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RESUME

A) SUITES DE FONCTIONS, CONTINUITE ET INTEGRATION

Je vous propose un résumé sur les relations entre les notions de suite, de continuité et de
dérivabilité. Les propositions ne sont pas démontrées. Certaines démonstrations sont données en
cours ou sur le polycopié que je vous ai envoyé. Pour plus d’efficacité imprimez ce résumé.

Théorème 0.1 (Continuité)


I est un intervalle de R, a ∈ I et (fn )n une suite de fonctions définies de I dans R telle que :
i) fn −→ f CU (converge uniformément)
ii) ∀n ∈ N : fn est continue en a
Alors f est continue en a

Théorème 0.2 (généralisation)


(fn )n une suite de fonctions fn : [a, b] → R. On suppose :
i) fn −→ f CU (converge uniformément) dans [a, b]
ii) ∀n ∈ N : fn continue dans [a, b]
Alors f est continue dans [a, b]

Théorème 0.3 (CU et intégrabilité)


(fn )n une suite de fonctions ; fn : [a, b] → R. On suppose :
i) fn −→ f CU (converge uniformément) dans [a, b]
∫ b
ii) ∀n ∈ N : fn est intégrable dans [a, b] (ie que f (t)dt existe)
a
Alors :
a) f est intégrable dans [a, b]
∫ b ∫ b ∫ b
b) lim fn (t)dt = lim fn (t)dt = f (t)dt
n→+∞ a a n→+∞ a
Cas particulier : le théorème reste vrai si on remplace fn intégrable parfn continue dans [a, b]

Théorème 0.4 (corollaire *)


Soit I un intervalle borné, a ∈ I et (fn )n une suite de fonctions de fn : I → R. On suppose :
i) fn −→ f CU (converge uniformément) dans I
ii) ∀n ∈ N : fn est localement intégrable dans I
∫ x
Soit Fn (x) = fn (t)dt, x ∈ I. Alors :
a
j) f est localement intégrable dans I
∫ x
ii) Fn −→ F CU (converge uniformément) où F (x) = f (t)dt ; c’est-à-dire :
a
∫ x ∫ x ∫ x
lim Fn (x) = lim fn (t)dt = lim fn (t)dt = f (t)dt = F (x)
n→+∞ n→+∞ a a n→+∞ a

O. Bouabdallah 1
Théorème 0.5 (théorème de DINI)
Soit fn : [a, b] → R une suite de fonctions vérifiant :
1. ∀n, fn est continue.
2. (fn )n converge simplement vers une fonction continue f : [a, b] → R.
3. ∀x ∈ [a, b] la suite réelle (fn (x))n est croissante : fn (x) ≤ fn+1 (x).
Alors (fn )n converge uniformément vers f

Théorème 0.6 (théorème de convergence dominée)


Soit I un intervalle de R et fn : I → R une suite de fonctions telle que :
i) ∀n ∈ N : fn continue par morceaux
ii) fn −→ f CS (converge simplement) et f continue par morceaux dans I
iii) ∃φ : I → R+ continue par morceaux, intégrable sur I et vérifiant |fn (t)| ≤ φ(t)
Alors :
a) ∀n ∈ N ; fn est intégrable
∫ ∫ ∫
b) lim fn (t)dt = lim fn (t)dt = f (t)dt
n→+∞ I I n→+∞ I

B) INTEGRALES DEFINIES DEPENDANT D’UN PARAMETRE

Théorème 0.7 (continuité)


f : [a, b] × I → K qui à (t, x) → f (t, x) ; I ⊂ R
∫ b
1. f continue =⇒ F (x) = f (t, x)dt est continue dans I
a
2. Soit u, v : E −→ [a, b] 2 fonctions :
∫ v(x)
f, u, v continues =⇒ F (x) = f (t, x)dt est continue dans I
u(x)

Théorème 0.8 (dérivabilité)


Soit f : [a, b]×]α, β[→ K qui à (t, x) → f (t, x) ; −∞ ≤ α < β ≤ +∞. On suppose :
i) f continue dans [a, b]×]α, β[
∂f
ii) (t, x) existe et est continue dans [a, b]×]α, β[
∂x ∫ ∫
b b
∂f
Alors : F (x) = f (t, x)dt est dérivable dans ]α, β[ et on a F ′ (x) = (t, x)dt
a a ∂x

iii) Si en plus u, v :]α, β[→ [a, b] sont 2 fonctions dérivables alors


∫ v(x)
la fonction : F (x) = f (t, x)dt dérivable dans ]α, β[ et on a :
u(x)
∫ v(x)
∂f
F ′ (x) = (t, x)dt + v ′ (x)f (v(x), x) − u′ (x)f (u(x), x)
u(x) ∂x

C) INTEGRALES IMPROPRES DEPENDANT D’UN PARAMETRE

Théorème 0.9 (continuité)


Soit f : [a, b[×I −→ K une fonction qui à (t, x) associe f (t, x). On suppose :

2 O. Bouabdallah
i) f continue
∫ b
ii) f (t, x)dt CU (converge uniformément)
a
∫ b
Alors F : E −→ K définie par F (x) = f (t, x)dt est continue
a

Théorème 0.10 (dérivabilité) Soit f : [a, b[×]α, β[−→ K une fonction. On suppose :
1. f continue
∫ b
2. f (t, x)dt CS (converge simplement) dans ]α, β[
a
∂f
3. (t, x) existe et est continue dans [a, b[×]α, β[
∂x
∫ b
∂f
4. (t, x)dt CU dans ]α, β[
a ∂x ∫ b
∂f
Alors la fonction F (x) = (t, x)dt est dérivable et on a :
a ∂x
∫ b
∂f
F ′ (x) = (t, x)dt
a ∂x

D) INTEGRALES IMPROPRES DEPENDANT D’UN PARAMETRE ET SUITES

Théorème 0.11
On considère la fonction f [a, b[×E −→ K. Soit (un )n une suite dans [a, b[ telle que lim un = b
∫ xn n→+∞

et soit Fn (x) = f (t, x)dt un suite définie dans E. On


a
(∫ b ) ( ) ∫ b
f (t, x)dt CU =⇒ Fn −→ F (CU ) où F (x) = f (t, x)dt
a a

Théorème 0.12 (CU d’Abel )


Soit h : [a, b[×I −→ R+ et g : [a, b[×I −→ R. On suppose que :
1. L’application partielle h(., x) : [a, b[−→ R+ est décroissante dans [a, b[ pour tout x ∈ E
(ie : t1 ≤ t2 =⇒ f (t1 , x) ≥ f (t2 , x) ∀x ∈ I)
( )
2. lim sup h(t, x) = 0
t→b− x∈E
3. l’application partielle g(., x) :−→ R est localement intégrable dans [a, b[ pour tout x ∈ E
∫ u

4. ∃M > 0 : ∀u ∈ [a, b[, ∀x ∈ E on a : g(t, x)dt ≤ M
a
∫ b
Alors l’intégrale : f (t, x)g(t, x)dt est uniformément convergente.
a

Théorème 0.13 (Fubini) Soit f : [a, b] × [c, d] −→ R une fonction continue. Alors
∫ b (∫ d ) ∫ d (∫ b )
f (t, x)dx dt = f (t, x)dt dx
a c c a

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