Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. INTRODUCTION.............................................................................................................................. 5
2. PRESENTATION DE LA ZONE ....................................................................................................... 6
3. ETUDE HYDROGEOLOGIQUE ....................................................................................................... 9
3.1 Contexte géologique ................................................................................................................ 9
3.1.1 Le Maastrichtien ....................................................................................................................................... 9
3.1.2 Le Paléocène ............................................................................................................................................ 9
3.1.3 Eocène ....................................................................................................................................................... 9
3.1.4 Continental Terminal .............................................................................................................................. 10
3.1.5 Les unités superficielles du Quaternaire................................................................................................. 10
3.2 Contexte hydrogéologique ..................................................................................................... 11
3.2.1 L’aquifère superficiel .............................................................................................................................. 13
3.2.2 L’aquifère du Maastrichtien.................................................................................................................... 14
4. ETUDE GEOPHYSIQUE ............................................................................................................... 17
4.1 Méthodologie ......................................................................................................................... 17
4.2 Matériel et accessoires utilisés .............................................................................................. 18
4.3 Résultats et interprétations .................................................................................................... 19
4.3.1 Tomographie de résistivité électrique ..................................................................................................... 19
4.3.2 Sondage électromagnétique (SEM) ......................................................................................................... 20
4.3.3 Interprétation hydrogéologique des essais géophysiques et recommandations ..................................... 21
5. Description et conception du forage ............................................................................................... 22
5.1 Caractéristiques prévisionnelles du forage ............................................................................ 22
5.2 Mode d’exécution du forage ................................................................................................... 24
5.3 Devis Quantitatif du forage ..................................................................................................... 25
ii
LISTE DES FIGURES
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Profondeur des foraes du Maastrichtien dans la zone (Source : DGPRE) .......................... 14
Tableau 2 : Paramètres d'exploitation des forages de la zone (Source : DGPRE) ................................ 15
Tableau 3 : Paramètres de qualité des forages de la zone (Source : DGPRE) ...................................... 16
Tableau 4 : Localisation et coordonnées UTM des profils ERT et SEM. ................................................ 18
Tableau 5 : Caractéristiques prévisionnelles des forages à réaliser ...................................................... 22
Tableau 6 : Devis estimatif de la réalisation du forage de l'ISEP de Richard Toll .................................. 25
iv
1. INTRODUCTION
Dans le cadre de l’extension du réseau d’Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), le
gouvernement du Sénégal a obtenu un financement de l’Agence Française de Développement (AFD)
pour la Construction de l’ISEP de Richard Toll. Ainsi, le Cabinet AGTS Sénégal s’est vu confier les
services d’Ingénieur-Conseil contenant un ensemble de prestations notamment :
La présente étude est réalisée pour le compte du Cabinet AGTS Sénégal dans le cadre des études
APD/DAO pour la réalisation de l’ISEP de Richard Toll. En effet, l’Institut devra disposer d’un forage pour
son autonomie en eau pour le fonctionnement des blocs administratifs mais aussi des champs de
démonstrations pratiques pour les différentes filières.
L’étude a pour objectif principal d’évaluer la disponibilité, en qualité et en quantité suffisante, de l’eau
souterraine pour la satisfaction des besoins en eau des activités pédagogiques de l’ISEP. Il s’agit de faire
une caractérisation des aquifères de la zone en terme de géométrie, de profondeur, de débits afin de
proposer l’emplacement éventuel du forage et ses caractéristiques techniques prévisionnelles.
La démarche adoptée et proposée dans le Contrat de Prestation de l’étude est constituée de trois étapes :
Ce présent rapport décrit l’ensemble des analyses et interprétations que ce soit, géologique,
hydrogéologique et géophysique qui ont permis de choisir le meilleur site d’implantation du forage.
5
2. PRESENTATION DE LA ZONE
La Commune de Richard-Toll s'étend sur une superficie de 3 000 ha et se situe sur la rive gauche du
Fleuve Sénégal à 25 Km de Dagana (chef-lieu de département), à 106 Km au nord-est de Saint-Louis
(capitale régionale) et à 371 Km de la Capitale du Sénégal. Il y a quelques décennies encore, Richard-
Toll était coincé entre La Taouey, le Fleuve Sénégal et la Route Nationale 2. Aujourd'hui, bornée au Nord
par le Fleuve et au Sud par les canaux d'irrigation, son extension se fait d'Ouest en Est.
Le site du Projet de Construction de l’ISEP de Richard Toll se situe vers la sortie de la Ville en allant vers
Dagana, sur une piste qui va vers l’aérodrome (figure 1). Le site couvre une superficie de 15 ha.
6
Le relief est généralement plat et homogène. Les levées topographiques réalisées sur le site du Projet
montrent de très faibles variations d’altitude avec une altitude maximale de 17 m et une altitude minimale
de 9 m. La morphologie de la surface topographique montre une pente globale NE/SW et une grosse
dépression au milieu du site (figure 2). Le type de sol caractéristique du milieu est celui argileux et
limoneux.
Les informations climatiques présentées ci-après sont issues de relevés au niveau de la station
météorologique de Richard Toll.
La présence du fleuve joue un rôle régulateur des températures et de l’aridité générale. L’année est
subdivisée en 3 saisons en fonction de la température :
7
• la contre saison froide et sèche ; d’octobre à février
• la contre saison sèche et chaude ; de février à juin voire juillet
• la saison des pluies juin à octobre.
8
3. ETUDE HYDROGEOLOGIQUE
3.1 Contexte géologique
La géologie de la zone d’étude s’insère dans celle du vaste bassin sénégalo-mauritanien. L’initiation du
bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien date du début du Jurassique mais son extension à la vallée
du fleuve Sénégal est beaucoup plus récente. En effet, les premiers dépôts enregistrés dans la vallée
dateraient du Maastrichtien (Roger et al., 2009).
C’est en fait au Quaternaire que s'est façonnée la morphologie de la vallée, sous l'influence des
fluctuations climatiques alternativement sèches et humides.
La litho-stratigraphie du bassin sénégalo-mauritanien est bien connue grâce aux nombreux sondages
hydrauliques et pétroliers ainsi qu’aux nombreuses études réalisés.
3.1.1 Le Maastrichtien
A l’échelle du bassin, les dépôts du Maastrichtien correspondent aux terrains les plus anciens connus en
surface. Au niveau de la vallée du Fleuve Sénégal, le Maastrichtien a un faciès constitué de sables
grossiers avec quelques passées d’argiles, et des grés sableux à niveau de quartz translucides. Son
épaisseur moyenne est de 300 m environ. D’après Diagana (1994), le toit du Maastrichtien est à des
profondeurs variables ; il est sub-affleurant aux environs de Dagana où sa cote varie entre -20 et -60 m
tandis qu’à l’ouest sa profondeur se situe entre -150 à -200 m et peut atteindre -400 m à Saint Louis (Le
Priol, 1985).
3.1.2 Le Paléocène
Les formations du Paléocène reposent en discordance sur les sables du Maastrichtien. Le Paléocène est
représenté par un faciès argilo-marneux et calcaire. Son épaisseur peut atteindre 50 m à l’ouest au
sondage de Saint Louis (Audibert, 1970). On rencontre à Rosso 30 m de calcaires coquilliers qui lui sont
attribués. Le toit du Paléocène est situé à 15 m de profondeur au sondage de Keur Mour près de Dagana,
et 135 m de profondeur au sondage de Saint Louis.
3.1.3 Eocène
L’Eocène occupe une part assez importante des affleurements au niveau du bassin sénégalais. Au niveau
de la vallée, le substratum éocène qui constitue le « bedrock », affleure seulement sur les rives du Lac
de Guiers en raison de la puissance des dépôts superficiels fluviatiles qui le surmontent.
9
3.1.4 Continental Terminal
Au niveau de la Vallée, le Continental Terminal est représenté par des grés hétérométriques, argileux
bariolés. Il contient aussi des niveaux et des lentilles de sables souvent bien triés, des bancs d’argile
kaolinite et des passées de gravillons ferrugineux. On le rencontre dans la carrière de Mbilor-Diéri près
de Dagana, en bordure orientale du lac de Guiers et à Mbane. Il affleure le long de la route nationale
entre Richard Toll et Dagana.
Figure 5 : Coupe du sondage de Saré Lamou dans le dôme de Guiers : Roger et al. (2009),
modifiée par Gning, 2015
Les dépôts quaternaires représentent l’essentiel des affleurements du bassin sédimentaire sénégalais en
général et du delta du fleuve Sénégal en particulier. Les principales unités représentées à l’affleurement
sont (figure 6) :
10
• les sables des ergs ogoliens qui correspondent à la couche Dv-y
• les sables et limons des Hautes Levées de la couche Fz3
• les sables et limons des Levées de la couche Fz4
• les limons et argiles des cuvettes de décantation de la couche Flz4
Figure 6 : Carte géologique du delta du fleuve Sénégal extraite de la feuille Sant Louis-
Dagana 1/200 000 d’après Roger et al. (2009), modifiée par Gning, 2015
- Le système aquifère superficiel qui regroupe les formations· à dominante sablo argileuse et
sableuse du Quaternaire, du Continental Terminal et de l'Oligo-Miocène ;
- Le système aquifère intermédiaire qui regroupe les formations essentiellement calcaires,
karstiques par endroits et marno-calcaires de l'Eocène et du Paléocène ;
- Le système aquifère profond qui concerne la seule formation des sables du Maestrichtien.
11
Figure 7 : Carte des unités aquifères du Sénégal
Au niveau de la zone du Projet, la carte hydrogéologique montre la présence de deux unités aquifères :
l’unité à eaux salées et le Maastrichtien (figure 8). Ces deux principales unités correspondent du point de
vue de la lithologie à l’aquifère superficiel des formations du Quaternaire et du Continental Terminal et à
l’aquifère profond du Maastrichtien.
12
Figure 8 : carte hydrogéologique de la zone du projet
L’aquifère superficiel est contenu dans les formations sablo-argileuses du Quaternaire et du CT. Du fait
de l’hétérogénéité des dépôts, la nappe superficielle peut être contenue dans des unités lithologiques
différentes. Ainsi, en rapport avec la géomorphologie, on distingue l’aquifère superficiel des formations
alluviales ou des terres basses et l’aquifère superficiel des formations dunaires. L’aquifère superficiel des
formations dunaires est localisé plus au sud et au sud-ouest de la vallée. Il est contenu dans les dunes
jaunes récentes ou dans les dunes rouges ogoliennes. Cet aquifère renferme une nappe salée pouvant
être surmontée par des lentilles d’eau douce. C’est la raison pour laquelle il est exploité par des puits
villageois peu profonds. L’aquifère superficiel des terres basses est contenu dans les formations
complexes d’origine lagunaire et fluvio-deltaïque. Il occupe la presque totalité de la vallée du fleuve
Sénégal. L’aquifère alluvial est hétérogène et anisotrope. Il est compartimenté par des couches semi-
perméables. L’aquifère alluvial repose en discordance sur les formations calcaires éocènes ou sur les
sables du Maastrichtien lorsque l’Eocène est absent. L’épaisseur de l’aquifère est très variable,
augmentant globalement du nord-est au sud-ouest de la vallée. Il serait de 5 m dans la zone de Richard-
13
Toll et supérieur à 30 m autour de la zone de Saint-Louis. L’épaisseur moyenne du réservoir supérieur
est d’environ 12 m.
En termes de qualité, les eaux de cette nappe sont fortement minéralisées avec des valeurs de TDS
(Solides Totaux Dissous) supérieurs à 10000 mg/l et un faciès hydrogéochimique chloruré, sodique et
potassique qui les rendent inaptes pour l’irrigation.
L’aquifère du Maastrichtien est présent sur tout le bassin sédimentaire sénégalais et constitue de loin
l’aquifère le plus exploité du Sénégal. Du fait de la faible productivité ét de la mauvaise qualité de l’aquifère
superficiel, cet aquifère du Maastrchtien sera ciblé pour la réalisation du forage objet de cette étude.
Géométrie de l’aquifère
Au niveau de la zone du Projet, le toit du Maastrichtien se situe à une profondeur relativement faible (par
rapport à sa profondeur moyenne dans le bassin) à -50 m à la jonction entre le canal de la Taouey et le
lac de Guiers. Au niveau de l’anticlinal du Guiers, le Maastrichtien entre en contact direct avec les
alluvions de la vallée et est alimentée via la nappe superficielle.
Le tableau ci-dessous récapitule les forages les proches qui captent le Maastrichtien ainsi que les
profondeurs de captage. Le toit du Maastrichtien est compris entre 75 et 161 m avec une moyenne de
100 m. Les profondeurs totales investiguées obtenues varient entre 106 et 187 m.
14
Caractéristiques hydrauliques et potentialités
L’analyse des paramètres hydrodynamiques de l’aquifère du Maastrichtien dans la zone du Projet montre
que la nappe offre des potentialités très intéressantes. En, effet les niveaux statiques observés compris
entre 20 et 38 m, sont peu profonds par rapport au toit de l’aquifère ; ce qui témoigne de pressions
hydrodynamiques élevées et offre de bonnes colonnes de captage.
Les débits d’essai tournent entre 20 et 60 m3/h (avec une moyenne de 40 m3/h). Ces débits engendrent
des rabattements relativement faibles et témoignent de bonne condition de circulation dans l’aquifère.
Qualité de l’eau
Nous n’avons pas pu obtenir des mesures récentes sur la qualité de l’eau du Maastrichtien dans la zone
du Projet. Les seuls éléments d’appréciation trouvés dans la base de données de la DGPRE sont les
teneurs en Résidu sec et en Fluor.
La quantité de résidu sec correspond à la quantité de minéraux qu’il reste après évaporation. Si le taux
de résidu sec est supérieur à 1 500 mg/l, il s’agit d’une eau très minéralisée. Si ce taux est compris entre
500 et 1 500 mg/l, l’eau est moyennement minéralisée. En dessous de 500 mg/l l’eau est dite faiblement
minéralisée.
Dans la Commune de Bokhol, située plus en Amont de la zone, les valeurs de résidu sec obtenues sont
très élevées (entre 4000 et 5000 mg/l) et montrent que la nappe est très minéralisée et probablement très
15
salée. Par contre, dans la Commune de Mbane, plus proche de la zone, les valeurs de résidu sec sont
moins élevées et généralement inférieure à 1000 mg/l correspondant à l’eau douce.
Ceci est assez rassurant pour le site où on pourrait bien avoir des valeurs de résidu sec inférieures à
1000 mg/l.
Quant à la teneur en Fluor, la teneur maximale admissible selon la norme OMS (Organisation Mondiale
de la Santé) est de 1,5 mg/l. Là aussi, les teneurs observées dans la Commune de Bokhol sont plus
élevées que celle obtenues à Mbane où les concentrations sont généralement inférieures à 1 mg/l.
16
4. ETUDE GEOPHYSIQUE
4.1 Méthodologie
Le but de cette investigation est d’étudier les caractéristiques hydrogéologiques du sol par prospection
géophysique en vue de préciser les conditions géologiques et hydrogéologiques locales. La prospection
géophysique s’est faite en combinant deux (02) méthodes : la méthode électrique et le sondage
électromagnétique. Ainsi, sur le terrain, il a été réalisé :
• Un profil de tomographie électrique (ERT) de 400 m de long, orienté Sud/Nord et placé vers le
centre du périmètre de 15 ha. Nous avons utilisé le dispositif de Schlumberger avec un
espacement de 5 m entre les électrodes. La profondeur atteinte est de 80 m.
• Un profil de sondage électromagnétique (SEM) de 60 m de longueur pour une profondeur limité
à 400 m.
Les profils ERT et SEM sont tous centrés au niveau de la même station pour maximiser l’information
sur le domaine étudié (figure 9).
Figure 9 : Aperçu de la localisation des profils ERT et SEM sur le site. La ligne en vert,
correspond à l’emplacement du profil ERT et la ligne en bleu correspond à l’emplacement du
profil SEM.
17
Le tableau ci-dessous donne les coordonnées de la station des profils SEV/SEM réalisés.
Id UTM X UTM Y
Limite Nord 429 222 1 818 586
Station ERT / SEM 429 116 1 818 761
Limite Sud 429 016 1 818 959
Afin d'obtenir une image quantitative représentant les variations de résistivité réelle (et non la résistivité
apparente) en fonction de la vraie profondeur, il est nécessaire de réaliser une modélisation inverse.
L’inversion permet de retrouver les paramètres du modèle à partir des données mesurées. Dans cette
étude, nous avons utilisé le logiciel Res2Dinv pour l’inversion des données.
Pour le sondage électromagnétique (SEM) nous avons utilisé un ADMT 800 S comportant :
• Deux électrodes en cuivre à manchon
• Un jeu de câble de 20 m
• Un smartphone servant d’interface
• Logiciel de traitement : Surfer
18
4.3 Résultats et interprétations
Le profil de tomographie est obtenu après inversion des données brutes correspondant aux résistivités
apparentes. Il nous montre la répartition des résistivités vraies du milieu investigué jusqu’à 80 m de
profondeur.
Nous notons sur le profil ERT (figure 10), en surface une couche de sol avec des résistivités supérieures
à 270ohm.m correspondant aux formations superficielles gréseuses bioturbés et argiles kaoliniques du
Miocène avec des résistivités de 40 à 270ohm.m. Cette couche repose sur une formation argileuse
(résistivités inférieures à 12ohm.m) par l’intermédiaire d’un premier niveau aquifère correspondant à celui
du Quaternaire. Du fait de sa très faible épaisseur (environ 1 m), cet aquifère semble peu productif en
eau.
Dans les argiles du Miocène (résistivités inférieures à 12ohm.m), nous notons par ailleurs des bandes
plus résistives (140 à 270ohm.m) notamment vers 100 m, 200 m et au-delà de 300 m du profil. Ces
terrains correspondant à des bancs de grès ou de sables pourraient probablement renfermer un aquifère
à la base. Le sondage électromagnétique (SEM) permettra de mieux ausculter cette partie du terrain en
profondeur au-delà de 80 m.
19
4.3.2 Sondage électromagnétique (SEM)
Sur le profil du sondage électromagnétique (SEM), nous notons une baisse continue du gradient de
résistivité à partir de 25 m de profondeur jusqu’à plus de 400 m avec la présence de quelques
interruptions. Cette baisse serait probablement liée à la présence de l’aquifère du complexe Continental
terminal/Eocène qui montre une continuité avec le Maastrichtien dont le toit serait situé vers 100 m de
profondeur sur le SEM. L’interruption partielle notée vers 70 m de profondeur correspondrait
probablement au substratum du Continental terminal/Eocène.
L’horizon du terrain compris entre 100 et 160 m (ou même vers 80m de toit) de profondeur pourraient
renfermer un aquifère productif en eau à l’instar des forages captant le Maastrichtien dans la zone.
20
4.3.3 Interprétation hydrogéologique des essais géophysiques et recommandations
L’interprétation hydrogéologique des résultats du sondage électrique par tomographie limité à une
profondeur de 80 m, a permis de mettre en évidence un aquifère superficiel correspondant à l’aquifère
des sables dunaires qui présente une eau de bonne qualité révélée par les fortes résistivités notées.
Cependant, l’épaisseur assez faible de l’aquifère ne permettra certainement pas de satisfaire les besoins
en escomptés. La limite de cette investigation aura été sa faible profondeur d’investigation (80 m) qui n’a
permis de localiser nettement la nappe profonde.
Le SEM par contre, avec une profondeur d’investigation plus grande (400 m), à permis de localiser le toit
et le mur probables de l’aquifère du Maastrichtien entre 100 et 150 m. Cet épaisseur offre la possibilité
d’une bonne colonne qui peut permettre de satisfaire les besoins en eau attendus. La limite de cette
méthode réside dans le fait de ne pas pouvoir donner des valeurs de résistivités qui auraient permis de
mieux apprécier la salinité de la nappe à cette profondeur.
RECOMMANDATION :
Etant donné que les investigations géophysiques n’ont pas permis de mieux préciser la salinité de la
nappe à cette profondeur, une attention particulière devra être apportée à ce paramètre lors de la
réalisation. Nous recommandons fortement de réaliser un sondage au préalable.
21
5. Description et conception du forage
5.1 Caractéristiques prévisionnelles du forage
A partir de l’analyse des données hydrogéologiques, les caractéristiques prévisionnelles du forage à
réaliser sont présentées dans le tableau ci-dessous. Il s’agit d’un forage de type monolithique c’est-à-dire
que le diamètre est unique (Forage au même diamètre).
22
Figure 12 : coupe prévisionnelle du forage de l’ISEP de Richard Toll
23
5.2 Mode d’exécution du forage
Le schéma technique d'exécution sera le suivant :
• Début foration au rotary à la boue de bentonite avec un tricône de diamètre 20” à 22’’ de la
surface du sol jusqu’à une profondeur de 15 à 20 mètres suivant la nature du terrain;
• Pose d’un tube guide en tôle roulée et soudée de diamètre 16" (ép. 3mm) et cimentation sur
toute sa hauteur ;
• Poursuite de la foration en diamètre 14"3/4 de la base du tube guide jusqu’à la côte définitive
prévue;
• Opération de carottage électrique (PS et Résistivité, sonde petite et ou grande normale) et
rayonnement gamma ;
• Contrôle du trou et pose du captage en une colonne monolithique comprenant de bas en haut
:
▪ Un tube décanteur de 3 m muni d’un sabot en PVC de diamètre intérieur 8" (200 mm)
d’épaisseur minimum 13 mm et de même nature que les crépines;
▪ Crépines à fente en PVC de slot 25 et de diamètre intérieur 8" (minimum 20 m) ;
▪ Un tube servant de chambre de pompage en tubage PVC diamètre intérieur 8",
d’épaisseur minimum 13 mm, placé 1 m au-dessus du sol;
▪ Mise en place d’un massif de gravier filtre en quartz roulé et calibré de granulométrie
0,7 – 1,2 mm, sur une hauteur de 49 mètres à partir du fond du forage;
• Développement du forage à l'air lift et au pompage avec traitements chimiques ;
Mise en place de basalte (3-8 mm) jusqu’à 15 mètres, si la nature des formations nous le permettent. Si
ces formations sont de nature argileuse, ce sera préférable de cimenter après la mise en place du gravier,
après avoir mis un bouchon (tacker) ;
• Une cimentation de l’espace annulaire en tête de la chambre de pompage sur une hauteur
d’environ 10 m;
• Essais de débit, réception provisoire ;
• Fermeture avec une bouchon femelle étanche et protection de la tête de forage avec coulage
d'une dalle de surface.
24
5.3 Devis Quantitatif du forage
Le tableau ci-dessous reprend le devis estimatif du forage. Pour rappel il s’agit d’un forage monolithique
destiné à la satisfaction des besoins en au des différentes installations de l’ISEP de Richard Toll. Le
présent devis est arrêté à la somme de : Trente-trois millions huit cent quatre-vingt-trois mille sept
cent Francs CFA Toutes Taxes Comprises (33 883 700 F CFA TTC ).
25
Fourniture et mise en place de tube plein PVC
rigide qualité alimentaire y compris toutes
5 ml 125 55 000 6 875 000
sujétions diamètre intérieur minimum 200mm et
d'épaisseur minimum 10mm
26