soit f une fonction de classe C 1 parP morceaux sur R et T − periodique.
Alors la série de Fourier F (f )(x) = +∞n=0 an (f )cos( T nx) + bn (f )sin( T nx) converge Simplement sur
2π 2π
R vers la régularisée fe :
P+∞
∀x ∈ R, fe(x) = F (f )(x) = a0 (f ) + n=1 an (f )cos( 2π 2π
T nx) + bn (f )sin( T nx)
En particulier, en tous point x où f est continue, la somme de sa série de Fourier est f (x).
Proposition 2. : Egalité de Parseval
Soit f une fonction continue par morceaux sur R et T -périodique. Alors :
T
2 P+∞ 2 2 2
|a0 (f )| + 12 [ 1
R
n=1 |an (f )| + |bn (f )| ] = T
2
−T |f (x)| dx
2
REMARQUES .5. :
(i) Si f est une fonction continue par morceaux sur R, T -périodiquef et paire (resp.impaire) alors :
T T
2 1
P+∞ 2 2
R 2 1
P+∞ 2 2
R 2
|a0 (f )| + 2 n=1 |an (f )| = T
2
0
|f (x)| dx (resp. 2 n=1 |bn (f )| = T 0
2
|f (x)| dx)
2 P+∞ 2 2 Rπ 2
|a0 (g)| + 12 [ n=1 |an (g)| + |bn (g)| ] = 1
2π −π
|g(x)| dx
Exemples 2.1.1.
16 T. BENKIRAN
(i) Soit k la fonction périodique de période T = 2 dénie sur [−1, 1[ par k(x) = |x|.
Donner la série de Fourier associée à f et déterminer les sommes :
+∞ +∞
X 1 X 1
S2 = et S3 =
n=0
(2n + 1)2 n=1
n 2
Alors :
bn (k) = 0, a0 (k) =
n o
R1 2((−1)n −1)
1
2 et an (k) = 2 [ xsin(nπx)
nπ ]10 − 0 sin(nπx)
nπ dx = n2 π 2
Alors :
1 4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (k)(x) = 2 − π2 n=0 (2n+1)2 cos((2n + 1)πx)
Comme la fonction k est continue sur R (la série converge uniformément sur R), donc :
1 4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (k)(x) = 2 − π2 n=0 (2n+1)2 cos((2n + 1)πx) = e
k(x) = k(x)
+∞ +∞
1 4 X 1 X 1 π2
En particulier pour x = 0, − 2 = 0 ⇒ S2 = =
2 π n=0 (2n + 1)2 n=0
(2n + 1)2 8
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
Et S3 = 2
= 2
+ 2
= S3 + S2
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 4
alors :
1 4 4 π2 π2
(1 − )S3 = S2 ⇒ S3 = S2 = =
4 3 3 8 6
Puis par application de l'égalité de Parseval (k paire) :
Z 1 +∞
2 1 1 1 4 X 1
|k(x)| dx = = + ( 2 )2
0 3 4 2 π n=0
(2n + 1)4
Alors :
+∞
X 1 1 1 π4 π4
S4 = 4
=( − ) =
n=0
(2n + 1) 3 4 8 96
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
S5 = 4
= 4
+ 4
= S5 + S4
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 16
1 16 π4
⇒ (1 −
)S5 = S4 ⇒ S5 = S4 =
16 15 90
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(ii) Printemps 2019
(Cont.Printemps 2019) Déterminer la série de Fourier de la fonctionP2π-périodique dénie
par f (x) = |x| , x ∈] − π, π] puis en déduire la valeur de la somme S1 = +∞
n=0 (2n+1)2 .
1
bn (f ) = 0, a0 (f ) = 2((−1)n −1)
2
Rπ π 2
Rπ
2π 0
f (x)dx = 2, et an (f ) = π 0
f (x)cos(nx)dx = πn2
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 17
an (g) = 0, n ∈ N∗ , 2(−1)n+1
2
Rπ
bn (g) = π 0
g(x)sin(nx)dx = n
Alors :
Le point x0 = π
2 est un point de continuité de la fonction g alors :
+∞
X 2(−1)n+1
π π π
g( ) = = sin(n )
2 2 n=1
n 2
π (−1)k , pour n = 2k + 1
sin(n ) =
2
0 pour n = 2k
Alors :
+∞ +∞
π X 2(−1)n X (−1)n π
= ⇒ S2 = =
2 n=2
(2n + 1) n=2
(2n + 1) 4
Par application de l'égalité de Parseval :
+∞ Z π
1X 2 1 π2
|bn (g)| = x2 dx ⇒ S3 =
2 n=1 2π −π 6
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
(iii) Soit h la fonction 2π-périodique, impaire dénie sur [0, π[ par h(x) = 1.
Donner la série de Fourier associée à h et en déduire les sommes :
+∞ +∞
X (−1)n X 1
S1 = et S2 =
n=0
(2n + 1) n=0
(2n + 1)2
La fonction h est impaire, donc :
Alors :
4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (h)(x) = e
h(x) = π n=0 2n+1 sin((2n + 1)x)
D'une part, comme h est de classe C 1 par morceaux sur R alors la série F (h) converge Simplement
sur R vers la fonction régularisée eh.
18 T. BENKIRAN
D'autre part, cette série converge uniformément sur tout intervalle [a, b] ⊂] − π, π[ vers la fonction
h (critère d'Abel pour la cv. unif.), en particulier pour x0 = π2 :
+∞
π π 4X 1 π
F (h)( ) = h( ) = sin((2n + 1) ) = 1
2 2 π n=0 2n + 1 2
Alors :
+∞
X (−1)n π
S1 = =
n=0
(2n + 1) 4
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(iv) Serie N◦ 3 2018
Soit f la fonction impaire, 2π-périodique dénie sur [0, π] par :
f (x) = x(π − x)
Donner la série de Fourier associée à f et déterminer les sommes :
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X 1 X 1
S6 = , S7 = et S 8 =
n=0
(2n + 1)3 n=0
(2n + 1) 6
n=1
n 6
2 −x(π − x)cos(nx) π 1 π
Z
bn (f ) = [ ]0 + (π − 2x)cos(nx)dx
π n n 0
(π − 2x)sin(nx) π 2 π 4((−1)n − 1)
Z
2
bn (f ) = [ ]0 + sin(nx)dx =
πn n n 0 πn3
Alors :
an (f ) = 0, b2n = 0 et b2n+1 = 8
π(2n+1)3
Alors :
8
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (f )(x) = π n=0 (2n+1)3 sin((2n + 1)x)
La fonction f est continue sur R alors la série de Fourier F (f ) converge simplement vers
fe = f ,
on a même la convergence uniforme (car |bn (f )| ≤ nM2 ).
En particulier pour x = π2 , on a :
+∞
π π2 8 X (−1)n π3
f( ) = 2 = 3
⇒ S6 =
2 2 π n=0 (2n + 1) 32
Alors :
1 64 64 π 6 π6
(1 −
)S8 = S7 ⇒ S8 = S7 = =
64 63 63 960 63.15
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(v) Soit g la fonction 2π-périodique dénie sur [−π, π[ par :
xsin(x), sur [0, π]
g(x) =
0 sur [−π, 0[
Remarquons que :
1
sin(α)cos(β) = [sin(α + β) + sin(α − β)] et
2
1
sin(α)sin(β) = [cos(α − β) − cos(α + β)]
2Z
π
1 1
a0 (g) = xsin(x)dx =
2π 0 2
Z π Z π
1 1
an (g) = xsin(x)cos(nx)dx = x[sin((n + 1)x) + sin((1 − n)x)]dx, Alors :
π 0 2π 0
−1
4 , si n = 1
an (g) =
(−1)n+1
si n 6= 1
n2 −1
Z π Z π
1 1
bn (g) = xsin(x)sin(nx)dx = x[cos((n − 1)x) − cos((n + 1)x)]dx, Alors :
π 0 2π 0
π
4, si n = 1
bn (g) =
−2n((−1)n +1)
si n 6= 1
π(n2 −1)2
−1 π
4 , si n = 1 4, si n = 1
a0 (g) = 1
2, an (g) = et bn (g) =
(−1)n+1 −2n((−1)n +1)
si n 6= 1 si n 6= 1
n2 −1 π(n2 −1)2
La fonction g est C 1 par morceaux et continue sur R donc d'aprés Th. Dirichlet, la série de
Fourier F (g) converge simplement vers ge sur R, alors, pour ∀x ∈] − π, π[ :
1
P+∞ (−1)n+1 2n((−1)n+1 −1)
∀x ∈ R, F (g)(x) = g(x) = 2 − 14 cos(x) + π4 sin(x) + n=2 [ n2 −1 cos(nx) + π(n2 −1)2 sin(nx)]
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(vi) Soit h la fonction 2π-périodique dénie sur R et sur [0, 2π[ par :
x−π
2 , sur ]0, 2π[
h(x) =
0 pour x = 0
2.2. EXERCICES..
Exercice 5.1 Déterminer le rayon de convergence de la série entière an xn avec :
P
(−2)n 1 + αn
(a3n = a3n+2 = 0 et a3n+1 = ); (a2n = 0 et a2n+1 = αn ); an =
n+1 n
1 1 (−2)n 1
(a3n = √ ), a3n+1 = n et a3n+2 = αn ); (a2n = 2 et a2n+1 = 4 )
n+ n n n +1 n +1
n − 1 n2 1
(a3n = ( ) , a3n+1 = 0 et a3n+2 = n
n 5
Exercice 5.2 Soit an xn une série entière de rayon de convergence R, déterminer le rayon de conver-
P
Exercice 5.3 Calculer le développement en série entière en zéro des fonctions suivantes et préciser le
rayon de convergence R :
x √ ln(1 − x)
Z
2
f (x) = ln(x − 3x + 2), g(x) = cos2 (t)dt, h(x) = 2 − x, k(x) =
0 1−x
+∞ +∞
X 1 X 1 1 1
S= 4
= 4
+B = S + B ⇒ (1 − )S = B
n=1
n n=1
(2n) 16 16
Alors :
16 16 π 4 1 π4 π4
S= B= = =
15 15 96 15 6 90
Exercice 5.7
Soit h la fonction péridique de période 2 dénie sur ] − 1, 1] par h(x) = x, déterminerPla transformée de
Fourier de la fonction h et utiliser l'égalité de Parseval pour calculer la somme S = +∞ n=1 n2 .
1
1
(−1)n+1
−xcos(nπx) 1
Z
1
bn (h) = 2 [ ]0 − cos(πnx)dx =
nπ nπ 0 nπ
Donc :
+∞
X (−1)n+1
F (h)(x) = sin(πnx)
n=1
nπ
L'égalité de Parseval :
1 +∞ +∞
π2
Z
1 2 1X 1 X 1
x dx = ⇒ S = =
2 0 1 n=1 n2 π 2 n=1
n2 6
Exercice 5.8
Soit S la somme dune série entière n xn de rayon de convergence R > 0.
On suppose que S est solution de l'équation diérentielle :
(E) (1 + x2 )y 0 (x) + xy(x) = 1, avec S(0) = 0
1) Etablir une relation entre an et an−2 . Puis calculer an , pour ∀n ∈ N.
2) Calculer la rayon R.
√
3) Posons g(x) = S(x) 1 + x2 .
(i) Montrer que g est dérivable dans ] − 1, 1[ et déterminer g 0 .
(ii) En déduire l'expression explicite de la fonction S .
...........................................
X X
S(x) = an xn → S 0 (x) = nan xn−1
n=0 n=1
X X X
(1 + x2 )S 0 (x) = (n + 1)an+1 xn + (n − 1)an−1 xn et xS(x) = an−1 xn
n=0 n=2 n=1
Alors
X X
(1 + x2 )S 0 (x) + xS(x) = [a1 + 2a2 x + ((n + 1)an+1 + (n − 1)an−1 )xn ] + [a0 x + an xn ] =
n=2 n=2
X
n
= a1 + (2a2 + a0 )x + ((n + 1)an+1 + nan−1 x = 1
n=2
Par conséquent :
a0 n
a1 = 1, a2 = −
et an+1 = − an−1 pour n ≥ 2
2 n+1
Or S(0) = 0 ⇒ a0 = 0 alors ∀n, a2n = 0 et donc a2n+1 = − 2n+1
2n
a2n−1 Après un calcul simple on
obtient
(−1)n 2.4.6...(2n) (−1)n (2.4.6.....(2n))2 (−1)n 22n (n!)2
a2n+1 = a1 = a1 =
3.5.7...(2n + 1) 3.5.7...(2n + 1)2.4.6.....(2n) (2n + 1)!
+∞
X (−1)n 22n (n!)2
S(x) = x + x2n+1
n=1
(2n + 1)!
(−1)n 22n (n!)2 2n+1
On pose fn (x) = (2n+1)! x , alors :
2
fn+1 (x) 4(n + 1)2 |x| 2
lim = lim = |x|
n→+∞ fn (x) n→+∞ (2n + 3)(2n + 2)
Alors R = 1. √
La fonction g(x) = 1 + x2 S(x) est dérivable sur ] − 1, 1[ et
x p 1 1
g 0 (x) = √ S(x) + 1 + x2 S 0 (x) = √ [xS(x) + (1 + x2 )S 0 (x)] = √ , pour x ∈] − 1, 1[
1 + x2 1 + x2 1 + x2
22 T. BENKIRAN
Alors p Argsh(x)
g(x) = Argsh(x) + α = Argsh(x) = 1 + x2 S(x) ⇒ S(x) = √
1 + x2
Exercice 5.9
Développer en série de FOURIER les fonctions suivantes puis déterminer la valeur des sommes indiquées :
(i) f : R − − → R, 2π -périodique, impaire telle que pour x ∈ [0, π], f (x) = x(π − x).
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X 1 X 1
S1 = , S2 = , S3 =
0
(2n + 1)3 0
(2n + 1)6 1
n 6
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1
S4 = , S5 = , S6 =
0
(2n + 1)2 1
n 2
1
n 4
T. BENKIRAN
Dénitions 2.1.1.
(i) On appelle série de Fourier (série trigonomètrique ) toute série de de fonctions P fn avec :
2π
fn (x) = an cos(ωnx) + bn sin(ωnx), avec ω=
T
a0 (f ) = T1 R−
T
2
T f (x)dx
2
Pour n ≥ 1,
T T
2
f (x)cos( 2π 2
f (x)sin( 2π
R R
an (f ) = T
2
− T2 T nx)dx et bn (f ) = T − T2
2
T nx)dx
1
2 T. BENKIRAN
REMARQUES.4 :
(a) Si la fonction f est paire (Resp.impaire) alors :
T T
a0 (f ) = 2 4
f (x)cos( 2π
R R
T
2
0
f (x)dx, ∀n, bn (f ) = 0, et an (f ) = T 0
2
T nx)dx
T
(Resp. ∀n, an (f ) = 0 et bn (f ) = 4
f (x)sin( 2π
R
T nx)dx)
2
T 0
(b) Si g est une fonction 2-π − periodique, alors sa serie de F ourier est donnee par :
F(g)(x) =
P+∞
n=0 an (g)cos(nx) + bn (g)sin(nx) avec :
a0 (g) = 1
Rπ
2π −π
g(x)dx,
Et pour n ≥ 1, an (g) = 1
Rπ 1
Rπ
π −π
g(x)cos(nx)dx et bn (g) = π −π
g(x)sin(nx)dx
Et par conséquent :
Z π Z π Z π Z π
1
a0 = f (x)dx, car fn (x)dx = 0 : cos(nx)dx = sin(nx)dx = 0
2π −π −π −π −π
Z π Z π +∞
X Z π Z π
⇒ f (x)cos(mx)dx = a0 cos(mx)dx + an cos(nx)cos(mx)dx + bn sin(nx)cos(mx)
−π −π n=1 −π −π
Or,
Z π π, pour n = m Z π
cos(nx)cos(mx)dx = et sin(nx)cos(mx)dx = 0
−π
0 pour n 6= m −π
1 1
cos(α)cos(β) = [cos(α + β) + cos(α − β)], sin(α)sin(β) = [cos(α − β) − cos(α + β)]
2 2
1
et sin(α)cos(β) = [sin(α + β) + sin(α − β)]
Z π 2
1 π
Z
1
an = f (x)cos(nx)dx et bn = f (x)sin(nx)dx
π −π π −π
Dénitions 2.1.2.
1) On appelle fonction continue par morceaux sur R toute fonction g dénie sur R et telles que les
limtes limx→x g(x) = gd (x0 ) et limx→x g(x) = gg (x0 ) existent pour tous x0 ∈ R.
+ −
2)
On appelle régularisée de f la fonction notée par fe et dénie par :
fd (x)+fg (x)
∀x ∈ R, fe(x) = 2
Remarquons qu'en tous points de continuité x de la fonction f , nous avons fe(x) = f (x).
Théorème 2.1.1. (Dirichlet)
Soit f une fonction de classe C 1 parPmorceaux sur R et T − periodique.
Alors la série de Fourier F (f )(x) = +∞n=0 an (f T nx) + bn (f )sin( T nx) converge Simplement sur
)cos( 2π 2π
R vers la régularisée fe :
P+∞
∀x ∈ R, fe(x) = F (f )(x) = a0 (f ) + n=1 an (f )cos( 2π 2π
T nx) + bn (f )sin( T nx)
En particulier, en tous point x où f est continue, la somme de sa série de Fourier est f (x).
Proposition 1. : Egalité de Parseval
Soit f une fonction continue par morceaux sur R et T -périodique. Alors :
T
2 P+∞ 2 2 2
|a0 (f )| + 12 [ 1
R
n=1 |an (f )| + |bn (f )| ] = T
2
−T |f (x)| dx
2
REMARQUES .5. :
(i) Si f est une fonction continue par morceaux sur R, T -périodiquef et paire (resp.impaire) alors :
T T
2 1
P+∞ 2 2
R 2 1
P+∞ 2 2
R 2
|a0 (f )| + 2 n=1 |an (f )| = T
2
0
|f (x)| dx (resp. 2 n=1 |bn (f )| = T 0
2
|f (x)| dx)
2 P+∞ 2 2 Rπ 2
|a0 (g)| + 12 [ n=1 |an (g)| + |bn (g)| ] = 1
2π −π
|g(x)| dx
4 T. BENKIRAN
Exemples 2.1.1.
(i) Soit k la fonction périodique de période T = 2 dénie sur [−1, 1[ par k(x) = |x|.
Donner la série de Fourier associée à f et déterminer les sommes :
+∞ +∞
X 1 X 1
S2 = et S3 =
n=0
(2n + 1)2 n=1
n 2
Alors :
bn (k) = 0,
n o
R1 2((−1)n −1)
a0 (k) = 1
2 et an (k) = 2 [ xsin(nπx)
nπ ]10 − 0 sin(nπx)
nπ dx = n2 π 2
Alors :
1 4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (k)(x) = 2 − π2 n=0 (2n+1)2 cos((2n + 1)πx)
Comme la fonction k est continue sur R (la série converge uniformément sur R), donc :
1 4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (k)(x) = 2 − π2 n=0 (2n+1)2 cos((2n + 1)πx) = e
k(x) = k(x)
+∞ +∞
1 4 X 1 X 1 π2
En particulier pour x = 0, − 2 2
= 0 ⇒ S2 = 2
=
2 π n=0 (2n + 1) n=0
(2n + 1) 8
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
Et S3 = 2
= 2
+ S2 = 2
= S3 + S2
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 4
alors :
1 4 4 π2 π2
(1 − )S3 = S2 ⇒ S3 = S2 = =
4 3 3 8 6
Puis par application de l'égalité de Parseval ( paire) :
k
Z 1 +∞
2 1 1 1 4 2X 1
|k(x)| dx = = + ( 2 )
0 3 4 2 π n=0
(2n + 1)4
Alors :
+∞
X 1 1 1 π4 π4
S4 = 4
=( − ) =
n=0
(2n + 1) 3 4 8 96
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
S5 = 4
= 4
+ 4
= S5 + S4
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 16
1 16 π4
⇒ (1 −
)S5 = S4 ⇒ S5 = S4 =
16 15 90
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER :PARTIE II 5
bn (f ) = 0, a0 (f ) = 2
2π
Rπ
0
f (x)dx = π
2, et an (f ) = 2
π
Rπ
0
f (x)cos(nx)dx = 2((−1)n −1)
πn2
n=1 n .
P+∞ 1
La fonction g est impaire alors :
2
an (g) = 0, n ∈ N∗ , bn (g) = 2
π
Rπ
0
g(x)sin(nx)dx = 2(−1)n+1
n
Alors :
Alors : +∞ +∞
π X 2(−1)n X (−1)n π
= ⇒ S2 = =
2 n=2
(2n + 1) n=2
(2n + 1) 4
Par application de l'égalité de Parseval :
+∞ Z π
1X 2 1 π2
|bn (g)| = x2 dx ⇒ S3 =
2 n=1 2π −π 6
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
(iii) Soit h la fonction 2π-périodique, impaire dénie sur [0, π[ par h(x) = 1.
Donner la série de Fourier associée à h et en déduire les sommes :
+∞ +∞
X (−1)n X 1
S1 = et S2 =
n=0
(2n + 1) n=0
(2n + 1)2
La fonction h est impaire, donc :
6 T. BENKIRAN
an (h) = 0 et bn (h) = 2
π
Rπ
0
sin(nx)dx = 2(1−(−1)n )
nπ
Alors :
4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (h)(x) = e
h(x) = π n=0 2n+1 sin((2n + 1)x)
D'une part, comme h est de classe C 1 par morceaux sur R alors la série F (h) converge Simple-
ment sur R vers la fonction régularisée eh.
D'autre part, cette série converge uniformément sur tout intervalleπ [a, b] ⊂] − π, π[ vers la fonc-
tion h (critère d'Abel pour la cv. unif.), en particulier pour x0 = 2 :
+∞
π π 4X 1 π
F (h)( ) = h( ) = sin((2n + 1) ) = 1
2 2 π n=0 2n + 1 2
Alors :
+∞
X (−1)n π
S1 = =
n=0
(2n + 1) 4
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(iv) Serie N3 2018
Soit f la fonction impaire, 2π-périodique dénie sur [0, π] par :
f (x) = x(π − x)
Donner la série de Fourier associée à f et déterminer les sommes :
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X 1 X 1
S6 = , S7 = et S 8 =
n=0
(2n + 1)3 n=0
(2n + 1) 6
n=1
n 6
an (f ) = 0, b2n = 0 et b2n+1 = 8
π(2n+1)3
Alors :
8
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (f )(x) = π n=0 (2n+1)3 sin((2n + 1)x)
La fonction f est continue sur R alors la série de Fourier F (f ) converge simplement vers
, on a même la convergence uniforme (car |bn (f )| ≤ nM ).
fe = f
En particulier pour x = π2 , on a :
2
+∞
π π2 8 X (−1)n π3
f( ) = 2 = 3
⇒ S6 =
2 2 π n=0 (2n + 1) 32
+∞ Z π
1 64 X 1 2 2 π4
( ) 2 6
= |f (x)| dx =
2 π n=0 (2n + 1) 2π 0 30
Alors :
+∞
X 1 π6
S7 = 6
=
n=0
(2n + 1) 960
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
S8 = 6
= 6
+ 6
= S8 + S7
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 64
Alors :
1 64 64 π 6 π6
(1 −
)S8 = S7 ⇒ S8 = S7 = =
64 63 63 960 63.15
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(v) Soit g la fonction 2π-périodique dénie sur [−π, π[ par :
xsin(x), sur [0, π]
g(x) =
0 sur [−π, 0[
Remarquons que :
1
sin(α)cos(β) = [sin(α + β) + sin(α − β)] et
2
1
sin(α)sin(β) = [cos(α − β) − cos(α + β)]
2
Z π
1 1
a0 (g) = xsin(x)dx =
2π 0 2
Z π Z π
1 1
an (g) = xsin(x)cos(nx)dx = x[sin((n + 1)x) + sin((1 − n)x)]dx, Alors :
π 0 2π 0
−1
4 , si n = 1
an (g) =
(−1)n+1
si n 6= 1
n2 −1
Z π Z π
1 1
bn (g) = xsin(x)sin(nx)dx = x[cos((n − 1)x) − cos((n + 1)x)]dx, Alors :
π 0 2π 0
π
4, si n = 1
bn (g) =
−2n((−1)n +1)
π(n2 −1)2 si n 6= 1
−1 π
4 , si n = 1 4, si n = 1
a0 (g) =
1
2, an (g) = et bn (g) =
(−1)n+1 −2n((−1)n +1)
si n 6= 1 si n 6= 1
n2 −1 π(n2 −1)2
La fonction g est C 1 par morceaux et continue sur R donc d'aprés Th. Dirichlet, la série de
Fourier F (g) converge simplement vers ge sur R, alors, pour ∀x ∈] − π, π[ :
1
P+∞ (−1)n+1 2n((−1)n+1 −1)
∀x ∈ R, F (g)(x) = g(x) = 2 − 14 cos(x) + π4 sin(x) + n=2 [ n2 −1 cos(nx) + π(n2 −1)2 sin(nx)]
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
8 T. BENKIRAN
+∞
X −sin(nx)
∀x ∈ R, F (h)(x) =
n=1
n
k∈Z
2.2. EXERCICES..
Exercice 5.1 Déterminer le rayon de convergence de la série entière an xn avec :
P
(−2)n 1 + αn
(a3n = a3n+2 = 0 et a3n+1 = ); (a2n = 0 et a2n+1 = αn ); an =
n+1 n
1 1 (−2)n 1
(a3n = √ ), a3n+1 = n et a3n+2 = αn ); (a2n = 2 et a2n+1 = 4 )
n+ n n n +1 n +1
n − 1 n2 1
(a3n = ( ) , a3n+1 = 0 et a3n+2 = n
n 5
Exercice 5.2 Soit an xn une série entière de rayon de convergence R, déterminer le rayon de conver-
P
Exercice 5.3 Calculer le développement en série entière en zéro des fonctions suivantes et préciser le
rayon de convergence R :
x √ ln(1 − x)
Z
f (x) = ln(x2 − 3x + 2), g(x) = cos2 (t)dt, h(x) = 2 − x, k(x) =
0 1−x
−8
a2n = 0 et a2n+1 (f ) =
(2n + 1)2 π 2
Par conséquent :
+∞
8 X 1 π(2n + 1)
F (f )(x) = 1 − cos( x)
π 2 n=0 (2n + 1)2 2
D'après l'égalité de Parseval :
Z 2 Z 2 +∞
1 2 1 4 32 X 1
|f (x)| dx = x2 dx = =1+ 4
2 0 2 0 3 π n=0 (2n + 1)4
Alors :
+∞ +∞
32 X 1 4 1 X 1 π4
= − 1 = ⇒ B = =
π 4 n=0 (2n + 1)4 3 3 n=0
(2n + 1)4 96
+∞ +∞
X 1 X 1 1 1
S= 4
= 4
+B = S + B ⇒ (1 − )S = B
n=1
n n=1
(2n) 16 16
Alors :
16 16 π 4 1 π4 π4
S= B= = =
15 15 96 15 6 90
Exercice 5.7
Soit h la fonction péridique de période 2 dénie sur ] − 1, 1] par h(x) = x, déterminerPla transformée de
Fourier de la fonction h et utiliser l'égalité de Parseval pour calculer la somme S = +∞ n=1 n2 .
1
Z 1
(−1)n+1
−xcos(nπx) 1 1
bn (h) = 2 [ ]0 − cos(πnx)dx =
nπ nπ 0 nπ
Donc :
+∞
X (−1)n+1
F (h)(x) = sin(πnx)
n=1
nπ
L'égalité de Parseval :
1 +∞ +∞
π2
Z
1 1X 1 X 1
x2 dx = ⇒ S = =
2 0 1 n=1 n2 π 2 n=1
n2 6
Exercice 5.8
Soit S la somme dune série entière n xn de rayon de convergence R > 0.
On suppose que S est solution de l'équation diérentielle :
(E) (1 + x2 )y 0 (x) + xy(x) = 1, avec S(0) = 0
1) Etablir une relation entre an et an−2 . Puis calculer an , pour ∀n ∈ N.
2) Calculer la rayon R.
√
3) Posons g(x) = S(x) 1 + x2 .
(i) Montrer que g est dérivable dans ] − 1, 1[ et déterminer g 0 .
(ii) En déduire l'expression explicite de la fonction S .
...........................................
X X
S(x) = an xn → S 0 (x) = nan xn−1
n=0 n=1
X X X
2 0 n
(1 + x )S (x) = (n + 1)an+1 x + (n − 1)an−1 xn et xS(x) = an−1 xn
n=0 n=2 n=1
Alors
X X
(1 + x2 )S 0 (x) + xS(x) = [a1 + 2a2 x + ((n + 1)an+1 + (n − 1)an−1 )xn ] + [a0 x + an xn ] =
n=2 n=2
X
= a1 + (2a2 + a0 )x + ((n + 1)an+1 + nan−1 xn = 1
n=2
Par conséquent :
a0 n
a1 = 1, a2 = − et an+1 = − an−1 pour n ≥ 2
2 n+1
10 T. BENKIRAN
Alors R = 1. √
La fonction g(x) = 1 + x2 S(x) est dérivable sur ] − 1, 1[ et
x p 1 1
g 0 (x) = √ S(x) + 1 + x2 S 0 (x) = √ [xS(x) + (1 + x2 )S 0 (x)] = √ , pour x ∈] − 1, 1[
1+x 2 1+x 2 1 + x2
Alors p Argsh(x)
g(x) = Argsh(x) + α = Argsh(x) = 1 + x2 S(x) ⇒ S(x) = √
1 + x2
Exercice 5.9
Développer en série de FOURIER les fonctions suivantes puis déterminer la valeur des sommes indiquées :
(i) f : R − − → R, 2π -périodique, impaire telle que pour x ∈ [0, π], f (x) = x(π − x).
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X 1 X 1
S1 = , S2 = , S3 =
0
(2n + 1)3 0
(2n + 1)6 1
n6
(ii) g : R − − → R, 2π -périodique, paire telle que pour x ∈ [0, π], g(x) = 1 − 2x
π .
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1
S4 = , S5 = , S6 =
0
(2n + 1)2 1
n2 1
n4
(iii) h : R − − → R, 2π -périodique, telle que pour x ∈] − π, π], h(x) = sin( x2 ).
+∞
X 2n + 1
S7 =
0
16n2 + 16n + 3
(iv) Développer en série de FOURIER la fonction k dénie par k(x) = x − E(x) − 21 .