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GESTION D’ ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE

D’ANTANANARIVO

INTRODUCTION

L’assainissement d’une agglomération est un moyen adéquat pour soustraire


celle-ci des problèmes d’insalubrité, notamment des odeurs malsaines et
nauséabondes, la stagnation des eaux fortement polluantes ayant des effets sur
l’état de santé de la collectivité.
Mais, l’application des techniques d’assainissement dans une agglomération
est liée aux facteurs économiques de la zone étudiée, ainsi que des paramètres
bien définies tels que le taux démographique et les facteurs physiques des terrains
incluant la géologie et l’hydrogéologie.
En générale, on distingue deux techniques d’assainissement : assainissement
collectif et assainissement individuel,.
Et paradoxalement, sous le terme assainissement individuel ont été groupées
les installations de traitement et d’épuration des effluents.
En ce qui concerne la Ville d’Antananarivo qui est actuellement la seule dans
tout Madagascar à avoir un Service Public chargé de l’assainissement – le décret N°
96 − 173 du 06 Mars 1996 portant réorganisation du Service Autonome de
Maintenance de la Ville d’Antananarivo ( SAMVA ) stipule dans son article premier
que l’exploitation et la maintenance des ouvrages et équipements d’assainissement
de la capitale incluent trois volets, à savoir: les eaux usées, les ordures ménagères et
les produits de vidange.
Jusqu’à ce jour cependant, ce troisième volets n’a pas encore attribué au SAMVA .
Mais même la CUA , en sa qualité de responsable actuelle de
l’assainissement individuel rencontre tant de problèmes techniques ( prescription
technique relatives aux différentes installations en assainissement individuel
appropriées dans la commune d’Antananarivo ), qu’en matérielles et équipements,
ces derniers sont marqués par une très faible fréquences des vidanges, l’insuffisance
des trois engins de curage par rapport aux trois milles demandes en attente ainsi que
le non respect des normes de construction des installations d’assainissement
individuelles elles mêmes.
En outre, le schéma directeur de l’assainissement eaux usées qui a été
réactualisé en l’an 2000 par le CNEAGR (cf. bibliographie : Etude complémentaire
relative à l’assainissement des eaux usées dans la Commune urbaine
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d’Antananarivo ) a déjà souligné que la population restera desservie jusqu’en 2010


par l’assainissement individuel avec un taux de 75% se répartissant comme suit :
38 % par les fosses non vidangeable ( fosse non revêtue ), 31 % par des fosses

vidangeable ( fosse étanche fixe fonctionnant sans effet d’eau ) et 5 % par des
fosses septiques.
Compte tenu donc de l’importance de l’enjeu, nous somme amené à étudier
dans le cadre du présent mémoire le thème de « GESTION DE LA FILIERE EN
ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO ».
Pour ce faire, notre étude s’enchaînera sur trois parties différentes mais
complémentaire ainsi énumérés :
D’abord, en premier partie, nous aborderons les généralités sur
l’assainissement individuel
En suite, en second lieu, nous allons essayer de voir quelles sont les
installations adéquates au contexte de la Ville d’ Antananarivo.
Et en fin, nous proposerons dans la troisième partie un mode de gestion
dernier lieu, une proposition du mode de gestion de la filière en assainissement
individuel
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PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’ASSAINISSEMENT individuel


Chapitre 1 – Assainissement d’une agglomération

1.1. Définition
L’assainissement d’une agglomération c’est le faite d’évacuer d’une manière
continue des déchets liquides et solides générées par l’activité humaine vers un point
suffisamment éloigné pour éviter toute nuisance du groupe humain générateur de
pollutions.

1.2. Objectif de l’assainissement


L ‘assainissement se préoccupe des différentes objectifs suivants tel que :
protection de la santé, amélioration des conditions de vie et protection de
l’environnement.

1.2. 1. Protection de la santé


C’est bien l’objectif prioritaire de l’assainissement lorsqu’il s’agit d’une
agglomération.
L’amélioration des conditions sanitaires passe obligatoirement par la collecte et le
traitement des excrétas qui sont susceptibles de transmettre des maladies
directement ou indirectement par pollution des ressources en eau. Dans ce dernier
cas l’évacuation des eaux usées domestiques et eaux pluviales et, surtout, leur
stagnation pourrait conduire à la prolifération des vecteurs de la maladie. De même,
la collecte et le traitement des déchets solides ainsi que leur accumulation favorisent
la prolifération des insectes et des rongeurs pouvant transporter des éléments
pathogènes et empêchent le bon fonctionnement des ouvrages d’évacuation des
eaux usées.

1.2. 2. Amélioration des conditions de vie


C’est l’objectif premier des opérations de drainage qui visent principalement
élément la protection des biens publics et privés. Cela correspond également à l’une
des principales attentes des populations de quartiers spontanés en raison de la
fragilité des constructions individuelles. Autrement dit, la notion de confort des
populations est aussi à l’origine de l’aménagement des ouvrages pluviaux.

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1.2. 3. Protection de l’environnement


L’environnement risque de se dégrader rapidement à cause du taux de
croissance démographique et le développement industriel.
En général, les politiques de protection de l’environnement se traduisent par la mise
en œuvre des infrastructures urbaines ou rurales telles, par exemple, les
microstations d’épuration dont le but sont doubles :
 D’éviter aux pollueurs les nuisances que leur procureraient leur propres eaux
dans leur proximité immédiate du fait de leur stagnation.
 D’amener les eaux usées à un niveau de qualité suffisant pour que leur rejet
dans le milieu soit compatible avec les usages ultérieurs qu’on veut leur donner

1.3. Types des filières en assainissement


Une agglomération pourrait être assainie suivant deux types en
assainissement : d’une part, par des réseaux en assainissement collectif et, d’autre,
le recours au assainissement individuel.

1.3. 1. Assainissement collectif :


Ce système en assainissement est marqué par le fait de dégager
immédiatement et de façon continue les eaux usées urbaines par le moyen des
réseaux d’égouts pouvant être classifiés selon leur mode de fonctionnement en :
Système de réseau unitaire où toutes les eaux pluviales ou usées sont recueillies
dans un réseau unique de collecte, aboutissant à un milieu récepteur. Il en résulte
que ces ouvrages sont surabondants dans la majeure partie du temps. Les eaux d’un
réseau unitaire passent ensuite devraient passer dans un déversoir d’orage destiné
lors des averses à écrêter les débits surabondants de manière à maintenir une
charge hydraulique aussi constante que possible dans la station de relèvement et
aussi dans la conduite d’amené.
Le choix d’un tel système résulte des considérations relatives aux débits
respectifs des eaux de ruissellement et des eaux usées transitant dans le réseau. En
effet le rapport Eaux usées/Eaux de ruissellements est faible et, si le milieu récepteur
est un cours d’eaux à grand pouvoir d’auto-épuration, on pourra admettre le système
unitaire. Il convient de noter que ce système est historiquement le plus ancien parce
qu’il est souvent le plus économique, mais l’expérience montre à l’évidence que les
stations situées en extrémité de tels réseaux fonctionnent difficilement.

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Le système séparatif comprend un réseau d’eaux pluviales et un réseau d’eaux


usées. Les deux réseaux peuvent, dans certains tronçons, avoir un tracé identique
mais ils peuvent également présenter un tracé différent car, dans ce cas, le réseau
d’eau pluviale est prévu pour absorber les pointes de ruissellement et déverser au
plus vite son effluent dans le cours d’eaux le plus proche en suivant les lignes de la
plus grande pente. Le réseau des collectes entraîne toutes ces eaux jusqu’aux
stations de relèvement afin de pouvoir les éloigner de l’agglomération.
Le choix de ce système est beaucoup plus avantageux, bien que généralement plus
coûteux que le système unitaire.
Un tel système peut également être préconisé pour transformer les anciens
réseaux unitaires des communes en réseaux séparatifs.
 Le système pseudo-séparatif :
Ce système intermédiaire entre les deux précédents s’applique aux réseaux recevant
la totalité des eaux usées et est tout particulièrement recommandé pour les
communes rurales.

1.3. 2. Assainissement individuel


L’assainissement individuel est un système visant l’évacuation et le traitement
des eaux nuisibles qui ne sont ni collectifs, ni publics ; en effet, ce système n’est pas
raccordé aux réseaux d’égouts.

1.4. Milieu récepteur et son pouvoir auto-épurateur


Le milieu récepteur naturel pouvant recueillir pourrait recueilli le plus souvent les
eaux usées urbains peut être constitué par une rivière ou un lac.
En principe, le rejet d’un effluent pollué se traduit par une demande d’oxygène qui
s’ajoute à celle qui correspond à la consommation propre du milieu.
Ainsi, du fait du rejet d’effluents, la rivière connaît beaucoup de pollution tant
microbienne que bactériologiques.
Par contre, un lac jeune contient peu de biomasse car il est oligotrophes. L’érosion y
apporte des éléments minéraux et organiques de façon continue. Il se crée alors un
équilibre entre la biomasse du lac et l’apport d’élément nutritif.
Si les apports sont trop importants, la biomasse et la consommation en oxygène
dans le lac augmentent et le fond peut être en anaérobiose. Le lac devient dont
eutrophe, l’eutrophisation étant liée à un processus d’enrichissement des eaux,

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processus qui peut être naturel (mais il est alors à l’échelle des temps géologiques)
ou artificiel.
En effet, les rejets urbains contiennent tous les éléments nutritifs nécessaires pour
provoquer la pollution des végétaux de type :
Diatomées (Tabellaria fenestrata)
Alyves (Oscillatoire)
Ces organismes meurent, tombent au fond du lac où ils sont utilisés par les bios
réducteurs, avec une consommation importante d’oxygène.
La teneur en oxygène dissoute dans l’eau décroît et, les salmonides peuvent
disparaître. A ce stade, les cyprinides (ablettes, gardons) peuvent proliférer car ce
sont des herbivores plus résistants.
Enfin, l’anaérobiose envahit le fond du lac (dégagement d’ H 2 S et de NH 3 ) et le
caractère réducteur du milieu permet la libération du phosphate du complexe qui
permettait sa sédimentation. Une nouvelle pullulation d’Alyves peut donc alors se
produire.
Pour éviter ces phénomènes, il faut donc éviter l’apport d’effluents trop riches en
éléments nutritifs. Il ne suffit donc plus ici de dégrader les matières fermentescibles.
Comme les eaux usées urbaines contiennent assez d’éléments nutritifs nécessaires,
il va donc y avoir, à l’aval d’un rejet, pullulation de germes tout d’abord aérobies,
puisque la rivière est originairement oxygénée. Mais si le rejet est important, la
demande en oxygène de ces organismes dépassera les possibilités de re-création
de la rivière et, l’eau deviendra un milieu anaérobie où se développeront d’autres
germes.
En aval d’un rejet important d’eaux usées urbaines, se créent quatre zones
distinctes :
Une zone de dilution des eaux et des dépôts de matières en suspension ( MES
).
Une zone de décomposition des matières organiques due aux micro-
organismes. Ce processus, d’abord aérobique, peut devenir anaérobique.
Une zone anaérobique.
Puis, lorsque la matière biodégradable est éliminée, il y a augmentation
progressive du taux d’oxygène dissous dans l’eau, par ré-aération.
Cette teneur en oxygène conditionne la survie des poissons.

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Les salmonidès disparaissent pour des valeurs en oxygène inférieures à 5mg / l .


Les cyprinidés pour des valeurs inférieures à 3mg / l .
Les nouveaux écosystèmes sont donc liés essentiellement à l’activité des
micro-organismes. Ils produisent de l’ammoniac et du phosphate ; aussi, lorsque
l’oxygène redevient suffisant, des bactéries nitrifiantes tel que les Nitrosomonas, et
les nitrobactères interviennent.
Les nitrates formés et le phosphate induisent une pullulation d’algues.
En résumé, la dégradation des matières organiques des eaux usées
urbaines phénomène qui constitue l’essentiel du pouvoir auto-épurateur d’une
rivière - est donc à la base d’un phénomènes matériellement invisible bien
qu’important.
Pour les éviter, il suffit d’effectuer ces dégradations dans des bassins spéciaux et
donc ne rejeter qu’un effluent convenablement traité. Cette idée est à l’origine des
stations d’épurations biologiques.

En bref, l’assainissement d’une agglomération est la complémentarité


des deux systèmes : collectif et individuel.
Les deux systèmes prennent en charge l’évacuation et le traitement des eaux usées
urbaines, l’étude des caractéristiques des effluents urbaine de point de vu qualitatif et
quantitatif seront déployés dans le paragraphe suivant.

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Chapitre 2. Etude quantitative et qualitative des eaux résiduaires, d’origine domestique.

2. 1. Types des effluents.


Les eaux usées d’origine domestique sont essentiellement constituées par les eaux
ménagères et les eaux vannes.

2. 1.1. Eaux ménagères


Les eaux ménagères comprennent généralement les eaux de toilette
provenant de la baignoire, du lavabo et les eaux de cuisines provenant de l’évier.
Elles transportent des matières minérales découlant du lavage des légumes ou des
sols, des matières grasses plus ou moins émulsionnées produits avec des
savonneux détergents et aussi des matières organiques (déchets végétaux et
animaux).

2. 1.2. Eaux vannes


Ce sont les eaux des WC à chasse comprenant essentiellement des urines et
des matières fécales

2. 2. Degré de pollution ou charge de pollution

Les paramètres suivantes permettrons de déterminer le degré de pollution DBO5 ,


DCO , MES , MVS , MO , COT

2. 2. 1. Demande Biologique en Oxygène ( DBO )


La DBO : On entend par DBO (Demande Biologique en oxygène) la quantité
d’oxygène en mg / l consommée par voie biologique (microorganismes) dans les
conditions d’un essai standard (à 20° C et à l’obscurité) pendant une durée
déterminée pour assurer l’oxydation des matières organiques biodégradable
présentes dans l’effluent en l’absence d’oxygène atmosphérique.
La DBO : demande biochimique en oxygène.
La DBO5 en (mg/l) est la quantité d’oxygène consommée par voie biologique et
par voie de dégradation des matières organique contenues dans un échantillon
liquide en incubation à 20° C pendant 5 jours .

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Un effluent aéré consomme de l’oxygène soit par oxydation directe de certaines


substances chimiques, soit par l’intermédiaire de microorganisme comme il a été
déjà indiqué auparavant.
La masse d’oxygène consommé pendant une incubation de 5 jours à 20° C et à

l’obscurité, représente la DBO5 du rejet si, constamment, la teneur en oxygène de


l’échantillon n’est pas négligeable (Pour cela, l’échantillon est soit dilué dans une eau
saturée en O2 et dépourvue de demande propre, soit aéré)
Avec une eau usée urbaine, on constate que la consommation en oxygène est forte
pendant les premiers jours, diminue ensuite, puis reprend, avant de devenir
pratiquement nulle.
La DBO5 s’exprime en mg d’ O2 consommé par litre.

Remarque : La mesure de la DBO5 se heurte à de nombreuses difficultés. Ainsi, la


présence d’un toxique ou l’absence d’une flore adéquate, ou toutes les variations
accidentelles de températures faussent les résultats.

2. 2. 2. Demande Chimique en Oxygène


On entend par DCO (Demande Chimique en Oxygène), la quantité d’oxygène
consommée par les matières oxydables (principalement organiques) de l’eau dans
les conditions d’essai. Une oxydation chimique puissante est réalisée par un excès

de dichromate de potassium ( K 2 Cr2 O7 ) en milieu acide, à ébullition et en présence


de sulfate d’argent et de mercure. Le dichromate non consommé est dosé par une
solution titrée de sulfate de fer et d’ammonium. Le résultat est donné en mg/l
d’oxygène consommé
La DCO d’une eau usée domestique : 250 à 500 mg / l .
DCO des matières de vidange : 6 000 à 16 000 mg / l .

Remarque : Dans la mesure de la DCO2 , les conditions sévères d’oxydation


font que la connaissance de celle-ci donne une bonne idée de la pollution globale. La
connaissance de la DCO complète dont celle de la DBO qui correspond aux
substances biodégradables.
A titre d’exemple, pour la production d’eau domestique de 150 à 300 l / hab / j , ceci

donne comme valeur de DCO = 75.à.100 g / hab / j

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Pour les effluents qui peuvent accéder au traiteur d’épuration partielle :


Le taux limite de la DCO est environ 200 mg / l ,
Le taux de la DCO est égal à 300 mg / l aux heures les plus chargées.
D’ailleurs, une corrélation s’établit entre la DCO et la DBO5 . L’expérience montre que

pour les eaux usées décanté pendant 2 h , on a :


DCO
= 1,9 à 2,5
DBO5

2. 2. 3. Matière volatile sèche MVS .


MVS : Ce sont les matières volatiles en suspension d’un résidu calciné (norme
( AFNOR NF T 90. 029) . Elles représentent la partie organique non dissoute d’un

échantillon d’effluent. La calcination d’un résidu sec à 525° C pendant 1 h conduit à la


volatilisation des matières organiques et la différence de masse entre résidu sec et
résidu calciné correspond aux MVS .
On définit ainsi la charge massique en base activée caractéristique d’une station par

le rapport de la masse du DBO5 avec la masse de matières volatiles en suspension


par jour, c’est-à-dire :

Cm = kg DBO5 à détruire par kg MVS par jour

C’est par la valeur de cm qu’on peut qu’on puisse apprécier la nature du travail de
charge.
Pour Cm = 0,1 à 0,2 (faible charge)

Cm = 0,2 à 0,5 (moyenne charge)

Cm > 1 (Forte charge)

2. 2. 4. Matière en Suspension ( MES )

Ces matières en suspension (norme AFNOR NF EN 872) correspondent à la


concentration en élément non dissout d’un échantillon d’effluent. Elles sont obtenues
soit par filtration des effluents, soit par centrifugation des solutions concentrées par
l’intermédiaire des centrifugeuses MES , puis séchage à 105° C dans l’étuve pendant
3 h jusqu’à obtention du résidu sec.

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Par ailleurs, en considérant la teneur moyenne en matières volatiles des boues selon

MVS
la charge travail, le rapport définir la nature de la charge.
MES

MVS
> 80 % ⇒ forte charge
MES

MVS
= 70% à 80% ⇒ moyenne charge
MES

MVS
= 70% à 75% ⇒ Faible charge
MES

MVS
= 50% à 60% ⇒ Aération prolongée
MES

2. 2. 5. Matière oxydable (MO)

Il a été convenu de définir les matières oxydables comme la somme des 2/3 du
DBO5 et des 1 / 3 DCO :

2 1
MO = DBO5 + DCO
3 3

Remarque : Pour les rejets de type domestique, si le rapport

DBO5 (eau − brute)


= 1,5 , il est facile de vérifier que les MO et la DBO5 de l’eau
DBO5 (eau décantée)
brute sont équivalentes.

2. 2. 6. Azote :

L’azote se présentant sous forme d’ammoniaque est oxydée par les bactéries

en nitrites NO2 et NO3 en consommant de l’ O2 par gramme de N . L’eau domestique

contient 4 à 5 g de DBO5 par gramme de N .

2. 2. 7. Carbone organique total (COT )

Les matières organiques étant caractérisées par leurs fortes concentrations de


carbones en atomes, il est intéressant d’en rechercher la quantité présent dans

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l’échantillon. Pour ce faire, le carbone est oxydé en CO2 qui est dosé. Il faut, bien
entendu, faire attention aux carbonates et bicarbonates qui peuvent former
également du CO2 .
La manipulation est brève, mais les échantillons sont très petits et doivent être
tamisés.

2. 3. Caractéristiques des effluents :

2. 3. 1. Turbidité :
Dans les effluents, la turbidité résulte de la présence de matières non
dissoutes. Elle peut déterminer la mesure de l’atténuation du flux lumineux lors de
son passage à travers le liquide ou encore mesure l’intensité de la lumière diffusée
par les turbidimètres.

2. 3. 2. L’acidité (Le pH ).

Le pH se mesure comme une différence de potentiel où à l’aide d’indicateurs


colorés. La valeur obtenue indique si la solution traitée est acide ou basique ou bien
neutre.

2. 3. 3. Titres alcalimétriques
Les titres alcalimétriques sont de deux types : Titre alcalimétrique simple (TA ) et le titre
alcalimétrique complet ( TAC ).

2. 3. 3. 1. Titre alcalimétrique simple (TA )


C’est l’alcalinité globale (1) d’une eau à traiter exprimée en degrés dont
chacun correspond à 10-4 mole de carbone de sodium par litre. La mesure consiste à
neutraliser jusqu’à l’obtention d’un pH = 9,0 marqué par le virage de la
phénophtaléine (3).

2. 3. 3. 2. Titre alcalimétrique complet (TAC )

Il s’agit de l’alcalinité globale d’une eau à traiter mais en arrêtant le titrage à pH


égal à 4 lors du virage d’hélianthine (2).
(1) Alcalinité : Teneur en cm hydroxyles d’un milieu

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(2) Hélianthine : colorant pour laine et soie, indicateur ou pH rose <3, 1 – 4, 4>

jaune formule chimique : NaO3 S − C 6 H 4 − N = N − C 6 H − N (CH 3 ) 2


(3) : Dimethylamino-4 Benzène azobenzène-sulfanate-4 de sodium
(4) Phénophtaléine : corps de fonction C 2 OH 14 O4 , type de phtaléines.

2. 4. Quantités des effluents domestiques.


Le volume d’eaux usées domestiques recueillies par habitant est
essentiellement variable suivant l’équipement des immeubles et le mode de vie des
habitants. Ceci est valable tant à la filière en assainissement collectif qu’à celui
d’individuel.
Le volume d’eaux usées à éliminer dépend aussi du standing de chaque foyer.
Pour l’assainissement individuel, les établissements qui déversent des eaux à
pollution domestique normale, pourront se référer à l’équivalent d’un (01) habitant :
A titre indicatif on a :
Hôtel : 1 lit.
Restaurants : 3 places.
Café : 20 places.
Ecole (externe) : 4 élèves.
Bureau, magasins : 3 employés.
Caserne : 1 lit.
Hôpital : 3 à 4 hab. /lit.

2. 4. 1. Débits instantanés.
La norme française NFP − 41 − 102 indique les valeurs unitaires figurant au
tableau ci-dessous. Ces débits se matérialisent en jets successifs produits par
l’utilisation des appareils, leur fréquence varie suivant les jours de la semaine.
En raison de la simultanéité de l’utilisation qui dépend du nombre d’équipement et du
nombre d’usagers, les débits peuvent atteindre 4 l / s pour les habitants d’un niveau
d’équipement sanitaire élevé. Pour un standing moyen, on prévoit des conduites
d’évacuation et un appareillage d’épuration susceptibles d’accepter des débits de
3 l / s par logement (un cas de baignoire et d’un WC à chasse d’eau).
Tableau donnant les débits instantanés des rejets domestique (norme française
NFP − 41 − 102 )

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Tableau 1: Débits instantanés par type d'équipement sanitaire.

Appareil Débits instantanés l/s


Baignoire 1, 5
Lavabo 0, 75
Bidet 0, 5
Evier (lave vaisselle) 0, 75
WC 1, 5

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2. 4. 2. Volume quotidien
Les habitudes de vie ne sont pas homogènes d’une région à l’autre et à
l’intérieur d’entre elle d’une habitation à l’autre. D’ailleurs ce débit des eaux
résiduaires domestique provient de la restitution de la consommation en eau potable.
Ce débit s’apprécie théoriquement par le débit de pointe.
Entre autre, il faut définir le débit moyen journalier : Q moy qui est obtenu par le produit
de la consommation d’eau potable journalière par le coefficient de la restitution : C .

 Q po int e = C * C m

Avec C m = consommation en eau potable.


0,7 < C < 0,9
D’où, le débit de pointe est exprimé par :
 Q po int e = Qmoyenne * C p

Avec C p = coefficient de pointe Q moyenne (en l/s)

2,5
C p = 1,5 +
Qmoyenne

En effet pour avoir une idée de l’appréciation des taux de pollution pourrait
apporter par les eaux usées domestiques il faut se referer aux différente paramètre

étudié précédemment ( DBO , DCO , MES , DBO5 , etc. )


D’ailleurs Tant que, ce mémoire se concentre son étude la gestion de l’
l’assainissement individuel dans la Commune Urbaine d’Antananarivo, alors le
paragraphe suivant fait une aperçue sur la situation de l’assainissement des eaux
usées dans cette zone.

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Chapitre 3 : Situation générale de en assainissement des eaux usées dans la COMMUNE


URBAIN D’ANTANANARIVO

L’assainissement des eaux usées de la ville d’Antananarivo se fait en deux


voies : par l’assainissement individuel qui englobe concernant plus de 75 % de la
population et l’assainissement collectif pour le reste.

3. 1. Assainissement collectif

Environ 25 % de la population de l’agglomération d’Antananarivo est branchée


au réseau collectif. Il couvre la partie centrale de la ville et la partie basse hors zone
agricole.
Sur le plan technique, le réseau en assainissement comporte deux types :
Les réseaux unitaires des plaines, vielle ville et ville haute, dont les collecteurs
gravitaires débouchent principalement dans le canal Andriantany. Ces réseaux
comprennent entre autres les canaux des quartiers d’Antanimena, Behoririka,
Traralalana, Isotry, Anatihazo et Mahamasina.
Les réseaux séparatifs de l’ouest, ville basse et zones urbanisées de la plaine.
Ces réseaux de collecte des quartiers bas : 67 ha , Ambodin’Isotry, Ampefiloha,
hopital HJRA, Anosy.
Le linéaire total de ce réseau collectif est d’environ 175 km dont 150 km de

réseau unitaire et 25 km de réseau séparatif


Dans la plaine, il existe plusieurs stations de pompage qui refoulent les eaux à partir
des points les plus bas, vers le rejet final situé sur l’Ikopa à environ 1,5 km à l’ouest

des 67 ha : ce sont la station d’Ampefiloha, d’Ambodinisotry, 67 ha , Isotry, et


Anatihazo.

3. 2. Assainissement individuel
Assainissement individuel est en général pratiqué dans les zones collinaires et dans
les plaines non encore desservies par des réseaux en assainissement. Les
dispositifs mis en place varient suivant les quartiers mais ce sont surtout les fosses
les étanches ( 38 % de la population) qui sont les plus utilisées, puis les fosses

sèches ( 31 % de la population) et les fosses septiques ( 5 % de la population)

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Les fosses étanches nécessitent une vidange périodique. Ce service est


assuré en partie par la commune urbaine et pour l’autre partie, par une société
privée et ONG.
Le point de décharge des matière de vidange se trouve à Andriantany sur la rivière
IKOPA, à environ 5 km en aval du pont d’Ambohitrimanjaka et à 10 km environ en

aval du rejet des effluents de la station des 67 ha .

En un mot, l’assainissement des eaux usées dans la ville d’Antananarivo est


composé aussi de deux systèmes : collectif et individuel, ce dernier couvre le 75 %
de la population totale de la ville. Le tiers de la population desservis par ce système,
pratique des fosses non revêtues (fosses perdues) qui devraient être abandonné en
raison la contamination bactériologique de la nappe phréatique.
En effet, un développement des variantes d’installation en assainissement
individuel sera déployé dans le paragraphe suivant

15
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D’ANTANANARIVO

Chapitre 4. Variante des équipements principaux adéquats à l’assainissement


individuel.

4.1. Généralité
La filière en assainissement individuel comprend deux types : l’assainissement
individuel uni familiers et l’assainissement des petits ensembles ou collectifs privés.
En effet, ces deux catégories pourront être adaptés à une équipement identique qui
se différencie plus ou moins largement par leurs dimensions respectifs.

4. 2. Ouvrages d’installation en assainissement individuel


Du point de vue traitement, ces équipements n’assument que l’étape de
prétraitement.
En aval, un dispositif d’épuration doit se mettre en place afin de permettre
l’évacuation finale vers les milieux récepteurs
- Pour les équipements de traitement de l’assainissement individuel, on peut y
regrouper : fosse septique recevant uniquement les eaux vannes, fosses
septique « Toutes Eaux », fosse étanche, lits bactériens, boues activées,
fosse d’Imhoff (décanteur à deux étages ou décanteurs digesteurs

4.2.1 Fosse septique


4.2.1.1. Eléments constitutifs d’une fosse septique:
Cet équipement individuel est composé de 2 éléments, complémentaires :
Qui sont :
L’Elément collecteur : ou fosse
L’Elément épurateur : ou filtre
A. Elément collecteur ou fosse :
C’est une forme absolument étanche divisée en plusieurs compartiments
généralement deux. Dans le premier compartiment aboutit le tuyau de chute d’un ou
plusieursWC . L’extrémité inférieure du tuyau doit être immergée. Les matières
solides se décomposent sous l’action de fermentation anaérobie et se liquéfient
progressivement au fur et à mesure que le temps passe, la fermentation produit une
important quantité de gaz qu’il faut évacuer par un tuyau d’évent que l’on fera monter
au-dessus du toit de construction la plus proche. Il doit y avoir aussi un accès à cette

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fosse, par l’intermédiaire d’un regard afin de pouvoir procéder de temps en temps au
curage. Les matières liquéfiées dans le premier compartiment passent dans le
second à l’aide des barbacanes situées dans la partie basse de la cloison séparative.
Dans ce second compartiment, les effluents au second élément dit « élément
épurateur » par l’emprunt d’un siphon situé à la partie supérieure du liquide contenu
dans la fosse.
B. Elément épurateur :
L’élément épurateur appelé filtre peut être un lit bactérien, il assure une
division de l’effluent permettant son oxydation et sa nitrification par fermentation
aérobie. Il peut y avoir plusieurs types de filtres mais les plus utilisés c’est le filtre
nitrifiant enveloppant une fosse contiguë à la fosse de décantation et de
fermentation. Il est constitué dans sa partie haute d’un bac distributrice qui répartisse
les effluents en provenance du deuxième compartiment de l’élément épurateur. La
partie basse est constituée d’une grille à mailles serrées ou d’une dalle en béton
perforée, légèrement surélevée par rapport au fond de la fosse. Entre ces deux
éléments haut et bas, se trouve le matériau filtrant constitué de la Pouzzolane. Après
avoir traversé ce filtre, l’effluent qui sort en partie basse de l’élément épurateur, doit
être incolore, inodore et insusceptible de fermentation.
A la sortie du filtre, les effluents prétraités ne doivent pas être éliminés directement
dans le milieu naturel sans autorisation du Ministère de la santé, pour assurer que
ceux-ci ont bien suivi la réglementation sanitaire.
La fosse septique doit être vidangée lorsque les deux zones des bases lourdes et
des bases légères ne laissent plus que le tiers de la hauteur pour le passage de
l’effluent liquide. On peut déceler la nécessité d’une vidange par test, de décantation
en 2h dans une éprouvette conique de 1l , le dépôt de base lourde ne doit pas
excéder 1 cm et il ne doit pas y avoir remontée de base légère.
4. 2. 1.2. Rôles et principes de fonctionnement.
La fosse septique et le premier élément de la chaîne de traitement en
assainissement individuel assurent deux rôles primordiaux : le prétraitement des
effluents et la liquéfaction des boues.

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A. Prétraitement des effluents :


Le système doit débarrasser les effluents des bouts de leurs matières solides
afin de prévenir les risques de colmatage du système d’infiltration soit au niveau des
tuyaux de répartition, soit au niveau du tuyau massif filtrant lui-même.
Cette fonction d’élimination des matières solides dépend essentiellement des
conditions hydrauliques de fonctionnement de la fosse. La matière solide arrivant
dans la fosse se trouve sous trois formes différents : matières solides, facilement
décantable et formant les boues (matières fécales, papiers, divers débris) matières
solide flottante constituant le chapeau (graisses et boues allégées par les gaz de
digestion.)
Il y a des échanges permanents entre les boues et les chapeaux dans les deux
sens :
Les matières solides en suspension, constituées d’éléments de petite taille
(quelque mm au maximum) et dont la densité est proche de celle de l’eau sont
évidemment les plus difficiles à retenir. Ces matières solides subissent une
fermentation anaérobie basique que l’on nomme digestion. Cette digestion entraîne
la production de gaz carbonique, d’hydrogène et de méthane. Un volume d’eau
minimal de 40 litres par jour / hab . occasionne une certaine dilution des matières.
Pour ne pas détruire les bactéries anaérobies, il ne faut pas introduire dans la fosse
des liquides acides ou alcalins ou encore de l’eau de Javel.
Le temps de séjour des eaux résiduaires dans la fosse septique varie de 5 à 10 j .
B. La liquéfaction des boues :
Le second élément des fosses septiques est de liquéfier les matières solides
retenues de façon à obtenir des taux d’accumulation compatibles avec la notion en
assainissement individuel. En effet, un simple stockage des matières conduirait à
des fréquences de vidange excessives par rapport à la capacité des systèmes de
traitement collectif censés les recevoir.
4. 2. 1.3. Pré dimensionnement.
A. Fosses septiques recevant uniquement les eaux vannes.
Les fosses septiques sont des éléments de traitement recevant uniquement
les eaux vannes. Une étude faite dans BCEOM nous permet d’apprécier les
capacités des fosses septiques en fonction du nombre des usagers que nous
résumons dans le tableau ci-après :

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A. 1. Capacité de la fosse.

Tableau 2: Capacité d'une fosse septique

Nombre de personne à desservis capacité de la fosse

1à4 1. 000
5 1. 250
6 1. 500
7à8 2. 000
10 2. 500
12 3. 000
14 3. 500

(Base de calcul : 250l par un usager)


Pour éviter le colmatage de l’élément épurateur, il sera nécessaire de vidanger les

2
bases lorsque leur niveau aura atteint les du volume de la fosse. Ceci permet de
3
calculer le volume nécessaire de la fosse, en fonction du nombre d’utilisation, la
fréquence de vidange souhaitée :
A. 2. Capacité de l’élément épurateur « lit bactérien »
L’élément épurateur est souvent constitué d’une couche d’un volume de
pouzzolane de granulométrie 40 / 80 mm
Son capacité figure dans le tableau suivant :

Tableau 3 : Surface du lit percolateur

Epaisseur Surface du lit bactérien en m2

1à5 6à7 7 8 9 10
1, 00 0, 50 0, 60 0, 70 0, 80 0, 90 1, 00
0, 90 0, 65 0, 75 0, 85 1, 00 1, 10 1, 20
0, 80 0, 80 0, 95 1, 10 1, 25 1, 40 1, 55
0, 70 1, 00 1, 25 1, 45 1, 65 1, 85 2, 00

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Pour plus de 10 usagers on applique la formule suivante :


N
S =
10h 2

Avec N : nombre d’usagers


h : hauteur du lit : pour N > 10
S : surface du lit.
B. Fosses septiques « toutes eaux »
B. 1. – Pré dimension de la fosse :
Pour les normes réglementaires, on peut tabler pour le dimensionnement des
fosses sur un taux d’accumulation des boues de 0,2 l par personne et par jour. De
plus il faut réserver un volume libre pour le liquide décanté permettant un temps de
séjour de 48 h au minimum.

Tableau 4: Capacité d'une fosse septique toutes eaux

Nombre de personnes desservis Capacité utile de la fosse en (litre)


2 2. 000
4 3. 000
6 4. 000
8 5. 000
10 6. 000
(Base de calcul : 2 m pour 2 usagers et 500 l pour un usager supplémentaire)
3

NB : Ces valeurs administratives doivent être considérées comme un minimum


réglementaire qui ne souffre d’aucune tolérance par défaut et qui ne conduit à des
résultats d’épuration tout juste acceptables.
B. 2 – Dimension de l’élément épurateur : filtre percolateur
La dimension de la filtre pour ce fosse septique « toutes eaux » est analogues
à celui de la fosse septique.
On peut adopter la formule suivante :
Pour N > 10

N
S =
10h 2

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S : Surface récepteur d’effluent ; N : Nombre de population ; h : Hauteur du


filtre bactérien percolateur.

4. 2. 1. 4. Perfection des fosses septique « toutes eaux »


A. Qualité des effluents à la sortie du système.
Les caractéristiques des effluents prétraités peuvent varier dans des limites
assez larges suivant le type de fosse de consommation, l’alimentation en eau, et le
mode de vie des usagers. Les fourchettes de variations sont données dans le
tableau ci-joint.

Caractéristiques des effluents de sortie de fosse septique « toutes eaux »

Tableau 5: Charge de pollution à la sortie de la fosse septique

Charge de Pollution Taux


DCO ( mgO2 / l ) 250 à 500
MES (mg/l) 30 à 100
N total (mg N/l) 30 à 100
P total (mg N/l) 10 à 36
Coliformes fécaux/100 ml 106
Streptocoques fécaux 105
« Source : l’eau, la ville et le développement de Grosvenor presse international,
GENEVE : 1987 »
En générale, pour une fosse fonctionnant dans de bonnes conditions biologiques et
hydraulique, l’expérience montre que l’on peut obtenir facilement des taux de MES
de l’ordre de 50mg / l , avec 500mg / l.0 2 / l environ pour la DCO ,
90mg.N / l et 20mg P / l.
B. Rendement d’épuration des fosses septiques
Compte tenu de ces valeurs, les rendement d’épurations des fosses septiques
« toutes eaux » sont de l’ordre de 50% sur les matières organiques et de 30% sur le
phosphore. Ce prétraitement n’est pratiquement nulle vis à vis de la pollution azotée
et de la charge bactériologique de l’effluent.
L’élément épurateur des fosses réduit au mieux de 90% ces teneurs, ce qui est très
insuffisant où la protection bactériologique du milieu de rejet doit être assurée :
tels que :
Amont des zones de captage pour l’alimentation en eau potable de la ville
d’Anton.

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Zones de baignade ou de loisirs.


Toute en sachant ce premier ne doit pas contenir plus de 1000 coliformes fécaux pour
100 ml (Réglementation de l’ OMS )]
et surtout zones de conchyliculture.
Dans ces cas-là (rejets à proximité de points sensibles) l’effluent rejeté ne devrait
pas contenir plus de 1000 coliformes fécaux ( E. Coli ) pour 100 ml , soit une réduction

de 10 3 à 10 5 .
Les principaux procédés de désinfection :
On peut utiliser les halogènes, et leurs dérivées, essentiellement le chlore, à un
moindre degré le brome, ainsi qua, depuis peu, l’association deux 2 .
- Pour désinfecter les effluents prétraités par la fosse septique. On peut utiliser
les oxydants puissants tel que l’ozone.
- On peut aussi procéder le traitement par la chaux afin d’élever le pH pour que
l’effluent devienne basique.
- Le Lagunage pourrait contribuer aux procédés ainsi que l’épandage. En fin,
l’irradiation par les rayons ultraviolets ou par X radioactifs peut être une
solution efficace.
L’efficacité de ces divers procédés est très variable, en fonction des doses
employées, et des modes opératoires. D’une façon générale les virus résistent
beaucoup plus que les bactéries.

4. 2. 2 Fosses étanches fixes :


4. 2. 2. 1. Description
Une fosse étanche est une compartiment « étanche » comme son nom l’indique
destiné à stocker uniquement les eaux vannes tandis que les OM vont être renvoyés
dans les réseaux d’eaux pluviales après avoir franchis le bac à graisse.
Le traitement par le bac à graisse est obligatoire pour les charcutiers et hôteliers.
4. 2. 2. 2. Rôle et principe de fonctionnement:
Dans la compartiment étanche, il se produit une digestion anaérobie qui
compacte les boues humides. Les cuvettes d’aisances doivent être munies d’un
clapet mécanique pour empêcher les odeurs de remonter. Aussi, la fosse doit avoir
une ventilation haute, disposée sous le vent. Pour faciliter les vidanges.
Un tampon hermétique doit être prévu par permettre à l’acier dans la fosse.

22
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La vidange des fosses est assuré par la commune ou ONG privée chargée de la
vidange.
4. 2. 2. 3. Pré dimensionnement :
Le volume utile pour la fosse est dressé dans le tableau ci après

Tableau 6: Volume utile de la fosse étanche fixe en fonction du nombre des usagers

Capacité utile de la fosse


Nombre de personnes desservis
(en litre)
3 1, 8
6 3, 3
9 5, 1
(Base de calcul : 1,5l / jour / hab . ou bien ( 200 à 250 g / jour / pers )
Temps de rétention : 1 an
4. 2. 2. 4 Remarques.
La visite des fosses est soumise à des prescriptions de précaution visant à éviter des
accidents qui peuvent subvenir tels que :
Asphyxie ou chute
Le renvoie des OM dans la fosse est à proscrire, sinon une fréquence élevé
de vidange en a vu

4. 2. 3 Traitement par lits bactériens


4. 2. 3. 1. Définition et description :
Les effluents admis dans le filtre bactériens doivent être passés au traitement
préliminaire tel que dégrilleur. Il s’appelle aussi filtre percolateur qui sont constitués
par une accumulation, sur une hauteur convenable, et de matériaux poreux tels que :
scories, pouzzolanes, mâchefers de granulométrie 20 / 40 [mm] .
A Madagascar la pouzzolane la plus utilisée. L’ensemble est aéré par ventilation.
4. 2. 3. 2. Principes de fonctionnement.
L’eau usée préalablement prétraité (pour éviter un colmatage rapide) ruisselle sur
un lit de pouzzolane, puis récupéré à la base de l’ouvrage.
Il se développe sur ces matériaux, une culture de microorganismes qui forme un
véritable film appelé Zooglée, ce dernier est composé de bactéries (dont beaucoup
sont par nature fixées au support), des champignons, des algues en surface, sans

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oublier une arrivée d’air à la partie inférieure doit être prévue, pour éviter le risque de
colmatage.
On peut procéder à l’utilisation de 2 types de lits, tel que :
Les lits à faible charge, où la culture bactérienne est éliminée du faite de la
rareté de l’aliment.
Lits à forte charge, où le film se développe abondamment, mais où le débit
admis est, tels que l’excès de Zooglée, éliminée par le courant.
Pour plus de précision quant aux lits bactériens à faible charge, celle ci est
3
limitée à 0,25 kg.DBO / m 3 de lit / jour (prendre 0,17 kg.DBO5 / m / j ) par 1m 3 de lit.

Quant aux lits à forte charge, elles peuvent recevoir 0,7 à 1kg. DBO / m 3 / j .

L’auto curage sera assuré par un débit de 0,8m 3 / m 2 / h , mais le lit sera délavé si l’on

dépasse 1,6 m 3 / m 2 / h .
4. 2. 3. 3. Pré dimensionnement.
La définition à priori du nombre d’usage pour le lit est souvent difficiles, les
structures familiales sont en effet, peut cloisonnées et fluctuantes.
On peut quand même tabler comme le procédé forte suivante, en prenant l’exemple
d’usagers suivant : nombre = 8 .
Pour 8 usagers la quantité minimale de matériau de pouzzolane de granulométrie
40 / 80 (mm) doit être de 1,3m 3 , et doit être accrue de 0,4 m 3 pour 2 usagers

supplémentaires.
La hauteur du lit doit être d’environ 2,5m (pour obtenir une ventilation naturelle

satisfaisante) avec une épaisseur minimale alors du filtre de 1 m 1 m à 1,5 m .


4. 2. 3. 4. Les avantages présentés par les lits bactériens.
Les lits bactériens peuvent se caractériser en fonction de leurs charges de
travail. En effet, on distingue les lits bactériens à faible charge et les lits bactériens à
forte charge.
A. Lits bactériens à faible charge.
Il s’agit d’un système rustique dont l’exploitation est facile, il consomme peu
d’énergie voire presque pas. Aussi, il convient bien avec des effluents dilués. Elle se
limite au traitement des effluents domestiques, ce qui nous convient beaucoup.

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B. Lits bactériens à forte charge.


C’est un système qui peut supporter les surcharges momentanées mais au
détriment du rendement.

4. 2. 4. Traitement par boues activées.


4. 2. 4. 1. Description et définition.
Les effluents admis auto traitement sont déjà prétraité préalablement, celle-ci
sont déversées dans un bassin où une population microbienne active, tel que :
bactérien, champignons, protozoaires, ratifiées, nématodes, est maintenu en
suspension grâce à une dispositif qui assure l’homogénéité du mélange et l’aération
du liquide.
Ces micro-organismes se développent aux dépens des matières oxydables de
l’effluent, et forment de multiples flocs qui constituent la boue activée.
Pour les maisons individuelles, l’usage a conduit à la dénomination de micro stations
par opposition à la mini station qui équipe des groupes d’habitations (grands
ensembles, lotissements).
4. 2. 4. 2. . Caractéristiques d’une station à boues activées.
Les stations sont classées selon 4 paramètres :
Ce sont : La charge massique (Cm), l’alimentation, l’aération, la décantation.
A. Charge massique :
Elle représente la quantité de pollution (donc d’aliments) reçue par unité de

masse biologique active (en kg.DBO5 par jour par kg; MVS du bassin)

tel que Cm = k * DBO5 à détruire / kg.MVS / jour

Les types de station varient selon la charge unique.


A. 1. – Les stations à aération prolongée ( Cm < 0,1 )
Elles sont caractérises par un temps de rétention hydraulique élevé (au moins
24 h ) et des boues dont l’âge atteint 15 − 20 jours minimum.
(âge de boue : rapport de la masse de boue extraite journellement à la masse totale
présente.)
Pour ce système
Cm = k * DBO5 à détruire / kg.MVS / jour < 0,1

MVS (kg / m 3 ) = 3 à 5

25
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C v ( kg.DBO5 / j / m 3 < 0,35

Avec Cv : la charge volumique qui étant le rapport de la pollution journalière reçue


kg.DBO5 au volume du bassin d’aération en m 3 .

A. 2. – Les stations à faible et moyenne charge.


Pour le système à faible charge : 0,1 < Cm < 0,2 .
Il produit des boues moins minéralisées, et est à utiliser le plus souvent à titre
transitoire.
Pour celui-ci l MVS = 3 à 4kg / m 3

ainsi que Cv (kg.DBO5 / j / m 3 de 0,5

Le système à moyenne charge ( 0,2 < Cm < 0,5 ) produit également des boues qui
doivent être stabilisées mais le temps de séjour des eaux est considérablement
réduit ( 6 − 12h ) et le rendement épuratoire reste important.
Dans laquelle : MVS = 0,5 à 3,5 kg / m 3

et Cv = 0,5 à 2kg .DBO5 / j / m


3

A. 3. – Les stations à forte charge.


La charge massique doit être supérieure à 1 pour ce système.
Ils conviennent pour les eaux peu polluées (grandes agglomérations). Le temps de
séjour hydraulique réduit est ( 1h en pointe) mais les rendements épuratoires sont
inférieurs aux précédentes.
Dans laquelle MVS = 2.à.3; kg / m 3 bas sin

C v = 2kg.DBO5 / j / m 3

B. L’alimentation.

L’élimination de la pollution n’est pas fonction linéaire du temps. Elle est


maximum pendant les premières minutes de contact boues rejet. (Phénomène
d’absorption et de floculation des matières colloïdales).
Ensuite, elle est liée à l’utilisation que font les microorganismes des polluants :
- Tout d’abord, oxydation et, synthèse à partir des matières absorbées ou
extraites du liquide interstiel.
- Ensuite, oxydation quasi complète de la boue en ( CO2 , H 2 O, NH 3 ) phosphate,
et nitrifications (formation de nitrate à partir d’ammoniac)

26
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Le mode d’alimentation est donc déterminant.


C. Décantation :
Elle permet de séparer l’eau traitée de la boue qui est recirclée. Elle dépend des
caractéristiques des flocs, mais aussi de la technique utilisée tel que :
Décanteur séparé, raclé, avec fosse de reprise de boues ou succion. La
recirculation des boues est alors mécanique et est atteint 100% du débit
moyen.
Décanteur combiné au bassin d’aération (bassin combiné). La recirculation des
boues y est naturelle, théoriquement très forte

( 300% du débit), mais peu réglable. Dans ces ouvrages, le taux de boues reste
limité (4,5 g / l en MES ) car l’écoulement est souvent turbulent au fond du
décanteur.
Décanteur bassin d’aération.
Après arrêt de l’aération ( 1 à 2h ) il y a décantation de boues et possibilité de vider
le liquide claire superficiel.
4. 2. 4. 3. Pré dimensionnement :
Le volume minimal d’une micro station, si on prend par exemple 8 usagers , doit

être 2,5m 3 dont 1,5m 3 fait pour l’aération et le reste pour le stockage.
Au-delà de 8 usagers , une étude technique spéciale de la solution doit être
présentées aux autorités. Les dossiers sont souvent établis par les constructeurs
pour leurs clients :
4. 2. 4. 4. Les avantages dû pour les boues activés.
Pour les micro station à aération prolongé ( Cm < 0,1 ) :
C’est une installation simple et prescrite beaucoup de souplesse.
Inconvénient :
Il peut y avoir de perte de flocs minéralisés dans l’effluent. Ainsi, il dépense
d’importantes énergies.
4. 2. 4. 5. Rendement du traitement : rendement épuratoire.
Pour une micro station, il présente le rapport de la différence entre la pollution initiale
et la pollution finale avec la pollution initiale :
L − Le
r=
LO

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4. 2. 5. Fosses d’Imhoff ou décanteur à deux étages (ou décanteurs digesteurs :)


4. 2. 5. 1. Description
Les fosses d’Imhoff font partie des filières de traitement des eaux résiduaires.
Ils sont constitués d’un décanteur sous lequel est disposée une fosse d’accumulation
des boues sédimentées qui y sont digérées en anaérobiose. Le radier du
compartiment en forme de V du décanteur est fortement incliné (pratiques cette
inclinaison est fixé à 60° il est ouvert au fond par l’intermédiaire d’une fente, ce qui
permet aux boues décantées de gagner la partie digesteur.

4. 2. 5. 2. Rôle et principe de fonctionnement


L’objectif final de fosse c’est de digérer les boues des effluents. Du point de vue
microbiologique. Lorsque les effluents biodégradables (boues), il s’installe tout
d’abord une phase acidifiante, puis une phase méthanique.
La phase acidifiante est dû à des bactéries qui comprennent des micro
aérophiles, des aérobies facultatifs, des anaérobies. Elles utilisent les composés
assimilables en libérant de l’acide acétique, propénoïque, lactique. Cette première
phase est aussi due aux champignons et aux protozoaires.
Quant au second phase, elle est aussi due à des bactéries strictement
anaérobies, sensible aux variation de pH .
4. 2. 5. 3. Paramètres et caractéristiques d’une digestion.
Six paramètres principaux peuvent agir sur la variation de pH , le bon
fonctionnement de ces systèmes : tel que l’alimentation, la température,
l’ensemencement, le pH , l’alcalinité et la teneur en acide gras volatile ( A.G.V ).
L’alimentation est un paramètre fondamental, qui intervient, par la composition
des substrats (donc des bases entrantes, aussi par la charge appliquée qui
est mesurée en kg.MVS / volume / jour .
La température joue un rôle principal pour le bon fonctionnement de la
digestion, car l’activité de la flore, sous la température demandé, fixe les
vitesses de dégradation donc les temps de rétention nécessaires à une bonne
digestion
Tel que

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. A 20° C les temps de rétention nécessitent correspond à une bonne


digestion dure 50 jours environ
. 35° C les temps de rétention nécessitent correspond à une bonne digestion
dure 25 jours environ
. 50° C les temps de rétention nécessitent correspond à une bonne digestion
dure 10 jours environ.
- Ensemencement initial et le mode opératoire utilisé influent les escomptés
résultats
- le pH , l’alcalinité et la teneur en acides volatils sont 3 paramètres
interdépendant.
Le pH obtenu dépend, dans une large mesure, de l’alimentation. Il peut chuter si
la production d’acides volatils est trop importante. Ces acides sont formés lors
+
des dégradations, mais le milieu et tamponné surtout grâce à NH 4 et CO2
produits dans le digesteur.
Pratiquement le pH devrait rester voisin de la neutralité ( 6,8 − 7,4 ) et l’alcalinité

doit être supérieure à 1000mg . MCO3 / l .


La concentration en acides volatils doit être inférieure à 500mg / l en acide
acétique.
Par ailleurs, les gaz produits peuvent être utilisés comme indicateurs de la bonne
marche des installations.
On prévoit une digestion anormale lorsqu’on a décelé un taux de CO2 élever.

Normalement le % de CH 4 doit être comprise entre 65 à 70 .


4. 2. 5. 4. Dimension de la fosse d’Imhoff :
Tout d’abord, le temps de séjour de l’effluent dans la fosse est très bref : moins
de 2 heures. Ceci est dû pour éviter des fermentations septiques.
La fosse d’Imhoff et destinée pour l’assainissement des petits ensembles (collectif
privé) : assainissement individuel : (système spécifique pour l’assainissement d’un
lotissement).
La réglementation fixe le nombre minimal d’usagers raccordés à 30 , avec un volume

moyen total de 0,2m 3 par usager .

29
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Comme la fosse est composée d’un décanteur et d’une fosse d’accumulateur, le


radier du compartiment du premier élément, en V et incliné de 60% , est muni de
fentes de 0,25 m de large pour permettre le passage de boues décantées fraîches.
La second élément, celle ci est équipée d’une canalisation ayant une pente de 12 ,
5% permettant l’extraction des boues digérées.
Remarque : L’effluent admis dans la fosse d’Imhoff doit être prétraité
préalablement. Il constitue de l’ OM et l’ OM .

En un, parmi les différentes installations en assainissement étudié dans ce


paragraphe, beaucoup sont plus familières. Certes, les lacunes au niveau de leurs
fonctionnements s’observent sur les normes de construction du système, aussi au
niveau des dispositifs d’épuration des effluents à la sortie des installations
Des variantes de dispositifs d’épuration d’effluents provenant des installations individuelles font
l’objet du paragraphe suivant.

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Chapitre 5 : Destination finale des effluents à la sortie des équipements individuel

5. 1. Généralités
Lorsque les eaux usées en plus particulière les eaux de WC ne peuvent pas
évacuer directement par un réseau d’égout urbaine par faute de celui ci, il est
obligatoirement de faire subir à ces fluides pollués un traitement qui va les neutraliser
avant les rejets.
D ‘autre part, le système d’évacuation appelé « Toutes à l’égout » ne pose pas de
problème. Celui- ci accepte tous les fluides à évacuer provenant des habitations et
autre constriction à l’exclusion : des fluides dont la température dépasse 30° C , des
fluides résiduels des industries, les stations qui vendent des carburants qui peuvent
exiger un traitement particulier. En absence de tout à égout, on adoptera de système
de traitement et d’évacuation conforme à l’un des systèmes proposés dans le
tableau ci-après, montrant les différents procédés moyens ou de traitement de
l’assainissement individuel vis à vis des étapes

Tableau 7: Procédé de traitement de l’assainissement individuel par étapes de


traitement

Etapes de traitement
Principaux moyens ou procédés traitement
Accumul
préliminair épuration évacuation
ation.
e
Fosse étanche Fixe +
fosse septique toutes eaux ou non +
Epuration biologique à boues activées +
Epandage souterrain + +
Filtre percolateur
Plateau absorbant +
tranché d’infiltration + +
Puits filtrant + +
Puits absorbant +
Puits perdus +
Puits d’infiltration

31
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5.2. Les différents procédés de traitement et d’évacuation des effluents domestiques


Parmi ces systèmes seul la fosse étanche fixe ne fonctionnant pas en tant que
qu’unité de traitement. Elle accumule seulement les usées domestiques et
particulière les eaux vannes

5. 2. 1. Epandage souterraine
L’épandage souterrain joue à la fois le rôle d’épuration et d’évacuation des effluents
à la sortie des fosses septique le plus souvent. Cet méthode et plus adapté en milieu
rural. Dans le centre ville elle est à proscrire du faite de sa nécessite d’espace
L’épandage souterraine joue à la fois le rôle d’épuration et d’évacuation des effluents
à la sortie des fosse septique le plus souvent. Cet méthode et plus adapté en milieu
rural. Dans le centre ville elle est à proscrire du faite de sa nécessite d’espace
Les éléments constitutifs de ce système sont
Des tuyaux de distributeur placés dans les tranchées, ayant les diamètres
compris entre 0,10 et 0,15m
La pente des tuyaux est au voisinage de 1 à 3cm / m . La largeur d’une ligne de
tuyau ne doit pas excéder de 320m
Ainsi la distance d’axe en axe des tranchées est > 1,15 m
Le remblai de la tranchée lue le tuyau doit être constitué de gravier de
granulométrie 10 / 40
Et enfin, la largeur de tranchée par usagée ainsi que la surface d’épandage par

usager demande respectivement 15 m et 25m 2

5. 2. 2. Puits d’infiltration
Ce dispositif de traitement peut être nommé puits perdus, puits d’infiltration,
plateau, absorbant. Ce système est réalise dans le sol, il est constitue par un puits
d’infiltration de plusieurs mètre de profondeur, réalisé soit avec des buses, soit avec
des viroles de béton de 1,5 à 3m de diamètre. La partie inférieur est munie de lumière
c’est à dire perforé, assurant la communication avec le terrain. Le dispositif est
recouvert par un couvercle
Le puits filtrant est constitué par un volume de galet lavés de granulométrie
allant 3 à 10 cm de diamètre dont la partie supérieur est recouvert d’une couche de

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sable d’épaisseur allant de 10 à 15 cm d’épaisseur une couche de gravier tapisse en

dessous de celle de sable avec une épaisseur allant de 15 à 20 cm


Et enfin une volume de pierre de 10 / 15 remplisse tous les partie bas de la puits
La figure suivante montre le croquis d’une fosse perdu

Figure 1: Vue en coupe d'une fosse d'infiltration

5. 2. 3. Plateau absorbant (ou lit filtrant drainée)


Le plateau absorbant est un système d’épuration des effluents, la sortie d’une
fosse septique, et qui comporte un bac tanche en béton peu profonde au moins 0,35
m sous le niveau d’arrivée des effluents
A l’arrivée des effluents, c’est à dire à la tête du dispositif, une couche de gravier
20 / 40 reçoit celles-ci.

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La dispositif qui comporte successivement, dans le sens de l’écoulement des


effluents, des bandes des matériaux disposés perpendiculaire de matériau disposés
perpendiculaire à ce sens
Ces bandes sont recouvert par une couche de terre végétale d’une épaisseur
variant de 40 à 50 cm . Ces végétations sont des plantes à feuilles persistant et avides
d’eau. Tel que : Aucuba, Iris, Laurie.

Ainsi, pour son dimensionnement on tient compte de la surface horizontale


Tel que :
La surface horizontale doit être de :
UN m2 par usager si seules les eaux vannes y passent
DEUX m2 par usager si les eaux ménagères y sont jointes

Figure 2: Vue en coupe d'une plateau absorbant

PLATEAU ABSORBANT

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5. 2. 4. Puisard
A la sortie de la fosse septique « Toutes Eaux » ou non, les effluents seront
épurés dans un puits calibrés des matériaux de filtration épuration couvert, placé
plus ou moins profondément dans le sol, les éléments constituants des matériaux
d’épuration filtration se posent de tel sorte suivant :
Une couche de pierre10/15 encaisse au fond de la fouille, celle ci surmonté par une
couche de gravier et une couche de sable recouvert le tout sur la partie supérieur

5. 2. 5. Tranchées d’infiltration
Lorsque l’infiltration au moyen d’un puits est insuffisante par manque de
profondeur ou de perméabilité, on a recours à une tranchée d’épandage sur le sol
naturel. Les tranchées sont garnies de gravier ayant une largeur de 60 à 120 cm
avec une pente du fond égale à 5 pour mille au plus.
Les épandages peuvent réalisé en remplaçant les tranchées par une fouille dont une
pente de 1%au moins, on parle d’un lit d’épandage.
Si la perméabilité du sol est insuffisante, on peut lui substituer des matériaux
perméables sur une épaisseur d’au moins 70 cm au font d’une fouille d’environ 1. 50
de profondeur, on parle ainsi d’un épandage sur sol reconstitué
Si la nappe phréatique est trop proche, on parle, on réalise une butte constituée de
matériaux perméable à la partir supérieur de laquelle s’effectue l’épandage, dans c
as, on parle de lit filtrant drainant à flux vertical si les effluents traversent
horizontalement une bande de 2 m de graviers fin, une bande de sable de 3m puis
une nouvelle bande de gravier fin de 0. 50 m, on parle de lit filtrant drainé à flux
horizontal.

5. 2. 6. Résumés schématiques des systèmes de traitement et d’évacuation


envisageable pour l’assainissement individuel
Système individuel dans la quelle les eaux ménagère ne passent pas dans la fosse

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Figure 3: système en assainissement types individuel dans la quelle les eaux


ménagères ne sont pas deversés dans l'installation

Traitements Evacuations

OM Puits perdu
filtre percolateur
BG
Habitation (ou)

OV Epandage

F.S (ou)
FOSSE (ou)
D’IMHOFF Exutoire naturel
naturel naturel

Plateau
absorbant
Trop plein

(ou)
Epandage Réalisé par
épandage
(ou)

Puisard Exutoire
naturel (1)

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Figure4: Système en assainissement type individuel dans la quelle les eaux


ménagères passent par l'installation

Traitements Evacuations

OM Puits perdu
Filtre percolateur
Bg*
Habitation (ou)

OV Epandage
FS
(ou)
(ou)
Exutoire naturel

Plateau absorbant
Trop plein
(ou)
Epandage Réalisé par épandage
(ou)

Exutoire naturel
Puisard (1)

Avec OM : eaux ménagers


OV : eaux vannes
Bg : bac séparateur
FS : fosse septique
(1) : ce sont des fossés, des ruisseaux
(*) : le passage dans les bac à graisse

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Figure 5: Les eaux ménagères sont évacuées par les caniveaux et les eaux vannes
déversées dans la fosse étanche fixe

Accumulation évacuation

Puits perdu
OM BG

(ou) Epandage
Habitation

(ou)
FEF
Exutoire
OV
naturel

Vidange par camion

N.B :F. E. F : Fosse Etanche Fixe


En résumé, La nécessité des dispositifs d’épuration d’effluent à la sortie des
équipements en assainissement individuel à pour objet d’attendre la norme de rejet
des eaux usées suivant les différents paramètres de mesure. Cette norme de rejet a
été publiée par ONE en vertu du décret N°2003 / 464 du 15 avril 2003.
D’ailleurs, autres les éliminations des effluents liquides des installations individuelles,
il y a aussi la restitution des boues résiduaires. Ceux ci présentent des charges de
pollution élevée.
En effet, quelques variantes des procédés de stabilisation de ce type de
déchets (boues résiduaires) seront déployées dans le paragraphe suivant d’une
manière assez exhaustif.

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Chapitre 6 : Les différents procédés de traitement pour l’assainissement individuel

6. 1. Avant propos
Dans l’assainissement individuel deux types des effluents sont
nécessairement à prendre en charge : ce sont les eaux usées domestiques et les
eaux vannes ou bien eaux de WC.
Ainsi, la prise en charge consiste à les évacuer et à les traiter totalement ou
partiellement selon la qualité des effluents voulus répondant à la norme du rejet
Dans le cadre de ce mémoire, les procédés de traitement des eaux vannes qui ont
pour objectif commun :
La réduction des déchets sans causés des nuisances envers l’environnement
La transformation des déchets en matières économiquement indispensables
Et l’évacuation des déchets sans provoqués des gènes envers la santé
publique et aussi l’environnement.
En prenant le cas d’Antananarivo Renivohitra, la prise en charge finale des matières
de vidange est une grande préoccupation des différentes entités concernées :
SAMVA, CUA, BPPA.
Pour Antananarivo Ville, il se pratique le dépotage non réglementaire dans la rivière
de l’IKOPA à 15 km de la ville, qui est un procédé à devoir abandonner vu la
dégradation de l’état du milieu, et vu le développement des groupes d’habitation aux
riverains avals du rejet. en effet la santé publique est menacée
Dans cadre de ce travail de diplôme, on va proposer les différents systèmes
de traitement des déchets fécaux
Les procédés de traitement possible de cette matière sont les suivantes :
Epandage : Déposante sur lit de séchage
Stabilisation aérobie par compostage
Stabilisation anaérobie par méthanisation
Et lagunage
Parmi ces quatre procédés, par faute de temps seul le lagunage n’avait pas traité
dans ce paragraphe
Remarque : Ces procédés de traitement des produits de vidange sera donc
conseillés au moins pendant la saison sèche vu la difficulté de la recherche des sites
d’exploitations à l’entoure de l’agglomération

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6. 2. Mise en valorisation des produits de vidange par co-compostage des matières


fécales avec les ordures ménagères ou avec les sciures de bois

6. 2. 1. Généralité sur le procède de co-compostage


A. Définition de compostage et de co-compostage:
Le compostage est un procède de décomposition biologique aérobie ou
anaérobie qui biodégrade les matières organique fermentescible respectivement en
dioxyde de carbone (CO2), en eau (H2O) et une grande quantité de biomasse, et en
méthane (CH4)°et en résidu stabilisé, notamment en substance humique, appelé
compost
Le terme « co-compostage » signifie que deux ou plusieurs matériaux ont
composé conjointement
B. Type de procédé de compostage
En générale, le compostage peut se faire de différentes manières selon les
moyens et matériels nécessaires tels que : compostage en andains à ciel ouvert,
compostage en lits, compostage par tas ventilés
Dans notre étude, nous allons choisir le dispositif en andains à ciel ouvert vu
le faible coût d’exploitation sauf recherche de site approprié, la capacité de
traitement est élevé, avec une occupation de l’espace pas trop étendue
Le dispositif du compostage en andains à l’air libre se présente comme suit : les
déchets à décomposer se mis en alignement en longs tas appelés andains, dont la
largeur type est de 2, 0 m à 3, 6 m (source : Gotaas, 1956, p. 147), la hauteur, et le
profil de forme arrondie, triangulaire, ou trapézoïdal

6. 2. 2. Facteurs principaux influençant ce type de procédé de co-compostage en


andains à l’air libre des matières de vidange avec les ordures ménagères ou avec les
sciures de bois
Les principaux facteurs qui influencent directement et indirectement le
métabolisme microbien et le procédé de compostage sont les suivantes
A. La température
Il faut savoir que les activités microbiennes augmentent avec la température,
et cette chaleur est produite par des micro-organismes qui ont consommés. les types
ces micro-organismes présente dans le milieu varient en fonction de la température
dont la classification se montre comme suit :

40
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Classification microbienne
Ecart de température max. pour une croissance
Psychrophile 0° à 30°
Mésophile 30° à 45 °
Thermophile 45° à 60°
Pour le co-compostage des matières de vidange avec les ordures une montée
en température maximale de 70 °C est sollicitée à fin d’assurer l’hygiénisation du
produit final si les temps de fermentation (2 à 4mois) et de maturation (4 à 5mois)
sont respectés
B. Teneur en eau (humidité)
L’eau est à la fois nécessaire et produites par l’activité microbienne. Lors du
processus du compostage. Toute perte en eau par évaporation doit être compensé,
La décomposition de matière organique s’arrête si la teneur en eau baisse au-
dessous de 20%. Si elle dépasse 70 %, l’eau commence à remplir les interstices
entre les particules, empêchant de ce fait l’échange interstitiel d’oxygène. Ceci
provoque une baisse d e température et peut aboutir à des conditions anaérobies
En outre, l’apport des matières de vidange en humidité est de l’ordre de (90%
à 98%)
Avec des ordures ménagères (humidité 30% à 35%), permettant d’attendre la
condition optimale à la fermentation : 50 à 55 % d’humidité.
De plus, l’apport des sciures de bois en humidité varie de (5 à 10%), une bonne
composition des deux matières premières va conduire à une humidité optimale à la
fermentation
C. Oxygène de l’air de ventilation
L’oxygène est utilisé par les micro-organismes comme un récepteur terminal
d’électron lors de la respiration aérobie et de l’oxydation des substances organiques.
La ventilation joue un rôle décisif car elle permet l’apport d’oxygène, l’évacuation du
dioxyde de carbone produit et l’élimination du surplus de chaleur et de la vapeur
d’eau
Durant le processus de compostage, si l’aération par ventilation forcée est
impossible, une combinaison d’autres méthodes d’aération peut être appliquée
Retourner périodiquement et systématiquement le matériel à composter ;

41
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Exposer au vent les andains à composter former de manière optimale les


andains afin d’obtenir une aération maximale
Conditionner les andains par apport d’air supplémentaire avec des tuyaux
supplémentaire avec des tuyaux perforés horizontaux et verticaux en bambou ou en
matériaux de construction

Carbone C
D. Les rapports entre éléments majeurs (rapport = ):
Azote N
Le carbone nous l’avons vu est le principal constituant des molécules organiques
(« le squelette carboné des molécules »). Pendant les phases de fermentation
aérobie active, les microorganismes consomment de 15 à 30 fois plus de carbone
(car c’est la source d’énergie), que d’azote dans le substrat
Les bactéries utilisent le carbone comme source d’énergie et l’azote pour leur
structure cellulaire. Le processus de décomposition entraîne une réduction de la
proportion relative de ces éléments (rapport C : N) dans les matières organiques à
composter

C
Tableau 8 : Rapport ( ) pour les matières fécales, les ordures ménagères et les
N
sciures de bois

matières fécales Ordures ménagères :


Matières organiques Sciures de bois
: (MF) (OM)
C
Rapport ( ) initial (5 : 1) à (10 : 1) (25 : 1) à (35 : 1) (150 : 1)
N
C
Rapport ( ) mélange MF+OM : (15 à 25)
N

Source : Le compost (Mustin)


E. Retournement de l’andain
La fréquence de retournement joue un rôle important pour le contrôle du processus
de la fermentation, en particulier en ce qui concerne la température et la teneur en
eau. Les températures et le teneur en eau baissent considérablement si les andains
sont retournés fréquemment. La fréquence de retournement améliore en général le
processus de décomposition et réduit le temps de compostage

42
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La fréquence de retournement de l’andain se fait tous les (02) deux semaines


pendant (08) huit semaines (pendant la phase de fermentation) et mûrit ensuite
quatre semaine après

6. 2. 3. Santé publique et aspects hygiéniques du co-compostage des matières de


vidange
Le compostage pose des risques pour la santé de plusieurs groupes
d’individus, tels que les ouvriers travaillant sur le site du compostage, les ouvriers
agricoles maniant le compost, les habitants résidants
à proximité d’une unité de compostage et le grand public consommant des produits
cultivés sur des sols enrichis de compost
Les plantes et les légumes cultivés sur du compost thermophile, produit et
appliqué correctement ne pose pas de problèmes épidémiologiques et peuvent être
en générale consommée restriction.
Quoique les ordures ménagères puissent contenir des fractions indésirables et
dangereuses pour la santé des producteurs et un utilisateur de compost, les boues
de vidange représentent un risque plus élevé pour la santé, car elles présentent en
général davantage d’agents pathogènes.
Le co-compostage des boues de vidange nécessite une attention particulière. En
effet, lors de mélanges de déchets solides urbains avec boues d’épuration, les
espèces de micro organiques pathogènes suivantes ont été identifiées : virus,
bactéries, champignons filamenteux, levures, parasites
Les maladies provoquées par les organismes contenus dans les excréments de
personnes infectées peuvent être classées comme suit :
Infections bactériennes : fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, choléra,
dysenterie bacillaire,
Maladies protozoaires : dysenterie amibienne, diverses diarrhées
Invasions d’helminthes : bilharziose, fascioliose, clonorchiase, paragonimiose,
ankylostomiase, trichuriose, oxyurose.
Infection virale : poliomyélite, un grand nombre d’infection viral

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6. 2. 4. Ratio de composition des matières premières et surface utile


6. 2. 4. 1. Surface utile pour le procède de co-compostage en andain avec
retournement:
Pour le procédé de co-compostage il faut prévoir un site d’exploitation plus ou mois
étendus selon le type de compostage.
Dans le cas de la décomposition mixte des produits de vidange avec les
ordures municipales, la surface d’exploitation utile sera:
2000 m3 environ 1000 tonnes des produits mélangés sur 1500 à 2000 m2
, C’est qui est équivaux à 1 m3 de composition /m2 de surface
6. 2. 4. 2. Ratio de mélange pour co-compostage
Mélange matières de vidange avec ordures ménagères
La détermination des proportions des deux matières premières se déduit par la
concordance du paramètre humidité de chacun à celui du mélange optimal à la
fermentation du composte qui varie de 40 à 60 %.
En effet, l’équation suivante est applicable pour la détermination des proportions des
deux matières.

40%.à.60% = aX + bY
40 à 60% =a X + bY (1)
Dans laquelle, a : représente le taux d’humidité des matières de
vidange (en %) =90 à 95 %
X : La proportion des matières de vidange (en m3)
b : le taux d’humidité des ordures ménagères (en %)=30
à 35 %
Y : La proportion des ordures ménagères (en m3)
Application numérique :
Hypothèse de calcul, a=90 % ;b=35 %
On trouve que Y= 3X,
La proportion des ordures ménagères est trois fois à celle des matières de vidange

Essai de compostage des matières de vidange avec les déchets ménagères réalisé
à l’étranger

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Essais faits en INDRE ET LOIRE dans la région de TOURS (France)


Les ordures ménagères broyées ont été incorporées dans les matières de
vidange dans une cuvette réalisée dans des tas expérimentaux.
Partant d’un tas de 25 tonnes environ, 5 à 7 m3 de matières sont dépotées dans la
cuvette. Après imbibition, le tas est reconstitué et la fermentation démarre
rapidement
pour atteindre 70°C. Les tas sont aérés une fois par semaine, et après 15 à 20 jours
on procède à un nouvel apport de matières,
Les paramètres évoluent de façon classique :
Diminution de l’humidité : 1 à 1, 5 % d’eau par jour par beau temps sec.
Diminution régulière du carbone organique (par exemple de 17 à 12 % MS en
30 jours
Relative conservation de l’azote à 0, 5 – 0, 8 % MS
Diminution du rapport C/N de 25 à 20
Mélange matières de vidange avec les sciures de bois
Même principe que le précédant, en appliquant l’équation (1)
Dans le quelle
a : représente le taux d’humidité des matières de vidange (en %) =90 à 95 %
X : La proportion des matières de vidange (en m3)
b : le taux d’humidité des sciures de bois (en %)=5 à 10 %
Y : La proportion des sciures de bois (en m3)

Application numérique :
Hypothèse de calcul :
a=90 % ; b=10 %
On trouve Y=2X,
La proportion des matières de vidange pour le procédé de compostage est la moitié
à celle des sciures de bois

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GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
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6. 2. 5. Analyse économique de la production de compostage


Dans le cadre de ce mémoire on ne va donner un détail en ce qui concerne
l’aspect économique du procédé de compostage des produits de vidange, car il s’agit
en pour moment un projet.
Tout de même, on va donner une idée de valeur dans ce cadre économique tiré de
l’analyse économique faite par le chercheur MUSTIN dans l’ouvrage « le Compost »
Qui se résume dans le tableau suivant :

6. 3. Déposante sur lits de séchage pendant la saison sèche

6. 3. 1. Description du lit de séchage


Le lit de séchage des boues est constitué par une plate-forme drainant
composée d’une couche de gravier (15-25 mm) de 15 à 25 cm, surmontée d’une
couche de sable (0, 5 –1, 5 mm) de 10 cm environ d’épaisseur sur laquelle est
épandue la boue à sécher en faible épaisseur 10 cm environ 0, 6 m3 /m2 de surface
D’ailleurs on peut laisser le filtrat s’infiltrer dans le sol, auquel cas la perméabilité du
sol est suffisamment élevée, ou la récupération du rejet ou le traitement ultérieur si la
nappe est proche et /ou vulnérablement ou si perméabilité du sol ne permet pas
l’infiltration

6. 3. 2. Objectif du procédé :
L’objectif du traitement sur déposante est d’éliminer l’eau interstitielle des
matières de vidange jusqu’à l’obtention d’un résidu sec pelletable et stabilisé. Ce
procédé met en jeu deux phénomènes distincts, dont les effets se superposent :
Un drainage de l’eau contenu dans les matières de vidange : sous l’effet de
la force de gravité l’est évacuée à la base du lit, constitué d’un filtre de sable
Un séchage de la boue formée sur les lits filtrants, grâce à l’évaporation de l’eau
superficielle
Avant d’être déversées sur les lit de séchage, les matières de vidange
subissent un pré traitement pendant lequel elles sont degrillées et, si cela s ‘avère
nécessaire, on effectue une préparation dont le but est d’éliminer les odeurs du lit

46
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

6. 3. 3. Temps de séchage
Le temps de séjour optimum des matières nécessaire pour obtenir des
boues pelletable, est fonction des conditions atmosphériques, tels : les vents et la
dilution des matières à traiter
Dans le cas d’Antananarivo, on peut s’attendre à ce que les matières de vidange
évoluent vers les boues pelletables, au bout de 2 mois pendant la période sèche,
mais que le temps de séchage doit atteindre 4 mois pendant la période de pluie

6. 3. 4. Surface utile du lit de séchage


La fourchette de remplissage acceptable est environ à 0, 6 m3 de matière de vidange
pour une surface un (01) m2 de surface du lit de séchage

Un essai de ce procédé par lit de séchage des matières de vidange a été fait en
Normandie sue le bassin Seine –Normandie

6. 4. Stabilisation des produits de vidange par le procédé de méthanisation

6. 4. 1. Principe général de méthanisation


La méthanisation est un phénomène biologique de transformation de la
matière organique par des micro organiques (bactéries) en absence d’oxygène
(digestion ou fermentation anaérobie).
La méthanisation produit du biogaz, qui est une énergie renouvelable et du digestat
(phase solide), qui après déshydratation et une maturation par compostage, forme
un amendement aux caractéristiques proches de celles du compost : c’est un produit
stable.
La méthanisation est surtout adaptée à la dégradation des déchets organiques
humides et à forte pouvoir fermentescible, ce qui est le cas des matières de vidange
Un digesteur peut traiter des substrats homogènes (mono substrat) ou des
mélanges (on parle alors de co-digestion) de divers types de déchets organiques

47
GESTION DE L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO

6. 4. 2. Les différentes étapes du procédé


. Le prétraitement des déchets
Les déchets fécaux n’ont pas besoin de passer dans cette étape, en revanche les
bios déchets collectés à la source, les ordures ménagères brutes devront être
prétraités. Le prétraitement consiste à :
Eliminer les matériaux indésirables (inertes, plastiques, métaux, …) par un tri
mécaniques, tel qu’un criblage par trommel qui permet de séparer les éléments de
différentes grosseurs, un tri manuel, un tri gravimétrie. .
Broyer (tri granulométrie) la matière première pour l’homogénéiser
Le processus de méthanisation
La matière organique triée en amont rentre dans un digesteur ou méthaniseur,
lieu où digesteur, lieu où se déroule la fermentation anaérobie
Le mode d’alimentation du digesteur peut être discontinu (cas des déjections
d’élevage) ou semi continu (cas des ordures ménagères) ou Continu (approprié aux
boues de stations d’épuration ou des boues issues des produits de vidange). Ce
dernier mode d’alimentation qui nous intéresse

Le processus est fonction de la siccité du flux entrant, de la température dans


le digesteur, de la circulation du substrat,
Siccité du flux des déchets
Le digesteur peut travailler entre 25 % et 35 % de matière sèche environ ou les
déchets sont liquéfiés, celui-ci fonctionne au-dessus de 15 % de matière sèche.
Température dans le digesteur
La température influe la durée de la digestion, selon la température on distingue
La digestion psychrophile : 10 à 20°C temps de digestion >100 jours
La digestion mésophile : 20 à 35°C temps de digestion >20 jours
La digestion thermophile : 45 à 60 °C, temps de digestion > 8 jours
D’ailleurs, La méthanisation se déroule classiquement à une température voisine de
35°C en réchauffant le substrat avec une part le biogaz produit. Le procédé
thermophile est relativement cher en énergie, et celui-ci est beaucoup plus délicat et
sensible aux variations de charge qui est donc mal adapté aux matières de vidange.

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