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ASSAINISSEMENT PLUVIAL

COLLECTE ET EVACUATION DES EAUX PLUVIALES

bega OUEDAROGO 1
Plan
1- Généralités
2- Principe et Historique de l’assainissement
3- Contexte africain: contraintes et opportunités pour
l’assainissement pluvial
4- Rappels hydrologiques
5- Les pluies
6- Les pluies en hydrologie urbaine
7- Les bassins versants
8- Évaluation du débit à l’exutoire de petit bassin versant
 Méthode rationnelle
 Méthode de Caquot
9- Contrôle des eaux pluviales: les techniques alternatives
10- TD / Mini projet
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1- GENERALITES
L’assainissement vu sous l'angle de la santé publique
regroupe l’ensemble des réalisations et mesures visant
à,
• Supprimer les sources de pollution (sources de
vecteurs de maladies), de nuisance ;

• Mettre une barrière sanitaire entre les sources de


pollution (et/ou de nuisance) et les populations ;

• Améliorer le cadre de vie des populations.

Amélioration de la santé publique&Préservation de


l’environnement.

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1- GENERALITES

Les sous secteurs de l’assainissement qui relèvent des


compétences des ingénieurs et techniciens sont :
• La gestion des eaux usées ménagères et industrielles ;

• L’assainissement pluvial Maîtrise des eaux pluviales et


du ruissellement en zone urbaine;

• L’hygiène alimentaire ;

• La pollution de l’air ;

• La gestion des déchets solides urbains.

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IMPORTANCE DE L’ASSAINISSEMENT PLUVIAL

La gestion des eaux pluviales est de plus en plus importante


dans l'aménagement du territoire.

Sur le plan quantitatif, il ne faut pas oublier la gestion naturelle


des eaux pluviales : végétalisation, non-imperméabilisation des
sols...

Pour maîtriser cette gestion, il convient d'effectuer une analyse


des précipitations, d'en faire une étude par bassin-versant,...

Il faut aussi se préoccuper de la qualité de ces eaux pluviales,


trop longtemps considérées comme propres.

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Assainissement pluvial: Objectifs
L’assainissement pluvial se donne principalement les
objectifs suivants :

 protéger les hommes et leurs biens contre les inondations,

 assurer le confort et protéger la santé des citadins,

 préserver le milieu naturel ( environnement et cadre de


vie).

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Assainissement pluvial: Objectifs

Une mauvaise évacuation des eaux pluviales peut


engendrer,
 des inondations,
 des écoulements violents et désordonnés,
 la constitution de points stagnation d’eau.

Tout cela a pour corollaires :


 la destruction des personnes et des biens,
la dégradation des routes et des fondations des maisons,
 le développement et la prolifération de nombreux vecteurs
de maladies,
 des interruptions de circulation,
 des érosions des sols.

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2- PRINCIPE ET HISTORIQUE DE L’ASSAINISSEMENT

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La manière dont se posent les problèmes de conception et de
gestion des systèmes d’assainissement n’a cessé de se modifier:
 développement de l’urbanisation et du transport routier,
o plus de zones revêtues;

o diminution des temps de concentration;

o accroissement des consommations d’eau (domestique et


industrielle)

Outre la conception des réseaux neufs, se pose le problème de


l’utilisation optimale des réseaux existants

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PRINCIPE ET HISTORIQUE DE L’ASSAINISSEMENT
 Traditionnellement, les eaux usées sont versées à la rue et les
eaux de pluie se chargeaient de leur évacuation par les cours
d’eau naturels

 L’assainissement en milieu urbain a tout d’abord concerné les


eaux usées: rendre sain l’environnement urbain

 En France le premier texte réglementant l’assainissement est


publié en 1350

 Dans la première moitié du XIXème des égouts sont mis en


place

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 grandes pestes de 1832 (18 400 morts) et de 1848

 urbanisation croissante des villes: imperméabilisation des sols

 accroissement démographique: accroissement des volumes d’EU et EP)

 accroissement des pollutions: Odeurs nauséabondes

Concept hygiéniste et sécuritaire de l’assainissement:


Évacuer le plus vite et le plus loin possible les EP et EU

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Dès le début du 20ème siècle des perturbations apparaissent
au droit des exutoires des réseaux: niveau de pollution élevé
engendrant des mortalités piscicoles importantes et
dénaturation des cours d’eau.

Le réseau unitaire –le tout à l’égout- est abandonné au profit du


réseau séparatif:
EU et EP sont collectées séparément.
EU traitées avant restitution au milieu naturel au travers d’un
réseau
EP directement rejetées au milieu naturel par écoulement en
majorité superficielle

C’est le concept environnemental qui prend en compte


l’impact de EU sur le milieu naturel

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Dès la 2ème moitié du 20ème siècle on assiste à
 une densification de l’urbanisme entraînant des débits et
quantités d’eau plus importants à évacuer (populations, activités
et surfaces imperméables plus importantes)

 une extension urbaine entraînant de nouveaux raccordements


au réseau existant, et de zones nouvellement loties

Ainsi pèse sur de vieux réseaux la charge d’évacuer des


quantités croissantes d’eau

 un développement et une concentration d’activités diverses


engendrant de rejets de diverses pollutions dans l’atmosphère
et sur les surfaces urbaines apparaissent: elles seront
charriées par les EP:
le problème environnemental s’étend aux EP
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Le principe d’évacuation totale des eaux pluviales est remise
en cause:

Le principe de réduction et/ou retardement des écoulements


apparaît;

On recherchera à infiltrer et/ou à retenir temporairement


les EP :
réduction des volumes et/ou des débits d’EP à évacuer
par des techniques dites alternatives

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Par « alternatives », on entend l’ensemble des techniques
qui viennent se substituer au schéma centralisateur et mono
technique traditionnel qui prévalait en matière
d’assainissement des eaux pluviales.

Le concept de technique alternative s’oppose directement à


celui du tout au réseau.

L’objectif pour les aménageurs urbains pourrait alors se


résumer ainsi : faire en sorte que chaque aménagement
nouveau n’aggrave pas la situation, et même dans certain
cas, l’améliore.

Lorsqu’il est très difficile d’agir au niveau du réseau


d’assainissement, la gestion à l’amont des eaux pluviales
devient une réelle nécessité
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3- Contexte africain:

contraintes et opportunités pour l’assainissement pluvial

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Évolution rapide de l’urbanisation

% pourcentage 1980 1985 2000


(population urbaine)

Burkina Faso 7,4 10,1 12,9


Mali 18,6 24,3 30,0
Mauritanie 24,6 34,0 43,0
Niger 11,9 17,2 23,3
Sénégal 30,8 33,5 40,0
Source:

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- L’approche hygiéniste a prévalu à la conception et au
dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales;
- les régimes climatiques : les averses tropicales présentent des
intensités beaucoup plus élevées que celles des pays tempérées

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Intensité maximale (mm/h)
Durée moyenne 5mn 15mn 30mn
Niamey 160 110 97
Ouagadougou 184 110 92
Abidjan 171 142 104
---------------------------------------------------------------------------------
Montpellier 126 69 48
Paris 82 41 27

La problématique des déchets solides

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Influence de l’urbanisation sur C et les milieux aquatiques

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Le cours développera les deux grandes stratégies de l’assainissement
pluvial:
 L’évacuation des eaux pluviales par un réseau
- Évaluation des débits à évacuer
. Les pluies
. Les bassins versants
- Nature, forme et dimensionnement des collecteurs
 le contrôle des eaux pluviales par les techniques alternatives
- description et principe de fonctionnement des différentes
techniques
- Évaluation des volumes à stocker

Remarque:
Les aspects qualitatifs des EP ne seront pas traités
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4- RAPPELS HYDROLOGIQUES

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Selon l’ONU l’hydrologie représente la science de l’eau et de
son cycle sur la terre.

Plus explicitement l’hydrologie est la science qui étudie


l’origine, le mouvement et la répartition des eaux sur la terre,
et traite de leurs propriétés physiques et chimiques, de leurs
interactions avec l’environnement et de leurs influences sur
les activités humaines.

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L’hydrologie qui intéresse les ingénieurs est dite hydrologie
opérationnelle ou hydrologie de l’ingénieur.

Elle traite de l’aspect pratique de l’utilisation, de l’exploitation


et de la gestion de l’eau pour les aménagements, en vue de
satisfaire les besoins de l’homme.

L’hydrologie de l’ingénieur s’intéresse aux phénomènes


hydrologiques dont la connaissance est indispensable aux
travaux de génie.

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L’hydrologie pour l’ingénierie fournit à l’ingénieur, des outils
de mesure, d’inventaire et d’analyse des données pour,

 Aménager certains espaces utilisés par divers secteurs


d’activités économiques (agriculture, foresteries, énergie,
industrie...).

 Protéger des populations et des zones contre des dégâts


dus à l’excès ou au manque d’eau (inondation, sécheresse).

 Gérer le potentiel hydrologique (ressources en eau) et les


systèmes hydrauliques (aménagement) compte tenu d’un
développement « soutenable » à terme au point de vue
économique et environnemental.

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L’hydrologie urbaine se donne pour objet l’étude de l’eau et
de ses relations avec les différentes activités humaines en
zone urbaine.

Elle traite tout particulièrement des relations entre la gestion


des eaux de surface et l’aménagement de l’espace en milieu
urbain.

Elle est organiquement liée à une technique urbaine


particulière : l’assainissement pluvial ou drainage pluvial.

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Définitions et composantes du cycle hydrologique
Le cycle de l’eau est sujet à des processus complexes et
variés parmi lesquels on retiendra les précipitations,
l’évaporation, l’interception, la transpiration, l’infiltration,
l’emmagasinement, l’écoulement souterrain et de surface.

Bilan hydrique
On peut schématiser le cycle continu de l’eau en quatre
phases essentielles :
 les précipitations ;

 le ruissellement de surface;

 l’écoulement souterrain ;

 l’évapotranspiration.
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Le bilan hydrique est défini spatialement (parcelle, bassin
versant, pays, région,... ) et temporellement (durée de la
période considérée). Ainsi pour une période et un bassin
donné, on a
P + S = R + I + E + ( S + ∆S ) (mm)
P - ( R+ I + E ) = ∆S
P : précipitations
S : ressources (accumulations de la période précédente)
R : ruissellement de surface
I : infiltration ou écoulement souterrain
E : évapotranspiration
S + ∆S : ressources accumulées à la fin de la période

L’application du bilan hydrique (principe de conservation


de la masse à la ressource d’eau) est limitée par la
difficulté de quantifier les variables.
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Bilan hydrique

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5- LES PLUIES

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Caractéristiques des pluies
On appelle précipitation toute chute d’eau sous forme liquide ou
solide provenant des nuages.

L’OMM considère comme « trace » toute précipitation ne


dépassant pas 0,1mm.

Hauteur de pluie : h
C’est la quantité d’eau tombée au cours d’une averse ; elle est
exprimée en mm de hauteur d’eau tombée ; 1mm = 1litre/ m2 =
10m3 /ha.

Intensité moyenne Im
C’est la hauteur d’eau tombée par unité de temps .(mm /mn
ou mm/h); Imoy = h / t

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Techniques de collecte de données sur les pluies

Les mesures des hauteurs de pluies peuvent se faire au


pluviomètre, au pluviographe ou au Radar.

Le RADAR : (Radio Détection and Ranging) permet depuis un


seul point d’acquérir des informations sur l’état des
précipitations intéressant une vaste région. La portée d’un
radar peut atteindre 200 à 300 km

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Intensité maximale : Imax
Plutôt que de considérer l’averse entière et son intensité
moyenne, on peut s’intéresser aux intensités observées sur
des intervalles de temps ∆t au cours desquels on aura
enregistré la plus grande hauteur de pluie.

Imax = ∆h/ ∆t ; avec ∆t compris entre 5 à 15mn maximum

Pluviogramme
C’est une courbe des hauteurs de pluie cumulées. L’intensité
maximale correspond à la pointe maximale de la courbe. Le
pluviogramme est donné par un appareil enregistreur : le
pluviographe

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Hyétogramme
C’est la représentation sous forme d’un graphique en bâtons de l’intensité de
la pluie en fonction du temps. Un hyétogramme est caractérisé par le pas de
temps ∆t et la forme.
H(mm)

T(mn)

Deux averses sont considérées comme distinctes si la précipitation tombant


durant l’intervalle de temps ∆t qui les sépare est inférieure à un certain seuil
∆h et si cet intervalle ∆t est lui-même supérieure à une certaine valeur définie
compte tenu du type de problème étudié.
∆h durant ∆t < seuil avec ∆t durée choisie
A un hyétogramme on peut associer un hydro gramme : variation du débit (à
une section de contrôle) dans le temps
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Hydrogramme de crue

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Fréquence d’apparition et temps de retour
Les aménagements hydrauliques liés au contrôle d’inondation, aux
évacuateurs de crues, aux dimensionnements des ponts, des réseaux
de drainage sont souvent définis par rapport à une averse type
possédant certaines caractéristiques prédéfinies.

Cette averse type est associée à la fréquence probable à laquelle elle


se produit, et cette fréquence est estimée par des données déjà
compilées.

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Fréquence d’apparition et temps de retour

En hydrologie urbaine il est nécessaire de connaître plus finement la


structure de la pluie pour modéliser le ruissellement donc mieux
prévoir ses impacts.

La pluie est considérée comme un phénomène aléatoire, et


l'exploitation des informations pluviométriques est statistique.

A partir des maxima journaliers annuels pour différentes durées, on


bâtit des courbes IDF (Intensité-Durée-Fréquence) qui permettent
d'estimer une moyenne maximale I pendant une durée D, avec une
fréquence F donc une période de retour T = 1/F.

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Courbes IDF

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On peut réaliser des ajustements numériques sur ces courbes. Le plus
utilisé est celui de la formule de Montana i(t,F) = a(F)tb(F)
Remarques:
Si b est donné > 0 , ⇒ i(t,F) = a(F)t-b(F)
Si b est donné < 0 , ⇒ i(t,F) = a(F)tb(F)
Il existe d'autres ajustements:
a(F)
Talbot : i(t,F) = --------------
t+b(F)

a(F)
Keifer et Chu: i(t,F) = -------------

tb(F) + c(F)

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MECONNAISSANCE DE LA PLUIE
Il faut rester prudent au regard des ajustements statistiques:
 Ils ne sont valables que localement, à la station où sont
réalisées les mesures;
 Ils sont très indépendants de l’échantillon de calage,
notamment de la longueur de période de mesure: une même
pluie a une période de retour qui varie du simple au triple
selon la période d’ajustement;
 La notion de période de retour n’est pas associée à une
surface, mais à un seul point de mesure: la ville s’agrandit

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LES PLUIES EN HYDROLOGIE URBAINE

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La protection du milieu urbain face au ruissellement pluvial
implique le dimensionnement d’ouvrages.

Ce dimensionnement se réalise en choisissant une pluie


et en évaluant le ruissellement qui en résulte.

A cette pluie est liée un risque qui sera moindre si la


période de retour est élevée: les investissements qui en
découlement seront également élevés.

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Les pluies historiques
On choisira une ou des pluies parmi les plus violentes
enregistrées, et ayant provoqué un maximum de dégâts.
Il est difficile d’associer une période de retour à cette pluie

Les pluies de projet


Il s’agit d’élaborer une pluie fictive contre laquelle on
dimensionnera les ouvrages et réseaux hydrauliques.
L’élaboration de cette pluie synthétique pourrait être
associée à une période de retour.

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PLUIES CONSTANTES

Pluie la plus simple que l’on puisse imaginer. Après le choix


de F et de D les courbes IDF permettent d’en déduire une
intensité moyenne constante sur la Durée choisie.
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PLUIE DE KEIFER ET CHU

1- Intensité maximale se produit au début de la précipitation. Pour une durée t


on associe une intensité moyenne calculée à partir des courbes IDF

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Pluie de KEIFER et CHU

2- on considère que la pluie de déroule en 2 périodes.

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Pluie double triangle
t1: instant du début de la période intense; t2: instant du maximum; t3: fin de la pluie

I1: intensité du début de la période intense; i2: intensité maximale

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Pluie double Trapèze de BEMMO

Les temps caractéristiques ont été calés statistiquement sur des observations
d’averses à Yaoundé.

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Les Bassins versants

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Le bassin versant correspond en principe à l’unité géographique
sur laquelle se base l’analyse du cycle hydrologique.

Le bassin versant est une surface élémentaire hydrologiquement


close : aucun écoulement de l’extérieur n’y pénètre et tous les
excédents de précipitations s’évaporent ou s’écoulent par une
seule section, l’exutoire.

Un bassin versant est caractérisé par son exutoire à partir duquel


on peut tracer la ligne de partage des eaux qui délimite le bassin
versant.

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Quand la ligne de partage des eaux correspond à la ligne de crête
(c’est généralement le cas) on parle de bassin versant
topographique.

Cependant quand un sol très perméable recouvre un substratum


imperméable, la division des eaux selon la topographie ne
correspond pas toujours à la ligne de partage effective des eaux
souterraines. On parle de bassin versant réel.

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Un bassin versant est caractérisé par :
. sa pente moyenne ( en m/m)

. sa superficie (en hectare ou en km2 )

. son coefficient de ruissellement (couvert végétal, nature


du sol)

. sa forme (allongement lié au temps de


concentration).

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Le ruissellement dépend de la capacité d’infiltration dont le
processus est conditionné par différents facteurs dont les principaux
sont :
 Type de sol (structure, texture, caractéristiques hydrodynamiques)

 Couverture du sol (végétation )

 Teneur en eau initiale du sol

 Topographie

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Variation de C avec la pente et la nature du sol

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Variation de C avec le taux d’humidité du sol: teneur en eau

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Influence de la forme sur l’hydro gramme

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LES MODELES DE TRANSFORMATION PLUIE /DEBIT
Débit maximal à l’exutoire d’un petit BV

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Toute étude d’un réseau d’assainissement nécessite à l’étape
initiale, la détermination des débits: -d’eaux pluviales ou d’eaux
usées-

Principales méthodes d’évaluation des débits pluviaux

La détermination des débits pluviaux dans les bassins versants a


fait l’objet de nombreuses études théoriques

 la méthode rationnelle dont la formule est très simple mais


complexe à utiliser manuellement;

 La méthode superficielle de Caquot: c’est la plus utilisée en


France. Elle ne renseigne pas sur le temps auquel les débits
maxima sont atteints

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A ces méthodes s’ajoutent de nombreux modèles basés sur trois
catégories de méthodes:

 stockage et transfère: basés sur un nombre important de


paramètres qui traduisent le processus physique de passage
d’une pluie à un débit, avec ajustement entre les débits calculés
et observés;

 globales: ce sont des formules empiriques complexes;

 statistique: analyse de séries chronologiques. Elle est bien


adaptée aux espaces naturels et à l’étude des cours d’eau

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La méthode rationnelle
Elle s’appuie sur les hypothèses suivantes :
 le volume ruisselé est proportionnel à la pluie brute, et ce
coefficient de proportionnalité est appelé coefficient de
ruissellement et est constant sur un bassin pour l’ensemble des
averses ????????;

 il existe un temps de concentration tc, caractéristique


invariante du bassin, correspondant à la durée nécessaire pour
que la goutte d’eau hydrauliquement la plus éloignée de
l’exutoire rejoigne celui-ci.

 pour une averse d’intensité I, le débit maximum ne sera


observé à l’exutoire que si la durée de l’averse est supérieure
ou égale au tc du bassin. Après cette durée, toute la surface
participe au ruissellement.
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Le temps de concentration tc sur un bassin urbanisé se compose

 d’un temps ts mis par l’eau pour atteindre le premier ouvrage


d’engouffrement dans le réseau: durée de l’écoulement en
surface;

d’un temps tr mis par l’eau pour s’écouler dans le réseau avant
d’atteindre l’exutoire:

et

N.B.: dans les réseaux importants ts peut être marginale et tc = tr


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D’après les observations faites aux États-Unis, ts varie entre 2 à 20mn
selon l’importance décroissante de la pluie et du coefficient de
ruissellement.

Caquot propose la formule .

I est la pente du bassin

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Méthode rationnelle
C’est une méthode très utilisée du fait de sa simplicité
La formule dans son expression la simplifiée est
Q=C*I*A

C: Coefficient de ruissellement qui traduit qu’une partie de


l’eau de pluie ne parvient pas à l’exutoire

I: intensité moyenne maximale sur la période de retour;


I(T,tc) = a(T,tc)*tc-b
A: surface réceptrice (ou bassin versant) de la précipitation

C*I(mm/h)*A(ha)
Q(m3 /s) = -------------------------
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I est la pluie de projet et pour que l’ensemble du bassin
récepteur participe simultanément à l’écoulement à l’exutoire il
faut que la pluie dure au moins tc

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Estimation de ts
Suivant le niveau d’urbanisation:
. Zones urbaines: ts de l’ordre de 5mn
. Zones semi urbaines: ts varie entre 5 et 15mn

Suivant la taille des BV


. Bassins de surface inférieure à 5 hectares: ts est de
l’ordre de 15mn
. Bassins de surface comprise entre 5 et 20ha et au-
dessus
. 15mn quand la pente est supérieure à 0,5%
. Pour les pentes moyennes inférieures à 0,5%
15mn + 1mn par hectare additionnel au-dessus de 5ha
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Estimation de tr
Suivant la densité des habitations
. 5mn habitat très dense
. 10 à 15mn habitat dense à faible pente
. 20 à 30mn pour habitat faiblement dense

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Estimation de tr
. On estime une vitesse Vp dans le réseau et on calcule tr =
L/V
. On calcule I et ensuite Q
. Avec Q on dimensionne le collecteur
. Ces dimensions donnent une nouvelle vitesse qui peut être
différente de Vp
. Alors on reprend

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Estimation des pluies de projet
Généralement les ajustements statistiques sont souvent définis pour T = 10ans
T Valeur du rapport Q(T)/Q(T=10ans)
1 0,45
2 0,57
5 0,80
10 1,00
20 1,25
50 1,60
100 2,00

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Hypothèses de validité de la méthode rationnelle
Les hypothèses de validité de cette formule se sont révélées
très limitatives et ont donné lieu à de nombreuses
interprétations et modifications dont les principales sont :
- Une averse présente rarement une intensité constante

- C n’est pas constant durant une averse

- C varie avec la pente (or la pente n’est n’intervient pas


dans la formule)

- L’intensité I est rarement la même sur l’étendue de la


surface réceptrice

- La méthode ne prend pas en compte les stockages dans


les dépressions et dans le réseau

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Amélioration de la méthode rationnelle
On introduit souvent un facteur correctif dans la méthode
rationnelle pour prendre en compte l’abattement spatiale
(inégale répartition) de la pluie.

1−ε
Q = C*I * A avec 0 ≤ ε ≤ 0.05

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Limites d’application de la méthode rationnelle
- Sur des surfaces de tailles inférieures à quelques dizaines
d’hectares. Dans certaines elle a été appliquée à des
surfaces allant jusqu’à 1000 hectares (dans ce cas les
incertitudes sur les débits sont plus importantes)
-Généralement la méthode rationnelle surestime les débits
- Cette méthode est incapable de prendre en compte toute
complexité structurelle du réseau (notamment l’existence
d’ouvrages spéciaux: bassin de retenue etc…)

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MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE RATIONNELLE
 BASSINS EN PARALLELE & BASSINS EN SERIE
- A = ∑ AI

- C =
∑C A i i

∑A i

- tc ( à mettre en évidence)

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Démarche pour l’étude réseau urbain d’eaux pluviales
Documents (plans et matériels)

Plan parcellaire avec courbes de niveau à l'échelle 1/2000 ( à


défaut 1/5000)
Opérations à réaliser
 donner le sens général d'écoulement des eaux: ce qui permet
de
- repérer les lignes de crête
- repérer les talwegs
- délimiter les sous bassins versants principaux
- identifier les exutoires potentiels

 tracer l'ossature du réseau;


- les primaires emprunteront le plus possible les talwegs. Ils
aboutissent aux exutoires
- les secondaires : ils déboucheront sur les primaires
- les tertiaires sillonneront les pâtés de maisons
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Démarche pour l’étude réseau urbain d’eaux pluviales

Phase sortie terrain sur la zone de projet pour vérifier la


concordance des résultats des travaux de bureau avec les
données topographiques sur le terrain.

 numéroter les nœuds : désignation des tronçons

 délimiter les bassins élémentaires se rapportant aux


différents tronçons

 déterminer les superficies de ces bassins élémentaires

 donner les caractéristiques des tronçons L, côtes extrémités

 calculer les débits puis dimensionner

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Méthode rationnelle
Tableau de calcul de débits d’eaux pluviales aux exutoires de bassins

N T A C ts A* C* ts* Te tc I Q H B V
BASSI an ha - mn ha mn mn mn mm/h m3/s m m m/s
N

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Connaissances générales sur l'hydrologie urbaine
Exercice 1: Soient les Bassins dont les caractéristiques sont dans le tableau ci-
après

S(ha) L(m) C Pente(m/ Région


m)
BV1
25 600 0,6 0,006 dans la
même
BV2
25 400 0,6 0,006 région

Donner sur un même graphique l'allure des hydro grammes engendrés


par une même averse sur ces bassins. Commenter puis donner le ou
les paramètres qui a (ont) influencé ces hydro grammes.

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Connaissances générales sur l'hydrologie urbaine
Exercice 2: Soit un bassin versant dans un quartier nouvellement loti

Taux de Longueur Superficies


parcelles (km) de (ha)
viabilisés routes aménagées
bitumés par pavage
Année d'étude 25% 0,00 0,00
A0
Projection 80% 15 4,00
dans dix ans
plus tard A10

Donner sur un même graphique l'allure des hydro grammes engendrés


par une même averse sur ce bassin en A0 puis en A10. Commenter
puis donner le ou les paramètres qui a (ont) influencé ces hydro
grammes.

bega OUEDAROGO 83
Exercice 3
Sur un bassin versant de quartier périphérique (niveau
d'urbanisation très faible) d'une ville une averse
quinquennal est tombée le matin de 6h 00mn à 6h 45mn;
La même averse est observée sur le même bassin versant
à 9h 00mn
Donner sur un même graphique l'allure des hydro grammes
engendrés par ces deux averses sur ce bassin. Commenter
puis donner le ou les paramètres qui a (ont) influencé ces
hydro grammes.

Exercice 4
L'étendue d'une averse concerne rarement toute la surface
du bassin versant avec la même intensité. Comment prend
on en compte ce phénomène dans la méthode rationnelle?

bega OUEDAROGO 84
Exercice 5
Calculer le coefficient moyen de ruissellement C pour une
zone donnée dont les proportions des types de surface sont
données ci-dessous.
- les surfaces bâties couvrent 25% avec C = 0,95
- les rues bitumées couvrent 4% avec C = 0,80
- les rues en terre 7% avec C = 0,75
- les jardins de cours 4% : avec C = 0,55
- les cours non revêtues 25% avec C = 0,80
- le reste est constitué de terres nues (sans végétation)
C = 0,60

bega OUEDAROGO 85
Les bassins ci-dessous sont dans la ville de Zinder au Niger . Il vous est demandé
d'évaluer les débits à l'exutoire des bassins 1 et 2 pour une pluie de fréquence
annuelle et à l'exutoire du bassin 3 pour une pluie de fréquence décennale.
a= 5,8; b = -0,5
4
Pour I en mm/mn

Bassins 1 2 3
S(ha) 10 15 7
C 0,80 0,75 0,90
ts (mn) 5 5 14
tr (mn) 4 11 8
tc
Ts = temps de ruissellement en surface; tr = temps d’écoulement dans le tronçon
Quelle est la durée minimale de pluie pour observer le débit maximal en 4. Que
représente ce temps minimal. Donner l'allure de l'hydrogramme issu d'une pluie
qui dure juste ce temps minimal. Donner l'allure de l'hydrogramme issu d'une
pluie qui dure ce tempsbega OUEDAROGO
minimal + 10mn. 86

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