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LES SUITES DE FONCTIONS

T. BENKIRAN

1. Introduction

Dans ce chapitre, on considère une suite de fonctions (fn ) dénies sur le même ensemble de dénition
D ⊂ R et à valeurs réelles ou complexes.
L'idée la plus naturelle est de dénir (si elle existe) une fonction f telle que :
x ∈ D, f (x) = lim fn (x)
n→+∞

Si une telle fonction f existe, on dit que f est la limite Simple de la suite (fn ).
Cette notion est la première qui a été utilisée, mais avec cette convergence on n'a pas forcément la
continuité de f même si les fonctions fn sont continues, c'est pour celà qu'on est ramené à étudier une
autre mode de convergence : c'est la convergence Uniforme.
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗

2. Les SUITES de fonctions : définitions et modes de convergence

∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
On note par F (I, R) l'ensemble des fonctions dénies sur l'intervalle I ⊂ R à valeurs dans R, c'est
un R-espace vectoriel.
Dénitions 2.0.1. On appelle suite de fonctions sur I toute application :
f : J ⊂ N − − − − → F (I, R), f (n) = fn ∈ F (I, R)
On note une suite de fonction par (fn )n∈N) =(fn ).
Exemples 2.0.1.
(i) Les fonctions (fn ) dénies sur R, par fn (x) = sin(x + n1 ), forme une suite de fonctions sur R.
(ii) Les fonctions (gn ) dénies par x ∈ R+ , gn (x) = 1+nx
nx
, forme une suite de fonctions sur R+ .

2.1. La convergence Simple d'une suite de fonctions.


Dénitions 2.1.1. Soit (fn ) une suite de fonctions dénies sur I ⊂ R.

1) On dit que la suite de fonctions (fn ) converge en un point x ∈ I , si la suite numérique (fn (x))
converge.
2) On dit que la suite de fonctions (fn ) converge simplement sur I vers une fonction f si :
∀x ∈ I, lim fn (x) = f (x) ou lim |fn − f | (x) = 0
n→+∞ n→+∞

f est appelée limite simple de la suite (fn ), et on écrit :


C.S.sur I
z }| {
fn − − −− → f
Pour x ∈ I , (fn (x)) est considérée comme une suite numérique.
Exemples 2.1.1. 1
2 T. BENKIRAN

(i) La suite de fonctions (fn ) dénie sur ∈ R, par fn (x) = sin(x + n1 ).


On remarque que :∀x ∈ R, limn→+∞ sin(x + n1 ) = sin(x) = f (x) alors :
C.S.sur R
z }| {
fn − − −− → f, avec f (x) = sin(x)
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(ii) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par :
x ∈ I = [0, 1], fn (x) = nα xn (1 − x), α∈R
On remarque que : fn (0) = fn (1) = 0 et ∀x ∈]0, 1[, limn→+∞ xn = 0 alors :
∀x ∈ [0, 1], lim fn (x) = 0
n→+∞

Par conséquent :
C.S.sur [0,1]
z }| {
∀α ∈ R, fn − − −− → f, avec f (x) = 0
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iii) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie sur [0, 1] par :hn (x) = ne−x +x2
n+x .
On remarque que :
2
ne−x + x2 e−x + xn
∀x ∈ [0, 1], lim = lim = e−x
n→+∞ n+x n→+∞ 1 + x
n
alors :
C.S.sur [0,1]

hn − − −− → h, avec h(x) = e−x


z }| {

−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iv) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie par :
x ∈ R, hn (x) = nβ e−nx , β∈R
On remarque que :
(a) Pour x ≥ 0 et β ∈ R , on a :

P our x > 0, lim nβ e−nx = 0 et hn (0) = nβ


n→+∞
Par conséquent :

(i) Si β < 0 alors la suite (hn ) converge Simplement sur I1 = [0, +∞[ vers la fonction h telle
que : ∀x ∈ [0, +∞[, h(x) = 0.

(ii) Si β = 0 alors la suite (hn ) converge Simplement sur I1 = [0, +∞[ vers la fonction h telle
que : 
 0, pour x > 0
h(x) =
1 pour x = 0

(iii) alors la suite (hn ) converge Simplement sur I2 =]0, +∞[ vers la fonction h telle
Si β > 0
que : ∀x ∈]0, +∞[, h(x) = 0.
Mais la suite (hn ) ne converge pas Simplement sur I1 = [0, +∞[.
(b) Pour x < 0, et ∀β , on a : limn→+∞ nβ e−nx = +∞ alors la suite (hn ) ne converge pas
Simplement sur I3 =] − ∞, 0[.
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(v) Considérons la suite de fonctions (gn ) dénie par x ∈ R, gn (x) = nx2
1+nx2 .
On remarque que :
nx2
gn (0) = 0 et pour x 6= 0 lim =1
n→+∞ 1 + nx2

Alors :
C.S.sur R
z }| {
gn − − −− → g, avec :
LES SUITES DE FONCTIONS 3

 1, pour x 6= 0
g(x) =
0 pour x = 0

Remarquons que : Les fonctions gn sont continues sur R et la fonction limite g ne l'est pas :
Autrement dit, limn→+∞ [limx→x0 gn (x)] est diérent de limx→x0 [limn→+∞ gn (x)].
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
q
(vi) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie par x ∈ R, hn (x) = x2 + n1 .
La suite (hn ) converge simplement sur R vers la foncion h telle que h(x) = |x|.
Remarquons que : les fonctions hn sont dérivables sur R et la limite Simple h ne l'est pas.
Autrement dit, dxd
[limn→+∞ hn (x)] est diérent de limn→+∞ dxd
hn (x).

−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(vii) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par x ∈ [0, 1], fn (x) = n2 xn (1 − x).
La suite (fn ) converge simplement sur [0, 1] vers la foncion f telle que f (x) = 0 et pourtant :
1 1
n2
Z Z
fn (x)dx = → 1 6= f (x)dx = 0
0 (n + 1)(n + 2) 0

REMARQUES.1 :

1) La limite Simple d'une suite de fonctions (s'elle existe) elle est unique.

2) Si une suite de fonctions (fn ) converge Simplement sur [a, b] vers f , en générale
Rb
a
f (x)dx
est diérent de limn→+∞ a fn (x)dx.Exemple(vii)
Rb

3) La limite Simple d'une suite de fonctions continues sur un intervalle I n'est pas
forcément continue sur I . Exemple(v)
4) La limite Simple d'une suite de fonctions dérivables sur un intervalle I n'est pas
forcément dérivable sur I .Exemple(vi)
4 T. BENKIRAN

2.2. La convergence Uniforme d'une suite de fonctions.


Dénitions 2.2.1. Soit (fn ) une suite de fonctions dénies sur I ⊂ R.
On dit que la suite de fonctions (fn ) converge uniformément sur I vers une fonction f si :
lim Sup {|(fn − f )(x)| ; x ∈ I} = 0
n→+∞

f est appelée limite uniforme de la suite (fn ), et on écrit :


C.U.sur I
z }| {
fn − − −− → f

THEOREMES.1 : Soient (fn ) et (gn ) deux suites de fonctions dénies sur un intervalle I de R.

1) Si la suite (fn ) converge unif ormement sur I vers la f onction f alors


la suite (fn ) converge simplement sur I vers la f onction f, mais la reciproque est f ausse.

C.U. C.U.

2) Si fn − − −− → , sur I et gn − − −− → g, sur I alors


z }| { z }| {

la suite de fonctions (αfn + βgn ) converge unif ormement vers la f onction (αf + βg) sur I,
∀α, β.

3) Si la suite (fn ) converge simplement sur I vers une f onction f,


pour que la suite (fn ) converge unif ormement sur I vers la f onction f,
il sut qu'il existe une suite numerique (un ) telle que :
∀n ∈ N, ∀x ∈ I, |(fn − f )(x)| ≤ un et un → 0.

4) Si la suite (fn ) converge simplement sur I vers une f onction f,


et s'il existe une suite numerique xn ∈ I telle que limn→+∞ (fn − f )(xn ) 6= 0 alors
la suite de fonctions (fn ) ne converge pas unif ormement sur I vers la f onction f.

PREUVES.1 : Soit (fn ) une suite de fonctions dénies sur un intervalle I de R.

1) Nous avons : ∀x ∈ I, 0 ≤ |(fn − f )(x)| ≤ Sup {|(fn − f )(x)| ; x ∈ I} → 0 par consquent :


∀x ∈ I, limn→+∞ |(fn − f )(x)| = 0.

3) Si nous avons : ∀n ∈ N, ∀x ∈ I, |(fn − f )(x)| ≤ un et un → 0, alors :


Sup {|(fn − f )(x)| ; x ∈ I} ≤ un et un → 0.

4) Si xn ∈ I alors : |(fn − f )(xn )| ≤ Sup {|(fn − f )(x)| ; x ∈ I} et donc :


limn→+∞ |(fn − f )(xn )| =
6 0 ≤ limn→+∞ [Sup {|(fn − f )(x)| ; x ∈ I}]
Par consequent : (fn ) ne converge pas unif ormement sur I vers f.

Exemples 2.2.1.
(i) Considérons la suite de fonctions (gn ) dénie par x ∈ I = [−1, 1], gn (x) = ln(1+n2 x2 )
n2 .
On remarque que pour x ∈ [−1, 1], limn→+∞ gn (x) = 0, donc :
C.S.sur I
z }| {
gn − − −− → g, avec g(x) = 0
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D'autre part :
ln(1 + n2 )
|gn (x)| ≤ vn = →0
n2
Alors la suite de fonctions (gn ) converge uniformément vers la fonction nulle sur [−1, 1].
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(ii) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie sur I = [0, 1] par hn (x) = ne−x +x2
n+x .
On sait que :
C.S.sur [0,1]

hn − − −− → h, avec h(x) = e−x


z }| {

x2 − xe−x 2
∀x ∈ [0, 1], |(hn − h)(x)| = ≤ un = → 0
n+x n
alors :
C.U.sur [0,1]

hn − − −− → h, avec h(x) = e−x


z }| {

−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iii) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par :
x ∈ I = [0, 1], fn (x) = nα xn (1 − x), α∈R
On sait que :
C.S.sur [0,1]
z }| {
fn − − −− → f, avec f (x) = 0
Pour étudier la convergence uniforme sur I = [0, 1], on détermine :
Sup {|(fn − f )(x)| , x ∈ I} = Sup {xn (1 − x), x ∈ I} = un
On pose ϕ(x) = |(fn − f )(x)| = nα xn (1 − x) (alors ϕ0 (x) = nα xn−1 (n − (1 + n)x) = 0 ⇒ xn =
n+1 ou xn = 0) alors :
n

nn+α
Sup {|(fn − f )(x)| , x ∈ I} = un = ϕ(xn ) = = e vn
(n + 1)n+1
1
Avec : vn = (n + α)ln(n) − (n + 1)ln(n + 1) = (α − 1)ln(n) − n+1
n [
ln(1+ n )
1 ] et donc :
n


 −∞, si α < 1



lim vn = −1 si α = 1
n→+∞ 



+∞, si α > 1

Par conséquent :


 0, si α < 1



lim un = e−1 si α = 1
n→+∞ 



+∞, si α > 1

Finalement la suite de fonctions (fn ) converge uniformément sur [0, 1] vers la fonction f si et
seulement si α < 1.
Si α ≥ 1, la suite de fonctions (fn ) ne converge pas uniformément sur [0, 1].

−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iv) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par x ∈ R, fn (x) = sin(x + n1 ).
On Sait que :
C.S.sur R
z }| {
fn − − −− → f, avec f (x) = sin(x)
D'autre part, d'après T.A.F. on a :
sin(x + n1 ) − sin(x) = 1
n |cos(c)| ≤ 1
n →0 alors
C.U.sur R
z }| {
fn − − −− → f, vers f (x) = sin(x)
6 T. BENKIRAN

−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(v) Considérons la suite de fonctions (gn ) dénie par x ∈ R, gn (x) = nx2
1+nx2 .
On sait que :
C.S.sur R
z }| {
gn − − −− → g, avec :

 1, pour x 6= 0
g(x) =
0 pour x = 0

Posons :  1
 1+nx2 , pour x 6= 0
ϕn (x) = |gn (x) − g(x)| =
0 pour x = 0

(*) Etudions la convergence uniforme de la suite (gn ) sur R, on remarque que :


1 1
ϕn ( √ ) = ≤ un = Sup {ϕn (x), x ∈ R} ⇒ lim un 6= 0
n 2 n→+∞

Alors (gn ) ne converge pas uniformément sur R.


(*) Etudions la convergence uniforme de la suite (gn ) sur I =]0, +∞[, en eet :
Comme ϕn est strictement décroissante sur ]0, +∞[ (car ϕ0n (x) = (1+nx 2 )2 < 0 ), nous avons :
−2nx

vn = Sup {|gn (x) − g(x)| , x ∈]0, +∞[} = lim+ ϕn (x) = 1


x→0

Alors (gn ) ne converge pas uniformément sur I =]0, +∞[.


(*) Etudions la convergence uniforme de la suite (gn ) sur Ia = [a, +∞[ avec a > 0 :
Nous avons : wn = Sup {|gn (x) − g(x)| , x ∈ Ia = [a, +∞[, pour a > 0} = limx→a ϕn (x) = ϕn (a) =
1+na2 → 0 alors (gn ) converge uniformément sur Ia = [a, +∞[ avec a > 0.
1

−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(vi) Considérons la suite de fonctions (kn ) dénie par x ∈ R, kn (x) = nα xe−nx .
2

On sait que :
C.S.sur R
z }| {
∀α, kn − − −− → k, avec k(x) = 0
On pose : ϕ(x) = |kn (x) − k(x)| = nα xe−nx , (on a :ϕ0 (x) = nα [1 − 2nx2 ]e−nx ⇒ xn = ), alors
2 2
±1

2n
on a :
1 −1 1 1 −1 1
|(kn − k)(x)| ≤ |ϕ(xn )| = nα √ e 2 = nα− 2 √ e 2 → 0 si et seulement si α <
2n 2 2
Finalement la suite (kn ) converge uniformément vers k sur R si et seulement si α < 21 .

−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(vii) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie par :
x ∈ R, hn (x) = nβ e−nx , β∈R
On sait que, pour ∀β , la suite (hn ) ne converge pas Simplement sur I3 =] − ∞, 0[, donc la suite (hn ) ne
converge pas uniformément sur I3 =] − ∞, 0[.
Et que, pour ∀β , la suite (hn ) converge Simplement sur I2 =]0, +∞[, dans ce cas on espère la convergence
uniforme, pour cela on cherche :
un = Sup {|hn (x) − h(x)| , x ∈]0, +∞[}
On pose ϕ(x) = |hn (x) − h(x)| = n e β −nx
(ϕ (x) = −n
0 β+1 −nx
e < 0) alors :
un = Sup {ϕ(x), x ∈]0, +∞[} = lim x → 0 ϕ(x) = nβ
+

Et : 

 0, pour β < 0



lim un = 1 pour β = 0
n→+∞ 



+∞ pour β > 0

Finalement (hn ) converge uniformément sur I1 =]0, +∞[ vers la fonction h si et seulement si β < 0.
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
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(viii) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par :


x
x ∈ R, fn (x) = nsin( )
n
La suite de fonctions (fn ) converge simplement sur R vers la fonction f telle que f (x) = x :
sin( nx )
∀x ∈ R, lim fn (x) = lim x( x ) = f (x) = x
n→+∞ n→+∞
n
Remarquons que pour la suite xn = n ∈ R, nous avons :
lim (f− fn )(xn ) = lim n(1 − sin(1)) = ∞ =
6 0
n→+∞ n→+∞
Alors la suite de fonctions (fn ) ne converge pas uniformément sur R.
8 T. BENKIRAN

3. THÉORMES FONDAMENTAUX SUR LES SUITES DE FONCTIONS :


continuité, intégration et dérivation.

∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗

3.1. La convergence et la continuité.


Théorème 3.1.1. :
Soit (fn ) une suite de fonctions dénies sur l'intervalle I de R telles que :
(i) Les fonctions fn sont continues au point x0 ∈ I .
(ii) La suite (fn ) converge uniformément sur l'intervalle I vers une fonction f
ALORS
f est continue au point x0 .c.à.d.
lim [ lim fn (x)] = lim [ lim fn (x)] = f (x0 )
n→+∞ x→x0 x→x0 n→+∞

REMARQUE.2 : Si (fn ) est une suite de f onctions def inies sur l0 intervalle I, continues
au point x0 ∈ I et qui converge simplement vers une f onction f surl0 intervalle I et

si de plus f n'est pas continue au point x0 alors (fn ) ne converge pas unif ormement sur I.

Exemples 3.1.1.
(i) Nous avons vu que la suite de fonctions (fn ) pour fn (x) = xn converge simplement sur I = [0, 1]
vers la fonction f dénie par :

 1, pour x = 1
f (x) =
0 pour x ∈ [0, 1[

Les fonctions fn sont continues sur [0, 1] et f n'est aps continue sur [0, 1] alors la suite (fn ) ne
converge pas uniformément vers f sur [0, 1].
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(ii) Considérons la suite de fonctions (gn ) dénie par x ∈ I = R, gn (x) = 1+nx 2.
2
nx

Les fonctions gn sont continues sur R.


On remarque que :gn (0) = 0 et pour x 6= 0 limn→+∞ 1+nx nx2
= 1 alors :
C.S.sur R
z }| {
gn − − −− → g, avec :

 0, pour x = 0
g(x) =
1 pour x ∈ R∗

Comme g n'est pas continue sur R alors (gn ) ne converge pas uniformément sur R.
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
(iii) Considérons la suite de fonctions (hn ) dénie par x ∈ I = R, hn (x) = n
ex +n .
C.S.sur R
z }| {
hn − − −− → h, avec h(x) = 1
Mais :
lim [ lim hn (x)] = 0 6= lim [ lim hn (x)] = 1
n→+∞ x→+∞ x→+∞ n→+∞

On peut utiliser la dénition : on pose ϕ(x) = |hn (x) − h(x)| = ex


n+ex qui est strictement croissante
sur R (ϕ0 (x) = (n+e
nex
x )2 > 0) alors :

un = Sup {ϕ(x), x ∈ R} = lim ϕ(x) = 1 ne tend vers 0


x→+∞

−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
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(iv) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par :


x ∈ I = R+ , fn (x) = nα xe−nx , α>0
On sait que :
C.S.sur R+
z }| {
fn − − −− → f, avec f (x) = 0
On remarque que les fonctions fn et f sont continues sur I = R+ , mais on peut Rien dire
sur la convergence Uniforme de la suite (fn ), on pose : ϕ(x) = |fn (x) − f (x)| = nα xe−nx (on
a :ϕ0 (x) = nα (1 − nx)e−nx ⇒ xn = n1 ) alors :
1
x ∈ R+ = ϕ( ) = e−1 nα−1

un = Sup ϕ(x),
n
Par conséquent :

 6= 0, pour α ≥ 1
lim un =
n→+∞
0 pour α < 1

Finalement la suite (fn ) converge uniformément sur I = R+ si et seulement si α < 1.

3.2. La convergence et l'intégration.


Théorème 3.2.1. :
Soit (fn ) une suite de fonctions dénies sur l'intervalle [a, b] ⊂ R telles que :
(i) Les fonctions fn sont Riemann-intégrables sur [a, b].
(ii) La suite (fn ) converge uniformément sur l'intervalle [a, b] vers une fonction f .
ALORS
f est Riemann-intégrable sur [a, b] et nous avons :
Z b Z b Z b
f (x)dx = lim fn (x)dx = lim fn (x)dx
a n→+∞ a a n→+∞

Ce résultat n'est plus valable avec la convergence Simple.


Preuve :

Z b
(fn − f )(t)dt ≤ (b − a)Sup {|(fn − f )(t)| , t ∈ [a, b]} → 0
a

REMARQUE.3 : Si (fn ) est une suite de f onctions Riemann − integrables sur [a, b] et
qui converge simplement versR une fonction f sur l'intervalle [a,b] telle que :
b b
f (x)dx alors (fn ) ne converge pas unif ormement sur [a, b].
R
limn→+∞ a
fn (x)dx 6= a

Exemples 3.2.1. :

(i) Posons fn (x) = n2 xe−nx sur l'intervalle I = [0, 1].


On sait que :
C.S.sur [0,1]
z }| {
fn − − − − − − − − − − − − − → f, avec f (x) = 0
Et fn (x)dx = 1 − (1 + n)e−n , par conséquent :
R1
0
Z 1 Z 1
lim fn (x)dx = 1 6= lim fn (x)dx = 0
n→+∞ 0 0 n→+∞

Donc (fn ) ne converge pas uniformément vers f sur [0, 1].


−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
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(ii) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie par :


x ∈ I = [0, 1], fn (x) = nα xn (1 − x), α∈R
On sait que :
C.S.sur [0,1]
z }| {
fn − − −− → f, avec f (x) = 0
D'autre part :
 R1


 0
f (x)dx = 0, si α < 2

Z 1 α

n  R1
lim fn (x)dx = lim = 1 6= 0
f (x)dx, si α = 2
n→+∞ 0 n→+∞ (n + 1)(n + 2) 



 R1
 6
+∞ = 0
f (x)dx, si α > 2

Alors si α ≥ 2 la suite (fn ) ne converge pas uniformément sur [0, 1].


Pour α < 2, on peut Rien conclure mais :
n
un = Sup {|(fn − f )(x)| , x ∈ [0, 1]} = nα−1 ( )n+1 → 0 SSI α < 1
(n + 1)
Donc la suite (fn ) converge uniformément vers f sur [0, 1] si et seulement si α < 1. Pour,
1 ≤ α < 2, limn→+∞ un 6= 0 alors la suite (fn ) ne converge pas uniformément sur [0, 1]

Proposition 1.
Soit (fn ) une suite de fonctions dénies Riemann-intégrables sur l'intervalle [a, b].
Si la suite (fn ) converge uniformément surR l'intervalle [a, b] vers une fonction f alors ∀α ∈ [a, b] la
suite de fonctions (Fn ) dénies par Fn (x) = α fn (t)dt converge uniformément sur l'intervalle [a, b]
x

vers une fonction F dénie par F (x) = α f (t)dt et nous avons :


Rx
Z x Z x Z x
∀x ∈ [a, b], F (x) = f (t)dt = lim Fn (x) = lim fn (t)dt = lim fn (t)dt
α n→+∞ n→+∞ α α n→+∞

3.3. La convergence et la dérivation.


Théorème 3.3.1. :
Soit (fn ) une suite de fonctions dénies sur l'intervalle I ⊂ R telles que :
(i) Les fonctions fn sont continuments dérivables sur I (fn ∈ C 1 (I)).
(ii) La suite (fn ) converge simplement sur l'intervalle I vers une fonction f .
(iii) La suite (fn0 ) converge uniformément sur l'intervalle I vers une fonction g.
ALORS
f est continument dérivable sur I et nous avons : ∀x ∈ I, f 0 (x) = g(x) c.à.d.
∀x ∈ I, ( lim fn (x))0 = lim fn0 (x)
n→+∞ n→+∞

Preuve :
fn ∈ C 1 (I) alors : Z x
α ∈ I, fn (x) = fn (α) + fn (t)dt
α

Exemples 3.3.1.
1) Soit (hn ) la suite de fonctions dénie par hn (t) = sin(nx)

n
∈ C 1 ([0, π2 ]).
La suite (hn ) converge uniformément, sur [0, 2 ], vers la fonction h ∈ C 1 ([0, π2 ]) dénie par
π

h(x) = 0. (car ∀x ∈ [0, π2 ], |hn (x)| ≤ √1n → 0)


Et la suite√(h0n ) ne converge pas Simplement (donc ne converge pas uniformément), sur [0, π2 ].(car :limn→+∞ h0n (x) =
limn→+∞ ncos(nx) n0 existe pas)
q
2) Soit (fn ) la suite de fonctions dénie par fn (x) = x2 + n1 ∈ C 1 ([−1, 1]).
La suite (fn ) converge uniformément, sur [−1, 1], vers la fonction f dénie par f (t) = |t| ∈/
LES SUITES DE FONCTIONS 11

1
C 1 ([−1, 1]) (|(fn − f )(x)| = √ 2
n
1
≤ √1
n
→ 0) ceci parceque la suite (fn0 ) ne converge pas
x +n +|x|
uniformément, sur [−1, 1], en eet :


 1, si x ∈]0, 1]


x 
lim fn0 (x) = lim q = g(x) = −1, si x ∈ [−1, 0[
n→+∞ n→+∞ 1
x2 + n




0, si x = 0

Alors la suite (fn0 ) converge simplement sur [−1, 1] vers la fonction g qui n'est pas continue sur
[−1, 1] alors la suite (fn0 ) ne converge pas uniformément sur [−1, 1].

∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗

4. EXERCICES :

∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
Exercice 1.1
Étudier la convergence simple et uniforme des suites de fonctions (fn ) suivantes :

x n (−1)n xn
fn (x) = , I = R; fn (x) = , I=R
1 + n2 x n
2nx3 2 2
fn (x) = 2
, I = R; fn (x) = nα xe−x n , I = R, α ∈ R
1 + nx
Calculer 0 fn (x)dx = 0 n xe dx.
R +∞ R +∞ α −x2 n2

Pour quelles valeurs de α a-t-on la convergence uniforme ?


Exercice 1.2
Soit (fn ) la suite de fonctions dénies sur I = [0, 1] par fn (x) = xn − xn+1 .

(i) Etudier la convergnce simple et uniforme de la suite (fn ) et comparer A1 = limn→+∞ 01 fn (x)dx
R

et B1 = 01 limn→+∞ fn (x)dx.
R

(ii) Etudier la convergnce simple et uniforme de la suite (gn ) avec g( x) = nfn (x) et comparer A2 =
limn→+∞ 0 gn (x)dx et B2 = 0 limn→+∞ gn (x)dx.
R1 R1

(iii) Etudier la convergnce simple et uniforme de la suite (hn ) avec h( x) = n2 fn (x) et comparer
A3 = limn→+∞ 0 hn (x)dx et B3 = 0 limn→+∞ hn (x)dx.
R1 R1

Exercice 1.3
Etudier la convergence simple de la suite de fonctions (fn ) dénies sur [0, 1] par :
2n x
fn (x) =
1 + 2n nx2
Calculer limn→+∞ 01 fn (x)dx.
R

Que peut-on dire sur la convergence uniforme de la suite (fn ) sur [0, 1] ?
Exercice 1.4
Etudier la convergence simple et uniforme sur [0, 1] de la suite de fonctions (fn ) dénies :
x −n
x ∈ [0, 1], fn (x) = (1 + )
n
Exercice 1.5
Soit (hn ) la suite de fonctions dénies sur I = [−1, 1] par :
2
p
hn (x) = sin(nx)e−nx + 1 − x2
1) Montrer que la suite (hn ) converge simplement vers une fonction h sur l'intervalle I = [−1, 1].
2) Montrer que la suite (hn ) converge uniformément vers une fonction h sur l'intervalle Ia = [a, 1],
pour ∀a > 0.
3) Montrer que la suite (hn ) ne converge pas uniformément sur l'intervalle I0 = [0, 1].
12 T. BENKIRAN

Exercice 1.6
Soit (fn ) la suite de fonctions dénies sur R par :
x
fn (x) = nsin( )
n
1) Montrer que la suite (fn ) converge simplement vers une fonction f sur R.
2) La convergence de la suite (fn ) est-t-elle uniforme sur R ?
3) La convergence de la suite (fn ) est-t-elle uniforme sur l'intervalle I = [−1, 1] ?
Exercice 1.7
On considère la suite de fonctions (hn ) telles que :

 (1 − nx )n , pour 0 ≤ x ≤ n
hn (x) =
0 pour x > n

1) Déterminer la limite simple, h, de la suite de fonctions (hn ) sur R+ .


2) Montrer que :
∀x ∈ R+ , 0 ≤ hn (x) ≤ h(x)
3) Montrer que (hn ) converge uniformément vers h sur tout segment Ia = [0, a].
4) Démontrer que la convergence de (hn ) est uniforme sur R+ .
5) A l'aide de la suite (f hn ) , calculer l'intégrale de GAUSS : G = 0+∞ e−x dx
R 2

Exercice 1.8
On considère la suite de fonctions (fn ) dénies sur R par fn (x) = 1+(x−n)
1
2.

1) Montrer que la suite (fn ) converge Simplement sur R vers une fonction f que l'on déterminera.
2) Pour n ∈ N, déterminer :Mn = {|fn (x) − f (x)| , x ∈ R}.
3) La suite (fn ) converge-elle Uniformément sur R ?
4) Montrer que la suite (fn ) converge Uniformément sur tout intervalle borné de R.
5) Que peut-on dire de la continuité de f sur R ?

∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
LES INTERGALES GENERALISEES
T. BENKIRAN

1. Introduction

En S2 , nous avons étudié l'intégrale d'une fonction f bornée dénie sur un intervalle I = [a, b] fermé
borné :
Z Z b
f (t)dt = f (t)dt, (a, b) ∈ R2 , et f bornee sur[a, b]
[a,b] a

Nous allons étudier ici les intégrales dites généraisées notée encore par a f (t)dt, soit parceque l'in-
Rb

tervalle d'intégration est inni (b = +∞ ou a = −∞), soit parce que la fonction f à intégrer tend vers
l'inni aux bornes de l'intervalle.
Ainsi on rencontrera du calcul d'intégrale :
(i) de fonctions sur un intervalle I = (a, b) non borné :b = +∞ ou a = −∞.
(ii) de fonctions non bornées sur un voisinage de a ou de b : limt→b− f (t) = ∞ ou limt→a+ f (t) = ∞.
(iii) un mélange des deux.

2. Définitions et exemples

Dénitions 2.0.1. Soit une fonction dénie sur I = (a, b) ⊂ R avec −∞ ≤ a < b ≤ +∞ (
).
f
I = [a, b], ou = [a, b[, ou =]a, b] ou =]a, b[
(i) La fonction f est dite localement intégrable sur I , s'elle est Riemann-intégrable sur tout intervalle
borné fermé J = [c, d] ⊂ I .
(ii) On dit que α ∈ I est un point singulier pour la fonction f si :
lim f (t) = ±∞
t→α

Remarques :
(i) Une fonction Riemann-intégrable sur [0, 1] est localement intégrable sur [0, 1].
(ii) Toute fonction continue (ou continue par morceaux) ou monotone sur l'intervalle I ⊂ R est
localement intégrable sur I .
(iii) La fonction g dénie par :

0, pour x ∈ Q
g(x) =
1 pour x ∈ R \ Q
n'est pas localement intégrable.

Dans toute la suite, les fonctions considérées seront localement intégrables, et on suppose que l'intervalle
I soit de la forme pour (a, b) ∈ R2 tel que a < b :
(i) [a, +∞[ (ou ] − ∞; b], ] − ∞; +∞[) c.à.d le domaine d'intégration est fermé mais n'est pas borné.
(ii) [a, b[ (ou ]a, b]) c.à.d le domaine d'intégration est borné mais n'est pas fermé, a ou b est un point
singulier de la fonction f .
(iii) ]a, +∞[ (ou ] − ∞; b[ c.à.d le domaine d'intégration
1
n'est pas fermé et n'est pas borné.
2 T. BENKIRAN

2.1. Intégrale sur un intervalle fermé non borné.


Dénitions 2.1.1. Soit f est une fonction localement intégrable sur l'intervalle (fermé non borné )
I = (a, b) (de la forme [a, +∞[ ou ] − ∞, b] ou ] − ∞, +∞[).
(i) On dit que R f (t)dt est une intégrale généralisée de 1 espèce si au moins l'une des bornes de
b re

l'intervalle I = (a, b) est innie.


a

(ii) SiR I = [a, +∞[ et la limite lim R f (t)dt existe et est nie on dit que l'intégrale généralisée
x

f (t)dt converge et on note :


x→+∞ a
+∞
a
Z x Z +∞
lim f (t)dt = f (t)dt
x→+∞ a a

(iii) SiR I =] − ∞, b] et la limite lim Rb


y→−∞ y f (t)dt existe et est nie on dit que l'intégrale généralisée
f (t)dt converge et on note :
b
−∞
Z b Z b
lim f (t)dt = f (t)dt
y→−∞ y −∞

(iv) Si I =] − ∞, +∞[ et les deux limites lim R f R(t)dt et lim R f (t)dt existent et sont
x c

nies ( pour c ∈ R) on dit que l'intégrale généralisée f (t)dt converge et on note :


x→+∞ c y→−∞ y
+∞
−∞
Z x Z c Z +∞
lim f (t)dt + lim f (t)dt = f (t)dt
x→+∞ c y→−∞ y −∞

(v) Une intégrale généralisée qui n'est pas convergente est dite divergente.
Exemples 2.1.1.
(i) Étudions l'intégrale généralisée R +∞
.
Nous avons : Z −∞
sin(t)dt
+∞ Z +∞ Z c
sin(t)dt = sin(t)dt + sin(t)dt, c∈R

Or :
−∞ c −∞

Z x
lim sin(t)dt = lim [−cos(t)]x0 = lim (1 − cos(x)) n0 existe pas
x→+∞ 0 x→+∞ x→+∞

par conséquent l'intégrale généralisée R +∞


diverge.
Mais il ne faut pas écrire : −∞
sin(t)dt
Z x
lim sin(t)dt = 0
x→+∞ −x
REMARQUES.1 :
1) Pour étudier une intégrale doublement généralisée A = R f (t)dt, il faut la décomposer +∞

(en utilisant la relation de Charle) en deux intégrales généralisées, en eet, on écrit


−∞
R R c +∞
A= f (t)dt + f (t)dt
et on étudie séparement les intégrales généralisées A = R f (t)dt et A = R f (t)dt.
−∞ c
c +∞
1 −∞ 2 c

2) Si f est localement integrable sur [a,+∞[ et limt→+∞ f (t) = α 6= 0 alors


l'intégrale généralisée A = R f (t)dt diverge. +∞
a

..................................................

(ii) Intégrale de RIEMANN :


Etude de l'intégrale généralisée J = R pour a ∈ R et α ∈ R.
+∞ dt

La fonction f (t) = est localement intégrable (elle est continue) sur [(a + 1), +∞[, de plus :
α (a+1) (t−a)α
1
α (t−a)α

1

Z x α−1 [1 − (x − a)1−α ], si α 6= 1
dt 
Fα (x) = =
a+1 (t − a)α
ln(x − a) si α = 1

LES INTERGALES GENERALISEES 3

Finalement :
1

Z +∞
dt  converge vers α−1 , si α > 1
Jα = = lim Fα (x) =
a+1 (t − a)α x→+∞
diverge si α ≤ 1

Intégrale de RIEMANN :
JR +∞ dt
α = (a+1) (t−a)α converge si et seulement si α > 1.

l'intégrale généralisée A = R +∞ dt
1 tβ
converge si et seulement si β > 1.

..................................................
(iii) Etude de l'intégrale généralisée . R +∞
Bβ = 0 e−βt dt
La fonction est localement intégrable sur
gβ (t) = e−βt [0, +∞[ et si on pose :
 β (1 − e−βx ), si β 6= 0
 1
Z x
−βt
Gβ (x) = e dt =
0 
x si β = 0
Donc :
1

Z +∞  converge vers β, si β > 0
−βt
Bβ = e dt = lim Gβ (x) =
0 x→+∞
diverge si β ≤ 0

Alors B β =
R +∞
0
e−βt dt converge si et seulement si β > 0.
..................................................
(iv) Etude de l'intégrale généralisée C= 2 .
R +∞ dt

La fonction est localement intégrable sur et si on pose :


t2 −1
h(t) = t21−1 [2, +∞[
Z x
1 x dt x−1
Z
dt dt 1 1
H(x) = 2
= [ − ]dt = [ln( ) − ln( )]
2 t −1 2 2 t−1 t+1 2 x+1 3
Donc :
Z +∞
dt 1
C= = lim H(x) = ln(3)
2 t2 − 1 x→+∞ 2
Alors C = R +∞
2
dt
t2 −1 converge vers 1
2 ln(3).
..................................................
(v) Etude de l'intégrale généralisée . D= 0
R +∞ Arctg(t)
t2 +1 dt
La fonction f (t) = est localement intégrable sur [0, +∞[ et si on pose :
Arctg(t)
t2 +1
x x
(Arctg(x))2 π2
Z Z
Arctg(t)
F (x) = dt = g(t)g 0 (t)dt = →
|{z} 8 , avec g(t) = Arctg(t)
0 t2 + 1 0 2
x→+∞

Alors D = R +∞ Arctg(t)
0 t2 +1 dt converge vers . π2
8

..................................................
(vi) Etude de l'intégrale généralisée R +∞ ln(t)
.
On pose :
E= 1 t2 dt

Z x Z x
ln(t) 1 dt ln(x) + 1
F (x) = dt = [− ln(t)]x1 + =− +1→1
1 t2 t 1 t2 x

Alors E = R +∞
1
ln(t)
t2 dt converge vers 1.
4 T. BENKIRAN

2.2. Intégrale sur un intervalle borné non fermé.


Dénitions 2.2.1. Soit f est une fonction localement intégrable sur I = (a, b), avec (a, b) ∈ R c.à.d. 2

l'intervalle I = (a, b) est borné.


(i) L'intégrale R f (x)dx est dite intégrale généralisée de 2 espèce si f possède au moins un point
b nd

singulier dans l'intervalle (a, b)


a

(ii) Si I =]a, b] et aR est un point singulier, par dénition lim f (x) = ±∞Ret dans ce cas si la
limite lim f (t)dt existe et est nie on dit que l'intégrale généralisée f (t)dt converge et
x→a+
b b

on note : x→a+ x
Z Z b b
a

lim+ f (t)dt = f (t)dt


x→a

(iii) Si I = [a, b[ et Rb est un point singulier, par dénition lim f (x) = ±∞R et dans ce cas si la
x a

limite lim f (t)dt existe et est nie on dit que l'intégrale généralisée f (t)dt converge et
x→b−
x b

on note : x→b− a
Z Z x b
a

lim f (t)dt = f (t)dt


x→b−

(iv) Si I =]a,R b[ a et b sontR deux points singulier de f alors on étudie séparément les intégrales géné-
a a

ralisées f (t)dt et f (t)dt.


c b

Si les deux Rlimites lim R f (t)dt et lim R f (t)dt existent et sont nies alors l'intégrale
a c
c y

généralisée f (t)dt converge et on note :


x→a+ x y→b− c
b
a
Z b Z c Z y
f (t)dt = lim+ f (t)dt + lim− f (t)dt
a x→a x y→b c

REMARQUES.2 :

1) Si f est continue sur ]a,b] et telle lim f (x) = l ∈ R alors


f est Rprolongeable R par continuité au point a soit la fonction fe ce prolongementde f et
x→a+
dans ce cas :
b b
f (x)dx = fe(x)dx = L existe dans R
Par exemple
a R
0
a
1 sin(x)
x dx on a : lim sin(x)
= 1 par consequent :
x→0+ x
R
dx converge.
1 sin(x)
0 x

2) I=[a,b] et c ∈]a, b[ estR un point Rsingulier de f alors on etudie separement


les intégrales généralisées f (t)dt c
et f (t)dt.
b

Si les deux limites lim


a c
R x R b
f (t)dt et lim f (t)dt existent et sont f inies alors
l'intégrale généraliséeR f (t)dt converge
x→c− a x→c+ x
R b
a
et on note :
Rb c R b
a
f (t)dt = limx→c− a
f (t)dt + limx→c+ c
f (t)dt

Exemples 2.2.1.
(i) Intégrale de Riemann :
Pour , R b dt
α > 0 Kα = a (t−a) est une intégrale généralisée de 2 espèce car lim = +∞ e 1

(par exemple b = a + 1).


α t→a+ (t−a)α

La fonction f (t) =
α est localement intégrable (elle est continue) sur ]a, b], de plus :
1
(t−a)α

1
− a)1−α − (x − a)1−α ]

Z b 1−α [(b si α 6= 1
dt 
Gα (x) = =
x (t − a)α b−a
ln( x−a ), si α = 1

Par conséquent :
(b−a)1−α

 converge vers 1−α si α < 1
Kα = lim+ Gα (x) =
x→a 
diverge, si α ≥ 1
Intégrale de Riemann :
R b dt
Kα = a (t−a) α converge si et seulement si α < 1
LES INTERGALES GENERALISEES 5

En paticulier : Z 1
dt
K 21 = √
converge vers 2
0 1 −t
Z 1 Z 1
dt dt
K0 = diverge, car : = −ln(x) → +∞
0 t x t

......................................................
(ii) Etudier l'intégrale I = . R1 dt

La fonction f (t) = admet comme point singulier 0 ∈ [−1, 1] alors :


−1 t
1
t
Z 1 Z 0 Z 1
dt dt dt
I= = +
−1 t −1 t 0 t
et comme :
Z 1 Z −0
dt dt 0
= −ln() → +∞ et = [ln(|t|]− 0
−1 = ln( ) → −∞
 t −1 t
alors : 1 1 −0
0
Z Z Z
dt dt dt
I= = 0lim [ + ] = 0lim ln( )
−1 t (, )→(0,0)  t −1 t (, )→(0,0) 
Cette limite n'existe pas (car pour  =  puis  = 2 ), l'intégrale généralisée I = R0 0 1 dt
−1 t
diverge.
.....................................................

(iii) Etudier l'intégrale I = R . 2 dt


1 t2 −1

La fonction f (t) = est localement intégrable sur l'intervalle ]1, 2].


1

pour x > 1, nous avons : t2 −1

2 2
x−1
Z Z
dt 1 1 1 1 1
= ( − )dt = [ln( ) − ln( )]
x t2 − 1 2 x t−1 t+1 2 3 x+1
Alors : Z 2 Z 2
dt dt
I= = lim = +∞, diverge
1 t2 − 1 x→1+ x t2 − 1
.....................................................
(iv) Etudier l'intégrale J = R 3 dt
1 t2 −4t+3
.
La fonction f (t) = 1
t2 −4t+3 est localement intégrable sur l'intervalle ]1, 3[, on écrit alors :
Z 3 Z 2 Z 3
dt dt dt
J= = J1 + J2 avec J1 = et J2 =
1 t2 − 4t + 3 1 t2 − 4t + 3 2 t2 − 4t + 3
Au voisinage de 1, nous avons :
2 2
−1 x−1
Z Z
dt 1 1 1
= ( + )dt = ln( )
x t2 − 4t + 3 2 x t−1 3−t 2 3−x
Alors : Z 2 Z 2
dt dt
J1 = = lim = −∞, diverge
1 t2 − 4t + 3 x→1+ x t2 − 4t + 3
Au voisinage de 3, nous avons :
y y
−1 −1 x−1
Z Z
dt 1 1
= ( + )dt = ln( )
2 t2 − 4t + 3 2 2 t−1 3−t 2 3−x
Alors : Z 3 Z y
dt dt
J2 = 2
= lim = −∞, diverge
t − 4t + 3 y→3− t2 − 4t + 3
Normalement, on peut Rien conclure pour J = J .
2 2

1 + J2
6 T. BENKIRAN

2.3. Intégrale sur un intervalle de type ]a, +∞[ ou ] − ∞, b[, non borné non fermé.
Dénitions 2.3.1. Soit f une fonction localement intégrable sur I avec I =]a, +∞[ ou I =] − ∞, b[
(a, b) ∈ R2 .
(i) Si I =]a, +∞[ avec lim f (t) = ∞. R
L'intégrale génèralisée dite mixteR A = f (t)dt converge si et seulement les intégrales génèra-
t→a+
+∞

lisées A = f (t)dt et A = f (t)dt convergent et on a : A = A + A


a
R +∞ c
1 2 1 2

(ii) Si I =] − ∞, b[ avec lim f (t) = ∞.R


c a

L'intégrale Rgénèralisée dite mixte f (t)dt converge si et seulement les intégrales génèra-
t→b−
b
B=
lisées b = f (t)dt et b = f (t)dt convergent et on a : B = B + B
−∞
c R b
1 −∞ 2 c 1 2

Pour étudier l'intégrale généralisée (par exemple) :


Z +∞
A= f (t)dt, et a est un point singulier f
a

Soit f une fonction localement intégrable sur ]a, +∞[ et soit c ∈]a, +∞[, on pose :
Z +∞
A= f (t)dt = A1 + A2 avec :
a
Z +∞ Z c
er
A1 = f (t)dt (int.gen.1 espece) et A2 = f (t)dt (int.gen.2eme espece)
c a

REMARQUE.3 : Si I = R b
a
f (t)dt et J = R b
a
g(t)dtsont des intégrales généralisées alors :
I et J convergent (αf + βg)(t)dt converge.
b
∀(α, β) ∈ R2
R
(a) Si Alors
a

(b) Si I converge et J diverge Alors ∀α ∈ R ∀β ∈ R∗


Rb
a
(αf + βg)(t)dt diverge.
(c) Si I et J divergent Alors on peut I + J , en eet :
Rien conclure pour
Les intégrales généralisées I=
R
et J=
R
divergent toute les deux et :
+∞ dt +∞ dt

I+J= R ( + )dt = lim ln(x(x + 1)) = +∞ diverge


1 t 1 t+1
R+∞ 1 1

et I-J = ( + )dt = lim [ln( ) + ln(2)] = ln(2) converge vers ln(2)


1 t 1+t x→+∞
+∞ 1 1 x
1 t 1+t x→+∞ x+1

Exemples 2.3.1.
(i) Intégrale de Riemann :
Etudier l'intégrale I = R α
+∞
a
dt
(t−a)α , pour a ∈ R.
La fonction f (t) = α
1
(t−a)α est localement intégrable sur l'intervalle ]a, ∞[ et on pose :
Z a+1 Z +∞
Iα = Kα + Jα , avec Kα = fα (t)dt et Jα = fα (t)dt
a a+1

Nous avons montré que :


Nous avons montré que :

(a) Jα =
R +∞ dt
a+1 (t−a)α
converge si et seulement si α > 1.
(b) Kα =
R a+1
a
dt
(x−a)α converge si et seulement si α < 1.
Alors : Iα =
R +∞
a
dt
(t−a)α diverge ∀α.
.................................................
LES INTERGALES GENERALISEES 7

(ii) Etudier l'intégrale I = R dt.


+∞ e−t −e−2t

La fonction f (t) = est localement intégrable sur l'intervalle ]0, +∞[ et on pose :
0 t
e−t −e−2t
t
+∞ 1 +∞
e−t − e−2t e−t − e−2t
Z Z Z
I= f (t)dt = dt + dt = J + K
t t
avec :
0 0 1

1
e−t − e−2t
Z
J= dt converge car lim f (t) = 1
t
et
0 t→0+

+∞
e−t − e−2t
Z
K= dt converge car :
1 t
+∞ Z +∞ −at Z +∞
e−at
Z
e
P our a > 0, dt converge : 0 ≤ dt ≤ e−at dt
t t
Alors J et K convergent par conséquent converge.
1 1 1
I =J +K

3. Etude des intégrales généralisées : Quelques Méthodes

3.1. Calcul des intégrales généralisées.


La formule d'intégration par parties peut être aussi d'une grande utilité pour étudier la convergence
de certaines intégrales :
Théorème 3.1.1. Soient f et g deux fonctions de classe C (]a, b[) 1

(avec :−∞ ≤ a < b ≤ +∞) et à valeurs dans R telles que :


Intégration par partie

limx→a+ f (x)g(x) = l1 ∈ R, et limx→b− f (x)g(x) = l2 ∈ R.

Alors les deux intégrales généralisées I = R f (x)g(x)dx et J = R b 0 b


f (x)g 0 (x)dx sont de même nature
(c.à.d I et J sont convergentes ou divergentes toute les deux). a a

Et s'elles sont alors :


I +J = lim
convergentes
x→b− f (x)g(x) − limx→a+ f (x)g(x) = l2 − l1 .
Exemples 3.1.1.
(i) Pour l'intégrale généralisée A = R te dt. +∞ −t

La fonction F (t) = te est localement intégrable sur [0, +∞[, en posant : f (t) = t et g (t) = e
−t
0
0 −t

alors f (t) = 1 et g(t) = −e et lim


0
f (t)g(t) = 0 alors les intégrales généralisées A =
−t

te dt et −e dt sont de même nature et :


t→+∞
R+∞ −t
R +∞ −t
0 0
Z +∞ Z +∞ Z +∞
−t −t
A= te dt = lim f (t)g(t) − (f g)(0) − −e dt = e−t dt = 1
0 t→+∞ 0 0
.........................................................
(ii) Pour l'intégrale généralisée R1
.
La fonction est localement intégrable sur , en posant : et g (t) = 1
B = 0 ln(t)dt
0

alors .
G(t) = ln(t) ]0, 1] f (t) = ln(t)
f 0 (t) = 1t et g(t) = t
Nous avons : l1 = limt→0+ f (t)g(t) = limt→0+ tln(t) = 0 et l2 = f (1)g(1) = 0 alors les intégrales
généralisées R1
B = 0 ln(t)dt et sont de même nature et :
R1
0
dt
Z 1 Z 1 Z 1
B= ln(t)dt = (f g)(1) − lim+ f (t)g(t) − dt = − dt = −1
0 t→0 0 0
............................................................
(iii) Pour l'intégrale généralisée .
C= 0
R +∞ ln(1+t2 )
dt
La fonction F (t) = est localement intégrable sur [0, +∞[, en posant : f (t) = ln(1 + t ) et
t2
ln(1+t2 ) 2
0
g (t) = 1
t2 alors f (t) = et g(t) = et
0
t2
2t
1+t2
−1
t

−ln(1 + t2 ) −tln(1 + t2 )
l2 = lim f (t)g(t) = lim =0 et l1 = lim+ f (t)g(t) = lim+ = 0 = l1
t→+∞ t→+∞ t t→0 t→0 t2
8 T. BENKIRAN

alors les intégrales généralisées C=


R +∞ ln(1+t2 )
et R
dt
+∞ −2
1+t2 dt sont de même nature et comme
= −π converge alors :
0 t2 0
+∞ −2
[−2Arctg(t)]+∞
R
0 1+t2 dt = 0
+∞ +∞
ln(1 + t2 ) −2
Z Z
C= dt = l2 − l1 − dt = π
0 t2 0 1 + t2

............................................................
(iv) Pour l'intégrale généralisée D= 1 .
R +∞ Arctg(t)
dt
La fonction est localement intégrable sur , en posant : f (t) = Arctg(t) et
t2
Arctg(t)
G(t) = [1, +∞[
0
g (t) = 1
alors t2
f 0 (t) = 1+t
1
.
et g(t) = −1
Nous avons : l = lim f (t)g(t) R= lim
t2 2 t
−Arctg(t) −π
= et l = lim f (t)g(t) = 0
alors les intégrales généralisées D = dt et D = dt sont de même nature
1 t→1+ t→1+ t 4 2 t→+∞
R +∞ Arctg(t) +∞ −1

et comme : Z 1 t2 1 1 t(1+t2 )

x

−1 1 + x2 1 −1
dt = ln( ) − ln(2) → D1 = ln(2)
t(1 + t2 ) x 2 2
Alors D converge aussi et nous avons :
1
D = π4 − D1 = π4 + 21 ln(2)

..................................................................
La formule de changement de variable permet de ramener dans certains cas l'étude de la convergence
sur un intervalle non borné à un intervalle borné.
Théorème 3.1.2.
Pour −∞ ≤ a < b ≤ +∞, soient ϕ :]a, b[→]α, β[ une bijection de classe C (]a, b[) et f une fonction
Changement de variables
1

continue sur ]α, β[= ϕ(]a, b[) (en générale Rϕ strictement monotone).
Alors les deux intégrales généralisées A = f (t)dt et B = R f (ϕ(t))ϕ (t)dt sont de même nature, et :
β
α
b
a
0

'elles sont convergentes


S A = R f (t)dt = B = R f (ϕ(t))ϕ (t)dt
alors
β
α
b
a
0

Exemples 3.1.2.
(i) Etudier l'intégrale J = R dt.
+∞ ln(t)

La fonction g(t) = est localement intégrable sur l'intervalle ]0, ∞[ et on pose :


0 1+t2
ln(t)
1+t2
Z +∞ Z 1 Z +∞
J= g(t)dt = J1 + J2 , avec J1 = g(t)dt et J2 g(t)dt

Avec (En posant y = ϕ(t) = ) :


0 0 1
1
t
+∞ 0 1
1 −dy
Z Z Z
J2 = g(t)dt = g( ) 2 = − g(t)dt = −J1
y y
alors :
1 1 0

J = J1 + J2 = 0 converge vers 0

....................................................
(ii) Pour l'intégrale généralisée R +∞ dt
, avec le changement de variable y = ϕ(t) = , 1+t

nous avons :
D = 0 t2 +2t+3

2
Z x
1 dy 1 π 1
√ → D = √ ( − Arctg( √ ))
2 √1 1 + y2 2 2 2
2

.....................................................
(iii) Etudier l'intégrale K = . R1 dt

La fonction h(t) = est localement intégrable sur l'intervalle [0, 1[, avec le changement de
0 Arccos(t)
1

variable y = ϕ(t) = Arccos(t) ⇒ dt = −sin(y)dy, (t = 0 → y = ) et (t = 1 → y = 0) alors :


Arccos(t)
π
2
Z 1 Z π2
dt sin(y)
K= = dy converge
0 Arccos(t) 0 y
..................................................
LES INTERGALES GENERALISEES 9

(iv) Etudier les intégrales I = R et J


+∞ dt
=
R +∞
.
tn dt

Les fonctions f (t) = et g (t) = sont localement intégrables sur [0, +∞[,
n 0 (1+tn )(1+t2 ) n 0 (1+tn )(1+t2 )
1 tn

on remarque que f (t) + g (t) = donc :


n (1+tn )(1+t2 ) n (1+tn )(1+t2 )
1
n n 1+t2
Z +∞
dt π
In + J n = =
0 (1 + t2 ) 2
et avec le changement de variable t = , on obtient : 1
y

0 +∞
−dy y n dy
Z Z
1
In = 1 1 ()= = Jn
+∞ (1 + yn )(1 + y2 )
y2 0 (1 + y n )(1 + y 2 )

Alors π
In = Jn =
4
3.2. Critères de convergence pour les fonctions qui gardent un signe constant.
Soit f une fonction qui garde un signe constant sur (a, b), on suppose que f est positive (si f est
négative, on considère la fonction g = −f ≥ 0), notre objectif dans ce paragraphe est d'étudier la
convergence de l'intégrale généralisée :
Z b
A= f (t)dt, avec f (t) ≥ 0, −∞ ≤ a < b ≤ +∞
a

Théorème 3.2.1.
1) Soit f une fonction localement intégrable sur l'intervalle [a, b[ avec b = +∞ ou f (b) =
+∞, alors :
positive

Z b Z x
A= f (t)dt converge si et seulement si la f onction F (x) = f (t)dt est majoree sur[a, b[
a a

2) Soient f et g deux fonctions localement intégralbes positives sur lintervalle I = (a, b) avec :
a = −∞ ou b = +∞ ou lim f (t) = ∞ ou lim f (t) = ∞
t→a+ t→b−

et telle que 0 ≤ f ≤ g. Alors :


Z b Z b
Si B = g(t)dt converge alors A = f (t)dt converge
a a
Z b Z b
Si A = f (t)dt diverge alors B = g(t)dt diverge
a a

Exemples 3.2.1.
(i) L'intégrale généralisée I =
R π
2 1
sin(t) dt diverge car la fonction f (t) = 1
est continue positive
sur ]0, ] de plus :
1 0 sin(t)
π
2
π 1 1
∀t ∈]0, ], ≤
2 t sin(t)
Par conséquent l'intégrale généralisée Rπ 1
I1 = 02 sin(t) dt diverge comme l'intégrale généralisée R . 0
π
2 dt
t

.............................................

(ii) L'intégrale généralisée I = sin( ) dt (0 est le point singulier).


R1 1

La fonction f (t) = sin( ) estR continue, positive sur ]0, 1] et f (t) = donc
2 0 t2
1
sin( t12 ) ≤ g(t) = 1
I converge comme l'intégrale g(t)dt.
t2
1
2 0

..............................................

(iii) L'intégrale généralisée R +∞ sin2 (t)


I3 = 1 dt .
et puisque converge alors I
t2
sin2 (t) R +∞ R +∞ sin2 (t)
∀t ∈ [1, +∞[, 0 ≤ f (t) = t2 ≤ g(t) = t12 dt

converge. 1 t2 3 = 1 t2 dt

..............................................
10 T. BENKIRAN

(iv) L'intégrale généralisée I = R dt. 1 ln(t)

Les fonctions f (t) = et g(t) = ln(t) sont sur l'intervalle ]0, 1].
4 0 1+t2
ln(t)
1+t2 négatives

On a 0 ≤ −f (t)R ≤ −g(t) sur cet intervalle ]0, 1[ de plus R (−g(t))dt = − R 1 1


ln(t)dt = 1
converge alors I = dt converge.
0 0
1 ln(t)
4 0 1+t2
..............................................
(v) L'intégrale généralisée I5 = 1
R +∞ t−E(t)
dt .
Les fonctions et sont localements intégrables sur l'intervalle [1, +∞[ et
t2
t−E(t)
g(t) = t12
telle que car nous avons :
f (t) = t2
∀t ∈ [1, +∞[, 0 ≤ f (t) ≤ g(t)
E(t) ≤ t < E(t) + 1 ⇒ 0 ≤ t − E(t) < 1
et comme R +∞
1
dt
t2 converge alors R +∞ t−E(t)
I5 = 1 t2 dt converge aussi.
Théorème 3.2.2.
Soient et g deux fonctions localement intégrables sur lintervalle [a, b[ avec b = +∞ ou
et telle que :
f positives
f (b) = +∞
f (x)
lim = k ∈ [0, +∞]
g(x)
Alors :
x→b−

(i) Si k ∈ R∗,+ les intégrales généralisées A = R f (t)dt et B = R g(t)dt sont de même nature.
alors
b
a
b
a

(ii) k = 0 et B =
Si
R
g(t)dt converge
b
a
A=
R
f (t)dt converge aussi.
alors
b
a

(iii) k = +∞ et B =
Si
R
g(t)dt diverge
b
a
A=
R
f (t)dt diverge aussi.
alors
b
a

Preuve:
(i) lim
Si
f (x)
=k>0
x→b− g(x) : alors

f (t)
∀ > 0, ∃η > 0, ∀t ∈]b − η, b[, k −  ≤ ≤+k
g(t)
En particulier pourR  ∈]0, k[, nous Ravons : 0 ≤ (k − )g(t) ≤ f (t) ≤ (k − )g(t) alors les intégrales
généralisées A = f (t)dt et B = g(t)dt sont de même nature.
b
a
b
a

(ii) lim
Si = 0 alors :
f (x)
x→b− g(x)

∀ > 0, ∃η > 0, ∀t ∈]b − η, b[, 0 ≤ f (t) ≤ g(t)


donc si B = Rb
a
converge
g(t)dt alors A =
Rb
a
f (t)dt converge aussi.
(iii) Si limx→b− f (x)
g(x) = +∞ alors :
∀A > 0, ∃η > 0, ∀t ∈]b − η, b[, f (t) > Ag(t)
donc si B = Rb
a
g(t)dt diverge
alors A =
Rb
a
f (t)dt diverge aussi.
Exemples 3.2.2.
(i) Nature de intégrale généralisée A = R dt La fonction f (t) =
1 ln(t) ln(t)
est continue négative sur ]0, 1],
laR fonction g(t) = ln(t) est continueR négative sur ]0, 1] de plus limR 1, donc les intégrales A et
0 1+t2 1+t2
f (t)
t→0 g(t) =

ln(t)dt sont de même nature et ln(t)dt converge donc A = converge.


1 1 1 ln(t)
0 0 0 1+t2
dt

..................................................
(ii)La nature de l'intégrale généralisée A = R dt.
+∞ e−at

La fonction f (t) = est continue, positive sur R, nous avons deux problèmes en +∞ et en −∞.
−∞ 1+et
e−at

Au voisinage de +∞, on cherche une fonction localement intégrable positive g équivalente à la fonction
1+et

f au voisinage de +∞ : en écrivant f sous la forme : f (t) = , on remarque que pourR la fonction


1
e−(a+1)t

, nous avons : lim = 1 donc les intégrales A = dt et


1+e−t
−(a+1)t f (t) R +∞ e−at +∞
g (t) = e g (t)dt
sont de même nature et
1 t→+∞ g1 (t) 1 0 1+et 0 1

1

Z +∞  1+a , si a > −1
g1 (t)dt =
0 
+∞, si a ≤ −1
LES INTERGALES GENERALISEES 11

Donc A = R +∞ e−at
dt converge ⇔ a > −1
Au voisinage de −∞, on cherche une fonction localement intégrable positive g équivalente à la fonction
1 0 1+et

f au voisinage de −∞ : on remarque que pour la fonction g (t) = e , nous avons : lim


2
−at f (t)
2 =1 t→−∞ g2 (t)

donc les intégrales A = R


2 dt et
0R
g (t)dt sont de même nature et
e−at
−∞ 1+et
0
−∞ 2
−1

0 a , si a < 0
Z 
g2 (t)dt =
−∞ 
∞, si a ≥ 0

Donc A 2 =
R0 e−at
−∞ 1+et
dt converge ⇔ a < 0

+∞
e−at
Z
Alors A = t
dt converge ⇔ −1 < a < 0
−∞ 1 + e
.....................................

EN PARTICULIER (Critere de Riemann : tα f (t))


L'objectif de cette partie est de comparer une fonction f localement inégrable sur (a, b) avec −∞ ≤ a <
b ≤ +∞ à la fonction g(t) = 1
ou g(t) =
(t−a)α , en eet : 1
(b−t)α

Soit f : [a, +∞[→ R localement intégrable, positive avec telle que (on prend g(t) = ) :
a > 0
1

limx→+∞ fg(t)
(t)
= limx→+∞ xα f (x) = k ∈ [0, +∞]

k ∈ R∗,+ les intégrales généralisées A = R +∞


et B = R +∞ 1
sont de même nature,
par conséquent :
(a) Si alors
a
f (t)dt a tα dt

A=R +∞
a
f (t)dt converge, si et seulement si α > 1.

(b) Si k=0 et α > 1 (donc B=R g(t)dt converge) et+∞


a
alors A=R+∞
a
f (t)dtconverge aussi.
k = +∞ et α ≤ 1 (donc B= A=R f (t)dt diverge aussi.
R +∞ +∞
(c) Si g(t)dt diverge) et a
alors
a

f localement intégrable positive sur [1,+∞[


REMARQUE.4 :
Si et limx→+∞ f (x) = k ∈ R avec k 6= 0
Alors A=R f (t)dt
+∞
a
Diverge.

Exemples 3.2.3. Etudions les intégrales généralisées suivantes :


(i) A = Arctg(t)dt, la fonction f (t) = Arctg(t) localement intégrable positiveR sur [1, +∞[ et
R +∞

on remarque que lim Arctg(t) = 6= 0, alors l'intégrale généralisée A = Arctg(t)dt


1 1
π +∞

diverge.
t→+∞ 2 1 1

..................................................
(ii) Nature de intégrale généralisée . A2 = 1
R +∞ ln(t)
1+t2 dt

La fonction f (t) = estR continue positive sur [1, +∞[, de plus lim t f (t) = 0, et
ln(t) 3
2

dt converge donc A = dt converge aussi.


1+t2 t→+∞
R +∞ 1 +∞ ln(t)
1 3 2 1 1+t2
t2

: Avec le changement de variables y = ϕ(t) = est une bijection de [1, +∞[ sur ]0, 1],
Remarque
1

dy = −A , par conséquent :
t
R 1 ln(t)
R 1 −ln(y)
dt =
0 1+t2 +∞
− 1+y 2 2
Z +∞ Z 1
ln(t) ln(t)
dt = dt + A2 = 0
0 1 + t2 0 1 + t2

..........................................
12 T. BENKIRAN

(iii) La nature de l'intégrale généralisée A = R dt.


+∞ e−at

La fonction f (t) = est continue, positive sur [0, +∞[, nous avons (pour α > 0) :
4 1 1+et
e−at
1+et


 +∞, si a + 1 ≤ 0
f (t) tα e−(a+1)t
lim 1 = lim tα f (t) = lim =
t→+∞ t→+∞ t→+∞ 1 + e−t
tα 0, si a + 1 > 0

Ceci est vrai pour ∀α > 0, en particulier pour α = 2, l'intégrale R +∞ dt


1 t2 converge, par conséquent
+∞
e−at
Z
A4 = dt converge ⇔ a > −1
1 1 + et

..........................................

(iv)
Intégrales de BERTRAND

Discuter selon les valeurs de α et β la convergence de :


Z +∞
dt
Iα,β =
2 tα (ln(t))β

La fonction f (t) = est localement intégrable et


1
tα (ln(t))β
positive sur [2, +∞[.
(a) Si α > 1 et pour r ∈]1, α[ nous avons :
f (t) 1
lim 1 = lim =0
t→+∞ t→+∞ tα−r (ln(t))β
tr

et comme l'intégrale I = R converge alors I converge aussi.


+∞ 1
α,β

(b) Si α < 1 et pour q ∈]α, 1[ nous avons :


2 tr

f (t) 1
lim 1 = lim = +∞
t→+∞ t→+∞ tα−q (ln(t))β
tq

et comme l'intégrale I = R diverge alors I diverge aussi.


+∞ 1
2 tq α,β

(c) Si α = 1 alors en utilisant le chg variable (y = ϕ(t) = ln(t) → dy = bijection de [2, +∞[ dt

sur [ln(2), +∞[), donc les intégrales généralisées I = R et A = R sont de


t
A dt +∞ dy

même nature, par conséquent :


1,β 2 t(ln(t))β ln(2) y β

Z +∞
dt
I1,β = si et seulement si β > 1
2 t(ln(t))β

Finalement :
I R +∞
α,β = 2
dt
tα (ln(t))β
converge ⇔ (α > 1) ou (α = 1 et β > 1)

Soit f : [a, b[→ R localement intégrable, positive et lim x→b− f (x) = +∞ (on prend g(t) = 1
(b−t)α ):
f (t) α
limx→b− g(t) = limx→b− (b − x) f (x) = k ∈ [0, +∞]

(a) Si k ∈]0, +∞[ alors les intégrales généralisées R b−


f (t)dt et R b− 1
dt sont de même nature,
par conséquent : R b−
a a (b−t)α

a
f (t)dt converge, si et seulement si α < 1.

(b) Si k=0et α < 1 alors


R b−
a
f (t)dtconverge.
k = +∞ et α ≥ 1 f (t)dt diverge.
R b−
(c) Si alors
a
LES INTERGALES GENERALISEES 13

Soit f :]a, b] → R localement intégrable, positive et lim x→a+ f (x) = +∞ (on prend g(t) = 1
(t−a)β
):
f (t) β
limx→a+ g(t) = limx→a+ (x − a) f (x) = k ∈ [0, +∞]

(a) Si k ∈]0, +∞[ alors les intégrales généralisées R b


f (t)dt et R b 1
dt sont de même nature,
par conséquent : Rb
a+ a+ (t−a)β

a+
f (t)dt converge, si et seulement si β < 1.

(b) Si k=0et β < 1 R


f (t)dt converge.
alors
b
a+

k = +∞ et β ≥ 1 f (t)dt diverge.
R b
(c) Si alors
a+

Exemples 3.2.4. Etudions les intégrales généralisées suivantes :


(i) B = R ln(t)dt, la fonction f (t) = ln(t) localement intégrable négative sur ]0, 1] et on remarque
1

que lim t ln(t) = 0, pour (par exemple 0 < α < 1, pour α = ), alors
1 0
f (t) α 1
t→0+ = lim
1 t→0+

l'intégrale généralisée B = ln(t)dt converge.



2
R 1
1 0
..........................................
(ii) B R1
= 0 e t dt
−t
, la fonction f (t) = continue positive sur ]0,R1] et lim tf (t) = 1 (pour
e−t

), donc les intégrales généralisées dt et B = dt sont de même nature et


2 t t→0+
R 1 e−t 0 1 1
α=1 B =
diverge, alors B = dt diverge aussi.
2 0 t 2 0 t
R1 1 e−t
B20 = 0 1t dt
R
2 0 t
..........................................

(iii) L'intégrale généralisée .


R1q
B3 = 0 ln( t12 )dt
La fonction f (t) = ln( ) est continue, positive sur ]0, 1] et lim et comme l'intégrale
q
1 f (t)
t2 t→0+ 1

=0

généralisée R dt converge alors B = R ln( )dt converge aussi.


q t
1 1 1 1
√ 3
0 t 0 t2
..........................................
(iv) (Contrôle 2018) L'intégrale généralisée . R 1 dt
B4 = 0 1−t
La fonction f (t) = est continue positive sur ]0, 1] et lim = donc les intégrales
3
1 f (t) 1
1−t3 t→1− 1 3

généralisées et sont de même nature alors diverge comme


1−t
R R1 dt 1 dt R 1 dt
B = B =
.
4 0 1−t3 0 1−t 4 0 1−t3
R 1 dt
0 1−t
..........................................
(v) (Contrôle 2018) L'intégrale généralisée B = R t e dt. +∞ 2 −ln2 (t)

La fonction g(t) = t e est continue, positive sur ]0, +∞[.


5 0
2
2 −ln (t)

D'une part, lim g(t) = 0 alors l'intégrale A = R t e dt converge.R 1 2 −ln2 (t)

D'autre part, lim = 0 et comme l'intégrale converge alors


t→0+ 1 0
g(t) 4 −ln (t) 2 +∞ dt
= lim
t→+∞ 1 t e t→+∞ 1 t2

dt converge aussi.
t2
R +∞ 2 −ln2 (t)
A t e
Par conséquent l'intégrale B = R t e dt = A + A converge.
2 1
+∞ 2 −ln2 (t)
5 0 1 2

..........................................
(vi) L'intégrale généralisée B = . R1 1−cos(t)
dt
La fonction f (t) = est continue, positive sur ]0, 1] et :
6 0 tα
1−cos(t)
t α

t2 f8 (t)
DL20 , 1 − cos(t) = + t2 (t) ⇒ lim+ t(2−α) = 1
2 t→0
2

et comme l'intégrale généralisée t2−α


R1
converge si et seulement si α < 3 alors B R1 1−cos(t)

converge aussi 2 dt
.
0 6 = 0 tα dt
si et seulement si α < 3

..........................................
(vii) L'intégrale généralisée . R +∞ tβ
B7 = 0 et −1 dt
La fonction f (t) = est continue, positive sur ]0, +∞[.

et −1
14 T. BENKIRAN

D'une part, on cherche une fonction localement intégrable positive g équivalente à la fonction f
au voisinage de zéro, nous avons :
t2 f (t) 1
DL20 , et − 1 = t + + t2 (t) ⇒ lim+ 1 = 1, g(t) = 1−β
2 t→0
t1−β
t
et comme l'intégrale généralisée R 1 dt
converge si et seulement si β > 0 alors A R1

converge aussi 0.
0 t1−β 1 = 0
f (t)dt

D'autre part on a :
si et seulement si β >

f (t) t2+β
∀β ∈ R, lim 1 = lim =0
t→+∞ t→+∞ et − 1

Comme l'intégrale généralisée converge alors converge aussi ∀β ∈ R.


t2
R +∞ 1
R +∞
1 t2 dt A2 = 1 f (t)dt
Finalement :
+∞

Z
B7 = dt = A1 + A2 converge si et seulement si β > 0
0 et − 1
.............................................
(viii) (Contrôle 2019) L'intégrale généralisée . R +∞
B8 = 0 (1 − e x )xα dx
−1

La fonction f (avec f (x) = (1 − e )x ) est localement intégrable, positive sur ]0, +∞[.
α α
−1

x α

Z 1 Z +∞
B8 = A1 + A2 , avec A1 = fα (x)dx, A2 = fα (x)dx

D'une part, remarquons que la fonction f (x) = x est équivalente à la fonction f au voisinage
0 1
α

de zéro :
α

f (x) α −1

lim = lim+ (1 − e x )=1
x→0 f (x) x→0

Alors les intégrales R f (x)dx et A sont de même nature donc A converge si et seulement si
1

(α > −1).
0 1 1

D'autre part, on cherche une fonction localement intégrable positive f équivalente à la fonc-
tion f au voisinage de +∞ :

α

−1
√ 1 1 1 1 1 1
DL2+∞ , (1 − e x )= √ − + ( ), alors fα (x) = xα− 2 − xα−1 + ...
x 2x x x 2
posons f +∞ (x) = xα− 2
1
, nous avons :
fα (x) √ −1

lim = lim x(1 − e x ) = 1
x→+∞ f+∞ (x) x→+∞

Alors les intégrales R +∞


f+∞ (x)dx et A sont de même nature donc A converge si et seulement
si α < . 1 2 2
−1
2
Finalement : +∞
−1
Z
−1

B8 = (1 − e x )xα dx converge si et seulement si − 1 < α <
0 2
LES INTERGALES GENERALISEES 15

3.3. Intégrale généralisée d'une fonction de signe quelconque.


3.3.1. Convergence Absolue .
Dénitions 3.3.1. Soit f une fonction localement intégrable sur [a, b[. On dit que l'intégrale généra-
lisée R f (t)dt converge absolument (ou absolument convergente) si R |f (t)| dt converge.
b
a
b
a

Théorème 3.3.1. Toute intégrale généralisée absolument convergente est convergente :


Z b Z b
f (t)dt ≤ |f (t)| dt
a a

Mais la réciproque est fausse .


Dénitions 3.3.2. Soit f une fonction localement intégrable sur [a, b[.
Rb Rb Rb
a
f (t)dt est semi − convergente si et seulement si a
f (t)dt converge et a
|f (t)| dt diverge

Exemples 3.3.1. (i) L'intégrale généralisée K 1 =


R +∞
1
sin(t)
t2 dt converge absolument car
Z +∞
sin(t) 1 dt
∀t ∈ [1, +∞[ ≤ 2 et converge
t2 t t2
Alors K converge absolument donc elle converge.
1

................................................................
(ii) L'intégrale généralisée R +∞
est semi convergente, en eet :
K2 = 1 f (t)dt, avec f (t) = sin(t) t

( ) L'intégrale généralisée K = R f (t)dt converge :


*
+∞

La fonction f (t) = = g(t)h (t) est localement intégrable sur [1, +∞[, avec :
2 1
sin(t) 0
t
1 −1
g(t) = et h0 (t) = sin(t), alors g 0 (t) = 2 et h(t) = −cos(t)
t t
comme l1 = limt→1 g(t)h(t) = −cos(1) et l2 limt→+∞ g(t)h(t) = 0 alors les intégrales géné-
ralisées et K2
R +∞ 0
g (t)h(t)dt = 1
R +∞ cos(t)
dt sont de même nature donc converge comme
K2
et .
2
R +∞ cos(t)
1 R +∞ cos(t)t
1 t2 dt K2 = cos(1) − 1 t2 dt

( ) L'intégrale généralisée
**
R +∞
K2 = 1 f (t)dt n'est pas Absolument convergente :
Comme ∀x, 0 ≤ sin (x) = 1−con(2x)
2
2 ≤ |sin(x)| alors :
2
1 − cos(2t) |sin(t)| |sin(t)|
∀t ∈ [1, +∞[, = ≤ |f (t)| =
2t t t
Or l'intégrale généralisée converge (comme
R +∞ cos(2t)
2t dt , intégration par par-
R +∞ −sin(2t)
dt
tie) et l'intégrale généralisée diverge alors l'intégrale généralisée diverge
1 R 1 2t2
+∞ 1 R +∞
|f (t)| dt
aussi c.à.d. K ne converge pas Absolument.
2
1 2t dt 1

............................................................
(iii) Etudions l'intégrale généralisée : A= 0 .
R +∞ 2+ln(t)
t+4 dt
La fonction f (t) = est localement intégrable sur l'intervalle ]0, +∞[, on a donc a priori
2+ln(t)

des problèmes en 0 et en +∞. t+4

*on pose A = R 1 dt, la fonction f est localement intégrable sur l'intervalle ]0, 1] mais
1 2+ln(t)

change de signe sur ]0, 1] et lim = 1 donc les intégrales généralisées


0 t+4
|f (t)| R 1 2+ln(t)
4 t→0+ dt
et |ln(t)| dt sont de même nature, or B = ln(t)dt est absolument convergente donc
|ln(t)| 0 t+4
R 1 R 1

convergente alors A est absolument convergente donc convergente.


0 1 0

on pose A = R dt, la fonction f est localement intégrable et sur l'intervalle


1
+∞ 2+ln(t)
** positive

[1, +∞[ et lim = 1 alors les intégrales généralisées A et B = dt sont de


2 1 t+4
f (t) R +∞ ln(t)
t→+∞ ln(t) 2 2 1 t

même nature, or B = dt diverge (intégrale de Bertrand pour α = 1 et β = −1)


t
R +∞ ln(t)

donc A diverge aussi et alors A = A + A diverge.


2 1 t
2 1 2
16 T. BENKIRAN

3.3.2. Critère D'Abel .


Théorème 3.3.2. Soient f et g deux fonctions localement intégrables sur [a, b[ telles que :
 La fonction f est positive, décroissante et lim f (t) = 0.
 b est un point sigulier de f g Rou b = +∞. t→b−

 ∃M > 0, ∀(x, y) ∈ [a,Rb[ , g(t)dt ≤ M 2 x

Alors l'intégrale généralisée f (t)g(t)dt converge.


y
b
a

Exemples 3.3.2. (i) Les intégrales généralisées dt et


+∞ sin(t)
dt convergent ∀α > 0, en
+∞ cos(t)
R R

eet : 1 tα 1 tα

Pour f (t) = est positive,


1
décroissante et lim f (t) = 0 et g(t) = sin(t) vérie ∃M =
sin(t)dt ≤ 2, donc d'après le critère d'Abel l'intégrale généralisée
tα t→+∞
R 2 x
2, ∀(x, y) ∈ [1, +∞[ ,
dt converge.
y
R +∞ sin(t)
1 tα
..................................................
(ii) (Contôle 2018) L'intégrale généralisée A = R dt.
+∞ sin2 (t)cos3 (t)

La fonction g(t) = continue sur ]0, +∞[.


0 t
sin2 (t)cos3 (t)

, la fonction g est localement intégrable sur ]0, 1] et lim Rg(t) = lim t


t
3 sin2 (t) 3
D'une part cos (t) = 2

0 (g est prolongeable par continuité au point 0) alors l'intégrale B = dt converge.


t→0+ t→0+ t2
1 sin2 (t)cos3 (t)
1 √
0 t

D'autre part , en posant g(t) = f (t)h(t) avec f (t) = est décroissante tendant vers zéro et
1

h(t) = sin (t)cos (t) vérie :


t
2 3

sin3 (t) sin5 (t)


Z Z
h(t) = (sin2 (t) − sin4 (t))cos(t)dt = [ − ]
3 5
Alors : Z y
1 1 16
∀(x, y), h(t) ≤ 2( + ) =
x 3 3 15
Donc, par applicationR du critère d'Abel, l'intégrale R +∞ sin2 (t)cos3 (t)
B2 = 1 √ dt converge.
Par conséquent A = dt = B + B converge.
t
+∞ sin2 (t)cos3 (t)
√ 1 2
0 t
.......................................................
(iii) (Contrôle 2018) Etudier l'intégrale R +∞
.
J = 1 sin(t + t3 )dt
On peut écrire R +∞
J = 1 sin(t + t3 )dt = 1
R +∞ 1 2 3
R +∞
1+3t2 (1 + 3t )sin(t + t )dt = 1 f (t)g(t)dt avec :
(*) f (t) = qui est positive, décroissante
1
1+3t2 et tendant vers zéro à l'inni.
(**) g(t) = (1 + 3t )sin(t + t ), on a g(t)dt = −cos(t + t ) ≤ 2
2
R 3
 y
x
3 y

Donc, par application du critère d'Abel, l'intégrale J = R sin(t + t )dt converge.


x
+∞ 3
1
.......................................................
(iv) (Contrôle 2019) Etudier l'intégrale R +∞
.
K = 0 sin( 1t )sin(t)dt
La fonction localement intégrable sur
G(t) = sin( 1t )sin(t) .
, la fonction est localement intégrable sur et (car |G(t)| ≤
]0, +∞[
D'une part G ]0, 1] limt→0+ G(t) = 0
), est prolongeable par continuité au point alors l'intégrale
|sin(t)| G 0 converge. R1
K1 = 0 G(t)dt

, en posant G(t) = f (t)g(t) avec : f (t) = sin( ) et g(t) = sin(t) nous 1

avons alors la fonction f est positive décroissante sur [1, +∞[ et tendant vers zéro à l'inni et
D'autre part t

g(t)dt ≤ 2 par application du critère d'Abel, l'intégrale K = G(t)dt converge.


R y R +∞

Finalement, l'intégrale K = K + K = G(t)dt + G(t)dt converge.


x 2 1
R R 1 +∞
1 2 0 1
LES INTERGALES GENERALISEES 17

3.4. EXERCICES.

Exercice 2.1
Soit F la fonction dénie sur [1, +∞[ par F (x) = R x ln(1+t2 )
.
Calculer F (x). 1 t2 dt

En déduire que l'intégrale généralisée I = R +∞ ln(1+t2 )


1 t2 dt est convergente et déterminer sa valeur.

Exercice 2.2
A l'aide d'un changement de variable, calculer F (x) =
R
dt.
x
√dt

En déduire que l'intégrale généralisée J = dt est convergente et déterminer sa valeur.


1 t t2 +1
+∞
√dt
R
1 t t2 +1
Exercice 2.3
On considère l'intégrale généralisée : Z +∞
dt
I(α) =
(1 + t2 )(1 + tα )
(i) Montrer que I(α) converge pour tout α ∈ R.
0

(ii) Montrer que I(α) = R +∞


dt.

(iii) En déduire la valeur de I(α).


0 (1+t2 )(1+tα )

Exercice 2.4
En utilisant un changement de variable ou une intégration par parties, déterminer si les intégrales
suivantes sont convergentes : Z π
+∞
sin2 (t)
2
Zp
I1 = tg(t)dt, I2 = dt
0 0 t2
Exercice 2.5
Déterminer si les intégrales suivantes sont convergentes :
2 Z +∞ Z +∞
sin(5t) − sin(3t)
Z
dt p
2 + 4t + 1]dt,
A1 = 2
, A2 = [t + 2 − t A3 = 5 dt
1 t −t 0 0 t3
Z π Z +∞ Z +∞
1 Arctg(t)
A4 = ln(sin(t))dt, A5 = ln(1 + 2 )dt, A6 = 2 + 2t + 7
dt
0 1 t 3 t
Exercice 2.6
Soit f la fonction dénie sur ]0, 1[ par f (t) = t−1
ln(t) , étudier l'intégrale généralisée :
Z 1
A= f (t)dt

Déterminer la valeur de A.
0

Exercice 2.7
Etudier l'existence desZ intégrales suivantes Z:
+∞ +∞ √
Z 1
ln(t) − t2 −t dt
I1 = dt, I2 = e dt, I3 = √ ,
0 t + et 1 −1 (1 + t2 ) 1 − t2
Exercice 2.8
En utilisant un développement de f (t) = , calculer A = R 1
1−t
1
0
f (t)ln(t)dt .
Exercice 2.9
Montrer que les intégrales suivantes :
Z +∞ Z +∞ Z +∞
cos(x)
I1 = √ dx, I2 = cos(x2 )dx, I3 = x2 sin(x4 )dx
x
sont semi-convergentes.
π −1 π

Exercice 2.10
Etudier pour quelles valeurs de n ∈ N, l'intégrale I(n) = R +∞ ln(x)
converge et calculer I(n) dans ce
cas. 1 xn dx
LES SERIES NUMERIQUES
T. BENKIRAN

1. Introduction
La théorie des séries a pour but de donner si possible un sens à la somme d'une innité de nombres.
Supposons que l'on dispose d'un gâteau et d'un couteau parfait permettant de couper sans jamais en
perdre une miette !. Si l'on commence par manger la moitié du gâteau puis la moitié de ce qui reste et
ainsi e suite indéniment, personne ne doute que l'on nira par manger tout le gâteau.
Et si on note par u1 la fraction de gâteaux mangée la première fois (u1 = 12 ), u2 la fraction de gâteau
mangée la deuxième fois (u2 = u21 = 14 ), et d'une façon générale un la fraction de gâteau mangée la nme
fois.
Dire que l'on a tout mangé signie que si on fait la somme +∞ k=1 uk = u1 + u2 + ... + un + ... de on
P
trouvera 1.

2. Généralités sur les séries numériques


2.1. Dénitions et exemples.
Dénitions 2.1.1.
1) Soit (un )n∈N P
une suite numérique réelle.
L'expression n∈N uPn = u0 + u1 + ... + un + ... est appelée série numérique de terme général
un , on la note par ( un ).

2) La suite réelle
P (Sn )n∈N avec Sn = est appelée suite des sommes partielles de la série
Pn
k=0 uk
numérique ( un ).

3) La suite réelle (Rn )n∈N avec Rn = +∞ P uk est appelée suite des restes et le terme Rn est é la
P
k=n+1
reste d'ordre n de la série numérique ( un ).

Dénitions 2.1.2. On dit que la série numérique un converge (resp.diverge) si la suite des sommes
P
partielles (Sn )n∈N converge (resp.diverge).
Si la série numérique uP converge, n=0 un est appelée la somme
la limite de la suite (Sn ) notée S = +∞
P P
n
de la série numérique un .
REMARQUE.1 : P
La série numérique un converge si et seulement si la suite des restes (Rn ) converge vers zéro.

Exemples 2.1.1.
1) Séries dites géomètriques :
Soient q ∈ R et (un ) la suite réelle dénie par un = qn .
Alors la suite (Sn ) des sommes partielles de la série numérique ( un ) est telle que :
P

1−q n+1

n

 1−q , pour q 6= 1
X 
Sn = uk = 1 + q + q 2 + ... + q n =
 n + 1, pour q = 1

k=0 
1
2 T. BENKIRAN

Alors :
1


 1−q , pour |q| < 1




+∞ pour q ≥ 1

lim Sn =
n→+∞ 

n0 existe pas, pour q ≤ −1




la série numérique qn converge si et seulement si |q| < 1.


P P
un =

2) Séries dites téléscopiques :

Si (an ) une suite numérique.


La suite (an ) converge si et seulement si la série de terme général un = an+1 − an converge
ou encore :
converge vers l ∈ R ⇔ la série ( (an+1 − an )) converge vers l − a0 .
P
(an )

(i) La série de terme générale un = 1


n(n+1) converge vers 1, en eet :
1 −1 −1 −1
un = = − = an+1 − an , avec an =
n(n + 1) n+1 n n
Nous avons an = −1
n →0 et a1 = −1, donc la série de t.g. un converge vers 0 − (−1) = 1.
......................................

(ii) La série de terme g«éral vn = ln( n(n+2)


(n+1)2 ) converge, en eet :

vn = ln(n + 2) + ln(n) − 2ln(n + 1) = bn+1 − bn , avec : bn = ln(n + 1) − ln(n)


Nous avons bn = ln(1 + n1 ) → 0 et b1 = ln(2), donc la série de t.g. vn converge vers −ln(2).
......................................

(iii) La série de terme g«éral wn = ln(1 + n1 ) diverge, en eet :

wn = ln(n + 1) − ln(n) = αn+1 − αn , avec : αn = ln(n)


La suite (αn ) diverge donc la série de t.g. wn diverge.
......................................

(iv) Etudier la série de t.g. tn = 1


(2n+1)(2n+3) .
Remarquons que :
1 1 1 −1 1 1 1 1
tn = [ − ]= [( + )−( + )]
2 2n + 1 2n + 3 2 2n + 3 2n + 2 2n + 2 2n + 1
ou encore :
−1 1 1 −(4n + 3)
tn = an+1 − an , avec an = ( + )=
2 2n + 2 2n + 1 2(2n + 1)(2n + 2)
Et alors :
n
X 3
Sn = ak = an+1 − a0 → −a0 =
4
k=0

Par conséquent la série 1


converge vers 43 .
P
(2n+1)(2n+3)

......................................
LES SERIES NUMERIQUES 3

Proposition 1.
Soit ( un ) une série numérique on a :
P

Si ( converge alors limn→+∞ un = 0.


P
un )

Si limn→+∞ un 6= 0 alors la série ( diverge.


P
un )

Preuve :
Si un converge vers S alors limn→+∞ Sn = limn→+∞ Sn+1 = S et donc :
P

lim un = lim Sn+1 − lim Sn = S − S = 0


n→+∞ n→+∞ n→+∞

Exemples 2.1.2.
(i) La série de terme général un = n+1n
diverge car son terme général ne tend pas vers zéro.
(ii) Si limn→+∞ un = 0, on peut RIEN CONCLURE sur la nature de la série numérique ( un ), en
P
eet :
(n+1) ) = limn→+∞ ln(1 + n ) = 0 et pourtant la série (
Nous avons limn→+∞ ln( n(n+2) 1
ln( n(n+2)
P
2 (n+1) ))
2

converge et la série ( ln(1 + n )) diverge.


1
P

(iii) (Contrôle Décembre 2018)Soit (bn ) une suite réelle qui converge vers 0, étudier la série numérique
de terme général un = cos(bn ).
On Remarque que limn→+∞ un = 1 6= 0 alors la série numérique ( un ) diverge.
P

REMARQUE.2 :
Si (Sn ) est une suite réelle alors elle est la somme partielle de la série de terme général un+1 = Sn+1 − Sn .

2.2. les opérations sur les séries.

L'ensemble des séries numériques est un espace vectoriel sur R :


Si ( un ) et ( vn ) deux séries numériques et (α, β) ∈ R2 alors :
P P

= ( (αun + βvn )) est une série numérique.


P P P
α( un ) + β( vn )

Proposition 2. P
Soient ( un ) et ( vn ) deux séries numériques, alors :
P

Si ( et ( vn ) convergent et (α, β) ∈ R2 alors la série ( αun + βvn ) converge, par conséquent :


P P P
un )
L'ensemble des séries numériques convergentes est un sous espace vectoriel.

La
Psérie à terme général complexe zn = un + ivn converge si et seulement si les séries
( un ) et ( vn ) convergent.
P

Si ( converge, ( vn ) diverge et (α, β) ∈ R2 avec β 6= 0 alors la série ( αun + βvn ) diverge.


P P P
un )

Si ( et ( vn ) divergent alors on peut Rien conclure pour la série ( un + vn ).


P P P
un )

Preuve :
Si on pose par Sn = nk=0 uk et Sn0 = nk=0 vk alors :
P P
Si (Sn ) et (Sn0 ) convergent respectivement vers S et S 0 alors (Sn + Sn0 ) converge vers S + S 0 .
Si (Sn ) converge
P 1 etP(Sn ) diverge
0
alors (Sn + Sn0 ) diverge.
Les séries n et (1 − n ) divergent et la série ( n1 + 1 − n1 ) = 1 diverge.
1
P P
4 T. BENKIRAN

Les séries et divergent et la série converge.


P P 1 P 1
P 1
1 ( n2 − 1) (1 + n2 − 1) = n2

REMARQUE.3 :
On ne change pas la P série ( un ) si on lui rajoute ou on lui retranche un nombre ni de termes :
Pnature d'une
P
Si les deux séries ( un ) et ( vn ) ne dièrent que par un nombre ni de termes, alors :
les deux séries sont de même nature. En cas de convergence, elles n'ont pas nécessairement la même somme.

3. Séries à termes positifs


Une série ( un ) est dite à termes positifs si pour tout n (ou à partir d'un certain rang) le terme
P
général un est positif.

Proposition 3. Soit ( un ) une série à termes positifs.


P

(i) Alors la suite les sommes partielles (Sn ) est croissante.


(ii) La série ( un ) converge si et seulement si la suite (Sn ) est majorée.
P

Preuve :
Si un est une série à termes positifs.
P
La série converge donc la suite (Sn ) converge donc elle est bornée en particulier elle est majorée.
La suite (Sn ) est croissante si on suppose de plus qu'elle est majorée alors elle converge vers S et donc :
n
X
lim Sn = S = lim uk
n→+∞ n→+∞
k=0

3.1. Critère d'intégrale.


Théorème 3.1.1. Soit f une fonction continue, positive et décroissante sur [1, +∞[.

Alors : la série (
P R +∞
f (n)) converge si et seulement si 1
f (t)dt converge.

Preuve : La fonction f est continue et décroissante de [1, +∞[ à valeurs dans R+ , donc :
Z k+1
∀t ∈ [k, k + 1], 0 ≤ f (k + 1) = uk+1 ≤ f (t) ≤ f (k) = uk ⇒ uk+1 ≤ f (t)dt ≤ uk
k
Et alors :
n
X n Z
X k+1 n
X Z n+1
uk+1 ≤ f (t)dt ≤ uk ⇒ Sn+1 − u1 ≤ f (t)dt ≤ Sn
k=1 k=1 k k=1 1

Par conséquent la série numérique et l'intégrale généralisée sont de même


P P R +∞
f (n) = un 1
f (t)dt
nature.
Exemples 3.1.1.
(i) Etudions la série de terme g«éral un = n1 , pour α ∈ R. α

Pour α ≤ 0,on a : limn→+∞ un 6= 0 donc la série de t.g. un = n1 diverge. α

Pour α > 0, la fonction f (t) = t1 est continue, décroissante de [1, +∞[ à valeurs dans R+ : donc
α

la série de t.g. un = n1 et l'intégrale généralisée Jα = 1+∞ tdt sont de même nature, par conséquent :
R
α α

X 1  converge, pour α > 1
=

diverge pour α ≤ 1

La série 1
converge si et seulement si
P
nα α>1

Remarque : pour α = 1, la série 1


est appelée série Harmonique.
P
n

.....................................................
LES SERIES NUMERIQUES 5

(ii) Etudions la série de terme général wn = nα (ln(n))


1
β pour n ≥ 2 et α > 0.

Considérons la fonction h(t) = tα (ln(t))β qui est continue décroissante sur [T, +∞[ pour T assez grand
1

et α > 0 (h0 (t) = −t(α−1) (ln(t))(β−1) (tααln(t)+ββ 2 ) et par conséquent la série numérique de terme
R +∞ (ln(t)) )
général wn et l'intégrale généralisée E(T )+1 h(t)dt sont de même nature, or l'intégrale généralisée de
BERTRAND 1+∞ tα (ln(t)) 1
β dt converge si et seulement si α > 1 ou α = 1 et β > 1 alors la série
R

de terme général wn = nα (ln(n))


1
β converge aussi si et seulement si α > 1 ou α = 1 et β > 1.

1
converge si et seulement si (α > 1 et ∀β ) ou (α = 1 et β > 1)
P
nα (ln(n))β

...........................................................

(iii) Etudions la série de terme général wn = ( 12 ) n
pour n ≥ 1.
√ √
Considérons √la fonction h(t) = ( 21 ) t = e−ln(2) t qui est continue décroissante sur [1, +∞[ (h0 (t) =
−ln(2) −ln(2) t
√ e ) et par coséquent la série numérique de terme général wn et l'intégrale généralisée
R 2+∞t R +∞ √
1
h(t)dt sont de même nature et l'intégrale généralisée 1 ( 12 ) t dt converge alors la série de

terme général wn = ( 12 ) n converge aussi.


A A
1 √
Z Z
N ous avons : ( ) t dt |{z}
== 2ye−ln(2)y dy converge
1 2 √ 1
y= t

Proposition 4. Soit f une fonction continue et décroissante de [1, +∞[ à valeurs dans R+ .On pose
un = f (n)
Alors :
1) La suite (wn )n≥1 telle que :
Z n
wn = (u1 + u2 + ... + un ) − f (t)dt converge.
1

2) Encadrement du Reste d'ordre n : Rn = uk = S − Sn , nous avons alors :


P
k≥n+1

Z +∞ Z +∞
f (t)dt ≤ Rn ≤ f (t)dt
n+1 n

Preuve :

(i) Pour t ∈ [k, k + 1], f (k + 1) ≤ f (t) ≤ f (k), alors :


Z n
(f (2) + f (3) + ... + f (n + 1)) ≤ f (t)dt ≤ (f (1) + f (2) + ... + f (n) ⇒
1

Z n
⇒ wn = f (1) + f (2) + ... + f (n) − f (t)dt ≥ 0
n1

Donc (wn ) est minorée.


(ii) Pour t ∈ [n, n + 1], on a :
Z n+1 Z n+1
f (n + 1) ≤ f (t) ⇒ f (n + 1) ≤ f (t)dt ⇒ wn+1 − wn = f (n + 1) − f (t)dt ≤ 0
n n

Donc (wn ) esr décroissante.


Comme application de ce résultat : la suite wn = 1 + 21 + ... + n1 − ln(n) converge vers la constante
dite d'Euler ≈ 0.5772...
6 T. BENKIRAN

3.2. Critères de Comparaison : Séries à termes positifs.


Théorème 3.2.1.

Soient ( un ) et ( vn ) deux séries numériques à termes positifs telle que :


P P

∃α > 0, ∃n0 , ∀n ≥ n0 , 0 ≤ un ≤ αvn


alors :
( vn ) converge ⇒ ( un ) converge.
P P

( un ) diverge ⇒ ( vn ) diverge.
P P

Preuve :
Si on pose Sn = et Sn0 = alors on a :
Pn Pn
k=0 uk k=0 vk

(i) Si converge alors (Sn0 ) est majorée par M et donc


P
vn
n
X
Sn = u0 + u1 + ... + un0 + uk ≤ (u0 + u1 + ... + un0 ) + αM
k=n0 +1

par conséquent la suite (Sn ) est majorée par (u0 + u1 + ... + un0 ) + αM , donc un converge.
P

(ii) Si un diverge alors limn→+∞ Sn = +∞ et donc limn→+∞ Sn0 = +∞ par coséquent vn diverge.
P P

Exemples 3.2.1.
(i) Etudier la série de terme général un = (3+(−1)
1
) . n n

Remarquons que : 0 ≤ un = (3+(−1) ) ≤ 21 et comme la série


1 1
converge alors la série
P
n n n 2n

(3+(−1) ) converge aussi.


1
P
n n

...........................................
(ii) Etudier la série de terme général vn = (2+(−1)
1
n )n .

Remarquons que : vP 2n = 32n → 0 et limn→+∞ v2n+1 = 1 6= 0 alors limn→+∞ vn n'existe pas par
1

conséquent la série (2+(−1)1


n )n diverge.

......................................................
(iii) (Contrôle 2018) Etudier la série de terme général un = nln(n)
1
(cas particulier de des séries de
BERTRAND : α = β = 1) et en déduire la nature des séries :
X X 1 X X 1
vn = , wn = √
ln(n!) nln(n!)
n≥3 n≥3 n≥3 n≥3

La série de terme général un = 1


nln(n) diverge séries de BERTRAND pour α = β = 1).

D'une part nous avons :


n
X 1
ln(n!) = ln(k) ≤ nln(n) ⇒ un ≤ vn =
ln(n!)
k=1

Alors la série de terme général vn = 1


ln(n!) diverge aussi.
D'autre part nous avons :
n
X √ √
ln(n!) = ln(k) ≥ (n − 1)ln(2) ⇒ nln(n!) ≥ n(n − 1)ln(2) ⇒
k=1

1 1
0 ≤ wn = √ ≤ zn = √
nln(n!) n(n − 1)ln(2)
Et comme la série de terme général 1
zn = √n(n−1)ln(2) (Série de Riemnn pour α = 32 > 1 ) converge
alors la série de terme général wn = √ 1
nln(n!)
converge aussi.
LES SERIES NUMERIQUES 7

Théorème 3.2.2.

Soient ( un ) et ( vn ) deux séries numériques à termes positifs telles que :


P P
un
lim = k ∈ [0, +∞]
n→+∞ vn
alors :

(a) Si k ∈]0, +∞[, alors les deux séries ( et ( sont de même nature.
P P
un ) vn )
(on dit qu'elles sont équivalentes si k = 1).

(b) Si k = 0 et la série ( converge alors la série ( un ) converge aussi.


P P
vn )

(c) Si k = +∞ et la série ( diverge alors la série ( un ) diverge aussi.


P P
vn )

Preuve :
(i) Si limn→+∞ uvnn = k ∈]0, +∞[, alors :
∀ > 0, ∃n0 , ∀n > n0 , (k − )vn < un < (k + )vn
il sut de choisir 0 <  < k et utiliser les résultats du th. précédent
(ii) Si la série vn converge et limn→+∞ uvnn = 0, alors :
P

∀ > 0, ∃n0 , ∀n > n0 , 0 ≤ un < vn


par le th précédent, on obtient les résultats.
(iii) Si la série vn diverge et limn→+∞ uvnn = +∞, alors :
P

∀A > 0, ∃n0 , ∀n > n0 , un > Avn ≥ 0


par le th précédent, on obtient les résultats.
En pratique, on compare la série à termes générals positifs un à la série de terme général vn = n1 α

Théorème 3.2.3. Soient une série à termes positifs et α ∈ R telle que :


P
( un )
un
lim 1 = lim nα un = k ∈ [0, +∞]
n→+∞ n→+∞

Alors :

(a) Si k ∈]0, +∞[ alors la série ( converge si et seulement si α > 1.


P
un )

(b) Si k = 0 et α > 1 alors converge.


P
un

(c) Si k = +∞ et α ≤ 1 alors diverge.


P
un

Exemples 3.2.2.
(i) Considèrons les séries 21n et sin( 21n ).
P P

Les deux séries sont à termes positifs, 0 < vn = sin( 21n ) < 21n et la série 2n converge (série
P 1

géométrique) par conséquent la série sin( 21n ) converge aussi.


P

........................................................

(ii) Etude de la série de terme général un = n
n2 +1 , nous avons :

n 1 1 1
un = ( )=( )vn , avec vn = 3
n2 1 + n12 1 + n12 n2
Et alors on compare ( un ) avec la série ( 3 ) :
P P 1
n2
un 3
lim 1 = lim n 2 un = 1
n→+∞ 3
n→+∞
n2
8 T. BENKIRAN

Et la série ( 1
alors la série ( un ) converge aussi.
P P
3 )
n2
...........................................................
(iii) Considèrons la série ( un ) = ( (e n − 1 − n1 )).
P P 1

x2 1 1 1
DL20 , ex = 1 + x + + x2 (x) ⇒ un = 2 + 2 ( )
2 2n n n
Alors :
un 1
lim = lim n2 un =
n→+∞ 12 n→+∞ 2
n
Par conséquent la série ( (e n converge comme la série ( .
1
− 1 − n1 )) 1
P P
n2 )

.................................................
(iv) Considèrons la série ( un ) = ( n sin( n1 )).
P P α
Remarquons que :
sin( n1 ) nα sin( 1 )
un = ( 1 )( ) = ( 1 n )vn , avec vn = nα−1
n
n n
Les deux séries sont à termes positifs, et limn→+∞ uvnn = 1 alors les deux séries ( vn ) ( un ) sont
P P
de même nature, par conséquent :
X
( un ) converge si et seulement si α < 0
............................................................
(v) Pour quelle valeur de P
a la série numérique de terme général wn = 1+anan
− nln(1 + n1 ).
Pour a = 0, la série ( wn ) diverge car limn→+∞ wn = −1 6= 0.
Pour a 6= 0, il sut de trouver une suite vn équivalente à wn , en eet :
Un DL20 , nous donne :
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
wn = 1 − n[ n − 2n2 + 3n3 + n3 ( n )] = (1 − an + (an)2 ) − (1 − 2n + 3n2 ) + n2 ( n )
1 + an
1 1 1 1 1 1 1 1
wn = ( − ) + ( 2 − ) 2 + 2 ( )
2 a nP a 3 n n n
Si a 6= 2 alors wn ≈ ( 12 − a1 ) n1 et la série ( wn ) diverge comme ( n1 ).
P

Si a = 2, alors wn ≈ ( a12 − 13 ) n12 = −112 n2 et la série (


1
wn ) converge comme ( n12 ).
P P

3.3. Critère de D'Alembert usuel.


Théorème 3.3.1.

Soit ( un ) une série de terme strictement positif telle que :


P
un+1
lim =λ
n→+∞ un
Alors :
(a) Si alors
P
λ<1 ( un ) converge.

(b) Si alors
P
λ>1 ( un ) diverge.

(c) Si Rien
P
λ = 1, On ne peut Conclure pour ( |un |).

Preuve :
Si est à termes strictements positifs telle que : limn→+∞ uun+1 = λ alors :
P
un n

∀ > 0, ∃n0 , ∀n > n0 , (λ − )un ≤ un+1 ≤ (λ + )un


ou encore :
∀ > 0, ∃n0 , ∀n > n0 , wn = r(n−n0 ) un0 ≤ un+1 ≤ vn = q (n−n0 ) un0 , avec r = λ −  et q = λ + 
LES SERIES NUMERIQUES 9

(i) Si λ < 1, alors :

∃n0 , ∀n > n0 , 0 < un+1 ≤ vn = un0 q n−n0


Comme q = λ +  < 1 alors la série de terme général vn = un0 qn−n0 converge alors la série
P
un
converge aussi.
(ii) Si λ > 1 alors :

∀n > n0 , 0 ≤ wn = r(n−n0 ) un0 ≤ un+1


Comme r = (λ − ) > 1 alors la série de terme général wn = un0 rn−n0 diverge alors la série un
P
diverge aussi.
(iii) Si λ = 1, pour un = n1 et vn = n12 nous avons uun+1 → 1 et vn+1
vn → 1 et pourtant un diverge et
P

un converge.
P n

Donc on ne peut Rien conclure.


Exemples 3.3.1.
(i) Etudions la série de terme général un = n+2a , avec a > 0.
n

Nous avons : limn→+∞ uu = limn→+∞ (n+2)


n+1
n a = a , par conséquent :
n+3 1 1

Si a > 1 ⇒ a1 < 1 alors la série (P un ) converge.


P

Si a < 1 ⇒ a1 > 1 alors la série ( un ) diverge.


Si a = 1 ⇒ limn→+∞ un 6= 0 alors la série ( un ) diverge.
P

Alors la série ( un ) converge si et seulement si a > 1.


P

..............................................

(ii) Etudions la série de terme général un = an! (pour a > 0).


n

Nous avons limn→+∞ uun+1 = 0 < 1, alors la série n! converge.


a
P an
n
= limn→+∞ n+1
..................................................
(iii) Etudions la série de terme général vn = n!
nan , pour a > 0.
ln(1+ 1 )
vn+1 −a( 1
n )
= (n + 1)(1−a) e n
vn
Et alors : 

 0, pour a > 1


vn+1 
lim = e−a lim (n + 1)(1−a) = 1
e <1 pour a = 1
n→+∞ vn n→+∞ 



+∞ pour a < 1

Finalement : la série ( nn! converge si et seulement si a ≥ 1.


P
an )

.........................................................
(iv) Etudions la série de terme général wn = bn
1+b2n , pour b > 0.

wn+1 1 + b2n 1 b−2n + 1


= b( 2n+2
) = ( −2n−2 )
wn 1+b b b +1
Et alors : 

 b, pour b < 1


wn+1 
lim = 1 pour b = 1
n→+∞ wn 


 −1

b pour b > 1
Si b = 1 ⇒ wn = 21 alors
P la série ( wn ) diverge.
P
Finalement la série ( wn ) converge si et seulement si b 6= 1.
10 T. BENKIRAN

3.4. Critère de Chauchy usuel.


Théorème 3.4.1.

Soit une série à termes strictements positifs telle que :


P
un

lim n
u n = λ ∈ R+
n→+∞

(a) Si alors
P
λ<1 ( un ) converge.

(b) Si alors
P
λ>1 ( un ) diverge.

(c) Si λ = 1, On ne peut Rien Conclure.

Preuve√: √
limn→+∞ n un = λ ⇒ ∀ > 0, ∃n0 , ∀n > n0 , λ −  < n un < λ + , ou encore :

∀ > 0, ∃n0 , ∀n > n0 , wn = rn < un < vn = q n , avec r = λ −  et q = λ + 


(i) Si λ < 1 alors q = λ +  < 1, par conséquent la série vn converge donc un converge aussi.
P P

(ii) Si λ > 1 alors r = λ − , par conséquent la série wn diverge et alors un diverge aussi.
P P

Si λ = 1, pour un = n1 et u0n = n12 nous avons n un → 1 et n u0n → 1 et pourtant un diverge et
(iii) P
p P
u0n converge.
Donc on ne peut Rien conclure.
Exemples 3.4.1.
(i) Etudions la série un avec un = (a + n1 )n pour a > 0 et α > 0P
.
P
α

Nous avons limn→+∞ un = limn→+∞ a+ n = a, alors la série ( un ) converge si a < 1 et diverge
n 1
α

pour a > 1.
Si a = 1 ⇒ un = (1 + n1 )n , en utilisant le critère de Cauchy on ne peut rien conclure mais
α

remarquons que :


 1, pour α > 1
ln(1+ 1α


n1−α [ n ]

1
lim un = lim e nα = +∞ pour 0 < α < 1
n→+∞ n→+∞ 



e, pour α = 1

Pour ∀α > 0, limn→+∞ un 6= 0 alors la série diverge.


P
un

Finalement la série ( un ) converge si et seulement si (a < 1 et ∀α > 0).


P

...............................................

(ii) Etudions la série numérique de terme général wn = ( n+1 ) .


α
n n

Nous avons : (wn > 0) et


ln(1+ 1 )
√ n n(α−1) −n(α−2) ( 1
n )
n
wn = ( ) =e n
n+1
Alors : 

 1, pour α < 2
ln(1+ 1 )


√ −n(α−2) ( 1
n ) 
lim n
wn = lim e n = e−1 pour α = 2
n→+∞ n→+∞ 



0, pour α > 2

LES SERIES NUMERIQUES 11

par conséquent la série ( wn ) converge si α ≥ 2.


P

Pour α < 2, nous avons :limn→+∞ n wn = 1, on peut rien conclure, Mais :


 1, pour α < 1
ln(1+ 1 )


−n(α−1) ( n ) 
1
lim wn = lim e n = e−1 pour α = 1
n→+∞ n→+∞ 



0, pour 1 < α < 2

Par conséquent, pour α ≤ 1 ⇒ limn→+∞ wn 6= 0 alors la série ( wn ) diverge.


P
ln(1+ 1 )
−n(α−1) ( n )
Pour 1 < α < 2, on remarque que limn→+∞ 12 = limn→+∞ n e wn 2 1
n =0 et comme la
n
série ( n12 ) convergeP
alors la série ( wn ) converge aussi.
P P
Finalement, la série ( wn ) converge si et seulement si α > 1.
..........................................................

(iii) Etudions les séries numériques de terme général an = (sin( n1 ))n > 0 et bn = (cos( n1 ))n > 0.
√ 1 X
lim n
an = sin( ) = 0 ⇒ ( an ) converge
n→+∞ n
p
n 1
lim bn = cos( ) = 1, On peut Rien conclure
n→+∞ n
Mais :
1
lim bn = lim enln(cos( n )) =??
n→+∞ n→+∞

Et comme
1 ln(1 − 2n1 2 + n12 ( n1 )) 1 1 1
lim nln(cos( )) = lim n 1 1 1 [− 2 + 2 ( ))] = 0
n→+∞ n n→+∞ − 2n2 + n2 ( n )) 2n n n

Alors :
lim bn = e0 = 1 6= 0
n→+∞

Finalement la série diverge.


P
bn

...........................................................

(iv) Etudions la série numérique de terme général cn = n2n sin2n ( αn ), α 6= 0.

√ α2 α4 1 1
lim n
cn = lim n2 [ 2
− 4 + 4 ( )] = α2
n→+∞ n→+∞ n 3n n n
Alors la série converge si |α| < 1 et diverge pour |α| > 1.
P
( cn )
Si α = 1, On peut Rien conclure, mais limn→+∞ cn = limn→+∞ (nsin( n1 ))2n 6= 0 alors ( cn )
P
diverge.

4. Séries à termes Quelconques


4.1. Série Absolument convergente.
Dénitions 4.1.1. Soit ( un ) une suite numérique de terme général quelconque.
P

1) Si la série numérique ( |un |) converge, on dit que la série numérique ( un ) est Absolument
P P
convergente.
2) Si la série ( |un |) diverge et la série ( |un |) converge, on dit la série numérique ( un ) est
P P P
semi-convergente.
Proposition 5. Toute série ( Absolument convergente est convergente.
P
un )
La réciproque est fausse.
12 T. BENKIRAN

REMARQUE : On peutPutiliser les critères de comparaison, d'Alembert et de Cauchy pour la série de terme général
|un | , en ef f et : soit ( un ) une serie numerique

(a) Si limn→+∞ nα |un | = k :


Si k ∈]0, +∞[, alors ( un )Pconverge absolument si et seulement si α > 1.
P
Si k =0, et α > 1 alors ( Pun ) converge absolument.
Si k =+∞, et α ≤ 1 alors ( un ) ne converge pas absolument.

(b) Si limn→+∞ |u|u n+1 |


n|
=λ:

Si λ < 1, alors (P un ) converge absolument si et seulement si α > 1.


P
Si λ > 1, alors ( un ) ne converge pas absolument.
Si λ = 1, on ne peut Rien conclure sur la convergence absolue.

(c) Si limn→+∞
p
n
|un | = λ :

Si λ < 1, alors (P un ) converge absolument si et seulement si α > 1.


P
Si λ > 1, alors ( un ) ne converge pas absolument.
Si λ = 1, on ne peut Rien conclure sur la convergence absolue.

Exemples 4.1.1.
(i) La série numérique un = (−1) .
P P n

n α

Pour α ≤ 0, on a : lim donc la série ( un ) diverge.


P
Pn→+∞ n u 6
= 0
La série numérique ( un ) est absolument convergente si et seulement si α > 1.
Pour α ∈]0, 1] la série numérique ( un )Pne converge pas absolument, mais on ne peut Rien conculre
P
sur la convergence de série numérique ( un ).
.......................................................

(ii) Etudions la série de terme générale vn = an


n! (pour a ∈ R).
Nous avons :
|vn+1 | |a|
∀a ∈ R, lim = lim =0
n→+∞ |vn | n→+∞ n+1
Alors d'après Critère D'Alembert, la série est Absolument convergente pour ∀a ∈ R.
P an
n!

.................................................
(iii) Etudions la série de terme général wn = bn
1+b2n , pour b ∈ R.


wn+1 1+b 2n  |b| , pour |b| ≤ 1
lim = |b| lim =
n→+∞ wn n→+∞ 1 + b2n+2 −1
|b| pour |b| > 1

Alors :
Si |b| =
6 1, nous avons limn→+∞ wwn+1 = λ < 1, par conséquent la série ( wn ) converge Absolu-
P
n
ment.
Si |b| = 1, nous avons wn = 12 , pour b = 1Pet wn = (−1) pour b = −1, dans les deux
n

2 ,
cas limn→+∞ wn 6= 0Ppar conséquent la série ( wn ) diverge donc ne converge pas Absolument.
Finalement la série ( wn ) converge absolument si et seulement si |b| =
6 1.
LES SERIES NUMERIQUES 13

4.2. Critère d'Abel.


Théorème 4.2.1. Critère d'Abel
Soient (vn ) et (wn ) deux suites telles que :
(i) La suite (vn ) est décroissante et tend vers 0.
(ii) Il existe M > 0 tel que pour tout n ∈ N : | nk=0 wk | ≤ M .
P

Alors la série un = vn wn est convergente.


P P

Exemples 4.2.1. 1) Etudions la série de terme général wn = sin(an)


nα , pour a > 0 et α > 0.

(i) Si a = kπ et ∀α > 0 ⇒ wn = 0, alors la série ( wn ) est convergente absolument.


P

(ii) Si a 6= kπ et ∀α > 1, la série ( wn ) est convergente absolument : |wn | ≤ n1α .


P

(iii) Si a =6 kπ et α ≤ 1, la série ( wn ) est semi-convergente, en eet :


P

(a) La série ( wn ) converge (Application du critère d'Abel) :


P
On pose alors wn = un vn avec un = n1α est dércoissante et tendant vers zéro et vn = sin(an) =
Im(eia ) vérie :
n n
X X 1 − (eia )(n+1) 1 − (eia )(n+1) 2
sin(ak) = Im( (eia )k ) = Im( ) ≤ ≤M =
1 − eai 1 − eai |1 − eai |
k=0 k=0

Car, on a : Im(z1 + z2 ) = Im(z1 ) + Im(z2 ), |Im(z)| ≤ |z| et eia ≤ 1.


Alors la série ( sin(an)
nα ) converge.
P

(b) La série ( wn ) ne converge pas Absolument : la série ( |wn |) diverge :


P P

= |wn | et comme la série ( cos(2an)


2nα ) converge et la
2
0 ≤ 1−cos(2an) = sinnα(an) ≤ sin(an)
P
2nα nα
série ( 2nα ) diverge alors la série ( |wn |) diverge aussi.
P 1 P

En particulier les série numériques ( sin(n)


n ) et ( n ) convergent.
P P cos(n)

4.3. Séries Alternées.


Dénitions 4.3.1. On appelle série Alternée toute série numérique dont le terme général est
P
un
alternativement positif puis négatif c.à.d. telle que :
∀n, un .un+1 ≤ 0
Le terme général d'une série Alternée est de la forme :
P
un
n
∀n, un = (−1) |un | ou un = (−1)n+1 |un |
Théorème 4.3.1. Th. de Leibnitz
Soit un une série Alternée (par exemple : un = (−1)n |un |.
P
Si (vn ) = (|un |) est décroissante et converge vers 0 Alors :

(a) La série Alternée ( converge vers le réel S.


P
un )

(b) ∀n, si Sn ≤ Sn+1 alors Sn ≤ S ≤ Sn+1

et si Sn+1 ≤ Sn alors Sn+1 ≤ S ≤ Sn .

(c) L'erreur commise (|Rn | = |S − Sn |) lorsqu'on remplace S par Sn vérie :


P+∞
∀n, |Rn | = |S − Sn | = k=n+1 uk ≤ |un+1 |

PreuveP:
La série ( un ) est une série Alternée, donc (par exemple) un = (−1)n |un |, on pose xn = S2n et
yn = S2n+1 .
On montre que les suites (xn ) et (yn ) sont adjacentes :
14 T. BENKIRAN

(i) La suite (yn ) est croissante : yn − yn−1 = S2n+1 − S2n−1 = u2n+1 + u2n = |u2n | − |u2n+1 | ≥ 0.
(ii) La suite (xn ) est décroissante : xn − xn−1 = S2n − S2n−2 = |u2n | − |u2n−1 | ≤ 0.
(iii) ∀n, nous avons yn = S2n+1 ≤ xn = S2n : yn − xn = S2n+1 − S2n = − |u2n+1 | ≤ 0.
(iv)
lim yn − xn = lim S2n+1 − S2n = lim u2n+1 = 0
n→+∞ n→+∞ n→+∞

Donc les suites (yn ) et (xn ) sont adjacentes, en conséquence les suites (S2n+1 ) et (S2n ) convergent vers
la même limite S . On conclut que (Sn ) converge vers S et :
∀n, yn = S2n+1 ≤ S ≤ xn = S2n
D'une part, on a :
0 ≤ S − S2n+1 = R2n+1 ≤ S2n+2 − S2n+1 = u2n+2
D'autre part, on a :
u2n+1 = S2n+1 − S2n ≤ S − S2n = R2n ≤ 0
Finalement, nous avons :
∀n, |Rn | = |S − Sn | ≤ |un+1 | = vn+1
Exemples 4.3.1.
√ √
(i) La série numérique Altérnée ( un ) = ((−1)n ( n + 1 − n)).
P P
Nous avons la suite (|un |) = ( √n+1+√n ) est décroissante et tend vers
1
0 alors La série numérique
Altérnée ( un ) converge vers le nombre S et que :
P

1
|S − SN | ≤ |uN +1 | = √ √
N +2+ N +1
................................................
(ii) La série numérique Altérnée ( un ) = ((−1)n ln(n) n ).
P P

Nous avons la suite (|un |) = ( n ) est décroissante et tend vers


ln(n)
P 0 (car la fonction f (x) = x est
ln(x)

décroissnte sur [e, +∞[ ) alors La série numérique Altérnée ( un ) converge vers le nombre S et
que :
ln(N + 1)
|S − SN | ≤ |uN +1 | =
N +1
...........................................................
(iii) Etudions la série de terme générale un = an! (pour a < 0).
n

La série ( un ) est Altérnée car un = (−1)n |a|n! .


P n

|un | = n+1 ≤ 1, donc la suite (|un |) est décroissante et converge vers zéro (à partir d'un cettain
|un+1 | |a|

rang) alors par application du Th. de Leibniz, on conclue que la série ( un ) converge vers le nombre
P
S et que :
N +1
|a|
|S − SN | ≤ |uN +1 | =
(N + 1)!
............................................
(iv) Trouvons un entier n tel que la somme partielle Sn approche la somme de la série à moins
P (−1)n
n3
de 10−6 près. P
La série alternée (−1) est convergente alors :
n

n3
+∞
X (−1)n (−1)n+1
|Rn | = ≤ < 10−6 ⇒ n ≥ 100
n3 (n + 1)3
k=n+1

...............................................
(v) La série n+1 converge vers S d'après la critère de Leibniz, l'erreur commise, en approchant S
P (−1)n
par S200 est :
1
|S − S200 | = |R200 | ≤ |u201 | =
202
LES SERIES NUMERIQUES 15

4.4. Utilisation du développement asymptotique. C'est une technique très utilisée pour les séries
à termes quelconques pour lesquelles les critères précèdents ne s'appliquent pas.
Dans de nombreuses situations, on conclut sur la nature d'une série en se ramenant à une série plus
simple, pour les séries à termes positifs par exemple :
Il sut de se ramener à un équivalent, ceci n'est plus le cas avec les séries à termes quelconques.
Par ailleurs, un équivalent correspond à une approximation au premier ordre, laquelle ne permet pas
forcément de conclure :
Dans ces cas, il sut de donner un développement asymptotique du terme général.
Exemples 4.4.1.
(i) Etudions la série de terme général un = n+(−1)
(−1)n
n.

La série un est Alternée mais la suite (|un |) n'est pas décroissante donc, je peux pas utiliser le
P
critère de Leibniz (ou Abel).
Mais, en écrivant :
(−1)n 1 (−1)n
un = , avec u = →0
n 1+u n
Puis, en faisant, le DL20 de la fonction f (u) = (1 + u)−1 = 1 − u + u2 + u2 (u) alors :
n n
(−1) 1 (−1) 1 1
un = − 2+ + 3 ( )
n n n3 n n
Finalement la série est la somme de trois séries convergentes alors elle converge aussi.
P
un

(ii) Etudions la série de terme général vn = ln(1 + (−1)


nα ), pour α > 0.
n

En écrivant :
(−1)n
vn = ln(1 + u), avec u = →0

Puis, en faisant, le DL20 de la fonction alors :
2
g(u) = ln(1 + u) = u + u2 + u2 (u)
n
(−1) 1 1 1 1 1
vn = + 2α + 2α ( α ) = an + bn + 2α ( α )
nα 2n n n n n
Avec an = (−1) et laPsérie an converge ∀α > 0, et :
n P

bn = 2n12α et la sérieP bn converge si et seulement si α > 12P(d'après Riemann).
Finalement la série vn est la somme de deux séries an et bn alors elle converge si et seulement
si α > 21 .

Remarquons que |vn | ≤ 1


donc la série converge Absolument si α > 1.
P
nα vn

Remarque : En utilisant le développement asymptotique, il faut développer à un ordre susamment


élevé pour obtenir un reste absolument convergent.

5. EXERCICES
Exercice 3.1
En utilisant la limite des suites des sommes partielles, déterminer la nature des séries numériques
suivantes : X 2 X 1 X 1
( )n , ,
3 4n2 −1 n(n + 1)(n + 2)
X 1 X 1 X 1
√ √ , ln(1 − ), ln(1 − 2 )
n+2+ n+1 n n

Exercice 3.2
Etudier la nature des séries à termes positifs suivantes :
Xn X 2 X
, e−n , n2 e−n
n+2
X 1 X n + √n X 1
2
, , sin3 ( )
4n − 1 2n3 + 1 n
X 1 X 2 + cos(n) X 1
cos( ), ,
n n3 n(n + ln(n))
16 T. BENKIRAN

X 1 X√ 1 X ln(n)
Arctg( ), nln(1 + ),
2n2 n2 2n3 − 1
X 5n − 1 X n2 X n!
, ,
2n − 1 2n + 1 nn
X 1 X n X 1
esin( n(n+1) ) , ( )n ,
n+1 nln(n)
X 2 + 4 + 6 + ... + 2n X 1.3.5.....(2n − 1) X n(n + 1)(n + 2)...(2n)
, ,
1 + 3 + 5 + ... + (2n + 1) 2.4.6...(2n) (2n)n

Exercice 3.3
Etudier la nature des séries de termes générals :
s
1 1
1 1
un = sin( n ), un = e − 1 − ,
n un = 3
1+ √ −1
2 n n

n−n n n2 nn
un = e , un = ( ) , un =
n+1 n!
Exercice 3.4

cos(nθ) sin(n) 1 1 2
un = , un = (−1)n , un = n (1 + )n
n3 + 1 n2 2 n
1 an
un = (−1)n sin( ), un = α , pour a ∈ R, et α > 0
n n
(−1)n (−1)n (−1)n
un = sin( ), un = n
, utiliser vn =
n n + (−1) n

Exercice 3.5

(i) Montrer que la série de terme général un = n1 + ln(n) − ln(n + 1) est convergente.
(ii) En déduire que la suite an = nk=1 k1 − ln(n) converge vers une constante notée par l et appelée la
P
constante d'Euler.
LES SERIES DE FONCTIONS :

T. BENKIRAN

1. Introduction

Dans le chapitre 3, nous avons étudier la convergence de la somme innie de termes d'une suite
numérique.
dans ce chapitre, nous allons étudier la convergence de la somme innie de termes d'une suite de fonc-
tions sur un domaine I .

2. MODES DE CONVERGENCE : LES SÉRIES DE FONCTIONS

Dénitions 2.0.1. Soit (fn ) une suite de fonctions dénies sur I ⊂ R.

1) La somme inne notée par ( fn ) est appelée série de fonctions dénie sur I .
P

2) La suite de fonctions (Sn ) dénies par :


n
X
∀x ∈ I, Sn (x) = fk (x)
k=0
est appelée suite des sommes partielles de la séries de fonctions ( fn ).
P

3) La suite de fonctions (Rn ) dénies par :


+∞
X
∀x ∈ I, Rn (x) = fk (x), reste d0 ordre n
k=n+1

est appelée suite des restes de la séries de fonctions ( fn ).


P

2.1. Convergence Simple et Absolue d'une série de fonctions.


Dénitions 2.1.1. Convergence Simple et Absolue des séries de fonctions
Soit ( fn ) une série de fonctions dénies sur I ⊂ R.
P

1) On dit que la série ( fn ) converge simplement sur I vers une fonction S si et seulement si
P
la suite de fonctions sommes partielles (Sn ) converge simplement sur I vers la fonction S .
2) On appelle ensemble de convergence de la série de fonctions ( fn ) l'ensemble des réels x ∈ I tel
P
que la série P
numérique ( fn (x)) converge c'est le domaine de dénition de la fonction S dénie
P

par S(x) = +∞ n=0 fn (x) :


n X o
DS = x ∈ R, la serie numerique ( fn (x)) converge

3) On dit que la série ( fn ) converge Absolument sur I si et seulement si la série ( |fn |)


P P
converge Simplement sur I

REMARQUES.1 :
(a) On dit que la série ( fn ) converge
Psimplement
P
sur I si et seulement si
∀ x ∈ I la serie numerique ( fn (x)) converge.

(b) On dit que la série ( converge simplement


P
fn ) sur I si et seulement si
la suite de fonctions restes (Rn ) converge simplement sur I vers la f onction nulle.

(c) Si la série de fonctions ( Simplement


P
fn ) converge sur I alors
la suite de fonctions (fn ) converge simplement sur I vers la f onction nulle.

(d) Si une série de fonctions ( Absolument


P
fn ) converge sur I alors
elle converge simplement sur I, mais la réciproque est fausse.
1
2 T. BENKIRAN

Exemples 2.1.1.
(i) La série de fonctions kn dénies sur R, par kn (x) = Arctg(nx).
P
On sait que la suite de fonctions (kn ) converge Simplement sur R vers la fonction k dénie par :
 π


 2, pour x > 0


k(x) = 0 pour x = 0



−π

2 , pour x < 0

La suite de fonctions (kn ) ne


P converge pas Simplement sur R vers la fonction nulle (k 6= 0)
alors la série de fonctions ( kn ) ne converge pas Simplement sur R.
................................................
(ii) La suite de fonctions (fn ) dénies sur R par fn (x) = 1
(1+x2 )n converge simplement sur R vers la
fonction f dénie par : 
 1, pour x = 0
f (x) =
0 pour x 6= 0

Comme f 6= 0 alors la série ne converge pas simplement sur R.


P
( fn )
Maissur I =]0, +∞[, nous avons :
n
X 1 1 1 1
Sn (x) = ( )k = [1 + 2 ](1 − ( )n+1 ) → S(x) = 1 + 2
1 + x2 x 1 + x2 x
k=0

Alors la série de fonctions ( fn ) converge simplement sur I =]0, +∞[ vers la fonction S dénie
P
sur I =]0, +∞[ par S(x) = 1 + x12 .
..................................................
(iii) La série de fonctions ( kn ) dénies sur I = R par kn (x) = e−x n . P
P 2

On remarque que : kn (0) = 1 ne converge pas vers zéro, donc la série ( kn (0)) diverge.
Pour x 6= 0 ⇒ ex 6= 1, on a :
2

n 2
X 1 − e(n+1)x 1
Sn (x) = kp (x) = x2
→ = S(x)
p=0
1 − e 1 − ex2

Donc la série ( kn ) converge simplement sur DS = R∗ , vers la fonction S dénie par S(x) =
P
1
1−ex2
.
............................................
(iv) La série de fonctions ( hnP
) dénies sur I = R par hn (x) = (−1)n
.
P
nx
On remarque que ∀x ∈ R, ( hn (x)) est une série Altérnée.

(a) Si x ∈] − ∞, 0] nous avons limn→+∞ hn (x) 6= 0 alors la suite de fonctions (hn ) ne converge
pas simplement sur ] −P ∞, 0], par conséquent :
La série de fonctions ( hn ) ne converge pas simplement sur ] − ∞, 0].
(b) Si x ∈]1, +∞[ nousP avons |hn (x)| ≤ n1x et comme la série numérique ( n1x ) converge alors P la
P
série de fonctions ( hn ) converge Absolument sur ]1, +∞[, donc la série de fonctions ( hn )
converge Simplement sur ]1, +∞[ vers une fonction S .
(c) Si x ∈]0, 1], on utilise P
le critère de Leibnitz : la suite (|hn (x)|) = ( n1x ) décroit vers zéro, alors
la série de fonctions ( hn ) converge Simplement sur ]1, +∞[ vers une fonction S .
Finalement la série de fonctions ( hn ) converge Simplement sur ]0, +∞[ vers une fonction S
P
dénie par :
+∞
X (−1)n
∀x ∈ DS =]0, +∞[, S(x) =
n=1
nx
Comme S2n+1 = S2n − (2n+1)
1
x ≤ S2n alors S2n+1 (x) ≤ S(x) ≤ S2n (x) en paticulier :

1 1 1
−1 + ( )x − ( )x ≤ S(x) ≤ −1 + ( )x ⇒ lim S(x) = −1
2 3 2 x→+∞

...............................................
LES SERIES DE FONCTIONS : 3

(v) La série de fonctions ( zn ) dénies sur I = R par zn (x) = 1


.
P
1+x2n
Remarquons que pour x ∈ [−1, 1],

 1, pour x ∈] − 1, 1[
lim zn (x) =
n→+∞ 1
pour x = ±1

2

Alors limn→+∞ zn (x) 6= 0, donc la série ( zn ) ne converge pas simplement sur [−1, 1].
P
Pour |x| > 1,Pon a : 0 ≤ zn (x) ≤ ( x12 )n et la série numérique x12n converge alors la série
P
de fonctions ( zn ) converge Simplement sur R \ [−1, 1] vers la fonctions S dénie sur DS =
R \ [−1, 1] par S(x) = n=0 zn (x).
P+∞
On peut utiliser : limn→+∞ zn+1 1
pour |x| > 1 alorsla série de fonctions ( zn )
P
zn = x2 < 1,
converge Simplement sur R \ [−1, 1] vers la fonctions S .
.....................................

(vi) Déterminer le domaine de dénion de la fonction S(x) = +∞ .


n
P (−1)
n=1 fn (x), fn (x) = ln(nx)
Pour x > 0, on a : Dfn =]0, +∞[\ n .
1

Pour x ∈]0, +∞[\ n1 , n ∈ N∗ , la série numérique ( fn (x)) est une série Alternée, elle converge
P

car la suite numérique ( ln(nx)


1
) décroit vers zéro (on pose pour x ∈]0, +∞[\ n1 , n ∈ N∗ xe


2 < 0), par conséquent la série de fonctions ( fn ) converge


−1
1
⇒ g 0 (t) = t.(ln(tx))
P
g(t) = ln(tx)
simplement sur DS =]0, +∞[\ n , n ∈ N vers la fonction S(x) = n=1 ln(nx) .
1 ∗
P+∞ (−1)n

2.2. Convergence Normale d'une série de fonctions.


Dénitions 2.2.1. Convergence Normale des séries de fonctions
Soit fn (x) une série
P de fonctions dénies sur I ⊂ R.
P
On dit que la série fn converge Normalement sur I si la série numérique de terme général
un = Sup {|fn (x)| , x ∈ I}
converge .

REMARQUES.2 :
(a) En pratique : S'il existe une suite numérique (v
Pn ) telle que :
∀x ∈ I, P |fn (x)| ≤ vn et la serie numerique vn converge alors
la série ( fn ) converge Normalement sur I.

(b) Si une série de fonctions ( fn ) converge Normalement sur I alors :


P
la suite de fonctions (fn ) converge Uniformément sur I vers la f onction nulle,
mais la réciproque est fausse.

(c) Si une série de fonctions ( fn ) converge Normalement


P
sur I alors :
elle converge Absolument donc Simplement sur I,
mais la réciproque est fausse.

Exemples 2.2.1.
(i) La série de fonctions ( kn ) dénies
P sur R, par kn (x) = Arctg(nx).
P
On sait que la sériePde fonctions ( kn ) ne converge pas Simplement sur R, par conséquent la
série de fonctions ( kn ) ne converge pas Normalement sur R.
................................................

(ii) La série de fonctions fn dénies sur R par fn (x) = cos(nx)


n2 +x2 .
P

On remarque que : ∀x ∈ R, |fn (x)| ≤ un = n12 et comme la série numérique n12 converge alors
P

la série de fonctions cos(nx)


n2 +x2 converge normalement sur R.
P

.............................................
4 T. BENKIRAN

(iii) La série de fonctions dénies sur I = [a, +∞[, pour a > 0, par :
P
gn
sin(nx)e−nx
gn (x) =
ln(1 + n)
On remarque que : ∀x ∈ [a, +∞[, |gn (x)| ≤ vn = ln(1+n) et comme la série numérique ln(1+n)
−an −an
e e
P

converge alors la série de fonctions sin(nx)e converge normalement sur I = [a, +∞[, pour
P −nx

ln(1+n)
a > 0.
.............................................
(iv) La série de fonctions dénies sur R, par hn (x) = x
.
P
( hn ) (x2 +1)n

|hn (x)| |x| n2


x ∈ R∗ , lim = lim
1 =0
n→+∞ n→+∞ (1 + x2 )n
n2
et pour hn (0) = 0 alors, la série de fonctions ( hn ) converge Absolument alors simplement sur
P
R.
Etude de la convergence Normale : h0n (x) = 1−(2n−1)x2
(1+x2 )n+1 alors :
r r
1 1 1 n
Sup {|hn (x)| , x ∈ R} = hn ( ) = (1 − ) = un
2n − 1 2n − 1 2n

(On a : limn→+∞ √u1n = e− 2 ).


1

n
La série numérique ( un ) diverge alors la série de fonctions ( hn ) ne converge pas normalement
P P
sur R.
.............................................
(v) La série de fonctions dénies surPR, par fn (x) = x(−1) pour α > 0.
P n
( fn ) 2 +nα ,

(*) Pour ∀x ∈ R, la série numérique ( fn (x)) converge (Leibnitz), donc la série de fonctions
( fn ) converge simplement sur R vers la fonction S dénie sur R par S(x) = n=1 x(−1) 2 +nα .
P P+∞ n

(*) D'autre part : {Sup |fn (x)| , x ∈ R} = un = nα alors :


1

(-) Pour ∀α > 0, la suite de fonctions (fn ) converge uniformément sur R vers la fonction nulle.
Si α > 1, alors la série de fonctions ( fn ) converge Normalement sur R.
P
(-)

Si 0 < α ≤ 1, alors la série de fonctions ( fn ) ne converge pas Normalement sur R.


P
(-)

Finalement :
La série de fonctions ( fn ) converge Normalement sur R si et seulement si α > 1.
P
REMARQUE : Pour ∀α ∈]0, 1], la suite de fonctions (fn ) converge uniformément sur R vers
la fonction nulle et la série de fonctions ( fn ) ne converge pas Normalement sur R.
P

..................................................
(vi) La série de fonctions dénies sur R, par :
P
( gn )
1
gn (x) =
(nx)2 + n
On remarque que les fonctions gn sont paires alors il sut d'étudier la série de fonctions ( gn )
P
sur [0, +∞[.
(*) Pour x = 0, la série numérique ( gn (0)) = ( n1 ) diverge.
P P

Pour x ∈ I =]0, +∞[, on a : limn→+∞ fn1(x) = x12 , donc les séries numériques ( fn (x))
P
(*)
n2
converge comme la série numérique ( n2 ), alors la série de fonctions ( gn ) converge Simple-
P 1 P
ment sur I =]0, +∞[.
(*) Sur l'intervalle I1 =]0, 1], les fonctions gn sont décroissantes (car gn0 (x) = −2n2 x
(n+(nx)2 )2 ≤ 0)
alors :
1
Sup {|gn (x)| , x ∈ I1 =]0, 1]} = gn (0) = un =
n
Et comme la série numérique ( n1 ) = ( un ) diverge alors la série de fonctions ( gn ) ne
P P P
converge pas normalement sur I1 =]0, 1].
LES SERIES DE FONCTIONS : 5

(*) Pour x ∈ I2 = [1, +∞[, les fonctions gn sont décroissantes sur [1, +∞[ alors :
1
Sup {|gn (x)| , x ∈ I2 = [1, +∞[} = fn (a) = vn =
n + n2
Et comme la série numérique ( n+n vn ) converge alors la série de fonctions ( gn )
P 1 P P
2) = (

converge normalement sur I2 = [1, +∞[.


.............................................
(vii) La série de fonctions dénies sur [0, +∞[, par hn (x) = 1
.
P
( hn ) n+n2 (x−n)2

Remarquons que :
hn (x)
∀x ∈ R, hn (x) > 0 et lim 1 =1
n→+∞
n4
Alors la série ( hn ) converge simplement sur R.
P

Sur [0, +∞[, nous avons hn (x) = (n+n2 (x−n)2 )2 alors :


0 −2n2 (x−n)

1
Sup {|hn (x)| , x ∈ [0, +∞[} = |hn (n)| =
n
Et comme la série numérique ( n1 ) diverge alors la série de fonctions ( hn ) ne converge pas
P P
normalement sur [0, +∞[.
Sur [0, a] pour a > 0, nous avons (pour n assez grand, hn est croissante sur [0, a]) :

Sup {|hn (x)| , x ∈ [0, a]} = |hn (a)|


Et la série numérique ( |hn (a)|) converge (limn→+∞ hn1(a) = 1) alors la série de fonctions
P
n4
( hn ) converge normalement sur [0, a].
P

.............................................

2.3. Convergence Uniforme d'une série de fonctions.


Dénitions 2.3.1. Convergence Uniforme des séries de fonctions
Soit ( fn ) une série de fonctions dénies
P sur I ⊂ R.
P
On dit que la série de fonctions ( fn ) Converge Uniformément sur I vers une fonction S si et
seulement si la suite de fonctions partielles (Sn ) converge Uniformément sur I vers la fonction S .

REMARQUES.3 P :
(a) La série ( fn ) converge uniformément sur I si et seulement si
la suite (Rn ) converge uniformément sur I vers la f onction nulle.

(b) Si la série ( converge uniformément


P
fn ) sur I alors
la suite (fn ) converge uniformément sur I vers la f onction nulle.

(c) Si la série P
( fn ) converge Uniformément sur I vers S alors
P
la série ( fn ) converge Simplement sur I vers la f onction S.

(d) Si la série P
( fn ) converge Normalement sur I vers S alors
P
la série ( fn ) converge Uniformément sur I vers la f onction S.

Théorème 2.3.1. : th.d'Abel pour la convergence uniforme


Soient (gn ), (fn ) deux suites de fonctions sur I telles que :
(a) La suite de fonctions (gn ) converge uniformément sur I vers la fonction nulle.
(b) La série numérique de terme général un = Sup {|gn (x) − gn+1 (x)| , x ∈ I} converge.
(c) ∃M > 0, ∀n, Sup {| nk=1 fk (x)| , x ∈ I} ≤ M .
P

Alors la série gn fn converge converge uniformément sur I .


P

Cas Particulier :Critère de convergence uniforme pour les série Alternée


6 T. BENKIRAN

Proposition 1. Soit (hn ) une suite de fonctions positives dénies sur I ⊂ R, telles que :
(a) La suite de fonctions (hn ) converge uniformément sur I vers la fonction nulle.
(b) Pour ∀x ∈ I , la suite réelles (hn (x)) est décroissante (c.à.d. hn+1 (x) ≤ hn (x)).
Alors la série de fonctions Alternée (−1)n hn converge uniformément sur I et nous avons :
P

+∞
X
∀x ∈ I, |Rn (x)| = (−1)k hk (x) ≤ hn+1 (x)
k=n+1

Exemples 2.3.1.
(i) La série de fonctions kn dénies P sur R, par kn (x) = Arctg(nx).
P
On sait que laPsérie de fonctions kn ne converge pas Simplement sur R, par conséquent la série
de fonctions ( kn ) ne converge pas uniformément sur R.
..................................................
(ii) Etudier la nature de la série de fonctions ( √x3 n ) sur l'intervalle J = [−a, a], pour 0 < a < 1.
P n

On remarque que : ∀x ∈ J, √x3 n ≤ |a|n et comme la série ( |a|n ) converge (car 0 < a < 1)
n P

alors la série de fonctions ( √x3 n ) converge normalement, donc uniformément, sur l'intervalle
P n

J = [−a, a].

................................................
(iii) Soit la série gn telle que pour n ≥ 1 et x ∈ R gn (x) = e n2 .
P −nx

(*) Pour x ∈ R , |gn (x)| ≤ vn = n12 , comme la série numérique (série de Riemann )
+

( vn ) = ( n2 ) converge alors la série de fonctions ( gn ) converge normalement donc elle


P P 1 P
converge uniformément par conséquent elle converge Absolument et simplement sur R+ .
Pour x < 0, on a :limn→+∞ gn (x) 6= 0, alors la sérieP de fonctions ( gn ) ne converge
P
(*)
pas simplement sur ] − ∞, 0[, donc la série de fonctions ( gn ) ne converge pas uniformément
sur ] − ∞, 0[.
Alors le domaine de dénition de la fonction g telle que g(x) = est Dg = [0, +∞[.
P+∞
n=1 gn (x)

...............................................

(iv) Considérons la suite de fonctions (fn ) dénie sur R par :fn (x) = nx2 e−x n .
(*) Pour x ∈] − ∞, 0[, nous avons :
limn→+∞ fn (x) 6= 0 donc la série ( fn ) ne converge pas simplement sur ] − ∞, 0[.
P

(*) Pour x ∈ [0, +∞[, nous avons :


limn→+∞ fn (x) = 0 donc la suite de fonctions (fn ) converge simplement vers la fonction f =0
sur l'intervalle I = [0, +∞[ mais on peut Rien dire surPla convergence de la série ( fn ), mais
P

n (x) ≥ 0 et limn→+∞ n fn (x) = 0 et comme la série ( n2 ) converge alors la séris de fonctions


2 1
fP
( fn ) converge simplement sur R .+

(*) Pour x ∈ [0, +∞[, nous avons :


√ √
fn0 (x) = nx[2 − x n]e−x n par conséquent :
2 4
Sup {|fn (x)| , x ∈ [0, +∞[} = fn ( √ ) = 2
n e
donc la suite dePfonctions (fn ) ne converge pas uniformément sur [0, +∞[ vers la fonction nulle
alors la série ( fPn ) ne converge pas uniformément sur [0, +∞[.
REMARQUE :( fn ) est un exemple de série de fonctions qui converge Absolument (donc
Simplement) et ne converge pas uniformément sur R+ .
.......................................
(v) Etudier la nature de la série de fonctions ( fnP ) avec fn (x) = x(−1)
2 +nα ) sur R.
P n

on sait que, pour α > 1, la série de fonctions P ( fn ) converge normalement sur R (voir page 4
exemple (v)), donc la série de fonctions ( fn ) converge uniformément sur R.
LES SERIES DE FONCTIONS : 7

Pour 0 < α ≤ 1, la série de fonctions ( fn ) ne converge pas normalement sur R, on étudie


P
la convergence uniforme de cette série :
Pour x ∈ R, ( fn (x)) = ( (−1)n
est série Alternée et alors :
P P
x2 +nα )
+∞
X (−1)k 1 1
∀x ∈ R, |Rn (x)| = 2
≤ 2 ≤
x +k x +n+1 n+1
k=n+1

Donc la suite de fonctions (Rn ) converge uniformément sur R vers la fonction nulle, par consé-
quent, pour 0 < αP≤ 1, la série de fonctions ( fn ) converge uniformément sur R.
P
REMARQUE ( fn ) est un exemple de série de fonctions qui converge uniformément (donc
Simplement) et ne converge pas normalement sur R.
.....................................................
(vi) Soit la série ( hn ) telle que pour n ≥ 1 et x ∈ I = [0, 1] hn (x) = xn (1 − x).
P
On sait que :
ln(1+ 1 )
n 1 − 1
n
Sup {|hn (x)| , x ∈ [0, 1]} = un = hn ( ) = e n →0
n+1 n+1
Alors la suite de fonctions (hnP
) converge uniformément sur I = [0, 1] versPla fonction nulle.
Et comme la série numérique ( un ) diverge alors la série de fonctions ( hn ) ne converge pas
normalement sur I .
D'autre part, pour x = 1 ⇒ Sn (1) = 0 et pour x 6= 1, on a :
n
X
Sn (x) = (1 − x) xk = 1 − xn+1 → S(x) = 1
k=0

Donc la suite de fonctions (Sn ) converge Simplement sur I vers la fonction S dénie par :

 1, pour x ∈ [0, 1[
S(x) =
0 pour x = 1

Et comme les fonctions Sn sont continues sur I = [0, 1] et la fonction S n'est pas continue sur
I = [0, 1] alors la série de fonctions n ne converge pas uniformément sur I .
P
( h )
REMARQUE :( hn ) est un exemple de série de fonctions qui converge Absolument (donc
P
Simplement) et ne converge pas uniformément sur [0, 1].
...............................................
(vii) Soit la série ( hn ) telle que pour n ≥ 1 et x ∈ RPhn (x) = sin(nx)
nα , pou α > 0.
P
(*) On sait que pour α > 1, la série de fonctions ( hn ) converge normalement sur R.

(*) Pour 0 < α ≤ 1, nous avons :


Etude de la convergence Normale :
x ∈ R} = n1α et comme la série ( n1α ) diverge alors la série de fonctions
P
n = Sup {|hn (x)| ,
vP
( hn ) ne converge pas normalement sur R.
Etude de la convergence Uniforme :
On pose hn (x) = fn (x)gn (x), avec fn (x) = sin(nx) et gn (x) = n1α alors, nous avons :
(a) La suite de fonctions (gn ) converge uniformément sur R vers la fonction nulle.
(b) La série numérique de terme général
(n + 1)α − nα 1 1
un = Sup {|gn (x) − gn+1 (x)| , x ∈ I} = = [(1 + )α − 1]
[n(n + 1)]α (n + 1)α n
1 α α(α − 1) 1 1 α 1 1 α
un = α
[(1 + + 2
+ 2 ( )) − 1] = α
+ 2 α
( ) ≈ α+1
(n + 1) n 2n n n n(n + 1) n (n + 1) n n
converge car la série ( converge.
P α
nα+1 )
(c) Pour fk (x) = sin(kx) = Im(eikx ), nous avons :

n
X n
X  0, pour x = pπ
fk (x) = Im( (eix )k ) =
ix n+1
Im( 1−(e )
) pour x 6= pπ

k=0 k=0
1−eix
8 T. BENKIRAN

Par conséquent :

n
X  0, pour x = pπ
fk (x) ≤ M =
2
k=0

|1−eix | pour x 6= pπ
Par conséquent laP
série de fonctions converge uniformément sur D = R.
P
( hn )
REMARQUE ( hn ) est un exemple de série de fonctions qui converge uniformément (donc
Simplement) et ne converge pas normalement sur R.
...........................................
(viii) Etudier la nature de la série de fonctions ( kn ) avec kn (x) = (−1)n
sur l'intervalle I =
P
nx+(−1)n
]2, +∞[.

Étude de la convergence Normale sur I =]2 + ∞[ :


1
Sup {|kn (x)| , x ∈]2, +∞[} = = wn
2n + (−1)n
wn 1
Et lim 1 =
n→+∞
n
2
Alors la série numérique ( wn ) diverge comme la série numérique ( 1
, par conséquent la
P P
n)
série de fonctions ( kn ) ne converge pas Normalement sur I =]2, +∞[.
P

Étude de la convergence uniforme sur I =]2 + ∞[ :



Méthode N 1 : On pose kn (x) = (−1)hn (x), avec hn (x) = nx+(−1) 1
n > 0, sur I , la sé-
rie ( kn ) est alternée, en utilisant le Th. de Leibnitz pour la converge uniforme des séries de
P
fonctions :
(a) Il est clair que la suite de fonctions (hn ) converge uniformément sur I vers la fonction nulle :
1
Sup {|hn (x)| , x ∈]2, +∞[} = lim+ |fn (x)| = |fn (2)| ≤ un = →0
x→2 2n − 1
(b) Pour x ∈ I xe, la suite (hn (x)) est à termes positifs, décoissante et converge vers zéro, car
pour x ∈]2, +∞[ :
1 1 2(−1)n − x
hn+1 (x) − hn (x) = − = ≤0
(n + 1)x + (−1)n+1 nx + (−1)n ((n + 1)x + (−1)n+1 )(nx + (−1)n )
Alors la série
P de fonctions ( kn ) converge Uniformément sur I =]2, +∞[, donc la série de
P
fonctions ( kn ) converge Simplement sur I =]2, +∞[.

Méthode N 2 : Remarquons que :
+∞
X (−1)j 1
∀x ∈]2, +∞[, |Rn (x)| = j
≤ |kn+1 (x)| ≤ →0
j=n+1
jx + (−1) 2n − 1

Par conséquent la suite de fonctionP(Rn ) converge uniformément sur ]2, +∞[ vers la fonction
nulle et donc la série de fonctions ( kn ) converge Uniformément sur I =]2, +∞[.

est un exemple de série de fonctions qui converge Uniformément mais


P
REMARQUE ( kn )
ne converge par Normalement sur I =]2, +∞[.
............................................
LES SERIES DE FONCTIONS : 9

3. THÉORMES FONDAMENTAUX SUR LES SÉRIES DE FONCTIONS :


continuité, intégration et dérivation.

3.1. La Convergence et la Continuité.


Théorème 3.1.1. :
Soit (fn ) une suites de fonctions dénies sur l'intervalle I ⊂ R telles que :
(i) Les fonctions fn sont continues au point x0 ∈ I .
(ii) La série de fonctions ( fn ) converge uniformément sur l'intervalle I vers une fonction F
P

Alors la fonction limite F (x) = n=0 fn (x) est continue au point x0 .


P+∞

REMARQUES.4 :
(a) Si les fonctions fn sont continues sur l'intervalle I et la série ( fn )
P
converge uniformément sur l'intervalle I vers une fonction F alors
la fonction F est continue sur IP
et dans ce cas :
Pour a ∈ I, limx→a F (x) = +∞
P+∞
n=0 limx→a fn (x) = n=0 fn (a) = F (a).

(b) Si ∀n ∈ N, les fonctions fn sont continues sur I et la série de fonctions (


P
fn )
converge simplement sur I vers une fonction F discontinue en un point x0 ∈ I ,
alors la série ( fn ) n'est pas uniformément convergente sur I .
P

Exemples 3.1.1.
(i) Montrer que la fonction F (x) = fn (x), avec fn (x) = 1+n est continue sur son domaine
−nx
e
P
2

de dénition DF .
Déterminons le domaine de dénition de F :
(-) Pour x < 0, limn→+∞ fn (x) 6= 0 alors la suite de fonctions (fn ) ne converge pas simplement
sur ] − ∞, 0[, donc la série ( fn ) ne converge pas simplement sur ] − ∞, 0[, par conséquent
P
] − ∞, 0[∩DF = .

Pour x ≥ 0, limn→+∞ fn (x) = 0 et limn→+∞ fn1(x) = 0 alors la série numérique ( fn (x))


P
(-)
n2
converge comme la série ( n2 ), donc la série ( fn ) converge simplement sur R+ et donc
P 1 P
D F = R+ .

(a) Les fonctions fn sont continues sur DF = R+ .


(b) La série de fonctions ( fn ) converge uniformément sur R+ vers la fonction F :
P

1
∀x ≥ 0, |fn (x)| ≤
1 + n2
et comme ( 1+n 1
2 ) est une série numérique convergente, alors la série de fonctions (
P P
fn )
converge normalement et donc uniformément sur DF = R+ vers la fonction F .
Par conséquent la fonction F (x) = est continue sur DF = R+ et en particulier :
P+∞
n=0 fn (x)
+∞
X
lim F (x) = lim fn (x) = lim f0 (x) = 1
x→+∞ x→+∞ x→+∞
n=0
................................................
(ii) Montrer que la fonction n est dénie et continue sur I =]1, +∞[.
P+∞ 1
G(x) = n=0 1+x

(-) On montre que G est dénie sur I =]1, +∞[ :


Pour x ∈ P 1
n ≤ xn , la série numérique (
1
xn ) converge alors la série de
P 1
I, 0 ≤ gn (x) = 1+x
fonction ( gn ) converge Simplement sur I alors la fonction G est dénie sur I .
(-) On montrer que G est continue sur I
Les fonctions gn sont continues sur I . P
Remarquons que la série de fonctions ( gn ) ne converge pas uniformément sur I , en eet :
un = Sup {|gn (x)| , x ∈]1, +∞[} = limx→1+ gn (x) = 12 , alors la suite de fonctions (gn ) ne
10 T. BENKIRAN

converge
P pas uniformément sur I =]1, +∞[ vers la fonction nulle, par conséquent la série de fonc-
tions ( gn ) ne converge pas uniformément sur I .
On montre alors la continuité de la fonction G en tous point x0 ∈]1, +∞[, en eetP:
Pour x0 ∈]1, +∞[ et pour aP ∈]1, x0 ], on a : 0 ≤ gn (x) ≤ a1n et la série numérique ( a1n ) converge
alors la série de fonction ( gn ) converge Normalement (donc uniformément) sur Ia = [a, +∞[
vers la fonction G alors la fonction G est continue sur Ia , ∀a > 1, en particulier G est continue
au point x0 ∈ Ia , par conséquent G est continue sur I =]1, +∞[.
+∞
X 1
lim G(x) = lim = +∞
x→1+
n=0
x→1+ 1 + xn
et
+∞
X
lim G(x) = lim gn (x) = lim g0 (x) = 1
x→+∞ x→+∞ x→+∞
n=0

................................................
(iii) Montrer que la fonction 2 est dénie et continue sur I = R+∗ .
P+∞ 1
H, H(x) = n=1 n+xn

1 1
∀x ∈ I = R+∗ , |hn (x)| = ≤
n + xn2 xn2
(-) : La série de fonctions ( hn ) converge Simplement sur I = R+∗ vers la fonction H , donc la
P
fonction H est dénie sur I = R+∗ .
(-) : Les fonctions hn sont continues sur I = R+∗ et pour x0 ∈ I = R+∗ et a ∈]0, x0 ], nous
avons |hn (x)| = n+xn 1
≤ an1 2 comme la série ( an1 2 ) converge alors la série de fonctions
P
2

( hn ) converge Normalement, donc uniformément sur Ia = [a, +∞[ vers la fonction H , alors H
P
est continue au point x0 ∈ Ia , par conséquent H est continue sur I = R+∗ .
+∞ +∞
X X 1
lim+ H(x) = lim+ hn (x) = = +∞
x→0
n=1
x→0
n=1
n
et
+∞
X
lim H(x) = lim hn (x) = 0
x→+∞ x→+∞
n=1
................................................
(iv) Soit (gn ) la suite de fonctions dénie par : gn (x) = (−1)n
x+n .
(a) Déterminer le domaine de dénition, noté par DG , de la fonction G dénie par G(x) =
.
P+∞
g
n=1 n (x)
(b) Montrer que la fonction G est continue sur I =] − 1, +∞[.
(a) Nous avons Dgn = R \ {−n} alors : ∀x ∈ R \ {−n, n ∈ N∗P } la série numérique ( gn (x))
P
converge (Critère de Leibnitz) et donc la série de fonctions ( gn ) converge Simplement sur
DG = R \ {−n, n ∈ N∗ } vers une fonction G par conséquent DG = R \ {−n, n ∈ N∗ }.

(b) La série de fonctions est Alternée alors :


+∞
X 1
∀x ∈] − 1, +∞[, |Rn (x)| = gk (x) ≤ |gn+1 (x)| ≤ →0
n
k=n+1

par conséquent la suite de fonctionP (Rn ) converge uniformément sur ]−1, +∞[ vers la fonction
nulle alors la série de fonctions ( gn ) converge uniformément sur ]−1, +∞[ vers une fonction
G et comme les fonctions gn sont continues sur ]−1, +∞[ alors la fonction G est aussi continue
sur ] − 1, +∞[.
+∞ +∞
X X (−1)n
lim G(x) = lim gn (x) = lim g1 (x) + = −∞
x→(−1) +
n=1
x→(−1) + x→(−1) +
n=2
n−1
+∞
X
lim G(x) = lim gn (x) = 0
x→+∞ x→+∞
n=1
LES SERIES DE FONCTIONS : 11

, comme la série ( gn (x)) est Alternée, nous avons alors :


P
Autre méthode

−1 −1 1
P our x ∈] − 1, +∞[, S1 (x) = ≤ G(x) ≤ S2 (x) = +
x+1 x+1 x+2
Alors :
lim G(x) = −∞ et lim G(x) = 0
x→(−1)+ x→+∞

3.2. La Convergence et l'intégration.


Théorème 3.2.1. :
Soit (fn ) une suite de fonctions Riemann-intégrable sur I = [a, b] telle que la série ( fn ) converge
P

uniformément sur l'intervalle I vers la fonction F, avec F (x) = n=0 fn (x).


P+∞

n=0 fn (x) est Riemann-intégrable sur I = [a, b] et on a :


P+∞
Alors F (x) =

Rb R b P+∞ P+∞ R b
a
F (x)dx = a n=0 fn (x) = n=0 a fn (x)

REMARQUES.5 :
Si les fonctions fn sont Riemann-intégrable sur [a, b] et la série ( fn ) converge
P
SimplementR sur l'intervalle I Rvers une fonction F qui n'est pas Riemann-intégrable
sur [a, b] P n=0 a fn (t)dt alors
ou a F (t)dt 6= +∞
b P b

la série ( fn ) ne converge pas uniformément sur l'intervalle [a, b].

Exemples 3.2.1.
(i) Soit ( fn ) la série dénie par fn (x) = xn sur l'intervalle Ir = [−r, r], .
P
pour r < 1
Nous avons, pour x ∈ [−r, r], r < 1 :
(-) Les fonctions fn sont Riemann-intégrable sur [−r, r] et on a :

r
(1 + (−1)n ) n+1
Z
fn (t)dt = r
−r n+1
La série ( fn ) converge uniformément sur Ir [−r, r] vers la fonction F dénie, sur Ir , par :
P
(-)
1
F (x) = 1−x , en eet :
+∞
X rn+1
∀x ∈ Ir , |Rn (x)| = fk (x) ≤ |fn+1 (x)| ≤ →0
1−r
k=n+1
Alors la
Psuite de fonctions (Rn ) converge uniformément sur Ir vers la fonction nulle et donc la
série ( fn ) converge uniformément sur Ir [−r, r] vers la fonction F .
De plus :
n
X 1 − xn+1 1
∀x ∈ Ir , Sn (x) = xk = → F (x) =
1−x 1−x
k=0

Par conséquent la fonction F (x) = est Riemann-intégrable sur sur [−r, r]


P+∞ 1
n=0 fn (x) = 1−x
et :
r +∞
r X +∞ Z r +∞ Z r
(1 + (−1)n ) n+1
Z Z X X dt 1+r
F (t)dt = fn (t)dt = fn (t)dt = r = = ln( )
−r −r n=0 n=0 −r n=0
n + 1 −r 1 − t 1−r
En particulier, pour x ∈ [−r, r], on a :
Z x +∞ Z x +∞ n+1 +∞ n
X X x X x
F (t)dt = −ln(1 − x) = fn (t)dt = =
0 n=0 0 n=0
n + 1 n=1
n

REMARQUES.6 :
x∈] − 1, 1[,
ln(1-x)= - +∞ xn (−1)n+1 xn
P P+∞
n=1 n et ln(1 + x) = n=1 n
12 T. BENKIRAN

En particulier pour x = 21 , nous avons :


+∞ 1 n +∞
X (2) X 1 1 1 1 1
ln(2) = = nn
= + + + ... + n + ...
n=1
n n=1
2 2 8 24 2 n
........................................
(ii) Soit ( gn ) la série dénie par gn (x) = ne−nx sur l'intervalle I = [0, +∞[.
P
Les fonctions gn sont Riemann-intégrables sur [a, b] ⊂ Iα , pour ∀α > 0 et nous avons :
Z b
gn (x)dx = [−e−nt ]ba = e−na − e−nb
a
La série de fonction ( gn ) converge normalement donc uniformément vers une fonction G sur
P
l'intervalle Iα = [α, +∞[.
Par conséquent la fonction G est Riemann-intégrable sur [a, b] ⊂ Iα et nous avons :
Z b Z +∞
bX +∞ Z b +∞
X X 1 1
G(x)dx = gn (x)dx = ne−nx dx = [e−na − e−nb ] = −a

a a n=0 n=0 a n=0
1−e 1 − e−b

Pour 0 < a < x, nous avons :


Rx R x P+∞ P+∞ R x
a
G(t)dt = a n=0 ne−ntx dt = n=0 a ne−nt dt = 1
1−e−a − 1
1−e−x

pour x > 0, G(x) = e−x


P+∞ Rx
n=1 ne−nx = ( a G(t)dt)0 = (1−e−x )2 .

........................................
(iii) Montrer que la série de fonctions ( hn ), dénie par hn (x) = sin(nx) , converge uniformément
P
n3
sur R vers la fonction H , dénie par H(x) = +∞ , et telle que :
P
n=1 n h (x)
Z πX+∞ Z π +∞
X 2
hn (x)dx = H(x)dx =
0 n=1 0 n=0
(2n + 1)4
Pour ∀x ∈ R, |hn (x)| ≤ n13 et la série n13 converge alors la série de fonctions ( hn )
P P
converge normalement, donc uniformément sur R vers une fonction H dénie sur R, par H(x) =
n=1 hn (x) de plus les fonctions hn sont Riemann-intégrables sur [0, π] (en particulier), par
P+∞
conséquent :
π +∞ Z π +∞ +∞ +∞
sin(nx) X −cos(nx) π X 1 − (−1)n
Z X X 2
H(x)dx = 3
= [ 4
] 0 = 4
=
0 n=1 0 n n=1
n n=1
n n=0
(2n + 1)4

3.3. La Convergence et la Dérivéee.


Théorème 3.3.1. :
Soit ( fn ) une série de fonctions dénies sur l'intervalle I ⊂ R telles que :
P

(i) ∀n la fonction fn est continument dérivable sur I .


(ii) ∃x0 ∈ I , telle que la série numérique ( fn (x0 )) est convergente.
P

(iii) La série ( fn0 ) converge uniformément sur l'intervalle I vers une fonction G.
P

Alors :
( fn ) converge uniformément sur I vers une fonction F dérivable sur I de plus :
P
P+∞ P+∞
∀x ∈ I, F 0 (x) = G(x) = ( n=0 fn (x))0 = n=0 fn0 (x)

Exemples 3.3.1.
(i) Montrer que la fonction F dénie sur I =] − 1, 1[ par F (x) = +∞ n=0 x , est dérivable sur I et
n
P
déterminer F .
0

Considérons la suite de fonctions (fn ) dénies sur I =] − 1, 1[ par fn (x) = xn .


Pour x0 ∈ I =]−1, 1[, si on considére l'intervalle Ia = [−a, a], a ∈ [|x0 | , 1[(⇒ x0 ∈ Ia et a < 1),
alors nous avons :
(a) Les fonctions fn sont de classe C 1 (Ia ) et fn0 (x) = nxn−1 qui sont continues sur Ia .
LES SERIES DE FONCTIONS : 13

(b) La série de fonctions fn0 converge normalement, donc uniformément sur Ia car :
P
X
∀x ∈ Ia , |fn0 (x)| ≤ nan−1 et la serie nan−1 converge

(c) La série fn (x0 ), par exemple x0 = 0 converge.


P

converge uniformément sur Ia vers la fonction F dérivable sur Ia et on a :


P
Alors fn

+∞ +∞ +∞
1 0 1 X X X
∀x ∈ Ia , F 0 (x) = ( ) = = ( f n (x)) 0
= (n + 1)x n
= nxn−1
1−x (1 − x)2 n=0 n=0 n=1
En particulier la fonction F est dérivable au point xx0 ∈ Ia , donc F est dérivable en pous point
x0 ∈ I =] − 1, 1[ par conséquent F est dérivable
P 0 sur l'intervalle I =] − 1, 1[.
REMARQUE : La série de fonctions ( fn ) ne converge pas uniformément sur I =] − 1, 1[ :
un = Sup {|fn0 (x)| , |x| < 1} = limx→1+ fn0 (x) = n ne tend pas vers zéro alors la suite de fonc-
tions (fn0 ) ne converge pas uniformément sur I =] − 1, 1[ vers la fonction nulle.

1
P+∞ P+∞ 1
P+∞ P+∞
∀x ∈] − 1, 1[, (1−x)2 = n=1 nxn−1 = n=0 (n + 1)xn ; (1+x)2 = n=1 n(−1)(n+1) xn−1 = n=0 (n + 1)(−1)n xn

En particulier :
+∞ +∞
1 X n+1 X (−1)n (n + 1) 4
x= ⇒ n
= 4 et n
=
2 n=0
2 n=0
2 9
............................................
(ii) Déterminer le domaine de dénition de la fonction G dénie par :
+∞
X e−nx
G(x) = gn (x) avec gn (x) = (−1)n
n=0
1 + n2
et montrer que G est de classe C 1 sur DG .
Pour x < 0, on a : limn→+∞ gn (x) n'existe pas donc la série de fonctions ( gn ) ne converge
P
pas simplement sur ] − ∞, 0[ alors DG ∩] − ∞, 0[= .
x ∈ I = [0, +∞[, nous avonsP|gn (x)| ≤ un = 1+n
1
2 et comme la série numérique (
P
Pour un )
converge alors la série de fonctions ( gn ) converge normalement, donc uniformément, donc sim-
plement sur I = [0, +∞[ vers la fonction G de domaine de dénition DG = I = [0, +∞[.
D'une part, comme la série de fonctions ( gn ) converge uniformément sur I = [0, +∞[vers
P
la fonction G alors G est continue sur DG = I = [0, +∞[.
D'autre part, nous avons :
(a) Les fonctions gn0 (x) = (−1)n+1 ne
1+n2 sont continues sur DG = I = [0, +∞[.
−nx

(b) La série de fonctions ( gn0 ) converge uniformément sur DG = I = [0, +∞[ car c'est une série
P
de fonctions Altenée et :
+∞
X n+1
∀x ∈ DG , |Rn (x)| ≤ gk0 (x) ≤ →0
1 + (n + 1)2
k=n+1

c.à.d. la suite de fonction (Rn (x)) converge uniformément vers la fonction nulle sur DG =
I = [0, +∞[.
(c) Pour x0 ∈ DG (par exemple x0 = 0), la série gn (x0 ) converge.
P

Alors la série de fonctions ( gn ) converge uniformément sur I = [0, +∞[ vers la fonction G
P
dérivable sur DG et :
+∞ +∞
X X n
∀x ∈ DG = [0, +∞[, G0 (x) = gn0 (x) = (−1)n+1 e−nx
n=0 n=0
1 + n2
Et comme la série de fonctions ( gn0 ) converge uniformément sur DG = I = [0, +∞[ alors G0
P
est aussi continue sur DG , par conséquent G ∈ C 1 (DG ).
..............................................
14 T. BENKIRAN

(iii) Montrer que la fonction H dénie sur R par H(x) = avec hn (x) = est
P+∞ sin(nx)
n=1 hn (x) n3
dérivable sur R et :
+∞
X cos(nx)
∀x ∈ R, H 0 (x) =
n=1
n2
Nous avons :
a) les fonctions hn sont de classe C 1 (R) et h0n (x) = cos(nx)
n2 .
b) la série ( hn (1)) converge.
P

c) La série de fonctions ( h0n ) converge uniformément sur R vers une fonction S car |h0n (x)| ≤
P

n2 .
1

Alors H est dérivable sur R et :


+∞ +∞
0
X sin(nx) 0 X cos(nx)
H (x) = S(x) = ( ) =
n=1
n3 n=1
n2
........................................
(iv) Montrer que la fonction K dénie par K(x) = +∞ n=0 kn (x) est de classe C (R ),
1 +
avec : kn (x) =
P
Arctg(n + x) − Arctg(n).
Nous avons :
a) les fonctions kn sont de classe C 1 (R+ ) et kn0 (x) = 1+(x+n)
1
2.

b) la série ( kn (0)) converge.


P

c) On sait que la série de fonctions ( kn0 ) converge uniformément sur R+ vers une fonction S
P
car |kn0 (x)| ≤ |kn0 (0)| = n12 .
Alors la série de fonctions ( kn ) converge uniformément sur R+ vers la fonction K dérivable
P
sur R+ et :
+∞ +∞
X X 1
∀x ∈ R+ , K 0 (x) = S(x) = kn0 (x) =
n=0 n=0
1 + (x + n)2
De plus la série de fonctions ( kn0 ) converge uniformément sur R+ et les fonctions kn0 sont
P
continues sur R+ alors K 0 est continue sur R+ .
........................................

4. EXERCICES : LES SÉRIES DE FONCTIONS

Exercice 4.1
Etudier (convergence simple, convergence absolue, convergence uniforme, convergence normale) les séries
de fonctions de termes généraux :
√ 1 (−1)n x
fn (x) = nx2 e−x n
, I1 = R+ ; gn (x) = , I1 = R+∗ ; hn (x) =
n + n3 x2 (1 + x2 )n
Exercice 4.2

1) Étudier la convergence simple et uniforme de la série de fonctions fn avec fn (x) = ne−nx


P

2) Calculer S(x) = +∞ n=0 fn (x) lorsque la série converge (intégrer terme à terme).
P

Exercice 4.3

1) Étudier la convergence la série de fonctions gn avec gn (x) = 1


P
1+xn

2) Montrer que S(x) = est de classe C 1 sur son domaine.


P+∞
n=0 gn (x)
Exercice 4.4
(−1)n
On considère la série de fonctions de terme général fn (x) = nx pour x ∈ R.

1) Pour quelles valeurs de x la série de fonctions fn converge, converge absolument.


P

(−1)k (−1)k
2) On pose Sn (x) = et S(x) = (lorsqu'elle existe), montrer que
Pn P+∞
k=1 kx k=1 kx
1
|(Sn − S)(x)| ≤
(n + 1)x
En déduire que la fonction S est continue sur ]0, +∞[.
LES SERIES DE FONCTIONS : 15

Exercice 4.5
xe−nx
On considère la série de fonctions de terme général gn (x) = ln(n) pour x ∈ I = R+ , et n ≥ 2.

1) Montrer que la série de fonctions gn converge simplement sur I = R+ .


P

2) Montrer que la convergence n'est pas normale sur I .


3) montrer que, pour ∀x ∈]0, +∞[, nous avons :
+∞
X xe−x
0 ≤ Rn (x) = gk (x) ≤
(1 − e−x )ln(n + 1)
k=n+1

En déduire que la série de fonctions gn converge uniformément sur I = R+ .


P

Exercice 4.6
On considère la fonction fn dénie sur I =] − 1, 1[ par fn (x) = xn sin(nx). Montrer que la série
n P
fn
converge simplement sur I =] − 1, 1[ et que sa somme est dérivable et calculer cette dérivée.
Exercice 4.7
Soit hn la série dénie par hn (x) = sin(nx)
sur R.
P
n3

(i) Montrer que la série hn converge uniformément sur R vers une fonction S telle que :
P
Z π +∞
X 2
S(x)dx =
0 n=0
(2n + 1)4

(ii) Montrer que :


+∞
X cos(nx)
∀x ∈ R, S 0 (x) =
n=1
n2
(iii) Montrer que :
π +∞ +∞
(−1)n
Z 2 X cos(nx) X
( 2
)dx =
0 n=1
n n=0
(2n + 1)3
Exercice 4.8
xe−nx
Pour n ≥ 2 et x ∈ I = R+ , on pose :fn (x) = ln(n)
(i) Etudier la convergence simple de la série fn sur I .
P

(ii) Démontrer que la série fn ne converge pas normalement sur I .


P

(iii) Pour x ∈ I , on pose Rn (x) = k≥n+1 fk (x).


P
Démontrer que, pour tout x > 0 :
xe−x
0 ≤ Rn (x) ≤
(1 − e−x )ln(1 + n)
En déduire que la série fn converge uniformément sur R+ .
P

Exercice 4.9
Pour n ∈ N et x ∈ R+ , on pose hn (x) = Arctg(n + x) − Arctg(n).
Montrer que la fonction H dénie par H(x) = +∞ n=0 hn (x) est de classe C sur R .
1 +
P
Exercice 4.10
Soit (fn ) la suite de fonctions dénies par fn (x) = xn − xn+1 .
n n+1

(i) Montrer que la série de fonctions fn converge uniformément sur I = [−1, 1].
P

(ii) Montrer que la série de fonctions fn converge normalement sur I1 = [0, 1] et ne converge pas
P
normalement sur I2 = [−1, 0].
Exercice 4.11
Montrer que la fonction F dénie par F (x) = fn (x) avec fn (x) = n!sinn (x) . est continue sur
P+∞ 1
n=1
I =]0, π[.
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
LES SERIES ENTIERES ET
SERIES DE FOURIER
T. BENKIRAN

1. SERIES ENTIERES et APPLICATIONS


1.1. DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS..
Dénitions 1.1.1.
1) On appelle série entière de variable réelle (ou complexe) toute série de fonctions ( fn ) avec
P
fn (x) = an xn .
La suite réelle (ou complexe) (an ) est appelée la suite des coecients de la série entière.

2) A toute série entière ( an xn ), on associe un réel positif éventuellement inni R tel que :
P

(i) La série entière ( an xn ) converge Absolument pour |x| < R.


P

(ii) La série entière ( an xn ) diverge pour |x| > R.


P

R s'appelle le rayon de convergence de la série entière ( an xn ) c'est :


P

R = Sup r ∈ R+ , la suite (an rn ) est bornee ∈ R+ ∪ {+∞}




3) On appelle domaine de convergence de la série P entière ( an xn ) l'ensemble D ⊂ R des


P
nombres réels (ou complexes) x pour lesquels la série an xn est convergente :
n X o
D = x ∈ R, (C) la serie ( an xn ) converge
On note par f (x) la somme de cette série :
+∞
X
∀x ∈ Df = D, f (x) = an xn
n=0

En particulier 0 ∈ D ⊂ Bf (0, R) avec :



 {z ∈ C, |z| ≤ R} .
Bf (0, R) =
{x ∈ R, |x| ≤ R} = [−R, R].

Exemples 1.1.1.
Déterminer le rayon de convegence Rk et le domaine Dk de convergence de la série entière : ( n1 xn ).
P
k

Pour |x| < 1, nous avons : n1 xn ≤ |x|n , donc la série ( n1 xn ) converge Absolument.
k k
1 n+1
|x|
Pour |x| > 1, nous avons : limn→+∞ (n+1)k
= |x| > 1, par conséquent, la série ( xn ) diverge.
P
1 n
|x|
nk
Alors le rayon de convergence de ( xn ) est Rk = 1.
P

1) Pour k = 0, les P séries ( xn ) = ( 1) et ( xn ) = ( (−1)n ) divergent alors le domaine de


P P P P
convergence de ( xn ) est D0 =] − 1, 1[.
2) Pour k = 1P, la série ( (−1)
n ) converge et la série ( n ) diverge alors le domaine de conver-
P n P (1)n

gence de ( n1 xn ) est D1 = [−1, 1[.


3) Pour k = 2, les séries ( n12 1n ) et ( (−1)
n2 ) convergent alors le domaine de convergence de
P P n

( n2 x ) est D2 = [−1, 1].


P 1 n

1
2 T. BENKIRAN

1.2. Technique de calcul de rayon de convergence.


Théorème 1.2.1. Soit ( an xn ) une série entière
P

(a) Règle d'Hadamard :


an+1
Si limn→+∞ an = α ∈ R+ ∪ {+∞}
Alors le rayon de convergence de la série entière ( an xn ) est R= 1
P
α.

(b) Si limn→+∞
p
n
|an | = β ∈ R+ ∪ {+∞}
Alors le rayon de convergence de la série entière ( an xn ) est R= 1
P
β

REMARQUES.1 :
(a) Le rayon de convergence d'une serie entiere peut prendre la valeur +∞ :
c'est le cas ou le domaine de convergence de la serie entiere est D = R,
par exemple :
le rayon de convergence de la serie entiere ( n!1 xn ) est R = +∞.
P

(b) Utilisation des equivalences


Soient (an ) et (bn ) deux suites telle que limn→+∞ abnn = k ∈ R+∗
alors les deux series entieres ( an xn ) et ( bn xn ) ont meme rayon de
P P
convergence : R=Ra = Rb .

Les deux series ( |an xn |) et ( |bn xn |) sont de meme nature.


P P

(c) Si (an ) est une suite telle que


P limn→+∞ |an | = α ∈]0, +∞[
alors la serie entiere ( an xn ) est de rayon de convergence Ra = 1.

(d) Soit (an ) une suite telle que :

∃(m, M ) ∈ (R∗+ )2 , ∀n, 0 < m ≤ |an | ≤ M


Alors le rayon de convergence de la serie entiere ( an xn ) est Ra = 1.
P
Par exemple :
Le rayon de convergence de la serie entiere ( (1 + sin2 (n))xn ) est R = 1.
P

(e) Si R est le rayon de convergence de la serie entiere ( an xn )


P
alors le domaine de convergence de la serie ( an xn )
P
verif ie
D ⊂ [−R, R] et plus precisement le domaine de convergence de la serie( an xn ) est
P
egal à ]-R,R[, ]-R,R], [-R,R[ ou [-R,R].

Exemples 1.2.1. Déterminer le rayon et le domaine de convergence des séries entières :

............................................
(i) ( x ), nous avons :
P (−2)n n
n!
an+1 2
lim = lim = 0 ⇒ R = +∞ et D = R
n→+∞ an n→+∞ n + 1
............................................
(ii) ( 1 n
, nous avons :
P
nn x )
p
n 1
lim |an | = lim = 0 ⇒ R = +∞ et D = R
n→+∞ n→+∞ n

.............................................

(iii) ( an x ), avec :an = E(
n
+ 1).
P
2n
√ √ an √
2n + 1 − 1 < an ≤ 2n + 1 ⇒ √ n
→ 1 ⇒ an ≈ bn = 2n + 1
2 +1
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 3

Alors : √
bn+1 2n+1 + 1 √
= lim √ n
lim = 2
n→+∞ bn n→+∞ 2 +1
Par conséquent :Ra = Rb = √12 .
P √n √ n √
Pour x = ± √12 , les séries ( E((√22)+1) ) et ( (−1)n E((√22)+1) ) divergent car : 0 ≤
P n +1−1
2√
n n 2n

√ √ √ n
E( 2n +1)

( 2)n
et limn→+∞ 2n +1−1

2n
6= 0 alors limn→+∞ E( √22n+1) = / D.
6 0 ⇒ ± √12 ∈
...........................................
(iv) ( n2 xn ), nous avons :
P

an+1 n+1 2
lim = lim ( ) =1⇒R=1
n→+∞ an n→+∞ n
Pour x = ±R = ±1, les séries ( n2 ) et ( (1)n n2 ) divergent alors ±1 ∈/ D alors D =] − 1, 1[.
P P

............................................
(v) ( xn ), nous avons :
P ln(n)
n

an+1 n ln(1 + n1 )
lim = lim (1 + )=1⇒R=1
n→+∞ an n→+∞ n + 1 ln(n)
Pour x = ±R = ±1, les séries ( ln(n) diverge et ( (1)n ln(n) converge alors 1 ∈/ D et (−1) ∈ D
P P
n n
alors D = [−1, 1[.
............................................
(vi) ( an x ) avec :
n
P

 αk , pour n = 2k
an =
 k
β pour n = 2k + 1
Avec α ∈ R et β ∈ Rp .
On sait que limn→+∞ n |an | n'existe pas, mais :
q
k
p
2k 2k
p
lim |a2k | = lim |α| = |α|
n=2k→+∞ k→+∞

Et : q
k
2k+1
p 2k+1
p
lim |a2k+1 | = lim |β| = |β|
n=2k+1→+∞ k→+∞

Alors R = √1 √
M ax( |α|, |β|)
.

............................................
(vii) Pour ( 2n x2n ) alors :
P

 2k , pour n = 2k
an =
0 pour n = 2k + 1

(*) On sait que limn→+∞ n'existe pas, mais :


p
n
|an |
p √
2k

2k
lim |a2k | = lim 2k = α = 2
n=2k→+∞ k→+∞

Et : p
2k+1
lim |a2k+1 | = 0 = β
n=2k+1→+∞

Alors R = M ax(α,β)
1
= 1√
.
M ax( 2,0)
= √12
Autre méthode : P
(**) La série est fn avec fn (x) = 2n x2n , on utilise le critère d'ALEMBERT :
fn+1 (x) 2
lim = lim 2 |x|
n→+∞ fn (x) n→+∞

La série fn converge Absolument pour 2 |x|2 < 1 ⇒ |x| < √1 et diverge pour |x| > √1 ,
P P
2
fn 2
alors R = √12 .

............................................
4 T. BENKIRAN

(viii) ( an xn ), avec :an = ln(en2+n+1) .


P n

Remarquons que an |{z}


≈ bn = 2n ( car : limn→+∞ abnn = limn→+∞ n+ln(1+(n+1)e −n ) = 1), alors
n
n

P+∞
les séries entières ( anx ) et ( bn xn ) ont même rayon de convergence R = Ra = Rb = 1
( car
P
2
limn→+∞ bn+1bn = 2 ⇒ Rb = 2 ).
1

............................................
(ix) ( an xn ), avec :an = (2 + p
(−1)n )n .
P

a2n = 32n , limn=2k→+∞ 2k |a2k p| = α = 3 et


a2n+1 = 1, P | = β = 1, donc : 1
limn=2k+1→+∞ 2k+1 |a2k+1
Le rayon de convergence de la série an xn est R = M ax(α,β) = 1
3 .

............................................
(x) Le rayon de convergence de la série entière 2n x2n est R =
√1 .
P
2
La série 2 ( √2 ) = 1 diverge, alors le domaine de convergence de la série 2n x2n est
P n ±1 2n P P

D =] − R, R[.
............................................
(xi) Le rayon de convergence de la série entière 4nn x2n+1 , a2n = 0 et a2n+1 = 4nn est :
P

Nous avons : α = limn→+∞ 2n+1 4nn = 12 et β = limn→+∞ 2n a2n = 0 alors R = M ax(α,β) 1
= 2.
p

Les séries ( 4P et divergent donc le domaine de


P n 2n+1 P P n 2n+1
P
n 2 = 2 n) ( 4n (−2) = −2 n)
convergence de 4n xn 2n+1
est D =] − 2, 2[.
............................................
(xii) Déterminer les domaines de convergences des séries de fonctions :
X 1 X n!
( (1 + )n (x + 1)n ) et ( (x + 1)n )
n nn
Posons fn (x) = (1 + n1 )n (x + 1)n et déterminons :
p 1
lim n |fn (x)| = lim (1 + ) |(x + 1)| = |(x + 1)|
n→+∞ n→+∞ n
Alors la série (1 + n ) (x + 1) converge Absolument si x ∈] − 2, 0[ et diverge pour x ∈] −
1 n n
P
∞, −2[∪]0, +∞[, pour :
X 1 X 1 1
x = −2, ou x = 0 (1 + )n (−1)n , et (1 + )n , divergent lim (1 + )n (−1)n 6= 0
n n n→+∞ n
Alors le domaine de convergence de la série (1 + n1 )n (x + 1)n est D1 =] − 2, 0[.
P
Remarquons que cette série n'est pas une série entière car 0 ∈ / D1 .
− − − − − − − − − − − − − − −−
Posons gn (x) = n!
nn (x + 1) n
et déterminons :
gn+1 (x) n n
lim = lim ( ) |(x + 1)| =
n→+∞ gn (x) n→+∞ n + 1

ln(1+ 1 )
− n
= |(x + 1)| e−1
1
= |(x + 1)| lim e n
n→+∞

Alors la série + 1)n converge


n!
Absolument si x ∈] − 1 − e, −1 + e[ et diverge pour x ∈
P
nn (x
] − ∞, −1 − e[∪] − 1 + e, +∞[, pour :
X n! X n!
x = −1 − e, ou x = −1 + e les series n
(−e)n , et (e)n , divergent car :
n nn

n!
∀n,
|g1 (−1 ± e)| = e ≤ |gn (−1 ± e)| ⇒ lim (−e)n 6= 0
n→+∞ nn

Alors le domaine de convergence de la série nn!n (x + 1)n est : D2 =] − 1 − e, −1 + e[.


P

Remarquons que la série ( nn ) = ( gn (0)) converge alors 0 ∈ D2 .


P n! P
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 5

1.3. Opérations, Continuité, Intégration et Dérivation : SERIES ENTIERES..


Proposition 1.
Soient ( an xn ) et ( bn xn ) deux séries entières de rayons de convergences respectivement Ra et Rb .
P P
Alors :
(a) Le rayon de convergence de la serie entiere ( (an + bn )xn ) est tel que : Ra+b ≥ min {Ra , Rb } .
P

Et si de plus Ra 6= Rb alors Ra+b = min {Ra , Rb } .


(b) La serie entiere produit denie par : ( an xn )( bn xn ) = ( cn xn ),
P P P

avec cn =
Pn
k=0 ak bn−k admet comme rayon de convergence Rab ≥ min(Ra , Rb ).

Preuve :

(i) On suppose que min {Ra , Rb } = Ra .


Pour |x|P< Ra ≤ Rb , les séries entières an xn et bn xn converge Absolument donc la série
P P
entière (an + bn )xn converge Absolument.
Pour |x| > Ra = min {Ra , Rb }, deux cas se présentent :

* Ra < |x| < Rb dans P ce cas la série an xn diverge et la série bn xn converge Absolument
P P
donc la série entière (an + bn )xn diverge.

** |x| > P
Rb > Ra , les deux séries an xn et bn xn divergent et dans ce cas, on montrer que la
P P
série (an P+ bn )x diverge aussi, en eet :
n

Si la série (an + bn )xn converge alors la série ( (an + bn )y n ) converge absolument pour
P
tout y ∈ R telle que |y| < |x|, en particulier pour y telle que : |x| > Rb > |y| > Ra ce qui est
absurde.

(ii) Si Ra = Rb alors la série entière P(an + bn )xn converge absolument pour |x| > Ra = Rb donc le
P
rayon de convergence de la série (an + bn )xn est Ra+b ≥ Ra = Rb .
Théorème 1.3.1. Soit ( an xn ) une série entière de rayon de convergence R 6= 0 et de somme S ,
P
Alors :

(a) Continuite :
La fonction S est continue sur l'intervalle ]-R,R[.
SiP de plus la serie numerique ( an Rn ) est convergente alors la serie
P
( an xn ) est unif ormement convergente sur [0, R] et sa somme S
est continue sur
P+∞
cet intervalle,
P+∞
en particulier :
n n
limx→R− n=0 an x = n=0 an R

(b) Integration :
Alors la fonction somme S est Riemann-integrable sur tout intervalle
[α, β] ⊂] − R, R[ et on a :
Rx R x P+∞ P+∞ Rx P+∞ an n+1
∀x ∈] − R, R[, 0
S(t)dt = 0
( n=0 an tn )dt = ( n=0 an 0 tn dt) = n=0 n+1 x .

(c) Derivation :
Alors la fonction somme P
S ∈ C 1 (] − R, R[) et on a :
0 +∞ n 0
P+∞ n 0
P+∞ P+∞
∀x ∈] − R, R[, S (x) = ( n=0 an x ) = n=0 (an x ) = n=1 nan xn−1 = n=0 (n + 1)an+1 xn .

Preuve :
Soit x0 ∈] − R, R[, pour r ∈]0, R[ tel que x0 ∈ [−r, r], la série an xn converge normalement, donc
P
uniformément sur [−r, r] et les fonctions fn (x) = an xn sont continues alors S est continue sur [−r, r],
en particulier S est continue au point x0 , alors S est continue sur ] − R, R[.
6 T. BENKIRAN

REMARQUES.2 :
(a) Si R est le rayon de convergence de la serie entiere ( an xn )
P
Alors R est aussi
P le rayon de convergence des series entieres
( nan xn−1 ) et ( an n+1
P
n+1 x ).

(b) Si R est le rayon dePconvergence de la serie entiere ( an xn ) Alors :


P
La serie entiere ( n
an x ) converge normalement sur [−r, r] pour tout r ∈]0, R[.

Exemples 1.3.1. Ces théorèmes, nous permet de calculer certaines séries :


(i) Calculer la somme A1 = +∞ n=1 2 .
n
P
n

Pour ceci, on considère la série entière +∞


n=1 nx qui a pour rayon de convergence R = 1.
n
P

Remarquons que : nxn = x(xn )0 alors :

x ∈] − 1, 1[,
P+∞ P+∞ n 0
P+∞
n=1 nxn = x n=1 (x
1 0
) = x( n=0 xn )0 = x( 1−x ) = x
(1−x)2

Et alors, en particulier pour x = ± 21 , on trouve :


+∞ +∞
X n X (−1)n n −2
A1 = n
= 2, et n
=
n=1
2 n=1
2 9
..............................
(ii) Calculer la somme A2 = +∞ n.
n2
P
n=1 2
Considèrons la série entière n=1 n2 xn qui a pour rayon de convergence R = 1.
P+∞

Remarquons que : n2 xn = n(n − 1)xn + nxn = x2 (xn )00 + x(xn )0 alors :

x ∈] − 1, 1[,
P+∞ P+∞ n 00
P+∞ n 0
P+∞ P+∞
n=1 n2 xn = x2 n=1 (x ) +x n=1 (x ) = x2 ( n=0 xn )00 + x( n=0 xn )0

Ce qui donne :
P+∞ 1 00 1 0 x(x+1)
n=1 n2 xn = x2 ( 1−x ) + x( 1−x ) = (1−x)3

Et alors pour x = nous avons A2 = n2


= 6.
1
P+∞
2 n=1 2n

..............................
(iii) Calculer la somme A3 = (−1)(n−1)
.
P+∞
n=1 n
On considère la série entière :
+∞
X (−1)(n−1) xn
H(x) = hn (x), avec hn (x) = , de rayon de convergence R = 1
n=1
n

D'une part, remarquons que : alors :


xn
Rx
n = 0
tn−1 dt

x ∈] − 1, 1[, H(x) = (n−1) x n−1


P+∞ R x P+∞ Rx 1
( n=1 (−1)(n−1) tn−1 )dt = 0 ( 1+t
R
n=1 (−1) 0
t dt = 0
)dt = ln(1 + x)

Ceci est vrai car la fonction (


P+∞ (n−1) n−1
n=1 (−1) t ) est Riemann − integrable sur [0, x] ⊂] − R, R[.

D'autre part, la fonction H est continue sur [0, 1] :


(i) Les fonctions hn sont continue sur [0, 1].
(ii) La série Alternée ( converge uniformément sur [0, 1] vers la fonction H :
P (−1)(n−1) xn
n )
+∞
X (−1)(k−1) xk 1
P our x ∈ [0, 1], |Rn (x)| = ≤ →0
k n+1
k=n+1
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 7

En particulier, on a :
+∞
X (−1)(n−1) 1 1 (−1)(n−1)
A3 = = lim H(x) = ln(2) = 1 − + + ... + + ...
n=1
n x→1 2 3 n
..............................

1.4. FONCTIONS DÉVELOPPABLES EN SÉRIES ENTIERES..

Nous savons que la somme d'une serie entiere ( an xn ) est une f onction de classe C +∞ (] − R, R[).
P

Et reciproquement, peut-on concluer qu'une fonction de classe C+∞ est la somme une serie entire?

Dénitions 1.4.1.
Soit f une fonction de classe C +∞ (]a, b[).P
Lorsqu'on peut associer une série entière an (x − x0 )n à la fonction f , on dit que f est développable
en série entière dans l'intervalle Iη =]x0 − η, x0 + η[ ⊂ ]a, b[ et :
+∞
X f (n) (x0 )
∀x ∈ Iη =]x0 − η, x0 + η[, f (x) = an (x − x0 )n ∈ C +∞ (Iη ), avec an =
n=0
n!
Théorème 1.4.1.
Si f une fonction de classe C +∞ (Iη =]x0 − η, x0 + η[) telle que :

n!
∃M > 0, ∀x ∈ Iη , , et ∀n, f (n) (x) ≤ η n M.

Alors la fonction f est développable en série entière dans l'intervalle Iη =]x0 − η, x0 + η[ et :

P+∞ f (n) (x0 )


∀x ∈]x0 − η, x0 + η[, f (x) = n=0 an (x − x0 )n , avec : an = n!

Exemples 1.4.1.
1) Déterminer le développement en série entière en zéro de la fonction :

fα (x) = (1 + x)α , fα ∈ C +∞ (] − 1, 1[)

fα (0) = 1 et, pour n ≥ 1, fα(n) (0) = α(α − 1)(α − 2)...(α − (n − 1))


Alors, nous avons :
P+∞ α(α−1)(α−2)...(α−(n−1))
∀x ∈] − 1, 1[, fα (x) = n=0 an xn , avec a0 = 1 et an = n! pour n ≥ 1

On remarque que limn→+∞ an+1


an = 1 ⇒ R = 1.
En particulier pour :
(i)

Pour α = −1, ∀x ∈] − 1, 1[, f−1 (x) = 1


P+∞ n n
1+x =1+ n=1 (−1) x
Rx P+∞ (−1)n+1 n P+∞ (−1)n n+1
∀x ∈] − 1, 1[, F (x) = ln(1 + x) = F (0) + 0
f−1 (t)dt = 0 + n=1 n x = n=0 n+1 x .

1
P+∞
∀x ∈] − 1, 1[, g(x) = 1−x = n=0 xn .

1
P+∞ n 2n
P+∞ (−1)n 2n+1
∀x ∈] − 1, 1[, h(x) = 1+x2 = n=0 (−1) x ⇒ H(x) = Arctg(x) = 0 + n=0 2n+1 x .
8 T. BENKIRAN

En particulier pour :
+∞
1 X 1 1 1 1 1
x= , ln(2) = nn
= + + + ... + n + ...
2 n=1
2 2 8 24 2 n

Si a 6= 0 et b 6= 0 :
P+∞
∀ bx
a ∈] − 1, 1[, k(x) = 1
a+bx = ( a1 )( 1+1bx ) = 1
a n=0 (−1)
n bx n
(a) .
a

.....................................
(ii) α = 1
2 :
+∞
√ X α(α − 1)(α − 2)...(α − (n − 1)) n
x ∈] − 1, 1[, 1+x=1+ x
n=1
n!
Or,
(−1)(−3)(−5)...(−2n + 3) 1.3.5...(2n − 3)
α(α − 1)(α − 2)...(α − (n − 1)) = n
= (−1)n−1
2 2n
+∞
√ X 1.3.5...(2n − 3)
x ∈] − 1, 1[, 1+x=1+ an xn , avec an = (−1)n−1
n=1
2n n!
√ 1 3 1.3.5...(2n − 3) n
x ∈] − 1, 1[, 1 + x = 1 + x − x2 + ... + (−1)n−1 x + ...
2 8 2n
....................................
(iii) (Série N◦ 2, Exercice 5.2. ) Déterminer le développement en série entière en zéro de la fonction
1
f1 (x) = (1−x)(2−x) .
1 1 1 1
f1 (x) = = [ + ]
(1 + x)(2 − x) 3 (1 + x) (2 − x)

1
P+∞ n n
∀x ∈] − 1, 1[, 1+x = n=0 (−1) x et R1 = 1

1
P+∞ P+∞
∀x ∈] − 2, 2[, 2−x = 12 ( 1−1 x ) = 1
2
x n
n=0 ( 2 ) = 1
n=0 2n+1 x
n
et R2 = 2
2

Alors :
1 1
P+∞ n 1 n
∀x ∈] − 1, 1[, f1 (x) = (1+x)(2−x) = 3 n=0 ((−1) + 2n+1 )x et R = M in(R1 , R2 ) = 1.

...................................................
(iv) (Série N◦ 2, Exercice 5.2. ) Déterminer le développement en série entière au voisinage de
x0 = 12 de la fonction f3 (x) = ln(1 + x + x2 ).
Nous avons f30 (x) = x22x+1 4 1
+x+1 = 3 (2x + 1) 1+( 2x+1
√ )2
et alors :
3


f3 0 (x) = 43 (2x + 1) (−1)n 22n+3 (−1)n
P+∞ P+∞
n=0 3n (2x + 1)2n = n=0 3n+1 (x + 21 )2n+1 , |2x + 1| < 3.
Rx P+∞ 22n+3 (−1)n Rx
0
f3 0 (t)dt = f3 (x) − f3 (0) = [ n=0 3n+1 0
(t + 12 )2n+1 dt] ⇒

P+∞ 22n+2 (−1)n P+∞ 22n+2 (−1)n 1 2n+2 √


⇒ f3 (x) = n=0 3n+1 (n+1) (x + 12 )2n+2 − n=0 3n+1 (n+1) ( 2 ) , pour |2x + 1| < 3.

P+∞ 22n+2 (−1)n P+∞ (−1)n 1 n+1 √


⇒ f3 (x) = n=0 3n+1 (n+1) (x + 12 )2n+2 − n=0 (n+1) ( 3 ) , pour |2x + 1| < 3.
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 9

Autre méthode :
f3 (x) = ln(1 + x + x2 ) = ln((x + 12 )2 + 34 ) = ln( 34 ) + ln(1 + ( 2x+1
√ )2 )
3
alors :


f3 (x) = ln( 34 ) + (−1)n 2x+1 2n+2 22n+2 (−1)n
P+∞ P+∞
n=0 n+1 (
√ )
3
= ln( 43 ) + n=0 3n+1 (n+1) (x + 12 )2n+2 , pour |2x + 1| < 3.

REMARQUONS QUE :
+∞
X (−1)n 1
3 4 1
ln( ) = −ln( ) = −ln(1 + ) = − ( )n+1 .
4 3 3 n=0
(n + 1) 3
................................
(v) Déterminer le développement en série entière au voisinage de x0 = 0 de la fonction f3 (x) =
ln(1 + x + x2 ).
Remarquons que : 1 − x3 = (1 − x)(1 + x + x2 ) ⇒ f3 (x) = ln(1 + x + x2 ) = ln(1 − x3 ) − ln(1 − x)
alors :
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X (−1)n X 1
f3 (x) = (−x3 )n+1 − (−x)n+1 = [xn+1 − x3n+3 ], pour |x| < 1
n=0
n + 1 n=0
n + 1 n=0
n + 1
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
2) Déterminer le développement en série entière en zéro de la fonction :

g(x)= ex , g ∈ C +∞ (R)

∀x ∈ R, et ∀n, g (n) (x) = ex alors :

xn
P+∞ P+∞
∀x ∈ R, g(x) = n=0 an xn = n=0 n! , et R = +∞.

∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
3) Déterminer le développement en série entière en zéro des fonctions :

h(x)= sin(x), k(x) = cos(x) h ∈ C +∞ (R), k ∈ C +∞ (R)

π π
∀n ∈ N, h(n) (x) = sin(n) (x) = sin(x + n ) et k (n) (x) = cos(n) (x) = cos(x + n )
2 2
Alors : 
π  cos(kπ) = (−1)k , si n = 2k + 1
(n)
h (0) = sin(n ) =
2
sin(kπ) = 0 si n = 2k

Et : 
π  cos(kπ) = (−1)k , si n = 2k
(n)
k (0) = cos(n ) =
2
sin(kπ) = 0 si n = 2k + 1

P+∞ P+∞ (−1)k (−1)k


∀x ∈ R, sin(x) = n=0 an xn = n=0 (2k+1)! x
2k+1
, avec a2k = 0, a2k+1 = (2k+1)! et Rs = +∞.

P+∞ P+∞ (−1)k 2k (−1)k


∀x ∈ R, cos(x) = n=0 an xn = n=0 (2k)! x , avec a2k+1 = 0, a2k = (2k)! et Rc = +∞.

(Série N◦ 2, Exercice 5.2. ) Déterminer le développement en série entière en zéro de la fonction


f4 (x) = cos3 (x).
Nous avons :
1 1 1 3 1
f4 (x) = cos3 (x) = [1 + cos(2x)]cos(x) = [cos(x) + [cos(3x) + cos(x)]] = cos(x) + cos(3x)]
2 2 2 4 4
10 T. BENKIRAN

Car : cos2 (x) = 1+cos(2x)


2 et cos(x)cos(2x) = 12 [cos(x) + cos(3x)].

Alors :

3
P+∞ (−1)k 2k 1 (−1)
k P+∞ (−1)k (3+32k ) 2k
∀x ∈ R, f4 (x) = cos3 (x) = 4 n=0 (2k)! x + 2k
4 (2k)! (3x) ] = n=0 (2k)! 4 x .

∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
4) Déterminer le développement en série entière en zéro des fonctions :

h1 (x) = e2x+1 , h2 (x) = xcos(2x) et h3 (x) = 1+3x2


(1−x)3

Nous avons :
2n n 2n .e
.
P+∞ P+∞
h1 (x) = e2x+1 = e.e2x = e n=0 n! x = n=0 an xn , avec an = n!
..........................................
(−1)k
= n=0 bn xn , avec :
P+∞ P+∞ 2k (−1)k 2k+1 P+∞
h2 (x) = xcos(2x) = x k=0 (2k)! (2x)
2k
= k=0 2 (2k)! x
 2k
(−1)k
 2 (2k)!
 , si n = 2k + 1
bn

 0 si n = 2k
....................................
Pour la fonction h3 (x) = 1+3x2
(1−x)3 , remarquons que 1
2(1−x)3
1
= ( (1−x) )00 , alors :
+∞ +∞
2 1 00 2
X
n 00 2
X
h3 (x) = 2(1 + 3x )( ) = 2(1 + 3x )( x ) = 2(1 + 3x ) n(n − 1)xn−2 =
(1 − x) n=0 n=2
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
=2 (n+2)(n+1)xn +6 n(n−1)xn = 4+12x+2 [(n+2)(n+1)+3n(n−1)]xn = 4+12x+4 [2n2 +1]xn
n=0 n=2 n=2 n=2

1.5. APPLICATION..
Une des applications des séries entières est :
On cherche une solution d'une équation diérentille (E) sous forme d'une série entière an x, par
P
identications, on obtient une relation recurrente entre les coecients an .Il sut d'étudier la convergence
de cette série pour obtenir une solution de léquation diérentille (E) dans l'intervalle de convergence
D ⊂ [−R, R].
La connaissance d'une telle solution (s'elle existe) permet alors de déterminer l'intégrale générale dans
certains cas.
Exemples 1.5.1. Déterminer la série entière dont la somme f est solution de l'équation diérentièlle :
(i)
(E1 ) xy 00 + xy 0 + y = 0 avec y 0 (0) = 1
et f 00 (x) = n=2 n(n − 1)an xn−2 .
P+∞ n 0
P+∞ n−1
P+∞
f (x) = n=0 an x ⇒ f (x) = n=1 nan x
+∞
X +∞
X
xf 00 (x) = n(n − 1)an xn−1 = n(n + 1)an+1 xn
n=2 n=1
+∞
X +∞
X +∞
X
xf 0 (x) = nan xn et f (x) = an xn = a0 + an xn
n=1 n=0 n=1
Dans l'équation diérentièlle (E1 ) :
+∞
X −1
xf 00 + xf 0 + f = a0 + (n + 1)[nan+1 + an ]xn = 0 ⇒ a0 = 0 et pour n ≥ 1 an+1 = an
n=1
n
Comme y (0) = f (0) = 0 ⇒ a1 = 1 alors :
0 0

(−1)n−1 (−1)n−1
a0 = 0, a1 = 1 et pour n ≥ 1, avons an = a1 =
(n − 1)! (n − 1)!
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 11

Alors : f(x) = (−1)n−1 n (−x)n


P+∞ P+∞
n=1 (n−1)! x =x n=0 n! = xe−x , R = +∞.

∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
(ii)
(E2 ) xy 00 + 2y 0 + xy = 0, y(0) = 1
et g 00 (x) = n=2 n(n − 1)an xn−2 .
P+∞ n 0
P+∞ n−1
P+∞
g(x) = n=0 an x ⇒ g (x) = n=1 nan x
+∞
X +∞
X
xg 00 (x) = n(n − 1)an xn−1 = n(n + 1)an+1 xn
n=2 n=1
+∞
X +∞
X +∞
X
2g 0 (x) = 2(n + 1)an+1 xn = 2a1 + 2(n + 1)an+1 xn et xg(x) = an−1 xn
n=0 n=1 n=1

Dans l'équation diérentièlle (E2 ) :


+∞
X +∞
X +∞
X
xg 00 + 2g 0 + xg = [ n(n + 1)an+1 xn ] + [2a1 + 2(n + 1)an+1 xn ] + [ an−1 xn ] = 0, alors :
n=1 n=1 n=1
+∞
X
2a1 + [ (n(n + 1)an+1 + 2(n + 1)an+1 + an−1 )xn ] = 0
n=1
Par conséquent : a1 = 0, et pour n ≥ 1, (n + 2)(n + 1)an+1 + an−1 = 0 et comme
y(0) = g(0) = a0 = 0 alors :
−1
a0 = 0, a1 = 1 et an+1 = an−1
(n + 2)(n + 1)
−1 −1
a2n+1 = a2n−1 et a2n+2 = a2n
(2n + 2)(2n + 1) (2n + 3)(2n + 2)
par conséquent :

a0 = 0 et a1 = 1 alors a2n = 0 et a2n+1 = −1


(2n+2)(2n+1) a2n−1 = (−1)n
(2n+2)! .

1−cos(x)

 x , pour x 6= 0
g(x) = (−1)n
P+∞ 2n+1
n=0 (2n+2)! x = .
0 pour x = 0

∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(iii)
(E3 ) y 00 − 2xy 0 − 2y = 0 avec y(0) = 1, et y 0 (0) = 0

n(n − 1)an xn−2 .


P+∞ P+∞ P+∞
h(x) = n=0 an xn ⇒ h0 (x) = n=1 nan xn−1 et h00 (x) = n=2
+∞
X +∞
X +∞
X
h00 (x) = n(n − 1)an xn−2 = (n + 2)(n + 1)an+2 xn = 2a2 + (n + 2)(n + 1)an+2 xn
n=2 n=0 n=1
+∞
X +∞
X +∞
X
2xh0 (x) = 2nan xn et 2h(x) = 2an xn = 2a0 + 2an xn
n=1 n=0 n=1

Dans l'équation diérentièlle (E3 ) :


12 T. BENKIRAN

+∞
X 2
h00 − 2xh0 + h = 2(a2 − a0 ) + [(n + 2)(n + 1)an+2 − 2(1 + n)an ]xn = 0 ⇒ a2 = a0 et an+2 = an
n=1
(n + 2)
De plus y(0) = 1, y0 (0) = h0 (0) = 0 ⇒ a0 = 1 et a1 = 0. Alors :
1 1
a0 = 1, a1 = 0, alors : a2n+1 = 0, et a2n = a2n−2 =
n n!
Par conséquent, la solution de (E3 ) est :

h(x)=
P+∞ 2
1 2n
n=0 n! x = ex , R = +∞

∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(iv) Exercice 5.3.Série N◦ 2. Soit S la somme de la série entière an xn de rayon de convergence
P
R > 0.
On suppose que S est solution de l'équation diérentielle :
(E) (1 + x2 )y 0 (x) + xy(x) = 1, avec S(0) = 0
1) Etablir une relation entre an et an−2 . Puis calculer an , pour ∀n ∈ N.
Posons S(x) = +∞ .
P n 0
P+∞ n−1
n=0 a n x ⇒ S (x) = n=1 nan x

+∞
X +∞
X
xS(x) = an xn+1 = a0 x + an xn+1
. n=0 n=1

+∞
X
2 0
x S (x) = nan xn+1
. n=1

+∞
X +∞
X
0 n−1
S (x) = nan x = a1 + 2a2 x + (n + 2)an+2 xn+1
. n=1 n=1

Dans l'équation di.


+∞
X
(1 + x2 )S 0 (x) + xS(x) = a1 + (2a2 + a0 )x + [(n + 2)an+2 + (n + 1)an ]xn+1 = 1, ⇒
n=1

⇒ a1 = 1, 2a2 + a0 = 0 et (n + 2)an+2 + (n + 1)an = 0


Et comme S(0) = a0 = 0 alors :

a0 = 0 et a1 = 1 alors ∀n, a2n = 0 et a2n+1 = −2n


2n+1 a2n−1 = (−1)n 22n (n!)2
(2n+1)!

S(x) = (−1)n 22n (n!)2 2n+1


P+∞
n=0 (2n+1)! x .

........................................
2) Calculer la rayon R.
On pose :kn (x) = a2n+1 x2n+1 ⇒
kn+1 a2n+3 2 4(n + 1)2 2 2
⇒ = |x| = |x| → |x|
kn a2n+1 (2n + 3)(2n + 2)
Alors le rayon de convergence est :R = 1.
......................................

3) Posons g(x) = S(x) 1 + x2 .
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 13

(i) Montrer que g est dérivable dans ] − 1, 1[ et déterminer g0 .


La fonction g est la composée de deux fonctions dérivables sur ] − 1, 1[=] − R, R[.

(1 + x2 )S 0 (x) + xS(x) 1
g 0 (x) = √ =√
1 + x2 1 + x2

................................

(ii) En déduire
R l'expression explicite de la fonction S .
= Argsh(x). chg variables (t = sh(y)), alors :
x x
√ dt √ dt
R
g(x) = 0 1+t2
− g(0) = 0 1+t2

g(x) Argsh(x)
S(x) = √ = √
1+x 2 1 + x2

2. SERIES DE FOURIER
2.1. DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS..
Les séries de Fourier sont des séries de fonctions d'un type particulier, qui servent à étudier les fonctions
périodiques.
L'idée est d'exprimer une fonction T -périodique quelconque en série de fonctions T -périodiques simples,
de la forme cos( 2π
T nx) ou sin( T nx).

Dénitions 2.1.1.
(i) On appelle série de Fourier (série trigonomètrique ) toute série de de fonctions avec :
P
fn


fn (x) = an cos(ωnx) + bn sin(ωnx), avec ω=
T

(ii) Soit f une fonction dénie sur R, T -périodique.


La série de Fourier de la fonction f est la série de fonctions (notée par F (f )) :

+∞
X 2π 2π
F (f )(x) = a0 (f ) + an (f )cos( nx) + bn (f )sin( nx), ∀x ∈ R
n=1
T T

an (f ) et bn (f ) sont appelés les coecients de Fourier de la fonction f et donnés par :

T
a0 (f ) = 1
R
T
2
− T2
f (x)dx

T T
Pour n ≥ 1, an (f ) = 2
f (x)cos( 2π 2
f (x)sin( 2π
R R
T nx)dx et bn (f ) = T nx)dx
2 2
T − T2 T − T2
14 T. BENKIRAN

REMARQUES.4 :
(a) Si la fonction f est paire (Resp.impaire) alors :
T T
a0 (f ) = 2 4
f (x)cos( 2π
R R
T
2
0
f (x)dx, ∀n, bn (f ) = 0, et an (f ) = T 0
2
T nx)dx

T
(Resp. ∀n, an (f ) = 0 et bn (f ) = 4
f (x)sin( 2π
R
T nx)dx)
2
T 0

(b) Si g est une fonction 2-π − periodique, alors sa serie de F ourier est donnee par :

F(g)(x) =
P+∞
n=0 an (g)cos(nx) + bn (g)sin(nx) avec :

a0 (g) = 1

2π −π
g(x)dx,

Et pour n ≥ 1, an (g) = 1
Rπ 1

π −π
g(x)cos(nx)dx et bn (g) = π −π
g(x)sin(nx)dx

(on remarque que la fonction f(x) = g( 2π


T
x) est 2π -periodique )

(c) Si les series numeriques P( an (fP


P P
)) et ( bn (f )) convergent Absolument
Alors la serie de Fourier ( fn ) = ( an (f )cos(nx) + bn (f )sin(nx)) converge normalement sur R.

Et dans ce cas nous avons : P+∞


∀x ∈ R, f (x) = F (f )(x) = a0 (f ) + n=1 an (f )cos( 2π 2π
T nx) + bn (f )sin( T nx)..

Calcul des coef f icients d0 une serie de F ourier :


Soit ( fn ) avec fn (x) = an cos(nx) + bn sin(nx) une série de Fourier qui converge uniformément sur
P
[−π, π] vers une fonction notée par f , alors :
+∞
X
∀x ∈ [−π, π], f (x) = a0 + fn (x)
n=1

Et par conséquent :
Z π Z π Z π Z π
1
a0 = f (x)dx, car fn (x)dx = 0 : cos(nx)dx = sin(nx)dx = 0
2π −π −π −π −π

Et pour tout n ≥ 1 et m ≥ 1, nous avons :


+∞
X
f (x)cos(mx) = a0 cos(mx) + an cos(nx)cos(mx) + bn sin(nx)cos(mx) ⇒
n=1

Z π Z π +∞
X Z π Z π
⇒ f (x)cos(mx)dx = a0 cos(mx)dx + an cos(nx)cos(mx)dx + bn sin(nx)cos(mx)
−π −π n=1 −π −π

Or, 
Z π  π, pour n = m Z π
cos(nx)cos(mx)dx = et sin(nx)cos(mx)dx = 0
−π 
0 pour n 6= m −π

Alors, tout les termes sont nuls sauf pour n = m :


Z π Z π
1 2π
an cos(nx)cos(nx)dx = an [cos(2nx) + 1]dx = an
−π 2 −π 2
Par conséquent :
Z π
1
an = f (x)cos(nx)dx
π −π
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 15

De même, pour tout n ≥ 1 et m ≥ 1, nous avons :


+∞
X
f (x)sin(mx) = a0 sin(mx) + an cos(nx)sin(mx) + bn sin(nx)sin(mx) ⇒
n=1
Z π Z π +∞
X Z π Z π
⇒ f (x)sin(mx)dx = a0 sin(mx)dx + an cos(nx)sin(mx)dx + bn sin(nx)sin(mx)
−π −π n=1 −π −π
Or, 
Z π  π, pour n = m Z π
sin(nx)sin(mx)dx = et sin(nx)cos(mx)dx = 0
−π 
0 pour n 6= m −π

1 1
cos(α)cos(β) = [cos(α + β) + cos(α − β)], sin(α)sin(β) = [cos(α − β) − cos(α + β)]
2 2
1
et sin(α)cos(β) = [sin(α + β) + sin(α − β)]
Z π 2
1 π
Z
1
an = f (x)cos(nx)dx et bn = f (x)sin(nx)dx
π −π π −π
Dénitions 2.1.2.
1) On appelle fonction continue par morceaux sur R toute fonction g dénie sur R et telles que les
limtes limx→x g(x) = gd (x0 ) et limx→x g(x) = gg (x0 ) existent pour tous x0 ∈ R.
+
0

0

2) Soit f une fonction continue par morceaux sur R et 2π-périodique.


On appelle régularisée de f la fonction notée par fe et dénie par :

fd (x)+fg (x)
∀x ∈ R, fe(x) = 2

Remarquons qu'en tous points de continuité x de la fonction f , nous avons fe(x) = f (x).
Théorème 2.1.1. (Dirichlet)
Soit f une fonction de classe C 1 parP morceaux sur R et T − periodique.
Alors la série de Fourier F (f )(x) = +∞n=0 an (f )cos( T nx) + bn (f )sin( T nx) converge Simplement sur
2π 2π

R vers la régularisée fe :

P+∞
∀x ∈ R, fe(x) = F (f )(x) = a0 (f ) + n=1 an (f )cos( 2π 2π
T nx) + bn (f )sin( T nx)

En particulier, en tous point x où f est continue, la somme de sa série de Fourier est f (x).
Proposition 2. : Egalité de Parseval
Soit f une fonction continue par morceaux sur R et T -périodique. Alors :
T
2 P+∞ 2 2 2
|a0 (f )| + 12 [ 1
R
n=1 |an (f )| + |bn (f )| ] = T
2
−T |f (x)| dx
2

REMARQUES .5. :

(i) Si f est une fonction continue par morceaux sur R, T -périodiquef et paire (resp.impaire) alors :

T T
2 1
P+∞ 2 2
R 2 1
P+∞ 2 2
R 2
|a0 (f )| + 2 n=1 |an (f )| = T
2
0
|f (x)| dx (resp. 2 n=1 |bn (f )| = T 0
2
|f (x)| dx)

(ii) Si g continue par morceaux sur R et 2π -Périodique alors :

2 P+∞ 2 2 Rπ 2
|a0 (g)| + 12 [ n=1 |an (g)| + |bn (g)| ] = 1
2π −π
|g(x)| dx

Exemples 2.1.1.
16 T. BENKIRAN

(i) Soit k la fonction périodique de période T = 2 dénie sur [−1, 1[ par k(x) = |x|.
Donner la série de Fourier associée à f et déterminer les sommes :
+∞ +∞
X 1 X 1
S2 = et S3 =
n=0
(2n + 1)2 n=1
n 2

Puis les sommes (Application de l'égalité de Parseval) :


+∞ +∞
X 1 X 1
S4 = et S5 =
n=0
(2n + 1)4 n=1
n 4

La fonction k est paire, donc :


T T
Z Z Z 1
2 2 1 2 2 2π
bn (k) = 0, a0 (k) = xdx = et an (k) = T
xcos(( )nx)dx = 2 xcos(πnx)dx
T 0 2 2 0 2 0

Alors :

bn (k) = 0, a0 (k) =
n o
R1 2((−1)n −1)
1
2 et an (k) = 2 [ xsin(nπx)
nπ ]10 − 0 sin(nπx)
nπ dx = n2 π 2

Alors :
1 4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (k)(x) = 2 − π2 n=0 (2n+1)2 cos((2n + 1)πx)

Comme la fonction k est continue sur R (la série converge uniformément sur R), donc :

1 4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (k)(x) = 2 − π2 n=0 (2n+1)2 cos((2n + 1)πx) = e
k(x) = k(x)

+∞ +∞
1 4 X 1 X 1 π2
En particulier pour x = 0, − 2 = 0 ⇒ S2 = =
2 π n=0 (2n + 1)2 n=0
(2n + 1)2 8
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
Et S3 = 2
= 2
+ 2
= S3 + S2
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 4
alors :
1 4 4 π2 π2
(1 − )S3 = S2 ⇒ S3 = S2 = =
4 3 3 8 6
Puis par application de l'égalité de Parseval (k paire) :
Z 1 +∞
2 1 1 1 4 X 1
|k(x)| dx = = + ( 2 )2
0 3 4 2 π n=0
(2n + 1)4
Alors :
+∞
X 1 1 1 π4 π4
S4 = 4
=( − ) =
n=0
(2n + 1) 3 4 8 96
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
S5 = 4
= 4
+ 4
= S5 + S4
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 16
1 16 π4
⇒ (1 −
)S5 = S4 ⇒ S5 = S4 =
16 15 90
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(ii) Printemps 2019
(Cont.Printemps 2019) Déterminer la série de Fourier de la fonctionP2π-périodique dénie
par f (x) = |x| , x ∈] − π, π] puis en déduire la valeur de la somme S1 = +∞
n=0 (2n+1)2 .
1

La fonction f est paire alors :

bn (f ) = 0, a0 (f ) = 2((−1)n −1)
2
Rπ π 2

2π 0
f (x)dx = 2, et an (f ) = π 0
f (x)cos(nx)dx = πn2
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 17

Et comme la fonction f est continue sur R, alors :

P+∞ 2((−1)n −1) π 4


P+∞ 1
∀x ∈ R, F (f )(x) = fe(x) = f (x) = a0 + n=1 πn2 cos(nx) = 2 − π n=0 (2n+1)2 cos(nx)

En particulier le point x0 = 0 est un point de continuité de la fonction f alors :


+∞ +∞
π 4X 1 X 1 π2
f (0) = 0 = − ⇒ S 1 = =
2 π n=0 (2n + 1)2 n=0
(2n + 1)2 8
.............................................

(Rat.Printemps 2019) Déterminer la série de Fourier de la fonction 2π -périodique dénie par


x ∈] − π, π] puis en déduire les valeurs des sommes S2 = +∞ (−1)n
n=1 n2 .
P P+∞ 1
g(x) = x, n=0 (2n+1) S3 =
La fonction g est impaire alors :

an (g) = 0, n ∈ N∗ , 2(−1)n+1
2

bn (g) = π 0
g(x)sin(nx)dx = n

Alors :

P+∞ P+∞ 2(−1)n+1


∀x ∈ R, F (g)(x) = ge(x) = n=1 bn (g)sin(nx) = n=1 n sin(nx)

Le point x0 = π
2 est un point de continuité de la fonction g alors :
+∞
X 2(−1)n+1
π π π
g( ) = = sin(n )
2 2 n=1
n 2

π  (−1)k , pour n = 2k + 1
sin(n ) =
2
0 pour n = 2k

Alors :
+∞ +∞
π X 2(−1)n X (−1)n π
= ⇒ S2 = =
2 n=2
(2n + 1) n=2
(2n + 1) 4
Par application de l'égalité de Parseval :
+∞ Z π
1X 2 1 π2
|bn (g)| = x2 dx ⇒ S3 =
2 n=1 2π −π 6
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
(iii) Soit h la fonction 2π-périodique, impaire dénie sur [0, π[ par h(x) = 1.
Donner la série de Fourier associée à h et en déduire les sommes :
+∞ +∞
X (−1)n X 1
S1 = et S2 =
n=0
(2n + 1) n=0
(2n + 1)2
La fonction h est impaire, donc :

an (h) = 0 et bn (h) = 2(1−(−1)n )


2

π 0
sin(nx)dx = nπ

Alors :

4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (h)(x) = e
h(x) = π n=0 2n+1 sin((2n + 1)x)

D'une part, comme h est de classe C 1 par morceaux sur R alors la série F (h) converge Simplement
sur R vers la fonction régularisée eh.
18 T. BENKIRAN

D'autre part, cette série converge uniformément sur tout intervalle [a, b] ⊂] − π, π[ vers la fonction
h (critère d'Abel pour la cv. unif.), en particulier pour x0 = π2 :
+∞
π π 4X 1 π
F (h)( ) = h( ) = sin((2n + 1) ) = 1
2 2 π n=0 2n + 1 2
Alors :
+∞
X (−1)n π
S1 = =
n=0
(2n + 1) 4

Et par application de l'égalité de Parseval (h impaire) :


+∞ +∞
1 π π2
Z
1X 2 2
X 1
|bn (h)| = |h(x)| dx ⇒ S2 = 2
=
2 n=1 π 0 n=0
(2n + 1) 8

∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(iv) Serie N◦ 3 2018
Soit f la fonction impaire, 2π-périodique dénie sur [0, π] par :
f (x) = x(π − x)
Donner la série de Fourier associée à f et déterminer les sommes :
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X 1 X 1
S6 = , S7 = et S 8 =
n=0
(2n + 1)3 n=0
(2n + 1) 6
n=1
n 6

La fonction f est impaire donc an (f ) = 0 et bn (f ) = π2 0π x(π − x)sin(nx)dx.


R

2 −x(π − x)cos(nx) π 1 π
 Z 
bn (f ) = [ ]0 + (π − 2x)cos(nx)dx
π n n 0
(π − 2x)sin(nx) π 2 π 4((−1)n − 1)
 Z 
2
bn (f ) = [ ]0 + sin(nx)dx =
πn n n 0 πn3
Alors :

an (f ) = 0, b2n = 0 et b2n+1 = 8
π(2n+1)3

Alors :
8
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (f )(x) = π n=0 (2n+1)3 sin((2n + 1)x)

La fonction f est continue sur R alors la série de Fourier F (f ) converge simplement vers
fe = f ,
on a même la convergence uniforme (car |bn (f )| ≤ nM2 ).
En particulier pour x = π2 , on a :
+∞
π π2 8 X (−1)n π3
f( ) = 2 = 3
⇒ S6 =
2 2 π n=0 (2n + 1) 32

En utilisant l'égalité de Parseval :


+∞ Z π
1 64 X 1 2 2 π4
( ) 2 6
= |f (x)| dx =
2 π n=0 (2n + 1) 2π 0 30
Alors :
+∞
X 1 π6
S7 = =
n=0
(2n + 1)6 960
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
S8 = 6
= 6
+ 6
= S8 + S7
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 64
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 19

Alors :
1 64 64 π 6 π6
(1 −
)S8 = S7 ⇒ S8 = S7 = =
64 63 63 960 63.15
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(v) Soit g la fonction 2π-périodique dénie sur [−π, π[ par :

 xsin(x), sur [0, π]
g(x) =
0 sur [−π, 0[

Remarquons que :
1
sin(α)cos(β) = [sin(α + β) + sin(α − β)] et
2
1
sin(α)sin(β) = [cos(α − β) − cos(α + β)]
2Z
π
1 1
a0 (g) = xsin(x)dx =
2π 0 2
Z π Z π
1 1
an (g) = xsin(x)cos(nx)dx = x[sin((n + 1)x) + sin((1 − n)x)]dx, Alors :
π 0 2π 0
 −1
 4 , si n = 1
an (g) =
(−1)n+1
si n 6= 1

n2 −1
Z π Z π
1 1
bn (g) = xsin(x)sin(nx)dx = x[cos((n − 1)x) − cos((n + 1)x)]dx, Alors :
π 0 2π 0
 π
 4, si n = 1
bn (g) =
−2n((−1)n +1)
si n 6= 1

π(n2 −1)2

 −1  π
 4 , si n = 1  4, si n = 1
a0 (g) = 1
2, an (g) = et bn (g) =
(−1)n+1 −2n((−1)n +1)
si n 6= 1 si n 6= 1
 
n2 −1 π(n2 −1)2

La fonction g est C 1 par morceaux et continue sur R donc d'aprés Th. Dirichlet, la série de
Fourier F (g) converge simplement vers ge sur R, alors, pour ∀x ∈] − π, π[ :

1
P+∞ (−1)n+1 2n((−1)n+1 −1)
∀x ∈ R, F (g)(x) = g(x) = 2 − 14 cos(x) + π4 sin(x) + n=2 [ n2 −1 cos(nx) + π(n2 −1)2 sin(nx)]

∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(vi) Soit h la fonction 2π-périodique dénie sur R et sur [0, 2π[ par :
 x−π
 2 , sur ]0, 2π[
h(x) =
0 pour x = 0

Donner la série de Fourier associée à h, et le domaine de convergence uniforme Du .


Remarquons que h est impaire donc ∀n, an (h) = 0 et :

x−π −1
Z
1
bn (h) = sin(nx)dx =
π 0 2 n
Alors :
+∞
X −sin(nx)
∀x ∈ R, F (h)(x) =
n=1
n
20 T. BENKIRAN

Cette série +∞ −sin(nx)


converge uniformément sur tout intervalle I(ak ,bk ) = [ak , bk ] ⊂]2kπ, 2(k+
P
n=1 n
∪ [ak , bk ].
1)π[ alors Du = |{z}
k∈Z

2.2. EXERCICES..
Exercice 5.1 Déterminer le rayon de convergence de la série entière an xn avec :
P

(−2)n 1 + αn
(a3n = a3n+2 = 0 et a3n+1 = ); (a2n = 0 et a2n+1 = αn ); an =
n+1 n
1 1 (−2)n 1
(a3n = √ ), a3n+1 = n et a3n+2 = αn ); (a2n = 2 et a2n+1 = 4 )
n+ n n n +1 n +1
n − 1 n2 1
(a3n = ( ) , a3n+1 = 0 et a3n+2 = n
n 5
Exercice 5.2 Soit an xn une série entière de rayon de convergence R, déterminer le rayon de conver-
P

gence de la série entière an x2n .


P

Exercice 5.3 Calculer le développement en série entière en zéro des fonctions suivantes et préciser le
rayon de convergence R :
x √ ln(1 − x)
Z
2
f (x) = ln(x − 3x + 2), g(x) = cos2 (t)dt, h(x) = 2 − x, k(x) =
0 1−x

Exercice 5.4 Soit f la fonction dénie sur I =] − 1, 1[ par f (x) = Arcsin(x)



1−x2
.
(a) Justier que f est développable en série entière sur I .
(b) Montrer que f est solution de l'équation diérentielle :(E) (1 − x2 )y 0 (x) − xy(x) = 1.
(c) Déterminer le développement en série entière de sur I =] − 1, 1[.
Exercice 5.5 Déterminer la série entière dont la somme f est solution de l'équation diérentièlle :
(i)
(E1 ) xy 00 + 3y 0 − 4x3 y = 0, telle que y(0) = 1
(ii)
(E2 ) xy 00 + 2y 0 + xy = 0, F (0) = a0 = 1
(iii)
(E3 ) x2 y 00 + 4xy 0 + (2 − x2 )y = 1
Exercice 5.6
Développer la fonction f dénie sur I = [0, 2[ par f (x) = x en série de cosinus, puis en déduire la somme
S = n=1 n14 .
P+∞
Développer en série de cosinus c.à.d. considérez la fonction f péodique de période 4 et paire bn (f ) = 0
alors : Z 2 Z 2
2 2 πn
a0 (f ) = xdx = 1 et an (f ) = xcos( x)dx
4 0 2 0 2
πn Z 2
2xsin( 2 x) 2 2 πn 4 πn
an (f ) = [ ]0 − sin( x)dx = 2 2 [cos( x)]20
nπ nπ 0 2 n π 2
−8
a2n = 0 et a2n+1 (f ) =
(2n + 1)2 π 2
Par conséquent :
+∞
8 X 1 π(2n + 1)
F (f )(x) = 1 − cos( x)
π 2 n=0 (2n + 1)2 2
D'après l'égalité de Parseval :
Z 2 Z 2 +∞
1 2 1 4 32 X 1
|f (x)| dx = x2 dx = =1+ 4
2 0 2 0 3 π n=0 (2n + 1)4
Alors :
+∞ +∞
32 X 1 4 1 X 1 π4
4 4
= − 1 = ⇒ B = 4
=
π n=0 (2n + 1) 3 3 n=0
(2n + 1) 96
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER 21

+∞ +∞
X 1 X 1 1 1
S= 4
= 4
+B = S + B ⇒ (1 − )S = B
n=1
n n=1
(2n) 16 16
Alors :
16 16 π 4 1 π4 π4
S= B= = =
15 15 96 15 6 90
Exercice 5.7
Soit h la fonction péridique de période 2 dénie sur ] − 1, 1] par h(x) = x, déterminerPla transformée de
Fourier de la fonction h et utiliser l'égalité de Parseval pour calculer la somme S = +∞ n=1 n2 .
1

La fonction h est impaire donc an (h) = 0 et bn (h) = 12 0 xsin(πnx)dx.


1
R

1
(−1)n+1

−xcos(nπx) 1
Z
1
bn (h) = 2 [ ]0 − cos(πnx)dx =
nπ nπ 0 nπ
Donc :
+∞
X (−1)n+1
F (h)(x) = sin(πnx)
n=1

L'égalité de Parseval :
1 +∞ +∞
π2
Z
1 2 1X 1 X 1
x dx = ⇒ S = =
2 0 1 n=1 n2 π 2 n=1
n2 6
Exercice 5.8
Soit S la somme dune série entière n xn de rayon de convergence R > 0.
On suppose que S est solution de l'équation diérentielle :
(E) (1 + x2 )y 0 (x) + xy(x) = 1, avec S(0) = 0
1) Etablir une relation entre an et an−2 . Puis calculer an , pour ∀n ∈ N.
2) Calculer la rayon R.

3) Posons g(x) = S(x) 1 + x2 .
(i) Montrer que g est dérivable dans ] − 1, 1[ et déterminer g 0 .
(ii) En déduire l'expression explicite de la fonction S .
...........................................
X X
S(x) = an xn → S 0 (x) = nan xn−1
n=0 n=1
X X X
(1 + x2 )S 0 (x) = (n + 1)an+1 xn + (n − 1)an−1 xn et xS(x) = an−1 xn
n=0 n=2 n=1
Alors
X X
(1 + x2 )S 0 (x) + xS(x) = [a1 + 2a2 x + ((n + 1)an+1 + (n − 1)an−1 )xn ] + [a0 x + an xn ] =
n=2 n=2
X
n
= a1 + (2a2 + a0 )x + ((n + 1)an+1 + nan−1 x = 1
n=2
Par conséquent :
a0 n
a1 = 1, a2 = −
et an+1 = − an−1 pour n ≥ 2
2 n+1
Or S(0) = 0 ⇒ a0 = 0 alors ∀n, a2n = 0 et donc a2n+1 = − 2n+1
2n
a2n−1 Après un calcul simple on
obtient
(−1)n 2.4.6...(2n) (−1)n (2.4.6.....(2n))2 (−1)n 22n (n!)2
a2n+1 = a1 = a1 =
3.5.7...(2n + 1) 3.5.7...(2n + 1)2.4.6.....(2n) (2n + 1)!
+∞
X (−1)n 22n (n!)2
S(x) = x + x2n+1
n=1
(2n + 1)!
(−1)n 22n (n!)2 2n+1
On pose fn (x) = (2n+1)! x , alors :
2
fn+1 (x) 4(n + 1)2 |x| 2
lim = lim = |x|
n→+∞ fn (x) n→+∞ (2n + 3)(2n + 2)

Alors R = 1. √
La fonction g(x) = 1 + x2 S(x) est dérivable sur ] − 1, 1[ et
x p 1 1
g 0 (x) = √ S(x) + 1 + x2 S 0 (x) = √ [xS(x) + (1 + x2 )S 0 (x)] = √ , pour x ∈] − 1, 1[
1 + x2 1 + x2 1 + x2
22 T. BENKIRAN

Alors p Argsh(x)
g(x) = Argsh(x) + α = Argsh(x) = 1 + x2 S(x) ⇒ S(x) = √
1 + x2
Exercice 5.9
Développer en série de FOURIER les fonctions suivantes puis déterminer la valeur des sommes indiquées :
(i) f : R − − → R, 2π -périodique, impaire telle que pour x ∈ [0, π], f (x) = x(π − x).
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X 1 X 1
S1 = , S2 = , S3 =
0
(2n + 1)3 0
(2n + 1)6 1
n 6

(ii) g : R − − → R, 2π -périodique, paire telle que pour x ∈ [0, π], g(x) = 1 − 2x


π .

+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1
S4 = , S5 = , S6 =
0
(2n + 1)2 1
n 2
1
n 4

(iii) h : R − − → R, 2π -périodique, telle que pour x ∈] − π, π], h(x) = sin( x2 ).


+∞
X 2n + 1
S7 =
0
16n2 + 16n + 3
(iv) Développer en série de FOURIER la fonction k dénie par k(x) = x − E(x) − 21 .
LES SERIES ENTIERES ET

SERIES DE FOURIER :PARTIE II

T. BENKIRAN

1. SERIES ENTIERES et APPLICATIONS


2. SERIES DE FOURIER
2.1. DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS..
Les séries de Fourier sont des séries de fonctions d'un type particulier, qui servent à étudier les fonctions
périodiques.
L'idée est d'exprimer une fonction T -périodique quelconque en série de fonctions T -périodiques simples,
de la forme cos( 2π
T nx) ou sin( T nx).

Dénitions 2.1.1.
(i) On appelle série de Fourier (série trigonomètrique ) toute série de de fonctions P fn avec :

fn (x) = an cos(ωnx) + bn sin(ωnx), avec ω=
T

(ii) Soit f une fonction dénie sur R, T -périodique.


La série de Fourier de la fonction f est la série de fonctions (notée par F (f )) :
+∞
X 2π 2π
F (f )(x) = a0 (f ) + an (f )cos( nx) + bn (f )sin( nx), ∀x ∈ R
n=1
T T

an (f ) et bn (f ) sont appelés les coecients de Fourier de la fonction f et donnés par :

a0 (f ) = T1 R−
T
2
T f (x)dx
2

Pour n ≥ 1,
T T
2
f (x)cos( 2π 2
f (x)sin( 2π
R R
an (f ) = T
2
− T2 T nx)dx et bn (f ) = T − T2
2
T nx)dx

1
2 T. BENKIRAN

REMARQUES.4 :
(a) Si la fonction f est paire (Resp.impaire) alors :
T T
a0 (f ) = 2 4
f (x)cos( 2π
R R
T
2
0
f (x)dx, ∀n, bn (f ) = 0, et an (f ) = T 0
2
T nx)dx

T
(Resp. ∀n, an (f ) = 0 et bn (f ) = 4
f (x)sin( 2π
R
T nx)dx)
2
T 0

(b) Si g est une fonction 2-π − periodique, alors sa serie de F ourier est donnee par :

F(g)(x) =
P+∞
n=0 an (g)cos(nx) + bn (g)sin(nx) avec :

a0 (g) = 1

2π −π
g(x)dx,

Et pour n ≥ 1, an (g) = 1
Rπ 1

π −π
g(x)cos(nx)dx et bn (g) = π −π
g(x)sin(nx)dx

(on remarque que la fonction f(x) = g( 2π


T
x) est 2π -periodique )

(c) Si les series numeriques P( an (fP


P P
)) et ( bn (f )) convergent Absolument
Alors la serie de Fourier ( fn ) = ( an (f )cos(nx) + bn (f )sin(nx)) converge normalement sur R.

Et dans ce cas nous avons : P+∞


∀x ∈ R, f (x) = F (f )(x) = a0 (f ) + n=1 an (f )cos( 2π 2π
T nx) + bn (f )sin( T nx)..

Calcul des coef f icients d0 une serie de F ourier :


Soit ( fn ) avec fn (x) = an cos(nx) + bn sin(nx) une série de Fourier qui converge uniformément sur
P
[−π, π] vers une fonction notée par f , alors :
+∞
X
∀x ∈ [−π, π], f (x) = a0 + fn (x)
n=1

Et par conséquent :
Z π Z π Z π Z π
1
a0 = f (x)dx, car fn (x)dx = 0 : cos(nx)dx = sin(nx)dx = 0
2π −π −π −π −π

Et pour tout n ≥ 1 et m ≥ 1, nous avons :


+∞
X
f (x)cos(mx) = a0 cos(mx) + an cos(nx)cos(mx) + bn sin(nx)cos(mx) ⇒
n=1

Z π Z π +∞
X Z π Z π
⇒ f (x)cos(mx)dx = a0 cos(mx)dx + an cos(nx)cos(mx)dx + bn sin(nx)cos(mx)
−π −π n=1 −π −π

Or, 
Z π  π, pour n = m Z π
cos(nx)cos(mx)dx = et sin(nx)cos(mx)dx = 0
−π 
0 pour n 6= m −π

Alors, tout les termes sont nuls sauf pour n = m :


Z π Z π
1 2π
an cos(nx)cos(nx)dx = an [cos(2nx) + 1]dx = an
−π 2 −π 2
Par conséquent :
Z π
1
an = f (x)cos(nx)dx
π −π
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER :PARTIE II 3

De même, pour tout n ≥ 1 et m ≥ 1, nous avons :


+∞
X
f (x)sin(mx) = a0 sin(mx) + an cos(nx)sin(mx) + bn sin(nx)sin(mx) ⇒
n=1
Z π Z π +∞
X Z π Z π
⇒ f (x)sin(mx)dx = a0 sin(mx)dx + an cos(nx)sin(mx)dx + bn sin(nx)sin(mx)
−π −π n=1 −π −π
Or, 
Z π  π, pour n = m Z π
sin(nx)sin(mx)dx = et sin(nx)cos(mx)dx = 0
−π 
0 pour n 6= m −π

1 1
cos(α)cos(β) = [cos(α + β) + cos(α − β)], sin(α)sin(β) = [cos(α − β) − cos(α + β)]
2 2
1
et sin(α)cos(β) = [sin(α + β) + sin(α − β)]
Z π 2
1 π
Z
1
an = f (x)cos(nx)dx et bn = f (x)sin(nx)dx
π −π π −π
Dénitions 2.1.2.
1) On appelle fonction continue par morceaux sur R toute fonction g dénie sur R et telles que les
limtes limx→x g(x) = gd (x0 ) et limx→x g(x) = gg (x0 ) existent pour tous x0 ∈ R.
+ −

Soit f une fonction continue par morceaux sur R et 2π-périodique.


0 0

2)
On appelle régularisée de f la fonction notée par fe et dénie par :
fd (x)+fg (x)
∀x ∈ R, fe(x) = 2

Remarquons qu'en tous points de continuité x de la fonction f , nous avons fe(x) = f (x).
Théorème 2.1.1. (Dirichlet)
Soit f une fonction de classe C 1 parPmorceaux sur R et T − periodique.
Alors la série de Fourier F (f )(x) = +∞n=0 an (f T nx) + bn (f )sin( T nx) converge Simplement sur
)cos( 2π 2π

R vers la régularisée fe :

P+∞
∀x ∈ R, fe(x) = F (f )(x) = a0 (f ) + n=1 an (f )cos( 2π 2π
T nx) + bn (f )sin( T nx)

En particulier, en tous point x où f est continue, la somme de sa série de Fourier est f (x).
Proposition 1. : Egalité de Parseval
Soit f une fonction continue par morceaux sur R et T -périodique. Alors :
T
2 P+∞ 2 2 2
|a0 (f )| + 12 [ 1
R
n=1 |an (f )| + |bn (f )| ] = T
2
−T |f (x)| dx
2

REMARQUES .5. :

(i) Si f est une fonction continue par morceaux sur R, T -périodiquef et paire (resp.impaire) alors :

T T
2 1
P+∞ 2 2
R 2 1
P+∞ 2 2
R 2
|a0 (f )| + 2 n=1 |an (f )| = T
2
0
|f (x)| dx (resp. 2 n=1 |bn (f )| = T 0
2
|f (x)| dx)

(ii) Si g continue par morceaux sur R et 2π -Périodique alors :

2 P+∞ 2 2 Rπ 2
|a0 (g)| + 12 [ n=1 |an (g)| + |bn (g)| ] = 1
2π −π
|g(x)| dx
4 T. BENKIRAN

Exemples 2.1.1.
(i) Soit k la fonction périodique de période T = 2 dénie sur [−1, 1[ par k(x) = |x|.
Donner la série de Fourier associée à f et déterminer les sommes :
+∞ +∞
X 1 X 1
S2 = et S3 =
n=0
(2n + 1)2 n=1
n 2

Puis les sommes (Application de l'égalité de Parseval) :


+∞ +∞
X1 X 1
S4 = et S5 =
n=0
(2n + 1)4 n=1
n 4

La fonction k est paire, donc :


T T
Z Z Z 1
2 2 1 2 2 2π
bn (k) = 0, a0 (k) = xdx = et an (k) = T
xcos(( )nx)dx = 2 xcos(πnx)dx
T 0 2 2 0 2 0

Alors :
bn (k) = 0,
n o
R1 2((−1)n −1)
a0 (k) = 1
2 et an (k) = 2 [ xsin(nπx)
nπ ]10 − 0 sin(nπx)
nπ dx = n2 π 2

Alors :
1 4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (k)(x) = 2 − π2 n=0 (2n+1)2 cos((2n + 1)πx)

Comme la fonction k est continue sur R (la série converge uniformément sur R), donc :
1 4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (k)(x) = 2 − π2 n=0 (2n+1)2 cos((2n + 1)πx) = e
k(x) = k(x)

+∞ +∞
1 4 X 1 X 1 π2
En particulier pour x = 0, − 2 2
= 0 ⇒ S2 = 2
=
2 π n=0 (2n + 1) n=0
(2n + 1) 8

+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
Et S3 = 2
= 2
+ S2 = 2
= S3 + S2
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 4
alors :
1 4 4 π2 π2
(1 − )S3 = S2 ⇒ S3 = S2 = =
4 3 3 8 6
Puis par application de l'égalité de Parseval ( paire) :
k

Z 1 +∞
2 1 1 1 4 2X 1
|k(x)| dx = = + ( 2 )
0 3 4 2 π n=0
(2n + 1)4

Alors :
+∞
X 1 1 1 π4 π4
S4 = 4
=( − ) =
n=0
(2n + 1) 3 4 8 96

+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
S5 = 4
= 4
+ 4
= S5 + S4
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 16

1 16 π4
⇒ (1 −
)S5 = S4 ⇒ S5 = S4 =
16 15 90
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER :PARTIE II 5

(ii) Printemps 2019


(Cont.Printemps 2019) Déterminer la série de Fourier de la fonction 2π-périodique dénie
par f (x) = |x| , x ∈] − π, π] puis en déduire la valeur de la somme S1 = P+∞n=0 (2n+1) .
1

La fonction f est paire alors :


2

bn (f ) = 0, a0 (f ) = 2


0
f (x)dx = π
2, et an (f ) = 2
π

0
f (x)cos(nx)dx = 2((−1)n −1)
πn2

Et comme la fonction f est continue sur R, alors :

P+∞ 2((−1)n −1) π 4


P+∞ 1
∀x ∈ R, F (f )(x) = fe(x) = f (x) = a0 + n=1 πn2 cos(nx) = 2 − π n=0 (2n+1)2 cos(nx)

En particulier le point x0 = 0 est un point de continuité de la fonction f alors :


+∞ +∞
π 4X 1 X 1 π2
f (0) = 0 = − 2
⇒ S1 = 2
=
2 π n=0 (2n + 1) n=0
(2n + 1) 8
.............................................

(Rat.Printemps 2019) Déterminer la série de Fourier de la fonction 2πP-périodique dénie


par g(x) = x, x ∈] − π, π] puis en déduire les valeurs des sommes S2 = n=0 (2n+1)
+∞ (−1)
S3 =
n

n=1 n .
P+∞ 1
La fonction g est impaire alors :
2

an (g) = 0, n ∈ N∗ , bn (g) = 2
π

0
g(x)sin(nx)dx = 2(−1)n+1
n

Alors :

P+∞ P+∞ 2(−1)n+1


∀x ∈ R, F (g)(x) = ge(x) = n=1 bn (g)sin(nx) = n=1 n sin(nx)

Le point x0 = π2 est un point de continuité de la fonction g alors :


+∞
π π X 2(−1)n+1 π
g( ) = = sin(n )
2 2 n=1
n 2

π  (−1)k , pour n = 2k + 1
sin(n ) =
2
0 pour n = 2k

Alors : +∞ +∞
π X 2(−1)n X (−1)n π
= ⇒ S2 = =
2 n=2
(2n + 1) n=2
(2n + 1) 4
Par application de l'égalité de Parseval :
+∞ Z π
1X 2 1 π2
|bn (g)| = x2 dx ⇒ S3 =
2 n=1 2π −π 6
∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
(iii) Soit h la fonction 2π-périodique, impaire dénie sur [0, π[ par h(x) = 1.
Donner la série de Fourier associée à h et en déduire les sommes :
+∞ +∞
X (−1)n X 1
S1 = et S2 =
n=0
(2n + 1) n=0
(2n + 1)2
La fonction h est impaire, donc :
6 T. BENKIRAN

an (h) = 0 et bn (h) = 2
π

0
sin(nx)dx = 2(1−(−1)n )

Alors :

4
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (h)(x) = e
h(x) = π n=0 2n+1 sin((2n + 1)x)

D'une part, comme h est de classe C 1 par morceaux sur R alors la série F (h) converge Simple-
ment sur R vers la fonction régularisée eh.
D'autre part, cette série converge uniformément sur tout intervalleπ [a, b] ⊂] − π, π[ vers la fonc-
tion h (critère d'Abel pour la cv. unif.), en particulier pour x0 = 2 :
+∞
π π 4X 1 π
F (h)( ) = h( ) = sin((2n + 1) ) = 1
2 2 π n=0 2n + 1 2
Alors :
+∞
X (−1)n π
S1 = =
n=0
(2n + 1) 4

Et par application de l'égalité de Parseval (h impaire) :


+∞ +∞
1 π π2
Z
1X 2 2
X 1
|bn (h)| = |h(x)| dx ⇒ S2 = =
2 n=1 π 0 n=0
(2n + 1)2 8

∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(iv) Serie N3 2018
Soit f la fonction impaire, 2π-périodique dénie sur [0, π] par :
f (x) = x(π − x)
Donner la série de Fourier associée à f et déterminer les sommes :
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X 1 X 1
S6 = , S7 = et S 8 =
n=0
(2n + 1)3 n=0
(2n + 1) 6
n=1
n 6

La fonction est impaire donc


f an (f ) = 0 et Rπ
bn (f ) = π2 0 x(π − x)sin(nx)dx .
2 −x(π − x)cos(nx) π 1 π
 Z 
bn (f ) = [ ]0 + (π − 2x)cos(nx)dx
π n n
Z π 0
4((−1)n − 1)
 
2 (π − 2x)sin(nx) π 2
bn (f ) = [ ]0 + sin(nx)dx =
πn n n 0 πn3
Alors :

an (f ) = 0, b2n = 0 et b2n+1 = 8
π(2n+1)3

Alors :
8
P+∞ 1
∀x ∈ R, F (f )(x) = π n=0 (2n+1)3 sin((2n + 1)x)

La fonction f est continue sur R alors la série de Fourier F (f ) converge simplement vers
, on a même la convergence uniforme (car |bn (f )| ≤ nM ).
fe = f
En particulier pour x = π2 , on a :
2

+∞
π π2 8 X (−1)n π3
f( ) = 2 = 3
⇒ S6 =
2 2 π n=0 (2n + 1) 32

En utilisant l'égalité de Parseval :


LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER :PARTIE II 7

+∞ Z π
1 64 X 1 2 2 π4
( ) 2 6
= |f (x)| dx =
2 π n=0 (2n + 1) 2π 0 30

Alors :
+∞
X 1 π6
S7 = 6
=
n=0
(2n + 1) 960
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 1
S8 = 6
= 6
+ 6
= S8 + S7
n=1
n n=1
(2n) n=0
(2n + 1) 64
Alors :
1 64 64 π 6 π6
(1 −
)S8 = S7 ⇒ S8 = S7 = =
64 63 63 960 63.15
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
(v) Soit g la fonction 2π-périodique dénie sur [−π, π[ par :

 xsin(x), sur [0, π]
g(x) =
0 sur [−π, 0[

Remarquons que :
1
sin(α)cos(β) = [sin(α + β) + sin(α − β)] et
2
1
sin(α)sin(β) = [cos(α − β) − cos(α + β)]
2
Z π
1 1
a0 (g) = xsin(x)dx =
2π 0 2
Z π Z π
1 1
an (g) = xsin(x)cos(nx)dx = x[sin((n + 1)x) + sin((1 − n)x)]dx, Alors :
π 0 2π 0
 −1
 4 , si n = 1
an (g) =
(−1)n+1
si n 6= 1

n2 −1

Z π Z π
1 1
bn (g) = xsin(x)sin(nx)dx = x[cos((n − 1)x) − cos((n + 1)x)]dx, Alors :
π 0 2π 0
 π
 4, si n = 1
bn (g) =
 −2n((−1)n +1)
π(n2 −1)2 si n 6= 1

 −1  π
4 , si n = 1 4, si n = 1
a0 (g) =
 
1
2, an (g) = et bn (g) =
(−1)n+1 −2n((−1)n +1)
si n 6= 1 si n 6= 1
 
n2 −1 π(n2 −1)2

La fonction g est C 1 par morceaux et continue sur R donc d'aprés Th. Dirichlet, la série de
Fourier F (g) converge simplement vers ge sur R, alors, pour ∀x ∈] − π, π[ :

1
P+∞ (−1)n+1 2n((−1)n+1 −1)
∀x ∈ R, F (g)(x) = g(x) = 2 − 14 cos(x) + π4 sin(x) + n=2 [ n2 −1 cos(nx) + π(n2 −1)2 sin(nx)]

∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗∗
8 T. BENKIRAN

(vi) Soit h la fonction 2π-périodique dénie



sur R et sur [0, 2π[ par :
x−π
 2 , sur ]0, 2π[
h(x) =
0 pour x = 0

Donner la série de Fourier associée à h, et le domaine de convergence uniforme Du .


Remarquons que h est impaire donc ∀n, an (h) = 0 et :

x−π −1
Z
1
bn (h) = sin(nx)dx =
π 2 n
Alors :
0

+∞
X −sin(nx)
∀x ∈ R, F (h)(x) =
n=1
n

Cette série P+∞ −sin(nx)


converge uniformément sur tout intervalle I(a ,b ) = [ak , bk ] ⊂]2kπ, 2(k+
∪ [ak , bk ].
1)π[ alors Du = |{z}
n=1 n k k

k∈Z

2.2. EXERCICES..
Exercice 5.1 Déterminer le rayon de convergence de la série entière an xn avec :
P

(−2)n 1 + αn
(a3n = a3n+2 = 0 et a3n+1 = ); (a2n = 0 et a2n+1 = αn ); an =
n+1 n
1 1 (−2)n 1
(a3n = √ ), a3n+1 = n et a3n+2 = αn ); (a2n = 2 et a2n+1 = 4 )
n+ n n n +1 n +1
n − 1 n2 1
(a3n = ( ) , a3n+1 = 0 et a3n+2 = n
n 5
Exercice 5.2 Soit an xn une série entière de rayon de convergence R, déterminer le rayon de conver-
P

gence de la série entière an x2n .


P

Exercice 5.3 Calculer le développement en série entière en zéro des fonctions suivantes et préciser le
rayon de convergence R :
x √ ln(1 − x)
Z
f (x) = ln(x2 − 3x + 2), g(x) = cos2 (t)dt, h(x) = 2 − x, k(x) =
0 1−x

Exercice 5.4 Soit f la fonction dénie sur I =] − 1, 1[ par f (x) = Arcsin(x)



1−x2
.
(a) Justier que f est développable en série entière sur I .
(b) Montrer que f est solution de l'équation diérentielle :(E) (1 − x2 )y 0 (x) − xy(x) = 1.
(c) Déterminer le développement en série entière de sur I =] − 1, 1[.
Exercice 5.5 Déterminer la série entière dont la somme f est solution de l'équation diérentièlle :
(i)
(E1 ) xy 00 + 3y 0 − 4x3 y = 0, telle que y(0) = 1
(ii)
(E2 ) xy 00 + 2y 0 + xy = 0, F (0) = a0 = 1
(iii)
(E3 ) x2 y 00 + 4xy 0 + (2 − x2 )y = 1
Exercice 5.6
Développer la fonction f dénie sur I = [0, 2[ par f (x) = x en série de cosinus, puis en déduire la somme
S = n=1 n14 .
P+∞
Développer en série de cosinus c.à.d. considérez la fonction f péodique de période 4 et paire bn (f ) = 0
alors : Z 2 Z 2
2 2 πn
a0 (f ) = xdx = 1 et an (f ) = xcos( x)dx
4 0 2 0 2
2xsin( πn
Z 2
x) 2 πn 4 πn
an (f ) = [ 2
]20 − sin( x)dx = 2 2 [cos( x)]20
nπ nπ 0 2 n π 2
LES SERIES ENTIERES ET SERIES DE FOURIER :PARTIE II 9

−8
a2n = 0 et a2n+1 (f ) =
(2n + 1)2 π 2
Par conséquent :
+∞
8 X 1 π(2n + 1)
F (f )(x) = 1 − cos( x)
π 2 n=0 (2n + 1)2 2
D'après l'égalité de Parseval :
Z 2 Z 2 +∞
1 2 1 4 32 X 1
|f (x)| dx = x2 dx = =1+ 4
2 0 2 0 3 π n=0 (2n + 1)4
Alors :
+∞ +∞
32 X 1 4 1 X 1 π4
= − 1 = ⇒ B = =
π 4 n=0 (2n + 1)4 3 3 n=0
(2n + 1)4 96
+∞ +∞
X 1 X 1 1 1
S= 4
= 4
+B = S + B ⇒ (1 − )S = B
n=1
n n=1
(2n) 16 16
Alors :
16 16 π 4 1 π4 π4
S= B= = =
15 15 96 15 6 90
Exercice 5.7
Soit h la fonction péridique de période 2 dénie sur ] − 1, 1] par h(x) = x, déterminerPla transformée de
Fourier de la fonction h et utiliser l'égalité de Parseval pour calculer la somme S = +∞ n=1 n2 .
1

La fonction h est impaire donc an (h) = 0 et bn (h) = 12 01 xsin(πnx)dx.


R

Z 1
(−1)n+1

−xcos(nπx) 1 1
bn (h) = 2 [ ]0 − cos(πnx)dx =
nπ nπ 0 nπ
Donc :
+∞
X (−1)n+1
F (h)(x) = sin(πnx)
n=1

L'égalité de Parseval :
1 +∞ +∞
π2
Z
1 1X 1 X 1
x2 dx = ⇒ S = =
2 0 1 n=1 n2 π 2 n=1
n2 6
Exercice 5.8
Soit S la somme dune série entière n xn de rayon de convergence R > 0.
On suppose que S est solution de l'équation diérentielle :
(E) (1 + x2 )y 0 (x) + xy(x) = 1, avec S(0) = 0
1) Etablir une relation entre an et an−2 . Puis calculer an , pour ∀n ∈ N.
2) Calculer la rayon R.

3) Posons g(x) = S(x) 1 + x2 .
(i) Montrer que g est dérivable dans ] − 1, 1[ et déterminer g 0 .
(ii) En déduire l'expression explicite de la fonction S .
...........................................
X X
S(x) = an xn → S 0 (x) = nan xn−1
n=0 n=1
X X X
2 0 n
(1 + x )S (x) = (n + 1)an+1 x + (n − 1)an−1 xn et xS(x) = an−1 xn
n=0 n=2 n=1
Alors
X X
(1 + x2 )S 0 (x) + xS(x) = [a1 + 2a2 x + ((n + 1)an+1 + (n − 1)an−1 )xn ] + [a0 x + an xn ] =
n=2 n=2
X
= a1 + (2a2 + a0 )x + ((n + 1)an+1 + nan−1 xn = 1
n=2
Par conséquent :
a0 n
a1 = 1, a2 = − et an+1 = − an−1 pour n ≥ 2
2 n+1
10 T. BENKIRAN

Or S(0) = 0 ⇒ a0 = 0 alors ∀n, a2n = 0 et donc a2n+1 = − 2n+1


2n
a2n−1 Après un calcul simple on
obtient n n 2 n 2n 2
(−1) 2.4.6...(2n) (−1) (2.4.6.....(2n)) (−1) 2 (n!)
a2n+1 = a1 = a1 =
3.5.7...(2n + 1) 3.5.7...(2n + 1)2.4.6.....(2n) (2n + 1)!
+∞ n 2n 2
X (−1) 2 (n!) 2n+1
S(x) = x + x
n=1
(2n + 1)!
(−1)n 22n (n!)2 2n+1
On pose fn (x) = (2n+1)! x , alors :
2
fn+1 (x) 4(n + 1)2 |x| 2
lim = lim = |x|
n→+∞ fn (x) n→+∞ (2n + 3)(2n + 2)

Alors R = 1. √
La fonction g(x) = 1 + x2 S(x) est dérivable sur ] − 1, 1[ et
x p 1 1
g 0 (x) = √ S(x) + 1 + x2 S 0 (x) = √ [xS(x) + (1 + x2 )S 0 (x)] = √ , pour x ∈] − 1, 1[
1+x 2 1+x 2 1 + x2
Alors p Argsh(x)
g(x) = Argsh(x) + α = Argsh(x) = 1 + x2 S(x) ⇒ S(x) = √
1 + x2
Exercice 5.9
Développer en série de FOURIER les fonctions suivantes puis déterminer la valeur des sommes indiquées :
(i) f : R − − → R, 2π -périodique, impaire telle que pour x ∈ [0, π], f (x) = x(π − x).
+∞ +∞ +∞
X (−1)n X 1 X 1
S1 = , S2 = , S3 =
0
(2n + 1)3 0
(2n + 1)6 1
n6
(ii) g : R − − → R, 2π -périodique, paire telle que pour x ∈ [0, π], g(x) = 1 − 2x
π .

+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1
S4 = , S5 = , S6 =
0
(2n + 1)2 1
n2 1
n4
(iii) h : R − − → R, 2π -périodique, telle que pour x ∈] − π, π], h(x) = sin( x2 ).
+∞
X 2n + 1
S7 =
0
16n2 + 16n + 3
(iv) Développer en série de FOURIER la fonction k dénie par k(x) = x − E(x) − 21 .

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