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MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SUPERIEURS

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE
L’INNOVATION

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UNIVERSITE DE FADA Unité-Progrès-Justice

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ECOLE SUPERIURE D’INGENIERIE

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Environnement Minier :
La préservation des ressources en eau face à la pollution minière :
le rôle de l’Etat au Burkina Faso

Présenté par :

THIOMBIANO Yemboani
Enseignant : Dr.OUEDRAOGO Issouf GUITENGA Noé
SAWADOGO David
GANSONRE Relwendé
KOLOGO Abdallah
PLAN

INTRODUCTION

I. LE CONTEXTE BURKINABE
A. L’ETAT DES RESSOURCES EN EAU
B. L’INDUSTRIE MINIERE
II. LE ROLE DE L’ETAT BURKINABE FACE A LA POLLUTION MINIERE
A. LA POLLUTION MINIERE ET LES PROGRAMMES DE
TRAITEMENT DES EAUX MINIERES
B. LA PROTECTION DES RESSOURCES EN EAU ET LA SANCTION
DES POLLUEURS
C. L’ETAT BURKINABE : LE GARDIEN DES RESSOURCES EN EAU

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION

L’eau est une ressource vitale. Elle est utilisée comme boisson et sert également aux
activités, à l’hygiène, à la préparation des aliments, à l’agriculture et l’élevage, aux actes ou
cérémonie de l’Homme. La quantité d’eau contenue dans le corps humain adulte est à peu
près à 65% (cns.fr). La disponibilité de la ressource en eau est une grande préoccupation des
Etats dont le Burkina Faso. Antoine de Saint-Exupéry disait à ce propos que « l’eau n’est pas
nécessaire à la vie, elle est la vie ». C’est dans cette optique que le Burkina Faso met en œuvre
des stratégies et des plans de gestion de ses ressources en eau. Ses ressources en eau sont
parfois contaminées : dont la pollution minière. En effet, les effets de la pollution minière sur
la qualité de l’eau et de la disponibilité des ressources en eau dans les zones des projets
miniers constituent peut-être l’impact le plus important des projets d’exploitations minières.
Les questions clés sont de savoir si les fournitures en eau de surface et en eaux souterraines
resteront appropriées à la consommation humaine, et si la qualité des eaux de surface dans les
zones des projets miniers restera adéquate pour supporter la vie aquatique et la faune terrestre
native. Pour cerner les enjeux de cette question cde préservation des ressources en eau face à
la pollution minière, il nous serait bénéfique de fixer nos centres d’intérêt autour des questions
suivantes. Dans quel contexte se trouve-t-il le Burkina Faso, matières de ressources en eau et
l’industrie minière? Quel est le rôle de l’Etat face à la pollution minière ?
I. LE CONTEXTE BURKINABE

A. L’ETAT DES RESSOURCES EN EAU


Les ressources en eau au Burkina Faso peuvent être regroupées en trois grandes
catégories : la pluviométrie, les ressources en eau de surface et les ressources en eau
souterraines.

La pluviométrie : pays sahélien situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est
situé entre 9° 20' et 15° de latitude Nord et entre 5° 30' de longitude Ouest et 2° 30' de
longitude Est. Il possède un climat tropical de type soudano-sahélien. Ce climat est caractérisé
par des variations pluviométriques considérables allant d’une moyenne de 350 mm au nord à
plus de 1000 mm au sud-ouest. On y distingue deux saisons : la saison des pluies avec des
précipitations comprises entre 300 et 1200 mm et la saison sèche pendant laquelle souffle
l’harmattan, un vent chaud, chargé de poussière, originaire du désert du Sahara. La saison des
pluies dure environ quatre (4) mois, entre mai-juin et septembre. Le pays possède trois zones
climatiques qui sont : la zone sahélienne au nord (moins de 600 mm par an), la zone soudano-
sahélienne (entre 600 et 900 mm) et la zone soudano-guinéenne (entre 900 et 1 200 mm de
pluviométrie par an). L’évaporation moyenne annuelle est estimée à 3 000 mm. La
température varie de 16 à 45 degrés Celsius.

Les eaux de surface : les eaux de surface sont constituées par les cours d’eau, les plans d’eau
artificiels comprenant les ouvrages de mobilisation des eaux de surfaces (barrages, boulis)
ainsi que les lacs et les mares naturels qui se répartissent dans les principaux bassins versants
hydrographiques nationaux. Le réseau hydrométrique permet, d’une part, de collecter les
informations nécessaires sur la variation du niveau d’eau dans les différents cours d’eau et
barrages (échelles, enregistreurs mécaniques ou électroniques) et, d’autre part, d’évaluer les
débits de ces cours d’eau et les volumes stockés dans les retenues. Le suivi des réseaux
d’observation sur les ressources en eau au Burkina Faso a commencé au début des années 50.
Avec 10 stations en 1960, aujourd’hui ce réseau compte environ 95 stations fonctionnelles.

Eau de surface par bassin

Eau de surface par bassin Écoulement Volume des Potentiel total du


versant : BASSINS annuel retenues bassin
(en milliards de (en milliards de (en milliards de
m3) m3) m3)
COMOE 1,6 0,09 1,6
MOUHOUN 2,9 0,29 3,1
NAKANBE 2,4 2,20 4,6
NIGER 0,9 0,10 1,0
TOTAL 7,8 2,68 10,3
Source : Rapport technique ‘’Connaissance des ressources en eau sur le plan quantitatif,
Direction Générale de l’Hydraulique, Ministère en charge de l’Eau

Les eaux souterraines : L’hydrogéologie du Burkina fait apparaître donc deux grandes
formations aquifères :

- Le socle cristallin, avec 225 000 Km², soit 82% du territoire, où les eaux souterraines
sont liées à la fissuration, à la fracturation ou à l’altération des roches. Les débits y sont
généralement faibles (0,5 à 20 m3/h).

- Les zones sédimentaires qui sont des bandes allant du sud-ouest au nord et dans le sud-
est. La nappe peut fournir des débits plus importants pouvant atteindre 100 m3/h et plus.

L’évaluation des eaux souterraines est estimée à 32,43 milliards de m3 pour la ressource
renouvelable, c’est-à-dire le volume d'eau qui peut se renouveler (on le considère en général
par année) à partir des pluies moyennes. Pour l'eau de surface, c'est l'écoulement des cours
d'eau ; on le mesure avec des stations limnimétriques (échelles de mesure de la hauteur de
l'eau à partir de laquelle on peut calculer le débit ; elles sont lues par des observateurs) ou
limnigraphique (appareil de mesure automatique de la hauteur d'eau). Il faut y ajouter les
volumes retenus dans les barrages.

Eau souterraine totale par bassin versant

Eau souterraine totale par bassin versant : RESSOURCES TOTALES EN EAU


BASSINS SOUTERRAINE

(en milliards de m3)

COMOE 88

MOUHOUN 304

NAKANBE 37

NIGER 32

TOTAL 461
Source : Rapport technique ‘’Connaissance des ressources en eau sur le plan quantitatif,
Direction Générale de l’Hydraulique, Ministère en charge de l’Eau

B. L’INDUSTRIE MINIERE
Le dynamisme du secteur minier au cours de ces dernières années a permis de hisser l’or
au premier rang des produits d’exportation du Burkina Faso depuis 2009. En 2012, cette
production s’est établie à 969 943 onces Troy, soit 30 169 kg d’or métal pour l’industrie
minière et 31 279,36 onces Troy, soit 973 kg pour la production artisanale. Les
consommations d’eau sont surtout importantes au cours de la première année et sont estimées
en moyenne pour une mine à 2.000.000 m³/an.
Sur la question complexe des risques de pollution des ressources en eau par l’exploitation
minière, il convient de rappeler que conformément au Code de l’environnement et au Code
minier, l’autorisation d’exploitation minière est assujettie à la réalisation préalable d’une
étude d’impact environnemental approuvée par le Gouvernement, et comprenant les mesures
d’atténuation et un plan de gestion environnementale et sociale (PGES). Le suivi et le contrôle
des actions du PGES sont confiés au Bureau National des Evaluations Environnementales
(BUNEE) qui est une structure du Ministère de l’Environnement et du Développement
Durable. Le BUNEE a pour mission l’analyse, la validation des rapports d’études, la
surveillance, le suivi et le contrôle des Plans de Gestion Environnementale. Les réponses
appropriées ne sont pas encore au rendez-vous, en ce qui concerne les défis posés par le
développement des secteurs de l’agriculture et des mines. Si l’on peut considérer que sur la
question de l’évaluation des quantités d’eau prélevées par les deux secteurs, les procédures et
mécanismes à mettre en place sont pertinents et connus, il n’en est pas de même pour la
problématique de la pollution des ressources en eau. En effet, la bonne résolution de cette
dernière problématique dans une vision de durabilité, suppose que deux conditions soient
remplies, à savoir : (i) l’existence d’une situation de référence des paramètres à suivre en
matière de pollution des ressources en eau (au niveau de chaque site minier ou zone
potentiellement à risque de pollution agricole), permettant d’effectuer une analyse
comparative de l’évolution desdits paramètres ; et (ii) l’existence de capacités en termes
d’équipements appropriés et de ressources humaines compétentes à même de conduire des
analyses contradictoires avec les départements de l’environnement des sociétés minières ou de
production agricole. En la matière, on est loin du compte et des efforts importants doivent
encore être réalisés dans les meilleurs délais, car il faut le rappeler, l’autorisation
d’exploitation minière est assujettie à la réalisation préalable d’une étude d’impact
environnemental approuvée par le Gouvernement, et le suivi et le contrôle des Plans de
Gestion Environnementale (PGES) sont de la responsabilité également du Gouvernement. Par
ailleurs, il convient de faire remarquer que la mise en œuvre de la contribution financière en
matière d’eau (CFE) est confrontée à quelques difficultés de la part des sociétés minières. En
effet, certaines sociétés minières ont refusé de s’acquitter de la CFE estimant trop élevé le
taux de 200F CFA/m³ d’eau brute prélevé. D’autres sociétés minières ayant réalisé des
barrages ont souhaité que l’Etat prenne en compte de tels investissements dans les modalités
d’application de la CFE. Aux termes de longues négociations, l’Etat et les sociétés minières
sont parvenus à un taux consensuel de 125 F CFA/m³ d’eau brute prélevée. Il est à espérer que
de telles incompréhensions ne naissent à nouveau lorsqu’il s’agira de s’acquitter de la CFE au
titre de la pollution. Enfin, il convient également de noter qu’une partie des recettes minières
devrait contribuer à alimenter le Fonds pour les générations futures. L’article 16 de la loi
d’orientation sur le développement durable dispose en effet que le Fonds est alimenté
principalement par une partie des revenus provenant de l’exploitation des ressources
naturelles non renouvelables et est destiné au financement de PME a¹s activités de
développement durable.

II. LE ROLE DE L’ETAT BURKINABE FACE A LA


POLLUTION MINIERE
A. LA POLLUTION MINIERE ET LES PROGRAMMES DE
TRAITEMENT DES EAUX MINIERES
a. LA POLLUTION MINIERE
L’exploitation minière affecte les bassins d’eau douce par l’utilisation d’eau pour le
traitement du minerai et par la pollution faite lors des décharges d’effluent des mines. De plus
en plus de mines menaces les sources d’eau sur laquelle nous dépendons tous. Nous pouvons
citer entre autres différents types de pollution d’eau causée par l’exploitation minière :

 Le drainage minier acide : considéré comme l’une des menaces les plus graves pour
les ressources en eau. Une mine avec drainage d’acide minier a le potentiel pour des
impacts dévastateurs à long terme sur la vie aquatique, les cours d’eau et les ruisseaux.
Le drainage d’acide minier est une préoccupation pour de nombreuses mines
métalliques, parce que des métaux comme l’or, le cuivre, l’argent et le molybdène, se
trouvent souvent dans des roches contenant des minéraux sulfurés. Lorsque les
sulfures contenus dans la roche sont extraits et exposés à l’eau et à l’air pendant
l’exploitation minière, ils forment l’acide sulfurique. Cette eau acide peut dissoudre
d’autres métaux nocifs dans la roche environnante. S’il n’est pas contrôlé, le drainage
d’acide de mine peut se déverser dans les ruisseaux ou les rivières ou encore dans les
eaux souterraines. Le drainage d’acide de mine peut provenir de n’importe quelle
partie de la mine où les sulfures sont exposés à l’air et à l’eau, y compris des tas de
déchets de roches, des résidus, des mines à ciel ouvert, des tunnels souterrains et des
coussins de lixiviation.
 Contamination par le métal et filtration : la contamination par les métaux est causée
par l’arsenic, le cobalt, le cuivre, le cadmium, le plomb, l’argent et le zinc contenu
dans la roche exposée dans des mines souterraines lorsqu’elles sont en contact avec
l’eau. Les métaux sont filtrés et l’eau qui se déplace en aval nettoie le dessus des
roches. Les métaux peuvent devenirs stables lorsque le taux de pH est neutre. Par
contre, le processus de filtration est accéléré lorsque le taux de pH est bas comme lors
du drainage minier acide (DMA).
 Pollution par les produits chimiques : ce type de pollution arrive quand les agents
chimiques (comme le cyanure ou l’acide sulfurique est utilisés pour séparer le minéral
du minerai) se déversent ou se filtre dans des étendues d’eau voisine. Ces produits
chimiques peuvent être très toxiques pour la faune et la flore.
 L’érosion et la sédimentation : le développement minéral dérange la roche et le sol
au cours de la construction et le maintien des routes, des fosses ouvertes et dans les
déchets miniers. Sans prévention adéquate et stratégie de contrôle, l’érosion de la terre
peut entrainer un déversement dans les cours d’eau, les rivières et les lacs. Le
déversement excessif de sédiment peut bloquer des rivières, étouffer la végétation,
détruire la faune, la flore et la vie aquatique.

b. LES PROGRAMMES DE TRAITEMENT DES EAUX MINIERES


1) La demande d’autorisation pour un projet de réalisation des travaux de mise en valeur
ou d’extraction ou de traitement du minerai doit inclure les renseignements relatifs au
traitement des eaux contaminées, soit :
 la présentation et la justification des méthodes de traitement de toutes les eaux usées
minières (sédimentation, drainage minier acide, traitement chimique et biologique ...) ;
 la description détaillée des techniques de traitement des eaux usées minières
comprenant :
le cheminement quantitatif des phases liquides (points d’entrée et de sortie,
recirculation, points d’addition des produits chimiques, ect.) ;
la liste et la fiche technique des produits chimiques utilisés ;
le tableau de la consommation des produits chimiques ;
la capacité et le temps de rétention des bassins ;
le contrôle des techniques de traitement permettant de s’assurer du bon état et
du fonctionnement optimal des équipements utilisés ou installés ;
la gestion des sous-produits résultant du traitement ;
l’efficacité anticipée (pourcentage de réduction des contaminants
2) La demande d’autorisation pour un projet de travaux de mise en valeur ou d’extraction
ou de traitement du minerai doit inclure les renseignements relatifs à chaque effluent
final, soit :
 la description des modalités de rejet de l’effluent final (conduites,
canalisations, pompage, diffuseur) ainsi que les volumes et les débits moyens
quotidiens prévus de l’effluent final ;
 la localisation du point de rejet de l’effluent final sur un plan et le tracé
menant vers le milieu récepteur aquatique. Dans les cas où le rejet de
l’effluent final se fait par un tuyau, les renseignements supplémentaires
suivants doivent être fournis : la bathymétrie au point de rejet, le diamètre du
tuyau, la distance de la rive, l’angle que fait le tuyau avec la ligne de courant,
la profondeur du tuyau ;
 la description du site de mesure, y compris les équipements de mesure de débit
et de pH, ainsi que sa localisation sur un plan.
3) Le requérant doit présenter un bilan de l’eau utilisée et de l’eau rejetée (m3/jour et
m3/an) relatif aux activités minières et aux services sur l’ensemble du site minier, en
désignant :
 les activités requérant l’usage d’eau : forage, broyage, refroidissement des
équipements, procédés, lavage des équipements, services ou toute autre
activité;
 les sources d’approvisionnement en eau fraîche : réseau d’aqueduc, plan d’eau,
cours d’eau, puits artésien, eau de drainage ou toute autre source;
 les sources d’approvisionnement en eau recirculée : bassin de polissage, bassin
de l’aire d’accumulation de résidus miniers, bassin d’eau d’exhaure, un circuit
du procédé ou toute autre source;
 les eaux de ruissellement non contaminées qui entrent dans le système de
gestion de l’eau du site minier ;
 les eaux rejetées à l’effluent final ;
 les eaux d’exfiltration à travers les digues ;
 les eaux d’infiltrations ;
 l’évapotranspiration et l’évaporation.

B. LA PROTECTION DES RESSOURCES EN EAU ET LA SANCTION


DES POLLUEURS
Tous les Etats, selon leur capacité et les ressources dont ils disposent, grâce à l'instauration
d'une coopération bilatérale ou multilatérale, notamment avec les organismes des Nations
Unies et d'autres organisations pertinentes, selon le cas, pourraient fixer les objectifs
suivants :

 Déterminer, quelles sont les eaux de surface et les eaux souterraines qui pourraient
être durablement exploitées et quelles sont les autres ressources importantes liées à
l'eau qui peuvent être mises en valeur et, parallèlement, mettre en route des
programmes de protection, de conservation et d'utilisation rationnelles et durables de
ces ressources Inventorier toutes les sources possibles d'approvisionnement en eau et
établir les grandes lignes de leur protection, de leur conservation et de leur utilisation
rationnelle ;
 Mettre en route des programmes efficaces de prévention de la pollution des eaux et de
lutte contre cette pollution, reposant sur un ensemble approprié de stratégies de
réduction de la pollution à la source, d'évaluations des effets sur l'environnement, et
de normes exécutoires pour les déversements majeurs de sources ponctuelles et pour
les sources non ponctuelles à haut risque, correspondant à leur niveau de
développement socio-économique ;
 Participer, dans la mesure du possible, aux programmes internationaux de contrôle de
la qualité de l'eau comme le Programme mondial de surveillance de la qualité de l'eau
(GEMS), le Programme de gestion écologiquement rationnelle des eaux intérieures du
PNUE, ainsi qu'aux organes régionaux de la FAO chargés des pêcheries dans les eaux
intérieures, ou à la Convention relative aux zones humides d'importance
internationale, particulièrement comme habitats de la sauvagine ;
 Réduire la fréquence des maladies liées à l'eau, en commençant par éradiquer la
dracunculose (ver de Guinée) et l'onchocercose (cécité des rivières)
 Etablir, en fonction des capacités et des besoins, des critères de qualité biologiques,
sanitaires, physiques et chimiques pour l'ensemble des étendues d'eau (eaux de
surface et souterraines), dans l'optique d'une amélioration constante de la qualité de
l'eau ;
 Adopter une approche intégrée de la gestion écologiquement durable des ressources
en eau, y compris la protection des écosystèmes aquatiques et des ressources
biologiques dulçaquicoles ;
 Mettre en place des stratégies de gestion écologiquement rationnelle des écosystèmes
d'eau douce et des écosystèmes côtiers connexes, y compris en ce qui concerne les
pêcheries, l'aquiculture, les pâturages, les activités agricoles et la diversité biologique.

LA SANCTION DES POLLUEURS

Afin d’inciter les pollueurs à mettre en œuvre de bonne pratiques environnementales, à


effectuer des investissements de dépollution nécessaires ou à recourir à des technologies plus
propres, une contribution financière en matière de pollution sera perçue à travers la
Contribution Financière en matière d’Eau (CFE). Le niveau de cette contribution sera fonction
de la charge polluante rejetée dans le milieu naturel et de la nocivité des polluants concernés.
Les ressources ainsi dégagées permettront d’orienter suivant les priorités, les investissements
et les actions de protection et de gestion des ressources en eau, en privilégiant les mesures
préventives par rapport aux mesures curatives, souvent plus coûteuses. Il s’agit de
responsabiliser les usagers dans la protection de la ressource.

C. L’ETAT BURKINABE : LE GARDIEN DES RESSOURCES EN EAU


La nécessité de conserver l’eau, d’assurer l’utilisation collective, les politiques de
gestion de cette ressource naturelle connaissent depuis des années une évolution au Burkina
Faso. Cela se traduit, du point de vue juridique de l’eau par un renforcement du control de
l’Etat sur l’ensemble du territoire burkinabé. La tâche de l’Etat, garant de l’utilisation
collective des eaux implique qu’il en encadre l’appropriation des lors qu’il en va de l’intérêt
public comme dans les mines. L’Etat en tant que gardien de l’eau se doit une réorientation
interne et externe des objectifs d’utilisation en vue d’un partage équitable de cette ressource et
s’en occuper pleinement de sa qualité pour un meilleur cadre de vie de sa population. De ces
réorientations, nous avons « gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) décentralisé » qui
consiste d’une part à la lutte contre la pauvreté et d’autre part à la vision africaine de l’Eau en
améliorant les conditions de vies des populations par le renforcement de la disponibilité des
ressources en eau pour les activités de productions, leur utilisation efficiente et leur protection
contre les impacts négatifs des activités humaines. Parmi les responsables gardiens de l’Etat,
nous avons le ministère en charge de l’eau, le conseil national de l’eau, la direction chargée de
la police de l’eau au niveau central, les directions régionales en charge de l’eau, la direction
centrale en charge de la connaissance des ressources en eau, les agences de l’eau, …

CONCLUSION
En résumé, on retiendra que les mines sont des grands pollueurs d’eau au Burkina
Faso et dans le monde. Et même après mine les eaux usées restent des défis à relever. La
gestion de la ressource en eau dans un pays incombe à l’Etat. Cet ainsi que l’ensemble des
possibilités d’actions sur la ressource eau pour réduire les inadéquations quantitatives et
qualitatives, dans le cadre d’une politique de l’eau visant à rendre l’eau utile mais aussi moins
nuisible. A travers des plans, programmes et forum, l’Etat Burkinabè assure une gestion
intègre des ressources en eau en suivant les réseaux hydrométriques et piézométriques de
qualité sur tout le territoire, le control de l’utilisation des eaux de surfaces et souterraines, …

BIBLIOGRAPHIE
 État des lieux de la qualité des eaux du Burkina ; Barthélemy Bawar, rapport
d’inventaire 2017-2020.
 Politique Nationale de l’Eau ; version finale provisoire n°2, mars 2015.
 Les Ressources en Eau au Burkina ; www.naturama.bf.
 Le secteur minier au Burkina Faso : Allier attractivité et développement durable ;
www.naturama.bf.
 Agenda 21 chapitre 18. Protection des ressources eau et leur qualité : application
d’approches intégrées de la mise en valeur ; de la gestion et l’utilisation des ressources
en eau ; 2008.
 « Les mines nous rendent pauvres » : L’exploitation minière industrielle au Burkina
Faso, Franza Drechsel, Bettina Engels & Mirka Schäfer ; Country Report. N°2.
Décembre 2018.
 État des lieux des ressources en eau du Burkina Faso et de leur cadre de gestion ;
version final, mai 2001.
 Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable 2016-2030 ; version
actualisée, mai 2016.
 Protéger la Qualité de l’Eau de Consommation, décembre 2016. Programme nationale
pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau ; PAGIRE, mai 2016-2030
 La protection de l’accès à l’eau par le prisme des droits collectifs ; p37 à 54 ;
Stéphanie Kpenou. Fév. 2022

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