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L’ASSAINISSEMENT

Un réseau d'assainissement a une triple


fonction :
La collecte de l’ensemble des eaux usées,
d’origine domestique ou industrielle et des
eaux météoriques, séparément ou mélangées ;
leur transfert soit vers le milieu naturel si les eaux
ne sont pas polluées, soit vers une station
d'épuration, dans le cas inverse ;
leur traitement pour que l’effluent soit
compatible avec les exigences de la santé
publique et du milieu récepteur, le principe
retenu pour le réseau d'assainissement a une
influence non négligeable sur l'environnement.
1- La définition du réseau d’assainissement

Un réseau d'assainissement doit assurer le transfert

de l'effluent dans les meilleures conditions jusqu'au

point de traitement sans porter atteinte à la santé et à

la sécurité des habitants. Atteindre cet objectif exige la

maîtrise de plusieurs paramètres :


1- La définition du réseau d’assainissement

évaluer la quantité d'eau à évacuer et à traiter


afin de dimensionner les différents composants du
réseau et de prévoir, si besoin, un système de
rétention.

évaluer le degré de pollution des eaux de


ruissellement, des eaux domestiques ou
industrielles, ces dernières pouvant nécessiter un
traitement spécifique à la source ;
1- La définition du réseau d’assainissement

connaître le fonctionnement des différents


dispositifs de collecte et de traitement ;

déterminer la qualité des rejets dans le milieu


récepteur.
La structure du réseau d'assainissement est telle qu'elle
peut recevoir les eaux pluviales, les eaux de ruissellement
ainsi que les eaux polluées par l'activité humaine, quelle
qu'elle soit. Afin de la définir, il est nécessaire de prendre
en compte les différents éléments constitutifs.
L'aire collectée comprend les parcelles, les îlots
d'habitation, les secteurs d'activités tertiaires,
commerciales ou industrielles, les rues, les parcs de
stationnement qui génèrent des quantités d'eaux usées
ou pluviales rejetées dans les différentes branches du
réseau.
Le bassin versant correspond aux secteurs
géographiques à l'aval desquels aboutissent les effluents
à épurer et à rejeter dans un seul et même exutoire.
Le réseau lui-même, le plus souvent de type ramifié,
est constitué essentiellement de collecteurs
gravitaires.

Il peut comprendre également des canalisations sous


pression ou sous vide, des émissaires à ciel ouvert,
selon la topographie du terrain et la nature de
l'effluent.

Son rôle primordial est d'assurer la continuité de


l'écoulement dans des conditions optimales.
Les organes terminaux et d'accès en tête du réseau comprennent
différents types d'ouvrages.

Les regards de branchement forment l’interface entre la partie


publique et la partie privée et assurent le raccordement des
équipements sanitaires des bâtiments, publics ou privés.

Les regards de pieds de chute constituent la liaison entre les


canalisations verticales et horizontales.

Les siphons de sol, les grilles, les caniveaux et les avaloirs récupèrent
les eaux de pluie ou de ruissellement.

Les regards de décantation des liquides légers ou les bacs à graisse


forment une barrière pour arrêter ces rejets.
Les ouvrages ponctuels regroupent les regards de
visite, les chambres ou les dispositifs installés aux points
névralgiques : changement de direction, rupture de
pente, rétention de débit, déversoirs d'orage, station
de pompage, etc.
2- Le principe des réseaux d'assainissement

 Les réseaux d'assainissement sont, en général, de

type gravitaire, l'effluent s'écoulant par gravité.

 Les conduites sont calculées pour fonctionner en

écoulement libre, elles ne sont pas conçues pour

être soumises à une circulation sous pression.


2- Le principe des réseaux d'assainissement

 Le tracé des réseaux est étudié de manière à

permettre l'écoulement et le rejet de l'effluent le plus

rapidement possible, sans occasionner de nuisances

au voisinage (mauvaises odeurs, débordement,

etc.). À cet effet, il tient compte de plusieurs

paramètres :
2- Le principe des réseaux d'assainissement

la localisation de la zone concernée, urbaine,

périurbaine ou rurale ;

la répartition et la destination des bâtiments à

desservir ;

l'implantation de la voirie ;

la topographie du terrain afin de déterminer la

pente des canalisations ;


2- Le principe des réseaux d'assainissement

la cote du point de rejet dans le réseau public ou

en milieu naturel ;

l’extension éventuelle du réseau ;

la protection du milieu ambiant, des zones de

captage d'eau par exemple ;

la présence ou non d'une nappe phréatique ;

l'économie globale du projet (coût

d'investissement et d'entretien) ;
2- Le principe des réseaux d'assainissement

la coordination avec les autres réseaux existants

ou projetés ;

les conditions de réalisation, sous le domaine

public ou sous les propriétés privées ;

le positionnement des accès pour l'entretien

ultérieur.
2-1 Les principes de base

Les réseaux sont étudiés selon trois grands


principes de base, selon que les eaux
usées et pluviales sont collectées de
manière unitaire ou séparée.
2-1-1 le système unitaire

 Le système unitaire permet de recevoir l'ensemble


des effluents - eaux usées (ménagères, industrielles)
et eaux pluviales - dans un collecteur unique. Le
principe, relativement simple, consiste à prévoir une
seule canalisation, calculée en conséquence.
Chaque bâtiment est équipé d'un seul
branchement.
2-1-1 le système unitaire

 Ses points faibles portent sur :


le surdimensionnement du réseau et de la station
de traitement afin de tenir compte du cumul des
débits des eaux usées et des eaux pluviales, ces
dernières étant quantitativement plus
importantes ;
la nécessité d'incorporer des déversoirs d'orage
afin de rejeter vers le milieu naturel les eaux
excédentaires et d'écrêter les pointes
exceptionnelles dues à des pluies anormalement
abondantes ; leur rôle consiste à éviter tout
refoulement dans le réseau ; bien que fortement
dilué, l'effluent entraîne des matières organiques
dans le milieu naturel.
2-1-2 Le système séparatif

 Le système séparatif comprend deux réseaux distincts,


affectés chacun à un effluent spécifique:

Le collecteur réservé aux eaux pluviales rejettent


celles-ci en milieu naturel soit directement, soit après
avoir transité par un bac dessableur ou dans une
unité de dépollution lorsque le ruissellement
s'effectue dans des secteurs particulièrement pollués
{zone industrielle, centre urbain).
2-1-2 Le système séparatif

 Le système séparatif comprend deux réseaux distincts,


affectés chacun à un effluent spécifique:

Le collecteur réservé aux eaux usées (ménagères et


industrielles), de section moindre, est connecté sur
une station d'épuration dont l'importance est
inférieure à celle du système précédent et dont le
fonctionnement est amélioré par l'apport d'un débit
plus faible et plus régulier.
 Les deux canalisations peuvent être parallèles,
l'écoulement s'effectuant dans la même direction
ou avec des pentes inversées, en fonction de la
position de l'exutoire. Ce système impose deux
regards de branchement par immeuble raccordé.
Les avantages portent sur les points suivants :
les canalisations ont des sections correspondant
aux débits qu'elles sont amenées à recevoir, sans
être surdimensionnées ;
les équipements complémentaires tels que
stations de relevage des eaux usées sont
dimensionnés en conséquence ;
les eaux pluviales peuvent être rejetées
directement et gravitairement dans le milieu
naturel, à la condition de ne pas être polluées ;
 Les deux canalisations peuvent être parallèles,
l'écoulement s'effectuant dans la même direction
ou avec des pentes inversées, en fonction de la
position de l'exutoire. Ce système impose deux
regards de branchement par immeuble raccordé.
Les avantages portent sur les points suivants :
la station d’épuration est déterminée en fonction
du débit des eaux usées, plus facilement
quantifiable.
 L'inconvénient majeur réside dans le fait qu'il
comporte deux réseaux indépendants, ce qui peut
entraîner un surcoût non négligeable.
 Ce type de réseau, de plus en plus répandu, est
particulièrement adapté aux zones résidentielles, de
faible densité ou aux extensions de villes dont le
réseau unitaire existant se trouve en limite de
charge. Dans ce dernier cas, un système hybride se
trouve mis en place, regroupant les deux principes :
unitaire et séparatif, ce qui complique la gestion.
2-1-3 Le système pseudo-séparatif

 Le système pseudo-séparatif combine les deux


schémas précédents . La collecte d'une partie des
eaux pluviales (eaux des toitures) s'effectue avec
les eaux usées des immeubles. Seules les eaux de
ruissellement de la voirie sont récupérées
séparément.
2-1-3 Le système pseudo-séparatif

 Ce système ne demande qu'un seul branchement


par bâtiment et une station d'épuration
d'importance moyenne. Il est aisé à réaliser lorsque
les eaux pluviales et les eaux de ruissellement
peuvent être rejetées rapidement dans le milieu
naturel à l'aide de fossés et de caniveaux. Il est
pratiqué, entre autres, dans les zones périurbaines.
Son principal avantage consiste à l'autocurage des
canalisations d'eaux usées en période de fortes
pluies.
2-2 Les dispositions générales

 Dans la mesure du possible, les réseaux sont


adaptés à la topographie du terrain. Selon la
configuration du bassin versant, différents schémas
peuvent être adoptés, évitant d'atteindre des
profondeurs excessives.

Sur les terrains courants, le principe retenu est


celui du réseau ramifié. Le collecteur général
visitable reçoit les collecteurs secondaires sur
lesquels sont raccordées les antennes.
2-2 Les dispositions générales

Sur les terrains quasiment horizontaux, les


antennes sont raccordées sur des points
centraux, eux-mêmes reliés par un collecteur
général visitable.

Sur les terrains à faible pente, les antennes sont


reprises par des collecteurs secondaires qui
rejoignent le collecteur général obliquement en
aval.
2-2 Les dispositions générales

Sur les terrains accidentés, plusieurs canalisations


secondaires collectent les antennes à des
niveaux différents (zones étagées) avant d'être
raccordées sur le collecteur général.
 Dans certains cas, en présence d'un relief tourmenté,
d'une grande longueur du réseau ou d'une
profondeur trop importante, d'autres dispositions
peuvent être retenues : le réseau sous pression et le
réseau sous vide. Ces réseaux exigent des conduites
dont l'étanchéité est meilleure que celle du système
gravitaire, permettant également de traverser plus
aisément des zones sensibles à la pollution ou des
nappes phréatiques.

 Lorsque les constructions sont trop éloignées d'un


réseau d'assainissement, elles sont raccordées à un
dispositif autonome de traitement des eaux usées.
2-2-1 Le réseau sous pression
 Le réseau sous pression est destiné à évacuer les eaux
usées domestiques pouvant provenir de bâtiments
d’habitation ou à usage tertiaire, à l'exclusion des eaux
pluviales. Il est composé d'une bâche réceptrice
équipée d'une station de pompage générant une
pression suffisante afin de transporter les eaux chargées
dans une canalisation unique sous pression jusqu'à un
point de rejet. Celui-ci, à une altitude plus élevée que
le point d’origine, est constitué par un regard ou un
collecteur gravitaire fonctionnant sous la pression
atmosphérique.
2-2-1 Le réseau sous pression
 Le réseau est constitué d'un regard équipé d'une grille
retenant les gros éléments, d'un ensemble de pompes,
de vannes d'isolement, d'un dispositif évitant les
refoulements et d'un système d'alarme en cas de
dysfonctionnement.

 Le diamètre des canalisations est calculé pour obtenir


une vitesse minimale d'écoulement de l'ordre de 0,7 à 1
m/s, correspondant à la vitesse d'autocurage.
2-2-2 Le réseau sous vide
 Comme le précédent, il transporte les eaux usées
domestiques à l'exclusion des eaux pluviales.

 comprend les éléments suivants : une station de


vide regroupant une cuve de stockage, maintenue
sous vide ou non selon le mode d'éjection, un
groupe de pompe à vide, un groupe de relevage
éventuel et un dispositif de contrôle évitant un
engorgement de l'installation; des regards de
collecte équipés d'une vanne d'interface assurant
le passage de l'effluent ;
2-2-2 Le réseau sous vide

 un réseau maintenu sous vide transportant l'effluent


depuis le regard de collecte jusqu'à la cuve de
stockage.
2-2-2 Le réseau sous vide
 Le réseau fonctionne de la manière suivante, les
eaux usées s'écoulent gravitairement jusqu'au
regard de collecte. Lorsqu'un certain niveau est
atteint, une vanne s'ouvre mettant en
communication le regard et le réseau sous vide. La
pression différentielle entre l'atmosphère et le
collecteur entraîne les eaux usées dans ce dernier.
L'installation est complétée par des clapets
antiretour et un système d'alarme en cas d’une
défaillance quelconque.
2-2-2 Le réseau sous vide

 La section des canalisations est calculée de


manière à évacuer normalement les débits
prescrits. Le profil des canalisations, qui peut être
une succession de tronçons ascendants ou de
tronçons descendants, doit permettre leur
autocurage et éviter l'accumulation de particules
solides, en particulier en point bas. La pente
minimale admise pour le collecteur est de 0,2 %.
3- La quantité et la qualité des eaux à
évacuer

 Les quantités d'eau dépendent essentiellement du


mode d'occupation des sols, de la densité et de la
destination des bâtiments, des extensions
éventuelles et de la qualité de l'environnement
extérieur.

 Selon la nature du bassin versant, la quantité et la


nature de l'effluent collecté sont différentes : centre
urbain, zone pavillonnaire, zone rurale, lotissement
industriel, centre commercial, etc.
3- La quantité et la qualité des eaux à
évacuer

 C’est la raison pour laquelle il convient de distinguer les


eaux météoriques ou pluviales, les eaux de ruissellement
(eaux de pluie, de lavage, etc.), les eaux usées
domestiques, les eaux usées non domestiques et
industrielles, les eaux parasites.

 Des études préalables basées sur des statistiques


établies dans des conditions similaires permettent une
première approche. Toutefois la quantification des eaux
à évacuer est toujours délicate à établir, compte tenu
d'une part du nombre de variables qui doivent être
intégrées, d'autre part de l'aspect aléatoire et de
l'évolution de certains phénomènes.
3-1 Les eaux météoriques ou pluviales - Les
eaux de ruissellement
3-1-1 Les eaux météoriques ou pluviales

 La pluie est un phénomène essentiellement


aléatoire et discontinu qui varie dans le temps et
dans l'espace. Elle peut revêtir différents aspects
selon la durée et l'intensité : l'averse, par exemple,
est de courte durée et de forte intensité, celle-ci
variant au cours du phénomène.
3-1 Les eaux météoriques ou pluviales - Les
eaux de ruissellement
3-1-1 Les eaux météoriques ou pluviales
 La pluie est caractérisée par plusieurs paramètres :
sa durée t ;
la hauteur d'eau totale de la précipitation
exprimée en mm ;
l'intensité moyenne Im sur la durée de la pluie,
correspondant au rapport de la hauteur (h) sur la
durée (t) mesurée en mm/min ou en mm/h ;
l'intensité moyenne ou maximale pour un laps de
temps donné ;
la période de retour T, durée moyenne qui
sépare deux événements d'une valeur
supérieure ou égale pour un paramètre
prédéterminé : pluie décennale, par exemple.
3-1 Les eaux météoriques ou pluviales - Les
eaux de ruissellement
3-1-1 Les eaux météoriques ou pluviales

 Lors d'une précipitation, l'eau suit différents circuits.


Selon la topographie du terrain et la nature du sol,
elle commence par s'infiltrer. Lorsque le sol est
saturé, et en fonction de l'intensité de la pluie, l'eau
ruisselle sur celui- ci jusque vers des points bas où
elle s'accumule. Enfin, une dernière partie
s'évapore sous l'action de la chaleur ou du vent et
retourne à l'état gazeux.
3-1-2 Les eaux de ruissellement

 Les eaux de ruissellement comprennent la partie


des eaux pluviales qui s'écoulent sur le sol, à
laquelle viennent s'ajouter, surtout en milieu urbain
et périurbain, les eaux de lavage des voiries.

 Le réseau d'assainissement doit permettre la


collecte de l'ensemble de ces eaux aux points bas ;
il doit éviter qu’elles ne forment des zones
stagnantes.
3-1-2 Les eaux de ruissellement

 Longtemps, les eaux de pluies ont été considérées


comme non polluées. Il n'en est plus de même
aujourd'hui. En effet, lors d'une averse, la pollution
intervient de deux manières au moins ;

les eaux se chargent de diverses matières dans


l'atmosphère (cas des pluies acides) ;

les eaux de ruissellement récupèrent toutes les


particules des produits qui se trouvent sur les
toitures et sur le sol.
3-1-2 Les eaux de ruissellement

 Il en résulte un degré de pollution plus ou moins


élevé en relation directe avec le degré de dilution.
C'est la raison pour laquelle un traitement devient
nécessaire avant tout rejet en milieu naturel. Il porte
sur la récupération des matières solides au moyen
de bacs de décantation, des hydrocarbures à
l'aide de séparateurs ou de certains produits nocifs
en zone agricole.
3-1-2 Les eaux de ruissellement

 Les quantités d’eau à prendre en compte sont


déterminées, selon diverses études, en fonction du
terrain, de sa topographie, de la nature de la
surface, du type et de la densité d'occupation du
sol ainsi que des caractéristiques de pluviosité
variables d'une région à l'autre.
3-1-2 Les eaux de ruissellement

Deux paramètres sont déterminants dans le calcul du débit


de pointe des eaux pluviales.

 L'intensité du phénomène, qui n est pas constante


pendant toute sa durée ; faible en début, l'intensité
s'accroît en cours d'averse, puis diminue vers la fin.

 La durée du parcours, plus ou moins Iongue en fonction


de la distance entre le point de chute et l'exutoire. L'eau
s'écoule en suivant les lignes de plus grande pente ; le
temps de concentration est défini par la somme de
deux facteurs : le temps de parcours aval et le temps
amont, soit : tc = tav + tam
3-1-2 Les eaux de ruissellement

 Ces deux paramètres peuvent être représentés par


deux courbes dont la superposition permet de
définir la période durant laquelle la quantité d'eau,
à évacuer par l'exutoire, est maximale. Lorsque
l'ouvrage de collecte se trouve à proximité
immédiate du bassin versant ou impluvium, le
terme tav est égal à zéro. Dans ce cas, le temps de
concentration correspond au temps de parcours
de l'eau depuis le point le plus éloigné. Il varie selon
la configuration de l'impluvium, de sa forme
ramassée ou allongée.
3-1-2-1 La détermination des débits

Parmi les méthodes qui permettent la détermination


des débits, deux sont plus particulièrement utilisées.
Elles sont assez proches l’une de l'autre.

❖ La méthode rationnelle

❖ La méthode superficielle
3-1-2-1 La détermination des débits
La méthode rationnelle

 La méthode rationnelle dont la formule simplifiée


comprend les termes suivants :
Qp = 10 x C x i x A
dans laquelle :
Qp est le débit de pointe (m3/h) ;
C est un coefficient de ruissellement pondéré (0
<C<1);
i est l'intensité moyenne de la pluie (mm/h) dont
la valeur dépend de la durée de l'averse et du
temps de concentration ;
A est l'aire d'apport (ha).
Exercice

Calculer le débit de pointe en m3/s d’un

bassin versant de 50 ha ayant un coefficient

de ruissellement de 75% et une intensité de

pluie de 8mm/h.
3-1-2-1 La détermination des débits
La méthode superficielle

La méthode superficielle a été mise au point par Caquot sur les bases de
la méthode rationnelle. Elle est formulée de la manière suivante :
Qp = K x lα x Cβ x Aϒ θ
Qc = Qp x M avec M= L
2 √A
dans laquelle :
 Qp est le débit de pointe (m3/s) ; Qc le débit corrigé (m3/s)
 I est la pente moyenne du bassin versant sur le développement
total du parcours de l'eau (m/m) ;
 L longueur du parcours de l'eau (m)
 C est le coefficient de ruissellement (0 < C < 1 ) ;
 A est l’aire d'apport (ha) ;
 K, α, β, ϒ sont des facteurs correctifs en fonction de différents
paramètres : intensité et durée de la pluie, temps de
concentration, etc.
3-1-2-1 La détermination des débits
La méthode superficielle

 Elle peut être affectée d'un coefficient M prenant en


compte la configuration du bassin et la longueur du
plus long cheminement hydraulique.
 Le coefficient de ruissellement pondéré C tient
compte de plusieurs paramètres :
l'urbanisation du site ;
la topographie du terrain ;
la perméabilité des sols ;
 la présence ou non de végétation ;
 la nature de la surface des sols.
 Il a une influence directe sur le temps de
concentration des eaux.
Assemblage des bassins élémentaires

Désignation Bassins parallèles Bassins en série

Superficie
équivalente
 Aj  Aj
Coefficient de
ruissellement
équivalent
 C j Aj /A j  C j Aj /A j
Pente
équivalente
 I j Q p j / Q p j  L j /  (Lj / I j) 2

Allongement
équivalent L(Qpmax) /  Aj  Lj /  Aj
EXERCICE BV2 BV1
R2 R1

R3

EN UTILISSANT LA FORMULE DE CAQUOT


CI-DESSOUS CALCULER LES DEBITS DE Qc = Qp x M
POINTE Qp ET LES DEBITS CORRIGES Qc
DE CHAQUE BASSIN ELEMENTAIRE ET DES 0.32
BASSINS D’AASSEMBLAGE
M= L
EQUIVALENENTS P ET S BV3
2 √A
1.229 0.3184 0.768

Qp = 1.282 C I A
R4 EX

BV A (ha) C I (m/m) L (hm) Qp M Qc

BV1 0.49 0.6 0.094 0.96

BV2 0.4 0.4 0.017 0.95

BV3 0.48 0.7 0.098 1.12

P1= BV1//BV2

S2= P1 + BV3
3-1-2-2 La limitation des débits
admis
Dès que le bassin versant atteint une certaine
superficie, et pour ne pas surdimensionner les ouvrages
collectant les eaux pluviales lors de fortes précipitations,
il est nécessaire de limiter les débits à l'aide de dispositifs
qui procèdent de la manière suivante :
en déversant une partie des effluents directement
en milieu naturel, selon la perméabilité des sols ;
(déversoir d’orage)
en retenant une certaine quantité d'eau dans des
bassins pour n'admettre qu'un débit limité dans la
canalisation ; (bassin de rétention)
en favorisant l'infiltration lorsque le terrain est
suffisamment perméable.
La première solution (déversoir d’orage) est souvent
retenue en réseau unitaire, à condition que le degré
de dilution des éléments polluants soit satisfaisant. Elle
est constituée par des déversoirs d'orage.
La deuxième est préconisée plus particulièrement
pour les canalisations d'eaux pluviales en réseau
séparatif. Des bacs tampons ou des bassins de
rétention sont placés sur le réseau afin de stocker une
certain quantité d'eau en relation étroite avec la
surface desservie. L'étude est effectuée en prenant
pour référence une période de 10, 20, 50 ou 100 ans.
La troisième solution a pour objectif de laisser pénétrer
les eaux de pluie dans le sol dès leur réception ou en
des points régulièrement répartis. Ce résultat est
obtenu par : l'emploi de chaussées à structure
réservoir, par la réduction des surfaces
imperméabilisées (aires de stationnement
engazonnées) ou par la mise en place de tranchées
et de puits filtrants. Toutefois, ces dispositions sont
sensibles au gel et exigent un entretien régulier
correct afin de réduire les risques de colmatage.
3-2 Les eaux usées domestiques

 la quantité d'eau à collecter varie selon l'urbanisation


de la zone concernée et le nombre d'habitants
qu'elle accueille. En principe, elle est en rapport étroit
avec la consommation d'eau. En zone rurale, elle
peut être évaluée sur la base d'une consommation
journalière d'eau de l'ordre de 100 à 150 litres par
habitant et par jour.
3-2 Les eaux usées domestiques

 En site urbain, pour tenir compte de consommations


parallèles, elle est de l'ordre de 100 à 200 litres par
habitant pour atteindre 300 ou 500 litres par habitant
dans les grands centres urbains. Toutefois, les
quantités d'eau à évacuer prennent en compte un
certain pourcentage englobant l'eau consommée
non rejetée à l'égout et les pertes sur le réseau
d'alimentation. En général, ce pourcentage est
estimé à 30% de la consommation totale.
3-2 Les eaux usées domestiques

 En un même lieu, cette consommation peut


présenter des variations importantes d'une saison à
l'autre, voire d'un jour à l'autre. C'est le cas des
stations de sports d'hiver, ou de certaines activités
(complexes hôteliers, cités universitaires...) pour
lesquelles il convient de retenir les pics de
consommation dans le calcul du diamètre des
canalisations et des périodes creuses pour
déterminer la vitesse d'autocurage.
3-2 Les eaux usées domestiques

 En outre, la consommation journalière n'est pas


répartie de manière uniforme sur les vingt quatre
heures. Il en est de même des rejets qui présentent
des périodes de pointe et des périodes creuses (la
nuit en particulier), exprimés en pourcentage du
débit journalier moyen Qj.
3-2 Les eaux usées domestiques

 Le débit de pointe correspond au débit instantané


retenu dans le calcul du diamètre des canalisations
; il est donné par la formule suivante :
Qp = Cp x Qm
dans laquelle :
Qm est le débit moyen exprimé en litres par
seconde;
Cp est un coefficient de pointe qui dépend de
l'emplacement du collecteur, de sa section et
de l'importance de la ville.
3-2 Les eaux usées domestiques

 le coefficient Cp est déterminé par la formule


suivante :
Cp = a + (b/√Qm)
dans laquelle :
a et b sont des paramètres déterminés en
fonction de la valeur de Qm.
 En général, a est égal à 1,5 et b a une valeur qui est
de l'ordre de 1 à 2,5. Il en résulte que le coefficient
de pointe Cp est inversement proportionnel à la
valeur de Qm, c'est-à-dire à l'importance de la
population de la zone concernée.
 la valeur du coefficient Cp est comprise entre 1,8 et
4.
EXERCICE
 UNE SUPERFICIE DE 10 ha REPARTIE COMME SUIT:
ZONE ZONE ZONE
VILLA ECO COMMERCILAE
SUPERFICIE 40% 30% 30%
DENSITE (hab/ha) 100 700 300
CONSOM.JOURNALIERE 300 150 100
(l/hab/J)
▪ CALCULER LE DEBIT MOYEN Qm, LE DEBIT DE POINTE
Qp ET LE DEBIT DE REJT Qr, SACHANT QUE:
• LE DEBIT MOYEN : Qm= ∑ Qmi = ∑Ni x CJi
• COEFFICIENT DE POINTE Cp = 1.5 + 2/RACINE(Qm)
• COEFFICIENT DE REJET Cr=80%
• TAUX DE BRANCHEMENT Tb=100%
3-3 Les eaux parasites

 Les eaux parasites proviennent de trop-plein de


réservoir, de captage de source, de réseaux de
drainage, de nappe phréatique ou de procédé de
refroidissement, domestique ou industriel, dont l'eau
est pompée dans la nappe. En général, peu ou pas
polluées, elles sont rejetées ou s'infiltrent dans les
canalisations. Difficilement quantifiables, leur
importance varie entre les périodes sèches et les
périodes pluvieuses.
3-3 Les eaux parasites

 Leur influence est non négligeable sur le


dimensionnement des canalisations lorsqu'elles sont
rejetées dans un réseau unitaire ou dans un
collecteur d'eaux usées en réseau séparatif ; leur
effet est moindre en cas de rejet dans le collecteur
d'eaux pluviales.
4- Le dimensionnement des canalisations
 Après avoir défini le tracé du réseau
d'assainissement et les cotes d’origine en amont et
de rejet en aval, il convient de calculer la section et
la pente des différents tronçons qui le composent.
Celles-ci sont déterminées en fonction de plusieurs
paramètres :
la quantité d'effluent à évacuer ;
la nature de l'effluent ;
les caractéristiques du matériau constituant les
tuyaux ;
la longueur et les différents accidents du
parcours (changements de direction, regards de
branchements...).
4- Le dimensionnement des canalisations

 Le réseau est constitué d'un certain nombre de


rameaux, de longueur déterminée, se rejoignant en
des nœuds N1 N2, N3, etc. Le débit étant connu
pour chacun d'eux, il est possible d'en déterminer la
section et la pente, deux facteurs étroitement liés.
4- Le dimensionnement des canalisations

 De type gravitaire, le calcul du réseau s'effectue


selon le principe de l'écoulement libre.
 Le débit est donné par la formule :
Q (m3/s) = S (m2) x V (m/s)
dans laquelle :
S est la section transversale de la canalisation
occupée par l'effluent ;
V est la vitesse de l'effluent, elle-même fonction
de la pente et d'un coefficient d'écoulement.
4- Le dimensionnement des canalisations

 Le débit varie en fonction des conditions de remplissage des


tuyaux. Pour une canalisation de section circulaire, il est
maximal pour une hauteur de remplissage égale aux 8/10e du
diamètre ou à section pleine.

 Chézy, Bazin, Manning, Strickler et d’autres chercheurs ont


établi des formules applicables aux différents cas de figure qui
se présentent : réseau unitaire, eaux pluviales et eaux usées
en réseau séparatif, matériau constitutif des tuyaux.

 Dans un réseau unitaire, la part des eaux pluviales étant


prépondérante, il est admis de l'aborder de la même manière
que le réseau d'eaux pluviales en système séparatif.
4- Le dimensionnement des canalisations

 Une des méthodes la plus couramment employée


pour le calcul de la vitesse fait appel à la formule
de Chézy :
V = Cx √(RxI)
dans laquelle :
 R est le rayon hydraulique en mètres ;
 I est la pente moyenne du tronçon de canalisation ;
 C est un coefficient déterminé par la formule de Bazin :

C = 87/[1 + (ϒ/R)],
dans laquelle y est un coefficient d'écoulement dont
la valeur dépend de la rugosité des parois et de
l'effluent transporté,
4- Le dimensionnement des canalisations

 En retenant pour valeur y = 0,46 pour les eaux


pluviales, la vitesse est donnée par la formule
simplifiée
V = 60 x R3/4 x l1/2,
 applicable pour les réseaux d'eaux pluviales et les
réseaux unitaires.
 En retenant pour valeur y =0,16 pour les eaux usées,
la vitesse est donnée par la formule simplifiée
V = 70 x R2/3 x l1/2
applicable aux réseaux d’eaux usées.
4- Le dimensionnement des canalisations

 Lorsque les parois sont parfaitement lisses (cas des


tuyaux en PVC), les joints correctement
confectionnés et les conduites correctement
entretenues, il est admis de majorer de 20 % les
débits calculés à l'aide de ces formules.

 Dans les cas simples, la formule de Manning-


Strickler peut également être retenue :

V = k x R 2/3 X l 1/2

dans laquelle k est un coefficient d'écoulement .


4- Le dimensionnement des canalisations

 Des abaques ou des logiciels permettent de


déterminer le débit en fonction de la vitesse et la
section des conduites pour chaque tronçon, afin
que l'écoulement soit satisfaisant pour une pente
donnée. La canalisation ne doit pas être mise en
charge et la vitesse de l'effluent suffisante pour
assurer l'autocurage des tuyaux.
4- Le dimensionnement des canalisations

 Dans une canalisation circulaire, elle est comprise


entre 0,60 m/s et 4,00 m/s et varie selon le taux de
remplissage.

 LA NORME fixe à 200 mm le diamètre minimal des


collecteurs d'évacuation des eaux usées en réseau
séparatif
FIN DU CHAPITRE

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