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UNIVERSITE DE MOHAMMED PREMIER

ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQEE D’OUJDA


DEPARTEMENT MEQUANIQUE
ET MATHEMATIQUES APPLIQEES
FILIERE GENIE CIVIL

Dimensionnement d’un Réseaux


d’assainissement
À l’aide du logiciel covadis

Réalisé par :
Encadré par :
AZOUAGH Farah
ABOURAJA Othman Mme ZIANE Imane
LAMRISS Imane
GHANNOU Ayman
BELLMRHAR Ibrahim

1
Table des matières

Remerciement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Introduction générale 6

1 Données Générales sur la Ville de TARFAYA 7


1.1 Situation géographique , Admenistrative et Population de la Ville de
TARFAYA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Milieu physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Topographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.2 Climatologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.3 Pluviométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.4 Température . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Infrastructure de Base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.1 Alimentation en eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.2 Assainissement liquid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.3 Assainissement Solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4 Données urbanistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2 Critéres de concéption et de dimensionnement des ouvrages 10


2.1 Choix du systéme de collecte des eaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.1.1 Rappel des types de systèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Conception et Dimonsionnement du Rseau D’eaux Usees et D’eaux Pluviale 13
2.2.1 Tracé du réseau et découpage en bassins versants . . . . . . . . 13
2.2.2 Calcul des débits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.3 Dimensionnement des conduites . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.4 L’exutoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3 Les Normes et les lois de la conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.1 Conditions d’auto curage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.2 Caractéristiques des réseaux d’eaux usées . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.3 Caractéristiques des réseaux d’eau pluviale . . . . . . . . . . . . 21
2.4 Avant métré de réseau d’assainissement . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

3 La conception sur le logiciel COVADIS 23


3.1 Présentation du logiciel COVADIS 16.0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

2
3.2 Les étapes de la conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.2.1 Introduction du plan de masse et le fichier levé topographique
(Etape1 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.2.2 Création du point MNT et du courbe de niveaux (Etape2 ) . . 25
3.2.3 Introduction des regards de visite (Etape3 ) . . . . . . . . . . . 26
3.2.4 Dimensionnement du réseau d’assainissement (Etape4 ) . . . . 27

3
Table des figures

1.1 Plan urbanistique de la ville de Taraya . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

2.1 Système séparatif & Système unitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11


2.2 Système pseudo-séparatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Coupe en travers type du tranché d’assainissement . . . . . . . . . . . 22

3.1 Extrait du plan de masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24


3.2 Exemple de levé Topographique de terrain . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3 Les point MNT et du courbe de niveaux . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.4 Introduction des regards de visite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

4
Remerciement

Nous tenons à remercier notre cher


professeur Mme ZIANE Imane pour le
soutien que vous nous avez apporté dans les
matières alimentation en eau potable et le
reseau d’assainisement . En effet, votre
pédagogie et votre patience ont rendu vos
cours passionnants. Vous avez toujours su
rester à notre écoute et votre soutien
permanent a été réellement précieux. Nous
vous prions d’agréer, Madame, l’expression
de nos salutations les meilleures.

5
Introduction générale

« L’assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un
environnement plus sain ; pour cela, des moyens physiques, institutionnels et sociaux
sont mis en œuvre dans différents domaines, tels que l’évacuation des eaux usées et de
ruissellement, l’évacuation des déchets solides, l’évacuation des excréta et le traitement
de tous ces éléments». Ces dernières années, le recours à l’outil informatique est devenu
incontournable et essentiel pour la plupart des études d’aménagement et d’aide à la
décision. L’importance quantitative et diversifiée des données, en relation avec les
réseaux d’assainissement et les espaces concernés par la collecte, a fait naître l’idée de
l’utilisation des systèmes d’information géographique, qui a donné une grande impulsion
et efficacité à la gestion de ces réseaux. Ces systèmes reposent sur une base des données
cartographiques et une base des données descriptives nécessaires pour schématiser,
paramétré et discrétiser un réseau d’assainissement. Le présent travail consiste au
conception et dimensionnement du réseau d’assainissement unitaire du village —–.

6
Chapitre 1

Données Générales sur la Ville de


TARFAYA

1.1 Situation géographique , Admenistrative et Popu-


lation de la Ville de TARFAYA
La ville de Tarfaya est le chef-lieu de la province de même nom ; elle est située à 90 km
au Nord de Laâyoune. Elle fait partie de la région de laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra.

La province de Tarfaya est limitée au Sud par la province de Laâyoune, au Nord


par celle de Tantan, à l’Est par celle d’Es Smara et à l’Ouest par l’Océan Atlantique.

1.2 Milieu physique


1.2.1 Topographie
La ville de Tarfaya fait partie du Sahara occidental, qui forme un ensemble de
plaines et plateaux offrant une grande uniformité de relief.

Le site de la ville présente une topographie pratiquement plane avec une légère pente
orientée de l’est à l’ouest (vers l’océan).

1.2.2 Climatologie
Le climat de la ville de Tarfaya est de type semi-aride, soumis à des précipitations
rares et irrégulières, tempérées par l’influence maritime qui implique des températures
douces et égales. L’influence océanique mène également une humidité sur la ville, qui
trouve sa traduction dans la dégradation rapide du cadre bâti.

7
1.2.3 Pluviométrie
La ville reçoit moins de 60 mm par an, répartie entre 15 et 22 jours par an. Les trois
mois de novembre, décembre et janvier sont les plus pluvieux.

1.2.4 Température
La ville de Tarfaya est caractérisée par un hiver généralement doux, avec une
température moyenne qui ne descend pas au-dessous de 16 C° et un été qui ne connait
pas de chaleur excessive, par rapport aux localités plus continentales.

1.3 Infrastructure de Base


1.3.1 Alimentation en eau potable
L’AEP actuelle de la ville de Tarfaya est assurée à partir d’une station de déminéra-
lisation d’eau saumâtre, fonctionnant par le procédé d’osmose inverse. Le service de
l’eau potable (production et distribution) est assuré par l’ONEP.

1.3.2 Assainissement liquid


La ville de Tarfaya est dotée, depuis 2009, d’un système d’assainissement liquide,
qui consiste en un réseau de collecte et de transport, une station de refoulement et une
station d’épuration.

1.3.3 Assainissement Solide


La gestion de l’assainissement solide de la ville de Tarfaya est assurée par la Munici-
palité. Cependant, ce secteur rencontre plusieurs problèmes, notamment la faiblesse des
moyens humains et matériels.

La collecte est partielle et les ordures sont abandonnées dans une décharge non
contrôlée, à proximité de la ville.

1.4 Données urbanistiques


La ville de Tarfaya est dotée d’un plan d’aménagement à l’échelle 1/2000. Il consti-
tuera le document de base d’urbanisme de la présente étude.

8
Figure 1.1 – Plan urbanistique de la ville de Taraya

9
Chapitre 2

Critéres de concéption et de
dimensionnement des ouvrages

2.1 Choix du systéme de collecte des eaux


2.1.1 Rappel des types de systèmes
Système séparatif
Dans un réseau séparatif, les eaux sont évacuées séparément des eaux pluviales. La
collecte séparative des eaux usées domestiques nécessite des ouvrages de section réduite
en raison du volume limité des effluents en cause. C’est un système économique pour
autant que l’évacuation des eaux pluviales ne nécessite pas un autre réseau complet.
C’est à dire qu’elle puisse être réalisée en faisant un large appel au ruissellement dans les
caniveaux. Le recours à un assainissement séparatif peut être avantageux, en particulier
pour l’équipement de quartiers résidentiels réalisés progressivement, si le réseau unitaire
existant à l’aval et servant d’exutoire, est sur le point d’être saturé, ou se trouve saturé

Le système Séparatif présente par ailleurs les avantages suivants :

• Il permet d’évacuer rapidement et efficacement les eaux les plus polluées avec un
contact limité avec l’extérieur.

• Il assure à la station d’épuration qui traite les eaux collectées un fonctionnement


régulier. La station reçoit alors des eaux ayant un degré de pollution uniformesans
risque de dilution par des apports d’eaux pluviales.

Système unitaire
Dans un système unitaire, les eaux usées et pluviales sont évacuées par un seul
réseau. Il s’impose lorsqu’il n’y a pas de possibilité de concevoir économiquement un

10
réseau d’eaux pluviales de surface, c’est à dire :

• Si la rivière ou le cours d’eau est éloigné des points de collecte.


• Lorsque les pentes du terrain sont faibles.
• Lorsque la proportion de surfaces imperméables (toitures chaussées, parking,
cours) est très élevée et que leurs pentes sont faibles, ce qui impose des ouvrages
d’évacuation importants et enterrés auxquelles il est possible, sans dépenses
supplémentaires, d’ajouter les eaux résiduaires domestiques.Il est reconnu que le
système unitaire est intéressant par sa simplicité, puisqu’il suffit d’une canalisa-
tion unique dans chaque voie publique et d’un seul branchement pour chaque
immeuble.

Le premier flot d’orage fortement souillé, parvient jusqu’à l’aval du réseau, les déver-
soirs d’orages n’étant pas encore entrés en action, une partie des eaux de ruissellement
est donc traitée dans les stations d’épuration.

Figure 2.1 – Système séparatif & Système unitaire

Système pseudo-séparatif
Le système pseudo-séparatif représente un compromis entre les systèmes unitaire et
séparatif ayant pour but d’évacuer aussi les eaux pluviales provenant des domiciles. Les
eaux pluviales y sont divisées en deux parties :

• D’une part, les eaux provenant des surfaces de voiries qui s’écoulent par des
ouvrages conçus à cet effet : caniveaux, fossés, etc...

11
• D’autre part, les eaux des toitures, cours, jardins qui se déversent dans le réseau
d’assainissement à l’aide des mêmes branchements que ceux des eaux usées
domestiques.

Ce système est intéressant lorsque les surfaces imperméabilisées collectives (voiries,


parking, etc...) représentent une superficie importante avec de fortes pentes. Il constitue
alors une alternative au réseau séparatif, en réduisant le nombre de branchements par
immeuble à un.

Dans le système pseudo séparatif, seule une partie du ruissellement des cours et des
toits est raccordé avec les eaux usées.

Figure 2.2 – Système pseudo-séparatif

Système autonome
L’assainissement individuel consiste la plupart du temps en la construction d’une
fosse septique ou d’un puits perdu par le propriétaire du lot et l’évacuation des eaux
usées vers cette fosse. L’eau percole à travers le sol, alors que l’accumulation de solides
dans la fosse exige sa vidange périodique. Les eaux de ruissellement des propriétés sont
déversées directement sur le sol et s’infiltrent en partie dans le sol et/ou ruissellement
en surface suivant la topographie du terrain.

Ce mode d’assainissement est approprié en milieu rural et dans des zones urbaines à
faible densité ne justifiant pas la construction d’un système d’assainissement collectif.

Il peut souvent être une solution temporaire, dans le cas de nouveaux développements

12
en périphérie du milieu urbain, en attente de l’extension du réseau d’assainissement
collectif de la localité.

Le recours à un système d’assainissement autonome peut avoir plusieurs causes :

• L’absence d’un système collectif.


• Les obstacles techniques qui peuvent empêcher la création d’un réseau ou le
raccordement d’un bâtiment.
• Le coût trop élevé des équipements, du fonctionnement et de l’entretien d’un
système collectif dans les zones où l’habitat est dispersé.

Dans le cadre du présent projet et compte tenu de l’existence d’un exutoire naturel
pour l’évacuation des eaux pluviales (pente favorable vers la mer), c’est le système
séparatif qui a été adopté.

2.2 Conception et Dimonsionnement du Rseau D’eaux


Usees et D’eaux Pluviale
2.2.1 Tracé du réseau et découpage en bassins versants
Le tracé du réseau consiste à tracer l’ossature du réseau en tenant compte de la
donnée urbanistique concernant la voirie de la ville, son extension dans l’horizon visé et
le réseau d’assainissement existant.

Ensuite, la détermination du sens d’écoulement s’est effectuée en se basant sur la


donnée topographique de la région, dans l’optique de minimiser les travaux de terrasse-
ment lors de l’exécution des travaux.

Le découpage en sous bassins versants consiste à délimiter toute zone (habitats,


voiries, espaces verts, chaussées. . .) qui évacue ses eaux pluviales et/ou usées dans ce
tronçon. Les eaux collectées seront acheminées vers un point bas, et ensuite évacuées
vers la station d’épuration.

2.2.2 Calcul des débits


Calcul de la population par bassin versant
La population par bassin versant est déduite à partir des densités d’habitant, suivant
le type d’habitat, et les superficies des bassins versants calculé après le découpage.

13
zone immeuble villa habitat Zone Zone Zone Equipements
économoque à restructurer Touristique Indus
hab/ha 300 150 250 200 50 50 50
Tableau 1 : La densité d’habitants par zone

Calcul de la dotation nette globale


1. Calcul de la population future Le mode d’accroissement exponentiel de la popula-
tion se traduit par la formule :

PN = P0 (1 − τ )N

2. Dotation nette Globale Dotation nette Globale = Consomationtotale


population

La consommation moyenne en eau potable par bassin versant


Cette consommation est calculée comme suit :

Qm,AEP = Dotation nette Globale * Population par Bassin Versant

Taux de rejet
Le taux de rejet (taux de retour à l’égout) est pris égal à 0,8 à l’horizon d’étude.

Production des eaux usées


La production en eaux usées de la ville dépend de la consommation en eau potable,
du taux de retour à l’égout ainsi que du taux de raccordement au réseau d’égout (F).
Elle est calculée comme suit :

Qm,EU = F ∗ Qm,AEP
Les collecteurs seront dimensionnés à saturation ce qui est traduit par une valeur de
F égale à 100

Débit de pointe horaire

2.5
Qp,h = (1.5 + p ) ∗ Qp,j
Qp,j

14
2.2.3 Dimensionnement des conduites
Contraintes de conception
Il faut respecter les conditions suivantes :

• Suivre autant que possible plan de la voirie ;


• Suivre si possible la pente naturelle ;
• Pente minimale de 2‰ pour les eaux usées et 5‰ pour les eaux pluviales ;
• Diamètre minimale de 250 mm pour les eaux usées et 315 mm pour les eaux
pluviales ;

Dimensionnement du réseau d’eaux usées et pluviale


(a) Calcul des débits – Formule de Caquot :

Pour le calcul du réseau d’eaux usées on applique la Methode de Caquot :

Q = K ∗ C µ ∗ I α ∗ Aβ
(pour le Debit Brit)

Qc = K ∗ C µ ∗ I α ∗ Aβ ∗ m
(pour le debit corrigé)

K, α, β, γ : sont des coefficient qui dépendent de la région considérée et de la période


de retour de la pluie.

Avec :

I : pente moyende du plus longe parcours de l’eau .

A : Surface du Bassin Versant en ha A < 200ha)

Cr : Coefficient de ruissellement

Qp : Débit de pointe en m3 /s

— coefficient correcteur : m= 4A
L2
.

— Le coefficient d’allongement :M= √LA .

15
Puisqu’il s’agit d’un réseau d’assainissement urbain, la période de retour qui sera adopté
est 10 ans. Ceci implique :

a=2.69 et b=-0.6
K = 0,64
µ= 1.21
α= 0.30
β= 0.78

(b) Limites de la méthode de Caquot :

L’utilisation de la méthode de Caquot est limitée par les contraintes suivantes :

• Réseau ramifié ;
• Usage des coefficients de Montana locaux ;
• Respect des règles d’assemblage des bassins versants
• Superficie des bassins < 50ha ;
• Coefficients de ruissellement > 0.2 ;
•<5
(c) Les coefficients de ruissellement des bassins :

Le coefficient de ruissellement est égal au taux d’imperméabilisation, c’est le rapport


de la surface revêtue d’un bassin versant sur la surface totale du bassin considéré. Le
coefficient de ruissellement dépend de la nature de la surface drainée, de l’infiltration
dans le sol, de l’évaporation et de l’humidification de cette aire. A chaque nature de
surface correspond un coefficient de ruissellement unitaire défini suivant des normes
universellement reconnues.

Ainsi les tableaux suivants résument les valeurs considérées :

Typologie valeurs de C
Médina ou habitat à très forte densité 0,8 à 0,9
Zone d’habitat économique, forte densité 0,6 à 0,8
Zone d’activité 0,5 à 0,8
Zone de villas, immeubles, moyenne densité 0,4 à 0,6
Quartiers résidentiels, faible densité 0,2 à 0,4

Tableau 2 : les valeurs du coefficient de ruisselement

(d) Assemblages des bassins versants :

La formule superficielle développée ci-avant est valable pour un bassin de caractéris-


tiques physiques homogènes. L’application du modèle à un groupement de sous-bassins

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hétérogènes avec des paramètres individuels Aj, Cj, Ij, Lj (longueur du drain principal),
Qpj (débit de pointe du bassin considéré seul), nécessite l’emploi de formule d’équiva-
lence pour les paramètres "A, C, I et M" du groupement. Ces formules sont en "série"
ou en "parallèle" sont exprimées ci-après :

Tableau 3 : les formules d’assemblage des bassins

(e) Calcul des diamètres des collecteurs :


Connaissant en chaque point, les débits à évacuer et la pente des ouvrages, le choix
des sections se déduira de la formule d’écoulement adoptée D’une manière générale,
les ouvrages sont calculés suivant une formule d’écoulement résultant de celle de CHEZY .

FORMULE DE CHEZY (Ecoulement uniforme) :


Dans l’instruction technique de 1977, les ouvrages sont calculés suivant une formule
d’écoulement résultant de celle de CHEZY :

V = C RI
Avec :

V : Vitesse d’écoulement en m/s


R : Rayon hydraulique avec R=S/P (Pour une conduite circulaire Rh=D/4)
S : section mouillée en m²
P : périmètre mouillé en m
I : Pente de l’ouvrage en m.p.m
C : Coefficient pour lequel on adopte celui donné par la formule de BAZIN tel que :
87
C=
1 + √γR

γ : est un coefficient d’écoulement qui varie suivant les matériaux utilisés et la nature
des eaux transportées .

17
⇒ CANALISATIONS D’EAUX USEES :

Il se forme une pellicule grasse dans les ouvrages qui améliore les conditions d’écou-
lement. Aussi, le coefficient de Bazinγpeut être pris égal à 0,25 en tenant compte des
inégalités dans le réseau et d’éventuelles intrusions de sable ou de terre. C peut donc
1
être représenté approximativement par l’expression C=70R 6 .

On obtient donc :

2 1
V = 70 ∗ R 3 ∗ I 3
Et le débit capable de l’ouvrage Qc :
2 1
Qc = V ∗ S = 70 ∗ R 3 ∗ I 3 ∗ S

Qc en m3 /s

V en m/s

S en m2

⇒ CANALISATIONS D’EAUX PLUVIALES OU UNITAIRES :

Il convient de tenir compte que des dépôts sont susceptibles de se former, ce qui
conduit à admettre un écoulement sur des parois semi-rugueuses. Le coefficient de Bazin
γ peut être pris à 0,46. C peut donc être représenté approximativement par l’expression
1
C=60.R 4 .

On obtient donc :
3 1
V = 60.R 4 I 2
3 1
Qc = V ∗ S = 60.R 4 I 2 ∗ S

2.2.4 L’exutoire
L’exutoire d’assainissement est un terme utilisé dans le domaine de l’assainisse-
ment pour décrire un élément du système d’évacuation des eaux usées domestiques
ou industrielles. Il s’agit d’un dispositif ou d’une structure conçue pour recevoir et
éliminer les eaux usées d’une manière sûre et efficace, en les acheminant vers un point de
rejet approprié, comme un réseau d’égouts, une station d’épuration ou une fosse septique.

L’exutoire d’assainissement peut prendre différentes formes en fonction du contexte


et des besoins spécifiques. Il peut s’agir d’un système de tuyauterie souterraine qui

18
transporte les eaux usées depuis les bâtiments jusqu’à un réseau d’égouts public, ou
d’une fosse septique qui permet la décomposition et la filtration des déchets avant de
les rejeter dans le sol. Dans les zones rurales ou isolées, l’exutoire d’assainissement peut
être une tranchée d’infiltration ou un champ d’épandage qui permet l’absorption des
eaux usées traitées dans le sol.

L’objectif principal de l’exutoire d’assainissement est de prévenir la pollution de


l’environnement et de protéger la santé publique en éliminant de manière adéquate les
eaux usées contenant des contaminants, tels que les matières organiques, les agents
pathogènes et les produits chimiques nocifs. En fournissant un moyen de collecte, de
transport et de traitement des eaux usées, l’exutoire d’assainissement contribue à main-
tenir des conditions sanitaires et hygiéniques, ainsi qu’à préserver la qualité de l’eau et
des écosystèmes environnants.

2.3 Les Normes et les lois de la conception


2.3.1 Conditions d’auto curage
Afin d’assurer l’auto curage du réseau, les conditions suivantes devront être vérifiées :

• À pleine section, la vitesse d’écoulement devra être supérieure à 0,7 m/s (voire
0,5 m/s au minimum) ;
• Pour une hauteur de remplissage égale à 2/10 du diamètre de la conduite, la
vitesse d’écoulement devra être supérieure à 0,3 m/s ;
• le débit moyen actuel devra permettre d’assurer un remplissage de la conduite à
2/10 du diamètre ;
• Afin de respecter notamment ce dernier critère, on veillera à ne pas surdimen-
sionner les réseaux d’eaux usées ;
• La vitesse maximum de l’effluent devra respecter les caractéristiques mécaniques
de la canalisation pour éviter l’abrasion du matériau.

2.3.2 Caractéristiques des réseaux d’eaux usées


Réseaux gravitaires
Les réseaux d’eaux usées seront constitués de canalisations de diamètre minimum
200 mm, posés avec une pente minimale de 5 mm/m.

En cas de contrainte technique spécifique, la pente pourra être abaissée à 3 mm/m


par dérogation

19
Aucun arbre ne doit être implanté à moins de 2 m d’un réseau d’assainissement.
Dans le cas de plantation située à moins de 2 m un système anti-racinaire sera mis en
place.

Regards
• La distance maximale entre deux regards visitables consécutifs ne devra pas
dépasser 80 m.
• Les changements de direction, de pente ou de diamètre devront être réalisés à
l’intérieur même d’un regard de visite.
• Les regards visitables seront de diamètre minimum 1 000 mm et sans échelons.
Tous les regards seront avec cunette intégrée à pleine section du réseau et pente
de 8%. Les regards de chute seront aménagés avec une banquette à 45°

Branchements
La limite cadastrale fixe le domaine public et domaine privé. Pour des raisons
d’exploitation, les boîtes de branchement devront être directement accessibles depuis le
domaine public.

Dans le cas de la réhabilitation de réseau, la boîte de branchement peut être laissée


en domaine privé. Elles seront donc réalisées préférentiellement en limite du domaine
public où en domaine privé avec recul de clôture.

Maisons individuelles :
• Les branchements gravitaires d’eaux usées seront de diamètre 150 mm et de
pente 1,5 %.
• La boîte de branchement sera de diamètre 315 mm et au-delà de 2 m de profondeur
en diamètre 400 mm .
• Au-delà de 3 m de profondeur la boîte de branchement sera de diamètre 600 mm
au minimum avec un tampon D400 et la canalisation de diamètre 200 mm .
• Les dispositifs de fermeture des regards de façade seront de type regard hy-
draulique non articulé, en fonte ductile de classe minimum C250 et réglables en
hauteur pour mise à la cote pour les branchements individuels.

Collectifs :
Les branchements gravitaires d’eaux usées seront de diamètre 200 mm et de pente
1,5% (diamètre minimum 200 mm pour les habitats collectifs). La boîte de branchement
sera de diamètre 600 mm au minimum avec un tampon D400.

20
2.3.3 Caractéristiques des réseaux d’eau pluviale
Réseau :
• Les réseaux d’eaux pluviales seront constitués de canalisations de diamètre
minimum 400 mm, posés avec une pente minimale de 5 mm/m.
• Un diamètre minimum de 300 mm pourra être toléré par dérogation en cas de
contraintes techniques spécifiques (accord nécessaire du domaine Assainissement).
• Pour les ouvrages visitables, la hauteur intérieure minimale devra être d’au moins
2 m par rapport au fil d’eau et la largeur minimale de 1 m
• L’auto curage du réseau devra être également assuré.

Regards :
• La distance maximale entre deux regards visitables consécutifs ne devra pas
dépasser 80 m comme le réseau des eaux usées
• Les changements de direction, de pente ou de diamètre devront être réalisés à
l’intérieur même d’un regard de visite ou d’un ouvrage en « T ». Les regards
visitables seront de diamètre minimum 1 000 mm et sans échelons.
• Les échelons seront autorisés uniquement sur les chambres de visite des collecteurs
supérieurs à 1,3 m. Ils devront donner toutes les garanties de résistance à la
corrosion.
• Tous les regards seront avec une pente minimum de 8%. En fonction du diamètre
de la canalisation, les regards auront les caractéristiques suivantes : sur collecteur
de diamètre inférieur ou égal à 800 mm : regards préfabriqués de diamètre 1 000
mm

Maisons individuelles :
• Les branchements gravitaires d’eaux usées seront de diamètre 150 mm et de
pente 1,5 %.
• La boîte de branchement sera de diamètre 315 mm et au-delà de 2 m de profondeur
en diamètre 400 mm.
• Au-delà de 3 m de profondeur la boîte de branchement sera de diamètre 600 mm
au minimum avec un tampon D400 et la canalisation de diamètre 200 mm.
• Les dispositifs de fermeture des regards de façade seront de type regard hy-
draulique non articulé, en fonte ductile de classe minimum C250 et réglables en
hauteur pour mise à la cote pour les branchements individuels. ›

Collectifs :
• Les branchements gravitaires d’eaux usées seront de diamètre 200 mm et de
pente 1,5% (diamètre minimum 200 mm pour les habitats collectifs).
• La boîte de branchement sera de diamètre 600 mm au minimum avec un tampon
D400.

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• En règle générale, les coudes sont à éviter sur les branchements. Les coudes à 90°
sont proscrits : deux coudes à 45° seront alors privilégiés.

2.4 Avant métré de réseau d’assainissement


• Pour la mise en œuvre du projet on a besoin de savoir le coût total de ce dernier,
pour cette raison il faut connaître les frais de la pose, de la fourniture des produits,
et des canalisations ainsi que des différents ouvrages. Il faut aussi connaître les
quantités et le nombre total de chacun d’eux.
• L’opération qui permet l’évaluation du coût d’un projet est appelée "avant
métré". Elle consiste à mesurer les éléments qui entrent dans la construction
pour connaître les longueurs, les surfaces et les volumes.
• Le coût d’un projet d’assainissement est composé principalement de :
— Coût des collecteurs ;
— Coût des terrassements ;
— Coût des regards.

Figure 2.3 – Coupe en travers type du tranché d’assainissement

22
Chapitre 3

La conception sur le logiciel COVADIS

3.1 Présentation du logiciel COVADIS 16.0


COVADIS (développé par GEOMEDIA) est un logiciel fonctionnant sous AutoCAD.
Il s’agit d’un applicatif de topographie, de terrassement et d’infrastructure VRD.

Covadis est spécialement dédié aux bureaux d’études en infrastructure, aux entre-
prises de travaux publics, aux collectivités locales et territoriales, ainsi qu’aux cabinets
de géomètres.

Il permet de traiter un projet d’infrastructure de sa phase initiale à sa phase


finale.Covadis regroupe à lui seul l’ensemble des modules métiers exploités quotidienne-
ment par les bureaux d’études VRD et les entreprises de BTP.Il fonctionne sur toutes
les versions récentes d’AutoCAD.

23
3.2 Les étapes de la conception
3.2.1 Introduction du plan de masse et le fichier levé topogra-
phique (Etape1 )

Figure 3.1 – Extrait du plan de masse

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Figure 3.2 – Exemple de levé Topographique de terrain

3.2.2 Création du point MNT et du courbe de niveaux (Etape2


)
pour savoir les points hauts et les points bas du terrain :

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Figure 3.3 – Les point MNT et du courbe de niveaux

3.2.3 Introduction des regards de visite (Etape3 )


Introduire les regards de visite au niveau de l’axe de la route et après le dessin des
canalisation principales et secondaires entre regard et regard (raccordement) avec la
schématisation du sens d’écoulement et les points de départ et de rejet .

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Figure 3.4 – Introduction des regards de visite

3.2.4 Dimensionnement du réseau d’assainissement (Etape4 )


Connaissant en chaque point, les débits à évacuer et la pente des ouvrages, le
choix des sections sera déduit de la formule d’écoulement adoptée. Les dimensions des
canalisations varient compte tenu des diamètres courants de fabrication, ce qui apporte
de ce fait, une capacité supplémentaire d’écoulement.

27
Conclusion

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