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BURKINA FASO

Unité – Progrès – Justice

Ministère de l’enseignement supérieur,


de la recherche scientifique et de
l’innovation

Rapport de sortie de terrain

SORTIE DE TERRAIN AU BARRAGE DE


ZIGA

Sortie effectué le 16/03/2023

Rédigé par :
Professeur :
HAMZA
Dr. Cesard MILLOGO
SAWADOGO ABDOUL

SAWADOGO RISMOND
PLAN
INTRODUCTION

I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCEUIL(ONEA)

1. HISTORIQUE
2. MISSIONS
3. PROBLEMES RENCONTRES PAR L’ONEA ET SOLUTIONS

II. PRESENTATION DU SITE D’ETUDE (BARRAGE DE ZIGA)

1. HISTORIQUE DU BARRAGE DE ZIGA


2. PRESENTATION PROPREMENT DITE

III. OBJECTIFS DE LA SORTIE

IV. FONCTIONNEMENT

1. ELEMENT DE L’EXUTOIRE
2. STOCKAGE DE L’EAU DE SURFACE (EAU BRUTE) ET POMPAGE DE
L’EAU BRUTE
3. TRAITEMENT DE L’EAU BRUTE EN EAU POTABLE
4. DISTRIBUTION DE L’EAU POTABLE

CONCLUSION


INTRODUCTION
La ville de Ouagadougou est alimentée en eau potable par deux barrages, celui de
LOUMBILA avec un apport de 15% et de ZIGA un apport de 85% ; donc une grande
partie provient du barrage de ZIGA. Le Samedi 16 Mars 2022, Nous avons effectué
une sortie de terrain sur la station de Pompage du barrage de ZIGA situé à 50 km à
l’Est de Ouagadougou. Le barrage de ZIGA a été construit sur le fleuve NAKAMBE
courant le mois de Mai 1998-Juillet 2000 pour assurer la demande en eau potable de la
ville qui ne cesse d’accroitre, il a une superficie de 20800 km² avec une capacité de
200 millions de m³ d’eau.

La sortie s’est déroulée en trois étapes :

o L’exutoire situé sur la digue


o La station de pompage (SP1) située en aval
o La station de traitement située à 3km de SP1

Figure 1:Barrage de ZIGA


I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
(ONEA)
1. Historique

L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) a été créé par décret


n°85/387/CNR/PRES/EAU du 28 juillet 1985 sous la forme d’un Etablissement public de
l’Etat à caractère industriel et commercial (EPIC). Il sera transformé en société d’Etat le 2
novembre 1994 (décret N°94-391/PRES/MICM/EAU).

• Avant 1960 et jusqu’en 1977 (année de la nationalisation), la gestion des systèmes


collectifs d’AEP a relevé d’entreprises privées ou à participations privées : Energie AOF
(Afrique occidentale française), Société africaine d’eau et d’électricité (SAFELEC), Société
voltaïque d’eau et d’électricité (VOLTELEC) et Société nationale des eaux (SNE).

Ouagadougou

• Les années 1951-1952 marquent le démarrage des travaux d’AEP de Ouagadougou


avec la construction d’une prise d’eau et d’une station d’exhaure sur le barrage N°3, la pose
d’une conduite de refoulement ; cette station comprenait un décanteur accélator et la première
station de pompage d’eau traitée. Différents travaux d’extension du réseau seront réalisés de
1952 à 1956. En 1954, la Haute-Volta a vu naître Energie AOF, première société d’énergie et
d’eau.

• En 1956, la gestion du service d’eau lui est confiée avec la signature d’une convention
de gérance entre cette société et le gouverneur de la colonie de Haute-Volta portant » gérance
des services de distribution d’eau des villes de Bobo-Dioulasso et Ouagadougou ». Le réseau
s’étendait sur 20 km en 1957.

• Avec l’indépendance politique du pays, la SAFELEC fut créée en 1960 pour prendre
la relève d’Energie AOF. La VOLTELEC naît le 06 septembre 1968 pour toujours gérer l’eau
et l’électricité.

• Le 1 er janvier 1970, les activités de l’eau et de l’électricité furent séparées avec la


création de la SNE, société d’économie mixte au capital de 15 millions de FCFA. La SNE,
chargée de la production et de la distribution d’eau dans les centres urbains et semi urbains du
pays, avait son siège à Ouaga, Avenue de la gare (actuelle agence Centrale). Le fait marquant
de cette année 1970 est la convention de gérance Etat-SNE entrée en vigueur
Le 1er janvier 1970 pour les installations AEP des villes d’Ouagadougou, Bobo, Koudougou,
Ouahigouya, Kaya, Dori et Banfora.

Le cahier des charges de l’ONEA a été approuvé par décret en conseil des ministres du 17
septembre 2003. Aujourd’hui l’ONEA est placé sous la tutelle :

 Technique du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement (MEA)


 De gestion du Ministère de l’Industrie du commerce et de l’Artisanat
 Financière du Ministère de l’Economie et des Finances.

2. Missions de l’ONEA

La mission de l’office National de l’Eau et de l’Assainissement(ONEA) au Burkina faso est :

 De fournir des services d’eau potable et d’assainissement de qualité à tous les citoyens
burkinabè, de manière équitable et durable, tout en respectant les normes
environnementales et de santé publique.

Pour atteindre cet objectif, l’ONEA s’engage :

 à fournir des services d’eau potable et d’assainissement efficaces, à développer et à


gérer les infrastructures nécessaires, à sensibiliser la population à l’utilisation
rationnelle de l’eau, à promouvoir l’hygiène et la salubrité publique, à améliorer la
qualité de vie des populations et à contribuer au développement économique et social
du Burkina Faso
 à la collecte, le traitement et la réutilisation des eaux usées, ainsi que la protection des
ressources en eau, en garantissant leur gestion rationnelle et durable.
 La création, la gestion et la protection des installations de captage, d’adduction, de
traitement et de distribution d’eau potable pour les besoins urbains, semi-urbains et
industriels.
 La création, la promotion et l’amélioration ainsi que la gestion des installations
d’assainissement collectif, individuel ou autonome pour l’évacuation de eaux usées et
excréta.
3. Problèmes rencontrés et solutions
a. Les problèmes

L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement(ONEA) au Burkina Faso rencontre


plusieurs problèmes qui peuvent affecter sa capacité à fournir des services d’eau potable et
d’assainissement de qualité à l’ensemble de la population. Voici quelques-uns des défis
auxquelles l’ONEA est confronté :

 Les infrastructures vétustes : une grande partie des infrastructures d’eau potable et
d’assainissement ont été construites il y’a plusieurs décennies et sont donc vétustes.
Elles nécessitent une réhabilitation et une modernisation pour garantir la continuité des
services.
 Le manque de financement : l’ONEA est confronté à des contraintes financières
importantes qui limitent sa capacité à investir dans de nouvelles infrastructures ou à
réhabiliter les anciennes
 L’expansion rapide des villes : la croissance démographique rapide des villes
burkinabè pose un défi supplémentaire pour l’ONEA. La demande d’eau potable et
d’assainissement augmente rapidement et nécessite des investissements importants
pour répondre aux besoins de la population.
 Les pertes en eau : le taux de perte en eau dans le réseau de distribution de l’ONEA est
très élevé, atteignant parfois jusqu’à 50% dans certaines zones. Cette perte entraine
une baisse de la pression d’eau, une mauvaise qualité de l’eau et une perte financière
pour l’ONEA.
 La disponibilité limitée de l’eau : le Burkina Faso est un pays aride, avec une
disponibilité limitée en eau. Les sécheresses récurrentes et le changement climatique
affectent également la disponibilité de l’eau, ce qui rend difficile l’approvisionnement
en eau potable pour les populations rurales.
 La gestion des eaux usées : la collecte et le traitement des eaux usées sont des défis
majeurs pour l’ONEA, en particulier dans les zones urbaines. La collecte et le
traitement des eaux usées sont couteux et nécessitent des investissements importants
pour être mis en place.
b. Les solutions

Pour surmonter les défis auxquels l’Office National de l’Eau et de l’assainissement(ONEA)


est confronté, il existe plusieurs solutions possibles, notamment :

 La réhabilitation et la modernisation des infrastructures : l’ONEA peut entreprendre


des travaux de réhabilitation et de modernisation de ses infrastructures pour garantir la
continuité des services d’eau potable et d’assainissement. Cela peut impliquer le
remplacement des canalisations, des pompes et des équipements obsolètes, ainsi que
l’installation de nouveaux systèmes de gestion de l’eau.
 L’augmentation du financement : l’ONEA peut chercher à augmenter le financement
pour investir dans de nouvelles infrastructures ou réhabiliter les anciennes. Il peut
chercher à mobiliser des fonds auprès de bailleurs de fonds, d’organisations
internationales, de partenaires de développement ou d’autres sources de financement.
 L’optimisation de la gestion des ressources en eau : l’ONEA peut mettre en place des
stratégies pour optimiser la gestion des ressources en eau et réduire les pertes en eau,
par exemple en renforçant la maintenance des infrastructures, en identifiant les fuites
d’eau et en les réparant rapidement, ou en mettant en place des systèmes de comptage
de l’eau pour mieux contrôler la consommation.
 La diversification des sources d’eau : l’ONEA peut chercher à diversifier ses sources
d’eau, en exploitant de nouveaux puits, en construisant des barrages ou des stations de
traitement des eaux usées, ou en promouvant l’utilisation de l’eau de pluie ou des eaux
souterraines pour les usages domestiques.
 La sensibilisation de la population : l’ONEA peut mener des campagnes de
sensibilisation pour encourager la population à adopter des comportements plus
responsables en matière de consommation d’eau et d’assainissement, en promouvant
l’utilisation rationnelle de l’eau, l’hygiène et la salubrité publique.
II. Présentation de la zone d’étude
1) Historique du barrage de Ziga

Suite aux sécheresse des années 70 et 80, les barrages de Loumbila et Ouaga n˚3 n’arrivaient
plus à satisfaire les besoins en eau potable de la population. Après l’étude des retenues d’eau
du pays dans le but de trouver une source d’eau complémentaire pour l’alimentation en eau de
la ville, seul le barrage de Ziga répondait aux critères de choix. Situé en amont du barrage de
Bagré à environ 50 Km au nord-est de la ville de Ouagadougou, les travaux de réalisation du
barrage de Ziga d’une capacité de 200 Mm3 ont débuté en mai 1998 et la mise en eau en juillet
2000(Ngom, 2010). Ce projet de réalisation dénommé projet de Ziga comporte deux phases
dont Ziga 1, Ziga 2 et une phase intermédiaire (Ziga bis). La première phase a permis d’avoir
une capacité de traitement de 3000 m3/heure et la réalisation des infrastructures telles que les
stations de pompage et d’étendre les réseaux secondaires et tertiaires ainsi que la réalisation
de 50000 branchements et 400 bonnes fontaines. Cette phase s’est achevée en 2007 et Ziga
bis commença en 2008. Lors de cette phase intermédiaire, la capacité de production a été
portée à 4500 m3/heure. La deuxième phase (Ziga 2), démarrée en 2014, visait le doublement
de la capacité de traitement et d’adduction avec la construction d’une conduite d’adduction
supplémentaire et la réalisation d’une nouvelle unité de traitement de 4500 m 3/heure. La
densification du système a abouti à la réalisation de 52000 branchements et 160 bornes
fontaines supplémentaires. (Reymond, 2016)

2) Présentation proprement dite

Le barrage concerné se trouve dans le Nakambé moyen. Le sous bassin versant prenant en
compte ce barrage est compris entre 0˚44’13’’ et 2˚39’57’’ de longitude Ouest et 12˚0’14’’ et
14˚4’40’’ de latitude nord. Il couvre une superficie de 25 820 Km² et enregistre au moins
quatre grandes barrages à savoir : Ziga, Dourou, Guitti et Loumbila.

 Climat et pluviométrie de la zone d’étude

La pluie constitue le paramètre marquant le climat semi-aride du bassin de Nakambé. En


effet, la pluie varie d’une saison à une autre et d’une année à une autre. On distingue deux
saisons à l’échelle saisonnière : une saison pluvieuse (juin à octobre) et une saison sèche
(novembre à mai). Selon la répartition spatiale de la pluviométrie, deux zones climatiques se
distinguent à savoir : sud-sahélien (400-600mm) et la zone nord soudanienne (600-800mm)
(DGRE, 2017).
 Pédologie de la zone d’étude

Les paramètres hydrométéorologiques du bassin versant sont influencés de façon directe par
le relief. En effet, de nombreux de ces paramètres varient avec l’altitude. Le Nakambé
présente une diversité de sol en relation avec les régimes de drainages, le substrat géologique
et les apports éoliens. Dans la zone méridionale se retrouvent des sols à paysage vertique. On
distingue les principaux types de sols suivants : les sols à minéraux bruts, les sols peu évolués,
les sols à sesquioxyde de fer, les sols halomorphes, les sols hydro morphes (qui se rencontrent
le long des axes de drainages et les plaines alluviales contiguës), les vertisols, les sols bruns
eutrophes (Diallo, 2014).

 Végétation de la zone d’étude

Le bassin du Nakambé est caractérisé par une végétation assez variée. La zone sahélienne du
bassin est caractérisée par une steppe herbeuse, arbustive et une savane arborée. Les steppes
herbeuses et arbustives sont dominées par les espèces : Guiera Senegalensis, combretum spp,
Acacia spp. La savane arborée est dominée par Lannea microcarpa. La zone nord soudanienne
du bassin est caractérisée par une savane arborée et arbustive dominée par les espèces
Anogeisus leiocarpus, combretum et Butyrospermum parkii.

 Géologie et hydrogéologie

Le bassin du Nakambé regroupe des formations géologiques précambriennes composées des


formations antébirrimiennes et birrimiennes. Les formations antébirrimiennes regroupent les
magmatites indifférenciés qui sont dominantes sur l’ensemble des bassins versants. Les
formations birrimiennes sont formées par des roches volcano-sédimentaires et plutoniques.
Les roches plutoniques sont représentées par les granites à biotite. Les roches volcano-
sédimentaires sont surtout localisées dans la zone septentrionale et regroupent les méta
sédiments argileux ou argileux gréseux, des méta volcanites et pyroclastite (Pieyns et Klein,
1964). La géologie est très déterminante dans la formation et le débit des aquifères. On
distingue alors les aquifères sur socle sédimentaire.
 Caractéristiques physiques du barrage

Barrage Capacit Hauteu Coté Haute du Longueu Coté Coté Coordonnée


s é (Mm3) r digue plus déversoi r du niveau minimal s
(m) haute r (m) déversoir d’eau e (m)
eaux (m) norma
(m) l (m)

Ziga 200 18,8 268, 13,2 120 267,20 261,4 12˚30’N et


8 1˚05’W

Figure 2 : Caractéristiques du barrage


III. Les objectifs de la sortie

La sortie de terrain effectuée au barrage de Ziga au Burkina Faso présente plusieurs objectifs
parmi lesquels, on peut citer :

 comprendre le cours théorique sur les techniques de pompage particulièrement le cas


de la station de pompage de ZIGA, maîtriser les procédés classiques et les étapes de
traitement d’une eau brute destinée à la consommation humaine.
 Comprendre le fonctionnement du barrage : ceci permet d’observer les différents
ouvrages annexes tels que les canaux de dérivation, les vannes de régulation et les
digues de protection.
 Etudier l’utilisation de l’eau du barrage 
 Evaluer les projets de développement associés au barrage : la sortie nous a permis
d’évaluer les projets de développement associés au barrage, tels que la station
aquacole, les projets d’irrigation et les projets de développement touristique.
 Echanger avec les acteurs locaux 

IV. Fonctionnement
1. Elément de l’exutoire

L’exutoire est une issue (le point le plus bas) dans un barrage où l’eau s’écoule par gravité de
l’amont vers l’aval. Il est le premier point de prélèvement de l’eau brute. On y trouve les
dispositifs tel que :

o Le dégrillage : Les eaux passent au travers un tamis dont les mailles plus ou moins
espacées, retiennent les matières volumineuses (morceau de bois, déchets
plastiques...).
o Le débourbeur : pour l’élimination de la boue
o Le dessablage : il consiste à éliminer le sable pour éviter les dépôts dans les
canalisations et protéger les pompes.
o Filtre rotatif : c’est un appareil qui permet de séparer un mélange solide-liquide
o Flotteur : il sert à connaître le niveau de l’eau
o Charbon : introduit dans l’eau pour rendre celui-ci inodore

2. Stockage de l’eau dans le barrage de Ziga et Pompage de l’eau brute


Etendu sur environ 45km de long pour un périmètre e 187km, le barrage de Ziga est la
principale source de desserte en eau de consommation de la ville de Ouagadougou et
de ses environs. Ce lac artificiel construit sur le fleuve Nakambé a une capacité de
stockage de 208 millions de m3 d’eau.

L’eau brute du barrage qui est drainée dans la tuyauterie allant dans les stations de
pompage est tout d’abord filtrée par des tamis retenant les particules grossières afin
d’empêcher ces derniers d’entrer dans la tuyauterie et de les boucher.

L’eau débarrassée de ses particules grossières passe dans une première station de
captage (bâtiment sp1) contenant 7 pompes dont 5 travaillant permanemment et deux
pompes de réserve. L’eau sera ensuite envoyée à la station de traitement situé à 3km.

Au début à l’installation de Ziga 1 en 2003, le débit était 4500m3/h et est passé à


environ 4200m3/h. Cette diminution du débit peut s’expliquer par plusieurs raisons
dont l’aspect vieillissement des installations fonctionnant quotidiennement à un
régime de pompage soutenu.

Figure 3:ZIGA 1

Mais afin de répondre au besoin croissant en eau il a été installé une deuxième station
de pompage à savoir Ziga 2 avec un débit de 7500m3/h au départ en 2017 qui est
passé à un débit qui varie entre 6000 et 6500m3/h. la station de pompage Ziga 2
possède en son sein 4 pompes avec un débit de 2500m3/h. l’eau pompée par Ziga 2
sera également envoyée vers la station de traitement située à 3km.
Figure 4:ZIGA 2

Il est à noter que les deux stations sont équipées de béliers anti retour (un bélier pour
ziga1 et deux béliers pour ziga2). Ces béliers anti retour servent à réguler la pression
de l’eau en cas de disfonctionnement des pompes de captage.

Toute cette machinerie nécessaire au pompage de l’eau depuis le barrage jusqu’aux


différentes stations de pompage et de traitement est assurée par l’énergie fournie par la
SONABEL. Mais toujours est-il qu’en cas de délestage, la continuité est assurée par
des groupes électrogènes.

3. TRAITEMENT DE L’EAU BRUTE EN EAU POTABLE


Les eaux qui arrivent des deux stations de pompage (ziga1 et ziga2) subissent tout
d’abord des traitements chimiques à savoir : un traitement au coagulant (le
polychlorure d’alumine permettant d’augmenter la décantation), un traitement au
polymère, un traitement à l’eau de javel, un traitement à l’Hypochlorite de sodium.

 Le sulfate d’alumine : l’eau étant chargée on apporte des signes contraires à l’eau pour
effectuer un bon mélange entre le sulfate d’alumine et l’eau qui vont créer des petits
flocs : c’est la floculation 

 Le synthofloc : qui est un adjuvent de coagulation que l’on ajoute à la floculation afin


de les amasser davantage : c’est la coagulation. Puis Les particules deviennent plus
moles et tombent au fond du bassin : c’est la décantation.
Figure 5:Décanteurs

 Cependant il y a des périodes ou le ph de l’eau brute est acide alors on élève ce ph afin
d’obtenir un ph équilibré (6-7) pour que les petits flocs atteignent leur niveau
optimum. Ce ph est élevé en ajoutant le lait de chaux.

 La filtration : l’eau est acheminée dans cinq (05) décanteurs composé de trois (03)
filtres chacun avec un volume de 500m3 et une profondeur de 4 m. Dans ces filtres on
met du sable d’une épaisseur de 1m afin de retenir les flocs que la décantation n’a pas
pu stopper, ensuite on utilise les produits de désinfection à savoir l’hypo chlorure de
sodium (eau de javel) qui est produit à la station à base de sel et à des fortes
concentrations et l’hypo chlorure de calcium.

Figure 6:Fabrication de l’hypo chlorure de sodium


 Cependant pour le processus de flocullation-decantation un autre produit est utilisé à
savoir le polychlorure d’aluminium qui joue en même temps le rôle de sulfate
d’alumine, du polymère et du chaud. Il est connu sous le nom de su floc et est utilisé
pour sa rentabilité et son économie.

Une fois le processus de traitement fini, l’eau est stockée dans deux bâches de 6000m3
chacune. On fait un prélèvement pour des analyses en laboratoire afin de s’assurer que les
minéraux présents dans l’eau sont à des proportions suffisantes et ne constituent aucun danger
selon les normes de l’OMS.

Tout le processus est automatisé à partir du centre de contrôle dans le bureau sur des écrans
d’ordinateur ; le suivi est permanent 24H sur 24, les équipes se relaient pour garantir la
continuité de l’approvisionnement en eau de qualité.

Figure 7:Bâches

4. DISTRIBUTION DE L’EAU POTABLE


Après le traitement de l’eau brute en eau potable, les hydrologues vérifient que cette
eau respecte les normes de l’OMS avant toute distribution.
De la station de traitement de Ziga, l’eau potable est acheminée par pompage jusqu’à
la bâche de reprise de BOUDTENGA. A partir de BOUDTENGA, l’eau descend de
façon gravitaire à la station de pompage 3 (SP3). De SP3 l’eau est acheminée par
pompage dans les différents châteaux d’eau et bâches de reprises de la ville de
Ouagadougou. De là, la finalisation de la distribution est assurée par les différentes
agences de l’ONEA.
Figure 8 : Pompes de distribution

CONCLUSION

La sortie de terrain effectuée au barrage de Ziga au Burkina Faso est une expérience
passionnante et enrichissante. Le barrage de Ziga est situé dans la région du Sahel et a été
construit dans les années 1990 pour stocker l’eau de la saison des pluies afin d’irriguer les
terres agricoles pendant la saison sèche. La sortie de terrain a été organisée pour nous
permettre de connaitre le barrage de près, d’observer son fonctionnement et de comprendre
les enjeux de la gestion de l’eau dans cette région aride. Au cours de la sortie nous avons pu
discuter avec les experts de la société, échanger des idées et découvrir les efforts déployés
pour gérer les ressources en eau de manière durable. Cette expérience de terrain a permis
d’approfondir nos connaissances sur les défis liés à la gestion de l’eau dans un contexte de
changement climatique et d’identifier les pistes pour améliorer la durabilité des pratiques
actuelles

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