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I- Introduction :
Ce sont les molécules les plus abondantes à la surface du globe.
Les glucides peuvent être oxydés pour produire de l'énergie dans processus
les métaboliques.
Chez les animaux et les plantes, des polymères glucidiques (glycogène, amidon) servent de
réservoir energétique.
D’autres polymères (cellulose, chitine...) sont aussi trouvés dans les parois cellulaires (rôle
de protection)
Les sucres interviennent dans les interactions entre les cellules d’un même organisme
Les sucres sont utilisées par des microorganismes pour infecter les organismes hôtes
Classification des Glucides
Aldoses
* n-1 fonctions alcools 1 fonction aldéhyde sur C1
oses = (CH2O)n
* 1 fonction carbonyle
Alcool primaire
Fonction carbonyle CH2OH
CHO CO
ALDOSE CETOSE
On distingue deux familles d'oses, définies par les deux fonctions du carbonyle.
Miroire
1 1
1
1
2 2
2 2
3 3
3 3
La molécule est dite chirale (non superposable à sa propre image dans un miroir).
Elle présente une activité optique : une solution de glycéraldéhyde fait "tourner" le plan de
polarisation de lumière qui la traverse.
b – Pouvoir rotatoire spécifique, Loi de Biot :
- +
Source
Oeil
lumière Polarisation Substance Rotation du plan
de la lumière active de polarisation Lumière
sortante Lumière
incidente
Toute molécule chirale possède la particularité d’être optiquement active ou douée de pouvoir rotatoire :
Traversée par un faisceau de lumière polarisée plan, elle provoque la rotation du plan de polarisation de la
lumière.
[] est le pouvoir rotatoire spécifique de la substance étudiée, l est la longueur de la cuve polarimétrique
et C la concentration de la solution étudiée.
* Lorsque la rotation est vers la droite le composé est dit dextrogyre et son pouvoir rotatoire est positif
* Lorsque la rotation est vers la gauche le composé est dit levogyre et son pouvoir rotatoire est négatif
NB :
Le pouvoir rotatoire d’un mélange de substances est la somme des pouvoirs rotatoires de chaque substance.
= [i l Ci]
c – Convention de FISCHER- Projection de FISCHER
3
H
3 3 CH OH
CH OH CH OH
2 2
2
Perspective
Miroire
Aldotriose (molécule chirale)
C2 est asymétrique
Les carbones C1, C2 et C3 sont dans le plan vertical et l’angle C1 C2 C3 a le sommet pointé
vers l’observateur
Appartenance à la série D ou L
NB:
Ils ont les même propriétés chimiques mais le pouvoir rotatoire est différent.
1CHO 1CHO
2
OH
H
2C OH C
3
H
3 CH OH
CH OH
2 2
D-glycéraldéhyde L- glycéraldéhyde
c.2 - L’érythrose
1CHO
2 OH HO
2 H Les carbones C2 et C3 sont
H 1CCHO C
asymétriques
-> 2 centres de chiralité
H
3C OH HO 3C H
4 4
CH2OH CH2OH
D- Erythrose L-Erythrose
c.3- Cas de la dihydroxyacétone
2C
O Aucun carbone asymétrique
3
CH2OH
1CH OH 1CH OH
2 2
3 O O
H C OH HO 3C H
4 4
CH2OH CH2OH
4- Diversité des oses
La diversité des oses provient des différentes configurations absolues des carbones asymétriques
a - Configuration absolue
Tout carbone asymétrique (C*) est définit par sa configuration absolue qui décrit l'arrangement
dans l'espace des atomes ou groupes fonctionnels auxquels il est lié (ses substituants).
NB : Un mélange équimoléculaire des deux énantiomères d'une même molécule est appelé :
mélange racémique (n'a pas d'activité optique).
* Chaque carbone asymétrique peut exister sous deux états structuraux distincts
(deux configurations absolues),
3 3
CH2OH CH2OH
Cahnsim.swf
D-glycéraldéhyde
L- glycéraldéhyde
La nomenclature R/S est très précise mais peu parlante, surtout lorsqu'on en arrive à un
nombre élevé de carbones. C'est pourquoi elle est assez peu utilisée en biochimie.
a.2 – Filiation et série de Fischer
La grande majorité des oses naturels appartient à la série D de Fischer, mais des oses de série L
existent également.
Tout aldose dérive théoriquement d'un glycéraldéhyde par une ou plusieurs étapes d'insertion d'un
chaînon asymétrique H-C-OH, selon le principe dit de la filiation des oses (voir Synthèse de Kiliani-
Fischer).
* L'ose appartient à la série D de Fischer si sur le carbone n-1 le OH est à droite sur la projection
de Fischer.
* L'ose appartient à la série L si sur le carbone n-1OH est à gauche sur la projection de Fischer.
Attention !
L'activité optique d'une molécule est la somme algébrique des activités optiques des C* qui la composent.
c – Cas d’isomérie
Epimérie :
Deux épimères sont deux isomères ne différant que par la configuration absolue d'un seul C*.
1 1
CHO CHO
Le D-glucose et le
2 OH 2 OH
H C H C
D-galactose sont épimères
3 H HO
3 H
au niveau du carbone 4. HO C C
4 OH HO
4 H
H C C
5C OH H
5C OH
H
6 6
CH2OH CH2OH
D-glucose D-galactose
Enantiomérie : Deux isomères différant par la configuration absolue de tous leurs carbones
asymétriques sont images l'un de l'autre dans un miroir sont appelés énantiomères.
1 1
CHO CHO
2
OH
2 OH C
H C
H
HO
3 H H 3C HO
C
4C OH
H OH 4C
H
5C OH
H OH 5C
6 H 6
CH2OH CH2OH
D-glucose L-glucose
Diastéréoisomèrie :
La différence porte sur un nombre de C* compris entre 1 et leur nombre total x de C*.
1CHO 1CHO
2 OH 2 OH
H C H C
Diastéréoisomères
4 de leurs C*. H
5C OH H
5C OH
6 6
CH2OH CH2OH
D-glucose D-gulose
5 – Filiation des oses
a- Synthèse cyanhydrique de Kiliani Ficher (sucre à n C € Sucre à n+1C)
Etape 1
N C H
N
+
1C 1C
H O N
1 2 2
C H C OH HO C
H
2 OH 3 OH 3 OH
H C H C H C
3C OH H
4C OH H
4C OH
H
4 5 5
CH2OH CH2OH CH2OH
50% 50%
Ose à 4 carbones
Aldotetrose 2 cyanhydrines épimères (5C)
Synthèse cyanhydrique de Kiliani Ficher
Etape 2
N
H NH H O
1C
1C 1C
2 OH H2 2 OH H2O
H C H C 2 OH
H C
3 OH 3 OH 3
H C H C OH
T°, P H C
NH3
4 OH 4C OH 4
H C H H C OH
5 5 5
CH2OH CH2OH CH2OH
Ose à 5 carbones
cyanhydrine imine
Aldopentose
b- Dégradation de WÖHL-ZEMPLEN (sucre à n C € Sucre à n-1C)
Hydroxylamine
H2N OH N C H
+
N
H O H N OH
C C C
H O
H C OH H C OH H C OH C
H C OH H C OH H C OH H C OH
H2O
H C OH C O C O
CH2OH
CH2OH H C OH
CH2OH
Formule complète Formule simplifiée CH2OH
D-glycéraldehyde
TETRULOSE
CH2OH
C O D-erythrulose
CH2OH CH2OH
D-erythrose D-thréose
CHO CHO CHO CHO
ALDOPENTOSES
PENTULOSES
C O C O
HEXULOSES
C O C O
C O C O
Les aldéhydes et les cétones sous forme hydratée, réagissent avec 2 molécules d’alcool
pour donner des Acétals alors que les oses se combinent seulement avec 1 seule
molécule d’alcool pour donner un Hémiacétal.
2 alchools
aldéhyde H O R’
H OH
O R’
+ OH
+ H2O R C
R C R C
H OH R’ O R’
OH
Acétal
OH
aldose 1 alchool H
H OH
O + R’ OH R C
R C + O R’
H2O R C
H OH
Hémiacétal
-D-glucose
H O OH H HO H
H OH
-D-glucose
1C 1C
OH 1C 1C
H 2C OH H2C OH OH
H 2C OH 2
H C
3 3 3
HO C H H H HO 3C H
+ H2O HO C - H2O HO C OU
OH OH
H 4C 4 OH H 4C
H C OH H 4C
5 H 5C 5C
H 5C OH H C OH
H
6 6
CH2OH CH2OH 6CH 2OH 6
CH 2OH
Forme aldéhyde vraie Hydrate d’aldéhyde Hémiacétal
Forme cyclique
Pont oxydique 1-5
Forme cyclique selon Tollens
Forme linéaire
3 – Selon Haworth
C’est une représentation cyclique en perspective. On a des cycles à 6 sommets (pyranoses)
ou 5 sommets (furanoses)
1 Cyclisation des aldoses:
6 Animsim.swf
+ Formation de pyranoses (C1-C5) 6 CH2OH
1 CHO 5 CH2OH OH
4 H 4 5 O H
6 5 4 2 1 O
2 HOH2C 3 CHO C
2 C 2 1
3 3 1 3
4 + H2O
-D-glucopyranose -D-glucopyranose
CH2OH CH2OH
Aldohexopyranose
H H O
Plan H O
H OH
OH H OH Perspective
OH H OH H H
OH
H OH H OH
+ Formation de furanose (C1-C4)
6
CH2OH 6
1 CHO CH2OH
5 O 5 H
6 5 4 2 1 4 H+ H2O OH OH
2 HOH2C CHO OH C 4 O
3
2 1 2 C1
H
3 3 3
4
-D-glucofuranose -D-glucfuranose
HO H HO H O
O H OH
Plan
OH H
OH H Perspective
H OH H H
H H OH
OH
b-3-2 Cyclisation des cétoses:
5 Anomère Anomère 6C H
(OH en trans) (OH en cis)
6 OH
CH2OH 5
D-fructose OU 2C
OH
6 4O
6 O - H2O 3 CH2OH
O 1 OH 1
5 CH2OH 5
-D-frup 2C 2C
CH2OH
-D-frup
4 OH 4
1
3 3
-D-fructopyranose -D-fructopyranose
H H
H O H O
Plan H H OH
H H H Perspective
Cétohexopyranose CH2OH
OH OH OH CH2OH
OH
OH OH OH H
+ Formation de furanose (C2-C5)
6CH OH
1 CH 2OH 2 1 6CH 2OH
2 OH O CH2OH OH OH OH
6 5 4 1 C
2 C CH2OH C
2C O HOH2C 3 5 2 + H2O 5 2 CH2OH
4
3 O 4 3 3 1
5
- H2O
6
CH2OH Anomère Anomère
D-fructose (OH en trans) (OH en cis)
HOH2C 6 HOH2C6 O
O 1
CH2OH OH -D-fruf
-D-fruf 5 2C
5 C
4 CH2OH
4 OH 1
3
3
-D-fructofuranose -D-fructofuranose
OH OH H
H
* Conclusions sur la structure cyclique:
Les groupes OH qui se trouvent à droite dans la RF sont en dessous du plan horizontal formé par
le cycle dans la RH
Les groupes qui se trouvent à gauche dans la RF sont au dessus du plan du cycle dans la RH.
L’anomère d’un D ose est celui qui possède le pouvoir rotatoire le plus élevé.
Ceci correspond à la position « trans » de l’OH en C1 pour les alodoses et C2 pour les cétoses
par rapport au CH2OH porté par le Cn-1.
En conclusion, l’anomère a son groupement OH anomérique orienté vers le bas dans la série D
et vers le Haut dans la série L et inversement pour l’anomère .
Règle 3 :
Quand on cyclise un ose, si l’OH entrant dans le pont oxidique est situé à droite, le CH2 OH terminal
sera au-dessus du plan du cycle. S’il est à gauche, le CH2OH sera en dessous du plan.
Cette règle est valable quelque soit le OH entrant dans le cycle.
C – Mutarotation (cas du D-Glucose)
Le glucose (glucopyranose ou glucofuranose) peut se présenter sous 2 formes avec des pouvoirs rotatoires
différents : -D-Glc, -D-Glc. La modification du pouvoir rotatoire s’appelle la mutarotation.
Ces transformations entre cycles pyranes et furane et entre l’anomère et se font dans des conditions de
douce acidité.
-D-Glcp CH2OH CH2OH
-D-Glcp
O H O OH
H H
OH OH
OH OH H
OH
OH CH2OH OH
OH H
H C
OH
O
OH
-D-Glcf -D-Glcf
CH2OH CH2OH
OH
O H O OH
CHOH CHOH
OH OH
OH H
OH OH
11 – Propriété des oses :
a- Propriétés physiques :
Migration
* Les oses sont solubles dans le méthanol mais insolubles dans
l’éther
Chaque ose a un pouvoir rotatoire spécifique qui permet de l’identifier Ose X Ose Y Témoin
Les noms des alditols s'obtiennent en remplaçant le suffixe -ose par le suffixe -itol.
Par exemple le D-glucose donne le D-glucitol (D-sorbitol) et le D-mannose donne le D-mannitol, etc...
OH H OH H H
O OH
C NaBH4 C
OH OH OH
O OH
OH H OH
OH
OH OH OH
Forme Forme CH2OH
cyclique ouverte
H C OH C O HO C H
NaBH4 NaBH4
60°C 60°C
D-galactose Acide
D-glucose Acide
* La même réaction d'oxydation provoque la coupure galactarique
glucarique oxydante du squelette carboné des cétoses.
CH2OH COOH
Acide oxalique
C O COOH
[HNO3] H2O COOH
+
D-fructose
60°C Acide tartrique
CH2OH COOH
b.1.3 – Réaction d’addition et de substitution :
– Réaction avec les alcools et les phénols (addition) : formation d’oside
Exp : Action du méthanol sur le glucose
CH2OH CH2OH
méthanol
O OH
CH3OH O OCH3
OH OH
OH H H
H+/H2O OH
OH déméthylation
OH
-D-glucopyranose -méthyl-O-D-glucopyranoside
Un O-glycoside n'a pas de pouvoir réducteur (il ne réduit pas les oxydes métalliques)
Formation de O-Hétérosides
OH OH
D-glucose ou -N-D-glucopyranoside (Imine
cyclique)
Les imines formées par les oses tendent vers un équilibre anomérique (mutarotation), avec des formes et .
Les imines cycliques ou glycosylamines N-substituées, ou encore N-glycosides. Comme les O-glycosides,
les N-glycosides entrent dans la composition de nombreuses molécules biologiques, dont les plus connues sont
les nucléosides et les nucléotides, constitutifs des acides nucléiques (Cf. cours AN).
OH OH Formation de S-Hétérosides
D-glucose ou -S-D-glucopyranoside
2. – Propriétés dues à la fonction alcool :
b.2.1 – Formation d’esters :
Des esters d'oses existent à l'état naturel.
Des oses mono- et diphosphate sont essentiels dans le métabolisme énergétique.
CH2OH CH2O P
H
D-glucose
O OH O OH
HO P OH
OH + D-glucose 6 P
OH
OH H H
O OH
OH OH
b.2.2 – Formation d’éthers :
Les plus utilisés sont les éthers méthyliques pour la détermination de la structure des cycles
et les enchaînement des holosides
Agents méthylants : ICH3/Ag2O ou SO4(CH3)2/NaOH
Perméthylation
CH2OH
CH2OCH3 CH2OCH3
O OH
O OCH3 O OH
HCl dilué
OH ICH3 OCH3 OCH3
OH H
H H
Ag2O OCH3 OCH3
OH
OCH3 OCH3
D-glucopyranose 2.3.4.6 tetra O-méthyl- 2.3.4.6 tetra O-méthyl-D-
1 méthyl D-glucopyranoside glucopyranose
b.2.4 – Oxydation de la fonction alcool primaire :
après protection de la fonction carbonyle, on obtient un acide uronique = Ac. Alduronique
O OCH3
O OH CH OH O OCH3 O OH
3
HNO3
OH OH OH OH
HCl
OH H OH H H H
OH OH
OH OH OH OH
D-glucose D- Acide glucuronique
méthylglucosid
e
b.2.5 – Oxydation par l’acide périodique :
O
Aldéhyde formique
OH
O O
OH OH OH
Acide formique
* Fonction aldéhyde :
-
R-CHOH-CHO IO4
R-CHO + HCOOH + IO3-
* Fonction cétone :
-
IO4
R C CH2OH R-COOH + HCHO + IO3-
O
* Fonction acide :
R-CHOH-COOH IO4-
R-CHO + 2 + IO3-
CO
* Fonction amine :
-
R C CHOH IO4
R-CHO + HOC-R’ NH3 + IO3-
R’ NH2
CHO
– Oses sous forme cyclique :
* Ose réducteur OH
+ H C
CH2OH CH2OH
O
O OH O O
IO4- CH2OH
OH OH C OU
OH H OH
CHO H OH
O OH
OH OH C
+H
Ester formique OH H O
D-glucose
Hexose D-arabinose
OH
Pentose
* Ose non réducteur
+ Cycle pyranose
CH2OH CH2OH
O OH
O OCH3 OCH3
2 IO4-
OH C dialdéhyde + H C + 2IO3H + H2O
OH H H O
O H C
OH O H
+ Cycle furanose
+ Aldopentose
dialdéhyde
O
CH2OH OCH3 CH2OH O OCH3
IO4- HIO3 + H2O
OH +
H
H
C C
OH
O H O H
+ Aldohexose
O
CH2OH C O
OCH3
H
O O
OCH3
CHOH + H C + 2 HIO3 + 2 H2O
H H
OH 2 IO4-
C C
H
O H O H
OH trialdéhyde
+ Cétohexose
dialdéhyde
O O
CH2OH OCH3 CH2OH OCH3
IO4-
OH + HIO3 + H2O
CH2OH
CH2OH
C C
OH
O H O H
III- Les oligosides : (oligosaccharides)
Les oligosaccharides sont des enchaînements covalents de 2 à quelques dizaines d'unités monosaccharidiques,
liées entre elles par la Liaison O-glycosidique
1 – Liaison O-glycosidique :
La liaison O-glycosidique est un acétal formé entre deux oses.
Elle aboutit à la formation d’un disaccharide (ou dioside) est un oligosaccharide formé de 2 oses,
un trisaccharide (ou trioside) est formé de 3 oses, etc... CH OH
2
O
H
-D-glcp
OH
OH
CH2OH
CH2OH OH
OH O O
H O
H CH2OH
H O
OH O (H,OH)
OH
H -D-fruf
H OH
OH H CH2OH
-D-galp D-glcp OH
OH H
Dans le lactose, la liaison O-glycosidique unit le Dans le saccharose, la liaison glycosidique unit le
carbone anomérique C1 d'un D- carbone anomérique C1 d'un D-glucopyranose au
galactopyranose au carbone C4 d'un D- carbone anomérique C2 d'un D-fructofuranose
glucopyranose.
2 - Diversité d'enchaînements :
CH2OH CH2OH
OSE A
O O OH
O OSE B
OH OH
OH OH
OH OH
A peut-être lié par son carbone anomérique ou à chacune des 4 fonctions alcool de B
A et B peuvent être liés par leurs carbones anomériques selon 4 combinaisons de configurations :
La liaison glycosidique bloque la forme anomère de l'ose dans une conformation α ou β : cet ose
est non réducteur.
Si la liaison n'engage pas pour le deuxième ose sa fonction semi-acétalique nous aurons les deux
formes anomères et donc le diholoside est réducteur.
Nomenclature et convention
Pour les cétoses le carbone anomérique est en position 2, il suffit d'adapter cette formule
générique et pour le cétose, remplacer 1 par 2.
La nomenclature se fait de droite à gauche ou de haut en bas
CH2OH CH2OH
OH O Pour le lactose, le nom systématique complet est :
H O
H
OH H
O
OH
(H,OH) -D-Galactopyranosyl-(1->4)-D-glucopyranose
H
Le nom abrégé est : -D-Galp-(1->4)-D-Glcp
OH
-D-galp D-glcp OH
CH2OH
O
H
-D-glcp
OH
OH
-D-glucopyranoside -D-Fructofuranosyl O
CH2OH O
Le nom abrégé est : -D-Glcp-(1->2)--D-Fruf
-D-fruf
H OH
H CH2OH
OH H
CH2OH
OH O
-D-galp
H
OH
OH2C
OH O
H
-D-glcp
OH
OH
OH
O
CH2OH O
-D-fruf
H OH
H CH2OH
OH H
-D-Galactopyranosyl-(1->6)--D-glucopyranosyl-(1->2)--D-fructofuranoside
-D-Galp-(1->6)--D-Glcp-(1->2)--D-Fruf
Cas d'oligosaccharides ramifiés :
Lorsqu’un même résidu d'une chaîne oligo- ou polysaccharidique est lié à plusieurs
autres résidus il y’a création d’une ramification.
L'écriture la plus simple consiste à mettre les différentes chaînes sur des lignes
différentes, la chaîne la plus longue est la chaîne principale.
L’autre écriture de ce même oligoside peut décrire toute la structure en une seule ligne.
La chaîne secondaire est écrite entre crochets [ ] , immédiatement à gauche du résidu porteur de la
ramification.
Il faut couper la liaison par hydrolyse acide et on se retrouve avec un mélange d'oses.
Ose 4 Ose 3
HCl
Ose 1 Ose 2 Ose 3 Ose 4
Hydrolyse acide
Oligoside
Ose 2 Ose 1
Mélange d’oses
Donc il faut faire une séparation des oses par technique de chromatographie
+ AgNo3
Migration
Migration
Cuve de Chromatographie
3 acteurs : solvants: gaz (azote-argon) Phase stationnaire: silice dans la colonne. un soluté
Détection
Infra rouge
Spectrometrie
Masse
Temps (min)
4-2) Détermination de la nature des oses.
a- Perméthylation ou méthylation complète d’un héxose suivie d’une hydrolyse acide
OCH3 CH2OCH3
H3CO OCH3 OCH3
C. méthylés 1,2,3,4,5
b- Action de l’acide périodique (HIO4-) sur un méthylhexoside
Pyranose Furanose
CH2OH CH2OH
ALDOSE O (H,OCH3)
(H,OCH3)
CH2OH
OCH3 OCH3
O
CETOSE
CH2OH CH2OH
Bilan
2HIO4- + 1 HCOOH 1 HIO4-
4-4) Détermination d’hydroxyles engagés dans la liaison osidique
Perméthylation suivie d’hydrolyse acide
Planche 24
Voir aussi
Planche 25
IV- Polysaccharides
Les galactanes sont des polymères de D-galactose et les xylanes des polymères de D-xylose.
Certains noms sont moins évocateurs : les chitosanes sont des polymères de D-glucosamine.
Les homopolysaccharides peuvent être linéaires (amylose, cellulose, chitine) ou ramifiés (amylopectine,
glycogène).
- l'amylose qui représente 20% de l'amidon est soluble dans l'eau tiède et
cristallise par refroidissement.
L'hydrolyse de l'amidon coupe le polymère en chaînes assez courtes : les dextrines qui
sont réductrices.
O O O O α amylose
D-glcp
O O O
(α1->4).
Maltose
O
O
O
L’amylose a une structure hélicoïdale par rotation autour O
O
de la liaison glycosidique (α1->4)
O
Chaque hélice a 6 glucoses par tour. O
O
O
O
a-2- L'amylopectine
L'amylopectine se distingue par un nombre de glucose supérieur mais surtout par une structure ramifiée.
Sur la chaîne principale (α1->4) des points de branchement, se répétant environ tous les 20 à 30 résidus,
sont formés par une liaison (α1->6) où le carbone anomérique appartient à la ramification.
CH2OH CH2OH
O O
Ramification latérale (α1->6)
O Isomaltose
(α1->6)
O O O
Extrémité réductrice
b- Glycogène :
Le glycogène est un polyglucose que les animaux mettent en réserve dans le cytosol des hépatocytes et
dans les muscles.
-Le nombre de résidus est plus important que l’amylopectine (60000 résidus)
- les branchements ont lieu tous les 8 à 12 résidus et même de 3 à 5 au centre de la molécule
Cette structure est donc plus compacte et plus "buissonante" que celle de l'amylopectine.
c- L'inuline
d- Les dextranes
Réserves des bactéries et levures, ce sont des polymères d'α-D-glucose liés par des liaisons (α1->6),
avec d'occasionnels branchements sur les C3 ou C4.
e- Degradation enzymatique de l’amidon et du glycogène
Dégradation enzymatique de l'amidon
Les α-amylases sont des (α1->4) endoglycosidases (bleue) qui agissent sur des polymères de glucose d'au
moins trois résidus.
Les α-amylases sont des (α1->4) exoglycosidases (rouge) libèrent des maltoses des extrémités non réductrices
Amylopectine
Dégradation du glycogène
*Dans le foie et le muscle, une glycogène-phosphorylase activée le glucagon dans le foie, ou l’adrénaline dans
le muscle, dégrade séquentielleement le glycogène en libérant un résidu -glucose1phosphate.
2- Polysaccharides de structure
a- Cellulose :
C’est les polysaccharides constitutifs de la paroi végétale. Il constitue également un revêtement extracellulaire
chez quelques animaux invertébrés appelés tuniciers.
Dans la paroi végétale, la cellulose est étroitement associée à d'autres polysaccharides de structure : les
hémicelluloses et les pectines.
Dans la cellulose, les liaisons glucosidiques sont de type (1->4), ce qui limite significativement les possibilités
de rotation des résidus consécutifs .
En comparaison avec l'amylose ces liaisons résultent en une conformation rigide beaucoup plus étirée, dans
laquelle chaque résidu est retourné d'environ 180°par rapport à ses voisins.
1 4
O
CH2OH -D-Glcp
1
4
HO OH
O Structure de la cellulose
(1->4)
OH
-D-Glcp 1 4 CH2OH n
Liaisons
hydrogène
Celle-ci est réalisée par des β-glucosidases (les cellulases). Cette hydrolyse conduit au cellobiose qui sera
hydrolysé en glucose par les cellobiases. L'escargot possède des cellulases en abondance, les mammifères
en sont dépourvus et ne peuvent assimiler l'herbe sauf les herbivores qui abritent dans leur tube digestif des
bactéries saprophytes qui produisent les β- glucosidases nécessaires.
c- chitine :
Elle diffère de la cellulose que par le C2 du glucose : son hydroxyle est remplacé par le groupement
acétylamine (voir les osamines). Ce polymère GlcNac(β1->4) a la même structure que la cellulose.
On le trouve dans le squelette extérieur des invertébrés (crustacés, mollusques, insectes).
B- les héteropolysaccharides : polymères de 2 ou plusieurs types d’oses
Le même principe s'applique pour classer les galactoarabanes, les galactomannanes etc...
Les ramifications sont communes chez les hétéropolysaccharides, mais elles suivent des schémas simples.
Structure alternée
Structure en blocs
Structure linéaire
complexe
- Les carraghénates, gélifiants employés dans l'industrie alimentaire : ce sont des polymères
linéaires d'unités diosidiques de galactose sulfaté (carrabiose) lié au galactose.
- les algues brunes fournissent les alginates, faits d’acides β-D-mannuronique et α-L-guluronique.
V- Héterosides
On regroupe sous ce nom des molécules résultant de l'association covalente de glucides avec d'autres types
de molécules et on les désigne très souvent sous le terme de glycoconjugués :
-les protéoglycannes (PG) : polyosides très longs (les glycosaminoglycannes ou GAG) associés à une
protéine en restant très majoritaires (> 90%)
- les glycoprotéines (GP) : protéines portant des chaînes glucidiques courtes (1 à 20%)
-les protéines glyquées : produits de la fixation chimique d'une unité de glucose. L'hyperglycémie du diabète
insulinique favorise la fixation de cet ose sur les protéines plasmatiques (marqueur du diabète).
I- Les glycoprotéines
Les osides sont fixés sur les protéines par deux types de liaisons formées par condensation :
-la liaison N-osidique qui s'établit en général entre le dérivé N-acétylglucosamine et la fonction amide de
l'asparagine (acide aminé)
-la liaison O-osidique est plus diverse. Elle s'établit par le dérivé N-acétylgalactosamine et la fonction alcool de
la sérine ou de la thréonine.
Protéine Protéine
CH2OH
CH2OH
O
O O Asn Ser ou
O Thr
Glc-NAc Gal-NAc NH-COCH3
NH-COCH3
Les résidus d'asparagine ne sont pas tous glycosylés. Seuls ceux inclus dans la séquence consensus Asn-X-
Ser/Thr, où X représente un quelconque aminoacide.
Les O-glycoprotéines
Tous les résidus de sérine ou de thréonine ne sont pas glycosylés, contrairement au cas des N-glycoprotéines,
on ne connaît pas de séquence consensus.
Ce sont des molécules en général très volumineuses, composées par l'association covalente de
protéines et de polymères glucidiques appartenant à la famille des glycosaminoglycannes (GAG).
Les GAG résultent de la polycondensation linéaire d'unités d'osamines et d'acides uroniques qui peuvent
être sulfatés.
La majorité de ces composés se trouvent dans la matrice extracellulaire (tissu conjonctif), dans les
membranes plasmiques et quelques-uns sont intracellulaires.
Les peptidoglycannes
Les peptidoglycannes forment la paroi des bactéries qui leur donne leur forme et les protège.
Les lectines
Ces protéines reconnaissent de manière spécifique un séquence de résidus glucidiques. On les trouve dans
les végétaux, les cellules animales, les bactéries et les virus.
+ Les agglutinines des plantes (la ricine de grain de blé provoque l'agglutination létale des hématies).
-de reconnaissance cellulaire : la reconnaissance de l'ovule par le spermatozoïde réside dans des
O-GP de l'ovule reconnues par un récepteur du spermatozoïde qui est une lectine.
-le pouvoir infectieux de bactéries et virus repose sur l'adhérence à la cellule hôte qui est
réalisé par la reconnaissance des GP de l'hôte.