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Avis Technique 3.

1/10-665_V1
Annule et remplace l’Avis Technique 3/10-665

Elément de structure
horizontal
Planchers
Précontraints Elégis
BCS
Titulaire : BETON CONTROLE DU SEEBODEN
Z.I Route de Kingersheim
BP 29
F-68120 Richwiller
Usine : BETON CONTROLE DU SEEBODEN
Z.I Route de Kingersheim
BP 29
F-68120 Richwiller

Groupe Spécialisé n°3.1


Planchers et accessoires de plancher
Publié le 2 novembre 2017

Commission chargée de formuler des Avis Techniques et Documents Techniques


d’Application
(arrêté du 21 mars 2012)

Secrétariat de la commission des Avis Techniques


CSTB, 84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne, FR-77447 Marne la Vallée Cedex 2
Tél. : 01 64 68 82 82 - Internet : www.ccfat.fr

Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site internet du CSTB (http://www.cstb.fr)
 CSTB 2017
Le Groupe Spécialisé n° 3.1 « Planchers et accessoires de plancher» de la
Commission chargée de formuler les Avis Techniques, a examiné le 15 Juin 2017, le
procédé de plancher portant l’appellation PLANCHER PRECONTRAINT ELEGI BCS,
exploité par la Société BETON CONTROLE DU SEEBODEN. Le Groupe a formulé, sur
ce procédé, l'Avis Technique ci-après, qui annule et remplace l’Avis Technique n°
3/10-665. Cet avis a été formulé pour les utilisations en France européenne.

2.2 Appréciation sur le procédé


1. Définition succincte
2.21 Aptitude à l’emploi
1.1 Description succincte
Plancher formé d’éléments précontraints comprenant trois noyaux en
2.211 Stabilité
polystyrène. Les éléments de planchers sont précontraints par arma- Elle est normalement assurée dans le domaine d’emploi accepté, dans
tures adhérentes, ces éléments étant jointifs et clavetés entre eux par les limites résultant de l’application des dispositions constructives
des clés en béton fin. prescrites au §2.3 ci-après.
Pour la largeur de 2,505 m, les éléments existent en hauteurs de 15, L'utilisation en zones sismiques 1 à 4 au sens de l’arrêté du 22 Octobre
20, 25, 30, 35, 40 et 45 cm. Il existe deux variantes : 2010 modifié est possible, avec une sécurité équivalente à celle pré-
 Les planchers BCS/DEC sont fabriqués intégralement et compren- sentée par les planchers traditionnels conçus en conformité avec les
nent un hourdi supérieur, règles en vigueur, pour les montages satisfaisant aux prescriptions du
chapitre 9 de la norme NF DTU 23.3 P3 complétées par les prescrip-
 Les planchers BCS/DN sont fabriqués sans hourdi supérieur et sont tions du §2.3.
destinés à être complétés sur chantier par une dalle rapportée en
béton armé. 2.212 Sécurité au feu
Le procédé permet de fabriquer des éléments complémentaires à 2 Le plancher est constitué d’éléments incombustibles et ne présente de
noyaux (largeur 1,80 m), 1 noyau (largeur 96 cm) ou un demi-noyau risques spéciaux ni par dégagement de fumées, ni par diffusion de gaz
(largeur 60 cm). de distillation inflammables ou toxiques.
Les faces latérales des éléments présentent un crantage vertical. Le procédé permet de respecter la réglementation applicable au do-
Les planchers BCS/DEC sont utilisés avec ou sans dalle rapportée en maine d’emploi accepté. Les emplois sont conditionnés par les degrés
béton, ils peuvent être complétés par une dalle en béton armé coulé coupe-feu requis.
en œuvre. Dans ce cas, leur face supérieure est traitée en préfabrica- Le procédé fait l’objet de l’appréciation de laboratoire n° AL17-206, qui
tion pour être rendue rugueuse. Les planchers BCS/DN sont toujours valide la procédure de dimensionnement des planchers ELEGIS vis-à-
associés à une dalle rapportée coulée en œuvre. vis du risque d’incendie. Pour une durée d’exposition au feu au plus
égale à 2h30, le procédé permet de respecter la règlementation
1.2 Finitions applicable au domaine d’emploi accepté et l’appréciation de labora-
 Revêtements de sol : tous les types de revêtement de sol sont toire donne lieu aux prescriptions suivantes :
possibles. Lorsqu’il est nécessaire de limiter la fissuration, par Résistance mécanique – critère R
exemple dans le cas de revêtement de sol fragiles, les dispositions
Pour une exposition au feu jusqu’à 2h30 sous courbe ISO R834, la
forfaitaires selon le DTU 23.2 P3 Article 5.4.3 « Fissuration sur ap-
capacité du plancher, en situation d’incendie doit être déterminée en
puis de continuités » doivent être adoptées.
considérant les planchers isostatiques et en tenant compte des
 Plafonds : caractéristiques mécaniques affaiblies des matériaux, conformément à
- Possibilités de reboucher les joints ou de les laisser apparents ; la norme NF EN 1992-1-2, sous les effets du feu en fonction de la
- Peinture sur sous-face lisse ; répartition des températures au sein de la dalle. La méthode des
- Enduit plâtre sur sous-face préparée ; valeurs tabulées telle que décrite dans la section 5 de la norme NF EN
- Plafonds suspendus. 1992-1-2 n’est pas applicable.
Étanchéité – critère E
1.3 Identification des composants
Elle est normalement assurée moyennant un clavetage correct des
L’identification des dalles alvéolées est effectuée selon les indications
joints longitudinaux et sur appuis.
données dans la description (§ 3.4 du Dossier Technique) établie par le
tenant de système. Isolation – critère I
Elle est normalement assurée moyennant un clavetage correct des
joints longitudinaux et sur appuis.
2. AVIS
Un accroissement de la durée de résistance peut être obtenu à l’aide
L’Avis porte uniquement sur le procédé tel qu’il est décrit dans le des moyens suivants :
Dossier Technique joint, dans les conditions fixées aux Prescriptions
Techniques (§2.3).  augmentation de l’enrobage inférieur des armatures, dans les condi-
tions indiquées ci-avant, sous réserve de respecter les épaisseurs de
2.1 Domaine d'emploi accepté béton minimales exigées entre armatures et alvéoles ; les éléments
« spécial feu » sont basés sur ce principe.
L’avis est formulé pour les utilisations en France européenne.
 renforcement de la résistance mécanique;
Le domaine d’emploi accepté est celui défini au chapitre 1 « Domaine
d’application » de la norme NF DTU 23.2 P1-1 (Août 2008) : planchers  application en sous-face d’un enduit protecteur, à condition de
situés en toutes zones géographiques, sismiques ou non. Ce domaine justifier son accrochage par des essais au feu ;
englobe les utilisations courantes dans les ouvrages de bâtiments et de  adjonction d’un plafond protecteur rapporté.
génie civil, tels que ceux destinés aux logements, bâtiments scolaires
et hospitaliers, immeubles de bureaux, bâtiments industriels, com- 2.213 Prévention des accidents lors de la mise en
merces et parkings, pour des conditions normales d'utilisation ainsi œuvre
que certains ouvrages de génie civil, tels que les couvertures de sta- Elle peut être normalement assurée si les planchers sont conçus et mis
tions d'épuration ou de bassins de rétention. Sont exclus du domaine en œuvre conformément aux Prescriptions Techniques (§2.3).
d’application : les planchers soumis à des charges de chocs répétés ou
dynamiques. 2.214 Isolation acoustique
Sont seulement visés par le présent Avis Technique les montages de Le respect des exigences règlementaires (notamment pour les bâti-
plancher dont l’épaisseur de béton rapporté n’excède pas la moitié de ments d’habitation collectifs, les hôtels, les établissements de santé et
l’épaisseur des éléments. d’enseignement) devra être justifié par une évaluation acoustique.
Les charges roulantes sont admises sans limitation particulière si la Les planchers finis, avec ou sans enduit en sous-face, sont considérés
charge par essieu n’excède pas 30 kN. Cette limitation ne s'applique monolithes au même titre qu’une dalle pleine.
pas aux véhicules de pompiers en raison du caractère exceptionnel de
L’indice d’affaiblissement acoustique du plancher fini est donc lié à sa
leurs interventions.
masse.
L’aptitude au levage du procédé n’est pas visée par le présent avis.
2.215 Isolation thermique
Le plancher ne peut participer que dans une faible mesure à l’isolation
thermique.

2 3.1/10-665_V1
Pour les divers calculs des coefficients volumiques de déperditions 2.23 Fabrication et contrôles
thermiques, il convient d’utiliser les valeurs des résistances thermiques
des planchers données dans les Règles Th-U. Ce plancher étant par lui- Cet Avis ne vaut que pour les fabrications pour lesquelles les autocon-
même peu isolant, il peut être nécessaire de compléter son isolation trôles et les modes de vérifications, décrits dans le dossier technique
thermique. établi par le demandeur sont effectifs.

2.216 Flexibilité 2.24 Mise en œuvre


Les déformations prises par ces planchers peuvent être limitées en Effectuée par l’entreprise Ghéardi dont BCS est une filiale ou tout autre
fonction des dimensionnements adoptés. Les fléchissements peuvent entreprise habilitée par BCS, elle nécessite un plan de pose complet et
être calculés selon les indications de l’article 5.5 de la norme NF DTU que les dalles soient bien repérées. Compte tenu de la taille des dalles,
23.2 P3. la manutention doit impérativement être faite à l’aide des élingues
préconisées par le titulaire de l’Avis Technique.
2.217 Etanchéité entre locaux superposés
Les planchers à dalles alvéolés ELEGIS ne présentent pas de particula-
2.3 Prescriptions Techniques
rité par rapport au domaine traditionnel. Le plancher ELEGIS doit être calculé, fabriqué, mis en œuvre et utilisé
conformément aux prescriptions des normes NF DTU 23.2 et NF EN
2.218 Finitions 1168+A3, et aux prescriptions complémentaires suivantes.
 Revêtements de sol
2.31 Conditions de fabrication
Tous les revêtements de sol sont admis s’ils sont exécutés conformé-
ment aux normes DTU correspondantes.  Les torons utilisés pour la précontrainte des éléments doivent faire
l’objet d’une homologation telle que décrite dans le Dossier Tech-
Les planchers ELEGIS, même pourvus d’une simple chape, ne peuvent nique.
pas recevoir un revêtement de sol fragile sans risque de fissures près
des appuis en l’absence de continuité ou de disposition particulière. En  Il convient de limiter la contrainte de compression dans le béton
revanche, ce risque n’existe plus si la continuité du plancher est réali- dans la structure du fait de la force de précontrainte et autres
sée sur appui en disposant des armatures en chapeaux selon le para- charges agissant à la mise en tension ou au relâchement de la pré-
graphe 5.4.3 de la NF DTU 23.2 P3. contrainte selon l’article 5.3.1 de la norme NF DTU 23.2.
 Plafonds  Concernant les contrôles de fabrication, les rentrées des torons au
moment de la mise en précontrainte ne doivent pas excéder 2,5 mm
Les finitions admises pour les plafonds sont celles de l’article 1.2 de la pour les torons T12.5, ni 3 mm pour les torons T15.2.
partie Avis.
 Les éléments destinés à être utilisés en collaboration avec une dalle
En l’absence de traitement particulier, la sous-face lisse des dalles ne en béton armé rapportée doivent présenter une face supérieure trai-
permet pas l’application d’enduit ordinaire en plafond, celui-ci étant tée pour présenter des indentations ou une rugosité répondant aux
normalement réalisé par peinture de la sous-face. critères de l’article 6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1 et de son an-
Les percements et scellements a posteriori en sous-face sont possibles nexe nationale NF EN 1992-1-1/NA. La rugosité de surface est ap-
à condition soit de disposer d’un gabarit de repérage ne permettant le préciée dans le cadre du suivi des fabrications.
perçage qu’au droit des alvéoles soit d’utiliser un matériel muni d’un  Pour permettre l’évacuation de l’eau ayant pu pénétrer dans les
limiteur de pénétration. Cela correspond au cas général des procédés alvéoles, des trous doivent être ménagés en usine dans la partie in-
mettant en œuvre des fixations par pistolet ou appareil similaire. Les férieure des éléments, à raison de deux trous par alvéole, situés non
systèmes de fixation faisant l’objet d’un Avis Technique en cours de loin des extrémités, à au moins une vingtaine de centimètres des
validité particulier autorisant expressément leur utilisation en sous face tympans d’extrémité.
des dalles alvéolées précontraintes sont autorisés.
 Les éléments planchers comprennent toujours un crantage latéral
2.219 Porte-à-faux donné par le coffrage. Ce crantage permet de réaliser la fonction
diaphragme lorsqu’elle est recherchée, notamment pour les mon-
 Dans le cas des planchers sans dalle de compression rapportée, la
tages en zone sismique visés par la section 9.2.1 du DTU 23.2 P3.
réalisation de porte-à-faux ne peut être admise que si ceux-ci sont
solidaires d’une structure en béton armé indépendante. Toutefois,
2.32 Conditions de conception et de calcul
des porte-à-faux peuvent être réalisés dans le prolongement des
éléments de plancher élégi dans les conditions indiquées aux Pres- Sauf en cas de pénétration suffisante des éléments sur les appuis avec
criptions Techniques (cf. § 2.32). une longueur de repos calculée pour assurer l’équilibre de la bielle de
béton, le dépassement en attente des torons de précontrainte doit être
 Les planchers composites peuvent servir de travées d’équilibrage de
prévu pour permettre d’ancrer un effort au moins égal à l’effort tran-
porte-à-faux en béton armé, la continuité des armatures du porte-à-
chant développé en section d’appui.
faux étant réalisée dans la dalle de compression rapportée.
Cas des dalles sciées
2.2110 Utilisation en plancher support d’étanchéité
Les armatures de précontrainte ne pouvant pas être ancrées dans les
Les planchers avec dalle rapportée en béton peuvent être utilisés en
chaînages d’appui, les dalles ne peuvent jouer aucun rôle de tirant
support d’étanchéité dans les conditions définies à l’article 5.7.2 et à
entre appuis, rôle qu’il convient d’assurer par des dispositions indé-
l’annexe A de la norme NF DTU 20.12 à condition de limiter l’ouverture
pendantes chaque fois que cela est nécessaire.
des fissures sur appui dans les conditions indiquées à l’article 5.4.4 de
la norme NF DTU 23.2 P3, ou si l’étanchéité est relevée au droit d’un Réalisation des porte-à-faux
appui.
Ils doivent être réalisés comme indiqué dans le Dossier Technique à
2.2111 Données environnementales condition de placer, dans les cas des montages simples (sans table
collaborante) et dans le prolongement des dalles, les armatures en
Le plancher ELEGIS ne dispose d’aucune Déclaration Environnementale
chapeau (acier HA) au niveau de la paroi supérieure des éléments avec
(DE) et ne peut donc revendiquer aucune performance environnemen-
un nombre minimal de 4 armatures par dalle de 2.505 m. Dans le cas
tale particulière. Il est rappelé que les DE n’entrent pas dans le champ
des planchers entièrement préfabriqués (DEC), les armatures
d’examen d’aptitude à l’emploi du procédé.
d’attentes doivent être certifiée pliables-dépliables.
2.2112 Aspects sanitaires
Dalles appuyées sur des poutres
Le présent avis est formulé au regard de l’engagement écrit du titu-
Etant donné la présence du tympan d’extrémité, les dalles alvéolées
laire de respecter la réglementation, et notamment l’ensemble des
peuvent participer à la résistance d’ensemble comme membrure com-
obligations réglementaires relatives aux produits pouvant contenir des
primée des poutres porteuses. Il est aussi admis de les prendre en
substances dangereuses, pour leur fabrication, leur intégration dans
compte dans les calculs de déformation de ces poutres porteuses. La
les ouvrages du domaine d’emploi accepté et l’exploitation de ceux-ci.
largeur efficace de la dalle alvéolée qui est prise en compte dans le
Le contrôle des informations et déclarations délivrées en application
comportement mixte est limitée à la largeur du tympan d’extrémité.
des réglementations en vigueur n’entre pas dans le champ du présent
avis. Le titulaire du présent avis conserve l’entière responsabilité de Lorsque le tympan d’extrémité participe à la résistance en flexion de la
ces informations et déclarations. poutre, il faut s’assurer que le cisaillement longitudinal peut être
transmis par la partie coulée en œuvre à la partie préfabriquée au
2.22 Durabilité - entretien niveau du plan de couture horizontal supérieur.
La durabilité de ces planchers est comparable à celle des planchers Planchers composites avec table collaborante rapportée
traditionnels en béton armé ou précontraint utilisés dans des condi-
tions comparables. Ces planchers ne nécessitent normalement pas de Pour la vérification du monolithisme du montage par la collaboration
travaux d’entretien. de la dalle rapportée, la section 4.3.3 du DTU 23.2 P3 indique la résis-
tance au cisaillement à l’interface en fonction de la résistance du béton
de table rapportée et de l’état de surface des dalles alvéolées, carac-
tère certifié porté dans les certificats tels que décrits dans le dossier
technique.

3.1/10-665_V1 3
A défaut de traitement particulier pour accroître sa rugosité, la surface  Elle doit avoir une épaisseur minimale de 5 cm et comporter un
brute de fabrication des dalles est une surface “ non lisse ”. treillis soudé. Cette disposition permet facilement l’incorporation
d’aciers en chapeau au-dessus des appuis pour réaliser des continui-
Vérifications des déformations tés.
Les calculs des fléchissements sont précisés à la section 5.5 du DTU  Pour les dalles sciées, la planéité et le parallélisme des appuis doi-
23.2 P3. vent être particulièrement respectés.

2.321 Calcul de dimensionnement  Sauf si les justifications par le calcul autorisent une mise en œuvre
sans étais, les éléments doivent être étayés pendant le coulage de la
 Le dimensionnement des planchers doit être effectué en utilisant les dalle rapportée. Les distances entre files d’étais doivent être déter-
caractéristiques de calcul données dans l’annexe de la partie Avis. minées par calcul selon une méthode mise au point sur une géomé-
 Les montages parasismiques doivent être conçus et dimensionnés trie d’éléments réduite des tolérances dimensionnelles et de
selon les prescriptions de la section 9 du DTU 23.2 P3. En particulier positionnement, méthode devant avoir été recoupée par des essais
pour les montages sans dalle rapportée collaborante, l’application de réalisés sur tous les éléments.
la section 9.3.2 du DTU conduit aux valeurs propres à chaque type
de dalle alvéolée en fonction de la conception et de dimensions du 2.34 Contrôles
crantage vertical de ses flancs. Les contrôles doivent permettre de garantir les caractéristiques sui-
 Les contraintes de cisaillement en torsion sont à prendre en compte vantes:
et à cumuler aux cisaillements d’effort tranchant chaque fois que les  Résistance caractéristique à la compression du béton fck ;
efforts de torsion ne peuvent pas être négligés.
 Durabilité, classe d’exposition ;
 Les armatures de couture disposées en attente le long des nervures
et destinées à être ancrées dans la table de compression rapportée,  Rugosité de surface pour utilisation en plancher composite.
si nécessaires, sont déterminées à l’état limite ultime conformément
à l’article 6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe natio- 2.35 Documents d’exécution
nale. La capacité résistante est limitée par les prescriptions données Le fabricant doit porter, dans les plans et documents de mise en
dans l’annexe K de la norme NF EN 13747. œuvre qui constituent le plan de préconisation de pose, les informa-
 Les contraintes limites prescrites dans l’article 5.3 du DTU 23.2 P3 tions suivantes :
doivent être respectées, à condition en outre que les tolérances de  Les hypothèses prises en compte dans les calculs ;
positionnement des armatures et l’épaisseur de béton n’excèdent  Les conditions à respecter pour les appuis, ancrages, liaisons et
pas 3 mm et 5 mm respectivement. continuités, notamment en ce qui concerne les armatures, qu'elles
 Les vérifications des conditions d’appuis des planchers doivent sortent en attente des dalles alvéolées ou qu'elles soient à placer en
s’effectuer conformément à l’annexe A du DTU 23.2 P3 « Plancher à œuvre ;
dalles alvéolées préfabriquées en béton ».  La pente éventuelle du plancher (notamment lorsqu'elles sont utili-
 Les clefs sous charges concentrées doivent être vérifiées selon sées comme support d'étanchéité) ;
l’article 4.6 du DTU 23.2 P3.  La définition des planchers, leur poids théorique, avec leur repérage
et leur implantation ;
2.322 Répartition transversale des charges
 Les conditions de stockage ;
 Dans le cas où la répartition transversale des charges est possible
au sens de l’article 3.2.3.2.2 de la norme NF DTU 23.2 P3, le dimen-  Les conditions de manutention, de levage et de pose des dalles
sionnement sera fait dans les conditions du §5.2 du dossier tech- alvéolées ;
nique.  Les conditions d'étaiement éventuel ;
2.323 Contrainte de cisaillement longitudinale dans
les joints
Dans le cas d’un fonctionnement en diaphragme du plancher, la con-
Conclusions
trainte de cisaillement longitudinale dans les joints à prendre en
compte, ߬ோௗ , dépend de l’origine des sollicitations. Appréciation globale
L’utilisation du procédé dans le domaine d’emploi accepté est ap-
Sollicitations sismiques :
préciée favorablement.
߬ோௗ est déterminée conformément au paragraphe 9.2.1 de la norme NF
DTU 23.2 P3 avec crantage latéral.
Validité
Hors sollicitations sismiques :
Jusqu’au 30 Juin 2024.
߬ோௗ est déterminée conformément au paragraphe 7.2 de la norme NF
DTU 23.2 P3.

2.324 Utilisation en zone sismique


Les planchers ELEGIS doivent être organisés pour assurer la fonction Pour le Groupe Spécialisé n°3.1
liaison entre les différents éléments de la structure. Pour cela, les Le Président
planchers doivent être correctement ancrés sur leurs appuis. Dans les
deux directions, le plancher doit présenter en toute section transver-
sale une capacité de résistance ultime à la traction correspondant à la
valeur maximale entre 15 kN/ml et celle issue du calcul sismique
d’ensemble effectué sur le projet.

2.325 Trémies
Les prescriptions de l’article 6.1.3 de la norme NF DTU 23.2 P1-1
s’appliquent. Les trémies et réservations diverses, de largeur au plus
égale à 60 cm sont réalisables entre les nervures. Pour les trémies de
plus grandes dimensions, jusqu‘à 1,50 m, un chevêtre en béton armé
doit être calculé pour reprendre les efforts des nervures interrompues. 3. Remarques complémentaires
La réalisation de ces trémies devra être conforme aux méthodes pro-
posées au § 5.4 du Dossier Technique. Dans les autres cas, il faut
du Groupe Spécialisé
prévoir une structure indépendante du plancher pour supporter les Conformément à la réglementation thermique en vigueur, les calculs
dalles. des coefficients d’isolation thermiques du plancher doivent être menés
Pour les trémies de petites dimensions, les réservations peuvent être en deux dimensions compte tenu de la géométrie de la dalle et des
prévues à la fabrication par découpage du béton frais ou peuvent être ponts thermiques formés par les nervures.
réalisées sur place sur le plancher fini à l’aide d’une foreuse à condition
de ne couper aucune armature et de respecter les conditions Le Rapporteur du Groupe Spécialisé
d’enrobage, sauf si cette disposition est prévue au projet. n°3.1
2.33 Conditions de mise en œuvre
 La dalle collaborante, rapportée sur les éléments pour réaliser des
planchers composites, doit être réalisée soit en même temps que les
joints entre éléments, soit après durcissement complet de ces derniers
afin d’éviter que les dalles alvéolées soient sollicitées pendant la prise
du béton de clavetage des joints.

4 3.1/10-665_V1
ANNEXE
La présente annexe fait partie de l’Avis Technique.
Le respect des valeurs indiquées est une condition impérative de la validité de l’Avis

1. Armatures de précontrainte
Les caractéristiques des armatures de précontrainte mises en œuvre dans planchers ELEGIS sont données dans le tableau ci-dessous :

classe Section Fpk F0,1k Ti


Armatures
[Mpa] [mm²] [kN] [kN] [kN]

T 12.5 1860 93 173 154 146,3

T 15.2 1860 139 258 230 218,5

2. Caractéristiques géométriques et mécaniques des dalles BCS DEC et BCS DN

Les valeurs suivantes sont données pour des dalles de 2,505 mètres de large.

Tableau 1: Eléments Standards

Poids Epaisseur
Dalle S vs vi i i/vs i/vi z
Dalle seule nervure
4 3 3
[-] [cm²/m] [daN/m2] [cm] [cm] [cm /m] [cm /m] [cm /m] [cm/m] [cm]

DEC 15 1130 271 7,60 7,40 26817 3530 3623 24,3 10,64

DEC 20 1251 300 10,18 9,82 59458 5839 6056 24,3 15,08

DEC 25 1372 329 12,75 12,25 107725 8448 8796 24,3 19,54

DEC 30 1493 358 15,31 14,69 173134 11308 11787 24,3 23,93

DEC 35 1614 387 17,86 17,14 257200 14400 15007 24,3 28,23

DEC 40 1735 416 20,40 19,60 361437 17714 18444 24,3 32,45

DEC 45 1856 445 22,94 22,06 487359 21244 22093 24,3 36,60

Tableau 2 : Sans table collaborante

Poids Epaisseur
Dalle S vs vi i i/vs i/vi z
Dalle seule nervure
4 3 3
[-] [cm²/m] [daN/m2] [cm] [cm] [cm /m] [cm /m] [cm /m] [cm/m] [cm]

DN 15 770 185 9,98 5,02 12341 1237 2458 24,3 9,79

DN 20 891 214 13,29 6,71 28879 2174 4301 24,3 13,49

DN 25 1012 243 16,40 8,60 55678 3395 6473 24,3 17,36

DN 30 1133 272 19,38 10,62 94532 4878 8902 24,3 21,27

DN 35 1254 301 22,27 12,73 147125 6607 11557 24,3 25,19

DN 40 1375 330 25,09 14,91 215084 8572 14426 24,3 29,07

DN 45 1496 359 27,86 17,14 299996 10768 17502 24,3 32,93

3.1/10-665_V1 5
Dossier Technique
établi par le demandeur

3. Description des dalles


A. Description
3.1 Dalles standards
1. Classe du système Les dalles courantes sont constituées par des panneaux de 2,505 m
de large et de longueur adaptée aux portées à réaliser.
Le procédé de plancher BCS est composé d’éléments de dalles précon-
traintes préfabriquées et élégies par des noyaux en polystyrène. Ces Les dalles sont élargies par des noyaux en polystyrène de forme
éléments de plancher peuvent être fabriquées intégralement avec leur générale rectangulaire de 60 cm de largeur par unité et chanfreinés
hourdis supérieur (BCS/DEC) ou partiellement sans le hourdis supérieur (5x5 cm) sur les angles inférieurs. Lorsque le noyau est d’une
(BCS/DN). épaisseur égale ou supérieure à 20 cm (dalle DEC d’épaisseur  à
30 cm) les arêtes supérieures sont chanfreinées (5x5 cm). La sous-
Dans les deux cas les dalles sont jointoyées entre elles par des clefs de
face du noyau est évidée de manière continue sur une largeur de 30
solidarisation.
cm et sur une hauteur de 5 cm. Chaque dalle comporte 3 noyaux
Pour la réalisation des planchers, les dalles BCS/DN sont associées à déterminant ainsi 2 nervures intermédiaires de 19,75 cm de largeur
une dalle collaborante mise en œuvre sur site. Les dalles BCS/DEC et 2 nervures de rive de 15 cm de largeur hors tout.
peuvent être utilisées avec ou sans dalle collaborante.
Dans l’épaisseur les dalles BCS/DEC sont constituées d’un hourdis
Le domaine d’application est celui de toutes les constructions courantes inférieur de 5 cm et d’un hourdis supérieur de 5 cm reliés par les
en France européenne telles que bâtiments d’habitation, bâtiments de nervures entre noyaux.
bureaux, bâtiments scolaires, parkings pour véhicules légers, bâtiments
L’épaisseur totale de ces dalles est de 15, 20, 25, 30, 35, 40 et 45
à usage hospitalier, bâtiments industriels et commerciaux, entrepôts,
cm.
bâtiments sociaux culturels et sportifs, etc.
Les dalles BCS/DN sont constituées seulement du hourdis inférieur
La conception du procédé ne permet son utilisation dans les zones
de 5 cm et des nervures entre noyaux. L’épaisseur totale de ces
sismiques qu’avec dalle collaborante.
dalles est de 15, 20, 25, 30, 35, 40 et 45 cm.
La forme extérieure des nervures de rive permet d’obtenir entre
2. Définition des matériaux chaque dalle un joint qui forme clé de solidarisation transversale.
De plus cette face comporte un crantage vertical permettant de
2.1 Armatures de précontrainte répondre aux dispositions parasismiques définies à la section 9 du
DTU23.2P3 relatif aux planchers avec dalles alvéolées.
Les armatures utilisées pour la précontrainte des dalles sont des torons
homologués ou qui bénéficient d’une autorisation de fourniture de la La face supérieure des dalles BCS/DEC peut être rendue rugueuse
ASQPE. Les types de torons sont les suivants : dans le cas de la mise en œuvre d’une dalle collaborante sur site.
Les nervures des dalles BCS/DEC et BCS/DN comportent partielle-
classe Section Fpk F0,1k Ti ment des armatures d’âme. Pour les dalles BCS/DEC des armatures
Armatures transversales sont disposées sur les extrémités. Ces armatures sont
[Mpa] [mm²] [kN] [kN] [kN] établies sur toute la hauteur du plancher y compris dans la dalle
collaborante éventuelle. Elles sont implantées sur au moins L/4 à
T 12.5 1860 93 173 154 146,3 chaque extrémité.

T 15.2 1860 139 258 230 218,5 Pour les dalles BCS/DN des coutures sont systématiquement mises
en œuvre pour assurer le monolithisme.
La face inférieure est lisse de coffrage et les joints sont marqués
2.2 Armatures complémentaires de béton armé
par un chanfrein de 10 mm à 45° sur chaque dalle, déterminant
Les aciers transversaux, de couture et complémentaire sont du type ainsi une ouverture de joint légèrement supérieure à 20 mm après
treillis soudés ou barres de classe B500 conformes aux normes NF A pose des dalles. Cette sous-face comporte aussi des orifices (PVC,
35 080-1 et 2. diamètre de 25 mm) situés à un mètre du tympan d’extrémité au
droit de chaque rang de noyaux (évacuation de l’eau résiduelle).
2.3 Béton des dalles élégies
Les dalles sont précontraintes par des torons T 12.5 et T 15.2
Béton confectionné à partir de granulats courants type silico-calcaire de disposés au droit de chaque nervure. Les torons T 12.5 sont dispo-
dimension maximum 16 mm et de ciment type CEM I 52,5R. sés sur le premier lit inférieur et leur axe se situe à 35 mm de la
Résistance garantie à la compression à 28 jours égale à 45 Mpa mesu- face inférieure pour les dalles normales. Eventuellement ce premier
rée sur cylindres 16x32 cm. (Les mesures en usines pourront être faites lit peut être disposé à 60 mm pour des nécessités particulières de
sur cubes 14x14 cm compte tenu de la correspondance cube/cylindre stabilité au feu.
selon la norme NF EN 206/CN). Les armatures T 15.2 sont disposées sur les autres lits avec une
La formulation du béton est spécifique à cette fabrication. Il s’agit d’un trame verticale de 5 cm entre axes des armatures.
béton super fluidifié dont le volume des agrégats représente 69 % du Les hourdis inférieur et supérieur sont armés par un treillis soudé
volume total de béton. dont la section des armatures orthogonales aux nervures est au
Pour les dalles qui doivent répondre à des exigences coupe-feu, la lame moins égale à 0,2% de la section de béton (1cm²/m pour 5 cm
de béton en sous face est réalisée exclusivement avec des granulats d’épaisseur) et 0,1% pour les armatures parallèles aux nervures.
spécifiques. La formulation de ce béton est la même que celui du béton Dans le cas de charges localisées d’intensité notable l’armature du
courant utilisé pour les nervures et le hourdis supérieur, seule la nature hourdis est renforcée si les calculs en montrent la nécessité.
des agrégats est différente. Le dosage liant-adjuvant reste inchangé. Les treillis soudés de l’intrados et de l’extrados ont une largeur de
Des éprouvettes sont prélevées sur les bétons de 1ère phase (les 5 cm 2,40 m pour une largeur préfabriquée de 2,505 m. L’enrobage
inférieurs) et 2ème phase (nervures et extrados). La relaxation interve- inférieur est de l’ordre de 1,5 cm.
nant après des tests d’écrasement acceptables des 2 bétons.
Les dalles comportent un tympan en béton à chaque extrémité de
La vérification à 28 jours concerne uniquement le béton de 2ème phase. 25 cm de large dans lequel sont mises en place les ancres de le-
vage.
2.4 Béton complémentaire de dalle rapportée
Au-delà de 14,00 m de portée, une nervure transversale supplé-
éventuelle coulée en œuvre mentaire est créée à 1,20 m environ de part et d’autre des extrémi-
Béton de granulats courants de dimension maximum 15 mm, de classe tés qui comporteront dans ce cas les dispositifs de levage limitant
1 ou classe 2 selon l’environnement et de résistance minimum fck = 25 ainsi les accessoires de levage (élingues, palonniers).
MPa.

6 3.1/10-665_V1
3.2 Dalles complémentaires 5. Mise en œuvre
3.21 Dalles à 1 ou 2 noyaux
5.1 Pose des éléments
Le procédé permet de fabriquer des dalles de complément à 1 ou 2
noyaux (largeur variable de 0,95 m à 2,00m) ou à un demi-noyau 5.11 Etaiement et appuis provisoires
(largeur de 0,60 m).
Les dalles sont posées jointivement selon le repérage défini par le
Les autres dispositions de ces dalles restent identiques à celles des plan de pose du fabricant.
dalles standards.
La pose des dalles type BCS/DEC est en général réalisée sans dis-
3.22 Eléments pleins positif d’étaiement intermédiaire. L’étaiement peut éventuellement
s’avérer nécessaire près des appuis lorsque les conditions de repos
Pour faciliter les conditions de calepinage des planchers, le procédé minimal ne sont pas respectées soit par conception soit par cumul
permet aussi de fournir des éléments pleins de largeur variable entre défavorable des tolérances ne permettant pas d’obtenir les repos
21 et 52 cm de cm en cm. prévus. L’étaiement intermédiaire peut éventuellement être utilisé
dans le cas de dalles mises en œuvre avec une table collaborante.
3.3 Définition géométrique des dalles et
La pose des dalles type BCS/DN s’effectue en général avec un
disposition des armatures. étaiement intermédiaire mis en place après pose des dalles préfa-
Les dessins et tableaux des valeurs d’utilisation en annexe donnent les briquées. La pose peut également être étudiée sans étai. Pour les
dispositions standards des noyaux et des armatures indiquées dans la mêmes raisons que celles évoquées ci-dessus l’étaiement près des
description précédente. appuis peut éventuellement s’avérer nécessaire.
Ces dispositions peuvent éventuellement être adaptées par le bureau Le repos effectif des dalles doit être au moins égal aux valeurs
d’études du fabricant et être justifiée par une note de calcul conforme minimales définies dans le DTU23.2 en fonction des charges trans-
aux prescriptions techniques particulières de l’Avis Technique. mises aux appuis et selon la nature des appuis.

3.4 Identification 5.12 Pose sur ouvrages en béton ou en


Chaque dalle est identifiée en partie supérieure par une étiquette en maçonnerie
plastique fichée dans le béton, comportant le nom du fabricant BCS, la Les supports peuvent être des voiles, des poutres en béton armé ou
nomenclature définissant le type de dalle, le repère de pose sur chan- précontraint, des murs en maçonnerie de petits éléments.
tier, par exemple DEC7 pour la dalle n°7 du plan de calepinage de type
Les appuis se font à sec sur une surface bien dressée et de niveau.
DEC. Un cahier est joint au plan de calepinage pour donner le détail des
Pour les murs en maçonnerie de petits éléments il est nécessaire de
caractéristiques de chaque dalle. Les armatures sont précisées de la
réaliser une arase en béton. En outre lorsque la portée des dalles
façon suivante :
est supérieure à 10 m cette arase doit être armée par un chaînage
DN 25/10/4 pour une dalle DN de 25 cm d’épaisseur avec 10 torons sur afin de constituer un sommier d’appui qui couronne le mur.
le premier lit et 4 sur le deuxième. Le premier lit est toujours constitué
Les appuis en vis à vis d’une même travée doivent être réglés pour
de T 12.5.
que les 4 angles d’une même dalle soient parfaitement dans le
er
Autre exemple : DN 40/10/6/4 = 1 lit = 10 x T12.5 même plan afin d’éviter un effet d’appui diagonal pouvant entraîner
2ème lit = 6 x T15.2 des fissurations par torsion. En cas de constat sur chantier du non-
respect des tolérances de niveau, l’entreprise doit poser les élé-
3ème lit = 4 x T15.2
ments de plancher sur des lisses de rives réglées de manière à
rétablir des niveaux satisfaisants.
4. Fabrication des dalles
Les dalles sont fabriquées sur des bancs à structure auto résistante de
5.13 Pose sur ossatures métalliques
73 m de longueur. La table de coulage est constituée d’un platelage La pose des dalles sur des ossatures métalliques doit être réalisée
métallique. Le bord des dalles est obtenu par coffrage avec des joues sur des profilés suffisamment larges pour permettre le clavetage
métalliques qui donnent la forme des clés et des crantages verticaux. béton au-dessus de la poutre et la réalisation des appuis provisoires
Le mouvement de ces joues est réalisé par un dispositif hydraulique. conformément à la section A.2 de l’annexe A du DTU 23.2 P3. En
Les extrémités de dalle sont coffrées par des séparateurs métalliques pratique ceci implique le recours à des profils type IPE de grandes
permettant le passage et le positionnement des armatures. dimensions ou HEA, HEB, HEM ou encore des profilés reconstitués
offrant les mêmes possibilités. Le charpentier doit s’assurer d’une
Les treillis inférieurs (intrados et extrados) sont calés pour un enrobage résistance en flexion suffisante pour les ailes supérieures.
inférieur de l’ordre de 1,5 cm. Les armatures transversales d’âme ou de
coutures venant se positionner sur le treillis inférieur, sont stabilisées et Des connecteurs de type goujons soudés sont disposés en double
maintenues grâce au retour horizontal sur le treillis. rangée afin de permettre une butée en cas de ripage accidentel des
éléments de plancher lors de la pose. La hauteur de ces connec-
Les armatures sont mises en tension par vérin unifilaire et ancrées sur teurs est au plus proche des 3/4 de l’épaisseur totale du plancher.
les chevêtres des dispositifs de maintien en tension. Ces dispositifs sont
équipés de vérins utilisés seulement pour réaliser une détention pro- Lorsque le profil métallique assure seul la capacité portante, la
gressive des armatures au moment de la mise en précontrainte des section de ces connecteurs par mètre linéaire est déterminée pour
dalles. équilibrer une contrainte de glissement égale à 0.03 x fck x b0 (voir
dessin n°10 en Annexe) , avec une contrainte de calcul égale à la
Les opérations de fabrication comprennent les phases suivantes : limite élastique. Dans le cas de poutres mixtes acier-béton la sec-
 Mise en place des armatures, des séparateurs, des réservations et tion est calculée conformément à la NF EN 1994-1-1 et son AN.
incorporations diverses.
 Coulage du hourdis inférieur de 5 cm d’épaisseur (1ère phase) réalisé
5.2 Solidarisation des dalles entre elles
sur 1/3 ou 1/2 longueur du banc de précontrainte afin de réduire le Le dimensionnement de la solidarisation des dalles entre elles est
délai entre les phases (de l’ordre de la ½ heure). réalisé selon la méthode de calcul analytique de l’Annexe C de la NF
EN 1168.
 Pose des noyaux en polystyrène. Un dispositif approprié permet le
positionnement et le maintien en place de ces noyaux. (épingles Après humidification préalable les joints sont remplis par un béton
entre treillis inférieurs et supérieurs). de granulométrie faible (granulats de dimension maximum 10 mm).
 Coulage du béton des nervures et du hourdis supérieur en une seule
phase et scarification de la surface en début de prise du béton.
5.3 Planchers composites avec table de
compression rapportée
 Maturation du béton
La dalle rapportée est d’une épaisseur minimum de 5 cm et com-
 Selon les nécessités en fonction de la température ambiante le béton
porte un treillis soudé dont la section est définie dans les cas cou-
peut être coulé « chaud » (25 à 30 degrés). La maturation du béton
rants par l’Article 5.4.3 du DTU 23.2 P1-1 et éventuellement en
s’effectue naturellement sous une couverture isotherme.
fonction des conditions d’emploi en zones sismiques.
 Après contrôle de la résistance du béton, mise en précontrainte par
Dans le cas des dalles type BCS/DEC celles-ci doivent comporter
relâchement progressif des vérins du dispositif d’ancrage.
une surface rugueuse sur leur face supérieure. Cette rugosité est
 Coupe des armatures entre dalles par tronçonnage. réalisée en usine et l’état de surface répond aux définitions données
 Evacuation des produits vers le stockage. par l’Article 6.2.5 (2) selon EN 1992-1-1.
La manutention des dalles est effectuée par des ancres de levage incor- Pour les dalles de type DN, la reprise de bétonnage avec la dalle
porées dans les tympans d’extrémité. Le stockage est réalisé à plat sur collaborante est assurée soit par les armatures d’âme ou de cou-
des appuis situés au voisinage des extrémités des dalles. tures sur le 1/3 de la portée, de part et d’autre des extrémités. Sur
le 1/3 central, si les coutures ne sont pas nécessaires, la scarifica-
Le système de planchers précontraints Elégis BCS fait l’objet d’une tion est systématiquement réalisée selon les conditions du DTU
certification CSTBat/QB. 23.2 P3 section 4.3.3.

3.1/10-665_V1 7
5.4 Réalisation des trémies 5.82 Charges ponctuelles ou linéaires sur le
De par leur conception, les dalles permettent de réaliser facilement des plancher
trémies de dimension transversale inférieure ou égale à 60 cm, com- Le ferraillage du hourdis supérieur est déterminé pour vérifier la
prises entre deux nervures successives. Les dalles doivent être vérifiées flexion locale entre deux nervures.
sous l’action de la précontrainte et des charges en tenant compte de
l’affaiblissement de la section des hourdis supérieur et inférieur. Les armatures transversales des nervures sont déterminées pour
répondre aux sollicitations tangentes particulières.
Les trémies de grande dimension transversale, au maximum de 1,50 m,
peuvent être réalisées à cheval sur deux dalles en interrompant la 5.83 Utilisation en zone sismique
nervure de rive des deux dalles adjacentes. Des chevêtres en béton
armé sont nécessaires pour assurer le report de charge des nervures Le plancher doit comporter des armatures dans les 2 directions pour
coupées. équilibrer un effort par unité de largeur égal à 15 kN/ml (fonction
liaison).
Les grandes trémies peuvent aussi être obtenues dans des dalles dont
les nervures de rive sont renforcées et avec des chevêtres béton armé La réalisation de cette exigence implique l’emploi de planchers avec
réalisés en usine pour la reprise des nervures centrales interrompues dalle collaborante coulée in-situ conformément à l’article 9.3.1 du
par la trémie. DTU 23.2 P3.

Les trémies peuvent également être réalisées avec une combinaison


des éléments complémentaires comme par exemple dalles coupées à 1
ou 2 noyaux supportées par des chevêtres béton armé coulées en place B. Références
et des éléments pleins de renforcement de part et d’autre de la trémie. CHANTIER ANNEE SURFACE
DANIA 2011 860 m²
5.5 Réalisation des porte-à-faux
ECOSPACE 2011 1300m²
Les porte-à-faux en prolongement des dalles ou perpendiculaires au
sens de portée peuvent être réalisées dans le cas des planchers avec LABO E3 2011 2700m²
table de compression rapportée permettant la mise en œuvre des GAZELEY OFFRAISE 2011 500m²
armatures de chapeaux.
ECOSPACE 2011 2000m²
Les porte-à-faux peuvent être également réalisés dans le cas de plan-
chers mis en œuvre sans dalle rapportée. Dans ce cas le hourdis supé- DECATHLON 2012 1100m²
rieur des éléments est réalisé partiellement en usine en réservant la SCAPALSACE 2012 600m²
zone nécessaire à la mise en œuvre des chapeaux. DER KREISS 2012 1500m²
Dans la zone de cette réservation les nervures comportent des arma- WALMART 2012 800m²
tures de couture. Après fabrication des éléments, le polystyrène des
noyaux peut éventuellement être enlevé sur la zone de réservation VEMARS 2013 1900m²
pour donner la possibilité de réaliser un remplissage en béton sur le SCI LES COLLINES 2013 300m²
chantier permettant d’obtenir une zone d’équilibrage de la console. COMPLEXE SPORTIF
5.6 Réalisation des plafonds HESINGUE 2014 500m²
Après application d’un enduit bouche-pores, la sous-face lisse peut EM3 2014 18000m²
recevoir une peinture de finition. Les joints peuvent être laissés appa- ITM HEUDEBOUVILLE 2014 1600m²
rents ou traités par un produit de garnissage adapté spécifiquement à
LIDL BARBERRY 2015 650m²
cet usage (produits identiques à ceux qui sont utilisés pour la finition
des planchers avec prédalles) JUNG COLMAR 2015 360m²
Après préparation de la surface appropriée, il peut être appliqué en VENTEO 2015 850m²
sous face tous les types d’enduits ou de flocage usuellement mis en MODULOG SAINT QUENTIN 2015 1300m²
œuvre sur des supports en béton.
Pour la pose des faux plafonds les suspentes peuvent être fixées par
chevillage dans le hourdis inférieur des dalles dans les zones comprises
entre les nervures.
C. Résultats expérimentaux
Rapport d’essai de résistance au feu CSTB n°RS03-048.
5.7 Réalisation des sols Appréciation de laboratoire CSTB n° AL17-206.
Les planchers BCS peuvent recevoir tous les types de revêtement de
sol. Pour le cas de la pose directe sur les dalles de type BCS/DEC un
rattrapage de la surface par un enduit de lissage peut s’avérer néces-
saire.
Dans le cas de revêtements fragiles, par exemple carrelages collés ou
scellés, une dalle collaborante avec chapeaux de continuité sur les
appuis est à prévoir. Les revêtements devront comporter des joints
secs au droit des files d’appui des planchers.

5.8 Cas particuliers d’emploi et de mise en


œuvre
5.81 Planchers sollicités par une compression
latérale
Dans le cas des planchers sollicités dans leur plan par une compression
latérale dans la direction perpendiculaire à la portée, les nervures de
rive sont vérifiées pour transmettre cette sollicitation aux hourdis supé-
rieur et inférieur.
La contrainte de flexion de la nervure de rive estimée entre axes des
deux hourdis est limitée à 0,15 x ft28 à l’Etat Limite Ultime
Pour des sollicitations plus importantes des goussets sont à prévoir. Ils
sont obtenus par des chanfreins haut et bas du noyau de rive. La di-
mension de ces chanfreins (« a »x« a ») est telle que :

H0  e
a
2
Avec :
a = côté du chanfrein
Ho = épaisseur du noyau
e = épaisseur de la nervure de rive

8 3.1/10-665_V1
3.1/10-665_V1 9
10 3.1/10-665_V1
3.1/10-665_V1 11
12 3.1/10-665_V1
3.1/10-665_V1 13
14 3.1/10-665_V1
3.1/10-665_V1 15
16 3.1/10-665_V1
3.1/10-665_V1 17
18 3.1/10-665_V1
3.1/10-665_V1 19
20 3.1/10-665_V1
3.1/10-665_V1 21
22 3.1/10-665_V1
3.1/10-665_V1 23
24 3.1/10-665_V1
3.1/10-665_V1 25
26 3.1/10-665_V1

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