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Université Abdelmalek Essaadi Département

Faculté des Sciences et Techniques de Tanger de Mathématiques

Cours d’Analyse 2

pour

Etudiants de MIP

par

S. HADJ NASSAR & S. HAMDOUNE


Chapitre 2

Intégrale Indéfinie et Primitives

2.1 Définitions et Propriétés


Convention. Pour f ∈ R([a, b]) et pour c, d ∈ [a, b], on pose :
∫ c ∫ d ∫ c
f (x)dx = 0 et f (x)dx = − f (x)dx
c c d

∫ b
Remarque. Il faut noter que, si a > b, f (x)dx n’est pas l’intégrale de f sur un
a
segment. En particulier, elle n’a pas la propriété de croissance.

Proposition 2.1.1. (Relation de Chasles) — Soit f ∈ R([a, b]). Alors pour tout
α, β, γ ∈ [a, b] on a :
∫ γ ∫ β ∫ γ
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx.
α α β

Preuve :
∗ Si α < β < γ, c’est la relation de Chasles sur [α, γ] et montrée au chapitre 1.
∫ β ∫ α
∗ Si α = β < γ, la relation est évidente puisque f (x)dx = f (x)dx = 0.
α α
∗ Si β < α < γ, ∫ γ ∫ α ∫ γ
la relation de Chasles sur [β, γ] donne f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
β β α
d’où on tire
∫ γ ∫ ∫ ∫ ∫
γ α γ β
f (x)dx = f (x)dx − f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
α β β β α
∗ On fait de même pour les autres cas. 

Définition 2.1.1. — Soit f ∈ R([a, b]). On appelle



Intégrale indéfinie de f, la
t
fonction F définie pour tout t ∈ [a, b], par F (t) = f (x)dx.
a

Remarque. La fonction F existe toujours puisque f ∈ R([a, t]) ∀t ∈ [a, b].

Proposition 2.1.2. — Soit f ∈ R([a, b]). Alors, l’intégrale indéfinie F de f est continue
sur [a, b].

2
2.1. DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS 3

Preuve :
D’après Proposition 1.2.8, f est bornée puisque f ∈ R([a, b]). Soit donc M = sup |f (x)|.
x∈[a,b]
Pour montrer que F est continue en t0 ∈ [a, b], il faut montrer que


∀ϵ > 0 ∃ηϵ > 0 tel que ∀t ∈ [a, b] : |t − t0 | < ηϵ implique F (t) − F (t0 ) < ϵ

Or
∫ t ∫ t0 ∫ t ∫ a

F (t) − F (t0 ) =
f (x)dx − f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
∫at a∫ t0 a t0

= f (x)dx = f (x)dx ≤ M |t − t0 |
t0 t
ϵ

Donc, en prenant |t − t0 | < =: ηϵ , on aura F (t) − F (t0 ) < ϵ. 
M

Proposition 2.1.3. — Soit f ∈ R([a, b]).


1. Si lim+ f (t) existe, alors F est dérivable à droite de t0 et on a : Fd′ (t0 ) = lim+ f (t)
t→t0 t→t0

2. Si lim− f (t) existe, alors F est dérivable à gauche de t0 et on a : Fg′ (t0 ) = lim− f (t)
t→t0 t→t0

Preuve :
1. Posons l := lim+ f (t) et soit ϵ > 0. Il faut donc montrer que
t→t0

F (t) − F (t0 )
∃ ηϵ > 0 tel on a
t : t0 < t < t0 + ηϵ − l < ϵ
t − t0
l est une limite à droite, donc ∃ ηϵ > 0 tel que t : t0 < t < t0 + ηϵ ⇒ |f (t) − l| < ϵ
Alors pour t : t0 < t < t0 + ηϵ , on a :

F (t) − F (t ) |F (t) − F (t0 ) − l(t − t0 )|


0
− l =
t − t0 t − t0
1 ∫ t ∫ t0

= f (x)dx − f (x)dx − l(t − t0 )
t − t0 ∫ a ∫aa ∫ t
1 t
= f (x)dx + f (x)dx − l dx
t − t0 ∫ a ∫t0t
1 ∫ t (
t0
1 t )

= f (x)dx − l dx = f (x) − l dx
t − t0 ∫ t0 t0 t∫ − t0 t0
1 t 1 t 1
≤ |f (x) − l|dx ≤ ϵ dx = .ϵ(t − t0 ) = ϵ
t − t0 t0 t − t0 t0 t − t0

2. Posons l′ := lim− f (t) et soit ϵ > 0. Il faut donc montrer que


t→t0
F (t) − F (t )

− l′ < ϵ
0
∃ ηϵ > 0 tel t : t0 − ηϵ < t < t0 on a
t − t0
l est une limite à gauche, donc ∃ ηϵ > 0 tel que t : t0 −ηϵ < t < t0 ⇒ |f (t)−l′ | < ϵ

4 CHAPITRE 2. INTÉGRALE INDÉFINIE ET PRIMITIVES

Alors pour t : t0 − ηϵ < t < t0 , on a :


F (t) − F (t ) |F (t) − F (t0 ) − l′ (t − t0 )|

− l′
0
=
t − t0 |t − t0 |
1 ∫ t ∫ t0
= f (x)dx − f (x)dx − l′ (t − t0 )
t0 − t ∫a ∫aa ∫ t
1 t
= f (x)dx + f (x)dx − l ′
dx
t0 − t ∫a ∫t0t
1 ∫ t (
t0
1 t )

= f (x)dx − ′
l dx = f (x) − l′ dx
t0 − t ∫t0 t 0 − t t0
1 ∫ t0
t
1 t0 ( )0

= f (x) − l dx ≤ |f (x) − l′ |dx
t0 − t ∫ t t0 − t t
1 t0 1
≤ ϵ dx = .ϵ(t0 − t) = ϵ 
t0 − t t t0 − t

Corollaire 2.1.1. — Soit f ∈ R([a, b]). Alors, l’intégrale indéfinie F est dérivable en
tout point t0 ∈ [a, b] où f est continue et sa dérivée vaut f (t0 ).
Preuve :
Soit t0 ∈ [a, b] tel que f continue en t0 . Donc, f (t0 ) = lim f (t) = lim− f (t) = lim+ f (t).
t→t0 t→t0 t→t0
Par conséquent, d’après la Proposition précédente, F est dérivable à droite et à gauche
en t0 et on a Fg′ (t0 ) = f (t0 ) = Fd′ (t0 ). Ce qui prouve que F admet en t0 une dérivée
égale à f (t0 ). 

2.2 Primitives
Définition 2.2.1. — Soit f : I −→ R où I est un intervalle de R.
Une fonction F définie et dérivable sur I et à valeurs dans R est dite primitive de f
sur I si F ′ (x) = f (x) ∀x ∈ I.
Remarques.
• Si f est dérivable sur I, alors f est une primitive de f’ sur I.
• Notons qu’une primitive est toujours dérivable donc continue.
• Il y a des fonctions qui n’ont pas de primitive.
Exemple 2.2.1.
1. La dérivée d’une constante est 0, donc une constante est une primitive de la
fonction nulle 0.
( xk+1 )′ xk+1
2. On a, = xk , ∀x ∈ R et ∀k ̸= −1. Donc, est une primitive de xk
k+1 k+1
sur R.
Proposition 2.2.1. — Si F est une primitive de f sur I, alors F + c est encore une
primitive de f sur I, pour tout c ∈ R.
Preuve :
En effet, on a bien (F + c)′ = F ′ + c′ = f + 0 = f . 
2.2. PRIMITIVES 5


Proposition 2.2.2. — Les principales primitives, notées f , sont les suivantes avec
C une constante arbitraire :

xα+1
1. xα dx = + C pour α ∈ R − {−1}
α+1

1
2. dx = ln(|x|) + C pour x ̸= 0

x
3. sin(x)dx = − cos(x) + C

4. cos(x)dx = sin(x) + C

π π
5. tan(x)dx = − ln(| cos(x)|) + C pour x ∈] − + kπ, + kπ[; k ∈ N
2 2
∫ ∫ ( )
1 π π
6. dx = 1+tan 2
(x) dx = tan(x)+C pour x ∈]− +kπ, +kπ[; k ∈
cos2 (x) 2 2
N

1
7. 2 dx = −cotan(x) + C pour x ∈]kπ, π + kπ[; k ∈ N
sin (x)

8. ex dx = ex + C

9. sh(x)dx = ch(x) + C

10. ch(x)dx = sh(x) + C

1
11. dx = th(x) + C
ch2 (x)

1
12. dx = −coth(x) + C
sh2 (x)

1
13. √ dx = arcsin(x) + C pour |x| < 1
1 − x2

1
14. dx = arctan(x) + C
1 + x2
∫ √
1
15. √ dx = argsh(x) + C = ln(x + x2 + 1) + C
1 + x2
 ( √ )
∫ argch(x) + C = ln x + x2 − 1 + C pour x > 1
1
16. √ dx = ( √ )
x2 − 1  ln |x + x2 − 1| + C pour |x| > 1
17. ∫
1 1 1 + x
dx = ln( ) pour |x| ̸= 1
1 − x2 2
 1 (− x )


1 1+x
 ln = argth(x) + C pour |x| < 1
=  12 ( 11+−xx)
 ln
 = argcoth(x) + C pour |x| > 1
2 x−1
Preuve :
Les calculs de dérivées effectuées au module Analyse 1 permettent de dresser le tableau.
6 CHAPITRE 2. INTÉGRALE INDÉFINIE ET PRIMITIVES

Proposition 2.2.3. — (Théorème fondamental de l’intégrale de Riemann)


Soit f : [a, b] −→ R une fonction définie et continue sur [a, b]. Alors,
∫ t
1. la fonction F : [a, b] −→ R définie par F (t) = f (x)dx est l’unique primitive
a
de f qui s’annule en a.
∫ b
2. de plus si G est une primitive quelconque de f, alors f (x)dx = G(b) − G(a).
a

Preuve :
1. ∗ F est une
∫ primitive de f sur [a, b] d’après le Corollaire 2.1.1
a
∗ F (a) = f (x)dx = 0 par convention.
a
∗ Pour l’unicité, soit G une autre primitive de f sur [a, b] telle que G(a) = 0.
Alors (F − G)′ = F ′ − G′ = f − f = 0. Donc, F − G est constante sur [a, b]. Par
conséquent, ∀x ∈ [a, b], on a F (x) − G(x) = F (a) − G(a) = 0, soit F (x) = G(x).
2. De même, F − G est constante sur [a, b]. Donc, F (b) − G(b) = F (a) − G(a). D’où,
∫ b
f (x)dx = F (b) = G(b) + F (a) − G(a) = G(b) + 0 − G(a). 
a

Notations. [ ]b ∫ b [ ]b
• G(b) − G(a) est notée G(x) . Ainsi, f (x)dx = G(x) .
a a ∫ a

• Si f est continue sur un intervalle I, on notera f (x)dx une primitive quelconque


de f sur I, donnée à une constante près.

Proposition 2.2.4. — Soient f et g deux fonctions qui admettent des primitives sur
un intervalle
∫ I. ∫ ∫
1. (f + g)(x)dx = f (x)dx + g(x)dx
∫ ∫
2. ∀λ ∈ R λf (x)dx = λ f (x)dx

Preuve : En effet,
(∫ ∫ )′ (∫ )′ (∫ )′
1. f (x)dx + g(x)dx = f (x)dx + g(x)dx = f (x) + g(x)
( ∫ )′ (∫ )′
2. λ f (x)dx =λ f (x)dx = λf (x). 

Proposition 2.2.5. — (Changement de variable)


Soient f : [a, b] −→ R une fonction définie et continue sur [a, b] et φ : [α, β] −→ [a, b]
fonction de classe C 1 telle que φ(α) = a et φ(β) = b. Alors,
1.
la f onction ψ : [α, β] −→ R
t −→ f (φ(t)).φ′ (t) est continue sur [α, β]
∫ β ∫ b
2. On a : f (φ(t)).φ′ (t)dt = f (x)dx
α a
2.2. PRIMITIVES 7

Preuve :
1. Puisque φ est continue sur [α, β] à valeurs dans [a, b] et que f est continue sur
[a, b], alors leur composée f oφ est continue sur [α, β]. Et comme en plus φ′ est
continue sur [α, β], alors le produit (f oφ).φ′ = ψ est continue sur [α, β].
∫ b
2. Soit F une primitive de f sur [a, b]. Donc, F ′ = f et f (x)dx = F (b) − F (a).
a
Alors, on a (F oφ)′ = (F ′ oφ).φ′ = (f oφ).φ′ sur [α, β], c’est-à-dire F oφ est une
primitive de (f oφ).φ′ sur [α, β] et par suite on a :
∫ β [ ]β ( ) ( ) ∫ b

f (φ(t)).φ (t)dt = F oφ(t) = F φ(β) −F φ(α) = F (b)−F (a) = f (x)dx.
α α a
Remarques.
• On obtient la nouvelle intégrale avec la nouvelle variable t en remplaçant formélement
x par φ(t) dans f (x), dx par φ′ (t)dt, la borne a par α tel que φ(α) = a et la borne b
par β tel que φ(β) = b.
• Le changement de variable peut s’utiliser de deux façons, soit on remplace x par φ(t)
dans f (x), soit on remplace φ(t) par x, le but étant toujours de simplifier l’écriture
ou le calcul de l’intégrale.
• La formule de changement de variable reste valable pour les primitives, mais il faut
revenir par la suite à l’anciènne variable x.
∫ 1
x
Exemple 2.2.2. Calculons √ dx
0 1 − x2
Considérons le changement de variable t = 1 − x2 = φ−1 (x). On a dt = −2xdx,
−1
φ
∫ 1
(0) = 1 et φ−1∫(1) = 0. Alors, ∫ 0 ∫ 0
x 1 1 1 1 [ √ ]0
√ dx = √ xdx = √ (− 12 dt) = − √ dt = − t = 0+1 = 1
0 1 − x2 0 1 − x2 1 t 1 2 t 1

Remarque. La formule de changement de variable permet de dresser un tableau équi-


valent à celui de la Proposition 2.2.2 en introduisant une fonction u dérivable de dérivée
u′ . On a par exemple,

uα+1 (x)
– u′ (x)uα (x)dx = + C pour α ∈ R − {−1}
∫ ′ α+1
u (x)
– dx = ln(|u(x)|) + C pour u(x) ̸= 0
u(x)
– etc...
Corollaire 2.2.1. — Soit f une fonction continue sur [−a, a] (a > 0).
∫ a ∫ a
1. si f est paire alors f (x)dx = 2 f (x)dx
−a 0
∫ a
2. si f est impaire alors f (x)dx = 0
−a

Preuve :
En considérant
∫ 0
le changement
∫ 0
x = −t,∫on a ∫ a ∫ a
0
f (x)dx = f (−t)(−dt) = − f (−t)dt = f (−t)dt = f (−x)dx
−a a a 0 0
D’où, par
∫ a
la relation ∫de Chasles, ∫ ∫ a ∫ a
0 a
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx = f (−x)dx + f (x)dx (∗)
−a −a 0 0 0
8 CHAPITRE 2. INTÉGRALE INDÉFINIE ET PRIMITIVES

1. f étant paire, on a f (−x) = f (x), d’où on tire de (∗)


∫ a ∫ a ∫ a ∫ a
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx = 2 f (x)dx
−a 0 0 0
2. f étant impaire, on a f (−x) = −f (x), d’où on tire de (∗)
∫ a ∫ a ∫ a
f (x)dx = − f (x)dx + f (x)dx = 0.
−a 0 0

Proposition 2.2.6. — (Intégration par parties)


Soient u et v deux fonctions de classe C 1 sur [a, b]. Alors,
∫ ∫

1. u(x)v (x)dx = u(x)v(x) − u′ (x)v(x)dx
∫ b [ ]b ∫ b
2. u(x)v ′ (x)dx = u(x)v(x) − u′ (x)v(x)dx
a a a

Preuve :
1. Puisque uv ∫est une primitive

de (uv)′ sur [a, b], on

a donc ∫
u(x)v(x) = (uv)′ (x)dx = (u′ v + uv ′ )(x)dx = (u′ v)(x)dx + (uv ′ )(x)dx
∫ ∫

d’où on tire, (uv )(x)dx = u(x)v(x) − (u′ v)(x)dx
2. De même puisque uv primitive de (uv)′ sur [a, b] on a
[ ]b ∫ b ∫ b ∫ b ∫ b
′ ′ ′ ′
u(x)v(x) = (uv) (x)dx = (u v +uv )(x)dx = (u v)(x)dx+ (uv ′ )(x)dx
a a a a a
∫ b [ ]b ∫ b

d’où on tire, (uv )(x)dx = u(x)v(x) − (u′ v)(x)dx. 
a a a

Exemple 2.2.3. Cherchons une primitive de cos2 x.


Posons u(x) = cos x et v ′ (x) = cos x. Alors, u′ (x) = − sin x et v(x) = sin x et l’appli-
cation
∫ de l’intégration
∫ par parties donne : ∫
2
cos x dx = u(x).v ′ (x) dx = cos(x) sin(x) − − sin(x) sin(x) dx
∫ ∫
= cos(x) sin(x) + 2
sin x dx = cos(x) sin(x) + (1 − cos2 x) dx
∫ ∫ ∫
= cos(x) sin(x) + 1 dx − cos2 x dx = cos(x) sin(x) + x − cos2 x dx

D’où on tire, 2 cos2 x dx = cos(x) sin(x) + x

cos(x) sin(x) + x
Ainsi cos2 x dx = +C
2

Exemple 2.2.4. La recherche de P (x)eαx , où P est un polynôme, se fait par l’appli-
cation de l’intégration par parties, plusieurs fois jusqu’à la disparition de P en posant
à chaque fois u(x) = polynôme.
∫ ∫ ∫ ∫
Le procédé s’applique à P (x) cos(αx), P (x) sin(αx), P (x)ch(αx), P (x)sh(αx).

Corollaire 2.2.2. — (Formule de Lagrange avec reste intégrale)


Soit f : [a, b] −→ R une fonction de classe C n , n ∈ N∗ . Alors,
∫ b
(b − a)2 ′′ (b − a)n−1 (n−1) (b − t)n−1 (n)
f (b) = f (a)+(b−a)f ′ (a)+ f (a)+. . .+ f (a)+ f (t)dt
2 (n − 1)! a (n − 1)!
2.3. PRIMITIVES D’UNE FONCTION RATIONNELLE 9

Preuve :
laisée à titre d’exercice à faire en TD. 

Proposition 2.2.7. — Soient f une fonction continue sur [a, b], u et v deux fonctions
dérivables de [α, β] dans [a, b]. Alors,
∫ v(x)
la fonction φ(x) définie sur [α, β] par φ(x) = f (t) dt est dérivable sur [α, β] et on
u(x)
a:
φ′ (x) = v ′ (x)f (v(x)) − u′ (x)f (u(x)) ∀x ∈ [α, β]

Preuve :
Soit F une primitive de f sur [a, b], elle existe puisque f est continue. Alors,
[ ]v(x)
φ(x) = F (t) = F (v(x)) − F (u(x))
u(x)
Comme F, u et v sont dérivables dans leur domaine de définition, φ est dérivable sur
[α, β] et on a :
φ′ (x) = F ′ (v(x)).v ′ (x) − F ′ (u(x)).u′ (x) = f (v(x)).v ′ (x) − f (u(x)).u′ (x) 

2.3 Primitives d’une fonction rationnelle


2.3.1 Rappels
P (x)
• Une fraction rationnelle est une fonction F (x) = où P et Q des fonctions
Q(x)
polynômes de R[X]. On note F ∈ R(X).
• Les deux exemples de fractions rationnelles suivantes
a Ax + B
et avec b2 − 4ac := ∆ < 0
(x − r)α (ax2 + bx + c)k
sont appelées Eléments simples respectivement de première et de seconde espèce.
N
• Soit F ∈ R(X). Alors, il existe 2 polynômes N et D uniques tels que F = et tels
D
qu’il n’existe pas de polynôme non constant qui divise à la fois N et D. On dit que la
fraction F est irréductible. D peut toujours s’écrire de manière unique sous la forme

D = (x − r1 )α1 . . . . .(x − rn )αn .(a1 x2 + b1 x + c1 )β1 . . . . .(am x2 + bm x + cm )βm

avec b2i − 4ai ci := ∆i < 0; ri et (ai , bi , ci ) distincts ; αi et βi des entiers naturels


N
• La fraction rationnelle irréductible précédente F = s’écrit de manière unique
D
commme somme, appelée décomposition en éléments simples, dont les termes sont
de trois types :
– un polynôme E appelé partie entière de F . On a E = 0 si d˚N < d˚D.
∑αi
aik
– des termes de 1ière espèce, de la forme ; ∀i : 1 ≤ i ≤ n
k=1 (x − ri )
k

βj
∑ Ajl x + Bjl
– des termes de 2 de
espèce, de la forme ; ∀j : 1 ≤ j ≤ m
l=1 (aj x2 + bj x − cj )l
10 CHAPITRE 2. INTÉGRALE INDÉFINIE ET PRIMITIVES

Exemple 2.3.1. On a, avec a, b, c, d, e et f des réels à déterminer, la décomposition :


x7 + 1 x7 + 1 a b cx + d ex + f
= = E+ + + 2 + 2
(x − 1)
3 2 (x − 1) (x + x + 1)
2 2 2 x − 1 (x − 1) 2 x + x + 1 (x + x + 1)2

N
2.3.2 Calcul d’une Primitive de F =
D
Du fait de la linéarité de la primitive et de la décomposition en éléments simples de F ,
le calcul se ramène au calcul de l’une des trois primitives suivantes :

1. Primitive de la partie entière : E(x)dx

xk+1
Elle ne pose aucun problème puisqu’elle se ramène à des axk dx = a +C
k+1

a
2. Primitive d’un élément simple de 1ière espèce : dx; k ∈ N∗
(x − r)k

a
(a) Si k = 1, alors dx = a ln(|x − r|) + C
x−r

a a 1
(b) Si k > 1, alors dx = − . +C
(x − r) k k − 1 (x − r)k−1

Ax + B
3. Primitive d’un élément simple de 2de espèce : dx avec ∆ < 0
(ax + bx + c)l
2

On a :
∫ ∫ ( ∫
Ax + B A 2ax + b Ab ) 1
dx = dx + B − dx
(ax2 + bx + c)l 2a (ax2 + bx + c)l 2a (ax2 + bx + c)l

Donc, le calcul revient à 2 types de primitives :



2ax + b
(a) dx
(ax + bx + c)l
2

2ax + b
i. Si l = 1 alors dx = ln(|ax2 + bx + c|) + C
ax2 + bx + c

2ax + b 1 1
ii. Si l ̸= 1 alors dx = − . +C
2
(ax + bx + c) l l − 1 (ax + bx + c)l−1
2

1
(b) dx
(ax2 + bx + c)l
On a,
1 1 1
= l 2 b = [ ]l
(ax2 + bx + c)l a (x + a x + ac )l al (x + b 2
) + c
− b2
2a a 4a2

Alors,

1 1∫ 1 ′

1
2 l
dx = l b 2 2 l
dx = C [( )2 ]l dx
(ax + bx + c) a [(x + 2a ) + β ] 1
(x + b
) + 1
β 2a
2.3. PRIMITIVES D’UNE FONCTION RATIONNELLE 11

1 b
En faisant le changement de variable y = (x + ), on obtient
β 2a
∫ ∫
1 ′′ 1
2 l
dx = C dy
(ax + bx + c) (y + 1)l
2


1
Donc, tout revient à calculer dy := Jl pour l ∈ N∗
(y 2 + 1)l

1
i. Pour l = 1, on a J1 = dy = arctan y + C
y2 +1
ii. Pour l > 1
On commence par établir une relation de récurrence sur l, à l’aide de
l’intégration par parties. Et ainsi à partir de J1 connu, on saura de proche
en proche J2 , J3 , . . .,Jl .
A. Relation de récurrence
1
En prenant u′ = 1 et v = , l’IPP donne
(y 2 + 1)l
∫ ∫
1 y y2
Jl = dy = + 2l dy
(y 2 + 1)l (y 2 + 1)l (y 2 + 1)l+1

y y2 + 1 − 1 y
= 2 l
+ 2l 2 l+1
dy = 2 + 2l(Jl − Jl+1 )
(y + 1) (y + 1) (y + 1)l
D’où, on tire la relation :
y 2l − 1
Jl+1 = + .Jl
2l(y 2 + 1)l 2l
B. Calcul de J2
y 1 y 1
La récurrence donne:J2 = 2
+ .J1 = 2
+ . arctan y+C
2(y + 1) 2 2(y + 1) 2
C. Calcul de J3
La récurrence donne :
y 3 y 3y 3
J3 = 2 2
+ .J2 = 2 2
+ 2
+ . arctan y + C
4(y + 1) 4 4(y + 1) 8(y + 1) 8
D. etc...
1
Exemple 2.3.2. Déterminons les primitives de
(x + 1)3 (x2 + 1)
La décomposition en éléments simples est :
1 a b c dx + e
= + + + 2
(x + 1)3 (x2 + 1) (x + 1) (x + 1) 2 (x + 1) 3 x +1

En multipliant par (x + 1)3 , puis faisant x = −1, on trouve c = 12 .


1
En multipliant par x2 + 1, puis faisant x = i ∈ C, on trouve = di + e soit
(i + 1)3
(1 − i)3 −1 − i 1
di + e = 3
= , d’où on tire d = e = − .
2 4 4
12 CHAPITRE 2. INTÉGRALE INDÉFINIE ET PRIMITIVES

En multipliant par x, puis faisant tendre x vers +∞, on trouve 0 = a + d, d’où on tire
a = −d = 14 .
1
Enfin, en faisant x = 0, on trouve 1 = a + b + c + e. D’où, on tire b = 1 − a − c − e =
2
Ainsi,
1 1 1 1 1 1 1 − 14 x − 14
= . + . + . +
(x + 1)3 (x2 + 1) 4 (x + 1) 2 (x + 1)2 2 (x + 1)3 x2 + 1
Alors,

1 1∫ 1 1∫ 1
3 2
dx = dx + 2
dx
(x + 1) (x + 1) 4 (x + 1) 2 (x ∫ + 1)
1 1 1∫ x+1
+ dx − dx
2 (x + 1)3 4 x2 + 1

1 1 1 1 ∫ 2x + 2
= ln(|x + 1|) − − − dx
4 2(x + 1) 4(x + 1)2 8 x2 + 1

1 1 1
= ln(|x + 1|) − −
4 2(x + 1) 4(x + 1)2
1 1
− ln(x2 + 1) − arctan(x) + C
8 4

2.4 Cas se ramenant à une fonction rationnelle



2.4.1 Du type F (ex )dx avec F ∈ R(X)
On pose dans ce cas t = ex .
∫ ∫
1 F (t)
Alors x = ln(t) avec t > 0 et dx = dt. Donc, F (ex )dx = dt
t t
et on obtient ainsi la primitive d’une fraction rationnelle en t.

1
Exemple 2.4.1. Déterminons une primitive de
(ex − 1)2
∫ ∫
1 1
En posant t = ex , dt = tdx et on a dx = dt
(e − 1)
x 2 t(t − 1)2
1 a b c
La décomposition en éléments simples donne, = + + . Or,
t(t − 1) 2 t t − 1 (t − 1)2
En multipliant par t, puis faisant t = 0, on trouve a = 1.
En multipliant par (t − 1)2 , puis faisant t = 1, on trouve c = 1.
Et en faisant t = 2, on a : 21 = a2 + b + c. D’où on tire b = 12 − a2 − c = −1
1 1 1 1
Ainsi, = − +
t(t − 1)2 t t − 1 (t − 1)2
Donc,∫ ∫ ∫ ∫ ∫
1 1 1 1 1
dx = dt = dt − dt + dt
(ex − 1)2 t(t − 1)2 t t−1 (t − 1)2
1 1
= ln |t| − ln |t − 1| − + C = x − ln |ex − 1| − x + C.
t−1 e −1
2.4. CAS SE RAMENANT À UNE FONCTION RATIONNELLE 13

∫ ( )
2.4.2 Du type F cos(x), sin(x) dx avec F ∈ R(X, Y )
x
On pose dans ce cas t = tan( ).
2
1 − t2 2t 1
Alors, cos(x) = 2
, sin(x) = et dt = (1 + t2 ) dx. Donc,
1+t 1 + t2 2
∫ ( ) ∫ ( 1 − t2 2t ) 2
F cos(x), sin(x) dx = F 2
, . dt
1+t 1 + t2 1 + t2

et on obtient ainsi la primitive d’une fraction rationnelle en t.


x
Remarque. Le changement t = tan( ) marche dans tous les cas, mais on a des fois
2
des changements
( plus faciles à) manipuler.
– Si φ(x) := F cos(x), sin(x) est impaire, on pose t = cos(x)
( ) ( )
– Si F cos(x), sin(x) = G cos(x) sin(x) avec G ∈ R(X), on pose t = cos(x)
( ) ( )
– Si F cos(x), sin(x) = G sin(x) cos(x) avec G ∈ R(X), on pose t = sin(x)
( ) ( ) 1
– Si F cos(x), sin(x) = G tan(x) avec G ∈ R(X), on pose t = tan(x)
cos2 (x)

1
Exemple 2.4.2. Déterminons une primitive de
sin(x)
Puisque 1/ sin(x) est impaire, on pose t = cos(x). Alors, dt = − sin(x)dx et on a
∫ ∫ ∫ ∫
1 1 1 −1
dx = sin(x) dx = sin(x) dx = dt
sin(x) 2
sin (x) 1 − cos (x)
2 1 − t2
Or, la décomposition en éléments simples donne,
−1 1 1 1 1 1
= − = − . − .
1 − t2 (1 + t)(1 − t) 2 1+t 2 1−t
Alors,∫ ∫
1 −1 1∫ 1 1 ∫ −1
dx = dt = − dt + dt
sin(x) 1 − t2 2 1+t 2 1 − t
1 1 1 1 − t
= − ln(|1 + t|) + ln(|1 − t|) + C = ln +C
2 2 2 1 + t
1 1 − cos(x)
= ln + C.
2 1 + cos(x)

∫ ( √ )
2.4.3 Du type F x, n ax+b
cx+d dx avec F ∈ R(X, Y )
où n entier ≥ 2, et a, b, c, d des réels. √
ax + b b − dy n
On considère dans ce cas le changement y = ⇐⇒ x = n n
.
cx + d cy − a
et on obtient ainsi la primitive d’une fraction rationnelle en y.
∫ ( √( )m ) √( )m
n ax+b n ax+b
Remarque. Pour F x, cx+d
dx, on pose y = cx+d
.
14 CHAPITRE 2. INTÉGRALE INDÉFINIE ET PRIMITIVES

∫ ( )
2.4.4 Du type F ch(x), sh(x) dx avec F ∈ R(X, Y )
On pose dans ce cas, u = ex , x ∈ R ⇐⇒ x = ln(u), u > 0. Alors,

ex + e−x u2 + 1 u2 − 1 1
ch(x) = = , sh(x) = et dx = du.
2 2u 2u u
Donc,
∫ ( ) ∫ ( u2 + 1 u2 − 1 ) 1
F ch(x), sh(x) dx = , F . du
2u 2u u
et on obtient ainsi la primitive d’une fraction rationnelle en u.

Remarques.
∫ ( )
• Pour F ex , ch(x), sh(x) dx, on pose aussi u = ex .
∫ ( )
• Pour F ch(x) .sh(x) dx, on pose plutôt t = ch(x).
∫ ( )
• Pour F sh(x) .ch(x) dx, on pose plutôt t = sh(x)

∫ ( √ )
2.4.5 Du type F x, ax2 + bx + c dx avec F ∈ R(X, Y )

1. Si a = 0, on retrouve le type 2.4.3 et on pose t = bx + c.
b
2. Si a ̸= 0 et ∆ = 0, alors ax2 + bx + c = a(x + b 2
2a
) et on pose y = x + .
2a
3. Si a ̸= 0 et ∆ ̸= 0, alors

√ √ √ [ b 2 ∆
ax2 + bx + c = a(x2 + ab x + ac ) = a[(x + b 2
2a
) + c
a
− b2
4a2
]= a (x + ) − 2]
2a 4a
b
En posant x + = ωt et en choisissant convenablement la constante ω, le radical
2a √
√ ]
ax2 + bx + c = a[ω 2 t2 − 4a∆2 se met sous une des formes suivantes :
√ √ √
α. 1 − t2 ou α. t2 − 1 ou α. t2 + 1.

Ainsi, la primitive se ramène à une des primitives suivantes :


∫ ( √ )
(a) G t, 1 − t2 dt avec G ∈ R(X, Y )
i. On pose, t = cos(θ), avec 0 ≤ θ ≤ π. Alors,
√ √ √
1 − t2 = 1 − cos2 θ = sin2 θ = | sin θ| = sin θ, et dt = − sin θ dθ.
Donc, ∫ ∫ (
( √ ) )
G t, 1 − t2 dt = − G cos θ, sin θ sin θdθ
et on retrouve une primitive du type 2.4.2.
2.4. CAS SE RAMENANT À UNE FONCTION RATIONNELLE 15

ii. On peut poser aussi, t = sin(θ) avec − π2 ≤ θ ≤ π2 . Alors,


√ √ √
1 − t2 = 1 − sin2 θ = cos2 θ = | cos θ| = cos θ, et dt = cos θ dθ.
Donc, ∫ ∫ (
( √ ) )
G t, 1 − t dt = G sin θ, cos θ cos θ dθ
2

et on retrouve aussi une primitive du type 2.4.2.


∫ ( √ )
(b) G t, t2 − 1 dt avec G ∈ R(X, Y )
On pose, t = ϵ.ch(θ) avec θ ≥ 0 où ϵ = 1 si t ≥ 1 et ϵ = −1 si t ≤ −1. Alors,
√ √ √
t2 − 1 = ch2 (θ) − 1 = sh2 (θ) = |sh(θ)| = sh(θ), et dt = ϵ.sh(θ) dθ
Donc, ∫ ∫ (
( √ ) )
G t, t2 − 1 dt = ϵ G ch(θ), sh(θ) sh(θ) dθ
et on retrouve une primitive du type 2.4.4.
∫ ( √ )
(c) G t, t2 + 1 dt avec G ∈ R(X, Y )

On pose, t = sh(θ) avec θ ∈ R ⇐⇒ θ = argsh(t) = ln(t + 1 + t2 ). Alors,
√ √ √
t2 + 1 = sh2 (θ) + 1 = ch2 (θ) = |ch(θ)| = ch(θ), et dt = ch(θ) dθ
Donc, ∫ ∫ (
( √ ) )
2
G t, t + 1 dt = G sh(θ), ch(θ) ch(θ) dθ
et on retrouve une primitive du type 2.4.4.
x+2
Exemple 2.4.3. Déterminons une primitive de √ 2
x − 5x + 6
est définie dans ] − ∞, 2[∪]3, +∞[
Notons que la fonction √
√ ( √ √
On a, x2 − 5x + 6 = x − 52 )2 − 25
4
+ 6 = (x − 5 2
2
) − 1
4
= 1
2
(2x − 5)2 − 1
On pose alors, t = 2x − 5 ⇐⇒ x = t+5 2
t+5
1 x+2 +2 t+9
Donc, dx = dt et √ 2 = 2. √2 2 =√2
2 ∫ x − 5x + 6 ∫ t −1 t −1
x+2 t+9 1
Par conséquent, √ 2 dx = √ 2 . dt
x − 5x + 6 t −1 2
t
On pose ensuite, t = ϵ.ch(θ) avec θ ≥ 0 ⇐⇒ θ = argch( )
{ ϵ
1 si t > 1 ⇐⇒ x > 3
où ϵ =
−1 si t < −1 ⇐⇒ x < 2
Alors,

x+2 1 ∫ ϵ.ch(θ) + 9 1 ∫ ϵ.ch(θ) + 9
√ dx = √ .ϵ.sh(θ) dθ = .ϵ.sh(θ) dθ
x2 − 5x + 6 2 ch2 (θ) − 1 2 sh(θ)
1∫ ( 2 ) 1( )
= ϵ .ch(θ) + 9.ϵ dθ = sh(θ) + 9ϵ.θ + C
2 2
1 (√ 2 ) 1√ 2 9 t
= ch (θ) − 1 + 9ϵ.θ + C = t − 1 + ϵ.argch( ) + C
2
√ ( 2 ) 2 ϵ
9
= x − 5x + 6 + ϵ.argch ϵ(2x − 5) + C
2
2
16 CHAPITRE 2. INTÉGRALE INDÉFINIE ET PRIMITIVES

Ainsi, ∫
x+2 √ 9
– sur ]3, +∞[, √ dx = x 2 − 5x + 6 + argch(2x − 5) + C

∫ x − 5x + 6
2 2
x+2 √ 9
– sur ] − ∞, 2[, √ dx = x 2 − 5x + 6 − argch(5 − 2x) + C
x2 − 5x + 6 2
∫ ( m p r)
2.4.6 Du type F x, x n , x q , . . . , x s dx avec F fraction rationnelle
m p
On pose dans ce cas, x = tk avec k le dénominateur commun des fractions , , . . . , rs .
n q
Alors, dx = ktk−1 dt. Donc,
∫ ( ) ∫ ( ) ∫
m p r m′ p′ r′ ′ ′ ′
F x, x n , x q , . . . , x s dx = F x, x k , x k , . . . , x k dx = F (tk , tm , tp , . . . , tr )ktk−1 dt

et on obtient ainsi la primitive d’une fraction rationnelle en t.




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