Vous êtes sur la page 1sur 29

Institut des techniciens spécialisées en Mécanique

agricole et équipement rural

Option : TS en hydraulique rural et irrigation

Rapport sur l’agence du bassin


hydraulique de SEBOU

Réalisée par :

ABOUMLIK Mohamed Amine


IDRISSI Abdrrafie

Encadrée par :

OUACIFI Hind

1
Sommaire
1 PRESENTATION GENERALE D’AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE.................................................5
2 ABH SEBOU :...................................................................................................................................6
2.1 Organigramme :......................................................................................................................6
2.2 Missions et attribution de l’agence.........................................................................................6
2.2.1 L’agence du bassin du Sebou veille à la sécurité de la ressource et du patrimoine à
travers : 6
2.2.2 L’agence du bassin de Sebou est aux services des tiers à travers :.................................7
2.2.3 Suivi quantitatif des ressources en eau :.........................................................................7
2.2.4 Suivi qualitatif des ressources en eau :...........................................................................8
3 PRESENTATION DU BASSIN DE SEBOU :........................................................................................10
3.1 Zone d’action de l’agence de bassin hydraulique :...............................................................10
3.2 Climat de la zone de bassin hydraulique de SEBOU :............................................................11
4 DEMOGRAPHIE ET ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES..................................................................13
4.1 Démographie :......................................................................................................................13
4.2 Activités socio-économiques :..............................................................................................13
4.2.1 Agriculture :..................................................................................................................14
4.2.2 Industrie :......................................................................................................................14
4.2.3 Tourisme.......................................................................................................................14
4.2.4 Artisanat :.....................................................................................................................15
4.2.5 Energies hydroélectriques :..........................................................................................15
5 RESSOURCES EN EAU DU BASSIN DE SEBOU................................................................................15
5.1 Ressources en eau superficielle :..........................................................................................15
5.1.1 Réseau hydrographique :..............................................................................................15
5.1.2 Précipitations :..............................................................................................................16
5.1.3 Apports en eau :...........................................................................................................16
5.2 Ressources en eau souterraines :.........................................................................................17
6 OUVRAGES HYDRAULIQUES DU BASSIN DE SEBOU......................................................................18
7 LES LACES DU BASSIN HYDRAULIQUE DE SEBOU :........................................................................19
8 LES SOURCES DU BASSIN HYDRAULIQUE SEBOU :........................................................................23
9 CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU..................................................24
9.1 Irrégularité spatio-temporelle des ressources en eau..........................................................24

2
9.2 Surexploitation des eaux souterraines :...............................................................................24
9.3 Sous valorisation des ressources en eau :.............................................................................25
9.4 Erosion des bassins versants :...............................................................................................25
9.5 Pollution :.............................................................................................................................26
9.5.1 Les sources de pollution :.............................................................................................26
9.5.2 Impact de la pollution sur les ressources en eau :........................................................28

3
Introduction
La croissance démographique et l'expansion économique font que les ressources en eau
sont de plus en plus âprement disputées lorsqu'il s'agit de répondre aux besoins des ménages,
des collectivités, de l'agriculture et de l'industrie. On assiste par ailleurs à une multiplication
des lois et des règlements régissant l'utilisation de l'eau des fleuves et des rivières à des fins
environnementales et récréatives. Pour fournir l'eau nécessaire aux besoins fondamentaux et
concilier l'ensemble des usages et des intérêts souvent conflictuels dans ce domaine, il est
impératif d'instaurer sur la durée un contrôle de toutes les utilisations des ressources en eau et
une évaluation de ces mêmes ressources. Cette évaluation est en effet la condition sine qua
non d'une mise en valeur durable et d'une gestion rationnelle des ressources en eau partout
dans le monde. On entend par «évaluation des ressources en eau» la détermination continue
de leur emplacement, de leur étendue, de leur disponibilité et de leur qualité ainsi que des
activités humaines dont elles subissent l'influence (Young et al. 1994). Dans Batchelor et al.
(2005), l'évaluation des ressources en eau est décrite comme étant «l’étude systématique de la
situation actuelle et des tendances futures concernant tant les ressources en eau que les
services d'approvisionnement en eau, l'accent étant mis en particulier sur la disponibilité,
l'accessibilité et la demande». Qu'il s'agisse de l'irrigation, de la réduction des pertes causées
par les inondations, de l'assainissement des eaux en milieu urbain et suburbain, de la
production d'énergie, de l'approvisionnement en eau pour les besoins domestiques et
industriels, de la santé, de l'atténuation des effets de la sécheresse ou de la protection des
écosystèmes aquatiques, l'évaluation des ressources en eau est capitale pour la planification la
conception, la construction, l'exploitation et l'entretien de systèmes d'approvisionnement
fiables.

4
1 PRESENTATION GENERALE D’AGENCE DU BASSIN
HYDRAULIQUE
Etablissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière,
l’Agence de Bassin gère les ressources en eau du bassin hydraulique en associant l'ensemble
des acteurs de l'eau en veillant à la protection du domaine public hydraulique dans le but d'un
développement durable. L’Agence de bassin est chargée :
 D‘élaborer le plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau à l’intérieur
de sa zone d’action ;
 De veiller à l’application des recommandations du plan directeur d’aménagement
intégré des ressources en eau ;
 De délivrer les autorisations et concessions d’utilisation du domaine public
hydraulique prévues dans le plan directeur d’aménagement intégré des ressources en
eau à l’intérieur de sa zone d’action ;
 De fournir toute aide financière et prestation de service, notamment d’assistance
technique, aux personnes publiques ou privées qui en feraient la demande, soit pour
prévenir la pollution des ressources, soit en vue d’un aménagement ou d’une
utilisation du domaine public hydraulique ;
 De réaliser toutes les mesures piézométriques et de jaugeages ainsi que les études
hydrologiques et hydrogéologiques, de planification et de gestion de l’eau tant sur le
plan quantitatif que qualitatif ;
 De réaliser toutes les mesures de qualité et d’appliquer les dispositions de la loi 10/95
et des lois en vigueur relatives à la protection des ressources en eau et à la restauration
de leur qualité, en collaboration avec l’autorité gouvernementale chargé de
l’environnement ;
 De proposer et d’exécuter les mesures adéquates, d’ordre réglementaire, notamment,
pour assurer l’approvisionnement en eau potable des populations en période de
pénurie déclarée et pour prévenir les risques d’inondation ;
 De gérer et contrôler l’utilisation des ressources en eau mobilisées ;
 De réaliser les infrastructures nécessaires à la prévention et à la lutte contre les
inondations ;
 De tenir un registre des droits d’eau reconnus et des concessions et autorisations de
prélèvement d’eau accordées

5
2 ABH SEBOU :
2.1 Organigramme :

2.2 Missions et attribution de l’agence


L’agence du bassin du Sebou assure le développement des ressources en eau à travers :

 L’organisation de l’exploitation du domaine public hydraulique

 L’évaluation des ressources en eau •

 La planification de l’aménagement des ressources en eau •

 La gestion des ressources en au

2.2.1 L’agence du bassin du Sebou veille à la sécurité de la ressource et du patrimoine


à travers :
 La sauvegarde du domaine public hydraulique ;
 La prévention et la gestion des situations exceptionnelles ;
 La maitrise d’ouvrages d’art et de lutte contre les inondations ;
 L’entretien, la maintenance et l’exploitation des ouvrages hydrauliques ;
 La suivie qualitatif et quantitatif des ressources en eau ;

6
 Le recouvrement des redevances ;
 L’octroi des aides financières ;
 L’assistance technique aux tiers.
2.2.2 L’agence du bassin de Sebou est aux services des tiers à travers :
 L’assistance techniques et les prestations des usagers ;

 Le développement du partenariat ;

 L’assistance financière à la dépollution et au développement des ressources en eau

 La concertation avec les auteurs de l’eau pour la gestion des ressources en eau.

2.2.3 Suivi quantitatif des ressources en eau :


Toute action de planification et de gestion des ressources en nécessite de disposer de
réseaux de mesure et de suivi des ressources en eau.

Pour le suivi et le contrôle des en eaux l’agences dispose pour :

Les suivies piézométriques : 282 piézomètres permettant le suivi en temps et dans


l’espace de l’évolution des nappes d’eau souterraine situent dans le bassin de
Sebou à savoir : • La nappe de Gharb • Maamora • Bouagba • Fès-Meknès •
Couloir Fès-Taza • Les causes moyennes atlasique

Le suivi hydro-climatique et d’annones de crues :

Le réseau hydro climatologique du bassin est composé de :

 33 stations hydrologiques principales


 11 stations simplifiées
 179 points de jaugeages périodiques
 10 sources équipées
 18 stations climatologiques
 59 postes pluviométriques ;
 Trois lacs équipés.
Ce réseau permet de suivre, de manière régulière, l’évolution les débits des oueds,
notamment en période de crues, ce qui favorise la prévision de risque d’inondation.

7
2.2.4 Suivi qualitatif des ressources en eau :
L’un des aspects fondamentaux de la gestion de l’eau concerne le suivi et la prévention de
la qualité de l’eau.

En effet, les développements des activités économiques et sociales s’accompagnent de


divers impacts négatifs sur l’environnement. Cela nécessite que diverses activités visant la
protection du patrimoine hydraulique conte la pollution accompagnant les programmes de
gestion quantitatives des ressources en eau.

Il s’agit d’activité relative à la surveillance et au contrôle de la qualité de l’eau de retenue


des barrages, de l’assistance techniques aux collectivités locales pour le choix du site pouvant
convenir à l’implantation d’infrastructures collectives (les charges publiques abattoirs, sites
des stockages industriels, …)

Réseau de surveillances de la qualité des ressources en eau :

Le réseau de suivi de la qualité des eaux a pour objectif :

 L’évaluation de l’état de la qualité des ressources en eau et le suivi de son évolution

 L’identification des foyers de pollution et de l’évaluation de leur impact sur les


ressources en eau.
Ce réseau est composé de :
 44 points repartis le long des cours d’eau
 13 retenues de barrages et lacs naturels
 26 sources ;
 19 points d’eau thermale
 133 points d’eau souterraine repartis sur les principales nappes du bassin.
Plus de 23400 analyses sont effectuées annuellement au niveau de ces points d’eau.
Plus de 23400 analyses sont effectuées annuellement au niveau de ces points d’eau.
Elles concernent les paramètres physicochimies, biologique et toxiques.
La dégradation de la qualité des ressources en eau dans le bassin de Sebou devient de plus
en plus préoccupante ; ceci s’explique par les multitudes sources de pollution : domestique,
industrielle et agricole.
La pollution domestique est estimée à 80 millions de m3 /an et la pollution industrielle à
2.5millions, équivalent habitants. Quant à la pollution agricole, elle génère 6300 tonnes
d’azote et 1500 tonnes de phosphore.

8
 En plus des activités de contrôle et de suivi de la qualité des ressources en eau,
l’agence du bassin hydraulique du Sebou assure :
 La réalisation des études d’évaluation et d’impact de la pollution et d’amélioration de
la qualité de l’eau ;
 L’atténuation des effets de la pollution par le soutien des débits des basses eaux ;
 L’incitation à la dépollution et la coordination des actions de conservation de la
qualité de l’eau ;
 L’assistance technique et l’aide financière aux collectivités locales, et aux industriels.
Le législateur a mis à la disposition de l’agence du bassin hydraulique du Sebou les moyens
financiers pour accomplir ses missions. Ces moyens sont constitués principalement des
redevances et des subventions.

Le budget de l’agence comprend :

En ressource :

 Les produits et bénéfices d’exploitation, ainsi que ceux de ses opérations et de son
patrimoine ;

 Les produits des redevances constituants la rémunération de ses usagers de ses


prestations

 Les produits des redevances de l’utilisation du domaine public hydraulique ;

 Les subventions de l’eau ;

 Les dons, legs et produits divers ;

 Les avances et prêts remboursables provenant de l’état, d’organismes publics ou privés


ainsi que les emprunts autorisent conformément à la réglementation en vigueur ;
Les taxes parafiscales instituées à son profit.
En charge :

 Les charges d’exploitation et d’investissement de l’agence ;

 Le remboursement des avances prêts et emprunts ;

Toutes autres dépenses en rapport avec son activité

9
3 PRESENTATION DU BASSIN DE SEBOU :
Le bassin du Sebou forme une grande cuvette limitée par le Rif au Nord, le Moyen Atlas
et la Meseta au Sud, le col de Taza à l’Est et l’océan Atlantique à l’Ouest. Il couvre une
superficie de 40.000 Km2, répartie en quatre (4) zones homogènes : le Gharb. Le Rif. Le
Moyen Atlas et le Saïs.

Ce bassin est l’un des bassins les plus importants du royaume et renferme actuellement
une population totale de près de 6.2 millions d’habitants (recensement de 2004), dont 49% en
milieu urbain et 51% en milieu rural. Il dispose d’une économie agricole et industrielle qui
contribue de façon importante à l’économie nationale.

Sur le plan administratif, le bassin englobe totalement ou partiellement

• 5 régions économiques ;
• 15 préfectures et provinces. Dont 8 en totalité ;
• 242 communes rurales ;
• 48 municipalités.

3.1 Zone d’action de l’agence de bassin hydraulique :


Le bassin de Sebou couvre en totalité ou en partie :

 régions économiques: Fès -Meknès، Rabat – Salé-Kenitra, Tanger -Tetouan,


AlHoceima - Beni Mellal - Khenifra

 7 provinces et préfectures dont 9 en totalité (Méknès, ElHajeb, Fès, MyYaacoub,


Sefrou, Taounate, Kénitra,Sidi Slimane, Sidi kacem) et 8 partiellement : (Ifrane,
Boulemane, Taza, Chefchaouen,Ouazzane, Khémisset, Khénifra et Al Hoceima).

10
3.2 Climat de la zone de bassin hydraulique de SEBOU :
Le climat régnant sur l’ensemble du bassin est de type méditerranéen à influence
océanique. Cette influence se manifeste par des vents pluvieux du secteur ouest et des
hauteurs de pluie qui décroissent en s’éloignant de la mer (fig.8). A l’intérieur du bassin, le
climat devient plus continental où les effets de la latitude, de l’altitude et de l’exposition se
combinent et où le froid, le gel, la neige et les pluies d’hiver s’opposent aux chaleurs et orages
de l’été.

La Pluviométrie moyenne du bassin est de 700 mm avec une grande variation entre 400
mm sur le haut Sebou et les vallées encaissées de Beht et 1200 à 1800 mm sur les hauteurs du
Rif

Les précipitations moyennes sont caractérisées par l’existence de deux saisons bien
distinctes, une sèche de Mai à Septembre et une humide d’Octobre à Avril, d’une part, et une
variabilité interannuelle très accusée d’autre part.

Les chutes de neige affectant le bassin, interviennent de novembre à mars, au- dessus de
800 m d’altitude (Ifrane, le haut atlas, et le haut Rif).

11
Les Températures sont maximales en juillet et août et minimales en janvier. Les
températures moyennes annuelles varient suivant l’altitude et la continentalité entre 10 et
20°C. L’amplitude de variation de la température est importante et oscille entre 20 et 30°C.

L’Evaporation annuelle moyenne est assez forte dans le bassin. Elle varie de 1.600 mm
sur les côtes à 2000 mm vers l’intérieur les fortes températures d’été, le quasi inexistence des
précipitations significatives pendant cette période. L’évaporation est maximale en juillet-
Août avec près de 300 mm/mois et minimale en décembre– janvier avec moins de 50
mm/mois.

12
4 DEMOGRAPHIE ET ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
4.1 Démographie :
Le Bassin du Sebou est le deuxième bassin le plus peuplé du royaume, il compte 6,2
millions d’habitants, d’après le recensement de 2007, soit 21,3% du total de la population
marocaine, dont 49% en milieu urbain et 51% en milieu rural sa population augmente plus
rapidement que la moyenne nationale, avec un Taux d’accroissement moyen interannuel entre
1994 et 2004 de 2,0% contre 1,4% pour le Maroc. Les villes de Fès, de Kenitra et de Meknès,
abritent à elles seules près de 65% de la population urbaine du bassin, évaluée à près de 2
millions d’habitants. La population du bassin atteindra 7.8 millions d’habitants en 2020 et 9
millions d’habitants en 2030. En général la population de bassin répartis sur : 17 Préfectures
et Provinces, 82 Commune Urbaines, 287 Communes Rurales (S.E.E.E, ABHS).

4.2 Activités socio-économiques :


L’activité socio-économique du bassin du Sebou est marquée par la prédominance des
secteurs suivants : l’agriculture, l’industrie, le tourisme, l’artisanat, la production de l’énergie
hydroélectrique.

13
4.2.1 Agriculture :
Le bassin du Sebou est une des régions à vocation agricole les plus importantes du Maroc.
La surface agricole utile est d’environ 1.873.000 ha (soit de 20% du potentiel national), avec
357 000 ha irrigués. L’occupation des sols est relativement très diversifiée avec une
dominance des céréales (60%), le reste est occupé par les plantes fruitières (14.4 %), les
légumineuses (6.6 %), les cultures industrielles, la betterave et le canne à sucre- (4.2 %), les
cultures oléagineuses (3.6 %), les cultures maraichères (3.1 %) et les cultures fourragères
(1.7%).

4.2.2 Industrie :
Le secteur industriel est très développé dans le bassin du Sebou en particulier en
agroalimentaire (huilerie, sucrerie), cuir et textile qui représentent des activités demandeuses
en eau.

Agroalimentaire :

Il y a 200 huileries importantes, produisant 120.000 tonnes d’huiles d’olives et 70 000


tonnes d’huiles végétales, ce qui représente plus de 65% de la production nationale. 184 000
tonnes de sucre est produit par an dans le bassin, ce qui représente la moitié de la production
nationale.

Cuir et Textile :

L’industrie du cuir et du textile est très développée dans le bassin. La région est riche en
tanneries, elles sont reparties dans les villes de Fès, Meknès, Kenitra, et produisent 60% de la
production nationale.

La Production annuelle industrielle dans le bassin du Sebou est estimée à :

 209.000 tonnes de papier


 80.000 tonnes d’huile d’olive (65% de la production nationale)
 12.000 tonnes de cuir (60% de la production nationale)
 3.300 tonnes de pétrole raffiné.
 1845 tonnes de sucre produit (50% de la production nationale)
4.2.3 Tourisme
Le potentiel touristique est constitué des villes impériales (Fès et Meknès), des zones de
montagne, des sources thermales et des plages. L’activité touristique a renoué avec la

14
croissance notamment grâce à la mise en place de liaisons aériennes directes reliant Fès à
d’autres capitales européennes

4.2.4 Artisanat :
L’activité artisanale est fortement représentée sur l’ensemble du bassin versant avec une
concentration dans la ville de Fès où il existe plus de 5000 unités de production : travail du
cuir, du bois, de la laine, poterie, céramique, maroquinerie, reliure, dinanderie et broderie …
etc.

4.2.5 Energies hydroélectriques :


La production hydro-électrique est secondaire sur le bassin par rapport à la satisfaction
des demandes eau potable, agricole et contraintes de débits réservés. Cependant La production
hydroélectrique dans la bassin de Sebou est l’une le plus important au niveau national grâce
aux centrales hydroélectriques associées au grands barrages que sont Idriss 1er, El Kansera ,
Allal El Fasi et Al Wahda, qui représentent une puissance installée de 540 MW.

Les centrales installées dans les deux 1ers barrages représentent à elles seules 90% de la
puissance installée sur le bassin et les deux derniers produisent seulement 10% de l’énergie.

Le productible moyen du bassin passera de 600 GWHdans la situation actuelle à


1077 GWH à l’horizon 2030 grâce à la mise en place des nouvelles usines du Mdez, Ain
Timedrine et Bab Ouender.

5 RESSOURCES EN EAU DU BASSIN DE SEBOU


Le climat régnant sur l’ensemble du bassin est de type méditerranéen à influence
océanique et à l’intérieur du bassin le climat devient plus continental. La pluviométrie
moyenne interannuelle est de 750 mm sur l’ensemble du Sebou avec variation entre 400 mm
sur le Haut Sebou et les vallées encaissées du Beht et 1800 mm sur les hauteurs du Rif. Les
températures moyennes annuelles varient suivant l’altitude et la continentalité entre 10 et
20°C.

5.1 Ressources en eau superficielle :


L’oued de Sebou prend sa source, sous l’appellation de Guigou, dans le moyen Atlas à
une altitude de 2030 m. Il sillonne une longueur de 500 km avant d’atteindre son exutoire
dans l’océan atlantique à Mehdia près de Kénitra, drainant une surface d’environ 40.000 km².

15
5.1.1 Réseau hydrographique :
Le bassin du Sebou renferme près du tiers des eaux de surface du Pays et peut être
subdivisé de point de vue hydrologique en cinq ensembles :

 Le Haut et le moyen Sebou, issu du moyen Atlas et drainant respectivement 6000


km² et 5400 km² ;
 L’Inaouène vient de la région de Taza, au contact des domaines moyen-atlasiques
et prérifain draine une superficie de 5200 km² ;
 L’Ouergha, principal affluent du Sebou draine une superficie de l’ordre de 7300
km2 ;
 Le Beht, qui a une superficie de l’ordre de 9000 km2, reçoit l’oued R’dom avant
de rejoindre le Sebou dans la plaine du Gharb ;
 Le bas Sebou, dont la superficie couvre environ 6000 km2, et qui constitue un
chenal instable et insuffisant pour supporter les débits de crues.
5.1.2 Précipitations :
Les précipitations annuelles moyennes sur l’ensemble du bassin sont de 640 mm/an. Les
valeurs minimales, comprises entre 400 et 500 mm sont observées sur les bassins du Haut
Sebou, puis moyen Sebou et des vallées encaissées du Beht. Elles sont légèrement supérieures
en bordures cotière et dépassent largement ces valeurs en zones de relief (700 à 900 mm en
Moyen Atlas au-dessus d’Ifrane et plus de 1000 mm sur les reliefs du Rif qui constitue le
bassin supérieur de l’oued Ouergha).

Deux saisons caractéristiques marquent la répartition saisonnière des précipitations :

 La saison humide, d’octobre à mai, reçoit environ 90% des précipitations totales
annuelles ;

 La saison sèche, de juin à septembre, reçoit environ 10% des précipitations totales
annuelles.

5.1.3 Apports en eau :


Les apports en eau du bassin s’élèvent à 5600 millions de m3 par an (moyenne sur la
période 1939-2002), dont :

 2877 Mm3/an (57%) sont drainés par le bassin de l’Ouergha ;

 615 Mm3/an (13%) sont drainés par le haut Sebou ;

 363 Mm3/an (8%) sont drainés par le Beht.

16
Ces apports présentent une irrégularité dans l’espace et dans le temps. Le haut Sebou en
amont du barrage Allal El Fassi se distingue par un écoulement pérenne grâce aux apports de
sources notamment les sources Ain Sebou, Ain Timedrine et Ain Ouamender. Les autres
affluents de l’oued Sebou, notamment l’Ouergha et l’Inaouène, ont un régime pluvial avec des
crues très importantes pendant les saisons pluvieuses.

5.2 Ressources en eau souterraines :


Les ressources en eau souterraine du bassin constituent une part importante du patrimoine
hydraulique du bassin du Sebou et représentent environ 20%environ du potentiel national.

Ces ressources en eau, évaluées à 800 Mm3 par an, sont contenues dans plusieurs nappes,
dont les principales sont :

 Système aquifère du Saiss ;


 Complexe des nappes Maamora – Gharb ;
 Nappes des causses moyens Atlasiques ;
 Nappe de Bou Agba ;
 Nappe du couloir Fes- Taza ;
 Nappe du Moyen Atlas plissé ;
 Nappe de Taza.
Les ressources en eau souterraines du bassin de Sebou contribuent au développement
économique et social du bassin, en assurant l’approvisionnement en eau potable et industrielle
d’une grande partie des centres urbains et ruraux, et la satisfaction des besoins en eau des
périmètres irrigués (petite et moyenne hydraulique).

17
Ces nappes productives sont vulnérables à la sécheresse, à la surexploitation et à la
pollution. Bien gérées et protégées, elles représentent des atouts majeurs pour le
développement socio-économique du bassin.

6 OUVRAGES HYDRAULIQUES DU BASSIN DE SEBOU


Le bassin du Sebou comporte 10 grands barrages et 44 petits barrages et lacs collinaires.

Parmi ces ouvrages figure le barrage Al Wahda, deuxième grand barrage en Afrique, avec
une capacité de stockage de 3714 Mm3. Ce barrage joue un rôle capital dans l’irrigation de la
plaine du Gharb et sa protection contre les crues dévastatrices de l’oued Ouergha.

La capacité globale actuelle de stockage des 10 grands barrages du bassin est de 5940
Mm3, permettant de régulariser un volume total de 2967 Mm3.

NON DU SITUATION TYPES CAPACITE DE LA ANNEE DE MISE


BARRAGE D’UTILISATION RETENUE EN EN SERVICE
Mm3
AL WAHDA Sur l’oued Irrigation ; AEP ; 3714 1996
OUERGHA à 5 km Protection des
en amont du crues ;
village de M’JARA Hydroélectricité

18
IDRISS 1ER Sur l’oued Irrigation ; 1182 1973
INAOUENE à 30 Hydroélectricité
km au Nord Est
de la ville de Fès
ASFALOU Sur l’oued AEP ; Irrigation 317 1999
Asfalou à 70 km à
l’est de la ville de
TAOUNATE
E KANSERA Sur l’Oued Beht à Irrigation ; AEP ; 230 1935
20 km au Sud de Protection des
Sidi-Slimane crues ;
Hydroélectricité
SIDI CHAHED Sur l’oued Mikkès Irrigation ; 170 1997
à 32 km au Nord- AEP ;
Ouest de Meknès
et à 32 km à l’Est
de Fès
ALLAL AL FASSI Sur l’oued Sebou Irrigation ; 70 1990
à 30 km au Sud- AEP ;
est de Fès Hydroélectricité
SAHLA Sur l’oued Sahla à Irrigation ; AEP ; 62 1994
5 km au Nord- Protection
Ouest de envasement
Taounate
BOUHOUDA Sur l’oued Sra 10 Irrigation ; AEP ; 55 1998
km au Nord de la Protection
ville de Taounate envasement
DE GARDE Sur le bas Sebou Régulation ; 37 1991
à environ 30 km Irrigation ;
au Nord-est de Barrage anti-sel
Kenitra
BAB LOUTA Oued Bousbaa AEP 35 1999

7 LES LACES DU BASSIN HYDRAULIQUE DE SEBOU :


Les lacs naturels ont une importance stratégique en tant que ressources d’eau mais aussi
en tant que milieux aquatiques remarquables liés aux aquifères et eaux superficielles. Il est
nécessaire également de souligner leur fragilité et leur vulnérabilité à la pollution et aux
pressions anthropiques.

Les lacs offrent par ailleurs des opportunités de développement socio-économique et


environnemental qu’il importe de favoriser.

Un lac peut également être artificiel lorsqu’il est le résultat d'une intervention humaine sur
l'environnement, le plus souvent du fait d'une construction comme un barrage.

19
Un autre terme est souvent utilisé, celui de la dayet ou daya. Il correspond souvent à un plan
d’eau temporaire. Mais dans le Moyen Atlas, ce terme est fréquemment utilisé pour qualifier
des lacs y compris les plus importants.
Les lacs naturels du bassin du Sebou sont d’une importance écologique majeure. Ces
écosystèmes aquatiques se trouvent
actuellement affectés par l’effet des
sécheresses récurrentes et des actions
anthropiques essentiellement liées à la
surexploitation des nappes en relation avec
ces lacs, sans oublier les effets de la
pollution sur ces zones.
On dénombre une vingtaine de lacs
permanents ou temporaires dans le bassin du
Sebou. Le patrimoine naturel que représentent ces lacs est très diversifié.

Le lac AOUA est un lac des plus réputés du Maroc, situé à 15 kilomètres au nord
d'Ifrane, à une altitude de 1460 m. Sa superficie maximale est de 1.35 km² et sa profondeur en
hautes eaux est de 6 mètres à l'amont ; sa partie aval est généralement d'aspect marécageux.
Son bassin versant est de 39 km².
Le lac est entouré par une prairie humide
rase et des massifs forestiers de Chêne vert
et de Cèdre. Une ceinture de peuplier et des
saules entourent le lac sur ses bords
immédiats. C'est l'un des rares zones
humides montagneuses avec des habitats
bien variés (eau peu profonde, prairie
humide, marécage à émergents, vasières et
forêt).

Le lac IFRAH est un lac permanent situé à 1610 m d’altitude, au nord du Moyen Atlas
central, à une distance d'environ 17 km d'Ifrane. C'est l'un des plus grands lacs de la région,
avec une superficie estimée à 250 ha qui connaît d'importantes fluctuations selon les années et
les saisons. Situé au fond d'une cuvette karstique de forme ovale, sa profondeur maximale est
de 8 m. Ce lac est essentiellement alimenté par la nappe phréatique, les eaux de ruissellement
et la fonte des neiges ainsi que par les précipitations directes. Son bassin versant est étendu

20
sur une superficie de 39.6 Km². Les apports
en eau de surface sont assurés par deux
oueds permanents et des ruissellements
temporaires.
Ce lac est entouré par une prairie humide
très rase, dépourvue de végétation
émergente. Une couverture forestière de
Chêne vert est proche des bords sud-est.

Le lac IFFER : est un lac permanent situé à 1520 m d’altitude situé dans la Province
d'Ifrane. De forme subcirculaire d’un diamètre de 300 m, le plan d’eau est de 6 m de
profondeur. Il est le plus petit lac naturel du Moyen Atlas avec une étendue de 3.5 hectares. Il
est d’origine karstique et occupe le fond d’un synclinal formé de dolomies liasiques. Son
niveau est variable en fonction des saisons et de la pluviosité annuelle. Son bassin versant est
de 3 km².
Ce lac occupe une profonde doline et se trouve ainsi à l'abri des vents et assez ombragé durant
une bonne partie de la journée. La flore
aquatique y est très dense près des bords.
Autour du lac, la végétation est variée : les
arbustes xérophytes entre 2500 et 1600 m
d’altitude ; autour de 1500 m, des feuillus
ou chênes verdâtres ; une forêt dense
(matorral) entre 1200 m et 800 m. Certains
replats au sud sont cultivés en céréales.

Le lac D'AFENNOURRIR est un lac permanent situé à 1798 m d’altitude, dans la


province d'Ifrane, (commune de Aïn Leuh). Il est eutrophe et peu profond, au milieu d'une
vaste dépression à fond plat, couverte de basaltes et de dépôts fins. Son bassin versant est de 5
km².
Le lac est limité au nord par une digue pour rehausser le niveau d'eau. Les premières
formations forestières se rencontrent à une distance d'un kilomètre du lac, formées
essentiellement de Cèdre et de Chêne vert. La flore aquatique est abondante. Ce lac est
considéré comme une réserve permanente de chasse et une réserve annuelle de pêche. C'est le
seul site Ramsar à l'intérieur du pays, doté d'une importance internationale pour l'hivernage
des oiseaux d'eau.

21
Le lac AFOURGAGH est un lac
permanent situé à 1420 m d’altitude, à une
distance d'environ 23 km à l’ENE d'Ifrane.
Sa profondeur est de 9 m. Sa superficie est
actuellement d’environ 10 ha. La zone
humide est variable selon les années et les
saisons. Elle est essentiellement alimentée
par la fonte des neiges et les eaux de
ruissellement. Son bassin versant est de 20.5
km².
Le lac est entouré par une prairie humide
très rase et par des massifs de Chênes verts.
La végétation émergente est dégradée,
représentée par de petits îlots de Typhas et
des Phragmites.

Le lac AGUELMAME SIDI ALI est


le plus grand lac naturel au Maroc. C’est un lac permanent situé à 2100 m d’altitude, dans la
province de Khénifra, à 110 km au Sud de Fès. Sa superficie est de 1750 ha et sa profondeur
est de 36 m. D'origine volcanique (Lac de barrage volcanique) et aussi karstique, ce lac fait
partie d'un complexe de zones humides formé d'une part par le lac principal et par une large
plaine humide (plaine de Ta'nzoult) sillonnée par des cours d'eau alimentés par des
exsurgences et sources. Son bassin versant
topographique est très réduit : 17 km², et il
ne présente pas d'exutoire visible.
Trois essences principales forment la
couverture forestière proche : Cèdre,
Genévrier thurifère et Chêne vert. Du côté
nord, les alentours du lac sont constitués par
des affleurements basaltiques dénudés.

Le lac de SIDI BOUGHABA est situé


dans la zone côtière atlantique à 13 km de Kénitra. Sa superficie est variable, selon les
saisons, de 150 à 200 ha. Il s’étend entre 5.5 et 6 km, et sa largeur varie entre 100 et 350 m ;
sa profondeur varie de 0.5 à 2.5 m. Le lac est alimenté essentiellement par l’eau provenant de

22
la nappe phréatique, les eaux de pluie et les
eaux de ruissellement.

La MERJA ZERGA est un site classé


zone humide d’importance internationale par
la convention de Ramsar. Elle abrite entre
45 et 55 % d'anatidés hivernant au Maroc.
Le site est situé à 80 km au Nord de Kénitra
et s’étend sur une superficie de 7000 ha. Sa
lagune est alimentée par deux cours d'eau douce permanents : Oued Drader et le Canal de
Nador. Elle est séparée de l'océan par un ancien système dunaire et communique avec l'Océan
au niveau du centre dit Moulay Bousselham.
Elle est d’un grand intérêt ornithologique grâce à sa position géographique. La réserve a une
superficie de 7 000 ha, dont 3 500 ha occupées par des vasières. La superficie de la lagune
varie de 1 500 à 3 200 ha. Plus de 100 espèces d’oiseaux y ont été recensées, dont plusieurs
espèces rares ou menacées, avec un nombre d’hivernants variant de 10 000 à 20 000
individus. C’est aussi une des aires les plus importantes du Maghreb pour l’hivernage de la
sarcelle d’hiver et le Canard souchet. La chasse y est en principe interdite, mais la pêche est
permise.

8 LES SOURCES DU BASSIN HYDRAULIQUE SEBOU :


Les sources sont des résurgences naturelles des eaux souterraines. Ces sorties de nappes
acquièrent dans la plupart des cas une valeur patrimoniale du fait de leurs utilisation pour
l’irrigation, l’abreuvement du cheptel ou même l’alimentation en eau des populations.

Le bassin du Sebou héberge de nombreuses sources d’inégale importance de point de vue


débit. La plus grande partie des sources du bassin draine les aquifère de Fès-Meknès, du
moyen atlas tabulaire ou plissé.

23
9 CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DES
RESSOURCES EN EAU
9.1 Irrégularité spatio-temporelle des ressources en eau
Les problèmes posés et les entraves au développement du bassin du Sebou n’ont
d’égal que son fort potentiel naturel. Plusieurs de ces problèmes sont aux à l’action de
l’homme (pollution des eaux, déboisement, urbanisation incontrôlée etc.), d’autres sont plutôt
d’ordre naturel variation spatiotemporelle des précipitation sécheresses, inondations etc …).

Le climat régnant sur l’ensemble de bassin est de type méditerranéen à influence


océanique et à l’intérieur du bassin le climat devient plus continental. La pluviométrie
moyenne annuelle du bassin est de 600mm, avec un maximum de 1000 mm/an sur les
hauteurs du rif et un minimum de 300mm sur le haut Sebou et les vallées du Beht.

L’irrégularité des précipitations n’est pas une caractéristique du seul bassin du Sebou,
mais du climat de tout le Maroc. Néanmoins, elle constitue un facteur limitant du
développement socioéconomique du bassin. L’évolution dans le temps a été marquée par une
nette diminution des apports d’eau au cours des deux dernières décennies.

La maîtrise de l’irrégularité des apports d’eau à nécessite la construction de barrages à


grandes retenues pour bénéficier des apports des années à forte hydraulicité. Cette politique
doit être poursuivie pour mobiliser le maximum d’apport d’eau naturelle.

24
9.2 Surexploitation des eaux souterraines :
la surexploitation des eaux souterraines est observée en particulier au niveau des nappes
de Fès-Meknès et de la Maâmoura . Elle est la résultante de deux phénomènes, l’un naturel
( séchresses successives et sévères ) et l’autre humain ( extension des zones irriguées non
autorisées). Les conséquences de l’exploitation des nappes au delà de leur capacité sont
multipliés nous en citrons les suivantes :

 Risque d’intrusion marine (Maâmoura et Mnasra ),


 Asséchement des sources (cas de Saiss ) et des dayas ( cas de Dayat Aoua)
 Perturbation de l’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation du petit
et moyen hydraulique traditionnelle.
 Augmentation de coût de pompage panneau de Hadj kaddour)
 Diminution des débits d’étiage et dégradation de la qualité des eaux.

9.3 Sous valorisation des ressources en eau :


Au niveau du bassin du Sebou , la valorisation des ressources en eau mobilisées est posée
en termes de retard d’aménagement agricole, d’efficience du mode d’irrigation et de
répartition inter-régionale :

Les superficies non encore aménagées (Gharb et Loukkos) et dont les ressources
sont mobilisées par les barrages sont estimées à près de 124.000 ha .

Le choix du mode d’irrigation (dominé par le garantaine) était justifié par des
considérations liées aux coûts des investissements et à la forte disponibilité de la main
d’ouvre. Le système d’irrigation pratiqué en plus des limites techniques de sa performance,
est à l’origine de pertes d’eau constatées de 50% à la parcelle.

25
9.4 Erosion des bassins versants :
Malgré la diversité des types de peuplements qui caractérisent les forêts du bassin du
Sebou, celles–ci connaissent les mêmes problèmes qui caractérisent les autres massifs du pays
en particulier la dégradation du couvert forestier due essentiellement à :

-l’exploitation excessive du potentiel productif ligneux les prélèvements


dépassent de 3 fois la capacité de production)

- L’accentuation des défrichements par l’extension des terres agricoles

- Les conséquences immédiates de cette situation sont bien entendu l’érosion des sols qui
se traduit par des pertes économiques.

Le bassin du Sebou (en particulier dans sa partie nord) connaît une intense érosion
favorisée par de nombreux facteurs dont :

 Fragilité du terrain

 Fortes intensités pluviométriques

 Faible couverture végétale

 Action de l’homme déforestation

 Fortes pentes

 Exploitation non organisée des massifs forestiers

La dégradation des sols se situe entre1000 et 2000 t /km² /an dans le pré-rif, atteignant
6000t/km²/an dans certaines régions du Rif. Cette dégradation est par contre moins forte dans
les régions du Moyen Atlas (500 à 1000 T/km²/an).

Les conséquences de l’érosion les plus directes sont la perte de la capacité tenue et
l’envasement des retenues de barrages.

L’étude du plan national d’aménagement des bassins versants a identifié les bassins
prioritaires à aménager sur la base d’une évaluation des pertes économiques induites par
l’érosion, à l’amont et à l’aval des barrages.
Parmi les 22 bassins en amont des barrages prioritaires à l’échelle national, quatre font partie
du bassin du Sebou sont les barrages Al Wahda –Idriss 1er, Allal El Fassi et El Kansera.

26
9.5 Pollution :
9.5.1 Les sources de pollution :
La pollution d’origine domestique :

Les 82 villes et centres urbains du


bassin rejettent un volume annuel
d’eau usée estimé à 80 Mm3, dont 86 %
sont déversés dans les cours d’eau, 12 %
dans la mer et 2 % épandus sur les sols.
Ces rejets générent une pollution
organique totale de l’ordre de 76.000
tonnes de DBO5, représentant 25 % du
total national.
Parmi les villes qui posent le plus de problèmes de pollution de l’eau se trouve la ville de Fès
dont les rejets représentent 40 %de l’impact total de l’ensemble des rejets au niveau du bassin
du Sebou. Le traitement des eaux usées de cette ville constitue donc une priorité absolue
compte tenu du rang occupé par ce bassin à l’échelle nationale.

La dégradation de la qualité de l’eau par les rejets d’eau usée domestique et industrielle
est le résultat du grand retard constats en matière d’assainissement et d’épuration des rejets.
Le taux de raccordement au réseau d’assainissement varie de 0 % par les petits centres ruraux
à 70 % dans les grandes villes.

La pollution d’origine industrielle

Le secteur industriel est très diversifié dans le bassin du


Sebou. Les principales branches industrielles sont : l’agro-
alimentaire (sucreries, huileries, laiteries, conserveries …),
les papetries, les tanneries, le textile, le raffinage de pétrole,
la leuvrerie , la production d’alcool…
L’activité industrielle est concentrée dans les grandes villes
telles que Fès et Kénitra. On dénombre par moins de 200
unités, aux quelles il faut ajouter des milliers d’huiliers traditionnelles (maâsras). L’activité
industrielle génère près de 3.5 Millions d’équivalents – habitants de pollution organique dont
près de 70 % proviennent des sucreries, des papeteries et des huileries.

27
La pollution d’origine agricole :

Disposant d’une importante superficie agricole utile, le bassin du Sebou est parmi les
régions agricoles les plus importantes du pays. Il connaît ainsi une intensification agricole par
le recours à l’irrigation et à l’utilisation des engrais et des produits phytosanitaires. Il en
résulte l’infiltration dans les eaux souterraines des produits agrochimiques. Les charges
polluantes sont constituées essentiellement des nitrates et des phosphates et son estimées à :

 8670 tonnes par an de l’azote total.


 2050 tonnes par an des phosphates.
9.5.2 Impact de la pollution sur les ressources en eau :
Eau de surface :

Les incidences négatives générées par les différentes sources de pollution sur les
ressources en eau sont principalement la dégradation de la qualité des eaux de l’oued Sebou
notamment en aval des rejets de Fès jusqu’à l’embouchure . En effet, les stations
de traitement d’eau potable qui alimentent les centres de Kariat Ba Mohammed et
M’kansa à partir de l’oued Sebou sont souvent contraintes à arrêter leur activité,
particulièrement pendant les périodes de forte pollution qui coïncident avec la Saison oléicole.
De même au niveau du barrage de garde ,
la mortalité de poissons est souvent
constatée dans l’oued Sebou .
La qualité des eaux est également
dégradée au niveau d’oued Rdom en aval
de Meknès ainsi que l’oued Beht en aval

28
de Sidi slimane
Pour améliorer la qualité de l’oued Sebou , des
lâcher d’eau à partir des barrages Al Wahda ,
Idriss 1er et Allal El Fassi sont effectués a titre
d’exemple le volume d’eau lâché en 2003 était
d’environ 22.5 Mm3 sur un total de 32 stations
d’échantillonnage près de la moitié présente
une eau de mauvaise qualité .

Eau souterraine :

Parmi les impacts négatifs des sources de pollution sur les eaux souterraines, on note une
dégradation de la qualité des eaux par endroit au niveau des trois nappes Fès-Meknès , El
Gharb et Maâmoura en raison des teneurs en nitrates qui dépassent la valeur maximale
admissible fixée à 50 mg/l, ce qui limite leur utilisation pour l’approvisionnement en eau
potable.

29

Vous aimerez peut-être aussi