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Avis Technique 2/2017-03

Avis sur le système constructif

Gros œuvre AMENHYD -Type1 « Bâtiments industriels à un seul niveau »

Titulaire : GRO UPE AMENHYD


Adresse: 44, Rue Gheboub Boualem, El Harrach-Alger
Annexe : Lotissement Boushaki "F" N°28 Bab Ezzouar-Alger

Usine : ALCAHYD S.P.A (Groupe Amenhyd)


Adresse: Zone industrielle lot 38/39- Ain Defla- Algérie
Tél. : +213 (0) 27 51 21 29
Fax. : +213 (0) 27 51 21 30

Groupe Spécialisé N° 2
« Systèmes Constructifs »

C.N.E.R.I.B
Centre National d’Etudes et Recherches Intégrées du Bâtiment
Cité El Mokrani- Souidania - ALGER
Tel: (021) 38.03.57 - (021) 38.00.89/91 Fax: (021) 38.04.31
Web : www.cnerib.edu.dz E-Mail : mail@cnerib.edu.dz
© CNERIB, 20188
ISBN : 978-9931-694-24- 3
Dépôt légal : 2ème semestre, 2018.
Le Groupe Spécialisé n°2 « Systèmes Constructifs » a examiné, les 23 Février 2017 et 18
Janvier 2018, le système AMENHYD-Type 1 «Bâtiments industriels à un seul niveau »
fabriqué et exploité par le Groupe AMENHYD. Il a formulé sur ce procédé l’Avis
Technique ci-après :

1. DESCRIPTION

1.1 Définition succincte Trois types peuvent être considérés comme


définis dans le dossier technique :
Ossatures en éléments préfabriqués à un
- Panneaux allégé
seul niveau sans ou avec mezzanine partielle
- Panneau plein
ou totale. Les poteaux sont en béton armé
- Panneau sandwich
encastrés rigidement dans les fondations
selon trois types de configuration tels que
1.2 Identification des éléments
définis dans le dossier technique :
- Assemblage par encuvement L’identification des composants doit se
- Assemblage par brochage faire par étiquetage ou marquage
- Assemblage par boulons conformément à l'article 7 de la norme EN
La section des poteaux est constante sur 13369 comme suit : Identification du
leurs hauteurs. Les têtes des poteaux sont fabricant / Identification du lieu de
liaisonnées à des poutres (en béton armé fabrication / Le numéro d'identification de
ou précontraint) par des articulations l'élément (si nécessaire) / La date de
linéaires ou des rotules, aux moyens de moulage / La masse du produit (quand il
broches scellées ou boulonnées. dépasse 800 kg) / Autres informations
Deux types de toitures peuvent être éventuelles demandées pour la mise en
considérés : œuvre (par exemple le sens de pose).
- Toiture rigide : constituée d’éléments
2. AVIS
U U

plans rigides liés à des poutres porteuses L’Avis porte uniquement sur le procédé
(éléments en double T, dalles en béton décrit dans le Dossier Technique.
cellulaire armé…). Les joints entre
éléments de plancher sont clavetés. La 2.1 Domaine d’emploi
toiture rigide peut être constituée de
poutres et pannes avec couverture en bac- Le procédé est destiné aux bâtiments à
acier et mise en place de contreventements grands espaces dégagés : centres
horizontaux entre pannes et poutres. commerciaux, halls d’usines, bâtiments de
stockage, showroom, entrepôts… etc.
- Toiture souple : constituée de poutres
U U

L’Avis est formulé pour les utilisations en


porteuses reliant les poteaux, de pannes Algérie, zones sismiques incluses.
reliées aux poutres dans la direction Dans le cadre du présent Avis, seule la
perpendiculaire et d’éléments de couverture configuration d’appuis poutre sur poteau par
légère de type bac-acier (ou panneaux "brochage" a été examinée.
sandwich).
Dans le cas des bâtiments avec mezzanine, 2.2 Appréciation sur le procédé
la toiture doit être rigide et les planchers de
mezzanine sont généralement constitués 2.2.1 Aptitude à l’emploi
d’éléments en TT. Les poutres sont rotulées
• Stabilité
au niveau toiture et au niveau mezzanine.
La résistance et la stabilité de l’ossature
La toiture et la mezzanine forment un
sont normalement assurées dans le
diaphragme indéformable.
domaine d’emploi cité en 2.1 sous réserve
Les panneaux de façades en béton de respecter les dispositions
préfabriqué sont des éléments non complémentaires données dans les
structuraux d’épaisseurs 16, 20, 24 et 30 cm. Prescriptions Techniques (§ 2.3 ci-après).

2
• Sécurité au feu
Le procédé permet de respecter la 2.2.2 Durabilité/entretien
réglementation incendie applicable au La durabilité de l’ossature est
domaine d’emploi accepté. équivalente à celle des systèmes
traditionnels en béton armé et/ou
 Réaction au feu
précontraint utilisés dans des conditions
Les éléments constituant le procédé sont
comparables.
incombustibles et ne présentent pas de
risques particuliers. Les produits
2.2.3 Fabrication et contrôle
préfabriqués en béton à liant ciment
La fabrication s’effectue dans les usines
fabriqués sans matières organiques peuvent
du GROUPE AMENHYD. Il appartient
être déclarés comme appartenant à la
aux usines de mettre en place une
classe de résistance au feu A.1 sans qu'il y
procédure d'autocontrôle de leur
ait besoin d'essai comme stipulé dans le
fabrication.
paragraphe 4.3.4.4 de l'EN 13369:2013.
L’évaluation de la qualité du béton frais
 Résistance au feu et celle des éléments préfabriqués doit
Les durées de stabilité au feu peuvent être être faite conformément et
appréciées conformément à l’Eurocode 2 respectivement aux normes:
: Calcul des structures en béton armé – • NA 16002 – Béton – spécifications,
Partie 1-2 : règles générales – Calcul du performances, production et
comportement au feu. conformité;
La résistance au feu relative à la • NA 17004 – Evaluation de la
capacité portante R des éléments de résistance à la compression sur site
structure linéaires préfabriqués en béton, des structures et des éléments
exprimée en termes de classes, doit être préfabriqués en béton.
déclarée conformément aux paragraphes
d e 4.3.4.1 à 4.3.4.3 de l’EN 13369:2013. • 2.2.4 Mise en œuvre
La mise en œuvre est effectuée par le
• Sécurité du travail sur chantier GROUPE AMENHYD ou sous sa
La sécurité du travail sur chantier est responsabilité en assurant l’encadrement,
normalement assurée, si : le suivi et l’assistance technique.
• Les prescriptions de mise en œuvre Le stockage, la manutention et la pose
ainsi que les vérifications prévues dans des différents éléments doivent se faire
le paragraphe 2.3.2 du présent Avis conformément au DTU 23.3 Partie 1. :
Technique sont effectuées et satisfaites. Cahier des clauses techniques.
• Les machines et les accessoires de Les tolérances sur l’ouvrage fini doivent
levage utilisés pour déplacer les être celles données dans la norme NF
éléments sont parfaitement adaptés à la DTU 21 : Travaux de bâtiment +
géométrie et au poids propre des Exécution des ouvrages en béton –
éléments et font l’objet des Cahier des clauses techniques.
vérifications et épreuves
réglementaires.

3
Les valeurs de tolérances relatives aux paramètres structurels, qui affectent la capacité portante
de l’élément en service, ne doivent pas dépasser les valeurs prescrites dans les tableaux suivants :

Tolérances
Mesure sur le produit fini (la plus exigeante lorsqu’il y a 2 possibilités)
Dimensions principales « L » ± (10 + L/1000) mm
(autres que transversales) ± 40 mm
h ≤150 mm - 5mm ; +10 mm
Dimensions transversales « h » h = 300 mm et
± 15mm
(avec interpolation linéaire pour h = 400 mm
les valeurs intermédiaires) h ≥ 2500 mm ± 30 mm
h / 100
Ecart angulaire « ᵋƟ » des sections
R R

d’extrémité ou des sections transversales de ±5 mm


h t h pour les éléments en béton armé : ± L/700
Défaut de planéité dans un plan principal
pour les éléments en béton précontraint :
quelconque, mesuré sur une longueur « L »
±1,5 (L/700)
Tableau 1 : Tolérances communes à l’ensemble des produits

Inclinaison « ɵ » du plan vertical de symétrie ± L/700


Flèche ou contre-flèche « v » dans le plan pour les éléments en béton armé : ± L/700
vertical pour les éléments en béton précontraint :
± 1,5*(L/700)
Tableau 2 : Tolérances particulières pour les poutres de longueur « L »

± (15 + 1,5 L/1000) mm


Position longitudinale
± 60 mm
h ≤ 150 mm -7,5mm ; +15 mm
Position transversale en fonction de la
h = 300 mm et
dimension « h » des éléments ±22,5 mm
h = 400 mm
(avec interpolation linéaire pour les valeurs
intermédiaires) h ≥ 2500 mm ± 45 mm

h ≤ 150 mm -7,5mm ; +15 mm


Dimension transversale « b » de la
réservation H = 300 mm et
± 22,5 mm
(avec interpolation linéairepour les valeurs h = 400 mm
intermédiaires) h ≥ 2500 mm ± 45 mm
± 1,5 (b/100)
Ecart angulaire « ᵋƟ » sur la
R R

dimension de la réservation ± 7,5 mm


Tableau 3 : Tolérances relatives aux réservations et ouvertures

4
± (15 + 1,5 L/1000) mm
position longitudinale ± 60 mm
position transversale en fonction de la
h ≤ 150 mm -7,5 mm ; +15 mm
dimension « h » des éléments
(avec interpolation linéaire pour h = 300 mm et
± 22,5 mm
les valeurs intermédiaires) h = 400 mm
h ≥ 2500 mm ± 45 mm
Inserts = crochets, fourreaux, platines, réservations, engravures, rails, attentes, etc.
Tableau 4 : Tolérances relatives aux inserts

Figure 2 –Tolérances pour les poutres (NF EN 13225)

Figure 1 – Tolérances pour les poteaux (NF EN 13225)

Tolérances
Ferraillage – Mesures sur le produit fini (la plus exigeante lorsqu’il y a 2
possibilités)
Position transversale et enrobage des armatures en h ≤150 mm ± 5 mm
fonction de la dimension « h » de l’élément dans la
direction de la vérification h = 400 mm -10 mm ; +15 mm
(avec interpolation linéaire pour les valeurs
h ≥2500 mm -10 mm ; +30 mm
intermédiaires)
en partie courante : ± < 30 mm
Position longitudinale en limite de zone d’enrobage(1) :
-10 mm ; +30 mm
Armatures en attente, dispositifs de manutention
± (15 + 1,5 L/1000) mm
position longitudinale des armatures en attente ± 60 mm
position transversale des armatures en attente en h ≤ 150 mm - 7,5 mm ; + 15
fonction de la dimension « h » des éléments (avec h = 300 mm et ± 22,5 mm
interpolation linéaire pour les valeurs intermédiaires) h = 400 mm
h ≥ 2500 mm ± 45 mm
(1) : La valeur de tolérance en moins a pour seul objet de vérifier l’enrobage de l’armature
par rapport aux parements.
Tableau 5 : Tolérances sur le ferraillage
5
Pour les dalles en double T, en plus des dans le DTU 23.3 « Ossatures en
valeurs données dans le tableau 1, les éléments préfabriqués ».
tolérances suivantes doivent s’appliquer : Les broches doivent avoir :
• Gauchissement : ± 15 mm • un diamètre minimal de 16 mm;
• Voilement latéral : m a x . [ ± 10 • une haute ductilité de classe C selon
mm ; L/1 000 mm] la norme NF EN 1992-1- (Agt ≥ 7,5 %).
• Planéité : ± 15 mm Le repos des poutres doit être effectué sur
• Déviation angulaire des nervures : un néoprène d’épaisseur minimale de 5
• ± 15 mm mm.

2.3 Prescriptions Techniques En situation sismique, la reprise des efforts


2.3.1 Conception et calcul de l’ossature de traction doit être effectuée dans la poutre
La conception et le dimensionnement de au moyen de boucles entourant le dispositif
l’ossature sont effectués sous la de liaison et ancrées au-delà de la longueur
responsabilité du Groupe AMENHYD. nominale de scellement des armatures
Les ouvrages doivent être dimensionnés et actives Isn, en majorant de 50 % la
vérifiés par référence aux DTR C.B.A 93 longueur de scellement nécessaire en
: " Règles de conception et de calcul des situation non sismique. Les boucles, dont le
structures en béton armé pour les diamètre est d'au moins 8 mm, doivent être
éléments en béton armé et à l’Eurocode espacées au plus du quart (1/4) de la
2 pour les éléments en béton précontraint. hauteur de la poutre, sans toutefois excéder
La conception et le calcul des ouvrages 150 mm.
sont établis en respectant, également, les Les longueurs de scellement des armatures
règlements suivants : de précontrainte sont soumises à la même
• DTR B.C 2.2 "Charges permanentes et majoration.
charges d’exploitation" ; Dans les zones de recouvrement, les
• DTR B.C 2.48 " Règles armatures transversales doivent respecter
parasismiques algériennes RPA 99 / la règle des coutures résultant de la
version 2003" ; transmission des efforts entre les barres
• DTR RNV 2013 "Actions de la neige et longitudinales.
du vent". Les broches sont destinées à travailler:
• NF DTU 23.3 « Ossatures en • En cisaillement (effet de goujon).
éléments industrialisés en béton » • En compression dans le cadre de charges
Partie 3 : Règles de calcul. apportées postérieurement à leur
• Eurocode 8 « § 5.11- Structures scellement dans les fourreaux des poutres
préfabriquées » qu'elles assujettissent.
• le DTR E 4.2 intitulé "Travaux • En traction - compression, sous les
d'étanchéité des joints dans les effets de flexion latérale
constructions préfabriquées en grands Pour ces trois modes de sollicitation
panneaux" cumulatifs (cisaillement, traction ou
• Le dimensionnement des appuis en compression), la condition suivante doit
néoprène doit se faire selon l’Annexe A être vérifiée :
(informative) du DTU.23.3
conformément aux caractéristiques (3 T + N) / A < σ
données dans la fiche technique du
fabricant. Avec :
T : l'effort agissant de cisaillement de la
La résistance et les caractéristiques du broche ;
béton à prendre en compte sont celles N : l'effort normal dans la broche (positif
définies par le fabricant à 28 jours. si traction) ;
A : la section de la broche ;
Assemblage poutre - poteau par broche
U

σ : contrainte de calcul prise égale à :


Les assemblages doivent respecter les
dispositions constructives données
6
 f yk /1,5 pour les combinaisons (ELS);
R R

Ces valeurs sont données dans le tableau


 f yk /1,15
R R pour les combinaisons suivant:
(ELU);
Structures Coefficient de
 f yk
R pour les combinaisons
R
comportement « R »
accidentelles.
01 niveau toiture rigide 3
Où: f yk est l a Limite caractéristique
R R 01 niveau toiture souple 2
d’élasticité de l’acier de la broche.
01 niveau + mezzanine 3
complète
Le contreventement
01 niveau + mezzanine 2,4
partielle
Le contreventement vertical ou horizontal
est celui défini dans le dossier technique : Tableau 6 : Coefficient de comportement "R"
 Pour le contreventement vertical, les
schémas de stabilité pris en compte Dispositions parasismiques des
peuvent être choisis parmi les modèles planchers
suivants : Les planchers rigides doivent se
• Encastrement des poteaux en pied comporter en diaphragme en respectant
liaison poteau-poutre rotule (portiques les dispositions données dans :
• la norme EN 13224 : 2004+A1 «
auto stables) avec ou sans remplissage
Produits préfabriqués en béton –
• Encastrement des poteaux en pied et la
stabilité est assuré par des palées Eléments de plancher nervuré » pour les
métalliques en V ou en X. planchers TT;
• les normes en vigueur pour les
• Voiles en béton armé (coulé sur place ou
planchers constitués de poutres et
préfabriqué), lies au diaphragme rigide à
pannes avec couverture en bac-acier et
chaque niveau, avec justification
mise en place de contreventements
d’interaction portique – voile.
horizontaux entre pannes et poutres
• Noyau central coulé en place.
 Pour le contreventement horizontal, il
2.3.2 Conditions de mise en œuvre
peut être assuré par l’un des dispositifs
Les conditions de mise en œuvre doivent
suivants :
être définies lors de la préparation du
• L’équilibre en déformation de chantier, de façon à définir le repos
l’ensemble de la poutraison : poutres nominal et l’espace d’appui à réserver sur
porteuses liaisonnées par les pannes. la structure porteuse ainsi que le
• Un dispositif tel que croix de Saint- dimensionnement du dispositif
André ou les éléments de structure d’étaiement.
forment alors butons et tirants. La mise en œuvre des éléments doit se
• Dans le cas des planchers en béton armé faire conformément à la description
ou en béton précontraint le donnée dans le paragraphe 7 du dossier
contreventement est assuré par un technique.
diaphragme. Les conditions de mise en œuvre doivent
Pour les structures poteaux poutres être communiquées au bureau d’études
articulées en tête et encastrées en pied, on chargé du dimensionnement des produits.
considère le coefficient de comportement L’entreprise chargée de la mise en œuvre
fournis par le règlement DTU 23.3 pour les de la pose doit prendre toutes les
structures préfabriquées en béton, en dispositions nécessaires pour assurer la
fonction du type de structure : stabilité de l’ouvrage pendant la
Le coefficient de comportement « R » est construction.
fonction du type de structure réalisé :

7
1. Chaque boucle de levage doit être
La stabilité doit être assurée en tenant ancrée sous les armatures principales,
compte des imperfections liées à enserrer l'une d'elle et être liée à ces
l’exécution (inclinaison sur la verticale, dernières.
excentricité des réactions d’appuis, …) et 2. Le scellement dans l’élément des
aux tolérances sur les éléments. branches inférieures des boucles doit être
Les dispositifs de stabilité utilisés pour assuré pour un effort égal à la totalité de
l’étaiement, le contreventement, leur la résistance de l'acier constitutif.
fixation aux supports et les supports eux- 3. Les boucles peuvent être réalisées en
mêmes doivent être adaptés aux efforts acier doux et non écroui, de
agissant en phases provisoires. Ils caractéristiques au moins égales à celle de
doivent ainsi être dimensionnés pour l'acier Fe E 235, d'un diamètre minimal de
résister, en plus des charges gravitaires, 10 mm, ou en acier agréé pour armature
aux actions suivantes à considérer précontrainte, d'un diamètre de 7 mm.
pendant les phases de montage : 4. Le diamètre intérieur de façonnage de
• le vent ; la boucle ne doit pas être inférieur à 4
• les charges de chantier définies dans fois le diamètre de l'acier utilisé dans le
la norme NF DTU 23.3 Partie 3 : cas d'un acier doux, et 7 fois dans le cas
Règles de calcul ; d'une armature de précontrainte.
• les chocs accidentels (impact d’un 5. Le dépassement de la boucle par
véhicule en pied de poteau, choc rapport à l'extrados de l’élément et son
d’une poutre en cours de pose), dont diamètre de façonnage doivent être au
les valeurs conventionnelles sont minimum nécessaire au passage du crochet
définies dans la norme NF DTU 23.3- de l'appareil de levage.
Partie 3. 6. Le procédé consistant à jumeler les
Les règles de pose des poutres, poteaux, boucles de levage destinées à être prises
pannes et fondations sont définies dans par un seul crochet est à proscrire.
la norme NF DTU 23.3- Partie 1. 7. À chaque point de suspension, l'élingue
Les inserts et connecteurs mécaniques doit rester à l'intérieur d'un cône dont l'axe
doivent : est celui de la boucle de levage et dont le
• résister aux actions prises en compte demi-angle au sommet n'excède pas 45°.
dans le projet ; Ceci n'est valable que pour les diamètres
• posséder la ductilité nécessaire ; Ø8, 10 ,12 et Ø7 mm pour une armature
• conserver ces propriétés pendant toute précontrainte.
la durée d'utilisation prévue au projet. 8. Lorsque l’élément est levé en 6 points
Les organes de levage doivent répondre ou plus, un palonnier de manutention avec
aux spécifications particulières qui équilibrage des efforts dans les élingues
suivent : est nécessaire.

8
3. REMARQUES COMPLEMENTAIRES DU GROUPE SPECIALISE
• Le système broché tel que présenté dans le dossier technique ne peut être utilisé qu'en
zones I et II a uniquement.
R R

• Cependant en zones II b et III, il est obligatoire de rajouter les exigences complémentaires


R R

suivantes :
- Des longrines dans les deux directions et /ou un voile périphérique, pour assurer la liaison
des poteaux.
- Un système de contreventement vertical pouvant être assuré par des voiles "rapportés"
coulés en place ou des palées de stabilité en croix. Ce système doit être justifié par un
calcul effectué par un Bureau d'Etudes qualifié.
- Un chaînage périphérique, lequel doit être bien ancré dans les dalles pour assurer l'effet
de diaphragme tel que recommandé par le RPA99/versio2003 afin de transmettre les
charges horizontales aux poteaux et par suite aux fondations.
• Dans le choix du type de fondations, le système de fondations par "encuvement" peut etre
adopté.
• Les produits de scellement et /ou le mortier sans retrait doivent être normalisés et certifiés.
Le mortier utilisé pour le coulage du poteau dans le fût doit être un seul produit et doit se
faire en une seule coulée. L'adhérence entre les faces des poteaux et les faces du fût doit
être bien assurée dans les deux cas de parois lisses ou parois rugueuses.
• Les organes de fixation des murs de façades qui sont des éléments non structuraux, y
compris les panneaux de façades sandwich librement dilatables, doivent être justifiés aux
sollicitations horizontales. Ces exigences sont celles données dans le RPA99/version 2003
ou celles de l'EC8.
• La rotation des poutres par rapport aux poteaux est limitée à 0.03 rd.
• Un soin particulier doit être apporté aux joints entre les panneaux, qu'ils soient posés
horizontalement ou verticalement. Ces joints doivent respecter les recommandations et la
mise en œuvre données dans le DTR E 4.2 intitulé "Travaux d'étanchéité des joints dans les
constructions préfabriquées en grands panneaux".
• La responsabilité incombe au bureau d'études de faire un dimensionnement et un calcul
sismique pour prédire le déplacement relatif au sommet du bâtiment industriel. Ce
déplacement relatif ne doit en aucun cas dépasser 2% en zone III pour des bâtiments ayant
des éléments non structuraux fixés de manière à ne pas interférer avec les déformations de
la structure principale. Cet indicateur représente la valeur limite, selon l'EC8 (§ 4.4.3), à ne
pas strictement dépasser pour garantir une sécurité et une limitation des dommages
sismiques de la structure.
• La responsabilité incombe à l'entreprise de réalisation quant à la qualité de mise en œuvre
des types de connexions poutres-poteaux ou celles d'encastrement rigide des poteaux dans
les fûts d'encuvement. Toutes ces connexions doivent être réalisées conformément au DTU
23.3.

Les Rapporteurs du Groupe Spécialisé N° 2


F. BELHAMEL et R. BENTAFAT

9
CONCLUSION

APPRECIATION GLOBALE
L’utilisation du système constructif AMENHYD-Type 1 «Bâtiments industriels à un seul
niveau » dans le domaine d’emploi est appréciée favorablement.
VALIDITE : 02 ANS
Sauf changement dans la fabrication susceptible de modifier les caractéristiques des produits
ou leur comportement, et qu’il ne soit pas porté à la connaissance du CNERIB des désordres
suffisamment graves pouvant remettre en cause le présent avis, le Groupe Spécialisé estime
nécessaire de revoir le présent Avis Technique dans un délai de 02 ans, expirant le 18 /01 / 2020.

Faute de demande de révision introduite (01) mois avant la date d’expiration, le présent avis
technique sera annulé.
La validité de cet Avis est subordonnée à la permanence de la surveillance exercée sur les usines
productrices des éléments préfabriqués.
Le fabricant s’engage au respect des recommandations données dans le présent Avis Technique.

Pour le Groupe Spécialisé le Président


B. ABALACHE

10
DOSSIER TECHNIQUE
ÉTABLI PAR LE DEMANDEUR

A. DESCRIPTION
1 Principe
1.1 Description du procédé de construction
Le système constructif du GROUPE AMENHYD est une ossature en éléments industrialisés à
un seul niveau, sans ou avec mezzanine, totale ou partielle, où la plupart des détails sont inclus
dans le DTU 23.3. Les poteaux sont en béton armé avec une section constante dans leur hauteur,
encastrés rigidement dans les fondations. Les têtes des poteaux sont liaisonnées aux poutres (en
béton armé ou précontraint) par des articulations linéaires ou des rotules au moyen de broches
scellées ou boulonnées. Les poutres sont des éléments préfabriqués, en béton armé ou
précontraint.
Le système constructif visé par le présent dossier comprend les éléments suivants :
• Fûts à encuvement en béton armé ;
• Poteau en béton armé ;
• Poutres rectangulaires en béton précontraint ;
• Poutres I en béton précontraint ;
• Poutres T inversé en béton précontraint ;
• Poutres L en béton précontraint ;
• Éléments de plancher TT en béton précontraint ;
• Pannes ;
• Poutres delta (double A) ;
• Prédalles ;
• Panneaux.
Les ossatures sont réalisées par assemblage des éléments préfabriqués entre eux, ou encore avec
des parties coulées sur site. Les types d’assemblage suivants sont visés:
• Poteau- fondation ;
• Poteau-poutre ;
• Poutre-plancher ;
• Poutre-poutre ;
• Poutre-panne ;
• Poutre-voile.
La toiture peut être rigide ou souple. La toiture rigide est constituée d'éléments plans rigides, liés
à des poutres porteuses (éléments en TT, dalles en béton armé ...). Les joints entre éléments de
plancher sont clavetés. La toiture rigide peut être constituée de poutres et pannes avec couverture
en bac-acier ou panneaux sandwich et mise en place de contreventements horizontaux entre
pannes et poutres.
La toiture souple est constituée de poutres porteuses reliant les poteaux, de pannes reliées aux
poutres dans la direction perpendiculaire et d'éléments de couverture légère de type bac-acier ou
panneaux sandwich.
Dans le cas des bâtiments avec mezzanine, la toiture doit être rigide et les planchers de
mezzanine sont généralement constitués d’éléments double T.

11
Les poutres sont rotulées au niveau toiture et au niveau mezzanine. La toiture et la mezzanine
forment un diaphragme indéformable.
1.2 Description et destination
Le domaine d'emploi couvre une large gamme de destinations : Equipements Public ; Bâtiments
Industriels, Logistiques, Commerciaux, Bureaux ; Parkings ; Cinémas ; Entrepôts ; Couvertures
de stations d’épuration ou de bassins de rétention, etc…

2 Description des éléments constitutifs

2.1 Éléments linéaires préfabriqués


Les éléments de structure linéaires préfabriqués (poteaux, poutres, pannes) sont conformes à la
norme européenne EN 13225 « Éléments de structure linéaires ».
2.1.1 Poteaux.
Les poteaux en béton armé transmettent les charges verticales et horizontales aux fondations.
Leurs bases sont encastr é es avec un système de boulon, de broches ou par emboitement
33T 33 T

(encuvement). Ils garantissent la stabilité de la structure tant en conditions statiques qu’en celles
dynamiques. Ils soutiennent les poutres de platelage et couverture. La section est rectangulaire A
x B, ou A et B peuvent varier de 40 cm à 90 cm avec un pas de 10 cm. La longueur est variable
et en fonction des caractéristiques du bâtiment. Le poids varie entre 0.6 à 2.5 (T/ml).
Autres dimensions sont aussi possibles sous spécification.

Figure 1 : Poteau Préfabriqué

2.1.2 Poutres
Les poutres en béton armé ou précontraint, Leur géométrie est variable en fonction de la charge,
de la hauteur et des exigences architecturales.
1T

Elles sont conformes à la norme EN 13225 « Éléments de structure linéaires ».


Elles sont de différentes forme ou elles peuvent avoir une inertie variable ou constante (section
rectangulaire, en I, en double pente (Delta), en T inversé ou en L.) (Voir Tableau 1).

12
Tableau 1: Caractéristiques des Poutres Préfabriquées
Portée Hauteur Largueur Poids
Type Schéma
(m) (cm) (cm) (T/ml)

Rectangulaire 6-20 50-130 50-90 0.60-2.95

I 9-20 80-120 50 0.78-1.3

Double Pente 1.36-1.84 50 0.85-1.05


16-32

L 6-20 60-130 50-90 0.60-1.8

T renversé 6-20 60-130 50-90 0.78-2.3

Panne 6-16 45-60 25-35 0.2-0.3

2.2 Les éléments surfaciques


2.2.1 Les éléments de plancher double T
Sont des éléments surfaciques en béton précontraint, à nervures trapézoïdales et table
rectangulaire, elles sont conformes à la norme EN 13224 « Éléments de plancher nervurés ».
Elles sont nécessaires pour pouvoir absorber les charges transversales, verticales et pour assurer
la fonction. Leur dimension est variable en fonction de la charge, et des exigences architecturales
(voir Tableau 2).
Ces éléments de planchers sont munis à la fabrication d’une surface rugueuse et/ou d’aciers en
attente permettant la liaison avec une table rapportée au minimum 5cm, en fonction des charges
supportées.

Tableau 2 : Caractéristiques des Eléments de Plancher Double T


Portée (m) Hauteur (cm) Largueur (cm) Poids (T/ml)
7-25 30-100 180-250 0.2-0.5

13
Figure 2 : Elément de plancher double T

2.2.2 Prédalles
Les prédalles sont des éléments préfabriqués en béton armé ou précontraint, destinés à former la
partie inférieure d’un plancher et comportant tout ou une partie de l’armature inférieure du
plancher.

Figure 3 : Prédalle

Elles peuvent être munies de « raidisseurs » constitués de poutrelles métalliques en treillis


ancrées dans la prédalle. Ces raidisseurs permettent un plus grand écartement des étais
nécessaires à la mise en œuvre des planchers.
Les exigences relatives à ces produits sont définies dans le « Cahier de prescription techniques,
Titre II (CTP Plancher) » de la réglementation Française.

Tableau 3 : Caractéristiques des Prédalles


Portée (m) Hauteur (cm) Largueur (cm) Poids (T/ml)
1-7 5-10 300 0.12-0.25

2.2.3 Panneaux allégés


Fabriqués en béton allégé par une couche de matière légère (polystyrène ou autres), d’épaisseur
16, 20, 24 et 30 cm. Ce sont des éléments de bardage non structurels conformes à la norme EN
14992 et au DTU22.1 (France).Leurs dimensions sont variables en fonction des exigences
architecturales et peuvent être utilisés en configuration tant verticale qu’horizontale. Leur
transmission thermique est en fonction des matériaux et dimensions du panneau, avec une valeur
comprise entre 1.236 W/m 2 K et 0.751 W/m 2 K.
P P P P

14
Figure 4 : Panneau Allégé
2.2.4 Panneaux pleins
Fabriqués en béton d’épaisseur 12, 16 et 20 cm. Leurs dimensions sont variables en fonction des
exigences architecturales et peuvent être utilisées en configuration tant verticale qu’horizontale.
Ils ont d’excellentes Caractéristiques sonores, la réduction du bruit conformément au DTR-C
3.1.1 jusqu’à 50 db. Leur transmission thermique est en fonction de l’épaisseur du panneau, avec
valeurs comprises entre 2.91 W/m 2 K et 3.46 W/m 2 K. Leur résistance au feu est REI 120 min
P P P P

pour le panneau de 12cm, et supérieure à REI 180 min pour les autres.

Figure 5 : Panneau Plein


2.2.5 Panneaux sandwich à isolation continue
Panneaux allégés en béton d’une d’épaisseur de 30 cm et plus, avec une nappe de polystyrène
continue sur toute la surface, qui donne une réduction du poids et une capacité d’isolation
thermique très élevée (jusqu'à 0,25 W/m 2 K). Leurs dimensions sont variables en fonction des
P P

exigences architecturales et peuvent être utilisés en configuration tant verticale qu’horizontale.

15
La jonction entre la couche extérieure de béton et intérieure est assurée au moyen de
connecteurs. Ils sont conformes à la norme « EN 14992 Produits préfabriqués en béton –
Éléments de mur ».

Figure 6 : Section Du Panneau Sandwich a Isolation Continue

2.3 Fûts de fondation préfabriqués


Ils sont des éléments en béton armé totalement solidaires aux semelles, à l’aide d’armatures
d’attentes. Leurs dimensions et hauteurs doivent être étudiées pour assurer l’encastrement du
poteau.
Les fûts de fondation préfabriqués sont conformes à la norme européenne « EN 14991 Produits
préfabriqués en béton – Éléments de fondation ».

Figure 7 : Fut Pour Poteau

Figure 8 Fut Pour Mur

16
3 Caractéristiques des matériaux

3.1 Béton
Béton de sable et granulats courants, le dosage varie en fonction de la résistance désirée.
La composition du béton est conforme à la norme NF EN 206-1 pour les produits en béton
préfabriqués en usine et en fonction de la classe d’exposition.
Les caractéristiques des bétons typiques pour chaque produit sont :
Tableau 4 : Caractéristiques Des Bétons Pour Chaque Eléments
Désignation Classe béton fc28 ciment
Poteau C40/50 40 MPa CEM II/A ou B 42.5
Dalle TT C45/55 45 MPa CEM II /52.5
Poutres (section préfabriquée) C45/55 45 MPa CEM II /52.5
Panneaux C35/45 35 MPa CEM II/A ou B 42.5
Fût à encuvement C35/45 35 MPa CEM II/A ou B 42.5
Autres caractéristiques peuvent être utilisées et seront indiquées dans la note de calcul.
L’eau utilisée doit être pure et propre. Dans le cas où il est nécessaire, on effectue une analyse
chimique. Son dosage tient en compte l’humidité présente dans les granulats et l’environnement.
Caractéristiques des composantes
- Granulats
1T

 Sable petite fraction de granulat dont la dimension nominale du grain D est inférieure ou
égale à 4mm.
 Gravillon : fractions de granulat dont la dimension nominale du grain D est supérieure
ou égale à 4mm.
 Filler : Une fraction de granulat supplémentaire, qui entre dans la composition du béton
grâce à sa capacité d'intégration, les fillers ont des grains qui passent à travers un tamis de
0.063mm.
Les granulats sont soumis au contrôle de l'humidité, le poids et le volume avec la vérification de
la tolérance à travers l'étalonnage des échantillons, effectué par un responsable interne (de
production ou de laboratoire), et conforment à la réglementation nationale.

- Le ciment
1T

Tous les ciments utilisés dans la fabrication de structures préfabriquées sont en conformité avec
les normes nationales (NA 442) ainsi qu'avec la norme européenne EN 197-1.
Les ciments sont soumis au contrôle du poids à l'aide des balances appropriées.

- Les adjuvants
1T

Dans les cas où il est nécessaire, les adjuvants utilisés dans les compositions du béton sont :
 Les super-plastifiants réducteurs d’eau qui maintiennent l’ouvrabilité du béton et qui en
réduisent la tenue en eau.
 Plastifiant.

3.2 Armatures (rond à béton).


L’acier utilisé est de type B500B, conforme à la norme européenne EN 10080 et aux normes
nationales, sous formes de barres à hautes adhérences et de treillis soudés.

17
Le ferraillage répond aux mesures dictées par les dessins d'exécution préparés par le Bureau
technique et pour cela il doit être soumis au contrôle métrique. En fonction de l’environnement et
le type de béton, le bureau technique établie les enrobages nécessaires conformément aux normes
EN 1992 et EN 206-1.

3.3 Armatures actives


Les torons les plus utilisés sont ceux à 7 fils (Y 1860 S7) dont les caractéristiques sont les
suivantes:
Tableau 5 : Caractéristiques Des Torons
Diamètre Section Tolérance Classe Fr F p 0,1
R Agt
nominal nominale sur section (MPa) (kN) (kN) (%)
2
(mm) (mm ) P P(%)
Torons 9.3 52 1860 97 85
à 7 fils 12.5 93 1860 173 154
12.9 100 ±2 1860 186 166 3.5
15.2 140 1860 260 230
15.7 150 1860 279 148

L’enrobage des câbles est d’au moins 25 mm dans les cas normaux, et d’au moins 35 mm dans le
cas de structures situées dans un environnement agressif (EN 1992).
Toutes les armatures employées sont homologuées ou bénéficient d’une autorisation du
fournisseur.

3.4 Inserts et autres éléments


Toutes les pièces spéciales à intégrer dans les éléments sont certifiés ou bénéficiant d’un
marquage CE.
Tous les autres matériaux utilisés à l’occasion de la construction des bâtiments résidentiels selon
un mode de construction traditionnel peuvent être utilisés pour construire des structures
composées d’éléments préfabriqués.

3.5 Mortier de scellement et réparation


Conforme à la EN 1504-6, les mortiers de scellement utilisés sont homologués ou bénéficient
d’une autorisation de fourniture en Algérie. Leur mise en œuvre est conforme aux fiches
techniques des fournisseurs.

4 Identification des éléments

Chaque produit est muni d’un code accessible à l’œil, et portant l’identification conformément à
l’article 7 de la norme EN 13369. Dans le marquage on peut trouver les données suivantes:
- L’identification du fabricant,
- L’identification du lieu de fabrication,
- Le numéro d’identification de l’élément (si nécessaire),
- La date de moulage
- La masse du produit (quand il dépasse 800kg)
- Autres informations éventuellement demandées pour la mise en œuvre (par exemple le
sens de pose).

18
5 Fabrication et assurance qualité

5.1 Moyens de fabrication


L’usine de production pour la préfabrication des éléments en béton se situe dans la zone
industrielle de la Wilaya de AIN DEFLA, elle s’étend sur une surface de 54 000 m 2 . Le hall pour
P P

la fabrication des éléments structuraux s’étend à 5 000 m², à l'intérieur duquel se trouvent des
moules contemporains pour la fabrication des éléments structuraux. Elle est organisée comme
deux halls indépendants en utilisant quatre ponts roulant de capacité individuelle de 2x20 et de
2x25 tonnes.
La fabrication est effectuée en usine dans des bâtiments clos. L’unité compte avec les
installations additionnelles suivantes :
- Laboratoire ;
- Silo pour le stockage de ciment d’une capacité de 100 tonnes ;
- Silo pour filler d’une capacité de 20 tonnes ;
- Réservoir pour les adjuvants d’une capacité totale de 3 000L ;
- Usine à béton avec 4 malaxeurs ;
- Bunkers pour stoker les granulats ;
- Une station de vapeur d’une capacité de 2000 kg/h ;
- Atelier pour l’élaboration des armatures (environ 1000m 2 ) ;
P P

- L’espace de stockage, d’environ 15000 m 2 . P P

5.2 Fabrication et contrôle


Les éléments sont fabriqués conformément aux prescriptions des normes EN 13369 « Règles
communes pour les produits préfabriqués en béton » et aux normes spécifiques de produit
donnais dans le chapitre 8.
Les aciers de précontrainte sont débités soit automatiquement à l’aide de pousseurs à torons, soit
manuellement et coupés à la longueur en fonction des bancs. Ces aciers sont fixés par clavettes
sur des chevêtres métalliques à chaque extrémité des pistes. La mise en tension des aciers est
réalisée à l’aide d’un vérin monofilaire à déclenchement pré-taré. Les armatures passives sont
ensuite mises en place.
Les autres aciers sont coupés et façonnés de la même manière qu’on fait pour les armatures
destinées à la construction traditionnelle.

Vibration
U

Les moules dispose de vibreurs installés d’une façon à offrir une vibration optimale sur toute la
surface de ce dernier.
En faisant usage des vibreurs le contremaître contrôle la vibration dans son délai en vérifiant les
temps établis et son efficacité par simple inspection visuelle.
Dans le cas d’emplois des bétons auto-plaçant, aucune vibration n’est nécessaire.

Traitement thermique
U

Dans le cas où il est nécessaire, on peut appliquer un traitement thermique sur les pistes. Le
responsable de production vérifie que le cycle thermique correspond effectivement au cycle
thermique prédéterminé par une vérification graphique thermométrique.
L'augmentation de la température du traitement à la vapeur des coulages à l'aide de vapeur est la
méthode utilisée actuellement. On distingue deux types de traitement à la vapeur : un avec la

19
vapeur saturée à basse pression et température inférieure à 100°C ; et l'autre avec vapeur sous
pression et température supérieure à 100°C. Le chauffage peut être réalisé avec des processus
différents :
• Avec le soufflage de vapeur direct sur le béton coulé dans les coffrages ;
• Dans des chambres à vapeur où le traitement peut être effectué à basse ou à haute
pression ;
• Avec action indirecte de la vapeur chauffée dans les coffrages.
Lors de l'utilisation de la chaleur pour accélérer la maturation du béton, le cycle théorique du
traitement normal peut être divisé en quatre étapes :
• Pré-maturation à température ambiante ;
• Augmentation de la température jusqu'au maximum (65°C) ;
• Permanence à la température maximale ;
• Refroidissement.

Le traitement à long terme : c'est le traitement classique à la vapeur, avec une durée totale du
U U

cycle supérieure à 10 heures avec la présence de toutes les phases pour un total de 16 à 18,5
heures.
Ce traitement est utilisé spécialement pour la préfabrication dans le béton précontraint.
o Température maximale = 65°C
o Gradient thermique = 10°C/h
Le traitement à court terme : la durée totale du cycle est inférieure à 10 heures.
U U

Ce traitement est utilisé particulièrement pour les éléments préfabriqués en béton armé vibrée
dont les résistances initiales doivent permettre le transport et l'emmagasinage. Dans le cycle
court les étapes sont raccourcies et la pré-maturation est souvent absente, de cette manière il est
possible d'obtenir un rythme de travail très élevé. Naturellement, le fait de devoir s'écarter du
cycle optimal produit des effets négatifs et en particulier une réduction des résistances finales par
rapport à une maturation normale.
Le choix du processus : pour accélérer la cure des coulages est conditionné par les exigences de
U U

construction. Pour le démoulage et transport, on attend une résistance minimale de :


• f’c = 15 MPa pour les éléments en béton armé.
• f’c = 25 MPa pour les éléments en béton précontraint. Cette valeur peut être incrémenté
dans le cas où pour calcul l’exige.

20
Contrôle avant coulage
U

Avant le coulage du béton, on vérifie les points suivants :


• Vérification que tous les détails correspondent aux dessins (au projet) ;
15T 15T 15T 15T 15T 15T 15T 15T 15T

• Vérification de l'état du coffrage et de tous les éléments installés ;


15T 15 T 15T 15 T 15T 15T

• Vérification du niveau de la surface avant le coulage du béton ;


15T 15 T 15T 1 5T 15T 15T 15 T 15T

• Vérification que la formule du béton utilisé correspond au projet.


3T

Avant le démoulage, il est procédé à l’écrasement d’éprouvettes réalisées pendant le coulage,


afin de s’assurer que le béton a atteint une résistance suffisante. Le nombre d'échantillons dépend
du volume des coulages, au moins une éprouvette par banche de coulage homogène, leurs
dimensions sont normalisées.
Dans le cas d’éléments précontraint la détention à lieu progressivement par rétraction du vérin.
Les parois sont ensuite écartées et les torons sont coupés à la disqueuse. Après le démoulage les
torons apparents aux extrémités des éléments doivent être protégés par une résine appropriée
pour ce cas d’usage.
Surs les éléments finis, avant livraison, on réalise les vérifications suivantes :
15T

• Vérification de l'apparence et l'état de l'élément fini ;


3T

• Vérification des dimensions de l'élément ;


15T 15T29T 1 5T29T

• Vérification des différentes positions de réservation correspondent au projet ;


15T 15T 15T 15T

• Vérification des indices/les marques si ils sont attachées aux éléments ;


15T 15T29T 15T29T

• Vérifier si des fissures se sont produites sur l'élément ;


15T 15T 15T 1 5T 15T 15T 15T 15T

• Fermer les cavités ouvertes dans les éléments avant le transport vers l'espace de
15T 1 5T 15T 15T 15T 15T 15T 15T 1 5T 15T 15T

stockage ; 15T

À chaque rotation, les moules sont nettoyés puis pulvérisés d’un film d’huile de démoulage.

5.3 Tolérances de pose


Les tolérances de posse sont équivalentes aux tolérances donnais dans la norme DTR BE 2-1
« Règles d’exécution des travaux de construction d’ouvrages en béton armé ».

5.4 Etiquetage et réception des éléments


Chaque élément est identifié avec un code suivant les plans, servant au repérage.
Au chantier, l’aire de stockage et moyens de manutention prévus par le maître d’ouvrage
doivent garantir le bon stockage ainsi que la sécurité pendant les travaux de manutention et
montage.
Aspect:
• Surface rugueuses au niveau des endroits nécessitant une bonne adhérence entre éléments au
moment du montage sur chantier
• Surface lisse pour les éléments de façade
Taux toléré des éléments rebutés : Le taux toléré des éléments rebutés est de l’ordre de 2%

6 Manutention, stockage et transport des éléments préfabriqués


6.1.1 Manutention
Les éléments préfabriqués sont manipulés à l’aide des crochets et inserts (ancres). Pour la
manipulation, on emploie des cables, lesquels doivent:
- Former un angle d'inclinaison d'au moins 45° par rapport aux poteaux et 60° par les autres
éléments;

21
- Avoir une largeur minimale égale à la distance entre les crochets de manutention ;
- Avoir une capacité minimale, pour chaque câble, équivalente à 75% du poids de l'élément.
6.1.2 Stockage
Les éléments sont stockés sur une aire plate. Le stockage doit être effectué en posant les
éléments sur cales, misent en place sous l'emplacement des crochets de manutention (±10 cm),
sauf si autrement indiqué par les dessins. Les dimensions des cales sont choisies en fonction de
l’élément et dimensions.
Dans les cas des panneaux, le stockage est effectué à l’aide de chevêtres.

Figure 9 : Stockage Des Panneaux

Les éléments linéaires et surfaciques sont stockés sur des chevrons. En cas d’empilage,
les chevrons respectent un alignement vertical correct de sorte qu’il n’y ait aucun report de
charge des éléments supérieurs vers les pièces basses. L’empilement est limité à:
- 5 niveaux pour les poteaux ;
- 3 niveaux pour les poutres ;
- 6 niveaux pour les dalles TT ≤ 40cm ; 4 pour les dalles TT ≤ 60cm et 3 pour les
TT ≤ 100cm.

Figure 10 : Stockage Des Dalles


6.1.3 Transport
Pendant le transport, les pièces doivent être placés horizontalement et superposées en s'appuyant
sur les deux supports rigides placés en proximité des crochets de manutention (± 10cm), sauf si
c’est autrement indiqué par les dessins.
Ils peuvent être empilés avec des distancés interposés similaires à ce qui a été décrit ci-dessus, et
positionnés sur l’axe perpendiculaire des supports inférieurs.
22
Les éléments doivent être reliés entre eux et attachés au moyen de transport à l'aide des moyens
appropriés afin d'éviter la possibilité de basculement et de translation sur les appuis. Toujours
protéger à l'aide des gommes de transport les angles des éléments en contact avec les câbles
d'acier ou les chaines.
Pour l’empilement pendant le transport, sauf étude spécifique, on établit les limites suivantes :
- 3 niveaux pour les poteaux ;
- 2 niveaux pour les poutres ;
- 6 niveaux pour les dalles TT ≤ 40cm ; 4 pour les dalles TT ≤ 60cm ; et 3 pour les
TT ≤ 100cm
Le chargement des éléments à l’usine peut s’effectuer de deux manières différentes :
- Entrée d'un moyen de transport (véhicule articulé) dans l'enceinte de l'usine où on
procède à un chargement direct sur le semi-remorque par le biais de ponts roulants d'une
capacité de 2x20 et de 2x25t, utilisés pour un transport interne ;
- Le chargement des éléments antérieurement stockés dans un entrepôt des produits finis,
d'une superficie totale d'environ 4000 m 2 , par le biais de portique roulants automatisés ou
P P

grue mobile.
Le chargement et la préparation pour le transport sont organisés par une équipe qualifiée
(opérateur d'un pont roulant automatisé, dockers auxiliaires, conducteur du moyen de transport)
qui observe les instructions de l'ingénieur en chef.

Figure 11 : Dessin du transport des dalles

Figure 12 : Dessin du transport des panneaux de façade


L'acheminement des éléments en béton préfabriqué au chantier de construction, où leur montage
aura lieu, est coordonné avec les étapes de montage préalablement définies afin d'éviter un
stockage inutile et la manutention des éléments sur le chantier même.

7 Mise en œuvre

7.1 Conditions de mise en œuvre


La mise en œuvre des éléments doit se faire conformément aux prescriptions de mise en œuvre
données dans le dossier technique et dans le DTR BE2.1 -Règles d'exécution des travaux de
construction d'ouvrages en béton armé. Les conditions de mise en œuvre doivent être
communiquées au bureau d'études chargé du dimensionnement des produits. La chronologie du
montage doit être déterminée en tenant compte des délais nécessaires au durcissement des bétons
de clavetage et/ou de scellement au niveau des liaisons.
L'entreprise chargée de la mise en œuvre doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour

23
assurer la stabilité de l'ouvrage pendant la construction. Cette stabilité doit être assurée en tenant
compte des imperfections liées à l'exécution (inclinaison sur la verticale, excentricité des
réactions d'appuis, ...) et aux tolérances sur les éléments.
Les règles de pose des poutres clavetées sont définies dans la norme NF DTU 23.3 P1. Les
accessoires de levage doivent répondre aux spécifications particulières suivantes :
Le montage des éléments préfabriqués avec une vitesse de vent supérieur à 40 km/h est interdit.
Le client doit dégager de tout obstacle la zone de circulation des grues et camions. Les voies de
circulation doivent garantir une résistance suffisante. La circulation des grues en charge est
interdite.
7.1.1 Règles relatives au montage des éléments:
Avant la mise en place des éléments :
 Il faut s’assurer si les désignations et les dimensions, ainsi que les éléments préfabriqués
eux-mêmes, correspondent aux dessins de conception qui sont communiqués à l’équipe de
montage. En cas de différences ou de manque de conditions préalables à la mise en place du
système de protection au travail, l’exécuteur des travaux de montage est tenu d’arrêter la
mise en place des éléments et de demander des instructions correctives.
 Verifier les conditions météorologiques.
 Tous les éléments préfabriqués contiennent des signes d’identification correspondant aux
signes figurant sur les dessins de conception; le chef d’équipe de montage doit respecter
strictement cet ordre et les installer aux emplacements prévus. En cas d’absence
d’indentification ou d’impossibilité de monter un élément, le responsable doit en informer
sans délai l’ingénieur en chef du secteur de production, ainsi que le concepteur, et ne doit en
aucun cas faire une improvisation quelconque.
Mesures propres aux étapes transitoires:
 En ce qui concerne les constructions bâties dans des zones sismiques, les dessins de
conception contiendront, séparément pour chacun des cas, les détails de l’assemblage de
deux éléments.
 Une construction ne pouvant pas être considérée comme absolument stable avant la fin des
travaux, y compris le bétonnage, le soudage et les nombreuses fixations, le monteur
assembleur est tenu de préparer et d’utiliser des raidisseurs contre le vent ou des dispositifs
de protection au travail dans les étapes différentes de l’opération selon les indication des
concepteurs.
 Le montage doit être réalisé de manière à éviter une existence provisoire de structures
fragiles ou instables.
Pose:
 En ce qui concerne les panneaux, qu’ils soient verticaux ou horizontaux, dont la fixation
définitive dépend du bétonnage du plancher ou de la dalle, il faut s’assurer de la protection
du point de liaison situé dans la base jusqu’à ce que le plancher soit mis en place.
 Dans le cadre de l’étape de pose d’un élément préfabriqué, la vitesse de descente doit être
d’une façon a évité les impacts brusques.
 Les éléments ne doivent être relâchés qu’après être posés dans les emplacements prévus et
après avoir assuré leur stabilité.
 Lors du soulèvement et de la pose d’éléments de grandes dimensions, tels que piliers,
poutres, dalles, panneaux de façade etc., un opérateur doit guider ces éléments à l’aide
d’une corde liée à une des extrémités de l’élément guidé jusqu’à ce que cet élément

24
s’aligne avec précision avec l’axe vertical de l’emplacement et se trouve à la proximité de
celui-ci. Ce n’est qu’à ce moment précis que l’opérateur peut intervenir manuellement pour
guider l’élément à son emplacement.
 La pose d’éléments doit s’effectuer de manière à ce que le personnel ne soit jamais être
présent au-dessous des éléments en question ni sur leur le chemin qu’ils pourraient
éventuellement emprunter.
 Il convient de rappeler que la charge de la grue est limitée, ainsi que leur portée et le
fonctionnement qui ne doivent absolument pas être dépassés. En conséquence, il ne faut
pas amener l’opérateur à effectuer des opérations risquées qui pourraient s’avérer
dangereuses.
 Un monteur assembleur doit assurer avec soin les positions horizontale et verticale
d’éléments, en mettant, le cas échéant, des cales en acier, plastique dur afin de faire de
petites corrections.
 Tous les boulons doivent être bien serrés par le chef de l’équipe de montage à l’aide d’une
clé dynamométrique, selon les indications relatives au couple de serrage. Par ailleurs, le
chef de l’équipe de montage est responsable des soudages nécessaires à effectuer par un
personnel équipé d’un matériel adéquat.
 Le bétonnage – processus monolithique à effectuer par l’équipe de montage doit
correspondre à ce qui figure sur les dessins. En outre, le planning de montage sera
conditionné par le temps nécessaire pour la maturation, caractéristiques pour ce type de
travaux.

7.2 Corrections à effectuer lors du montage :


Tableau 6 : Corrections à Effectuer en cas d’Erreurs
Éléments Défaut rencontré Correction mise en œuvre
Introduction de consoles supplémentaires dotées de
Consoles – Supports de panneaux
Poteaux chevilles mécaniques à expansion selon le projet de
sont dans une position incorrecte
construction
En cas de petit manque de correspondance entre les
Poutres et supports, il est permis d’ajouter des cales d’une
Les supports ne coïncident pas
Dalles matière adéquate (acier, plastique – PEHD) afin de
les faire coïncider.
Poteaux et Le profilé n’est pas en bonne Faire la fixation à l’aide de chevilles à expansion
Panneaux de position pour l’ancrage ou il ne dont le type à utiliser est précisé dans le projet de
Façade s’aligne pas avec l’axe construction
Élargir le trou prévu pour la suspension et souder
Impossibilité de suspension
tout selon les consignes du service technique
Panneaux de
Eléments plus longs Démonter et corriger
Façade
Corrections à effectuer avec du mortier de
Elément endommages
réparation
Inclinaison incorrecte de la partie
Dalle Couper et réparer sur place
frontale
Essayer de serrer les boulons selon le couple de
Serrage de
Accès difficile serrage prévu; dans le cas contraire ne pas monter
Boulons
l’élément.
Tous les Endommagement, mauvais Effectuer des réparations avec du mortier de
Eléments traitement réparation

25
7.3 Montage des éléments particuliers et mesures de précaution à entreprendre:

Tableau 7 : Montage Des Fondations


7.3.1 MONTAGE DES FONDATIONS
0B

Les travaux de préparation ne se distinguent pas du mode de construction traditionnel des


Travaux de fondations d’un bâtiment donné. Qu’il s’agisse d’une fondation en semelles isolées ou
préparation filante, la préparation est identique à l’opération traditionnelle, à la différence près que des
liens de montage, mentionnés ci-après.
Montage fût de Le fût préfabriqué est liaisonné au massif de fondation coulé en place par l’intermédiaire
fondation d’armatures en attente, après l'orientation du fût dans sa position définitive. On distingue
les encuvements à parois lisses ou rugueuses et les encuvements à parois nervurées ou
forte rugosité.

Dans le cadre de la pose des éléments préfabriqués dans la fondation, il se distingue deux modes
de réalisation des liens de montage :
 Ancrage à l’aide d’une réservation réalisé préalablement
Processus de montage consiste à poser l’ensemble dans la position prévue par le projet. Cette
position est assurée par un instrument de mesure nommé théodolite à manier et à guider par un
ingénieur de géodésie pour trouver cette position.
Une position horizontale est assurée par un simple déplacement horizontal de l’ensemble, alors
que la position verticale est assurée par la pose de cales (entretoises) au-dessous des pieds.
 Ancrage à l’aide de tirants d’ancrage et boulon du type « PEIKKO » ou « HALFEN »
Processus de montage consiste à poser des tirants d’ancrage fabriqués en usine dans la position
prévue par le projet, selon le mode requis par le fabricant. Comme dans le cas du système
précédant, c’est le topographe qui est chargé d’assurer une position correcte.
Le nivellement à l’aide d’un théodolite s’effectue par le serrage ou le dévissage de l’écrou situé
sur le tirant d’ancrage qui sera intégré aux fondations. Le processus de montage de ces tirants
d’ancrage fabriqués en usine figure dans les instructions du fabricant.

26
Table au 8 : Montage Des Poteaux et des poutres
7.3.2 MONTAGE DE POTEAUX
1B

Le déchargement de poteaux s’effectue à l’aide d’un matériel de levage adéquat


(chaînes et câbles), muni de boucles de sécurité qui empêchent le décrochage.
Déchargement
L’angle d’élingage des câbles (chaînes) de levage par rapport au poteau n’est ne doit
pas être inférieur à 60°.
La pose au sol s’effectue avec soin de façon à placer le poteau sur les deux supports qui
coïncident avec l’axe des crochets.
Stockage Provisoire
Un éventuel gerbage de poteaux s’effectue à l’aide des entretoises adéquates à poser
dans la même verticale.
Le redressement de poteaux de la position horizontale vers la verticale s’effectue près
de la réservation où il est posé à l’aide d’une ou de deux barres en acier (type C40,
dont les dimensions dépendent du poids du poteau), qui s’introduisent dans les
ouvertures existantes sur ce poteau. Un redressement d’éléments systématique et
Soulèvement continu, qui se termine au moment où on atteint une position verticale parfaite, se
réalise par le biais de barres en acier mentionnées, de poulies et de câbles de levage de
longueur et de charges adéquates.
La barre en acier doit être liée aux câbles de levage et munie d’appareils adéquats
susceptibles d’éviter son retrait de l’ouverture.
Le poteau étant posé au-dessus de tirants d’ancrage ou d’une ouverture dans les
fondations, en fonction du système qui est utilisé,. Avant de relâcher les câbles
auxquels le poteau était attaché, celui-ci est mis dans une position complètement
verticale, assurée à l’aide de cale en bois provisoire ou par des boulons dépendamment
du système utilisé.
Après avoir relâché les câbles de levage, la barre en acier traversant le poteau sera
Pose
retirée par le biais d’une corde accrochée à l’anneau se trouvant à l’extrémité de la
barre après avoir vérifié si le dispositif, susceptible de bloquer son retrait, avait été
enlevé.
Par la suite, on procède à l’ajustement de la position verticale à l’aide d’un niveau à
bulle et d’un fil à plomb ou d’autres instruments adéquats qui servent à aligner les axes
et à les faire coïncider avec ceux marqués sur les fondations.
un mortier d’assise est disposé au fond de l’encuvement, un béton expansif vient
Ancrage
combler le vide situé entre le poteau et le fût.

27
7.3.3 MONTAGE DE POUTRES
2B

Le déchargement de poutres s’effectue par le biais d’un matériel de levage adéquat


(chaînes et câbles) muni de boucles de sécurité qui empêchent le décrochage.
Le déchargement de poutres du camion doit être effectué avec soin suite à un risque
Déchargement
constant de renversement latéral.
L’angle d’élingage des câbles (chaînes) de levage par rapport à une poutre n’est pas
inférieur à 60°.
Si les poutres doivent être déchargées au sol, on met des poutrelles d’appui à leurs
extrémités, sauf en cas d’existence de saillies. Il faut assurer une stabilisation latérale
Stockage provisoire
afin d’éviter un renversement.
Il est strictement interdit de stocker les poutres en les empilant l’une sur l’autre.
Le soulèvement de poutres s’effectue à l’aide de câbles (chaînes) en acier d’une
capacité adéquate, dont l’angle d’élingage n’est pas inférieur à 60°. Il faut se
conformer au tableau des charges et des portées qui figure sur une plaquette à
l’intérieur de la grue.
Soulèvement S’il faut utiliser 4 crochets de levage (deux de chaque côté) en raison de la longueur et
du poids d’une poutre, on utilise des poulies de manière à assurer toujours un angle
d’élingage supérieur à 60° par rapport au plan horizontal.
Une fois le système de sécurité mis en place au sol (petit poteau ou câble), la poutre est
soulevé du sol à l’aide d’un ou deux câbles de levage accrochés à ses extrémités.
Afin de monter à la hauteur requise, le monteur assembleur peut utiliser une plate-
forme automotrice munie d’un bras télescopique ou une échelle. Son choix dépend de
la hauteur qu’il doit atteindre et de la configuration du terrain.
Si le monteur assembleur utilise pour monter une plate-forme automotrice munie d’un
Arrivée de monteurs bras télescopique, il doit y être attaché par une ceinture de sécurité adéquate.
assembleurs à la hauteur Une fois la hauteur requise atteinte, le monteur assembleur, avant de quitter la plate-
requise forme automotrice munie d’un bras télescopique, doit s’attacher au câble de sécurité
qui se trouve déjà sur la poutre sur laquelle il montera dessus. S’il utilise une échelle, il
attachera le câble de sécurité une fois monté sur la poutre (le câble de sécurité –étant
préalablement monté sur la poutre lorsque celle-ci était par terre après quoi elle a été
installée à la hauteur requise).
Après avoir posées les poutres, les monteurs assembleurs qui se trouvent à la hauteur
prévue procèdent à leur décrochage et s’approchent du crochet tout en restant attachés
aux câbles de sécurité.
Mise En Place Il est strictement interdit de stocker ou de soulever des poutres d’une manière non
prévue par le projet. Il est incorrect de soulever des poutres sous un angle incliné parce
qu’elles peuvent se tordre suite à une résistance minimum en provoquant ainsi des
fissures.
Avant de poser les poutres sur les poteaux, il faut poser des plaques – des supports
adéquats en néoprène, comme il est indiqué sur les dessins de montage et sur la liste de
supports jointe, qui doivent être posés correctement. Il faut agir avec précaution pour
Supports éviter qu’ils ferment les tubes de récupération d’eau de pluie, installés à l’intérieur des
poteaux.
Un mortier de scellement est mis en place dans les connections poteaux poutres comme
prescrit dans les dessins du projet.

28
7.3.4 MONTAGE DES PLANCHERS – ELEMENT DOUBLE T
3B

Le déchargement des éléments de plancher double T s’effectue par le biais d’un


matériel de levage adéquat (chaînes et câbles) muni de boucles de sécurité qui
Déchargement empêchent le décrochage.
Le déchargement de poutres du camion doit être effectué avec soin suite à un risque
constant de renversement latéral.
S’il est nécessaire de poser des planchers près du lieu de montage, il faut y mettre des
Stockage provisoire
supports - cales adéquats à leurs extrémité.
Le soulèvement des éléments de planchers s’effectue, comme dans le cas du
déchargement. Il faut se conformer au tableau des charges et des portées qui figurent
Soulèvement sur une plaquette située à l’intérieur de la grue.
Lors du soulèvement, les éléments de planchers TT doivent être guidés depuis le sol
et il faut utiliser une corde attachée à une de leurs extrémités.
Les monteurs assembleurs travaillent à la hauteur requise en respectant les règles de
sécurité au travail:
 Ils doivent monter ou descendre en utilisant une échelle ou une plate-forme bien
stabilisée
 Ils ne doivent jamais utiliser la grue pour faire les opérations mentionnées
 Ils doivent utiliser les cordes attachées aux câbles de sécurité situés sur la
construction de base (câble d’un garde-corps protégeant contre des chutes ou
Mise en place
câble raide attaché à des éléments préfabriqués).
Pour poser la première dalle, les monteurs assembleurs travaillent et se déplacent sur
une poutre, attachés à des câbles de sécurité, raidis sur la poutre ou à des petits
poteaux préalablement posés.
Pour poser la deuxième dalle sous le même angle de référence, la première dalle déjà
posé sert de support aux monteurs assembleurs qui sont toujours attachés à des câbles
de sécurité, raidis sur la poutre, ou à de petits poteaux.
En ce qui concerne les dalles qui forment un plancher d'étage, il faut poser des cales
en néoprène avant leur mise en place, comme il est indiqué sur les dessins de
montage et sur la liste de supports jointe.
Supports
Toutes les dalles ont une longueur précise de sorte qu'il n'est pas permis de faire des
exceptions. En conséquence, il faut les centrer sur des supports et il faut coordonner
les joints avec la largeur des dalles.
Les ouvertures réalisées dans les dalles et sur les plateformes de travail sont
Ouvertures couvertes par des planches, qui sont d'une rigidité adéquate et bien fixées, ou cette
zone est à clôturer pour protéger l'ouverture.

29
7.3.5 PANNEAUX DE FACADE – HORISONTAUX ET VERTICAUX
4B

Déchargement Le déchargement de panneaux de façade doit être effectué avec beaucoup de soin du
fait d'un risque permanent d'un renversement latéral. Le déchargement de panneaux
s'effectue à l'aide de cordes (chaînes) en cas d'accrochage dans les deux points
d'attache ou à l'aide de poulies si l'accrochage s'effectue dans quatre points d'attache.
Les extrémités des panneaux posés par terre s'appuient sur les poteaux ou sur la
construction, près du lieu de leur installation et ils peuvent être au maximum au
nombre de 3, inclinés au moins 1/10 par rapport à la hauteur de manière à empêcher
Stockage provisoire un renversement latéral. Il faut poser une pièce en bois au-dessous du dernier élément
pour éviter un éventuellement glissement. Il faut éviter de laisser longtemps les
panneaux dans cette position pour éviter des déformations. Des appuis en bois doivent
être posés à la hauteur des anneaux d'accroche.
Il faut soulever des panneaux horizontaux par des câbles (chaînes) de levage, dont
l'inclinaison n'est pas inférieure à 60° et se conformer au tableau des charges et des
portées qui figure sur une plaquette à l'intérieur de la grue.
Etant transportés en position horizontale, les panneaux verticaux sont redressés à
Soulèvement
l'aide d'une grue munie de deux treuils et d'une poulie afin de ne pas endommagé les
point de levage.
Les panneaux de façade sont guidés depuis le sol, lors du soulèvement, à l'aide d'une
ou de deux cordes fixées aux extrémités de ces derniers.
Avant de poser les panneaux de façade, il faut s'assurer si les supports sont fabriqués
en matériaux appropriés susceptibles de supporter le poids d'un panneau.
Pour assurer une position horizontale ou verticale parfaite d'un panneau, il ne faut
poser au-dessous de ce dernier que des cales en plastique ou en acier de différente
épaisseur et il faut procéder au nivellement en présence d’un topographe.
En cas de panneaux verticaux et horizontaux dont la fixation finale consiste à
bétonner le plancher ou la dalle, il faut s'occuper de la protection du point de liaison
Mise en place situé dans la base jusqu'à ce que le plancher soit bétonné.
Juste après le positionnement et le contrôle de la position verticale, les panneaux sont
fixé par le moyens des inserts qu’il faut serrer leurs boulons à l'aide d'une clé
dynamométrique en respectant les consignes relatives au couple de serrage
caractéristique pour ce type d'éléments/de boulons.
Une fois la fixation terminée, il faut que les monteurs assembleurs, qui se trouvent à
cette hauteur puisse attraper le crochet, procèdent au décrochage du panneau tout en
restant attachés à un câble de sécurité, raidi entre les petits poteaux.

7.3.6 Dalle de compression pour mezzanine


L’épaisseur d’une dalle de compression varie entre 5et 7cm, elle est armée d’une nappe de treillis
soudé, elle est coulée sur l’ensemble constituant la base d’un plancher et qui assure la fonction
d’un diaphragme.
7.3.7 Bardage
Dans toutes les phases de la construction, la stabilité du bâtiment doit être assurée. C’est
pourquoi la mise en œuvre du bardage n’intervient que lorsque le contreventement est totalement
exécuté.
7.3.8 Joint de dilatation
La dimension des blocs entre joints de dilatation est déterminée pour chaque cas en tenant
compte des effets des déformations dues aux retrait, fluage et à la température.

30
7.4 Information technique
Les plans de montage des différents éléments sont établis par le bureau technique du GROUPE
AMENHYD. Ces plans comportent :
- Le repérage et le positionnement des éléments ;
- Leur poids ;
- Leur condition de manutention ;
- Les dispositions particulières éventuelles (ex. étaiement) ;
- Les ferraillages complémentaires.
- Les détails des liens entre les éléments.
Toutes les différences qui existent parmi les caractéristiques et indications données en rapport
15T 15T 15T 15T 15T

avec la production , sur le plan architectural et structurel doivent être résolues avant
15T 15T 15T 15T

l'approbation des dessins d'atelier afin d'éviter des corrections ultérieures .


15T 15T 15T 1 5T 15T 1 5T 1 5T

Lorsque la pose est assurée par le pré-fabricant, un PPSPS (Plan Particulier de Sécurité et de
Protection de la Santé) est fourni. Dans le cas où le montage n’est pas assuré par le pré-fabricant,
les équipes de montage peuvent être épaulées par un conducteur de travaux interne au GROUPE
AMENHYD, qui a le droit de vérifier le respect des règles de montage.

8 Règles de conception et de calcul

8.1 Conception et calcul de l'ossature


La conception et le dimensionnement de l'ossature sont effectués sous la responsabilité du
GROUPE AMHENYD.
Les ouvrages doivent être dimensionnés et vérifiés par référence au DTR C.B.A 93 pour les
éléments en béton armé et à I'Eurocode 2 pour les éléments en béton précontraint complétés par
les prescriptions données dans l'article 2.3.1.3 pour les planchers et par celles de la norme NF
DTU 23.3 partie 3 pour l’ossature préfabriquées. La conception et le calcul des ouvrages sont
établis en respectant, également, les règlements suivants :
• DTR B.C. 2.2 Charges permanentes et charges d’exploitation ;
• DTR C 2-4.7 Règlement neige et vent « R.N.V. 2013 » ;
• DTR B.C. 2.48 Règles parasismiques algériennes RPA 99/version 2003 ;
• EN 1992-1-2 Eurocode 2 : Calcul du comportement au feu – structures béton ;
• EN 13369 Règles communes pour les produits préfabriqués en béton ;
• CPT « PLANCHERS » AT GS3 Titre II Dalles pleines confectionnées à partir de
prédalles préfabriquées et de béton coule en ouvre ;
• EN 13747 Produits préfabriqués en béton - Prédalles pour systèmes de planchers ;
• EN 13225 Produits préfabriqués en béton – Eléments de structure linéaires ;
• EN 14991 Produits préfabriqués en béton – Éléments de fondation ;
• EN 14992 Produits préfabriqués en béton – Éléments de mur ;
• EN 13224 Produits préfabriqués en béton – Éléments de plancher nervurés ;
• DTU 22.1 Murs extérieurs en panneaux préfabriqués ;
• FIB et CERIB « Recommandations professionnelles pour les assemblages entre éléments
d’ossature » Réf. DDE 09 juin 2001 ; France ;
• DTU 23.3 « Ossatures en Eléments industrialisées en béton » 2007; AFNOR France ;
• AFPS « Guide des dispositions constructives parasismiques / chapitre 2 : ouvrages en
béton » 2005 ;

31
• Precast Bent system for High Seismic Regions, Appendix C to AASHTO Guide (USA);
• Règlement ASQPE pour les armatures de précontrainte.
• Le dimensionnement des appuis en néoprène doit se faire selon l’Annexe A (informative)
du DTU.23.3 conformément aux caractéristiques données dans la fiche technique du
fabricant.

8.2 Assemblages
8.2.1 Calcul des efforts internes
Les structures en béton préfabriquées sont étudiées aux états-limites de service et aux états-
limites ultimes selon une analyse linéaire basée sur la théorie de l’élasticité, dans l’équilibre des
efforts internes et externes. Dans le cas où le bâtiment est en zone sismique, une analyse modale-
spectrale est recommandée.
Cette méthodologie est couverte par la réglementation en vigueur, elle est la même que pour les
bâtiments en béton traditionnel, avec les conditions suivantes :
- Les poutres-pannes-planchers sont conçues comme rotules aux extrémités. Dans cette
disposition, les éléments horizontaux ne sont pas encastrement (sans nœuds de
concentration d’effort) aux poteaux.
- Les poteaux son encastrées à la fondation. La zone nodale (RPA 99-V2003) est à la base.
- Les planchers sont conçus comme monolithiques dans le cas d’avoir une chape de
compression rapporté sur les éléments préfabriquées.
- L’ancrage des voiles ou autre élément de contreventement est vérifié selon le modèle de
calcul.
8.2.2 Poteau – Fondation
8.2.2.1 Assemblage poteau-fondation par plot à encuvement
L’entreprise chargée de la mise en œuvre doit s’assurer qu’elle dispose d’un système de réglage
permettant d’ajuster le poteau à niveau.
Les encuvements prévus doivent avoir un jeu latéral final compris entre 50mm et 150mm. Le
fond de l’encuvement doit être plan et propre.
Le poteau doit être posé dans le plot à encuvement :
- Soit sur un béton d’assis si l’espace vertical F est au moins égal à 20mm dans le cas de
l’utilisation d’un mortier de calage sans retrait ou de 40mm dans les autres cas ;
- Soit directement si l’espace libre F est supérieur ou égal au quinzième de la plus petite
dimension transversale du poteau, sans être inférieure à 40mm. Dans ce cas le coulage
doit être réalisé en une seule fois.

32
Figure 13. Détail Fut

L’encuvement peut être à parois lisses ou rugueuses. Leur dimensionnement est réalisé
conformément à 10.9.6 de la norme EN 1992-1-1. La hauteur d’encuvement doit être étudiée de
façon à assurer l’encastrement du poteau et l’ancrage des armatures.

Figure 14 : Détail Fut

Pour le dimensionnement, on prend une valeur théorique recommandée de hauteur d’encuvement


de 1.5H, où H est la dimension transversale maximale du poteau. Dans aucun cas cette valeur
pourrait être inférieure à 1.2H. L’épaisseur C en tête du fût de l’encuvement doit être supérieure
ou égale à 150 mm.
33
Les efforts extérieurs en pied du poteau sont déterminés comme suit :
F v = μ (F 1 – F 2 ) + F 3
R R R R R R R

Fh = F1 – F2 - μ F3
R R R R R R R

M = (μ H/2 –D 1 ) F 1 + [μ H/2 – (D 2 – L)] F 2 + μ L F 3


R R R R R R R R R

Où μ est le coefficient de frottement entre surfaces en béton (EN 1992-1-1 Art.6.2.5)

8.2.2.2 Supports avec réservations par brochage


Les broches et la surface d’appui doivent être propres et plans à la réception du poteau.
L’entreprise chargée de la mise en œuvre doit s’assurer qu’elle dispose du mortier de scellement
sans retrait, et de systèmes de réglage permettant d’ajuster le poteau à niveau.
L’espace libre vertical entre le poteau et le dessus du plot doit être au moins égal à 10mm. Un
mortier à retrait compensé (produit de scellement) vient remplir les réservations et le vide de
calage. Les armatures en attente du poteau venant se loger dans le mortier frais.

Figure 15 : Détail Assemblage Par Broche

Pour le calcul de la longueur de scellement, on considère la formule suivante (« Precast Bent


System for High Seismic Regions, Appendix A », AASHTO Guide) :

34
• l e : longueur totale de scellement [mm]
R R

• e : distance entre l’armature du poteau et l’armature de semelle [mm]


• c : Enrobage des armatures verticales [mm]
• Φ : Diamètre de l’acier du poteau [mm]
• f y : Contrainte dans l’armature du poteau [MPa]
R R

• f’ c : Résistance du béton de scellement (mortier à retrait compensé) [MPa]


R R

Figure 16 : Détail assemblage par broche

Le ratio D/Φ ne doit être supérieur à 6, où D est le diamètre des réservations. Avec cette
configuration, une liaison poteau-poteau est valable. Dans le cas d’un paquet de barres, on
emploie le diamètre équivalent pour le calcul de la longueur d’ancrage.

8.2.2.3 Système d’assemblage par boulon.


Le système consiste en un pied de colonne métallique et des boulons adéquats pour la plaque de
fondation. Ce système suit les mêmes principes que la fixation par moyen de boulons dans les
colonnes métalliques, il est très courant pour les poteaux préfabriqués, due au fait que ça permet
une haute précision et fiabilité au même temps qu’une haute vitesse de montage.
Le système consiste en:
• Pieds de colonnes lesquelles sont coulés dans les colonnes préfabriquées
• Les boulons qui sont coulés sur place dans la fondation à l’aide d’un gabarit
• L’ensemble est relié avec une transmission des forces à 100% au moyen d’écrous.
• Bétonnage avec mortier à retraite compensée de l’espace entre le poteau et la fondation
(5cm)
Ce système permet le réglage vertical des poteaux en cours de montage, et leur ancrage et
capacité résistante en service, et il peut être collaborant avec un assemblage par brochage.
Les matériaux d’assemblage sont toujours désignés pour ces types d’emplois, et de fournisseurs
ayant un marquage CE conformément à la réglementation européenne, et pour son emploi on
suivre la fiche de produit et spécification techniques.

35
L’emploi de ce système en zone sismique est conditionné par les spécifications techniques du
fabricant.

Figure 17 : Détail assemblage par boulon

8.2.3 Assemblages support – poutre


Sauf dans le cas où un agencement spécifique est conçu pour reprendre les efforts de
renversement, les assemblages des poutres sont conçus avec 2 broches verticales dans un plan
perpendiculaire à l’axe de la poutre. Les broches sont d’un diamètre minimal de 16 mm,
constitués d’acier à haute adhérence de classe de ductilité B, ou de tiges filetées de ductilité
équivalente. Les broches sont ancrées dans le support.

Figure 18 : Détail connexion poteau- poutre

Elles sont dimensionnées pour les sollicitations combinées de cisaillement et de traction. Dans le
cas où la section préfabriquée est solidaire au dallage par moyen d’une chape coulée sur place,
les broches sont dimensionnées pour les efforts de cisaillement.

36
Entre le support et la poutre, on met un appareil d’appui de régularisation et répartition de charge
(néoprène). Les broches sont dimensionnées en fonction des charges selon la formule suivante :
(3T + N) / A < σ
Avec :
T: l’effort agissant de cisaillement de la broche ;
N: l’effort normal dans la broche (positif si traction) ;
A: la section de la broche.
Σ : contrainte de calcul : f yk /1.5 pour ELS ; f yk /1.15 pour ELU et f yk pour combinaisons
R R R R R R

accidentelles (séismiques).
Les broches doivent être ancrées dans la tête de poteau et dans les fourreaux des poutres pour un
effort T + N. Dans le cas d’une liaison dans les ailes d’une poutre en I ou lorsque le blocage dans
les fourreaux est effectué à l’aide de produit souple (joint de dilatation), une fixation par écrou
doit être disposée.
Les broches doivent respecter une distance théorique minimale au but de la poutre de 100mm.
Autres exigences sont indiquées dans le schéma ci-dessous :

Figure 19 : Détail 2- Connexion Poteau Poutre

Pour le remplissage des réservations on emploie un mortier à retrait compensé.


8.2.4 Plancher – Poutre
La liaison plancher – poutre est assurée généralement par moyen d’une chape coulée sur place,
et d’armature (treillis soudés et/ou rond à béton) dimensionnée en fonction des charges et
portées. Dans le cas où le plancher est conçu comme un élément de toiture sans chape coulée sur
place, un système de goujon mécanique doit être employé.
Dans tous les cas, un néoprène entre la jambe et le support doit être mis en place.

37
Figure 20 : Détail connexion élément de plancher TT- Poutre
8.2.5 Panne – Poutre
Les pannes sont liées aux poutres par moyen d’un goujon ou armature de fixation. Leur
conception permet de transférer les efforts horizontaux de dimensionnement aux poutres.

Figure 21 : Détail Connexion Panne Poutre

8.3 Assemblage éléments non structuraux :


Les éléments non structuraux sont des éléments qui n’ont pas une fonction porteuse ou de
contreventement; Ce sont des éléments en maçonnerie (cloisons, murs extérieurs etc..) ou autres
(balcon, etc.)
Les éléments non structuraux doivent être conçus en fonction des exigences de l’ouvrage
Les forces horizontales de calcul Fp agissant sur les éléments non structuraux et les équipements
ancrés à la structure sont calculées suivant la formule :
Fp = 4 A Cp WP

38
A : Coefficient d’accélération de zone obtenu dans le tableau (4.1) pour la zone et le groupe
d’usage appropriés
Cp : Facteur de force horizontale variant entre 0.3 et 0.8 (voir tableau 6.1 du RPA)
Wp : Poids de l’élément considéré

Les assemblages et joints de panneaux devront autoriser le plus grand des mouvements
engendrés par un déplacement relatif des étages au moins égal à R fois le déplacement causé par
les forces sismiques de calcul, le mouvement relatif à considérer n’étant pas inférieur à 2 cm.
Les assemblages qui permettent les mouvements dans le plan des panneaux dus aux
déplacements relatifs d’étage devront être :
• Des assemblages coulissants, correctement conçus, utilisant des trous oblongs ou
surdimensionnés.
• Des assemblages permettant le mouvement par flexion des pièces métalliques.
L’approche utilisée dans L’Eurocode 8 (§3.5) peut être également utilisés pour vérifier
les éléments non structuraux

8.4 Stabilité - Contreventement des bâtiments


Pour le contreventement vertical, les schémas de stabilité pris en compte peuvent être choisis
parmi les modèles suivants :
• Encastrement des poteaux en pied liaison poteau-poutre rotule (portiques auto stables) avec
ou sans remplissage
• Encastrement des poteaux en pied et la stabilité est assuré par des palées métalliques en V ou
en X.
• Voiles en béton armé (coulé sur place ou préfabriqué), lies au diaphragme rigide à chaque
niveau, avec justification d’interaction portique – voile.
• Noyau central coulé en place.
Pour le contreventement horizontal, il peut être assuré par l’une des dispositifs suivant :
• L’équilibre en déformation de l’ensemble de la poutraison : poutres porteuses liaisonnées par
les pannes.
• Un dispositif tel que croix de Saint-André ou les éléments de structure forment alors butons
et tirants.
• Dans le cas des planchers en béton armé ou en béton précontraint le contreventement est
assuré par un diaphragme.
Pour les structures poteaux poutres articulées en tête et encastrées en pied, on considère le
coefficient de comportement fournis par le règle DTU 23.3 pour les structures préfabriquées en
béton, en fonction du type de structure :
Tableau 9 : Coefficient de comportement R
Structure Coefficient de
comportement
1 niveau toiture rigide 3
1 niveau toiture souple 2
1 niveau + mezzanine complète 3
1 niveau + mezzanine partielle 2.4

39
8.5 Sécurité en cas d’incendie
Le procédé permet de respecter la réglementation applicable au domaine d'emploi accepté. Les
éléments constituant le procédé sont incombustibles et ne présentent pas de risques spéciaux. Les
durées de stabilité au feu peuvent être appréciées conformément à I'Eurocode 2 : Calcul des structures
en béton -Partie 1-2 : Règles générales -Calcul du comportement au feu. La résistance au feu relative
à la capacité portante R des éléments de structure linéaires préfabriqués en béton, exprimée en termes
de classes, doit être déclarée conformément aux paragraphes 4.3.4.1 à 4.3.4.3 de l'EN 13369:2013.
Pour la réaction au feu, le paragraphe 4.3.4.4 de l'EN 13369:2013 doit s'appliquer.
Pour les panneaux « coupe-feu », ils ont un comportement passif au feu, mais pour assurer leur
étanchéité à la flamme, un bourrelet coupe-feu doit être mise en place aux joints entre panneaux.

8.6 Sécurité en cours de transport, manutention et montage


Les conditions à respecter pendant le transport, manutention et montage sont indiquées dans le
paragraphe 6. Le GROUPE AMENHYD fournis tout autre détail nécessaire pour assurer la sécurité
adaptée à la géométrie des éléments.

8.7 Confort acoustique


Les structures préfabriquées, spécialement la dalle et les panneaux, offrent un grand confort
acoustique. Leur calcul est en fonction de la masse et conformément à l’annexe III du DTR-C 3.1.1
Isolation acoustique des parois.

8.8 Confort hygrothermique


L’isolation thermique et l’étanchéité des bâtiments est assure par l’enveloppe panneaux-toiture. Pour
les panneaux en béton préfabriquée, on peut fournir différentes valeurs de conductivité, adaptées aux
demandes spécifiques du projet, avec les panneaux pleins, allégés ou à isolation continue (para.2.2.3
et 2.2.4).
Les condensations superficielles seront calculées, aussi, en fonction des composantes et type de
façade. Tous les matériaux employés sont courants dans le domaine de la construction. Leurs valeurs
caractéristiques sont:
• Béton armé :
o Conductivité thermique (λ) : 2,3 W /m K
o Facteur de résistance à la pénétration de vapeur (µ) : 80
• Polystyrène :
o Conductivité thermique (λ) : 0.037 W /m K
o Facteur de résistance à la pénétration de vapeur (µ) : 20
• Polystyrène haut densité :
o Conductivité thermique (λ) : 0.029 W /m K
o Facteur de résistance à la pénétration de vapeur (µ) : 20

8.9 Etanchéité
L’étanchéité entre panneaux préfabriqués de façade, conformément au le DTR E 4.2 intitulé
"Travaux d'étanchéité des joints dans les constructions préfabriquées en grands panneaux", est donnée
par la présence d’une chambre de décompression, plus une garniture extérieure de mastic (silicone),
solution classique pour des éléments de façade industrielle en béton. Dans le cas de façades qui
seraient destinées à abriter des activités équivalentes à celles de bâtiments d’usage courant, le
dispositif d’étanchéité serait à compléter par une seconde garniture d’étanchéité à l’eau du côté
intérieur.

8.10 Durabilité
La durabilité des bâtiments en béton préfabriquée est équivalente aux ossatures en béton courante.
Pour tous les éléments en béton, leur durabilité est assurée par :
- Un dosage minimal en ciment ;
- Un rapport eau/ciment maximal ;
- Une teneur en chlorure maximale ;
- Une teneur maximale en alcalins ;
- La protection du béton frais contre le dessèchement ;
- Une bonne hydratation par traitement thermique ;
- Une résistance minimale du béton ;
- Un enrobage minimal des armatures et une qualité minimale du béton d’enrobage ;
- En cas de nécessité, des prescriptions spéciales adaptées au bâtiment.
Due au contrôle intense des matériaux et à la fabrication dans un environnement stable, il est
plus facile d’assurer la durabilité avec les éléments en béton préfabriqué.

8.11 Entretien et réparation


Les ossatures en béton préfabriqué n’ont pas besoin d’un entretien spécifique par rapport aux
structures classiques en béton armé ; il peut être effectué par des moyens usuels. Dans le cas où une
réparation est nécessaire (après séisme, chocs ou perte d’intégrité interne par attaque chimique), on
peut appliquer les mêmes matériaux spécifiques pour les réparations du béton que pour ouvrages
courantes. Un dossier technique justificatif, ensemble avec les fiches techniques des matériaux choisis
serait fournis.

B. Références de réalisation

Néant
C. Schémas du Dossier Technique
a. Phasage de montage

Figure 22 : Phasage de Montage


b. Schéma Des Poutres

PT PL

PRa PRb

Figure 23 : Schéma de poutres T, L et rectangulaire


Poutres I

Figure 24 : Schéma Poutre I


Poutres Double pente

Figure 25 : Schéma Poutre double pente


c. Schéma du fût

Figure 26 : Connexion poteau-fondation par encuvement


d. Poutre – poteau
Figure 27 : Détails Assemblage Poteau Poutres

c. Panneau – poteau

Figure 28 : Connexion Panneau-Poutre Type 1


Figure 29 Connexion Panneau-Poteau Type 2
ISBN 978-9931-694-24-3

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