Vous êtes sur la page 1sur 28

1

République d’Haïti Norvège

Projet de Réduction de la Vulnérabilité des Populations


et des infrastructures dans le département du Sud
(GBVS)

Rapport technique final

Février 2016
2

Table des matières

Liste des Acronymes et Abréviations ............................................................................................................ 3

Résumé exécutif............................................................................................................................................ 4

I. Mise en contexte .................................................................................................................................. 5

II. Objectif du projet .................................................................................................................................. 7

III. Zone d’intervention du projet........................................................................................................... 7

4.1. Tableau des Résultats ................................................................................................................. 10

V. Evaluation externe du projet .............................................................................................................. 23

VI. Faits marquants et bonnes pratiques du projet ............................................................................. 24

VII. Impacts du projet sur la communauté ............................................................................................ 26

VIII. Possibles retombées économiques................................................................................................. 26

IX. Principales contraintes relatives à la mise en œuvre du projet...................................................... 26

X. Leçons apprises ................................................................................................................................... 27

XI. Conclusion et recommendations .................................................................................................... 27


3

Liste des Acronymes et Abréviations

ACAPE Association des Cadres pour la Protection de l’Environnement


BV Bassin Versant
CATIE Centro Agronómico Tropical de Investigación y Enseñanza
(Centre Agronomique Technologique de Recherche et Enseignement)
CESVI Cooperazione e Sviluppo (Coopération et Développement)
CTD-DPC Coordination Technique Départementale- Direction de la Protection Civile
DDS Direction Départementale Sud
FAES Fonds d’Assistance Economique et Sociale
FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations (Organisation des
Nations pour l’Alimentation et l’Agriculture)
FRD Fonds de Reconstruction d’Haïti
GBV Gestion Bassins Versants
GBVS Gestion Bassins Versants Sud
GIPPN Groupe Initiative Pour un Port à Piment Nouveau
HIMO Haute Intensité de Main d’œuvre
KPP Konbit Pou Potapiman
MARNDR Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement
Rural
MDE Ministère de l’Environnement
MLFM Mouvement Lutte contre la Faim dans le Monde
MOPROPS Mouvement Progressiste Port-Salutain
MPCE Ministère de la Planification et de la Coopération Externe
MTPTC Ministère des Travaux Publics, Transport et Communication
OCB Organisation Communautaire de Base
ONG Organisation Non Gouvernementale
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement
ReCoGeBaVS Regroupement des Comités de Gestion des Bassins Versants du Sud
UH Unité Hydrographique
4

Résumé exécutif
Ce document représente le rapport technique final de l’exécution du projet : « Réduction de la
Vulnérabilité des Populations et des Infrastructures dans le Département du Sud » appelé
habituellement Gestion Bassins Versants Sud (GBVS),exécuté en deux phases dans le
département du Sud à travers les unités hydrographiques Aquin/Saint-Louis du Sud, Les Cayes,
Port- salut/Tiburon et le bassin versant Cavaillon. Ce projet a été financé principalement par la
Norvège et exécuté entre 2011 et 2015.
 La première phase, à travers le Fonds de Reconstruction d’Haïti (FRD) entre 2011-2012
 La deuxième phase, à travers le Ministère des Affaires Etrangères de la Norvège entre 2013
et 2015
Ce projet s’inscrite dans la logique de la coopération mutuelle entre le PNUD et le
Gouvernement haïtien et vise les objectifs ou résultats suivants:
1. Aménager durablement les espaces dans les zones hydrographiques Aquin-Saint Louis du
Sud (Amont et Aval) et Tiburon-Port Salut et dans les bassins versants Cavaillon et Les Cayes
(en aval);
2. Fournir un appui technique et financier au secteur agricole pour la protection de
l’environnement et l’amélioration de la sécurité alimentaire;
3. Développer des outils d’orientation à l’échelle locale pour l’aménagement et la gestion de la
zone hydrographique Aquin-Saint Louis du Sud ;
4. Renforcer les capacités des instances nationales et locales en charge de la gestion et de
l’aménagement des bassins versants et de la gestion des risques et désastres

Pour répondre à ces objectifs, un comité de pilotage a été formé par les directeurs
départementaux les plus concernés pour statuer sur les activités à mettre en œuvre en fonction
de la vision du projet. Suite aux différentes propositions, des choix ont été effectués en fonction
de la pertinence et de la priorité des actions. En ce sens, durant la première phase des activités
à haute intensité de main d’œuvre ont été mises en place et parallèlement des études ont été
menées sur l’unité hydrographique Aquin/Saint-Louis du Sud pour l’élaboration de son plan de
cogestion. Et, pour la deuxième phase, l’accent a été mis sur les activités de gestion des
ressources naturelles.

Les grandes réalisations du projet se situent dans :


 L’érection de 2,056 ml de gabion,
 La construction de 225 ml de mur de soutènement,
 La construction de 20 ml en béton armé,
 La construction de 300 ml de canaux d’irrigation
 La construction de 830 ml de canaux de drainage,
5

 Le curage de 3,400 ml de canaux de drainage,


 Le curage de 4,158 ml de canaux d’irrigation,
 La mise en place de 9,389 m3 de seuil,
 La mise en place de 8,6650 ml de rampes vivantes,
 La mise en place de 1320 ml de ravines traitées,
 La réhabilitation de 530 ml de canaux d’irrigation,
 La production de 7, 400,000 plantules,
 La conception d’un guide méthodologique pour l’élaboration des plans de gestion des BV
d’Haiti et d’un guide sur la méthodologie des plans de ferme,
 L’élaboration des plans de cogestion des quatre UH du département du Sud,
 La création d’une base de données géoréférencées des points d’eaux et des infrastructures,
 L’élaboration de différentes cartes thématiques,
 La mise en place des comités de GBV et une plateforme nommée (ReCoGeBaVS),
 L’encadrement de 1086 familles à travers la méthodologie de plans de ferme,
 La construction d’un système d’adduction d’eau potable à Boileau,
 La mise en place d’un atelier de transformation des fruits,
 La mise en place d’un programme de sensibilisation et d’éducation environnementale
lequel participe 306 écoles, 100 agents de police, 175 pêcheurs, 300 membres OCB et une
émission radiophonique,
 La création d’un centre d’interprétation de la nature, la mise en place et
l’opérationnalisation de la table sectorielle de l’environnement,
 L’appui à la table sectorielle agriculture et les tables communales,
 La formation de certains cadres techniques des directions départementales Sud des
ministères de l’Environnement, de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du
Développement Rural, de la Planification et de la Coopération Externe et ONG partenaires.
 La réhabilitation du système d’adduction d’eau potable de port-à-piment, etc.

I. Mise en contexte
En janvier 2010, Haiti a été frappé d’un séisme qui a causé plus de 200 000 morts et plus de 6
millions de sinistrés dont la plupart se sont déplacés dans les différentes régions du pays. Les
institutions et les infrastructures locales sont vétustes et souvent ne peuvent faire face aux
catastrophes naturelles (ouragans, cyclones, inondations et tremblements de terre) où l’indice
de risque catastrophique du pays figure parmi les plus élevés au monde. La réduction
dramatique du couvert forestier - moins de 2% du territoire haïtien - et la dégradation des
bassins versants contribuent aux fréquentes inondations. Dans un tel contexte, les phénomènes
naturels prennent des proportions plus graves et s’accumulent, donnant peu de répit aux
populations les plus vulnérables. En outre, la capacité limitée de l’État en matière de
planification et de réponse en cas de catastrophe, l’insuffisance des infrastructures, notamment
en cas d’évacuation, le manque de connaissances de la population en gestion des risques et
l’absence de drainage, la mauvaise gestion des détritus augmentent davantage la précarité de
la population face aux catastrophes naturels.
6

Dans ce contexte, le département du Sud, l’un des dix départements du pays se trouve dans un
niveau de dégradation alarmante et de forte vulnérabilité environnementale. De par sa position
géographique (sud-ouest d’Haiti proche du canal du vent) et de sa situation topographique avec
des bassins versants complètement dégradés, il a frappé à répétition par des cyclones, des
ouragans et des inondations souvent catastrophiques. La situation socioéconomique est très
fragile du fait que la majeure partie de la population dépend de l’agriculture qui devient de plus
en plus incertaine en raison des aléas climatiques et dans un environnement complètement
dégradé. Et, la population vivant en majorité dans la zone côtière, est régulièrement victime
d’inondations, qui causent également la détérioration des infrastructures agricoles et des
pertes de récoltes aggravant ainsi l’insécurité alimentaire. Quant aux zones côtières, leur
potentiel est largement négligé, tant pour la pêche (mauvaises pratiques, largement
artisanales) que pour le tourisme (de nombreux sites naturels et historiques restent
inexploités). Les pêcheurs et les marchandes de poissons sont du reste considérés comme
faisant partie de la catégorie socioprofessionnelle la plus vulnérable d’Haïti. L’accès aux services
sociaux de base (Éducation, Santé, Eau potable, Assainissement) est en dessous de la moyenne
nationale et le revenu annuel moyen des ménages ne peut répondre aux besoins les plus
élémentaires. Cette situation devient encore plus complexe suite aux nombreux déplacés du
séisme du 12 janvier 2010.

Dans le but de trouver des solutions coordonnées au problème de vulnérabilité qui caractérise
le département du Sud, le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement
conjointement avec la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’Agriculture)
et le PNUE (Programme des Nations-Unies pour l’Environnement) en appui avec l’Etat haïtien
ont exécuté des programmes qui ont pour objectif de cibler les populations et les
infrastructures des bassins versants du département du Sud afin de diminuer les risques
socioéconomiques et environnementaux qui sont liés aux aléas naturels. Ensuite, de
développer des outils d’orientation et de planification à l’échelle locale pour l’aménagement et
la gestion de l’environnement. C’est dans ce souci, le projet « Réduction de la vulnérabilité des
populations et des infrastructures dans le département du Sud » a été mis en œuvre par le
PNUD en partenariat avec le (MDE) ministère de l’Environnement et d’autres institutions
étatiques et non étatiques les ministères de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du
Développement Rural (MARNDR) et de la Planification et de la Coopération d’Externe (MPCE),
les mairie des Cayes, de Chantal, des Coteaux, Groupe de Recherche et d’Echanges
Technologiques (GRET), Oxford Famine Relief Committee (Oxfam Italia), Cooperazione e
Sviluppo (CESVI), Mouvement Progressiste Port-Salutain (MOPROPS), Association des Cadres
pour la Protection de l’Environnement (ACAPE), Mouvement Lutte contre la Faim dans le
Monde (MLFM), Konbit Pou Potapiman (KPP), Groupe Initiative Pour un Port à Piment Nouveau
(GIPPN), etc.,) et, avec l’appui technique de Centro Agronómico Tropical de Investigación y
Enseñanza (CATIE) durant la période de 2011 à 2015. Ce projet a été exécuté en deux phases
grâce à un financement de la Norvège dont la première a été transitée par le Fonds de
Reconstruction d’Haiti (FRH) pour la période de 2011 à 2012 dans une logique de relèvement
7

post-séisme et la deuxième à travers le Ministère des Affaires étrangères de la Norvège pour la


période de 2013 à 2015 afin de faciliter une dynamique de développement durable.

À présent le projet arrive à son terme, il revient de rédiger le rapport final des deux phases du
projet. Ce rapport consiste à présenter en détail les différentes réalisations du projet, les
contraintes et les leçons apprises durant sa période de mise en œuvre. Il s’appuie sur les
différents niveaux de résultats visés et les diverses activités réalisées. Il aborde également la
stratégie de mise en œuvre, les points forts et les faiblesses du projet.

II. Objectif du projet


Le projet intervient dans le but de répondre à une situation d’urgence suite au séisme de 12
janvier 2010 et aussi dans une dynamique de relèvement post-urgence avec une perspective de
développement régional participatif, inclusif, intégré et durable. Il vise à diminuer les risques
socioéconomiques et environnementaux auxquels sont sujettes les populations et les
infrastructures dans les bassins versants du département du Sud et réduire les vulnérabilités
environnementales et développer les potentialités écologiques par une gestion durable des
ressources naturelles et énergétiques axée sur une approche territoriale décentralisée.
Spécifiquement, le projet envisage les objectifs suivants :
 Aménager durablement les espaces dans les zones hydrographiques Aquin-Saint Louis du
Sud (Amont et Aval) et Tiburon-Port Salut et dans les bassins versants Cavaillon et Les Cayes
(en aval);
 Fournir un appui technique et financer au secteur agricole pour la protection de
l’environnement et l’amélioration de la sécurité alimentaire;
 Développer des outils d’orientation à l’échelle locale pour l’aménagement et la gestion des
unités hydrographique du Sud;
 Renforcer les capacités des instances nationales et locales en charge de la gestion et de
l’aménagement des bassins versants et de la gestion des risques et désastres.

III. Zone d’intervention du projet


Le projet couvre le département du Sud qui contient dix-huit (18) communes et soixante-huit
(68) sections communales avec une superficie de 2,688 kilomètres carrés laquelle incluant l’île à
Vache et l’île Grosse Caille. Au cours la première phase du projet, les activités de reboisement,
de conservation des sols et d’élaboration du plan de cogestion ont été concentrées dans l’unité
hydrographique Aquin/Saint-Louis du Sud et les activités à haute intensité de main d’œuvre de
gabionnage, de curage des canaux (irrigation et drainage) et d’éducation environnementale
ont été exécutées principalement dans les communes Les Cayes, Torbeck, Chantal, Coteaux et
Port-à-Piment.
Durant la deuxième phase, les activités de reboisement ont été réalisées dans les différentes
communes du département, l’élaboration du plan de cogestion des Unités hydrographiques Les
Cayes, Port-Salut/Tiburon, l’éducation environnementale à travers le département du Sud, les
8

activités du Plan de Ferme dans l’Unité Hydrographique Aquin/Saint-Louis du Sud et une


certaine continuité avec les activités de gabionnage et de curage à Torbeck, Chantal et
Millionnaire (UH Aquin/Saint-Louis). (Carte administrative/département du sud)

Carte 1 : carte administrative du département du sud

IV. Activités réalisées et résultats obtenus du projet


Pour atteindre les résultats attendus du projet, une série d’activités axées sur la création
d’emplois (gabionnage, conservation des sols, plantation des plantules) et, parallèlement des
études ont été menées pour l’élaboration du plan de cogestion de l’unité hydrographique
Aquin/Saint-Louis du Sud au cours de la première phase. Suite aux expériences cumulées, des
ajustements ont été apportés de manière progressive avec emphase de développement
durable au cours de la deuxième phase. Dans l’ensemble, les principales activités sont :

 L’élaboration d’un guide méthodologique de planification et de gestion des bassins


versants et les plans de cogestion des U.H du département du Sud;
 La création de 27 comités de gestion des bassins versants dans les zones ciblées;
 L’érection de 2,056 mètres linéaires de gabions des points critiques des berges de
certaines rivières;
 La production de 7.4 millions de plantules ;
 Le reboisement de 6,000 hectares de terre;
 La construction de 830 ml de canaux de drainage et 500 ml de canaux d’irrigation;
 L’encadrement de 1084 familles à travers les activités de plans de ferme;
 L’appui fourni au renforcement institutionnel de certaines directions déconcentrées de
l’Etat (DDS-MDE, DDS-MARNDR, DDS-MPCE, etc.) ;
9

 La mise en place du Centre d’Interprétation de la Nature à Aquin ;

Les différentes activités réalisées par le projet sont en rapport aux politiques nationales et des
Nations Unies, et aux besoins de la population. Et, certainement, le projet répond à certains
objectifs du PARDH (Plan d’Action pour le Relèvement et le Développement d’Haïti). Comme le
cas de :

1. Refondation Territoriale
 Préparation à la saison cyclonique et la gestion des risques et des désastres
 Protection de la population contre les risques d’inondations et de
déboulement/glissement de terrain
 Aménagement des bassins versants
 Renforcement du leadership et des capacités du Gouvernement, des autorités locales et
des communautés pour planifier et gérer les territoires et les ressources en vue de
réduire les risques et d’améliorer les conditions de vie en milieu rural et urbain ;
2. Refondation sociale
 Création d’emplois à haute intensité de main-d’œuvre
 Santé, sécurité alimentaire et nutrition, eau et assainissement ;
3. Refondation économique
 Production agricole Politique de développement agricole et axes stratégiques du
MARNDR
Appui à l’accessibilité aux facteurs de production, augmentation potentielle de la production
agricole et des revenus pour les agriculteurs. L’évaluation de l’ensemble des réalisations du
projet, des indicateurs axés sur les résultats et les produits présentés dans le tableau ci-dessous
démontrent un niveau de performance tout à fait satisfaisant au cours des deux phases.
10

4.1. Tableau des Résultats


Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels
écart(s) vérification

Résultat 1 : Aménager durablement des espaces dans les zones hydrographiques Aquin-Saint Louis du Sud (Amont et aval) et Tiburon-Port Salut et
dans les bassins versants Cavaillon et les Cayes (en aval)

Produit 1.1 Espaces dégradés reboisés au sein des La production des Rapports La carte d’occupation des sols
unités hydrographiques du département du Sud plantules augmente suite annuels et du département du Sud montre
par des essences forestières et fruitières. à la demande des rapport que 47% de la superficie totale
différents partenaires d’évaluation fait l’objet de dégradation. Les
Indicateur 1.1.1 Nombre de plantules produites et d’exécution. des deux 6,000 ha de terre reboisée ne
superficie reboisée dans les unités 7,400,000 plantules Cela entraine aussi une phases représentent que 4.8% des
hydrographiques du Sud produites augmentation de la espaces dégradés du
superficie reboisée par département. Pour ce faire, trois
Indicateurs de référence: % d’espaces dégradés rapport à la cible. campagnes de reboisement ont
au niveau des unités hydrographiques du 6,000 ha de terre Cependant, en raison été réalisées durant la période
département du Sud reboisée d’une sécheresse du projet. La première a été
représentant (4.8% prolongée qui sévissait initiée avec l’achat de 250,000
Indicateurs cibles: 5, 400,000 plantules produites des espaces dans le de département plantules et les gens ont été
dégradés) entrainant des cas de rémunérés pour la mise en terre.
: 5,000 ha de terre reboisée perte de plantules dans La deuxième a été réalisée avec
les pépinières et pendant 1, 400,000 plantules produites
la mise en terre ainsi que dans 9 pépinières et la troisième
le problème d’élevage avec un effectif de 5,000,000
libre dans certaines plantules produites dans 21
zones. pépinières puis, 1,000,000 en
partenariat avec des ONG. Pour
s’assurer de la mise en terre, les
bénéficiaires qui sont pour la
plupart des membres d’OCB sont
impliqués depuis dans la
11

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

production des plantules. Les


parcelles reboisées sont
géoréférencées avant et après la
plantation lors de l’évaluation
des plantules réussites. Donc,
une base de données sur les
parcelles reboisées et les
bénéficiaires ont été créées afin
d’assurer un meilleur suivi des
plantules.
Produit 1.2 Risque d’inondation réduit →Versants 30% (20 Km2) de la superficie
aménagés, ravines traitées, canaux de drainage L’augmentation dans le totale de La Colline d’Aquin et
nettoyés et stabilisation des berges des rivières nombre de ml atteints Rapports 46.5% (46 Km2) de celle de la
est dû principalement à d’avancemen commune de Port-salut sont
dans les UH du département du Sud.
l’implication et la t et de fin dégradées. Les activités menées
Indicateur 1.2.1 Nombre de mètres linéaires de motivation de la des dans les versants et les ravines
86,659 ml population dans les microprojets ne couvrent pas de grands
rampes vivantes mise en place sur les versants et
activités ainsi que la espaces dégradés toutefois, il y a
nombre de mètres linéaires de ravines corrigées disponibilité de matériel une certaine stabilisation des
dans La Colline d’Aquin et Port-salut. végétal dans la zone berges des ravines, une
facilitent la mise en place diminution des risques d’érosion
Indicateur de référence : superficie de versants des rampes vivantes et d’inondation. Un nombre
érodés et nombre de mètres linéaires de ravines important d’emplois temporaire
tertiaires et secondaires alimentant les ravines La différence est a été crée, soit 3600 emplois par
primaires dans La Colline d’Aquin et Port-salut. dû/s’explique par… coûts mois au cours de la phase I.
réels différents des coûts
Indicateur cible : 75,000 ml de rampes vivantes estimatifs en fonction Il faut signaler aussi dans les
1,320 ml des profils des ouvrages à activités de conservation des sols
: 2,500 ml de ravine traitée ériger. De plus, durant la un effectif de 70,392 plantules
période cyclonique de (forestières et fruitières) a été
2011-2012, des mis en terre.
12

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

matériaux et matériels
tels que sacs et boutures
ont été emportées par
l’eau. Ce qui a entrainé
la reprise de certaines
activités et aussi une
Indicateur 1.2.2 Nombre de m3 de seuils et de dépense additionnelle
digues de rétention d’eau construits au niveau des non prévisible pour la
ravines réalisation de ces travaux
d’où la réduction de la
Indicateur de référence: Volume d’espace occupé
quantité de mètres
par les ravines dans La Colline d’Aquin et Port-salut
linéaires de ravine
Indicateur cible: 10,000 m3 de seuils traitée.
La différence… certains Rapports La force des eaux dans les
travaux sont effectués un d’avancemen ravines au moment des fortes
9,389 m3 peu avant des périodes t et de fin pluies n’est pas différente de
de perturbations des celles des rivières. D’où la cause
Indicateur 1.2.3 Nombre de mètres linéaires de hydrométéorologiques. microprojets d’un certain écart de
canaux de drainage curés et nombre de mètres La force des eaux dans performance.
linéaires de canaux de drainage construits. les ravines ont causé des
Indicateur de référence : Mètres linéaires de dommages sur les
canaux de drainage dans la ville de Torbeck et des activités déjà réalisées
Coteaux. qui ont dues être reprises
Indicateur cible : 3,400 ml canaux de drainage à après les évènements
curer hydrométéorologiques.
: 730 ml de canaux de drainage à Rapports Grâce à ces travaux, certaine
construire 3, 400 ml de canaux Les 100 ml de canal d’avancemen partie de la ville de Torbeck est
de drainage curés drainage de plus t et de fin épargnée de l’eau venant des
Indicateur 1.2.4 Nombre de mètres linéaires de et 830 ml construits construits ont été l’objet des rizières et d’un forage en période
gabion érigés dans les berges des rivières de la population de microprojets pluvieuse et la ville des Coteaux
Méridien à Torbeck qui est protégée par l’inondation
13

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

Indicateur de référence: Mètres linéaires de est envahie causée souvent par la ravine
berges des rivières critiques fréquemment par l’eau Empereur.
Indicateur cible : 2,030 ml issu d’un forage

Il arrive que certaines Rapports Il y a une diminution des risques


communautés annuels du d’inondation dans les
manifestent leurs projet & communautés bénéficiant les
2,056 ml intérêts pour les activités rapport activés de gabionnage. Il y a aussi
de gabionnage en raison d’évaluation une récupération d’espaces
de la protection de la des deux occupés par les rivières.
population et des phases du
infrastructures contre projet
l’inondation ainsi que la
création d’emplois.
Résultat 2 : Fournir un appui technique et financier au secteur agricole pour la protection de l’environnement et l’amélioration de la sécurité
alimentaire
Produit 2.1 Programmes d’appui technique et Du fait qu’il s’agit d’une Rapports Cette méthodologie apporte un
financier mis en œuvre au profit des agriculteurs 1,086 plans de initiative nouvelle, au annuels du niveau de changement de
pour protéger l'environnement et améliorer la fermes familiales départ, certains projet & pratiques agricoles considérables
sécurité alimentaire. agriculteurs sont rapport dans les communautés
réticents et les critères d’évaluation bénéficiaires.
Indicateur 2.1.1 : Nombre de plans de fermes de choix ciblant les des deux
familiales agricoles élaborés dans l’UH Aquin/Saint- bénéficiaires dont la phases du
Louis du Sud superficie totale des projet
parcelles se situe entre
Indicateur de référence : Agriculteurs avec leurs 0.5 et 3 ha de terre.
plans de fermes 1,086 agriculteurs N/A Rapports L’intervention a été faite dans
d’avancemen quatre communautés (Bellevue,
Indicateur cible: 1,194 plans de ferme familiales
t et final des Mare à Coiffe, Brodequin et
Indicateur 2.1.2 Nombre d’agriculteurs formés sur projets plans Boileau) dans chacune, il y a
de ferme et spécifiquement des maitres
14

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

les techniques de greffage, de conservation des rapport greffeurs, de responsables en


sols, de compostage, de mise en place de d’évaluation santé animale pouvant assurer
pépinières, de collecte et stockage des semences, des deux le suivi de ces formations et les
de préparation d’insecticide naturelle, de conduite phases du répéter dans d’autres
d’élevage, des soins vétérinaires et projet communautés. Dans le cadre de
d’autoreproduction de semences. ces activités près de 1,138
manguiers ont été greffés.
Indicateur de référence : Agriculteurs formés
techniquement 1075.45 ha Rapports des Suite à un diagnostic réalisé au
projets plan niveau de chaque ferme
Indicateur cible : N/A de ferme & (exploitation agricole), on a
rapport identifié les besoins, les
Indicateur 2.1.3: Nombre d’hectare de terre d’évaluation principaux atouts et les
valorisée durablement dans les activités de plans des deux principales contraintes de
de ferme. phases du chaque fermier. Le technicien
projet responsable, en concertation
Indicateur de référence : Superficie mal exploitée avec le fermier et selon sa vision
pour sa ferme, a élaboré un plan
Indicateur cible : N/A d’activités visant un
aménagement durable de la
ferme. Pour cela, un
encadrement technique
rapproché a été fourni au
fermier par la formation et la
sensibilisation, des matériels et
d’intrants agricoles ont été
distribués selon les besoins de
chaque fermier et/ou des
communautés. Par exemple : 4
pompes d’irrigation, une charrue
avec des bœufs dans la zone de
Castra au profit de la
15

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

communauté, de plus, il y a la
réhabilitation du canal
d’irrigation de Castra pour
faciliter la mise en valeur des
espaces agricoles. Dans d’autres
zones comme Boileau, Fligneau
et Boulet, on a procédé à la
distribution des châteaux d’eau
pour le stockage de l’eau de pluie
afin de développer des cultures
maraîchères. Des outils (pioche,
houe, machette, arrosoir, pompe
d’aspersion, etc.,), des semences
(maraîchères, céréalières,
tubercules, fruitières et
forestières), des animaux
(caprins, lapin, porcin, équin) ont
été distribuées aux agriculteurs
selon leurs besoins. Il faut
signaler pour faciliter l’accès à
l’eau des activés de captage et
de protection des sources ont
Indicateur 2.1.4 : Nombre d’hectare de terre été réalisées et aussi un petit
valorisée par la réhabilitation du canal Fidel (plaine système d’adduction d’eau
de Malval) potable dans la zone de Boileau a
été construit. les familles sont
Indicateur de référence: Superficie irriguée dotées de techniques nécessaires
pour l’établissement de leurs
Indicateur cible: 150 ha
propres pépinières. De plus, un
guide méthodologique sur les
plans de fermes est élaboré.
16

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

Rapport final La plaine Malval est une zone


de curage et rizicole. L’eau est l’élément
de important pour sa valorisation.
réhabilitation Donc, la réhabilitation du canal
150 ha
du système Fidel va contribuer grandement à
d’irrigation l’augmentation de la production
de Fidel & de riz dans la plaine de Malval.
rapport
d’évaluation
des deux
phases du
projet
Résultat 3: Développer des outils d’orientation à l’échelle locale pour l’aménagement et la gestion des Unités Hydrographiques du Sud
Produit 3.1 Des outils d’orientation et de 1 Guide N/A Rapports Ce guide est un instrument
planification à l’échelle locale pour l’aménagement méthodologique annuels du d’orientation et de planification à
et la gestion des UH du département du Sud pour l’élaboration projet & l’échelle nationale. Ce document
développés des plans de gestion rapport a été consulté par de nombreux
des bassins versants d’évaluation étudiants qui ont donné un
d’Haiti produitPlans des deux feedback positif. Il pourrait
Indicateur 3.1.1 Quantité d’outils d’orientation et de cogestion de phases du servir de modèle pour la
de planification des UH du département du Sud l’ensemble des UH projet formulation des plans de gestion
développés du département du des BV à travers le pays.
Sud élaborés Visite sur le
Indicateur de référence: Nombre d’outils site web Les plans de cogestion des UH
d’orientation des UH du département Sud sont des documents de grande
disponible http://www. importance pouvant faciliter une
haitienvironn bonne gestion des ressources
Indicateur cible: Plans de cogestion des UH du ement.org naturelles tout en catalysant un
département du Sud
processus de développement
durable axé sur le renforcement
de la résilience des
communautés face aux aléas
17

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

climatiques. Cependant, la mise


en ouvre de ces plans demande
une volonté politique de la part
des autorités concernées.

11 rapports N/A Rapports L’ensemble des études et des


d’études et une annuels du cartes constituent la base de
Indicateur 3.1.2 Etudes de caractérisation et de douzaine de cartes projet & réflexion des plans de cogestion.
diagnostique des UH du département du Sud thématiques rapport
réalisés d’évaluation Les études de diagnostique et de
réalisées
des deux caractérisation nous permettent
Indicateur de référence: Nombre d’études et phases du de déceler les atouts, les
cartes thématiques sur les UH du département du projet potentialités et les contraintes
Sud disponibles liées au développement du
Visite sur le département.
Indicateur cible: N/A site web
http://www. L’élaboration des Plans est un
haitienvironn pas, mais la mise en application
ement.org demeure aussi importante
surtout dans la mobilisation de
ressources pour implémenter les
projets pouvant en découler

Indicateur 3.1.3 : Base de données géoréférencées Une base de N/A Rapports Cette base de données peut
sur les points d’eau et des infrastructures de données annuels du servir aux différents secteurs ou
service du département du Sud créée. géoréférencées sur projet & instances de planifier leurs
les points d’eau, les rapport activités dans une certaine
Indicateur de référence: Absence d’une base de écoles, les centres d’évaluation mesure.
données géoréférencées des points d’eau et des de santé et d’autres des deux
infrastructures de service pour le département du infrastructures de phases du
Sud. service disponible projet
Indicateur cible: Existence d’une base de données
18

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

géoréférencées des points d’eau et des


infrastructures de services

Indicateur 3.1.4 : Site web créé pour la diffusion Un site web Rapports Ce site web demande un ajout
des grandes réalisations du projet fonctionnel pour le annuels du par rapport aux nouveaux
partage projet & documents produits.
Indicateur de référence : Site web pour le partage d’informations rapport
d’informations d’évaluation
des deux
Indicateur cible: Existence d’un site web
phases du
projet

Visite sur le
site
webhttp://w
ww.haitienvir
onnement.or
g

Résultat 4: Renforcer les capacités des instances nationales et locales en charge de la gestion et de l’aménagement des bassins versants et de la gestion
des risques de désastres
19

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

Produits 4.1. Mécanisme et structure mises en Rapports Sur la côte Sud, particulièrement
place pour la gestion des bassins versants dans le annuels du dans la zone Les Anglais, la
département du Sud . 27 comités GBV projet & Cahouane et Tiburon, CRS a déjà
créés et rapport installé 4 comités de gestion des
Indicateur 4.1.1 : Nombre de comités de gestion fonctionnels d’évaluation BV qui sont fonctionnels, le
des bassins versants créés et opérationnels pour la des deux projet a créé un effectif de 21
mise en place du Regroupement des Comités de . Un regroupement phases du comités de GBV dans les autres
Gestion des Bassins Versants du Sud (ReCoGeBaVS) des comités de GBV projet BV qui n’ont pas de comités et
mise en place et
suivant la même approche, la
Indicateur de référence: 4 comités de GBV opérationnel
DDS-MARNDR à travers le projet
Indicateur cible: Une plateforme départementale de PMDN a créé aussi deux
sur la gestion des BV comités de GBV (La Ravine du
Sud et Cavaillon). Ces comités de
GBV se regroupent en une
plateforme dénommée
ReCoGeBaVS (Regroupement des
Comités de Gestion des Bassins
Versants du Sud) qui se réunit
mensuellement. Cette structure
nouvelle demande du temps
pour consolider pour pouvoir
répondre à sa mission.
20

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

Indicateur 4.1.2 : Nombre de tables communales 3 Tables sectorielles N/A Rapports Les tables sectorielles jouent un
et des tables sectorielles en environnement, (Environnement, annuels du rôle fondamental dans la
agriculture et planification Agriculture et projet & coordination des activités de
Planification) et 3 rapport différents secteurs au sein du
Indicateur de référence : 5 Tables communales et tables communales d’évaluation département. Il constitue un lieu
table sectorielle agriculture (Aquin, Saint-Louis des deux de débats intéressants sur les
du Sud et Cavaillon) phases du problèmes auxquels tous les
Indicateur cible : Tables sectorielles (agriculture,
opérationnels projet acteurs ont fait face où de
environnement et planification) et tables
passerelles de synergies peuvent
communales (Aquin, Saint-Louis du Sud et
se développer dans le but de
Cavaillon)
retrouver de résultats plus
satisfaisants.

Produits 4.2. Directions départementales Sud 42 cadres Rapports Mis à part des formations
MDE, MPCE, MARNDR renforcées techniquement. (agronomes et annuels du réalisées pour certains cadres
techniciens projet & des directions départementales,
Indicateur 4.2.1 : Nombre de cadres des directions agricoles) formés rapport il y a aussi un appui logistique en
départementales formés sur la méthodologie d’évaluation matériel de bureau,
de plans de ferme des deux aménagement des locaux, des
Indicateur de référence : Modules de formation phases du véhicules et des motocyclettes.
traitées 12 cadres projet
techniques
Indicateur cible : DDS (MDE, MARNDR, MPCE) constitués de
cadres de DDS
(MDE, MARNDR,
MPCE) participent à
3 reprises dans des
formations à Costa-
Rica

8 cadres techniques
des ONG
21

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

partenaires (Oxfam
Italia, ACAPE,
MOPROPS, CESVI)
participent à une
formation à Costa-
Rica

35 Cadres
(Ingénieurs,
agronomes et
artisans formés sur
la conception des
ouvrages de
protection des
berges des rivières.

Produits 4.3. Programme d’éducation et de 37% des écoles du N/A Rapports Il s’agit d’un programme réalisé
sensibilisation relative à l’environnement réalisé à département du annuels du en trois phases durant la période
travers le département du Sud. Sud soit 306 écoles projet & du projet. La première phase a
bénéficiant le rapport été réalisée par MLFM
Indicateur 4.3.1 : Nombre d’écoles participant programme d’évaluation (Mouvement Lute Contre la Faim
dans le programmes d’éducation d’éducation des deux dans le Monde) en concertation
environnementale et nombre de programmes de environnementale phases du avec la DDS-MDE qui, elle même
sensibilisation mises en place projet a exécuté les deux autres phases.
100 agents de C’est un programme très
Indicateur de référence : Non existence d’un police intéressant du fait que la plupart
programmes d’éducation environnementale dans des écoles bénéficiaires
175 pêcheurs
le département du Sud continuent à travailler avec les
22

Indicateurs atteints Raisons d’éventuel(s) Source de Commentaires éventuels


écart(s) vérification

300 membres OCB élèves à partir des manuels


Indicateur cible : 306 écoles, (associations élaborés et distribués aux élèves
pêcheurs, membres OCB, les agents de police) et le 51 journées porte à et aux enseignants. Les enfants
grand public porte à travers peuvent servir de catalyseur
différentes pour porter leurs parents à
communes changer de comportement.
Une émission
radiophonique sur
la sensibilisation
environnementale
en jumelage avec
10 stations de radio
du département
chaque mardi 4 H
PM

Indicateur 4.3.2 : Nombre de Centre 1 Centre N/A Rapports Ce centre se révèle d’une
d’interprétation de la Nature d’interprétation de annuels du importance capitale en
la nature projet & contribuant à sa manière une
Indicateur de référence : Non existence d’un fonctionnel rapport éducation environnementale à
Centre d’interprétation dans le département. d’évaluation différents niveaux. Il offre de
des deux possibilités de développement
Indicateur cible : N/A phases du de l’écotourisme et de
projet recherche en partenariat avec
des universités.
V. Evaluation externe du projet

Durant la période d’octobre à novembre 2015, une évaluation externe des deux phases du
projet (I&II) a été réalisée par un consultant international. Selon les conclusions du rapport
d’évaluation le projet se révèle :
1. Très pertinent
Du fait qu’il répond aux besoins réels du département en ciblant une série d’interventions visant
la réduction de la vulnérabilité des populations et des infrastructures. En outre, ses objectifs
sont cohérents avec les priorités du Plan d’Action pour le Relèvement et le Développement
d’Haïti (PARDH)
2. Efficace
En raison de son niveau de performance au regard des 4 grands résultats attendus
3. Modérément efficient
Bien que le modèle de gestion du projet, avec un comité de pilotage interministériel (DDS du
MDE, MARNDR, MPCE, MTPTC, DPC) apparaisse satisfaisant pour son appropriation par les
autorités et l’alignement de ses interventions aux priorités départementales et besoins réels de
la population. Cependant, le projet n’a pas eu un spécialiste en communication pour assurer la
production et des échanges effectifs d’informations suivant des formats et protocoles
appropriés ; l’analyse des coûts d’érection des infrastructures (Mur en Gabion et de
Soutènement, Canal de Drainage) et travaux de curage réalisés révèle que le projet était peu
efficient et le budget et le temps alloués étaient limités au regard des objectifs du projet.
4. Relativement durable
Quoique le projet a contribué au renforcement institutionnel des directions départementales
Sud, à la mise en place et le fonctionnement d’une table de concertation départementale et des
tables sectorielles en environnement, agriculture et planification, à la mise en place de 27
comités de gestion des bassins versants et à la sensibilisation et éducation environnementale
du grand public. Ces produits sont en adéquation avec une prise en charge effective post-
projet. Cependant, les institutions étatiques appelées à jouer un rôle clé en termes de
durabilité des résultats sont encore très faibles
5. Bien approprié
En raison de l’implication directe des autorités départementales Sud dans l’exécution du projet
se révélait pertinente et résultait en une bonne appropriation du projet. Les bénéficiaires ont
été également impliqués directement dans les interventions du projet. Ils ont globalement
révélé leur participation active, leur grande satisfaction et leur intérêt pour le projet
6. Basé sur des partenariats stratégiques et assez positifs
Comme le cas des partenariats développés entre (PNUD/FAO, PNUD/CATIE, PNUD/DDS,
PNUD/OCB DDS/MARNDR/Opérateurs/Mairies) ont globalement facilité l’exécution des
interventions et l’atteinte des résultats recherchés en capitalisant notamment sur l’expertise de
chaque partenaire et ses connaissances de la zone d’interventions.
7. Equité de genre
24

Le projet a accordé une grande importance à une participation égalitaire entre femmes et
hommes. Les femmes représentaient entre 30 et 50% des bénéficiaires.

Il faut souligner également, certaines recommandations ont été formulées et se sont


orientées vers la consolidation/capitalisation des acquis du projet et le renforcement de
partenariat et de coopération entre les acteurs.
Il s’agit de :
1. Intervenir prioritairement dans la protection des versants dégradés au lieu de faire des
investissements considérables dans des structures de gabionnage et de mur de
soutènement en aval.
2. Continuer l’appui aux plans de ferme pour au moins 5 ans.
3. Développer une stratégie de reboisement pertinente et bien documentée incluant des
indicateurs de suivi et de vérification des résultats.
4. Continuer le renforcement institutionnel.
5. Continuer la sensibilisation et l’éducation environnementale du grand public.
6. Appuyer le Centre de la Nature à élaborer un plan de développement.
7. Faire des consultations avec les institutions concernées pour l’appropriation et la validation
du guide méthodologique ou sa révision le cas échéant.
8. Faire des consultations avec les institutions concernées pour l’appropriation et l’application
des plans de cogestion ou leur révision le cas échéant.
9. Allouer plus de fonds au projet et s’assurer des interventions de plus longue durée.
10. Continuer à valoriser et promouvoir le partenariat PNUD et Directions Départementales
Sud/ Comité de pilotage du projet pour des interventions similaires dans le Sud.
11. Recourir aux services d’un professionnel en communication pour faciliter les échanges
d’informations entre les partenaires selon de formats et protocoles appropriés.
12. Etablir un mécanisme de coordination transparente basée sur l’engagement et l’égalité des
partenaires intervenant dans le développement dans le département du Sud. (cf : rapport
d’évaluation externe des deux phases du projet GBVS)

VI. Faits marquants et bonnes pratiques du projet


Durant la mise en œuvre du projet, la célébration de la journée mondiale de l’environnement a
été marquée par des événements importants.

En date du 5 juin 2012, avec la présence de Mr Joseph Ronald Toussaint, Ministre de


l’environnement à l’époque, la mise en terre de 1, 400,000 plantules produites dans 9
pépinières à travers l’UH Aquin/Saint-Louis du Sud a été lancée.

En date du 5 juin 2014, avec la présence de l’ex-Président de la république, Mr Joseph


Michel Martelly et son Ministre de l’environnement, Mr Jean François Thomas, le Centre
d’interprétation de la nature à Aquin, l’unique du pays pour le moment a été inauguré et en
même temps la mise en terre de 6,000, 000 plantules produites par la DDS-MDE, (5,000,000
dans 21 pépinières et 1,000,000 avec des partenaires) lancée.
25

En date du 5 juin 2015, en présence des directeurs départementaux sud (MARNDR et MPCE),
les membres des OBC et les membres de la population des différentes communes du
département, le Regroupement des Comités de Gestion des Bassins Versants Sud
(ReCoGeBaVS) a été présenté au grand public, le seul département qui dispose à présent une
structure départementale de gestion des bassins versants avec des représentants dans toutes
les sections communales (élus locaux et leaders des organisations communautaires de base)

Dans le but d’assurer un meilleur suivi des plantules dans le cadre des activités de
reboisement, une base de données géoréférencées de toutes les parcelles reboisées est mise
en place. Ce qui permet également au départ un dialogue avec les bénéficiaires lors de la
collecte des informations pour la création de cette base de données.

Certaines communautés très vulnérables à l’inondation (Renaud et la Créole dans la ville


des Cayes, bas millionnaire, les villes de Torbeck, Chantal, Coteaux et Port-à Piment) en partie
sont exemptes de grands risques d’inondation qu’elles sont soumises autrefois en raison d’une
certaine stabilisation des berges des ravines et des rivières.

Publication d’un guide méthodologique pour l’élaboration des plans de gestion des bassins
versants d’Haiti qui est un instrument d’orientation et de planification à l’échelle nationale. Ce
document a été consulté par de nombreux étudiants qui ont donné un feedback positif. Il
pourrait servir de modèle pour la formulation des plans de gestion des bassins versants à
travers le pays.
Mise en place d’un Centre d’interprétation de la nature qui se révèle d’une importance
capitale en contribuant à une éducation environnementale dans sa manière à différents
niveaux. Il offre de possibilités de développement de l’écotourisme et de recherche en
partenariat avec des universités.

Plans de cogestion des unités hydrographiques de l’ensemble du département du Sud qui


sont des outils d’orientation et de planification d’un processus de développement durable dans
le département du Sud.

Planification de ferme agricole familiale, c’est une méthodologie nouvelle qui est testée
dans quatre communautés de l’unité hydrographique Aquin/Saint-Louis du Sud. Les
témoignages recueillis de la plupart des bénéficiaires sont extraordinaires en raison des
changements apportés dans les exploitations agricoles (changement de pratiques agricoles,
amélioration de performance technique, bonne valorisation des ressources naturelles,
augmentation de revenu agricole, etc.,)
26

VII. Impacts du projet sur la communauté


Durant la première phase du projet avec les activités à haute intensité de main d’œuvre (HIMO)
et la deuxième phase avec les activités de production de plantules, de nombreux emplois
temporaires ont été créés. Ceux qui entrainent une circulation de capitaux dans les différentes
communautés et permettent aux familles bénéficiaires de répondre à certains besoins comme
l’alimentation, l’écolage des enfants, etc. Les activités de gabionnage permettent une
récupération et une stabilisation des berges de rivières et diminuent le niveau de peur par
rapport à l’inondation dans les communautés bénéficiaires. Certains bénéficiaires qui
participent dans la production des plantules, produisent leurs propres plantules soit pour la
commercialisation soit pour reboiser leurs propres parcelles. Le revenu de certains bénéficiaires
des activités de plans de ferme commencent à s’améliorer par la substitution des anciennes
cultures en de nouvelles cultures plus rentables, l’augmentation du cheptel à partir de la
multiplication des animaux distribués et l’amélioration des pratiques agricoles. Bon nombre
d’écoliers ont une autre compréhension de la zone (ressources naturelles disponibles) et de
l’environnement en général ainsi que la population locale et les visiteurs sont informés et
sensibilisés sur les opportunités de la zone (écotourisme, services écosystémiques, recherche,
etc.,) grâce au Centre d’interprétation de la nature dans la commune d’Aquin.

VIII. Possibles retombées économiques


Avec les activités de reboisement, on a pu assister à une valorisation des terres. Déjà, les arbres
plantés en 2011 ont plus de 5 mètres de hauteur et il y a des lots boisés intéressants (cas de
Mare à Coiffe, Carème). Il y des plantations caféière dans la localité de Carème qui
commencent à produire depuis 2014, trois ans après la plantation. Les arbres fruitiers et
forestiers constituent une ressource économique importante qui gagne de valeur d’année en
année pour les bénéficiaires et aussi pour la communauté par les services écosystémiques.

IX. Principales contraintes relatives à la mise en œuvre du


projet
Lors de la réalisation des activités du projet, certaines contraintes se sont présentées telles
que :
 Les aléas climatiques
Dans la mise place des structures de gabion, le curage des canaux de drainage et d’irrigation, les
eaux de précipitations ont entrainé des dégâts qui ont obligé les équipes de mise en œuvre à
reprendre certaines activités déjà réalisées. La période de sécheresse prolongée de 2014 a
affecté considérablement les activités de reboisement, une augmentation de plus de 3 mois des
plantules en pépinière jusqu’à l’arrivée des pluies pour la mise en terre. En conséquence, des
coûts additionnels et des pertes dans les pépinières et aussi dans la plantation.
 Changement des autorités
Le changement des autorités au sein des structures de l’Etat avec lesquelles qu’on a travaillé, a
ralenti le processus et le rythme de travail (cas de Ministre, Directeur Général, Maires)
27

X. Leçons apprises
Le partenariat développé avec les DDS (MDE, MARNDR et MPCE) ainsi que l’implication directe
des autorités départementales du sud à travers le comité de pilotage constitué des DDS de
(MPCE, MDE, MARNDR, MTPTC, FAES, CTD-DPC) dans la prise de décisions, l’orientation et
l’exécution facilitent la réussite et l’appropriation du projet.

Le développement de partenariat et de synergie entre les DDS-MDE et les ONG travaillant dans
les activités de reboisement et les OCB permet au projet d’avoir un plus grand résultat par
rapport à la cible.

L’implication directe des bénéficiaires dès la production des plantules jusqu’à la mise en terre
incite les bénéficiaires à assurer l’entretien de ses plantules.

L’encadrement technique rapproché fourni dans le cadre des plans de ferme établit un certain
niveau de confiance entre le technicien et le projet. Cette confiance établie stimule les
bénéficiaires à adopter toutes les recommandations et à les vulgariser.
L’organisation des séances de travail de manière régulière avec les partenaires sur les activités
et les recommandations facilite une bonne gestion du projet.

La communication avec le grand public sur les objectifs du projet, les activités à mettre en
œuvre et les orientations du projet facilite l’implication et la collaboration de la population.

XI. Conclusion et recommendations

Le projet «Réduction de la vulnérabilité des populations et des infrastructures dans le


département du Sud » communément appelé GBVS a eu de grandes réalisations contribuant à
diminuer les risques socioéconomiques et environnementaux qui sont liés aux aléas naturels.
Les activités de mitigation de risques, les activités de reboisement, le renforcement de capacité,
de développement des outils de planification et d’orientation, la sensibilisation et l’éducation
environnementale, la promotion de cultures plus rentables et des techniques conservatrices
des ressources naturelles à travers les plans de ferme, la promotion des valeurs écologiques et
économiques des écosystèmes à travers le Centre d’Interprétation de la Nature sont entre
autres, les grandes réalisations du projet. La création d’un nombre important d’emplois
temporaires et à moyen terme entraine une circulation de capitaux qui permet à certaines
familles de répondre à leurs besoins.

Cependant, face à l’ampleur des problèmes auxquels fait face le département, il reste encore
beaucoup à faire. La consolidation des acquis du projet est fondamentale pour arriver aux
résultats d’impacts espérés car, les plans de cogestion méritent l’attention des décideurs et
l’implication de tous les acteurs concernés. Le ReCoGeBaVS est une structure nouvelle qui, avec
le temps, aura un rôle prépondérant dans la gestion et la surveillance des BV. Le Centre
28

d’interprétation de la nature, l’unique du pays, peut jouer un rôle capital dans le


développement de l’écotourisme à côté de la sensibilisation et l’éducation environnementale.
Le Plan de ferme est aussi nouveau et mérite d’être expérimenté à travers le pays. Basé sur les
expériences du projet, les activités de reboisement seraient plus fructueuses en utilisant la
méthodologie de plans de ferme en établissant des pépinières familiales avec un appui
technique rapproché. Aussi pour l’éducation environnementale, un partenariat entre MDE et
MENFP serait idéal. Or, il s’agit d’un programme très intéressant qui devrait être intégré dans
un plan d’action en partenariat et en synergie avec les différents acteurs. En effet, il est
important de capitaliser sur les expériences du projet. Considérant les activités de
développement que le projet a initié dans le département, le financement d’une troisième
phase de GBVS serait nécessaire pour garantir la pérennité des investissements déjà consentis
dans des initiatives primordiales.

Vous aimerez peut-être aussi