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Document Technique d’Application

Référence Avis Technique 3/14-761


Annule et remplace l’Avis Technique n°3/05-433

Plancher à prédalles précontraintes

Plancher à prédalles
Plancher à prédalles
Ne peuvent se prévaloir du
présent Avis Technique que les
productions certifiées, marque LB7
NF

Relevant de la norme :
NF EN 13747 

Titulaire :
LB7 LIGERIENNE BETON
BP 339
37705 Saint-Pierre-des-Corps CEDEX

Commission chargée de formuler des Avis Techniques


(arrêté du 21 Mars 2012)
Groupe Spécialisé n°3
Structures, planchers et autres composants structuraux

Vu pour enregistrement le 25 juin 2015

Secrétariat de la commission des Avis Techniques


CSTB, 84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne, FR-77447 Marne la Vallée Cedex 2
Tél. : 01 64 68 82 82 - Fax : 01 60 05 70 37 - Internet : www.cstb.fr

Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site internet du CSTB (http://www.cstb.fr)
 CSTB 2015
Le Groupe Spécialisé N° 3 « Structures, planchers et autres composants
structuraux » de la Commission chargée de formuler les Avis Techniques a
examiné, le 8 avril 2014, le procédé de plancher portant la dénomination
commerciale « Plancher à prédalles LB7 » exploité par la Société LIGERIENNE
BETON. Il a formulé sur ce procédé l’Avis Technique ci-après, qui annule et
remplace l’Avis Technique n° 3/05-433. Cet Avis ne vaut que si la certification NF
des prédalles visée dans le Dossier Technique est effective.

L'utilisation en zones sismiques 1 à 4 au sens de l’arrêté du 22


1. Description Octobre 2010 modifié est possible, avec une sécurité équivalente à
celle présentée par les planchers traditionnels conçus en conformité
avec les règles en vigueur, pour les planchers satisfaisant aux
1.1 Description succincte du procédé prescriptions de l'article 3.8 du Dossier Technique.
Procédé de planchers à dalle pleine coulé sur prédalles en béton
précontraint par prétension d’armatures adhérentes. 2.212 Sécurité au feu
La largeur standard des prédalles est de 2,50 à 2.51 m. Elle peut
descendre à 60 cm. L’épaisseur est comprise entre 5 et 12 cm. 2.2121 Résistance au feu
L’épaisseur standard est de 5 cm.
Le procédé permet de respecter la réglementation applicable au
domaine d’emploi accepté. Le procédé de plancher défini dans la
1.2 Mise sur le marché description ne présente pas de risques spéciaux.
Le produit « Plancher à prédalles LB7 » fait l’objet d’une déclaration
Pour les planchers sans panneau isolant en sous-face, les méthodes
des performances établie par le fabricant sur la base de la norme
de calcul de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale
NF EN 13747.
française (NF EN 1992-1-2/NA) complétées par l’article 3.7 du
Dossier Technique permettent d’estimer le degré coupe-feu du
1.3 Identification plancher.
Chaque prédalle est munie d’une étiquette en matière plastique
Pour les planchers avec protection en sous-face, le degré coupe-feu
enfichée dans le béton frais, étiquette portant le sigle de la société,
doit être déterminé à partir des PV d’essais de caractérisation de la
les dimensions de la prédalle, la référence du chantier et un numéro
protection.
repérant la prédalle par rapport à un plan de pose qui aura été pré-
établi.
2.2122 Réaction au feu

2. Avis La réaction au feu du procédé permet le respect de la réglementa-


tion incendie.
Cet Avis ne vaut que pour les fabrications faisant l’objet d’une
certification NF. 2.213 Prévention des accidents lors de la mise en
L’Avis porte uniquement sur le procédé tel qu’il est décrit dans le œuvre
Dossier Technique établi par le Demandeur joint, et est assujetti à Elle est normalement assurée si :
ce que :  les distances entre étais sont convenablement calculées et res-
 la conception et la mise en œuvre du procédé soient conformes pectées (respect des prescriptions de l’article 3.21 du Dossier
au Dossier Technique établi par le Demandeur, dans les condi- Technique)
tions fixées au Cahier des Prescriptions Techniques Particulières  les prédalles sont vérifiées en phase provisoire conformément
(§2.3), aux prescriptions des articles 3.21, 3.22, 3.23 et 3.24 du Dossier
 les conditions de fabrication, d'exécution, de calcul et d'emploi Technique
soient conformes au Dossier Technique établi par le Demandeur  les conditions de manutention sont conformes aux prescriptions
dans les conditions fixées au Cahier des Prescriptions Techniques des articles 3.25 et 3.26 du Dossier Technique
Particulières (§2.3).
 les conditions de pose (conditions d’appuis requises en phase
2.1 Domaine d’emploi accepté provisoire) sont respectées (article 4 du Dossier Technique).
L'Avis est formulé pour les utilisations en France européenne. L'attention est attirée sur l'importance du respect des conditions de
levage des prédalles de grandes dimensions : l'implantation des
Le domaine d’emploi accepté est celui des planchers soumis à des points de levage doit être déterminée à l'étude et la suspension
charges à caractère principalement statique, abrités des intempé- doit être effectuée à l'aide d'un palonnier conçu de manière à
ries et non exposés à des atmosphères agressives, situés en toutes équilibrer les efforts dans les élingues.
zones géographiques, sismiques ou non. Ce domaine englobe les
ouvrages courants, tels que ceux destinés aux logements, bâti- 2.214 Isolation acoustique
ments scolaires et hospitaliers, immeubles de bureaux, bâtiments
En l’absence de mesure en laboratoire, les performances d’un plan-
industriels, commerces et parkings, pour des conditions normales
cher prédalle en béton précontraint peuvent être considérée, sur le
d'utilisation.
plan de l’indice d’affaiblissement acoustique, identiques à celui d’un
Les utilisations en planchers exposés à des atmosphères agressives plancher béton armé coulé en place de masse surfacique équiva-
ou soumis à des actions dynamiques importantes, comme ce peut lente.
être le cas en locaux industriels, ne sont pas visées par le présent
En l’absence de mesure en laboratoire, les performances d’un plan-
Avis : ces utilisations nécessitent des études au cas par cas. Toute-
cher prédalle en béton précontraint peuvent être considérées, sur le
fois, en raison du caractère exceptionnel de leurs interventions,
plan du niveau de bruit de choc, à trois décibels de plus qu’un
les véhicules de pompier sont admis sur ces planchers.
plancher béton armé coulé en place de masse surfacique équiva-
Possibilité d'emploi en zones de sismicité 1 à 4 (selon l’arrêté du 22
lente.
octobre 2010 modifié) moyennant les dispositions spécifiques défi-
nies dans le Dossier Technique.
Les prédalles peuvent être suspendues dans le cas des utilisations 2.215 Isolation thermique
pour lesquelles l’article 3 de l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié
Le respect des exigences règlementaires doit être vérifié au cas par
n’impose pas l’application des règles parasismiques.
cas au regard des différentes règlementations applicables au
bâtiment.
2.2 Appréciation sur le procédé
Les exigences spécifiques concernant le procédé visé par le présent
2.21 Aptitude à l’emploi Avis Technique sont détaillées ci-après :

2.211 Stabilité  Bâtiments soumis à la RT 2005 :

Elle est normalement assurée dans le domaine d'emploi accepté, Le coefficient de transmission surfacique du plancher (Up) doit
sous réserve du respect des dispositions prescrites au chapitre 3 du respecter les exigences minimales suivantes :
Dossier Technique et dans les conditions fixées au Cahier des Pres- - Up ≤ 0,36 W/m2.K pour les planchers bas donnant sur
criptions Techniques Particulières (CPTP § 2.3 ci-après). l’extérieur ou les parkings collectifs.

2 3/14-761
- Up ≤ 0,40 W/m2.K pour les plancher bas donnant sur un vide 2.24 Mise en œuvre
sanitaire ou sur un local non chauffé.
Effectuée par des entreprises autres que le tenant de système et les
- Up ≤ 0,34 W/m2.K pour les planchers haut en béton ou en ma- usines productrices, la mise en œuvre du procédé ne présente pas
çonnerie conformes au DTU 43.1. de difficultés particulières à condition que soit fourni un plan de
Le coefficient de transmission linéique moyen  à la jonction pose complet sur lequel les prédalles sont correctement repérées.
entre le plancher et le mur doit respecter les exigences minimales
suivantes : 2.3 Cahier des prescriptions techniques
- - ≤ 0,65 W/(m.K) dans le cas des maisons individuelles particulières.
- - ≤ 1,00 W/(m.K) dans le cas des autres bâtiments à usage Le plancher à prédalles LB7 doit être conçu, calculé et mis en œuvre
d’habitation conformément aux prescriptions figurant dans le Dossier Technique
- - ≤ 1,20 W/(m.K) dans le cas des bâtiments à usage autre et aux prescriptions complémentaires suivantes.
que d’habitation Les prescriptions de calcul pour le dimensionnement et la vérification
 Bâtiments soumis à la RT 2012 : des montages sont indiquées dans le dossier technique. Les pré-
dalles dites minces, dont la hauteur totale du plancher est au moins
Il n’y a pas d’exigences minimales sur le coefficient Up du procé-
le double de l'épaisseur de celles-ci, sont entièrement justifiables par
dé. Cependant, la performance thermique du procédé participe à
application des prescriptions du chapitre 3 du Dossier Technique.
la performance thermique globale du bâtiment pour lequel la RT
Les prédalles dites épaisses, dont la hauteur totale du plancher est
2012 fixe des exigences minimales à respecter.
inférieure au double de l’épaisseur de celles-ci, sont entièrement
Le coefficient de transmission linéique moyen  à la jonction justifiables par application des prescriptions de l’Annexe 3 du dos-
entre le plancher intermédiaire et le mur doit respecter l’exigence sier technique.
minimale suivante :
Dans le cas d’utilisation de prédalles suspendues, les exigences sont
- -  ≤ 0,60 W/(m.K) celles définies par les Recommandations Professionnelles concer-
Les performances thermiques des planchers à prédalles doivent nant les planchers à prédalles suspendues avec boîtes d’attentes
être déterminées conformément aux règles Th-bât en vigueur. (novembre 2012).
Dans le cas des planchers à prédalles en porte à faux, seul l’emploi
2.216 Flexibilité de prédalles interrompues aux appuis est admis. En fonction des
Les déformations prises par ces planchers peuvent être limitées en charges supportées et du débord du porte à faux, il conviendra de
fonction des dimensionnements adoptés. Les fléchissements sont à disposer éventuellement des armatures de liaison entre les pré-
calculer conformément aux indications données à l’article 3.56 du dalles et le béton coulé en œuvre sur la zone en encorbellement et
Dossier Technique. sur la zone d’équilibrage. En situation sismique les armatures de
liaison sont systématiques.
2.217 Étanchéité entre locaux superposés Pour les planchers à prédalles susceptibles de présenter une insta-
Ces planchers ne présentent pas de particularité par rapport au bilité sous sollicitation de compression-flexion (effort de compres-
domaine traditionnel et les prescriptions à adopter sont les mêmes. sion exercé suivant l’axe longitudinal de la dalle), il convient de
vérifier la stabilité de forme du plancher suivant les prescriptions de
2.218 Finitions l’article 5.8 de la NF EN 1992-1-1 et son Annexe Nationale.
 Revêtements de sol : tous les revêtements de sol utilisables sur Afin d’assurer la fonction liaison en situation sismique, dans les
plancher traditionnel en béton peuvent être retenus. deux directions, le plancher doit présenter en toute section trans-
 Plafonds : versale une capacité de résistance ultime à la traction correspon-
dant à la valeur maximale entre 15 kN/ml et celle issue du calcul
Pour le traitement des joints, ces derniers sont soit laissés appa-
sismique d’ensemble effectué sur le projet.
rents, soit rebouchés à l’aide d’un produit explicitement destiné à
cet usage. Les conditions de mise en œuvre doivent respecter les
prescriptions du fabricant.
Peinture sur sous-face lisse après éventuel garnissage des joints et Conclusions
ragréage éventuel à l’enduit de peintre (bouche-pores). La sous
face des prédalles peut être considérée comme un parement ordi- Appréciation globale
naire au sens de la norme NF DTU 59.1.
Pour les fabrications de prédalles bénéficiant d'une certification NF,
L'application d'un enduit plâtre en sous-face des prédalles nécessite l'utilisation du procédé dans le domaine d'emploi accepté est appré-
un traitement particulier de la surface du béton pour favoriser ciée favorablement.
l'adhérence ou l'application d'un produit d'accrochage, conformé-
ment à la norme NF DTU 25.1. Validité
L’attention est attirée sur les dispositions particulières (armature
La validité de cet Avis est subordonnée à la permanence de la
d’enduit, …) à adopter pour la réalisation d’un enduit plâtre en sous
surveillance exercée sur les usines productrices des prédalles, dans
face de prédalle avec panneaux isolants ou panneaux de fibragglo.
le cadre de la certification NF, sans excéder 7 ans, soit jusqu’au 30
Avril 2021.
2.219 Utilisation en parking et terrasse
Possibilité de supporter des étanchéités en satisfaisant aux condi- Pour le Groupe Spécialisé n° 3
tions définies par la norme NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12). La Présidente
2.2110 Données environnementales et sanitaires
Il n’existe une FDES pour ce procédé réalisée par le CERIB et réfé-
rencée 28.E-2 (Octobre 2010). Il est rappelé que les FDES n’entrent
pas dans le champ d’examen d’aptitude à l’emploi du procédé.

2.22 Durabilité - entretien


Dans le domaine d’emploi accepté, la durabilité est équivalente à
celle des planchers traditionnels en béton armé ou précontraint
utilisés dans des conditions comparables. Aucun entretien particu-
lier, spécifique au procédé, n’est à envisager.
Lorsque les prédalles sont coulées sur des panneaux isolants en
fibragglo, ces derniers doivent être garantis pour ne contenir aucun
chlorure, en raison du risque de migration d’ions Cl- à travers le
béton, conduisant à une corrosion des armatures.

2.23 Fabrication et contrôles


La fabrication des prédalles est effectuée en usines fixes. Il appar-
tient à ces dernières de mettre en place un autocontrôle de la
fabrication selon les modalités définies dans le référentiel de la
certification NF des prédalles, d’en demander la surveillance par un
organisme d’inspection (CERIB ou CSTB), et de déposer une de-
mande de certification auprès de l’organisme. Les prédalles bénéfi-
ciant d’un certificat valide sont identifiables par la présence du logo
NF suivi du numéro de marquage apposé sur elles.

3/14-761 3
3. Remarques complémentaires
du Groupe Spécialisé n° 3
Le présent Avis intègre la prise en compte des règles de conception
et de dimensionnement du projet de CPT PLANCHER Titre II.
Le coulage des prédalles sur des panneaux fibragglo peut permettre
la migration dans le béton d'ions CI- que possèdent sous forme de
chlorures certaines fabrications de fibragglo, risquant d'affecter la
durabilité des planchers par corrosion des armatures. Le Groupe
considère, en conséquence, nécessaire de s'entourer de garanties
sur l'absence de chlorure dans les panneaux fibragglo utilisés.

Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n°3

4 3/14-761
Dossier Technique
établi par le demandeur
Les prédalles sont ensuite durcies à l’aide de vapeur qui circule sous la
tôle ou par des résistances électriques placées sous cette tôle suivant
A. Description les sites de fabrication.
La rugosité de la surface est obtenue par griffage tels que décrits
précédemment.
1. Classe du système
Le temps d'étuvage dépend de la résistance minimale qu'il faut at-
Procédé de plancher à dalle pleine constitué à partir de prédalles en teindre pour le béton. Après obtention du signal de détension requis
béton précontraint par prétension, complétées par du béton coulé en par écrasement d’éprouvette cubique, le banc est détendu lentement
œuvre. et les mesures de rentrées de fils sont effectuées.
Les prédalles ont une largeur standard de 2.40, 2.50 et 2.51 mètres Le démoulage se fait à l'aide d'un pont roulant et d'un palonnier muni
suivant les usines de production. L’épaisseur varie entre 5 et 12 cm ; d’élingues, les crochets ayant été placés afin de ne pas entamer
les prédalles peuvent être minces ou épaisses conformément à la l’intégrité des prédalles pendant cette phase; les prédalles sont stock-
définition du § F.4 de la NF EN 13747. ées à plat les unes sur les autres par l'intermédiaire de chevrons
disposés dans un même plan vertical.

2. Définition des matériaux La fabrication des prédalles fait l’objet d’un autocontrôle suivant les
prescriptions du référentiel technique de certification NF Prédalles.
2.1 Aciers
- Armatures de précontrainte : torons et fils homologués par l’ASQPE, 3. Calcul et conception
en particulier : fil de 5 mm cranté, de classe de résistance 1860 MPa, Le calcul et la conception des planchers à prédalles industrialisées en
Classe de relaxation 2 au sens de la NF EN 1992-1-1. béton précontraint s’effectuent en conformité avec les documents
Fpk=36.50 kN Fp0,1k=32.50 kN. suivants :
Tension initiale maximale= 30.88 kN - NF EN 13747 (P 19-809), Produits préfabriqués en béton –
- Armatures de répartition : aciers B500A/B Prédalles pour systèmes de planchers.
- Acier de levage : B235C, les crochets forment boucle dont les 2 brins - NF EN 1990, Eurocodes structuraux – Base de calcul des
sont passés sous les fils de précontrainte. structures, et son Annexe Nationale Française.
- Armatures de couture et de suspentes : aciers B500A/B.
- NF EN 1991-1-1, Eurocode 1 : Actions sur les structures –
Partie 1.1 : Actions générales - Poids volumiques, poids
2.2 Béton propres, charges d’exploitation des bâtiments, et son An-
Pour les prédalles : béton de sable et granulats courants. nexe Nationale Française.
Le béton des prédalles est de classe de résistance minimale C50/60.
- NF EN 1991-1-2, Eurocode 1 : Actions sur les structures –
Les bétons utilisés, de granulométrie 0/14, sont étudiés pour obtenir
Partie 1.2 : Actions générales – Actions sur les structures
une résistance minimale à la compression sur cylindre de 24MPa au
exposées au feu, et son Annexe Nationale Française.
moment du transfert de la force de précontrainte et pour respecter les
prescriptions du §4.2.3.2.3 de la NF EN 13747 - NF EN 1992-1-1, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton
– Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments,
Pour le béton coulé en œuvre : béton de sable et de granulats courants
et son Annexe Nationale Française.
garantissant une résistance caractéristique à la compression à 28 jours
supérieure ou égale à 25 MPa et présentant des caractéristiques de - NF EN 1992-1-2, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton
durabilité identiques à celles exigées pour le béton de chantier confor- – Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du comportement au
mément aux prescriptions de la NF EN 206/CN. feu, et son Annexe Nationale Française.
- NF EN 1998-1, Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur
2.3 Description des éléments résistance aux séismes – Partie 1 : Règles générales, actions
sismiques et règles pour les bâtiments, et son Annexe Na-
2.31 Prédalles tionale Française.
Ce sont des dalles en béton précontraint par fils adhérents, d'épaisseur Auxquels s’ajoutent les précisions suivantes :
moyenne de 5 cm (cas des prédalles dites minces). L’épaisseur des
prédalles s’élève jusqu’à 12 cm : les prédalles peuvent être minces ou 3.1 Actions
épaisses conformément à la définition du § F.4 de la NF EN 13747. Les
fils de précontrainte sont disposés en une seule nappe et dans la zone 3.11 Actions dues à la précontrainte
inférieure du tiers central pour les prédalles de 5 ou 6 cm; leur dépas-
Les pertes de précontraintes finales sont déterminées conformément
sement est de 10 cm en général. La surface est rendue rugueuse ou
au paragraphe 4.2.3.2.6 de la norme NF EN 13747.
crantée par griffage de fils de précontrainte fixés verticalement sur un
châssis derrière la fileuse. La sous-face est lisse, prête à recevoir les Pour les vérifications en phases provisoires, mise en précontrainte et
travaux de peinture conformément au DTU en vigueur. manutention, la perte de précontrainte est prise égale à 8 %.
Si l’étude impose des armatures transversales de coutures, celles-ci Il est possible d’appliquer le paragraphe 5.10.6 de la norme NF EN
sont positionnées avant coulage du béton et de dimensions conformes 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA)
à la NF EN 13747. en considérant les différentes phases de la construction.
Les prédalles peuvent être coulées sur des panneaux isolants munis
d’ancres nécessaires au maintient des panneaux ; ils peuvent être
3.12 Charges en cours d’exécution
aussi placés sous les prédalles après coup, en usine ou sur chantier. Lors de la manutention, les deux vérifications d'intégrité et de sécurité
(voir paragraphes 3.22 et 3.23) sont effectuées dans les deux sens de
2.32 Fabrication la prédalle. Le poids de la prédalle est majoré :
Les prédalles sont coulées sur des bancs de 60 à 100 m de long, cons- -de 20 % au minimum pour tenir compte des effets dynamiques et des
titués par une dalle de béton surmonté d’un châssis métallique, lui- effets du vent ;
même porteur d’une tôle épaisse.
-de 10 % en plus pour tenir compte de l'incertitude sur la répartition
Les bancs sont imprégnés d'un film d'huile de démoulage. Après mise
en tension des fils de précontrainte au vérin monofil ou par tension des efforts entre les points de levage.
globale, les armatures de répartition, les crochets de levage, les in- Lors de la mise en œuvre, la charge à prendre en compte est consti-
serts et les grecques de couture sont mises en place. Les trémies sont tuée par le poids propre de la prédalle, le poids propre du béton coulé
coffrées. en place, les charges de chantier pendant la construction du plancher
Le béton est ensuite épandu, vibré, arasé à la bonne épaisseur par une et l’effet de marre lié au volume de béton supplémentaire engendré
vibro-distributrice à avancement lent. par la déformation des prédalles.
Les charges dites de chantier sont définies de la façon suivante :

3/14-761 5
Les vérifications à effectuer en phases provisoires de chantier sont de
trois sortes :
• Dans tous les cas, les vérifications de sécurité destinées à
s’assurer de la résistance des prédalles pendant les phases de cons-
truction, garantissant par la même la sécurité du personnel de chantier
;
• Les vérifications d’intégrité ;
• Les vérifications de déformation pour les distances entre
étais.
Zone 1 : 0,5 kN/m², charge appliquée à l’extérieur de l’aire de travail
Qs2, avec un coefficient de combinaison 0,2 = 0,6 Au levage, il convient de considérer la résistance du béton au démou-
lage ou à la mise en précontrainte.
Zone 2 : 1,5 kN/m², charge appliquée sur l’aire de travail Qs1 de di-
A la mise en œuvre, il convient de considérer la résistance en com-
mensions en plan 3mx3m.
pression du béton fck,tc suivante :
Les charges à prendre en compte lors de la mise en œuvre sont défi- fck,tc = fck,p + 0,4*(fck – fck,p)
nies ci-après :
Avec :
G1 : Poids des prédalles exprimé en kN/m² ; fck,tc la résistance en compression du béton à la date du coulage du
Poids propre du béton coulé en place exprimé en kN/m² de
: béton sur chantier ;
plancher ; fck,p la résistance en compression au démoulage ou au relâchement de
la précontrainte mesurée sur des éprouvettes ayant subi le même
:
Sollicitations dues aux charges de construction, définies comme la traitement que les éléments préfabriqués ;
combinaison de deux actions fck la résistance en compression du béton à 28 jours.

= E 0,2  avec :
3.21 Détermination des distances entre étais
Lorsque les portées entre appuis temporaires sont déterminées par
 
1.5 kN/m², charge appliquée sur une aire de travail de calcul, il convient que la contrainte de traction dans le béton ne dé-
passe pas fctm,fl(t) avec fctm,fl(t) la résistance en traction du béton par
dimensions en plan 3m x 3 m;
flexion à la date t considérée. Il convient de déterminer fctm,fl(t) à partir
 0,5 kN/m², charge appliquée à l’extérieur de la zone de
de la résistance en compression du béton fck,tc à la date du coulage du
béton sur chantier.
travail, avec un coefficient de combinaison 0,2 =0,6 3.22 Vérification d’intégrité
:
Poids du béton de chantier en intégrant l’accumulation de béton La vérification du critère d’intégrité est effectuée en considérant les
du fait de la déformation de la prédalle sous la combinaison de charges travées entre étais uniformément ou partiellement chargées sous la
E{G1+Qco+Qs} combinaison d’actions non pondérée {G1 + Q’c0 + Qs}. Les charges
G1, Q’c0 et Qs sont définies au paragraphe 3.12.
:
Poids du béton de chantier en intégrant l’accumulation de béton Pour la vérification d’intégrité, il convient de distinguer les vérifications
du fait de la déformation de la poutrelle sous la combinaison de suivantes :
charges E{G1+Qco} • Celles réalisées sur la travée, auquel cas le schéma de char-
Le surcroît de charge est représenté par une charge uniformément gement est identique à celui défini pour la vérification du critère de
répartie équivalente correspondant à une épaisseur de béton cons- sécurité (avec des charges non majorées), voir schémas statiques du
tante, égale à 0.70 w
max où w
max est la flèche résiduelle totale §3.23 ;
calculée à mi-portée, compte tenu de l’éventuelle contreflèche w c • Celles réalisées sur appui, avec un chargement tel que défini
(prédalles précontraintes : voir §3.22). Pour ce calcul, le système de sur la figure ci-dessous (au droit de la première file d’étais par
exemple).
charges    est positionné de manière à créer la sollicita- Il convient d’adapter ces schémas statiques dans le cas d’un étaiement
en nombre supérieur.
tion de flexion la plus défavorable sur la travée.
Schémas statiques pour les vérifications du critère d’intégrité

Combinaison d’actions à prendre en compte pour la phase de mise en


oeuvre :
-Vérification de sécurité (moment et effort tranchant) :

E 1,35 KFI G1 ; 1,35 KFI Q’co ; 1,50 KFI Qs,1 ; 1,50 KFI 0,2 Qs,2 
expression dans laquelle :

K FI = 0.90 dans le cas de planchers dont la hauteur, mesurée par


rapport au sol, n’est pas supérieure à 1 m ;

K FI = 1.00 dans les autres cas.


Pour la vérification des critères de sécurité, le système de charges

  est disposé dans la situation la plus défavorable (voir


les schémas statiques du §3.23).

-Déformation :
E{G1+Q’’co}

Il convient de vérifier l’inégalité suivante :


-Intégrité :
σt≤1,1.fctm,fl(t)
E{G1+Q’co+Qs} Avec :
Voir les schémas statiques du §3.22. -σt la contrainte de traction de calcul de la section de béton, détermi-
née avec le module d'inertie de la section nominale sous les actions
3.2 Vérifications durant les phases provisoires non pondérées E{G1 + Q’c0 + Qs} ;
Les actions à prendre en compte en phases provisoires sont définies au
paragraphe 3.12 du présent document.

6 3/14-761
-fctm,fl(t) la résistance en traction par flexion du béton déterminée à Schémas statiques pour les vérifications de sécurité vis-à-vis
partir de la résistance en compression du béton fck,tc à la date du cou- du moment fléchissant
lage du béton sur chantier.
NOTE : Il peut être retenu par défaut une valeur minimale de 4,4 MPa
pour les prédalles précontraintes.
Pour les prédalles précontraintes, on peut conventionnellement :
- Prendre un pourcentage de pertes de précontrainte égal à
8% de la précontrainte initiale ;
- Tenir compte du moment hyperstatique de précontrainte
évalué, en supposant que la précontrainte est appliquée à la prédalle
reposant déjà sur ses appuis et étais ;
Dans le cas d’une pose sans étais, en l’absence de vérification particu-
lière, la contreflèche à la mise en œuvre peut être évaluée par
l’expression ci-après :
Dans le cas d’une pose sans étais, en l’absence de vérification particu-
lière, la contreflèche à la mise en œuvre peut être évaluée par
l’expression ci-après :

Avec :
‐ G1 le poids propre de la prédalle en daN/m² ;
‐ a la largeur de la prédalle ;
‐ Lb la longueur béton de la prédalle considérée ;
‐ Ecm,b,r la valeur du module d’élasticité du béton de la prédalle
au moment de la mise en précontrainte, calculée selon la
clause 3.1.2 de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe na-
tionale ;
‐ I l’inertie de la prédalle déterminée à partir de sa géométrie
nominale ; Schémas statiques pour les vérifications de sécurité vis-à-vis
‐ Pm,r la force de précontrainte au moment de la mise en pré- de l’effort tranchant
contrainte déterminée en considérant une perte de précon-
trainte égale à 8% de la précontrainte initiale ;
‐ eb l’excentricité de la force de précontrainte Pm,r par rapport
au centre de gravité de la section transversale de la pré-
dalle.

Pour les phases de stockage, il convient de déterminer l’espacement


des appuis de stockage à l’aide de la vérification d’intégrité sous le
seul poids propre de la prédalle.

3.23 Vérification de sécurité


La vérification de sécurité est effectuée à l’Etat Limite Ultime sous la
combinaison d’actions pondérées définie au §3.12.
Les vérifications sont menées selon les schémas statiques (sans étai
ou avec étais équidistants) présentés sur les figures ci-dessous pour le
moment fléchissant et pour l’effort tranchant. Le système de charges
Qs est positionné dans la situation la plus défavorable. La zone de
travail est axée sur la portée d’étaiement pour la vérification à la
flexion et en bordure de l’appui pour la vérification à l’effort tranchant.
Il convient d’adapter ces configurations dans le cas d’un étaiement en
nombre supérieur.
NOTE : Sauf disposition particulière, lorsque sous une combinaison de
charge, la réaction d’appui s’avère négative (cas de soulèvement
d’appui), le schéma statique doit être révisé. Les lisses d’appuis sont
généralement conçues pour supporter la prédalle et non pour empê-
cher son soulèvement.

On vérifie que les aciers ont une section suffisante pour que la prédalle
en l'état fissuré soit capable de supporter les charges définies plus
haut et on doit vérifier que :
MEd,prov ≤MRd
Avec :
MEd,prov le moment fléchissant en phase provisoire calculé en considé-
rant la combinaison d’actions pondérées E{1,35.KFI.G1 + 1,35.KFI.Q’c0 +
1,5.KFI.Qs} ;
MRd le moment résistant de la prédalle.
Pour le calcul du moment résistant positif, on tient compte de la tolé-
rance en moins sur l'épaisseur des prédalles  hp(-) (considérée sur la
valeur moyenne) et de la tolérance en plus sur la position du centre de
gravité moyen des armatures de la prédalle c(+), pris sur une lar-
geur d’un mètre. La hauteur utile minimale d1min à considérer dans le
calcul est :

d 1 min  d1   h p (  )  c (  )
2 2

3/14-761 7
Pour le calcul du moment résistant négatif, on tiendra compte de la -Le scellement dans la prédalle des branches inférieures des boucles
tolérance en moins sur la position du centre de gravité moyen des
doit être assuré pour un effort égal à la totalité de la résistance de
armatures de la prédalle c(-), pris sur une largeur d’un mètre. La
hauteur utile minimale d2min à considérer dans le calcul est : l'acier constitutif.
NOTE : Il n’est pas tenu compte des limitations d’effort par boucle
d 2 min  d 2   c (  ) prescrites.
Dans le cas d’un retour rectiligne, compte tenu du pliage à 90°, la
avec d1 et d2 la hauteur utile nominale et  égal à 1,0 longueur du retour doit être égale à la moitié de la longueur de scelle-
Les valeurs à prendre en compte pour C(-), C(+), bw(-) et hp(-) ment droit de l’armature.
sont les valeurs déclarées dans le cadre de la certification NF des
prédalles. Exemple d’ancrage des boucles sous les armatures :

Etant donné l’utilisation dans ce calcul de données géométriques mi-


nimales toutes tolérances épuisées, le coefficient partiel relatif aux
armatures des prédalles peut être réduit à s = 1,05 par application du
paragraphe A.2.2 de l‘Annexe A de la norme NF EN 1992-1-1 avec son
annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA).

Dans le cas où le coefficient de variation de la résistance du béton


n’est pas supérieur à 10% (prédalles bénéficient d'une certification
NF), la valeur du coefficient partiel de sécurité relatif au béton de la
prédalle γc peut être réduit à 1,30.

3.24 Vérification de déformation

La vérification du critère de déformation est effectuée en considérant


toutes les portées entre appuis provisoires ou non uniformément
chargées sous la combinaison d’actions non pondérées E{G1 + Q’’c0}.
Dans cette vérification, il convient de ne pas tenir compte des charges
de chantier.
La flèche maximale wmax prise au coulage par la prédalle entre deux
appuis provisoires ou non ne doit pas dépasser : Boucle oblique
- 10 mm si Ler ≤ 4 m ;
- (Ler/400) si Ler > 4 m.
Où Ler est la portée de mise en œuvre
La flèche maximale prise par la prédalle entre deux appuis provisoires
ou non est déterminé par calculs à partir de la géométrie nominale de
la prédalle en béton précontraint.

3.25 Espacement entre les inserts de levage


Les charges à considérer lors de la manutention sont données dans le
paragraphe 3.12.
Il convient de déterminer les espacements entre les points de levage,
à l’aide de la vérification d’intégrité et de la vérification de sécurité.
Ces vérifications sont effectuées dans les deux sens de la prédalle.
Le scellement des inserts de levage dans les prédalles doit être vérifié
en tenant compte des caractéristiques du béton au moment du démou-
lage.
Le présent article n'envisage que la manutention des prédalles à
l’horizontale. Pour les autres cas de manutention, des règles doivent
être définies notamment en matière de sécurité. Boucle droite
Lorsque la prédalle est levée en quatre points par des élingues, par
sécurité, la charge à lever est répartie uniformément entre : Légende :
-4 points de levage si le système d’élingage permet un auto- 1-Armature principale enserrée par la boucle
équilibrage des efforts ;
-3 points de levage pour les prédalles souples (épaisseur de la prédalle 2-Ligature
inférieure ou égale à 8 cm, sans treillis raidisseur ni nervure en
béton) ;
3-Crochet éventuel
-2 points de levage dans les autres cas.
Lorsque la prédalle est levée en plus de 4 points, un palonnier équili-
brant ou tout autre système équivalent sera nécessaire ; la charge à
lever pourra ainsi être répartie uniformément entre les points de le-
vage. Les dispositifs de sécurité (garde-corps, …) doivent être posi-
tionnés avant la manutention des prédalles.

3.26 Manutention par boucles -Les boucles doivent être réalisées en acier de classe B235C et d'un
Les boucles de levage doivent répondre aux spécifications particulières diamètre minimal de 8 mm pour les prédalles d'épaisseur au plus égale
qui suivent : à 6 cm. Pour les prédalles d’épaisseur supérieure à 6cm, les boucles
-Chaque boucle de levage doit être ancrée sous les armatures princi- doivent avoir un diamètre minimal de 10 mm.
pales, enserrer l'une d'elle et être liée à ces dernières.
NOTE : Lorsqu'il n'est pas possible pour une boucle de levage d'enser- -Le diamètre de mandrin de cintrage de la boucle d ne doit pas être
rer une armature principale, il convient de prévoir à cet emplacement inférieur à 4 fois le diamètre Ø de l’armature utilisé.
une armature d'au moins 1 m de longueur.

8 3/14-761
Les efforts maximaux en service par boucle figurent dans le tableau (transmission complète des moments transversaux et de l'effort tran-
chant) et celui des dalles articulées le long des joints (transmission
suivant : uniquement de l'effort tranchant au droit du joint) ;
• les sollicitations du second ordre peuvent être négligées,
Caractéristiques des boucles et des crochets : sauf pour les vérifications d'Etat Limite Ultime de stabilité de forme ;
• dans le cas du calcul en section non fissurée avec des pré-
dalles précontraintes, la détermination des contraintes peut être con-
duite à partir des caractéristiques des sections (sans déduction de la
section des armatures), sans homogénéisation des bétons.
La prise en compte de continuité entre travées voisines est le mode
normal de dimensionnement.
Par simplification, les vérifications de résistance du plancher en exploi-
tation sont faites à l'Etat Limite Ultime de résistance (ELU) sans tenir
compte des phases successives d'exécution.
Les exigences relatives aux espacements des armatures sont définies à
l’article 4.2.4 de la norme NF EN 13747.

3.31 Détermination de la portée utile


La portée utile est déterminée conformément au paragraphe 5.3.2.2
de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF
EN 1992-1-1/NA), et à l’Annexe F de la norme NF EN 13747.
Dans le cas d’éléments pour lesquels l’ancrage est assuré par des
armatures dépassantes, la portée utile, Leff, est déterminée :
• pour les appuis de rive, comme indiqué dans la figure ci-
après ;
• pour les appuis intermédiaires, selon la figure 5.4 b) de la
norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN
1992-1-1/NA).
Légende :
1. Boucle de levage

2. Crochet de levage

Les efforts maximaux en service par boucle figurent dans le tableau ci-
dessous. Les dimensions transversales du crochet de levage doivent
vérifier les valeurs maximales et minimales définies dans ce tableau.

Dimensions Effort max.


(en mm)
r e p
Min 12 24 /
Ø8 20 8,0 kN
Max 40 40
Min 12 24 /
Ø 10 15,0 kN
Max 20 40 40
Min 14,4 28,8 /
Ø 12 22,0 kN
Max 24 48 48
Min 16,8 33,6 /
Ø 14 30,0 kN
Max 28 56 48
Min 19,2 38,4 /
Ø 16 40,0 kN
Max 32 64 56

Les efforts maximaux dans les boucles indiqués dans le tableau ci-
dessus ne tiennent pas compte ni de l’angle d’élingage ni des effets
dynamiques.

Il conviendra donc de majorer la charge en fonction de l’angle Légende :


d’élingage retenu. Le tableau suivant indique la majoration des efforts
Leff : portée utile avec ai = max [(p+100)/2 ; min (ht/2 ; t/2)] avec ai,
en fonction de l’angle d’élingage :
p, ht, et t en millimètres

Il est interdit de jumeler les boucles de levage destinées à être prises NOTE : La distance t intègre l'enrobage de l'armature dépassante. Cet
par un seul crochet. enrobage peut être pris égal à 30 mm.

Pour le calcul de la stabilité d’ensemble, la portée utile est prise égale


3.3 Sollicitations à l’entraxe des appuis.
Les charges sont prises en compte à partir du nu de l’appui pour la
détermination des sollicitations :
Le calcul des sollicitations est réalisé avec les hypothèses simplifica-
trices suivantes :
• suivant la capacité du joint à transmettre des moments
transversaux, le comportement structural des planchers à prédalles
épaisses (voir Annexe 3) se situe entre celui d'une dalle monolithe

3/14-761 9
3.3211 Méthode de calcul applicable aux planchers à
charges d’exploitation modérées dite « méthode
forfaitaire »
Domaine d’application
A défaut d'une méthode plus élaborée de calcul en continuité, prenant
en compte notamment les redistributions, une répartition forfaitaire
des moments fléchissants entre les sections en travée et sur appuis est
admissible sous les conditions suivantes :
- la totalité des charges permanentes rapportées et d'exploita-
tion G + Q demeure inférieure à 7,5 kN/m2, et Q au plus
égal à 2 x G total (poids propres et charges permanentes rap-
portées)
- les moments d'inertie des sections transversales doivent être
du même ordre de grandeur dans les différentes travées en
continuité ;
- les portées utiles successives doivent être dans un rapport
compris entre 0,80 et 1,25 ;
- la maitrise de la fissuration n’est pas requise pour le com-
portement du béton armé ou la tenue des ouvrages suppor-
Légende :
tés.
1. Leff = Portée utile
La méthode forfaitaire ne s'oppose pas à la prise en considération de
charges concentrées linéaires (cloisons, …). L'appréciation de la con-
2. Zone chargée formité au domaine d'application défini ci-dessus est alors basée sur la
notion de moment équivalent.

Principe de la méthode
La méthode consiste à fixer les valeurs maximales des moments en
travée et des moments sur appuis à des fractions de la valeur maxi-
male du moment fléchissant M0 dans la «travée de comparaison»,
3.32 Continuité c'est-à-dire dans la travée indépendante de même portée utile que la
Les moments sur appui doivent être estimés en tenant compte de travée considérée et soumise aux mêmes charges. Ces fractions sont
l'effet différé de la précontrainte. fixées forfaitairement.

Les dispositions d’armatures sont les suivantes : Condition d’application de la méthode

-les armatures longitudinales (armatures inférieures et supérieures) MEd,0 est la valeur de calcul du moment fléchissant sollicitant dans la «
travée de comparaison » définie ci-avant, les charges étant prises en
doivent être disposées de manière à équilibrer, en toute section, les totalité, y compris le poids propre du plancher, et affectées de leurs
moments fléchissants résultant du tracé des courbes enveloppes déca- coefficients partiel de sécurité à l’ELU.
lées de la hauteur utile d ; MRd,w et MRd,e sont respectivement les valeurs absolues des moments
résistants sur appuis de gauche et de droite, compte tenu des sections
-des armatures supérieures capables d'équilibrer un moment fléchis-
de chapeaux mises en place, et MRdT,max est le moment résistant en
sant égal à 0,15 MTmax doivent être prévues au droit des appuis travée, dans la zone de moment sollicitant maximal pris en compte
simples et de rives conformément au paragraphe 9.3.1.2 de la norme dans les calculs de la travée considérée.
NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-
1/NA), avec MTmax le moment maximal de la travée considérée ; 1) Moments minimaux sur appuis
-la section des armatures supérieures prévues au droit des appuis de La valeur absolue de chaque moment résistant sur appui intermédiaire
MRd,w et MRd,e n'est pas inférieure à la valeur figurant dans le tableau
continuité doit être supérieure ou égale à la section minimale définie suivant :
au paragraphe 9.3.1.1 (1) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son
annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA).
Les armatures transversales aux barres principales supérieures ne sont Valeurs minimales de moment sur appui intermédiaire
pas nécessaires aussi bien au voisinage des appuis qu’en partie cou-
rante lorsqu’il n’existe aucun moment fléchissant transversal. plancher à deux travées 0,60 M’0

3.321 Calcul des continuités


Pour les planchers à prédalles précontraintes, il doit être tenu compte
de la réduction de la valeur absolue des moments négatifs sur les
appuis de continuité, résultant des effets des déformations différen- appuis voisins des appuis 0,50 M’0
tielles différées (fluage de la prédalle précontrainte et retrait différen-
tiel entre béton coulé en œuvre et la prédalle préfabriquée, les effets de rive d'un plancher à
du premier l'emportant sur ceux du second). plus de deux travées
Dans les conditions décrites au paragraphe 3. 32, la répartition des
moments fléchissants entre les sections en travée et sur appuis peut
autres appuis intermé- 0,45 M’0
être forfaitaire, comme indiqué au paragraphe 3.3211 ci-après, les
moments sur appuis étant toutefois bornés pour tenir compte des diaires d'un plancher à
effets rappelés ci-avant, dans le cas des prédalles précontraintes. plus de trois travées
Pour les planchers à prédalles précontraintes à charges d'exploitation
relativement élevées, les redistributions d'effort dues aux déformations
différentielles différées doivent être prises en compte directement dans
les calculs par cumul aux effets des charges, appréciés par ailleurs
avec plus de précision, ainsi qu'il est indiqué au paragraphe 3.3212 ci- Dans le cas de planchers mis en œuvre avec étais : M'0 = MEd,0.
après.
Dans le cas de planchers mis en œuvre sans étais, M'0 est évalué
Les deux méthodes ci-dessus ne s'appliquent strictement qu'au cas des comme MEd,0 mais en considérant seulement 50 % du poids propre du
dalles assimilables à des poutres larges et supportant des charges plancher.
uniformément réparties dans la direction parallèle aux lignes d'appui
(charges uniformes ou concentrées linéaires).

10 3/14-761
NOTE : Cette distinction dans le cas du plancher mis en œuvre sans avec :
étais est justifiée par le fait que le poids propre du plancher, initiale- d : hauteur utile de la section d'appui (en mètre) ;
ment appliqué aux prédalles seules, se trouve partiellement reporté A : section des armatures sur appui (en cm2) pour un mètre de
sur le système continu par le jeu des redistributions de contraintes largeur ;
dues au fluage. fyk : limite d'élasticité de ces armatures (en MPa) ;
fck : résistance caractéristique du béton dans la section considé-
Dans le cas de travées de portées utiles inégales ou chargées inégale- rée, résistance prise égale à 25 MPa dans cette vérification.
ment de part et d'autre de l'appui considéré, la valeur de M'0 interve-
nant dans la détermination des bornes du moment sur appui, est prise
c) Vérification complémentaire
égale à la demi-somme des M'0 des deux travées.

En ce qui concerne les appuis de rive, lorsque des liaisons efficaces Cette vérification est effectuée dans une section située à une distance
établies entre les planchers et les éléments porteurs verticaux (murs de l'appui égale à la demi-longueur d'établissement de la précontrainte
armés,...) permettent de justifier un encastrement partiel, le moment (définie à l’article 8.10.2 de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe
correspondant peut être pris en compte dans les vérifications, sans nationale). On s'assure que le moment résistant de cette section est
dépasser toutefois 0,5 M'0. au moins égale au moment sollicitant qui affecte cette dernière, dé-
NOTE : En règle générale, il n'est pas admis de prendre en compte la terminé en prenant en compte le même coefficient multiplicateur que
rigidité de torsion de l'élément porteur pour assurer cet encastrement pour le moment sur appui.
(cas d'un appui sur poutre). Le moment résistant est évalué à partir de la formule donnée au para-
Si les calculs font intervenir un encastrement partiel sur un appui de graphe précédent en prenant conventionnellement pour résistance du
rive, il convient de ne pas omettre de justifier la résistance de l'élé- béton la valeur suivante : fck - Kpm
ment porteur.
avec fck résistance du béton de la prédalle à 28 jours, mesurée
sur cylindre
2) Vérification de la capacité portante

NOTE : A défaut de la connaissance précise de fck, on peut prendre la


On vérifie l’inégalité suivante : valeur 1,10 Kpm sans être inférieur à 27,5 MPa, avec K = 3 + 6 e/hp
MRdT,max + (MRd,w + MRd,e)/2 ≥ cferm MEd,0 (e étant la valeur de l'excentricité des armatures actives et hp l'épais-
avec cferm = 1,1 dans le cas des travées intermédiaires des planchers à seur de la prédalle). Le coefficient 1,10 tient compte d'une augmenta-
plus de 3 travées, cferm = 1,15 dans le cas de planchers à 2 travées ou tion minimale de résistance en compression de 30 % entre la
dans le cas des travées de rive d’un plancher à plus de 2 travées.
détention et 28 jours et de la correspondance cylindrique/cube. Des
valeurs nettement plus élevées sont généralement obtenues.
Vérifications particulières pour les prédalles précontraintes
a) Vérifications des sections en travées -pm: précontrainte moyenne de la prédalle

Le moment Mt, sans pondération des charges, permet de calculer le - K défini de la manière suivante :
moment sollicitant ultime Mu.
 G .G   Q .Q 6e
Mu  Mt K  1
G Q hp
b) Vérifications relatives aux zones d'appui
e étant l'excentricité de la précontrainte et hp, l'épaisseur de la pré-
dalle.
Les armatures en chapeaux sont déterminées par calcul, le moment NOTE : En pratique, cette vérification complémentaire est effectuée à
résistant de la section d'appui devant être au moins égal au moment 50 cm de l'appui avec les aciers couramment utilisés.
sollicitant.
Le moment sollicitant est le moment sur appui déterminé (Mw, Me),
multiplié par : Il est possible de ne vérifier que la section sur appui si le moment
résistant à rupture dans cette section est calculé en supposant la
 G .G' Q .Q résistance du béton égale à la plus faible des deux valeurs : (fck- K

G'Q pm) ou 25 MPa.

Dispositions d’armatures
-avec G' = G pour les planchers étayés ;

-et G' = G - 0,50 (G1 + Qco) pour les planchers mis en œuvre Dans le cas général, on applique les règles du paragraphe 3.32.
sans étai, G1 étant le poids propre de la prédalle et Qco celui Toutefois, on prend pour les moments sur appuis les valeurs absolues
minimales définies au paragraphe 3.3211,1) ci-dessus lorsque les deux
du béton coulé en œuvre. conditions ci-après sont simultanément respectées :
-la charge d'exploitation est au plus égale à la charge permanente ;
NOTE : Dans le cas de travées chargées inégalement de part et d'autre
-lorsque ces charges peuvent être considérées comme uniformément
de l'appui considéré, le rapport ci-dessus prend des valeurs différentes réparties
pour chacune des deux travées et il y a lieu de retenir la plus défavo- On peut se dispenser du tracé des courbes enveloppes sous réserve
rable, à défaut de calculs plus précis (prise en compte de la pondéra- que, à moins de justifications plus précises, la longueur des chapeaux
tion des charges dès l'origine de l'application de la méthode à partir du nu des appuis soit au moins égale (en prenant pour les
forfaitaire). moments sur appuis les valeurs absolues minimales définies précé-
demment) :
-à 1/5 de la plus grande portée utile des deux travées encadrant l'ap-
Le moment résistant à l'ELU de la section d'appui est donné par la pui considéré, s'il s'agit d'un appui n'appartenant pas à une travée de
formule suivante, pour une largeur de dalle unité : rive ;
-à 1/4 de la plus grande portée utile des deux travées encadrant l'ap-
pui considéré, s'il s'agit d'un appui intermédiaire voisin d'un appui de
 0,767. A. f yk  6 rive, cette longueur pouvant être réduite au 1/5 de la portée utile dans
0,87. A.d . f yk 1  .10 N .m / ml le cas de travées de portées utiles égales et également chargées.
 d . f ck  NOTE En tout état de cause, l'attention est appelée sur le fait que,
dans une poutre continue comportant des travées inégales ou inéga-
lement chargées, les chapeaux doivent s'étendre dans les travées les

3/14-761 11
plus courtes et les moins chargées sur une longueur plus grande que Charges uniformément réparties
dans les travées les plus longues et les plus chargées.
Charges concentrées linéaires disposées parallè- 0,80
3.3212 Méthode de calcul applicable aux planchers à lement aux lignes d’appui
M>0
charges d’exploitation relativement élevées Charges concentrées linéaires disposées per-
pendiculairement aux lignes d’appui 0,40*
Domaine d’application
Pour les planchers à charges d'exploitation relativement élevées, ou Charges concentrées ponctuelles
supportant des charges roulantes, les enveloppes des moments flé- Précontrainte 0,90
chissants doivent être déterminées conformément aux méthodes de la
résistance des matériaux, en disposant ces charges dans les positions Retrait différentiel 1,00
les plus défavorables, et en tenant compte des effets de solidarisation
transversale dans le cas des charges concentrées. En outre, pour les Dénivellations d’appui 1,00
planchers à prédalles en béton précontraint, les effets de redistribution
d'efforts dues aux déformations différentielles différées (précontrainte *Valeur réduite pour tenir compte de l’effet d’étaiement dans les tra-
vées adjacentes à l’appui considéré
de la prédalle et retrait du béton coulé en œuvre) doivent obligatoire-
ment être pris en compte.
Les planchers visés dans le présent article sont ceux pour lesquels la «
Conditions d’application de la méthode
Méthode forfaitaire » ne peut être appliquée du fait que les conditions
de charge ou de géométrie fixées dans son domaine d'application ne a) Valeurs des coefficients de prise en compte ϒ des actions
sont pas respectées. pour la détermination des moments sur appui
L'épaisseur des dalles est constante dans chacune des travées, mais Les valeurs de ces coefficients γ pour la détermination des moments
elle peut varier d'une travée à l'autre ainsi que la portée utile de ces sur appuis sont données dans le tableau suivant, les cas de pose des
dernières. prédalles avec et sans étais étant différenciés :

Principe de la méthode Pose


Le plancher est calculé comme une poutre continue soumise aux ac- Actions
tions qui le sollicitent, c'est-à-dire, outre les charges, permanentes et Avec étai Sans étai
variables, les déformations imposées. Ces dernières sont les déforma-
Poids propre de la prédalle (G1)* 0,45 0,45
tions différentielles différées ainsi que, éventuellement, les dénivella-
tions d'appui imposées au plancher à prédalles du fait de la flexibilité Poids propre du béton coulé en œuvre
des ouvrages qui le supportent. 1,00 0,60
(Qco)
a) Prise en compte des effets des déformations différentielles Autres charges permanentes et charges
1,00 1,00
différées d’exploitation

Précontrainte (F)* 0,45 0,45


Ces déformations, qui sont imposées au plancher après solidarisation
*Dans le cas où le béton de la prédalle est soumis à un traitement
du béton coulé en œuvre et de la prédalle, sont dues :
thermique. Dans le cas contraire,  = 0,50
- au fluage de la prédalle précontrainte, qui a pour effet de re-
porter sur le plancher fini une part des actions appliquées
initialement à l'élément préfabriqué : poids propre de la pré- b) Effets différés de la précontrainte
dalle G1 et précontrainte Fpm ; éventuellement, poids du bé-
ton coulé en place Qco; Les moments hyperstatiques sur les appuis sont déterminés en assimi-
lant les effets de la précontrainte à une flexion circulaire, dans chacune
des travées supposée indépendante, le moment isostatique en toute
- au retrait du béton coulé en place, gêné par la prédalle (effet section étant égal à :
de bilame).
Mpi   .Fpm, .e'
La prise en compte des effets des déformations différentielles différées
est limitée aux redistributions d'efforts entre les sections, c'est-à-dire à avec :
l'évaluation des moments d'appui qui en résultent. Fpm,∞ : force de précontrainte par unité de largeur après pertes (voir
Pour les planchers à charges d'exploitation importantes réalisés avec §3.11)
les prédalles fortement précontraintes, les effets de redistributions e' : valeur absolue de l'excentricité de la précontrainte par rapport à la
fibre neutre de la section totale du plancher, supposée implantée à mi-
d'efforts peuvent être tels que, cumulés aux sollicitations dues aux
épaisseur de la dalle ;
charges permanentes et aux charges d'exploitation disposées de la
 : coefficient de prise en compte de la précontrainte (voir tableau ci-
manière la plus défavorable, ils conduisent à des moments d'appui
dessus)
résultants positifs : il est alors nécessaire que l'assemblage entre les
travées successives, sur leurs appuis, comporte une liaison par arma-
NOTE : Dans les sections sur appuis, le moment isostatique de précon-
tures inférieures dimensionnées pour ces sollicitations.
trainte est nul. Le moment résultant relatif à cette action est donc égal
au moment hyperstatique déterminé comme indiqué en « b) Evalua-
b) Evaluation des moments sur appuis tion des moments sur appuis ».

Ces sollicitations sont évaluées en faisant appel aux méthodes usuelles Dans le cas d'une succession de n travées identiques, les moments
de la résistance des matériaux. L'effet des variations d'inertie dans les hyperstatiques de précontrainte sur les divers appuis de continuité
sections proches des appuis dues à la fissuration du béton (fonction- sont égaux à :
nement en béton armé) est pris en compte forfaitairement en frappant
les valeurs M des moments d'appui, calculés en supposant constant le
moment d'inertie de chacune des travées, d'un coefficient K variable Mph= - . K. Mpi ;
selon la nature de l'action : La valeur du coefficient K étant indiquée au paragraphe b) « Evaluation
des moments sur appuis » ci-dessus et celle du coefficient  dans le
Actions K tableau suivant. Ces moments sont toujours positifs.

Poids propre du plancher 0,90

Autres charges permanentes et charges d’exploitation : M < 0,90


0

12 3/14-761
Valeurs du coefficient  suivant l’appui nu des coefficients de prise en compte ϒ corres-
Nombre de tra- considéré pondants
vées
0 1 2 3 4
o des moments de continuité sous les effets différés
2 3/2
de la précontrainte et du retrait différentiel, dé-
3 6/5
terminés comme indiqué respectivement aux pa-
4 9/7 6/7 ragraphes « b) Effets différés de la
5 24/19 18/19 précontrainte » et « c) Effets du retrait différen-
tiel » ;
6 33/26 24/26 27/26

 1,27 0,93 1,02 1,00


o ainsi qu'éventuellement des moments de continui-
té dus aux dénivellations d'appui à caractère per-
c) Effets du retrait différentiel manent.
Les moments hyperstatiques qui résultent de cette action, sur les
appuis, sont déterminés en assimilant ses effets à une flexion circu- e) Enveloppe des moments fléchissants sollicitants
laire, dans chacune des travées supposée indépendante, le moment
isostatique en toute section étant égal à : Cette enveloppe est obtenue par cumul, au diagramme des moments
fléchissants sous les effets des actions permanentes défini à l'article
Mri= + 0,15 m (en daN.m par mètre de largeur) dans le cas où le précédent, des effets des charges d'exploitation déterminés en tenant
béton de la prédalle est soumis à un traitement thermique, + 0,12 m compte des dispositions de charges les plus défavorables, ainsi
dans le cas contraire. qu'éventuellement des dénivellations d'appui concomitantes.
avec : Il en résulte :
- m : moment statique de la section B = b.hp de la prédalle -pour les sections en travée, la détermination du moment maxi-
par rapport à la fibre neutre de la section du plancher fini, mal ;
sans homogénéisation des sections, exprimé en cm3 par
mètre de largeur : -pour les sections sur appuis, la détermination des moments mi-
nimaux (moment négatif le plus important) et maximal

m
b.h p
ht  h p  (moment qui, dans certains cas, apparaît comme positif :
se reporter au commentaire du paragraphe a) prise en
2
compte des effets des déformations différentielles diffé-
rées).
ht et hp étant respectivement les épaisseurs du plancher terminé
et de la prédalle.
f) Efforts tranchants
Les efforts tranchants sont déterminés dans les conditions définies ci-
La valeur de Mri indiquée ci-dessus résulte des hypothèses suivantes : avant, c'est-à-dire en tenant compte des transferts d'efforts dus aux
moments hyperstatiques d'origines diverses.
- retrait différentiel entre le béton coulé en œuvre et celui de
la prédalle : Vérifications relatives aux zones d’appui
L’ensemble des vérifications suivantes sont effectuées à la rupture.
 -4
r = 1,5x10 dans le cas où le béton de prédalle est a) Détermination des chapeaux
soumis à un traitement thermique ; Les armatures supérieures sont déterminées à partir du moment
sollicitant négatif le plus important pour chacun des appuis, le moment
résistant correspondant étant évalué conformément au paragraphe
  r = 1,2x10-4 dans le cas contraire ; 3.3211 « b) Vérifications relatives aux zones d’appui ».
b) Vérification complémentaire
- module d'élasticité du béton coulé en œuvre : Ec,eff = 10 500 Cette vérification est effectuée dans une section située à une distance
de l'appui égale à la demi-longueur d'établissement de la précon-
MPa
trainte, comme indiqué au paragraphe 3.3211 « c) Vérification com-
plémentaire »
NOTE : Dans les sections sur appuis, le moment isostatique est nul. Le c) Détermination des armatures inférieures lorsque le moment
moment résultant relatif à cette action est donc égal au moment hy- maximal sur appui est positif
perstatique déterminé comme indiqué en « b) Evaluation des moments La section des armatures sortant en attente des prédalles doit être
sur appuis ». capable d'équilibrer un effort égal à : VEd + MEd/z
A l'état limite ultime, VEd étant l'effort tranchant concomitant à MEd,
Dans le cas d'une succession de n travées identiques, les moments moment de continuité pris avec son signe, et z le bras du levier du
hyperstatiques dus au retrait différentiel, sur les divers appuis de couple. A défaut de calculs plus précis, on pourra prendre z = 0,9.d.
continuité, sont égaux à : Mrh= -β.Mri (K = 1,00, β indiqué dans le Une liaison mécanique doit être assurée à l'aplomb de l'appui entre les
tableau précédent). Ces moments sont toujours négatifs. armatures relatives aux deux travées adjacentes, au moins pour celles
d) Diagramme des moments fléchissants sous les effets des ac- équilibrant la part MEd/z de l'effort ci-dessus.
tions permanentes
Pour chacune des travées, le tracé de ce diagramme résulte de la
considération : 3.33 Répartition transversale
- du diagramme des moments fléchissants dans la travée libre
sous la totalité des charges permanentes ; 3.331 Généralités
Le modèle de calcul des sollicitations est généralement un modèle
- d'une ligne de fermeture définie par les moments sur les ap- élastique et linéaire.
puis limitant la travée, égaux à la somme algébrique : Le moment transversal MEdy maximum à l’ELU par unité de largeur est
déterminé en tenant compte des conditions d'appui et de chargement
du plancher.
o des moments de continuité sous charges partielles
déterminés conformément au paragraphe « b)
Evaluation des moments sur appuis », compte te-

3/14-761 13
3.3311 Plancher appuyé sur 2 lignes d’appui et soumis à   1 dans une section au droit du joint
des charges réparties
Dans le cas général de plancher portant sur 2 lignes d’appui et soumis   0.5 en section courante
à une charge uniformément réparties, la détermination du moment
longitudinal et de l’effort tranchant est effectuée dans l’hypothèse d’un
fonctionnement en poutre. La détermination de l’effort tranchant sollicitant au droit des joints
dépend des conditions d’appuis et de chargement. Les valeurs sui-
Lorsque le plancher est appuyé sur deux lignes d'appui, le moment vantes pourront être retenues :
transversal à l’état limite ultime MEdy du à la charge d’exploitation
uniformément répartie Q, peut être fixée forfaitairement à :
- Cas de charge uniformément répartie :
MEdy = 0,02  QQLeff2
- Plancher portant sur 3 ou 4 lignes d’appui :
avec :
L’effort tranchant est calculé en considérant l’application de l’ensemble
 Q le coefficient partiel pour les actions va- des charges à la zone de plancher située au-delà du joint bordant la
riables ; prédalle la plus sollicitée en flexion longitudinale. Pour le poids propre,
on considère 50% de sa valeur si les prédalles sont posées sans étai
intermédiaire et 100% dans le cas contraire.
 Q la charge d’exploitation uniforme ;
A défaut d’un calcul plus précis, la valeur de l’effort tranchant à l’état
limite ultime par unité de longueur de joint est donnée par l’expression
 Leff la portée utile de la travée :

NOTE : Le moment transversal total doit intégrer le cas échéant


V Ed , j 
1
k

 g G ' q Qb
2
l’influence des charges linéaires.
avec,
G’ = ensemble des charges permanentes G majoré d’une fraction du
La valeur de l’effort tranchant par unité de longueur de joint (effort poids propre
tranchant au droit des joints) peut être prise égale à :
Q = charges d’exploitation
1 b k =1 si Xj ≤ L/2 et k =2 si Xj ≥ L avec interpolation linéaire pour les
V Ed , j  q Q abscisses Xj intermédiaires
k 2
Xj = distance du joint à l’appui de rive (voir figure ci-dessous)
avec b = largeur de la prédalle et k =2
b = largeur de la prédalle.
Le moment transversal est considéré comme négligeable lorsque les
charges d’exploitation Q sont inférieures à deux fois les charges per-
manentes G et que d’autre part la fraction (1-2) Q des charges
d’exploitation considérées comme variables est au plus égale à 5
kN/m². Toutefois, dans cette limitation, 2 est borné supérieurement à
0,50. Dans ces conditions de chargement, l’effort tranchant au droit
des joints est également négligeable.

3.3312 Autres conditions d’appuis et de chargement


Le dimensionnement doit être mené en tenant compte des conditions
réelles d'appui et de chargement, ainsi que de l'influence éventuelle
des coupures entre prédalles voisines. En l’absence d’une modélisation
plus précise, les sollicitations sont évaluées dans l’hypothèse d’une
dalle isotrope et sont affectées d’un coefficient correcteur prenant en
compte les coupures au droit des joints.
Distances à considérer pour le calcul de l'effort tranchant au
a) Coefficient correcteur des sollicitations suivant le sens de la droit des joints
portée des prédalles
-Cas de charge concentrée linéaire d’appui :
Dans les cas de planchers dont l'épaisseur est de l'ordre de 3 fois celle - Plancher portant sur 2 lignes d’appui :
de la prédalle (par exemple 14 cm au minimum pour une prédalle La valeur de l’effort tranchant par unité de longueur de joint peut être
courante de 5 cm d'épaisseur) où dans le cas de planchers ne présen- prise égale à :
tant pas de coupure du fait des joints (cellule couverte par une seule
prédalle ou continuité des armatures de répartition réalisée entre deux 1
prédalles voisines dans une bande de béton coulée en place) le coeffi- V Ed , j  q Q
cient correcteur x appliqué aux sollicitations (moments, efforts
k
avec Q intensité de la charge linéaire et k =2
tranchants et réactions d’appuis) agissant suivant le sens de la portée
NOTE : Il convient de prendre également en compte l’effort tranchant
des prédalles a pour valeur :  x  1.15 . induit par la charge répartie tel que défini au §3.3311.

Dans les autres cas, le coefficient correcteur aura pour valeur :


- Plancher portant sur 3 ou 4 lignes d’appui :

 x  1.25 . A défaut de calcul plus précis, l’effort tranchant VEd,j à prendre en


compte par unité de longueur de joint est fixé forfaitairement à une
fraction de la charge linéique Q en fonction de la position des joints
comme indiqué sur la Figure ci-dessous. Cette vérification intéresse les
b) Coefficient correcteur des sollicitations dans le sens trans- joints situés à une distance inférieure ou égale à L à partir de l’axe de
versal la charge :

Le coefficient correcteur y appliqué aux sollicitations (moments,


V Ed , j 
1
q Q
efforts tranchants et réactions d’appuis) agissant dans le sens trans- k
versal a pour valeur :
Q représente la charge linéaire.
  hp 
3
 y  0,9 1   
h



 avec,
  t 
 

14 3/14-761
Les valeurs de k sont fournies dans le Tableau ci-dessous. Ces armatures de répartition doivent être entièrement ancrées à une
distance des rives de la prédalle ne dépassant pas la plus faible des
Valeurs de coefficients k deux valeurs suivantes : 500 mm ou le tiers de la largeur de prédalle.
Les armatures de répartition ne doivent être espacées de plus de 330
k1 k2 k3 mm.

Xj  L/2 3/2 2 2 Dans le cas d’un treillis soudé, la distance de la première soudure au
bord latéral de la prédalle ne doit pas dépasser le demi-espacement
Xj > L 2 2 2 des soudures.
Des armatures sur joint sont disposées dans le béton coulé en œuvre
On interpole linéairement pour les abscisses Xj intermédiaires afin d’assurer le recouvrement au droit des joints entre prédalles. Ces
armatures doivent être capables de transmettre le même effort de
NOTE : Il convient de prendre également en compte l’effort tranchant
traction que les armatures de répartition requises dans les prédalles et
induit par la charge répartie tel que défini ci-dessus. ancrées de façon à tenir compte de leur décalage en hauteur avec ces
dernières armatures.
On fait intervenir ce décalage en considérant des bielles à 45°.
NOTE : La mise en œuvre d’armatures de recouvrement n’est pas
nécessaire dans le cas de dépassement en attente des armatures de
répartition sur les rives latérales des prédalles.
Dans le cas ou l’inégalité précédente n’est pas satisfaite en considérant
la section au droit du joint, la section d’armature est calculée pour
équilibrer le moment transversal.
Dans les mêmes conditions, aucune armature de répartition n'est
exigible au voisinage de la fibre supérieure du béton coulé en place.
Dans le cas des planchers ne vérifiant pas les conditions ci-dessus, les
armatures de flexion transversale sont calculées comme indiqué au
paragraphe 3.333 ci-dessous.

3.333 Autres cas de répartition transversale : armatures


de flexion transversale

Les armatures nécessaires pour assurer la résistance de la dalle à ces


flexions transversales doivent être déterminées comme indiqué au
paragraphe 3.331, dans les cas suivants :
- zones de planchers proches des rives latérales supportées,
Positionnement pour les valeurs de k même lorsque les charges peuvent être assimilées à des
charges uniformément réparties ;
-Cas de charges concentrées ponctuelles fixes ou mobiles:
- Plancher portant sur 2,3 ou 4 lignes d’appui : - dans le cas de charges autres que celles définies dans la
A défaut d’un calcul plus précis, la valeur de l’effort tranchant à l’état norme NF EN 1991-1-1 et son annexe nationale française
limite ultime est donnée par l’expression : (NF EN 1991-1-1/NA), il y a lieu d'envisager la situation dé-
1 favorable d'un chargement localisé conduisant à un moment
V Ed , j  q Q transversal MEdy déterminé comme indiqué au paragraphe
k 3.331 ;
avec Q intensité de la charge linéaire et k =2.
La surface Ac,j du joint est définie à l’Annexe 3 (cas des prédalles
- planchers supportant des charges importantes, soit linéaires
épaisses).
NOTE : Il convient de prendre également en compte l’effort tranchant de plus de 5 kN/m, soit ponctuelles (impacts de roues de
induit par la charge répartie tel que défini au §3.3311. camions ou engins de manutention),

Elles doivent, en outre, satisfaire aux prescriptions des articles ci-après


3.332 Répartition transversale assurée par des relatives aux dispositions d'armatures inférieures et supérieures.
armatures minimales dans les prédalles L'espacement des armatures ne doit pas dépasser 330 mm.

Sous réserve des vérifications à la manutention, au transport et à la 3.3331 Armatures inférieures


pose, on dispose un minimum d'armatures de répartition dans les a) Moment transversal équilibré par les armatures de réparti-
prédalles. tion disposées dans les prédalles.
Les armatures de flexion transversale peuvent être calculées comme
indiqué ci-après lorsque l’inégalité suivante est vérifiée : La section de ces armatures doit satisfaire aux conditions suivantes :
MEdy ≤ fctk 0,05 ht210-3 - assurer la résistance du plancher à la flexion transversale
avec sous sollicitations de calcul ;
 MEdy moment transversal maximum à l’état limite ultime par
unité de largeur [kN.m/m] - équilibrer un moment sollicitant ultime égal à fctm*b*ht2/6
(avec ht la hauteur totale et fctm la valeur moyenne de la ré-
 ht épaisseur totale du plancher [mm] ; sistance en traction directe relatif au béton de la prédalle).

 f ctk 0.05 résistance caractéristique en traction directe du Au droit des joints entre prédalles, des armatures venant en recou-
vrement des armatures de ces dernières doivent être disposées dans
béton de prédalle [MPa].
le béton coulé en œuvre. Leur section est déterminée comme ci-dessus
par la plus défavorable des conditions de résistance et de non-fragilité,
0,20 en tenant compte de la hauteur utile réduite de la section à l'aplomb
Le pourcentage minimal d'armatures est égal à , dans le cas de
des joints et en considérant la valeur moyenne de la résistance en
f yk
traction du béton coulé en place.
treillis soudés ou de barres à haute adhérence.

3/14-761 15
Des armatures transversales doivent dans tous les cas être prévues de prédalle est au plus égal à 1,20 fois le moment le plus faible affectant
part et d'autre des joints entre prédalles pour assurer la continuité des
armatures de répartition. Ces armatures, qui sont disposées sur cha- les sections de joints qui la bordent.
cune des longueurs de recouvrement des armatures de répartition de
la prédalle et du béton coulé en œuvre, doivent présenter une section
au moins égale à la plus faible des sections de ces deux systèmes
d'armatures.
Pour les planchers présentant des rives latérales supportées, il y a lieu
soit d'assurer l'appui effectif de la prédalle de rive sur l'élément por-
teur, soit, dans le cas contraire, de disposer dans le béton coulé en
œuvre une armature venant à recouvrement de celle de la prédalle,
cette dernière étant en outre munie d'armatures transversales déter-
minées comme indiqué à l'alinéa précédent. Dans les deux cas, l'arma-
ture de répartition doit être capable d'assurer, notamment du point de
vue de son ancrage, l'équilibre de la bielle d'effort tranchant sur cet Légende :
appui latéral. M1, M2 et M’2 : moments transversaux avec M1 ≤ 1.20 min (M2 ; M’2)

b) Moment transversal équilibré par des armatures de réparti-


tion disposées sur les prédalles Dispositions sans armatures transversales

Des armatures de répartition sont disposées au-dessus des prédalles,


dans le béton coulé en œuvre, et règnent dans toute la zone affectée
Dans le cas contraire, des armatures transversales doivent être dispo-
par les flexions transversales.
sées en bordure de la prédalle comme indiqué au paragraphe précé-
La section de ces armatures doit satisfaire à la double condition sui- dent « a) Moment transversal équilibré par les armatures de
vante : répartition disposées dans les prédalles», leur section étant alors égale
- assurer la résistance à la flexion transversale du plancher fini à celle des armatures de répartition de la prédalle.
sous sollicitations de calcul, dans les sections situées au
droit des joints ; 3.3332 Armatures supérieures

- équilibrer un moment sollicitant ultime égal à fctm*b(ht - hp En ce qui concerne les flexions transversales susceptibles de mettre en
)2/6 (avec ht la hauteur totale et hp la hauteur de la prédalle) traction les fibres supérieures des planchers, il y a lieu, pour tenir
en considérant une valeur moyenne de résistance en traction compte des conséquences d'une fissuration éventuelle quant à la
directe du béton fctm égale à 2,6 MPa. stabilité de la construction, de différencier les zones situées au voisi-
Des armatures de répartition complémentaires doivent être disposées nage des rives des dalles (cas n° 1) des zones centrales des dalles
(cas n° 2).
dans les prédalles, afin de satisfaire à la double condition suivante :
La section des armatures de répartition à disposer en partie haute du
béton coulé en œuvre doit satisfaire à la double condition suivante :
- vérification de la résistance à la flexion transversale du plan- - vérifier la résistance à la flexion transversale du plancher fini
cher fini, en tenant compte, d'une part, des sollicitations sous sollicitations de calcul à l'état limite ultime ;
maximales (s) sur l'étendue de la prédalle et, d'autre part,
des deux systèmes d'armatures (A1) et (A2), avec leurs po-
- la section des armatures supérieures doit être au moins
sitions et compte tenu de leur ancrage respectif ;
égale à la section minimale définie au paragraphe 9.3.1.1
(1) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
française (NF EN 1992-1-1/NA).

a) Cas n° 1 : zones situées au voisinage des rives des


dalles

Ces prescriptions sont applicables aux zones voisines des rives non
supportées. Elles le sont également dans le cas des rives supportées
lorsqu'il y a continuité du plancher sur ces appuis latéraux et que cette
continuité est prise en compte pour assurer la résistance de la dalle
(c'est, par exemple, le cas d'une dalle rectangulaire considérée comme
Positionnement des systèmes d'armatures et diagramme des
encastrée partiellement ou totalement sur 3 ou 4 appuis).
déformations

NOTE : La prescription relative aux sections minimales n'est pas impo-


sée lorsque les armatures supérieures dimensionnées forfaitairement
(0,15 MTmax) n'interviennent pas dans les calculs de résistance.
NOTE Lorsque les moments de flexion transversaux ne restent
pas constants sur la largeur de la prédalle, il y a lieu de s'assurer que b) Cas n° 2 : zones centrales des dalles
les armatures de cette dernière, compte tenu de leurs conditions de
scellement, conduisent bien à une enveloppe des moments résistants
recouvrant l'enveloppe des moments sollicitants décalée de d. Aucune armature n’est nécessaire lorsqu''à l'état limite ultime, le
moment fléchissant MEd,y vérifie l’inégalité suivante :

- condition de non-fragilité, appliquée comme indiqué au pa-


ragraphe précédent « a) Cas des armatures de répartition
disposées dans les prédalles », et en tenant compte des ar-
Avec :
matures disposées au-dessus des prédalles, en suivant le
même principe que pour les vérifications à l'état limite ul-
fctd la résistance de calcul en traction du béton définie de la
time de l'alinéa précédent.
manière suivante :

Aucune armature transversale supplémentaire (grecques, étriers,


suspentes, etc.) n'est à prévoir, lorsque la répartition des flexions
transversales est telle que le moment maximal sur l'étendue d’une
Avec :

16 3/14-761
αct,pl coefficient pris égal à 0,8
fctk,0,05 la résistance caractéristique en traction directe du
béton ;
γc le coefficient partiel de sécurité sur le matériau béton.
NOTE Il y a lieu de tenir compte de la réduction de la hauteur
de la section résistante au droit des joints entre prédalles.

3.3333 Cas des prédalles étroites (largeur inférieure ou


égale à 1 m) soumises à des flexions transversales faibles

Dans de telles prédalles, les armatures de répartition minimales dé-


crites au paragraphe 3.332 peuvent, en dérogation à cet article, être
partiellement ancrées sur le tiers de la largeur de la prédalle, dans les
conditions suivantes :
- pour les 2/3 de leur ancrage total, pour les prédalles de lar-
geur comprise entre 0,5 et 1 m ;
Légende :

- pour le 1/3 de leur ancrage total, pour les prédalles de lar- 1. Diagramme simplifié

geur inférieure à 0,5 m. 2. Diagramme de calcul


3. Diagramme de calcul d’une armature partiellement ancrée

Dans ce cas, les armatures sur joint disposées dans le béton coulé en
Diagramme de calcul des armatures de précontrainte
œuvre doivent régner sur toute la largeur des prédalles étroites (pas
de recouvrement avec les armatures des prédalles).
Il convient de tenir compte de l’évolution des contraintes mobilisables
3.3334 Cas des prédalles épaisses dans une armature de précontrainte sans dépassement à l’about en
fonction de la distance à l’about de l’élément considéré, comme
La répartition transversale dans le cas de prédalles épaisses est traitée indiquée sur la figure ci-dessous.
en Annexe 3 du dossier technique.

3.4 Vérifications à l’Etat Limite Ultime


3.41 Matériaux
3.411 Armatures
La valeur de ϒs peut être prise égal à 1,10 si les tolérances sur les
dimensions transversales vérifient les exigences du Tableau A.1 de
l’annexe A de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
française (NF EN 1992-1-1/NA).
Lorsque l’armature n’est que partiellement ancrée, le diagramme de
calcul est modifié pour limiter la contrainte en fonction de la force
effectivement disponible dans la section considérée (repère [C] du
diagramme contraintes-déformations de la figure suivante).

3.412 Diagramme de calcul relatif aux armatures de


précontrainte
La contrainte maximale est déterminée, pour chaque armature, en
fonction de la distance de l’abscisse considérée à l’about de l’élément,
en tenant compte de l’ancrage complémentaire éventuel dans la partie
en dépassement (voir figures ci-dessous).
La valeur p1,max est déterminée en tenant compte : Légende :
- d’une contrainte d’adhérence fbpt constante (paragraphe 1-Courbe n°1 (ancrage actif)
8.10.2.2 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe na- 2-Courbe n°2 (ancrage passif)
tionale française (NF EN 1992-1-1/NA)) sur la longueur de 3-About de prédalle
transmission lpt2 (fonctionnement en ancrage actif) ;
Contrainte de calcul dans une armature de précontrainte sans
- d’une contrainte d’adhérence fbpd (paragraphe 8.10.2.3 de la dépassement à l'about
norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française La longueur d’ancrage notée lbpd,1 nécessaire pour ancrer une armature
(NF EN 1992-1-1/NA)) au-delà de lpt2 (fonctionnement en de précontrainte sans dépassement à l’about avec une contrainte égale
à fpk/γs est définie comme la somme d’une longueur d’ancrage actif et
ancrage passif). d’une longueur d’ancrage passif selon l’expression ci-après :

La valeur p2,max est déterminée avec une contrainte d’adhérence  2  f pk 


l bpd 1  l pt 2     pm 
égale à fbpd sur toute la longueur d’ancrage. f bpd   s 
La longueur d’ancrage passif notée lbpd,2 nécessaire pour ancrer une
NOTE : Les variables utilisées ont les définitions données au para-
armature de précontrainte sans dépassement à l’about avec une con-
graphe 8.10.2.3 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe natio-
trainte égale à fpk/γs est calculée au moyen de l’expression ci-après :
nale française (NF EN 1992-1-1/NA)

 2  f pk 
lbpd 2   
f bpd   s 

3/14-761 17
NOTE : Le coefficient α2 est égal à 0,19 pour les torons et à 0,25 pour d est la distance de la résultante des forces de traction dans les arma-
toutes les autres armatures de section circulaire.
tures à la fibre comprimée de la section.
Il convient de tenir compte de l’évolution des contraintes mobilisables
dans une armature de précontrainte avec dépassement à l’about en
fonction de la distance à l’about de l’élément considéré, comme indi- Vis-à-vis des vérifications sous moments positifs, la valeur du décalage
quée sur la Figure ci-dessous :
 i ne peut excéder (x – ai), ai ayant la définition donnée au para-
graphe 3.31.

Règle du décalage sous moment positif


Légende :
1. Courbe n°1 (ancrage actif)
2. Courbe n°2 (ancrage passif)

3.43 Vérification à l’effort tranchant

Contrainte de calcul dans une armature de précontrainte avec 3.431 Généralités


dépassement à l'about L’effort tranchant sollicitant au voisinage de l’appui est déterminé en
La longueur d’ancrage passif lbpd,2 nécessaire pour ancrer une armature tenant compte du report direct des charges comme indiqué à l’article
de précontrainte, avec un dépassement à l’about égal à lb/α, avec une 6.2.1(8) dans le cas des charges uniformément réparties, et aux ar-
contrainte égale à fpk/γs, est définie selon l’expression ci-après : ticles 6.2.2 (6) et 6.2.3 (8) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son
annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA dans le cas des
charges ponctuelles.
NOTE : Ces prescriptions conduisent à ne considérer, dans le calcul de
 2  f pk  lb
l bpd 2     p  avec  p  f *bpd l’effort tranchant, que les charges uniformément réparties situées à
f bpd   s   2  une distance du nu d’appui supérieure à d et à affecter les charges
ponctuelles appliquées sur la face supérieure de l’élément du coeffi-
où p est la contrainte de calcul dans les armatures de précontrainte cient  représenté dans la figure ci-dessous. Le coefficient β est
calculée au droit de la section d’about de la poutre et limitée à 300 p2 donné en fonction de la distance av au nu de l’appui. Dans le cas où
dans le cas d’armatures droites avec p2 = 1,2 pour les torons et 1,4 les charges concentrées sont appliquées en face supérieure de
pour les fils à empreintes. l’élément à une distance av du nu de l’appui tel que 0,5d ≤ av ≤ 2d (d
-f*bpd est la contrainte d’adhérence dans le béton de chantier sur la la hauteur utile de la section), la contribution de ces charges à l’effort
partie dépassante de l’armature de précontrainte.
tranchant agissant peut être multipliée par β = av/d. Dans le cas où av
NOTE : Le coefficient α2 est égal à 0,19 pour les torons et à 0,25 pour
≤ 0,5d, il convient de prendre pour av la valeur de 0,5d. Ceci n’est
toutes les autres armatures de section circulaire.
valable que si les armatures longitudinales sont totalement ancrées au
droit de l’appui.
3.413 Béton
Pour le béton des prédalles, la valeur du coefficient partiel de sécurité
c est pris égal à 1.35.
Pour le béton de chantier, la valeur du coefficient partiel de sécurité c
est déterminée suivant l’annexe A de la norme NF EN 1992-1-1 avec
son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA).
Le poids propre des planchers est calculé en prenant :
• Pour poids volumique du béton de la prédalle en béton pré-
contraint la valeur de 24 kN/m3 ;
• Pour poids volumique du béton coulé en place la valeur de
24 kN/m3.

3.42 Vérification à la flexion


Dans toute section  d’abscisse x, la valeur du moment résistant est
déterminée conformément au paragraphe 6.1 de la norme NF EN
1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA).
Les contraintes dans les armatures sont limitées en fonction de
Légende :
l’ancrage de ces dernières.
1. Portée
La force maximale pour chaque armature est celle ancrée à l’abscisse
x, lorsque la contrainte maximale de traction est inférieure ou égale à
fctk0,05. La vérification est réalisée sous la combinaison d’action considé-
rée à l’état limite ultime, en section homogène non fissurée, en tenant
Principe de réduction de l'effort tranchant agissant
compte du phasage. Si la contrainte maximale de traction excède
fctk0,05, la force maximale est déterminée à une abscisse décalée de  i
avec  i = z +( d – di ) comme montré dans la figure ci-dessous.
Dans ces expressions : Les enveloppes d'efforts tranchants doivent être déterminées, sur
toute l'étendue de l'élément de dalle considérée, en tenant compte des
di est la distance de l’axe de l’armature considérée à la fibre compri-
effets dus à la solidarisation transversale.
mée de la section ;

18 3/14-761
3.432 Vérification du monolithisme -Fr,a l’effort ancré à l’ELU par les armatures à l’abscisse considérée.

3.4321 Cas général Une zone de plancher est réputée non fissurée en flexion lorsque la
La vérification du monolithisme des planchers composites est détermi- contrainte de traction en flexion, calculée sous la combinaison fonda-
née à l’état limite ultime conformément à l’annexe D et l'annexe K de f ctk 0.05
la norme NF EN 13747. mentale, est inférieure à f ctd  .
Le cisaillement des surfaces de reprise est déterminé à l’Etat Limite c
Ultime conformément à l’article 6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1 et
son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA). Dans le cas de prédalles mises en œuvre avec des lisses d’étais inter-
Pour les prédalles présentant une surface crantée, on retiendra les médiaires, on vérifiera l’inégalité suivante :

 
valeurs de c et de  correspondant à des surfaces indentées de la
f ctd   p ,i  x  ht 10 3
1
M Ed 
2
clause 6.2.5 (2) de la NF EN 1992-1-1 (une surface est dite crantée si
elle est uniformément rugueuse avec des aspérités d’au moins 6 mm
de haut espacées au plus de 40 mm ou si elle est striée avec des stries
6
d’au moins 6 mm de profondeur espacées au plus de 40 mm). Avec :
NOTE : Pour les charges dynamiques ou de fatigue, on applique la
 MEd le moment sollicitant par unité de largeur sous combinai-
clause 6.2.5 (5) (division de c par 2).
son fondamentale à l’abscisse considérée [kN.m/m] ;

3.4322 Cas particulier du camion pompier  ht l’épaisseur totale du plancher [mm] ;


En raison du caractère exceptionnel de l’intervention du camion pom-
pier, la contrainte admissible à l’interface peut être déterminée dans  fctd la résistance de calcul en traction du béton [MPa] ;
l’hypothèse d’un chargement statique, sous réserve de majorer le
cisaillement induit par les charges des roues des véhicules d’un coeffi-
cient égal à 4/3. La charge correspondant à l’échelle est considérée  σpi(x) la contrainte de compression en fibre inférieure due à
comme une charge statique. la précontrainte à l’abscisse x considérée. Dans le cas d’une
NOTE : En référence à la clause A 1.3.1 de l’annexe nationale française prédalle mince en béton précontraint, on considérera la con-
NF EN 1990/NA, le coefficient partiel applicable au véhicules de pom-
trainte de précontrainte moyenne.
piers est égal à 1.35.

Dans le cas de mise en œuvre sans étai intermédiaire, le calcul des


contraintes est réalisé en tenant compte des phases de construction,
3.4323 Cas particulier d’un bord libre les moments dans chaque phase étant majorés par les coefficients
Sur bord libre, sauf dans le cas de planchers à charges d’exploitation partiels pour l’action considérée.
modérées (voir § » 3.3211), il est nécessaire de prévoir des armatures Pour le calcul de min, on considère qu’à l’exception de la bande de
longitudinales et transversales telles que définies au chapitre 9.3.1.4
largeur 2 ht située au voisinage d’un bord libre, un plancher à prédalle
de la NF EN 1992-1-1 :
bénéficie d’un effet de répartition transversale.

Armatures de rive dans une dalle

3.433 Résistance à l’effort tranchant

3.4331 Généralités
La vérification de la résistance à l’effort tranchant des planchers com- Légende :
posites est déterminée à l’état limite ultime conformément aux para- 1. Zone de plancher bénéficiant d’un effet de répartition trans-
graphes 6.2.1, 6.2.2 et 6.2.3 de l’EN 1992-1-1 avec son annexe
nationale française (NF EN 1992-1-1/NA). versale

Le ferraillage minimal d’armatures transversales d’effort tranchant 2. Zone de plancher ne bénéficiant pas d’un effet de répartition
peut être omis dans les planchers à prédalles transversale
L’effort tranchant résistant d’un plancher à prédalles sans armatures a) Dimension de la dalle dans le sens porteur principal
d’effort tranchant est déterminé : b) Dimension de la dalle dans le sens orthogonal au sens porteur
 à partir de la formule (6.4) définie à l’article 6.2.2 (2) dans principal
les régions non fissurées en flexion, au voisinage des appuis ht : épaisseur de la dalle
sans continuité, pour les planchers à prédalles précon-
traintes dont l’épaisseur des prédalles représente au moins Zone de plancher bénéficiant d'un effet de répartition
la moitié de l’épaisseur totale du plancher ; transversale

 et dans les autres cas, à partir des formules (6.2.a) et


(6.2.b) définies à l’article 6.2.2 (1) de la NF EN 1992-1-1
3.44 Vérification au poinçonnement
avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA).
Cette vérification est menée indépendamment de celle relative à
l’effort tranchant. Il n'est donc pas procédé au cumul des contraintes
Dans le cas des planchers à prédalles précontraintes, le ratio ρl tangentes qui s'en déduisent ni à celui d'armatures transversales
d’armatures longitudinales ramenées à la section fictive, donné dans la éventuelles.
formule (6.2.a) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe natio- Les planchers à prédalles sont justifiés vis-à-vis du poinçonnement par
nale, est défini de la manière suivante : application du paragraphe 6.4 de l’EN 1992-1-1 avec son annexe
nationale française (NF EN 1992-1-1/NA).
 FR ,a 1
l  3.45 Vérification de l’ancrage à l’état limite ultime
f yk bw d L’article E.2.2 de l’annexe E de la norme NF EN 13747 définit diverses
dispositions constructives.
Avec :
-fyk la limite d’élasticité caractéristique de l’acier égale à 500 MPa ;

3/14-761 19
3.451 Ancrage des armatures sur appuis graphe 7.2 (5) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
française (NF EN 1992-1-1/NA).
L’effort de traction à ancrer sur appui est déterminé à l’abscisse ai,
telle que définie au paragraphe 3.31. Pour les prédalles minces en béton précontraint, cette vérification est
réputée satisfaite compte tenu de la limitation du moment fléchissant
L’effort équilibré sur la longueur d’armature ancrée est évalué en
considérant une contrainte d’adhérence égale respectivement à : longitudinal défini au paragraphe 3.551 du présent document.
 f*bpd pour les armatures de précontrainte dans le cas où les
3.54 Maîtrise de la fissuration
armatures sont situées dans le béton de chantier ;
 fbpd pour les armatures de précontrainte dans le cas où les 3.541 Considérations générales
armatures sont situées dans le béton préfabriqué de la pré- À défaut d’exigences plus détaillées dans les DPM (Documents Particu-
dalle. liers du Marché), le paragraphe 7.3.1 de la norme NF EN 1992-1-1
avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA) s’applique,
en fonction des classes d’exposition définies au paragraphe 4.2 de la
Note La contrainte d’adhérence est définie au paragraphe 8.10.2.3
dite norme.
pour les armatures de précontrainte de la norme NF EN 1992-1-1 avec
son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA). Pour un élément soumis à une sollicitation de flexion, la section mini-
male d’armatures doit être déterminée conformément au paragraphe
Il convient par ailleurs de considérer une longueur droite équivalente
7.3.2 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale fran-
égale au quotient (lb /) où lb est la longueur d’ancrage de référence, çaise (NF EN 1992-1-1/NA).
mesurée le long de l’axe de l’armature et    est égal au produit Pour les prédalles précontraintes, aucun ferraillage minimal n’est
1.2.3.4.5 tels que définis au paragraphe 8.4.4 (Tableau 8.2) de requis si la contrainte maximale de traction calculée en section non
la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN fissurée, sous la combinaison caractéristique des charges, n’excède
1992-1-1/NA). Sur justification particulière et dans le cas d’appui à pas 1,5 fctm conformément à l'article 7.3.2 (4) de la norme NF EN
retombée, il peut être pris en compte un coefficient  inférieur à 0,70, 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA).
sans être inférieur à 0,49. Cette vérification n’est en outre, pas nécessaire, si le calcul des con-
traintes est réalisé en section fissurée, en négligeant le béton tendu.
Dans le cas de charges concentrées à proximité d’un bord libre (dis-
tance inférieure à 1,2 m) les moments négatifs d'appuis ne sont pas
pris en compte dans la vérification de l’ancrage. 3.55 Calcul de l’ouverture des fissures

3.452 Compression dans la bielle 3.551 Cas particulier des prédalles minces en BP
Cette vérification n’est généralement pas limitative. Elle doit cependant
être réalisée dans les cas particuliers tels que les planchers à prédalles
suspendues. Dans le cas où la contrainte maximale de traction déterminée dans
l’hypothèse d’une section non fissurée est inférieure à 1,1fctm,fl (t), la
La résistance de calcul de la bielle doit être vérifiée conformément au section est réputée non fissurée.
paragraphe 6.5.4 (4) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe
nationale française (NF EN 1992-1-1/NA). Dans le cas contraire, le calcul de l’ouverture des fissures est réalisé
suivant les indications du paragraphe 7.3.4 de la norme NF EN 1992-1-
1 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA).
3.5 Etats Limites de Service En l'absence de calcul plus précis, la section transversale totale de la
prédalle peut être considérée comme soumise à une contrainte de
3.51 Généralités précontrainte moyenne,  p,m, avec  p,m = Fpm/Ac, où Ac est l’aire de
Le calcul des contraintes normales et des déformations est réalisé dans la section de la prédalle et Fpm est la force de précontrainte finale.
l’hypothèse d’une section non fissurée si la contrainte maximale de Afin d’assurer la durabilité de l’armature vis-à-vis de la corrosion, il
traction n’excède pas 1.1 fctm,fl(t) où fctm,fl(t) est la résistance moyenne convient de limiter, suivant la classe d’exposition considérée et la
à la traction en flexion à la date de la vérification définie au para- combinaison d’actions correspondantes, le moment fléchissant longitu-
graphe 3.1.8 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale dinal sous les charges appliquées tel qu’indiqué dans le tableau ci-
française (NF EN 1992-1-1/NA). dessous :
Lorsque la contrainte maximale de traction est supérieure à 1.1fctm,fl(t), Limitation des moments en fonction de la classe d’exposition
le calcul est effectué en section fissurée. Dans cette vérification, on considérée – Cas des prédalles minces en BP
négligera la participation de toute partie de la section soumise ou
ayant été soumise à une contrainte de traction supérieure à 1,1fctm(t).
NOTE : Il sera tenu compte des contraintes supportées en phase de
construction et de l’âge du béton. Pour les vérifications en service,
toute fibre tendue au-delà de 1.1 fctm,fl(t) dans l’une quelconque des
combinaisons de charges, ne peut participer à la traction pour les
autres combinaisons.

Le calcul en section fissurée peut également être réalisé en négligeant


la participation du béton tendu.
Avec :
3.52 Effets de la précontrainte
- Mcar le moment fléchissant longitudinal calculé sous combi-
Les valeurs caractéristiques de la précontrainte à prendre en compte naisons caractéristiques ;
dans les vérifications à l’état limite de service sont définies au para-
graphe 5.10.9 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale - Mqp le moment fléchissant longitudinal calculé sous combi-
française (NF EN 1992-1-1/NA), avec rsup = 1,00 et rinf = 1,00. naisons quasi-permanentes ;
- Mf le moment fléchissant longitudinal calculé sous combinai-
3.53 Limitation des contraintes sons fréquentes

3.531 Contraintes de compression dans le béton - σp,m la précontrainte moyenne ;

Les contraintes de compression dans le béton doivent être limitées aux - fctm la valeur moyenne de la résistance à la traction directe
valeurs spécifiées au paragraphe 5.10.2.2 et au paragraphe 7.2 de la du béton de la prédalle ;
norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN
bh 2t
1992-1-1/NA). - W la valeur du module d’inertie de la dalle com-
La valeur de la résistance caractéristique fck(t) au moment de la déten- 6
sion est égale à la valeur du seuil de détension (voir § 2.2). posite non homogénéisée.
Il convient de considérer le fluage non linéaire lorsque la contrainte de En l’absence de calcul plus précis, il convient de prendre les valeurs du
compression dépasse 0,45 fck (t) au niveau du centre de gravité des tableau ci-dessous pour l’estimation de la force de précontrainte à long
armatures de précontrainte ou lorsque sous combinaison quasi- terme :
permanente la contrainte dans le béton excède 0,45 fck. Pertes de précontrainte finales :
3.532 Contraintes de traction dans les armatures
La valeur de la contrainte de traction des armatures, de précontrainte
et de béton armé respectivement, évaluée sous la combinaison carac-
téristique des charges, doit être limitée à la valeur spécifiée au para-

20 3/14-761
1-1/NA). Sauf justification particulière, une valeur de 3,5 10-4
pourra être retenue en situation normale ;

Mw Me
w  e  où M0 est le moment à mi-portée en situa-
Mo Mo
- et
tion isostatique et Me et Mw sont respectivement les moments sur
appui à droite et à gauche ;

NOTE : L'attention est attirée sur la nécessité d'évaluer w et e en


fonction de M0 et non de M'0 dans le cas des planchers mis en œuvre
3.56 Limitation des flèches sans étai, bien que les moments sur appuis Mw et Me aient été calculés
On limite la déformation fqp de la dalle sous la combinaison quasi- à partir de M'0 (voir le §3.321). Dans le cas de planchers mis en œuvre
permanente des charges conformément aux prescriptions de l’article
avec étais : M'0 = M0. Dans le cas de planchers mis en œuvre sans
7.4.1 (4) de la NF EN 1992-1-1.
étais, M'0 est évalué comme M0 mais en considérant seulement 50 %
On appelle "flèche active" la part des déformations du plancher ris-
du poids propre du plancher. Dans le cas d'une travée de rive compor-
quant de provoquer des désordres dans un ouvrage considéré généra-
lement supporté (cloison, carrelage, étanchéité, notamment). C'est tant un appui libre, le moment sur celui-ci est pris égal à 0.
donc l'accroissement de la flèche, ou fléchissement, pris par le plan-
cher à partir de l'achèvement de l'ouvrage concerné.
-à défaut d'un calcul plus précis pour la prise en compte des continui-
Dans tous les cas de planchers, les flèches peuvent être déterminées
tés, on peut retenir un coefficient, a, tenant compte de la réduction de
en application du paragraphe 7.4.3 de la norme NF EN 1992-1-1 avec
son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA), en prenant en la flèche due à la continuité :
compte les hypothèses de mise en œuvre propres à ce plancher. Il
sera tenu compte des déformations différées du béton (fluage et re-
trait). Les prescriptions qui suivent définissent une méthode simplifiée    e 
qui peut être utilisée dans le cas de charges principalement réparties. a  1  1,2  w  0,3   pour une travée continue et a = 1 pour
 2 
Pour les éléments précontraints, sous réserve de la prise en compte
une travée indépendante.
dans le calcul des sollicitations liées aux déformations différées et aux
effets de la température, la résistance en traction du béton sera prise
égale à fctm,fl.
Les déformations sont déterminées en utilisant les caractéristiques
On désigne par : mécaniques des sections non fissurées.
-G1 le poids propre du plancher constitué des prédalles seules (kN/m²) La déformation de la dalle sous la combinaison quasi-
f qp
;
permanente des charges peut être déterminée à partir de la formule
suivante :
-G2 le poids de la dalle collaborante rapportée (kN/m²) ;  1 
L2  a L2 1
  G1  G2  Gv  Ga   G p   2,i Qi  
1
f qp    m   cs   Pm ,   e p 
8 Ec ,eff    2 i  9,6 3 2 
-Gv les charges permanentes appliquées sur le plancher avant la mise
Dans le cas d'une déformation de fluage vers le haut, on doit vérifier la
en œuvre des ouvrages supportés vis-à-vis desquels on souhaite déformation instantanée vers le bas due à l'application des seules
vérifier la déformation du plancher (kN/m²) ; charges d'exploitation. Ces déformations sont :
fa1 : la flèche active maximale vers le haut ;
-Ga le poids propre des ouvrages supportés vis-à-vis desquels on fa2 : la déformation instantanée sous charges d'exploitation ;
souhaite vérifier la déformation du plancher (kN/m²) ; fa3 : la flèche active maximale vers le bas.
Dans le cas des prédalles minces, la section est considérée non fissu-

-Gp les charges permanentes appliquées sur le plancher après la rée si les spécifications données au paragraphe 3.551 sont respectées.

charge Ga (kN/m²)
3.561 Cas des travées indépendantes ou entrant dans le
-Gq la part, si elle existe, devant être considérée permanente des cadre de la méthode forfaitaire
charges d'exploitation (kN/m²) ;
La formule simplifiée de la flèche active donnée ci-après peut être
NOTE : La part considérée permanente des charges d'exploitations doit utilisée dans le cas de travées indépendantes soumises à des charges
uniformément réparties et des travées en continuité entrant dans le
être appréciée au cas par cas et ne pas être référencée au coefficient
domaine d'application de la « méthode forfaitaire », les calculs étant
 2. A défaut de spécification dans les DPM, une valeur de 0,5  2 effectués pour une bande de dalle de largeur unité.
pourra être retenue. La flèche active maximale vers le haut fa1 est donnée par l’expression
ci-après :
-Q la part variable des charges d'exploitation (kN/m²) ; L2  2 2 2  aL2 2 
fa1  x  G1  G2  (Gv  Ga )  Gp    k s  m   cs  Pm,  ep 
8 E c,eff    3 3 3  9,6 3 
-Q1 la charge d’exploitation dominante [kN/m²] ; La déformation instantanée sous charges d’exploitation fa2 est donnée
par l’expression ci-après :
-Qi les charges d’exploitation d’accompagnement [kN/m²] ;  
4
 Q1 
  0 i Qi


x 
5 aL
- fa 2  i 1
est le rapport entre les charges d'exploitation et la totalité des
384 Ec ,eff   3
charges :
La flèche maximale active vers le bas fa3 est donnée par l’expression
ci-après :
Gq  Q

G1  G2  Gv  Ga  G p  Gq  Q

cs est la déformation totale due au retrait du béton coulé en place,


déterminée conformément au paragraphe 3.1.4 de la norme NF
EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-

3/14-761 21
    - kd le coefficient de prise en compte des dénivellations
  Q1   oi Qi  Gq  
    a L2 
    d’appui ;
 k1 G1  k 2 G2  k 3 Gv  Ga   G p  Gq 
i 1
L2 
f a3    3  9,6 
8 E c ,eff    
  
 - Me et Mw les moments sur les appuis de droite et de gauche,
 

 s k  m   cs  k p  Pm ,  e p  pris avec leur signe, sous les effets de l'ensemble des ac-
tions. Ces moments sont ceux qui correspondent au cas de
chargement conduisant au moment maximal dans la travée
considérée ;

- ke et kw les coefficients de prise en compte des moments


- (Ec,eff •  ) est relatif au plancher dont l'inertie est calculée en
précédents. Ces coefficients sont fonction des coefficients de
tenant compte des modules des bétons ;
prise en compte des diverses actions. Par exemple :

- m est le moment statique de la section B de la prédalle par


rapport à la fibre neutre de la section du plancher fini, sans k M i ei  k s M er  k p M ep  k d M ed
homogénéisation des sections : ke  i

Me
B
m  (ht  h p )
2 - les expressions des moments sur l'appui de droite, pris avec
leur signe, ayant les significations suivantes :
ht et hp étant respectivement l'épaisseur totale du plancher et l'épais-
seur de la prédalle ; Mei : moment dû à la charge (i)
Mer : moment dû aux effets du retrait gêné
- cs est contrainte de traction qui serait développée dans le Mep : moment dû aux déformations différées de précontrainte

béton coulé en place sous l'effet total de son retrait si ses Med : moment dû aux dénivellations d'appui

déformations étaient complètement empêchées, il est pos- Me = ΣMei+ Mer+ Mep+ Med
sible de retenir cs = 3 MPa ; Les coefficients ki prennent, selon la nature des charges, les valeurs
k1, k2, k3 ou kQ (kq correspond au coefficient de prise en compte des
sollicitations d’exploitation).
- Pm, est la force de précontrainte finale probable par dalle ; En ce qui concerne les effets des dénivellations d'appui, il y a lieu de
considérer séparément les diverses actions qui les provoquent, le
coefficient kd prenant, dans chaque cas, la valeur du coefficient de
- ep est la valeur absolue de l'excentricité de la précontrainte
prise en compte de l'action en cause.
par rapport à la fibre neutre de la section du plancher fini ;
Dans le cas où l'ensemble des charges peut être assimilé à des
charges uniformément réparties, l'expression de la flèche active prend
- ks, kp, k1 , k2 , k3 sont des coefficients sans dimension de la forme suivante :
prise en compte des sollicitations (retrait gêné, effet différé    
de la précontrainte et effets des charges) :


 Q1 
  oiQ i  Gq  
  L2 

 
 k1 G1  k 2 G2  k 3 Gv  Ga   G p  Gq 
i 1
L2 
fa    3  9,6 
8 E c ,eff     
 
Coefficients de prise en compte des sollicitations   
M  k  m    k P  e 
 a s cs p m, p 
Délai de mise en œuvre k1 k2 k3 ks kp

Délai normal (autres cas) 1/5 1/2 2/3 1/3 1/5

Délai court (stockage  15 jours) 1/4 1/2 2/3 1/5 1/4


k e Me  k w M w
avec Ma 
2

3.562 Cas des planchers à charges d’exploitation


3.563 Vérifications à effectuer
relativement élevées
On vérifie que la flèche active est inférieure en valeur absolue aux
valeurs limites définies ci-après :
Dans le cas le plus général, il est procédé à la détermination des flé- - L/500 pour L ≤ 7,00 m et (0,7 cm + L/1000) pour L > 7,00
chissements maximaux, dans les sections où ils sont atteints, sous les
m si les ouvrages supportés sont fragiles ou à
effets cumulés des diverses actions (charges permanentes et d'exploi-
tation, précontrainte, retrait, éventuellement dénivellations d'appui)
frappées des coefficients de prise en compte correspondant, comme il - L/350 pour L ≤ 7,00 m et (1.0 cm + L/700) pour L > 7,00 m
est indiqué à l'article précédent.
dans les autres cas.
Les déformations maximales étant obtenues le plus souvent dans des
sections s'écartant peu de la section médiane des travées, il est pos-
sible de retenir, pour la flèche active, l'expression suivante : Ces limitations peuvent être prises en l'absence de limite plus contrai-
gnante fixée dans les DPM (Documents Particuliers du Marché).
L 2
 ke M e  k w M w 
f a   ki f i    k s m cs  k p Pm, e p 
i 8 Ec ,eff   2  La déformation f qp de la dalle sous la combinaison quasi-permanente
Les notations sont celles du paragraphe précédent complété comme
suit : doit être inférieure à L
- fi la flèche élémentaire totale due à la charge (i), évaluée en 250
considérant la travée comme indépendante et en prenant en
compte le module de déformation correspondant ;

- ki le coefficient de prise en compte de la charge (i) ;

22 3/14-761
3.6 Fonction diaphragme Lorsqu’il y a une reprise de bétonnage entre le voile ou l’élément de
contreventement et le plancher, le paragraphe 6.2.5 de la norme NF
3.61 Principes EN 1992-1-1 et de son annexe nationale française (NF EN 1992-1-
1/NA) s'applique.
Le fonctionnement en diaphragme des planchers assure la répartition
des efforts horizontaux (vent, poussées des terres, …) entre les élé- Dans le sens non porteur, les armatures de répartition des prédalles
ments de contreventement (voiles, portiques). doivent être ancrées dans les chaînages latéraux. Ceci peut être réalisé
par des armatures placées en recouvrement dans des conditions simi-
Le transfert des efforts dans le plancher dépend notamment de sa
laires à celles prévues pour le recouvrement des joints courants entre
géométrie. L'analyse peut être menée en considérant le comportement
prédalles.
du plancher comme celui d'une poutre plate, d’un treillis plan ou d'un
mécanisme bielles-tirants. Le calcul des efforts internes du diaphragme 3.622 Dimensionnement vis-à-vis des efforts de flexion
permet de dimensionner les armatures à disposer dans la dalle de
compression rapportée, ainsi que dans les chaînages périphériques et Les chaînages périphériques et intérieurs assurent la résistance à la
intérieurs. flexion des diaphragmes. Les sections définies au paragraphe 9.10.2
de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale française (NF EN
Les notions de chaînage périphérique et chaînage intérieur sont con- 1992-1-1/NA) sont complétées si besoin afin de résister aux sollicita-
formes à celles de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe natio- tions de calcul.
nale française (NF EN 1992-1-1/NA) dont la figure 9.15 illustre les
différents types. 3.623 Continuité mécanique au droit des appuis
intermédiaires
3.62 Calcul du diaphragme
La fonction diaphragme doit être assurée au droit des appuis intermé-
3.621 Dimensionnement vis-à-vis du cisaillement horizontal diaires. Ceci peut être réalisé par l'une ou l'autre des trois dispositions
suivantes.
3.6211 Vérifications en partie courante
3.6231 Recouvrement direct des armatures des prédalles
Le dimensionnement vis-à-vis du cisaillement horizontal en partie
courante de plancher est effectué selon les paragraphes 6.2.2, 6.2.3 La longueur du recouvrement horizontal e (voir Figure d ci-dessous),
ou 6.5 de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale française mesurée entre les naissances des courbures, doit être supérieure ou
(NF EN 1992-1-1/NA), selon le modèle de calcul adopté. Lorsque le égale à 10 Ø + dmax où dmax est la distance libre entre les armatures
plancher est assimilé à une poutre plate (paragraphe 6.2.2 de la (perpendiculairement à la figure d – voir figure b ci-dessous).
norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale), on retient pour vmin, La longueur d’ancrage lbd est calculée conformément au paragraphe
la valeur adoptée pour les voiles. 8.4.4 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale fran-
çaise (NF EN 1992-1-1/NA).
3.6212 Vérifications au droit des joints Les longueurs lo et lbd sont déterminées en fonction du dimensionne-
Le dimensionnement vis-à-vis du cisaillement horizontal au droit des ment vis-à-vis du cisaillement horizontal.
joints est effectué selon le paragraphe 6.2.5 de la norme NF EN 1992- NOTE : la longueur l0 intègre le décalage entre armatures (se reporter
1-1 et son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA), en assi- au chapitre 8.7.2 de NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale fran-
milant la surface au droit du joint à une surface de reprise. On retien-
dra les valeurs de c et de µ suivantes : c=0,5 et µ=0,9. çaise (NF EN 1992-1-1/NA)).

Légende :
Figure a Figure b
1. Armature de répartition de la prédalle (section At1)
2. Armature en recouvrement sur le joint (section At2)
3. Armature complémentaire éventuelle sur toute la sur-
face (section At3)

Coupe transversale sur joint

Les armatures (section At2) placées sur le joint viennent en recouvre-


ment des armatures transversales des prédalles (section At1). La lon-
gueur de recouvrement l0 est déterminée conformément au Figure c Figure d
paragraphe 8.7.3 de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale Réalisations possibles avec recouvrement direct des armatures
française (NF EN 1992-1-1/NA). des prédalles
S’il y a lieu, les armatures complémentaires (section At3) ajoutées
dans le béton coulé en place contribuent à la résistance du joint. 3.6232 Recouvrement par les armatures de continuité
NOTE : pour les vérifications incluant les actions dynamiques ou sis-
placées en chapeaux
miques, il convient de ne pas diviser la valeur de « c » par 2 étant
donné qu’il n’y a pas de reprise de bétonnage effective. La longueur du recouvrement l1 = l0 + ∆ (voir Figure ci-dessous)
prend en compte la distance verticale entre les deux lits d’armatures.
3.6213 Vérifications aux appuis et éléments de
contreventement
Le dimensionnement vis-à-vis du cisaillement horizontal à la liaison
plancher-appui ou plancher–élément de contreventement est effectué
indépendamment du dimensionnement vis-à-vis du cisaillement verti-
cal.
Par application du paragraphe 6.2.2 de la norme NF EN 1992-1-1 et de
son annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA) aucune disposi-
tion particulière n’est requise si le cisaillement sollicitant est inférieur
au cisaillement résistant minimum, vmin, (valeur adoptée pour les
voiles). Dans le cas où le cisaillement horizontal est supérieur à la
contrainte de cisaillement vmin, il convient d’appliquer la clause 6.2.4
de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale.

3/14-761 23
Légende : M Rd ,fi ,W  M Rd ,fi ,E
1. Armature de continuité et de recouvrement
M Ed ,fi  M Rd ,fi ,T 
2
Recouvrement par des armatures de continuité en chapeaux avec :
Med,fi : moment sollicitant à chaud ;
MRd,fi,T : moment résistant à chaud en travée ;
3.6233 Recouvrement par des armatures placées au-
MRd,fi,W et MRd,fi,E : moments résistants à chaud sur appuis.
dessus des prédalles NOTE Cette formule correspond au cas de charges uniformément
Ces armatures ne sont pas prises en compte dans les justifications de réparties avec des moments résistants sur appuis sensiblement iden-
flexion sous moment négatif. tiques. Dans les autres cas, il convient de déterminer l’abscisse critique
en considérant la ligne de fermeture.
Lorsque le critère d’isolation I est vérifié, le coefficient
d’affaiblissement des armatures supérieures est pris égal à 1,0.
La prise en compte des moments sur appuis est possible :
- lorsque la redistribution des moments fléchissants pour le
calcul à température normale n'excède pas 15%, ou ;

- lorsque la redistribution des moments est supérieure à 15


%, si la capacité de rotation aux appuis est suffisante pour
les conditions d'exposition au feu requises.

La justification de la capacité de rotation aux appuis peut être réa-


lisée suivant l’une des méthodes suivantes :

Légende :  la méthode dite "règle du ferraillage" ;


1. Armature de continuité
2. Armature de recouvrement  la méthode dite "règle du coffrage" con-
formément au paragraphe 5.7.3 (2) de la
Recouvrement par des armatures placées au dessus des norme NF EN 1992-1-2 et de son annexe
prédalles nationale française (NF EN 1992-1-2/NA).

Les longueurs de recouvrement l1 doivent satisfaire les prescriptions de a) Règle du ferraillage


l’article 8.7 de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale
française (NF EN 1992-1-2/NA). Les moments résistants MRdi,fi sur appuis (MRd,fi,W ou MRd,fi,E ) peuvent
NOTE Le décalage vertical et horizontal entre les armatures doit être pris en compte si l'inégalité suivante est vérifiée :
être pris en compte.
M Rdi , fi  M a  M   M 
3.63 Cas d’existence de trémie
Ma est la valeur absolue du moment appliqué sur l'appui considéré et
L'existence d'une ou de plusieurs trémies peut modifier le chemine- calculé comme ci-après.
ment des efforts dans le diaphragme. Une grande trémie (ou le grou-
NOTE Le moment sollicitant Ma peut être déterminé en application
pement de plusieurs petites) peut neutraliser une partie du
de la NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale.
diaphragme. Dans ce cas, il faut justifier des efforts dans les parties
pleines en assurant un fonctionnement en bielles-tirants ou en voûtes. On détache, de part et d’autre de l’appui, des travées fictives de lon-
gueur  'w à gauche de l’appui et  'e à droite de l’appui (voir figure ci-
dessous) :
3.7 Justification par le calcul du comportement   'e =  e pour la travée de rive droite ;
au feu
  'w =  w pour la travée de rive gauche ;
Les critères de classification de résistance au feu R, E, I, définis à
l’article 2 de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale
française (NF EN 1992-1-2/NA) peuvent être vérifiés individuellement
  'e = 0,8 e et  'w = 0,8 w dans tous les autres
selon l’une des trois méthodes suivantes : cas.
 valeurs tabulées ;
 méthode de calcul simplifiée ; Définition des travées fictives
 méthode de calcul avancée.
Les actions dues à la température sont déterminées suivant la norme
NF EN 1991-1-2 et son annexe nationale française (NF EN 1991-1-
2/NA). Les actions mécaniques sont combinées, en situation acciden-
telle, conformément à la norme NF EN 1990 et son annexe nationale
française (NF EN 1990/NA).

Les joints entre prédalles dont l’épaisseur nominale e est inférieure ou


égale à 20 mm sont négligés pour le calcul des températures confor-
mément au paragraphe 4.6 (4) de la norme NF EN 1992-1-2.

La méthode de calcul simplifié de la norme NF EN 1992-1-2 avec son


annexe nationale française s’applique, avec les compléments suivants :

3.71 Capacité portante


3.711 Résistance à la flexion
La résistance à la flexion est vérifiée de la façon suivante :

24 3/14-761
Dans le cas de travées de même épaisseur, supportant des charges b) Règle du coffrage
réparties uniformes pw et pe, le moment sur appui est donné par :
La condition A du paragraphe 5.7.3 (2) de la norme NF EN 1992-1-2
avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-2/NA) est définie
p e .'3e  p w .'3w dans le cas de planchers d’épaisseurs identiques. Pour des épaisseurs
Ma  . différentes de part et d’autre de l’appui, cette condition est remplacée
8,5 (' e ' w ) par les deux inégalités suivantes qui doivent être simultanément véri-
fiées :
b0
NOTE : Pour des travées d’épaisseurs différentes et des charges quel- htw   h0
conques entraînant des rotations sur appuis déterminées en supposant   b0  l 'e  2
les travées isostatiques 'e et 'w (calculées avec  'e et  'w) et 100  r  a0  .   a0
soumises aux mêmes charges (voir figure ci-dessous) :   hte  h0  2  l ' w
4 Ecm  ' e  ' w hte 
b0
 h0
Ma  .

17 ' e / he3  ' w / hw3   
100  r  a0 
b0  l ' w  2
.   a0
  htw  h0  2  l 'e
Ecm module d’élasticité du béton (utilisé dans le calcul de
avec :
 ' e et  ' w ) htw épaisseur totale de la dalle à gauche de l’appui, en mètres ;
hte épaisseur totale de la dalle à droite de l’appui, en mètres ;

3.712 Calculs avancés


Le paragraphe 4.3 de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe
nationale française (NF EN 1992-1-2/NA) s’applique.

3.8 Méthode de justification par le calcul de la


résistance au séisme
3.81 Conditions d’application
Ce chapitre précise les conditions d'application de la norme NF EN
1998-1 avec son annexe nationale française (NF EN 1998-1/NA) pour
les planchers à prédalles en béton.
Travée fictive pour la détermination des moments sous charges
quelconques 3.82 Généralités
M est la valeur absolue du moment sur appui provoqué par le phéno- Vis-à-vis des sollicitations sismiques, les planchers à prédalles doivent
mène de gradient thermique résultant de l'action du feu. être organisés de manière à :
M est le moment limite admissible résultant de la formation d'une a) Assurer le rôle de diaphragme en transmettant aux éléments de
rotule plastique, moment qui vient en déduction des moments précé-
dents. contreventement verticaux les efforts sismiques horizontaux

(M - M) en N.m par mètre peut être calculé par la formule : provenant de l’accélération des masses associées aux planchers.

L’intensité des efforts développés dans le diaphragme et les réac-


tions engendrées dans les éléments de contreventement verti-
caux sont fonction de la rigidité des éléments de
contreventement verticaux, la rigidité du diaphragme pouvant
être supposée infinie.
Dans le cas où htw = hte = ht cette formule peut être simplifiée de la NOTE : La rigidité supposée infinie du diaphragme est en général
manière suivante :
assurée. Dans le cas de planchers à fort élancement en plan et/ou
bo 100. r d’éléments de contreventement éloignés, cette hypothèse peut être
M   M   0.00515 ai .(100  ht ) bi .(a o   ) remise en cause et il convient alors de prendre en compte dans les
ht  ho L
calculs la flexibilité en plan du plancher.
Avec :

l w'  l e' b) Assurer la liaison entre les différents éléments de la structure


L défini de la manière suivante : L ;
2 Cela implique que les planchers soient correctement ancrés et
chaînés sur leurs appuis conformément aux prescriptions du pré-
r
rotation limite de la rotule plastique définie dans le para-
sent Dossier Technique.
graphe 5.7.3 (2) de la norme NF EN 1992-1-2/NA.
Le dimensionnement doit être réalisé conformément aux paragraphes
Les valeurs ai, bi, a0, b0 et h0 figurent dans le tableau suivant :
5.10 et 5.11 de la norme NF EN 1998-1 avec son annexe nationale
française (NF EN 1998-1/NA).
Paramètres pour calcul de M - M
3.821 Fonction diaphragme
a0 b0 h0 Le fonctionnement en diaphragme des planchers assure la répartition
REI ai bi
des efforts horizontaux entre les éléments de contreventement (voiles,
portiques). Pour cela, le plancher diaphragme doit avoir une rigidité
30 1,2600 3,44 -1,81 0,882 0,0564 suffisante afin que la déformabilité de cisaillement soit négligeable par
-2,67 1,289 0,0715 rapport aux déplacements horizontaux des éléments porteurs.
60 0,4010 3,73 Le paragraphe 3.6 du présent document est applicable.
Les clauses 4.4.2.5 et 5.11.3.5 de la norme NF EN 1998-1 et de son
-3,64 1,868 0,1082 annexe nationale s’appliquent.
90 0,1520 3,98
NOTE : l’application de ces clauses revient à considérer une épaisseur
-5,28 3,097 0,1860 minimale de béton rapporté (dalle de compression), solidaire des
120 0,0598 4,22 prédalles de 50 mm. Le monolithisme de la section composite en
situation sismique doit être assuré. Les vérifications sont effectuées en
-40,20 105,74 2,224
180 0,0071 4,75 considérant un coefficient de sur-résistance appliqué aux sollicitations
sismiques égal à 1,3 pour les sollicitations de cisaillement et à 1,1 pour
les sollicitations de flexion.

3/14-761 25
3.822 Fonction liaison assurée par les prédalles
Cette liaison est à considérer sous trois aspects : la liaison du plancher
aux éléments de structure qui le portent, le chaînage du plancher sur
ses rives latérales et la liaison entre façades opposées.
La liaison aux éléments de structures est assurée par les armatures
existantes (dépassantes) ou ajoutées, continues ou en recouvrement,
disposées dans les composants ou/et dans la table de compression.
Les dispositions des paragraphes 3.6232 sont utilisables en zones de
sismicité 2 et 3 ; les dispositions du paragraphe 3.6231 et 3.6233 sont
utilisables en toute zone sismique.
Dans la direction de la portée des prédalles, le plancher doit présenter
en toute section transversale une capacité de résistance ultime à la
traction de 15 kN par mètre de largeur au minimum, en situation
sismique. Légende :
Dans la direction perpendiculaire à la portée le système de chainage 1. Prédalle de portée L
intérieur réparti, correspond au minimum aux prescriptions du para-
2. Armatures de couture d’about
graphe 9.10.2.3 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe natio-
nale française (NF EN 1992-1-1/NA). 3. Armatures de couture de rive
Les vérifications de liaison sont effectuées en considérant les forces Positionnement des armatures de couture
sismiques horizontales au niveau du plancher, avec un coefficient de
sur-résistance appliqué aux sollicitations sismiques égal à 1,3. Les
modes de rupture à envisager sont :
- la traction directe sur les chaînages intérieurs répartis ancrés Dans le cas où, hors situation sismique, des coutures sont nécessaires,
il n'y a pas lieu de les cumuler avec les exigences précédentes. C’est la
dans le chaînage périphérique ; configuration d’armature la plus défavorable qui est retenue.
- le cisaillement le long des liaisons plancher-chaînage péri-
phérique.
3.83 Dispositions constructives
Les recouvrements tiennent compte s'il y a lieu des décalages trans-
Conformément au 9.2.3 (1) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son
versaux entre armatures.
annexe nationale française (NF EN 1992-1-1/NA), il convient que les
chaînages intérieurs répartis soient effectivement continus sur toute
leur longueur et qu’ils soient ancrés aux chaînages périphériques à
3.823 Monolithisme du plancher chaque extrémité.

La vérification du cisaillement au droit des joints est effectuée confor- 4. Description de la mise en oeuvre
mément au paragraphe 3.6212, en prenant en compte les forces
sismiques horizontales au niveau du plancher, avec un coefficient de 4.1 Mise oeuvre
sur-résistance appliqué aux sollicitations sismiques égal à 1,3.
Les prédalles sont posées côte à côte sur leurs appuis (joint de 5mm
En zones de sismicité 2, 3 et 4, pour autant que le béton coulé en entre prédalles). Des fils d'étais, indiqués sur le plan de pose, paral-
œuvre présente une résistance caractéristique fck au moins égale à 25 lèles aux appuis sont alors calés à des distances variables selon
MPa, les seules vérifications relatives au monolithisme sont celles l'épaisseur et la portée du plancher.
prévues en situation non sismique.
Le système d'étaiement est généralement constitué par des lisses
Note : La clause ci-dessus est applicable en zone de sismicité 4, uni- continues supportées par des étais.
quement pour les prédalles bénéficiant d’une certification NF et pré-
Les lisses d’étaiement nécessaires sont réglées de niveau avec les
sentant un état de surface cranté. Dans le cas contraire, on appliquera
appuis pour les prédalles ne présentant pas de contre-flèche et mises
les dispositions minimales prévues pour la zone 5 ci-après.
au contact de leur sous-face dans le cas contraire.
Dans le cas des balcons, des coutures sont systématiques.
Des étais complémentaires sont disposés dans les zones comportant
Nota : une surface est dite crantée si elle est uniformément rugueuse des points singuliers (tels que trémies de grande dimension par
avec des aspérités d’au moins 6 mm de haut espacées au plus de 40 exemple).
mm ou si elle est striée avec des stries d’au moins 6 mm de profon-
Lorsque l’état de la surface d’appui est surfacé au sens de la norme NF
deur espacées au plus de 40 mm.
DTU 21, la pose des prédalles est réalisée à sec. Dans le cas contraire,
En zones de sismicité 4 et 5, lorsque les prédalles ne respectent pas elle doit être réalisée soit à bain de mortier, soit sur lisse de rive. Dans
les exigences définies à l’alinéa précédent, des armatures de couture le cas de pose sur voile, en l’absence de précautions particulières, la
entre prédalles et béton coulé en œuvre doivent régner sur les tiers pose sera effectuée avec une lisse de rive. Le voile sera arasé 20 mm
extrêmes des portées et tout le long des rives des prédalles, et respec- en dessous du niveau inférieur du plancher pour assurer un bétonnage
ter les conditions suivantes (voir figure ci-dessous) : correct en sous-face de la prédalle. La lisse de rive sera disposée en
- l'espacement des coutures dans le sens transversal ne doit retrait pour permettre le traitement de la cueillie avant le retrait de
l’étaiement.
pas excéder 3 fois la hauteur totale du plancher ;
En tolérance courante et dans le cas sans lisse d’appui, le repos sur
appui des prédalles doit respecter les valeurs nominales suivantes :
- l'espacement des boucles de couture dans le sens longitudi-
nal ne doit pas excéder la hauteur totale du plancher Espace d'appui

Repos nominal (mm)


- les armatures de couture (grecques,…) doivent être dimen-
Avec étaiement Sans étaiement
sionnées pour ancrer verticalement un effort de 100 kN par intermédiaire intermédiaire
/m2 de plancher dans les zones cousues (vérification sous Support métallique ou en
30 45
combinaison sismique) ; béton
Support en maçonnerie de
45 55
petits éléments
- les armatures de couture placées en rive sont identiques à
celles placées dans les zones des tiers extrêmes des portées.
La file de rive ne doit pas être distante de la rive de plus de La pose des prédalles avec ou sans lisse d’appui doit respecter les
valeurs minimales de repos sur appui indiquées sur les plans de préco-
300 mm. nisation de pose.
Les prédalles comportant des panneaux isolants placés en sous-face ne
doivent pas reposer sur leurs appuis définitifs par l'intermédiaire de
ces panneaux.
Après nettoyage et humidification des prédalles, pose des armatures
complémentaires (chapeaux, treillis soudé sur joint, armatures de
flexion transversale, renforts au feu…), coffrage des trémies, on coule
le béton complémentaire dans lequel sont éventuellement incorporés

26 3/14-761
des gaines ou canalisations (conformément au DTU en vigueur). La  Plafonds suspendus : ils sont fixés aux prédalles par des
surface du béton peut être dressée à la taloche mécanique ou à la chevilles autoforeuses après repérage des armatures de pré-
règle. contrainte.

- Caractéristiques des planchers finis :


 Sols : tout type de revêtements de sols usuels. B. Références
 Chevêtres et trémies réalisés à la préfabrication.
Il a été fabriqué par le titulaire de l’Avis 10 millions de m² de pré-
 Plafonds: peinture appliquée en sous-face, sur enduit de dalles depuis plus de 30 ans, sous différentes dénominations. Sous la
peintre, après rebouchage et ragréage éventuel des joints. marque LB7, plus de 3 millions de m² ont déjà été réalisés.

3/14-761 27
Annexe 1 : Figures du Dossier Technique

Vue en perspective de la prédalle

28 3/14-761
Rugosité obtenue par griffage

3/14-761 29
Annexe 2 : exemples de fiches d’autocontrôles

Cas des prédalles suspendues :

Ces documents visent des projets de bâtiments non concernés pour l'application des dispositions parasismiques
conformément à l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié.

30 3/14-761
Cas des prédalles avec goujons :

Ces documents visent des projets de bâtiments non concernés pour l'application des dispositions parasismiques
conformément à l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié. Les procédés de goujons doivent bénéficier d’un Avis Tech-
nique.

3/14-761 31
32 3/14-761
Annexe 3 : Prédalles épaisses
La présente Annexe définit les prescriptions et les dispositions qui viennent compléter le chapitre 3 du dossier technique pour le
calcul et la conception des prédalles épaisses.

1) Limitation des contraintes à l’ELS :

Dans le cas des prédalles épaisses, le calcul des contraintes est effectué en tenant compte du phasage et des effets des déformations différées.
Les contraintes finales dans le montage composite, pour les planchers à prédalles épaisses, sont déterminées en section non fissurée et en tenant
compte de la redistribution des sollicitations de précontrainte et du poids propre dues au fluage du béton ainsi que du retrait différentiel comme
suit :
Actions :
Les actions appliquées à la section composite sont distribuées entre l’élément préfabriqué et la section du montage comme indiqué ci-dessous :

Actions à considérer sur l’élément Actions à considérer sur le mon-


préfabriqué tage
Précontrainte (éventuelle) α.Pm (1-α)Pm
Poids propre de la prédalle α.G1 (1-α).G1
Poids du béton coulé en œuvre β.G2 (1-β).G2
Réaction d’étais (éventuelle) R[β.G2] R[(βG2]
Autres charges permanentes G
Charges d’exploitation Q
Retrait différentiel ∆εcs

Avec :
Pm la valeur probable de la précontrainte éventuelle après déduction des pertes finales ;
G1 le poids propre de l’élément préfabriqué ;
G2 le poids du béton coulé en place ;
R la réaction d’étai calculée à partir de la seule charge β.G2 ;
G les autres charges permanentes s’appliquant sur le montage ;
Q les charges d’exploitation ;
∆εcs le retrait différentiel ;
α et β sont deux coefficients pour tenir compte du partage conventionnel des charges s’exerçant sur l’élément préfabriqué et sur le montage.
Le coefficient α est pris égal à 0,55 et le coefficient β est pris égal à 0,40.
Pour la détermination du moment de précontrainte, l’excentricité est prise par rapport au centre de gravité de la prédalle en première phase et
par rapport au centre de gravité de la section composite en deuxième phase .La tension dans les deux phases étant la tension probable en phase
finale.
A défaut d’une méthode plus élaborée de calcul en continuité, la méthode dite « forfaitaire » du §3.3211 est applicable dans le domaine
d’application énoncé dans ce même paragraphe.

2) Flexion transversale : dispositions constructives au voisinage des joints entre prédalles en


fonction de leur typologie.

2.1) Sollicitations

Les sollicitations sont déterminées suivant le §3.33 du dossier technique.

2.2) Dimensionnement des joints entre prédalles

Les moments transversaux et les efforts tranchants sont repris au droit des joints par la section de béton armé constituée par la partie coulée en
œuvre qui doit être armée en conséquence par les armatures formant couvre joint et assurant, en collaboration avec le béton coulé en œuvre, le
rôle d’armature de couture. Les armatures de couture verticales, lorsqu’elles sont nécessaires, sont ancrées dans les prédalles le long des bords à
moins de 10 cm des joints.
NOTE Les armatures destinées à reprendre les moments transversaux au droit du joint peuvent être prises en compte comme armatures
horizontales de couture du joint.

3/14-761 33
Définition de la longueur de calcul d'un joint lj (cas de la charge linéique ou ponctuelle)

Définition de la hauteur efficace du joint hj (joint rugueux à gauche et joint à clef à droite)

Avec :
ho l’épaisseur du béton coulé en œuvre sur les prédalles ;
hr la hauteur de la partie rugueuse du joint ;
hj la hauteur efficace du joint :
 hj = ho pour les joints à bord franc vertical ;

 hj = ho + hr/2 pour les joints à bord franc incliné ;

 hj = ho + hr/2 pour les joints rugueux ;

 hj = ho + hr pour les joints clefs ;

l la longueur de la charge linéique ou ponctuelle parallèlement au joint ;

lj la longueur du joint intéressée par la charge :


 Cas de la charge répartie : lj = longueur totale du joint ;

 Cas de la charge linéique ou ponctuelle : lj = l + 2a + hj ;

 Ac,j la surface de joint intéressée par la charge définie de la manière suivante : Ac , j  l j h j

2.2.1 Joint à bord franc

Les joints à bord franc ne sont autorisés que dans le cas où l'épaisseur de la prédalle est inférieure aux 2/3 de l'épaisseur ht du plancher fini.

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Exemples de joint à bord franc

Il y a lieu de disposer, sur la distance lj, des armatures de couture horizontales dans la partie coulée en œuvre dont la section As , j est égale à :

V Ed , j ho
As , j 
f yd e
Aucune armature de couture verticale n'est à disposer lorsque l’épaisseur du plancher est au moins égale à deux fois l’épaisseur de la prédalle ou
lorsque les deux conditions suivantes sont respectées :
 les charges -permanentes ou variables sont assimilables à des charges réparties ;
 la charge d'exploitation est inférieure ou égale à 5 kN/m².

Dans les autres cas, des armatures de couture verticales sont nécessaires : leur section As ,c est déterminée à l'Etat Limite Ultime pour re-
prendre l'effort tranchant au droit du joint, leur section minimale étant de 0,5 cm² par mètre linéaire de longueur de prédalle. Elles sont consti-
tuées en pratique par un treillis raidisseur, par des grecques de couture disposées comme indiqué dans la figure ci-dessous ou par tout système
d'armatures équivalent; elles sont ancrées dans le béton des prédalles et dans le béton coulé en œuvre d’épaisseur ho.
Soit :
VEd,j / fyd
As ,c  
As,c,min. (0,5 cm²/ml de longueur de joint)

Avec :
fyd la limite d’élasticité de calcul de l’acier de béton armé défini de la manière suivante : fyd = fyk / γs ;
fyk la limite caractéristique d'élasticité de l’acier de béton armé ;
VEd,j l’ effort tranchant sollicitant le joint à l'Etat Limite Ultime.

Légende :
1. Armature de flexion et de couture

2. Suspentes éventuelles

Exemples d'armatures de couture

2.2.2 Joint rugueux

Un joint est considéré comme rugueux si les conditions géométriques suivantes sont respectées :
 L’ouverture horizontale supérieure fait au moins 40 millimètres de largeur ;
 La partie rugueuse est verticale et présente une rugosité de profondeur au moins égale à 3 mm ;
 La hauteur rugueuse hr est au moins égale aux 2/3 de l’épaisseur de la prédalle ;
 Le becquet inférieur fait au moins 30 millimètres de hauteur.

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Exemple de joint rugueux

Aucune armature horizontale de couture du joint autre que celle à laquelle conduit le pourcentage minimal n'est à disposer si :

V Ed , j
v Ed   v Rd
Ac, j
Avec :
VEd,j l’ effort tranchant sollicitant le joint à l'Etat Limite Ultime ;

Ac, j la surface de calcul du joint définie ci-avant ;

vRd la résistance de calcul au cisaillement du joint à l'Etat Limite Ultime, dont la valeur est déterminée conformément au chapitre 6.2.5 de la
norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale (NF EN 1992-1-1/NA) pour le cas « surface rugueuse ».
La résistance de calcul au cisaillement du joint vRd est pondéré un facteur 2/3 dans le cas de sollicitations dues à des charges à caractère dyna-
mique.
Dans le cas où vEd est supérieur à vRd, il y a lieu de disposer, sur la distance lj, des armatures de couture horizontales dans la partie coulée en
œuvre dont la section Ac est égale à (figure « exemples d’armatures de couture » ci-dessus) :

v Ed v Rd  h j
As , j  . . Ac, j
 f yd e
Avec :
µ : coefficient de rugosité pris égal à 0,7 ;
e : distance de l'axe de l'armature à la face supérieure du plancher ;
Aucune armature de couture verticale n'est à disposer lorsque l’épaisseur du plancher est au moins égale à deux fois l’épaisseur de la prédalle ou
lorsque les deux conditions suivantes sont respectées :
 la charge d’exploitation est assimilable à une charge répartie inférieure ou égale à 5 kN/m² ;

 
V Ed , j  v Rd l j h j  ho  .

NOTE Cette vérification implique de réaliser, en même temps et avec le même béton, le remplissage des joints et le coulage du béton sur
les prédalles.

Dans le cas contraire, il y a lieu de disposer sur la distance lj des armatures de couture verticales dont la section As,c est égale à :

VRd , j  v Rd l j h j  ho 
As ,c 
f yd
2.2.3 Joint-clef

Un joint-clef doit vérifier les conditions géométriques suivantes :


 l’ouverture supérieure horizontale fait au moins 30 millimètres de largeur ;
 la section mécanique utile (section S définie à la figure ci-dessous) ne doit pas être inférieure à 20 cm² ;
 il doit être possible de relier les faces d’appui opposées des deux éléments adjacents par des bielles à 45 degrés ;
 la hauteur utile hu s’arrête en partie basse quand la largeur du joint ne fait plus que 20 mm de largeur ;
 les becquets non armés formés par les faces latérales de deux éléments adjacents, becquets soumis à des flexions, doivent présenter
les dimensions minimales ci-après :

 becquet supérieur : hauteur à la naissance : hs ≥ 35 mm.

 becquet inférieur : hauteur à la naissance : hi ≥ 45 mm.

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Exemples de joint clef

Les joints-clef sont obligatoires dans les prédalles des planchers pour lesquels l'épaisseur de la prédalle est égale ou supérieure aux 2/3 de
l'épaisseur du plancher fini.

Le calcul du joint (taux de cisaillement et armatures) est mené comme pour celui du joint rugueux en prenant ses propres caractéristiques géo-
métriques.

2.2.4 Joint avec armature de répartition en recouvrement

Dans le cas des planchers dont l'épaisseur est de l'ordre de 3 fois celle de la prédalle (par exemple 14 cm au minimum pour une prédalle courante
de 5 cm d'épaisseur) aucune vérification particulière n’est nécessaire hormis le recouvrement des armatures.
Dans les autres cas les vérifications sont réalisées comme indiqué en 2.2.1 pour les joints à bords francs.

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