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S6 Parcours 3: "Microbiologie appliquée et Biologie

moléculaire de la cellule"

M36: BIODIVERSITE DES


VEGETAUX

PARTIE I:
Biodiversité des végétaux supérieurs
Biodiversité des végétaux supérieurs
A. Définition de la biodiversité
B. Les différents niveaux de la biodiversité
C. Intérêt de la biodiversité végétale
D. Evaluation de la biodiversité
E. Biodiversité végétale au Maghreb puis au Maroc
F. Action directe ou indirecte de l’Homme sur la
biodiversité végétale
G. Méthodes de conservation

Etude de cas de la biodiversité floristique


(cf. TDP)
A. Définitions
• Biodiversité ou diversité biologique est la
variabilité et la variété de tous les organismes
vivants au sein des écosystèmes.
• Ceci inclut:
– La variabilité génétique à l’intérieur des espèces et de
leurs populations,
– La variabilité des espèces et de leurs formes de vie,
– La diversité des complexes d’espèces associées et de
leurs interactions,
– Et celle des processus écologiques qu’ils influencent ou
dont ils sont les acteurs (= diversités écosystémiques)
La Convention de Rio en 1992 définit la
biodiversité comme étant:

‶La variabilité des organismes vivants de toute


origine, y compris, entre autres les écosystèmes
terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques
et les complexes écologiques dont ils font partie;
cela comprend la diversité au sein des espèces, et
entre les espèces, et ainsi que celle des écosystèmes.″
B. Les différents niveaux de la
biodiversité
• La biodiversité s’observe sur trois niveaux
dans le monde vivant:
– Diversité spécifique
– Diversité génétique
– Diversité écosystèmique
• Les variations existent aussi entre:
– Les individus d’une espèce ➾ intraspécifique
– Les espèces d’un genre ➾ interspécifique
– Les sous-espèces
Diversité spécifique
= la variété qui existe au niveau des différentes
espèces trouvées dans une aire donnée.

 C’est un indicateur très intéressant de la


biodiversité d’un milieu donné;
 nécessitant des disciplines scientifiques / la
taxonomie, la systématique;
 La richesse en espèces (nombre d’espèces) peut
être déterminée pour l’ensemble des taxons
présents dans un espace donné pour une unité de
temps déterminée.
Estimation du nombre d’espèces actuellement recensées et du
nombre d’espèces probables

Groupes Nombre Nombre estimé


taxonomiques approximatif d’espèces
d’espèces recensées

Virus 4000 500 000 ?


Bactéries 4000 1 000 000 ?
Champignons 72 000 1 à 2 millions ?
Protozoaires 40 000 200 000
« Algues » 40 000 400 000 ?
Plantes 270 000 320 000
Animaux invertébrés 1 000 000 10 000 000
Animaux vertébrés 46 700 50 000
Diversité génétique
= la variabilité qui existe au niveau des allèles, des
gènes entiers ou de la structure chromosomique à
l’intérieur des espèces et entre les espèces.

 nécessitant des disciplines scientifiques /


la génétique, la biologie moléculaire, la caryologie
 la diversité génétique est incontestablement à la
base de la biodiversité: (expli.)
diversité génétique intra-spécifique
diversité génétique interspécifique
Diversité écosystémique
= correspond au nombre et à la variabilité des écosystèmes.

un écosystème = un ensemble formé par une communauté


d’êtres vivants ( ou biocénose) et son environnement
géologique, pédologique et atmosphérique (le biotope,
l’habitat) où elle vit.

 nécessitant des disciplines scientifiques /


la géologie, la pédologie, la biogéographie, l’écologie, etc….
 La richesse d’un écosystème se caractérise par l’importance
de sa diversité spécifique et de sa diversité génétique.

suite
 La diversité des écosystèmes est caractérisée par:
Leur dispersion sur la planète
Leur dynamique
Leurs relations entre les écosystèmes (in-situ et ex-situ)

 Les écosystèmes évoluent constamment vers un


état stable, s’il n’y a pas d’intervention humaine
dégradante.
Ces trois niveaux de diversité sont reliés entre
eux, mais suffisamment distincts pour que
chacun puisse être étudié en soi:

Diversité
spécifique

Diversité
Diversité
écosystémi-
génétique
que

schéma108

Le fait d’avoir une grande diversité d’espèces
reflète une grande diversité génétique qui va assurer
la capacité d’évolution d’un milieu donné et des
écosystèmes;


Ainsi, les écosystèmes sont de vastes réservoirs de
gènes qui garantissent la continuation de l’existence
de la biosphère dans sa capacité d’adaptation aux
changements qui pourraient arriver.

schéma108
C. Intérêt de la biodiversité des
végétaux supérieurs

• Cette biodiversité constitue un patrimoine


collectif pour les générations présentes et
futures.
• Elle remplit différentes fonctions liées à
l’environnement et à l’Homme:
 Les plantes sont le poumon de la Terre
 Le monde végétal est vital
 Stabilisation des sols
 Le maintien de la fertilité des sols et des microclimats
 Elles facilitent la pénétration de l’eau dans les sols et
limitent les ruissellements des eaux de pluies
 Lutte contre la désertification
 Purification de l’air et de l’eau
 Intérêt économique pour être cultivables, oléagineuses ou
fibreuses, fourragères, aromatiques, médicinales,
ornementales, industrielles, chauffage, …etc.
 Importance esthétique et originale (loisirs, écotourisme).

• La biodiversité végétale est un support à la vie.

• Lorsque l’une des espèces d’un écosystème
s’éteint ou apparaît, la fonction de l’écosystème
se modifie également.

• Il est donc primordial de conserver la
biodiversité végétale
D. Evaluation de la biodiversité
• Il est strictement nécessaire d’évaluer la biodiversité.
• Les mesures obtenues sont des indicateurs qui
permettent de suivre le changement environnemental,
le changement climatique et les destructions dues à
l’activité humaine.
• Il n’y a pas une mesure unique et objective de la
biodiversité, mais uniquement des mesures relatives à
des objectifs précis d’utilisation ou d’application.
• Il existe également de nombreux logiciels statistiques /
AMOVA, ANOVA, CATANOVA, ARLEQUIN, l’analyse de
variance
DOMAINE D’UTILISATION OBJECTIFS

Conservation -Mesure qui prend en compte la variabilité à long terme


des écosystèmes.
-C’est une estimation qui a en même temps besoin de
protection.

Economie -Mesure capable de garantir le maintien de son utilisation


tout en soutenant son évolution.
-Les économistes cherchent les avantages économiques.
-Donner un prix à la biodiversité pour la protéger.

Biologie Mesure correspond à la notion de variabilité des gènes en


assurant la sauvegarde du plus grand nombre de gènes
possible.

Taxonomie -La systématique est une manière d’analyser la


biodiversité car elle est capable de distinguer une espèce
d’une autre.
-Cette connaissance d’espèces et de familles est
complétée par une grande compréhension des fonctions
LES PRINCIPAUX INDICES DE DIVERSITE
1) La richesse spécifique (S): mesure le nombre
S

total des espèces existantes. S   s i 1

2) La diversité spécifique (D) de Margalef: tient


compte du nombre total des espèces et de
l’effectif total des individus (N) présents dans
S 1
un écosystème. D
ln N
3) Indice de Simpson (ES , ES*): reflète la richesse
des espèces dominantes
S 1 DSi
E s  1  Dsi  1   Es 
2 *
p i S
i 1
4) Indice de Shannon-Weaver (H): mesure en même
temps la diversité spécifique et l’équitabilité. Il
reflète la richesse des espèces rares.
S
H   p i (log 2 p i )
i 1

5) Indice de régularité (R): correspond à la


représentation numérique des différents taxons.
R  H / H max avec Hmax= log2(S)

6) Indice de Gleason (G): reflète l’abondance totale,


avec N = effort d’échantillonnage.
S 1
G
log 2 N
Ces 6 indices sont des mesures écologiques et
biologiques
7) Indice de Nei (GST): mesure la diversité génétique.
avec GST= coefficient de différenciation génétique, hS = indice de la
diversité moyenne des populations et hT= indice de la diversité
génétique totale sur l’ensemble des population

hS
GST  1 
hT

8) Indice de Weitzman: évalue la biodiversité


économique en comparant les espèces i de deux
ensembles (Q et δ); il est basé sur la dissimilarité.

 (i ,Q )  min d (i, j )
jQ
D(Qi )  D(Q)   (i, Q)
9) Seuil optimal de la biodiversité: mesure la
biodiversité naturelle (=vierge) dans son
ensemble (= écosystème, espèces et
interaction entre eux).
   log  BiomT
n

B  1 i i

log n BiomT *
n
avec:    S i* log S i*
i

Biom = biomasse de toutes les espèces.


Ø = correspond à la distribution non vierge par
rapport à la distribution vierge, c’est donc la valeur
d’exploitation de l’écosystème.
TD
Etude de cas
Exemple: comparaison de la biodiversité de 3
écosystèmes forestiers à partir de données
quantitatives
Soient 3 forêts: F1, F2 et F3 (cf. figure)
En ne s’intéressant qu’aux espèces arborescentes de la forêt avec :
 2 Chênes sclérophylles:
Qs = Quercus suber (chêne-liège) ↔ le gène chloropl. A
Qr = Quercus rotundifolia (chêne vert) ↔ le gène chloropl. B
 2 Chênes caducifoliées:
Qf = Quercus faginea (chêne zeen) ↔ le gène chloropl. C
Qp = Quercus pyrenaica (chêne tauzin) ↔ le gène chloropl. D
 1 Poirier sauvage
Pm=Prunus mamorensis (poirier sauvage) ↔ le gène chloropl. E

Comparer, évaluer et interpréter la biodiversité de ces 3


écosystèmes forestiers.
DEVOIR à rendre
E. Biodiversité végétale au
Maghreb puis au Maroc

1) Diversité spécifique végétale


2) Diversité génétique
3) Diversité écosystémique
1) Diversité spécifique végétale
• La diversité spécifique chez les végétaux est un
indicateur très intéressant de la biodiversité
d’un milieu donnée;
• La flore vasculaire du bassin méditerranéen
compte ≈ 25000 espèces voire 28000 espèces
et sous-espèces dont 50% sont endémiques.
• Tableau comparatif de la diversité spécifique:
Maroc 4700 espèces et sous-espèces

Algérie et Tunisie 3300 espèces et sous-espèces

Espagne (+les îles des Baléares) 7500 espèces et sous-espèces


Pays
France 4800 espèces et sous espèces méditerranéens

Italie 5600 espèces et sous-espèces

Grèce 5000 espèces et sous-espèces

Brésil 50 000 espèces et sous-espèces


Inde 47 000 espèces et sous-espèces
 Cas de la diversité floristique du Maroc

• La flore vasculaire marocaine est très variée dans sa


composition systématique;
• Elle est essentiellement méditerranéenne même au
niveau endémique;
• Elle est estimée jusqu’à présent à environ 4700 esp et
s/esp, réparties entre 940 genres et 135 familles: (cf.
tableau des F/).
FAMILLES Nbre d’esp.
estimé
Astéracées + 600
Fabacées + 470
Poacées + 350 ≈2500 espèces
Caryophyllacées + 240
Brassicacées + 240
Lamiacées + 225 ≈60% de la richesse
spécifique totale
Apiacées + 170
Scrophulariacées + 145
Liliacées + 110
Un lot de F/ ˂ 100
Nombreuses F/ ˂5
Certaines F/ 1
• Parmi les genres:
Silene (F/ Caryophyllacées) 70 espèces

Centaurea, Teucrium, Ononis,


Euphorbia, Astragalus, Trifolium et 40 à 55 espèces
Linaria

Orobranche, Juncus, Helianthemum,


Erodium, Ranunculus, Lotus et Vicia 30 à 35 espèces
• L’endémisme est représenté par environ 900
espèces et sous-espèces;
• Le taux d’endémisme global est de 25% pour les
plantes vasculaires, taux important au niveau
de tout le bassin méditerranéen;
• Cette richesse confère au Maroc la deuxième
place après la Turquie, à l’échelle de la
Méditerranée;
• Les régions montagneuses du Rif et des Atlas
sont les zones les plus importants en matière
d’endémisme.
Taxons riches en endémiques au Maroc:
taxons espèces
Familles Astéracées 60 à 100
Lamiacées 60 à 100
Fabacées 60 à 100

Genres Silene (Caryophyllacées) + 20


Teucrium (Lamiacées) + 20
16 autres /
-Aliella, Heliocauta, Ighermia, Ismelia et
Nivellea (Asteracées)
-Ceratocnemum, Crambella, Fezia,
Hemicrambe, Rytidocarpus et
Tachrystoma (Brassicacées)
…etc.
2) Diversité génétique
• Le fait d’avoir une grande diversité d’espèces reflète une
grande diversité génétique qui va assurer la capacité
d’évolution d’un milieu donné et des écosystèmes.
• Variétés naturelles (modifications climatiques, géographie, isolement, …)
• Variétés artificielles (croisements de même espèce dans les programmes
de sélection artificielle)
• Cas particulier: les OGM
• Diversité génétique interspécifique
• Diversité génétique intraspécifique
• La diversité génétique est la matière première de l’évolution
et de l’adaptation
• Elle peut être mesurée à l’aide de marqueurs génétiques.
Les facteurs déterminants de la diversité
génétique:

 Au sein d'une même espèce, la diversité génétique augmente en


général avec la variabilité des conditions de vie :

• Si l'environnement change souvent: chaque gène représente un


avantage précis à un certain moment ou en un certain lieu.
➾dans ce cas, la population garde une grande variété de
gènes et la diversité génétique se maintient à un niveau élevé.

• Si l'environnement ne change jamais: par contre, les quelques


gènes qui représentent un atout dans ces conditions se
propagent au détriment des autres, induisant un
appauvrissement de la diversité génétique.
 Dans les communautés écologiques (biocénoses), la diversité
génétique peut croître avec la diversité des espèces.
• L'importance de cet accroissement dépend du nombre des
espèces, mais aussi du degré de parenté entre elles:
- des espèces très proches (par exemple, deux espèces
de chênes) présentent un matériel et des structures génétiques
similaires.
- par conséquent, des espèces éloignées
taxonomiquement (par exemple, un chêne et un pin)
n'ajoutent pas grand-chose à la diversité génétique de
l'ensemble.

Dans tous les cas, les espèces proches contribuent moins à la
diversité génétique de la communauté que des espèces plus
éloignées.
Donc:
 L’augmentation de la diversité spécifique peut en
fait influer sur la diversité génétique dans un sens ou
dans l'autre, selon le niveau considéré.
➾ Plus les espèces sont nombreuses, plus la
diversité génétique de l'ensemble est importante.
 Tous les milieux sont génétiquement diversifiés
même les déserts, mais certains écosystèmes sont
plus riches en biodiversité que d’autres;
 Il n’y a pas de gènes ou d’espèces ‶ inutiles ″ car
chacune joue un rôle ± visible à un moment donné de
l’Histoire.
3) Diversité écosystémique
• L’Afrique du Nord présente une multitude de paysages et de
milieux diversifiés.
• Cette diversité est liée principalement à son climat, aux
conditions bioclimatiques, aux reliefs, aux sols, …etc.
• Un écosystème riche en Afrique du Nord est caractérisé par
l’importance de sa diversité spécifique et de sa diversité
génétique.
• Etude de:
– Diversité des reliefs
– Diversité édaphiques
– Diversité du réseau hydrographique
– Diversité biogéographique
- Diversité des reliefs
• Le relief des pays du Maghreb est divisé en 3
domaines morphologiques: (carte n°1)
– Un domaine montagneux: les Atlas et le Rif
– Un domaine atlantique: plateaux et plaines
– Un domaine très vaste: plates-formes, petits massifs
montagneux (oriental et secteur saharien)
• L’altitude des chaînes littorales < 2400m
• Le Haut-Atlas culmine à 4165m au Jbel Toubkal
Carte n°1
• La diversité des reliefs a permis d’identifier de
nombreux types d’écosystèmes:
– côtiers
– insulaires
– montagneux
– désertiques
– oasiens
– et des zones humides (le long des oueds et des
lacs)
- Diversité édaphique
• L’Afrique du Nord présente une grande diversité
des sols et des substrats.
• C’est dû à la longue période d’évolution des sols
(période postwürmienne) et à des facteurs de
milieu bien précis/ relief, climat, roche-mère,
eau, végétation, faune et intervention humaine.
• (carte n°2)
Carte n°2
- Diversité du réseau hydrographique
• Fleuves, lacs, …
• Plusieurs fleuves permanents ou sub-permanents se
jettent dans l’océan Atlantique (ex.: Souss, Tensift,
Oum-er-Rebia, Sebou) et la mer Méditerranée (ex.:
Moulouya, Cheliff (Algérie), Medjerd (Tunisie)).
• Mais souvent, les cours d’eau s’assèchent en saison
estivale (sauf sur les hautes montagnes non
calcaires), tout en conservant souvent un inféro-flux
en profondeur.
Cas du Maroc:
Présence de rivières et
oueds permanents les
plus importants du
Maghreb ainsi que les
seuls vrais lacs
permanents d’Afrique
du Nord
- Diversité biogéographique
(climat, bioclimat et étages de végétations)

• Climat méditerranéen au Maghreb et influencé


par l’océan Atlantique au Maroc:
climat non diversifié

• Apport d’eau diversifié: précipitations, rosées,


brouillards rôle écologique important.
- Cette variabilité a permis de définir, au
Maghreb, divers types de bioclimat avec leurs
variantes (en fonction des valeurs de P):
-Bioclimats.
-Variantes bioclimatiques .
(P)

Structuration de la
végétation:
Structures arborées
(forêts, préforêts et forêts
pré-steppiques)
Matorrals
Steppes
pelouses
• Les températures jouent un rôle écologique
important:
Les variantes thermiques (extrêmement froide,
très froide, froide, fraîche, tempérée et chaude)
➾ délimitation des zones altitudinales de
végétation = étages de végétation.
Les températures jouent un
rôle écologique important

délimitation des zones


altitudinales de végétation =
étages de végétation
• La diversité écosystémique caractérise donc
– la variabilité des écosystèmes,
– leur dispersion sur la planète,
– leur dynamique
– et les relations entre les écosystèmes (in-situ et
ex-situ).
• Les écosystèmes évoluent constamment vers
un état stable s’il n’y a pas d’intervention
humaine dégradante.
F. Action directe ou indirecte de l’Homme sur la
biodiversité végétale

1) Les principales causes de dégradation:


– Les délits de coupe
– Les défrichements anarchiques
– Le développement industriel
– Urbanisation et Pression touristique
– Techniques et traitements sylvicoles
– Le surpâturage
– Les incendies de forêts.
2) Les processus de dégradation des écosystèmes
*En Afrique du Nord, la dégradation des écosystèmes est
due à 3 principaux facteurs:
- la pression anthropozoogène démesurée par rapport à la
productivité et à la capacité de résilience des écosystèmes
- le stress climatique très fort
- la mauvaise gestion humaine
des conséquences très importantes sur la végétation et
par conséquent sur la biodiversité.
Les étapes de dégradation d’une
structure forestière climacique
sont:

 La structure pré-forestière

 La matorralisation

 La dématorralisation

 La steppisation

 La thérophytisation

 La désertification
En bioclimat sub-humide et humide et si les sols sont
peu érodés, la situation reste aisément réversible.

En bioclimat semi-aride et aride, la désertification


est totale.
3/ Un exemple de disparition de la biodiversité:
cas de la Maâmora
• Elle était la plus grande subéraie
du monde, très dense et il y avait
des éléphants (cité par El Hassan El Ouazzane
en 1520)

• En 1920, elle est estimée à 137000 ha


• Actuellement, la maâmora est
fragmentée:
– 60 000 ha de chêne-liège
– 67 000 ha de reboisement
(eucalyptus, acacia, pin, …)
– Le reste est soit urbanisé, soit des
terrains vides, …
Les conséquences: Les causes:
• Dans le cortège floristique, est • Défrichement anarchique
notée l’extinction de certaines • Arrachage des branches
espèces dans la subéraie pour le bois de feu, le bétail
• La subéraie restante est • Ramassage systématique
fossilisée puisque la des glands
régénération ne se garantit plus • Surpâturage
et les arbres présentes sont de
vieux pieds • Urbanisation
• Cet écosystème est très • Tourisme non contrôlé.
anthropisé car il est péri-urbain
• Attaque des arbres par un
insecte défoliateur
• Suite à cette dégradation et à
l’absence de la régénération,
cette forêt peut disparaître avec
toutes ses composantes:
végétaux, animaux, sol,
microorganismes.
• Actions pour sauvegarder la Maâmora:
– Clôturer et mettre en défens des parcelles pour la
régénération;
– Stockage et semis des glands;
– Contrôler le tourisme;
– Lutte biologique contre les attaques des insectes;
–…
G. Méthodes de conservation de la biodiversité
(cas du Maroc)
La variété des espèces vivantes, de leur caractère
génétique et de leur milieu de vie est une richesse qui
doit être préservée.
Quelles sont les mesures prises face à cette dégradation
de la biodiversité?
1) Conservation in-situ
 Les parcs nationaux et les réserves naturelles
 Les réserves de biosphère
 Le réseau SIBE
 Les parcelles portes-graines
2) Conservation ex-situ
 Les jardins botaniques et pépinières
 La conservation des graines
 Arboreta
Parcs Nationaux du Maroc:
Parc National deToubka
Parc National de Tazekka
Parc National de Souss Massa
Parc National d'Iriki
Parc National de Talassemtane
Parc National d'Ifrane
Parc National du Haut Atlas
Oriental
Parc National d’Oulmès
Parc National d'Al Hoceima
Parc Naional de Khenifiss

Les réserves biologiques:


Réserve de Sidi Boughaba
Réserve de Merja Zerga
Bas Draa
Dakhla côte des phoques
moines
…

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