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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


-------------

DEPARTEMENT
SCIENCES DE L'INFORMATION
GEOGRAPHIQUE ET FONCIERE

FILIERE : GEOMETRE - TOPOGRAPHE


----

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES EN VUE DE


L'OBTENTION
DU DIPLOME D'INGENIEUR

PROJET D'IRRIGATION
à Ankerakeraky (BEKILY, TULEAR)

Présenté par

RANDRIAMANANTENASOA Henri

Année de Promotion : 1996

07 Janvier 1997
Membre du jury:

- Monsieur RAKOTOVAO José Denis, Directeur de l'Ecole Supérieure


d'Antananarivo (ESPA) Président
- Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Docteur en Génie Rural, Enseignant à
l'Ecole Supérieure Polytechnique Rapporteur
- Monsieur HOUSSEIN André, Chef de Département Sciences de l'Information
Géographique et Foncière

- Monsieur RAKOTOVAZAHA Olivier, Docteur Ingénieur et Directeur de la


Société MIARAMITA :Examinateur

- RAKOTO David enseignant chercheur du département hydraulique


Examinateur
REMERCIEMENTS

Maintenant que ce mémoire arrive à son terme,c'est avec une


grande allégresse que j'adresse successivement mes vifs remerciements:

- à Monsieur RAKOTOVAO José Denis, Directeur de l'Ecole Supérieure


Polytechnique d'Antananarivo (ESPA) qui assure de lourdes charges
à l'égard des élèves Ingénieurs;

- à Monsieur HOUSSEIN André, Chef de Département Sciences de


l'Information Géographique et Foncière, qui n'a pas cessé
d'améliorer notre système de formation, et n'a pas hésité à nous
donner des conseils avec amabilité, malgré sa haute et noble
responsabilité ;

- à Monsieur RAJAONARIVELO Simon, Responsable Pédagogique de la


Filière Géomètre Topographe, qui a accepté d'assurer toutes les
responsabilités dans la réalisation de nos études ;

- à Monsieur RAKOTOVAZAHA Olivier, Docteur Ingénieur et Directeur


de la Société MIARAMITA, qui nous a réservé un accueil favorable
et un appui très amical ;

- à Monsieur RANDRIANASOLO Jean de Dieu, Ingénieur d'Etudes de la


Société MIARAMITA, qui s'est dévoué à résoudre tous les problèmes
que nous avions rencontrés et nous a constamment encouragé ;

- à Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Docteur en Génie Rural,


Enseignant à l'Ecole Supérieure Polytechnique, Encadreur de ce
mémoire, qui n'a pas ménagé son temps, pour la correction
jusqu'au détail de ce qui avait été fait ; ses précieux conseils
nous sont chers ;

- à tous les Enseignants qui ont assuré notre formation au sein de


l'ESPA, ce travail est le témoignage de nos profonds respects à
leur égard ainsi que l'expression de notre reconnaissance ;

1. à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation


de ce travail, qu'ils trouvent ici notre sincère reconnaissance.
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................. 1
PREMIERE PARTIE
I GENERALITES SUR L'IRRIGATION ............................... 2
1-0 But ................................................ 2
1-1 L'eau comme outil contre la faim ................... 2
1-2 L'irrigation ....................................... 3
1-3 Nécessité de l'irrigation .......................... 3
1-3-1 Le rôle ..................................... 3
1-3-2 Fonctions de l'eau .......................... 3
1-3-3 Pertes en eau................................ 4
1-4 Problèmes posés par l'irrigation ................... 4
1-5 Ressources en eau .................................. 5
1-6 Prise d'eau en rivière ............................. 6
1-6-1 Définition .................................. 6
1-6-2 Classification .............................. 6

II THEORIE DES ARROSAGES ..................................... 7

2-1 Besoin en eau des plantes .......................... 7


2-1-1 Eau de constitution ......................... 7
2-1-2 Eau de végétation .......................... 7
2-2 Consommation en eau ................................ 7
2-2-1 Evapotranspiration potentielle (ETP) ……...... 7
2-2-1-1 Définition ........................... 7
2-2-1-2 Evaluation de l'ETP .................. 8
2-2-2 Rapport du sol et de l'eau .................. 9
2-2-2-1 La porosité .......................... 9
2-2-2-2 La granulométrie ..................... 10
2-3 Eléments pratiques des arrosages ................... 10
2-3-1 Dose théorique .............................. 10
2-3-2 Dose pratique ............................... 10
2-3-3 Débit fictif continu ........................ 10
2-4 Différentes méthodes d'irrigation ................. 10
a- Irrigation par submersion ................. 10
b- Irrigation par ruissellement .............. 11
c- Irrigation par infiltration ............... 12
d- Irrigation souterraine .................... 12
e- irrigation linéaire localisée ............. 12
f- Irrigation par aspersion ................. 12
III OUVRAGES D'ART EN IRRIGATION ............................ 12
3-1 L' ouvrage de prise ................................ 12
3-2 Le canal en tête morte ............................. 13
3-3 Les ouvrages de franchissement ..................... 13
3-4 Les autres ouvrages ............................... 14
a- Ouvrages de régulation ................... 14
b- Ouvrages de répartition .................. 14
c- Les ouvrages de sécurité .................. 15

DEUXIEME PARTIE
ETUDE DU PERIMETRE D'ANKERAKERAKY
(Problème à résoudre)

I DONNEES DE BASE DE L'AMENAGEMENT .......................... 16


1-1 Présentation de la zone du projet .................. 16
1-1-1 Situation géographique ...................... 16
1-1-2 Description topographique ................... 18
1-2 Situation actuelle du micro-périmètre .............. 18
1-2-1 Ressources en eau .......................... 18
1-2-2 Infrastructures existantes .................. 19
1-2-3 Matériaux locaux ............................ 19
1-2-4 Bassin versant .............................. 19
1-3 Enquête Agro-économique ............................ 20
1-3-1 Milieu physique ............................. 20
1-3-2 Population et caractéristiques sociologiques. 21
1-3-2-1 Démographie ........................ 21
1-3-2-2 Origine du paysan .................. 21
1-3-2-3 Cohésion sociale ................... 21
1-3-3 Activité agro-économique .................... 22
1-3-3-1 Activités générales ................ 22
1-3-3-2 Agriculture et élevage ............. 22
1-3-4 Problèmes ................................... 23
1-3-5 Environnement économique .................... 24
1-3-6 Potentiel de développement ................... 24
II TRAVAUX TOPOGRAPHIQUES ET ETABLISSEMENT DES
DONNEES D’ETUDE .......................................... 26
A- LEVE ET REPORT SUR PLAN ............................. 26
1- Reconnaissance du terrain ........................... 26
1-1 But ........................................... 26
1-2 Besoin en eau ................................. 27
1-3 Superficie irrigable .......................... 27
2- Travaux de terrain .................................. 28
2-1 Levés de détails du site du barrage ........... 28
2-2 Levés sur une bande d'étude du canal .......... 29
2-3 Levé du périmètre .............................. 31
3- Travaux de bureau .................................... 31
3-1 Réduction des longueurs à l'horizontal ........ 31
3-2 Calcul des distances entre piquets ............ 32
3-3 Calcul des cotés .............................. 33
3-4 Dessin et établissement des plans d'étude ..... 35
B- PROBLEME ET CONTRAINTES TOPOGRAPHIQUES DU TERRAIN ......... 37
1- Outil d'étude ........................................ 37
1-1 Topographie et sol ............................ 37
1-1-1 Plan de repérage ....................... 37
1-1-2 Bassin versant ......................... 37
1-1-3 Nature du sol et couverture végétale ... 38
1-2 Etude morphologique de la zone ................ 38
1-2-1 Forme de terrain ....................... 38
1-2-2 Plan détaillé .......................... 39
1-2-2-1 Profil en long .................. 39
1-2-2-2 Profil en travers ............... 40
1-2-2-3 Calcul des cubatures de terras-
sement ....................................................... 41
2- Les variantes possibles d'emplacement ................. 41
III AMENAGEMENT PROPOSE ....................................... 43
3-1 Principe de l'aménagement ............................ 43
3-1-1 Ouvrage de dérivation ......................... 43
3-1-1-1 Conception ............................. 43
3-1-1-2 Stabilité .............................. 47
a- Stabilité de l'ouvrage au basculement... 48
b- Stabilité vis à vis du glissement ...... 48
3-1-1-3 Application pour chaque variante ....... 48
3-1-2 Canal principal (canal en tête morte) ......... 49
a- L'avant canal .......................... 49
b- Le canal en terre ...................... 50
3-1-3 Ouvrages sur canal ............................ 52
a- Dalot sous piste ....................... 52
b- Pont bâche en B.A ...................... 52
3-2 Travaux d'entretien et de maintenance ................ 53

IV COUT DE L'AMENAGEMENT ET PROGRAMME PREVISIONNEL DE


REALISATION................................................ 56
4-1 Estimation de l'aménagement ......................... 56
4-1-1 Métré de l'ouvrage ........................... 56
4-1-2 Calcul des prix .............................. 57
4-2 Programme prévisionnel de réalisation ............... 58

TROISIEME PARTIE
ETUDE ECONOMIQUE
I ETUDE ECONOMIQUE-FINANCIERE ................................ 60
1-1 Données socio-économiques ........................... 60
1-1-1 Caractère démographique ...................... 60
1-1-2 Mode d'exploitation .......................... 60
1-1-3 Structure agraire ............................ 61
1-1-3-1 Situation financière à Bekitro et

Ankerakeraky.................................................. 61
1-1-3-2 Motivation et problème foncier ........ 61
1-2 Etude financière .................................... 62
1-2-1 Coût de premier établissement ................ 62
1-2-1-1 Dépenses générales liées à
l'installation du réseau .............. 62
1-2-1-2 Dépenses supportées par chaque
irrigant ............................... 62
1-2-2 Charges annuelles ............................ 63
1-2-2-1 Coût d'entretien ...................... 63
1-2-2-2 Charges d'exploitation ................ 64
1-2-3 Gestion de la distribution de l'eau .......... 65
1-2-3-1 Meilleure gestion de l'eau ............ 66
1-2-3-2 Technique de production ............... 66
1-2-4 Etude de rentabilité ......................... 67
1-3 Irrigation et amélioration ............................... 70
1-3-1 Amélioration agricole ........................ 71

1-3-2 Amélioration sociale ......................... 71


1-3-3 Amélioration foncière et fiscale ............. 71

II REFLEXION SUR L'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT ................ 72

2-1 Impacts positifs .................................... 72


2-2 Impacts négatifs .................................... 73

CONCLUSION ................................................... 74
BIBLIOGRAPHI...................................................76
INTRODUCTION

Le présent mémoire est réalisé dans le cadre de l'étude de


l'aménagement du nouveau périmètre d' Ankerakeraky, Commune de Bekitro,
Fivondronana de Bekily, Faritany de Tuléar.

Il concerne l'étude, la conception, le principe à adopter pour


arroser une superficie déterminée, et les problèmes de faisabilité.

A Madagascar surtout dans le Sud, beaucoup d'efforts doivent


être effectués pour que l'irrigation puisse avoir une place importante
en assurant le développement économique, et l' amélioration des
conditions de vie.

Pour bien gérer et exploiter d'une manière rationnelle les


ressources en eau, et pour obtenir une efficacité réelle, il faut
accorder une importance relativement grande à l'étude de la Topographie
d'un périmètre donné lors d'un aménagement hydro-agricole, puisque en
dépend la bonne maîtrise de l'eau. Elle donne l'idée de base de
l'aménagement au projecteur. Dans l'étude et la réalisation d'un tel
projet, les données topographiques sont effectivement des éléments
indispensables.

Ce travail comporte trois grandes parties :


La première partie rappelle les principes généraux de
l'irrigation en mentionnant les différentes notions de besoin
en eau, d'évapotranspiration, d' efficience du réseau, etc ...

Dans la seconde partie, nous rappelons la pratique de


l'établissement des données topographiques et de leurs exploitations,
nous donnons aussi les justifications du choix de l'ouvrage, la
conception et le métré. Une étude de la zone concernée, de la
démographie et des moyens de production y est également abordée.

La dernière partie comprend les différentes étapes du calcul


des investissements, l'étude de leur rentabilité, et les améliorations
supposées apportées par cet aménagement.

1
PREMIERE PARTIE
1 - GENERALITES SUR L'IRRIGATION

1-0 But

La plante puise dans le sol l'eau et les éléments


minéraux. L' eau du sol provient des pluies ou des remontées de
nappe.

Quand les pluies sont insuffisantes pour répondre à la


capacité de rétention du sol, il y a pénurie en eau disponible
pour la plante :

L'irrigation a pour but de supprimer cette lacune;


s'il existe donc de l'eau ( puits, barrage ... ) pour irriguer,
les contraintes climatiques disparaissent, mais le sol devient
le premier facteur auquel est liée la production.

Il existe donc une relation : plante-sol-eau . [1]

1-1 L'eau comme outil contre la faim

Dans les zones semi-arides qui couvrent de vastes


surfaces du Sud de Madagascar, l'eau est rare , l'aménagement
d'un périmètre irrigable est difficile et coûte chèr ; malgré
tout , l'irrigation a démontré les possibilités qu'elle offre
pour accroître la productivité de l'agriculture, et beaucoup la
considèrent comme l'une des solutions la plus efficace pour
parvenir à nourrir les populations dont le nombre augmente de
jour en jour .
Il est sans doute possible d'accroître la superficie
des terres actuellement irriguées. Alors les avantages
principaux de l'irrigation sont l' accroissement de la
production alimentaire, l' augmentation des revenus de
l'agriculture, et la contribution qu'elle apporte à la lutte
contre l'expansion des déserts .

2
1-2 L'irrigation

L'homme a vu très tôt l'intérêt qu'il avait à apporter


sur les terres qu'il cultivait l'eau d'appoint, sans laquelle
certaines plantes ne pourraient se développer, ou
atteindre leur croissance maximum : il a pratiqué l'irrigation. [2]

L'irrigation théoriquement c'est la différence entre


eau consommée - (Les pluies + les variations des réserves du
sol). Les irrigants ont mis en place des systèmes d'économie
d'eau, quand l'irrigation a été un révélateur de la technicité
de l'agriculteur selon la manière dont il conduit le système de
production. L'irrigation peut avoir des incidences plus ou moins
fortes en terme d'augmentation de rendement. Par la suite, les
groupes de travaux techniques se sont efforcés d'adopter des
solutions pour répondre à des besoins de manière aussi
opérationnelle que possible. [9]

1-3 Nécessité de l'irrigation

1-3-1 Le rôle
Le rôle de l'irrigation n'est pas tout simplement de
compenser les besoins en eau des végétaux insuffisamment
alimentés, par la pluie naturelle mais de les permettre d'ouvrir
leurs stomates plus longtemps, et de photosynthétiser d'avantage
c'est à dire de fabriquer le plus possible de matières sèches.

1-3-2 Fonctions de l'eau


Les nombreuses fonctions assurées par l'eau font
supposer que des volumes d' eau importants vont être utilisés
pour assurer le développement végétal ; on estime généralement
que la production d'un gramme de matière sèche exige une
consommation variant de 300 à 800 grammes d'eau .

3
- La plus grande partie est absorbée par les racines pour
assurer les besoins de transpiration et pour transporter
les minéraux puisés dans le sol.

- Une petite partie est stockée dans la plante.


- Une très faible partie 1/100 est utilisée pour la
croissance. Mais en plus, il y aussi l'eau qui s’infiltre,
ruisselle et s' évapore et qui est liée au climat et à la
nature du sol . [5]

1-3-3 Pertes en eau

Les pertes ont plusieurs causes , alors il faut


choisir la valeur laplus probable du débit que portera le
réseau .

Pour cela , il faut tenir compte dans le calcul de


ce débit de l'efficience du réseau qui est aussi fonction
de la nature des parois et de la hauteur d' eau dans le
canal.
Les pertes par évaporation sont peu importantes,
et valent au maximum 10% des pertes par percolation .
1-4 Problèmes posés par l'irrigation

Face à la forte demande de consommation : où et


comment trouver de l'eau ? comment l'amener et la
distribuer sur le lieu d'utilisation en présence
d'obstacles tels que l'éloignement et le nivellement de la
parcelle . L'irrégularité de la surface du sol est
probablement la principale cause de l'inefficacité de
4
l'irrigation sur l'exploitation dans la plupart des
systèmes d'irrigation de surface.
Nous avons d'abord montré comment on cherchait à
résoudre le problème pour que les eaux d'irrigation soient
mises à la disposition des paysans. Il faut aussi mettre en
tête : le plan de l'aménagement, le réseau d'irrigation, la
théorie des arrosages, et l'économie des arrosages .
Il s'agit évidemment , d'envisager l'ensemble du
problème dont la solution pratique sera d'ailleurs donnée par
deux techniques bien différentes, à savoir : l'agronomie et le
génie civil .
Il s'agit de donner essentiellement aux "Ingénieurs
géomètres" la notion générale d'irrigation pour qu'ils puissent
ensuite résoudre les problèmes topographiques et techniques
posés à cette occasion . [2]

1-5 Ressources en eau

Les diverses origines de l'eau :


- eaux superficielles ( cours d'eau , lacs ,...),
- eaux de ruissellement ,
- eaux souterraines.
Les eaux superficielles sont de beaucoup les plus
abondantes à Madagascar ; mais pour les utiliser , il est
nécessaire de les capter, de les dériver.
Dans la partie Sud de l'île, les débits qui sont à
notre disposition sont trop faibles pour satisfaire les besoins.
C'est surtout le cas des rivières à régime pluvial .
Pour les eaux souterraines, les prix de captage sont
souvent élevés .
Enfin, on peut aussi retenir les eaux ruisselantes des
pluies, et les utiliser naturellement pour l’irrigation.

5
D'une façon générale lorsque les eaux superficielles ou
souterraines sont captées, il faut les diriger vers les lieux
d'utilisation ce qui selon le cas, se fait par gravité soit par
pompage . Nous allons donc étudier maintenant avec quelques
détails le captage des eaux de rivière, le problème d'amenée de
l'eau sur les terres à irriguer .

1-6 Prise d'eau en rivière

1-6-1 Définition

Les prises d'eau sont des ouvrages destinés à faire


passer la totalité ou une partie seulement de l'eau d'un cours
d'eau dans un canal d'irrigation .

1-6-2 Classification

Dans des cours d'eau à forte pente, on peut pratiquer


la prise directe sans barrage.

Dans le cas contraire, ou dans le cas où le plan d'eau


ne permet pas de dominer un périmètre irrigable plus étendu, on
pratique les prises d'eau avec barrage qui sont les plus
employées car elles présentent les avantages certains suivants :

- Le plan d'eau de la rivière est élevé ;


- Le débit de prise est à peu près constant ou réglable;
- L'alimentation du canal de dérivation est assurée. Et
c'est de la prise d'eau avec barrage qu'il s'agit dans ce
présent projet.

6
2 THEORIE DES ARROSAGES

2-1 Besoin en eau des plantes

La quantité d'eau mise en jeu dans le développement


végétal se décompose comme suit :
2-1-1 Eau de constitution
Les plantes contiennent des quantités d'eau, leur
pourcentage par rapport au poids total peut atteindre 95%

2-1-2 Eau de végétation


Ce sont les quantités d'eau qui circulent dans les
végétations au cours de leur croissance .
2-2 Consommation en eau
Tous ces facteurs s'additionnent pour définir la
consommation absolue en eau des plantes .

2-2-1 Evapotranspiration potentielle ( E.T.P )

2-2-1-1 Définition
L'évaporation de l'eau s'effectue non seulement à
partir des végétaux ( Transpiration ) mais aussi à partir du sol
lui même. Dans ces conditions, on parlera de
l'évapotranspiration ( E.T.) d'une surface quelconque .

Par convention, on convient de définir l'évapo-


transpiration potentielle (E.T.P.) exprimée en mm d'eau, comme
l'ensemble des pertes en eau d'un complexe sol-plante abondant,
bien alimenté en eau, lorsque l'énergie solaire (climat)
est le seul facteur qui limite cette évaporisation.

Dans ces conditions climatiques, une culture annuelle


donnée en fonction de son stade de développement et

7
en l'absence de facteur limitant présente une évaporation
maximale (E.T.M) (exprimée en mm d'eau).

Pour des périodes données le rapport Kc = E.T.M /


E.T.P définit un coefficient cultural Kc ou rythme de
consommation de d'eau cette culture .

Si la plante manque d'eau, elle réduit sa


consommation, l'évapotranspiration réelle (E.T.R) est inférieure
à l'E.T.P.
L'objectif économique de la production peut conduire à
accepter une E.T.R optimale, inférieur à l'E.T.M . [5]

2-2-1-2 Evaluation de l'ETP


La complexité du phénomène d'évapotranspiration n'a
pas permis jusqu'ici d'en établir les lois exactes, mais des
formules empiriques ont été proposées par divers auteurs.
- Dans les zone semi-arides THORNTHWAITE mettait :
ETP = C.tα
avec t : température moyenne pour la période
considérée
C et α: Coefficients fonction de l'"indice
thermique annuel" mais constants sous un
climat et un lieu donné.
- Selon BLANEY GRIDDLE
ETP = K (45,7t + 813) p
100
avec K = Kc*Kt ou Kc= coefficient cultural 0,1- 0,35
Kt = coefficient climatique 0,3-1,39
t : température moyenne mensuelle (en °C)
p: durée d'éclairement du mois considéré
(en % du total annuel)
- selon TURC
8
ETP= 0,40 ( Ig + 50 ) t
t+15
avec Ig : Valeur annuelle mensuelle de la radiation
solaire globale ( Cal/Cm² . jours )
t: valeur moyenne de la température mensuelle
(°C)
- selon BOUCHET
ETP= αλEp
avec Ep: Valeur de l'évaporation au tube Piche (mm d'eau)
α : Coefficient variant avec le type d'abri
λ: Coefficient variant avec la température.
2-2-2 Rapport du sol et de l'eau

Le comportement physico-chimique du sol conditionne


la présence et la dynamique de l'eau, c'est à dire la
circulation de l'eau dans le sol. La densité réelle dr, C'est
la densité de la particule constitutive du sol, sa valeur
moyenne est 2,6.

Le rapport du poids de terre sèche dans un certain


volume du sol en place au poids d'un volume d'eau égal permet de
caractériser 3 types de sol selon la densité apparente da
- Sol sableux 1,50 ≤ da ≤ 1,80
- Sol limoneux 1,30 ≤ da ≤ 1,50
- Sol argileux 1,10 < da ≤ 1,30. [9]

2-2-2-1 La porosité
La porosité c'est le rapport en pourcentage du volume
du vide du sol au volume total du sol .
v
P = ---- v = volume des vides du sol
v+V ( espaces remplis d'eau et d'air )
V = Volume réel des particules [9]
9
2-2-2-2 La granulométrie

C'est la nature et la répartition des particules


constitutives du sol ; les valeurs de référence vont de 2µ à
2mm.
Ces deux facteurs , porosité et granulométrie, conditionnent la
capacité de rétention du sol (taux de rétention tR) ou le
pourcentage d'eau par rapport au poids d'un sol sec et la
vitesse de pénétration ou d'infiltration.

En résumé
Les éléments de base pour l'étude d'irrigation est
essentiellement le besoin propre en eau des plantes cultivées
d'une part, et d'autre part l'étude du sol à irriguer, dont le
rôle de réservoir sera précisé en définissant la dose
d'arrosage.
2-3 Eléments pratiques des arrosages

2-3-1 Dose théorique


C'est le volume ou hauteur d'eau administrée au sol,
nécessaire et suffisant pour satisfaire la capacité de rétention
du sol sur toute la profondeur atteinte par les racines des
plantes.
La dose d'arrosage se détermine par application des formules
suivantes:
0,45 He
D = p.S.da -------- en volume m3/ha
100
D = 4,5.p.da.He en hauteur d'eau mm
ou : He = humidité équivalente
da = densité apparente du sol en place
P = profondeur des racines en mètres
S = surface à arroser en mètres carrés.
2-3-2 Dose pratique
10
Pratiquement la dose à donner ne devra pas dépasser
les 2/3 de la dose théorique.

- D = 30 p.da.He. Dose pratique en volume m3/ha


- D = 3 p.da.He. Dose pratique en hauteur d'eau mm.[9]

2-3-3 Débit fictif continu


C'est le débit qui, fourni d'une façon continue 24
heures sur 24, permettrait de satisfaire les besoins pour une
période donnée de la surface unitaire .
Unité: l/s/ha [9]

2-4 Différentes méthodes d'irrigation

a - Irrigation par submersion


Le système d'arrosage par submersion consiste à
recouvrir le sol d'une couche d'eau plus ou moins épaisse.
C'est la méthode d'irrigation la plus utilisée pour la
culture du riz.
Le principe fondamental de l'aménagement des bassins
est de réduire au minimum les différences d'altitude entre deux
compartiments voisins, et de concevoir leurs dispositions
suivant les courbes de niveau, ou de leur donner des formes
géométriques adaptées aux conditions du terrain.

b - Irrigation par ruissellement


Elle consiste à apporter un filet d'eau de
ruissellement au périmètre à irriguer à l'aide d'un petit fossé
pratiqué dans la terre.

c - Irrigation par infiltration


Les systèmes d'irrigation par infiltration se divisent
en deux groupes principaux :

11
- Irrigation superficielle par rigoles ouvertes dans
la couche arable du sol,
- Infiltration profonde dans le sous sol.

d - Irrigation souterraine
L'irrigation souterraine consiste à humecter le sol
soit par des fossés profonds, soit par des conduites de drainage
en tuyaux de poterie .

e - Irrigation linéaire localisée


Son principe consiste à délivrer des débits très
faibles en divers points bien déterminés du terrain.

f - Irrigation par aspersion


L'irrigation par aspersion est un système d'arrosage
qui consiste à reproduire le phénomène naturel de la pluie.
L'eau est distribuée sous forme de pluie sur le sol à l'aide
d'asperseurs alimentés par des canalisations sous pression. [9]

3 OUVRAGES D'ART EN IRRIGATION

3-1 Ouvrages de prise

Les ouvrages de prise les plus couramment utilisés


sont les barrages, ce sont soit des barrages seuil ou des
barrages déversoir . Ce sont des ouvrages complexes de prise en
rivière situés à l'origine de la tête morte du canal principal.
Une prise comprend : un seuil de prise, un déversoir régulateur,
un dessableur et des vannes de prise du canal.

3-2 Le canal en tête morte

12
Il est formé d'un profil revêtu pouvant avoir des
sections différentes : rectangulaire, trapézoïdale, semi-
circulaire ou circulaire. Sa fonction est de véhiculer la
totalité du débit envisagé jusqu'au lieu d'utilisation de l'eau.

3-3 Les ouvrages de franchissement


a - Les galeries souterraines
Elles sont utilisées afin d'éviter des tracés trop
longs imposés par la topographie ou le contournement des lignes
de crête. Le passage en galerie souterraine est un moyen pour
franchir le tronçon du canal face à ces obstacles.

Le choix de la solution découle du canal économique


- En terrain rocheux le bétonnage de la cuvette est toujours
nécessaire.
- En terrain de mauvaise retenue, on adopte la forme dite "en
fer à cheval" qui résiste mieux aux poussées extérieures ou
encore la forme circulaire.
- S'il s'agit de galerie à creuser dans le rocher, on peut
éviter le revêtement continu. [6] (cf. figures n°6,7,8,9
Annexe 1).

b - Les ponts-canaux ou points-bâches


Ils sont utilisés pour le franchissement des
dépressions larges et profondes, des thalwegs peu profonds, des
cours d'eau, des routes, des voies ferrées...

c - Les siphons inversés


Les siphons inversés sont souvent utilisés pour
franchir les petits thalwegs, les voies de communication ou les
canaux du réseau (évacuation des eaux de ruissellement).

3-4 Les autres ouvrages

13
Il faut aussi mentionner les ouvrages de régulation et
les ouvrages de répartition sur les parcelles ainsi que les
ouvrages de sécurité.

a - Ouvrages de régulation
Ce sont des dispositifs permettant de maîtriser les
débits ou le niveau d'eau face à la variation des besoins.

Pour remédier à cet état de fait, il existe deux


solutions.
Le réglage par niveau amont constant et par le réglage
par le niveau aval constant. [6], (cf figures 1-2 Annexe n°1).

b - Ouvrages de répartition
Les ouvrages de répartition servent à prélever d'un
canal une partie de son débit pour alimenter les canaux d'ordre
inférieur .

Ce prélèvement se fait soit par répartition d'un


volume déterminé indépendant du débit du canal, soit par
répartition de débit dans des rapports donnés quel que soit ce
débit.
Les ouvrages utilisés pour répondre à ces deux
principes sont:

. les pertuis de fond │


│ répartition d'un volume déterminé
. les modules à masque │ [6], (cf figures 3,4 Annexe 1).

. les déversoirs de prise │ répartion du débit


│ dans des rapports
. les partiteurs fixes ou mobiles │ donnés
[6], (cf figure n°5
Annexe 1).
14
c - Les ouvrages de sécurité

Les ouvrages de sécurité ont pour but l'évacuation des


débits excédentaires préjudiciables à la conservation des
canaux.
Ils sont utilisés pour pallier les erreurs de manoeuvre et
l'arrivée d'eaux sauvages surabondantes.

Ils sont disposés à l'amont des régulateurs et des


ouvrages d'art et à l'extrémité des canaux.

Parmi les ouvrages de sécurité, il y a le déversoir


dit latéral et le siphon automatique. [6]

15
DEUXIEME PARTIE

ETUDE DU PERIMETRE D'ANKEREKERAKY


(Problème à résoudre)

1 DONNES DE BASE DE L'AMENAGEMENT

1-1 Présentation de la zone du projet

1-1-1 Situation géographique

Le micro-périmètre d'ANKERAKERAKY se trouve à 8 Km au


Sud-Ouest de chef lieu de la Commune de BEKITRO, Fivondronana de
BEKILY, Faritany de Tuléar. (figure : page suivante).

Les voies d'accès au périmètre sont formées par une


route secondaire partant de la route nationale N°10 (RN10) et
qui mène jusqu'au site. Notons que cette route est non
praticable en saison de pluie. La commune de BEKITRO sous
l'influence du régime climatique de la région Sud de Madagascar,
a un climat chaud et humide de Novembre en Février et sec de
Mars en Octobre.

La pluviométrie moyenne est de 500 mm à 600 mm avec


une fréquence de 85% qui se situe entre Décembre et Février.

16
17
1-1-2 Description Topographique

La topographie du périmètre présente une pente


très faible entre 10% et 15% en moyenne. La zone ne subit
pas d'inondation.

Le plateau (plaine) du village d'Ankerakeraky est


un terrain vague qui n'est pas mis en valeur.

Au cours des années, ce terrain reste non-aménagé,


non cultivé, il est couvert de brousailles et de raketa en
grande partie. Les paysans font environ 5 Km pour pratiquer
la culture de riz, et aller dans d'autres vallées pour
planter les produits céréaliers.

Sur cette région la densité du réseau


hydrographique est très faible, il n'y a plus de ruisseaux
ni de petits cours d'eau.

Les problèmes principaux pour faire parvenir l'eau


d'irrigation au périmètre sont le nivellement du plateau
surélevé et l'existence de thalweg, ainsi que l'éloignement
de la prise sur la rivière de Menambahy. On évalue à 1200m
la distance entre la prise et le périmètre compte tenu des
différents obstacles cités précédemment.

1-2 Situation actuelle du micro-périmètre

1-2-1 Ressources en eau

18
Comme dans toute la région du Sud, le débit de la
rivière MANAMBAHY est largement suffisant en saison de
pluie (saison culturale), mais il diminue jusqu'à 20 à
40l/s en étiage. Son débit de crue est évalué à 120
m3/s.[7] Alors, on ne peut pas pratiquer sur la totalité du
périmètre la double culture car les ressources en eau ne le
permettent pas.

1-2-2 Infrastructures existantes

Le micro-périmètre d'ANKERAKERAKY est un périmètre


nouvellement aménagé. Aucune infrastructure hydro-agricole
n'existe dans cette zone.

1-2-3 Matériaux locaux

Les matériaux locaux comme le granite pouvant servir à


la fabrication des moëllons, gravillons et blocages ainsi que le
sable se trouvent tout au long de la rivière MENAMBAHY. Leurs
quantités sont largement suffisantes pour l'exécution des
travaux.

1-2-4 Bassin versant

La descente sur terrain que nous avons faite permet de


faire les remarques suivantes :

- Les bassins versants sont couverts en grande partie


de brousailles.
- La pente moyenne est de 10% et peut atteindre 20%
- Le site n'a pas de côte assez élevée pour dominer la
superficie à irriguer.

19
1-3 Enquête agro-economique

Cette enquête a pour but de traiter du contexte


physique et socio-économique du périmètre en vue de mettre en
évidence ses principales caractéristiques comme les
potentialités de la zone, sa superficie, ses ressources humaines
et en eau, ainsi que ses problèmes de développement.

Les données exposées ci-dessous concernent le


Fokontany d'Ankerakeraky du Firaisampokotany de Bekitro,
Fivondronam-pokontany de Bekily, Faritany de Tuléar.

1-3-1 Milieu physique

Ankerakeraky est situé environ à 350 Km au Sud-Est de


Tuléar.

- Le Fokontany d'Ankerakaraky fait partie des 20


Fokontany du Firaisampokontany de Bekitro, Fivondronana de
Bekily.

- Le climat de la zone est de type tropical sec ou


semi-aride dont la température moyenne annuelle est de 23°8. Il
est caractérisé par deux saisons bien distinctes :

* Saison humide de Novembre à Février

* Saison sèche de Mars à Octobre.


- La végétation est dominée par la steppe ;
l'omniprésence des plantes xérophytes, et des raketa est très
importante mais celles-ci sont moins denses et ne couvrent pas
la totalité de la superficie.

20
- Le relief est presque totalement aplani, le sol est
généralement dominé par le sable.

- Concernant l'hydrologie, une rivière traverse la


région de Bekitro. Elle est très utile pour les besoins vitaux
de la population et aussi des animaux.

1-3-2 Population et caractéristiques sociologiques

1-3-2-1 Démographie

Ankerakaraky contient 750 habitants, la taille moyenne


des ménages est de 8 personnes, les enfants sont les plus
nombreux puis les jeunes.

1-3-2-2 Origine du paysan

Selon le président du fokontany, les habitants


seraient les descendants des migrants venant de l'Ouest de
Tsihombe (Antandroy - "Takitry").

1-3-2-3 Cohésion sociale

Elle se traduit par :

- Le système d'entraide (indran-tànana) pour les


travaux agricoles et surtout la culture du riz, qui reste
toujours une pratique très courante et bien conservée.

- Le sens de la solidarité pour les travaux


communautaires (répartition d'infrastructure routière) qui
témoigne de cette cohésion sociale certaine.

21
1-3-3 Activité agro-économique

1-3-3-1 Activités générales


Comme toutes les régions du Sud, les activités
tournent autour de la culture du manioc, patate, maïs et du riz.
Les boeufs sont non seulement considérés comme signes de
richesse mais aussi utilisés comme animaux de traction.

1-3-3-2 Agriculture et élevage

Les tableaux suivants résument les principales


spéculations pratiquées dans le Fokontany.

Superficies cultivées et productions moyennes


du Fokontany d'Ankerakeraky

Désignation Superficies Rendement Productions


cultivées en ha T/ha en T

Manioc 300 2,5 750

Patate 150 2,5 375

Maïs 70 1,75 122,5

Voanemba 48 0,75 36

Arachide 20 2 40

Voanjobory 45 2 90

Riz 40 1,5 60

Source : Fokontany Ankerakeraky

22
Ces chiffres montrent l'insuffisance de la riziculture
et la dominance de la culture de produits céréaliers.

Elevage

On y éleve des boeufs, chèvres, moutons, porcs et


volailles.

Animaux Boeufs Chèvres Moutons Porcs Volailles

Effectifs 13.600 5100 6.800 17 17.000

Sources : Fokontany d'ankerakeraky et service d'élevage


de Bekitro.

1-3-4 Problèmes

- L'absence de l'encadrement agricole qui reste des


problèmes à résoudre ;

- L'insuffisance des matériels agricoles ;

- Le problème des infrastructures routières et hydro-


agricoles;

- L'insuffisance de la couverture sanitaire de la


population;

- Le problème d'ordre social (Enseignement...) qui est


encore loin d'être résolu ;

- La sécurité des citoyens : malgré l'existence des dahalo,


l'application de "Dinan'ny Mpihary" et la

23
pratique de la cohésion sociale font que le Fokontany
d'Ankerakeraky vit dans une situation assez calme ;

- Le transport : pour joindre le Fokontany d'Ankerakeraky,


il faut aller à pied ou par charrette car la route n'est
pas encore bien tracée ;

1-3-5 Environnement économique

. Cultures pratiquées : Manioc, Patate douce, Maïs,


arachide, voanjobory, voanemba, riz.

. L'élevage comprend les boeufs, chèvres, moutons,


porcs, volailles.

L'élevage est de type traditionnel, les animaux sont


amenés pendant la journée sur terrain dans un rayon de 5 Km.

. Commercialisation des produits : le marché local est


largement suffisant pour le riz, mais pour les produits
céréaliers secs, il y a des collecteurs en saison sèche.

Depuis 1990, la population de Bakitro était


approvisionnée en nourriture par le PAM (Programme Alimentaire
Mondial).

Mais actuellement le PAM s'occupe d'avantage du


secteur de l'éducation.

1-3-6 Potentiel de développement

Le Fokontany d'Ankerekeraky fait apparaître un certain


nombre d'atouts et de ressources humaines très importantes.

24
Il convient de mentionner :

- L'existence du "Dinan'ny Mpihary"


- L'organisation très efficace contre l'insécurité.
- Le respect de la cohésion sociale.
- La qualité du sol qui est bonne, et sa fertilité
naturelle s'il est irrigué.
- Les ressources en fumures organiques qui ne sont jamais
utilisées pour les cultures.
- La possibilité d'accroître les cultures de légumes.
- Les débouchés des produits agricoles et d'élevage qui
sont nombreux actuellement.
- Les opérateurs économiques, conscients des potentialités
de la zone et qui sont prêts à contribuer au développement
économique dès l'ouverture effective des voies d'accès.
- La volonté des organismes comme le FID, PASAGE, PAM et
d'autres ONG de désenclaver cette zone dans un proche
avenir.

25
II - TRAVAUX TOPOGRAPHIQUES ET ETABLISSEMENT DES DONNEES D'ETUDE

A - LEVE ET REPORT SUR PLAN

Les opérations Topographiques se composent de deux


phases importantes dans la réalisation d'un plan topographique
d'étude.

On distingue les travaux de terrain qui concernent les


mesures directes sur le terrain avec les instruments de mesure
conformes au but à atteindre, et les travaux de bureau dont
essentiellement des calculs et l'établissement des différents
plans. [3]

1- RECONNAISSANCE DU TERRAIN

1-1 But

La reconnaissance est la première opération à


effectuer pour les collectes de données d'étude. Elle succède à
l'étude sur carte pour le repérage, la localisation et définit
dans ce cas le lieu d'emplacement et les tracés envisagés du
canal. [3]

Le but de la reconnaissance du terrain est une


observation précise des détails du terrain appuyée par des levés
topographiques.

Pour effectuer cette reconnaissance, nous étions une


équipe composée de : un Ingénieur hydraulique, un Socio-
Economiste et deux Géomètres Topographes et nous avions comme
équipement des appareils topographiques de mesure : Théodolite
WILD T16 à échelle 400 gons.

26
1-2 Besoin en eau

Cette reconnaissance se fait sur la totalité des


superficies à irriguer et qui est de 175 ha pour ce projet.

En tenant compte de nombreux facteurs importants


tels que : nature du sol, couverture végétale, pente et
morphologie, nous sommes arrivés à évaluer le débit fictif
continu à 2l/s/ha.

1-3 Superficie irrigable

Cette région est formée d'un plateau (plaine) très


vaste qui peut aller jusqu'à 8 Km et ayant une largeur
moyenne de 700 m, le long de la rivière Menambahy. Ce sont
des zones non aménagées et presque la totalité est couverte
de brousailles et de raketa. L'efficience de ce terrain est
très élevée, de l'ordre de 70% ( ce qui correspond à des
perte de 0,6 l/s/h à la parcelle).

Il s'agit alors dans ce projet de répondre à la


demande mentionnée au momento du projet et de ne pas
détruire la forêt pour protéger l'environnement.

Mais pour l'avenir, quand on parle de


développement durable et de l'aménagement, Ankerakeraky a
la possibilité d'accueillir des migrants si la totalité de
cette plaine est irriguée.

27
2. TRAVAUX DE TERRAIN

Pour effectuer ce levé, compte tenu des matériels


qui étaient mis à notre disposition, on fait d'abord le
choix de la méthode de levé. Suivant la réalité de l'état
du terrain, on peut adapter ou associer plusieurs méthodes.

2-1 Levés de détails du site du barrage

On procède à un levé classique. Nous avons d'abord


dressé le croquis du terrain en mentionnant les courbures
de la rivière, les formes du talus, quelques points
caractéristiques remarquables, la nature du sol et la
couverture végétale ou autre.

En second lieu, nous avons déterminé un point de


repère fixe, lisible, matérialisé et gravé sur rocher.
Avec tous ces dispositifs, on arrive à lever tous
les points caractéristiques situés à environ 50m de part et
d'autre de la rive, puis les formes et les limites des
talus, la limite des plus hautes eaux aux périodes de crue,
et l'axe du fond de la rivière avec les délais des lieux
probables d'emplacement du barrage.
Il faut sonder aussi les profondeurs des lavaka et
l'épaisseur des couches de sable.

Comme ce levé consiste à faire ressortir sur un


plan Topographique les positions en planimétrie et en
altimétrie de tous les points caractéristiques, servant au
prise des décisions à la conception du projet.

28
2-2 Levé sur une bande d'étude du canal

Avant d'entamer ce levé, il faut matérialiser par


des piquets l'allure probable du canal, les points de
passage obligé, tous les points caractéristiques
déterminant chaque chargement de pente, et l'emplacement
prévu pour les profils en travers.

D'une manière générale, les distances entre


piquets doivent être comprises entre 40 et 50 m, mais
l'existence de la forêt et des raketa ne le permet pas
toujours.

Malgré tout, dans la mesure du possible, on


supprime les obstacles pour que le visé puisse passer.

Après on effectue des levés classiques :


cheminement altimétrique avec points côtés servant aux
profils en travers, sur une bande d'étude de 1200m de long
et de largeur d'environ 20m. Ce levé est rattaché au même
repère du site du barrage, après avoir fait un cheminement
fermé sur le même point de départ.

Contraintes

Pour faire des levés en tous les points du profil,


le nivellement direct est facile à réaliser, plus rapide à
effectuer et présente beaucoup de précision. Mais à la
présence des obstacles on procède à un nivellement
trigonométrique.

29
Procédé de levé en forêt

Comme les conditions normales de visé ne sont pas


remplies, alors nous étions obligés d'utiliser le
nivellement trigonométrique.

On effectue un cheminnement tendu aller et retour


et se renferment en luis même.

Autant que possible, on stationne sur l'alignement


de deux piquets, mais dans les cas particuliers on fait un
cheminement en zigzag

Autant que possible, on stationne sur l'alignement de


deux piquets, mais dans les cas particuliers on fait un
cheminement en zigzag.
On prend toujours le dernier piquet déjà levé pour
la lecture arrière, et à chaque station, quand il s'agit de
nivellement indirect, la mesure de la hauteur d'appareil
est indispensable. On mesure les longueurs entre stations
et piquets, et on observe les angles horizontaux qu'elles
forment entre elles.

Quand un nouveau point est obtenu, on le


matérialise avec un piquet. Quant aux points
caractéristiques nécessaires au profil en long, on les
numérote à partir de la prise envisagée.

Pour bien distinguer ces points levés, nous avons


fait un croquis, et les résultats sont tenus sur des

30
carnets de levés avec les identifications des points levés
et des observations.

2-3 Levé du périmètre

Ce levé consiste à déterminer les zones sur


lesquelles l'irrigation serait d'un grand intérêt.

Il a pour but d'avoir les éléments qui


caractérisent le terrain.

3. Travaux de bureau : calcul et report

A partir des mesures effectuées sur le terrain,


nous avons effectué le report sur le plan. Pour cela, nous
avons eu un certain nombre de calculs à effectuer.

3-1 La réduction à l'horizontal

Pour les mesures par procédé indirect, il faut


réduire toutes les longueurs à l'horizontal.

Pour cela on utilise la formule

DH = L cos²α.

31
l=100.dl

3-2 Calcul des distances entre piquets

Dans le cas où on ne peut pas stationner sur


piquet ou sur l'alignement de deux piquets, pour calculer
exactement la distance entre piquets, on passe par la
formule trigonométrique dans un triangle.

=> m = h => n = b-m = b - a cosα


tgα

32
avec d=√n2. +h2 = √ b2 -2abcosα + 22 cos2α + a2sin2α

d'où

d = √a2+b2-2abcosα

3-3 Calcul de cotes

- cas où on connait l'altitude du point de station

Nous avons : AltB = AltA + h + d tanα - H

- Dans le cas où l'altitude du point A ( point de


station) n'est pas connue et qu'on a besoin de connaître
son altitude, on repart par un point connu (déjà levé) ou
du repère, et on procède d'une manière inverse.
Pour cela on a

33
AltA = AltR + HR - (d1 tanα + h)

- Dans le cas où on détermine l'altitude du point


avant à partir de l'altitude du point en arrière on utilise
la formule:

AltAV = AltAR + (LAR-LAV) - (d1 tanα1 - d2 tanα2)

où LAR : Lecture effectuée sur la mine placée au point


arrière.
LAV : Lecture effectuée sur la mire placée au point en
avant.
d1 : distance horizontale du point arrière à la station
d2 : distance horizontale du point en avant à la
station.
α1,α2 : angles de la ligne de visée à l'horizontale
respectivement arrière et avant.

Pour cela la hauteur d'appareil n'est pas prise en compte;


mais quand on fait le levé par rayonnement, on détermine
l'Altitude de la ligne de visée horizontale nommée cote bleue pour
faciliter le calcul.

Cette cote est obtenue à partir du point arrière, et qui


est obtenue par :

Cb + AltAR + LAR - d1tanα1

Dans ce cas l'altitude du point de rayonnement est


obtenu par :

34
AltAVi = cb + d2i tan.α2i - LAVi

où i indique l'ordre du point de rayonnement à déterminer.

3-4 Dessin et établissement des plans d'étude

Dans la majorité des cas, les levésruraux ont pour but


principal d'établir un document destiné aux calculs graphiques. Ce
travail consiste en la présentation sur un plan de tous les
éléments caractéristiques constituant l'aspect du terrain.
Au moyen d'un rapporteur ou d'un instrument plus
perfectionné comme le cordinatographe polaire, on reporte
tous les points sur le plan.

Au rapporteur, on a la précision du 0,1 gon, et les


distances au 1/10 de mm près.

Durant cette opération, où tous les points sont


reportés, il faut identifier le dessin avec le croquis du
levé, et utiliser des traits continus ou interrompus selon
les détails.

Pour les limites matérialisées ou autre information,


on utilise les signes conventionnels de représentation des
objets remarquables tels que : talus, bâtiments, voie de
communication, rochers, sable, ...

En ce qui concerne la représentation des points en


altimétrie : lorsque la représentation du relief par courbe

35
de niveau est difficile à établir et fait surcharger le
dessin qui devient alors difficile à exploiter, on utilise
la représentation habituelle des points caractéristiques.

La point est marqué par un point sur son emplacement


planimétrique exact, et on met en ce point sa cote comme
suit : à gauche de ce point la cote est en mètre et à droite
de ce point le décimal

Exemple 100.00 99.45


101.66 98.03

point à reporter

(cf Dessin II-a Annexe 2)

36
B - PROBLEMES ET CONTRAINTES TOPOGRAPHIQUES DU TERRAIN

1- OUTILS D'ETUDE

1-1 Topographie et sol

1-1-1 Plan de repérage

C'est un extrait de carte topographique au 1/100.000. Ce


plan sert à la localisation de la zone où on fait l'étude, et
surtout à obtenir globalement la situation géographique, et des
informations générales telles que : voies d'accès et de
communication, cours d'eau, forme du relief, altitude de quelques
points géodésiques, forêts ou autres occupations du sol.

Ce plan permet aussi d'estimer en première approximation la


nature ( situation selon l'ancienneté de la carte) et la
superficie de la région concernée par l'étude, de repérer les
infrastructures existantes. Enfin ce plan suffit également pour
évaluer la superficie du bassin versant, sa pente, et les
couvertures végétales.

1-1-2 Bassin versant

C'est à partir de la carte existante de la zone au


1/500.000 qu'on fait l'étude du bassin versant. Tout ce qui est en
amont du lieu probable du site présente certains détails tels que:
limite de la ligne des crêtes ou les points remarquables de
liaison de part et d'autre de la rivière et ses cours d'eau.

Pour chaque cours d'eau, on détermine exactement le bassin


qui alimente ce cours d'eau.
Après avoir obtenu une limite exacte du bassin qui alimente
chaque cours d'eau, on trace sur le plan au crayon et

37
en trait fin les limites du bassin versant qui alimente la
rivière, puis on reporte ce tracé sur un papier millimétré
transparent.

On décompose ensuite en surface élémentaires simples:


rectangulaires, triangulaires, trapézoïdales que l'on somme en
tenant compte de l'échelle de la carte : 1 cm² représente 25 Km²
sur le terrain.

Après calcul, nous avons trouvé S.B.V = 1150 Km².

1-1-3 Nature du sol et couverture végétale

Ce terrain est en majorité couvert de brousailles, et de


forêt peu dense. Il est généralement plat, sauf sur les parties en
amont éloignées du site, mais sa nature est généralement moins
dure et sableuse. L'érosion est alors moins forte, mais suivant
l'importance du bassin versant et l'existence des terres nues,
l'ensablement peut se manifester à l'emplacement du site.

La structure à l'endroit du site est une sédimentation


limoneux sableux, et il y a un filon de quartz micassé moins dur
mais de résistance acceptable, et qui forme un barrage sur la
rivière. En amont de ce massif rocheux, il y a des dépôts sableux
atténués par ce massif rocheux, et la pente longitudinale de la
rivière en amont est très faible.

1-2 Etude morphologique de la zone


1-2-1 Forme du terrain
Cette zone présente un type morphologique de pente modérée
en forme de plateau ; il n'y a pas sur cette région de relief
accidenté.

38
La pente longitudinale est faible de 10 à 15% ; elle a subi
un vaste ennoyage à sédimentation limoneux sableux. Sa texture est
brun sombre, parfois sableuse et puis sèche.

Elle est conditionnée par les apports minéraux à faible


taux en matières organiques. La nappe phréatique est trop basse
pour permettre la remontée capillaire.

1-2-2 Plan détaillé

C'est une représentation classique d'un terrain donné à


l'échelle la plus grande possible. Il est généralement constitué
de courbes de niveau et indique les positions de divers ouvrages
avec leurs cotes respectives.

Pour permettre un calcul rapide des volumes de


terrassement, on a l'habitude de présenter le projet à l'aide de
ses profils.

1-2-2-1 Profil en long

C'est une présentation en plan type de tous les éléments


nécessaires tels que : côtes du terrain naturel, distances
partielles et cumulées entre piquets, et permettant ainsi de
reporter les côtes du projet envisagé.

De plus le profil est nécessaire en cas de changement


d'avis sur le calage ou la pente du canal.

Il permet également la modification du tracé du canal dans


le but d'obtenir un tracé économique et facile à réaliser.

Pour la représentation, l'échelle en altitude est plus


grande que celle utilisée en longueur.

39
Sur le profil long, on doit trouver les indications
suivantes, disposées à l'intérieur des lignes horizontales
espacées les unes des autres de 1 cm.

De haut en bas :

- Les numéros des points ou piquets.


- Les distances horizontales partielles entre piquets
- Les distances cumulées comptées à partir de l'origine du
projet (exemple : prise pour le canal) jusqu'au point
considéré.
- Les cotes du terrain naturel.
- Les cotes du projet fini
- Les caractéristiques suivants : Le débit, la vitesse, la
pente, la revanche et le coefficient de rugosité.
(cf IIc, IId, IIe Annexe 2).

1-2-2-2 Profil en travers

C'est une présentation en plan type et en un point du


profil en long.

Le principe est le même que celui du profil en long. C'est


donc aussi une présentation des cotes du projet et du terrain
naturel. En chaque profil en travers est représentée la section
transversale du canal avec les cotes précises de celle-ci.

Il s'agit d'évaluer l'importance relative des remblais et


des déblais ce qui implique l'égalité des échelles horizontale et
verticale.

Les légendes sont analogues à celles du profil en long;


toutefois les distances cumulées ne sont pas nécessairement

40
représentées. Par contre les caractéristiques des pentes des talus
doivent y figurer. (cf. IIf, IIg - Annexe 2).

1-2-2-3 Calcul des cubatures de terrassement

L'une des parties les plus importantes de l'intervention


d'un topographe dans l'étude d'un projet d'irrigation est le
calcul des cubatures de terrassement.

La méthode la plus utilisée pour effectuer ce calcul est le


produit des aires des déblais, puis remblais par la somme des
moitiés des distances entre deux piquets de part et d'autre d'un
point déterminé où l'on effectue le profil en travers.

Cette distance est appelée longueur applicable..


(cf Tableau N°IIIb , IIIc Annexe 3).

2- LES VARIANTES POSSIBLES D'EMPLACEMENT

Le choix de l'emplacement des ouvrages doit respecter des


conditions bien précises et qui sont :

* La prise doit être capable de dominer le périmètre à


aménager. D'une façon générale, sa cote doit avoir une valeur
minimale compatible pour dominer la totalité du périmètre.

Dans notre cas le barrage possède un déversoir calé à une


cote au moins égale à 100.00.

* L'axe doit être le plus court possible et pas trop


profond afin de ne pas dépenser trop de matériaux. C'est donc une
contrainte financière très forte.
* Le respect de la condition de stabilité est capital.

41
La stabilité de l'ouvrage est liée à la géologie du lit de
la rivière où sera ancrée la fondation. Il faut éviter le
glissement, en particulier avec les ouvrages dépassant une
certaine hauteur et qui risquent parfois de basculer.

* La connaissance de l'existence d'une capacité de drainage


du sol est impérative.

Cette contrainte nécessite l'étude en détail du modelé de


terrain préalablement à la conception du projet.

Il en résulte une certaine relation entre la largeur de la


rivière, la forme du talus et la nature du fond de la rivière.

Choix :
Les observations et les différentes mesures des
caractéristiques du futur site du barrage ont fourni les
renseignements suivants.

Le lit de la rivière présente les aspects ci-après : entre


deux endroits formés de massif rocheux et non éloignés l'un de
l'autre existe une étendue formée de couches profondes de sable.
On ne peut donc édifier le barrage que sur l'un ou l'autre de ces
massifs rocheux, autrement les fondations seraient trop profondes
et donc coûteuses.

Par ailleurs, un emplacement en amont de ce massif rocheux


en vue de mieux dominer l'ensemble du périmètre risquerait de
submerger un pont radier situé un peu plus loin en amont.

3 - AMENAGEMENT PROPOSE

42
3-1 Principe de l'aménagement

L'exploitation de nouvelles superficies ou l'aménagement


des périmètres abandonnés nécessite des ressources en eau à débit
suffisant pendant la période de campagne culturale. A partir des
diagnostics de la situation actuelle, l'aménagement du périmètre
d'Ankerakeraky est axé sur les points suivants :

- La construction (établissement) d'un nouvel ouvrage de prise


en rivière qui permettrait de mieux maîtriser l'alimentation en
eau.

- Le creusement d'un canal principal sur la rive gauche de la


rivière de Menambahy qui permettrait de véhiculer un débit
suffisant quand celui-ci est disponible dans la période d'étiage.

- Le franchissement de ce réseau de circulation par la


construction d'un dalot sous piste et d'un pont bâche.

3-1-1 Ouvrages de dérivation

3.1.1.1 Conception

La prise d'eau est dimensionnée pour permettre


d'assurer à l'étiage un débit d'équipement ainsi que la
possibilité de moduler les prélèvements en fonction des débits
disponibles dans la rivière.
Pour ce faire, elle est équipée d'un seuil statique
qui assure le maintien du plan d'eau. Pour cela, il comprend un
déversoir calé à une cote fictive de 100.00.

43
Il est associé à trois pertuis fermés par des
aiguilles amovibles (vanne de garde du type VGSL1) pour
permettre la chasse du sable emmagasiné à l'amont du seuil.

Le mur d'encaissement de l'ouvrage est calé à 100.20


pour permettre le passage de la crue.

Il est prévu une passerelle pour faciliter la


manoeuvre des aiguilles.

Une prise sur la rive gauche de largeur 0,80 m est


équipée de vanne de garde à crémaillère. [8]

. Variante A de la réalisation du barrage

Le barrage sera formé d'un régulateur en maçonnerie


de moëllons fondé sur seuil rocher en amont, muni de trois
pertuis de chasse bartadable avec rainure en béton armé et d'une
prise.

Les caractéristiques de cet ouvrage sont les


suivantes:
- Longueur totale du corps du barrage : L = 26 m
- Hauteur du barrage : H : 2,8 m
- Largeur en crête : b = 0,50 m
- Largeur en base : B = 2,80 m
- Dimension des pertuis h x l = 1,00 x 2,80 m.

Le radier sera conçu en béton ordinaire ancré à


l'aide de trous implantés en quinconce tous les 0,50 m, de 5 cm
de diamètre et de 20 cm de profondeur.
épaisseur : 0,20 m
largeur : 3,80 m
(cf. Dessin II-b, Annexe 2).

1
VGSL : Vanne de glissement série légère

45
. Variante B de la réalisation du barrage

Le barrage sera implanté sur le même site mais le


corps du barrage sera construit en béton armé dosé à 350. Il
sera muni de vannes de chasse à crémaillère.

Les caractéristiques de l'ouvrage sont :

- Longueur totale du corps du barrage : L = 26 m


- Hauteur du seuil : H : 2,80 m
- Largeur en crête : b = 0,50 m
- Largeur en base : B = 1,90 m

La prise principale située sur la rive gauche est


constituée par un orifice de largeur 0,80 m, muni de vanne à
crémaillère.

Le radier sera conçu en béton armé ancré d'épaisseur


0,20 m et de largeur 3,90 m.

. Variante C de la réalisation du barrage

La barrage sera un régulateur en maçonnerie de


moëllons fondé sur le seuil rocheux aval, muni de trois pertuis
de chasse batardable avec rainure en béton armé et une prise
principale située sur la rive gauche.

46
41
Les caractéristiques de cet ouvrage sont les
suivantes:

- Longueur totale du corps du barrage : L = 27 m


- Hauteur du barrage : H : 4 m
- Largeur en crête : b = 0,50 m
- Largeur en base : B = 4,50 m
- Dimensions des pertuis : hxl=100x4m.

Le radier sera conçu en béton ordinaire ancré à


l'aide de trous implantés en quiconque tous les 0,50, 5 cm de
diamètre et de 20 cm de profondeur.

épaisseur 0,20 m
Largeur 5,50 m.

Le choix de la variante retenu sera arrêté en


fonction des deux critères suivants stabilité de l'ouvrage, coût
de l'ouvrage.

3.1.1.2 Stabilité

a) Stabilité de l'ouvrage au basculement

Pour un barrage poids.

47
42
D'après ces résultats, la variante A semble la mieux adaptée au projet.

41
48
3-1-2 Canal principal (canal à tête morte)

a) L'avant canal

L'avant canal est creusé sur des massifs rocheux. Il

est pour cela nécessaire de revêtir ses parois avec une maçonnerie de moellons enduisés, pour
éviter les pertes par les fissurations de ce massif, et aussi pour améliorer l'écoulement.

Le façonnage de cet ouvrage neuf exige des travaux de déroctage importants.

Compte tenu des résultats d'étude de besoin en eau, le module d'équipement du


canal a été pris égal à 2l/s/ha.

Conception

Le fond du canal est pris égal à la largeur de la prise qui est de 0,80 m. La
hauteur est commandée par le niveau du plan d'eau qui est de 0,65 m plus la revanche r = 0,15
m.

Pente du canal
La formule utilisée pour le calcul de la pente du canal est celle de MANNING-
STRICKLER

1
V = -- R 2/3 √I
n
avec n : coefficient de rugosité dépendant de la nature du canal dont pour le
revêtu bétonné n = 0,014
v: vitesse moyenne qui s'obtient à partir du débit V = Q
S

49
42
R : Rayon hydraulique R = S
P

S : section mouillée : b x h

P : périmètre mouillé : b + 2 h : pour la


section rectangulaire

I : pente longitudinale du canal. [10]

prenons I = 0,0006

Alors, les caractéristiques adoptées dans ce projet sont :

- pente longitudinale I = 0,0006


- Largeur au plafond b = 0,80 m
- Hauteur d'eau h = 0,65 m
- Revanche r = 0,15 m

b. Le canal en terre

43
50
Le façonnage de cet ouvrage nécessite des travaux de terrassement très importants, vu la
cote du terrain naturel. Il est destiné à véhiculer le même débit 350 l/s.

Les caractéristiques adoptées dans ce projet sont :

- Pente longitudinale I = 0,0006


- Largeur au plafond b = 0,80 m
- Fruit du talus m=1

Garantie de ce canal

Calcul de la vitesse V = Q où S = h (b + mh)


S

on calcule d'abord la hauteur d'eau à partir de la formule

Q = CS √RI avec C = 1 R 1/6


n

Par calcul approximatif [10]

h mh b+mh S P R R1/6 R1/2 C Q

0,55 0,55 1,35 0,7425 0,315 0,315 0,56 0,56 41,248 0,421
0,50 0,50 1,30 0,65 0,294 0,294 0,815 0,542 40,762 0,351
0,49 0,49 1,29 0,632 0,289 0,289 0,813 0,538 40,659 0,339

d'où la hauteur d'eau est de h = 0,50 m


pour le fossé en terre n = 0,020
Alors la vitesse est de V = Q
S

51
44
S = h (b + mh) = 0,65 m²

0,350
d'où V = ------ = 0,538 m/s
0,65

Or, la condition est : vitesse maximum admissible suivant la nature du lit Vmax = 0,70
m/s

La vitesse à la surface libre est VS = 1,25 V = 0,673 m/s


La vitesse au fond est Vf = 0,6 VS = 0,40 m/s

Donc, les vitesses au fond et à la surface libre sont acceptables pour la stabilité du canal.
[6]

3-1-3 Ouvrages sur canal

a- dalot sous-piste

L'ouvrage sera construit en béton armé de 2 m de large et de 5 m de long, appuyé sur des
culées en maçonnerie de moëllons.

Le radier sera conçu en maçonnerie de moellons reposant sur du béton de propreté dosé à 150.
Cote d'entrée 99,435 ; cote de sortie 99,432. (cf. Dessin IIh Annexe 2).

b. Pont bâche en B.A.

L'ouvrage permet le franchissement de l'eau par le canal principal au point métrique 160.

Cet ouvrage de forme rectangulaire sera construit en béton armé, et s'appuiera sur deux
culées en maçonnerie de moellons et muni d'entretoises tous les 1 m avec des ouvrages d'entrée
et de sortie en béton armé. En aval seront construits des perrés maçonnés de 1,50 m de long.

Les caractéristiques de l'ouvrage sont les suivantes :


52
45
- Longueur L = 10 m
- Largeur au plafond b = 0,80 m
- hauteur h = 0,70 m y compris la revanche 0,15 m
- pente 0,6 %o ou 0,0006
cote d'entrée 99,406
cote de sortie 99,399.

Notons que les deux culées en maçonnerie de moellons seront posées sur deux semelles
en B.A.
Caractéristiques des culées et des semelles :

Culées
Hauteur : 1,00 m
Largeur : 1,60 m
Petite base : 0,60 m
Grande base : 1,60 m
Semelles

Longueur : 1,60 m
Largeur : 1,60 m
Epaisseur : 0,20 m
(cf. Dessin IIi Annexe 2).

3-2 Travaux d'entretien et de maintenance

Après l'aménagement du périmètre d'Ankerakeraky, on prépare l'entretien, et plus


généralement la maintenance des différentes infrastructures (Barrage, canaux, ouvrages de
franchissement).

53
46
Ces travaux ne servent pas seulement à assurer la pérennité du fonctionnement de
l'installation mais aussi à prévenir les incidents pouvant provoquer des dégâts. [4]

Ils incluent également les améliorations éventuellement nécessaires (dans la


mesure du possible), ainsi que l'inspection complète de tous les organes tels que vannes, prises,
et le remplacement des pièces usagées.

Ces différents travaux doivent garantir la fiabilité des équipements.

Nous décrivons ci-après les travaux d'entretien à effectuer avec les fréquences de
leur exécution.

. Entretien de l'ouvrage de dérivation

Il s'agit de maintenir l'ouvrage en bon état de fonctionnement.

- Surveillance : assurer en permanence qu'il n'y a pas de corps flottants


susceptibles de coincer les vannes;

- Graissage des crémaillères et des crics de manoeuvre tous les six mois ;

- Repeinte complète des vannes si cela est nécessaire;

- Nettoyage et enlèvement des sables.

. Entretien du canal

- Défrichement annuel et surveillance des cavaliers du canal lors de chaque mise


en eau ;

54
47
- Curage et remise au gabarit chaque année en période de non fonctionnement du
canal ;

- Curage annuel des fossés de crète ;

- Nettoyage et enlèvement des sables sur l'avant canal.

Les travaux d'entretien réalisables par les moyens propres des usagers auront lieu
une ou deux fois pqr an selon le cas. Ces travaux seront réalisés pendant la période de chômage
des canaux d'irrigation. [1]

55
48
IV COUT DE L'AMENAGEMENT ET PROGRAMME PREVISIONNEL DE
REALISATION

4-1 Estimation de l'aménagement

4-1-1 Métré des ouvrages et calcul des quantités


On résume les quantités sur le tableau ci-après.

Désignation des travaux U Barrage Avant Dalot Bâche Canal


variante A canal

Délais rocheux m3 74,25 272,646 0 0

Fouille d'ouvrage m3 28,50 23,50 35 11,25 9807,989

Remblai d'ouvrage m3 0 73,229 5 3,00

Décapage (de brousaille) m² 0 0 0 0 4300

BP dosé à 150 m3 0 11,75 1,16 0,25


Béton ordinaire dosé à 300
m3 29,75 0 0 0

Béton armé dosé à 350 m3 0,55 0 1,98 5,35

Perré maçonné m² 0 0 0 6

Maçonnerie de moellons m3 144 97,50 9,50 3,00

Coffrage m² 2,75 0 9 26,75

Acier pour armature HA kg 33 0 119 321

Fer pour canne d'ancrage kg 230,50 0 0 0

Fils de fer recuits kg 1,10 0 6,55 10,55


Enduit d'étanchéité dosé à 400
m² 247 201 16,25 18

Chape dosé à 500 m² 28 235,50 8,75 14,75

Bois pour poutrelle ml 56 0 0 0


Pieux de diamètre 150mm H= 350
ml 0 0 0 18

49
56
COUT ESTIMATIF POUR TOUTES VARIANTES

COUT EN FMG

DESIGNATION Variante A Variante B Variante C

Installation et repli de chantier 7.000.000 7.000.000 7.000.000

Ouvrage de prise 71.557.050 226.298.090 104.907.480

Avant canal maçonné 50.211.685 50.211.685 47.405.500

Dalot sous-piste (1) 6.449.150 6.449.150 6.449.150

Pont bâche 1 = 10m (01) 9.756.900 9.756.900 9.756.900

Canal principal 59.745.950 59.789.950 59.789.950

TOTAL NON ACTUALISE 204.764.735 359.505.775 235.308.980

(cf. Tableaux d, e, f, Annexe III).

Ces différents coûts montrent également que la variation A est la plus économique.

4-1-2 Calcul des prix

Les prix des travaux ont été calculés sur la base des prix unitaires des petites et
moyennes entreprises de construction hydroagricole, appliqués en 1994.

Ces prix sont corrigés par un coefficient multiplicateur (1+0,12)3 pour tenir compte
de l'éloignement, de la location des engins lourds, et de l'actualisation des prix.

La récapitulation du coût total des travaux est


présentée comme suit :

57
50
Installation et repli de chantier 7.000.000
Ouvrage de prise 71.557.050
Avant canal 50.211.685
Dalot sous piste 6.449.150
Pont bâche 59.789.950
----------
Total non actualisé 204.764.735
Total actualisé 287.679.710
T.V.A 20% 57.535.942
TOTAL GENERAL 345.215.650

Arrêté le présent devis estimatif par un montant global de TROIS CENT QUARANTE
CINQ MILLIONS DEUX CENT QUINZE MILLE SIX CENT CINQUANTE (345.215.650
fmg) y compris la taxe sur transaction.

4-2 Programme prévisionnel de réalisation

Planning d’exécution

Compte tenu de l’importance des travaux et la difficulté de


transport des matériaux jusqu’au pied d’œuvre, la durée
d’exécution des travaux est estimée à quatre (04) mois

1er mois 2e mois 3e mois 4e mois

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4

Travaux
préparatoires
Terrassement

Génie civil

Aménagement
périmètre
Repli de
chantier

58
51
Les travaux sont prévus pour être exécutés en 1997.

L'expérience des travaux hydroagricoles à Madagascar montre, en effet que,


généralement les entreprises préfèrent travailler en saison sèche et chaude, et demarrent
rarement leurs travaux avant le mois de Juillet, pour éviter en même temps la saison de pluie.

Ainsi l'installation de chantier doit être achevée avant le mois d'Août.

Il en est de même de l'approvisionnement en matériaux et de l'organisation du


travail.

59
52
TROISIEME PARTIE
ETUDE ECONOMIQUE

I ETUDE ECONOMICO-FINANCIERE

1-1 Données socio-économiques

1-1-1 Démographie

La population en 1996 est de 750 pour le Fokontany d'Ankerakeraky et 2150


pour Bekitro, le taux d'accroissement approximatif est de 2,27% . Sur cette région la polygamie
est une coutume traditionnelle autorisée par la communauté.

et la population en 2006 sera


N = No (1+r)n
= 750 (1+0,0227)10 = 940 pour Ankerakeraky
et 2150 (1+0,0227)10 = 2690 pour Berkitro

où N: Nombre de la population de l'année à venir


No: Nombre de la population à l'année initiale
r: Taux d'accroissement
n: Nombre d'années considérées ( année d'estimation) [12]

1-1-2 Mode d'exploitation

L'économie est basée essentiellement sur l'élevage à Ankerakeraky.

L'élevage et l'agriculture y sont très dépendants.

60
53
En zones basses où il existe donc de l'eau, la culture du riz est relativement
importante; la culture du riz sur tanety et sur brûlis qui dépend surtout de l'eau de pluie
(agriculture pluviale) est par contre peu répandue.

A part le riz, les principales cultures de subsistance sont le maïs, le manioc, la


patate douce...

1-1-3 Structure agraire

1-1-3-1 Situation foncière à Bekitro et


Ankerakeraky

Dans ces deux Fokontany adjacents, seules les terres appartenant au C.E.G, à
l'EPP et au maire sont immatriculées et cadastrées. Toutes les autres ne sont ni immatriculées ni
cadastrées. Et cette situation pose le problème de la fiscalité et l'héritage.

1-1-3-2 Motivation et problème foncier

Il est actuellement très difficile d'avoir une idée précise de la possession des
terres; ce problème est particulière-ment compliqué par la pratique de la polygamie. Toute fois,
ce projet d'aménagement incite beaucoup de gens à se déplacer et vivre aux alentours
d'Ankerakeraky et puis à acquérir des parcelles.

Or les quelques parcelles concernées par l'aménagement en question


appartiennent à une poignée de personnes qui par dessus le marché ne possèdent même pas un
titre officiel attestant clairement qu'elles sont effectivement propriétaires.

En effet, les gens accordaient jusqu'à présent peu d'importance à ces terres qui
n'avaient aucune vocation de rizière. Il faut toutefois opérer une répartition équitable des
parcelles entre tous les paysans.

61
54
Pour éviter les différents conflits sociaux pouvant naître de ce partage, un
arrangement à l'amiable entre les paysans leurs est proposé.

1-2 Etude financière

Cette partie a pour but d'étudier la faisabilité et le rendement de ce projet.

1-2-1 Coût de premier établissement

C'est le montant du réseau et ses charges relatives à l'établissement définitif du


projet pour qu'il soit exploitable.

Il comprend les dépenses générales sur le réseau (ouvrages collectifs utilisés par
tous) et les dépenses particulières à la charge de chaque irriguant et qui comprennent la création
de canaux de distribution pour amener l'eau sur la parcelle et les travaux de terrassement pour
que ce terrain soit praticable.

1-2-1-1 Dépenses générales liées à l'installation


du réseau

C'est le coût total de tous les ouvrages que nous avons étudiés (ouvrage de prise,
avant canal, canal à tête morte et ouvrage de franchissement) ainsi que les dépenses relatives à la
réalisation et aux frais d'étude. Les frais d'étude sont évalués à 30% de ceux de l'exécution.

1-2-1-2 Dépenses supportées par chaque irrigant

Un périmètre nouvellement aménagé nécessite des travaux de terrassement


importants, des travaux topographiques comme le lotissement et le morcellement, ou bien des
travaux de remembrement ainsi que la création des canaux de distribution.

62
55
- Travaux de terrassement

La pente moyenne du périmètre est de 1,12%, et on utilise le système


d'exploitation traditionnelle. "Irrigation par rigole de niveau". Les travaux de terrassement et de
préparation pour rendre le terrain praticable à la riziculture ont occasionné 153.125 m3 de
déblais. Selon le système de travail adapté par les paysans leur coût est de 421.193.750 Fmg soit
2.406.250/ha.

- Création de canaux de distribution et de canaux


secondaires

La création de canaux secondaires et de canaux de distribution à la parcelle est à


la charge des paysans; elle est évaluée à 5% du montant du réseau.

1-2-2 Charges annuelles

Une fois le réseau rétabli, se pose ensuite le problème de son exploitation. Pour
cela, il y a deux types d'investissement à réaliser :

- les frais d'entretien pour que le réseau soit maintenu en bon état de
fonctionnement et de façon durable.
- Les frais d'exploitation du périmètre.

1-2-2-1 Coût d'entretien

L'ouvrage de prise en rivière, le dalot et la bâche, à cause des attaques fréquentes


de la rivière en période de crue, peuvent subir des dégradations.

63
56
Il faut donc constituer des provisions pour leur réparation. Cette dépense est fixée
sur la base du montant annuel égale à 5% du montant estimé du coût de l'ouvrage.

- Pour l'avant canal, il sera constitué une prévision pour réparation dont le
montant annuel est fixé à 1% du coût d'investissement.

- Pour le regabaritage et curage du canal en terre, il sera estimé par m² de


nettoyage et par m3 pour le regabaritage.

- Pour l'entretien des canaux secondaires et de distribution à la parcelle,


l'entretien est fixé à 10% de son investissement.

Ces différents dépenses sont résumées dans le tableau suivant.

Désignation Montant Proportion Entretient

- Barrage, dalot, bâche 159.762399 5% 7.988.150


- Avant canal 84.652.760 1% 846.730
- Canal principal
. Nettoyage 11.500m²* 25000 28.750.000
. Regabaritage 5000*600 m3 3.000.000
- canal secondaire et de
distribution 17.260.800 10% 1.726.080
- Périmètre 421.093.750 15% 21.054.700

Total 63.365.660
Imprévu 63.365.660 10% 6.336.566

Total de l'entretien 69.702.226

64
57
1-2-2-2 Charge d'exploitation

Charge par hectare

Désignation Main d'oeuvre Prix Unitaire Qté Montants


des travaux

Pépinière jH/ha 6.000 1,5 9.000


Semence 1.500/kg 25 37.000
Labour Charrue 7500 2 15.000
jH/ha 6000 4 24.000
Pulvérisage et herse 7500 2 15.000
aplanissement jH/ha 6000 8 48.000
Repiquage jH/ha 5000 4 20.000
Sarclage jH/ha 6000 2 12.000
Récolte jH/ha 6000 4 24.000
Battage jH/ha 6000 6 36.000
Séchage jH/ha 6000 4 24.000
charrette à 500 Kg
Transport 7500 6 45.000
jH/ha
Divers 6000 2 12.000

TOTAL 1Ha Boeuf 7.500 10 75.000


jH/ha 6.000 35 210.000
-------
321.000

TOTAL 175Ha boeuf 7.500 1750 13.125.000


jH/ha 6.000 6125 36.750.000
----------
56.175.000

Imprévu 10% 5.617.500

TOTAL 61.792.500

1-2-3 Gestion de la distribution de l'eau

65
58
1-2-3-1 Meilleure gestion de l'eau

Comme les ressources en eau disponibles pour les périmètre d'Ankerakeraky sont
déficitaires en saison sèche, la mise en eau des rivières est étalée entre le mois de Novembre et le
mois de Décembre.

- Distribution de l'eau

La gestion de l'eau sur le périmètre est basée sur les principes suivants :

. La distribution de l'eau sur le périmètre se fait par commande par l'amont.

. En cas de pénurie ( débit en tête inférieur à la demande ) la répartition du débit


disponible se fait par tour d'eau, en adaptant les temps d'allocation de débit pour chaque zone ou
parcelle.

La répartition et le contrôle de la distribution se font sous la responsabilité des


usagers.

- Gestion de l'eau

La gestion quotidienne du réseau d'irrigation devra être assurée par un


responsable, rémunéré par l'association des usagers. Ce responsable aura pour tâche essentielle
de collecter les informations relatives aux besoins en eau des différentes zones ou parcelles .

1-2-3-2 Techniques de production

La possession de la maîtrise de l'eau a un impact direct sur le rendement rizicole toute


chose égale par ailleurs.

66
59
Ceci est très net sur le terrain lorsqu'on compare les parcelles peu de temps avant la récolte

- Riziculture irriguée

Les travaux d'aménagement du périmètre d'Ankerakeraky permettront au moins


d'irriguer 175 ha de rizières.
La pression démographique sur les terres et les habitudes alimentaires laissent prévoir comme
unique solution l'intensification de la riziculture. L'intensification signifie utilisation de
techniques de production de meilleure qualité et de meilleur rendement.

Grâce a cette intensification, les rendements moyens pourront passer de 3 à 4 T / ha.

Cette amélioration générale sera effective dès la fin des travaux, c'est à dire à partir de
l'année 1997.

- Culture de contre saison

Le marché de la culture de contre saison présente des débouchés importants à


Bekitro; le maraîchage présente des perspectives favorables sur le marché de Bekitro qui est
très sous approvisionné.

1-2-4 Etude de rentabilité


Coût du projet

Les interventions proposées concernent le réseau d'irrigation et les travaux de


préparation du périmètre. Le montant de ces travaux est rappelé dans le tableau ci-après. )

67
60
Tableau récapitulatif du coût total de premier établissement

Désignation Montant

Installation et repli de chantier 11 801.400

Ouvrage de prise 120.639.000

Dalot 10.872.710

pont bâche 16.449.300

Avant canal 84.652.760

Canal principal 100.800.690

SOUS TOTAL 1 345.215.860

Etude 30% 103.564.800


canaux secondaires et lotissement 5%
17.260.800

SOUS TOTAL 2 120.825.600

Préparation du périmètre 421.093.750

TOTAL GENERAL 887.135.210

Les coûts de ces travaux sont estimés sur la base des conditions économiques du
2eme semestre 1996. Ils comprennent les forfaits pour installation et repli de chantier et une
prévision pour imprévus et divers.

Travaux d'entretien annuel


68
61
Les coûts annuels des travaux d'entretien et des frais de gestion qu'il y a lieu de
prévisionner chaque année sont déjà évalués et s'élèvent 69.702.226 Fmg .

Commercialisation des produits

Dans la situation actuelle, les produits vivriers sont écoulés directement par les
paysans localement à Bekitro, et dans les petits hameaux situés dans un rayon de 10 km.

Des collecteurs-camionneurs (deux d'après les paysans résidents à Bekitro)


achètent à des paysans le jour du marché pour revendre ailleurs.

Des ventes sur les marchés de proximité concernent surtout le paddy ou le riz
blanc. Une vente de porcs, bovins, chèvres, et volailles a lieu dans les environs du périmètre.

Dans l'étude de la rentabilité du projet, on estime la production entière du


périmètre à un rendement moyen de 3T/ha. Le prix praticable du paddy à Bekitro est de 650
Fmg/kg. Ce qui procure un revenu de 650 x 3.000 x 175 = 341.250.000 Fmg par année de
service.

Etude du seuil de rentabilité

Pour étudier la rentabilité, on compare toutes les charges d'investissement, les


frais annuels et ceux de la production.

La charge fixe est composée du coût du projet lors du premier établissement plus
les frais d'étude soit 887.135.21. Fmg.

La charge variable est formée par les frais d'entretien annuels et les charges
d'exploitation de chaque année soit 131.494.726 Fmg.

62
69
La charge totale est la somme des charges fixes et des charges variables
annuelles jusqu'au temps considéré.

Le chiffre d'affaire est la somme des revenus sur production jusqu'au l'année
considérée.

La rentabilité du projet est évaluée à partir de la 5ème Année de service.

1-3 IRRIGATION ET AMELIORATION

L'irrigation est un facteur important de développement rural. La connaissance et


l'application des stratégies d'exploitation sont très importantes dans un projet de mise en
valeur agricole. On pourra de cette manière améliorer progressivement, les moyens de
production. De même les paysans se grouperont en association pour mieux utiliser les
nouvelles techniques de production et il en résultera une

augmentation du rendement des produits agricoles. L'irrigation des parcelles nouvelles


entraîne donc un plus dans la production, mais va également apporter une amélioration du
niveau de vie des gens. Ses conséquences sur la vie sociale, la possession des terres et la
fiscalité sont aussi très importantes.

1-3-1 Amélioration agricole

Dans la région où elle est pratiquée, l'irrigation constitue un moyen efficace pour
rendre compétitive l'agriculture.

La riziculture est la base de la production des exploitations dans cette zone.


Grâce à l'établissement de l'ouvrage collectif d'irrigation, les usagers sont automatiquement
obligés de s'organiser et de s'autodiscipline. Il en résulte que :

70
63
- le calendrier cultural est commandé par l'ouverture du réseau ;

- Il faut respecter les disciplines pour la distribution de l'eau ;

- Il faut maîtriser l'eau pour une exploitation rationnelle des ressources ;

- Par l'existence de l'association des usagers, l'encadrement technique est rendu


possible ce qui constitue un grand avantage pour les paysans ;

L'irrigation peut ainsi accroître la productivité, assurer la régularité des


rendements et permettre d'obtenir des produits de qualité, conditions obligées par la
compétitivité.

Grosso-modo, les objectifs de l'amélioration agricole peuvent être regroupés en 4


catégories :

- l'autoconsommation humaine et animale,


- l'autoapprovisionnement en semences,
- les redevances et les transferts des biens sociaux,
- la vente.

1-3-2 Amélioration sociale

L'augmentation de la production permet d'augmenter le pouvoir d'achat ; l'eau est


aussi symbole de vie et de santé sur cette région. L'activité rurale est favorable, la
désertification diminue, et tout cela limite la tentation d'exode rurale.

1-3-3 Amélioration foncière et fiscale

. Amélioration foncière

71
64
L'obligation d'accès au périmètre exige une nouvelle réforme de partage et de
découpage parcellaire ou encore de remembrement.

Sur cette région l'intensification des irrigations favorise la réalisation des


opérations qui contribuent énormément à l'autofinancement de la commune. Le bornage qui
assure la garantie des droits réels de propriété élimine les litiges et toute forme de métayage
ainsi que la fausse déclaration sur les valeurs exactes des superficies.

. Fiscalité

D'après le maire de Bekitro, l'impôt foncier sur une parcelle de 5 à 20 ha s'élève


à environ 1.400 Fmg.

La détermination de cet impôt se base sur une simple estimation de la superficie,


de sa valeur réelle et de l'utilisation effective des parcelles.

II REFLEXION SUR L'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT

Selon l'importance et l'évolution des problèmes environnementaux existants et


dûs à l'action naturelle ou humaine, et surtout compte tenu de la priorité nationale en matière
d'économie, nous pensons développer une agriculture moderne basée sur l'amélioration du
rendement.

Ce projet d'irrigation va certainement avoir différents impacts sur


l'environnement.

1-2 Impacts positif

Cette irrigation apporte un double avantage :

72
65
a- La gestion et l'exploitation rationnelle des ressources naturelles telles que
l'eau disponible et l'espace,

b- L'amélioration du bien être économique et social, la sensibilisation des


bénéficiaires à la prise en charge par eux-mêmes de leur développement.

2-2 Impacts négatifs

La possible perturbation du système de drainage, la destruction du patrimoine


naturel (canal de 10m de largeur hors tout sur une longueur de 400 mètres couverte de forêt)

Mais ces perturbations n'auront pas d'incidence grave vu les dimensions du


barrage, et la fertilité naturelle du terrain due à l'irrigation. D'autre part l'emploi des engrais
chimiques n'est pas encore imaginable, et la salinisation de la nappe phréatique n'aura pas
lieu.

73
66
CONCLUSION

Nous avons dans ce travail, essayé d'aborder les points suivants.

- Analyse des problèmes posés par la réalisation d'un projet d'irrigation d'un
périmètre nouvellement aménagé.

- La nécessité d'avoir une bonne gestion et une bonne maintenance d'un projet,
afin d'assurer les besoins en eau ;

- La possibilité d'avoir une gestion fiable, durable et rentable d'un projet


d'irrigation ;

- La marche à suivre lors d'une exploitation des projets d'irrigation ;

- La description des problèmes topographiques que nous avons rencontrés ;

- La description de la phase d'établissement des données topographiques


détaillées d'une zone d'étude.

Les levés sur le terrain sont indispensables pour bien définir et mieux approcher
le projet. En effet, l'analyse des autres données techniques dépend des caractéristiques
topographiques du terrain.

Ce projet est prévu pour être réalisé en 1997, ce travail montre que l'Ingénieur
géomètre topographe peut intervenir dans la conception et la réalisation d'un projet comme
celui-ci.

74
67
En effet, l'irrigation se développe par l'ensemble des différentes techniques en
particulier le génie civil et l'agronomie. Par ailleurs face à l'élargissement de notre monde
rural, il est souhaitable de développer la discipline. "Génie Rural" à l'école polytechnique au
sein de la filière géomètre Topographe pour que les élèves puissent mieux s'occuper des
problèmes d'irrigation sur les pays de montagne.

75
68
BIBLIOGRAPHIE

1. Michel DUCROQ «Les bases de l'irrigation


Techniques agriciles méditarranééennes.
2- M. POIREE «Les réseaux d'irrigation, théorie technique
et Ch. OLLIER et économie des arrosages»
Paris, Eyrolles, 1971.
3- GRELAUD.(F). «Technique des levers ruraux et opérations
connexes»
Paris, Eyrolles, 1965.

4- « Manuel de gestion des périmètres irrigués»


SCET International, 1977.

5- «Irrigation»
Collection guide pratique du :
GEMMAREF et CEP.

6- « Mémento de l'adjoint technique des travaux


ruraux»
Collection technique rurales en Afrique, 1977.

7- Luis Duret «Estimation des débits de crues à Madagascar»,


1976.

8- J.VALEMBOIS «Mémento d'hydraulique pratique»

9- RAMANANTSIZEHENA Cours de Génie Rural en 5è Année - Géomètre


Pascal Topographe ESPA - Année 1996.

10- RANDRIANASOLO David Cours de Hydraulique général en 4è Année


Géomètre Topographe ESPA - Année 1995.

11- «Etudes de Réhabilitation de Neuf Petits


Périmètres irrigués dans les régions
d'Antsirabe et d'Ambositra».
Ministère de la Production Agricole et la
Réforme Agraire - Année 1990.

12- Annie Fouquet «Démographie Socio-économique»


- Annie Vinokuv Collection Mémentos Dalloz, 1990.

7669
ANNEXE 1

FIGURES DES OUVRAGES D'ART


EN IRRIGATION
ANNEXE 2

PLAN ET DESSIN DES OUVRAGES


ANNEXE 3

TABLEAUX DE CALCUL DE PRIX


III a - BORDEREAU DES PRIX UNITAIRE.


d'ordre Désignation Unité Prix Unitaire
Fmg

100 Terrassement
101 Décapage du terrain m² 2500
102 Fouille en terrain ordinaire m3 5000
103 Plus-Value pour fouilles en terrain rocheux
(Déroctage) m3 35.000
104 Remblai Compacté m3 15.000
2.00 BETON et MACONNERIES
Fournitures et mise en oeuvre (F.M.O.) de Béton de
201 proprété dosé à 150
Fourniture et mise en oeuvre Béton ordinaire dosé m3 150.000
202 à 300
F.M.O Béton armé dosé à 350 m3 300.000
203 F.M.O armature en acier H.A m3 550.000
204 F.M.O Fer pour canne d'ancrage kg 12.000
205 F.M.O Fil de fer recuit kg 10.000
206 F.M.O coffrage kg 3.000
207 F.M.O Maçonnerie de moëllon m² 20.000
208 F.M.O Perré maçonné m3 276.000
209 F.M.O enduit d'étanchéité dosé à 400 m² 85.000
210 F.M.O Chape dosée à 500 m² 22.000
211 F.M.O Bois pour poutrelles madrier dressées m² 27.000
213 délignése et rabotées 0,07*0,17
Vanne à crémaillère ml 9.000
214 F.M.O pieux de diamètre 150m H = 1,5m U 10.000.000
215 F.M.O Batardeau U 4.000
216 ml 12.000
III d

N° Désignation des travaux Unité Quantité Prix Unitaire Montants en


FMG
Installation et repli de chantier fft 7.000.000

Barrage variante A
Batardeau ml 40 12.000 480.000
Fouille d'ouvrage m3 28,50 5.000 142.000
Déblais rocheux m3 74,25 35.000 2.598750
Béton ordinaire à 300 m3 29,75 300.000 8.925.000
Béton armé dosé à 350 m3 0,55 550.000 302.500
Armature en H.A kg 33 12.000 396.000
Fer pour canne d'ancrage kg 230,50 10.000 2.305.000
Fils de fer recuits kg 1,10 8.000 8.800
Coffrage m² 2,75 20.000 55.000
Maçonnerie de moëlon m3 144 276.000 39.744.000
Enduits d'étanchéité dosé à 400 Chape m² 247 22.000 5.340.000
dosée à 500 m² 28 27.000 756.000
Bois pour poutrelle largeur 0,17mm
Vanne à crémaillère. ml 56 9.000 504.000
U 1 10.000.000 10.000.000

TOTAL non actualisé Fmg 71.557.050

TOTAL Actualisé Fmg 100.532.503

T.V.A 20% Fmg 20.106.500

TOTAL (T.T.C) 120.639.004


III e

N° Désignation des travaux Unité Quantité Prix Unitaire Montants

BARRAGE VARIANTE B EN B.A


Batardeau ml 40 12.000 480.000
Fouille d'ouvrage m3 28,50 5.000 142.500
Déblais rocheux m3 74,25 35.000 2.598.750
Béton ordinaire à 300 m3 25,44 300.000 7.632.000
Béton armé dosé à 350 m3 99,88 550.000 54.934.000
Armature en H.A kg 7941 12.000 89.892.000
Fer pour canne d'ancrage kg 230,50 10.000 2.305.000
Fil de fer recuits kg 178,50 8.000 1.428.000
Coffrage m² 149,66 20.000 2.993.200
Maçonnerie de moëlon m3 62,54 276.000 17.261.040
Enduits d'étanchéité dosé à 400 Chape m² 158,95 22.000 3.496.900
dosé à 500 m² 116,10 27.000 3.134.700
Bois pour poutrelle largeur 0,17mm
Vanne à crémaillère. ml 0 9.000
U 4 10.000.000 40.000.000

TOTAL non actualisé Fmg 226.298.090

TOTAL Actualisé Fmg 317.932.523

T.V.A 20% Fmg 63.586.505

TOTAL (T.T.C) Fmg 381.519.100


III f

N° Désignation des travaux Unité Quantité Prix Unitaire Montants

BARRAGE VARIANTE C
Batardeau ml 40 12.000 480.000
Fouille d'ouvrage m3 42,65 5.000 213.250
Déblais rocheux m3 63,75 35.000 2.231.250
Béton ordinaire à 300 m3 33,40 300.000 10.020.000
Béton armé dosé à 350 m3 0,86 550.000 473.000
Armature en H.A kg 51,60 12.000 619.200
Fer pour canne d'ancrage kg 310,80 10.000 3.108.000
Fils de fer recuits kg 1,70 8.000 13.600
Coffrage m² 3,50 20.000 70.000
Maçonnerie de moëllon m3 250,33 276.000 69.091.080
Enduits d'étanchéité dosé à 400 Chape m² 326,55 22.000 7.184.100
dosé à 500 m² 28 27.000 756.000
Bois pour poutrelle largeur 0,17mm
Vanne à crémaillère. ml 72 9.000 649.000
U 1 10.000.000 10.000.000

TOTAL non actualisé Fmg 104.907.480

TOTAL Actualisé Fmg 147.387.480

T.V.A 20% Fmg 29.477.491

TOTAL (T.T.C) Fmg 176.864.950

Avant Canal Variante C (TTC) 47.405.500


III g

N° Désignation des travaux Unité Quantité Prix unitaire Montants

AVANT CANAL
Déblais rocheux m3 2725,65 35.000 9.542.750
Fouille d'ouvrage m3 23,50 5.000 117.500
Remblai d'ouvrage m3 73,229 15.000 1.098.435
B.P dosé à 150 m3 11,75 150.000 1.762.500
Maçonnerie m3 97,50 376.000 26.910.000
Enduit d'étanchéité m² 201 22.000 4.422.000
Chape dosé à 500 m² 235,50 27.000 6.358.500

TOTAL Non actualisé Fmg 50.211.685

TOTAL Actualisé Fmg 70.543.800

T.V.A 20% Fmg 14.108.760

TOTAL (TTC) Fmg 84.652.560

CANAL PRINCIPAL
Débroussaillage m² 10.750.000
Déblais sur terrain meuble m3 49.039.950

TOTAL non actualisé Fmg 59.789.950

TOTAL actualisé Fmg 84.000.600

TVA 20% Fmg 16.800.115

TOTAL (TTC) Fmg 100.800.690


III h

N° Désignation des travaux Unité Quantité Prix Unitaire Montants

DALOT
Fouille d'ouvrage m3 35 5.000 175.000
Béton de propriété dosé à 150 m3 1,16 150.000 234.000
Béton armé dosé à 350 m3 1,98 550.000 1.089.000
Maçonnerie de moëlon m3 9,50 276.000 2.622.000
Coffrage m² 9 20.000 180.000
Acier pour armature kg 119 12.000 1.428.000
Fils de fer recuits kg 6,55 8.000 52.400
Enduit d'étanchéité m² 16,55 22.000 357.500
Chape dosée à 500 m² 8,75 27.000 236.250
Pieux de diamètre 150mm H = 1,5m ml 0 4.000
Remblai d'ouvrage m3 5 15.000 75.000

TOTAL non actualisé Fmg 6.449.150

TOTAL Actualisé Fmg 9.060.591

T.V.A 20% Fmg 1.812.120

TOTAL (T.T.C) Fmg 10.872.710


III i

N Désignation des travaux Unité Quantité Prix unitaire Montants


°

PONT BACHE
Fouille d' ouvrage m3 11,25 5.000 56.250

Béton de propre dosé à 150 m3 0,25 150.000 37.500

Béton armé dosé à 350 m3 5,35 550.000 2.942.500

Maçonnerie de moëlon m3 3,00 276.000 828.000

Coffrage m² 26,75 20.000 535.000

Acier pour armature kg 321 12.000 3.852.000

Fils de fer recuits kg 10,55 8.000 84.400

Enduit de l'étanchéité m² 18 22.000 396.000

Chape dosée à 500 m² 14,75 27.000 398.250

Pieux de diamètre 150mm ml 18 4.000 72.000

H = 1,5 m
Remblai d'ouvrage m3 3,00 15.000 45.000

Perré maçonné m² 6 85.000 510.000

TOTAL non actualisé Fmg 9.756.900

TOTAL actualisé Fmg 13.707.742

T.V.A 20% Fmg 2.741.548

TOTAL ( T.T.C ) Fmg 16.449.300


III c
Calcul de déblais rocheux et remblais sur le canal principal

N° piquets Distances Longueur Surface en m² Volume en m3

Partielles Applicable

Déblais remblais Déblais remblais

P15
25,40

P17 82,50 4,181 344,953


139,60

P20 113 14,308 1.616,810


43,20

P21 83,50 13,908 1.161,356


123,80

P23 108,00 17,706 1.912,210


92,20

P24 152,00 13,578 2.063,886


211,80

P25 166,90 11,901 1.986,310


122,00

P26 126,00 5,398 686,154


130,00

P27 65,00 0,650 42,250

TOTAL 9.807,989
III b
CALCUL DES CUBATURES

Déblais rocheux sur l'avant canal.

N° Piquets Distances Longueur Surface en m² Volume en m3


partielles applicable
Déblais Remblais Déblais remblais

P0
20,00

P2 35,10 1,876 65,848


30,20

P4 25,10 1,247 0,355 31,977 8,916


20,00

P5 18,65 0,966 0,883 18,016 16,472


17,30

P6 20,30 0,616 1,718 12,505 34,879


23,30

P8 24,40 1,918 46,799


25,50

P11 15,55 3,906 60,738


5,60

P12 7,05 2,702 16,049


8,50

P13 10,15 1,428 0,164 14,494 1,663


11,80

P4 5,90 0,546 1,915 3,22 11,299

272,646 73,229
TOTAL

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