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B U L L E T I N
HYDROGEOLOGIQUE
N°3: CRUE 2019 et ETIAGE 2020
2 Direction de la Gestion et de la Planification BULLETIN HYDROGEOLOGIQUE | N°3 CRUE 2019 ETIAGE 2020 3
des Ressources en Eau (DGPRE)
MISSIONS DE LA DGPRE L’article 19 du décret N° 2018 – 1367 portant organisation du Ministère de l’Hydraulique et de
l’Assainissement (devenu Ministère de l’Eau et de l’Assainissement depuis Avril 2019 avec le Décret
n° 2019 – 769 du 08 avril 2019) stipule que la DGPRE est chargée :
La Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE), créée par le décret De conduire les études générales relatives aux ressources en eau, à l’inventaire, à l’évaluation,
N° 2003-358 du 26 Mai 2003, est la structure de l’hydraulique chargée de gérer les ressources en à la planification et à la gestion des ressources en eau ;
eau au niveau national. Elle se situe dans la région de Dakar à la sphère Ministérielle 2 de Diamniadio.
D’élaborer et de piloter le schéma directeur et le plan de gestion des ressources en eau ;
1. L’organigramme de la DGPRE De mettre en place et de gérer les réseaux de mesure et d’observation sur les différents
aquifères et cours d’eau ;
L’organigramme de la DGPRE s’établit comme suit :
De mettre à la disposition des structures du département et des autres utilisateurs, les
banques de données et les informations nécessaires à la mobilisation et à la gestion des ressources
en eau ;
D’assurer la planification des besoins en eau pour tous les usages ainsi que leur mobilisation,
en rapport avec les services des ministres concernés ;
De préparer les réunions du conseil supérieur de l’Eau et d’en assurer le suivi de l’application
des décisions ;
De suivre, pour le compte du ministre, les contrats de performance de l’Office des Lacs et
Cours d’eau (OLAC)
De suivre, en relation avec les autres structures du ministère, les questions afférentes aux
organisations internationales et relevant de son domaine de compétence
Organigramme de la DGPRE
4 Direction de la Gestion et de la Planification BULLETIN HYDROGEOLOGIQUE | N°3 CRUE 2019 ETIAGE 2020 5
des Ressources en Eau (DGPRE)
1. Contexte et objectif��������������������������������������������6
2. Données collectées et thématiques abordées��������7
Table des
3. Résultats�����������������������������������������������������������8
matières
3.1. Variation saisonnière du niveau et de la qualité de l’eau entre l’étiage et
la crue de 2019�������������������������������������������������������������������������������������� 8
4. Conclusion et recommandations������������������������24
6 Direction de la Gestion et de la Planification BULLETIN HYDROGEOLOGIQUE | N°3 CRUE 2019 ETIAGE 2020 7
des Ressources en Eau (DGPRE)
1- les nappes Infrabasaltique de Dakar, des sables quaternaires de Thiaroye (entre la Patte d’oie
Durant l’année 2019, deux campagnes
et Kayar), du Littoral Nord (de Kayar à Saint Louis), de l’Oligo-miocène (Tambacounda, Kaffrine,
de mesures et d’échantillonnage ont été
Casamance), du Continental Terminal du Ferlo (régions de Saint Louis, Matam, Louga), de Sine
effectuées autant en périodes d’étiage (de
Gambie (Fatick, Kaolack, Kaffrine ) ;
Avril à Juillet 2019) que de crue (Octobre 2019
2- l e s nappes des calcaires de l’Éocène (entre Khombole et Louga allant vers Diourbel et la vallée à Mars 2020) exceptée la région de Dakar
du fleuve Sénégal) et du Paléocène (zones de Sébikhotane, Pout, Mbour) où le suivi est mensuel à cause de la forte
exploitation pour l’Approvisionnement en Eau
3- la nappe profonde du Maastrichtien qui concerne les 4/5 du pays excepté la région de Kédougou Potable (AEP) de la ville et de la vulnérabilité à
et une partie de Tambacounda. Ces deux zones correspondent à la nappe du socle qui ne fait pas l’intrusion saline de la nappe. Pendant l’étiage
encore l’objet d’un suivi périodique. 2020 (de Juin à Juillet 2020), à cause des
restrictions liées à la COVID 19, seules les
A l’issue des campagnes de suivi dans les différentes zones, sont élaborés des rapports et des zones de Dakar, du horst de Diass, du Littoral
bulletins. Nord et du Bassin arachidier ont pu être suivies.
L’objectif du bulletin est de faire la synthèse des données collectées durant l’année 2019 et l’étiage Les différentes thématiques développées dans
2020 afin d’informer sur l’état des ressources en eau. Il fait un focus sur les nappes les plus exploitées ce bulletin sont les suivantes :
particulièrement au niveau des champs captants de Dakar et du horst de Diass. Il fournit ainsi les
grandes orientations pour faciliter la gestion, l’exploitation et la protection des ressources en eau tout 1) l’appréciation de l’impact de la pluviométrie
en assurant à la population de l’eau potable. sur le niveau et la qualité physico chimique de
l’eau des aquifères les plus exploitées et les
plus vulnérables de Dakar et du Horst de Diass
(Infrabasaltique, Paléocène, Maastrichtien en
comparant les niveaux et la qualité de l’eau
entre l’étiage et la crue de 2019 ;
3. Résultats
3.1. Variation saisonnière du niveau
piézométrique et de la qualité de l’eau entre
l’étiage et la crue de 2019
Dans l’année, les campagnes de suivi au renouvellement des réserves alors que les
piézométrique sont réalisées avant et variations négatives indiquent une baisse du
après la saison des pluies dans le but niveau.
d’apprécier l’impact de la pluviométrie sur le
renouvellement des nappes. Dans la région Afin de vérifier ces hypothèses, les différences
de Dakar où les nappes sont côtières et très de conductivité entre ces deux périodes sont
sollicitées pour l’Approvisionnement en Eau calculées. Ainsi, la baisse de la conductivité
Potable (AEP), les mesures sont mensuelles. (correspondante à des variations négatives)
concomitante à une hausse du niveau de
Pour apprécier l’impact de la pluviométrie l’eau peut correspondre à une infiltration
sur le renouvellement des nappes, les des eaux de pluies ou à l’arrivée d’eau moins
différences de niveaux piézométriques et de minéralisée provenant des autres aquifères.
la conductivité de l’eau sont calculées entre A l’inverse, une hausse de la conductivité
l’étiage (avant la saison des pluies) et la crue (variations positives) corrélative à une
(juste après la saison des pluies) de 2019. baisse du niveau de la nappe serait le signe
d’une non alimentation de la nappe par les
Les variations positives du niveau eaux de pluies, d’une recharge reprise par
piézométrique indiquent une hausse de les pompages avant les mesures ou d’une
niveau de la nappe pouvant résulter d’une intrusion d’eau salée. Les variations de
infiltration des eaux de pluies qui ont contribué pression des nappes captives peuvent induire
également une hausse ou une baisse de leur
niveau piézométrique.
Sur le littoral, elles restent toujours élevées et supérieures à la recommandation de l’OMS (1500
μS/cm) pour l’eau de boisson. Elles varient de 5260 à 5050 μS/cm au cimetiére de Yoff et de
43600 à 43000 μS/cm au parc de Hann entre Juin 2019 et Mars 2020.
Figure 3 : Variation du niveau et de la conductivité de la nappe Infrabasaltique entre l’étiage et la crue de 2019
Figure 2 : Variation du niveau et de la conductivité de la Nappe du Paléocène entre l’étiage et la crue de 2019
12 Direction de la Gestion et de la Planification BULLETIN HYDROGEOLOGIQUE | N°3 CRUE 2019 ETIAGE 2020 13
des Ressources en Eau (DGPRE)
Tableau 1 : Etat des prélèvements de l’AEP urbain dans la zone du horst de Diass en 2019
Prélèvement en
Compartiment Centre de captage Nappe captée
m3/j
Keur Séga
Bayakh
Sébikotane
Thieudeum
TOTAL 28898
Diass Pout Kirène+Toubab Diallao Maastrichtien 19688
Paléocène 7919
Pout Nord
Maastrichtien 35034
TOTAL 42954
Paléocène 5048
Pout Sud
Maastrichtien 12444
Pout-Mbour- TOTAL 17492
Tassette Paléocène 7241
Tassette
Maastrichtien 8507
TOTAL 15749
Mbour-Saly-Somone-
31078
Popenguine Maastrichtien
Thies-Thiadiaye 18449
TOTAL 2019 174307
Figure 4 : Localisation des forages et des ouvrages de surveillance
14 Direction de la Gestion et de la Planification
des Ressources en Eau (DGPRE) 3.2.1.2 Evolution du niveau et de la qualité de l’eau des nappes au champ
BULLETIN HYDROGEOLOGIQUE | N°3 CRUE 2019 ETIAGE 2020 15
Lesqui
En ce pompages ont
concerne la débuté
nappe en 1978 avec
du Paléocène, un débit
la baisse varied’environ 3 000au
de -0,15 m/an mPCP2
3
/j prélevé
entre dans
1998 laet
nappe
2020 avec du Paléocène
un niveau pour atteindre
de prélèvements plus 43 000
faible deml’ordre
3
/j ende
2019 aum�/j
8 000 niveau du Paléocène et
en 2019.
du Maastrichtien. Ces prélèvements montrent une variation irrégulière avec cependant
Cette
unebaisse du niveau
tendance desànappes
globale est concomitante
la hausse accentuant laàbaisse une augmentation de la
du niveau des minéralisation
nappes (figure
globale des nappes plus accentuée au niveau du Paléocène même si les conductivités restent en
6).
dessous de 1000 μS/cm (figure 7). Cette hausse des conductivités est plus régulière à partir de
Pour la nappe du Maastrichtien (figure 6), cette baisse du niveau est de l’ordre de -0,6
2016.
m/an durant la période 1967-2020. Elle s’est accentuée pour atteindre -1,2 m/an entre
2016 et 2020 avec l’avènement du Programme d’Urgence pour la Sécurisation de
l’AEP de Dakar.
Dans le but d’assurer un suivi de l’impact des prélèvements dans cette zone, un réseau piézométrique a été mis en
place dont la plupart des ouvrages sont situés à proximité des forages de la SONES destinés à l’AEP urbain et reflètent Figure 6 : Evolution du niveau piézométrique des nappes du Paléocène et du
donc leur influence. Les données mesurées depuis les années 1960 sont ici corrélées aux pompages effectués dans Figure 6 : Evolution du niveau en
Maastrichtien piézométrique des
fonction des nappes duau
pompages Paléocène et du Maastrichtien
champ captant de Pout Norden fonction
les différents champs captants. des pompages au champ captant de Pout Nord
En ce qui concerne la nappe du Paléocène, la baisse varie de -0,15 m/an au PCP2
entre 1998 et 2020 avec un niveau de prélèvements plus faible de l’ordre de 8 000 m3/j
en 2019.
3.2.1.2 Evolution du niveau piézométrique et de la qualité de l’eau des Cette baisse du niveau des nappes est concomitante à une augmentation de la
minéralisation globale des nappes plus accentuée au niveau du Paléocène même si
nappes au champ captant de Pout Nord les conductivités restent en dessous de 1000 µS/cm (figure 7). Cette hausse des
conductivités est plus régulière à partir de 2016.
Les pompages ont débuté en 1978 avec un débit d’environ 3 000 m3/j prélevé dans la nappe
du Paléocène pour atteindre 43 000 m3/j en 2019 au niveau du Paléocène et du Maastrichtien.
Ces prélèvements montrent une variation irrégulière avec cependant une tendance globale à la
hausse accentuant la baisse du niveau des nappes (figure 6).
Pour la nappe du Maastrichtien (figure 6), cette baisse du niveau est de l’ordre de -0,6 m/an
durant la période 1967-2020. Elle s’est accentuée pour atteindre -1,2 m/an entre 2016 et 2020 9
avec l’avènement du Programme d’Urgence pour la Sécurisation de l’AEP de Dakar.
Figure 9 :de
Figure 9 : Evolution Evolution de la conductivité
la conductivité des nappes des nappes duetPaléocène
du Paléocène et du en
du Maastrichtien
Maastrichtien en fonction des pompages au champ captant
fonction des pompages au champ captant de Pout Sud de Pout Sud
Les résultats des simulations réalisés en sur une échéance de 5 à 25 ans suivant la
2014 dans le cadre du Plan d’Action de porosité cinématique de l’aquifère est attendu.
Gestion Intégrée des Resources en Eau dans
le Bassin Arachidier (PAGIRE-BA) relative Si l’on considère le niveau actuel de
à l’étude hydrogéologique pour l’évaluation prélèvement qui s’élève en 2020 à 31 000
des potentialités des ressources en eau des m3/j dont 15 000 m�/j prélevé par l’AEP urbain
zones favorables en vue d’un transfert vers le et 16 000 m3/j pour l’AEP rural, comparé au
bassin arachidier pour la nappe du Paléocène débit exploitable simulé par le modèle qui est
de la zone de Tassette montre un niveau de de l’ordre de 45 000 m3/j, il resterait 14 000
prélèvement considéré dans le calage du m3/j de potentiel exploitable à partager entre
modèle d’environ 25 000 m3/j dont les 20 les différents utilisateurs. Tenant compte
000 m3/j des 4 forages du Notto Diosmone du risque d’intrusion saline dans un horizon
Palmarin NDP. A ce débit, s’ajoute un proche, il est souhaitable d’établir des règles
prélèvement supplémentaire de 20 000 m3/j de gestion et d’économie d’eau avec les
qui a été simulé pour l’AEP de Dakar soit un acteurs pour permettre de maintenir l’équilibre
débit global de l’ordre de 45 000 m3/j au-delà de la nappe et de retarder l’intrusion saline.
duquel un risque d’intrusion des eaux salées
Les3.2.1.5 Potentialités
résultats en eau
des simulations de la en
réalisés nappe
2014du Paléocène
dans le cadreàduTassette
PAGIRE-BA relative
à l’étude hydrogéologique pour l’évaluation des potentialités des ressources en eau
des zones favorables en vue d’un transfert vers le bassin arachidier pour la nappe du
Les résultats
Paléocène dedes simulations
la zone réalisés
de Tassette en 2014
montre dans le
un niveau decadre du PAGIRE-BA
prélèvement considéré relative
dans
à l’étude hydrogéologique pour l’évaluation des potentialités
3 des ressources en eau
le calage du modèle d’environ 25 000 m /j dont les 20 000 m /j des 4 forages du NDP.
3
des
A cezones
débit,favorables
s’ajoute unenprélèvement
vue d’un transfert vers le bassin
supplémentaire de 20arachidier
000 m3/j pour
qui alaété
nappe du
simulé
Paléocène
pour l’AEP de de la zonesoit
Dakar de un
Tassette montredeunl’ordre
débit global niveau
dede45prélèvement considéré
000 m /j au-delà
3
duquel dans
un
3 3
20 Direction de la Gestion et de la Planification BULLETIN HYDROGEOLOGIQUE | N°3 CRUE 2019 ETIAGE 2020 21
des Ressources en Eau (DGPRE)
3.2.2 Evolution du niveau piézomérique et de la qualité de l’eau 3.3 Evolution mensuelle du niveau piézométrique et
de la nappe Infrabasaltique de Dakar de la qualité de l’eau de la nappe Infrabasaltique
L’évolution du niveau de la nappe par rapport aux prélèvements montre:
Le suivi piézométrique de la nappe Infrabasaltique de Dakar se fait chaque mois et a permis d’apprécier l’impact
• une tendance globale à la hausse de +0,07 à +0,18 cm/an sur la période avant 2014 de la pluviométrie sur le niveau et la qualité de l’eau. Un exemple est donné aux piézomètres de Ouakam PIB2,
Cimetière de Yoff, Parcelles Assainies et Hann (figure 12, Tableau 2). Dans ces zones, il est noté de Janvier à
• une baisse continue de l’ordre -41 cm/an depuis 2014 correspondante à la réalisation d’un nombre important de Juillet une baisse du niveau piézométrique sur tous les ouvrages respectivement de - 0,29 m, -0,52 m, -0,51 m
forages dans le cadre du Programme d’Urgence de Sécurisation de l’AEP de Dakar où les pompages sont passés et -0,24 m et une élévation du niveau durant la saison des pluies de Juillet à Octobre de +0,4 m, +0,48 m, +0,72
de 18000 à 36000 m3/j en 2019 (figure 11a). m et +0,46 m respectivement. Cette élévation du niveau qui est maximale au mois d’Octobre correspondrait à
une infiltration des eaux de pluies et/ou des eaux usées dépendant du niveau d’assainissement de la zone. Les
• une accentuation de la baisse à partir de 2016 concomitamment à une augmentation de la minéralisation globale teneurs élevées en nitrates aux piézomètres de Ouakam PIB2 qui sont respectivement de 148 et 118 mg/l en
de la nappe (figure 11b). Mars et Juillet 2020 et de 189 et 172 mg/l aux Parcelles Assainies attestent d’une pollution liée à l’infiltration
des eaux usées dans la nappe. A partir d’Octobre, la tendance du niveau de la nappe est à la baisse.
Le niveau actuel de prélèvement est plus de 7 fois supérieur au débit d’équilibre préconisé de la nappe par l’étude
DGPRE/GKW de 2008 qui est de 6 000 m3/j. (figure 11a, 11b).
Tableau 2: Variations du niveau piézométrique de la nappe Infrabasaltique durant l’année 2020 au niveau de
quelques ouvrages
²
3.4 Qualité de l’eau de la nappe du Paléocène à l’étiage
3.4 Qualité de l’eau de la nappe du Paléocène à l’étiage 2020 aux champs
2020 aux champs
captants captants
de Pout, Tassette et Mbourde Pout, Tassette et Mbour
Dans les champs captants de Pout,Tassette-Mbour, les conductivités varient de 388 à 3518 μS/cm et sont inférieures
Dans lesde
à la recommandation champs captants
l’OMS (1500 de sauf
μS/cm) Pout,Tassette-Mbour, les conductivités
dans les zones de Mbour, Louly, Ndingler,varient de 388
Tene Toubab à
et Bandia
3518 µS/cm et sont inférieures à la recommandation de l’OMS (1500 µS/cm) sauf dans
(figure 13). Par contre, dans les zones de Pout Sud, Pout Nord, Mt Rolland, Tassette, l’eau est de bonne qualité avec
les zones
des conductivités de Mbour,
inférieures à 1000 Louly, Ndingler, Tene
μS/cm. Cependant, la zoneToubab et Bandia
de Tassette (figure
est à surveiller 12).qu’entourée
parce Par contre,par les
eaux salées. dans les zones de Pout Sud, Pout Nord, Mt Rolland, Tassette, l’eau est de bonne
qualité avec des conductivités inférieures à 1000 µS/cm. Cependant, la zone de
Tassette est à surveiller parce qu’entourée par les eaux salées.
17
Figure 13: Conductivité électrique de la nappe du Paléocène à l’étiage 2020 aux
Figure 12 : Conductivité
champs captantsélectrique
de Pout,de la nappe
Tassette du Paléocène à l’étiage 2020
et Mbour
aux champs captants de Pout, Tassette et Mbour
24 Direction de la Gestion et de la Planification
des Ressources en Eau (DGPRE)
4. Conclusion et
recommandations
Le bulletin hydrogéologique de la crue de de ces ouvrages restent inférieures à 1000
2019 et de l’étiage 2020 a permis de montrer μS/cm. Une hausse du niveau de la nappe est
les variations saisonnières du niveau et la observée pendant la saison des pluies et est
qualité physico chimique des aquifères qui se maximale au mois d’Octobre.
traduisent par une hausse ou une baisse en
fonction des zones. Ces variations peuvent La qualité de l’eau de la nappe du Paléocène
refléter l’impact de la pluviométrie sur le en Juillet 2020 dans la zone de Mbour est
renouvellement des nappes, l’arrivée d’eau médiocre, ce qui constitue une menace pour
à travers les aquifères sous-jacents ou les les champs captants de Tassette (où l’eau est
variations de pression des nappes captives. de bonne qualité) puisque l’écoulement de
la nappe se fait à partir de ces zones à eaux
Dans la zone du horst de Diass, les salées.
prélèvements importants ont entrainé une
tendance globale à la baisse du niveau Il est donc recommandé de :
piézométrique concomitante à une hausse de
la conductivité électrique dans les zones de - réduire les pompages au niveau des
Pout Sud, Pout Nord même si la qualité de l’eau différents champs captants pour préserver
reste bonne et inférieure à la recommandation les ressources en eau, renforcer et garantir la
de l’OMS pour l’eau potable de 1500 μS/cm. durabilité des ouvrages installés
Sphères ministérielles,
2ème arrondissement Diamniadio
www.dgpre.gouv.sn
Bâtiment B 2éme étage