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de l’Informatique et du Numérique
1ère année Classe Préparatoire Année: 2021/2022
Module: Analyse 1 Semestre:1
donc f (c) ≤ y.
Montrons à présent que f (c) ≥ y:
si c = b alors on a fini, puisque f (b) ≥ y.
b−c
Si c < b, considérons la suite (xn )n∈N∗ définie par xn = c + n
:
1
(xn )n∈N∗ est stictement décroissante et converge vers c. Puisque,
∀n ∈ N∗ xn ∈/ A on a f (xn ) > y.
Comme f est continue en c, (f (xn ))n∈N∗ converge vers f (c) on obtient donc
f (c) > y.
Comme f (c) ≥ y et f (c) ≤ y alors f (c) = y.
Voici la version la plus utilisée du théorème des valeurs intermédiaires
Théorème 2.
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur l’intervalle fermé et borné [a, b].
Si f (a) · f (b) < 0 alors il existe c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0.
Théorème 3.
Soit I un intervalle quelconque et f : I → R une fonction continue sur I.
Si x1 , x2 ∈ I et x1 < x2 , f (x1 ) et f (x2 ) deux valeurs quelconques distinctes de f .
Alors pour tout réel c strictement compris entre f (x1 ) et f (x2 ), il existe x0 ∈]x1 , x2 [
tel que f (x0 ) = c.
Démonstration.
On suppose que f (x1 ) < f (x2 ). Soit un réel c strictement compris entre f (x1 )
et f (x2 )
f (x1 ) < c < f (x2 ).
On considère la fonction
g: [x1 , x2 ] → R
x 7→ g(x) = f (x) − c
La fonction g est continue sur [x1 , x2 ]. De plus
g(x1 ) = f (x1 ) − c < 0 et g(x2 ) = f (x2 ) − c > 0, donc g(x1 ) · g(x2 ) < 0.
D’après le T.V.I: ∃x0 ∈]x1 , x2 [tel que g(x0 ) = f (x0 ) − c = 0.
D’où ∃x0 ∈]x1 , x2 [tel que f (x0 ) = c.
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Théorème 4.
Soit f : I → R une fonction continue sur un intervalle I alors f (I) est un intervalle.
Démonstration.
Soient y1 , y2 ∈ f (I). Montrons que si y ∈]y1 , y2 [ alors y ∈ f (I).
Par hypothèse:
y1 ∈ f (I), ∃x1 ∈ I, tel que y1 = f (x1 ).
y2 ∈ f (I), ∃x2 ∈ I, tel que y2 = f (x2 ).
Donc f (x1 ) < y < f (x2 ). D’après le théorème des valeurs intermédiaires
∃x ∈]x1 , x2 [ tel que y = f (x). D’où y ∈ f (I) et f (I) est un intervalle.
Attention!
Il serait faux de croire que l’image par une fonction f de l’intervalle [a, b] soit
l’intervalle [f (a), f (b)].
2.4.3. Fonctions continues et strictement monotones
sur un intervalle
Théorème de la bijection
Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle I de R.
Si f est continue et strictement monotone sur I alors
1. f établit une bijection de l’intervalle I dans l’intervalle image J = f (I).
2. La fonction réciproque f −1 : J → I est continue et strictement monotone sur J
et elle a le même sens de variation que f .
Remarque.
En pratique, si on veut appliquer ce théorème à une fonction continue f : I → R
on découpe l’intervalle I en sous-intervalles sur lesquels la fonction f est strictement
monotone.
Exemple.
Considérons la fonction carrée définie sur R par f (x) = x2 . La fonction f n’est
pas strictement monotone sur R : elle n’est même pas injective car un nombre
et son opposé ont même carré.
Cependant, en restreignant son ensemble de définition à ] − ∞, 0] d’une part
et à [0, +∞[ d’autre part, on définit deux fonctions strictement monotones :
f1 : ] − ∞, 0] → [0, +∞[
x 7→ x2
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et
f2 : [0, +∞[→ [0, +∞[
x 7→ x2
On a f (] − ∞, 0]) = f ([0, +∞[) = [0, +∞[.
D’après le théorème les fonction f1 et f2 sont des bijections. Déterminons leurs
fonctions réciproques
f1−1 : [0, +∞[→] − ∞, 0]
et
f2−1 : [0, +∞[→ [0, +∞[
Soient deux réels x et y tels que y ≥ 0. Alors
√ √
y = f (x) ⇔ y = x2 ⇔ x = y ou x = − y.
c’est-à-dire y admet (au plus) deux antécédents, l’un dans [0, +∞[ et l’autre
√ √
dans ] − ∞, 0]. Donc f1−1 (y) = − y et f2−1 (y) = y.