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ECOLE HASSANIA DES TRAVAUX PUBLICS


Cours : Assainissement Liquide en milieu urbain
Mars 2020

Professeur: Lmahfoud ASMLAL

EX_PES à l’Ecole Hassania des Travaux Publics, Casablanca de 1986 à 2019


EX_Chef du Département Hydraulqiue de l’EHTP de 1998 à 2000
EX_Directeur de la Recherche et de la formation Continue de l’EHTP de 2000 à 2007
EX_Directeur de la Formation Continue et du Partenariat de l’EHTP de 2012 à 2013
EX_Coordonnateur Pédagogique de la Filière Ingénierie de l’hydraulique et de l’Environnement de 2013 à 2019
Gérant du BET S.M.ET de 2019 à présent
Tél : 06 61 29 38 71
Mail : asmlal.m@gmail.com
asmlal@ehtp.ac.ma

COURS ASSAINISSEMENT URBAIN – Mars 2020 Prof. L. ASMLAL (PES – EHTP, Casablanca)
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HYDRAULIQUE URBAINE (ASSAINISSEMENT LIQUIDE)

I. Proposition du problème d'Assainissement liquide dans une commune.

II. Systèmes d'assainissement.

III. Données nécessaires à l'établissement d'un projet d'assainissement


Liquide.

IV. Calcul des débits à évacuer.


.
V. Dimensionnement des canalisations

VI. Choix de la nature des canalisations d'assainissement

VII. Ouvrages annexes des réseaux d'assainissement liquide.

VIII. Les bassins de retenue d'eau pluviale.

IX. Assainissement Autonome

X. Entretien, gestion, exploitation, diagnostic et réhabilitation des systèmes


d'assainissement liquide

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I. POSITION DU PROBLÈME D'ASSAINISSEMENT LIQUIDE


DANS UNE COMMUNE.

L'Assainissement liquide d'une commune consiste à assurer l'évacuation de l'ensemble


des eaux usées (E.U) et aux pluviales (E.P.), et leurs rejets suivant des exigences de la santé
publique et de l'environnement.

1. Problèmes posés par l'assainissement :

L'extension permanente de l'urbanisation et de l'industrialisation, exige de fournir des


efforts considérables par les communes pour assainir tous les rejets, qui engendrent ces
activités, vers des exutoires de façon à ne pas engendrer une pollution.

Dans ce sens on a procédé avec la création de l'Agence urbaine de Casablanca, pour


réaliser le schéma directeur d'aménagement du Grand Casablanca. Par la suite opter pour un
Schéma directeur d'Assainissement de Casablanca. C'est aussi l'exemple de la création récente
de l'Agence urbaine d'Agadir. Les régies autonomes de distribution (RAD) intègrent parmi
leurs activités (distribution d'eau et d'électricité) la réalisation, la gestion et l'exploitation des
réseaux d'assainissement.

2. Les eaux nuisibles :

Elles comprennent : - E.U. ménagères


- Eaux vannes
- Eaux de ruissellement
- Eaux résiduaires industrielles

Les E.U. ménagères comprennent les eaux de toilette, de cuisine et de lessives.


Les E. vannes sont des rejets provenant des usines et de matières fécales.

Les E. de ruissellement proviennent des eaux de pluie, eaux de lavage des voies publiques.

Les Eaux résiduaires industrielles sont extrêmement variées du fait des industries
diverses dont elles proviennent.

3. Schéma d'un équipement d'assainissement liquide :

En amont d'une agglomération on situe toutes les installations nécessaires à l'A.E.P, et


en aval on trouve l'eau polluée par l'homme et ses activités. Entre ces deux pôles on retrouve
l'équipement public en réseau d'assainissement qui comprend :

- les organes de regroupement des eaux résiduaires (équipements sanitaires des


habitations).

- les canalisations souterraines ou canaux à ciel ouvert pour assurer le transport de ces
eaux résiduaires.

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- les appareils de relevage des eaux résiduaires si cela est nécessaire (pompes.....).

- le rejet des effluents épurés dans le milieu naturel.

II. Système d'Assainissement :

Les systèmes d'Assainissement liquide principaux sont : le système unitaire et le système


séparatif.

1. Réseau d'Assainissement :

Chaque réseau d'assainissement liquide est composé de collecteurs principaux et


secondaires assurant l'évacuation rapide des effluents urbains. Ces collecteurs se situent sous
les voies publiques. Ils suivent donc l'ensemble des rues qu'ils desservent. Ces réseaux sont
généralement le type ramifié.

Il faut noter que les eaux se déversent dans les égouts gravitairement sans pression
notable, ce qui impose des circulations gravitaires de l'effluent, c'est à dire à écoulement libre
comme dans un canal.

2. Choix entre les systèmes d'Assainissement :

Pour choisir un système d'assainissement à adopter pour une agglomération, il faut


tenir compte de :

- considérations techniques et locales (topographie, précipitation, voiries,


répartition des habitants).

- projections urbanistiques du centre (P.O.S : plan d'occupation des sols).


- Considérations d'ordre économique (dépenses de la collectivité).
- Considérations du conseil de la commune,....

2.1. Système séparatif :

C'est un système d'assainissement auquel on a recours pour les petites et moyennes


agglomérations. Ce système est choisi dans le cas des extensions à réaliser dans
l'agglomération (nouveaux quartiers).
La collecte séparative des E.U. domestiques nécessite des collecteurs à sections réduites car
l'effluent à transiter est généralement faible.
Dans le cas où les eaux pluviales pourraient être évacuées rapidement dans le milieu naturel,
le système séparatif est préférable au système unitaire.

Le système séparatif présente les avantages suivants :

- Concevable dans le cas où la population serait dispersée et au cas où les E.P.


pourraient être évacuées par voie superficielle.

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- Il permet d'éviter le recours à des postes de pompage de grandes capacités.

- Il permet d'évacuer rapidement et efficacement les eaux les plus polluées.

- Pour la station de traitement, on lui assure un fonctionnement régulier.

2.2. Système unitaire :

Il est appelé aussi "tout à l'égout". Ce système est préférable au premier dans le cas où:

- la rivière ou le cours d'eau est éloigné des points de collecte.

- l'agglomération donne des pentes faibles ce qui impose de grosses sections de


collecteurs

- la proportion de surfaces imperméabilisées est très élevée et leurs pentes


sont fortes, ce qui augmente les vitesses d'écoulement des eaux pluviales
et impose des ouvrages importants visitables, où il est possible d'ajouter
Les eaux usées domestiques sans dépenses supplémentaires.

En conclusion, si l'agglomération est habitée par une population relativement dense,


avec une topographie assez marquée (évacuation gravitaire des eaux) ; le système unitaire est
recommandé.

2.3. Synthèse :

Notons que le réseau unitaire se dimensionne avec les seules eaux pluviales, les eaux
usées étant négligeables devant les E.P. La quantité d'eau usée n'interviendra donc que dans le
dimensionnement de la station d'épuration et le déversoir d'orage.

L'intérêt du système unitaire est qu'il se fait avec un seul réseau.

Il sera du principe moins coûteux que le séparatif et s'adaptera mieux aux ruelles
étroites et à un public non averti.

Dans le séparatif le réseau d'eau pluviale est dimensionné également avec les E.P., il
aura donc à première vue les mêmes sections que le réseau unitaire, mais ce n'est pas évident
car dans le séparatif nous avons la possibilité pour le réseau E.P. de procéder à des lachures
qui permettent de soulager les conduites avales ce qui permet de réduire leurs sections.
L'avantage principal du système séparatif est qu'il permet d'étaler les investissements dans le
temps : le réseau EU, de faible section et donc peu coûteux, pourra être réalisé au premier
lieu. L'assainissement pluvial ne se faisant essentiellement que dans les zones de stagnation.

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2.4. Autres types d'assainissement :

Il existe également le système séparatif où le réseau reçoit les eaux usées, les eaux
pluviales à l'exclusion des eaux de terrasse et de cours.

 Réseau EU + eaux terrasse et de coures.


 Réseau EP

Il peut aussi être envisagé de projeter pour un centre donné un réseau composé de
réseaux séparatifs et unitaires.

./.

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III - DONNÉES NÉCESSAIRES POUR L'ÉTABLISSEMENT


D'UN PROJET D'ASSAINISSEMENT LIQUIDE.

L'élaboration d'un projet d'assainissement liquide nécessite de disposer de données


relatives : à la nature du site qu'on envisage d'équiper d'un réseau, au schéma d'aménagement
du centre (plan d'occupation du sol, assainissement, environnement....).

1. Données naturelles du centre :

1.1. La topographie :

L'évacuation des eaux (EU ou EP) doit se faire par gravité. La connaissance de la
topographie du lieu nous renseigne sur le tracé du réseau car les pentes importantes assurent
l'évacuation plus rapide et plus usée des eaux.

1.2. La géologie :

L'étude géotechnique de la structure du terrain est nécessaire car cela permet de voir
les fondations sur lesquels seront établis les différents ouvrages assurant l'évacuation des eaux
(Canalisations, bassins de retenue, stations d'épurations, stations de pompage).

1.3. La pluviométrie :

Pour la conception du réseau unitaire, ce paramètre est indispensable à connaître de


même pour le système séparatif. On calcule donc les collecteurs de telle sorte que la capacité
d'évacuation corresponde au débit d'orage d'une fréquence probable donnée (1, 2, 5 ou 10
ans).

1.4. Régimes des nappes souterraines :

Comme l'effluent rejeté par le réseau d'égoût atteint un milieu récepteur, il faut savoir
comment se présentent les réservoirs d'eau souterrains au niveau de ce milieu récepteur. Il faut
donc penser au phénomène d'eutrophisation dans le cas de rejets dans des lacs.
Au niveau de la mer, il faut prévoir un émissaire immergé qui rejette à une distance loin le
plus possible de la côte.

Si on envisage le traitement des eaux résiduaires par percolation dans le sol, l'effluent
doit subir un traitement spécifique pour ne pas polluer la nappe qu'il va drainer (cas des eaux
usées du Grand Agadir : station pilote de Ben Sergao).

Le régime des nappes permet aussi de quantifier les eaux parasites (10 à 30% du débit des
E.U).

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1.5. Vents dominants :

Les vents dominants sont ceux dont la direction est la plus fréquente. La connaissance
du régime des vents pour une agglomération permet de fixer l'implantation précise de la
station d'épuration et le champ d'épandage ou les lits de séchage des boues pour éviter les
odeurs nauséabondes dans l'agglomération.

2. Données relatives à la situation actuelle du centre :

2.1. Schéma d'Aménagement du centre :

Ce schéma fixe les modalités d'occupation des sols. On peut, donc à travers ce schéma,
déterminer :

- la quantité d'eau de ruissellement des voies publiques.


- la quantité et la nature des eaux usées rejetées par la population
du centre.
- le niveau des points de branchement des immeubles.

2.2. Vocation et importance des agglomérations :

Il convient de savoir la vocation et l'importance de l'extension de l'agglomération pour


opter un système d'assainissement déterminé.
Il faut donc distinguer entre une agglomération purement rurale et touristique ou à activités
industrielles de part le type d'assainissement à adopter.

2.3. Assainissement existant : - réseaux existant (SDAU)

Dans le cas où un réseau existe dans l'agglomération, il faut intégrer ces canalisations
déjà existantes dans l'établissement du projet. Il faudra aussi prendre connaissance des réseaux
(eau potable, électricité, téléphone) pour prévoir les modalités d'exécution de terrassement
pour les réseaux d'assainissement.

3. Données propres à l'Assainissement :

3.1. Conditions de transport des eaux résiduaires : (EU+EP)

3.1.1. Vitesse des eaux usées et pluviales :

La vitesse des eaux usées et pluviales dans un réseau d'assainissement est limitée
inférieurement pour éviter les stagnations susceptibles de provoquer des dépôts et
supérieurement pour éviter l'érosion des canalisations par les matières solides charriées par les
eaux.

Il faut donc assurer une vitesse minimale dite "d'autocurage " qui doit être pour un réseau
unitaire V  0,60 m/s , V : correspond au 1/10 du débit de projet. La vitesse à pleine section

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doit être supérieure à 1 m/S pour une section circulaire et supérieure à 0,9 m/s pour une
section ovoïde.

Pour un réseau séparatif d'eaux usées, les conditions d'autocurage à vérifier sont les suivantes:
 La vitesse correspondante au remplissage de 2/10 de la canalisation doit vérifier:
V  0,30 m/s.
 A pleine section ou à demi-section, V  0,70 m/s peut être abaissée à l'extrême
rigueur à 0,50 m/s.
 Le remplissage de la conduite doit être assuré au 2/10 du diamètre pour le débit
moyen, cette condition est équivalente à vérifier que Qmoyen/QPS  0,12.

Les vitesses maximales que ne nous devons pas dépasser sont : V  4 m/s pour le
réseau unitaire et séparatif.

3.1.2. Pentes minimales :

Les pentes minimales à adopter ne doivent pas descendre au-dessous de 0,002 m/ml à 0,005
m/ml. (pente maximum 0,05)

3.1.3 Diamètres minimaux :

Les diamètres minimaux sont de 200 mm en séparatif et 300 mm en unitaire. Mais pour éviter
les obstructions de canalisations on adopte des diamètres supérieurs à 300 mm pour les Eaux
usées et 400 mm pour les Eaux Pluviales.

3.2. Eaux résiduaires industrielles :

On admet trois catégories d'effluents :


- les eaux résiduaires à caractère minéral dominant :
- les eaux à caractère organique dominant
- les eaux mixtes (textiles, papeteries.....)

Ces différentes eaux, du fait de leur charge organique importante, doivent être préalablement
traitées avant de les introduire dans le réseau d'assainissement.

4. Nuisances provoquées par l'Assainissement liquide


4.1. Nuisances provoquées par le réseau :

La principale nuisance qui risque de se manifester est celle des odeurs se dégageant au niveau
des ouvrages assurant une communication des canalisations avec l'air libre ( avaloirs, bouches
d'égoût,....). Il faut donc mettre en œuvre un curage fréquent et régulier sur toute l'étendue du
réseau.
4.2. Nuisances dues aux stations d'épuration :

Ces ouvrages peuvent engendrer des odeurs nauséabondes. L'emplacement de ces stations
nécessite une étude, préalable, d'impact sur l'environnement.

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5. Schéma global méthodologique des données d’assainissement

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IV - CALCUL DES DÉBITS À ÉVACUER

Toute étude d'un réseau d'assainissement liquide nécessite à l'étape initiale la


détermination des débits d'eaux pluviales ou d'eaux usées à évacuer.

1. Débits pluviaux :

La méthode la plus la plus utilisée pour la détermination des débits pluviaux est la
méthode dite "superficielle" de Caquot. Elle permet de calculer en un certain nombre de
points du réseau des débits maxima pour un orage donné. Cependant, des formules empiriques
existent aussi.

Formules empiriques : Ces formules ont des applications très limitées.

- formule de Burkli - Ziegler ( Allemagne 1980)

Q = K1 A0,75 I. S 0,25

Q : débit de points en pieds cubes / secondes ( 0,0283 m3 / s )


K1 : coefficient = 0,2 en zone rurale
= 0,75 en zone urbaine.
A : surface drainée en âcres ( 0,405 ha )
I : Intensité moyenne de pluie en pouces/h ( 25,4 mm/h) , I varie de 1 à 3
S : pente moyenne du bassin en millième.

- formule de Fuller (U.S.A 1914)

Q = K2 A0,8 ( 1 + b Log T ) ( 1 + 2 A -0,3 ).

K2 : Coefficient variant de 25 à 200 suivant nature des bassins.


b : varie de 0,8 à 4,5 suivant les conditions climatiques régionales saisons
T : période de retour adoptée

1.1 Établissement de la formule générale du débit de pointe

Soit un bassin versant d'une superficie A (en hectares)


H : hauteur de pluie à l'épicentre de l'averse (en mm)

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Pour déterminer le débit de pointe Qp à l'exutoire, on va faire un bilan d'eau pluviale sur le
bassin versant.

a- volume d'eau qui tombe : Vt

Vt = 10 . A . H .  (1 ha = 10 000 m²)

avec [Vt] = m3 [A] = ha [H] = mm

 tenant compte de la répartition spatiale non uniforme de la pluie .

 = A-3

Caquot CG 1333 ,  = 0,1


Caquot CM 77 284 ,  = 0,05 petits bassins urbanisés pour pluies orageuses

b- Volume d'eau qui ruisselle : VR

VR = 10 . A . H .  . C

avec C : coefficient de ruissellement : rapport entre l'eau qui ruisselle et l'eau qui
tombe
on peut écrire : surface imperméabilisée
C = surface totale du bassin versant (A)
Pour C, on peut prendre des valeurs "prudentes" en fonction des éléments qualitatifs
d'urbanisation suivants :

* habitations très denses : C = 0,9


* habitations denses : C = 0,6 à 0,7
* habitations moins denses : C = 0,4 à 0,5

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* habitations quartiers résidentiels : C = 0,2 à 0,3


* pavages à larges joints : C = 0,6
* voies en macadam : C = 0,35
* allées en gravier : C = 0,20
* surfaces boisées : C = 0,05

c- volume d'eau dans le réseau : Vréseau

Soit t1 : le temps mis par l'eau pour s'écouler depuis la bouche d'égout la plus éloignée
(B) jusqu'à l'exutoire (temps mis pour parcourir la branche BC);

Soit t2 : temps mis par la goutte d'eau la plus hydrauliquement éloignée pour arriver à
la première bouche d'égout (temps mis pour parcourir B'B).

Soient V1 et V2 les volumes des chambres et regards du réseau

Qp : débit de pointe rejeté à l'exutoire


Vréseau : Qp t1 + Qp t2 + V1 + V2 = Qp (t1 + t2) + V1 + V2
Q est une variable de zéro à Qp

Donc en prenant un coefficient  qui tient compte du fait qu'on intègre V1 et V2 dans
la formule et du fait que Q est variable, on peut écrire :

Vréseau =  Qp (t1 + t2)

d- volume évacué à l'exutoire : Vévacué

Vévacué =  . Qp .
avec,
 : tient compte de la variabilité de Q et  dans le temps
 : est la durée de pluie qui varie de 0 à 

e- équation de conservation des volumes

Vruisselé = Vréseau + Véxutoire

10. A . H .  . C =  Qp (t1 + t2) +  . Qp . 

avec l'hypothèse : t1 + t2 =  on a :

10 . A . H .  . C = Qp .  (  + ) (si  en secondes)
ou 10 . A . H .  . C = 60 Qp .  ( + ) (si  en minutes)

1 A . H.  . C
 Qp = .
6(    ) 

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H
on pose i = : intensité de la pluie en mm/minute


Qp  C. i . A (1)
6(    )

Il faut noter que cette formule (1), minore de façon substantielle les débits donnés par
la formule dite "rationnelle" :

Qp = C . i . A (2)

Les débits donnés par la formule (2) sont 1,9 fois plus forts que ceux donnés par la
6(    )
formule (1) c'est à dire que  1,9

f- calcul du temps de concentration : tc

tc =  = t1 + t2 : c'est le temps nécessaire pour développer l'écoulement


depuis le point le plus hydrauliquement éloigné à l'exutoire


t1 = avec : longueur du tronçon considéré (  =  1)
u
u: vitesse moyenne dans le canal

Caquot t1 = 0,486 A1/2 Qp-1/4  -3/8


Hicks t2 = 0,1696 A0,576 Qp-0,64  -0,448 (  =  2)

On considérera que  est la longueur moyenne entre  1 et  2

 1   2 
  
 2 

A. Caquot a donc posé :

tc = t1+t2 = 0,486  -0,41 A0,5 Qp-0,25 [1 + 0,349 . A0,076 Qp-0,39]


tc =   c Ad Qpf (3)

on veut donc avoir tc sous la forme (3)

A 0 , 076
on pose : V  1  0, 349 0 , 39
  Z
Qp

A 0 ,152  1/ 2 A 0 , 076 
avec : Z  Z  0 , 39 
Qp0 , 78  Qp 

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A 0 ,152
tc  0,486  0 , 41 A 0 , 5 Qp0 , 25  
Qp0 , 78  (4)
tc  0,486   0 , 41 A 0 , 5  0 ,152 Qp0 , 25  0 , 78 

 = 0,486 
(3) et (4)  c = -0,41
d = 0,5 + 0,152 
f = -0,25 - 0,78 

Calcul de  et 

V = 1 + 0,349  Z1/2 =  Z
A 0 ,152
Z =
Q0 , 78

n V  n (1  0, 349 Z1/ 2 )  n    n Z



 1  0, 349 Z1i / 2  n    
nZi
Xi
Yi

On a donc : Yi =  Xi +  n  (5)

Dans la méthode de A Caquot :

A : varie de 0 à 200 ha
Qp : varie de 0 à 50 m3/s

donc Z varie de 0,08 à 4

En traçant l'équation (5) qui donne une droite ; on peut obtenir les paramètres  et .

Instruction loriferne

 = 0,65
 = 1,34 d = 0,507
 = 0,048  f = -0,287
c = -0,41

Calculs Iskane

 = 0,67
 = 1,39 d = 0,517
 = 0,116  f = -0,34
c = -0,41

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 +  = 1,1
 = + 0,05 pour  = A-

g- le modèle de A. Caquot

Le modèle de Caquot est basé sur quatre équations :


1- Qp  C. i . A .
6(    )
2- tc =  Ic Ad Qpf (on substitut la longueur à la pente)
-
3-  = A
4- i = a tb (formulation de Montana)

avec : . i : est l'intensité moyenne maxima de la pluie sur une durée de référence t
. a et b des paramètres d'ajustement dépendant de la période de retour choisie T
(b < 0)

b < 0  plus les orages sont forts, plus la durée t est courte

Les calculs menés en collaboration avec la météorologie national, ont montré que la
relation de Montana s'applique parfaitement au Maroc. Mais il faut souligner que, pour une
fréquence donnée (10 ans en milieu urbain, 5 ans en milieu rural), les valeurs des paramètres a
et b dépendent du site examiné.

La relation de A.Caquot s'écrit alors :

I : pente du tronçon considéré


A : surface du bassin en hectare (1ha = 10000 m²)
C : coefficient de ruissellement
T : période de retour considérée
F : fréquence au non dépassement correspondant à T

Ce débit correspond à une période de retour bien déterminée T = 1/F

t
 4A  0,42 b ( F )
Qp  K I x Cy A z .  2  t
L  1  b ( F )f
 a ( F)  b ( F )  1 
K  
 6 (    )   1  b ( F )f 

I est la pente moyenne pondérée du collecteur de desserte à ne pas confondre avec I


pente du bassin versant.

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b(F) c   0,50
x     1,1
1 b(F) f 
1   0,05
y 
1 b(F) f c  0,41
1   b(F). d d  0,507
z 
1 b(F). f  f  0,287

L(hm) est le parcours de l'eau du point le plus à l'amont du bassin versant jusqu'au
point le plus aval objet du calcul. Ce débit va être corrigé pour obtenir le débit nécessaire au
dimensionnement des collecteurs en utilisant le facteur d'allonge du bassin versant
(Paragraphe suivant).

Le débit pluvial Qp, se calcule en fonction : d'une part, de paramètres mathématiques


qui sont indépendants site et d'autre part, des coefficients a et b qui doivent être déterminé
pour chaque site donné. a et b ne sont fonctions que du site et de la fréquence retenue pour le
projet.

1.2 Définition et influence des divers paramètres du modèle superficiel

1.2.1 pente de réseau : I

Le bassin versant qui fait l'objet de l'étude est divisé en sous bassins élémentaires ayant
chacun une superficie Ai, la pente moyenne du bassin versant est évaluée sur la base des
pentes élémentaires mesurées sur chaque tronçon du réseau :

2
 
  Li 
Imoy  
 Li 
  Ii 

Li : longueur du tronçon
L : Li le plus long cheminement hydraulique
Ii : pente du tronçon i
Imoy : est la pente moyenne qui exprime le temps d'écoulement le long de ce
cheminement le plus hydrauliquement éloigné de l'exutoire du sous-bassin

1.2.2 Coefficient de ruissellement

Le coefficient de ruissellement (on dit aussi coefficient d'urbanisation est pris égal au
taux d'imperméabilisation du bassin).

C
 Ai imp
C  0,2
 Ai

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18

Ai imp : surface imperméabilisée


Ai : surface total du bassin considéré

1.2.3 surface A

Dans le modèle de Caquot ; A est un paramètre représentatif de la superficie en hectare


du bassin versant. Cette surface est délimitée par les contours des divers bassins élémentaires
considérés isolément ou selon l'assemblage en "série" ou en "parallèle".

En fait, sous les aspects hydrauliques, cette surface doit être considérée comme une
surface d'influence au point caractéristique du tronçon de réseau.

On estime que le point caractéristique se situe approximativement à

* à 55% de l'origine du tronçon, s'il s'agit d'un tronçon ne recevant aucun


apport en tête
* à 50% de l'origine du tronçon, s'il s'agit d'un tronçon courant sur le
développement du parcours de l'eau
Il est essentiel avant toute délimitation des bassins élémentaires de bien esquisser
l'ossature du réseau.

La délimitation des sous-bassins élémentaires qu'on considère comme surfaces


d'influence aux points caractéristiques, on adoptera comme règle, que le découpage doit être
réalisé :

* soit, suivant les lignes de plus grande pente si ces lignes sont continues et
sans obstacles
* soit, en contournant les obstacles naturels ou accidentels dès lorsqu'ils
contrarient l'écoulement

1.2.4 allongement : M

L
L'allongement moyen est défini : M 2
A

avec L : longueur du plus long cheminement hydraulique en


hectomètres (1 hm = 100m)

A : surface du bassin considéré en hectare

Quand le facteur de forme de bassin est différent de la valeur de base "2" ; le débit
résultant de la formulation superficielle est corrigé, le facteur correcteur est m.

t
 4A  0 , 42 b( F )
m  avec t
 L²  1  b( F ) . f

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1.3 Domaine de validité du modèle de Caquot

* Pour la surface du bassin versant, les travaux qui ont été faits sont dans la limite
d'une surface  200 ha
* les valeurs de limites de la pente : 0,002  I  0,05
* Le coefficient de ruissellement C, évolue dans la fourchette des valeurs 0,2  C  1,
en effet, la surface de la voirie et des aires s'y raccordant, représentant toujours, au moins 20%
de la surface totale du bassin.
* Le coefficient d'assemblage M  0,8

1.4 Assemblage des bassin versants élémentaires

L'assemblage des bassins élémentaires consiste à évaluer le débit effectif de chaque


bassin versant élémentaire, en tenant compte des débits dus aux autres bassins versants qui lui
sont contigus ou situés à l'amont du bassin considéré. Cet assemblage permet, à ce titre de
connaître les valeurs de débit aux différents points de rejet.

On opère à partir des bassins de tête, en descendant l'aval, en tenant compte des
paramètres équivalents suivants :

Aeq Ceq Ieq Meq


2
Assemblage  Ci Ai   Li   Li
 
en série Ai  Ai   Li Ii   Ai
Assemblage  Ci Ai  Qpi Ii L Qpi max
en parallèle Ai  Ai  Qpi  Ai

* L(Qpi max) est la longueur du plus long parcours du bassin élémentaire du plus fort
débit de pointe

Lors de l'assemblage des deux bassins en parallèle, le débit résultant de l'assemblage


doit s'inscrire entre les limites suivant.

Qpmax  Qp//   Qpi

avec Qpmax : le plus fort débit entrant


Qpi : la somme des débits entrants

Si le cas où Qp// < Qpmax se présente, on considérera Qpmax comme valeur du débit
de projet, et si Qp// >  Qpi on prendra  Qpi pour valeur du débit de projet.

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2. Rejets d'eau usée domestique

La quantité d'eau usée rejetée se déduit d'un calcul de besoin en eau en tenant compte
d'un coefficient de restitution de 0,8 à 0,85, càd que la quantité rejetée par les habitants est
égale à 80 à 85% de la quantité d'eau consommée. (on prend en général 80%).

Le débit moyen des eaux usées QmEU = (Dotation en eau x Nbre habitants x 0,8) / 86400, ce
débit est exprimé en litres par secondes (l/s)

Le réseau d'eau usée se dimensionne avec le débit de pointe des eaux usées : QpEU est
déterminé à partir du débit futur d'eau potable du centre.

On détermine d'abord le débit moyen en temps sec.

Qms = QmEU  Cps

Cps étant le coefficient de pointe saisonnier

consommation moyenne des mois de l' é té


Cp 
moyenne des autres mois

Cps : est pris généralement égal à 1,2 (LYDEC prend : 1,25)

Le débit de pointe des eaux usées (débit de projet) est donné par :
QpEU = Qms  CpH * CpH (CpH= le coefficient de pointe horaire)

2-1 calcul du débit moyen journalier

La quantité des eaux usées rejetées se déduit des besoins en eau en appliquant un
coefficient de rejet pris égal à 0.8.

Qmd (  /s) = Cdep  0,8

Qmd : débit moyen domestique d'eaux usées


Cdep : consommation domestique en eau potable  /s

Nhab
avec Cdep  dot
86400
dot : dotation unitaire en eau potable en  /j/habitant
Nhab: nombre d'habitants de la zone considérée

2-2 calcul du débit de pointe

Le débit de pointe des eaux usées se calcule à partir du débit moyen journalier défini
ci-dessus par application de deux coefficients.

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* coefficient de pointe journalier qui correspond au rapport du volume d'eau de 10


journée la plus chargée au volume journalier moyen, on adoptera une valeur de Cpj = 1,25.

D'où le débit moyen en temps sec s'exprime par :

Qms = Qmd  1,25

* coefficient de pointe horaire qui se calcule à l'aide de la formule usuelle suivante:

2 ,5
Cph  1,5 
(1, 25  Qmd)
2,5
 1,5  ou Q md /s
Qms

on conviendra de limiter les variants de ce coefficient à la fourchette

1,5  Cp.H  4

si Cp.H > 4 : on prend la valeur "4"


si Cp.H < 1,5 : on prend la valeur "1,5"

Le débit de pointe est donné, donc, par la relation :

Qpd = Qmd  Cph  Cpj

2-3 Calcul des débits journaliers consommés

soient : Dhi : la dotation journalière par habitant et par type d'habitant


Pi : la population de chaque secteur d'habitat homogène
Ri : les taux de raccordement au réseau d'eau potable pour
chaque type d'habitat

Dans ces conditions, le volume d'eau potable journalier délivré au secteur s'établit
comme suit :
n
V  Dhi  Pi  Ri
i1

3. Rejets d'eau industrielle

Les débits générés par les industries sont calculés en se basant sur le ratio de consommation
d'eau de l'industrie en m3/ha loti /j. Sachant la surface lotie, le débit moyen de rejet est obtenu
par: QPEI = QmEI x CP , CP est le coefficient de pointe égal à 2,4, ce qui correspond à un rejet
s'étalant sur 10 heures de fonctionnement de l'industrie par jour.

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4. Autres considérations

Normalement l'étanchéité du réseau n'est pas garantie à 100, il y a lieu de tenir compte des
eaux parasites d'infiltration dans le réseau. Ces eaux parasites sont considérées en débit
variant de 10 à 30  du débit de pointe des eaux usées domestiques et industrielles.
Le débit de dimensionnement d'un réseau séparatif eaux usées est alors :

QP = QPEU + QPEI + (10 à 30 ) (QPEU + QPEI)

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V- DIMENSIONNEMENT DES CANALISATIONS

Rappelons que les canalisations en système unitaire se dimensionnent avec le débit


d'eau pluviale en négligeant les débits d'eau usée. En système séparatif les réseaux pluviaux
sont dimensionnés par les débits pluviaux et les réseaux d'eau usée sont dimensionnés par les
débits de pointe futur d'eau usée.

1- Détermination du diamètre

* Conduite eau pluviale

QEP = 60 . RH ¾ . I1/2 . S

Avec R : rayon hydraulique


S : Surface mouillée
I: pente du collecteur
QEP : débit à transiter

* Conduite eau usée :

QEU = 70 RH2/3 . I1/2 . S

Application :

Conduite circulaire pleine de diamètre D.


Surface mouillée : S=
4
Périmètre mouillé : p=  D
S D  R
Rayon hydraulique : RH =   
P 4  2

3/4
 D D2
QEP 60   .  . . I1/2
4  4
 D 2/3 D2
QEU = 70   .  . . I1/2
 4 4

donc

QEP = 16,66 D11/4 I1/2


QEU = 21,818 D8/3 I1/2

pour une conduite circulaire


la section des conduites sera calculée à partir de la formule de CHEZY formule universelle.

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 = C RH I
avec
 : la vitesse d'écoulement en m/s
RH rayon hydraulique moyen en m

RH =
sec tion mouillé e en m 2  
pé rimètre mouillé ( en m )

I : pente de l'ouvrage (en m/m)


C : coefficient de Basin déterminé par :

* EU : en système séparatif : C = 70 RH1/6


* EP : en système séparatif ou unitaire : C = 60 RH1/4

 Conduite eaux pluviales

QEP = 60 R3/4 . I1/2 . S


 Conduite E.U

QEU = .S = C RI . S = 70 R1/6 R1/2 I1/2. S

QEU = 70 . R2/3 . I1/3 . S

Les collecteurs qui existent pour l'assainissement liquide dans le commerce et qui sont
les plus utilisés au Maroc sont :

Circulaires  20 cm, 30 cm, 40 cm, 50 cm, 60 cm, 80 cm, 100 cm, 120 cm, 150 cm, 180 cm,
200 cm, 220 cm, 240 cm, 250 cm, 280 cm, 300 cm.
Ovoïdes : T 100 cm, T 130, T 150, T 180, T 200.

En système unitaire, la section minimale permise est de  40 cm,


En système séparatif on peut descendre à  20 cm, mais il est conseillé de se limiter là aussi à
 30 cm.

Exemples de calculs :

 QEP = 200 l/s


I = 2%
Calculer la section ? (Conduite circulaire)

QEP = 16,66 x D11/4 . I1/2


200 . 10-3 = 16,66  D11/4 (0,02)1/2
4 / 11
 0,2 
D =  1/ 2 
 0, 4078 m
 16 , 66 ( 0 , 02) 
on prend D = 40 cm   40 cm

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I = 1,5 % et QEP = 200  /s


D = 43 cm on prend  50 cm

Q EP (  43)
taux de remplissage de la conduite =  0 ,66
Q EP (  50 )
donc, si en prend un  50 cm, on va remplir 66% de la section de la canalisation avec le débit
à transiter considéré (200  /s).

 hauteur de remplissage de la canalisation

 h  h f
S  f1   p  f2   R  g 
 D  D  D
( 2   ) h 
S  R²   Arc sin   1
2 R 
hR h 
Sin     Arc sin   1
R R 

Abaques donnant le diamètre en fonction du "Q" et "I"

QEP = VS v = c RI c = 60 R1/4
QEP = 60 R3/4 . I1/2 . S 
log QEP = ½ log I + log (60 . R3/4 . S)

A section pleine, R et S sont constants

On peut fixer des pentes et des débits et on obtient des abaques de ce type

* Eaux usées : Abaque Ab.3


* Eaux pluviales : abaque Ab.4 (canalisations circulaires)

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2- Détermination du diamètre à partir de la débitance

Etant donné un débit Q et une pente I, on pourra obtenir la section de la canalisation.

Q  60 R 3 / 4 S E. P
On définit la débitance Qb  =  2/ 3
I  70 R S E. P

Qb Q Vb  60 R 2/ 3 EP
Vb    2/ 3
S S I Vb  70 R EP

(tableau TI page suivante)

Applications

1- une canalisation de pente 1,2% doit drainer un débit pluvial de 650  /s

a- quelles sont la section de cette canalisation, la hauteur de remplissage et la


vitesse d'écoulement

b- rappelons que la hauteur de remplissage optimale est de 80% en section


circulaire et à 90% en section ovoïde ; la hauteur de votre
canalisation est-elle optimale ? sinon comment modifier la pente pour qu'elle le
devienne ?

a- QEP = 650  /s
I = 0,012

Q 650
Qb    5934  / s
I 0 ,012

d'après le tableau qu'on a présenté précédemment on choisira

Rapport de débit rQ = débit qu'on veut drainer (débitance)


débit que peut transiter la section choisie (débitance pleine)

5934
   0,67
8875
sur l'abaque Ab.5b : rQ  rH = 0,65 (rapport de hauteur)
la hauteur de remplissage H = 100  0,65 = 65 cm

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sur l'abaque Ab.5b rQ  rv = 1,04 (rapport de vitesse)

vitesse de l' é coulement v


rv  
vitesse à sec tion pleine choisie v
v
 Vb  v  Vb I
I

V b donnée par le tableau précédent = 17,47 m/s


v = 17,47 0 , 012 = 1,91 m/s
v = v rv = 1,91  1,04 = 1,986 m/s

b- section ovoïde  rH = 0,90  rQ = 1 rQ = Q à évacuer


Q à pleine section
rQ = 1  Qb = 8875  /s
2
650  650 
Qb    I   0 ,536%
I  8875 

donc, pour avoir une hauteur de remplissage optimale, la pente de la canalisation à


adopter est I = 0,536% .

2- mêmes questions avec : QEP = 1800  /s


I = 2%
Rep : T130
H = 91 cm
v = 3,09 m/s
Topt = 1,09%

3- Q = 650  /s
I = 1,20% unitaire EU + EP

Supposons que QEU actuel = 15  /s ; quelle est la vitesse en temps sec ?


15
Débitance partielle correspondant à 15  /s : Q b   137  / s
0, 012

137
rQ =  0 , 015
8875
rQ = 0,015  rH = 0,03  rv = 0,3
v = v rv
v
Vb   v  V b I  17, 47 0 , 012  1, 91 m / s
I
v = V b I rv = 1,91  0,3 = 0,573 m/s
v = 0,573 m/s > 0,3 m/s d'où autocurage
V0 = V vitesse de l'écoulement

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Il arrive que le respect de l'autocurage soit difficile même impossible soit parce que les
débits d'eau usée sont trop faibles par rapport aux EP qui ont servi pour le dimensionnement,
soit parce que l'exutoire est peu profond rendant l'augmentation de la pente impossible. Dans
ce cas on installe des chasses qui peuvent être automatiques ou manuelles.

3- Cas d'un canal à section trapézoïdale

Soit une section en trapèze isocèle définie par les éléments H, a et m = cotg 

1- poser l'équation qui permet de déterminer la section nécessaire pour un débit pluvial
Q, avec une pente de radier I

2- la pente m'étant fixée, il existe une infinité de valeurs de a et H qui donne la même
surface mouillée S. En considérant S = cte, déterminer la section qui permet le transport du
débit maximum, en différenciant les expressions de la surface mouillée et du périmètre
mouillé et en exprimant que la surface mouillée est constante et que la périmante mouillée est
minimum.

1* Eaux pluviale Q = 60 R3/4 . I1/2 . S

a  ( a  2m H )
S .H 
2

S = (a + mH) H : surface mouillée


P = a + a² H ²  ( mH )²  a  2H 1  m ² 
P = a + 2H 1  m² : Périmètre mouillé

S ( a  m H) H
R  R : Rayon hydraulique
p a  2 H 1  m²

débitance : Q
 60 . R 3 / 4 . S
1

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3/ 4
Q  ( a  mH )H 
 60  ( a  mH ). H
I  a  2H 1  m² 

connus : Q, I, m
cas possibles en fonction du milieu

* on fixe H et on détermine a par approximations successives


* on fixe a et on détermine H par approximation successives

Remarque :

La relation retenue pour le dimensionnement est valable pour un canal en béton, il faut
également retenir que Q = K.R2/3 I1/2 . S avec la valeur de K dépendant de la nature des parois
: K = 10 : fossés naturels en très mauvais état et pente fiable.
K = 20 : fossés très mauvais avec état de pente 3%
K = 30 : caniveau rugueux (galets, herbes)
K = 30 à 40 : caniveau en terrain naturel ordinaire
K = 45 à 60 : caniveau en grosse maçonnerie
K = 60 : caniveau enrobé
K = 70 : caniveau en béton
K = 70 : collecteur en béton avec de nombreux branchements
K = 80 : collecteur en béton, grès, fonte
K = 90 : collecteur gros  en béton coulé sur place, bien lissé
K = 100 à 120 : collecteur très lisse (p.v.c)

P = a + 2H 1  m² S = (a + mH) H
dS = H da + a dH + 2 mH dH = H da + (a + 2m H) dH
S = cte  dS = 0  H da = - (a + 2m H) dH 

da  ( a  2mH )
 (1)
dH H

dP = da + 2 1  m² dH

da
P minimum  dP = 0  = -2 1  m² (2)
dH

 ( a  2mH )
(1) et (2)  = -2 1  m²
H

H (2 1  m² -2m) = a 
a
 H 1  m²  mH (3)
2

L'expression (3) nous donne la section pour laquelle le maximum de débit est
transporté

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Bo = H
BC = H 1  m²
EB = mH
a
OE =
2
(3)  OE = BC - EB  OE

  BC
EB
OB
donc
OB = BC

OCB : triangle isocèle  OF = CE


CE = OBo = H  OF = H
Donc, le profil trapézoïdal isocèle de débit maximum est circonscriptible à un demi-
cercle dont le diamètre coïncide avec la surface libre.

Cas particulier : section rectangulaire  m = 0

a
= H
2

a = 2H

Donc, une section pour quelle transite le maximum de débit on donne à la hauteur la
moitié de la largeur du canal.

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VII- CHOIX DE LA NATURE DES CANALISATIONS


D'ASSAINISSEMENT LIQUIDE

Pour les canalisations qui transissent les eaux (EU on EP) à partir des branchements
effectués au niveau des fossés de réception des habitations on distingue les types suivante :

- en béton vibré (non armé)


- en béton centrifugé ordinaire armé (CAO)
- en amante ciment (AC)

1- Classes de canalisations prévues par les normes Marocaines

- Pour le béton vibré, la normalisation Marocaine a prévu quatre classes :

30B, 60B, 90B et 135B (B : béton)

- Pour le centrifugé ordinaire armé : elle a prévu trois classes :

60A, 90A et 135A ( A : armé)

Cette classification est basée essentiellement sur la résistance à la rupture (Prep) que
doit présenter la canalisation. Cette résistance étant fonction du diamètre du collecteur  et de
la classe.

* pour le vibré : les valeurs de la charge à la rupture Pr (en kN/ml) sont


données par le tableau Tn2

* pour le CAO, consulter le tableau Tn1

i : diamètre intérieur
e : diamètre extérieur

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2- Comment choisir le type de canalisation à adopter ?

Nous allons choisir le type de canalisation à utiliser et ce sur la base du fascicule 70 en


vigueur en France dont les conclusions sont souvent très sécuritaires puisqu'il suppose les
charges les plus fortes dans les terrains les plus mauvais.

soit Pr : charge de rupture de la conduite


Pc : charge équivalente d'essai

on a Pr = a Pc

Q  Q'
or Pc =
m
avec
Q : action exercée par le remblai sur la génération supérieure
Q' : action exercée par la charge roulante sur la génératrice
supérieure
m : coefficient de pose

Si les travaux sont bien exécutés on a :

 m  2, 3 si   50 cm

m  2 si   50 cm
 a  1, 5 si   80cm

 a  1, 65 si   80cm

Q  Q'
donc Pr  a
m

Dans le cas d'une pose en tranchée


Q = min (tableau AI, tableau AII)
Q' = tableau C

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Application

Après le dimensionnement du réseau, il en découle qu'on aura affaire à un diamètre de


i = 400 mm ; la hauteur au-dessus de la génératrice supérieure de la canalisation est
H = 1,40m.

Déterminer la charge à la rupture Pr et le type de canalisation à adopter.

épaisseur : 40mm
B : 20 + 4 +40 + 4 + 20 = 88cm

* Tableau AI D = 400 mm
 QI = 2160 daN/m
H = 1,40 m

* Tableau AII B = 0,88 m


D = 400 mm

Sur le tableau AII, on va prendre les valeurs qu'encadrent QII, et on va faire une
interpolation.

0,70 m  1500 daN/m


0,88 m  QII
1,00  2340 daN/m

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donc, 0,88 - 0,70  QII - 1500



1,00 - 0,70  2340 - 1500

0,3 (QII - 1500) = 0,18 (2340 - 1500)

0 ,18 ( 2340  1500 )  0 , 3  1500


QII =  2004 daN / m
0, 3

Q = mini (QI, QII) = QII = 2004 daN/m

* Tableau C D = 400 mm
 Q' = 2340 daN/m
H = 1,40m

Q  Q'
Pr = a
m

 = 400 mm et travaux bien exécutés  a = 1,5 et m = 2,3

2004  2340
Pr  1, 5   2833 daN / m
2, 3

donc, Pr = 28,33 kN/ml

Alors, si on choisit du :

- vibré  on prend (Tn2) :  40 cm classe 90B dont Pr = 36 kN/ml


- CAO  on prend (Tn1) :  40 cm classe 60A, dont Pr = 38 kN/ml
- AC  on prend (Tn3) :  40 cm série A3, dont Pr = 39,51 kn/ml

3- Synthèse

Le choix définitif du matériau à utiliser se fera en fonction de considérations technico -


économiques. La traversé d'une nappe imposera souvent l'utilisation de l'amante ciment ou du
CAO sinon ça sera le prix qui tranchera. Rappelons que les tuyaux vibrés ont une longueur de
1m, les tuyaux CAO ont une longueur 3,5m, et les tuyaux AC eux ont une longueur de 4 à 5
m. Le nombre de joints sera important pour les tuyaux vibrée, ces joints sont peu fiables étant
donné leur rigidité qui cause leurs fissurations au moindre mouvement du sol, par contre l'AC
et le CAO ont des joints souples et en nombre peu réduit mais leur coût est beaucoup plus
fort. Enfin, il n'est plus permis de parler de tuyaux en béton vibré, en CAO ou en AC sans
spécifier la classe retenue.

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VIII- OUVRAGES ANNEXES D'UN RESEAU D'ASSAINISSEMENT LIQUIDE

Les ouvrages annexes participent au "réseau" au même titre que le réseau de


canalisations et les services en attendre.

Ces ouvrages peuvent être : des ouvrages normaux qui sont indispensables en amont
ou sur le cours des réseaux ou des ouvrages spéciaux qui ne sont pas systématiquement
obligatoires dans le concept général du réseau.

1- Ouvrages normaux

En général, ces ouvrages assurant la fonction de recette des effluents ou d'accès au


réseau.

1.1 Branchements particuliers

Les branchements particuliers doivent assurer les meilleures conditions d'hygiène pour
l'habitation et doivent être étanches. Un branchement particulier comprend trois parties
essentielles, le regard de façade, la canalisation de branchement et le dispositif de
raccordement.

1.1.1 Regards de Façade

Il est disposé en bordure de la voie publique et au plus près de l'habitation raccordée.

Selon les dispositions du fascicule 70 relatif aux travaux d'assainissement (en France
applicable au Maroc), les caractéristiques sont essentiellement liées à la forme du regard
= 0,40 m on 0,60 m de côté ou de diamètre selon si on veut adopter une section carrée ou
circulaire, la profondeur est fonction des contraintes d'encombrement du sous-sol et de la
profondeur du réseau public.

Les regards de façade destinés à la recueillie des eaux industrielles doivent être
construits indépendamment de ceux qui évacuent normalement les eaux pluviales et les eaux
usées domestiques. Ils sont constitués en regards de contrôle et comportent un double
décanteur pour des matières solides.

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41

1.1.2 Canalisation de branchement

Pour le réseau de collecte des eaux usées en système séparatif, les dimensions fixées
sont de  0,20 m pour E.U, pour les eaux pluviales 0,30 m de diamètre. Il est recommandé de
réaliser une pente d'au moins de 3% afin d'éviter les dépôts.

Les canalisations de branchement sont de préférence raccordées suivant une oblique


inclinée à 45° ou 60° par rapport à l'axe général du réseau public.

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1.1.3 Dispositifs de raccord

Le branchement peut se faire par

- boîte de branchement borgne


- branchement par culotte
- raccord de piquage : il est envisageable seulement sur les canalisations principales de
faible diamètre en amante ciment

1.2 Ouvrages de surface ou de recueillie

Parmi ces ouvrages, on distingue : ceux destinés à la recueillie et le transport d'eau :


fossés, caniveaux ceux de recueillie proprement dite en tête et sur le cours du réseau principal
boucles d'égout.

1.2.1 Fossés - caniveaux

Fossés : destinés à la recueillie des eaux provenant de la chaussée en milieu rural


Caniveaux : ce sont des accessoires de la voirie, destinée à le recueillie des eaux
pluviales ruisselant sur le profil transversal de la chaussée et des trottoirs et au transport de ces
eaux jusqu'aux boucle d'égouts.

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1.2.2 Boucles d'égouts

Elles peuvent être à avaloir ou à grille

Ces boucles d'égouts sont destinées exclusivement à collecter les eaux en surface, elles
sont généralement disposées à l'exutoire des aires de potentialité de débit à 40 l/s ; sont sous
les trottoirs, sont sous les caniveaux et aux bords des chaussées.
Parmi les boucles d'égout, on peut citer :

- bouches d'égout à section circulaire de  0,50 m avec ou sans décantation


- bouches d'égout à section rectangulaire de 1 m * 0,70 avec ou sans décantation

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44

1.3 Ouvrages d'accès au réseau : regards de visite

Ces ouvrages sont des fenêtres par lesquelles le personnel d'entretien pénètre pour
assurer le service et la surveillance du réseau.

On distingue donc :
- les ouvrages de visite à section circulaire de 1m de diamètre
- Les regards de visite à section carrée de 1m de côté

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2- Ouvrages spéciaux

On a recours à ces ouvrages pour résoudre par exemple l'incapacité de l'autocurage, le


risque d'ensablement, l'élimination des corps flottants etc....

On trouve donc des dispositifs liés au bon fonctionnement du réseau et ceux liés aux
circonstances de l'étude.

2.1 Dispositifs liés au bon fonctionnement du réseau

2.1.1 Ventilation

Il faut prévoir les dispositifs de ventilation pour éviter les développements de la fermentation
anaérobie. Ces dispositifs peuvent être soit des conduites de faible dimension à remonter en
façade des immeubles, soit des cheminées d'aération.

2.1.2 Réservoirs de chasse

Au cas où le curage des canalisations serait difficile à réaliser régulièrement, et en plus


si la capacité de l'autocurage est mise en jeu, il convient de recourir à ces dispositifs par
exemple des citernes disposer le long du réseau

2.1.3 Bassins de dessablement

En règle générale, le piégeage des sables s'effectue dans les bouches munies de
puisards de décantation dont l'exploitation doit être assurée régulièrement (vidage des paniers,
ramassage des boues et curage des puisards).

Et pour éviter ces entretiens, on interpose des bassins de dessablement si les bouches
d'égout ne disposent pas de ces sortes de décantations.

Le principe de fonctionnement d'un bassin de dessablement repose sur la


sédimentation des éléments transportés lorsque la vitesse s'abaisse. On élimine les particules
dont la vitesse reste au dessous de 30 m/s (ou 0,20 m/s pour un piégeage plus fin).

Le bassin de dessablement est une chambre où se pratique le principe de décantation,


les sables sédiments sont extraits

En pratique, pour le calcul du bassin de dessablement, on se fixe donc le diamètre des


grains de sable les plus finis. On peut donc être amené à traiter deux cas.

- le bassin existe, sa géométrie est fixée et on va chercher à connaître ses


performances et les conditions de son exploitation

- l'ouvrage est projeté, on est alors amené à donner sa forme optimale ou à


prévoir des équipements nécessaires au fonctionnement ou à déterminer les
conditions d'exploitation.

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Dans ces deux cas, on cherche à déterminer la longueur optimale du bassin.

L : longueur du bassin à déterminer


v : vitesse de l'eau
u : composante de chute d'une particule

On considérera que ces particules sont sphériques de diamètres d.

La vitesse u est donnée par :


0 .5
 4 gd '  
u   HAZEN
 3. Cf  

g : accélération de la pesanteur : 9,81 m/s²


d : diamètre de la particule
' : masse volumique de la particule
 : masse volumique du fluide
Cf : coefficient de frottement sans unité , Cf dépend de Reynolds
24 3
Cf    0 , 34 si 1  Re  2000
Re Re
24
Cf 
Re
Le tableau suivant donne la vitesse u (vitesse de Hazen) en fonction du diamètre de la
particule.

d (mm) umoy (cm/s) d u


2 29 0.40 7
1.50 23 0.30 5
1.00 17 0.20 3
0.80 14 0.10 1
0.60 10 0.05 0.2
0.50 10

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Les particules sont animées d'un mouvement rectiligne uniforme. Le vecteur vitesse a

pour composante longitudinale v , la vitesse de l'eau dans le bassin, et pour composante

verticale u , vitesse de sédimentations.

h
Le temps de chute dans un bassin de hauteur h : t 
u
h
La longueur minimale du bassin : L  v . t  .v
u
Avec un bassin rectangulaire :   L

Q Q
h.   S  donc 
v v.h
avec

h : hauteur d'eau dans le bassin


 : largeur minimale du bassin
Q : débit d'arrivée à pleine section de la canalisation
S : section transversale du bassin
Le dimensionnement décrit ci-dessus suppose que la décantation se fait dans une eau
calme.

Or, en réalité, il y a de la turbulence, alors les particules se maintiennent quelque temps


en suspension.

Pour tenir compte des effets de turbulence, on applique la théorie de Hazen qui conduit
à la notion de performance. Cette théorie permet de relier le taux de traitement (rapport du
temps "t" de séjour d'une particule dans le bassin au temps de sédimentation en eau calme to)
à la proportion de particules déposées p.

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t
Pour un bassin idéal : p = 1 pour 1
to
h
On pose to  ; ce temps nous donnera la longueur correspondante aux conditions
u
de turbulence.

Il faut donc se fixer un objectif d'élimination P (en général 80% ) et la performance n


t
du bassin. Le graphique suivant nous donne à partir de p et n.
to

t
to connu , connu  on détermine t
to

On calcule la longueur effective du bassin : L = v. t


La section effective du plan de décantation Sp = L. 
Le volume du bassin de dessablement est : VL = Sp.h
Le coefficient de Hazen (équivalent à la vitesse si l'eau traversait verticalement le
bassin) est donné par :
Q to
CH   u.
Sp t
V
le temps de séjour dans le bassin s'exprime par t = L
Q

2.2 Dispositifs liés aux circonstances

2.2.1 Déversoirs d'orage

Le principe de fonctionnement de ces ouvrages en système unitaire est d'effectuer le


déversement, dans le milieu naturel, des débits d'orage et de ne dériver vers la station
d'épuration que les débits d'eaux usées appelés "débits de temps sec" auxquels s'ajoutent les
petites pluies.

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2.2.1.1. Coefficient d'interception


Les déversoirs d'orage sont normalement dimensionnés et calés pour intercepter des débits
variant de 3 à 5 fois le débit de temps sec.

Les conditions de rejet en milieu naturel et la tolérance admise de la fréquence de déversement


avec la considération du gain économique quantifiable et non quantifiable comme l'impact des
déversements sur le milieu naturel, permettant de donner la valeur adéquate au coefficient
d'interception que nous notons . (voir l'article en annexe à ce document, et qui est intitulé:
une méthodologie pour le choix du coefficient d'interception des déversoirs d'orage)

2.2.1.1. Méthodologie de dimensionnement des D.O.

Deux types de déversoirs peuvent être cités: les déversoirs à seuil bas et les déversoirs à seuil
haut. Du point de vue hydraulique, le fonctionnement des déversoirs à seuil haut est mieux
connu que celui des déversoirs à seuil bas. Pour ce dernier, différents auteurs ont proposé
plusieurs formules parfois contradictoires, à l'encontre des déversoirs à seuil haut pour
lesquels la conception est mieux maîtrisable.

Une méthode plus simple pour donner la hauteur de charge de déversoir ou sa longueur de
crête, est donnée ci- dessous, mais elle ne permet pas de déterminer toutes les dimensions
pertinentes d'un D. O.
2
Q d   2g .  0 . 83 . h1.67
3

[Qd] = m3/s
 est pris égal à 0.43 qui est le coefficient de déversoir
 : longueur de crête déversante (en m)
h : hauteur de charge (en m)
h : hr1 - hr2
hr1 : hauteur de remplissage dans la canalisation amont au DO
hr2 : hauteur de remplissage dans la canalisation aval au D.O

Qd connu, h connu   ? on peut déterminer

Nous traitons ci- dessous la méthode de conception d'un déversoir d'orage à seuil haut. Ainsi
le dimensionnement s'effectue en adoptant les étapes suivantes:

a- Caractéristiques du collecteur amont:


 Dimensions:
- Diamètre  pour un collecteur circulaire
- Paramètres R et H pour un ovoïde
- Section totale : So
- Diamètre équivalent eq = (4 So /  )1/2

 Rayon hydraulique à pleine section Rh


 Pente motrice du collecteur amont : i

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 Coefficient de rugosité : Ka

b- Données relatives aux débits:


 Qcap : débit capable à pleine section

Qcap  K S Rh3 / 4 i1 / 2 S

 Q10 : Débit décennal des eaux pluviales


 Qc : Débit conservé admis vers la station d'épuration

Qc   Qts  Qeaux parasites


(Qts est le débit de temps sec)

 QAV : débit déversé par le déversoir : QAV = Q10 - Qc

c- Hauteurs de remplissage:

 HAM10 : hauteur de remplissage du collecteur amont pour le débit décennal


 HAMC : hauteur de remplissage du collecteur amont pour le débit conservé
 HAV : hauteur de remplissage du collecteur aval à l'orage décennal

La figure 2.1 présente ces hauteurs de remplissage ainsi que les autres caractéristiques du
déversoir d'orage.

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Les rapports de débits : Q10, Qc et QAV par rapport au débit capable du collecteur amont
permettent d'obtenir ces hauteurs de remplissage en utilisant les abaques Ab.5 de l'instruction
technique relative aux réseaux d'assainissement des agglomérations.

Pour des sections autres que circulaires ou ovoïdes, il y a lieu d'établir un abaque équivalent.

RQ10 = Q10/Qcap  rHAM10 = HAM10/H  HAM10


RQc = Qc / Qcap  rHAMC = HAMC/H  HAMC
RQAV = QAV/Qcap  rHAV = HAV/H  HAV

d- Collecteur des eaux usées

Ce collecteur est un tronçon d'étranglement permettant de réguler le débit intercepté par le


déversoir ( Qts) à la valeur retenue.

 Le diamètre de ce collecteur EU est choisi telle que la vitesse de l'écoulement


dans ce collecteur, qui est normalement en charge, soit entre 3 et 4 m/s.
 Les autres caractéristiques de ce collecteur sont:
S : section totale du collecteur S =  (EU2/4)
V: vitesse des eaux usées dans ce collecteur V = Qc/S
K: coefficient de rugosité du collecteur eaux usées (K= 80)
R: rayon hydraulique du collecteur R = S/( EU)
 LET : longueur d'étranglement du collecteur eaux usées, qui permet de limiter à
une valeur raisonnable le sur-débit déversé à subir en cas d'orage décennal. Cette
valeur est choisie aux alentours de 20 du débit conservé. Normalement LET doit
être supérieure à 30 fois EU.
 la pente du collecteur iEU = (Qc/K S R2/3)2

e- Longueur du déversoir

LDO = 4 Q10 / eq où Q10 en m3/s et eq en mètres

f- Pelle du déversoir

N : décrochement du radier du collecteur eaux usées par rapport au radier du déversoir


P : pelle du déversoir : P = EU + 1,35 (V2/2g) - N

g- Lames déversants:

Ce sont les hauteurs d'eau au-dessus du seuil du déversoir


h : hauteur d'eau dans le collecteur aval des E.P. au-dessous du seuil : h = HAV - P
hmc : hauteur d'eau moyenne au-dessus du seuil pour le débit décennal, en supposant que ce
seuil est dénoyé. Cela est normalement vérifié si  0
hmo = (0,85 QAV /LDO)2/3 , avec µ pris égal à 0,4 et g = 9,81m/s2
hm : hauteur moyenne d'eau au-dessus du seuil dans le cas d'un déversoir noyé

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hmo = (0,85 QAV / k . LDO)2/3


k est un coefficient de correction pour déversoir partiellement noyé. Ce
coefficient dépend du rapport h/hm
Deux cas peuvent être rencontrés;
- si h  hmo, on garde la valeur de la pelle calculée comme ci-dessus
- si h > hmo, il faut augmenter la pelle P, et calculer de nouveau la
hauteur d'eau h
on connaît hmo, on calcule ko = f(h/hmo)
k est donné par la formule de Schmidt : k = 1,05 (1 + 0,62 h/hm) (1- h/hm)1/3
on calcule hm1 = (0,85 QAV / ko . LDO)2/3
on calcule k''1 = f(h/hm1) et on calcule k1 = (k'1 + ko)/2
on calcule hm2 = (0,85 QAV / k1 . LDO)2/3
on calcule k''2 = f(h/hm2) et on calcule k2 = (k'2 + k1)/2

Et ainsi de suite par itération, jusqu'à ce qu'on remarque une bonne convergence de hm; sinon
on augmente à chaque fois la valeur de la pelle et on procède de nouveau aux itérations.

hAM : hauteur d'eau au-dessus du seuil à l'amont du déversoir hAM = HAM10 - P


hAV : hauteur d'eau au dessus du seuil à l'aval du déversoir qui est obtenue à partir de la
hauteur moyenne du seuil dans le cas d'un déversoir noyé
hm = hAV + 0,25 (hAM - hAV)
h = (hm - 0,25 hAM)/ 0,75

h- Débit conservé, sur-débit

J : perte de charge par unité de longueur dans le tronçon d'étranglement correspondant au


débit conservé Qc
J = iEU + (P + N - EU - 1,35 (V2/2g) +hAV) / LET
Q'c : le débit réel effectivement conservé, des eaux usées vers la station d'épuration, qui
créera une perte de charge unitaire égale à iEU
Q'c = (J/iEU)1/2 . Qc

Le pourcentage de sur-débit conservé dans le collecteur des eaux usées est de


((J/iEU)1/2 - 1) x 100 en 

i- Caractéristiques du déversoir d'orage

A : Longueur de convergent amont A = 1,5 à 2 eq


B : Longueur du réceptacle des eaux usées B = 2 EU
N: Décrochement du radier du collecteur des eaux usées par rapport au radier du déversoir
C: Décrochement de la génératrice supérieure du collecteur des eaux usées par rapport au
seuil du déversoir

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53

2.2.2 Postes de relèvement ou de refoulement

Leur rôle est d'élever les eaux d'un niveau à un autre. On peut être amené à relever les
eaux à fiable hauteur ce sont les portes de relèvement. Le fait de forcer le transport des
effluents d'un point à un autre sur des grandes distances non amène à concevoir un poste de
refoulement.

Le choix de l'implantation de la station de refoulement ne peut être que limité et il


convient de faire face à divers problèmes et contraintes.

- les problèmes, posés par la libération de terrain


- bruit (niveau de bruit limité à 40 décibels)
- urbanisme (harmonie avec l'environnement)
- nature des sols (fondations)

La capacité de la bâche d'aspiration doit être économique que possible afin de limiter
le coût du génie civil, mais cependant suffisante pour éviter des démarrages trop fréquents des
groupes. Il est souhaitable que la fréquence n'excède pas 8 à 12 démarrages dans l'heure afin
d'éviter l'échauffement et l'usure prématurée du matériel, on estime 7,5 à 05 minute la période
séparant deux mises en route successives.

Dimensionnement de la capacité de la bâche ;

* Considérant une seule pompe :

Q : débit nominal de la pompe = débit décennal (EH + EP)


q : débit arrivant à la bâche

q=x.Q avec 0 < x  1


V : volume de la tranche utile de la bâche
tv : temps de vidange de la capacité lorsque la pompe fonctionne
tr : temps de remplissage de cette capacité à l'arrêt de la pompe
T : cycle = période séparant deux démarrages = tv + tr

V V
tv  
Q  q Q (1  x)
V V
tr  
q Qx
V 1 1
T  tv  tr    
Q 1 x x
1 1
on pose Y 
1 x x
dy 1 1 dy 1
   c  x  y4
dx ( 1  x )² x ² dx 2

Le temps le plus fiable qui sépare deux remises en route correspond à :

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dy V
c  T4
dx Q
 QT 
T étant fixée au préalable  on tire la capacité de la bâche d'aspiration  V 
 4 
[v ]  m 3 / [T] = s [Q] = m3/s

* Dans le cas où fonctionnent en // n pompe :

Q
Si toutes les pompes sont identiques et de même débit ;
n
QT
le volume de la bâche est : V
4n

Une étude économique doit être faite (nombre de pompes) pour optimiser la solution à
retenir incluant l'investissement, les frais d'entretien et d'exploitation.

* Dispositions constructives de la bâche

La bâche d'aspiration étant un réservoir à surface libre, ses parois doivent être lisses
parfaitement. Les fonds de la bâche doivent être façonnés de telle sorte à éviter les dépôts de
boue et à permettre le glissement des matières qui peuvent décanter vers l'aspiration des
pompes. L'orifice d'admission des eaux est disposé de façon que le courant crée n'amorce pas
de vortex à l'aspiration des pompes et ne provoque pas de turbulence dans la zone de travail
des contacteurs à flotteur de démarrage et d'arrêt des pompes.

On évitera de placer dans la bâche des échelles d'accès par contre, on prévoira des
points d'attache ou de fixation des échelles amovibles. Ces échelles seront enlevées en période
normale.

Exemple :

- on considère un débit maximum à pomper de 0,2 m3/s

- le nombre de groupes (pompes), sans compter le groupe de secours est pris n = 2

- le temps T (temps minimum entre deux démarrages successifs) dépend de la


puissance du groupe et de sa conception technologique. D'après les catalogues des
fournisseurs, cette fréquence peut aller jusqu'à 12 démarrages à l'heure. Pour plus de sécurité
on fixe une fréquence de 8 démarrages à l'heure donc :
3600 s
T  450 s
8

Le volume de la bâche exigé entre le niveau du démarrage du 1er groupe et le niveau


Q. T
d'arrêt des groupes est donné par : V  .
4. n

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0 .2  450
V  11, 25 m 3
4 2

Soient :

H0 : le niveau du radier de la bâche


H1 : le niveau d'aspiration des groupes

(H1 - H0) est fixé par le constructeur des pompes (mais on peut majorer cette distance
en surélevant les groupes s'il y a risque d'ensablement)

H2 :le niveau d'arrêt des groupes. Il est également fixé par le constructeur,
mais il est prudent de conserver une charge minimale de 30cm au-dessus
de l'aspiration
H3 : le niveau de démarrage du premier groupe. La plage de distance
(H3 - H2) correspond au volume V de la bâche.
H4 : le niveau de démarrage du 2ème groupe, distant d'au moins 20 cm du
niveau H3. Le niveau H4 correspond au fil de l'eau de la canalisation
d'arrivée.

La tranche morte est : H2 - H0


(H3 - H2) est déduite du volume V après avoir fixé la forme de la bâche.

Les dimensions horizontales de la bâche sont fonctions des pompes choisies ainsi que
de leur nombre. Le fond de la bâche doit être capable de recevoir ces dernières.

En fonction des pompes on pourra donner les dimensions, ici on prend une bâche
rectangulaire. :

 = 2.80 m L = 3.00

V 11.25
( H3  H2 )    1.34 m
L   2.80  3

On prend donc ( H 3  H 2 ) = 1.40m.

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VIII. BASSINS DE RETENUE D'EAUX PLUVIALES

4-1 Introduction :
Lorsque l'opération de l'urbanisme est importante ou que l'exutoire utilisable est trop
éloigné, l'ampleur des investissements nécessaires à la mise en place d'un réseau satisfaisant
ces contraintes, dont la pleine capacité ne sera utilisée que quelques heures tous les dix ans,
apparaît inadéquat avec un objectif de minimisation des dépenses. Ainsi on a recours à des
bassins de retenue pour écarter les pointes d'orage par stockage temporaire avec admission
d'un débit "de fuite" dans le réseau.

Bassin de retenue EP ouvert

Bassin de retenue EP enterré et dallé

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57

4-2 Dimensionnement :
On admet que V est le volume d'eau apportée par une pluie de hauteur h, qui est égal
à une fraction d'eau tombée sur l'ensemble du bassin versant de superficie S : V = Ca. S. H.
Ca : coefficient d'apport pris égal à Ca =C + 0,1 C
avec C : coefficient de ruissellement.
Deux méthodes sont utilisées pour le dimensionnement.
4-2-1 : Méthode des pluies :
On relève les hauteurs maximales tombées de dt en dt avec les intervalles :
5 mn , 10', 15', 30', 1h , 2h , 6h , 12h , 24h,....., 7 jours
On ajuste l'échantillon à une loi statistique (généralement Gumbel), On trace alors des courbes
: période de retour - hauteur maximum - durée de pluie.

hauteur t = 24 h
maxi h24h
t = 5'

h5 '

10 ans période retour

On se fixe la période de dimensionnement ( T = 10 ans ) ; et pour cette période on construit la


courbe enveloppe :

hauteur
maxi

Hmax H(t)

5 10 24h Intervalle de temps

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58

360. Q. t
H(t) = : on trace H(t)
Sa

 Le volume évacué à l'exutoire pendant un temps t : est


V = Q.t avec Q : débit de fuite Le volume utile du bassin de
retenue :
V = 10. Hmax Sa

avec, [Hmax] en mm, [V] en m3, [Sa] en ha, [Q] en m3/s/ha

4-2-2 La méthode des volumes :


Le volume à stocker est calculé à partir des averses maximales observées en utilisant le
modèle de Montana :

V = a. S. Ca. t1+b - Q.t


dv
Le volume à stocker est maximum quand  c à  d
dt
1
 Q b
t  
 a. S. Ca. t (1 + b) 

a et b paramètres de Montana
S : superficie du bassin versant en m2
Q : débit de vidange ou d'évacuation (en m3 /min)
Ca : coefficient d'apport
V : volume du bassin de retenue en m3.

4-3 Travaux de bassins de retenue :

Indépendamment de leur forme on distingue :

- Les bassins secs qui n'exigent pas de recevoir des eaux de haut qualité. Mais un
accès interdit est exigé. Ils sont en général un fond en béton hydraulique bitumineux.

- Les bassins en eau, qui peuvent être à fond étanche ou perméables. Mais pour ce
type de bassin il y a lieu de renouveler l'eau.

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IX - ASSAINISSEMENT AUTONOME

1 - Généralités :

Longtemps considéré comme palliatif à l'assainissement collectif, l'assainissement autonome


ou individuel est de nos jours une véritable technique d'assainissement qui peut présenter les
mêmes garanties sanitaires que l'assainissement collectif.

Il s'adapte très bien à l'habitat peu dense et dispersé et évite de lourds investissements
collectifs mal utilisables immédiatement. Il concerne essentiellement les eaux usées. L'objectif
à atteindre est double :

- Débarrasser les habitants de leurs eaux usées sans stagnation en surface pour éviter toutes
nuisances et tout risque sanitaire.
- Rendre ces eaux au milieu naturel sans créer de pollution chimique ou bactériologique des
ressources en eau.

2- Techniques de l'assainissement individuel :

Le dispositif d'assainissement individuel se compose : d'abord d'un prétraitement des effluents


constitués généralement fosses septiques, et puis d'un rejet des effluents préretraités dans le
sol, qui est accompli par un épandage par drains ou par puis filtrant.

2-1 Fosse septique

La fosse septique se présente sous forme d'une capacité avec arrivée des eaux, zone de
décantation, désagrégation, puis départ des éléments épurateurs d'aval. La suivante présente
un schéma de principe d'une fosse septique.

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il s'agit d'une cuve étanche, éventuellement séparée en plusieurs compartiments. Si l'on veut
pouvoir n'effectuer qu'une vidange tous les 2 ou 3 ans, la capacité installée doit être au moins
de 2 m3 , dans le cas d'un F4. Ce volume passe à 3 m3 puis à 4 m3 pour un logement de 4
chambres. Pour les logements plus importants on l'augmente de 750 litres par pièce
supplémentaire.

L'hydraulique de la cuve doit être soignée, de façon à favoriser la décantation - flottation et à


limiter les pertes anormales en M.E.S. C'est alors qu'un compartiment a un effet à ce niveau.

Alors le premier compartiment est pris égal au 2/3 de la capacité totale ; le 2ème 1/3 est
réservé au deuxième compartiment.

Le travail épuratoire effectué dans une fosse septique se fait dans des conditions
d'anaérobiose. Ce qui donne des boues s'accumulant dans la cuve. Une vidange périodique est
alors nécessaire. Mais la remise en route d'une fosse septique, après vidange, exige son
remplissage d'eau pour obtenir un fonctionnement à peu près correct dès la mise en route. Par
contre il est préférable de ne pas laver la fosse après la vidange.

2-2 Puits filtrant :


Le puits filtrant est un ouvrage établi dans un terrain perméable destiné à la dispersion des
effluents épurés en aval de la fosse septique.
La figure 2-2 présente le principe de conception d'un puits filtrant d'après un guide sanitaire
du Québec.

Le puits filtrant doit être étanche depuis le sol jusqu'à 50 cm au-dessous du niveau
d'émergence du tuyau d'amenée des effluents. La partie inférieure du puits traverse les
diverses couches géologiques du sol et la surface de contact est au minimum de 1 m2 par
usager desservi.

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X - ENTRETIEN, GESTION, EXPLOITATION, DIAGNOSTIC


ET REHABILITATION DES SYSTEMES D'ASSAINISSEMENT

1- Généralités :
Un réseau d'assainissement et ses ouvrages annexes, ainsi que toutes les installations
mécaniques permettant soit le relèvement soit le refoulement des effluents, soit l'épuration
des effluents et le traitement de boues, constituent ensemble une véritable usine fort complexe
pour laquelle des investissements très importants ont été consentis par la collectivité, par voie
de conséquence une garantie du bon fonctionnement de ces installations s'impose.
Ainsi, ce bon fonctionnement exige :
- un entretien périodique des installations
- Une exploitation adéquate (réseaux, station de pompage et d'épuration)
- Une bonne gestion et organisation du service d'assainissement
- Au fur et à mesure du vieillissement du réseau, Il faudra un diagnostic et une
réhabilitation convenable de celui-ci.
Nous aborderons dans la suite, les techniques et les modalités qu'il faut respecter pour mener à
bien ces différentes tâches.

2- Entretien :
L'entretien est une opération qui vient après la mise en service des installations. Cette
opération consiste à maintenir en bon état de fonctionnement le réseau et les ouvrages par une
maintenance des équipements (réparation, gros travaux, nettoyages, curages, remplacements
des pièces détériorées ou usées, etc...)

2-1 Entretien des réseaux :


Le réseau d'égout, même parfaitement construit, doit être périodiquement curé pour supprimer
les dépôts qui bloquent parfois l'écoulement. De ce fait, généralement, des chasses d'eau sont
prévues en amont des collecteurs de faibles diamètres et pentes. Mais leur effet ne dépasse pas
100 à 200 m. Un autre curage peut se faire manuellement par tringlage qui consiste à faire
déplacer entre deux regards un appareil tiré ou poussé par des câbles métalliques. Ces
méthodes d'entretien sont traditionnelles et parfois très pénible à mettre en œuvre.
Actuellement, il existe des hydrocureuses. qui fonctionnent en débitant dans le réseau de l'eau
propre (1,5 à 6 l/s) avec une pression comprise entre 40 et 150 bars/cm2. L'obturation des
canalisations par les boues se fait par aspiration. Cette méthode permet de curer jusqu'à 400 m
environ par jour.

Les équipes d'entretien doivent procéder au curage des branchements particuliers, sur la
section comprise dans le domaine public, tous les deux ans. Leurs tâches résident aussi dans
la réparation de joints en mauvais état, suppression des intrusions de racines,.....

2-2 Entretien des stations de relevage :


L'entretien de ce genre d'installation est délicat indispensable. Les opérations à réaliser
peuvent être : le graissage périodique des pièces en mouvement, la manœuvre des vannes, la
vérification du groupe motopompe, L'évacuation des refus du dégrillage, et enfin l'évacuation
des sables retenus dans les bassins de dessablage en amont du relevage.

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2-3 Entretien des stations d'épuration :


Le fonctionnement adéquat de ces installations nécessite de disposer d'un personnel qualifié
capable de suivre consignes d'exploitation avec une grande rigueur.
L'entretien réside dans la surveillance des équipements mécaniques avec réalisation de toutes
les opérations nécessaires au bon fonctionnement. Tous les refus et déchets doivent être
évacués périodiquement aussi.

3- Exploitation :
L'exploitation des systèmes d'assainissement nécessite de disposer de compétences dans le
domaine. Ainsi au cours de l'exploitation, une attention très importante doit être accordée à la
protection des personnes et aux conditions de travail à la surveillance et vérification du
fonctionnement de tous les appareillages. Ainsi l'entretien périodique est nécessaire avec le
suivi de notices de consignes de fonctionnement fournies par le constructeur.

4- Gestion des services d'assainissement :


Cette gestion vise à assurer un équilibre entre les dépenses et les recettes d'entretien et
d'exploitation.
La charge de l'assainissement a été confiée actuellement aux soins des Régies dans la presque
totalité des villes marocaines, Pour les petites agglomérations ce sont les communes ou
l'O.N.E.E- Branche Eau qui prennent en charge cette tâche. Mais le contribuable est censé
participer aux frais d'exploitation des systèmes d'assainissement.

5- Diagnostic des réseaux :

5-1 Introduction :
La préoccupation de nos anciens quand ils ont construit les réseaux était d'éviter les rejets sur
la voirie et d'éloigner les effluents des habitants. Cette vision a évolué avec le souci de plus en
plus grand de protéger les agglomérations contre toutes les formes de pollution.
Afin de préserver un fonctionnement adéquat des systèmes d'assainissement. il y a lieu de
procéder à un diagnostic des réseaux. Ce diagnostic vise à regarder de près le réseau afin de
connaître son état et son fonctionnement. Cette connaissance permettra de réfléchir sur les
mesures et les analyses nécessaires pour programmer l'état d'intervention dans la réfaction ou
la réhabilitation éventuelle.

5-2 Le diagnostic :
Le diagnostic des réseaux n'est ni une inspection à la caméra de télévision, ni un levé détaillé
du réseau pour constituer un ensemble de plans côtés. ni des campagnes lourdes de mesures
en nombreux points, ni l'utilisation systématique d'un modèle mathématique informatisé.
Le diagnostic est avant tout une démarche d'ensemble au cours de laquelle on s'efforce :

- De connaître et de comprendre le fonctionnement système d'assainissement réseau


- station d'épuration - milieu récepteur. Cette connaissance permet de porter des
appréciations sur le fonctionnement réel du système, la quantité et la qualité de l'épuration, et
quand il y a des difficultés à quoi elles sont dues. Autrement dit, il faut acquérir une
connaissance physique, précise et structurée système d'assainissement.
- de juger de l'adaptation de l'assainissement au milieu récepteur, en quantifiant la
capacité d'acceptation de ce milieu des effluents que le réseau et la station d'épuration lui
apportent.

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- D'adapter les éléments constitutifs du système d'assainissement pour en tirer le


meilleur parti.
Le diagnostic est une réflexion appuyée sur une connaissance approfondie de la réalité.
Cette réflexion guide les observations et en retour s'adapte constamment aux résultats de
celles-ci. Elle se repose sur des investigations de différentes natures à savoir : la connaissance
du réseau et de son fonctionnement, des campagnes de mesures, et des investigations
détaillées dans les secteurs à problèmes.
Le diagnostic une fois établi, devient alors un outil pour une meilleure programmation. Cette
programmation comporte des investissements neufs et des recommandations de nature
diverse (réhabilitation,...).

6- Réhabilitation

6-1 Introduction :
Les techniques de réhabilitation des réseaux sont des méthodes qui permettent de restaurer
des canalisations d'assainissements endommagées afin qu'elles puissent remplir à nouveau et
dans des conditions normales leurs fonctions de collecte et de transport des effluents.
Nous aborderons dans ce qui suit, les techniques de réhabilitation par l'intérieur, c'est à
dire ne nécessitant pas l'ouverture d'une fouille (ou dans certains cas nécessitant uniquement
la réalisation d'une fouille locale).
D'autres techniques peuvent être mises en œuvre, telles que le remplacement de la conduite,
le coffrage externe, le grainage externe et l'étanchement par l'extérieur.

6-2 Les méthodes de réhabilitation par l'intérieur :


Ces méthodes sont souvent spécifiques à un problème posé. Elles peuvent être classées en
fonction de trois paramètres objectifs visés, domaine d'application et type d'intervention.

L'objectif visé nous incite à distinguer :

- Techniques non structurantes : lorsqu'il s'agit d'améliorer ou de rétablir de bonnes


conditions d'écoulement et d'assurer une étanchéité du réseau, ou de constituer une protection
contre l'abrasion de la corrosion. La technique utilisée dans ces deux cas n'a pas de rôle
mécanique.
- Techniques structurantes : là il s'agit d'une restructuration de l'ouvrage avec une
résistance mécanique compatible avec les sollicitations auxquelles il est soumis.

Le domaine d'application:
Définit le type d'ouvrage auquel la technique est destinée.
distinguera alors les collecteurs non visitables (  800 mm) et les collecteurs visitables.

Le type d'intervention:
Il y a là des techniques utilisées pour un traitement continu, sur un très grand tronçon, et des
techniques pour un traitement local (au droit des défauts).
Plusieurs techniques peuvent satisfaire à plusieurs objectifs aussi différantes techniques
peuvent être associées sur le même chantier. Nous présentons ci-dessous différentes
techniques réhabilitation à l'intérieur.

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6-3 Techniques d'injection :

Mise en œuvre
La technique consiste à introduire dans la canalisation un appareillage à extrémités gonflables
permettant l'injection sous pression de produits liquides visqueux.

Produits injectés
Mélange de résine - durcisseur qui présente un temps de polymérisation très court (gel
acrylique - mousse de polyuréthanne).

Nature de réhabilitation
Technique non structurante, utilisée en traitement local : étanchification.

Domaine d'utilisation
Réseau à collecteurs non visitables

Caractéristiques de la méthode
la technique est une intervention rapide qui nécessite une emprise de chantier réduite et
n'implique généralement pas de dérivation de l'effluent. La souplesse du matériau utilisé
accepte des mouvements ultérieurs de la canalisation. Mais la bonne tenue dans le temps du
gel acrylique nécessite un taux d'humidité constant. Quant à la mousse de polyuréthanne, elle
demande un bon collage sur le support. Enfin, cette méthode constitue un traitement ponctuel
des défauts sans préjuger des parties non injectées.

6-4 Technique de chemisage :

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Mise en œuvre :
Deux méthodes sont utilisées :
- La méthode dite "d'inversion" qui consiste à introduire par retournement une gaine
imprégnée de résine dans la canalisation à partir d'un regard de visite par l'intermédiaire du
poids d'une colonne d'eau qui plaque la gaine contre la paroi et en assure la polymérisation par
chauffage.
- La méthode par traçage ; la mise en place de la gaine se fait par un treuil qui tracte la gaine
d'un regard suivant.

Composants
Pour la méthode (inversion), on utilise polyester non tissé d'épaisseur 3 mm, présentant une ou
plusieurs couches selon la résistance désirée et imprégnée de résine époxy en atelier. Pour la
méthode (traçage). la gaine est constituée d'une feuille de polyéthylène ayant une face revêtue
d'un feutre non tissé : 3 à 5 mm, cette face reçoit de la résine époxylique sur chantier.

Nature de réhabilitation :
C'est une technique structurante ou non selon l'épaisseur de la gaine mise en place. Elle est
particulièrement adaptée à des traitements sur des grandes distances.

Domaine d'application :
Destinée pour réseaux non visitables, mais elle est aussi utilisée pour les grandes sections.

Caractéristiques de la technique :
Cette technique présente l'avantage d'une grande rapidité d'intervention, d'une emprise de
chantier réduite et de ne nécessiter aucune fouille. Elle n'est pas applicable dans le cas de
canalisations trop endommagées (effondrement). Enfin, elle nécessite de dériver les effluents
pendant les travaux et d'obturer temporairement les branchements.

6-4 Technique de tubage :

Mise en œuvre
La méthode consiste en la mise en place par traçage dans la canalisation d'un diamètre
inférieur. L'assemblage des éléments se fait par collage, thermosoudage ou emboîtement.

Type de tubage :
On distingue le tubage souple qui est réalisé en utilisant le polyéthylène haute densité et le
PVC ; et le tubage rigide confectionné avec le mortier renforcé de fibres de verre, de PVC.

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Nature de la réhabilitation :
C'est une réhabilitation structurante réalisable sur une grande longueur. Elle est utilisée dans
les collecteurs non visitables.

Caractéristiques :
Cette technique est utilisée dans les canalisations très détériorées. Elle ne nécessite
généralement pas de dérivation des effluents et sa mise en couvre est rapide. Par contre la
méthode est mal adaptée pour un réseau présentant plusieurs branchements, et elle provoque
une diminution de la section de la canalisation.

6-5 Technique de revêtement intérieur :


Mise en place
Mise en place d'un mortier par centrifugation ou compression.

Matériaux :
Mortier, brai, époxy, résine polyester renforcé de fibres.

Nature de réhabilitation :
C'est une technique non structurante, sauf dans le cas d'une forte épaisseur de mortier avec
treillis métalliques.

Domaine d'application :
Mise en place par compression dans les réseaux non visitables, la technique par centrifugation
convient aux deux types de réseaux.

Caractéristiques :
Elle n'est applicable que pour les tronçons ne présentant pas de branchements, cela implique
une réduction de la section Elle nécessite la dérivation des effluents.

6-6 Technique de béton projeté renforcé de fibres :

Il s'agit d'une projection de béton par voie sèche, en utilisant du béton dosé à350 kg de
ciment/m3 avec des granulats de 10 mm maxi, renforcé par des fibres de fonte dosées de 15 à
30 kg/m3. les fibres ont des largeurs : 1.5 à 2 mm, longueur : 15 à 60 mm. épaisseur : 30
microns.
Cette technique est une réhabilitation structurante, utilisée dans les collecteurs visitables, mais
elle nécessite une dérivation des effluents.

6-7 Technique de mise en place d'éléments préfabriqués :

Il s'agit de fixer mécaniquement dans la paroi du collecteur, des éléments de


revêtement assemblés par collage ou à l'aide de joints. On utilise à cette fin, une résine armée
de fibres de verre, du PVC rigide.
la réhabilitation est en général structurante, utilisée localement ou systématiquement dans les
collecteurs visitables.

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6-8 Techniques de mise en place le mortier :

Il s'agit d'une mise en place sous pression de mortier, en particulier pour combler
l'espace annulaire entre ancienne et nouvelle canalisation. Le matériau utilisé est le mortier de
ciment. La méthode est structurante.

6-9 Autres techniques :

Ces techniques ne sont pas vraiment des techniques de réhabilitation, puisqu'elles ne


mettent pas en œuvre des matériaux nouveaux, mais elles permettent de répondre à un défaut
d'écoulement dû à la présence de corps étrangers (racines, bramements pénétrants...). Ce sont
par exemple les techniques de fraisage et d'hydrocurage, le béton armé coulé en place, le béton
mis en œuvre manuellement, le rejointement mécanique de parement, etc...

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