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- Projet ERRUISSOL -
Cartographie numérique des zones à
risque de ruissellement et d’érosion
des sols en Région wallonne
Rapport final
09/05-12/08
1. Introduction
1
Programme 19.02 – Gestion de l’Espace rural – Budget 2005 du Ministère de la Région wallonne
2
AGW 09.01.03
1
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
La résolution d’un raster est exprimée par la surface au sol représentée par ses cellules. Une
cellule, communément connue sous le nom de Pixel, est l'entité spatiale fondamentale dans
un raster (Gatrell, 1991 ; DeMers, 2001).
3
PICC : échelle 1/1000ème ; IGN : échelle 1/10000ème.
2
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Selon Hengl (2006), la dimension d’un pixel en fonction de la distance entre les points de
données peut être déterminée par la formule suivante :
A
p = 0,25 ×
N
2.2.1. Méthode
Une méthode d’utilisation complémentaire des données PICC et IGN est mise au point pour
compléter les zones d’absence d’informations altimétriques du PICC. Cette méthode
nécessite l’identification de l’ensemble des zones de « trous » du PICC en vue de les utiliser
comme masque d’extraction d’information IGN. Dans un premier temps, ces masques sont
acquis par digitalisation et les résultats obtenus permettent de conclure à une amélioration
qualitative estimée sur base visuelle, de la précision des pentes calculées au niveau de ces
masques.
Afin de limiter le risque d’erreur inhérent à une identification et digitalisation manuelles, une
technique de détection automatique des « trous » est développée.
3
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
2.2.2. Résultats
En comparaison avec les pentes extraites des seules données du PICC (cf. figure 2 et 4), on
constate qualitativement que la technique développée conduit à une amélioration de la
précision des pentes au niveau de ces zones de trous (cf. figures 3 et 5).
4
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
5
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 2 – Zone d’absence de données PICC sans complétude par les données de l’IGN au
niveau du masque.
Figure 3 – Zone d’absence de données PICC avec complétude par les données de l’IGN au
niveau du masque.
6
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 4 - Zone d’absence de données PICC sans complétude par les données de l’IGN au
niveau du masque.
Figure 5 – Zone d’absence de données PICC avec complétude par les données de l’IGN au
niveau du masque.
7
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Il est constaté que la densité de points disponibles dans le PICC et l’IGN ne permet pas de
situer avec exactitude les lignes de rupture de pente. En outre les zones de fortes pentes
semblent s’étendre trop loin sur les plateaux et dans les vallées (cf. figure 7). L’intégration
des données issues des levés laser est réalisée pour pallier ces constats au niveau de
vallées.
Les données d’altitudes Laser se présentent sous la forme de deux rasters de maille 1 x 1 m.
Le premier raster reprend les altitudes issues du premier écho laser et donc les altitudes au
sommet de la végétation. Le deuxième raster reprend les altitudes au sol issues du dernier
écho laser. Au sol, signifie en fait sur la première surface solide rencontrée, il y a donc les
altitudes au sol et les altitudes aux sommets de toutes les structures artificielles en dur, à
savoir essentiellement les bâtiments.
Pour permettre d’utiliser les données altimétriques du levé « laser », il est nécessaire
d’éliminer les points hors sol correspondant aux bâtis, haies, …
L’extraction des points hors sol, se fait par différence d’altitude d’un point par rapport à ses
voisins directs.
Différentes opérations sont nécessaires pour obtenir une couverture de points uniquement
composée de points au sol :
- Pour chaque pixel, détermination de l’altitude minimum sur un carré de 3x3 pixels.
- Calcul de la différence d’altitude entre l’altitude réelle du pixel et le minimum calculé.
- Sur le raster d’altitude, attribution d’une valeur de NoData à tous les pixels où la
différence d’altitude est significative. Les autres pixels gardent leur valeur d’altitude.
- Généralisation de la valeur de NoData aux pixels situés dans les zones d’aire limitée
et entourées de pixel de valeur de NoData. Ce qui correspond, dans la majorité des
cas, aux bâtiments. Cette opération est réalisée de manière semi-automatique,
l’opérateur devant définir la valeur seuil d’aire, en dessous de laquelle le NoData est
généralisé.
- Conversion du raster en une couverture de points, ceux-ci correspondant aux points
d’altitude réellement au sol.
Cette couverture de points sera utilisée par substitution des données d’altitudes du PICC
et/ou de l’IGN pour l’élaboration du nouveau MNT et in fine de la carte des pentes.
2.3.2. Résultat
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Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Il est à noter qu’un certain nombre de points réellement au sol sont également retirés, par
exemple des points situés aux endroits de très forte pente comme le long de berges ou de
fossés ou d’arbres. Mais au vu de la méthode de travail, de la densité de point restante et du
résultat final, cette perte d’information est jugée acceptable.
La figure 8 reprise ci-dessous, présente la carte des pentes issues du MNT réalisé par
combinaison des données d’altitudes du PICC et des données d’altitudes du Laser après
élimination des points hors sol. Le résultat dans les zones de rupture de pente est à
comparer avec celui obtenu à la figure 7.
9
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Zones
d’extension
des fortes
pentes
Figure 7 – Cartographie des pentes à partir des données du PICC et illustration de l’extension
des zones de fortes pentes sur les vallées et plateaux.
Figure 8 – Cartographie des pentes par complément des données PICC via les données laser
au niveau des plaines des cours d’eau de première catégorie.
10
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
La qualité altimétrique du MNT en terre agricole est quantifiée sur base de points de
contrôles relevés par l’administration de l’agriculture4.
2.4.1. Méthodologie
2.4.2. Résultats
4
Nous tenons à remercier Philippe Nemry, Directeur de la Direction des Contrôles, et Francis Debled,
Directeur de la Direction de l’Aménagement Foncier Rural, pour leur aide.
5
SIGEC : Système Intégré de Gestion et de Contrôle, il reprend le numéro d’agriculteur et le numéro
de parcelle agricole. Il repose sur 3 piliers de contrôle : le producteur, les surfaces (système
d’indentification du parcellaire) et les animaux (système SANITEL) (rapport d’activité 2004, DGA).
n
6
RMSE : Root Mean Squared Error RMSE = i =1
où n est
n
le nombre d’observations.
11
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
2.5. Conclusion :
La cartographie des pentes des terres agricoles est réalisée sur l’ensemble du territoire
wallon avec les meilleures données altimétriques disponibles actuellement (cf. figure 9).
Les pentes sont obtenues à partir de la fonction Slope de Spatial Analyst 9.1 (ArcGIS 9.1)
qui calcule la pente d’un pixel en fonction de l’altitude des 8 pixels voisins (fenêtre d’analyse
3 X 3).
La figure 10 présente le MNT sur l’ensemble du territoire wallon et la figure 11 illustre les
pentes regroupées en 7 classes :
- 0 ≤ pente ≤ 3 %,
- 3 < pente ≤ 5 %,
- 5 < pente ≤ 7 %,
- 7 < pente ≤ 10 %,
- 10 < pente ≤ 15 et
- pente > 15 %).
Les deux dernières classes font référence au « Programme de Gestion durable de l’Azote en
Agriculture PGDA7 » et à la conditionnalité en matière de risque d’érosion ou de pertes en
terre (bonnes conditions agricoles et environnementales8).
7 Directive européenne 91/676/CEE et sa transposition en droit wallon : AGW 15.02.07 (MB 07.03.07)
8 AGW 22.06.06 fixant les lignes directrices de la conditionnalité prévue par l'article 27 de l'AGW
23.02.06 mettant en place les régimes de soutien direct dans le cadre de la Politique
Agricole Commune (MB 10.08.06).
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Projet ERRUISSOL - FUSAGx
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Projet ERRUISSOL - FUSAGx
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Projet ERRUISSOL - FUSAGx
La cartographie des zones à risque d’érosion hydrique diffuse est basée sur l’équation
universelle de perte en sol (USLE) qui définit la perte en sol moyenne annuelle sur base de 5
paramètres.
Le risque est déterminé en fonction d’un seuil de perte en sol considéré « acceptable » et
d’une occupation du sol.
3.1. Méthodologie
Les cartes sont basées sur l’équation universelle de perte en sol (USLE, Wischmeier and
Smith, 1978) qui définit la perte en sol moyenne annuelle A [t/ha.an] selon :
A = R.K .C.LS .P
MJ .mm
avec, R : l’érosivité de la pluie [ ],
ha.h.an
t.ha.h
K : l’érodibilité du sol [ ],
ha.MJ .mm
C : le facteur représentatif de la couverture du sol [ ],
LS : le facteur topographique [ ],
P : le facteur d’aménagement anti-érosif [ ].
9
Une convention d’utilisation des données pluviométriques de l’IRM et de la DGO2 a été accordée à
la convention ERRUISSOL pour cette période.
15
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
La carte de l’érosivité de la pluie est présentée en figure 12.
L’érodibilité du sol est la sensibilité du sol à l’érosion. Dans l’équation de Wischmeier, elle est
reprise sous le facteur ou l’indice K, qui dépend de quatre paramètres : la texture
(pourcentage de limon + sable fin et pourcentage de sable compris entre 0,1 et 0,2 mm), le
pourcentage de matière organique, la structure du sol et la perméabilité (Wischmeier et al.,
1971).
Le facteur K de l’USLE (Universal Soil Loss Equation) est obtenu à partir d’un abaque
(Wischmeier et al., 1971) (cf. figure 13), également disponible sous forme d’une équation
pour les sols dont le pourcentage de limon + sable très fin est inférieur à 70 % (Wischmeier
and Smith, 1978).
16
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
10
Base de données adaptée par Ir Xavier Legrain (2005) dans le cadre de l’Étude de faisabilité de la
phase révision partielle du Projet de Cartographie Numérique des Sols de Wallonie (PCNSW) pour la
DGARNE –SPW (merci à Xavier Legrain pour la mise à disposition de cette base de données).
17
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Des valeurs apparaissant comme aberrantes ont été éliminées (par exemple lorsque la
somme des 3 fractions texturales est inférieure à 97 % ou supérieure à 103 %11 ) ; il en a été
de même pour les profils ne possédant pas de coordonnées X-Y (soit 32 profils).
Considérant que la carte du risque d’érosion diffuse concerne les 30 premiers centimètres du
profil de sol (approximativement la profondeur du labour), les fractions texturales des
horizons de surface sont prises en compte et moyennées12.
Ont également été éliminés de l’analyse d’ensemble, les cas suivants :
- Les profils possédant un horizon A0013 ou A014 supérieur à 10 cm de profondeur (soit
5 profils de A00 et 26 profils de A0) ;
- L’horizon A00 ou A0 s’il est inférieur ou égal à 10 cm (soit 6 profils de A00 et 162
profils de A0)
Au final, 5 443 profils sont analysés à partir de la base de données AARDEWERK.
11
Ces erreurs étaient déjà précisées par Xavier Legrain dans la colonne remarque de la base de
données.
12
Dans le nord du sillon sambro-mosan, la moyenne n’a été effectuée que sur les 20 premiers
centimètres, la classe subséquente de profondeur 21-40 cm dépassant la limite fixée à 30 cm.
13
L’horizon L ou A00 (anciennement) correspond à la litière du sol, les débris de végétaux sont bien
identifiables.
14
L’horizon O ou A0 (anciennement) est l’horizon holorganique non tourbeux, les débris de végétaux
ne sont plus reconnaissables.
15
Le test de Tukey a comme avantage de mettre un risque de première espèce sur l’entièreté de la
famille étudiée, les conclusions du test sont donc plus fiables.
16
Les ensembles physiographiques majeurs sont « établis sur base de la dominance de sols à texture
meuble ou limono-caillouteuse, et de la distinction entre domaine calcaire avéré et non calcaire »
(Veron, Bah, 2005). Ces quatre ensembles divisent le territoire wallon en une zone nord représentant
grosso modo la région limoneuse ; une zone centrale reprenant la partie sud plus caillouteuse de la
région limoneuse (longeant la ride condruzienne), la ride condruzienne, le Condroz, la Famenne et les
Fagnes ; une zone sud représentative de la Gaume et enfin une dernière partie semblable à l’Ardenne
(figure 20).
17
Merci à Dr Yves Brostaux et Adeline Gillet de l’Unité de Statistique, Informatique et Mathématique
appliquées (SIMa) de la FUSAGx pour leurs aides respectives
18
G.p sont les sols limono caillouteux sans développement de profils avec une charge en éléments
grossiers supérieure à 15 %.
18
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Concernant l’érodibilité des sols caillouteux, Wischmeier et al. (1971) conseillent de diminuer
de 10% de sa valeur le paramètre K des sols possédant un pourcentage de cailloux
significatif (effet protecteur des cailloux). Ce seuil est fixé à 15 % du volume de sol en
éléments grossiers (donnée fournie par la classification belge).
Au final, 58 moyennes ou valeurs19 sont à comparer deux à deux (cf. tableau 1, en
annexe 1), par le test de Tukey.
3.1.4. Résultats
Une partie des populations de profils de sol présente des effectifs faibles. Pour permettre à
l’utilisateur de tenir compte des erreurs engendrées de ce fait, la carte des classes de K est
assortie d’une carte des écart-types relatifs aux 9 groupes créés (cf. tableau 2).
Enfin une carte d’érodibilité simplifiée est présentée en annexe 1, comprenant 4 classes (cf.
figure 14).
19
Car certains groupes de valeur de K définis ne possèdent actuellement qu’un seul échantillon.
19
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
20
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Tableau 3 : Valeurs de l’exposant « m » proposées par Wishmeier and Smith (1978) selon les
classes de pentes
Exposant m Classes de pentes [%]
0,2 <1
0,3 Entre 1 et 3
0,4 Entre 3,5 et 4,5
0,5 > ou = 5
Laflen and Moldenhauer (2003) dans « The USLE Story » rappellent les conclusions de
Wischmeier et Smith : « ‘m’ varie largement d’année en année et peut être négatif. En
moyenne la valeur varie de 0 à 0,9 ». Ils reconnaissent que la relation a été controversée,
ceci étant largement dû à la forte variation dans les résultats expérimentaux qui n’a pas été
expliquée de manière satisfaisante, et aussi parce que il n’y a pas d’accord sur la définition
de la longueur de pente. Ils ont clairement reconnu que l’effet de la longueur de pente sur
l’érosion du sol était influencé par la pente, la végétation et les pratiques agricoles.
Notons encore que dans le même ouvrage, Laflen and Moldenhauer (2003) expliquent qu’au
travers des différentes expressions de LS depuis Zingg (1940) jusqu’à RUSLE (McCool et
al., 1987), aucune donnée pour des pentes supérieures à 25 % n’a été utilisée, mais que les
relations compatibles pour des pentes égales à 25 % étaient extrapolées à partir des
données expérimentales.
En conclusion, les facteurs L (incluant le facteur « m ») et S sont très variables et dépendent
de la longueur de pente et de la pente, mais aussi d’autres facteurs (pratiques agricoles,
végétation,…), L semble en outre affecté d’une variabilité interannuelle. Il est important de
remarquer d’où proviennent ces expressions (S entre 3 et 18 % de pente ; L entre 9 et 90 m
de longueur de pentes) qui constituent les limites d’application de ces formules. Pour rester
le plus général, nous prenons la valeur de « m » égale à 0,5.
21
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Le premier facteur du terme de droite de l’expression est représentatif de l’effet de la
longueur de pente sur le paramètre LS et le second facteur est l’effet de la pente sur ce
même paramètre.
22
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
3.2. Résultats
La définition du risque d’érosion hydrique diffuse est obtenue par l’équation suivante :
1/ m
⎛ A.l w ⎞
λ = ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ R.K .C.(0,065 + 0,045.s + 0,0065.s ).P ⎠
2
MJ .mm
R : l’érosivité de la pluie [ ],
ha.h.an
t.ha.h
K : l’érodibilité du sol [ ],
ha.MJ .mm
C : le facteur représentatif de la couverture du sol [ ],
λ : la longueur de pente [m],
s : la pente [%],
lw : la longueur de pente d’une parcelle type « Wischmeier » [m].
m : un paramètre empirique (Cf. §3.1.6)
P : le facteur d’aménagement anti-érosif [ ].
Le risque est défini en fonction de la longueur de pente qui conduit, selon les hypothèses
d’occupation de sol, à la perte en sol admise (tableau 5).
Les cartes de zones à risque d’érosion hydrique diffuse sont présentées aux figures 17, 18,
19, 20, 21 et 22. Les superficies reprises par ces zones sont présentées au tableau 5 et
dans les figures 15 et 16.
Tableau 5 - Superficie [ha] des zones cartographiées dans le cadre de la cartographie des
zones à risque d'érosion hydrique diffuse.
Risque 5 t/ha.an - 5 t/ha.an - 5 t/ha.an - 10 t/ha.an - 10 t/ha.an - 10 t/ha.an -
prairie culture de culture de prairie culture de culture de
type non type sarclé type non type sarclé
sarclé sarclé
Non 190917 ha 190917 ha 190917 ha 190917 ha 190917 ha 190917 ha
cartographié
0 < longueur Très 64605 ha 641741 ha 1228839 ha 23561 ha 366858 ha 941359 ha
de pente ≤ 100 élevé
100 < longueur Elevé 33347 ha 149978 ha 114803 ha 17061 ha 129310 ha 148410 ha
de pente ≤ 200
200 < longueur Moyen 25416 ha 87611 ha 51438 ha 13051 ha 84008 ha 83493 ha
de pente ≤ 300
300 < longueur Faible 21235 ha 62030 ha 29157 ha 10932 ha 61565 ha 55577 ha
de pente ≤ 400
400 < longueur Très 18591 ha 48014 ha 18417 ha 9564 ha 48152 ha 40227 ha
de pente ≤ 500 faible
longueur de Négli- 1336130 ha 509952 ha 56671 ha 1425156 ha 809433 ha 230259 ha
pente > 500 geable
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Projet ERRUISSOL - FUSAGx
1600000
1400000
1200000
1000000
Superficie [ha]
800000
5 t/ha.an - prairie
600000 5 t/ha.an - culture de type
non sarclé
5 t/ha.an - culture de type
400000 sarclé
200000
0
Non 0 < longueur de 100 < longueur 200 < longueur 300 < longueur 400 < longueur longueur de
cartographié pente < ou = de pente < ou = de pente < ou = de pente < ou = de pente < ou = pente > 500
100 200 300 400 500
Figure 15 - Distribution de fréquence des zones à risque d'érosion hydrique diffuse pour le
seuil "acceptable" de 5t/ha.an en Région wallonne.
1400000
1200000
1000000
Supeficie [ha]
10 t/ha.an - prairie
400000
200000
0
Non 0 < longueur de 100 < longueur 200 < longueur 300 < longueur 400 < longueur longueur de
cartographié pente < ou = de pente < ou = de pente < ou = de pente < ou = de pente < ou = pente > 500
100 200 300 400 500
Figure 16 - Distribution de fréquence des zones à risque d'érosion hydrique diffuse pour le
seuil "acceptable" de 10t/ha.an en Région wallonne.
24
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 17 – Carte des zones à risque d’érosion hydrique diffuse pour une culture de type sarclé
et un seuil de perte en sol de 10t/ha.an (disponible en A3 en annexe 1).
Figure 18 - Carte des zones à risque d’érosion hydrique diffuse pour une culture de type non-
sarclé et un seuil de perte en sol de 10t/ha.an (disponible en A3 en annexe 1).
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Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 19 - Carte des zones à risque d’érosion hydrique diffuse pour une occupation du sol de
type prairie et un seuil de perte en sol de 10t/ha.an (disponible en A3 en annexe 1).
Figure 20 - Carte des zones à risque d’érosion hydrique diffuse pour une culture de type sarclé
et un seuil de perte en sol de 5t/ha.an (disponible en A3 en annexe 1).
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Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 21 - Carte des zones à risque d’érosion hydrique diffuse pour une culture de type non-
sarclé et un seuil de perte en sol de 5t/ha.an (disponible en A3 en annexe 1).
Figure 22 - Carte des zones à risque d’érosion hydrique diffuse pour une occupation du sol de
type prairie et un seuil de perte en sol de 5t/ha.an (disponible en A3 en annexe 1).
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Projet ERRUISSOL - FUSAGx
4.1. Méthodologie
28
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
La première problématique a été résolue par une sélection différente des données
altimétriques utilisées dans le cadre de la réalisation du modèle numérique de terrain (MNT).
Un modèle numérique de terrain dédié à la cartographie des axes de concentration du
ruissellement a été produit, appelé MNT – Axes (cf. paragraphe 4.1.1).
Concernant la non-superposition des axes au droit des cours d’eau permanents, une revue
bibliographique a permis de mettre en évidence la solution de l’« enfoncement » du réseau
hydrographique (stream burning) sur le modèle numérique de terrain. Cette méthode permet
de forcer le flux à passer par les pixels représentatifs du cours d’eau. Elle nécessite l’usage
d’un réseau hydrographique continu (cf. paragraphe 4.1.2).
Tableau 6 - Liste des données numériques du PICC en format « point » utilisées pour la
génération du MNT- Axes.
type STAR Description
20
Licence obtenue par la Direction du Développement Rural par AI. Mokadem.
29
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
L’« enfoncement » du réseau hydrographique permet de forcer le flux à passer par les pixels
représentatifs du cours d’eau. Elle nécessite un réseau hydrographique continu et dépassant
les frontières du MNT (Saunders W., 1999).
Le réseau hydrographique continu sur l’ensemble de la Région wallonne a été réalisé à partir
du réseau hydrographique digitalisé de la DGARNE du 13 novembre 200621. Les cours d’eau
hors frontières de la Wallonie ont été ajoutés afin de contrer l’effet de barrage leur étant dû.
La continuité a été obtenue par digitalisation sur écran à l’échelle 1/10.000 et sur base du
fond IGN à la même échelle22.
Notons que le « réseau continu » est destiné à notre application méthodologique et ne
constitue pas un cours d’eau continu en tous points conforme à la réalité. A titre d’exemple,
dans le cas de cours d’eau voûtés non digitalisés, le cours d’eau réel peut présenter un tracé
différent de sa représentation (cf. figure 10 en annexe 1) ; dans certains cas, à défaut d’autre
information, le cours d’eau en amont du voûtement a été supprimé (cf. figure 10 en
annexe 1). Il est donc important de noter que l’utilisation du cours d’eau continu porte sur le
seul aspect visuel de la cartographie.
Signalons encore que lorsque l’axe de concentration d’un bassin versant de plus de 18 ha
(« axe rouge, risque élevé ») se superpose au cours d’eau, le problème des inondations y
relève essentiellement du débordement de cours d’eau ; dans ce cas, il convient de se
référer prioritairement à la Cartographie de l’Aléa d’inondation par débordement de cours
d’eau du Gouvernement wallon et non ou peu à la présente cartographie des zones à risque
de ruissellement concentré.
Notons enfin que la nécessité de continuité du réseau hydrographique a imposé les choix
suivants :
- supprimer les tronçons de cours d’eau en amont des carrières (cf. figure 11 en
annexe 1) ;
- continuer le réseau se jetant dans un puits naturel (ou chantoire23 ou trou) en se
référant, quand possible, à sa vallée sèche (cf. figure 12 en annexe 1)24 ;
- supprimer les tronçons dont le fond IGN ne donne plus d’information en aval25
(« tronçons orphelins », cf. figure 13 en annexe 1) ;
- supprimer les étangs digitalisés et isolés par rapport au réseau hydrographique.
Suite aux nombreux tests, la profondeur d’enfoncement du réseau hydrographique a été
fixée à 30 m.
21
Merci à Fabrice Damoiseau (DGARNE) qui a fourni la base numérique du réseau hydrographique
continu.
22
Merci à Stéphane Becquevort et à François Dupont pour la digitalisation.
23
Selon la dénomination employée sur le fond IGN, car il est possible de rencontrer ce mot
orthographié sans « e » terminal.
24
En période de hautes eaux, il est possible que la chantoire se mette en charge, déborde et ruisselle
selon son thalweg sec naturel.
25
Ce cas est présent le plus fréquemment et intervient généralement lorsque le fond IGN renseigne
que ce tronçon digitalisé représente un drain ou un cours d’eau temporaire (signalé en pointillé sur le
fond IGN).
30
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Outre les problèmes de non-superposition d‘axe au droit du cours d’eau, l’« enfoncement » a
permis de résoudre la majorité des problèmes de « barrage » lié à la présence d’un réseau
en remblais (cf. figure 28).
31
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 26 – Exemple de non superposition au cours d’eau (image de gauche) et correction par
la méthode de l’« enfoncement » (droite).
32
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 28 – Problèmes de « barrage » au niveau des ponts sur le réseau routier en remblais.
33
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
34
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
La cartographie des zones à risque de ruissellement diffus est basée sur la méthode SCS
(Soil Conservation Service26, 1972) qui est utilisée dans le cadre d’estimation de débit de
petits bassins versants ruraux.
La cartographie des zones à risque est basée sur une représentation pixel par pixel de la
production de ruissellement27 pour différentes pluies. Dans le cadre de la méthode SCS, la
production de ruissellement dépend de l’occupation du sol, du type de sol, de la pente, des
conditions d’humidité du sol préalables et de la pluie.
Selon cette même méthode, les groupes hydrologiques de sols sont représentatifs du type
de sol (particulièrement de sa vitesse limite d’infiltration).
5.1. Méthodologie :
La carte basée sur la méthode SCS représente la production de ruissellement calculée pixel
par pixel pour une occupation du sol définie et une pluie de projet donnée.
Pour déterminer ce coefficient de ruissellement, les données suivantes sont nécessaires :
- la carte des groupes hydrologiques de sol (cf. le paragraphe 5.1.1) ;
- la carte des pentes ;
- la définition de classe d’occupation du sol (type sarclé, non-sarclé,…) permettant un
classement hydrologique de l’occupation du sol ;
La hauteur de ruissellement s’exprime :
( PL − 0,2.s ) 2
R=
( PL + 0,8.s )
26
Le « Soil Conservation Service » se nomme actuellement le « Natural Resources Conservation
Service», USA.
27
La production de ruissellement est le rapport entre le volume ruisselé et le volume précipité.
35
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
La pluie exceptionnelle de 60 mm pendant une heure correspond à une pluie d’une période
de retour supérieure à 200 ans sur les courbes IDF de la station d’Uccle (Mohymont et
Demarée, 2006).
36
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 31 – Plages de capacité d’infiltration de base sur sol de culture (les lignes en trait
discontinu correspondent l’intervalle de variation autour de la moyenne (source : Maidment D.
R., 1992, d’après Musgrave, 1955).
37
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
série non
spéciale = α
oui
sol ou
texture = β non
ou
série spéciale =
γ
oui
Non classés non
sol = δ
oui
sol ou non
drainage = ι ou non texture = ε
substrat = κ
oui
oui sol ou
Classés texture = ζ ou série non
en B spéciale =η
phase 1 = 6
ou phase2 = 3 ou 5 non
ou drainage = ι oui
Classés Classés ou substrat = κ
en B en A charge = θ non
ou substrat =
oui μ
oui
Classés Classés
en B en D
α = B, B/o, Do, Ma, NC, OD, OE, OH, OM, ON, OT, OU, OX, R ou S ; β = A à B non tacheté, S, V, W,
Z, A-S, S-Z, P à B non morcelé ; γ = N ou G-T ; ι = d, D, e, h, f, F, i, I, g ou G ; κ = d, e, f, f-r, fp, fp-u,
fu, gu, gw, h, hu, j, ju, j-w, kfu, m, mu, p, pu, pw, q, q-w, qs, r, rb, ru, tu, u, w ou xu ; δ = A à horizon B
tacheté ; ε = G, L à B non tacheté, P à B morcelé, A-E, A-G, A-L, A-U, E-Z, G-L, G-Z, S-G, S-U, V-E,
A-G-S, A-S-U, E-L-S ou U-L-S; θ = n ou nx; μ = n ; ζ = L à B tacheté, E, U, L-E ou U-L ; η = H ou G-I.
Figure 32 – Organigramme de classement des sols de la carte numérique des sols de Wallonie
(2004) en groupes hydrologiques de sols.
38
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
28
p 18, « Légende de la Carte Numérique des Sols de Wallonie (Belgique) » (Bah et al., 2005),
disponible sur http://www.fsagx.ac.be/gp/L%C3%A9gende%20carte%20num%C3%A9rique.pdf
29
p 29, idem.
39
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
- Les complexes de sols argileux légers, sablo-limoneux et limono-sableux (E-L-S),
- Les complexes de sols argileux lourds, sablo-limoneux et limono-sableux (U-L-S).
Ces sols sont classés en Groupe hydrologique B sauf présence d’un drainage plus
défavorable (d, D, e, h, f, F, i, I, g ou G) ou d’un substrat moins perméable (d, e, f, f-r, fp, fp-
u, fu, gu, gw, h, hu, j, ju, j-w, kfu, m, mu, m, p, pu, pw, q, q-w, qs, r, rb, ru, tu, u, v ou xu) ou
encore d’une charge en éléments grossiers supérieure à 50 % en volume de sol (phase 1 =
630, ou phase 2 = 3 ou 5), auquel cas ils se rangent en Groupe hydrologique C ; par contre,
si le substrat (n) ou la charge (n ou nx) est crayeuse et que le drainage naturel, le substrat
ou le pourcentage en éléments grossiers ne sont pas « défavorables » sur le plan
hydrologique, ils sont « upgradés » en Groupe hydrologique A.
La cinquième décision principale concerne les sols ou textures suivantes :
- Les sols argileux légers (E),
- Les sols sablo-limoneux à horizon B (fortement) tacheté (L),
- Les sols argileux lourds (U),
- Les complexes de sols sablo-limoneux et argileux légers (L-E),
- Les complexes de sols argileux lourds et sablo-limoneux (U-L),
30
Dans le cas d’un sol limono-caillouteux dont la phase 1 est égale à 6, deux interprétations sont possibles :
- sols caillouteux (charge en éléments grossiers entre 15 et 50 % en volume et texture L, A ou E),
- sols très caillouteux (charge en éléments grossiers supérieure à 50 % en volume et texture L, A ou
E).
40
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
41
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Les valeurs de CN obtenues dans les tables (Chow, 1964) sont valables pour une pente de
5 %. La valeur est donc adaptée pour tenir compte de l’évolution du relief (figure 34).
100
CNII pour
une
90 pente de
5%
50
80
55
60
70 65
70
CNII
75
60 80
85
90
50
95
40
30
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 0.11 0.12 0.13 0.14 0.15 0.16
pente
Figure 34 : Evolution du CNII (conditions antérieures d’humidité moyennes) selon la pente.
La condition d’humidité du sol est fixée à condition moyenne qui est représentative d’une
teneur en eau égale à la capacité au champ.
5.2. Résultats
31
La validité du modèle est assurée si et seulement si PL > 0,2 . s.
42
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Les cartes issues de la méthodologie sont présentées (figures 36, 37, 38 et 39) selon les
cinq classes présentées ci-dessus. En termes de superficie affectée à chaque zone à risque,
le tableau 8 et la figure 35 montrent un accroissement des zones à risque élevé (20 <
production relative de ruissellement < ou = 40 %) et très élevé (production relative de
ruissellement > 40 %) en passant des pluies de période de retour de 25, 50 et 100 ans vers
la pluie exceptionnelle.
700000
600000
500000
superficie [ha]
400000 25 ans - 1 h
50 ans - 1 h
100 ans - 1h
300000 60 mm - 1h
200000
100000
0
Non classé ou non valide 0 < production de 5 < production de 20 < production de production de
pour le modèle ruissellement < ou = 5 % ruissellement < ou = 20 ruissellement < ou = 40 ruissellement > 40 %
% %
Figure 35 – Distribution de fréquence des superficies selon les 5 classes de la carte des zones
à risque de ruissellement diffus en Région wallonne.
43
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 36 – Carte des zones à risque de ruissellement diffus pour l’occupation du sol de 2005
(COSW, DGARNE – FUSAGx) et une pluie de projet en considérant les IDF de la station d’Uccle
d’une période de retour de 25 ans et d’une durée d’1 heure (disponible en A3 en annexe 1).
Figure 37 - Carte des zones à risque de ruissellement diffus pour l’occupation du sol de 2005
(COSW, DGARNE – FUSAGx) et une pluie de projet en considérant les IDF de la station d’Uccle
d’une période de retour de 50 ans et d’une durée d’1 heure (disponible en A3 en annexe 1).
44
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Figure 38 - Carte des zones à risque de ruissellement diffus pour l’occupation du sol de 2005
(COSW, DGARNE – FUSAGx) et une pluie de projet en considérant les IDF de la station d’Uccle
d’une période de retour de 100 ans et d’une durée d’1 heure (disponible en A3 en annexe 1).
Figure 39 – Carte des zones à risque de ruissellement diffus pour une pluie de 60 mm pendant
1 heure et l’occupation du sol de 2005 (COSW, DGARNE – FUSAGx) (disponible en A3 en
annexe 1).
45
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Depuis la première expression du facteur LS Zingg (1940), cité par Laflen and Moldenhauer
(2003) jusqu’à RUSLE (McCool et al., 1987), il y a eu différentes manières de calculer le LS.
La numérisation des procédures de calcul a conduit au développement de deux grandes
philosophies de détermination du LS :
- la première s’appuie soit sur une toposéquence relative au plus long
chemin d’écoulement, soit en 2D (Wischmeier and Smith, 1965,
1978 ; Foster and Wischmeier, 1974 ; Foster et al., 1987 ; McCool et
al., 1989 ; Desmet and Govers, 1996 ; Renard et al., 1997 ; Hickey,
2000 ; …). Cette approche nécessite la programmation d’un outil
dédié dans le logiciel ArcInfo©.
- la superficie amont afférente au pixel qui remplace la longueur
d’écoulement (Moore and Burch, 1986 ; Moore et al., 1993 ;…).
Cette approche-ci peut être générée sur base de la cartographie de
l’accumulation des flux dans le logiciel ArcInfo©.
L’équation du LS proposée par Foster and Wischmeier (1974) tient compte de l’évolution
irrégulière du relief et des successions de pentes le long du versant. D’autre part, la
contribution de chaque pixel à la valeur du LS est calculée, ce qui permet de mettre en
évidence les pixels du bassin versant les plus dommageables en termes d’érosion.
L’identification du plus long chemin d’écoulement et la formule de Foster and Wischmeier
sont programmées (Cf. Annexe 2). Cette dernière est facilement adaptable à l’expression de
Desmet and Govers (1996) en modifiant l’élément d’entrée. Le choix entre ces deux
alternatives nécessite la mesure d’une vérité terrain.
46
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Le facteur LS est calculé pour chaque segment de pente homogène. Dans l’application
ERRUISSOL, nous considérerons le pixel comme un tel segment. Le facteur LS cumulé,
s’obtient par la relation suivante :
∑ (S j .λ1j,5 − S j .λ1j,−51 )
LS cum =
λe .(22,1) 0,5
Avec : LScum, le facteur pente et longueur de pente cumulé [] ;
Sj, le facteur pente d’un segment de pente uniforme j [] ;
λj ou λj-1, la longueur de pente du segment de pente uniforme j ou j-1 [m] ;
λe, la longueur de pente cumulée du segment 1 jusque j [m].
La figure 40 illustre un exemple de deux versants présentant des longueurs de pente et des
pentes similaires, dont les successions et donc la morphologie du versant diffèrent.
Profil A
Profil B
Les tableaux 9 et 10 présentent (en unités US) les facteurs LS relatifs aux segments de
pentes et le facteur LS cumulé de chacun des versants.
Particulièrement, le segment 3 du profil A et le segment 1 du profil B qui ont même pente et
même longueur horizontale, ne possèdent pas le même LSj, ce qui s’explique par le fait que
le segment 3 du profil A est le dernier à recevoir le ruissellement, donc il sera plus
susceptible de pertes en sol. De même, les LScum finaux ne sont pas les mêmes, le profil A
concave est plus susceptible de pertes en sol en bas de versant que le profil B convexe.
Des limites d’application de la formule sont définies par les auteurs. Elle n’est valable que
sur la longueur de l’écoulement considérant cette longueur comprise entre la crête et la zone
de dépôt avec une valeur maximale de 330m. Il est donc indispensable de définir les zones
de dépôt.
47
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
6.1.2. Réalisation
Un code informatique est conçu pour réaliser le calcul du facteur LS. Ce code est appelé par
une AML32 qui crée les données d’entrée nécessaires au code et les résultats finaux.
Une étape préliminaire visant à identifier la plus grande longueur d’écoulement sur un bassin
versant est également développée (cf. figure 41) pour permettre de tester la formule du
LScumulé sur ce tronçon.
La figure 42 résume les différentes étapes de la réalisation du LS cumulé.
32
AML : Arc Macro Language est le langage de ArcInfo Workstation.
48
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
49
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
50
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
6.1.3. Conclusion
6.2.1. Méthodologie
Pour connaître le facteur C d’une année civile, il nous est nécessaire de tenir compte tant de
la culture mise en place l’année précédente que de la culture mise en place l’année suivante.
La zone test est située dans le bassin versant de la Mehaigne. Les bases de données
SIGEC de 2005, 2006 et 200733 sont utilisées.
Pour cet exemple nous considérons les successions de cultures majoritaires jusqu’à
représenter plus de 60 % de la superficie agricole du bassin versant de la Mehaigne. Par la
suite une analyse de ces successions permet de mettre en évidence des grands groupes
relativement similaires de successions, telles que escourgeon – betterave – froment, froment
– maïs - orge d’hiver qui seront considérées comme des successions « culture non sarclée
(NS)34 – culture sarclée (S) – culture non sarclée (NS) ».
Au final, il en résulte 9 groupes de succession dont le C de l’année civile centrale doit être
estimé (cf. tableau 2 en annexe 2). Dans l’exemple précité ci-dessus, nous obtenons un
facteur C égal à 0,3.
33
Merci à Céline Motte pour la réalisation de la combinaison des trois années culturales précédant
l’analyse réalisée.
34
La culture non-sarclée est basée sur une culture de froment dont les coefficients de perte en sol
considèrent des précédents tels que maïs, froment,… sur résidus laissés en place et sans labour.
51
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
Ces valeurs sont obtenues à défaut d’informations relatives aux intercultures. Les
intercultures influençant peu la perte en sol, car présentes à une période de l’année à faible
érosivité de la pluie (Gabriels et al., 2003 ; Sohier, Dautrebande, 2007). Les valeurs
obtenues sont comparables aux valeurs présentées par Gabriels et al. (2003).
6.2.2. Résultat
La figure 43 illustre, à titre d’exemple, la valeur du facteur C pour l’année 2006 sur le bassin
versant de la Mehaigne.
Figure 43 – Exemple du facteur C estimé en première approche pour l’année civile 2006.
6.2.3. Conclusion
Une méthodologie de calcul du facteur LS à l’échelle du bassin versant a été mise au point
et validée, ainsi qu’une méthodologie de calcul du facteur C sur base des données du
SIGEC. Cette dernière s’appuie sur une table des valeurs de C adaptées aux successions
culturales majoritaires en 2006 dans le bassin versant de la Mehaigne, qu’il conviendra
d’élargir progressivement à l’ensemble de la Région wallonne et d’adapter à l’évolution
temporelle des pratiques agricoles.
52
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
7. Conclusion finale
Les exemples de dégâts liés aux inondations par ruissellement et aux coulées de boue ne
manquent pas dans l’actualité récente. Les causes sont souvent des conjonctions de
facteurs tels que le type de sol, l’occupation du sol, la topographie mais aussi bien sur
l’événement pluvieux.
Sur ce dernier point, il est impossible d’agir. Mais pour les autres, le projet ERRUISSOL vise
à fournir les données spatiales nécessaires à une bonne gestion des bassins versants et ce
dès l’amont. C’est en effet dès aujourd’hui que des politiques d’adaptation aux changements
climatiques annoncés doivent se mettre en place et c’est dès la production du ruissellement
et de l’érosion sur les versants agricoles qu’il est possible et nécessaire d’agir pour limiter les
conséquences des pluies très intenses. La connaissance spatialisée de notre territoire est
dès lors indispensable et les données présentées dans le présent rapport en sont des outils
précieux de gestion.
Trois types de risques sont cartographiés : le risque de ruissellement diffus, le risque de
ruissellement concentré et le risque d’érosion diffuse. Les données couvrent l’ensemble de la
Région, avec une résolution au sol de 10 mètres.
La méthode de cartographie qui a été utilisée est pragmatique. Elle s’appuie sur les
meilleures données disponibles aujourd’hui : la carte numérique des sols et la carte
numérique d’occupation des sols, toutes deux mises en œuvre par la DGARNE et la
FUSAGx ainsi que les données topographiques les plus récentes, notamment les données
du PICC produites par la Région wallonne.
Les méthodologies appliquées dans ce projet ont fait l’objet d’une importante réflexion pour
la mise au point et la validation des cartes lors d’études pilotes antérieures et lors de
nombreuses validations de terrain. Le projet ERRUISSOL s’appuie également sur des
modèles les plus pertinents aujourd’hui à l’échelle de la Région wallonne.
Ces données cartographiques sont destinées à un large panel d’utilisateurs, pour les aider
dans leurs tâches de recherche, d’étude et de gestion. Elles sont utiles pour la réalisation
d’études d’incidences préalables à une modification d’affectation du sol ou à l’analyse de
problèmes hydrologiques existant en vue d’y remédier. Les exemples ne manquent pas.
Enfin, il est important de signaler que la Région wallonne met gratuitement à disposition ces
données pour toute étude ou projet d’utilité publique, sur simple demande, moyennant la
signature d’une licence d’utilisation.
53
Projet ERRUISSOL - FUSAGx
8. Bibliographie
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55
Le présent rapport doit être cité comme suit :
Demarcin P., Degré A., Smoos A., Dautrebande S. (2009). Projet ERRUISSOL. Cartographie
numérique des zones à risque de ruissellement et d’érosion des sols en Région wallonne. Rapport
final de convention DGO3-FUSAGx. Unité d’hydrologie et hydraulique agricole. Faculté universitaire
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