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PLUVIALES
2021
Etablissement d’enseignement supérieur technique privé
Sommaire
1. Introduction 3
• Gestion intégrée des eaux pluviales 4
2. Cadre réglementaire 5
3. Gestion de la pollution des eaux pluviales 13
• Pollution des eaux pluviales 14
• Traitement de la pollution des eaux pluviales 18
• Entretien 23
4. Gestion quantitative des eaux pluviales 24
• Principe de conception d’un schéma de gestion des eaux pluviales 25
• Conception des ouvrages 26
• Vidange des ouvrages
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5. Techniques de gestion des eaux pluviales 28
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1
Introduction
Les règles en matière de gestion des eaux pluviales et les solutions techniques sont plutôt simples et de bon sens, mais elles doivent
être considérées dès le début d’un projet.
La mise en œuvre d’une gestion intégrée des eaux pluviales nécessite une analyse multicritère (objectifs réglementaires, contraintes ou
opportunités naturelles, aménagement urbain …) et transversale du sujet (usagers, paysagistes, gestion des espaces verts, voirie,
assainissement, …).
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Cadre
réglementaire
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Directive Cadre sur l’Eau (DCE)
La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) établit un cadre réglementaire pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Inspirée
du modèle français d’organisation de la gestion de l’eau, elle s’accompagne pourtant de modifications fondamentales, comme l’objectif
d’un « bon état écologique » et le passage d’une logique de moyens à celle de résultats.
La Directive impose une unité de réflexion et d’évaluation : la Masse d’Eau (ME), « unité hydrographique (eau de surface) ou
hydrogéologique (eau souterraine) cohérente, présentant des caractéristiques assez homogènes et pour laquelle on peut définir un même
objectif ».
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Loi sur l’eau et les milieux aquatiques
La « Loi sur L'eau » a pour objet en France de garantir la gestion équilibrée des ressources en eau.
Sont soumis aux dispositions des articles L 214-1 à L 214-6, tout projet « dont les installations, ouvrages, travaux et activités
réalisés à des fins non domestiques par toute personne physique ou morale, publique ou privée et entraînant des prélèvements
sur les eaux superficielles ou souterraines, restitués ou non, une modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux ou
des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou épisodiques, même non polluants ».
Les articles R214-1 et suivants définissent la nomenclature de ces opérations et précisent la procédure à suivre (autorisation ou
déclaration) suivant les dangers qu'elles présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les écosystèmes
aquatiques :
Rubrique 2.1.5.0
Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la
surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant :
1° supérieure ou égale à 20 ha……………………………..autorisation
2° supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha………………déclaration
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Code civil
Article 640
Les fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont plus élevés à recevoir les eaux qui en découlent naturellement sans que la main
de l'homme y ait contribué.
Le propriétaire inférieur ne peut point élever de digue qui empêche cet écoulement.
Le propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude du fonds inférieur.
Article 641
Tout propriétaire a le droit d'user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds.
Si l'usage de ces eaux ou la direction qui leur est donnée aggrave la servitude naturelle d'écoulement établie par l'article 640, une
indemnité est due au propriétaire du fonds inférieur.
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Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion
des Eaux (SDAGE)
Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est un
document de planification concertée qui décrit les priorités de la politique de l’eau
pour le bassin hydrographique et les objectifs pour un cycle de 5 ans.
Le rejet des eaux de ruissellement résiduelles dans les réseaux séparatifs eaux pluviales puis dans
le milieu naturel sera opéré dans le respect des débits acceptables par ces derniers et de manière
à ne pas aggraver les écoulements naturels avant aménagement.
Dans cet objectif, les SCoT ou, en l'absence de SCoT, les PLU et cartes communales comportent
des prescriptions permettant de limiter cette problématique. A ce titre, il est fortement recommandé
que les SCoT mentionnent des dispositions exigeant, d'une part des PLU qu’ils comportent des
mesures relatives à l’imperméabilisation et aux rejets à un débit de fuite limité appliquées aux
constructions nouvelles et aux seules extensions des constructions existantes, et d'autre part des
cartes communales qu'elles prennent en compte cette problématique dans le droit à construire. En
l’absence de SCoT, il est fortement recommandé aux PLU et aux cartes communales de comporter
des mesures respectivement de même nature. À défaut d’une étude spécifique précisant la valeur
de ce débit de fuite, le débit de fuite maximal sera de 3 l/s/ha pour une pluie décennale.
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Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux
(S.A.G.E.)
Le SAGE est un document de planification permettant de gérer de façon
équilibrée les milieux aquatiques et de concilier tous les usages de l’eau à
l’echelle du territoire.
Les aménagements de toute nature, à l’origine de rejets d’eaux pluviales dans les eaux
superficielles ou souterraines, sont dotés d’ouvrages de stockage ou de maîtrise des eaux
pluviales dimensionnés pour l’évènement qui provoque une crue centennale dans le cours
d’eau récepteur, dès lors qu’ils sont situés sur les communes de Landerneau et de Daoulas, en
amont des secteurs exposés au risque d’inondation.
Ces mêmes aménagements sont dotés d’ouvrages de stockage ou de maîtrise des eaux
pluviales, dimensionnés pour l’évènement qui provoque une crue vicennale dans le cours d’eau
récepteur, lorsqu’ils sont situés sur les portions de communes limitrophes, […]
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Schéma directeur d’assainissement des eaux
pluviales
Article L.2224-10 du Code Général des Collectivités territoriales
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Gestion de la pollution
des eaux pluviales
Paramètres de pollution
- Demande biochimique en oxygène (DBO) : Quantité d’oxygène à fournir nécessaire à la dégradation des matières organiques d’une
eau par les micro-organismes du milieu. Ce paramètre traduit la consommation d’oxygène relative au phénomène d’auto-épuration. On
utilise généralement la DBO5 comme indicateur de pollution biodégradable contenue dans l’eau.
- Demande chimique en oxygène (DCO) : Quantité d’oxygène consommée par l’ensemble des matières oxydables chimiquement
contenues dans l’effluent.
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Pollution des eaux pluviales
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Pollution des eaux pluviales
Origine de la pollution
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Pollution des eaux pluviales
Pollution chronique
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Pollution des eaux pluviales
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Traitement de la pollution véhiculée par les eaux
pluviales
Dépollution en amont des ouvrages de temporisation des eaux pluviales
Interception des matières en suspension et des flottants par décantation et cloisons siphoïdes (ou coudes plongeants)
(Efficacité assujettie à un entretien régulier)
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Traitement de la pollution véhiculée par les eaux
pluviales
Séparateur à hydrocarbures
Source Techneau
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Traitement de la pollution véhiculée par les eaux
pluviales
Débourbeurs/dessableurs
Dépollution par décantation des MES
Source Frankische
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Traitement de la pollution véhiculée par les eaux
pluviales
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Entretien
La majorité des systèmes de traitement est basée sur la rétention des polluants (flottaison,
décantation). Un entretien régulier est indispensable pour garantir les performances de
dépollution (et de gestion quantitative).
Les huiles, graisses et sables des ouvrages siphoïdes et des bacs de décantation seront
évacués par une entreprise spécialisée vers une filière autorisée.
Idéalement , un registre d’exploitation peut être tenu à jour et comporter les informations
suivantes :
- les dates des opérations d’entretien des ouvrages ;
- les dates des opérations de curage ;
- les incidents ou accidents enregistrés.
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Gestion quantitative
des eaux pluviales
Gestion qualitative
En phase chantier
- Prévention contre le ruissellement de surface en aval de la zone de travaux
- Ouvrages provisoires
En phase exploitation
- Pollution des eaux pluviales
- Prévention des pollutions accidentelles
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Conception des ouvrages
La conception d’un ouvrage de gestion des eaux pluviales doit intégrer un ensemble de paramètres :
- Vidange
- Infiltration
- Débit de fuite
- Hauteur utile disponible
- Emprise disponible
- Etanchéification (protection de la nappe phréatique ou volume de rétention d’une éventuelle pollution accidentelle)
Bassin de rétention
- Hauteur d’eau à limiter si intégration dans un espace ouvert au public
- Pente des berges :
- 2/1 berge à planter d’arbustes afin d’en limiter l’entretien
- 6/1 berge enherbée accessible et facile d’entretien
- Pente du fond
- Fosse ou caniveau de drainage en fond d’ouvrage
Ouvrage enterré
- Matériaux présentant des indices de vide différents (graves lavées -> porosité de 0,3/0,4 - éléments à forte porosité -> porosité de
0,95)
- Système de dispersion/drainage des flux
- Ventilation de la structure
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Vidange des ouvrages
Débit de fuite
- Régulation par orifice calibré
Le débit écoulé à travers un orifice est donné par : Q=𝜇𝑆 2𝑔ℎ
Avec 𝜇 coefficient dépendant de la forme de l’orifice (=0,62 pour un orifice circulaire en
mince paroi)
S aire de l’orifice (m²)
h la charge hydraulique sur le centre de l’orifice (m)
g accélération de la pesanteur (m/s²)
Surverse
- Inondation maîtrisée d’un espace vert ou d’une voirie
- Canalisation
- Déversoir (bassins à ciel ouvert)
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Techniques de gestion
des eaux pluviales
2021
Techniques de gestion des eaux pluviales
Les techniques de gestion des eaux pluviales sont nombreuses. Les pages suivantes présentent quelques techniques de gestion
« à la source » et des solutions semi-centralisées permettant la gestion des eaux pluviales à l’échelle d’une opération.
Pour une description plus développée des ces techniques, vous pourrez vous référer au Mémento Technique 2017 de l’Astee
(pages 111 à 154).
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Revêtements perméables
But : réduire le ruissellement généré par les surfaces aménagées
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Toitures terrasses
Toitures végétalisées
Rétention sur toitures
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Bassin de rétention
Bassin de rétention
Dispositifs d’alimentation / vidange
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Bassin de rétention
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Bassin de rétention
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Noue de collecte/temporisation
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Noue d’infiltration/rétention
Noue de temporisation
Dispositif de prise de vidange/surverse
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Espace vert inondable
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Réservoir enterré
Buses acier
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Tranchée d’infiltration
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Jardins de pluie
Jardins de pluie
Collecte en surface des eaux pluviales
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Coûts
Ces coûts sont donnés à titre indicatif et peuvent varier en fonction de la taille de l’ouvrage (plus l’ouvrage est petit, plus le coût au m3
stocké peut être élevé, certains postes comme les regards d’alimentation et de vidange restant incompressibles).
3
Bassin à ciel ouvert / Noue de rétention 50 €/m
Réservoir enterré en éléments forte porosité 250-300 €/m3
Réservoir enterré constitué de linéaire de buses1 400-450 €/m3
Tranchée de graves lavées 250-300 €/m3
Jardins de pluie individuels 600 € par jardin de pluie
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