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UNIVERSITY OF DSCHANG
Scholae Thesaurus Dschangensis Ibi Cordum
Par / by
Novembre 2019
OBJECTIFS :
PLANNING HORAIRE :
PRÉREQUIS
✓ Hydraulique générale
✓ Traitement des eaux
✓ Station de pompage
✓ Économie
1
SOMMAIRE
3
6.3.4 Vérification de la durée de l’efficacité du traitement .............................................. 72
6.3.5 Capacité totale du réservoir ..................................................................................... 72
6.4 Construction des réservoirs ............................................................................................ 72
6.4.1 Généralités ............................................................................................................... 72
6.4.2 Les équipements de contrôle ................................................................................... 72
CHAPITRE : 7 DISTRIBUTION DES EAUX ..................................................................... 75
7.1 Introduction .................................................................................................................... 75
7.2 Structure et tracé des réseaux de distribution ................................................................. 75
7.2.1 Le réseau ramifié ..................................................................................................... 76
7.2.2 Le réseau maillé ....................................................................................................... 76
7.2.3 Tracé du réseau de distribution ................................................................................ 76
7.2.4 Les modes de distribution ........................................................................................ 77
7.3 Conception des réseaux de distribution .......................................................................... 77
7.3.1 Les paramètres hydrauliques ................................................................................... 77
7.3.2 Réseaux ramifiés ...................................................................................................... 77
7.3.3 Réseaux maillés ....................................................................................................... 80
CHAPITRE : 8 ÉLÉMENTS PARTICULIERS DES RÉSEAUX DE DISTRIBUTION 83
8.1 Équipements de distribution ........................................................................................... 83
8.1.1 La robinetterie .......................................................................................................... 83
8.1.2 Les points de livraison ............................................................................................. 85
8.1.3 Protection des réseaux ............................................................................................. 86
8.2 Pose des canalisations .................................................................................................... 87
8.3 Les branchements ........................................................................................................... 87
8.4 Recherche des fuites dans les canalisations ................................................................... 88
ANNEXES ................................................................................................................. 89
ANNEXE 1 : Aménagement des sources ................................................................... 89
ANNEXE 2 : Dispositifs anti bélier ........................................................................... 89
ANNEXE 3 : Abaques de formules de pertes de charges .......................................... 89
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CHAPITRE : 1 LA DEMANDE EN EAU
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
1.1 Introduction
Les zones urbaines possèdent des contraintes socio-économiques (Fluctuation des
revenus, comportement culturel des usagers vis-à-vis de l’eau, le niveau d’équipement sanitaire
de l’habitat etc.) qui entrainent l’usage des grandes quantités d’eau. Ces eaux n’étant pas
toujours disponibles, elles doivent être mobilisées et distribuées.
La conception et l’exécution d’un projet d’Alimentation en Eau Potable (AEP) doit satisfaire
les besoins des usagers, elle doit être techniquement réalisable et économiquement rentable tout
en respectant les normes sociales et environnementales.
La première étape de tout projet d’AEP est d’identifier les consommateurs et d’évaluer leur
accroissement dans le temps et l’évolution de leur niveau de vie.
La demande en eau est un besoin en eau évalué, connu et exprimé par l’utilisateur. Ces demandes
peuvent être pour des besoins domestiques, des services publics, industriels ou pour les bétails.
La maintenance et l’entretien des infrastructures pendant l’exploitation doivent être de rigueur
pour pérenniser le projet. L’accroissement des besoins et le vieillissement des ouvrages peuvent
à la suite entrainer la réhabilitation, le renforcement ou l’extension des réseaux.
1.2 Types et déterminants de la demande en eau
1.2.1 Les types de demande en eau
Au Cameroun, la Camwater est responsable de la production et la distribution de l’eau aux
populations. En zone urbaine et/ou rurale, on distingue généralement plusieurs types de
demandes en eau, selon le type de consommateur :
➢ La consommation domestique ou humaine ;
➢ La consommation publique ou collective (administration, arrosage de jardins, écoles,
hôpitaux etc.) ;
➢ La consommation industrielle ;
➢ La consommation touristique ;
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➢ La consommation agricole (irrigation, alimentation en eau des animaux).
Ces types de consommations diffèrent par les quantités et surtout les qualités nécessaires.
1.2.2 Les déterminants de la demande en eau
Les différents besoins en eau font naitre une demande. La demande en eau est influencée par
quatre facteurs principaux : les conditions socio-économiques des usagers ( les revenus, le
comportement culturel des usagers vis-à-vis de l’eau, le niveau d’équipement sanitaire de
l’habitat) ; le développement urbain ( l’existence et le développement d’unités économiques
consommatrices d’eau) ; les sources d’approvisionnement existantes (La qualité, la quantité,
le coût et la fiabilité des sources d’approvisionnement alternatives au système amélioré) ; la
tarification ( une variation des tarifs entraîne un réajustement des quantités demandées, c’est
l’élasticité de la demande par rapport aux tarifs).
Fournir de l’eau à la population nécessite certaines installations. La réalisation de ces
installations est fonction des :
6
– Les caractéristiques de 1’AEP du ménage et ses appréciations du niveau de service ;
– La volonté de payer pour l’amélioration de ses conditions actuelles ;
➢ Évaluation indirecte : qui consiste à prendre des valeurs estimées par expérience :
Les besoins dits vitaux sont estimés :
– En milieu rural 15 à 25 l/j/hab.
– En milieu urbain 20 à 35 l/j/hab.
Usage Moyenne
(l/jour/personne)
Boisson 3
Cuisine 0.5
Lavage des mains 0.5
Hygiène corporelle 11
Vaisselle 1
Lessive 4*
Total 20
* 30 l/semaine ; ** 40 l/semaine
- Administration : 5 à 10 l/j/employé
de sport : 2 à 5 l/j/m²
1.3.3 Les besoins pour le bétail
Le besoin en eau pour l’élevage s’estime à base des enquêtes menées au niveau de chaque unité.
- Ovins-caprins : 120 à1601/tête - Bovins : 200 à 10001/tête - Porcins : 100 à 400 1/tête
NB : Dans les calculs de réseau de distribution et de réservoirs, il est conseillé de prévoir des
ressources en eau pour la défense contre l’incendie.
Le débit à assurer est de 17l/s (60m3/h) pour un incendie qui durent en moyenne 2 heures. Le
volume nécessaire n’étant pas consommé tous les jours, on n’en tient pas compte dans
l’estimation des besoins en eau
1.4 Conception et planification du système
1.4.1 Critères de conception et de planification des systèmes
Un système d’AEP comprend une source d’eau (source aménagée, rivière, puits ou forage),
une pompe (cas des réseaux avec pompage) et des infrastructures : château d’eau, station de
traitement, réseau de conduites et des bornes fontaines ou des branchements privés.
Le rôle du système d’AEP est de capter l’eau dans le milieu naturel, la rendre potable, la
transporter et la distribuer à chaque usager.
Le système d’AEP à mettre en place doit répondre aux préoccupations ci-après:
➢ La quantité d’eau à fournir à l’usager doit être suffisante pour couvrir ses besoins ;
➢ La qualité de l’eau distribuée ne doit pas nuire à la santé du consommateur et doit protéger
les différents équipements ;
➢ Le confort d’utilisation de l’usager doit être garanti par une pression au robinet de puisage,
ni trop forte, ni trop faible ;
➢ La continuité du service doit être assurée 24 heures sur 24 avec le moins d’interruption
possible ;
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➢ L’accès à l’eau doit revenir à moindre coût pour l’usager et à la collectivité ; ➢ Le système
réalisé doit éviter de mettre en péril la ressource en eau.
La réalisation des ouvrages obéit à plusieurs contraintes dont les plus importantes sont
➢La durée de vie utile de l’ouvrage ou de ses composantes ;
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L’évaluation des besoins en eau potable actuels d’une agglomération tient compte de plusieurs
paramètres caractéristiques de la zone au moment de la planification :
➢ Le recensement de l’ensemble des équipements socio-économiques qui caractérisent
l’agglomération ;
➢ Les données démographiques et urbanistiques (population, taux d’accroissement, taille de
l’agglomération, plan d’aménagement, types d’habitat,...) ;
➢ Les données économiques (agriculture, élevage, commerce, industrie, infrastructures
existantes,...) ;
➢ Les équipements socio-économiques (enseignement, santé, équipements Sportifs, services
administratifs,...).
Phase 2 : Prévision de la consommation en eau
La consommation en eau par personne diffère suivant le type d’agglomération, le type
d’activité, le niveau de vie, etc. L’évolution du mode de vie, et les déplacements de la
population entraîne une augmentation rapide des besoins.
Pendant que les besoins et le nombre d’usager augmentent dans le temps, les réseaux d’AEP
ont une durée de vie bien déterminée.
Un réseau d’AEP doit être dimensionné en tenant compte des modifications futures : évolution
de la population et développement urbanistique et socio-économique de la zone d’études.
L’évolution de la population d’une agglomération peut être déterminée en :
➢ Effectuant une étude démographique basée sur les résultats des recensements ;
➢ Réalisant des enquêtes dans la localité (statistique de naissance et décès) ;
➢ Étudiant le schéma directeur d’aménagement urbain.
La projection des besoins en eau futurs est déduite de l’analyse des statistiques de
consommation d’une agglomération.
1.4.2.1 Détermination du nombre de consommateurs
L’estimation de la population concernée est faite sur la base des populations antérieures et du
taux d’accroissement observé.
Le coefficient de pointe saisonnière Cps ne dépasse guère 1.05, sauf pour des localités à fort
flux de touristes saisonniers.
b- La variation journalière
La variation journalière permet d’évaluer les besoins de production du jour de pointe (demande
maximale de la journée) servant au dimensionnement des ouvrages de captage, traitement et
transport.
Les pointes de consommations se situent aux jours de grande lessive et de repos hebdomadaires.
Elle est exprimée par un coefficient de pointe journalière qui est indépendant de la saison et
varie entre 1.05 et 1.15 selon le nombre d’habitant.
𝑫
𝑪𝒑𝒋 = 𝒋𝒑
𝑫𝒋𝒎𝒑 𝑫𝒋𝒑 = Demande du jour de pointe ou demande journalière maximale (m3/j)
c- La variation horaire
La variation horaire sert au dimensionnement des ouvrages de stockage et le calcul du réseau de
conduite de distribution. Elle est exprimée par un coefficient de pointe horaire qui est
indépendant de la saison.
Le coefficient de pointe horaire rend compte de la pointe de consommation au cours de la
journée. Il exprime donc les habitudes du consommateur au cours de la journée.
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𝑸𝒑𝒉
𝑪𝒑𝒉 =
𝑸𝒎𝒉 𝑸𝒑𝒉 = Débit distribué à l’heure de pointe (m3/j) 𝑸𝒎𝒉=
Débit de distribution horaire moyenne sur 24 h
𝑫𝒋𝒑 𝟐. 𝟓
𝑸𝒎𝒉 = 𝑪𝒑𝒉 = 𝟏. 𝟓 +
𝟐𝟒 √ 𝑸𝒎𝒉
Qmh : m3/h
Le coefficient de pointe horaire Cph est d’autant plus faible que la ville est grande et que ses
activités sont diversifiées.
Cph est proche de 1.5 pour les villes de plus de 200.000 habitants et 3 pour les localités de
moins de 10.000 habitants.
En Afrique subsaharienne, Cph est élevé à cause de l’absence d’industries pouvant fonctionner
pendant les heures de faible consommation domestique.
1.4.2.3 La pression de service
La pression de service délivrée par le système de distribution doit permettre à l’usager d’opérer
les prélèvements d’eau normalement sans effort supplémentaire. Elle interdit la pénétration des
eaux d’infiltration dans les canalisations. Elle est un élément de confort à l’intérieur des
habitations des usagers. Les pressions de service contractuelles varient de 5mCE pour les
systèmes simplifiés à 1 à 2 bars pour les systèmes classiques.
1.4.3 Débits de calcul des différents ouvrages du réseau
1.4.3.1 La demande moyenne en eau
La recherche de la demande moyenne a pour objectif d’en évaluer l’évolution, d’identifier
les sources potentielles, de prévoir leur aménagement dans le financement des installations et
d’anticiper la mobilisation de nouvelles ressources en eau.
L’évaluation des quantités d’eau nécessaires à une agglomération dépend de nombreux
paramètres. L’évaluation de la demande est faite à partir des consommations spécifiques
moyennes journalières et des résultats d’enquêtes auprès des usagers institutionnels et
socioéconomiques. Le choix de calcul à la journée est seulement lié au mode de fonctionnement
et de gestion des installations pour des raisons de commodité et de conformité avec les habitudes
de travail.
1.4.3.2 Les besoins en eau
Le besoin en eau correspond à l’offre que l’exploitant devra rendre disponible pour
répondre à la demande des usagers. Les besoins en eau sont déterminés à chaque stade du
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système en prenant en compte la demande en eau des usagers, leur comportement et les
rendements des installations concernées.
Ils sont calculés annuellement, mensuellement ou par jour en fonction des contraintes et du
schéma de régulation des ressources en eau.
1.4.3.3 La chaîne de production : Captage, Adduction, Traitement
a- Débit de production
𝑫𝒋𝒎 ∗ 𝑪𝒑𝒔 ∗ 𝑪𝒑𝒋 𝜼𝒕 = 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝒓é𝒔𝒆𝒂𝒖 𝒂𝒑𝒓è𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝑸𝒑𝒓𝒐𝒅 = 𝜼𝒓 =
𝜼𝒕 ∗ 𝜼𝒓 ∗ 𝑻
𝒓𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝒓é𝒔𝒆𝒂𝒖 𝒅𝒆 𝒅𝒊𝒔𝒕𝒓𝒊𝒃𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏
1.4.3.4 La distribution
Le réseau de distribution est dimensionné sur la base du débit de pointe horaire
𝑫𝒋𝒎 ∗ 𝑪𝒑𝒔 ∗ 𝑪𝒑𝒋 ∗ 𝑪𝒑𝒉
𝑸𝒑𝒉 =
𝜼𝒓 ∗ 𝟐𝟒
➢ Les pertes de distribution sur le réseau constatées lors de la distribution des eaux. Elles
dépendent de la nature des conduites, de l’entretien et le renouvellement des branchements
particuliers. Les plus importants arrivent et pendant les périodes de basse consommation,
pendant que la pression est très élevée dans le réseau.
𝜼𝒓 > 𝟖𝟓%
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1.4.4 Quelques informations sur les échéances des projets d’AEP
L’incertitude sur l’accroissement démographique ainsi que la durée de vie des installations
obligent à concevoir le projet en différentes phases et à fixer son échéance.
Quatre facteurs influencent le choix des phases et leur échéance :
L’accroissement du nombre des usagers
➢ Installation de nouvelles populations : incertitude sur la démographie ; ➢ Installation de
nouvelles industries et équipements sociaux.
L’augmentation de la consommation spécifique
➢ Acquisition de nouvelles habitudes dues à la disponibilité de l’eau ;
➢ Changement de mode d’alimentation : passage de la borne fontaine au branchement
particulier
➢ Élévation du confort : installations sanitaires, pelouses, piscine etc…
La durée de vie des installations
➢ Canalisations : fonte (50 ans) ; PVC (30 ans)
➢ Génie civil : 25 à 40 ans
➢ Matériel électromécanique : 5 à 15 ans
➢ Pompes : 15.000 à 20 000 heures
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Questions de révision
QCM et Questions de cours
Choisir la lettre correspondante à la réponse juste
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8. La variation journalière
a) Permet d’évaluer les besoins de régulation des ressources en eau (barrage, nappes…)
b) Permet d’évaluer les besoins de production du jour de pointe servant au dimensionnement
des ouvrages de captage, de traitement et de stockage
c) Est exprimée par un coefficient de pointe journalier qui est indépendant de la saison
9. La pression de service délivrée par le système de distribution
a) Doit nécessiter des efforts supplémentaires à l’usager lors des prélèvements
b) N’empêche pas la pénétration des eaux d’infiltration
c) Varie de 5 mcE pour les systèmes simplifiés à 1 à 2 bars pour les systèmes classiques
10.Citer les types de demande en eau selon le type de consommateur
11.Quels sont les facteurs qui influencent la demande en eau d’une agglomération ?
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CHAPITRE : 2 LES RESSOURCES EN EAU
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
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2.2.1.1 Prise en rivière
En amont d’un cours d’eau la pollution est peu dense alors qu’en aval celui-ci est plus
pollué par les activités humaines. La prise d’eau doit être effectuée en amont des
agglomérations pour éviter la prise des eaux polluées ou éviter les rejets des eaux usées. La
prise peut être effectuée sur le fond de la rivière, au milieu de celle-ci ou sur les berges avec ou
sans surélévation du niveau par un seuil.
Les prises d’eau sont équipées de pompes pour transporter l’eau jusqu’au site de traitement, un
réservoir ou le réseau de distribution. La prise d’eau d’une rivière ou d’un fleuve doit intégrer
au réseau une station de traitement. Le traitement de l’eau de rivière en eau potable est très
difficile et coûteux.
a- Prise sur le fond de la rivière
La prise s’effectue lorsqu’on est en régime torrentiel (forte pente, grandes vitesses) et lorsque
le transport solide ne contient pas de matériaux fins, qui risquent de colmater la crépine. Les
travaux de réalisation consistent à creuser dans le lit de la rivière (à la drague) une tranchée
perpendiculaire à l'écoulement dans laquelle on place une crépine d'aspiration reliée à la berge
par une tuyauterie. Ensuite, on remplit les alentours de la crépine de prise par des gros graviers
qui protègent tuyaux et crépine en laissant passer l'eau.
b- Prise au milieu de la rivière
Le captage nécessite d’utiliser une estacade située à l'amont (rangée de piles arrêtant les corps
flottants) pour protéger l’ouvrage contre les éléments flottants et éviter la détérioration de la
prise.
c- Prise située sur les berges
Si à l'étiage le niveau est bas, on peut être amené à construire un seuil qui aura pour effet de
relever le niveau des eaux. C'est un barrage déversoir fixe ou un barrage mobile.
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2.2.2 Captage des eaux souterraines
Une nappe d’eau souterraine est l’ensemble des eaux saturant un aquifère, cette eau étant en
liaison hydraulique continue. La nappe se trouve dans un aquifère, qui est un milieu poreux
suffisamment conducteur. La nappe peut être dite libre (un toit constitué d’une couche
perméable et une base constituée d’une couche imperméable) ou captive (le toit et la base sont
constitués de couches imperméables). En fonction de sa profondeur, la nappe peur etre qualifiée
de Phréatique (nappe des puits) ou de profonde.
L’eau est captée directement dans la nappe à travers un puits ou un forage. Elle est refoulée
vers un réservoir grâce à une pompe électrique immergée dans la nappe. Le réservoir à son tour
alimente le réseau par action gravitaire.
NB: Les zones de prélèvements d’eau dans le milieu naturel doivent être protégées pour
maintenir la qualité de l’eau et prévenir la pollution des points de captage par infiltration ou
ruissellement de substances nuisibles.
Dans ces périmètres de protection, les activités sont interdites ou réglementées. Pendant les
travaux de captage, la qualité des eaux souterraines doit être respectée, pour la préservation de
la santé de l’homme et de l'environnement.
2.2.2.1 Exploitation des nappes phréatiques
Les nappes phréatiques (ou nappes des puits), à cause de leurs présences très proches de la
surface de la terre (une profondeur inférieure à 50 mètres), sont généralement caractérisées par
une eau à la pression atmosphérique : l'eau est en contact avec l'atmosphère à travers les grains
des couches supérieures perméables (généralement sableuses). L'exploitation de ces nappes se
fait généralement à l'aide de puits: ouvrages de 1 à 3 mètres de diamètre et de profondeur allant
jusqu'à 30 mètres. Le puits se compose de trois parties :
➢ Le captage : partie du puits située sous le niveau de l'eau qui permet à l'eau de l'aquifère de
pénétrer à l'intérieur du puits ;
➢ Le cuvelage : partie située au-dessus du niveau de l’eau ;
➢ Les équipements de surface : margelle, trottoir, système de puisage et aire assainie autour
du puits.
a- Les puits traditionnels
Les puits traditionnels, creusé à la main selon des méthodes anciennes, sont alimentés par les
infiltrations et les ruissellements. Ils ont des parois nues, en maçonnerie ou en briques. Le puits
traditionnel a un diamètre variant de 1 à 1,20 mètre. La profondeur peut atteindre de 5 à 10
mètres.
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C’est un puits à ciel ouvert, de faible hauteur de captage et les risques d'éboulement et de
tarissement saisonnier sont importants. L’eau est facilement accessible par puisage qui
engendre des risques de contamination bactériologique de l'eau.
Les puits traditionnels ne délivrent pas de l’eau potable
b- Les puits modernes à grand diamètre
Les puits modernes sont réalisés en partie à la main ou plus fréquemment avec des équipements
mécanisés, avec un diamètre intérieur variant entre 1 et 1,80 m. Ils sont étayés par des cuvelages
en béton armé ou métalliques, et un captage par des buses perforées sur plusieurs mètres,
surmontés d’une margelle et protégés des intrusions d’animaux. Ils peuvent être équipés de
systèmes d’exhaure plus ou moins améliorés.
Certains puits modernes sont équipés d’une trappe et d’un treuil muni d’une corde aux deux
extrémités de laquelle est fixé un seau pour remonter de l’eau. Ce type d’équipements n’assure
pas la situation sanitaire des puits à grand diamètre dû aux sources de pollution qui peuvent
avoir des conséquences graves sur la qualité de l’eau consommée.
Les puits modernes ouverts ne sont pas considérés comme un ouvrage délivrant de l’eau
potable. D’autres puits à grand diamètre ouverts peuvent être améliorés en étant couverts d’une
plaque en béton et équipés d’une pompe à motricité humaine dans le cas où la hauteur d’eau est
suffisante en toutes saisons (2 mètres d’eau minimum en saison sèche). Ce qui permet de
préserver la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine.
La pompe manuelle pour puits est limitée par la profondeur d'eau à puiser qui ne soit pas à plus
de 7 à 8 mètres de la surface : au-delà, une pompe immergée sera obligatoire. Une pompe
manuelle pour puits est choisie en fonction de la hauteur de refoulement de l’eau, de la hauteur
manométrique et de la hauteur d’aspiration de l’eau. Le choix d'une pompe se fera selon :
➢ Les besoins en eau : le débit.
➢ La profondeur de la nappe : la hauteur manométrique.
➢ Hauteur d'aspiration.
➢ Hauteur de refoulement.
➢ Perte en charge.
De ces deux calculs résultera la pression nécessaire au bon fonctionnement.
Seuls, les puits à grand diamètre équipés de pompe sont considérés comme pouvant délivrer
de l’eau potable.
Quand un débit d'eau Q est pompé à partir d'une nappe phréatique, au bout d'un certain temps,
un régime d'équilibre va s'établir entre la nappe et le puits qui va se traduire par un abaissement
de la hauteur d'eau dans le puits jusqu'à une valeur h inférieure à la hauteur initiale H. La
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différence (H-h), désignée par s, prend le nom de rabattement de la nappe. Ce rabattement
dépend du débit pompé, du rayon du puits, de l'épaisseur et la perméabilité de la nappe. La
formule de Dupuit nous donne une relation entre toutes ces grandeurs :
𝐾𝜋(𝐻 + ℎ) ∗ 𝑠
𝑄=
𝐿𝑛(𝑅⁄𝑟 )
22
2𝐾𝜋 ∗ 𝑒 ∗ 𝑠
𝑄=
𝐿𝑛(𝑅⁄𝑟)
Dans laquelle e est l'épaisseur de la nappe (en m). Notons que, pour les nappes captives, le
produit de la perméabilité K par l'épaisseur e s'appelle la transmissivité : T = K.e (en m2/s).
23
(nitrates, nitrites, cuivre,..), des substances toxiques (arsenic, plomb, cyanure, mercure,…) et les
pesticides à l’origine des intoxications, neuro-toxicité, cancérogénicité.
Pour être “potable” une eau ne doit pas contenir de substances constituantes un danger potentiel
pour la santé des personnes et doit être conforme aux limites de qualité.
Les paramètres à vérifier pour la potabilité sont :
➢ La qualité organoleptique (couleur, turbidité, odeur, saveur) ;
➢ Les paramètres physico-chimiques naturels (température, pH, dureté, etc.) ;
➢ Les paramètres chimiques : substances indésirables (nitrates, nitrites, pesticides, etc.) ;
substances toxiques (arsenic, plomb, hydrocarbures, etc.) ; ➢ Des paramètres
microbiologiques (coliformes fécaux).
Les infrastructures d’approvisionnement collectives doivent être conçues, construites,
exploitées et entretenues selon les règles de l’art afin d’assurer la qualité et la longévité des
ouvrages. Lors de la conception et de l'exploitation des infrastructures d'alimentation en eau
potable, l'opérateur doit tout mettre en œuvre pour conserver la qualité de l'eau depuis la sortie
du site de production jusqu'au robinet de l'usager.
L’eau destinée à la consommation humaine doit être soumise à un double contrôle (par l’Etat et
l’exploitant). De nombreux contrôles sanitaires doivent être faits : au point de captage, en
production, et en cours de distribution. Le contrôle par l’Etat se fait par des prélèvements et
analyses ponctuels effectués à la ressource, après traitement et aux points de distribution et les
résultats communiqués aux usagers. L’exploitant est tenu de surveiller en permanence la qualité
de l’eau distribuée par un examen régulier des installations, un programme d’analyses, et
signalement des incidents.
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Questions de révision
QCM et Questions de Cours
1. Concernant la ressource en eau :
a) La masse d’eau totale de l’hydrosphère varie beaucoup au cours de l’année et est plus
importante en saison de pluie
b) Environ 97% de la ressource en eau sur terrer est douce et utilisable pour les besoins
c) Environ 97% de la ressource en eau est salée et non utilisable pour les besoins
2. Une nappe d’eau souterraine
a) Est dite libre lorsque son toit est constitué d’une couche perméable et sa base d’une
couche imperméable
b) Est dite libre lorsque son toit est constitué d’une couche imperméable et sa base d’une
couche perméable
c) Est dite captive lorsque le toit et la base sont constitués des couches perméables
3. Les eaux souterraines proviennent de :
a) L’infiltration des eaux de pluie dans un terrain perméable
b) Le ruissellement des eaux de pluie à la surface du sol
c) L’infiltration et le ruissellement des eaux de pluie
4. Une eau est dite potable
a) Lorsqu’elle est limpide
b) Lorsqu’elle est exempte de toute pollution microbiologique
c) Lorsqu’elle ne doit pas contenir des substances constituants un danger potentiel pour la
santé et doit être conforme aux limites de qualité
5. Faire un schéma présentant le cycle de l’eau et les potentiels points de pollution par les
activités humaines
6. Définir en utilisant les schémas d’illustration les termes suivants :
• Nappe d’eau libre
• Nappe d’eau captive
7. Citer et donner l’exemple de paramètres à vérifier pour la potabilité de l’eau
8. Citer les critères de choix d’une pompe
9. Donner trois différences entre un puits et un forage
Répondre par Vrai ou Faux
10. L’exploitation des nappes phréatiques (nappes libres) se fait généralement à l’aide des
forages et celles des nappes d’eau profondes à l’aide des puits
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CHAPITRE : 3 TRAITEMENT DES EAUX DE
CONSOMMATION
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
3.1 Généralités
Les caractéristiques de l’eau diffèrent selon le lieu du prélèvement ou la nature du sol.
L’importance du traitement de l'eau est fonction de la qualité de l'eau brute prélevée localement.
L'eau brute captée en milieu naturel doit subir une série de traitements variés :
Éliminer les éléments nocifs contenus dans l'eau, jusqu'aux organismes microscopiques comme
les virus et les microbes.
Il y a deux niveaux de traitement de l’eau :
➢ L’eau souterraine étant qualifiée de qualité estimée bonne peut donc être distribuée
sans traitement préalable, mais elle risque d’être contaminée (installations vétustes, mauvaise
hygiène aux points d’eau, fuites dans le réseau laissant entrer de la terre…). Une désinfection
préventive pour le maintien de la qualité de l’eau dans le réseau est alors nécessaire pour rendre
l’eau moins vulnérable à une possible contamination (désinfection).
Au cas où cette eau contient le fer, le manganèse, les nitrates, quelquefois la turbidité et
l'ammoniaque, ces éléments pourront être éliminé par oxydation chimique suivie d’une filtration
ou bien par voie biologique ou par chloration.
➢ L’eau de surface possède généralement beaucoup de pollution, ce qui la qualifie de
mauvaise qualité. Un certain nombre de traitements dès le captage est nécessaire avant de
pouvoir l’utiliser pour l’alimentation de la population.
La filière “classique” de potabilisation d’une eau de surface est la suivante
Prétraitement, Clarification, La filtration, L’affinage, Désinfection. Le
dégrillage et le tamisage consistent à faire passer l'eau brute dans des grilles plus ou moins
fines, afin d'éliminer les gros déchets solides.
La clarification permet de rendre l'eau limpide en la débarrassant des petites matières en
suspension qu'elle contient.
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La filtration sur lit de sable, élimine les dernières particules. Elle consiste à faire passer l'eau
à travers une épaisse couche de sable fin ou une membrane. L’eau traverse 8 filtres en parallèle,
caractérisés par une vitesse de filtration rapide et une grande hauteur d’eau.
L’affinage est un traitement complémentaire permettant l'élimination de la matière organique
par ozone puis filtration sur charbon actif pour neutraliser les goûts et les odeurs.
La désinfection de l'eau, permet d’éliminer tous les micro-organismes qui pourraient être
dangereux pour notre santé et garantit la qualité de l'eau pendant le stockage et l'acheminement
jusqu'au domicile du consommateur.
Les divers traitements produisent des boues qui sont mises en décharge, épandues sur des
champs agricoles ou envoyées vers une station de traitement des déchets (usines d'incinération).
Après ces divers traitements, l’eau est stockée avant sa distribution. L'eau potable stockée dans
le réservoir peut alors être distribuée dans le réseau où un résiduel de chlore est maintenu afin
de le protéger contre toute éventuelle contamination bactériologique.
3.2 Les Traitements de Clarification
3.2.1 Les prétraitements
Les prétraitements sont physiques ou chimiques et sont destinés à extraire de l’eau brute la plus
grande quantité possible d’éléments dont la nature ou la taille constituerait une gêne pour les
traitements ultérieurs et/ou pour le pompage. Il faut noter qu’un bon pré traitement commence
dès l’implantation de la prise. En général les pré traitements visent l’élimination des matériaux
de taille supérieures 5mm et les grains de sable.
3.2.1.1 Le dégrillage
C’est une opération fortement recommandée dans le cadre du captage des eaux de surface. Il
permet :
- De protéger les ouvrages (en aval) contre l’arrivée de gros objets susceptibles de constituer
une gêne pour leur fonctionnement ;
3.2.1.2 L’aération
L’aération est nécessaire lorsque,
- Le sulfate de cuivre : il est appliqué sur des retenues d'un niveau d'eutrophisation avancée
à une dose comprise entre 0,3 et 0,5 mg/l. Le pré traitement s’applique à une profondeur
pouvant aller jusqu'à 4 m.
- Le chlore : Le pré traitement au chlore peut être appliqué dans les cas ci-après.
28
• Protection des conduites d'eau brute dans le cas du transport d'une eau riche en M.O et
en plancton. Le pré traitement dans ce cas évite le développement des planctons à
l'intérieur des conduites.
• L’élimination de bactéries ferrugineuses ou sulfates réductrices pouvant attaquer les
conduites métallique: corrosion biologique.
• Amélioration de la coagulation par action sur les MO. L’élimination des MO participe
à l’amélioration des odeurs et des goûts.
La préchloration est généralement appliquée à la prise à raison de 1mg/l.
Nota : La préchloration favorise la formation de chloramines qui sont cancérigènes ; Si la
quantité de chlore introduite n’est pas suffisante pour une destruction des chloramines celles-ci
persistent dans l’eau. La pré chloration est de plus en plus déconseillée.
3.2.2 Les traitements
3.2.2.1 Coagulation-Floculation
L'eau contient de nombreux composés qui peuvent être regroupés en trois catégories : Matières
en suspension - MES - Ces produits peuvent être d'origine minérale (sables, limons, argiles,
…) ou organique (produits de décomposition des matières végétales ou animales). A ces
produits s'ajoutent les micro-organismes tels que bactéries, plancton, algues et virus. Ces
substances sont responsables, en particulier de la turbidité et de la couleur.
Matières colloïdales (moins de 1 micron). Ce sont des MES de même origine que les
précédentes mais de plus petite taille et dont la décantation est excessivement lente voire
impossible à décanter naturellement. Les colloïdes sont soumis à deux types de forces :
• Force d'attraction de Van der Vaals, liée à la structure et à la forme des colloïdes
;
• Force de répulsion électrostatique, liées aux charges superficielles des colloïdes.
La stabilité d'une suspension colloïdale dépend du bilan de ces forces. Pour favoriser
l'agglomération des colloïdes il faut diminuer les forces de répulsion électrostatique : c'est la
coagulation
Matières dissoutes (moins de quelques nanomètres) Ce sont généralement des cations ou des
anions. Une partie de la matière organique est également sous forme dissoute. On trouve aussi
des gaz (O2, CO2, H2S …).
Les procédés de coagulation et de floculation facilitent l'élimination des matières en
suspension et des matières colloïdales. Quant à l'élimination des substances dissoutes elle
nécessite pour chaque espèce un traitement spécifique.
29
a- Principe de la floculation et décantation
Après les opérations de pré traitement des particules restent présentes dans l'eau : matière en
suspension, matières colloïdales et matières dissoutes. Les colloïdes sont généralement porteurs
de charges électrostatiques négatives donc, soumises à des forces de répulsions mutuelles. La
coagulation a pour but de réduire ces charges (par apport de charges positives) et de former un
précipité adsorbant les substances indésirables. Une agitation rapide en un temps bref permet un
mélange du coagulant. Une phase d'agitation modérée permet une collision entre précipité et
particule pour donner des flocs (phase floculation) facilement séparables de l'eau par décantation
ou par filtration.
b- Les coagulants
Les coagulants généralement utilisés sont des sels d'aluminium et des sels de fer. Ce sont les
ions Al3+ et Fe3+ qui vont former avec les ions OH- de l'eau un précipité et neutraliser les charges
négatives des colloïdes. On distingue essentiellement : les coagulants minéraux qui sont les
plus utilisés, les coagulants organiques de synthèse et les adjuvants de floculation.
30
Al2(SO4)3 + 3Ca(OH)2 2Al(OH)3 + 3Ca2+ + 3SO4-2
Dose courante de traitement : masse de chaux : 1/3 masse de Al2(SO4)3
Les coagulants à base de sel de fer
Le principe de réaction est
Fe3+ + 3H2O Fe(OH)3 + 3H+
L'ion ferrique peut induire une coloration de l'eau traitée
Chlorure ferrique (liquide, parois cristallisées) FeCl3, 6HCO3-
2FeCl3 + 6HCO3- 2Fe(OH)3 + 6Cl- + 6CO2 Dose courante =
10 à 250 g / m3.
Sulfate ferreux – Fe SO4 , 7H2O
Fe SO4 + 2HCO3- Fe(OH)2 + SO4-2 + 2CO2 Dose
courante 5 à 150 g/ m3.
La plage de pH pour une coagulation optimale est large : pH compris entre 5 et 11.
Les sels de fer donnent lieu à des flocs de densité plus élevée que les sels d'aluminium mais le
risque de relargage est plus élevé, les flocs formés ne sont pas stables. Les sels ferriques sont
beaucoup utilisés dans le traitement des eaux usées pour l'élimination des phosphates.
N.B. : Avec les coagulants de base de sel de fer on peut également utiliser une base pour
compenser l'acidification.
3.2.2.2 La décantation
Définition et principe
La décantation est un procédé physique utilisé dans pratiquement toutes les usines d'épuration
et de traitement des eaux. Elle a pour but d'éliminer les particules en suspensions dont la densité
est supérieure à celle de l'eau. Ces particules sont en général des particules de flocs (coagulation
floculation) ou des particules résultant de la précipitation qui a lieu lors des traitements
d'adoucissement ou d'élimination du fer et du manganèse. Les particules décantées s'accumulent
au fond du bassin de décantation d'où elles sont extraites périodiquement. L'eau clarifiée, située
près de la surface, est dirigée vers l'unité de filtration. On considère deux forces en présence : -
Les forces de gravité qui tendent à faire sédimenter la particule
- Les forces opposées à la sédimentation (Poussé d’Archimède, frottement, turbulences dues
à l’écoulement, les forces électrostatiques, le courant de convection dû aux différences de
température).
Les particules à éliminer sont regroupées en deux catégories:
- Les particules grenues (sables, gravier) qui sédimentent indépendamment les unes des autres.
- Les particules modulées résultant d’une agglomération souvent provoquée (ou naturelle) des
particules colloïdales en suspension ou dissoutes.
Selon la concentration en solides et la nature des particules (densité et forme) on distingue quatre
types de décantation: la décantation de particules discrètes, la décantation de particules
floculées, la décantation freinée et la décantation en piston (en compression de boue).
La décantation de particules discrètes
Ce type de décantation dite discrète ou individuelle est caractérisé par le fait que les particules
conservent tout au cours de leur chute, leurs propriétés physiques (forme et dimension et
densité). La concentration en solides est sans influence sur la vitesse de chute; les lois classiques
de Newton et de stokes s'appliquent ici. Ce type de décantation est celui rencontré dans les
dessableurs.
32
Décantation de particules floculées Ce type de décantation est caractérisé par l'agglomération
des particules au cours de leur chute. Les dimensions, forme et densité sont modifiées au cours
de la chute. Les vitesses de chute croissent au cours du processus. Ce type de décantation est
rencontré dans les décanteurs de traitement des eaux de consommation et dans les décanteurs
secondaires des usines d'épuration des eaux usées.
Décantation freinée Ce type de décantation est caractérisé par une concentration élevée de
particules, entraînant la formation d'une couche de particules et, par conséquent l'apparition
d'une démarcation nette entre les solides décantés et le liquide surnageant. On retrouve ce type
de décantation dans les parties profondes des décanteurs.
Décantation en piston ou en compression de boue Dans ce type de décantation, les particules
entrent en contact les unes avec les autres et reposent sur les couches inférieures. On retrouve
ce type de décantation dans les épaississeurs de boues.
Remarque:
Pour le traitement des eaux de consommation, les deux premiers types de décantation sont
les plus sollicitées.
b- Décantation statique-décanteurs statiques
La décantation se fait sans l’effet de la boue existante. La décantation n’est pas assistée.
Suivant la direction du flux, on parlera de décantation statique à flux vertical ou à flux horizontal.
33
- Décanteur statique à flux vertical : décanteurs cylindro-conique
La vitesse ascensionnelle de l’eau s’oppose à la chute des particules. Les particules dont la
vitesse de sédimentation Vs est supérieure à la vitesse ascensionnelle du liquide sont retenues.
Si Vas est la vitesse ascensionnelle de l’eau
Vas = Q/Sh Sh = Surface horizontale
Soit Vs la vitesse de chute de la plus petite particule,
Selon Degremont, la vitesse moyenne ascensionnelle Q/Sh est de 0,5 m/h.
La pente de la partie conique est comprise entre 45 et 60°
6 < R/H < 8
Ils sont utilisés pour les installations à faible débit Q ≤ 20 m3/h.
(1)- Zone de tranquillisation ou d’entrée : Elle doit permettre une répartition uniforme du flux
d'entrée suivant la longueur, on peut avoir : une paroie plongeante sous laquelle passe l'eau
ou une paroi encrée au fond avec des orifices ; l’eau doit entrer avec V ≤ 0,15 m/s
(2)- Zone de décantation : Temps de séjour 1 à 4 heures
(3)- Zone des boues : On estime que la zone des boues doit avoir un volume de 25 % du volume
de décantation. Le soutirage des boues peut être hydraulique ou à la pompe.
(4) - Zone de sortie : L'écoulement doit être tranquille pour éviter la remise en suspension des
eaux. La collecte des eaux décantées doit s’effectuer à environ 30 à 40 cm sous la surface libre.
34
3.2.2.3 La Filtration
a) Définition
La filtration est un procédé de séparation solide – liquide au travers d'un milieu poreux. Les
particules solides y sont maintenues. Selon le mode de mise en œuvre, on distingue deux
grandes catégories de filtration:
- Les filtres lavables à l’eau seule (seulement les filtres sous pression)
35
• peut être réalisés avec des matériaux locaux ;
• n’a pas besoin d’énergie électrique ;
• ne nécessite pas une main d’œuvre qualifiée ;
• n’engendre pas de consommation de réactifs.
37
-
Filtres rapides fermés (filtres sous pressions)
Pour le cas des filtres sous pression à lavage à eau seule, ils sont la plupart du temps constitués
d’une couche filtrante. La perte de charge en fin de cycle peut atteindre 2,2 à 2 bars.
Taille effective du matériau (mm) 0.35 0.55 0.75 0.95
Vitesse de filtration (m/h) 25 à 35 40 à 50 55 à 70 70 à 90
Ces filtres ont des diamètres allant de 1,40 à 3,00m, des hauteurs de couches filtrantes de 0,60m
38
-
- Température de l'eau à désinfecter : plus la température est élevée, plus la désinfection est
rapide et complète.
- Le temps de contact : la désinfection est d'autant complète que le produit reste en contact
avec l'eau.
- Le pH de l'eau
- Le mélange : un bon mélange assure une dispersion correcte du désinfectant dans l'eau.
39
-
- Rapidité et efficacité dans la destruction des supports de vie des microorganismes
3.3.2.3 L’ozonisation
L’ozone, molécule composée de trois atomes d’oxygène, possède un pouvoir désinfectant très
grand (plus efficace que le chlore). Il est instable et se décompose naturellement en oxygène.
L'ozone est utilisé dans le traitement de l'eau potable pour la désinfection primaire et/ou
l’oxydation de certains constituants chimiques (par exemple : les composés organiques qui
causent le goût et l'odeur dans l’eau).
a- Avantages de l’ozonisation
- L’ozone se décompose en oxygène, sans laisser de produits dérivés dans l’eau ;
- L’ozone est produit sur place (pas de transport de produits toxiques ni de consommable à
changer régulièrement.
40
-
a- Inconvénients de l’ozonisation
41
-
Question de révisions
QCM et Questions de cours
1. Une eau est dite potable
a) Lorsqu’elle est limpide
b) Lorsqu’elle est exempte de toute pollution microbiologique
c) Lorsqu’elle ne doit pas contenir de substances constituants un danger potentiel pour la
santé
2. Dans la filière classique de potabilisation de l’eau
a) La clarification consiste à faire passer de l’eau brute dans des grilles plus ou moins
fines, afin d’éliminer les déchets solides
b) La désinfection permet d’éliminer certains microorganismes qui pourraient être
dangereux pour la santé
c) L’affinage est un traitement supplémentaire permettant l’élimination de la matière
organique
3. Donner deux rôles du dégrillage lors du traitement de l’eau
4. En quoi l’aération est-elle importante lors du processus de traitement de l’eau ?
5. Dans quels cas applique-t-on le prétraitement au chlore et quel risque présente-t-il ?
6. Citer et expliquer brièvement les étapes de la chaîne classique de potabilisation de l’eau
7. Expliquer le procédé de coagulation-floculation
8. Donner 04 avantages de le filtration lente
9. Quelle différence existe-t-elle entre la filtration lente et la filtration rapide ?
10. Citer et expliquer trois méthodes de désinfection de l’eau
11. En quoi consiste la méthode SODIS ?
12. Citer les critères essentiels d’un désinfectant chimique.
42
CHAPITRE : 4 RAPPEL DES NOTIONS D’HYDRAULIQUE
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
43
Figure 3 : Illustration de l'écoulement d'un fluide parfait (non visqueux)
𝑷𝟏 𝒗𝟐 𝟏 𝑷𝟐 𝒗𝟐 𝟐
𝒁𝟏 + + = 𝒁𝟐 + + =
𝝆𝒈 𝟐𝒈 𝝆𝒈 𝟐𝒈
Équation de Bernoulli pour un
fluide parfait (non visqueux)
44
L’équation de Bernoulli pour un fluide réel permet de déterminer les pertes de charge (en mCE)
z = Côte géométrique ou altitude par rapport au niveau de référence P= Pression en N/m² (10-
5
bar). hw12 : Perte de charge entre les deux points selon les formules classiques
45
4.3 Les pertes de charge
La charge hydraulique en un point du fluide incompressible comporte les trois termes de
l’équation:
𝑷 𝒗²
𝑯=𝐙+ +
𝝆𝒈 𝟐𝒈
➢ Régime d’écoulement
➢ Température de l’eau
𝟏𝟎. 𝟐𝟗 ∗ 𝑸²
∆𝑯 = 𝑳
𝑲𝒔 ∗ 𝑫𝟏𝟔⁄𝟑
Q : débit (m3/s)
KS : Coefficient dépendant de la rugosité interne donnée par des tables en fonction de la nature
du tuyau
46
D : Diamètre intérieur de la conduite en (m)
L : Longueur de la conduite en (m) H : Perte de charge en (m)
La Formule de Hazen-Williams
𝑸𝟏.𝟖𝟓
∆𝑯 = 𝟏𝟎. 𝟔𝟓 𝑳
𝑲′ 𝟏.𝟖𝟓 ∗ 𝑫𝟒.𝟖𝟕
La formule des pertes de charge de William-Hazen surestime les pertes de charges linéaires
comparativement aux autres formules. Cette surestimation prend en compte les pertes de
charges singulières.
4.3.2 Pertes de charges singulières
Les pertes de charge singulières sont dues aux modifications brusques de l’écoulement dans les
pièces. Elles se produisent quand il y a perturbation de l’écoulement normal :
Changement de section : élargissement et rétrécissement
Changement de direction : Coudes et Té
Dans les pertes de charge singulières, figurent aussi les pertes de pression dues à la vitesse
(charge dynamique) à la sortie de l’écoulement du réseau dans un grand espace (atmosphère).
Les pertes de charge singulières sont fonction du débit, du diamètre de la conduite et de la nature
de la singularité :
𝑸𝟐
∆𝑯𝒔 = 𝒌𝒊
𝟐𝒈 ∗ 𝑺𝟐
∆Hs (m)
Q= débit (m3/s)
S= section de la conduite (m²)
Ki= Coefficient dépendant de la singularité
Dans les projets courants d’alimentation en eau potable et d’irrigation, les pertes de charges
singulières sont évaluées forfaitairement à 5% des pertes de charge linéaires pour les conduites
d’adduction équipées de peu de singularité, et 10% pour les conduites de distribution pour tenir
compte des singularités sur une longue conduite.
47
Par contre dans certains cas, la conduite d’aspiration d’une pompe par exemple, il faut
systématiquement évaluer les pertes de charge singulières car elles peuvent contribuer de façon
substantielle au calcul de la pression à l’entrée de la pompe.
4.4 Les pompes
4.4.1 Généralités et éléments clés
La pompe motorisée est constituée de trois parties distinctes :
➢ la partie motrice, qui fournit la puissance nécessaire au pompage ;
➢ la transmission, qui transmet cette puissance à la partie hydraulique ;
➢ la partie hydraulique, qui transmet cette puissance à l'eau pour la déplacer (l'aspirer et/ou la
refouler).
Les pompes les plus utilisées sont présentées dans le tableau 1 ci-dessous :
Tableau 1: Les différents types de pompes couramment utilisées
Type de pompes Utilisation usuelle Technologie
Pompe à motricité Équipement et forage de puits Aspirante installée en
humaine surface :
• à piston
Refoulante avec partie
hydraulique
immergée
• à piston • à
baudruche hydraulique
• à vis
48
Pompe à • main • Mécanique (levier + pompe
motricité • pied tringlerie) volumétrique
humaine • Hydraulique (tuyau (piston immergé ou
d’eau) ; émergé, baudruche)
Moto pompe de Moteur thermique Arbre sur palier pompe centrifuge
surface (diésel, essence ou
électrique)
Pompe Moteur électrique Arbre pompe centrifuge à
immergée immergé roue multi-étagée
électrique
Pompe Compresseur Tuyau d’air comprimé pompe volumétrique
d'épuisement à membrane
pneumatique
Les pompes motorisées sont subdivisées en deux grands types: les turbopompes et les pompes
volumétriques.
Les pompes volumétriques conviennent pour des faibles débits d'eau à des pressions élevées.
Dans le domaine de l'eau potable, seules les pompes volumétriques couramment utilisées sont
des pompes à motricité humaine.
Les turbopompes sont constituées d’une roue (rotor) munie d'aubes ou d'ailettes, animées d'un
mouvement de rotation, fournit au fluide l'énergie cinétique dont une partie est transformée en
pression, par réduction de vitesse. Les caractéristiques d’une installation :
𝑷 𝒗²
𝑯𝒈é𝒐 + + = 𝑪𝒔𝒕𝒆
𝝆𝒈 𝟐𝒈
∆𝑷
𝑯𝑴𝑻 = 𝑯𝒈é𝒐 + ∆𝐇 +
𝝆𝒈
49
entre l’axe de la pompe et le plan à l’aspiration) et la hauteur géométrique de refoulement qui
est la différence de niveau entre le niveau de refoulement et l’axe de la pompe.
Les pertes de charge H sont celles des canalisations. Il y a les pertes de charge à l’aspiration
et au refoulement. Elles sont fonction de la section et de la nature de la canalisation (pertes de
charges linéaires) mais également fonction du nombre et du type de raccords (coudes, tés,
jonctions) installées le long des conduites.
La variation de la pression est la pression utile souhaitée à l'ouverture du robinet, qui varie en
moyenne environ à 2,5 bars, soit 25m de pression. Elle varie entre le plan d’eau à l’aspiration
et le point de décharge de la conduite de refoulement.
b- Entraînement des pompes
Les pompes sont entraînées par des moteurs électriques. La puissance utile d’une pompe est la
puissance correspondant au travail fourni par la pompe pour permettre à l’eau de monter au
réservoir. La puissance hydraulique que devra fournir la pompe pour déplacer la masse d’eau :
𝑷𝑯
𝑷𝒑 =
𝜼𝒑
= rendement de la pompe
= puissance à l’arbre de la pompe
La puissance électrique absorbée par le moteur de la pompe est:
𝑷𝒑
𝑷𝑬 =
𝜼𝑴
Rendement du moteur
Rendement global : =
L’énergie consommée par un groupe motopompe est :
𝑾 = 𝑷𝑬 ∗ 𝒕
𝑽𝟐
𝑵𝑷𝑺𝑯𝒅 = 𝑷𝒂 − (𝒉𝒗 + 𝚫𝑯𝑨 + 𝑯𝒈é𝒐 𝑨 + 𝟐𝒈𝑨 )
d- Caractéristiques de la pompe
La pression à l’intérieur de la pompe devra rester supérieure à la tension de vapeur
pour éviter le désamorcement de la pompe et le phénomène de cavitation (formation dans le
liquide de bulles de vapeur). Les caractéristiques de la pompe sont données par les
constructeurs de pompes sous la forme de conditions appelée NPSH requis (NPSHr).
51
4.4.2 Choix d’une installation de pompage
La conduite de refoulement
𝑫𝒊𝒏𝒕 = 𝟏. 𝟓√𝑸
Dint = Diamètre intérieur en m
Q = Débit en m3/s
Le débit de pompage
𝑸 = 𝑩𝒋𝒑/𝒕
52
4.4.3 Protection des pompes contre les variations de pression
Le coup de bélier est un phénomène de variation de pression provoqué par la mise en marche
ou l’arrêt d’une pompe, la fermeture ou l’ouverture brusque d’une vanne, le prélèvement
instantané d’un débit important. Les conséquences qu’engendre ce phénomène sont :
➢ La surpression qui provoque la fatigue des conduites ;
➢ La déformation par l’onde de dépression ;
➢ La cavitation et la rupture des conduites ;
La fermeture de la vanne sur la conduite de refoulement entraîne l’annulation de la quantité de
mouvement pendant le temps de fermeture T:
K 33 0.50 1 5 83
Si le temps de fermeture T, est inférieur à la durée de l’aller - retour de l’onde, cette fermeture
est qualifiée de brusque.
Si le temps de fermeture est inférieur au temps que met l’onde pour s’annuler au niveau du
réservoir (L/a), le coup de bélier est maximum.
𝒂 ∗ 𝑽𝟎
∆𝑯 =
𝒈
La variation de la pression dans ce cas est:
Vo = Vitesse de l’eau au moment de l’arrêt
(m/s) g = Accélération de la pesanteur m/s² a =
Célérité de l’onde de choc dans l’eau (m/s)
La surpression :
La dépression :
La surpression à souvent plus de conséquences que la dépression (cavitation).
53
Les équipements et les moyens de protection suivant ne supprime pas le coup de bélier, mais
l’atténue pour le contrôler dans une fourchette supportable par l’installation :
- Les soupapes de décharge : Ecrêter (mettre à un niveau constant) les pressions trop fortes ;
Questions de révision
QCM et Questions de cours
1. Les pertes de charge linéaires
a) Sont dus au frottement de l’eau contre les parois des conduites
b) Ont lieu sur une portion de la longueur de la conduite
c) Sont dues aux modifications brusques de l’écoulement dans les pièces
2. Les pertes de charge singulières
a) Ont lieu sur une portion de la longueur de la conduite
b) Sont dues aux modifications brusques de l’écoulement dans les pièces
c) Sont dus au frottement de la longueur de l’eau contre les parois des conduites
3. Citer les parties d’une pompe
4. Qu’est-ce que le point de fonctionnement d’une pompe ?
5. Citer 03 équipements présents à l’amont et à l’aval d’une pompe ainsi que leur rôle
6. Expliquer le phénomène de coup de bélier et donner ses conséquences
7. Citer trois (03) équipements d’atténuation du coup de bélier.
54
CHAPITRE : 5 ADDUCTION DES EAUX
5.1 Introduction
L'adduction d'eau regroupe les techniques permettant d'amener l'eau depuis sa source à travers
un réseau de conduites vers les lieux de consommation. Les conduites d’adduction transportent
l’eau brute et ont pour fonction d’assurer le transfert de l’eau entre deux points :
➢ Entre la source et la station de traitement ;
➢ Entre la source et les stockages ou le réseau de distribution (pour des réseaux sans réservoir
de stockage).
Les conduites dites de transfert transportent juste de l’eau sans effectuer de distribution entre la
station de traitement et les stockages ou le réseau de distribution (pour des réseaux sans
réservoir de stockage ;
L’adduction comporte :
➢ La source qui peut être un forage équipé d’un système de pompage ou un cours d'eau naturel
;
➢ Une station de pompage ;
➢ Une station de traitement : le traitement de l’eau se fait en fonction des captages, il peut
être lourd ou léger ;
➢ Un réseau de transport constitué de conduites souvent enterrées, de vannes et de pompes
(généralement des suppresseurs) ;
➢ Des chambres de vannes enterrées (vannes de sectionnement, vannes de purge ou vannes
de ventouse) sont installées sur le trajet du réseau, permettant la protection des vannes, la
régulation de la pression de service et le fractionnement du réseau afin d'isoler certains
tronçons lors de la maintenance.
➢ Un système de stockage d’eau intermédiaire.
Après usage, l’eau est envoyée à la station d’épuration par un réseau d’égout, puis rejetée dans
la nature ou recyclée pour transformer à nouveau en eau potable.
L’écoulement dans les réseaux d’adduction se fait de manière gravitaire ou par refoulement.
55
5.2 Tracé des conduites et dimensionnement hydraulique
5.2.1 Tracé des conduites
Lors de la conception d’un réseau d’AEP, les conduites doivent suivre le tracé du réseau de la
voirie ou des accotements des routes. Pour ce qui est des parcours intermédiaires (de la station
de pompage au réservoir) leurs emplacements sont fixés en fonction de l’altitude des zones à
desservir. Deux types de tracés peuvent être mis en évidence :
a- Le tracé en plan
Dans ce cas, la conduite doit suivre le chemin le plus court possible. On évitera les zones à
accès difficile (traversées de rivières, de canaux ou de routes importantes…). Il est préférable
de choisir les voies d’accès existantes pour des raisons économiques, de facilité de pose et de
maintenance ultérieure des installations.
b- Le profil en long
La principale consigne à respecter ici est d’éviter des tracés trop accidentés qui engendrent des
zones de dépressions ou de surpressions, des dégradations des joints des éléments de conduite,
des formations de poches d’air, etc. Profondeur de pose de la conduite
La conduite doit être enterrée à une profondeur minimale de 0.80m, la protégeant des
intempéries, des charges roulantes très lourdes, des chocs (surtout PVC), etc.
Il est également possible de poser les conduites au sol ou les suspendre, dans le cas des ouvrages
de franchissement d’obstacles (ponts, radier, ravins, etc.). Ce qui n’est pas applicable aux
conduites en matière plastique (PVC, PEHD) qui sont très sensibles à l’ensoleillement et aux
variations de température.
Terrain naturel Terrain naturel
h
h
Conduite D
D
56
Équipement des points hauts
Les points hauts doivent être équipés de ventouses pour libérer les canalisations des bulles d’air
accumulées et emprisonnées.
Équipement des points bas
Les points bas sont à équiper de robinets vannes de vidange pour la vidange des conduites au
moment d’éventuelles réparations.
lmin
hmin
57
De façon pratique les profondeurs de la tranchée seront comprises entre 0.80 et 5.00 m :
préalablement choisis. Si le terrain est plat, il faut créer une pente minimale de 0.2 à 0.3% dans
la partie montante dans le sens de l’écoulement et 0.4 à 0.6% dans la partie descendante afin
d’éviter l’entraînement des poches d’air qui peuvent provoquer des coups de bélier. ➢ Des
appareils de purge et d’admission de l’air doivent être placés aux points hauts ; ➢ Des vidanges
seront placées aux points bas.
58
La vitesse d’écoulement conseillée dans les conduites d’adduction est comprise entre 0.5 et 2
m/s. Si V< 0,5 m/s, il ya risque de dépôt. Si V> 2 m/s, il y a accroissement du risque de
dégradation de la conduite et du coup de bélier.
La pression minimale doit être supérieure à la pression atmosphérique, notamment aux points
hauts. La pression aux points bas doit rester inférieure à la pression nominale prescrite par le
fabricant : PN 6, 10, 16,25 bars.
Les paramètres du dimensionnement sont :
➢ Le débit Q
➢ Le diamètre D
➢ La vitesse V
➢ La perte de charge H
La perte de charge disponible pour une conduite gravitaire est connue par la dénivelée. On peut
alors calculer le diamètre et vérifier la conformité de la vitesse.
Dans le cas général des conduites de refoulement, on procède par itération en fixant une vitesse
arbitraire au départ, et en optimisant le choix de la conduite suivant les contraintes techniques
et économiques.
5.3 Adduction gravitaire
L’adduction est dite gravitaire lorsque la source est située en altitude par rapport au site à
alimenter. L’eau située au point haut doit être amenée vers un point bas à travers un réseau de
conduites. La force de déplacement de l’eau est l’énergie potentielle qui est suffisante pour le
transport du débit souhaité au point bas. Le diamètre de la conduite est imposé par la dénivelée
et les limites techniques de vitesse.
Avec :
Q : débit (m3/s)
KS : Coefficient de Strickler
D : Diamètre intérieur de la conduite en (m)
L : Longueur de la conduite en (m)
H : Perte de charge en (m)
ZA : côte amont de l’eau au départ et ZB côte aval de l’eau à l’arrivée
Ce qui signifie qu’on peut retenir un diamètre D qui laisserait passer le débit désiré en
engendrant des pertes de charge au plus égale à H. Après avoir déterminé les pertes de charge
disponibles et connaissant le débit Q(m3/s) à véhiculer au travers d'une canalisation de diamètre
intérieur D(m) et de longueur L(m), l'expression des
pertes de charge par la formule Manning Strickler
s'écrit:
La valeur à retenir est le diamètre standard immédiatement supérieur puis on calcule les
pertes de charges correspondantes pour se rassurer de la conformité du diamètre choisi.
Ce diamètre risque d’engendrer de fortes vitesses si la dénivelée ∆H est très grande devant le
débit Q et la longueur L. Dans ce cas, il faudra refaire les calculs en imposant la vitesse V. Ce
diamètre commercial doit être supérieur ou égal au diamètre calculé pour garantir des pertes de
charge inférieures ou égale à H. Avec ce diamètre commercial on vérifie que Q s’écoule avec
une vitesse comprise entre Vmin = 0,50m/s et Vmax= 2,00m/s.
5.4 Adduction par refoulement
L’adduction est dite par refoulement lorsque le déplacement de l’eau est engendré par une
pompe. Elle s’impose dès que le niveau de l’eau au point de départ est plus bas au qu’à l’arrivée.
60
Alors, une pompe électrique est immergée dans la source, et refoule l’eau vers un château d’eau
qui, à son tour, distribue l’eau par gravité dans tout le réseau.
L’adduction par refoulement est constituée d’une conduite d’aspiration (si la pompe n’est pas
immergée), une pompe et une conduite de refoulement.
5.4.1 Mode de pompage
La pompe est choisie à partir à partir des caractéristiques hydrauliques suivantes :
➢ Débit Q ;
➢ Hauteur manométrique totale Hmt ;
➢ Charge nette requise à l’aspiration NPSH (Net Positive Suction Head).
Les pompes peuvent être à : ➢
Aspiration puis refoulement, ➢
Refoulement uniquement.
Premier cas : Aspiration puis Refoulement
Bâche d’eau
61
Avec Hma : hauteur manométrique à l’aspiration.
Si a est la perte de charge (linéaire et singulière) et Hga, la hauteur géométrique à
l’aspiration (différence de niveau entre l’axe de la pompe et le plan à l’aspiration), alors :
Hma = Hga + a
Pour le refoulement, on peut également écrire par analogie : Hmr = Hgr + r.
Hgr étant la hauteur géométrique de refoulement qui est la différence de niveau entre le niveau
de refoulement et l’axe de la pompe.
La pompe choisie doit permettre d’obtenir le débit Q, à la hauteur Hmt et avoir un NPSH requis
inférieur ou égal à la valeur calculée, C’est-à-dire pouvant aspirer à une hauteur égale ou
supérieure à la hauteur d’aspiration.
Deuxième cas : Pas d’Aspiration
Dans le cas présent, la pompe est en charge, c’est à dire qu’elle est alimentée par gravité.
Bâche d’eau
62
Troisième cas : Refoulement uniquement
La pompe immergée avec moteur de surface ou groupe moto pompe immergée assure l’exhaure.
Pas d’aspiration, NPSH = 10,33m n’a pas d’intérêt.
Qp Q
63
En série : pour accroitre la hauteur de refoulement
Deux pompes fonctionnent en série lorsque l’une refoule dans la conduite d’aspiration de
l’autre. Le débit véhiculé est le même mais la pression d’aspiration de la deuxième est la
pression de refoulement de l’autre. II y a donc élévation des pressions, les hauteurs élévation
s’additionnant.
En parallèle : pour accroitre le débit de pompage
Deux pompes fonctionnent en parallèle lorsqu’elles débitent dans une même conduite. Lorsque
les pompes associées sont identiques, la caractéristique commune des pompes associées
s’obtient en ajoutant pour chaque hauteur manométrique totale les débits individuels des
pompes.
5.4.3 Diamètre de la conduite
Le choix de la conduite d’adduction devra prendre en compte les considérations techniques et
économiques. Le coût de la conduite est fonction de son diamètre. Lorsqu’il est grand, il coûte
plus cher alors que les pertes de charge et l’énergie consommée décroissent ; dans le cas
contraire, ils sont élevés.
Le choix du diamètre économique doit être fait suite à un calcul pour déterminer le plus
économique. Le diamètre peut s’évaluer à partir de : Formule de BRESSE :
𝑫 = 𝟏. 𝟓√𝑸
D en m et Q en m3/s
Formule de Bresse modifiée
𝑫 = 𝟎. 𝟖 ∗ 𝑸𝟏⁄𝟑
𝑫 = (𝟏 + 𝟎. 𝟎𝟐𝒏) ∗ 𝑸𝟏⁄𝟐
65
Questions de révision
QCM et Questions de cours
1. Dans les réseaux d’adduction en eau potable
a) Les points bas doivent être équipés de ventouses pour libérer les canalisations des bulles
d’air
b) Les points hauts doivent être équipés de vannes de vidange pour la vidange des
conduites
c) Les points hauts doivent être équipés de ventouses pour libérer les canalisations des
bulles d’air
2. L’adduction est dite gravitaire lorsque :
a) La source est située en aval par rapport au point à alimenter
b) La source est située en-dessous du point à alimenter
c) La source est située en altitude du point à alimenter
3. L’adduction est dite par refoulement lorsque :
a) Le déplacement de l’eau se fait par gravité
b) Le déplacement de l’eau est engendré par une pompe
c) Elle s’impose lorsque le niveau de l’eau au départ est plus haut qu’à l’arrivée
4. Les pompes peuvent être montées
a) En série pour augmenter la hauteur de refoulement
b) En parallèle pour augmenter la hauteur de refoulement
5. Une pompe est choisie en fonction des caractéristiques hydrauliques suivantes :
a) Débit, hauteur manométrique totale, charge nette requise à l’aspiration
b) Débit, diamètre, hauteur manométrique totale
c) Débit, diamètre, charge nette requise à l’aspiration
6. Dans une conduite d’adduction, le meilleur moyen de protection contre les coups de bélier
est :
a) L’utilisation des ventouses
b) L’utilisation d’un robinet-vanne à course qui sera manœuvré lentement
c) L’utilisation d’une vanne de sectionnement.
7. Quand dit-on qu’une pompe est en charge ?
8. Quelle est la différence entre l’adduction gravitaire et l’adduction par refoulement ?
66
67
CHAPITRE : 6 STOCKAGE DE L’EAU
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
6.1 Introduction
Le stockage de l’eau se fait au moyen des réservoirs. Les réservoirs d'eau sont, en général,
nécessaires pour pouvoir alimenter convenablement une agglomération en eau potable. Ils sont
principalement imposés par la différence entre le débit de captage ou de refoulement d'eau
(plutôt constant) et le débit d'eau consommé par l'agglomération (variable en fonction de l'heure
de la journée). En principe, les réservoirs se différencient d'après leur position par rapport au
sol (réservoirs enterrés et réservoirs surélevés). Par rapport au réseau d'approvisionnement, ils
peuvent aussi être groupés en deux types : réservoirs de passage (placés entre le captage et le
réseau de distribution de l'eau) et réservoirs d'équilibre (placés à la fin du réseau de distribution).
Un réservoir de stockage de l’eau rempli principalement cinq fonctions :
➢ Un réservoir est un régulateur de débit entre le régime d'adduction (déterminé par le
pompage et/ou le traitement) et le régime de distribution (déterminé par la courbe de
consommation). Il permet alors de transformer, du point de vue de la production et du pompage,
les pointes de consommation horaire en demande moyenne. D'où des économies
d'investissement pour tous les ouvrages situés à l'amont du réservoir. D'autre part, les stations
de pompage ne peuvent pas suivre exactement les variations de la demande en eau.
➢ Un réservoir est un régulateur de pression en tout point du réseau. Il permet de fournir
aux abonnés une pression suffisante et plus ou moins constante, indépendamment de la
consommation. En effet, la pression fournie par les stations de pompage peut varier: au moment
de la mise en marche et de l'arrêt, coupure ou disjonction du courant, modification du point de
fonctionnement par suite de la variation du débit demandé,... Si la côte du réservoir ne permet
pas de fournir une charge suffisante à toute l'agglomération, il sera nécessaire de construire un
réservoir surélevé (ou château d'eau).
➢ Un réservoir est un élément de sécurité vis-à-vis des risques d'incendie, de demande en
eau exceptionnelle ou de rupture momentanée de l'adduction (panne dans la station de pompage,
rupture de la conduite d'adduction, arrêt de la station de traitement,...).
68
➢ Un réservoir a une fonction économique, puisqu'il permet une certaine adaptation du
fonctionnement du pompage de telle façon à optimiser l'ensemble adduction + réservoirs
(moins de consommation d'énergie électrique pendant les heures de pointe, pompes refoulant
un débit constant correspondant au rendement maximum).
➢ Un réservoir est un point test, en volume et en pression, d'un réseau maillé. Il est en
effet un baromètre précis, en permanence et en continu de l'état du réseau (pression) et de
l'évaluation de la demande réelle (variations de niveau).
Compte tenu des multiples fonctions d'un réservoir, il reste très souvent difficile et surtout
coûteux de lui trouver un substitut complet. Certes, l'eau peut être injectée directement dans le
réseau avec des débits variables selon les besoins, avec un système de gestion en temps réel de
la station de pompage (automatisation du fonctionnement). Un réservoir n'est donc pas
indispensable, mais il reste la solution la plus économique.
6.2 Formes et types des réservoirs
La forme des réservoirs est généralement circulaire, et dans des cas rares carrée ou
rectangulaire. En ce qui concerne le château d'eau, la forme de la cuve est aussi généralement
circulaire, son aspect extérieur doit s'adapter au paysage et demande une architecture appropriée
au site pour ne pas détruire l'environnement. La hauteur d'eau (hr) dans les réservoirs est
comprise entre 3 et 6 m, et atteint, exceptionnellement, 10 m pour les grandes villes. Tableau
2 : Classification des Réservoirs
Situation par Position par Rôle joué Pression d’air Matériau de
rapport à la rapport au dans sur le plan d’eau construction
distribution sol la
distribution
- En charge - Enterré - Principal - À - Maçonnerie
-
Semi- - D’équilibre
pression - Béton
atmosphérique
- Nécessitant enterré (armé ou
une surpression - Au - À contre
précontraint)
sol pression d’air - Acier
- Surélevé (en
surpression)
Pour des raisons économiques, les réservoirs sont construits en béton armé jusqu'à un volume
de 2500 m3 et en béton précontraint jusqu'à 20 000 m3. Pour des faibles volumes, et rarement,
ils peuvent être métalliques. Les réservoirs semi-enterrés sont les plus utilisés, avec un toit
généralement en voûte, et une couverture par de la terre ou du sable sur 0,2 à 0,3 m (isolation
thermique de l'eau). Quelques équipements sont aussi à prévoir dans les réservoirs: une fenêtre
d'aération (entrée et sortie de l'air lors du remplissage et de la vidange), un accès pour le
69
nettoyage de la cuve, une chambre de vannes, un trop-plein (évacuation de l'excédent d'eau),
une galerie de vidange (au fond), une fermeture par flotteur de l'alimentation, un
enregistreur du niveau d'eau dans le réservoir et un by-pass entre adduction et
distribution (utile en cas d'indisponibilité du réservoir: nettoyage, entretien, réparation.
Autres dispositions à prendre: l'arrivée de l'eau se fait par le haut (en chute libre ou noyée), la
sortie se fait par le bas du réservoir (à 0,2 m au-dessus du radier), prévoir une charge minimale
de 0,5 m au-dessus de la conduite de sortie (pour éviter des entrées d'air dans la canalisation),
garder la réserve d'incendie toujours disponible, assurer un renouvellement continu des eaux et
contrôler périodiquement les réservoirs (qualité de l'eau, étanchéité de la cuve, nettoyage, dépôt
de matières solides, fonctionnement des accessoires,...).
➢ Stocker les excédents d’eau pompés pendant les périodes de faible consommation (débit
d’adduction Qa supérieur au débit de distribution Qd)
70
➢ Compenser le déficit entre le volume d’eau pompée et le volume d’eau consommé (débit
de distribution Qd supérieur au débit d’adduction Qa)
Il s’agira de reporter sur les tranches horaires sur 24h les valeurs de débits 𝑄𝑎 et 𝑄d y afférant
et évaluer les volumes en excédent et en déficit qui seraient produits en l’absence d’un réservoir.
La capacité utile est alors donnée par :
71
𝑪𝒖 = 𝐂𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭é 𝐮𝐭𝐢𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐫é𝐬𝐞𝐫𝐯𝐨𝐢𝐫
Dans certains cas, la chloration se fait à l’entrée de la conduite d’adduction. Il faut alors prendre
en compte le temps de séjour dans la conduite.
Par exemple, le chlore se volatilise dans l’atmosphère au bout de 48 heures (Tvolatisation = 2jours).
6.3.5 Capacité totale du réservoir
La capacité totale d’un réservoir 𝑪𝒕 est donné par : 𝑪𝒕 = 𝑪𝒖 + Réserve incendie
Elle doit vérifier les conditions de temps de contact et de séjour. Sinon, elle sera adaptée en
conséquence.
6.4 Construction des réservoirs
6.4.1 Généralités
La hauteur du réservoir est un compromis entre les nécessités de stabilité en génie civil et de
faiblesse de variation de la pression dans les réseaux, et la régulation qui s’opère mieux avec
une hauteur d’eau plutôt élevée. La hauteur optimale varie entre 3 et 6 m. Les ouvertures
d’aération pour le renouvellement de l’air seront protégées par un grillage fin en matière
inoxydable pour éviter sa corrosion par le chlore et ses dérivés. On évitera l’éclairage par la
lumière du jour, source de prolifération des algues sur les parois de la cuve et dans l’eau. La
couverture de la cuve doit avoir une pente à l’extérieur de 1 à 2% pour le ruissellement des eaux
météorites et la limitation des radiations directes du soleil qui influent sur l’élévation de la
température de l’eau. Le fond de la cuve en forme de cunette aura au moins une pente de 2%
pour concentre les boues et faciliter leur enlèvement.
72
➢ Un robinet de prise pour l’analyse de la qualité de l’eau sera placé sur la conduite de
distribution ;
➢ Une conduite de soutirage de la réserve incendie dont le dispositif d’ouverture est à la
disposition permanente des sapeurs-pompiers ;
➢ Une conduite de trop plein ;
➢ Une conduite de vidange munie de vanne, dont le système de manœuvre est protégé et n’est
accessible que par les agents en charge de la distribution ;
➢ Un by-pass entre la conduite d’adduction et la conduite de distribution afin d’assurer la
continuité du service pendant l’entretien du château d’eau ;
➢ Un système de mesure du volume d’eau contenue dans le réservoir.
Questions de révision
QCM et Questions de cours
73
c) Est la somme de sa capacité utile et de la réserve incendie
6. Faire le schéma d’un réservoir de stockage
7. Donner les différents rôles d’un réservoir de stockage
8. Citer les différents éléments de control installés dans un réservoir de stockage ainsi que
leur rôle.
74
CHAPITRE : 7 DISTRIBUTION DES EAUX
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
7.1 Introduction
Les réseaux de distribution d'eau désignent l’ensemble des canalisations, robinetterie, appareils
hydrauliques et ouvrages de génie civil qui délivrent l’eau au consommateur via un
branchement privé ou un point d’eau collectif. Ils ont pour objectif de ramener l'eau, à partir du
ou des réservoirs, jusqu'aux consommateurs (ou abonnés). Le système de distribution est le
dernier maillon de la chaîne du système classique d’approvisionnement en eau potable. Quatre
exigences sont recherchées:
➢ L’accessibilité technique et financière aux usagers ;
➢ Une qualité de l’eau répondant aux normes de potabilité ;
➢ La continuité du service ;
➢ Une pression de service suffisante.
7.2 Structure et tracé des réseaux de distribution
Le système de distribution est souvent décliné en sous-réseaux afin de subdiviser ses
fonctions principales pour améliorer ses performances. Le choix des conduites composant
chacun des sous-réseaux dépend des débits, de la taille du réseau et de l’importance du maillon
de conduite dans le fonctionnement du système. Le réseau primaire est constitué des conduites
qui desservent principalement les zones de distribution. Les conduites primaires sont celles qui
ont les plus grands diamètres. Le choix des conduites dites primaires est consécutif à l’étude de
sensibilité des conséquences de leur défaillance sur la qualité et la continuité du service. Il faut
alors minimiser les points de faiblesse sur ces conduites. C’est pourquoi le réseau primaire ne
comporte pas de points de livraison. L’ensemble des conduites secondaires forme le réseau
secondaire dont le rôle est d’assurer la répartition des débits à l’intérieur d’une zone de
distribution. Les dispositifs de défense contre l’incendie y sont connectés et les raccordements
des points de livraison y sont tolérés. L’ensemble des conduites tertiaires transporte et distribue
l’eau aux usagers. C’est sur ces conduites que sont installés la plupart des points de livraison :
75
branchements privés, bornes fontaines. Les différents sous-réseaux d’un système de distribution
sont agencés sous la forme d’un réseau ramifié, un réseau maillé ou la combinaison des deux.
7.2.1 Le réseau ramifié
Un réseau ramifié est un réseau construit sous forme d’arbre allant des conduites primaires aux
conduites tertiaires. L’écoulement s’y s’effectue de l’amont vers l’aval dans les conditions
normales de fonctionnement. Il est adapté aux réseaux de faible densité des points de livraison
et une continuité de service peu exigée. D’un coût relativement bas à l’investissement, cet
avantage par rapport au réseau maillé s’estompe avec les désavantages liés aux pertes de charge
élevées du système, l’apparition de zones mortes en cas d’arrêt ou de baisse de consommation,
la création de grandes zones d’interruption de la fourniture d’eau en cas de défaillance. La
sécurité du service est mal assurée et les frais de pompage sont relativement peu élevés par
rapport à un réseau maillé rendant un service de niveau équivalent.
7.2.2 Le réseau maillé
Un réseau maillé est un réseau de conduites dont la plupart des extrémités des tronçons sont
connectées pour former des mailles. Les points de rencontre des conduites sont des nœuds. Le
sens de l’écoulement de l’eau à l’intérieur des mailles dépend fortement de la demande. Il n’y
a pas de zones mortes tant qu’il y a un minimum de consommation ; ce qui contribue à préserver
la qualité de l’eau. Chaque point du réseau maillé peut être alimenté par deux nœuds. En cas de
rupture de conduite, l’interruption de service se limite à la portion de réseau concernée, isolée
par deux à trois vannes. Son coût de construction est relativement élevé par rapport au réseau
ramifié.
7.2.3 Tracé du réseau de distribution
L’objectif du tracé du réseau de distribution est d’assurer l’accès du réseau aux usagers dans
des conditions économiques optimales tout en prévenant les difficultés d’exploitation et
d’entretien. Les principes qui gouvernent le tracé d’un réseau sont :
Fonctionnement hydraulique simple et efficace ;
• Continuité du service en évitant la création de points de faiblesse ou en prévoyant des
alternatives en cas de rupture ;
• Optimisation de la longueur du réseau par le choix des rues devant recevoir les conduites
et le choix de leur emplacement dans les rues ;
• Placer les équipements minima afin de faciliter la maîtrise du réseau et son entretien :
vannes, vidanges, ventouses.
76
Le réseau sera posé le long des voiries ; on évitera de poser des conduites sous la chaussée. Il
sera formellement interdit d’utiliser les domaines privés. Dans certaines villes, l’occupation des
voiries par les réseaux divers (électricité, téléphone, eau potable, eaux usées, assainissement
pluvial) est déjà organisée. L’adoption du tracé définitif sera soumise au repérage des
installations et zones suivantes qui ont une importance pour le bon fonctionnement du réseau
ainsi que son développement futur.
7.2.4 Les modes de distribution
7.2.4.1 La distribution gravitaire
La distribution est entièrement gravitaire lorsqu’elle se fait à partir d’un stockage qui domine
hydrauliquement tout le réseau, la pression de service est atteinte ou dépassée sur l’ensemble
des zones sans l’intervention d’une machine élévatoire.
7.2.4.2 Le refoulement distributif
Le refoulement distributif est adopté dans le cas où le stockage serait inexistant ou qu’il se situe
à l’opposé de la source d’eau potable, obligeant à traverser toute la localité pour joindre les
deux installations. Ce sont les pompes qui assurent les pressions de service.
7.3 Conception des réseaux de distribution
7.3.1 Les paramètres hydrauliques
Le débit de dimensionnement du réseau est choisi pour les conditions les plus défavorables,
c’est-à- dire à l’heure de pointe. En toute rigueur, l’on devra tenir compte du débit nécessaire
pour étouffer un incendie pendant l’heure de pointe. Mais en général, on accepte une baisse de
pression pendant cette période dont la probabilité d’occurrence est quasiment nulle. Le débit
de dimensionnement est donc le débit de pointe horaire Qph généré pour chaque tronçon
à partir des points de livraison aux usagers. Les conditions de vitesse sont voisines de celles
de l’adduction : 0,3 m/s<V> 1m/s.
7.3.2 Réseaux ramifiés
L’analyse d’un système de distribution se limite à celle de sa fonction transport.
7.3.2.1 Analyse d’un réseau ramifié existant
L’analyse d’un réseau ramifié existant intervient lorsqu’il faut déterminer sa capacité face à une
augmentation de la demande ou une extension du réseau. Les débits soutirés ainsi que le
diamètre des conduites sont des données. L’analyse consiste à déterminer par calcul les
paramètres ci-dessous et de faire les modifications nécessaires pour les conformer à des
normes préétablies:
➢ La vitesse dans chaque conduite ;
77
➢ Les pertes de charge ;
➢ La pression aux différents nœuds.
Deux tableaux sont dressés l’un relatif aux tronçons et l’autre relatif aux nœuds pour permettre
l’appréciation des vitesses dans les conduites et les pressions de service aux différents nœuds.
Les pertes de charge et les vitesses sont obtenues par calcul en utilisant les formules de pertes
de charge. La côte piézométrique est déterminée par soustraction de la perte de charge entre le
nœud considéré et la charge du nœud amont. On peut alors calculer la pression en faisant la
différence entre la côte piézométrique et la côte géométrique. S’il y a des insuffisances de
charge l’on procède à des modifications du réseau ou la proposition de pose de conduites
parallèles: c’est le résultat de l’analyse.
𝒁𝒓 = 𝒁𝒊 + 𝒀𝒊 + ∆𝑯𝒓−𝒊
𝒀𝒊 = 𝒁𝒓 − 𝒁𝒊 − ∆𝑯𝒓−𝒊
79
– Choisir un diamètre minimal en dessous duquel on considère qu’on a le raccordement
d’un point de livraison. ;
– Optimiser économiquement et financièrement l’ensemble
➢ Vérification des pressions aux nœuds : Le calcul de la ligne de charge d’amont vers
l’aval est effectué pour vérifier l’efficacité des ajustements de diamètres de conduites
ainsi que les pressions minimales aux nœuds. La hauteur piézométrique en tête du
réseau détermine la côte du radier du réservoir.
80
Pour chaque nœud : (1)
Considérons une maille quelconque d'un réseau maillé constitué de p tronçons. Dans chaque
tronçon de la maille, on se donne a priori les débits Q1, Q2,,,,,,,,Qn, de façon à respecter le
principe d'équilibre des débits. Soit Ht la perte de charge totale dans un tronçon quelconque
de la maille. Elle est reliée au débit Q qui y passe par la formule :
Le symbole ∑ représente la somme algébrique de toutes les pertes de charge dans une maille
formée par des tronçons véhiculant chacun le débit Qi. Le débit supposé Q’ diffère du débit réel
à l’équilibre Q d'une quantité q, qui représente la correction à apporter au débit arbitraire Q’
pour satisfaire au principe d'équilibre des pertes de charge. D'où l'équation : Q= Q’ + q (5)
q étant exprimé en valeur algébrique. L'application de la formule (4) donne alors :
81
(6)
Or q est supposé petit par rapport à Q', donc on peut dans le développement de la formule (6),
négliger les infiniment petits et on a :
∑ ∆𝑯
∆𝒒 = − ∆𝑯
𝟐∑ 𝑸 (7)
La correction q ainsi calculée est ajoutée algébriquement à chacun des débits initialement
choisis Q', de façon à obtenir une meilleure répartition des débits dans la maille considérée.
Compte tenu du principe de l'équilibre des débits en chaque nœud, on calcule les nouveaux
débits approchés Q’ dans les tronçons d'une des mailles contiguës à la précédente et sur laquelle
on effectue le même calcul. On procède ainsi successivement sur les différentes mailles du
réseau de manière à serrer de plus en plus près l'équilibre des pertes de charge dans chacune des
mailles, tout en vérifiant après chaque calcul, si le principe de l'équilibre des débits est établi en
chaque nœud. La méthode de Hardy-Cross, méthode itérative, peut donc être facilement
informatisée. Parmi les programmes utilisés actuellement (Faast, Loop, Epanet, Hysys,
Worteau) et sont basés sur cette méthode, dans ces programmes la connaissance du coefficient
de William-Hazen est indispensable.
Questions de révision
82
CHAPITRE 8 : ÉLÉMENTS PARTICULIERS DES
RÉSEAUX DE DISTRIBUTION
83
Idéalement placées à un nœud, le nombre de vannes doit être égal au nombre de branches moins
une vanne. Le nombre de vannes de sectionnement sur une conduite sera fixé en fonction de la
quantité d’eau que l’on accepte de perdre en cas de rupture de la conduite et aussi en fonction
du nombre d’usagers qui seront influencés par l’interruption de la distribution. Pour des Dn
inferieurs ou égal à 200 mm, on utilisera les vannes à opercule et pour des Dn supérieurs à 200
mm, on utilisera des vannes papillon.
• Les vannes de régulation, de réduction de pression et débit sont des vannes qui
empruntent à l’eau qui les traverse l’énergie nécessaire à leur fonctionnement pour
limiter ou maintenir la valeur de la pression ou du débit à la valeur désirée. On distingue
les régulateurs amont, aval ; les diaphragmes.
• Les clapets anti-retour permettent de diriger l’écoulement dans une seule direction.
Elles sont installées au palier de pression sur les réseaux, sur les conduites de
refoulement, après les pompes.
8.1.1.2 Le comptage
La mesure des volumes a une très grande importance dans la gestion optimale des systèmes
AEP. Elle est particulièrement utile dans la gestion des abonnés. En effet c’est le comptage qui
permet : l’optimisation des charges de production (rendement de chaque unité, produits de
traitement, coût de l’énergie par le choix de plages horaires) ; la gestion optimale du réseau par
la quantification des volumes transitant (volumes exhaurés, traités, distribués, facturés) ; la
planification du développement des systèmes (statistiques des besoins en eau, anticipation sur
la demande, politique d’économie de l’eau). Un compteur est caractérisé par trois valeurs :
Son diamètre nominal ;
Le débit nominal et l’étendue de la mesure (Qmin, Qmax) ;
La perte de charge singulière provoquée lors de l’utilisation à débit maximal : 1 ; 0,6 ; 0,3 ; 0,2
bar à Qmax.
La qualité de la mesure d’un compteur dépend du type et de sa classe métrologique. Trois types
de compteurs sont couramment utilisés :
Les compteurs mécaniques : compteurs de vitesses à hélices et les compteurs volumétriques ;
Les compteurs électromagnétiques qui ont l’avantage de pouvoir être bidirectionnels ;
Les débitmètres à ultrason : débitmètre avec report d’index à distance, qui par intégration des
courbes permettent de mesurer un volume.
Les Critères de choix d’un compteur sont :
➢ La qualité de l’eau (physico-chimie, température);
84
➢ L’étendue de la mesure ;
➢ La pression de service ;
➢ La précision souhaitée ;
➢ Les conditions de pose ;
➢ L’indépendance vis-à-vis des sources d’énergie.
8.1.2 Les points de livraison
8.1.2.1 Les branchements particuliers
Le branchement particulier relie la conduite de distribution tertiaire ou secondaire au domicile
de l’utilisateur. Un branchement particulier comprend :
➢ Un collier de prise permettant de réaliser la jonction entre la conduite de distribution et le
robinet de prise ;
➢ Un robinet de prise qui comporte un embout fileté et une bride de raccordement. Il est logé
dans un tabernacle qui le protège et d’une bouche à clé qui permet les manœuvres de vanne
par une clé à béquille ;
➢ Un système de comptage le cas échéant ;
➢ Une conduite de faible diamètre allant couramment de 20 mm à 50 mm. Le choix des
diamètres de la conduite ainsi que du compteur se fait en fonction du débit demandé
(nombre de point d’eau) et de la longueur de conduite.
Hypothèse de calcul :
Débit de base pour chaque point d’eau ou robinet : 0.10 à 0.20 l/s ;
Probabilité d’ouverture simultanée de plusieurs robinets: coefficient de simultanéité est
déterminé par la formule du plombier.
85
espaces publics. Une borne fontaine est un branchement qui compte 1 à 3 robinets à des débits
de 0,2 à 0,5 l/s. Le type de borne fontaine est choisi en fonction du mode de gestion. La borne
fontaine représente le principal ouvrage de distribution de l’eau en milieu rural. On les retrouve
sur presque tous les réseaux communautaires d’AEP. Les critères d’installation des bornes
fontaines sont les suivants :
• Elles doivent être installées dans des lieux sans encombrement des voies de circulation
;
• Les abords des bornes fontaines doivent être assainis : drainage ;
• Leur nombre est évalué en tenant compte de la distance de parcours pour y accéder et
du temps d’attente avant d’être desservi (en moyenne 250 à 300 personnes pour une
borne fontaine à un robinet).
8.1.2.3 Les ouvrages anti-incendie
Les ouvrages anti-incendie sont des points de livraison de proximité qui permettent au service
des incendies d’une ville de disposer d’un débit suffisant pour arrêter un incendie dans une
agglomération donnée. Leur débit, leur disposition et leur nombre dépendent de la surface des
installations à protéger, de leur accessibilité. Les groupements des sapeurs-pompiers qui
utilisent ce type de points de livraison donnent les indications utiles à leur dimensionnement. Il
existe deux types d’appareils ; les poteaux d’incendie qui sont des prises apparentes disposées
dans le domaine public ; les bouches d’incendie qui sont intégrés de façon discrète dans
l’environnement urbain. Les normes imposent un débit minimal variant entre 30 et 60 m3/h à
une pression de 1 bar.
8.1.3 Protection des réseaux
Afin de garder les réseaux en parfait état de fonctionnement, ils doivent être protégés contre la
présence de l’air dans les conduites, les surpressions et les dépressions, les pertes de capacités
dues à l’accumulation des impuretés dans les conduites.
8.1.3.1 Les ventouses
Les ventouses ont pour rôle de dégager l’air présent dans les conduites afin de rétablir le
diamètre de la conduite pour l’eau, de bloquer le déplacement des poches d’air vers des lieux
où elles pourraient provoquer des coups de bélier importants, d’admettre l’air atmosphérique
dans certaines conditions pour éviter l’écrasement des conduites ou l’aspiration de l’eau de la
nappe phréatique dans laquelle passe la conduite. Il existe trois types de ventouses :
➢ Ventouse pour petite quantité d’air ;
➢ Ventouse à grand débit d’air ;
➢ Ventouse universelle qui combine les deux effets précédents.
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Les ventouses sont placées au point haut.
8.1.3.2 Les vidanges
Les vidanges sont placées aux points bas du réseau pour assurer la purge des conduites en cas
d’entretien du réseau. Une vidange est constituée :
➢ D’une vanne ;
➢ D’une conduite de décharge ;
➢ D’un regard de vidange à partir duquel l’eau est évacuée dans le système d’assainissement
pluvial.
8.2 Pose des canalisations
Les types de tuyaux utilisés pour les réseaux de distribution sont les mêmes utilisés pour les
conduites d'adduction. La pose des canalisations de distribution se fait aussi de la même manière
que les conduites d'adduction. Les conduites de distribution sont généralement enterrées sous
le trottoir (de 1 à 1,5 m de profondeur), pour éviter les conséquences des vibrations dues à la
circulation des véhicules. Exceptionnellement, pour les grands diamètres ou pour les petites
rues, on peut poser les canalisations au milieu de la chaussée. Dans le cas d'une rue importante,
une canalisation peut être posée sous chaque trottoir, pour éviter la traversée de la chaussée
pour chaque branchement. En vue d'une pose correcte des canalisations en ville, il faut garder
une distance minimale, entre 0,20 et 0,50 m des autres canalisations éventuelles (conduites de
gaz, conduites d'assainissement, câbles électriques, câbles téléphoniques). Il faut aussi garder
une distance minimale de 1,50 m des arbres.
8.3 Les branchements
L'alimentation en eau des consommateurs se fait par des petites ramifications, sur le réseau de
distribution, appelées branchements. Le diamètre de ces branchements est déterminé en
fonction du débit nécessaire à l'alimentation de l'abonné. Actuellement, on utilise
principalement des tuyaux en plastique pour ces branchements. Tout branchement peut être
raccordé soit sur une conduite vide, soit sur une conduite en service ou en charge. La
terminologie couramment utilisée est la suivante :
Le diamètre nominal (𝐷𝑁) désigne le diamètre intérieur pour la fonte et l’acier galvanisé mais
le diamètre extérieur pour le PVC et le PEHD.
Pression d'épreuve du réseau (STP) : pression hydrostatique appliquée à une conduite
nouvellement posée de façon à s'assurer de son étanchéité.
Pression maximale admissible (PMA) pression interne maximale, y compris le coup de bélier,
qu'un composant peut supporter de façon sûre en service.
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Pression d'épreuve admissible (PEA) pression hydrostatique maximale qui peut être
appliquée sur site à un composant d'une canalisation nouvellement installée.
Pression de fonctionnement (OP) pression interne qui a lieu à un instant donné et en un point
déterminé du réseau d'alimentation en eau.
Pression de service (SP) pression interne fournie au point d'écoulement au consommateur.
Durée de vie de quelques équipements :
Canalisation Canalisation Ouvrages de Matériel Pompes électriques
en fonte en PVC Génie Civil électromécanique
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Questions de révision
ANNEXES
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