Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Réalisée par :
Encadrée par :
OUACIFI Hind
1
Sommaire
1 PRESENTATION GENERALE D’AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE.................................................5
2 ABH SEBOU :...................................................................................................................................6
2.1 Organigramme :......................................................................................................................6
2.2 Missions et attribution de l’agence.........................................................................................6
2.2.1 L’agence du bassin du Sebou veille à la sécurité de la ressource et du patrimoine à
travers : 6
2.2.2 L’agence du bassin de Sebou est aux services des tiers à travers :.................................7
2.2.3 Suivi quantitatif des ressources en eau :.........................................................................7
2.2.4 Suivi qualitatif des ressources en eau :...........................................................................8
3 PRESENTATION DU BASSIN DE SEBOU :........................................................................................10
3.1 Zone d’action de l’agence de bassin hydraulique :...............................................................10
3.2 Climat de la zone de bassin hydraulique de SEBOU :............................................................11
4 DEMOGRAPHIE ET ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES..................................................................13
4.1 Démographie :......................................................................................................................13
4.2 Activités socio-économiques :..............................................................................................13
4.2.1 Agriculture :..................................................................................................................14
4.2.2 Industrie :......................................................................................................................14
4.2.3 Tourisme.......................................................................................................................14
4.2.4 Artisanat :.....................................................................................................................15
4.2.5 Energies hydroélectriques :..........................................................................................15
5 RESSOURCES EN EAU DU BASSIN DE SEBOU................................................................................15
5.1 Ressources en eau superficielle :..........................................................................................15
5.1.1 Réseau hydrographique :..............................................................................................15
5.1.2 Précipitations :..............................................................................................................16
5.1.3 Apports en eau :...........................................................................................................16
5.2 Ressources en eau souterraines :.........................................................................................17
6 OUVRAGES HYDRAULIQUES DU BASSIN DE SEBOU......................................................................18
7 LES LACES DU BASSIN HYDRAULIQUE DE SEBOU :........................................................................19
8 LES SOURCES DU BASSIN HYDRAULIQUE SEBOU :........................................................................23
9 CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU..................................................24
9.1 Irrégularité spatio-temporelle des ressources en eau..........................................................24
2
9.2 Surexploitation des eaux souterraines :...............................................................................24
9.3 Sous valorisation des ressources en eau :.............................................................................25
9.4 Erosion des bassins versants :...............................................................................................25
9.5 Pollution :.............................................................................................................................26
9.5.1 Les sources de pollution :.............................................................................................26
9.5.2 Impact de la pollution sur les ressources en eau :........................................................28
3
Introduction
La croissance démographique et l'expansion économique font que les ressources en eau
sont de plus en plus âprement disputées lorsqu'il s'agit de répondre aux besoins des ménages,
des collectivités, de l'agriculture et de l'industrie. On assiste par ailleurs à une multiplication
des lois et des règlements régissant l'utilisation de l'eau des fleuves et des rivières à des fins
environnementales et récréatives. Pour fournir l'eau nécessaire aux besoins fondamentaux et
concilier l'ensemble des usages et des intérêts souvent conflictuels dans ce domaine, il est
impératif d'instaurer sur la durée un contrôle de toutes les utilisations des ressources en eau et
une évaluation de ces mêmes ressources. Cette évaluation est en effet la condition sine qua
non d'une mise en valeur durable et d'une gestion rationnelle des ressources en eau partout
dans le monde. On entend par «évaluation des ressources en eau» la détermination continue
de leur emplacement, de leur étendue, de leur disponibilité et de leur qualité ainsi que des
activités humaines dont elles subissent l'influence (Young et al. 1994). Dans Batchelor et al.
(2005), l'évaluation des ressources en eau est décrite comme étant «l’étude systématique de la
situation actuelle et des tendances futures concernant tant les ressources en eau que les
services d'approvisionnement en eau, l'accent étant mis en particulier sur la disponibilité,
l'accessibilité et la demande». Qu'il s'agisse de l'irrigation, de la réduction des pertes causées
par les inondations, de l'assainissement des eaux en milieu urbain et suburbain, de la
production d'énergie, de l'approvisionnement en eau pour les besoins domestiques et
industriels, de la santé, de l'atténuation des effets de la sécheresse ou de la protection des
écosystèmes aquatiques, l'évaluation des ressources en eau est capitale pour la planification la
conception, la construction, l'exploitation et l'entretien de systèmes d'approvisionnement
fiables.
4
1 PRESENTATION GENERALE D’AGENCE DU BASSIN
HYDRAULIQUE
Etablissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière,
l’Agence de Bassin gère les ressources en eau du bassin hydraulique en associant l'ensemble
des acteurs de l'eau en veillant à la protection du domaine public hydraulique dans le but d'un
développement durable. L’Agence de bassin est chargée :
D‘élaborer le plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau à l’intérieur
de sa zone d’action ;
De veiller à l’application des recommandations du plan directeur d’aménagement
intégré des ressources en eau ;
De délivrer les autorisations et concessions d’utilisation du domaine public
hydraulique prévues dans le plan directeur d’aménagement intégré des ressources en
eau à l’intérieur de sa zone d’action ;
De fournir toute aide financière et prestation de service, notamment d’assistance
technique, aux personnes publiques ou privées qui en feraient la demande, soit pour
prévenir la pollution des ressources, soit en vue d’un aménagement ou d’une
utilisation du domaine public hydraulique ;
De réaliser toutes les mesures piézométriques et de jaugeages ainsi que les études
hydrologiques et hydrogéologiques, de planification et de gestion de l’eau tant sur le
plan quantitatif que qualitatif ;
De réaliser toutes les mesures de qualité et d’appliquer les dispositions de la loi 10/95
et des lois en vigueur relatives à la protection des ressources en eau et à la restauration
de leur qualité, en collaboration avec l’autorité gouvernementale chargé de
l’environnement ;
De proposer et d’exécuter les mesures adéquates, d’ordre réglementaire, notamment,
pour assurer l’approvisionnement en eau potable des populations en période de
pénurie déclarée et pour prévenir les risques d’inondation ;
De gérer et contrôler l’utilisation des ressources en eau mobilisées ;
De réaliser les infrastructures nécessaires à la prévention et à la lutte contre les
inondations ;
De tenir un registre des droits d’eau reconnus et des concessions et autorisations de
prélèvement d’eau accordées
5
2 ABH SEBOU :
2.1 Organigramme :
6
Le recouvrement des redevances ;
L’octroi des aides financières ;
L’assistance technique aux tiers.
2.2.2 L’agence du bassin de Sebou est aux services des tiers à travers :
L’assistance techniques et les prestations des usagers ;
Le développement du partenariat ;
La concertation avec les auteurs de l’eau pour la gestion des ressources en eau.
7
2.2.4 Suivi qualitatif des ressources en eau :
L’un des aspects fondamentaux de la gestion de l’eau concerne le suivi et la prévention de
la qualité de l’eau.
8
En plus des activités de contrôle et de suivi de la qualité des ressources en eau,
l’agence du bassin hydraulique du Sebou assure :
La réalisation des études d’évaluation et d’impact de la pollution et d’amélioration de
la qualité de l’eau ;
L’atténuation des effets de la pollution par le soutien des débits des basses eaux ;
L’incitation à la dépollution et la coordination des actions de conservation de la
qualité de l’eau ;
L’assistance technique et l’aide financière aux collectivités locales, et aux industriels.
Le législateur a mis à la disposition de l’agence du bassin hydraulique du Sebou les moyens
financiers pour accomplir ses missions. Ces moyens sont constitués principalement des
redevances et des subventions.
En ressource :
Les produits et bénéfices d’exploitation, ainsi que ceux de ses opérations et de son
patrimoine ;
9
3 PRESENTATION DU BASSIN DE SEBOU :
Le bassin du Sebou forme une grande cuvette limitée par le Rif au Nord, le Moyen Atlas
et la Meseta au Sud, le col de Taza à l’Est et l’océan Atlantique à l’Ouest. Il couvre une
superficie de 40.000 Km2, répartie en quatre (4) zones homogènes : le Gharb. Le Rif. Le
Moyen Atlas et le Saïs.
Ce bassin est l’un des bassins les plus importants du royaume et renferme actuellement
une population totale de près de 6.2 millions d’habitants (recensement de 2004), dont 49% en
milieu urbain et 51% en milieu rural. Il dispose d’une économie agricole et industrielle qui
contribue de façon importante à l’économie nationale.
• 5 régions économiques ;
• 15 préfectures et provinces. Dont 8 en totalité ;
• 242 communes rurales ;
• 48 municipalités.
10
3.2 Climat de la zone de bassin hydraulique de SEBOU :
Le climat régnant sur l’ensemble du bassin est de type méditerranéen à influence
océanique. Cette influence se manifeste par des vents pluvieux du secteur ouest et des
hauteurs de pluie qui décroissent en s’éloignant de la mer (fig.8). A l’intérieur du bassin, le
climat devient plus continental où les effets de la latitude, de l’altitude et de l’exposition se
combinent et où le froid, le gel, la neige et les pluies d’hiver s’opposent aux chaleurs et orages
de l’été.
La Pluviométrie moyenne du bassin est de 700 mm avec une grande variation entre 400
mm sur le haut Sebou et les vallées encaissées de Beht et 1200 à 1800 mm sur les hauteurs du
Rif
Les précipitations moyennes sont caractérisées par l’existence de deux saisons bien
distinctes, une sèche de Mai à Septembre et une humide d’Octobre à Avril, d’une part, et une
variabilité interannuelle très accusée d’autre part.
Les chutes de neige affectant le bassin, interviennent de novembre à mars, au- dessus de
800 m d’altitude (Ifrane, le haut atlas, et le haut Rif).
11
Les Températures sont maximales en juillet et août et minimales en janvier. Les
températures moyennes annuelles varient suivant l’altitude et la continentalité entre 10 et
20°C. L’amplitude de variation de la température est importante et oscille entre 20 et 30°C.
L’Evaporation annuelle moyenne est assez forte dans le bassin. Elle varie de 1.600 mm
sur les côtes à 2000 mm vers l’intérieur les fortes températures d’été, le quasi inexistence des
précipitations significatives pendant cette période. L’évaporation est maximale en juillet-
Août avec près de 300 mm/mois et minimale en décembre– janvier avec moins de 50
mm/mois.
12
4 DEMOGRAPHIE ET ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
4.1 Démographie :
Le Bassin du Sebou est le deuxième bassin le plus peuplé du royaume, il compte 6,2
millions d’habitants, d’après le recensement de 2007, soit 21,3% du total de la population
marocaine, dont 49% en milieu urbain et 51% en milieu rural sa population augmente plus
rapidement que la moyenne nationale, avec un Taux d’accroissement moyen interannuel entre
1994 et 2004 de 2,0% contre 1,4% pour le Maroc. Les villes de Fès, de Kenitra et de Meknès,
abritent à elles seules près de 65% de la population urbaine du bassin, évaluée à près de 2
millions d’habitants. La population du bassin atteindra 7.8 millions d’habitants en 2020 et 9
millions d’habitants en 2030. En général la population de bassin répartis sur : 17 Préfectures
et Provinces, 82 Commune Urbaines, 287 Communes Rurales (S.E.E.E, ABHS).
13
4.2.1 Agriculture :
Le bassin du Sebou est une des régions à vocation agricole les plus importantes du Maroc.
La surface agricole utile est d’environ 1.873.000 ha (soit de 20% du potentiel national), avec
357 000 ha irrigués. L’occupation des sols est relativement très diversifiée avec une
dominance des céréales (60%), le reste est occupé par les plantes fruitières (14.4 %), les
légumineuses (6.6 %), les cultures industrielles, la betterave et le canne à sucre- (4.2 %), les
cultures oléagineuses (3.6 %), les cultures maraichères (3.1 %) et les cultures fourragères
(1.7%).
4.2.2 Industrie :
Le secteur industriel est très développé dans le bassin du Sebou en particulier en
agroalimentaire (huilerie, sucrerie), cuir et textile qui représentent des activités demandeuses
en eau.
Agroalimentaire :
Cuir et Textile :
L’industrie du cuir et du textile est très développée dans le bassin. La région est riche en
tanneries, elles sont reparties dans les villes de Fès, Meknès, Kenitra, et produisent 60% de la
production nationale.
14
croissance notamment grâce à la mise en place de liaisons aériennes directes reliant Fès à
d’autres capitales européennes
4.2.4 Artisanat :
L’activité artisanale est fortement représentée sur l’ensemble du bassin versant avec une
concentration dans la ville de Fès où il existe plus de 5000 unités de production : travail du
cuir, du bois, de la laine, poterie, céramique, maroquinerie, reliure, dinanderie et broderie …
etc.
Les centrales installées dans les deux 1ers barrages représentent à elles seules 90% de la
puissance installée sur le bassin et les deux derniers produisent seulement 10% de l’énergie.
15
5.1.1 Réseau hydrographique :
Le bassin du Sebou renferme près du tiers des eaux de surface du Pays et peut être
subdivisé de point de vue hydrologique en cinq ensembles :
La saison humide, d’octobre à mai, reçoit environ 90% des précipitations totales
annuelles ;
La saison sèche, de juin à septembre, reçoit environ 10% des précipitations totales
annuelles.
16
Ces apports présentent une irrégularité dans l’espace et dans le temps. Le haut Sebou en
amont du barrage Allal El Fassi se distingue par un écoulement pérenne grâce aux apports de
sources notamment les sources Ain Sebou, Ain Timedrine et Ain Ouamender. Les autres
affluents de l’oued Sebou, notamment l’Ouergha et l’Inaouène, ont un régime pluvial avec des
crues très importantes pendant les saisons pluvieuses.
Ces ressources en eau, évaluées à 800 Mm3 par an, sont contenues dans plusieurs nappes,
dont les principales sont :
17
Ces nappes productives sont vulnérables à la sécheresse, à la surexploitation et à la
pollution. Bien gérées et protégées, elles représentent des atouts majeurs pour le
développement socio-économique du bassin.
Parmi ces ouvrages figure le barrage Al Wahda, deuxième grand barrage en Afrique, avec
une capacité de stockage de 3714 Mm3. Ce barrage joue un rôle capital dans l’irrigation de la
plaine du Gharb et sa protection contre les crues dévastatrices de l’oued Ouergha.
La capacité globale actuelle de stockage des 10 grands barrages du bassin est de 5940
Mm3, permettant de régulariser un volume total de 2967 Mm3.
18
IDRISS 1ER Sur l’oued Irrigation ; 1182 1973
INAOUENE à 30 Hydroélectricité
km au Nord Est
de la ville de Fès
ASFALOU Sur l’oued AEP ; Irrigation 317 1999
Asfalou à 70 km à
l’est de la ville de
TAOUNATE
E KANSERA Sur l’Oued Beht à Irrigation ; AEP ; 230 1935
20 km au Sud de Protection des
Sidi-Slimane crues ;
Hydroélectricité
SIDI CHAHED Sur l’oued Mikkès Irrigation ; 170 1997
à 32 km au Nord- AEP ;
Ouest de Meknès
et à 32 km à l’Est
de Fès
ALLAL AL FASSI Sur l’oued Sebou Irrigation ; 70 1990
à 30 km au Sud- AEP ;
est de Fès Hydroélectricité
SAHLA Sur l’oued Sahla à Irrigation ; AEP ; 62 1994
5 km au Nord- Protection
Ouest de envasement
Taounate
BOUHOUDA Sur l’oued Sra 10 Irrigation ; AEP ; 55 1998
km au Nord de la Protection
ville de Taounate envasement
DE GARDE Sur le bas Sebou Régulation ; 37 1991
à environ 30 km Irrigation ;
au Nord-est de Barrage anti-sel
Kenitra
BAB LOUTA Oued Bousbaa AEP 35 1999
Un lac peut également être artificiel lorsqu’il est le résultat d'une intervention humaine sur
l'environnement, le plus souvent du fait d'une construction comme un barrage.
19
Un autre terme est souvent utilisé, celui de la dayet ou daya. Il correspond souvent à un plan
d’eau temporaire. Mais dans le Moyen Atlas, ce terme est fréquemment utilisé pour qualifier
des lacs y compris les plus importants.
Les lacs naturels du bassin du Sebou sont d’une importance écologique majeure. Ces
écosystèmes aquatiques se trouvent
actuellement affectés par l’effet des
sécheresses récurrentes et des actions
anthropiques essentiellement liées à la
surexploitation des nappes en relation avec
ces lacs, sans oublier les effets de la
pollution sur ces zones.
On dénombre une vingtaine de lacs
permanents ou temporaires dans le bassin du
Sebou. Le patrimoine naturel que représentent ces lacs est très diversifié.
Le lac AOUA est un lac des plus réputés du Maroc, situé à 15 kilomètres au nord
d'Ifrane, à une altitude de 1460 m. Sa superficie maximale est de 1.35 km² et sa profondeur en
hautes eaux est de 6 mètres à l'amont ; sa partie aval est généralement d'aspect marécageux.
Son bassin versant est de 39 km².
Le lac est entouré par une prairie humide
rase et des massifs forestiers de Chêne vert
et de Cèdre. Une ceinture de peuplier et des
saules entourent le lac sur ses bords
immédiats. C'est l'un des rares zones
humides montagneuses avec des habitats
bien variés (eau peu profonde, prairie
humide, marécage à émergents, vasières et
forêt).
Le lac IFRAH est un lac permanent situé à 1610 m d’altitude, au nord du Moyen Atlas
central, à une distance d'environ 17 km d'Ifrane. C'est l'un des plus grands lacs de la région,
avec une superficie estimée à 250 ha qui connaît d'importantes fluctuations selon les années et
les saisons. Situé au fond d'une cuvette karstique de forme ovale, sa profondeur maximale est
de 8 m. Ce lac est essentiellement alimenté par la nappe phréatique, les eaux de ruissellement
et la fonte des neiges ainsi que par les précipitations directes. Son bassin versant est étendu
20
sur une superficie de 39.6 Km². Les apports
en eau de surface sont assurés par deux
oueds permanents et des ruissellements
temporaires.
Ce lac est entouré par une prairie humide
très rase, dépourvue de végétation
émergente. Une couverture forestière de
Chêne vert est proche des bords sud-est.
Le lac IFFER : est un lac permanent situé à 1520 m d’altitude situé dans la Province
d'Ifrane. De forme subcirculaire d’un diamètre de 300 m, le plan d’eau est de 6 m de
profondeur. Il est le plus petit lac naturel du Moyen Atlas avec une étendue de 3.5 hectares. Il
est d’origine karstique et occupe le fond d’un synclinal formé de dolomies liasiques. Son
niveau est variable en fonction des saisons et de la pluviosité annuelle. Son bassin versant est
de 3 km².
Ce lac occupe une profonde doline et se trouve ainsi à l'abri des vents et assez ombragé durant
une bonne partie de la journée. La flore
aquatique y est très dense près des bords.
Autour du lac, la végétation est variée : les
arbustes xérophytes entre 2500 et 1600 m
d’altitude ; autour de 1500 m, des feuillus
ou chênes verdâtres ; une forêt dense
(matorral) entre 1200 m et 800 m. Certains
replats au sud sont cultivés en céréales.
21
Le lac AFOURGAGH est un lac
permanent situé à 1420 m d’altitude, à une
distance d'environ 23 km à l’ENE d'Ifrane.
Sa profondeur est de 9 m. Sa superficie est
actuellement d’environ 10 ha. La zone
humide est variable selon les années et les
saisons. Elle est essentiellement alimentée
par la fonte des neiges et les eaux de
ruissellement. Son bassin versant est de 20.5
km².
Le lac est entouré par une prairie humide
très rase et par des massifs de Chênes verts.
La végétation émergente est dégradée,
représentée par de petits îlots de Typhas et
des Phragmites.
22
la nappe phréatique, les eaux de pluie et les
eaux de ruissellement.
23
9 CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DES
RESSOURCES EN EAU
9.1 Irrégularité spatio-temporelle des ressources en eau
Les problèmes posés et les entraves au développement du bassin du Sebou n’ont
d’égal que son fort potentiel naturel. Plusieurs de ces problèmes sont aux à l’action de
l’homme (pollution des eaux, déboisement, urbanisation incontrôlée etc.), d’autres sont plutôt
d’ordre naturel variation spatiotemporelle des précipitation sécheresses, inondations etc …).
L’irrégularité des précipitations n’est pas une caractéristique du seul bassin du Sebou,
mais du climat de tout le Maroc. Néanmoins, elle constitue un facteur limitant du
développement socioéconomique du bassin. L’évolution dans le temps a été marquée par une
nette diminution des apports d’eau au cours des deux dernières décennies.
24
9.2 Surexploitation des eaux souterraines :
la surexploitation des eaux souterraines est observée en particulier au niveau des nappes
de Fès-Meknès et de la Maâmoura . Elle est la résultante de deux phénomènes, l’un naturel
( séchresses successives et sévères ) et l’autre humain ( extension des zones irriguées non
autorisées). Les conséquences de l’exploitation des nappes au delà de leur capacité sont
multipliés nous en citrons les suivantes :
Les superficies non encore aménagées (Gharb et Loukkos) et dont les ressources
sont mobilisées par les barrages sont estimées à près de 124.000 ha .
Le choix du mode d’irrigation (dominé par le garantaine) était justifié par des
considérations liées aux coûts des investissements et à la forte disponibilité de la main
d’ouvre. Le système d’irrigation pratiqué en plus des limites techniques de sa performance,
est à l’origine de pertes d’eau constatées de 50% à la parcelle.
25
9.4 Erosion des bassins versants :
Malgré la diversité des types de peuplements qui caractérisent les forêts du bassin du
Sebou, celles–ci connaissent les mêmes problèmes qui caractérisent les autres massifs du pays
en particulier la dégradation du couvert forestier due essentiellement à :
- Les conséquences immédiates de cette situation sont bien entendu l’érosion des sols qui
se traduit par des pertes économiques.
Le bassin du Sebou (en particulier dans sa partie nord) connaît une intense érosion
favorisée par de nombreux facteurs dont :
Fragilité du terrain
Fortes pentes
La dégradation des sols se situe entre1000 et 2000 t /km² /an dans le pré-rif, atteignant
6000t/km²/an dans certaines régions du Rif. Cette dégradation est par contre moins forte dans
les régions du Moyen Atlas (500 à 1000 T/km²/an).
Les conséquences de l’érosion les plus directes sont la perte de la capacité tenue et
l’envasement des retenues de barrages.
L’étude du plan national d’aménagement des bassins versants a identifié les bassins
prioritaires à aménager sur la base d’une évaluation des pertes économiques induites par
l’érosion, à l’amont et à l’aval des barrages.
Parmi les 22 bassins en amont des barrages prioritaires à l’échelle national, quatre font partie
du bassin du Sebou sont les barrages Al Wahda –Idriss 1er, Allal El Fassi et El Kansera.
26
9.5 Pollution :
9.5.1 Les sources de pollution :
La pollution d’origine domestique :
La dégradation de la qualité de l’eau par les rejets d’eau usée domestique et industrielle
est le résultat du grand retard constats en matière d’assainissement et d’épuration des rejets.
Le taux de raccordement au réseau d’assainissement varie de 0 % par les petits centres ruraux
à 70 % dans les grandes villes.
27
La pollution d’origine agricole :
Disposant d’une importante superficie agricole utile, le bassin du Sebou est parmi les
régions agricoles les plus importantes du pays. Il connaît ainsi une intensification agricole par
le recours à l’irrigation et à l’utilisation des engrais et des produits phytosanitaires. Il en
résulte l’infiltration dans les eaux souterraines des produits agrochimiques. Les charges
polluantes sont constituées essentiellement des nitrates et des phosphates et son estimées à :
Les incidences négatives générées par les différentes sources de pollution sur les
ressources en eau sont principalement la dégradation de la qualité des eaux de l’oued Sebou
notamment en aval des rejets de Fès jusqu’à l’embouchure . En effet, les stations
de traitement d’eau potable qui alimentent les centres de Kariat Ba Mohammed et
M’kansa à partir de l’oued Sebou sont souvent contraintes à arrêter leur activité,
particulièrement pendant les périodes de forte pollution qui coïncident avec la Saison oléicole.
De même au niveau du barrage de garde ,
la mortalité de poissons est souvent
constatée dans l’oued Sebou .
La qualité des eaux est également
dégradée au niveau d’oued Rdom en aval
de Meknès ainsi que l’oued Beht en aval
28
de Sidi slimane
Pour améliorer la qualité de l’oued Sebou , des
lâcher d’eau à partir des barrages Al Wahda ,
Idriss 1er et Allal El Fassi sont effectués a titre
d’exemple le volume d’eau lâché en 2003 était
d’environ 22.5 Mm3 sur un total de 32 stations
d’échantillonnage près de la moitié présente
une eau de mauvaise qualité .
Eau souterraine :
Parmi les impacts négatifs des sources de pollution sur les eaux souterraines, on note une
dégradation de la qualité des eaux par endroit au niveau des trois nappes Fès-Meknès , El
Gharb et Maâmoura en raison des teneurs en nitrates qui dépassent la valeur maximale
admissible fixée à 50 mg/l, ce qui limite leur utilisation pour l’approvisionnement en eau
potable.
29