Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CONSEIL
ETUDE
FORMATION
RECRUTEMENT
SEMINAIRE TMIS
CONCEPTION DES PROJETS GOUTTE A
GOUTTE & MONTAGE DES PROJETS
D’IRRIGATION INTEGRES
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
ET DES PECHES MARITIMES
--------------------
DIRECTION REGIONALE DE L’AGRICULTURE
DE MEKNES - TAFILALET
Date Thèmes
2
Table des matières
4
Chapitre 1. COMPOSANTES DU SYSTEME D’IRRIGATION LOCALISEE.
Hassan Elattir
L’Irrigation Localisée (ou Micro-irrigation) est caractérisée par un apport d'eau localisé qui
utilise des faibles débits avec des faibles pressions, humecte une fraction du sol, ne mouille
pas le feuillage et permet une irrigation fertilisante. Cet apport localisé permet l’obtention
d’une économie en eau avec une meilleure efficience de l'utilisation de l'eau, une utilisation
rationnelle des engrais (fertigation).
A l’aide de ce système, on obtient une diminution des charges de la culture (moins d'engrais,
moins de produits phytosanitaires, moins d'ouvriers, une économie de main d’œuvre et
d’energie. Du fait que la zone des racines est irriguée continuellement, on maintient une
humidité du sol proche de la capacité au champ, ceci permet des conditions favorables à une
meilleure croissance des plants et une augmentation des rendements. Le fait que le feuillage
du végétal n'est pas mouillé permet d’éviter certaines maladies phytosanitaires.
Ce système permet d’arroser des cultures en pente, et d’exploiter des zones marginales et des
terrains accidentés et ou ayant des formes irrégulières. L’efficience d’application de l’eau par
goutte à goutte est de 75 à 90% comparée à celle de l’irrigation par aspersion qui est de 50 à
75% et celle de l’irrigation gravitaire qui est de 12 à 34%.
L’irrigation localisée a été introduite au Maroc depuis 1974, quelques hectares furent équipés
dans la région d'Oulmès à titre d'essai. En 1978, 500 ha furent couvert par différents systèmes
de micro-irrigation. En 1980, les estimations sont de l'ordre de 1145 ha, alors en 1986, 3448
ha ont été équipés en irrigation localisée. Cette superficie a atteint 10.600 ha en 1990 et
28.500 ha en 1997. En 1999, on a estimé cette superficie à 30.000 ha. Actuellement, la
superficie équipée en micro-irrigation est estimée à plus de 100.000 ha.
Au niveau mondial, ce système d’irrigation qui a été d’abord utilisé en horticulture a concerné
une superficie de 57.874 ha en 1974 qui est passée à 109.389 ha en 1975. Cette superficie au
niveau du globe a été de 1.768.987 ha en 1991 puis de 3,8 millions d’hectares en 1999. 76%
de ces 3,8 millions d’hectares sont réparties entre les pays suivants : les Etats Unis
d’Amérique (1.050.000 ha), l’Espagne (562.854 ha), La Chine populaire (267.000 ha), l’Inde
(260.000 ha), l’Afrique du Sud (220.000 ha), le Brésil (176.113 ha), Israel (161.000 ha), le
Mexique (145.000 ha) et l’Egypte (104.000 ha).
- Une économie en eau (50 à 70% par rapport au gravitaire et 30% par rapport à
l’aspersion), due à l’apport localisé d’une dose d’eau précise assurant une réduction
des pertes par évaporation, par ruissellement et par percolation en profondeur.
- Une réduction de la pollution de la nappe phréatique par les engrais ainsi qu’une
économie en engrais (20 à 50%) dues à l’apport localisé de l’engrais par fertigation
évitant ainsi les pertes de solutions nutritives par lessivage.
5
- Une baisse des dépenses en énergie utilisée dans le pompage (carburant ou électricité)
et une réduction du coût des quantités d’eau et d’engrais utilisés, et de la main
d’œuvre impliquée dans les opérations de l’irrigation et de la fertilisation.
- Une facilité d’utilisation du paillage plastique qui a de multiple avantages : une
économie d’eau, un maintien de la structure su sol, et une augmentation de la
température du sol.
- Une augmentation du rendement de l’ordre de 20 à 40% et une amélioration de la
qualité du produit due aux apports localisés des engrais (fertigation) et de l’eau
assurant un maintien d’une humidité continue du sol favorable à la plante sur une
profondeur de 30cm.
- Une facilité d’exploitation des sols très légers filtrant à forte percolation et des sols
lourds fissurant en été, et ceci grâce à l’apport localisé et continu de l’eau et à une
meilleure conservation de la structure du sol.
- Une possibilité d’utiliser des eaux salées en irrigation ; en effet la fréquence élevée des
arrosages par goutte à goutte permet une dilution des sels sous le distributeur et dans
le bulbe humecté. Par conséquent, elle entraîne un dépôt des sels à la périphérie du
bulbe humecté.
- Une possibilité d’exploitation des terrains à topographie et configuration irrégulière,
grâce à l’adaptation du matériel d’irrigation localisée au type de terrain.
- Une réduction des effets du Chergui (vent chaud et sec) et ceci grâce à l’humidité
continue conservée dans le sol et à la réduction de l’évapotranspiration obtenue à
l’aide de l’apport localisé de l’eau.
- Un accès facile aux parcelles pour la réalisation des différentes opérations culturales,
et une réduction des mauvaises herbes ceci est du à la localisation en bande de l’apport
d’eau en maraîchage.
6
des exploitations micro-irriguées au Souss-Massa souffraient de ce problème. Ceci
constitue une difficulté de la gestion de l'irrigation localisée. Ce colmatage des
distributeurs peut être d'origine physique, chimique et/ou organique. Le colmatage
physique est entraîné par le dépôt des particules de sable, d'argile ou de limons en
suspension dans l'eau. Le colmatage chimique est du à des précipitations des sels
dissous dans l'eau. Le colmatage organique ou biologique est provoqué par le
développement de micro-organismes tels que les champignons ou les bactéries.
Pour tirer profit des avantages de ce système d’irrigation localisée et pour éviter les
inconvénients cités ci-dessus, il est impératif d’une part de bien concevoir et bien
dimensionner le réseau d’irrigation en choisissant le matériel adéquat et adapté aux conditions
environnantes et d’autre part de bien réussir son installation, sa gestion et la conduite des
arrosages. Dans ce qui suit après une description du réseau, on présentera le mode de
fonctionnement de ce système et les précautions à prendre pour tirer un meilleur profit.
La station de tête est composée d'un ou de plusieurs éléments de filtration, d'un injecteur
d'engrais et d'un ensemble d'accessoires: vannes, manomètres... etc.
7
Figure 1. Schéma d’un réseau d’irrigation localisée
Ce système d’irrigation localisée permet à l’agriculteur d’apporter à un lieu précis (zone des
racines), et à des dates précises, les quantités d’eau exigées par les plantes. Ce système pourra
fonctionner manuellement ou d’une manière automatique.
Pré-filtration et filtration
On ne peut pas pratiquer une irrigation localisée sans pré-filtration et filtration de l'eau
aboutissant à une eau de bonne qualité. La nécessité d'une telle opération est imposée à cause
du risque d'obstruction des organes de distribution. Ce problème de colmatage et
d’obstruction des distributeurs est un inconvénient majeur de la micro-irrigation. Ce
colmatage des distributeurs peut être d'origine physique, chimique et/ou organique.
Le colmatage physique est entraîné par le dépôt des particules de sable, d'argile ou de limons
en suspension dans l'eau. Le colmatage chimique est du à des précipitations des sels dissous
8
dans l'eau. Le colmatage organique ou biologique est provoqué par le développement de
micro-organismes tels que les champignons ou les bactéries.
Ces risques de colmatage des distributeurs dépendent de la qualité de l'eau. Ce colmatage des
distributeurs, qui provoque une mauvaise répartition de l'eau, est très nuisible aux cultures.
Le repérage et l'élimination des goutteurs obstrués sont lents et onéreux, c'est pourquoi il
convient d'éliminer les causes d'obstructions par une filtration soignée de l'eau, qui suivant
son degré de propreté à la source, on aura soit un seul, soit plusieurs types de filtres.
En cas d'eau avec une forte turbidité, il est indispensable d'utiliser un séparateur ou
hydrocyclone dont le rôle est de séparer l'eau des particules. Ce séparateur est placé avant les
filtres. Parmi les filtres les plus utilisés, on distingue les filtres à sable, les filtres à tamis ou à
disques.
Injecteurs d'engrais
Pour la réalisation d'une irrigation fertilisante, l'injecteur d'engrais est indispensable. Il peut
être installé, soit de façon permanente, soit simplement branché en cas de besoins grâce à des
prises de raccordement. Cet appareil aussi servira pour injecter dans l'eau d'irrigation d'autres
produits tels que de l’eau de Javel, de l’acide nitrique, des produits phytosanitaires….
L'installation de l'injecteur sera précédée par le système de filtration déjà indiqué. Un autre
filtre à tamis ou à lamelles est placé juste après l'injecteur d'engrais.
Avant de faire fonctionner cet appareil, on prépare dans une grande cuve à part, un volume
important de solution mère non saturée à mettre en réserve pour satisfaire les besoins de la
9
culture pendant une ou deux semaines. L'engrais doit en principe être injecté régulièrement
durant tout le temps d'irrigation. Pour cela la vanne est réglée pour que la dépression assure
un temps de vidange égal au temps d'irrigation.
La canalisation
Elle est composée de tuyaux fixes en P.V.C. ou polyethylène (P.E).; son rôle est d'acheminer
l'eau filtrée de l'unité de tête à la parcelle de destination. Durant ce trajet l'eau perd une partie
de la pression de départ avant d'arriver enfin de parcours. L'importance de cette perte de
charge est fonction du débit et du diamètre de la canalisation. C'est pourquoi il est important
de choisir les diamètres (étude de dimensionnement) convenables afin que les pertes de
charges totales ne soient pas très élevées et de telle manière que la pression qui arrive au
10
niveau de distributeur ne s'éloigne pas trop de sa pression de service nominale. A signaler que
les pertes de charge sont importantes dans les premiers tronçons et diminuent au fur et à
mesure que l'on s'éloigne.
- Les Canalisations principale et secondaire en P.V.C. du 90, 110, 125, 190, 160 et
200mm.
- Les porte-rampes en P.V.C. du 32, 40, 50, 63, 75, et 90 mm.
- Les rampes en P.E. du 14,5/17, 17/20, 22/25 mm.
Parmi les accessoires on distingue les vannes, les manomètres, les colliers de prise en charge,
les tés, les coudes, les réducteurs, les départs de rampes, les bouchons.
11
Chapitre 2. Choix des équipements et matériels de micro-irrigation.
Hassan Elattir
Le système d’irrigation goutte à goutte est composé d’une station ou unité de tête et
d’un réseau de distribution. L’unité de tête permet de régulariser la pression et le débit de
l’eau. Elle comprend une station de filtration, un système d'injection de produits chimiques et
un certain nombre d’accessoires.
Tableau 3.1. Choix des filtres en fonction de l’origine et de la qualité de l’eau. (Adapté de Cemagref, 1992)
Origine de l’eau Impuretés Système de filtration à utiliser
Eaux Propre Filtre à tamis ou à lamelles
souterraines Sable Filtre hydrocyclone + filtre à tamis ou
à lamelles
Eau de surface Sable, limon et algues Hydrocyclone + filtre à sable + filtre à
tamis ou à lamelles
Algues, éléments fins ou Filtre à sable + filtre à tamis ou à
organiques en suspension lamelles
N.B. Plus l’eau est de mauvaise qualité plus on recherchera à mettre en place des filtres à nettoyage
automatique.
La maille de filtration est donnée soit en microns soit en mesh (tableau 3.2). La maille
ou vide de maille est l’intervalle existant entre deux fils contigus du tamis (Vassyle & al.,
1990). Le Mesh est le nombre de mailles sur une longueur de 2,54 cm (1 pouce).
12
Tableau 3.2. Maille de filtration d’après US bureau of standard screen.
(Adapté de Vassyle & al., 1990)
2.1.1 Hydrocyclone
L’eau (photo 3.2 en annexe) rentre par (a) et subit un mouvement tourbillonnant
descendant qui permet le dépôt les particules denses (densité >1,1) au fond du récipient muni
d’une purge. Puis l’eau débarrassée des éléments solides denses suit un mouvement ascendant
vers une sortie située au sommet du récipient en (b). Ces particules sont éliminées en purgeant
par le bas.
Le filtre à sable (photo 3.3 en annexe) est composé d’une cuve à pression contenant
des couches de sable de différents calibres. Il est utilisé principalement pour les eaux
d’origine superficielle.
Grâce à ses couches de sable calibré, le filtre à sable arrête les éléments organiques et
les particules de faible dimension (argiles et limon) contenus dans l’eau d’irrigation. L’eau
rentre dans le filtre à sable (photo 3.4 en annexe) par le haut (a) traverse les couches de sable
et sort par la vanne (b). La vanne (c) est prévue pour le nettoyage.
13
La taille du sable à utiliser doit être égale à dix fois la taille de la maille (létard & al.,
1995). Exemple si la taille de la maille = 0,7/7 = 0,100 mm, la taille du sable à utiliser est de
0,1 x 10 = 1 mm. En général, la taille des grains de sable utilisée est de 1 à 2 mm.
Létard & al. (1995) conseillent de prendre une marge de sécurité suffisante de débit de
filtration dans le cas d’une eau très chargée en matière organique. Par exemple pour un besoin
de filtration de 20 m3/h, on choisira un filtre avec un débit théorique de 40 m3/h.
Le filtre à tamis (photo 3.5 en annexe) est une cuve à pression contenant une
cartouche couverte d’un tamis dont les mailles varient de 80 à 150 microns.
Le filtre à tamis peut être utilisé seul pour les eaux souterraines propres ou à l’aval du
filtre hydrocyclone et/ou du filtre à sable pour arrêter les particules qui ont traversé ces filtres.
On le place également après un matériel d’injection des engrais pour filtrer la solution
nutritive.
L’efficacité de filtration dépend du bon choix des dimensions des mailles du tamis. La
filtration se fait de l'intérieur vers l'extérieur de la cartouche (photo 3.6 en annexe). Le filtre à
tamis est menu de deux manomètres placés à l'entrée et à la sortie du filtre en vue de contrôler
la pression à l’entrée et à la sortie du filtre. Lorsque cette différence est supérieure à 0,3 bars
un nettoyage doit avoir lieu.
Pour le choix des types de filtres on doit prendre en compte le niveau de filtration
souhaité. Par exemple selon le degré de sensibilité au bouchage du distributeur, la filtration se
fera entre 80 et 150 microns. La capacité de filtration du filtre choisi doit être supérieure à la
capacité de filtration réelle (Létard & al., 1995). Le niveau (Grade ou finesse) de filtrage est
donné en microns, la surface de filtrage en cm², la pression maximale en bar, et le débit
maximal en m3/h.
Le filtre à lamelles (photo 3.7.a en annexe) est composé de plusieurs lamelles (ou
disques) empilés sur un élément télescopique formant une cartouche à disques (photo 3.7.b en
annexe). Cette cartouche se trouve à l'intérieur d’une enceinte en plastique. Les disques sont
en nylon, cannelés, indéchirables et résistants à la corrosion chimique.
Lors de la filtration, les disques sont fortement compressés les uns sur les autres par la
pression hydraulique d’admission. Ce serrage hydraulique augmente avec la pression de
travail, ce qui empêche tout passage des impuretés, même avec une pression d’eau élevée. Le
filtre à lamelles peut même intégrer en partie les fonctions des filtres à sable et à tamis (Létard
& al.,1995).
Dans un filtre à lamelles, l’eau brute traverse la couche des disques empilés de
l’extérieur vers l’intérieur. L’eau filtrée sort par le milieu (photo 3.8 en annexe).
L’emplacement du filtre à lamelles et son rôle est pratiquement le même que celui du
filtre à tamis. Comme pour le filtre à tamis, le filtre à disques est souvent installé à l’aval de la
station de filtration, avant et après l’injecteur d’engrais.
14
Le choix du filtre à disques dépend du débit de la source (m3/h). Le filtre à disque
présente une grande superficie de filtrage. Ce filtre peut être utilisé comme élément
indépendant ou en batterie selon l’importance du débit de la source.
Le nettoyage du filtre à lamelles est plus facile à réaliser, d’où la tendance à être plus
demandé que le filtre à tamis.
Dans le cas de débit élevé, il est préférable d’utiliser plusieurs filtres de petites tailles
au lieu d’un filtre de grande taille. Le volume d’eau disponible est distribué entre ces filtres
puis après filtration l’eau est récupérée et passe dans le système.
La disposition en parallèles facilite la qualité du contre lavage d’un filtre, car on utilise
pour le laver, l’eau propre filtrée provenant d’un autre filtre. La disposition en ligne ou en
parallèle des filtres est fonction du débit de la source et de la taille du filtre.
5 Filtre 1
F1
vanne
2
1 4
Eau 3 F2 Eau
d’irrigation filtrée
6 Filtre 2
15
2.2 Matériel d’injection
Le matériel d’injection d’engrais est indispensable à la réalisation de la fertigation. Il
sert également à l’injection dans l'eau d'irrigation, des produits de traitements de l’eau (l’eau
de Javel et l’acide), des pesticides ou d’autres produits chimiques.
Parmi les injecteurs utilisés, on peut citer le réservoir d’engrais, la pompe doseuse, le
venturi et le système d’aspiration crée par la motopompe. Dans la région du Souss-Massa
(Saddini, 1999), par exemple, 70% d’agriculteurs utilisent le venturi.
Le Venturi est un injecteur installé autour d'un point de restriction tel qu'une vanne
régulatrice qui crée une pression différentielle, qui permet de créer un vide responsable
d'injecter de la solution dans le système.
Dans le réservoir d'engrais (ou dilueur), l’eau d’irrigation passe à travers ce réservoir
comprenant une solution concentrée d’engrais. La pression différentielle créée par la vanne de
réglage de la pression entre l’entrée et la sortie du réservoir, permet le passage de la solution
nutritive dans le système.
Ce matériel d’injection peut être installé, soit de façon permanente, soit simplement
branché en cas de besoin. Il est installé juste après la station de filtration. A l’aval de ce
matériel d’injection, un filtre à tamis ou à lamelles est placé en vue de filtrer la solution
nutritive qui sera injectée dans le système. Celle-ci pourra contenir des particules d’engrais ou
de précipités provenant d’une solution mère male préparée.
Ce sont des cuves dans lesquels on met l’engrais. L’eau d’irrigation passe à travers le
réservoir d’engrais dilue les engrais et entraîne une solution nutritive vers l’extérieur du
réservoir en direction du système. Ce réservoir est monté en dérivation sur la conduite dans la
station de tête (figure 3.3). La quantité d’engrais à envoyer dépend de la taille du réservoir.
Réservoir
d’engrais
Manomètres
Manomètre
Clapet Vanne
anti-retour
Vanne
Drain
Le débit d’injection est fonction d’une différence de pression crée par la vanne de
réglage de pression qu’on peut lire sur les manomètres placés à l’entrée et à la sortie de ce
16
réservoir. Le constructeur donne un tableau montrant la correspondance entre la dépression
(en bars) et le débit d’injection (en l/h).
L'engrais doit en principe être injecté régulièrement durant tout le temps d'irrigation.
Pour cela, on règle la vanne pour que la dépression assure un temps de vidange inférieur ou
égal au temps d'irrigation et un taux d’injection donné. En fin d'arrosage, on rince le réseau à
l'eau claire jusqu'à ce qu'elle parvienne aux derniers distributeurs.
Ces pompes doseuses ont un débit proportionnel à la pression de l'eau, c’est à dire que
le taux d’injection est toujours proportionnel à la quantité d’eau traversant l’appareil, même
s’il y a des fluctuations du débit et de pression sur la canalisation principale. On choisit la
pompe en fonction de sa pression de fonctionnement et son débit maximum d’injection.
Dans le type installation by-pass « partiel », une partie du débit du réseau principal
passe par le doseur lorsqu’il fonctionne.
17
Pompe Clapet anti-retour
doseuse
Bac de solution
mère
Vanne (B)
Filtre à disques
Vanne
Filtre à
disques
Eau
irrigation Bacs de solution mère
Solution
Vanne A de réglage pression nutritive
vanne
Clapet Filtre à
anti-retour disques
Vanne
Clapet Filtre à
anti-retour disques
18
2.2.3 Venturi
Venturi
Vanne de réglage du
taux d’injection
Crépine et filtre
Bac de solution mère
Vanne du contrôle
du passage
Clapet de Vanne de
Eau non retour réduction de
Solution
d’irrigation pression Filtre
nutritive
à lamelles
Comme inconvénient, cet injecteur présente une perte de charge importante. Dans le
choix de la taille du venturi, cette perte de charge doit être prise en considération. Le venturi
est également sensible aux changements de pression qui entraînent une fluctuation du taux
d’injection.
Si d <20%, l’injecteur est installé en série (figure 3.9) avec une pompe auxiliaire (pompe
centrifuge). La pompe centrifuge aide à l’injection en créant un différentiel de pression et
produit un vide pour aspirer la solution mère.
19
2.2.4 Critères de choix d’un appareil d’injection
Il faut toujours vérifier que la capacité de chaque pompe d’injection (létard & al 1995)
permet d’injecter un volume de solution mère suffisant pour fabriquer la solution nutritive
souhaitée. Le débit minimum (Q min) et le débit maximum (Q max) de la pompe d’injection
doivent encadrer le débit Q (m3/h) du fonctionnement du réseau. On doit comparer toujours le
taux d’injection calculé sur place à celui indiqué par le fabricant.
Venturi
Bien qu’elles coûtent plus chers à l’installation, les pompes doseuses présentent une
meilleure précision de réglage, une régularité de la concentration, et un apport continu ou
fractionné de la solution.
La vanne à réglage sert à régler le débit et la pression de l’eau (photo 3.13 en annexe).
Cette vanne sert à créer un différentiel de pression qui permet à l’injecteur de produire un vide
et d’aspirer la solution mère.
20
2.3.2 Compteur volumétrique et manomètres
Les manomètres sont placés à l’entrée et à la sortie de la station de tête et des filtres.
Ils indiquent la pression de l'eau. On recherche un manomètre à bain de glycérine (pas de
vibration de l’aiguille), dont la plage de pression intègre la pression disponible avec une
marge de sécurité (photo 3.15 en annexe).
La ventouse ou la purge d’air est placée dans les points les plus élevés du réseau ; elle
sert à éliminer l’air emprisonné dans la canalisation pour éviter son éclatement (photo 3.16 en
annexe).
Le clapet anti-retour est placé après la station de filtration et juste avant le matériel
d’injection en vue de protéger la source d’eau contre le flux de la solution nutritive. Il est
également recommandé lorsque les risques de coups de bélier sont importants.
Bacs ou réservoirs (photo 3.17 en annexe) : Ces bacs sont en matière plastique. Ils
contiennent la solution mère confectionnée pour une période donnée (semaine ou décade). On
compte 1 à 3 bacs par station de tête. Ceci est lié à la compatibilité des engrais utilisés et à la
nécessité de corriger le pH de l’eau.
21
2.4 Les canalisations
Le réseau de distribution est composé de conduites ou canalisations, de distributeurs et
d’un ensemble d’accessoires. Parmi les canalisations, on distingue, la conduite d’amenée, le
porte-rampe ou antenne, et les rampes ou gaines perforées.
Le poste d’arrosage (photo 4.1 en annexe) comprend un porte-rampe sur lequel sont
branchées plusieurs gaines perforées ou rampes avec distributeurs qui débitent en même
temps. Il est contrôlé par une vanne dont l’ouverture est soit manuelle soit automatique. Un
manomètre est placé juste après la vanne. Le régulateur de pression peut être installé en cas de
besoin à l’entrée de ce poste d’arrosage.
Les canalisations ont une section circulaire. Elles sont caractérisées par un diamètre
intérieur et un diamètre extérieur. Durant son transit dans la conduite, l’eau perd de la
pression. L'importance de cette perte de charge est fonction du débit, du diamètre de la
canalisation ainsi que de la vitesse de l’eau.
La conduite d’amenée transporte l’eau de la station de tête aux entrées des secteurs
d’irrigation ou des postes d’arrosage. Cette conduite est en P.V.C. (Chlorure de polyvinyle).
Elle est enterrée à 0,50 m de profondeur (photo 4.2 en annexe).
Parmi les diamètres extérieurs de conduites d’amenée les plus utilisés, on cite les
diamètres 75, 90, 110, 125, 190, 160 et 200 et 225 mm (photo 4.3 en annexe). Le tableau 4.1
montre que l’épaisseur de la conduite varie en fonction de la pression nominale dans la
conduite.
22
Le porte rampe le plus utilisé au Maroc, est en P.V.C. Il est enterré à la même
profondeur que la conduite d’amenée (photo 4.2 en annexe). On recherche une pression
nominale de 6 bars chez le porte-rampe. Les diamètres extérieurs des porte-rampes les plus
utilisés sont : 40, 50, 63, 75 et 90 mm (photo 4.3 en annexe). Les diamètres intérieurs sont
fonction de l’épaisseur de la conduite (tableau 4.1). Ces portes rampes portent des départs de
rampes (photo 4.4 en annexe).
Les rampes ou gaines perforés (photo 4.5 en annexe) sont en polyéthylène (PE). Elles
reçoivent l’eau du porte rampe et le distribuent aux organes de distribution.
On utilise une rampe par ligne simple ou par ligne jumelée ou par quatre lignes (cas
oignon par exemple). Les diamètres (en mm) des rampes les plus utilisées sont : 13,5/16 ;
14,5/17 ; 17/20 ; 22/25.
Les rampes ou gaines souples peuvent être enterrées. Actuellement des machines
peuvent les installer et les extraire à une profondeur de 0,45 m.
Tableau 4.1. Epaisseurs de canalisations en PVC utilisées en irrigation selon différentes pressions et diamètre extérieur
Epaisseur (en mm)
Diamètre extérieur (mm) Pression nominale
4 bars 6 bars 10 bars
40 - 1,8 2,0
50 - 1,8 2,4
63 - 1,9 3,0
75 - 2,2 3,6
90 - 2,7 4,3
110 2,2 3,2 5,3
125 2,5 3,7 6,0
140 2,8 4,1 6,7
160 3,2 4,7 7,7
180 3,6 5,3 8,6
200 4,0 5,9 9,6
225 4,5 6,6 10,8
Les écartements entre les rampes sont fonction des distances entre lignes de
plantations qui dépendent du mode de culture et du type de sol. La rampe pourra être utilisée
pour arroser une ligne simple ou une ligne jumelée ou même une ligne quadruple.
23
2.5Accessoires du réseau de distribution
Les tés et les coudes sont utilisés dans le système pour la distribution de l’eau entre les
différentes conduites. On les trouve également au niveau de l’emplacement de la vanne qui
assure le passage de l’eau de la conduite d’amenée au porte rampe (figure 4.2).
Té Té
eau
Porte rampe
Conduite d’amenée
Les réductions (photo 4.6) servent pour le passage d’une conduite de grand diamètre
(en mm) à une conduite de petit diamètre (en mm). Elles sont fabriquées en P.V.C.
Pour les ouvertures manuelles entre autres, on distingue des vannes en PVC d’un
diamètre allant de 32 à 110 mm. Ces vannes sont les plus utilisées dans les réseaux de
distribution. On peut également citer les vannes papillons d’un diamètre allant de 63 à 225
mm. Ces vannes sont utilisées au niveau de la station de tête ou à l’entrée de poste d’arrosage.
Parmi les vannes utilisées pour une commande automatique, on distingue des vannes à
commande hydraulique, c'est à dire qui s'ouvrent et se ferment sous l'action de la pression de
l'eau, et des électrovannes qui sont des vannes à commande électrique.
Les vannes hydrauliques sont équipées d’une membrane hydraulique qui sous l’effet
d’un signal hydraulique à distance déclenche son ouverture ou sa fermeture.
Les vannettes (photo 4.9 en annexe) sont placées en tête de rampe et permettent
d’arrêter le passage de l’eau dans la rampe. Ceci pour des réparations éventuelles sur une
rampe ou lors d’une intervention quelconque sur une ligne de plantation.
Dans des petites exploitations où le débit de la source est inférieur à 10 m3/h, Le poste
d’arrosage est composé d’un nombre de rampes commandées par des vannettes sur une
portion du porte rampe. L’ouverture de cet ensemble de vannettes permet le passage de l’eau
dans ce poste d’irrigation. Dans ce type de réseau l’utilisation de vannettes permet de réduire
le coût du réseau en réduisant le nombre de vannes et de conduites.
Aux extrémités de chaque porte rampe, on installe des bouchons (photo 4.10 en
annexe) qui vont servir pour purger le système.
Les départs de rampes (photo 4.4 en annexe) sont installés sur le porte rampe et
servent comme connexion avec les rampes. Ainsi les rampes ou les gaines perforées sont
25
fixées sur ces départs de rampes. L’autre extrémité de la rampe est fermée à l’aide de collier
de fin de rampe (photo 4.11 en annexe).
26
2.6 Les distributeurs
En maraîchage, les distributeurs les plus utilisés sont les goutteurs rapprochés sur la
rampe ou les gaines perforées. Le point de gouttage doit être éloigné du collet (Létard & al,
1995) pour éviter divers accidents (salinité, pourriture,..).
Ces distributeurs apportent de l’eau sous forme de gouttelettes (photo 4.12 en annexe)
et humectent une bande le long de la ligne de plantation (photo 4.13 en annexe). Ces apports
sous forme de gouttelettes ont donné le nom d’irrigation Goutte à Goutte (ou Drip irrigation)
à l’irrigation localisée.
On peut distinguer des gaines constituées d’une double paroi en polyéthylène noir
extrudée et perforée (photos 4.14 a et b). L’eau arrive par la gaine intérieure et passe dans la
gaine extérieure à travers un ensemble de trous, puis l’eau sort par des orifices pour alimenter
la plante.
L’un des inconvénients des gaines perforées est que le débit n’est pas régulier et
l’apport n’est pas homogène. Elles sont sensibles au colmatage. Elles sont généralement
conçues pour une utilisation d’une à deux années.
On peut citer également des gaines à régime turbulent (photos 4.15. a, b, c & d) où
l’eau sort d’un goutteur à chicanes provoquant des turbulences qui permettent d’obtenir un
débit régulier. Le régime turbulent permet de concevoir des passages plus larges donc prévoit
une sensibilité moindre au bouchage.
Le débit des gaines est généralement compris entre 1 et 8 l/h par mètre linéaire à une
pression de service qui peut aller de 0,5 à 1,2 bars. En maraîchage, on utilise des écartements
entre orifices variant de 0,20 à 0,60 m. Le prix est généralement faible par rapport aux autres
types de distributeurs.
27
La position des goutteurs doit être de telle manière qu’il n’y ait pas de siphonnage. Le
goutteur doit être placé à un niveau plus haut que le point le plus élevé de la canalisation. Il
est donc important d’enterrer les conduites d’amenée, et les antennes à une profondeur en
dessous de celle des rampes (Létard & al., 1995).
(a)
(b)
(a)
(b)
(c) (d)
Photo 4.15. Gaines à régime turbuent
On distingue différents types de goutteurs selon leur mode de fixation, leur type de
fonctionnement hydraulique et selon la sensibilité de leur débit aux variations de pression.
Trois modes de fixation des goutteurs sur la rampe sont à considérer. Les goutteurs
montés en dérivation, les goutteurs en ligne et les goutteurs intégrés. Pour ces trois types de
goutteurs, l’écartement entre deux goutteurs successifs est défini par l’utilisateur.
28
Le goutteur monté en dérivation (photos 4.16. a, b, c & d) est fixé sur la rampe par
l’intermédiaire d’un embout appelé « tête de vipère ». L’installation peut se faire soit à l’usine
soit à l’exploitation. Ce type de goutteur est facile à démonter.
Le goutteur en ligne (photos 4.17. a & b) s’insère dans la rampe après son tronçonnage
par le biais de ses deux embouts cannelés. Il se présente sous forme d’un manchon de
raccordement. Le montage de ce goutteur peut se faire également à l’usine et sur le terrain.
Les goutteurs intégrés (photos 4.18, a, b, & c) sont montés exclusivement à l’usine. Le
tuyau n’est pas tronçonné. L’élément portant le cheminement est mis en place dans le tuyau
lors de son extrusion.
Pour les cultures hors sol, seuls les goutteurs en dérivation sont utilisés par exemple
les capillaires qui sont munis de piques qui les maintiennent.
(a)
(b)
(c) (d)
(e) (f)
29
(a)
(b)
(a)
(b)
(c)
Fonctionnement hydraulique.
Les goutteurs à circuit court où l'eau passe par un orifice de section réduite et sort sous
forme de jet très fin qui doit être brisé. Les goutteurs de ce type qui sont très sensible à
l’obstruction et peu nombreux.
Les goutteurs à circuit long où l'eau suit un cheminement de grande longueur (0,1 à 1
m), qui provoque la dissipation de la pression sous forme de perte de charge. On distingue les
goutteurs à circuit long uniforme et non uniformes.
Les goutteurs à circuit long uniforme, c’est le cas de capillaires et de goutteurs avec
conduite spiralée sans chicane. La section de passage de l’eau est constante tout le long du
30
cheminement. Les pertes de charge sont dues aux frottements de l’eau le long des parois du
goutteur.
Les goutteurs à circuit long non uniformes présentent des chicanes ou labyrinthes où
des changements brusques de direction de filets liquides provoquent un effet de turbulence
qui s’ajoute aux frottements le long des parois pour engendrer les pertes de charges et enfin
l’eau sort sous formes de gouttes.
Le choix du distributeur ainsi que celui des écartements entre distributeurs se fera en
fonction des conditions d’exploitation. La qualité de l’eau, le sol, la topographie, la
configuration et le mode de conduite de la culture sont considérés.
L’homogénéité de fabrication
Elle est obtenue en déterminant un coefficient de variation (CV) qui est calculé en
fonction de l’écart type du débit (σq) et du débit moyen qm :
31
CV σq
qm
Les débits des distributeurs sont calculés à la pression nominale pour les distributeurs
non autorégulant et à une plage de pression de fonctionnement pour les distributeurs
autorégulants.
Pour des valeurs du CV entre 0 et 5, l’homogénéité de fabrication est très bonne (TB),
Plus la valeur de x tend vers 1 et plus le distributeur est sensible aux variations de
pression. Dans le cas de distributeurs non autorégulant,
Pour une valeur de x située entre 0,2 à 0,5 ces distributeurs sont très tolérants (TT) aux
variations de pression.
32
Les goutteurs à cheminement long ayant une section du passage de l’eau de 0,5 à 1,4
mm de diamètre, et un débit de 2 à 8 l/h, sont peu sensibles au colmatage. Par contre, les
goutteurs à orifice présentant une section de passage de 0,2 à 0,6 mm de diamètre, et un débit
de 2 à 10 l/h, sont sensibles à l’obstruction.
Cemagref (1992) donne les caractéristiques d’un nombre de goutteurs selon leur
performance technique. Il facilite ainsi le choix du goutteur en fonction de ces critères de
qualité.
Dans le cas de sols sableux, avec des écartements entre goutteurs de 0,50 m, il est
préférable d’utiliser un goutteur d’un débit de 4 l/h (tableau 2.1 chapitre 2). En effet les
écartements ne sont que de 0,30 m en sols sableux pour les goutteurs de 2 l/h (Keller &
Karmeli, 1975). Sur des sols moyens et lourds (tableau 2.1 chapitre 2) et pour des écartements
entre goutteurs de 0,50 à 1 m, on utilisera des goutteurs de faibles débits (<1,5 l/h).
En pratique Feyen & al .(1983) recommandent les écartements suivants qui ont donné
des résultats satisfaisants :
33
Choix selon les indications des fabricants
Certains fabricants donnent la longueur maximale recommandée (m) pour les gaines
en fonction de la pente du terrain, de la pression de l’eau à l’entrée de la gaine, de l’efficience
désirée, de l’espacement entre goutteurs, du diamètre de la rampe (mm), et du débit (en l/h/m
linéaire). Pour un même espacement entre goutteur sur une rampe, la ligne est plus longue
lorsqu’on passe d’un goutteur de 4 l/h à un goutteur de 2l/h.
Du fait de leur faible coût, les goutteurs intégrés sont de plus en plus utilisés surtout en
sol sableux où les goutteurs doivent être rapprochés pour irriguer des lignes de cultures.
Les goutteurs en dérivation et en lignes qui coûtent un peu plus cher, peuvent être
utilisés surtout en sols lourds où les écartements entre goutteurs sont plus grands.
34
Tableau 4.2. Caractéristiques des gaines souples par fabricant
(Adapté de Hansen et al., 2000)
Fabriquant (nom de la Diamètre (mm) Ecartements entre goutteurs Débit des Exposant
gaine) (mm) goutteurs (l/h) (x)
T-Systems 10, 16, 22, 35 102, 203, 305, 406, 456, 610 0,53; 0,76; 1,02; 0,50-0,52
International (T- 1,29; 1,51
Tape)
Netafim (Streamline, 16, 22, 25 203, 305, 406, 610, 762 0,61; 0,79; 1,25 0,44-0,48
Typhoon)
Rainbird (Raintape 16, 22 203, 305, 406, 610 0,98; 1,14; 1,32 0,40
TPC)
Roberts Irrigation
16, 22 102, 203, 305, 406, 610 0,41; 0,91; 1.29 0,52, 0,57
Products (Ro-Drip)
ToroAg (Aqua-Traxx) 16, 22 102, 203, 305, 406, 610 0,49; 0,76; 1,02 0,50, 0,54
Chapin Watermatics 16, 22 51, 102, 203, 229, 305, 406, 0,57-2,27 0,51-0,58
(Twin-Wall) 610
Nelson Irrigation 16, 22, 35 203, 305, 406, 610 0,51; 1,02; 1,41 0,48
Corp.(Pathfinder)
Queen-Gil 12,5; 16,5; 20,5 100, 200, 300, Variable 0,2; 0,4; 0,8; 1,0; 0,56
1,2; 1,6; 1,8; 2,7
Manufacturers and 16, 22 108, 216, 317, 438 0,57; 0,79; 1,06 0,52
Engineers, Inc. (Tiger
Tape)
35
Chapitre 3. DONNEES DE BASE POUR LA CONCEPTION D’UN PROJET
D’IRRIGATION LOCALISEE.
Hassan Elattir
Pour assurer une économie d’eau, le réseau d’irrigation localisée doit être bien conçu, bien
installé, bien géré et l’irrigation bien pilotée. Bien concevoir un réseau d’irrigation localisée,
c’est permettre à ce réseau d’apporter l’eau uniformément à la parcelle et de répondre aux
besoins en eau de la culture en période de demande de pointe.
Pour ceci, cette étude permettra d’assurer une pression suffisante au niveau de chaque
distributeur en vue de le faire fonctionner à son débit nominal et d’appliquer l’eau et la
solution nutritive sur les parcelles de culture d’une manière uniforme. Le réseau établi doit
être en mesure de répondre aux besoins de pointe de la culture dans une région donnée.
L’étude de conception doit être réalisée par des spécialistes dans le domaine. Actuellement,
cette étude est exigée pour profiter des subventions de l’Etat. Dans beaucoup de cas d’études
de conception de réseaux présentées par les petits et moyens agriculteurs pour l’octroi des
subventions, les informations utilisées ne sont pas précises.
Dans ce qui suit nous allons présenter, les données nécessaires à l’étude qui nécessitent des
opérations coûteuses et des données qui sont disponibles gratuitement. Ensuite, nous
présenterons les étapes de l’étude de conception et une proposition de cadre de financement
de ces études.
36
Figure 1. Informations nécessaires pour réaliser une étude de conception d’un réseau d’irrigation localisée
L’eau d’irrigation doit être analysée pour évaluer les risques de colmatage des distributeurs et
bien choisir le mode de filtration. Cette analyse de l’eau recherchera :
Le débit d’eau de la source est envoyé sous une pression connue vers le réseau d’irrigation.
Cette pression est exprimée en bars ou en mètres de colonne d’eau (mCE) ou en Méga pascal.
La connaissance de la pression à la sortie de la source d’eau est importante pour la réalisation
de l’étude de dimensionnement. Elle permet de connaître l’ampleur de pertes de charge qu’on
pourra admettre dans le système.
37
entre plants sur la ligne et les distances entre lignes de plantation, l’orientation des lignes de
plantation et l’âge de la plantation.
En cultures annuelles (maraîchage par exemple), on peut utiliser soit des lignes simples soit
des lignes jumelées. En général, l’écartement entre rangées d’une ligne jumelée varie de 0,10
à 0,20 m en sol léger et de 0,30 à 0,50 m en sol moyen à lourd. En arboriculture, les
espacements entre lignes de plantation sont plus importants (3 à 10m).
Les besoins nets en eau en période de pointe (Bnp) des cultures considérées ou
l’évapotranspiration maximale de pointe (ETMp) sont :
Ensuite on déterminera le Bnp pour chacun des stades des différentes cultures prévues dans le
programme durant la période du projet. On choisira la valeur la plus élevée du Bnp d’un stade
de culture.
Les besoins brutes de pointe (Bbp) en eau dépendent des besoins nets de pointe (Bbn), des
données sur le système d’irrigation et des informations sur la salinité :
Bnp 1
Bbp où :
CU Ei 1 Lr
- CU : Coefficient d’uniformité du réseau = 0,85 à 0,95
- Ei : Efficience du système d’irrigation au niveau de la zone radiculaire = 0,90.
- Lr : lessivage requis ou fraction de lessivage qui permet de maintenir les sels à l’extérieur de la zone
radiculaire active ou du bulbe d’humectation.
- Bnp : Besoins en eau nets en période de pointe de la culture en mm.
Dans beaucoup de régions, les précipitations saisonnières (P) peuvent couvrir une partie des
besoins en eau des cultures de plein champ durant la saison d’irrigation. La quantité d’eau
pluviale retenue dans la zone racinaire est nommée pluie efficace (Pe) et doit être déduite des
besoins totaux calculés en eau d’irrigation. On peut estimer Pe approximativement de la
manière suivante:
La connaissance de ces besoins bruts de pointe (Bbp) joue un rôle important dans la
détermination de la superficie maximale à irriguer au niveau de l’exploitation, et de la
fréquence d’irrigation, et dans les calculs de dimensionnement du réseau.
38
3.4 Le matériel
Les caractéristiques du matériel utilisé en irrigation localisée doivent être mentionnées sur les
prospectus des maisons de fabrication. Dans les régions où la demande en matériel de goutte à
goutte est élevée, la concurrence entre les différentes sociétés de goutte à goutte existantes
favorise l’amélioration de la qualité du matériel et du service de ces sociétés. Ceci a permis
aussi une réduction des prix.
Avant de commencer l’étude du projet, un relevé topographique doit être effectué au niveau
de l’exploitation. Un plan côté des différentes parcelles sera réalisé par un topographe. Ce
plan côté montrera les différentes pentes existantes ainsi que la forme de l’exploitation. Sur ce
plan seront indiqués les différentes limites de l’exploitation, la localisation de la source d’eau
et des différents bâtiments, les pistes et chemins nécessaires pour le bon fonctionnement de
l’exploitation.
Caractéristiques du sol
L’analyse du sol nous donnera des informations sur sa texture, sa qualité chimique, sa qualité
physique ainsi que sur ses paramètres hydriques (son humidité à capacité au champ, sa
réserve utile, sa capacité de rétention, sa perméabilité,..). Le choix du débit du distributeur,
des écartements entre distributeurs et des espacements entre les rampes sont déterminés en
grande partie par la texture du sol en prenant en considération les caractéristiques des cultures
(longueur des lignes de plantation, inter-plants sur la ligne, écartements entre lignes de
plantation,…).
39
Conclusion
L’obtention des éléments nécessaires à l’étude nécessite un financement. Parmi ces éléments à
financer pour avoir une étude adéquate, on signale :
40
Chapitre 4. PRINCIPALES ETAPES DE CONCEPTION D’UN PROJET
GOUTTE A GOUTTE.
Hassan Elattir
4.1 Caractéristiques de l’exploitation
Les données de bases de l’exploitation indiquées dans le chapitre précédent seront présentées.
Elles portent sur la superficie de l’exploitation, les caractéristiques de la source d’eau, le type
de sol, la configuration et la topographie du terrain, et les données sur la culture.
Etude de cas
L’exploitation couvre une superficie de 12,5 ha, dont 4000m2 est occupé par les constructions
(espace réservée à la station de pompage, station de tête, et bâtiment de stockage). La superficie
qui reste est destinée à la culture est de 12ha, elle a une forme rectangulaire, sa longueur
L=600m et sa largeur l=200m, elle est répartie en 6 parcelles de 2 ha (200m*100m) (voir figure
suivante). La pente de terrain est nulle. Le terrain est sableux.
4.1.2 Caractéristiques Culture et ses besoins:
Etude de cas
Le clémentinier est un hybride entre le mandarinier et l'orange douce (Citrus sinensis), il fait
partie de la famille de Rutaceae, c’est un arbuste de 4 à 6 mètres à feuilles et fleurs très
parfumées. Le fruit est une clémentine pratiquement sans pépin (asperme), de ce fait sa
multiplication se fait essentiellement par greffage.
La croissance de l'arbre est diminuée et même arrêtée par les températures extrêmes. Des
résultats des nombreux travaux entrepris à cet effet on peut déduire que l'optimum de
température se situe entre 22° C et 33° C, 12° C constituant le seuil inférieur et 36° C le seuil
supérieur au-delà duquel s'arrête le développement de l'arbre.
Le verger est à un âge adulte. Les besoins brutes de pointe du clémentinier en eau d’irrigation
Bnp
= Bbp = 4,75/0.081 = 5,86 (arrondi à 6 mm/j)
CU Ei
Nombre de ligne de plantation = 200/6= 33 donc les 33 lignes occuperont une largeur de
la parcelle de 33x6=198m, les deux mètre restantes seront utilisés comme piste.
La longueur de la ligne de plantation est de 100/3= 33 plants donc les 33 plants
occuperont une longueur de la ligne de 33x3=99m, 1m = piste.
La parcelle réellement occupée par les arbres de clémentinier est de 198 x 99 = 19602m².
Cette parcelle comprend 33 lignes x 33 plants/lignes = 1089 plants de clémentinier par
parcelle.
Etude de cas
Selon le tableau 1, on aura besoin d’un hydrocyclone pour se débarrasser des éléments
solides denses et d’un filtre à lamelles.
Choix de gouteurs
En maraîchage, on utilise surtout des goutteurs dont les débits varient de 1 à 4 l/h. et en
arboriculture ceux dont les débits varient de 4 à 12l/h. Le fabricant donne deux importantes
caractéristiques du distributeur : le débit (l/h) du distributeur à une pression nominale (en bars
ou en mCE) et la valeur x d’appréciation de la tolérance aux variations de pressions.
Tableau 1: Diamètre (d) du bulbe d’humectation et écartement minimum (E) entre goutteurs de débits
(q) selon la texture du sol.
Q (l/h) ≤ 1.5 2 4 8 12
Sol G M F G M F G M F G M F G M F
0,25 0,60 0,10 0,40 0,85 1,20 0,75 1,20 1,60 1,20 1,60 2,10 1,60 2,00 2,50
S 0,05 0,28 0,95 0,13 0,57 1,13 0,44 1,13 2,01 1,13 2,01 3,46 2,01 3,14 4,91
E 0,2 0,5 0,9 0,3 0,7 1,0 0,6 1,0 1,3 1,0 1,3 1,7 1,3 1,6 2,0
Le choix des écartements entre les rampes est fonction des caractéristiques des distributeurs,
du pourcentage d’humectation du sol à 30cm et de la texture du sol.
En culture annuelle (maraîchage par exemple), les écartements entre rampes sont donc
fonction des espacements entre lignes de culture. L’écartement entre les deux rangées de
plantes de cette ligne ne dépasse pas 0,3 à 0,5 m en sols grossiers, 0,6 à 0,8 m en sols moyen
et 0,9 à 1,1 m en sols à texture fine (Feyen & al., 1983). Les écartements les plus utilisées
entre rampes en maraîchage varient de 1 à 2,5 m et sont fonction du mode de culture.
En arboriculture, chaque rangée sera arrosée par une rampe par ligne de plantation au jeune
âge. Lorsque le développement de l’arbre devient important, deux rampes seront installées de
part et d’autre de la rangée d’arbres. L’écartement E1 (figure 2) entre les deux rampes
arrosant chaque rangée d’arbres dans le cas d’un sol de texture donnée et d’un débit du
goutteur connu favorisant un écartement entre goutteurs sur une rampe, correspond à une
humidité du sol P1 = 100% (tableau 2).
Par exemple pour un débit de goutteur de 4l/h, un sol de texture moyenne donnant un
espacement de 1 m entre goutteurs sur la rampe, l’écartement E1 assurant 100% d’humidité
du sol est de E1= 1 m (tableau 2). Le pourcentage de sol humidifié dans le verger = P =
(P1E1 + P2E2) /Er avec P1 = 100% d’humidité pour un écartement (E1) entre deux rampes
arrosant la rangée d’arbres et P2 = Pourcentage d’humidité pour un écartement entre rampes
E2=Er - E1 où Er = écartement entre lignes de plantations (figure 2 et tableau 2). On
recherche un pourcentage de sol humidifié dans le verger P proche de 33%.
Figure 2. Disposition des rampes par ligne de plantation
Tableau 2. Pourcentage de sol humidifié pour différentes textures et pour des débits (q)
et écartements de goutteurs (E) et de rampes (Er).
(Keller et Karmeli, 1974)
4 8 12
Texture du sol
G M F G M F G M F
Ecartements
Ecartements (m) entre goutteurs sur la rampe
entre les
rampes (0,6) (1,0) (1,3) (1,0) (1,3) (1,7) (1,3) (1,6) (2,0)
0,8 100 100 100 100 100 100 100 100 100
1,0 80 100 100 100 100 100 100 100 100
1,5 53 80 100 80 100 100 100 100 100
2,0 40 60 80 60 80 100 80 100 100
2,5 32 48 64 48 64 80 64 80 100
3,0 26 40 53 40 53 67 53 67 80
3,5 23 34 46 34 46 57 46 57 68
4,0 20 30 40 30 40 50 40 50 60
4,5 18 26 36 26 36 44 36 44 53
5,0 16 24 32 24 32 40 32 40 48
6,0 14 20 27 20 27 34 27 34 40
Etude de cas
Choix de gouteurs :
On va choisir entre deux goutteurs auto régulant de débit nominal de 4 l/h et 8l/h sous une
pression de 1bar, compte tenu de la topographie et du fait que nous avons un verger avec des
besoins de pointe relativement fortes (6 mm/j) et un sol sableux. Sur un sol grossier,
l’espacement recommandé entre goutteurs est de 0,6m et 1 m respectivement pour un débit de
4l/h et 8l/h (Voir tableau 1).
Choix rampe
L’écartement ente lignes de plantation est de 6m, si on prend une rampe par ligne de
plantation le tableau 2 montre que seul 14,5% de sol sera mouillée, ce qui est faible, d’où
la nécessité de considérer alors deux rampes d’arrosage par ligne de clémentinier.
L’écartement entre arbres sur la ligne est de 3 m :
- Pour le cas d’un goutteur de 4l/h l’écart entre goutteur sur la rampe est égal à Eg=0,6
m, donc a 5 goutteurs par rampe entre les arbres sur la ligne. (5550 goutteurs/ha x 12
ha = 66600 g)
- Pour 8l/h (Eg = 1m, on aura 3 goutteurs par rampe…) (3300 goutteurs/ha x 12 ha =
39600 g)
Puisque on a 2 rampes par rangée d’arbre, alors on aura 10 gouteurs de 4 l/h par arbre ou 6
g de 8 l/h par arbre.
On doit connaître l’exposant x de chacun des deux types de goutteurs.
Calcul des distances entre rampes qui arrosent une ligne de plantation (figure 2)
Parmi les paramètres d’irrigation à calculer en période de besoins de pointe en eau irrigation,
on distingue : la dose nette maximale, la fréquence d’irrigation et la durée d’arrosage en
périodes de pointe.
DNM = RU x f x Z x Prh
I = DNM/Bbp avec
Lorsque DNM > Bbp : I donne le nombre de jour entre deux irrigations successives.
Lorsque DNM<Bbp, : I<1 jour, les apports d’eau se feront chaque jour en plusieurs fois par
jour. Le nombre d’arrosage par jour Naj = Bbp/DNM.
T = Bbp /Pf
Etude de cas
DNM =82*0,33*0,8*0,37
DNM = 8,0 mm
Fréquence d’irrigation :
L’intervalle qui sépare deux irrigations consécutives pourra être d’un demi-jour.
Ns = df/T
Sms = Smi / Ns
- Ns = Nombre de secteurs ;
- Smi = Superficie maximale irrigable dans l’exploitation
Un secteur d’irrigation reçoit un débit d’eau proche de celui de la source. Ce secteur peut être
composé de plusieurs postes d’arrosage. Ce qui permet le partage du débit de la source sur
plusieurs postes qui fonctionneront en même temps. Vu la réduction du débit, le diamètre des
conduites (portes rampes et rampes) du poste d’arrosage sera plus petit. Chaque poste
comporte des portes rampes, rampes, distributeurs et accessoires.
La disposition des postes d’arrosage dans l’exploitation se fait selon plusieurs critères :
Pour obtenir une homogénéité d’application d’eau sur la parcelle, l’eau qui rentre dans un
poste d’arrosage doit être répartie en plusieurs portes rampes dont le débit de chacun d’entre
eux ne dépasse pas 10 m3/h. Chaque porte rampe dessert en général deux rampes placées de
part et d’autre de celui-ci. Chaque rampe porte un nombre de distributeurs. Chaque
distributeur donne un débit à une pression nominale donnée.
Débit du poste d’arrosage (PA) = Débit du distributeur x nombre total de distributeurs par PA.
Débit du PA = Débit du porte rampe x nombre total de portes rampes par PA.
Le débit d’eau qui arrive au poste d’arrosage se répartit dans les portes-rampes. Ensuite le
débit de chaque porte-rampe se partage entre les rampes qu’il desserve. Enfin, le débit de la
rampe alimente les distributeurs. Chaque distributeur livre un débit qui le caractérise sous une
pression nominale donnée.
Etude de cas
Calcul du nombre minimum de secteurs =
Ns = df/T = 14,12/2,25 = 6,27 ≈ 7 secteurs
- df : Durée maximale du fonctionnement de la source d’eau=14,12 h/j (voir source d’eau)
- T : Durée maximale d’arrosage = 2,25 heures/jour.
Le débit de chacun des secteurs est inférieur au débit de la source qui est de 50000 litres/h
Disposition des rampes (…..) et porte rampes
S3 S3 S4 S4
S6
rampes
S3 S3 S4 S4 S6
Porte rampe
S3 S3
S2 S5 S7
S3 S3 S7
S2
S2 S3 S3 S5 S5 S7
Puits
S1=S2=S6=S7
Rampe (396 l/h)
99m 42m 11088l/h 11088l/h
174m + 3m
3m
S4=S5
Rampe (396 l/h)
11088l/h
11088 l/h 11088 l/h 12672 l/h
45936 l/h
S3= 84 x (99x2)=16632m²)
84m+3m
99m 11088l/h
11088l/h
11088l/h
99m 11088l/h
3m
44352 l/h
Pour assurer une uniformité d’apport d’eau sur le poste d’arrosage (règle de Christiansen), on
admet une variation de 10% du débit moyen entre le distributeur le plus favorisé et celui le
moins favorisé. De la loi débit-Pression qui caractérise le goutteur Q=KHx (où : Q est le
débit du goutteur (l/h), K est une constante caractéristique du goutteur, H est la pression de
service en mCE, et l’exposant x est la valeur d’appréciation de la tolérance aux variations de
pressions) on pourra écrire la formule suivante :
x.H q
10% 0,1 qui montre la relation entre le débit et la pression. De
H q
H
cette formule on peut écrire les pertes de charge tolérées: H 0,10 où
x
x : Coefficient du distributeur
H : Pression nominale du distributeur (en mCE),
ΔH : Perte de charge tolérée ou admissible ( en mCE).
Dans chaque poste d’arrosage, la perte de charge tolérée est répartie à raison de 55 % pour la
rampe et 45 % pour le porte-rampe. La perte de charge tolérée dans la rampe = ∆Hr= 0,55∆H,
et la perte de charge tolérée dans le porte rampe = ∆Hpr= 0,45∆H.
Les pertes de charge tolérées (en mCE) dans la rampe = ΔHr = 0,55ΔH.
Diamètre intérieur économique Di (mm) de la rampe
On calcule ensuite la perte de charge réelle J1 obtenue avec le diamètre intérieur Di du tuyau
en polyéthylène acheté sur le marché pour la longueur de la rampe Lr et son débit Qr, à l’aide
de la formule de pertes de charge suivante :
Les pertes de charge tolérées (en mCE) dans le porte-rampe = ΔHpr = 0,45ΔH.
Le diamètre intérieur économique Di (en m) : Di 0,92 Qpr avec Qpr = Débit en m3/s.
On choisira la conduite en PVC (Di x De) dont le diamètre intérieur est le plus proche du
diamètre intérieur économique calculé.
J2 = 0,478 (Qpr)1,75Lpr.k.(Di)-4,75
J2 : perte de charge linéaire du porte rampe (en mCE) ;
Di : diamètre intérieur du porte rampe (en mm) ;
Qpr : débit du porte-rampe (l/h) ;
Lpr : Longueur du porte-rampe (en m)
k : coefficient fonction du nombre de sorties sur la conduite ; k = 1/2,57 si le nombre de sorties est
entre 10 et 50, k=1/2,67 lorsque le nombre de sorties est entre 50 et 100.
J2 doit être inférieure aux pertes de charge tolérées dans le porte-rampe = ΔHpr = 0,45ΔH.
Le débit dans le porte-rampe va en diminuant pour atteindre une valeur plus faible vers son
extrémité. On pourra penser à l’utilisation de deux diamètres différents (D1 et D2) sur deux
longueurs (L1 et L2) du porte rampe. On aura donc un porte-rampe télescopique avec deux
tronçons de diamètres différents.
Le tracé des différentes conduites : conduite d’amenée, porte-rampes et rampes permet de voir
sur le plan le positionnement des différentes conduites, la longueur Lca (en m) de la conduite
d’amenée la plus éloignée. Cette conduite d’amenée véhicule un débit (en m3/h)
correspondant généralement au débit de la source d’eau.
Le diamètre économique intérieur Di (en m) de la conduite d’amenée est donné par la formule
suivante :
On choisit sur le marché la conduite dont le diamètre intérieur est proche de Di calculé.
On calculera les pertes de charge J3 (mCE) dans la conduite d’amenée ayant un diamètre
intérieur proche de Di, d’une longueur Lca (en m) de cette conduite et d’un débit (en l/h) de la
conduite.
Ces pertes de charge correspondent aux pertes de charge linéaires dans le réseau de
distribution (J1 + J2 + J3) ajoutées aux pertes de charge singulières = 20% de (J1+J2+J3),
additionnées aux pertes de charge pour les différents accessoires et matériels de l’unité de
tête. Les pertes de charges totales dans le système doivent être compensées par une pression à
la source qui devrait être supérieure à la pression perdue par frottement.
Dimensionnement de la rampe
Perte de charge tolérée dans la rampe
Pour une meilleure uniformité d'application de l'eau, on admet dans la rampe une variation de
10% du débit moyen entre le distributeur le plus favorisé (premier distributeur de la première
rampe proche du porte rampe) et celui du moins favorisé (dernier distributeur de la dernière
rampe).la formule suivante montre la relation entre le débit est la pression est:
Les pertes de charge tolérées pour une variation de débit inférieure à 10%, entre le début et la
fin de la rampe est de ΔH = 2 mCE, réparties entre :
Diamètre de la rampe :
La perte de charge par mètre linéaire de la rampe est donnée par la formule de Blasius:
Les pertes de charge ΔH dans la rampe (en mCE) sont données par la formule :
ΔH = J x Lr x k où
J : Perte de charge en mCE/m
Lr : Longueur de la rampe Lr = 49,5m
k : Coefficient variant en fonction du nombre de distributeurs desservis par la rampe.
En pratique, pour tenir compte du débit qui décroît le long de la rampe, on multiplie
la perte de charge linéaire au niveau de la rampe par k=1/2,75 (Vaysse & al., 1990).
4,75
ΔH 0,478 (Di) Lr 1
1,75
(Qr)
2,75
Le tuyau en polyéthylène d’un diamètre intérieur proche de cette valeur de Di qui est
disponible sur le marché est le 14,5 x 17 (diamètre intérieur x diamètre extérieur).
La perte de charge réelle J1 obtenue avec la rampe (14,5x17) de diamètre intérieur Di =14,5
mm, de longueur Lr = 49,5 m et de débit Qr = 396 l/h est donnée par la formule de pertes de
charge signalées en haut de page :
Si on compare J1 à la perte de charge tolérable dans la rampe ΔHr = 1,1 mCE, J1< ΔHr
donc le diamètre choisi est correct pour la longueur Lr = 49,5 m et le débit de la rampe Qr =
396 l/h.
Dimensionnement du porte-rampe
Diamètre économique du porte-rampe :
Q= S*V =π Di2*V/4
Di= 2 ( / ∗ )-2
Di= 2 ( / ∗ )-2
Di 0,92 Qpr
On conseille de prendre V =1,5 m/s ,
D’après les secteurs définis (voir figures) le débit qui passe par le porte rampe égale soit à
11088 l/h ou à 12672 l/h.
Cas 1 : débit de 11088 l/h
J2 = 0,478*(Qpr)1,75*Lpr*k*Di-4,75
J2 : perte de charge linéaire en mCE
Di : diamètre intérieur de la conduite en mm = 56,6 mm
Qpr : débit de porte rampe en l/h Cas1 : Qpr = 11088 l/h ; Cas2 : Qpr = 12672 l/h
Lpr : longueur du porte rampe en m Cas1 : Lpr = 42 m ; Cas2 : Lpr = 48m
K : coefficient =1 /2,57.
Dans notre cas, on dispose seulement de conduites principales et conduites secondaires qui
alimentent les portes rampes.
La conduite disponible sur le marché dont diamètre interne est proche de 74,5mm est la
conduite 80,6x90 avec un diamètre intérieur de 80,6mm.
Pertes de charge dans la conduite secondaire :
La conduite disponible sur le marché dont diamètre interne est proche de 104 mm est (112,4
x 125) dont le diamètre intérieur est de 112,4 mm.
La longueur de conduite principale allant de la station de tête vers le secteur le plus éloigné
est 316,00 m
600 m
200m
100m
200m
S1 S3 S3 S4 S4 S6
S2 S3 S3 S5 S5 S7
Puits
Information sur les secteurs et postes d’irrigation:
Secteur Postes Cultures Durée d’irrigation Superficies (m²) Nb. de goutteurs Débits (m3/h)
S1.1 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S1.2 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S1 2,25 h/j
S1.3 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S1.4 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
TOTAL DU SECTEUR S1 16632 5544 44,352
S2.1 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S2.2 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S2 2,25 h/j
S2.3 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S2.4 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
TOTAL DU SECTEUR S2 16632 5544 44,352
S3.1 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S3.2 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S3 2,25 h/j
S3.3 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S3.4 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
TOTAL DU SECTEUR S3 16632 5544 44,352
S4.1 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S4.2 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S4 2,25 h/j
S4.3 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S4.4 Clémentinier 6x3 48x99= 4752 1584 12,672
TOTAL DU SECTEUR S4 17226 5742 45,936
S5.1 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S5.2 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S5 2,25 h/j
S5.3 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S5.4 Clémentinier 6x3 48x99= 4752 1584 12,672
TOTAL DU SECTEUR S5 17226 5742 45,936
S6.1 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S6.2 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S6 2,25 h/j
S6.3 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S6.4 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
TOTAL DU SECTEUR S6 16632 5544 44,352
S7.1 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S7.2 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S7 2,25 h/j
S7.3 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
S7.4 Clémentinier 6x3 42x99= 4158 1386 11,088
TOTAL DU SECTEUR S7 16632 5544 44,352
TOTAL GENERAL 15.75 h/j (*) 117612 39204 -
NB. Motopompe pourra fonctionner jusqu’à 20h/j (voir 5.3.1.).
5.2.5 Caractéristiques des rampes
Pour tous les postes d’irrigation, la longueur (Lr) de la rampe = 49,5 m. Le débit de la rampe
Qr = 396 l/h. La pente I est nulle. Le diamètre (Dr) de la rampe (diamètre intérieur Di x
diamètre extérieur De ) = 14,5 mm x 17 mm. Pertes de charge (Jr ) = 0,92 mce
Postes des Secteurs Lpr (m) Qpr (m3/h) I (%) Dpr (mm x mm) Jpr(mce)
Secteurs Rampes (m) Porte rampes (m) Conduite secondaire (m) Conduite principale (m)
Dr (14,5 x 17) Dpr (56,6 x 63) Dcs (80,6 x 90) Dcp (112,4 x 125)
Conduite secondaire en
750 23 17250
PVC (80,6 x 90)
Conduite principale en
450 40 18000
PVC (112,4 x 125)
Total 149611