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CHAPITRE I : LE BURKINA FASO (22 HEURES)

Leçon1: L’homme et l’environnement physique (3 heures)


OG1: Analyser l’impact des aléas du climat sur la vie de l’Homme au Burkina Faso
OG2: Analyser les conséquences de l'action de l’Homme sur l’environnement physiques
(végétation sols, eaux)
OG3: Analyser les politiques de protections de l’environnement
OG4: Evaluer les conséquences politiques de protection de l’environnement au B.F

Introduction

L’environnement physique est l’ensemble constitué entre autres par le relief, le


climat, la végétation, les sols, les cours d’eaux. Au Burkina Faso le milieu physique
influence beaucoup les activités des hommes, de même les hommes ont un impact
notamment négatif sur le milieu physique.

I) Le climat du Burkina Faso et son impact sur la vie des


populations.

1) Le climat du Burkina Faso

Le Burkina Faso appartient d’une manière générale au climat tropical sec. On


distingue cependant trois (03) zones climatiques du Nord au Sud du pays.

 La zone soudanienne : elle occupe toute la portion sud du pays. C’est la partie la
plus arrosée du pays, en effet la saison pluvieuse peut durer six (06) mois avec une
pluviométrie pouvant aller j’jusqu’à 1200 mm Cette zone est limitée au Nord par
l’isohyète 900 mm.
 La zone soudano-sahélienne : elle est comprise entre les isohyètes 900 mm au
sud et 600 mm au Nord. Elle s’étend sur tout le centre du pays. C’est d’ailleurs la
zone climatique la plus vaste du pays. La durée de la saison pluvieuse varie entre
quatre et cinq mois.
 La zone sahélienne : située au Nord de l’isohyète 600 mm, elle couvre environ 25
% de la superficie du pays. C’est la région la moins arrosée du pays, avec une
pluviométrie pouvant descendre jusqu’au-dessus de 150 mm par an. La saison des
pluies n’excède pas trois (03) mois.

2) Les aléas climatiques constatés au Burkina Faso

L’étude comparative de la situation climatique ces 30 dernières années permet de


percevoir clairement les différents aléas climatiques suivants :

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 La disparition des isohyètes 1400 et 1300 mm au sud du pays et l’apparition des
isohyètes 400 mm et moins au nord du pays. Cela traduit une diminution de la
pluviométrie au Burkina Faso.
 Accroissement des temps extrêmes tantôt très chaud, tantôt très froid.
 L’apparition de plus en plus fréquente de grandes sècheresses et de grandes
inondations.

3) L’impact des aléas climatiques sur la vie des populations au Burkina


Faso
Les conséquences des aléas climatiques sur la vie des populations au Burkina Faso sont
entre autres :

 Le déplacement des populations des zones arides vers les zones humides,
entraînant ainsi une pression sur les ressources naturelles des zones d’accueils.
 Des rendements agricoles aléatoires
 Accélération de l’érosion rendant ainsi les sols peu propice à l’agriculture.
 La disparition de certaines espèces fauniques (crocodiles, éléphants, etc.)
 Réduction des ressources en eau de surface du pays.
 Baisse du niveau des nappes phréatiques.

II) L’environnement physique du Burkina Faso

1) La végétation

On distingue trois principaux types de formation végétale au Burkina Faso. Les


steppes généralement localisés dans la zone sahélienne ; les savanes reparties entre les
zones soudano-sahélienne et soudanienne et les forêts claires et galeries localisées dans
la zone soudanienne.

2) Les sols

On distingue huit (08) principaux types de sols au Burkina Faso


- Les sols ferrugineux lessivés
- Les sols peu évolué d’érosion
- Les sols bruns eutrophes
- Les vertisols
- Les sols ferralitiques
- Les sols sodiques
- Les sols hydromorphes
- Les sols minéraux bruts

3) Les cours d’eau

Le Burkina Faso est drainé par plusieurs cours d’eau mais la majorité de ces cours d’eau
à un régime temporaire ce sont entre autres le Nakambé, le Nazinon, la Pendjari.
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Les principaux cours d’eau ayant un régime permanent sont la Comoé, le Mouhoun et la
Léraba. A ces cours d’eau s’ajoute des lacs (Bam, Dem) et des baarrages (Bagré,
Kompienga).

III) Les conséquences de l’action de l’homme sur l’environnement


physique et les politiques de protection de l’environnement au
Burkina Faso

1) Les conséquences de l’action de l’homme sur la végétation

Malgré l’importance des formations végétales dans le développement du pays,


elles connaissent une importante dégradation. Les sécheresses à répétition conjuguée
aux actions humaines telles que les feux de brousse, le surpâturage, les défrichements
incontrôlés dus à la pratique l’agriculture, la coupe anarchique du bois sont à l’origine de
cette dégradation. D’une manière générale le pays subit une déforestation estimée à
environ 105 000 hectares par année. On estime également à 1,2 millions d’hectares les
superficies de forêts perdues par le pays entre 1980 et 1993.

2) Les conséquences de l’action de l’homme sur les sols au Burkina Faso

La pression humaine sur les sols à travers les activités telles que l’agriculture,
l’exploitation minière, l’orpaillage, la coupe anarchique du bois, les exposent à une
dégradation accélérée.
Les conséquences de la dégradation des sols sont entre autres :
- La diminution de la fertilité des sols
- La perte d’importantes superficies cultivables
- L’accroissement de l’érosion
- L’ensablement des cours d’eau
- La baisse du niveau des nappes phréatiques

3) Les conséquences de l’action de l’homme sur les ressources en eau

Les activités humaines telles que l’agriculture, l’orpaillage, l’industrie, l’urbanisation


conjuguées à la pression démographique ont des conséquences néfastes sur les
ressources en eau du Burkina Faso. Ces conséquences sont entre autres :

 La pollution de l’eau à travers les déchets ménagers et industriels (rejet dans l’eau
de substances dangereuses)
 Consommation excessive de l’eau dans les centres urbains et dans les industries
 Dégradation des écosystèmes aquatique
 Envasement des cours d’eau et réduction des ressources en eaux.

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4) Les politiques de protection de l’environnement

Le ministère de l’environnement assure la mise en œuvre de la politique du


gouvernement burkinabè en matière de protection de l’environnement. Les collectivités
territoriales que sont les régions et les communes accompagnent l’Etat dans la mise en
œuvre de cette politique. Les objectifs de la politique de protection de l’environnement
sont entre autres :
- La gestion durable des ressources naturelles
- La promotion de l’éco-citoyenneté
- L’amélioration du cadre de vie axée sur la maitrise des pollutions, la gestion des
déchets et l’assainissement.
Pour atteindre ces objectifs l’Etat a mis en œuvre des projets et programmes d’intérêt local
et national telles que :

Programmes Domaines d’intervention


Projet Inversion de la Tendance à la Environnement et ressources halieutiques
Dégradation des Terres et des Eaux dans
le Bassin du Niger (PIT/BN)
Projet de mise en Valeur et de Gestion Environnement
Durable des Petits Barrages (PPB/BAD)
Le programme de subvention du Gaz Environnement
butane

Projet d’Appui au Secteur de l’Energie Environnement et cadre de vie


(PASE)
Deuxième Programme National de Gestion Développement local
des Terroirs (PNGT2)
Programme d’Application de la Réforme Hydraulique
du Système de Gestion des Infrastructures
Hydrauliques en milieu rurales et semi
urbain PAR/SGIH

Des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et Associations aident l’Etat dans la


mise en œuvre des politiques de protection de l’environnement. Ce sont entre autres :
UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) ; Sos Sahel, Water Aid,
etc.

Conclusion

A travers ses activités telle que l’agriculture, l’homme contribue fortement à la


dégradation de l’environnement physique au Burkina Faso. L’Etat conscient du niveau de
dégradation avancée de l’environnement a mis en œuvre des projets et programmes pour
sa protection.

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Leçon 2: Population et développement (3 heures)

OG1: Analyser l’impact de la répartition de la population sur son développement.


OG2: Analyser l’incidence de la structure démographique du BF sur son développement
OG3: Analyser l’incidence de la croissance de la population du BF sur son développement

Introduction

Le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2006 a


dénombré 14 017 262 habitants au Burkina Faso dont 48,3 % d’hommes et 51,7% de
femmes. La majorité de cette population réside en milieu rural, aussi plus de la moitié de
celle-ci est jeune. Toutes ces caractéristiques de la population burkinabè ont des impacts
sur son développement.

I) Répartition spatiale de la population et son impact sur le


développement du Burkina Faso.

1) La répartition spatiale de la population

En 2006, la grande majorité de la population burkinabè (77,3%) résidait en milieu


rural contre 22,7 % en milieu urbain. La répartition géographique de la population présente
des inégalités selon les régions administratives. En effet, la région du centre qui abrite la
capitale administrative du pays renferme 12,3 % de l’ensemble de la population. Elle est
suivie des régions des hauts bassins (10,5%), de la boucle du Mouhoun (10,3%) ; de l’Est
(8,6 %) ; du Centre Nord (8,6%) ; du centre Ouest (8,5%) du Centre Est (8,1%) du Sahel
(6,9%), du plateau central (5%), du Centre Sud (4,6%) du Centre Sud (4,4%) et de la
région des cascades (3,8%). Cette dernière région est la moins peuplée du Burkina Faso.

2) L’impact d’une forte croissance démographique sur le développement


du Burkina Faso.

Les inconvénients d’une forte croissance démographique sur le développement du


Burkina Faso sont entre autres :

- La dégradation de l’environnement
- L’épuisement des terres agricoles
- L’augmentation du chômage
- Développement de l’insécurité (cambriolage, vol à main armée)

II) Structure démographique du Burkina Faso et son impact sur le


développement du pays.

1) La structure démographique du Burkina Faso

La pyramide des âges du Burkina Faso présente les caractéristiques suivantes

- Sa base est large


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- Ses côtés se rétrécissent rapidement
- Son sommet est effilé
Cette allure générale de la forme de la pyramide est celle des pays à population jeune en
rapide croissance.

La base large de la pyramide est due à une forte fécondité. En effet au Burkina Faso, l’ISF
(Indice Synthétique de Fécondité) qui est le nombre moyen d’enfants qui serait né vivant
par femme pendant sa vie était estimée à 6,2 en 2006. La base large de la pyramide met
également en exergue la jeunesse de la population burkinabè. En effet les moins de 20
ans représentaient 57% de la population en 2006.

La décroissance rapide des effectifs avec l’âge est due notamment à la mortalité élevée
qui touche l’ensemble de la population, mais également l’émigration ainsi qu’à la
surmortalité masculine.

Le sommet effilé de la pyramide traduit une faiblesse des personnes âgées. Cela est dû à
une faiblesse de l’espérance de vie à la naissance (57 ans en 2006).

2) L’impact de la structure démographique du Burkina Faso sur son


développement

La présence d’un grand nombre d’enfants au sein de la population entraîne pour les
familles des dépenses importantes pour assurer les charges (alimentation, soins de santé,
scolarisation etc.) alors que la situation économique actuelle est marquée par la pauvreté.

Eu égard à la jeunesse de la population burkinabè, les investissements de l’Etat sont plus


destiné aux secteurs social (santé, éducation, eau potable) qu’aux secteurs productifs
(industrie, agriculture, élevage). Ce déséquilibre dans la répartition des investissements de
l’Etat explique en partie le faible niveau de développement économique du Burkina Faso.

Il convient toutefois de souligner qu’une population jeune est aussi source d’un certain
nombre d’avantage tels que le renouvellement des générations, la stimulation de la
consommation et la disponibilité de la main d’œuvre.

III) La croissance de la population burkinabè et son impact sur le


développement du pays.

1) La croissance de la population burkinabè

Une vue d’ensemble de la population burkinabè entre 1960 et 2006 met en évidence une
croissance de celle-ci.

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Année Population
1960 4 349 600
1975 5 638 203
1985 7 964 705
1991 9 190 791
1996 10 312 609
2006 14 017 262
Source : INSD (Institut National de la Statistique et de la Démographie)

Le taux annuel moyen de croissance de la population du Burkina Faso était estimé à 3,1
% en 2006. A ce rythme le Burkina Faso verra sa population doubler en 2026 selon les
projections.

2) L’impact de la croissance de la population du Burkina Faso sur le


développement du pays.

La croissance rapide de la population du Burkina Faso entraîne une migration de


celle-ci, les migrations sont d’ordre interne et international. La migration de la population
du Burkina Faso à des conséquences sur son développement.

Au nombre des conséquences positifs, on peut citer :

- Le décongestionnement des régions très peuplées entrainant ainsi une


redistribution spatiale de la population.
- La mise en valeur des nouvelles terres d’accueils
- La réduction du chômage
- Le rapatriement de devises au pays.

Au nombre des effets négatifs de la migration on peut citer entre autres :

- La dégradation des ressources naturelles dans les zones d’accueils


- L’absence de bras valides dans les zones de départ
- L’exode rural qui favorise notamment l’augmentation du taux de chômage et
l’extension des villes à travers la naissance de quartiers spontanés (non lotis)

Conclusion

Le ressource humaine constitue sans doute la première richesse du Burkina Faso,


paradoxalement elle constitue souvent un handicap à son développement.

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Leçon3: Aménagement du territoire et développement économique (2 h)

OG1: Connaître les méthodes et les techniques culturales dominantes au BF


OG2: Analyser la formation des régions agricoles
OG3: Analyser les politiques agricoles mises en œuvre au Burkina Faso
OG4: Analyser les problèmes liés à la croissance urbaine rapide au Burkina Faso

Introduction

L’aménagement du territoire est une politique d’organisation de l’espace visant à


assurer un développement harmonieux du territoire national à travers une meilleure
répartition des hommes et des activités.

I) Les méthodes et les techniques culturales dominantes au Burkina Faso.

1) Les méthodes culturales dominantes

On distingue généralement au Burkina Faso, deux (02) méthodes de production


agricoles : la méthode traditionnelle ou extensive et la méthode moderne ou intensive.

a) La méthode extensive

Cette méthode est basée essentiellement sur l’agriculture (itinérante) sur brûlis.
Elle consomme beaucoup d’espace et utilise des outils rudimentaires tels que la daba, le
coupe-coupe, la hache. Les rendements de cette méthode sont aléatoires car ils
dépendent généralement de la pluviométrie.

b) La méthode intensive

Cette méthode demande beaucoup de moyens financiers. Elle utilise des outils
modernes tels que les tracteurs, les charrues, des engrais chimiques et organique. Les
rendements de cette méthode sont très élevés et plus ne dépendent pas forcement de la
pluviométrie. Des systèmes d’irrigation tels que le goute à goute ou des motopompes sont
utilisés pour réduire la dépendance de cette méthode de la pluviométrie.

c) Les types d’exploitation

En fonction de la méthode culturale, on rencontre au Burkina Faso plusieurs types


d’exploitations.

- Les champs de case : ils sont de petites tailles et se localisent généralement dans
les villages autour des concessions.
- Les champs de brousse : ils sont de grandes tailles et se situent généralement
hors des habitations. C’est là que les familles tirent l’essentiel de leur besoin
alimentaire.
- Les aménagements hydro-agricoles : ce sont des vallées ou des plaines
aménagées avec maîtrise partiel ou totale de l’eau. A titre d’exemples nous avons
la vallée du Kou, la plaine de Bagré.

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2) Les techniques culturales dominantes

Au Burkina Faso, on distingue plusieurs techniques culturales, ce sont entre autres :

- L’association de cultures : technique qui consiste à associer sur une même


exploitation plusieurs types de cultures ayant des exigences climatiques différentes.
Exemple : maïs-riz
- L’assolement : technique qui consiste à alterner sur un même terrain plusieurs
types de cultures.
- La Jachère : technique qui consiste à mettre une terre au repos afin que sa fertilité
se reconstitue.
- Le zaï et les demi-lunes : techniques qui consiste à récupérer les terres
dégradées.

II) Les régions agricoles du Burkina Faso


Les plantes n’ont pas les mêmes exigences en sol, eau, lumière. En fonction des
conditions physiques et climatique du Burkina Faso, des régions agricoles se sont
formées. Ainsi :

- Les cultures irriguées telles que le riz, la canne à sucre sont généralement
produits dans les plaines et vallées aménagées. (Bagré, Sourou, Kou)
- La production du coton est plus localisée à l’ouest et au Sud du pays.
- Les fruits (mangue, banane) sont plus produits à l’ouest et au Sud du pays.
- La production d’arachide domine au Centre Est et à l’Est du pays.
- L’igname et la patate, les tubercules d’une manière générale sont plus
produits au Sud-Ouest.
- En ce qui concerne la production de céréale (mil, sorgho, maïs…) elle est
pratiquée sur toute l’étendue du pays. Cependant la région de la Boucle du
Mouhoun se tient au sommet de la production avec 17,39 % de la production
de céréale du pays, ce qui lui confère le titre de grenier du Burkina Faso.

III) Les politiques agricoles mis en œuvre au Burkina Faso


Afin de booster la production agricole et parvenir à l’autosuffisance alimentaire
(sécurité alimentaire) l’Etat a initié une série de réformes importantes pour améliorer les
résultats du secteur agricoles. Ce sont entre autres :

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Programmes Domaines d’intervention
Projet d’Appui aux Filières Agro-Sylvo- Agriculture, élevage
Pastorales (PAFASP)
Programme de Développement Rurale Agriculture
Durable (PDRD)
Projet de Production du Riz Pluvial/Chine Agriculture
(PPRP/CHINE)
Projet de Sécurité Alimentaire par la Agriculture
Récupération des Terres Dégradées dans le
Nord du Burkina (PSA/RTD)
Projet d’Appui aux Filières Agricoles Agriculture
(PROFIL)

A ces programmes s’ajoutent :

 Modernisation de l’agriculture à travers la subvention de tracteurs, d’engrais, de


semences améliorées au profit des producteurs. (opération 100 000 charrues)
 L’institution de la Journée Nationale du Paysan (JNP)

IV) Les problèmes liés à la croissance urbaine rapide au Burkina


Faso

1) L’urbanisation au Burkina Faso

L’urbanisation est l’augmentation de la population dans les villes.

Les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2006 indiquent


que 22,7% de la population du Burkina Faso soit 3 181 967 habitants vivent en ville et que
la moitié des citadins vivent à Ouagadougou.

La région du Centre enregistre le plus fort taux d’urbanisation, 85,4%. Elle est suivie par la
région des hauts bassins 37,6%. Les régions les moins urbanisées sont l’Est (6,6%) et le
sahel (6,7%).

2) Les problèmes liés à l’urbanisation rapide

On peut citer comme problème liés à croissance urbaine rapide au Burkina Faso :

- Insuffisance et la cherté des logements du fait de la demande élevée. Ce


entraine la naissance des quartiers spontanés généralement insalubres (non
lotis)
- La hausse du chômage du fait une grande disponibilité de la main d’œuvre
- Recrudescence des accidents de la circulation notamment dans les grands
centres urbains.
- Développement de l’insécurité à travers les vols à main armée, les
cambriolages, les agressions diverses.
- La pollution de l’environnement à travers les déchets ménagers, solides et
liquide et gazeux.
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- Développement de l’exode rural.

Conclusion

L’Aménagement du territoire est une politique qui pourrait permettre au Burkina


Faso d’atteindre la sécurité alimentaire, pour peu que l’Etat s’engage et que les moyens
suivent.

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Leçon4: Agriculture et développement économique (2 heures)
OG1: Connaître les productions agricoles du Burkina Faso
OG2: Comprendre l’évolution de la production agricole du Burkina Faso
OG3: Analyser les rapports entre la production agricole du Burkina Faso et la question alimentaire

Introduction

Le Burkina Faso est un pays à vocation agricole. L’agriculture occupe environ 80%
de la population, pourtant elle peine à nourrir convenablement la population.

I) Les productions agricoles du Burkina Faso.


La production agricole du Burkina Faso s’organise autour de six grandes filières :

 les céréales notamment le mil, le sorgho, le maïs, le riz, le fonio, le niébé (haricot).
L’activité de production et de consommation au Burkina Faso est dominée par les
céréales (83% des superficies cultivées sont occupées par les céréales).
 le coton, c’est la culture de rente la plus importante du Burkina Faso, il occupe
environ 20 % du secteur agricole.
 le sucre, c’est une culture industrielle essentiellement localisée dans la province de
la Comoé.
 les oléagineux notamment l’arachide et le sésame. Par son volume de production
l’arachide est la deuxième culture de rente du pays.
 les fruits et légumes. Les principaux fruits produits au Burkina Faso sont les
mangues et les agrumes (orange, citron). Les principaux légumes que produit le
pays sont la tomate, l’oignon, les choux, les aubergines, le haricot vert et la pomme
de terre.
 les tubercules : les principaux tubercules produits au Burkina Faso sont l’igname
et la patate douce.

II) L’évolution de la production agricole

Cultures vivrières
2008 2009 2010 2011
Mil 1 255 189 970 927 1 147 894 828 741
Sorgho 1 875 846 1 521 468 1 990 227 1 505 543
Maïs 1 013 634 894 558 1 133 480 1 076 753
Riz 195 102 213 584 270 658 240 866
Fonio 19 547 26 101 18 315 14 501
Niébé 537 680 453 629 626 113 441 015
Igname 43 295 80 868 97 360 99 730
Patate 73 221 81 499 92 520 144 061

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Evolution du taux de couverture des besoins en céréales par rapport à la production définitive (en %)

Cultures de rentes
Arachide 346 292 330 624 340 166 265 322
Coton 720 675 483 865 529 620 441 057
Soja 29 209 15 686 22 394 23 056
Sésame 51 924 56 252 90 649 84 759

III) Les rapports entre la production agricole du Burkina Faso et la


question alimentaire

(cf. tableau en annexe)

D’une manière générale, la couverture céréalière est assurée deux (02) régions
connaissent des déficits régulier ce sont la Centre et le Plateau Centrale. En dehors des
céréales, les autres productions nationales telles que le sucre, le riz, les tubercules, les
légumes n’arrivent pas à couvrir permanemment les besoin de la population.

Conclusion

La production agricole du Burkina Faso s’organise autour de six principales filières.


Malgré l’accroissement de la production agricole, la sécurité alimentaire n’est pas une
réalité au Burkina Faso. Les multiples problèmes que connaît le secteur agricole tel que
les aléas climatiques en sont à l’origine.

Annexe

Evolution du taux de couverture des besoins en céréales par rapport à la production définitive
(en %)

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2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 2006/2007 2007/2008 2008/2009

Boucle du Mouhoun 174,8 213,6 140,0 184,3 205,8 160,9 218,4

Cascades 193,8 160,4 97,5 128,0 165,4 115,2 148,5

Centre 17,8 17,7 13,2 16,4 14,4 7,3 11,6

Centre-Est 111,0 99,9 106,9 99,0 91,2 67,7 118,9

Centre-Nord 86,1 140,7 99,0 115,7 81,3 73,2 94,0

Centre-Ouest 121,7 128,8 148,1 140,2 128,7 104,9 144,7

Centre-Sud 101,4 91,1 106,3 109,1 92,9 79,9 125,2

Est 153,9 157,7 129,0 110,8 87,7 84,9 167,6

Hauts-Bassins 167,6 157,1 119,4 181,3 193,9 135,3 179,7

Nord 84,3 129,0 91,2 132,6 145,5 114,0 93,3

Plateau Central 94,2 72,1 70,2 111,5 99,3 92,1 103,8

Sahel 74,6 127,9 53,7 151,2 127,4 118,6 87,8

Sud-Ouest 141,2 146,9 158,9 128,7 152,9 117,5 168,4

Burkina Faso 115,0 128,3 102,0 125,1 122,2 96,0 123,6


Source : Direction Générale de la Promotion de l'Economie Rurale / Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources
Halieutiques

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Leçon 5: Elevage, chasse, pêche et développement économique (2 h)

OG1: Connaître les différentes formes d’élevage de chasse et de pêche pratiques au Burkina Faso
OG2: Analyser l’apport de ces activités dans l’économie nationale
OG3: Analyser les problèmes rencontrés par ces activités
OG4: Analyser les politiques mises en œuvre pour développer ces activités

Introduction

L’élevage est une activité très développée au Burkina Faso, contrairement à la pêche et à
la chasse.

I) L’élevage
Pays d’élevage, le cheptel burkinabè compte parmi les plus importants de la sous-
région. Il était estimé à environ 30 millions de tête en 2008.

1) Les différentes formes d’élevage pratiquées au Burkina Faso

On distingue les systèmes d’élevage modernes et les systèmes d’élevage traditionnels.

a) Les systèmes d’élevage traditionnels

On distingue :

 Le système d’élevage transhument

Ce système reste dominant dans le sahel burkinabè. Les espèces concernées sont
surtout les bovins et les petits ruminants. Ce système est fondé sur le déplacement
cyclique des troupeaux selon l’état du pâturage et des points d’eau.

 Le système villageois collectif et sédentaire

Ce système se rencontre dans la zone soudanienne du pays et concerne surtout


les bovins. Dans ce système plusieurs propriétaires regroupent leurs animaux en un
troupeau collectif sous la responsabilité d’un d’entre eux.

 Le système agro-pastoral sédentaire

Ce système d’élevage est très pratiqué dans la zone soudanienne. Dans ce


système en même temps que les animaux sont élevés, ils sont fortement intégrés à
l’agriculture.

 Le système d’élevage avicole et porcin traditionnel

Ce sont des types d’élevage pratiqué avec très peu ou pas d’intervention de la part des
propriétaires.

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b) Les systèmes d’élevage modernes

On distingue :

 Le système d’embouche bovine et ovine

Dans ce système, les animaux sont nourris essentiellement pour la boucherie.

 Le système d’élevage laitier

Dans ce système les animaux sont élevés notamment dans des fermes pour
produire essentiellement du lait qui servira à la fabrication de produits laitiers (crème,
yaourt)

 Le système d’élevage avicole

Ce système s’intéresse à la production d’œuf et de poulet de chair.

 le système d’élevage porcin

Il s’intéresse à la production de porcs. La filière porcine moderne est la moins


développée de toutes les filières modernes de production animale.

2) L’apport de l’élevage dans l’économie burkinabè

L’élevage occupe 8 % de la population active du Burkina Faso et contribue pour


environ 12 % à la formation du PIB (Produit Intérieur Brut). Les produits d’élevage et
dérivés représente 13% des recettes d’exportation du pays.

3) Les problèmes liés au développement de l’élevage.

L’élevage au Burkina Faso est confronté à plusieurs problèmes qui sont entre autres :

 Les nombreuses maladies qui affectent le cheptel telles que la grippe bovine et aviaire,
la trypanosomiase, le charbon etc.
 L’inorganisation des éleveurs
 Le manque d’infrastructures telles que les puits pastoraux, les pistes aménagées,
marchés à bétail, les zones aménagées, abattoirs modernes et spécialisés.
 Le prix élevé des intrants (aliments pour bétail, produits vétérinaires, etc.)
 Les conflits entre éleveurs et agriculteurs.

4) Les politiques mises en œuvre pour le développement de l’élevage

Au nombre des politiques mis en œuvre pour développer l’élevage au Burkina Faso, on
peut citer :

 L’adoption en septembre 2010 de la Politique Nationale de Développement Durable de


l’Elevage (PNDEL). Son objectif est de renforcer la contribution de l’élevage à la
croissance de l’économie nationale.

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 L’aménagement de zones pastorales pour assurer la sécurité des éleveurs et
moderniser progressivement l’élevage. En effet, le pays dispose déjà de dix (10) zones
aménagées et 44 zones ont été identifiées à travers tout le pays.
 L’organisation de campagne de vaccination pour lutter contre les nombreuses
maladies qui affectent le cheptel.
 Le développement de l’élevage d’embouche, l’introduction de nouvelles races
d’animaux plus adaptées aux conditions climatiques du pays.
 La vulgarisation de l’insémination artificielle
 Construction d’infrastructures notamment les retenues d’eau, les marchés à bétail, les
abattoirs modernes.
 L’institution du FODEL (Fonds de Développement pour l’Elevage) pour faciliter
l’octroi de crédit aux éleveurs.
 Le Projet d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP) apporte son
soutien aux filières pastorales.

II) La chasse

1) Les différentes formes de chasse pratiquées au Burkina Faso

Plusieurs types de chasse sont pratiqués au Burkina Faso, on a entre autres :

 La chasse sportive ou chasse cynégétique pratiquée surtout par les touristes.


 La chasse villageoise ou traditionnelle pratiquée notamment par les nationaux.

2) L’apport de secteur de la chasse dans l’économie nationale

Le secteur de la chasse offre environ 200 millions de FCFA par an au budget du


pays. Il génère en outre plusieurs emplois tels que les guides, chauffeurs, pisteurs. Et
favorise le développement de certaines activités notamment l’hôtellerie et la restauration.

3) Les problèmes liés au développement du secteur de la chasse

Le secteur de la chasse est confronté à plusieurs difficultés qui handicapent son


développement. Ce sont entre autres :

 Le développement du braconnage
 La méconnaissance du potentiel cynégétique de la plupart des zones de chasse ce qui
entraine une gestion irrationnel des ressources fauniques du pays.
 Les aléas climatiques de plus en plus importants qui menacent la survie de la faune
d’une manière générale.

4) Les politiques de développement du secteur de la chasse

En vue de développer la chasse au Burkina Faso, l’Etat burkinabè a aménagé des


aires classées de faune et des zones de chasse. En effet le pays dispose de 77 aires
classées de faune et de 20 zones de chasse concédées. Cette action de l’Etat permet
une meilleure gestion des aires fauniques et des zones de chasse dont la plupart étaient
confronté à un braconnage intensif.
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III) La pêche

1) Les différentes formes de pêche pratiquées au Burkina Faso

a) La pêche traditionnelle ou artisanale

Elle est pratiquée sur la plupart des cours d’eau du pays, généralement à l’aide de
pirogue.

b) La pêche professionnelle

Elle est notamment pratiquée dans les différentes zones à vocation piscicole du pays :
l’Est, le centre Est, l’Ouest.

2) L’apport du secteur de la pêche dans l’économie nationale.

 Le secteur de la pêche occupe une partie de la population active du Burkina Faso et


contribue à la lutte contre le chômage et la pauvreté. En effet le secteur emploie près
de 10 000 actifs.
 Le secteur de la pêche apporte d’importantes devises à l’Etat burkinabè notamment en
taxes et impôts. Le secteur contribue pour environ 5 milliards au PIB.

3) Les problèmes liés au développement de la pêche

Les entraves au développement du secteur de la pêche sont entre autres :

 La méconnaissance des ressources et l’inadaptation des modes de prélèvement


notamment l’usage des filets à petits mailles et des produits chimiques.
 Problèmes de commercialisation et de conservation des produits de la pêche
notamment de chambres froides.
 Insuffisance de la production face à la demande sans cesse croissante.
 Les aléas climatiques notamment les sécheresses et l’évaporation rapide qui entraine
l’assèchement des cours d’eau.
 L’ensablement, l’envasement ou la pollution des cours d’eau.

4) Les politiques de développement du secteur de la pêche

Les politiques initiées par l’Etat pour le développement du secteur de la pêche sont entre
autres :

 La réduction des taxes sur les intrants de pêche


 La formation de milliers de pêcheurs artisanaux pour une meilleure production
nationale
 Institution des campagnes d’empoisonnement des retenues d’eau du pays
 Promotion de la pisciculture
 Le soutien du Projet d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP).

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Conclusion

En dépit des difficultés soulignées, l’élevage, la chasse et la pêche sont des


secteurs en développement au Burkina Faso.

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Leçon 6: Artisanat et développement économique (2 heures)

OG1: Connaître les types d’artisanat


OG2: Comprendre le rôle de l’artisanat dans l’économie du Burkina Faso
OG3:Analyser les problèmes auxquels l’artisanat est confronté
OG4: Analyser les différentes politiques menées en faveur de l’artisanat

Introduction

L’artisanat désigne l’ensemble des métiers exercés manuellement. L’artisanat est le


second pourvoyeur d’emplois après l’agriculture, il joue donc un rôle important dans le
développement du Burkina Faso en dépit des difficultés qui entravent sont
développement.

I) Les types d’artisanat


Au Burkina Faso, on distingue plusieurs types d’artisanat. Ce sont entre autres :

1) L’artisanat d’art

L’artisanat d’art produit des objets décoratifs et culturels tels que les masques, les statues
et statuettes.

Ce type d’artisanat comprend des métiers tels que la sculpture, la bijouterie, la peinture,
l’art cinématographique (7è art).

2) L’artisanat utilitaire

L’artisanat utilitaire produit des biens d’équipement et de consommation. Ce type


d’artisanat comprend des métiers tels que le tissage, la forge, la poterie, la maroquinerie,
la menuiserie, la soudure.

3) L’artisanat de service

L’artisanat de service comprend les métiers les métiers qui s’occupent de l’installation de
l’entretien et de la réparation des biens et des équipements domestiques, industriels etc.
ce type d’artisanat comprend des métiers tels que la mécanique, la plomberie, l’électricité,
l’électronique, les métiers du bâtiment notamment la maçonnerie.

II) Le rôle de l’artisanat dans le développement économique du


Burkina Faso

 Avec plus de 960 000 artisans, l’artisanat est le troisième pourvoyeur d’emplois après
l’agriculture et l’élevage. Il occupe environ 30 % de la population active du pays.
 Le secteur de l’artisanat contribue pour environ 30 % au PIB, il génère des revenus à
l’Etat aux familles et lutte contre la pauvreté. L’artisanat constitue pour l’économie
burkinabè un potentiel important.
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 L’artisanat contribue également au développement de l’agriculture et du secteur
touristique.

III) Les problèmes du secteur de l’artisanat


Les problèmes qui handicapent le développement de l’artisanat sont entre autres :

 Le manque de qualification des acteurs du secteur. En effet la plupart des artisans


travaillent sans aucune formation professionnelle de base.
 L’inorganisation du secteur
 Le manque de moyens financiers, en effet la plupart des artisans n’ont pas accès
au crédit pour développer leur activité.
 La faiblesse de la promotion des produits artisanaux. En effet certains artisans sont
confrontés à la mévente de leur produit. Ces produits ne sont achetés que lors de
grandes manifestations telles que le SIAO notamment par les étrangers.
 L’insuffisance de formations au profit des artisans.
 L’analphabétisme de certains artisans.

IV) Les différentes politiques menées en valeur de l’artisanat

En vue de développer le secteur de l’artisanat, l’Etat a initié quelques projet et


programmes. Ce sont entre autres :

- Le Projet d’appui à a commercialisation des produits de textiles artisanal au Burkina


Faso (PACOTA)
- Programme de Formation aux Métiers (PFM) de 10 000 Jeunes.

L’Etat a également mis en place des structures pour encadrer les artisans et organiser le
secteur, ce sont entre autres :

- Le Centre National d’Artisanat et d’Art (CNAA) sis à Ouagadougou


- Le Village Artisanal de Ouagadougou
- Le Centre de Formation Féminine et Artisanale de Gounghin (Ouagadougou)
- Le Centre de Formation Professionnelle de Reference de Ziniaré

A ces structures s’ajoutent les grandes manifestations organisées régulièrement pour la


promotion et la commercialisation des produits artisanaux telles que

- Le SIAO (Salon International l’Artisanat de Ouagadougou)


- Le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de
Ouagadougou)
- Les NAK (Nuits Atypiques de Koudougou)
- La SNC (Semaine Nationale de la Culture)

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Conclusion

En dépit de ses difficultés le secteur de l’artisanat constitue un maillon important de


l’économie burkinabè. Avec le soutien de l’Etat l’apport de ce secteur à l’économie
nationale pourrait s’accroître.

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Leçon 7: Industrie et développement économique (3 heures)

OG1: Connaître les conditions de l’industrie


OG2: Connaître les types d’industrie
OG3: Comprendre la localisation des industries
OG4: Analyser l’apport de l’industrie dans l’économie nationale
OG5: Analyser les problèmes rencontrés par
l’industrie BF

Introduction

Pays à vocation agricole, le Burkina Faso n’a pas pour autant sacrifier son industrie.
Elle est cependant embryonnaire et reste concentrée dans les grandes villes du pays pour
la plupart.

I) Les conditions de développement de l’industrie

1) Les conditions naturelles


a) Les matières premières agricoles

L’agriculture fourni à l’industrie des matières premières telles que des céréales pour
les minoteries ; de la canne à sucre l’usine sucrière ; du coton pour les filatures les
huileries et les savonneries ; des fruits pour les conserveries et unités de production de jus
de fruits.

b) Les produits de l’élevage

L’élevage fournit à l’industrie burkinabè des matières premières telles que le lait, le cuir.

c) Les matières premières minérales

Le Burkina Faso dispose de ressources minérales variées telles que l’or (exploité
industriellement à Essakane, Mana, Youga, Kalsaka …) ; le calcaire (gisement de Tin-
Harsan dans l’Oudalan) ; la bauxite (dans la région de Bobo-Dioulasso) ; le Zinc
(gisement de Perkoa dans le Sanguié) ; le Manganèse (gisement de Tambao) ; les
phosphates ; l’antimoine…

2) Les ressources humaines

Le Burkina Faso dispose d’une main d’œuvre abondante et bon marché, même si
elle est peu qualifiée. Avec une population estimée à plus de 14 millions en 2006,
l’industrie dispose d’un marché potentiel de consommateurs.

II) Les types d’industries

L’industrie burkinabè est faiblement développée, les industries lourdes sont


inexistantes. On distingue cinq (05) principaux types d’industries au Burkina Faso, les
industries de transformation, les industries mécaniques et métalliques, les industries minières et
extractives, les industries chimiques et dérivées.

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1) Les industries de transformation

Ces industries s’occupent de la transformation des produits locaux et importées. On


distingue :

 Les industries agro-alimentaires

Ce sont entre autres :

- La SN-CITEC qui produit des huiles alimentaires à Bobo-Dioulasso


- Les GMB : qui produisent de la farine de céréales et de blé à Banfora
- DAFANI qui produit des jus de fruits (mangue, orange) à Orodara
- BRAKINA et BRAFASO ? qui produisent de l’alcool et des boissons gazeuses.
- La SN-SOSSUCO qui produit du sucre à Banfora
 Les industries textiles et cuirs.

Ce sont entre autres :

- La SOFITEX spécialisée dans l’égrenage de coton dans ses usines de Ouaga,


Bobo-Dioulasso, Koudougou…
- FILSAH à Bobo-Dioulasso qui produits des sacs, des fils….
- TAN-ALIZ, unité de tannage et de ventes d’objets divers en cuir.

2) Les industries mécaniques et métalliques

Ce sont entre autres :

- MEGAMONDE, WATAM-KAIZER, APSONIC, toutes installées dans la zone


industrielle de Ouagadougou ont dressé des unités de montage des motocyclettes
d’origine asiatiques.
- CBTM-BURKINA(à Bobo-Dioulasso dans la transformation de l’aluminium en
ustensile de cuisine.

3) Les industries chimiques et dérivées

Elles sont peu développées (16% des emplois).Les principales industries sont :

-La SAP qui fabrique des pneus et des chambres à air à Bobo-Dioulasso.

-SONABHY pour le conditionnement des hydrocarbures à Bingo (Ouaga).

-La SIBAM pour la fabrique des armes et munitions de chasses à Ouaga.

-La SOFAPIL pour la production des piles à Bobo-Dioulasso.

-FASOPLAST pour les plastiques (tubes et tuyaux) à Bobo-Dioulasso.

-LATEX-FAOM pour les mousses, matelas…à Ouaga.

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-SAPHYTO pour les produits phytosanitaires (insecticides, pesticides, herbicides, etc.)

-CIMAT pour la production et la commercialisation de ciment à Zagtouli (Ouaga).

-CIM-BURKINA (cimenterie) en construction à Kossodo.

4) Les industries minières et extractives

Elles occupent de l’extraction et du traitement des minerais. Ce sont entre autres :

-OREZONE et INC implantés à Essakane dans l’oudalan.

-HIGH River Gold implanter à taparko.

-BISSA GOLD dans le BAM

-CLUFFMINING à Kalsaka

5) Les industries du bâtiment et des travaux publics.

Il s’agit notamment des entreprises de travaux publics telles que Oumarou kanazoé (OK);
Fadoul technibois ; SATOM; EBOMAF ; Sol Confort et Décor Hache Matériaux.

III) La localisation des industries


Les unités industrielles sont principalement concentrées dans les deux grandes villes du
pays à savoir Ouagadougou (62,28%) et Bobo-Dioulasso (17,77%), chacune de ses deux
villes comporte deux (02) zones industrielles. Ensuite viennent les villes de Banfora et
Koudougou avec une zone industrielle chacune.

IV) L’apport de l’industrie dans l’économie nationale


L’industrie burkinabè contribue pour près de 20% à la formation du PIB. Le secteur
industriel emploi environ 11% de la population active du pays. En effet le secteur
industriel emploi environ 13 000 salariés.

Le secteur génère des revenus aux familles et des capitaux à l’Etat.

V) Les problèmes de l’industrie


L’industrie burkinabè est confrontée à plusieurs difficultés, ce sont entre autres :

- Le manque de capitaux, l’accès difficile aux crédits bancaires.


- La fraude et la concurrence des produits contrefaits et étrangers. Ce qui provoque
la mévente des produits industriels burkinabè.
- Le coût élevé des facteurs de production tels que l’électricité, l’eau, les
hydrocarbures.
- L’étroitesse du marché nationale et le faible pouvoir d’achat des consommateurs
liés au taux de pauvreté élevé du pays.
- L’insuffisance de main d’œuvre qualifiée.
- Le poids des impôts

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- La mauvaise gestion administrative et/ou économique de certaines unités
industrielles

Conclusion

Malgré ces difficultés, l’industrie constitue un maillon important de l’économie


burkinabè.

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Leçon 8: Echanges et développement économique (3 heures)
OG1: Analyser les conséquences de l’enclavement sur le développement économiques du Burkina
Faso
OG2: Analyser la politique de désenclavement
OG3: Analyser les problèmes du commerce au Burkina Faso

Introduction

Les échanges au Burkina Faso sont essentiellement caractérisés par l’exportation


des produits agricoles et l’importation des produits manufacturiers. Ce secteur occupe une
place de choix dans le processus de développement économique du pays.

I) les conséquences de l’enclavement sur le développement


économique du Burkina Faso
1) l’enclavement du Burkina Faso

Le pays est confronté à un double enclavement : externe et interne.

L’enclavement externe est dû au fait que le pays est éloigné de la mer. Ses frontières Sud
sont à plus de 600 km du Golfe de Guinée. Ainsi pour l’exportation et l’importation de ses
produits, le Burkina Faso doit passer par les ports des pays voisins, notamment les ports
d’Abidjan en Côte d’Ivoire ; de Tema et Takoradi au Ghana, de Lomé au Togo et de
Cotonou au Benin.

L’enclavement interne du pays se traduit par l’insuffisance et le mauvais état du réseau


routier national. On dénombre au Burkina Faso environ 15 272 km de route dont environ
2 600 bitumées (2007). Le reste est constitué de routes non bitumées et pistes rurales en
mauvais état pour la plupart. Le réseau ferroviaire du pays n’est constitué que d’une seule
ligne de chemin de fer qui relie Ouagadougou à Abidjan sur une longueur totale de 1 145
kilomètres dont 617 km au Burkina Faso. Cette ligne est gérée par la compagnie privée
SITARAIL.

- Le réseau aérien comprend deux (02) aéroports internationaux (Ouaga et Bobo) et


quelques aérodromes (petites pistes d’atterrissage secondaires). Les aéroports de
Ouagadougou et Bobo-Dioulasso assurent l’essentiel du trafic aérien, mais d’une
manière générale le coût aérien reste élevé et inaccessible à la majorité des
burkinabè.
- Le transport fluvial n’est pas développé, la plupart des fleuves ne sont pas
navigables en plus ils ont un régime temporaire.

Tous ces facteurs rendent difficile l’accès à l’ensemble du territoire national.

2) les conséquences de l’enclavement du Burkina Faso

Au niveau externe, l’enclavement du pays constitue un handicap au développement


économique du pays. En effet le coût élevé du transport et des taxes douanières
entrainent la cherté des produits de grande consommation importée. Tels que les

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hydrocarbures, les produits alimentaires (riz, lait, poisson…) A cela s’ajoiute l’énergie
(électricité).

Au niveau interne, l’enclavement de certaines régions du pays rendent difficile


l’écoulement des produits agricoles, pastoraux et industriels. En plus de cela les
populations de ces régions ont du mal à accéder à certains manufacturés et aux services
éducatifs et sanitaires.

II) les politiques de désenclavement du Burkina Faso


1) la construction et la réhabilitation des voies de communication

En vue de désenclaver le pays l’Etat burkinabè s’est engagé dans une politique de
désenclavement qui se traduit par la réhabilitation des voies dégradées et par la
construction de nouvelles voies.

Pour le désenclavement des campagnes l’Etat mise sur la construction de pistes rurales
durables et leur entretien fréquent.

Pour désenclaver le pays, l’Etat met l’accès sur la construction de nouvelles routes
bitumées et sur la réhabilitation des routes dégradée. C’est le cas de la route nationale
Ouaga-Bobo et de la route nationale Ouaga_Po. Plusieurs projets de construction de
routes bitumées sont en cours de réalisation. A titre d’exemple on peut citer le bitumage
en cours de l’axe Koudougou-Dedougou et l’axe Yako-Kaya.

2) l’aménagement des corridors

Pour faciliter les échanges avec l’extérieur, le Burkina Faso dispose de quatre (04)
corridors. Qui relient Ouagadougou aux ports d’Abidjan en Côte d’Ivoire, de Tema et
Takoradi au Ghana, de Lomé au Togo et de Cotonou au Benin. En plus de cela, l’Etat
burkinabè a obtenu des espaces au sein des ports des voisins ci-dessus cités pour
construire des entrepôts destinés à faciliter les échanges entre le pays et l’extérieur.

Un port sec à été également construit à Bobo-Dioulasso. L’aéroport de Ouagadougou a


été rénovée afin d’augmenter sa capacité d’accueil et de mieux répondre aux normes
internationales.

III) Le secteur du commerce au Burkina Faso

1) les types de commerce

On distingue le commerce intérieur et le commerce extérieur.

a) le commerce intérieur

Il assure la commercialisation des produits agro-pastoraux (céréales, produits


vivriers, bétails), des produits manufacturés… à l’intérieur du pays. Les marchés sont les
lieux s’effectue l’essentiel des transactions commerciales.
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b) le commerce extérieur

Il assure l’importation et les exportations du Burkina Faso.

Les importations concernent produits. On peut citer entre autres : les produits pétroliers,
alimentaires, chimiques, pharmaceutiques, les biens équipements, les appareils
électroménagers, les véhicules deux roues et automobiles. La plupart de ces produits
viennent des pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie.

Les exportations concernent les produits agro-pastoraux tels que le coton, les amendes
de karité, le bétail. Le pays exporte également les cuirs et peaux ainsi des produits miniers
notamment l’or. L’or est devenu le premier produit d’exportation du pays. Les clients du
Burkina Faso sont les pays d’Europe, d’Asie d’Afrique et d’Amérique.

Notons toutefois que la balance commerciale du pays est déficitaire. En 2002, le déficit
était évalué à 210,9 milliards de FCFA.

2) les problèmes du commerce burkinabè

Le commerce burkinabè est confronté à plusieurs difficultés. Ce sont notamment :

- La fraude et la concurrence des produits contrefait ou étrangers qui entraîne une


mévente des produits locaux tels que l’huile, le savon, le lait…
- Le cout élevé du transport lié à l’enclavement du pays, entraînant ainsi une cherté
des produits de grande consommation. Alors que le pouvoir d’achat des burkinabè
est faible (taux élevé de pauvreté au sein de la population)
- Le mauvais état du réseau routier national rend difficile la commercialisation des
produits tels que les produits agro-pastoraux et les fruits et légumes qui pourrissent
souvent dans leur zones de production.

Conclusion

L’enclavement du Burkina Faso handicape son développement économique.


Cependant la politique de désenclavement initiée par l’Etat burkinabè contribue à atténuer
les effets néfastes de l’enclavement du pays sur les échanges.

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Leçon9: Tourisme et développement économique (2 heures)

OG1: Connaître les potentialités touristiques du Burkina


OG2: Analyser les types de tourisme pratiques au Burkina Faso
OG3: Analyser l’apport du tourisme dans l’économie nationale
OG4: Analyser les politiques entreprises en faveur du développement du tourisme

Introduction

Activité de loisir par excellence, le tourisme est un secteur en expansion au Burkina


Faso. Le tourisme burkinabè bénéficie de plusieurs atouts pour son développement. Mais
il n’est pas à l’abri des difficultés.

I) Les potentialités touristiques du Burkina Faso


Le Burkina Faso regorge d’immenses potentialités touristiques. Environ 320 sites
touristiques ont été inventoriés à travers le pays. A cela s’ajoute un atout important : la
stabilité politique du pays.

1) les Atouts naturels

Les paysages naturels du Burkina Faso attirent chaque année des milliers de
touristes. Les principaux sites touristiques naturels sont entre autres les cascades de
Banfora, les pics de Sindou, les Dômes de Fabedougou, le mont Tenankourou, les
cavernes de Douna, les paysages désertiques du Nord (dunes de sable), la mare aux
caïmans sacrés de Sabou, le lac aux hippopotames de Tingréla, les aires de conservation
de la faunes tels que le parc national W, le ranch de Nazinga, la réserve de faune de
Singou d’Arly et de Pama.

2) les atouts humains et culturels

L’accueil et l’hospitalité légendaire des populations du Burkina Faso est un atout


capital pour le développement du tourisme au Burkina Faso. Par ailleurs le pays dispose
de plusieurs sites culturels d’intérêt touristiques : les veilles mosquées de Dioulassoba, les
Sculptures sur granite de Lango, la confrérie de chasseur Dozo en pays Sénoufo, les
masques de Pouni.

3) les atouts historiques

Le pays dispose de plusieurs sites historiques d’intérêt touristique. Parmi ces sites
on peut citer les ruines de Loropéni, classées patrimoine mondiale de l’UNESCO, les
gravures rupestres de Toussiana et de Kawara.

Les manifestations économiques, culturelles organisées dans le pays attirent également


de nombreux touristes. Ce sont notamment le FESPACO ; le FITMO (Festival
International de théâtre et de marionnette de Ouagadoudou), le SIAO, la SNC (Semaine
Nationale de la Culture), les NAK (Nuits Atypiques de Koudougou)
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II) les types de tourisme pratiqués au Burkina Faso
Plusieurs types de tourisme sont pratiqués au Burkina Faso. On peut citer entre autres :

1) l’écho tourisme et le tourisme cynégétique

L’écho tourisme ou tourisme de découverte est un type de tourisme qui se


développe autour des écosystèmes (milieux naturels tels que les forêts, les déserts…)

Le cynégétique ou tourisme de chasse est tourné vers la pratique de la chasse sportive.


Le tourisme de découverte et le tourisme de chasse sont appelés tourisme de vision. Ces
types de tourisme sont développés au Burkina Faso en raison de la diversité des
écosystèmes et de la faune du pays.

2) le tourisme culturel ou d’aventure

Ce type de tourisme bénéficie du riche patrimoine culturel du pays : la sculpture, la


musique traditionnelle, l’artisanat, le théâtre…..

3) le tourisme d’affaire et de congrès

Ce type de tourisme s’est développé depuis quelques décennies avec la


multiplication notamment dans la capitale Ouagadougou de grandes rencontres
économiques et culturels telles que le SIAO, SITHO, FESPACO…

III) l’apport du tourisme dans le développement économique du pays.


Le tourisme est une activité importante qui participe au développement économique
du pays. En 2008, le Burkina a reçu plus de 375 000 touristes, soit une contribution de
plusieurs dizaines de milliards de F FCA de recette à l’économie nationale.

Le tourisme favorise également le développement de nombreux activités telles que


l’hôtellerie, la restauration, l’artisanat. Le tourisme emploi de façon directe plus de 7 000
personnes selon les statistiques.

IV) les problèmes du tourisme et les politiques menées en faveur du


développement du secteur touristique.
1) les problèmes

Le tourisme burkinabè est confronté à plusieurs difficultés qui sont entre autres :

- Le coût élevé du transport, notamment aérien.


- La faiblesse de la promotion de la destination Burkina Faso
- L’insuffisance et/ou le manque de qualification des acteurs du secteur notamment
des guides, des hôtesses, des pisteurs…
- L’insuffisance des structures d’hébergement sur les sites touristiques.
- Le mauvais du réseau routier qui rend certains sites inaccessibles.

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- L’insécurité grandissante sur les routes.

Tous ces facteurs handicapent le développement du tourisme au Burkina Faso

2) les politiques de développement du secteur touristique

Pour développer le tourisme au Burkina Faso, les autorités du pays se sont


engagées dans une politique de désenclavement du pays et des sites touristiques à
travers la construction de routes bitumées de pistes rurales afin de faciliter l’accès des
sites touristiques du pays.

Les autorités se sont également engagées dans la formation professionnelle des acteurs
de ce secteur à travers la formation notamment de guides et hôtesses qualifiées.

Un accent est mis sur le développement du tourisme cynégétique et de l’écho tourisme à


travers la création de réserves de faune.

Un ministère dédié au tourisme a été créé afin de mieux promouvoir le secteur touristique
et la destination Burkina Faso. L’ONTB (Office Nationale du Tourisme Burkinabè) a
également été créée. A cela s’ajoute l’organisation régulière du SITHO (Salon
International du Tourisme et de l’Hôtellerie de Ouagadougou) pour mieux promouvoir le
secteur touristique.

Conclusion

Le tourisme au Burkina Faso est secteur économique prometteur. L’Etat gagnerait à


mener une politique plus adéquate afin de hisser le tourisme au rang de véritable industrie
au Burkina Faso.

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CHAPITREII : L’AFRIQUE OCCIDENTALE

Leçon1 : La carte politique (1 heure)

OG1 : Connaître l’Afrique occidentale soudano sahélienne


OG2 : Connaître l’Afrique occidentale côtière et humide

Introduction
La carte politique de l’Afrique occidentale est constituée de deux grands ensembles
à savoir l’Afrique occidentale soudano sahélienne et l’Afrique occidentale côtière et
humide. Quels sont les pays qui composent ces deux grands ensembles ?

I) L’Afrique occidentale soudano sahélienne


Pays Capitale Superficie (en milliers de km2)
BURKINA FASO Ouagadougou 274, 2
CAP VERT Praia 4
GAMBIE Banjul 11
MALI Bamako 1 240
MAURITANIE Nouakchott 1 026
NIGER Niamey 1 267
SENEGAL Dakar 197

II) L’Afrique occidentale côtière et humide


Pays Capitale Superficie (en milliers de
km2)
BENIN Porto Novo 113
COTE D’IVOIRE Yamoussoukro 322
GHANA Accra 239
GUINEE Conakry 246
GUINEE BISSAU Bissau 36
LIBERIA Monrovia 111
NIGERIA Abuja 924
SIERRA LEONE Freetown 72
TOGO Lomé 57

Conclusion :

L’Afrique de l’Ouest est constituée de 16 pays répartie entre deux ensembles :


l’AOSS et l’AOCH.

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Leçon2 : L’homme et l’environnement physique (2 heures)
OG1 : Comprendre la relation entre l’homme et le milieu physique en zone soudano-sahélien
OG2 : Comprendre la relation entre l’homme et le milieu physique en zone côtière et humide

Introduction
L’Afrique occidentale est une vaste région, elle comprend une grande variété de paysages
physiques. Les relations entre l’homme et le milieu physique en Afrique occidentale sont
des relations d’interdépendances.

I) Les relations entre l’homme et le milieu physique en Afrique


occidentale soudano-sahélienne
1) Le milieu physique

a) Le relief
Le relief de L’Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne est composé de plusieurs
comprend ensembles :
 De vastes plateaux monotones s’étendent au Nord. Ces plateaux s’étendent
également d’Ouest en Est. Ils sont souvent accompagnés d’Ergs (dunes de sable).

 A sud et le long des côtes de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie s’étendent


des plaines.

b) Les zones climatiques et les formations végétales


L’Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne comprend plusieurs zones climatiques :
 Le climat désertique du Nord :
Les précipitations y sont très faibles (50 mm à 100 mm par an), avec des amplitudes
thermiques élevées. La végétation de ce climat est composée de steppe. A l’extrême
Nord, se trouve le désert.
 A la limite du climat désertique, se trouve le climat sahélien. La végétation de ce
climat est composée de savanes arbustives.
 Plus à l’intérieur on rencontre le climat soudanien. La végétation de climat est
composée de la savane arborée.

Les climats sahélien et soudanien sont caractérisés par deux (2) types de saisons : une
saison pluvieuse et une saison sèche dont la durée augmente du Sud au Nord.

 Sur les côtes règne un climat de type tropical. C’est un climat plus doux et plus
humide avec des précipitations qui varient entre 1200 et 1000 mm par an. La
végétation de ce climat est composée de forêt claire et de savane.

c) L’hydrographie
L’Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne est drainée par plusieurs cours d’eau, la
plupart ont un régime temporaire. Les principaux fleuves sont :
 Le Sénégal : il a régime irrégulier, prend sa source dans le Fouta Djalon (Guinée),
mesure 1700 km et se jette dans l’océan Atlantique.

Page 34 sur 65
 Le Niger : il a également un régime irrégulier, prend sa source en Guinée, mesure
4200 km et se jette également dans l’océan atlantique.

2) Les relations entre l’homme et milieu physique


En Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne, les hommes subissent les contraintes de la
nature notamment la sécheresse qui demeure le plus gros problème de cette région de
l’Afrique. La désertification, la dégradation des sols et la sécheresse entravent la bonne
marche des activités agro-pastorales et industrielles. Ainsi les populations de L’Afrique
Occidentale Soudano-Sahélienne sont confrontées à l’insécurité alimentaire.

Les actions humaines telles que les feux de brousse, la coupe abusive du bois,
l’agriculture sur brûlis conjuguées à la pression démographique contribue à accélérer la
désertification et la dégradation de l’environnement.

Il faut cependant noter que les hommes ont également su s’adapté aux contraintes de la
nature en Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne. Des techniques agricoles tel que le
Zaï ont été misent en place pour tirer parti des terres arides, à cela s’ajoutent la
construction de retenues d’eau pour faire face à la sécheresse et pratiquer des cultures de
contre saison.

II) Les relations entre l’homme et milieu physique en Afrique


Occidentale Humide et Côtière
1) Le milieu physique

a) Le relief
Les grands ensembles du relief en Afrique Occidentale Humide et Côtière se présentent
comme suit :
 A l’Ouest et Sud tout au long des côtes, se trouvent des plaines côtières, au Ghana,
en Côte d’Ivoire, au Nigéria.
 Au centre on rencontre des plateaux dont les hauteurs varient entre 200 et 500 m.
 A cela s’ajoutent des massifs montagneux : le massif de l’Atakora au Togo, le
massif de l’Adamaoua au Nigéria, le mont Nimba en Côte d’Ivoire.

b) Les zones climatiques et les formations végétales

 On rencontre au Sud de l’Afrique Occidentale Humide et Côtière, le climat


équatorial au Libéria notamment en Côte d’Ivoire et au Nigéria. La végétation de
cette zone climatique est la forêt dense.
 Au centre de l’Afrique Occidentale Humide et Côtière, on rencontre un climat de
type tropical humide avec une végétation composée de forêt claire et de savane
boisée.
 Au Nord de l’Afrique Occidentale Humide et Côtière on rencontre un climat tropical
sec de type soudanien avec une végétation composée de savane arborée.

c) L’hydrographie
L’Afrique Occidentale Humide et Côtière est drainée par plusieurs cours d’eau. La plupart
de ces cours d’eau ont un régime permanent.

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 Quelques cours d’eau d’Afrique Occidentale Humide et Côtière : les fleuves Niger
et Bénoué au Nigéria, Oti au Togo, Volta au Ghana, Comoé et Bandama en Côte
d’Ivoire.

2) Les relations entre l’homme et le milieu physique


En Afrique Occidentale Humide et Côtière l’homme a su tiré profit de la nature, ainsi
des barrages hydro-électriques ont été construit sur certains cours d’eau pour permettre la
production d’énergie électrique (le barrage d’Akossombo sur la volta au Ghana, le Barrage
de Kossou sur le Bandama en Côte d’Ivoire), les cours d’eau servent également aux
activités agro-sylvo-pastorales et industrielles. Cependant certaines activités humaines
dégradent fortement l’environnement, il s’agit notamment de l’Industrie du bois, des
industries chimiques et des exploitations agricoles. Ces activités occasionnent la perte de
plusieurs hectares de forêt ainsi que la pollution de l’air et des cours d’eau.

Conclusion
L’Afrique Occidentale présente une grande variété de paysage physique, qui se dégrade
peu à peu sous l’action de l’homme.

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Leçon3 : Dynamique des populations
OG1 : Analyser la structure démographique
OG2 Analyser les déplacements de populations

Introduction
La population de l’Afrique Occidentale est composée en majorité de jeunes et se
caractérise par une croissance rapide. Cette population est également très mobile.

I) La structure démographique de la population de l’Afrique


Occidentale.

1) Généralité sur la dynamique des populations en Afrique de l’Ouest


En 2009, l’Afrique de l’Ouest comptait environ 297 millions d’habitants. Le taux de natalité
était estimé à 40 %0, le taux de mortalité à 14 %0 et le taux de mortalité infantile à 80 %0 et
l’indice synthétique de fécondité était estimé à 5,5. Toujours en 2009, les personnes
âgées de moins de 15 ans étaient estimées à 44 %, celles qui étaient âgées de 65 ans et
plus étaient estimées à 3 %. L’espérance de vie à la naissance était estimée à 50 ans
pour les hommes et à 52 ans pour les femmes.

2) La structure démographique de la population de l’Afrique Occidentale


Soudano-Sahélienne

a) La structure selon l’âge

En 2009, la population de l’Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne était estimée à


62 000 000 habitants. C’est une population très jeune avec environ 44% de personnes de
moins de 15 ans. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent moins de 4% de la
population.

b) La dynamique de la population

La population de l’Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne connait une croissance


rapide. En effet en 2009, le taux de natalité est estimé à environ 41 % 0. Cependant le
taux de mortalité estimé à environ 12 %0. Cela donne un taux d’accroissement naturel
d’environ 3 %. Notons cependant que ces taux varient d’un pays à un autre. Toujours en
2009, l’indice synthétique de fécondité en Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne était
estimé à environ 5.2 et le taux de mortalité infantile à environ 78 % 0. Quant à l’espérance
de vie à la naissance, en 2009 elle était estimée à 55 ans pour les hommes et à 58 ans
pour les femmes.

La population de l’Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne est en majorité rurale, la


croissance urbaine est estimée à 3 % par an.

c) La répartition spatiale
En 2005, la densité moyenne de la population en Afrique Occidentale Soudano-
Sahélienne est estimée à 14,3 habitants au km 2. La population est inégalement répartie :
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les zones de fortes densités sont les zones de savanes favorables aux activités agricoles.
Les zones de faibles densités sont les régions arides et désertiques.

3) La structure démographique de la population de l’Afrique Occidentale


Humide et Côtière

a) La structure selon l’âge


En 2009, la population de l’Afrique Occidentale Humide et Côtière était estimée à 234 700
000 habitants. Les jeunes de moins de 15 ans étaient estimés à environ 43 % de la
population, les personnes âgées de 65 ans et plus étaient estimées à environ 3 % de la
population.

b) La dynamique de la population
La population de l’Afrique Occidentale Humide et Côtière connait une croissance moins
rapide que celle de l’Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne. En 2009, le taux de
natalité est estimé à environ 39 %0 et le taux de mortalité à 13 %0. Notons cependant que
ces taux varient d’un pays à un autre. En Guinée Bissau, le taux de natalité est estimé à
43 %0 contre 35 %0 pour le Togo. Toujours en 2009, l’indice synthétique de fécondité était
estimé à environ 5.3 en Afrique Occidentale Humide et Côtière et le taux de mortalité
infantile à environ 91 %0. Quant à l’espérance de vie à la naissance, elle était estimée à
53 ans pour les hommes et à 55 ans pour les femmes.

c) La répartition spatiale
En 2005, la densité moyenne de la population en Afrique Occidentale Humide et Côtière
était estimée à 103 habitants au km2. La population est inégalement répartie : les zones
de faibles densités sont les zones de savane, les zones de fortes densités sont les zones
côtières et les zones forestières.

II) Les migrations en Afrique Occidentale


Les populations de l’Afrique Occidentale sont très mobiles, cela s’explique par plusieurs
raisons : la recherche d’emploi, de terres cultivables, pour des raisons d’étude, migration
dû aux conflits (guerres). Les populations de l’Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne
migrent plus vers les pays de l’Afrique Occidentale Humide et Côtière.

A l’extérieur, les populations d’Afrique Occidentale migrent vers les autres pays d’Afrique,
d’Europe, d’Asie et d’Amérique.

Conclusion

La population de l’Afrique Occidentale est très jeune et très mobile, elle contribue au
développement économique de la région. Cependant elle est confrontée à plusieurs
difficultés telles que le chômage, le banditisme, la toxicomanie etc. selon les projections
des Nations Unis la population de l’Afrique Occidentale sera estimée à 623 millions
d’habitants en 2050.

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Leçon4 : Les problèmes du développement de l’agriculture
OG1 : Analyser les problèmes de l’agriculture en zone soudano-sahélienne
OG2 : Analyser les problèmes de l’agriculture en zone côtière et humide

Introduction
Principale activités des populations ouest africaines, l’agriculture est confrontée à de
nombreux problèmes aussi bien en Afrique occidentale soudano-sahélienne qu’en Afrique
occidentale humide et côtière.

I) L’agriculture en Afrique occidentale

Agriculture en Afrique occidentale est essentiellement orientée vers la consommation et


les marchés locaux, même, si elle est connectée au marché international à travers un
certain nombre de cultures (café, coton, cacao, etc.).

L’agriculture ouest africaine repose sur les exploitations familiales qui assurent 90% de la
production, et occupent 85% des terres.

L’Afrique de l’ouest dispose de 71, 6 millions d’hectare de terres cultivables dont 14 % à


peine sont utilisés. A cela s’ajoutent de grands fleuves et d’immenses terres irrigables.

II) Les problèmes de l’agriculture en Afrique Occidentale soudano-


sahélienne

1) L’agriculture en Afrique occidentale soudano-sahélienne

Elle est la principale activité en effet, elle occupe environ 80 % de la population active. Les
superficies exploitées sont très faibles en raison de la pauvreté d’une grande partie des
terres à cela s’ajoute la présence du Sahara. Les activités agricoles qui dominent, dans
cette sous-région sont les cultures vivrières pluviales dont la zone est un centre important
de production (mil, sorgho, maïs), une culture vivrière irriguée (riz) et des cultures
d’exportation (coton et arachide). Le Sénégal est le premier producteur d’arachide en
Afrique et le Burkina Faso le premier producteur de coton.

2) Les problèmes de l’agriculture en Afrique Occidentale soudano-


sahélienne

Parmi les principaux problèmes du développement de l’agriculture en Afrique occidentale


soudano-sahélienne, on peut citer :
 Les aléas climatiques (irrégularité des pluies dans le temps dans l’espace)
 La pauvreté des sols et leur dégradation accélérée
 Faible mécanisation, des techniques archaïques toujours dominantes
 Faiblesse des rendements
 Faible transformation des produits agricoles
 Manque de moyens financiers / capitaux (accès difficile au crédit)
Page 39 sur 65
 L’exode rural
 Le coût élevé des intrants (engrais, produits phytosanitaires)
 La désertification
 Les difficultés de commercialisation des produits de l’agriculture
 L’inorganisation des agriculteurs
 La menace de disparition de certains cours d’eau due à l’ensablement.

III) Les problèmes de l’agriculture en Afrique Occidentale Humide


et Côtière

1) L’agriculture en Afrique Occidentale Humide et Côtière

C’est la principale activité, les activités agricoles qui dominent dans cette sous-région sont
les cultures vivrières (manioc, igname, mais, riz, banane plantain) et les cultures
commerciales. Elles ont été introduite par les colons, ce sont le palmier à huile, le cacao,
le café, l’hévéa, l’ananas, le coton etc. On distingue deux types d’exploitations : les petites
exploitations familiales qui utilisent des moyens archaïques avec des rendements peu
élevés. Et des grandes exploitations appartenant à de grandes sociétés qui utilisent des
moyens modernes avec des rendements élevés. 60% de la production mondiale de cacao
vient de cette sous-région, la côte d’Ivoire est la première productrice de cacao au monde.

2) Les problèmes de l’agriculture en Afrique Occidentale Humide et


Côtière

Parmi les principaux problèmes du développement de l’agriculture en Afrique Occidentale


Humide et Côtière on peut citer :
 Le manque de moyens financiers / capitaux (accès difficile au crédit)
 Les conflits fonciers
 La variation du cours (prix) de certains produits commerciaux tels que le cacao, le
café, le coton
 L’exode rural
 Le coût élevé des intrants (produits phytosanitaires, engrais)
 Les aléas climatiques (irrégularité des pluies)
 Le manque de qualification des agriculteurs
 Faible mécanisation
 Faiblesse des rendements
 Dégradation des sols
 Faible transformation des produits agricoles

Conclusion

D’une manière générale, les aléas climatiques, le coût élevé des intrants, la faible
mécanisation et le manque de capitaux sont les principaux problèmes de développement
de l’agriculture en Afrique Occidentale.

Page 40 sur 65
Leçon 5 : Les problèmes industriels
OG1 : Analyser les problèmes de l’industrie en zone soudano sahélienne
OG2 : Analyser les problèmes de l’industrie en zone côtière et humide

Introduction

L’industrie occupe une place importante dans l’économie des pays d’Afrique Occidentale,
elle est cependant confrontée à de nombreuses difficultés aussi bien en Afrique
Occidentale Soudano-Sahélienne qu’en Afrique Occidentale Humide et Côtière.

I) L’industrie en Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne

1) Les caractères de l’industrie


L’industrie dispose pour son développement d’une main d’œuvre abondante, même si elle
est peu qualifiée, de matières premières agro-pastorales (coton, fruits et légumes, cuirs et
peaux), et de ressources minières (or, uranium, zinc).

La plupart des pays de l’Afrique Occidentale Soudano-Sahélienne ont un niveau


d’industrialisation très faible. Les industries dominantes sont les industries
manufacturières, les industries alimentaires, chimiques, textiles, les industries extractives
et minières, les industries de matériaux de construction et de travaux publics.

2) Les problèmes du développement de l’industrie en Afrique Occidentale


Soudano-Sahélienne
Parmi les principaux problèmes du développement de l’industrie en Afrique Occidentale
Soudano-Sahélienne, on peut citer :

 L’enclavement de certains pays (Burkina Faso, Mali, Niger)


 L’absence des ressources énergétiques
 Manque de capitaux (moyens financiers)
 Manque de main d’œuvre qualifiée
 L’étroitesse du marché sous régionale
 Insuffisance et/ou mauvais état du réseau routier
 Coût élevé des facteurs de production (eau, électricité)
 Faible consommation des produits industriels
 Fraude et concurrence des produits étrangers
 Coûts élevés de certains produits industriels

II) L’industrie en Afrique Occidentale Humide et Côtière

1) Les caractères de l’industrie


L’industrie dispose pour son développement d’une main d’œuvre abondante, même si elle
est peu qualifiée, de matières premières agro-pastorales (café, cacao, palmier à huile), de
ressources énergétiques (électricité, pétrole) et de ressources minières (or, bauxite,
aluminium).

Les principaux types d’industrie dans cette sous-région sont entre autres :
Page 41 sur 65
 Les industries de transformation et les industries manufacturières : les industries
agro-alimentaires, textiles, industries du bois, du Caoutchouc, les industries
mécaniques, etc.
 Les industries extractives, minières et énergétiques.
 Industrie chimique et pharmaceutique
 Les industries lourdes : elles assurent la première transformation des matières
premières (aluminium, bauxite).

2) Les problèmes du développement de l’industrie en Afrique Occidentale


Humide et Côtière
Parmi les principaux problèmes du développement de l’industrie en Afrique Occidentale
Humide et Côtière, on peut citer :

 Le manque de capitaux et la dépendance de certains capitaux de l’étranger.


 Insuffisance de main d’œuvre qualifiée
 L’étroitesse du marché sous régionale
 La fraude et la concurrence des produits étrangers
 L’Instabilité politique dans certains pays (Côte d’Ivoire, Nigéria)
 Le coût élevé des facteurs de production (eau, électricité)
 La Mauvaise qualité de certains produits industriels
Conclusion

L’Afrique Occidentale est très peu industrialisée, cela est dû à de nombreuses contraintes
telles que le manque de capitaux, la fraude et la concurrence des produits étrangers, le
coût élevé des facteurs de production (eau, électricité).

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Leçon 6 : Les problèmes des échanges économiques
OG1 : Comprendre les obstacles au développement du commerce intérieur des Etats
OG2 : Analyser les problèmes au développement du commerce extérieur des Etats

Introduction
Le commerce extérieur des pays d’Afrique Occidentale est dominé par les produits
agricoles, et miniers. Quant au commerce intérieur, il est dominé par les produits
manufacturiers, les produits alimentaires finis et les produits vivriers. Cependant, les
commerces intérieur et extérieur des Etats connaissent plusieurs qui entravent leur
développement.

I) Les obstacles au développement du commerce intérieur des


Etats
Plusieurs problèmes empêchent le développement du commerce à l’intérieur des
Pays d’Afrique Occidentale. Ces problèmes sont entre autre :

 L’enclavement de certaines régions notamment en Afrique Occidentale Soudano-


Sahélienne entraine la cherté du prix des produits, les rendant ainsi peu compétitifs
sur les marchés.
 L’insuffisance ou le mauvais état du réseau routier, pose un problème de
distribution des produits sur les marchés locaux. Cela entraine la perte par
pourriture de certaines denrées alimentaires telles que les fruits et légumes, les
cultures commerciales : café, cacao etc.
 La fraude et la concurrence des produits manufacturés étrangers entrainent la
mévente des produits locaux et la fermeture des unités industrielles.
 La prédominance du secteur informel n’assure pas une distribution adéquate des
produits.
 L’instabilité politique dans certains pays tels que la Côte d’Ivoire, le Mali, entraine
le départ des investisseurs étrangers. Alors que la plupart des pays dépendent des
investissements étrangers.

II) Les problèmes au développement du commerce extérieur des


Etats
Plusieurs problèmes entravent le développement du commerce extérieur des Pays
d’Afrique Occidentale. Ces problèmes sont entre autres :

 Le commerce des pays d’Afrique est marqué par la prédominance des premières
d’origines agricole et minière. A titre d’exemple, le coton constituait 74 % des
recettes d’exportations du Burkina Faso en 2003. les pétroliers et miniers
constituaient environ 87 % des exportations du Nigéria en 2010. Ce système de
commerce désavantage les Pays, car les prix de ces matières premières sont fixés
à l’étranger.

Page 43 sur 65
 L’importation des produits finis et des denrées alimentaires déséquilibrent le
budget* des Pays qui sont pour la plupart déficitaires.
 La persistance des barrières douanières, des contrôles de police et des
nombreuses tracasseries handicape le développement du commerce extérieur des
Etats d’Afrique de l’ouest.
 L’insuffisance ou le mauvais état des infrastructures routières, portuaires et
ferroviaires entrave le développement du commerce extérieur des Etats.
 La diversité des monnaies et leur faible valeur par rapport aux monnaies
étrangères.
 Budget : recettes et dépenses annuelles d’un pays.

Conclusion
Les échanges commerciaux en Afrique Occidentale connaissent plusieurs problèmes.
A l’intérieur des Pays, des problèmes de fluidités des échanges économiques se posent.
Ces problèmes vont se faire ressentir sur les échanges avec l’extérieur. D’où la nécessité
de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

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Leçon 7 : L’intégration régionale : l’UEMOA et la CEDEAO
OG1 : Connaître les organisations d’intégration
OG2 : Comprendre la nécessité des regroupements
OG3 : analyser les difficultés rencontrées par ces organisations

Introduction
Le développement de l’Afrique passe par l’union entre les Etats. C’est dans ce cadre
que les Etats d’Afrique occidentale ont en place des organisations comme la CEDEAO et
l’UEMOA pour une intégration sous régionale.

I) Les Organisations d’intégration


En Afrique occidentale, il existe deux principales organisations sous régionales : la
CEDEAO et l’UEMOA

1) La CEDEAO

La CEDEAO (Communauté Economique Des Etats d’Afrique Occidentale) a été


créée le 28 mai 1975. Son siège est à Abuja au Nigéria. Elle regroupe les pays de
l’Afrique de l’ouest : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger,
Sénégal, Togo, Nigéria, Ghana, Libéria, Sierra Leone, Guinée, Gambie, Cap-Vert.

Les objectifs de la CEDEAO sont :

 Créer un vaste marché ouest africain et une union monétaire avec une monnaie
unique.
 Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines d’activité
économiques.
 Supprimer les obstacles à la libre circulation des personnes et des biens entre les
Etats membres.
 Eliminer les droits de douanes entre les Etats membres.
La CEDEAO dispose d’un fond (capitaux) de coopération et de développement
destiné au financement des projets dans les pays membres. En plus de ses objectifs
économiques la CEDEAO œuvre pour la paix dans la sous-région. Elle s’est dotée d’une
force d’interposition, l’Ecomog créée en avril 1990. L’Ecomog est intervenue au Libéria, en
Guinée-Bissau et en Sierra Leone pour rétablir la paix.

2) L’UEMOA

L’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) est née le 10 Janvier


1994. Son siège est à Ouagadougou au Burkina Faso. Elle regroupe 8 pays : le Benin, le
Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, la Guinée-Bissau, le Sénégal et le Togo.

Les objectifs de l’UEMOA sont :

 Renforcer la compétitivité des activités économiques des Etats membres sur


marché ouvert et concurrentiel.

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 Créer entre les Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation des
personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d’établissement des
personnes exerçant une activité indépendante ou salariée.
 Harmoniser, pour le bon fonctionnement du marché commun, les
législations (lois) notamment fiscales des États membres.

L’UEMOA bénéficie de nombreux atouts qui peuvent lui permettre de relever le défi
de l’intégration :

 Un vaste marché de consommation (l’importance de la population)


 Une population jeune
 Une complémentarité naturelle entre les pays sahéliens et côtiers.
 Une langue officielle commune : le Français
 Une monnaie commune : le franc CFA.

II) La nécessité des regroupements

Pour surmonter les difficultés liées au morcellement de l’Afrique par la colonisation, la


nécessité pour les pays africains de s’unir dans des organisations s’imposait. Cette
nécessité se ressent à plusieurs niveaux :

1) Sur le plan économique

Les organisations économiques permettent le développement économique des pays


membres à partir de :

 La facilitation des échanges entre les pays membres


 La libre circulation des personnes et des biens entre les Etats membres.
 L’allègement ou la suppression des droits de douane pour les produits provenant
des pays membres.
 L’uniformisation de certaines politiques sectorielles (exemple : l’agriculture,
l’industrie)

2) Sur le plan politique

Le développement économique est conditionné par la stabilité politique et sociale. C’est


dans cette optique que la CEDEAO et l’UEMOA œuvrent beaucoup pour le maintien de la
paix et de la sécurité dans la sous-région ouest africaine. Ces deux (02) organisations
œuvrent pour trouver des solutions aux crises politiques ou sociales dans les pays
membres : exemple au Mali.

Malgré les avantages procurés par ces organisations, quelques difficultés empêchent leur
bon fonctionnement.

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III) Les difficultés des regroupements

Les objectifs fixés par la CEDEAO et l’UEMOA ne sont pas toujours atteints. La liberté de
circulation des personnes et des biens n’est pas effective. Quelques tracasseries au
niveau des frontières empêchent cette liberté de circulation.

Les différences de monnaie et de langue ne facilitent pas les échanges dans l’espace
CEDEAO et UEMOA. Les marchandises produites dans l’espace CEDEAO sont
confrontées à une concurrence sérieuse des produits asiatiques et européens.

Conclusion
Les efforts d’organisation économiques en Afrique de l’Ouest ont favorisé l’intégration et le
développement économique des Etats. Mais quelques difficultés ralentissent
l’aboutissement d’une véritable intégration ouest africaine.

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CHAPITRE III : GENERALITES SUR L’AFRIQUE

Leçon 1 : Conditions naturelles et développement de l’Afrique

OG1 Connaître les aspects physiques de l’Afrique (relief, climat, sol, végétation, hydrographie)
OG 2 Comprendre l’impact des conditions naturelles sur le développement

Introduction

L'Afrique est l'un des six continents du monde ; elle est reliée à l'Asie par l'isthme de
Suez et séparée de l'Europe par le détroit de Gibraltar. Elle s’étend du Nord au Sud sur
environ 8 000 km et de l’Est à l’Ouest sur environ 7 500 km sur une superficie totale de
30 300 000 km2. Troisième continent par la superficie, l'Afrique est en grande partie située
dans le domaine intertropical, elle est découpée en 54 États.

I) Les aspects physiques de l’Afrique


1) Le relief

L’Afrique présente une forme généralement homogène. Elle est constituée de


plateaux et larges cuvettes intérieurs bordés de hauts reliefs. L’altitude moyenne de
l’Afrique est de 675 mètres. L’Afrique occidentale et centrale est surtout composée de
plaines et de plateaux. Les grandes cuvettes du Niger, du Tchad, du Congo ne dépassent
pas 200 à 400 mètres. Quant aux plateaux, ils sont dominés par des massifs
montagneux : les massifs du Hoggar, du Darfour, du Tibesti (qui culmine à 3 414 m),
massif du Fouta Djalon, la dorsale guinéenne (mont Nimba 1 752 m), l’Adamaoua, les
monts de l’Angola.
Au Maghreb le relief est composé de plateaux par parsemée de dépressions (zones
basses) et bordé de massifs montagneux.
C’est en Afrique orientale et australe que le relief est accidenté. Les parties effondrées
(basses) forment les Rifts Valleys sur 4 000 km dans le sens Nord-Sud, les parties
surélevées forment de hauts plateaux (1 000 m d’altitude) dominés par de hauts massifs
comme celui du Ruwenzori (5 119 m) en Ouganda.
Le volcanisme* a donné naissance aux plus hauts sommets du continent
(Kilimandjaro 5 895 m ; mont Kenya 5 119 m) et formé de haut plateaux comme celui
d’Ethiopie et du Drakensberg (Afrique du Sud).
Les plaines littorales d’Afrique sont généralement étroites (minces)

2) L’hydrographie

Les fleuves africains comptent parmi les plus importants au monde. Les principaux
fleuves africains sont :

 Le Nil : c’est le plus long fleuve d’Afrique avec 6 700 km. Il prend sa source en
Afrique orientale, il se forme au sortir du lac Victoria il coule ensuite vers le nord,
en traversant la Sahara et se jette dans la Méditerranée par un large delta.

 Le Congo : second fleuve mondial par son débit après l'Amazone, il draine un très
vaste bassin de 3 800 000 km2. Né sur le plateau du Katanga (République
Démocratique du Congo), il se jette dans l'océan Atlantique.
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 Le Niger : il prend sa source dans le massif du Fouta-Djalon, en Guinée. Il se
dirige ensuite vers le nord, avant d'effectuer une grande boucle pour se jeter dans
le golfe de Guinée, au Nigeria sur environ 4200 km
 Quatrième grand fleuve du continent, le Zambèze prend sa source sur les plateaux
de Zambie, franchit les célèbres chutes Victoria et se jette l'océan Indien à travers
un important delta sur 3 540 km
 En dehors de ces fleuves, il existe d’autres fleuves tels que l’Orange (2 100 km) en
Afrique du Sud, le Sénégal, le Mouhoun, la Comoé en Afrique occidentale.

A ces fleuves, s’ajoutent des lacs dont les plus importants sont : le lac victoria, le
Lac Tanganyika, le Lac Malawi, le Lac Tchad, le Lac Albert, le Lac Edouard etc.

3) Le climat

Plusieurs types de climats règne sur l’Afrique.

 Le climat équatorial

Ce climat se caractérise par des températures élevées variant peu au cours de l’année
(25°C en moyenne). Les pluies tombent toute l’année et leur total dépasse 1 500 mm,
voire 2 000 mm.
Ce climat s’étend en partie en Afrique centrale et sur les côtes Ouest africaines.

 Le climat tropical

On distingue le climat tropical sec et tropical humide.


Le climat tropical sec se caractérise par l’alternance entre une saison pluvieuses et une
saison humide. La durée de la saison pluvieuse (hivernage) est de plus en plus courte au
fur à mesure que l’on s’éloigne de l’Equateur. Le climat tropical sec règne sur une bande
allant d’Afrique occidentale en Afrique Orientale. Et sur la majeure partie de l’Afrique
australe.

Le climat tropical humide est plus proche du climat équatorial par l’abondance des
précipitations environ 1500 mm par an. Mais se caractérise par deux grandes saisons :
une courte saison sèche et une longue saison humide. Ce type climat règne sur une
bande allant d’Afrique occidentale en Afrique centrale.

 Le climat sahélien

Il marque la transition vers le climat désertique. Les pluies sont de plus en pluies rares
(500 mm) et ne tombent que pendant une courte période (3 mois au maximum) les
températures sont plus élevées que dans les régions humides et atteignent 40°C en fin de
saison sèche. Ce climat règne sur une bande allant d’Afrique occidentale à la corne de
l’Afrique.

 Le climat désertique

Le climat désertique s’étend inégalement sur le continent africain. Au nord du continent, le


Sahara, le plus grand désert du Monde couvre plus de 8 millions de km2. Au sud du
continent, le Kalahari et le Namib occupent un espace plus petit. Dans le climat
désertique, les précipitations sont souvent inférieures à 100 mm par an. Les différences de
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températures entre le jour et la nuit atteignent les 50 °C et l’amplitude thermique annuelle
est de 25° à 30°C.

 Le climat méditerranéen

Le climat méditerranéen est localisé aux extrémités Nord et Sud du continent. Les étés
sont chauds et secs et les hivers sont doux et humides

4) La végétation

La forêt dense ou ombrophile avec des arbres dépassant 40 mètres couvre les régions de
climat équatorial et certaines régions où les précipitations sont très élevées. (l’Est de
Madagascar) et sur les rives et les deltas des grands fleuves tropicaux tels que le Congo
et le Zambèze.
La forêt claire couvre les régions de climat tropical humide. Les arbres ne dépassent pas
25 m et perdent leurs feuilles durant la saison sèche. Ces régions sont également
couvertes par la savane arborée. Les arbres s’y trouvent en bouquet.
La savane arbustive et la savane herbeuse couvre les régions de climat tropical sec. Les
arbres y sont plus ou moins clairsemés et de petites tailles. Les forêts galeries s’alignent le
long des principaux cours d’eau.
Dans les déserts la végétation est essentiellement composée de Steppe : tapis d’herbe
continu parsemé d’arbustes épineux et d’oasis.
Dans le domaine Méditerranéen on rencontre une végétation de type méditerranéen
composé de garrigue, de maquis etc.

II) L’impact des conditions naturelles sur le développement de


l’Afrique

1) l’impact positif des conditions naturelles sur le développement

Plusieurs pays d’Afrique ont su tiré profit de leurs ressources naturelles pour donner
un élan à leur développement. A titre d’exemple, on peut citer le de la Lybie qui s’est
développée grâce aux ressources pétrolière, c’est aussi le cas du Nigéria. La Côte
d’Ivoire s’est hissée au rang de premier pays producteur de cacao au monde, elle a
développée l’énergie hydro-électrique qu’elle exporte au Burkina Faso. Le Burkina qui
s’est aussi hissé au rang des premiers pays producteur de coton du continent.

2) L’impact négatif des conditions naturelles sur le développement

 Les aléas climatiques

La sècheresse demeure le problème majeur de l’Afrique. Elle se vit dans plusieurs zones
du continent. Cette situation expose certains pays africains à la famine, car sans
ressources en eaux, l’agriculture et l’élevage notamment ne peuvent se développer.

 La faible valorisation des potentialités naturelles

L’Afrique en générale dispose d’importantes ressources hydrauliques, minières et


énergétiques qui pourraient assurer le développement économique du continent, mais qui
demeurent sous exploitées, notamment par manque de capitaux.

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 Les problèmes environnementaux

Ces dernières années on constate une dégradation accélérée de l’environnement du


continent. Cela est notamment dû aux changements climatiques et aux actions
anthropiques. Chaque année des milliers d’hectares de forêt disparaissent, les terres
cultivables se dégradent à un rythme accéléré. A cela s’ajoute l’avancée du désert qui se
fait à un rythme inquiétant.

Conclusion

L’Afrique est un riche continent, au paysage physique divers. Cependant elle à un très
faible niveau de développement économique que l’exploitation judicieuse des ressources
naturelles pourrait combler.

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Leçon2 : Les populations : composition, mouvements, structure
démographique
OG1 : Connaître la composition de la population africaine
OG2 : Comprendre la répartition de la population africaine
OG3 : Analyser la structure démographique
OG4 : Analyser les mouvements migratoires

Introduction
La mise en place des populations africaines remonte aux temps préhistoriques.
L’Afrique est l’un des premiers foyers de peuplement humain, les découvertes historiques
l’attestent bien.

I) composition de la population africaine

1) les différents peuples


On distingue deux (2) grands groupes de peuples : les blancs et les noirs. Chaque groupe
comprend des sous-groupes qui eux même comprennent plusieurs ethnies.

a) Les blancs
Ils occupent le nord et le nord-est du continent. On distingue trois (03) sous-types:

- Les Chamites
- Les hamites c’est-à-dire les Berbère auxquels les Maures sont apparentés*
- Les Arabes (Sémites)

b) Les noirs
Ils occupent toute l’Afrique noire. On distingue quatre (4) sous types :

- Les pygmées : estimés de nos jours à environ 150 000 personnes, ils constituent la
plus ancienne population de l’Afrique noire.
- Les Bochimans et Hottentots : les premiers sont des chasseurs nomades et les
seconds des pasteurs nomades dans les déserts d’Afrique australe.
- Les Ethiopiens constituent un groupe intermédiaire entre l’Afrique blanche et l’Afrique
noire.
- Les Mélano-africains : ils constituent près de 70 % du peuplement de toute l’Afrique.
On distingue généralement : les soudanais (Malinké, Haoussa, Moose etc.) ; les
Nilotiques (Turkana, Masai, Tutsi etc.) ; les congolais (Bantou)

2) les religions
Les principales religions pratiquées en Afrique sont le Christianisme avec 376
millions de fidèles dont 137 millions de protestation et 126 millions de catholique et l’Islam

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avec 330 millions de fidèles. A côté de ces principales religions, subsistent des religions
traditionnelles dont le nombre de fidèle est estimé à 98 millions.( estimation de 2003)

3) les langues
Elles sont estimées à plus d’un millier. Elles sont classées en quatre (4) grandes
familles : les langues afro-asiatiques anciennement appelées chamito-sémitiques, les
langues nigéro-congolaises et les langues Khoisan.

II) la répartition de la population


En 2009, la population du continent était estimée à plus 999 millions d’habitants. 5
pays représentent près de 44 % de cette population : le Nigéria (152 millions d’habitants),
l’Egypte (78 millions), l’Ethiopie (82 millions), la République Démocratique du Congo (68
millions) et l’Afrique du Sud (50 millions). La population est inégalement répartie sur le
continent. La densité moyenne est de 29 habitants au km 2.

Les régions de faibles densités sont les zones désertiques (Sahara, Namib, Kalahari) avec
environ 1 habitant au km2 ainsi que certaines zones équatoriales telles que la cuvette
congolaise où les densités sont inférieures à 3 habitants au km 2.

Les régions de forte concentration humaine sont les zones côtières (côte méditerranéen,
occidentale et australe), les zones montagneuses (les hautes terres d’Ethiopie) et les
vallées des grands fleuves (Nil, Niger, Sénégal) les densités dans ces régions varient
entre 200 et 1000 habitants au km2 (vallée du Nil)

Les régions de densités moyennes sont les régions de savane avec des densités
comprises entre 30 et 75 habitants au km2.

III) La structure démographique de la population


L’Afrique connait une croissance démographique galopante. Le taux
d’accroissement naturel est estimé à 2,4 %. Le taux de natalité était estimé à 36 % 0 en
2009. Ce fort taux de natalité explique le nombre élevé de jeunes au sein de la
population : environ 42 % de la population à moins de 15 ans. Le taux de mortalité est
également élevé : 12 %0, la mortalité infantile est encore plus élevé 74 %0. L’espérance de
vie à la naissance est très courte : environ 53 ans pour les hommes et 56 ans pour les
femmes. Elle est liée aux mauvaises conditions alimentaires et sanitaires des populations
africaines.

IV) Les mouvements migratoires


Les migrations se font généralement des régions sèches vers les régions humides,
des campagnes vers les villes mais aussi vers les autres continents.

1) Les causes des migrations


Elles sont multiples

 Les causes économiques : problème d’emploi, recherche de terres fertiles etc.


 Les causes politiques : les conflits.

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 Les causes sociales : recherche du bien être sociale, conflits de génération.

2) Les types de migration

 Les migrations internes : elles se font des zones arides vers les zones humides,
mais aussi à l’intérieur d’un même pays. Elles se font aussi des campagnes vers
les villes : exode rurale.
 Les migrations extérieures : elles s’effectuent vers les autres continents
notamment l’Europe, l’Amérique et l’Asie.
Conclusion :
L’Afrique connait de nos jours une croissance démographique galopante, d’où la
jeunesse de sa population. La recherche de meilleure condition de vie conduit souvent les
populations africaines à migrer de plus en plus vers l’international.

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Leçon 3 : Urbanisation et problèmes des villes
OG1 : Comprendre le phénomène de l’urbanisation en Afrique
OG2 : Analyser les problèmes liés à l’urbanisation en Afrique

Introduction

L’urbanisation est l’augmentation de la population dans les villes. En Afrique


l’urbanisation a connu un essor sous l’ère coloniale, cependant l’Afrique demeure le
Continent le moins urbanisé.

I) Le phénomène urbain en Afrique

1) Avant la colonisation
Certaines régions d’Afriques ont connu une brillante civilisation urbaine avant
l’arrivée des européens. En Afrique noire on peut citer : Ife, Oyo, Ibadan. En Afrique du
Nord, des villes telles que Fès, le Caire, Tunis, Marrakech se développèrent à la faveur de
l’expansion de l’islam. Du côté du sud du Sahara, c’est notamment les relations
commerciales qui permis le développement de plusieurs villes. On peut citer entre autres :
Tombouctou, Djenné, Kano, Gao. A l’entame de la traite négrière et de la colonisation, des
villes côtières se développèrent. Parmi celles-ci on peut citer Saint-Louis, zanzibar, Dar-
es-Salam.

2) L’urbanisation pendant l’ère coloniale


La conquête et l’exploitation des terres africaines par l’Europe ont entraîné la
création de plusieurs villes. En effet, l’exploitation des terres africaines nécessitait la
création de poste militaire, de centres administratifs, de marchés, de ports. C’est ainsi que
plusieurs villes se développèrent pendant la période coloniale. Dakar, Bingerville,
Ouagadougou, Accra.

3) Les types de ville

a) Les villes portuaires


Ces villes forment la majorité des grandes villes africaines actuelles. Elles reliaient les
colonies aux villes européennes. De nos jours, ces villes sont devenues les capitales
économiques ou politiques des Etats africains. Exemple : Abidjan, Dakar, Accra, Alger.

b) Les villes de transit


Elles sont situées aux intersections des voies de communications telles que les routes, les
chemins de fer. Exemple : Kano, Ouagadougou, Lusaka, Nairobi.

c) Les villes minières


Elles sont généralement moins peuplées et elles naissent dans les régions d’extraction
minière. Exemple : Jos, Johannesburg, N’Dola, Lubumbashi.

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II) Caractères et problèmes des villes africaines

1) caractères des villes.

a) Le taux d’urbanisation
Avec moins de 40 citadins pour 100 habitants en 2004, l’Afrique est le continent le moins
urbanisé. Le taux d’urbanisation est plus élevé en Afrique du Nord (plus de 50 %) qu’en
Afrique subsaharienne (moins de 35 % à 50 %). En 1960, l’Afrique comptait trois grandes
villes de plus de 1 million d’habitants. Elle compte aujourd’hui deux mégapoles*
regroupant plus de 10 millions de personnes (Lagos, le Caire) ainsi que près de 20
agglomérations de plus de 2 millions d’habitants.

 Mégapole : Très vaste région urbanisée regroupant plusieurs villes.

b) La structure des villes


Les villes africaines opposent des quartiers très différents. D’un côté on a des quartiers
modernes avec de grands immeubles, et de l’autre côté on a des quartiers populaires
avec des maisons plus simples et densément occupées. A côté de ces quartiers se
développent des quartiers spontanés (bidonville, non lotis). Les villes africaines
concentrent toutes les infrastructures (sanitaires, scolaires, universitaires, sportives, loisir
etc.) tandis que les campagnes en sont dépourvus.

2) Les problèmes des villes

a) Le problème de logement
L’augmentation rapide de la population urbaine rend difficile l’accès au logement. On
assiste alors à la naissance des quartiers spontanés à la périphérie des villes.

b) l’insécurité
Plusieurs délinquants ont pour berceau les villes. Ils sont responsables entre autres de vol
à main armée, de cambriolage, d’assassinat, de viol. A l’œuvre de ces brigands, s’ajoutent
les accidents de la circulation qui sont légions dans villes.

c) Le chômage et l’exode rural


Le taux de chômage est généralement élevé dans les villes africaines, le chômage est
accentué par l’exode rural, les jeunes de la campagne voient la ville comme un Eldorado
(un paradis)

d) L’indisponibilité des services publics


La croissance spatiale des villes entraine de nouveaux besoins en électricité, en eau
potable, en systèmes sanitaires (caniveaux, service de ramassage des ordures etc.), en
infrastructure de communication (routes) et éducatives (écoles, lycées) etc.

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Conclusion

Embryonnaire à l’ère coloniale, l’urbanisation en Afrique connait de nos jours un essor.


Cependant elle n’est pas exempt de conséquences négatives, insécurité, chômage, crise
de logement.

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Leçon4 : Les problèmes de développement de l’agriculture
OG1 : Comprendre l’évolution de l’agriculture africaine
OG2 : Analyser les problèmes de l’agriculture africaine
OG3 : Analyser les politiques de développements de l’agriculture africaine

Introduction
Pratiquée en Afrique depuis le néolithique, l’agriculture a connu de profondes
transformations à partir de la période coloniale. L’agriculture africaine est confrontée à de
nombreuses difficultés qui handicapent son développement.

I) L’évolution de l’agriculture africaine

1) Les facteurs de transformation de l’agriculture africaine


Avant la colonisation, l’agriculture africaine était essentiellement une agriculture de
subsistance. Car elle était essentiellement orientée vers la satisfaction des besoins
alimentaires des familles.

Au XIX è siècle, avec l’impôt imposé par la colonisation, l’agriculture africaine s’est peu à
peu orientée vers des cultures qui pouvaient procurer de l’argent. Ces cultures ne
pouvaient être que ceux qui intéressaient les européens. Ainsi, l’agriculture commerciale
s’est introduite en Afrique. Cependant dans certaines régions d’Afrique, les agriculteurs
étaient contraints de cultiver les cultures commerciales.

Chaque région d’Afrique s’est spécialisée dans la production de produits agricoles


destinés au marché international. Dans le domaine soudanien se sont développées des
cultures commerciales tels que l’arachide, le coton. Dans les régions équatoriales se sont
développés des cultures de plantation telles que le cacao, la café, le palmier à huile,
l’hévéa etc.

2) Les transformations techniques de l’agriculture africaine


Avant le XIX è siècle, l’outillage était rudimentaire et l’agriculture itinérante sur brûlis
était la technique agricole la plus rependue. Les surfaces cultivables étaient réduites et les
rendements médiocres.

Avec les changements intervenus au XIX sous la colonisation, les techniques agricoles
s’améliorèrent : usage d’outils mieux adapter tels que la charrue, le développement de
l’hydraulique etc.

II) Les problèmes et les politiques de développement de


l’agriculture africaine

1) Les problèmes de développement de l’agriculture africaine

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Plusieurs problèmes handicapent le développement de l’agriculture africaine. Ces
problèmes sont entre autres :

 Les aléas climatiques : les problèmes climatiques sont légions en Afrique,


sécheresses, inondations, irrégularité des pluies etc.
 La pauvreté et la dégradation des sols : les sols sont soumis à une dégradation
accélérée dû à l’érosion ce qui contribue à appauvrir d’avantage les sols africains.
 Persistance des techniques agricoles archaïques : l’agriculture africaine est peu
mécanisée, la plupart des techniques agricoles utilisées par les agriculteurs africains
sont archaïques il en est de même des outils rudimentaires pour la plupart. On note
également le manque ou l’insuffisante de formation des agriculteurs.
 Les coûts élevés des intrants agricoles : la plupart des intrants agricoles ont des
coûts élevés (produits phytosanitaires, engrais, semences améliorées), pourtant ils
sont nécessaires pour obtenir des bon rendements.
 Les problèmes de commercialisation ou de transformation des produits
agricoles africains : la fluctuation des cours de certains produits commerciales sur les
marchés internationaux malaise pour l’agriculture africaine. Les marchés africains sont
inondés de certains produits agricoles étrangers tels que le riz. A cela s’ajoutent les
problèmes de transformation de certains produits agricoles tels que les fruits
(manques, orange), les légumes (tomates), des cultures commerciales (café, cacao,
coton) qui se détériorent souvent dans leurs régions de production.
 Développement de l’agriculture commerciale au détriment des cultures vivrières.
 Accès difficile des agriculteurs au crédit.

2) Les politiques de développement de l’agriculture africaine


Dans la plupart des pays africains, des politiques ont été entreprises en faveur du
développement de l’agriculture. Ces politiques sont entre autres :

 Développement des semences améliorées mieux adaptées aux contraintes


climatiques.
 Subventions ou réduction des coûts de certains intrants agricoles tels que les
engrais, les semences améliorées.
 Construction d’unités de transformation des certains produits agricoles (tomate,
cacao, mangue etc.)
 Formation des agriculteurs par les techniciens de l’agriculture aux nouvelles
techniques agricoles.
 Regroupement des agriculteurs en coopératives pour mieux faire face à la
fluctuation des cours des produits agricoles.
 Construction de barrages et de périmètres irrigués pour rendre l’agriculture moins
dépendance de la pluviométrie.
Conclusion

L’agriculture africaine a connu une évolution sous la domination coloniale. De nos


jours, l’agriculture africaine connait de nombreux problèmes tels que les aléas climatiques,

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l’application des politiques agricoles en Afrique pourrait permettre de résoudre en parties
des difficultés.

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Leçon5 : Conditions et Développement de l’industrie
OG1 : Connaître les conditions de développement de l’industrie (matières premières, énergie ressources humaines,
capitaux)
OG2 : Connaître les principaux foyers industriels en Afrique (types de localisation)
OG3 : Analyser les problèmes auxquels l’industrie est confrontée
OG4 : Analyser les politiques de développement de l’industrie en Afrique (privatisation code d’investissement favorable,
effort de transformation des matières premières)

Introduction
L’industrialisation de l’Afrique n’a commencé que tardivement. En effet,
l’industrialisation en Afrique n’a connu un essor qu’après les indépendances. Cependant
l’Afrique demeure le continent le moins industrialisé.

I) les conditions de développement de l’industrie


L’industrie africaine bénéficie de nombreux atouts pour son développement.

1) Les matières premières


a) Agricoles
L’Afrique produit plusieurs matières premières agricoles. On peut citer entre autres :
l’arachide (23.6 % de la production mondiale en 2004) le coton (7,6% de la production
mondiale en 2004), le cacao (environ 70% de la production mondiale en 2004) le café
(12% de la production mondiale en 2004), l’ananas (17%), le caoutchouc (5%) le thé
(15% de la production mondiale en 2004).

b) Minières
L’Afrique regorge d’abondantes ressources minières. On peut citer entre autres : le
platine (environ 80 % de la production mondiale en 2004), le cobalt (environ 50% de la
production mondiale en 2004), l’or (40 % de la production mondiale en 2004), le diamant,
la bauxite, le fer, le cuivre, le plomb.

2) Les ressources énergétiques


L’Afrique dispose de ressources énergétiques abondantes et diversifiées. Elle
détient 7 à 8 % des réserves mondiales connues de pétrole et de gaz, environ 17 % des
réserves mondiales d’uranium et 10% des réserves mondiales de pétrole. Elle détient
également le tiers du potentiel hydroélectrique du monde. Elle possède en autre un
important potentiel d’énergies renouvelables : énergies éolienne, énergies solaires.

3) Les ressources humaines


L’Afrique dispose d’une de main d’œuvre nombreuse et bon marché. Elle n’est pas
cependant qualifiée.

II) Les principaux foyers industriels en Afrique


L’Afrique du Sud est la première puissance industrielle du continent. Elle a
développé l’industrie lourde, la métallurgie et la fabrication de machines et de moyens de
transport.

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Des centres industriels importants se sont également développés au Zimbabwe, en
Égypte et en Algérie.
Les industries liées aux minerais sont présentes en République démocratique du
Congo et en Zambie. Le Kenya, le Nigeria et la Côte d’Ivoire se sont spécialisés dans le
textile, l’industrie légère et les matériaux de construction. Ainsi que des industries de
transformation fondées sur l’extraction minière et pétrolière (fonderie et raffinage).

Dans le reste de l’Afrique, la production industrielle se limite à la fabrication et à


l’assemblage de biens de consommation, comme les chaussures, les bicyclettes, les
textiles, les denrées alimentaires et les boissons.

III) les problèmes de l’industrie africaine

L’industrialisation en Afrique souffre de plusieurs maux :

 Manque de capitaux : la plupart des capitaux investis dans le secteur proviennent de


l’étranger.
 Manque d’entrepreneurs
 Insuffisance de la main d’œuvre qualifiée
 Insuffisance des infrastructures de transport : Ils sont peu nombreux, mal ordonnés
et en mauvais état.
 Etroitesse des marchés nationaux : cela est lié à l’état de pauvreté général des
africains.
 La fraude et la concurrence des produits industriels étrangers : certains produits
industriels étrangers entre de manière frauduleuse sur les marchés africains
concurrençant ainsi de manière déloyale les produits industriels africains.
 L’industrialisation est également freinée par les droits de douane progressifs qui pèsent
sur les produits transformés.
 Des industries non complémentaires: les industries africaines au lieu de se
compléter par le biais de leur production, se concurrencent.

IV) les politiques de développement de l’industrie en Afrique


Plusieurs politiques sont menées en faveur du développement de l’industrie africaine. Ces
politiques sont entre autres :

 La transformation des matières premières agricoles et minières sur place ;


 Le développement des voies de communication et des moyens de transport ;
 La lutte contre la corruption ;
 L’adoption d’une politique souple en matière de taxes et d’impôts afin d’attirer les
investisseurs étrangers ;
 La promotion la stabilité politique, etc.

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Conclusion

Malgré l’importance des problèmes, l’industrie africaine a des perspectives d’avenir. Les
énormes potentialités dont elle dispose sont déjà des bases assez suffisantes.

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Leçon 6 : Les efforts d’organisation

OG1 : Connaître les organisations économiques (définition des sigles date de création, pays membre, objectifs)
OG2 : Comprendre la nécessité des regroupements
OG3 : Analyser l’action et les résultats de ces organisations

Introduction
Le développement de l’Afrique passe par l’union entre les Etats. C’est dans ce cadre
que les Etats d’Afrique ont mis en place des organisations telles que le CILSS, UMA, la
SADEC pour une intégration africaine réussie.

I) Les efforts d’organisations économiques ou politiques

1) La Banque Africaine de développement (BAD)

La BAD a été créée en 1964, son siège est à Abidjan.* la BAD regroupe tous les pays
africain et 24 autres pays non africains.
La BAD accorde des prêts aux pays africains pour la réalisation de projets dans les
domaines économiques et sociaux.

2) L’Union du Maghreb Arabe (UMA)

L’UMA a été créée 17 février 1989 à Marrakech, elle regroupe 5 pays du Maghreb :
l’Algérie, La Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.
L’UMA a pour objectif de renforcer les liens de solidarités qui unissent les peuples du
Maghreb arabe à savoir l’histoire, la religion, la langue.

3) Le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre Sécheresse au Sahel


(CILSS)

Le CILSS a été créé en septembre 1973. Il regroupe le Burkina Faso, le Cap vert, la
Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Le CILSS a pour objectifs : lutter contre la sécheresse dans les pays membres à travers la
réalisation d’ouvrages hydraulique (Puits, forages, barrages), la protection
l’environnement.

4) La Southern African Dévelopment Community (SADEC)

La communauté de développement de l’Afrique Australe a été créée le 17 Août 1992,


son siège est Gaborone au Botswana. Elle compte 14 membres : l’Angola, le Botswana,
le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe,
la Namibie, l’Afrique du Sud, Madagascar, les îles Maurice et les îles Seychelles.

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Entre autres objectifs de la SADC, on peut citer : de promouvoir le développement
économique de l’Afrique australe, réduire la pauvreté, faciliter l’utilisation écologique des
ressources naturelles et protéger l’environnement.

5) La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC)

La CEMAC a été créée en 1994, son siège est Bangui en République Centrafricaine.
Elle regroupe 6 pays : Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République
Centrafricaine, Tchad.
Entre autres objectifs de la CEMAC, on peut citer la mise en place d’une union douanière
entre les pays membres, la création d’un marché commun.

6) La communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CENSAD) ou COMESSA.

La CENSAD a été créée en février 1998 à Tripoli. Elle réunit une vingtaine de pays
membres. Cependant les initiateurs sont : la Libye, le Soudan, le Mali, le Niger, le Tchad
et le Burkina Faso.
L’objectif de la CENSAD est de développer les liens économiques, sociaux et culturels
entre les Etats Membres et avec les autres africains et arabes.

II) La nécessité des regroupements

(Confère Chapitre II, Leçon 7)

III) l’action et les résultats de ces organisations

Après des décennies de tentative d’intégration, les résultats sont décevants. La


réalisation de l’intégration africaine n’est pas encore une réalité. Elle a été freinée par
plusieurs difficultés notamment l’insuffisance de moyens, l’absence de complémentarité
entre les productions nationales, le manque de volonté politique etc.

Conclusion

Les organisations sous régionales africaines pourraient être la clé de voûte du


développement de l’Afrique. Pour peu que les différents Etats africains y mettent du sien.

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