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ASSAINISSEMENT PROJET
CONTENU

0. INTRODUCTION
I. RESEAU DE COLLECTE ET D’EVACUATION D’EAUX RESIDUAIRES
II. RESEAU DE COLLECTE ET D’EVACUATION DES DECHETS SOLIDE
III.CANALISATION DES COURS D’EAU A TRAVERS LES AGGLOMERATIONS
IV. ASSAINISSEMENT ET REALITES ENVIRONNEMENTALES
V. GESTION DES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT
VI. ETUDES DES CAS ET PROJETS TYPES A PRESENTER

N.B : ce cours consiste à fournir les grandes orientations sur les différents
projets ou études d’assainissement.
Les applications sont prévues aux chapitres I, II et III.
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0. INTRODUCTION

 Quelles sont les préoccupations du moment pour viabiliser une


agglomération ?
 Elles sont nombreuses pour ce qui nous concerne il s’agit de
l’assainissement correct de ce milieu.

 De quel assainissement s’agit-il ?


 L’assainissement des eaux de ruissellement, eaux usées et celui des
déchets solides qui ce dernier temps constituent la préoccupation des
gestionnaires des agglomérations à travers le monde.

 Pourquoi doit-on les assainir ?


 Pour rendre sain ce milieu habitable ainsi la population sera protégée des
effets néfastes pouvant provenir de la mauvaise gestion de ces eaux et
celle des déchets solides résultants des activités des occupants.

 Pourquoi l’assainissement-Projet ?
 Après avoir étudié et maitrisé les notions indispensables sur
l’assainissement des milieux urbains et ruraux relatif aux eaux de
ruissellement, eaux usées et aux déchets solides ; cet enseignement est
orienté vers la problématique découlant de la présence de ces eaux et ces
déchets sous forme d’étude de cas ou des projets correspondant à leur
bonne gestion.

 Que peut-on- retenir de la finalisation de ces études ?


 Outre les principes, les directives et les recommandations que renferme
l’assainissement projet la finalisation de ces études implique la
connaissance des notions techniques de base de : 1) L’hydrolique
générale ; 2) La Topographie ; 3) L’Hydrologie Urbaine quantitative ; 4)
L’Hydolique appliquée ; 5) L’urbanisme et aménagement ; 6) La Route.

Les grandes orientations de ce cours sont :

1) L’étude d’un réseau d’assainissement ;


2) Les applications relatives à l’étude d’un réseau ;
3) La gestion de ce réseau ;

Ainsi que le mode de gestion pour un rendement meilleur et durable.


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CHAP. I. RESEAU DE COLLECTE ET D’EVACUATION D’EAUX DE


RUISSELLEMENT ET USEES

I.1. Interprétation d’un plan topographique (Rappel)

(Voir le cours de Topo)

I.2. Définition

Un réseau est l’ensemble des ouvrages permettant la collecte et l’évacuation des


eaux de ruissellement et d’eaux usées vers le milieu récepteur après leur
passage aux stations d’épuration afin de subir éventuellement un traitement.

I.3. But

Collecter et évacuer suivant les principes directeurs d’assainissement à savoir :


1. Evacuer rapidement et sans stagnation, loin des habitations les
eaux et les déchets qu’elles drainent capable de donner naissance
à des putréfactions ou à des odeurs (Réseau d’égout).

2. Eviter que les produits évacués finissent à leur destination finale


être une cause de pollution de la nature des cours d’eau, d’eaux
souterraines les lacs ou les rivages des mers (station d’épurations).

I.4. Classification d’un réseau d’assainissement

Les facteurs de cette classification sont :


1. Etat d’urbanisation du site en étude
2. Les différents systèmes de collecte et d’évacuation des effluents

I.4.1. Classification d’après Etat d’urbanisation du site en étude

1. Réseau d’assainissement à travers un site urbanisé


2. Réseau d’assainissement à travers un site non urbanisé

I.4.2. Classification d’après Les différents systèmes de collecte

1. Réseau gravitaire enterré ;


2. Réseau gravitaire à ciel ouvert ;
3. Réseau en pression ou en dépression enterré.

Le n°1 et n°2 pour les systèmes fondamentaux à savoir système unitaire,


séparatif et mixe (Pseudo Séparatif)

Le n°3 pour les systèmes spéciaux en pression ou en dépression


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I.4.3. Choix entre les différents réseaux de collecte et d’évacuation

1. Considérations urbanistiques du moment et d’avenir


2. Conditions techniques et locales (Topographiques climatologique, qualité
de sol et la végétation)
3. Considération d’ordre économique

I.4.4. Illustration de la disposition de différents réseaux de collecte et


d’évacuation. (Rappel)
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I.5. Composition d’un Réseau d’assainissement eaux de ruissellement et eaux


usées.

A. Ouvrages de Canalisation

 Fossé maçonné, - Caniveau Ŕ Grand Caniveau Ŕ Collecteur, Le canal,


Emissaire, Bassin de dessablement, station d’épuration et exutoire
 La collecte est effectuée par les ouvrages de petites dimensions.
 L’évacuation par les ouvrages des grandes dimensions.

 Existe-t-il une différence entre ces ouvrages ?


Ces ouvrages sont différencies par : - les matériaux de construction
- Les dimensions
- leurs mises en œuvre.
 Que peut-on-retenir de leur matérialisation sur le plan d’abord et sur le
terrain par la suite ?
 Les ouvrages de petites dimensions sont disposés de manière à servir
ceux de grande dimensions successivement en passant par le basin de
dessablement, la station d’épuration jusqu’à l’exutoire, tout en respectant
une pente régulière.

 Quelle section en envisager pour ces ouvrages ?


 Celle qui doit résister contre les poussées terrestres par sa forme
 Celle qui doit résister contre les poussées en prévoyant d’autres dispositifs
auxiliaires
 Celle qui doit permettre un écoulement libre et rapide sans stagnation des
eaux.

B. Ouvrages annexes

Les ouvrages annexes sont les dispositifs aménagés à travers un réseau


d’assainissement servant d’accès, de branchement et de régulation de
l’écoulement des effluents. Ils sont aussi désignés les accessoires d’un réseau
d’assainissement.

Ces ouvrages annexes sont nombreux, et leur utilisation dépend de type du


réseau envisagé. Nous citerons à titre indicatif :
 Regard de visite
 Branchement
 Décrochements et chambres de chute
 Bouche d’égout simple ou sélective
 Bassin de dessablement
 Bassin de retenue
 Et autre voir le tableau en annexe
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I.6. Données de l’étude

Les données d’une étude peuvent être nombreuses et variées. Elles dépendent
de l’orientation et de l’objectif visé. Toute fois les données indispensables sont :

1. Donnée Topographique su site : plan topo du site contenant les courbes


de niveau avec l’état d’urbanisation ou non. (Selon le cas)
Le plan topo en plusieurs exemplaires au minimum (quatre)
2. Données Hudrographiques du site
3. Données climatologiques du site
4. Directive techniques de l’étude
N.B : l’état urbanistique du site doit spécifié la situation passée, actuelle et
d’avenir
5. Images satellitaires du site
6. Enquêtes relatives à l’étude sur le terrain

I.7. Conception et matérialisation des réseaux d’assainissement eaux de


ruissellement et eaux usées (directive)

1. C’est l’étape la plus délicate et la plus importante d’une étude de


conception et de la matérialisation d’un réseau d’assainissement eaux de
ruissellement et usées à travers un site.
2. Un réseau fiable bien étudié entraine aussi une bonne collecte et
évacuation des eaux.
3. L’étude consiste à disposer les composantes du réseau d’abord sur un
plan et en suite sur le terrain.
4. La concrétisation de cette étude doit répondre aux exigences des principes
directeurs d’assainissement
5. Cette étude diffère selon qu’elle est menée sur un site urbanisé ou non
urbanisé

I.7.1. Conception et matérialisation du réseau d’assainissement eaux de


ruissellement et eaux usées sur un site urbanisé.

 Quels sont les éléments qui influencent la bonne conception et


matérialisation d’un réseau sur un site urbanisé ?
 Plan d’urbanisation ou de lotissement actualisé du site avec courbes de
niveau.
 Mouvement des eaux au sens d’écoulement libre des eaux à travers le
site.
 Exutoires fiables à travers le site.
 Les directives ou principes directeurs d’assainissement.
 L’emplacement correct des ouvrages de canalisation suivant les voiries en
respectant les sens d’écoulement libre des eaux.
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I.7.1.1. Directives principales pour la mise en place d’un réseau


d’assainissement collecte et évacuation des eaux

 En schématisant les ouvrages d’évacuation :


1. Le projeteur doit se rassurer s’il y a un débit d’apport ou non
2. Les ouvrages seront placés en épousant les voiries de lotissement en
place.
3. Le projeteur doit se rassurer d’écoulement libre des eaux, car l’écoulement
est gravitaire.
4. Le projeteur évitera les tronçons d’ouvrages qui coupent les lignes de
crête principales ou secondaires (Excès de déblais).
5. Le projeteur évitera également que les tronçons des ouvrages coupent les
lignes de thalweg (Excès de remblais situation inacceptable en
assainissement).
6. Le projeteur évitera le passage des collecteurs à ciel ouvert à travers une
agglomération sans une protection au préalable.
7. Chaque tronçon d’ouvrage matérialisé doit être capable de recueillir les
eaux en provenance d’une surface d’apport ou d’un versant.
8. D’une point haut vers le point bas, les nœuds des tronçons d’ouvrage
doivent etre placés de manière à rationaliser les dimensions des sections
de l’ouvrage en indiquant le sens d’écoulement.
9. Le projeteur doit avoir la notion d’équilibre ou de partage des débits
collectés à travers l’agglomération en matérialisant les collecteurs pour
éviter leurs surdimensionnements.
10. Le projeteur doit éviter l’écoulement libre sur la chaussée d’un débit
important avant qu’il soit recueilli dans un ouvrage d’évacuation.
11. Le projeteur évitera les tronçons d’ouvrage passant à travers les parcelles
sans une protection fiable.
12. Le projeteur doit se rassurer de l’autocurage de schéma de collecte mis en
place en évaluant une déclivité supérieure à 1% pour chaque tronçon sauf
pour les émissaires et autres cas exceptionnels.

I.7.1.2. Tableau récapitulatif du réseau d’assainissement

 C’est une représentation graphique composée des colonnes verticales sur


une page renfermant, le résumé ou la synthèse de la description d’un
réseau d’assainissement
La consistance de ce tableau est :

1. Identification du réseau d’assainissement


2. N° de l’ouvrage
3. Zone de ruissellement
4. Tronçon de l’ouvrage
5. Identification de tronçon de l’ouvrage
6. Surface d’apport de tronçon de l’ouvrage (SAP)
7. Identification de la SAP
8

8. Superficie de la SAP en m2
9. Superficie de la SAP en ha
10. Longueur de tronçon
11. Pente du terrain naturel de tronçon de l’ouvrage

I.7.2. Conception et Matérialisation des réseaux d’assainissement eaux de


ruissellement et eaux usées sur un site non, urbanisé

 Que représente cette sorte de conception ?


- La finalisation d’une telle étude est une bonne politique anti-érosive à
travers ce site.
 Une fois matérialisée, ce site disposera à l’avance d’un réseau
d’assainissement et le risque d’érosion suivi d’éboulement est moindre si
ce dernier est bien entretenu.
 Techniquement ce réseau est constitué d’ouvrages évacuateurs d’où les
ouvrages collecteurs seront branchés.

I.7.2.1. Direction principales pour la mise en place d’un réseau


d’assainissement sur un site non urbanisé

Considérant le plan topo du site à assainir le concepteur procédera :

1. A la matérialisation des lignes caractéristiques du terrain lignes de crête et


lignes de thalweg.
2. A la délimitation de bassin versant, versant ou sous-bassin versant.
3. Au renforcement par une couleur particulière (verte) par exemple toutes
les lignes de Thalweg.
4. Au renforcement par une couleur particulière (Rouge) par exemple toutes
les lignes de crête.
5. Une fois bien visualisées, l’ensemble des lignes de Thalweg constitue le
réseau d’assainissement dans chaque bassin versant.
6. Chaque bassin versant constitue une surface d’apport de cet ouvrage qui
est la ligne de Thalweg.
7. Le tronçonnement de ces lignes se ferra d’une manière rationnelle pour
éviter les surdimensionnements des ouvrages.

I.7.2.2. Tableau récapitulatif du réseau d’assainissement

Après avoir finalisé le réseau, un tableau récapitulatif doit être établi pour
synthétiser les données indispensables du réseau.

I.8. Différentes étapes pour la conception d’un réseau

1. Disposer d’un plan topo actualisé du site avec courbes de niveau.


2. Matérialisation de sens d’écoulement libre des eaux sur le plan.
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3. Recherche de l’existante d’un débit d’apport ou non.


4. Matérialisation du réseau suivant les directives techniques.
5. Délimitation des surfaces d’apport (SAP) (Impulsium).
6. Calcul des superficies des SAP.
7. Calcul des pentes de terrain naturel de tronçon des ouvrages.
8. Etablissement de tableau récapitulatif du réseau.

I.9. Différentes étapes de l’étude

1. Analyse et formulation exacte du sujet d’étude et présentation de la


problématique.
2. Recherche des données indispensables (I.6)
3. Visite sur le site : localisation, Délimitation, la prise des vues, images
satellitaires.
4. Conception et matérialisation du réseau et ouvrages annexes.
5. Calculs des débits à collecter et à évacuer.
6. Dimensionnement des sections des ouvrages.
7. Analyse financière.
8. Etude d’impôt environnemental.
9. Rédaction des rapports, Mémoire suivant le plan de rédaction approuvé.

I.10. APPLICATIONS
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CHAP. II. RESEAU DE COLLECTE ET D’EVACUATION DES DECHETS


SOLIDES

II.1. INTRODUCTION

 Quel est l’état actuel de la question ?


 L’état actuel d’insalubrité causé par les déchets solides à travers les
agglomérations urbaines préoccupe grandement le pouvoir public et
quelques ONG à travers le monde. La RDC notre pays n’est pas épargnée
par ce phénomène combien inquiétant.

 Ainsi plusieurs recherche d’environnement et de la santé réfléchissent et


écrivent sur la recherche d’une solution fiable et durable. Le contenu de la
bibliographie de ce cours illustre largement.

 Dans leurs exposé tous confirment que la mentalité de la population,


l’absence des structures fonctionnelles pour la collecte et l’évacuation ainsi
que la mauvaise gestion de ces derniers là où elles sont mises en place en
place sont à la base des décharges sauvages et incontrôlées
occasionnant cette insalubrité souvent cause de la détérioration de la
santé publique et la pollution de l’environnement immédiat de la
population.

 Quelle est la présentation actuelle de ces agglomérations ?


 Jadis des entités moins spacieuses, les agglomérations actuelles
connaissent un accroissement urbanistique rapide et occupent de vaste
étendue dépassant de centaine de Km2. Cela se justifie par l’augmentation
de la population entrainant aussi l’augmentation de quantité des déchets
de toute sorte à évacuer. Ainsi la gestion individuelle des ces déchets
devient une case Ŕtête pour la population et autres industries.

 Quelle est notre préoccupation en abordant ce chapitre ?


 Après avoir maitrisé les généralités sur les déchets solides notamment :
sources, classifications, quantification et le traitement, notre préoccupation
dans ce cours est de cherché une bonne technique pour la gestion de ces
déchets sans qu’ils soient une cause de nuisance à la santé publique et la
pollution de l’environnement.

 Comme peut-on arriver à collecter et à évacuer correctement ces déchets


à travers ces agglomérations ?
 Dans plusieurs cas la gestion hasardeuse a montré ses limites.
 D’où la nécessité d’étudier un réseau pratique et fonctionnel pour une
bonne exploitation et par conséquent une bonne gestion.
 Organisation d’un service bien structuré public ou privé exploitant
correctement ce réseau pour atteindre cette finalité « L’assainissement
urbain »
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II.2. Définition

 Un réseau de collecte et d’évacuation des déchets solides un ensemble


d’itinéraire et d’emplacement de différentes sortes des décharges bien
étudiée matérialisé sur un plan d’urbanisation d’une agglomération pour
l’exploitation et la bonne gestion des déchets solides.

II.3. Utilité

 Le réseau de collecte et d’évacuation est un support technique


indispensable pour une bonne gestion de collecte et d’évacuation des
déchets.

II.4. Classification d’un réseau de collecte et d’évacuation des déchets solides

 L’élément catalyseur de cette classification est la voie de communication.


Anis nous avons :
1. Réseau navigable de collecte et d’évacuation des déchets ;
2. Réseau terrestre de collecte et d’évacuation des déchets ;

 Que peut-on-retenir de la voie terrestre ?


1. Réseau routier de collecte et d’évacuation
2. Réseau ferré de collecte et d’évacuation

II.4.1. Réseau navigable de collecte et d’évacuation des déchets

 Le cours d’eau constitue l’itinéraire jusqu’au décharge définitive. Un quoi


doit être aménagé pour la cause il est strictement interdit de déverser les
déchets collectés ou à évacuer dans l’eau sans un traitement préalable.
 Les barges appropriées sont aménagés pour cette finalité.

II.4.2. Réseau terrestre de collecte et d’évacuation des déchets

A. Réseau routier de collecte et d’évacuation

 La route est la voie de communication utilisée. Le transport des déchets


est assuré par les camions ordinaires bennes ou les camions bennes
spéciaux exemple benne à chargement automatique, benne simple et
fermée pour éviter la dispersion des déchets ou des polluer l’atmosphère
par les odeurs et enfin benne à compression.
 On utilise aussi les chariots généralement métalliques ou encore des
brouettes conçue pour cet usage.
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B. Réseau ferré de collecte et d’évacuation

 La voie ferrée est la voie de communication utilisée. Le transport des


déchets est assuré par les Wagons aménagés pour cet usage.
 Une gare doit également être aménagé pour cette finalité il en est de
même de l’emplacement de la décharge définitive.

II.5. Composition de Réseau de collecte et d’évacuation des déchets solides

 Les composantes d’un réseau de collecte et d’évacuation des déchets


solides sont :
1. L’itinéraire : voie de communication
2. La décharge intermédiaire
3. La décharge définitive ou finale
4. La décharge intermédiaire particulière

 Que peut-on retenir de ces composantes ?

A. L’itinéraire

 C’est une voie de communication navigable ou terrestre praticable à tout


moment pour la mobilité des engins transporteur.
 Pour ce qui concerne la voie terrestre il est bénéfique de choisir la voirie
principale ou secondaire en bon état de praticabilité.
 Evitons de long trajet si conditions de praticabilité nous le permet.
 La praticabilité doit être de jour comme de nuit.
B. La décharge intermédiaire

 C’est le lieu de stockage temporaire, provisoire avant l’évacuation des


déchets vers le lieu de stockage définitif d’où ils subiront un traitement
définitif.

 Son lieu d’emplacement doit être bien étudié pour servir la population.
Selon les normes cette décharge doit être le centre d’une circonférence de
rayon égal à 2000 ou 3000 m.

 Nous avons deux sortes de cette décharge :


1. Dépotoirs fixes 2. Bacs mobiles

 Le dépotoir fixe est une unité maçonnée constitué d’une dalle en béton
entourée par un mur clôture de trois côtés. Il est d’une grande capacité par
rapport au Bacs mobiles. Ces dépotoirs dont peu protégés au vent et sont
accessibles souvent aux petites bêtes.

 Le Bac mobile est une caisse métallique bien aménagée de capacité


inferieure par rapport au dépotoir soit 10 m3 (1,8 x 1,6x 4,00). Ils sont à
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placer dans le quartier aux endroits bien appropriés. Selon les normées le
bac mobile doit être le centre d’une circonférence de rayon égal à 200,00
ou 300,00 m.

C. La Décharge Finale

 La décharge finale est un site choisi et aménagé suivant les normes


d’hygiène et urbanistique destiné à recevoir les déchets solides provenant
d’une agglomération pour y subir un traitement approprié du simple triage
à l’élimination totale.
 L’emplacement et le nombre de ces sites dépendent de la forme et de
l’évolution de l’accroissement d’une agglomération ainsi que de la
topographie des environs périphériques de cette agglomération.
 Considérant le traitement exigé aux déchets solides collectés et évacués, il
est logique que ce site soit choisi suivant les normes hygiéniques,
urbanistiques et techniques relatives aux traitements. (voir le cours de
déchets solides)

 Ce réseau comprend deux parties : 1. Réseau de collecte


2. Réseau d’évacuation
1. Réseau de collecte est composé de la source ou du lieu de la production
des ordures. L’itinéraire et les décharges intermédiaire ;
 Le type de réseau est souvent routier. Ce réseau est aussi désigné réseau
interne de collecte des déchets solides
 Les engins de transport utilisés sont les brouettes et charriots appropriés
ainsi que des camions bennes de 3 T ou 5 T à passage programmable.

2. Réseau d’évacuation est composé de la décharge intermédiaire,


l’itinéraire et la décharge finale ou définitive.
 Le type de réseau peut être navigable ou terrestre routier ou terrestre ferré
selon la disponibilité des voies de communication praticable et disponible à
travers l’agglomération.
 Les engins de transport utilisés ont été spécifiés bien avant. (voir
classification des réseaux)

D. La Décharge intermédiaire particulière

 C’est un lieu de stockage temporaire, provisoire aménagé dans de site de


concentration ou équipement de viabilisation de masse.
 Selon la quantité des déchets solides à collecté et à évacuer elle peut être
un dépotoir ou constituer des bacs mobiles.
 Son emplacement est un cas particulier outre les normes envisagées dans
l’ensemble d’un quartier, une commune, une ville ou ensemble des villes.
 A titre d’exemple nous citerons : Ecole, centre ou Complexe Hospitalier,
Complexe Sportif, Espace Libre public, Gare, Aéroport… (tout lieu de
concentration publique)
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II.5.1 Exemple d’un réseau de collecte et d’évacuation des déchets solides.

II.5.2. Schéma du réseau de collecte et d’évacuation des déchets solides

Réseau d’évacuation
Réseau de collecte
Décharge Intermédiaire ou décharge Intermédiaire
DI
DF Décharge
Bac Mobile
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II.5.3. Tableau récapitulatif du réseau étudié

 C’est une représentation graphique composée des colonnes verticales sur


une ou plusieurs pages renfermant le résumé ou la synthèse de la
description d’un réseau de collecte et d’évacuation des déchets solides.

Son contenu se présente de la manière suivante :


1. Identification du réseau de collecte et d’évacuation
2. N° de décharge
3. Identification de la décharge
4. Emplacement de la décharge
5. Itinéraire de déversement
6. Décharge de déversement intermédiaire
7. Décharge de déversement final
8. Distance en m
9. Distance en Km
10. Quantité des déchets à évacuer en m3 et en tonnes

Présentation de ce tableau récapitulatif

Tableau récapitulatif du réseau de collecte et d’évacuation des déchets solides


Du …………………………………….
N° Identification Emplacement Itinéraire Décharge Décharge Distance Distance en Quantité des
Dech intermédiaire Finale en m Km déchets à
3
évacuer en m

1 2 3 4 5 6 4 8 9

II.6. Données de l’étude

 Pour finaliser cette étude il y a les données qui sont nécessaires. Elles
dépendent de l’objectif et l’orientation de cette finalité.
 Parmi ces données figurent :
1. Le plan d’urbanisation du site faisant objet de l’étude éventuellement
et ses environs.
2. L’état de praticabilité des voies de communication.
3. Délimitation correcte de l’entité du quartier, de la commune ainsi que
les environs immédiats.
4. Données démographique du site
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5. Directives technique de l’étude : taux d’accroissement de la


population, la productivité des déchets
6. Questionnaires et réponses des enquêtes effectuées sur le terrain.
7. Image satellitaires du site
8. Etat urbanistique actuel et future

II.7. Conception et Matérialisation du réseau

 Une bonne gestion des déchets solides commence pour une bonne
conception d’un réseau de collecte et d’évacuation.
 La conception et la matérialisation du dit réseau est une étape la plus
complexe et la plus importante de l’étude.
 Car une bonne quantification des déchets à évacuer rationnellement
exige un réseau bien étudié suivant l’état d’urbanisation et de peuplement
de ce site.
 D’où la nécessité d’avoir un plan d’occupation urbanistique du site
représentant les voies de communication praticables et les équipements
de masse pour bien remplacer les décharges et proposer les itinéraires
fiables.

II.7.1. les directives principales pour concevoir un réseau fiable de collecte et


d’évacuation des déchets solides

1. Le concepteur doit se rassurer de la présence ou non d’autres décharges


dans les environs immédiats du site en étude (plus ou moins 500,00 m
hors les limites du site en études).

2. Il doit en premier lieu localiser les équipements de masse à travers le site


en étude (pour les emplacements des bacs mobiles en premier lieu
également).

3. Délimiter correctement les quartiers et les communes autrement dit les


quartiers dans les communes et les communes dans une ville ou une
grande agglomération.
4. L’on doit éviter de placer les décharges intermédiaires le long des voiries
principales (exposition d’insalubrité totale lors de disfonctionnement des
services appropriés)

5. Les décharges intermédiaires doivent être placées dans les limités d’une
commune long d’une voirie principale ou secondaire non loin de l’artère
principale de l’agglomération.

6. Les normes veulent qu’il y ait :


- Un bac mobile pour chaque quartier
- Un dépotoir fixe pour chaque commune
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 Toute fois lorsque la quantité des déchets à collecter est largement


supérieure à la capacité d’un bac ou d’un dépotoir on doit envisager
l’augmentation de leur nombre en respectant un écartement
technique de 500,00 m pour les bacs mobiles et 1000,00 m et plus
pour les dépotoirs.

 Il en est de même lorsque la forme de la délimitation d’un quartier ou


d’une commune (forme allongée)

7. Eviter la traversée de mouvement de collecte interne dans un quartier ou


commune de l’artère principale pour le déversement à une décharge
intermédiaire de cette entité.

8. La finalisation de la conception commencera par :

- Les bacs mobiles pour les équipements de masse


- Les bacs mobiles pour chaque quartier
- Les dépositoires pour chaque commune
- La matérialisation des itinéraires de collecte et d’évacuation
- La reproduction d’un schéma du réseau conçu.

9. Etablissement de tableau récapitulatif du réseau conçu, donnée de base


pour la poursuite de l’étude.

II.8. Différentes étapes d’étude pour la conception et la matérialisation d’un


réseau de collecte et d’évacuation des déchets solides.

Quelles sont ces étapes ?

1. Recherche et disposition de plan d’urbanisation du site ainsi que les


images satellitaires
2. Identification et localisation des voiries et rues praticables pour le transport
des déchets vers les décharges
3. Identification et localisation des décharges éventuelles dans les environs
périphériques du site (s’il y en a).
4. Localisation des bacs mobiles pour les équipements de masse
5. Localisation des bacs mobiles dans les quartiers du site
6. Localisation des dépotoirs pour chaque commune
7. Matérialisation de l’itinéraire de collecte et d’évacuation
8. Reproduction de schéma du réseau conçu
9. Etablissement de tableau récapitulatif du réseau.
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II.9. Différentes étapes de l’étude de collecte et d’évacuation des déchets


solides

1. Réflexion, analyse et formulation correcte du sujet d’étude et présentation


de la problématique
2. Recherche des données nécessaires pour l’étude
3. Visite sur le site : localisation, délimitation, prises des vues, images
satellitaires.
4. Enquête pour collecter les données supplémentaires formulation de
questionnaire et enquête proprement dite. Dépouillement et exposer des
données récoltées.
5. Conception et matérialisation du réseau de collecte et évacuation des
déchets solides
6. Etudes proprement dite : quantification des déchets organisation de
transport vers les décharges finales
7. Traitement des déchets solides aux décharges finales
8. Etude d’impôt environnemental
9. Analyse d’impôt financière
10. Rédaction de rapport, mémoire suivant le plan de la rédaction approuvé.

II.10. APPLICATIONS
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CHAP. III CANALISATION DES COURS D’EAU A TRAVERS LES


AGGLOMERATIONS

III.1. INTRODUCTION

 La canalisation des cours d’eau devient une nécessité à travers les


agglomérations urbaines voir même rurales suite au constat malheureux
observé ce dernier temps, celui de débordement des eaux et les
conséquences qui y en découlent.

 Il en résulte des recherches menées que ce phénomène a pour cause :


- Rétrécissement de lit des cours d’eau par les occupations anarchiques
- Transformation des cours d’eau aux dépotoirs
- Imperméabilisation des sols dans le bassin versant
- Enlèvement de la végétation dans le bassin versant
- Absence d’un service de curage régulier.

 Notre préoccupation est de canaliser ces eaux en supprimant les


débordements par un ouvrage approprié, étudié suivant les directives
techniques en prenant en compte les considérations topographiques,
urbanistiques et hydroliques.

 Enfin d’obtenir les caractéristiques techniques d’un ouvrage rationnel par


rapport à la réalité du terrain.

III.2. Définitions

1. Canalisation : pour ce qui nous concerne est une étude aboutissant à la


conception d’un ouvrage rationnel capable de canaliser un cours d’eau
suivant les directives techniques topographiques urbanistiques et
hydroliques.
2. Cours d’eau : dans le cas qui nous concerne est un trajet parcouru par
un mouvement continu d’eau courante d’un ruisseau d’une rivière
traversant en longueur ou en largeur une agglomération.

III.3. Données de l’étude

 C’est un élément fondamental servant de base à un raisonnement à une


recherche résultat préalable d’observation ou d’expérience.
 Les éléments de base pour cette recherche sont :

1. Le plan topographique du site contenant la configuration topographique


du bassin versant et son image satellitaire.
2. Appréciation urbanistique : passée, actuel et future.
3. Eléments hydrographiques
4. Eléments climatologiques
20

5. Directives techniques de l’étude


6. Enquête sur le terrain.

III.4. Conception et la matérialisation de l’ouvrage canalisateur le long de


cours d’eau

 Une bonne canalisation d’un cours d’eau exige une bonne étude de sa
matérialisation en suivant son trajet en évitant des petites déviations
naturelles.
 C’est une étape délicate et la plus importante de l’étude. Car le tronçon
rectiligne de l’ouvrage est souvent recommandé.
 D’où l’opportunité de disposer un plan topo actualisé dans lequel l’on
retrouvera d’une manière claire et précise la configuration topographique
de bassin versant de cours d’eau faisant objet de l’étude.
 La concrétisation de cette étude doit répondre aux principes directeurs
d’assainissement.

III.4.1. Directives de base pour la conception et la matérialisation de l’ouvrage


canalisateur

1. Le concepteur doit savoir que la canalisation d’un cours d’eau peut-être


totale ou partielle. Lorsqu’elle est partielle la partie supérieure constitue
une surface d’apport d’eau à la partie inférieure. Son débit devient un débit
d’apport à la partie inférieure que l’on doit tenir en compte pour la suite
d’étude.
2. Disposant d’un plan topo de bassin versant de cours d’eau, le concepteur
doit vérifier la continuité des courbes de niveau et leurs cotations.

3. Il doit procéder à délimitation exacte de ce bassin versant ainsi que le


repérage exacte de ce cours d’eau sur le plan.

4. Le sens d’écoulement libre des eaux doit être vérifié et repêché de la


source au branchement avec un autre cours d’eau.

5. La longueur d’un tronçon partielle de l’ouvrage varie entre 100,00 à 200,00


ou 500,00 à 1000,00 m tout en tenant compte de la longueur total qui
traverse l’agglomération ainsi que la topographie du site.

6. Sur le plan, l’ouvrage est matérialisé par une ligne droite tout en corrigeant
les méandres insignifiants tout en gardant l’allure principale de cours
d’eau.

7. Tenant compte de la longueur totale ou partielle de la canalisation l’on


matérialise les nœuds en fonction des distances partielles dans le but de
rationnaliser les débits partiels et par conséquent les dimensions des
sections partielles des tronçons partiels de l’ouvrage.
21

8. Les débits partiels et cumulés tiendront compte des débits réguliers de


cours d’eau.

9. L’étude sera concrétisée par l’établissement de tableau récapitulatif de


l’ouvrage matérialisée

10. l’implantation de l’ouvrage sur le terrain tiendra également compte des


données à prélever sur la position de l’ouvrage matérialisé et étudié sur le
plan.

III.4.2. Tableau récapitulatif de l’ouvrage matérialisé

Ce tableau se présente de la manière suivante :

CANALISATION ………………………………………………… BASSIN VERSANT : ……………………………………


N° de Tronçon de Identification Surface Identification Superficie Superficie Longueur Pente du
2
Tronçon l’ouvrage de l’ouvrage d’apport de SAP en m en ha de tronçon terrain
en m naturel

III.5. Différentes étapes de la matérialisation de l’ouvrage sur la planche

Une fois toutes les données soient réunies ces différentes étapes sont :

1. Vérification de la continuité des courbes de niveau et leurs cotations.


2. Localisation exacte de cours d’eau sur la planche ou crayon HB
3. Délimitation exacte de bassin versant.
4. Tronçonnement de l’ouvrage matérialisé sur la planche
5. Délimitation de la surface d’apport par les lignes de la plus grande pente.
6. Calcul des superficies des SAP
7. Prélèvement des distances partielles, des altitudes pour chaque nœuds et
calcul des pentes entre les nœuds du terrain nature.
8. Etablissement de tableau récapitulatif.

III.6. Différentes étapes de l’étude

1. Analyse des faits, formulation exacte du sujet de l’étude et présentation de


la problématique.
22

2. Recherche des données exactes et indispensables.


3. Visite sur le site : localisation, délimitation, prise des vues, images
satellitaire, enquête et les résultats de l’enquête.
4. Conception et matérialisation de la canalisation (III.5)
5. Calculs des débits (Réguliers et de cru) pour chaque tronçon.
6. Dimensionnements des sections de chaque tronçon de l’ouvrage.
7. Analyse financière
8. Etude d’impôt environnemental
9. Rédaction de rapport, Mémoire suivant le plan de la rédaction approuvé.

III.7. APPLICATIONS
23

CHAP.IV. ASSAINISSEMENT ET LES REALITES ENVIRONNEMENTALES

IV.1. INTRODUCTION

 Outre les principes, les directives et les instructions techniques,


applicables dans le cadre d’une étude d’assainissement, l’Ingénieur doit
savoir qu’il existe plusieurs réalités environnementales (contrainte ou
opportunités) à prendre en compte pour bien finaliser cette étude ou
encore pour bien gérer un réseau d’assainissement matérialisé à travers
une agglomération.

 Quelles sont ces réalités ?


- Pour bien les comprendre désignons les comme les considérations
environnementales qui sont :

1. Considération géographique et climatique


2. Considération Technique
3. Considération urbanistique
4. Considération socioculturelle
5. Considération institutionnelle
6. Considération économique et financière

- L’analyse démontre que les problématiques des pays en voie de


développement différent de celles des pays développés. Ainsi les
problématiques des pays africains différent de celles des pays Européens
ou Nord-Américains.

- L’on constate aussi certaines considérations peuvent être qualifiées des


inconvénients et d’autres des avantages

 Que doit être l’impact de cette approche face à l’Ingénieur concepteur ou


gérant d’un réseau d’assainissement ?
Celle approche permettra à l’Ingénieur de mieux cerner la culture des
problèmes à résoudre et de guider les solutions à mettre en œuvre dans
Le cadre d’une stratégie d’assainissement ou de gestion des réseaux
d’assainissement.
L’approche explicité ci-avant peut-elle être limitée et identique partout ?
Loin doit être l’idée des considérations limitée ou exhaustives car elles
sont nuancées selon les particularités :
1. Locales 2. Régionales 3. Nationales
24

IV.2. CONSIDERATION GEOGRAPHIQUE ET CLIMATIQUE

Les points importants sont :

1. Les intensités des averses tropicales sont beaucoup plus élevées que
celles des pays au climat tempéré. Ce qui doit entrainer le
dimensionnement des ouvrages de section plus importante et moins
importante pour les autres.

2. Les phénomènes érosifs sont aggravés suite aux fortes intensités


pluviométriques particulièrement dans les zones à forte pente et
dépourvues de couvert végétal.

3. Du point de vue sanitaire : la zone tropicale est plus sensible que les pays
tempérés.
- Développement des maladies hydriques suite à la submersion des
latrines par les eaux de pluie et la contamination des puits.
- Multiplication des gites larvaires et des vecteurs de maladies suite à
la stagnation des eaux.

4. La proportion des sols nuls (non couverts de végétation) est importante en


Afrique particulièrement en zone urbaine ce qui entraine augmentation des
débits ruisselés et les phénomènes érosifs.

5. Pour ce qui concerne l’AFRIQUE sa situation est très variée et la solution


technique sera diversifiée et adaptable différemment aux pays comme.
a) Dans les régions tropicales humides le caractère luxuriant de la
végétation est un facteur agressif vis-à-vis des ouvrages d’un réseau
d’assainissement.
b) Les vents de sable (pays désertiques) constituent un apport de
matières fines contribuant aux dépôts dans les réseaux et au
colmatage de conduites et de système d’infiltration.
c) Dans la zone sahélienne, les périodes de saison sèche supérieure à 8
mois dans certains pays, les réseaux à ciel ouvert, accumulent les
déchets de toute sorte produisant l’érosion éolienne (saison sèche) et
hydrique (saison de pluies) comblent progressivement les canaux.
Finalement les ouvrages ne fonctionnent que 4 mois sur 12.
d) La nature des sols : (sablonneux, marécageux, rocheux) complique la
réalisation correcte d’un réseau d’assainissement.
e) La nature du relief : (très plat ou très pentu) exige de technique
appropriée pour permettre un bon écoulement d’eau dans les ouvrages
en évitant la stagnation d’eau ou l’excès de la vitesse d’eau dans les
ouvrages.
25

IV.3. CONSIDERATION TECHNIQUE

IV.3.1. De façon Générale

1. La qualification de la main d’œuvre est faible en général. Cette


considération est une contrainte dans le choix des technologies à adapter
au niveau de l’assainissement des concessions ou des ouvrages collectifs.

2. La plupart des ouvrages des réseaux collectifs existants à été réalisé en


ayant recours aux travaux à haute intensité de la main d’œuvre (H.I.M.O)
(par opposition aux ouvrages préfabriqués et posés avec du matériel
mécanisé)

IV.3.2. Au niveau collectif (Domaine public)

1. Le réseau de voirie et l’essentiel des surfaces drainées sont en terre


battue ou en latérite, sensible à l’érosion et à l’entrainement des particules
dans le réseau.

2. Les réseau à ciel ouvert occupent beaucoup d’espace et occasionnent de


nuisances dans les zones à faibles pente d’écoulement.
Cette situation tend à être déconseillée surtout dans les zones à forte
concentration humaine (zone commerciale, touristique ou administrative).

3. Le réseau de collecte d’évacuation de stockage et de traitement des


ordures ménagères ou déchets solides en général est loin d’être résolu
dans la plupart des villes.

- En saison pluvieuse : rare sont les réseaux opérationnels


- En saison sèche les ouvrages à ciel ouvert constituent le lieu de
déversement de toutes sortes de détritus et de déchets solides
- Une fois comblés ils ne sont plus opérationnels

4. - La disponibilité des matériaux de construction locaux est déterminante


dans le choix des techniques à mettre en œuvre (par opposition à l’usage
de matériaux importés)
- Cette situation est souvent favorisée pour permettre l’auto construction
par les populations.

Ainsi on rencontre une préférence pour :


a) Les fossés en terre ou creusés dans la roche
b) Les ouvrages en paroi en maçonnerie de pierre taillée, de moellons en
bloc ciment ou en bétons armé ou non armé.
26

5. La conception d’un réseau, ainsi que son système de collecte et


d’évacuation des eaux doit prendre en compte l’héritage du passé (s’il y en
a) corrigé pour le présent et le futur.
- il est différente de sortir d’une logique d’équipement engagé depuis
longtemps. Toute fois avec l’évolution technique tout est possible.

Ainsi nous pouvons retenir :

1) Ouvrages généralement à ciel ouvert : pour collecter et évacuer à la


fois les eaux de pluies et les déchets urbains.
2) Ouvrages recouverts de dalles ou enterrés sont difficilement
accessibles pour assurer les opérations d’entretiens dans de bonne
condition de travail (souvent laissés à l’abandon faute d’équipement
mécanisé pour l’entretien)
3) Les réseaux d’assainissement existants sont conçus pour collecter et
évacuer les eaux pluviales des voiries et non celles des habitations.
4) L’absence de politique de contrôle des rejets d’eaux usées, même des
réseaux conçus à l’origine pour être unitaire a débit permanent même
pendant le temps sec.
5) La conception technique est souvent à revoir : utilisation des ouvrages
non auto curables, mauvais calage topographique, mauvais choix des
types d’ouvrages non adaptés au terrain (matériaux, parois revêtues ou
non…)
6) Les assainisseurs doivent parfois gérer ou faire des propositions
techniques d’améliorations de l’habitat dans des zones d’habitat
spontané ou non maitrisé.

6. les connaissances techniques ont évoluées dans le domaine de


l’assainissement pluvial, les ouvrages existant ont été dimensionnés sur
base d’hypothèses optimistes relatif au coefficient de ruissellement des
surfaces non revêtues, concession, terrain nus, voiries en terre…
Les études récentes montrent que les anciennes approches sous-estiment
les débits de ruissellement et donc le dimensionnement des ouvrages.

IV.3.3. Au niveau de concession (Domaine privatif)

Dans ce cadre deux constats sont à relever :

 les pratiques d’auto construction par les populations sont fréquentes dans
le domaine de l’habitat, mais aussi de l’aménagement sommaire du réseau
à l’absence d’intervention des services de l’état ou de la commune.

 L’aménagement n’est pas toujours réfléchi du point de vue de l’écoulement


des eaux (usées et fluviales) ce qui constitue une gêne pour les
occupants.
27

IV.4. CONSIDERATION URBANISTIQUE

Dans cette considération il a été observé ce qui suit :

 La pression démographique très forte en Afrique et l’exode rural vers les


villes provoquent une urbanisation croissante des agglomérations.

 Selon UNESCO le taux démographique est de 5% pour l’Afrique 1,5 pour


l’Europe et 1,7 pour l’Amérique du Nord.

 Les limites des circonscriptions urbaines sont imprécises entrainant


l’extension démesurée des villes et par conséquent le réseau de collecte
et d’évacuation n’existe pas ou ne suit pas cette croissance.

 L’étalement en tâche d’huile des agglomérations urbaines entraine


l’imperméabilisation progressive, croissance sur l’intensité des débits
ruisselés et la capacité des réseaux conçus il y a parfois plusieurs dizaines
d’années devient insuffisante et le cout des nouvelles réalisations devient
prohibitif.

 Plusieurs activités agricoles, piscicoles, abreuvage du batail exercées par


la population à travers les quartiers périphériques non revêtu se trouvant
en amont des anciens centres entrainent vers les réseaux existants des
quantités importantes de sable et des matières en suspension.

 Les zones à risques sont la plus part du temps occupés par les
populations à faibles revenus.

 L’existence courante d’un droit coutumier du sol doit être prise en compte
dans la définition du schéma du réseau d’assainissement.

IV.5. CONSIDERATION SOCIOCULTURELLE

Cette considération expose les manifestations et les réactions de la population


face à l’absence ou à la présence d’un réseau d’assainissement :

 Les populations sont sensibles à la gêne que provoque l’absence d’un


réseau fiable d’assainissement.
L’on constate aussi qu’elles sont plus motivés à la solution envisagée pour
le réseau d’eaux pluviales que les eaux usées, souvent inexistant.
28

 L’effort demandé aux populations pour améliorer l’assainissement de la


ville ne peut porter des bons résultats qu’au bout de plusieurs années. En
occident il a fallu plusieurs dizaines d’années pour aboutir à la situation
actuelle.

Un certain nombre d’habitudes en matière d’assainissement est solidement


ancrées dans l’esprit des populations.

1. La notion de propreté et de saleté est variable suivant les zones


géographiques, l’appartenance éthique et la considération sociale.

2. La mise en place d’un réseau d’assainissement ne provoque pas


forcement d’abandon de ces habitudes ou pratiques.

3. Les comportements du monde rural persistent en milieu urbain à l’absence


de programme d’éducation sanitaire de sensibilisation de bon usage de
réseau.

4. Le fatalisme est très présent dans les mentalités des populations pour
expliquer les maladies et problèmes résultants d’un mauvais
assainissement

Fatalisme : doctrine qui consiste tous les événements comme fixés à


l’avance.
Fatalité : destinée inévitable ou hasard fâcheux prédéterminé
Fatidique : un fait marqué par le destin

5. Les populations considèrent les ouvrages du réseau d’assainissement


comme des décharges (eaux usées, déchets solides : cette situation
s’explique par l’absence :

- D’autres solutions fiables et viables pour résoudre les problèmes


posés.
- D’actions de sensibilisation et de formation des populations autours
de l’assainissement précisément le bon usage des équipements.

6. Les habitants réagissent aux problèmes venant de l’amont mais ils ne se


sentent pas concernés des problèmes qu’ils génèrent à l’aval.

7. Ceux don leur niveau de vie le permet, ils imperméabilisent la cour de leur
concession pour éviter de marcher dans la boue.

 Dans les zones à problèmes ou rencontre des dispositifs d’assainissement


mis en place localement. Il est recommande de les recenser de les
apprécier éventuellement de s’en inspirer s’ils donnent satisfaction.
29

 Quelque fois l’on observe la disponibilité de la population pour participer à


l’élaboration des projets collectifs et à la mise en place d’équipements
publies capables de leurs faciliter la vie. Mais elles sont rarement
consultées à ce sujet.

 La sensibilité aux aspects environnementaux ne semble pas être un


élément moteur capable d’influencer une politique d’assainissement des
états. Les organisations de défense de l’environnement sont en nombre
limité ou peu représentatives.

IV.6. CONSIDERATION INSTITUTIONNELLE

 Les compétences en matière d’assainissement urbain sont dispensées


entre différents ministères, directions, services et structures.

 Selon les pays, on peut rencontrer des interventions rarement


coordonnées qui relèvent des ministères ou directions suivant(es) :

 Services des eaux et de l’assainissement (gestion des réseaux)


 Environnement et tourisme, eaux et forêts et agriculture (protections des
milieux récepteurs, réutilisations des eaux, maraichage dans les zones
périurbaines)
 Action sanitaire et sociale (sensibilisation latrinisation)
 Urbanisme et habitat (planification, schéma d’équipement)
 Travaux publics et transport (aménagement de voirie)
 Commerce et Industrie (Rejets industriels)

 Quelques pays disposent des services désignés, organisé et disposant de


crédits pour assurer la gestion et l’entretien des ouvrages, Hélas on
observe que les plans de récolement des ouvrages n’existent pas et leur
mise à jour n’est pas assurée.

 On constate aussi l’éloignement des décideurs chargés de l’aménagement


urbain de la problématique et suggestion d’entretien ainsi que le
fonctionnement qu’occasionnent les réseaux d’assainissement.

 Quand l’exploitant des réseaux d’assainissement existe, il n’est pas


toujours consulté lors de la conception de nouveaux équipements urbains
par des aménageurs, qui ne disposent pas forcement de compétences
requises à la matière.

 Conséquence les ouvrages d’assainissement pluvial sont souvent


inadaptés, inadéquats ou abandonnées car difficile à gérer.
30

 La planification urbaine héritée du passé, parfois mal conçue rend difficile


la mise en œuvre d’une politique équilibrée en matière d’assainissement.

 L’assainissement suit les opérations d’aménagement au lieu de les


précéder, ce qui entraine des surcoûts important quand il s’agit de
rattraper la situation par la suite.

 Conséquence : déplacement des réseaux, recalibrage, remplacement


d’ouvrage sous-dimensionnés et des réseaux sans exutoire.

 L’urbanisme opérationnel n’est pas maitrisé occasionnant l’habitant


spontané occupation d’espace non constructible et difficile à assainir (Lit
des rivières, lit de marigots et zones accidentée ou à forte déclivité)

 L’absence de suivi et contrôle, l’on constate de nombreuses habitations


construits ne disposent pas d’équipements sanitaires et les voies et lieux
publics deviennent des sites insalubres.

 Au niveau des concessions aucun appui technique n’est mis à disposition


des habitants ce qui leur permettrait de concevoir l’aménagement de leur
concession en prenant en compte l’assainissement d’eau (a partir de
techniques autonomes).

 Les interventions des autres concessionnaires du domaine public


(Electricité, eau potable, Téléphone) ne sont pas concertées, ce qui
amène selon les cas :
o déplacement de réseaux existant (Coût élevé des travaux)
o des contraintes sur le profil en long des réseaux d’assainissement
parfois difficile à surmonter.

 Les premiers concessionnaires fixent leur loi sans prendre en compte


l’implantation des réseaux d’assainissement plus contraignant du point de
vue profil en long (Ecoulement gravitaire).

 Le droit de l’eau reste à élaborer dans plusieurs pays en voie de


développement. Il ne saurait être une simple adaptation du droit de l’eau
occidental et l’intégration des spécificités locales qui entrainerait plusieurs
difficultés techniques et de fonctionnement.

IV.7. CONSIDERATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE

- Les coûts d’investissement en matière d’assainissement pluvial sont très


lourds à supporter ce qui amène les décideurs à occulter ce projet.
- Dans ces conditions les aménageurs sont amener à :
31

 Calibrés les ouvrages en considérant les plus faibles pluies en


ramenant les ouvrages à une section abordable mais risque de
débordement.
 Privilégier l’équipement de certaines zones en fonction de leur
intérêt économique ou social au détriment des autres
conséquences une réalisation partielle et accentuent les différences
de classes sociales.
- Pendant de nombreuses années l’assainissement pluvial ne constituait
pas une priorité de décideurs ce qui a amené une difficulté pour trouver
actuellement le fond nécessaire pour la réalisation.

- Bien souvent les financements étaient libérés à l’occasion d’aménagement


routier pour sa protection contre :

 Les ravinements sur chaussée


 Les érosions des fossés et canalisations non revêtues
 Les érosions des constructions, des ouvrages de franchissement
(ponts ponceaux passerelles buses…)
 Les érosions entrainant les déchaussements par des ravinements
longitudinaux.

- Les fonds destinés à l’assainissement ne sont pas toujours affectés pour


cette finalité mais pour le renfoncement des réseaux d’eau potable (taxe
assainissement collectée par le service des eaux).

- La justification économique des investissements en assainissement est


souvent difficile à établir à l’absence des données et d’études
économiques pouvant considérer tous les coûts induits par le manque
d’assainissement.

- Le projet d’assainissement pluvial sont souvent réalisés sans contrainte


budgétaire entrainant respectivement le choix techniques.

 La source de financement influence le choix de matériaux de


construction des ouvrages, la nature du réseau voir même le
système d’assainissements souvent inadaptés à la réalité.
 Cette situation s’aggravera si les concepteurs étrangers ou pays ne
sollicitent pas l’expertise locale.

 Souvent le financement de projet néglige les ouvrages de protection des


milieux naturels.

 Le recours aux travaux A HAUTE INTENSITE DE MAIN D’ŒUVRE est


fréquents cela se justifie par le partage de travail et son moindre cout pour
sa réalisation.
32

 La promotion des entreprises locales et l’usage des matériaux locaux


permettent une économique de devises non négligeable.

 Les populations sont prêtes à participer au financement d’un réseau


d’assainissement à condition que cela corresponde à un problème réel et
jugé prioritaire par elle.

 Les contraintes d’entretien des ouvrages classiques sont lourdes


financièrement.

 Parfois la population supplée spontanément à l’absence de services


d’entretien. Elle entretien et réalise elle-même des aménagements
sommaires pour limiter les nuisances causées par les eaux de pluie.
33

CHAP. V : GESTION DES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT

V.1. INTRODUCTION

 Que prévoit le droit positif congolais en matière de gestion spécifique de


chaque catégorie de déchets ?

- En bref, ce droit prévoit pour les déchets liquides quatre modes de


gestion : LE DRAINAGE (construction de caniveaux, l’évacuation et le
vidange ainsi que l’épuration (article 1 et 2 du décret du 6 Mai 1952.)

- S’agissant de déchets solides, le législateur à prévu trois modes de


gestion L’ENLEVEMENT, L’ENFOUISSEMENT, et la SUPPRESSION
(article 1 et 2 de l’ordonnance n°74/345 du 28 Juin 1959, et de l’arrêté
n°SC/0034/BGV/COJV/CM/98 du 18 Avril 1998 portant application des
mesures d’assainissement du milieu et protection de la salubrité publique
dans la ville de Kinshasa, etc…)

- Pour l’efficacité de cette gestion il a été décidé que leur gestion soit
confiée à des institutions spécialisées.

 Quelles sont les institutions de gestion de ces déchets en RDC ?


- Le Législateur a confié la gestion des ces déchets au Ministère de
l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme plus
précisément :
 Au programme National d’Assainissement (P.N.A)
 L’Office des Voies et Drainage (O.V.D).

 Le Ministère par l’ordonnance n°75/231 du 22 juillet 1975 à la


responsabilité de promouvoir et de coordonner toutes les activités.

 P.N.A doit s’occuper des travaux d’assainissement à savoir la lutte contre


les vecteurs, l’évacuation de déchets solides ainsi que le nettoyage de la
voirie. (arrêté départemental n°014/DCNT/CCE/du 17 février 1981) portant
création de P.N.A)

 O.V.D doit s’occuper de la lutte antiérosive et du drainage des eaux


(ordonnance n°87/331 du 16 septembre 1987) portant création de l’O.V.D.

V.2. Définitions

 La gestion d’un réseau d’assainissement est une organisation qui consiste


à mettre en place un service structuré suivant l’urbanisation d’un site ou
non enfin d’exploiter administrativement et techniquement un réseau
d’assainissement existant ou à réaliser à travers une agglomération.
34

 L’exploitation d’un réseau d’assainissement est un ensemble d’opérations


techniques pour mettre en valeur un réseau d’assainissement en vue de
rendre sain un milieu ou une agglomération en utilisant les principes
méthodiques et techniques d’assainissement.

V.3. DIFFERENTS MODES DE GESTION D’UN RESEAU


D’ASSAINISSEMENT

Nous avons :
- Gestion centralisée d’un réseau d’assainissement
- Gestion décentralisée d’un réseau d’assainissement

 Une Gestion centralisée est caractérisée par la concentration de pouvoir


de conception, de coordination, d’exécution et d’entretien dans une
agglomération donnée.

 Une Gestion décentralisée est caractérisée par la diversité d’actions :


- Entité central ! conception, coordination et contrôle
- Entité décentralisée : exécution, contrôle de fonctionnement
du réseau et entretien.

 Le mode de Gestion Centralisé est caractérisé par la lourdeur des


interventions, l’inefficacité des interventions et disfonctionnement d’une
grande partie du réseau à travers l’agglomération

 Le mode de Gestion décentralisé est caractérisé par la rapidité d’activités


et d’interventions, fiabilité et durabilité des réalisations, Régularité de
fonctionnement du réseau en place et rendement appréciable par les
bénéficiaires.

V.4. EFFECTIVITE D’UNE GESTION DES RESEAUX

 Quand une gestion peut être déclaré effective à travers une agglomération

 Lorsqu’un service structuré ou une institution de gestion est opérationnelle


sur le terrain suivant un mode de gestion fiable et durable en rapport avec
la réalité de l’urbanisation de l’agglomération.

 Cette effectivité doit être accompagnée des moyens nécessaires de la


politique étudiée pour une bonne gestion. Ces moyens sont cadres,
techniques, matériels et financements pour l’exécution de la stratégie
viable et durable de l’assainissement
35

V.5. STRUCTURE D’UN SERVICE STRUCTURE DE LA GESTION

 Un service structure de gestion d’un réseau

- Est une institution de gestion des réseaux d’assainissement à travers une


agglomération crée selon la loi relative sous tutelle de Ministère ayant celle
matière dans ses attributions.
- Son organisation et mode de fonctionnement sont souvent déterminer
selon la loi rendu public par les arrêtés ou ordonnances ministérielles.

V.5.1. Organisation de service structuré

- C’est graphique représentant la structure d’une institution ou un service de


gestion d’assainissement avec ses composantes ainsi que leurs relations
respectives.
- Considérant les principes directeurs d’assainissement cette représentation
doit être simplifiée doit avoir des relations directes pour une transmission
rapide de commandement d’exécution des travaux neufs ou d’entretiens.
- L’organigramme peut être illustré de la manière suivante :
DG

D.P D.TR D.E D.MAT


.

EE EE EE EE

DG : Direction Générale
DP : Direction des projets
DTR : Direction des travaux neufs
DE : Direction d’entretien
DMAT : Direction des matériels
EE : Equipe d’exécution

Les équipes d’Exécution sont des entités décentralisées à installer dans les
communes avec pour tâches :

- Surveillance de fonctionnement des réseaux et établir un rapport régulier


aux autorités.
- Exécution des travaux d’entretien pour maintenir le réseau à un état de
fonctionnement régulier.
36

- Exécution des travaux neufs dans le cadre d’élargissement du réseau ou


la création d’autre pour une bonne couverture d’assainissement à travers
l’agglomération.

V.5.2. Taches de service structuré de la gestion

- Conception des réseaux d’assainissement


- Matérialisation effective des réseaux sur le terrain
- Contrôle de bon fonctionnement des réseaux
- Programmation des travaux d’entretien
- Coordination des entités décentralisées de gestion pour l’efficacité
générale des taches d’un service structuré de la gestion
- Equiper, contrôler et renouvellement des matériels indispensable pour le
bon fonctionnement d’un service ou une institution de gestion des réseaux
d’assainissement.

V.5.3. Taches des animateurs d’une institution de gestion

Q.R Conformément aux tâches de service structuré de la gestion en se


référant à l’organigramme type formuler les différentes tâches des
animateurs de ce service pour obtenir un rendement fiable et durable à
travers nos agglomérations.

V.6. ENTRETIEN D’UN RESEAU D’ASSAINISSEMENT

V.6.1. Définition, Importance et Types d’entretien

L’entretien d’un réseau d’assainissement


 Est un ensemble des opérations nécessaires d’exécuter régulièrement ou
périodiquement dans un réseau pour maintenir ou rétablir les
caractéristiques pour son meilleur fonctionnement.

V.6.2. Importance de l’entretien d’un réseau d’assainissement

 Dès sa mise en service le réseau se dégrade sous plusieurs sollicitations :


- Poussée des terres
- Frottement de l’eau ainsi que les déchets qu’elle draine
ou radier et aux parois de l’ouvrage
- Dépôt des matériaux drainés sur le radier
- Usure de charrois automobiles (réseau des déchets)
- Détérioration des murs des décharges intermédiaires
fixe suite au mouvement des engins
- Détérioration des bacs mobiles suite aux mouvements
(dès son emplacement au décharge intermédiaire etc…
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 L’importance de l’entretien d’un réseau d’assainissement est :


- Assurer une longue vie aux réseaux
- Faciliter un bon fonctionnement régulièrement du
réseau
- Réduire sensiblement le coût des travaux de
réhabilitation

V.6.3. Types d’entretien

On distingue 3 types d’entretien


- Entretien courant, pérennante ou régulier
- Entretien périodique
- Entretien d’urgence

 Entretien courant est un ensemble des petits opérations ou activités de


réparation effectué régulièrement pour la bonne tenue de ce réseau.

 Entretien périodique est un ensemble d’opérations techniques pour la


remise en bon état de fonctionnement d’un réseau après une période
normale ou une usure normale des engins et autres ouvrages aménagés
pour les décharges intermédiaires.

 Entretien d’urgence sont des opérations techniques exécutées pour la


réhabilitation d’un réseau d’assainissement suite à une ou à des
dégradations subites et imprévisibles des ouvrages ou autres engins de
bon fonctionnement d’un réseau d’assainissement.

N.B : Un réseau d’assainissement bien entretenu régulièrement occasionne


rarement les cas d’entretien d’urgence sauf des incidents imprévisibles.

V.6.4. Dégradations à travers les réseaux d’assainissement

A. Réseau d’assainissement d’eaux de ruissellement et usées

- Affaissement des ouvrages


- Renversement des parois des ouvrages
- Débordement d’eaux collectées pour l’évacuation
- Poussée des végétations dans les ouvrages
- Dépôts des déchets sur les radier de l’ouvrage
- Ensablement dans les ouvrages
- Stagnation d’eaux
- Erosion le long des ouvrages
- Eboulement
- Réduction de rugosité des parois etc…
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B. Réseau d’assainissement des déchets solides

- Impraticabilité des routes constituant l’itinéraire du réseau


- L’indisponibilité des engins suite aux pannes multiples
- Détérioration des bacs mobiles
- Détérioration des décharges fixes

V.6.5. Tableaux des activités relatives à l’entretien des réseaux

A. Réseau d’assainissement d’eaux de ruissellement et usées

SAISON PRIORITES DESCRIPTIONS


1 - Curage des buses, dalots
Avant les 2 - Curage des fossés et saignées
pluies 3 - Réparation des ouvrages de canalisation
4 - Consolidation des ouvrages et parois des talus
Pendant 1 - Inspection et Enlèvement des obstacles
les pluies 2 - Curages des buses et dalots
3 - Curages des ouvrages des canalisations
4 - Réparation des seuils anti érosifs
5 - Consolidation des talus et menace érosives
1 - Curage total des ouvrages
Saison 2 - Contrôle de la végétation
Sèches 3 - Réparation des canalisations et ouvrages annexes
4 - Réparation des buses et dalots
5 - Consolidations des talus et autres menaces
érosives

B. Réseau d’assainissement des déchets solides

SAISON PRIORITES DESCRIPTIONS


- Visite du réseau et inspections des décharges
1 intermédiaires et définitives
- Curage des décharges intermédiaires après
Durant 2 chaque vidage
Toute - Contrôle de la végétation autour et dans les
l’année 3 décharges
4 - Réparation des bacs mobiles
4 - Réparation et consolidation des décharges fixes
2 - Vidage régulier d’eau des pluies dans les bacs
mobiles et les décharges fixes
5 - Aménagement antiérosif autour des sites des
décharges définitives
6 - Entretien régulier des engins de transport des
déchets suivant leur usage et leur Kilométrage
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1,2,3…………. 6 : indication de priorité des activités d’entretien

N.B : Toutes fois il est logique que lorsque les dégradations subites sont
observées à travers les réseaux, les activités relatives soient
programmées et réalisées à n’importe quel moment afin de préserver la
fonctionnalité de ces réseaux.

V.6.6. Visite ou inspection d’un réseau d’assainissement

Les visites ou les inspections d’un réseau d’assainissement sont


nécessaires afin d’examiner toutes les composantes d’un réseau donnée.
Ces visites doivent être effectuées systématiquement pour détecter en
temps réels les principaux points nécessitant des interventions urgences
ou périodiques.

Quel sont les points indispensables à ces visites ?

A. Réseau d’assainissement d’eaux de ruissellement et usées

Ces points sont notamment :


- La propreté dans et autour des composantes d’un réseau
- L’état de toutes les parties des composantes du réseau
- La présence des fissures dans les maçonneries
- La position des appuis et maçonneries des ouvrages d’un réseau
- Les points de jonction des ouvrages d’un réseau
- Environnement immédiat des ouvrages
- Les pentes régulières des radiers des ouvrages
- L’état complet des ouvrages annexes

B. Réseau d’assainissement des déchets solides

Ces points sont notamment :


- L’état de la praticabilité de l’itinéraire
- L’état des maçonneries des décharges fixes
- L’état des appareils d’appuis de ces maçonneries
- L’état des bacs mobiles toutes les parties métalliques, le serrage
des boulons par soudures ect…
- L’état de pare automobile et leur état de praticabilité.
Toute visite ou inspection technique doit être sanctionnée par un procès verbal
avec images ou photos en appuis.
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V.7. PARTENAIRE POUR LA BONNE GESTION D’UN RESEAU

 A qui la responsabilité d’une bonne gestion d’un réseau ?


Outre les organismes étrangers, le gouvernement central et provinciaux,
localement la question d’une bonne gestion des réseaux est une
responsabilité collective qui incombe à : - La population bénéficiaire
- Les autorités locales

V.7.1. La Population Bénéficiaires

 Que doit-on retenir de la population ?


- La population doit prendre conscience que la détérioration d’un réseau
d’assainissement va accentué l’état d’insalubrité à travers l’agglomération
par conséquent la détérioration de la santé publique.

- La détérioration de la santé publique entraine la réduction de la


productivité dans plusieurs secteurs sociaux vitaux d’une nation d’où
l’augmentation de la pauvreté

- La population ne doit pas considérer le problème d’une bonne gestion d’un


réseau comme une responsabilité de l’autorité ni du bailleur mais son
problème quotidien.

- Quant à la réalisation d’un réseau à travers une agglomération la


population doit savoir qu’elle exige :

 Beaucoup d’argent à dépenser


 Beaucoup de temps pour chercher ou mobiliser les fonds
 Beaucoup des moyens humains et matériels
 Beaucoup d’autres priorités sacrifiées

- Si un réseau d’assainissement matérialisé est dégradé il n’est pas évident


de trouver immédiatement les ressources nécessaires pour sa
réhabilitation.

- Par conséquence la population doit éviter de transformer un réseau


d’assainissement eaux de ruissellement et usées à un DEPOTOIR ou de
porter sur lui des actions de vandalisme.

- Par contre la population doit contribuer à la bonne gestion en participant à


l’entretien régulier du réseau d’assainissement en appuyant
financièrement ou matériellement et en s’impliquant totalement à
l’organisation de l’entretien.
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V.7.2. Les autorités Locales

 Que doit-on retenir des autorités locales ?


- Elles doivent comprendre qu’un réseau d’assainissement est un
instrument de sauvegarde de la santé publique. Qui dit santé dit
également le développement d’une agglomération.

- Elles doivent veiller à sauvegarder ce patrimoine public pour l’intérêt


communautaire, faire obligatoirement respecter les mesures de protection
de ces réseaux.

- Elles doivent organiser et assister les bénéficiaires pour la prise en charge


de l’entretien.

V.8. CONDITIONS POUR UN BON FONCTIONNEMENT DE SERVICE


STRUCTURE DE LA GESTION

 Pour un bon fonctionnement d’un service structuré de la gestion les


conditions ci-après sont indispensables :

- Une bonne structuration de l’institution de gestion


- Un système de fonctionnement décentralisé
- Une disponibilité des moyens :

o Régularité de fond de gestion


o Cadres administratifs dévoués à la cause
o Techniciens bien formés et d’une bonne compétence
o Matériels appropriés en évolutions avec la technique

- Une organisation à la sensibilisation et aux stratégies d’une bonne gestion


des réseaux d’assainissement.

V.8.1. Organisation de la sensibilisation

 Les facteurs importants de cette organisation sont :


- La structuration
- La mission effective de l’organisation
- L’effectivité de l’organisation sur le terrain

a) La structuration

La sensibilisation doit être organisée en comité local installé dans chaque


localité d’une commune supervisé par les notables de la localité. C’est le
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comité local de la sensibilisation pour la sauvegarde et l’entretien d’un


réseau d’assainissement (CLASSER)
Ce comité est composé par dix membres y compris le superviseur
Les membres peuvent être élus parmi les forces vives ou désignés par
elles.

b) La mission effective de l’organisation

La mission est celle de sensibiliser la population à la sauvegarde et à


l’entretien d’un réseau ou une partie du réseau matérialisé dans la localité
ou la commune.

Les taches de ce comité sont :


o Visite et inspection régulière du réseau
o Informer l’état de fonctionnement du réseau
o Protection du réseau contre les actions négatives
o Adopter un mode concerte de réalisation d’entretien
o Organiser les campagnes de sensibilisation pour la sauvegarde et
l’entretien du réseau.

c) L’effectivité de l’organisation sur le terrain

L’effectivité de ce comité est fonction :


o De l’appui de l’institution de gestion et de l’autorité locale
o De l’appui de la population concernée
o De la crédibilité des membres de comité d’organisation de la
sensibilisation pour la sauvegarde et l’entretien du réseau de
l’assainissement.

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