Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cotonou
MINISTERE DU CADRE DE VIE Tél. (+ 229) 21 38 0658/21 38 06 96
ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE cenagref@yahoo.fr
Projet N° : 13.9003.8
Réalisé par :
Dr. Toussaint O. LOUGBEGNON
Dr. Laurent G. HOUESSOU
Etienne M. DOSSOU
Marius H. YETEIN
Septembre 2016
1
Le plan d’aménagement et de gestion simplifié de l’aire communautaire de conservation de
la biodiversité de la Bouche du Roy a été élaboré dans le cadre du projet de Réserve de
Biosphère Transfrontière du Mono. Ce projet est mis en œuvre par la GIZ et financé par le
Ministère fédéral de l’Environnement, de la Protection de la Nature, de la Construction et de
la Sûreté nucléaire de la République fédérale d’Allemagne (BMUB dans le cadre de
l’Initiative pour le Climat (IKI).
2
TABLES DES MATIERES
3
Sigles et acronymes
AP : Aire Protégée
CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
EMICOV : Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages
4
Liste des figures
Tableau 3 : Statistiques évolutives de la production animale de la commune entre 2010 à 2013 des
communes riveraines à l’ACCB-Bouche du Roy ................................................................................... 16
Tableau 4 : Rôles des parties prenantes pendant la durée d’application de la gestion ........................ 24
Tableau 5 : Formes et niveau de pressions sur les ressources de l’ACCB-Bouche du Roy ................ 25
Tableau 7 : Tableau de définition des unités d’aménagement et des activités y afférentes ................. 36
Annexe 1 : Tableau de suivi-évaluation des activités, les indicateurs de suivi ainsi que les
responsables ......................................................................................................................................... 46
5
1. RESUME
L’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy est localisée dans les
communes de Grand-Popo et de Comè. Il couvre une superficie de 8700 hectares. Ces dernières
années, il est remarqué une dégradation avancée de sa biodiversité due à des pressions
anthropiques (surexploitation des ressources halieutiques, coupe des espèces ligneuses de
mangroves et des plantations de cocotier, installation des habitations humaines, etc.) et naturelles
(changement climatique, ensablement des cours et plans d’eau). Il urge donc de mettre en place un
système de gestion et de protection de cette aire, car il renferme aussi beaucoup d’espèces de faune
et de flore figurant sur la liste rouge de l’IUCN. Le présent plan de gestion vise à identifier les
opportunités à la mise en œuvre des activités prioritaires pour la conservation de cette aire. Pour
atteindre cet objectif, un zonage a été fait en trois parties définies de façon consensuelle avec les
populations locales. Il s’agit de la : (i) aire centrale dont l’objectif est la conservation intégrale des
ressources naturelles et de la biodiversité à travers la restauration, la promotion de l’éducation à
l’environnement, l'écotourisme ainsi que la recherche ; (ii) zone tampon destinée à la pêche durable,
l’utilisation durable des mangroves, la promotion de l’éducation à l’environnement et l'écotourisme, les
activités de reboisement ainsi que le développement des activités socio-économiques compatibles
avec la conservation des ressources naturelles; (iii) zone de transition dédiée à la pêche durable et
l’utilisation durable des mangroves, la promotion de l’éducation à l’environnement et de l'écotourisme
ainsi que le développement des activités socio-économiques compatibles avec la conservation des
ressources naturelles. Ainsi, la matérialisation physique des limites de l’aire centrale à partir des
éléments biologiques, la restauration et l’enrichissement avec les espèces locales adaptées, la
surveillance de l’aire, la construction des pistes d’accès, l’écotourisme, les activités génératrices de
revenus etc. sont les activités prioritaires retenues de concert avec les populations riveraines de l’aire
pour être mises en œuvre sur une période de cinq (5) ans avec l’aide des partenaires technique et
financier comme la GIZ, le CENAGREF, les Mairies, les structures déconcentrées de l’Etat en charge
de la protection des ressources naturelles et les ONG. Des indicateurs sont définis pour évaluer de
façon périodique l’évolution des activités prévues dans le présent de plan de gestion. Ce plan
d’aménagement et de gestion simplifié de l’aire de conservation communautaire de la biodiversité de
la Bouche du Roy, initié par le projet Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono reste
un outil de décision qui aidera à planifier l’ensemble des actions à entreprendre pour la protection et la
conservation durable de l’aire.
6
2. INTRODUCTION
Coordonnées géographiques : Il se situe entre 6°15’ et 6°23’ de la latitude nord et 1°52’30’’ et 1°59’
de la longitude est. La figure 1 présente la carte de situation de l’ACCB de la Bouche du Roy.
Superficie : La zone continentale et marine de la Bouche du Roy est d’une superficie d’environ 8700
hectares.
Catégorie de gestion de l’UICN : Cette aire est classée prioritairement dans la catégorie VI compte
tenu de son principal objectif de gestion qui est l’utilisation durable des écosystèmes et basé sur
des initiatives locales de gestion.
7
Figure 1 : Carte de situation géographique de l’Aire Communautaire de Conservation de la
Biodiversité de la Bouche du Roy
8
Contexte de la création de l’AP et du PAGS (historique et processus) : La Bouche du Roy fait
partie du site RAMSAR 1017. En tant que tel, elle est située dans une zone humide d’importance
internationale. C’est un espace côtier marin qui a une forte potentialité écotouristique à cause de la
présence d’écosystème particulier (mangrove), zone de balancement entre la mer et le littoral, zone
de forte migration des oiseaux paléarctiques, présence de lamantin d’Afrique, zone de ponte de 4
espèces tortures marines. C’est également un espace touristique côtier très fréquenté par les
populations de Cotonou, Ouidah et de la ville voisine de Lomé au Togo.
Fort de ce qui précède, on comprend que l’ACCB-Bouche du Roy abrite des écosystèmes menacés et
des espèces menacées et d’importance internationale ; d’où l’impérieuse nécessité de sa
conservation.
Consciente de cette situation que la GIZ à travers le projet « Réserve de Biosphère Transfrontalière
du Delta du Mono » a entrepris des actions de sensibilisation des populations locales pour l’érection
de la Bouche du Roy en une aire communautaire de conservation de la biodiversité. Toutefois,
l’expérience de la conservation des ressources naturelles au niveau de la bouche du Roy n’est pas
nouvelle. En effet, plusieurs projets et programmes associant conservation et amélioration des
moyens de subsistance des populations locales ont déjà abordé cette idée. Il s’agit entre autres du :
- Programme d’Aménagement des Zones Humides (PAZH) qui avait déjà évalué les potentielles
écologique, touristique et socio-culturelle de différents sites au Sud du Bénin dont la Bouche du Roy
et émis l’idée de la création d’une Réserve Biologique des Zones Humides du Sud Bénin ;
- Projet de restauration des mangroves conduit par l’ONG ECO-ECOLO sous financement Fond
pour l’Environnement Mondial (FEM) qui a concerné la région côtière depuis Ouidah jusqu’au chenal
Gbaga ;
- Programmes ‘’Ecosystem alliance’’ : C’est un programme réunissant plusieurs ONG dont l’objectif
est d’abord d’améliorer les moyens de subsistances des populations pauvres des sites RAMSAR 1017
et 1018 dont fait partie la Bouche du Roy. Il s’agit spécifiquement de créer une économie inclusive,
par le biais de la gestion participative et responsable des écosystèmes dont la restauration et
l’enrichissement des lambeaux de mangroves de la zone côtière allant depuis Togbin jusqu’à Grand
Popo.
Ainsi, ces projets et programmes antérieurs ont déjà mis l’accent sur l’importance de la mise en place
d’une dynamique locale pour la création de l’aire protégée de la Bouche du Roy afin de conserver les
ressources biologiques, la valeur touristique et d’améliorer les moyens de subsistances des
populations locales à travers le développement d’une économie ‘verte’.
9
Aujourd’hui, les activités du projet « Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono » se
déroulent en collaboration avec l’ONG ECO-BENIN et les autres parties prenantes (mairie, population
locale, association de développement, Eau et Forêt, Base Navale, etc.) au niveau du l’aire
communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy.
Dans ce processus, plusieurs actions ont été déjà menées par l’ONG ECO-BENIN. Il s’agit notamment
de :
la mise en place des instances locales de gestion des ressources naturelles ;
la cartographie participative et le zonage de l’ACCB-Bouche du Roy ;
la mise en place du cadre juridique de gestion ;
l’élaboration des conventions locales de gestion des ressources l’ACCB-Bouche du Roy ;
la promotion et développement des activités éco-touristiques ;
la plantation et sacralisation des mangroves ;
etc.
10
- Convention d’Abidjan relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur
du milieu marin et des zones côtières de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ;
- Convention Africaine sur la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles
(Convention d’Alger, 1968) etc.
11
Cadre institutionnel à mettre en place
L’organisation institutionnelle de la gestion de l’aire communautaire de conservation de la biodiversité
de la Bouche du Roy fait intervenir plusieurs entités et intervenants dont il est utile de spécifier toutes
leurs relations fonctionnelles. Il s’agit du Centre National de Gestion des Réserves de Faune
(CENAGREF), la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasses (DGEFC), les Mairies et
l’Association de Conservation et de Promotion de l’ACCB-Bouche du Roy (ACP Doukpo).
Mairies
Dans le processus de la décentralisation au Bénin, la loi 97-029 du 15 janvier 1999 (Article 1) dote les
communes de la personnalité juridique et de l'autonomie financière. De plus, l'article 94 de la loi 97-
029 confère aux communes les possibilités de création, d’entretien des plantations, des espaces
verts, et de tout aménagement public visant à l'amélioration du cadre de vie. La commune veille sur la
protection de ressources naturelles, notamment des forêts, des sols, de la faune, des ressources
hydrauliques, (nappes phréatiques), et contribue à leur meilleure utilisation.
Vu sous cet angle, les communes riveraines représentent le Maitre d’Ouvrage pour coordonner à la
fois les actions étatiques, les actions des ONG et celles des partenaires financiers et techniques.
14
déjà dans la région. C’est le cas par exemple de l’île aux oiseaux de Mitogbodji qui consiste dans la
tradition locale à sacraliser des portions réservées (mangroves ou zone de pêche) aux divinités. Cette
stratégie est favorable à la conservation des écosystèmes de mangrove mais également au
repeuplement en ressources halieutiques des écosystèmes.
o Agriculture
L’agriculture est la principale activité qui occupe les populations des communes riveraines de l’aire
communautaire de conservation de la Bouche du Roy. La population agricole est d’environ 44.908
habitants soit 45,48 % de la population totale (INSAE, 2002). Les principales spéculations agricoles
pratiquées sont les cultures vivrières (maïs, niébé, manioc, patate, riz, etc.), les cultures industrielles
(palmier, canne à sucre, cocotier, etc.) et les cultures maraîchères (tomate, piment, carotte, grande
morelle, gombo, oignon, crin-crin, etc.). L’agriculture vivrière est principalement de subsistance
pratiquée sur de petites superficies et tributaires des aléas climatiques et de la faible utilisation des
techniques modernes de production. Le riz se cultive localement dans des bas-fonds. Quant aux
cultures industrielles, elles sont pratiquées en système d’agroforesterie sous forme de plantation de
palmier à huile, cocotier, teck souvent appartenant à des privés. Signalons qu’avec la forte
urbanisation de la région et la poussée démographique, les terres agricoles deviennent de plus en
plus rares ; ce qui fait naitre des problèmes fonciers qu’il faut chercher à résoudre en adoptant de
nouvelles techniques agricoles axées par exemple sur l’agriculture hors sol, l’aménagement des bas-
fonds, l’agriculture irriguée et non pluviale, etc. Ceci permettra de limiter à long terme, les pressions et
la convoitise des terres de l’ACCB-Bouche du Roy.
o Pêche
La pêche est aujourd’hui la seconde activité des riverains. Elle est basée essentiellement sur des
techniques traditionnelles de capture au filet à bord de pirogues et barques motorisées. La pêche est
à la fois fluviale, lagunaire et maritime. Elle est pratiquée surtout par les groupes socio-culturelles
15
Xuéda ou Pédah et Guens et diverses minorités ethniques venues du Ghana surtout pour la pêche
maritime (Hounzinmè, 2013).
Aujourd’hui avec le déclin de la pêche maritime, les problèmes de comblement et d’eutrophisation des
cours et plans de la région, les pressions ou des conflits pourraient naître autour des ressources
naturelles de la région et qui risquent d’altérer la biodiversité des aires protégées.
o Elevage
L’élevage est traditionnel et peu développé dans la région. Il est de type extensif non professionnel
(familial), et peu productif (SDAC Grand-Popo, 2011-2015). Les principales spéculations animales
sont la production de bovins, d’ovins, de caprins et porcins et la volaille. Le tableau 3 montre les
statistiques évolutives de la production animale de la commune entre 2010 à 2013.
Tableau 3 : Statistiques évolutives de la production animale de la commune entre 2010 à 2013 des
communes riveraines à l’ACCB-Bouche du Roy
COMMUNE Espèces animales 2010 2011 2012 2013
Bovins 2220 2280 2330 2600
Ovins 1700 1740 1780 1800
COME
Caprins 10700 10900 11300 12300
Porcins 12000 12500 13000 13200
Poules 53000 54700 56400 58400
Bovins 6050 6210 6365 6900
Ovins 2050 2100 2150 2200
GRAND-POPO Caprins 13300 13600 13900 14000
Porcins 900 950 990 1000
Poules 30000 30900 31900 32900
o Chasse
La chasse est traditionnelle et coutumière et pratiquée par des chasseurs privés organisés autrefois
en confrérie de chasse. Les outils de chasse sont essentiellement les fusils traditionnels, lance pierre,
piège, etc. Mais de nos jours, la chasse dans la région prend de plus en plus des proportions
inquiétantes. En effet, avec les armes modernes, des chasses organisées se font autours des oiseaux
gibiers migrateurs comme les dendrocynes veuf, Courlis, les limicoles d’eau, le bec ouvert, etc. Les
mammifères aquatiques comme le sitatunga, le lamatin d’Afrique sont très braconnés. Enfin les
tortues marines perdent un lourd tribut parce qu’elles sont capturées et les œufs sont
systématiquement ramassés. Signalons aussi qu’il existe une cueillette autour des crabes.
o Extraction
L’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy est une zone de
balancement des marées favorisant le dépôt de sel sur les terres en période de retrait des eaux de
mer. Dans ces salines se développe l’extraction de sel marin. Cette activité est essentiellement
16
pratiquée par les femmes dans la commune de Grand Popo. La préparation du sel implique l’utilisation
d’une importante quantité de bois issus principalement de la coupe de la mangrove et des
écosystèmes forestiers connexes.
o Exploitation du bois,
Le problème de bois se pose avec acuité dans la région. La plupart des ressources forestières sont
sujettes à une intense exploitation. Les rares ressources ligneuses existantes en dehors de petites
plantations privées restent la mangrove à palétuvier et les plantations de cocoteraie. Cet état de
chose occasionne une forte pression sur l’ensemble des ressources ligneuses, et même celle des
espaces dévolus à la conservation sont entamés à cause de la recherche du bois d’œuvre, de service
et d’énergie. Cette situation est à prendre au sérieux dans le processus de gestion des espaces
dédiés à la conservation. En effet, l’exploitation des palétuviers (Rhizophora racemosa, Avicennia
germinans, etc) est un facteur favorisant de l’ensablement des écosystèmes de mangroves altérant
donc la qualité des habitats. Par ailleurs, la coupe abusive des plantations de cocotiers fragilise le
littoral et l’expose à l’érosion côtière. Ainsi, des actions d’enrichissement et de restauration forestière
sont aujourd’hui impérieuses afin de sécuriser les terres exondées et aussi les mangroves qui servent
aujourd’hui d’habitat refuge pour de nombreuses espèces.
o Tourisme
La région de la Bouche du Roy est un pôle touristique majeur au Bénin en raison de son caractère
insulaire et de nombreux autres attraits touristiques. Elle accueille des touristes étrangers (européens,
américains, africains, etc.) et aussi des nationaux. Deux types de tourisme peuvent être distingués :
l’écotourisme et le tourisme culturel et surtout balnéaire.
Les produits écotouristiques phares à promouvoir sont le tourisme axé sur la saliculture, le tourisme
chez l’habitant, le tourisme ornithologique, le tourisme balnéaire, le tourisme de repos, le tourisme
autour de la mangrove, l’écotourisme centré sur les tortues, etc. En dehors de cela, le tourisme
culturel est aussi assez développé dans la région. Les principaux attraits touristiques culturels sont les
forêts sacrées, la fête des religions traditionnelles du 10 Janvier, les temples vaudoun, etc.
En matière d’infrastructures touristiques, les communes riveraines de l’ACCB-Bouche du Roy sont
assez fournies dans la mesure où il existe des complexes hôteliers déjà à Grand Popo et à Comé.
L’effort qui reste à faire pour promouvoir le tourisme dans la région est la professionnalisation de
l’écotourisme autour des différentes aires protégées à travers : la définition des circuits écotouristiques
corrects, la formation professionnelle des acteurs et la mise en place d’équipement écotouristiques
adéquats.
4. CARACTERISTIQUES BIOPHYSIQUES
4.1 Relief
17
la plaine côtière, basse, sableuse et marécageuse jalonnée de lacs et lagunes. Son altitude
ne dépasse pas 10 m ;
le plateau de terre de barre qui fait suite à la plaine côtière. Son altitude est comprise entre 20
et 200 m. Il est entaillé par les vallées de deux (2) cours d’eau importants à savoir le Mono et
le Couffo.
4.3 Hydrographie
L’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy fait partie intégrante du
système lagunaire occidental du complexe fluvio-lagunaire Mono-Ahémé-Couffo (Amoussou, 2010).
Ce système lagunaire est en communication directe avec l’océan Atlantique et est soumis à une forte
influence marine due à la présence d'un exutoire unique sur la mer au niveau de la "Bouche du Roy"
(Boca del Rio) et constitué de trois parties : vers l'ouest les estuaires du Mono (148 Km) et de la
Sazué ; au centre, le lac Ahémé, le Couffo (155 km) ; vers l'est une lagune côtière longue de 65 km
s'étendant depuis Agoué jusqu'à Togbin.
4.4 Climat
L’ACCB-Bouche du Roy bénéficie d'un climat subéquatorial et est caractérisé par la succession
annuelle de quatre (04) saisons : 2 saisons pluvieuses et 2 saisons sèches en alternance et d'inégales
durées (Amoussou, 2006). La pluviométrie varie entre 900 et 1100 mm par an (ASCENA, 2015). Les
valeurs les plus faibles sont enregistrées aux mois de décembre et de février.
La température moyenne oscille autour de 27,3 °C. L’humidité relative moyenne journalière est plus
faible à 13 h et oscille autour de 60 %. Elle est plus élevée à 8 h (environ 90 %). La moyenne annuelle
d’insolation est de l’ordre 2308 h. L’évapotranspiration potentielle varie d’une période à une autre, les
faibles valeurs sont enregistrées en juin (119,30 mm en moyenne) tandis que les plus fortes sont
enregistrées en mars (160,5 mm en moyenne) (Figure 2).
18
Précipitation(mm) ETP 1/2ETP
250
150
100
50
0
J F M A M Ju Jul A S O N D
Mois
4.6 Faune
Les écosystèmes de mangrove qu’abrite l’ACCB-Bouche du Roy, de par leur fonction d’habitat pour la
faune sauvage, regroupent une diversité d’espèces animales.
o Mammifère
L’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy abrite plusieurs espèces
de mammifères dont les plus contactées aujourd’hui sont : le Sitatunga (Tragelaphus spekei), la
Loutre à joues blanches (Aonyx capensis), la Loutre à cou tacheté (Lutra maculicollis), le Pangolin
19
(Phataginus tricuspis), l’Aulacode (Thryonomys swinderianus), les Rats de Gambie (Cricetomys
gambianus et C. emini), le Singe mone (Cercopithecus mona) etc.
o Avifaune
L’avifaune de l’ACCB-Bouche du Roy est aussi très diversifiée. On y retrouve aussi bien l’avifaune
paléarctique comme celles afropaléarctiques et résidentes. Elle abrite aussi des migrants intra et inter
africains (Adjakpa et al., 1996, Adjakpa, 2001 ; Lougbégnon, 2002 ; Lougbégnon, 2008). Les espèces
d’oiseaux les plus caractéristiques sont : Milan noir (Milvus migrans), Epervier de Hartlaub (Accipiter
erythropus), Echasse blanche (Himantopus himantopus), Soui-manga olivâtre (Nectarinia olivacea),
Soui-manga à collier (Anthreptes collaris), Akalat à poitrine blanche (Illadopsis puveli), Bulbul verdâtre
(Andropadus virens), Gobe-mouche caronculé châtain (Platysteira castanea), Gobe-mouche des
forêts (Fraseria cinerascens), Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata), Francolin à double éperon
(Fracolinus bicalcaratus), etc.
o Reptiles
Les reptiles souvent rencontrés sur l’ACCB-Bouche du Roy sont les Cobras (Naja nigricollis), les
Vipères (Bitis arietans), les Pythons (Python sebae), le crocodile du Nil (Crocodylus niloticus), le
Varan du Nil (Varanus niloticus), les tortues marines (Lepidochelys olivacea, Dermochelys coriacea,
Chelonia mydas, Eretmochelys imbricata) (Kidjo & Guédou, 2001 ; Gaffan, 2001 ; Lougbégnon, 2002).
Ce sont là des espèces qui participent à la zoocénose du biotope du sitatunga.
o Ichtyofaune
Les espèces de poissons les plus caractéristiques de l’ACCB-Bouche du Roy sont : Spermete
nonette, Ctenopoma kinglayea, Chrysichthys auratus, Chrysichthys nigrodigitatus, Parachanna
obscura, Brycinus carolinae, Brycinus longipinnis, Brycinus macrolepidotus, Brycinus nurse,
Hydrocynus forskalii, Chromidotilapia guntheri, Hemichromis fasciatus, Hemichromis bimaculatus,
Oreochromis bimaculatus, Sarotherodon galilaeus, Sarotherodon melanotheron, Tilapia guineensis,
etc. (Hounkpè et Bonou, 2001). A cette multitude d’espèce de poissons s’ajoutent les
crustacés comme : Cardiosoma amatum, Macrobrachium velenovenii, Macrobrachium macrobrachion,
etc.
Fort de ce qui précède, on comprend que l’ACCB-Bouche du Roy abrite plusieurs espèces
faunistiques dont certaines sont des espèces à statut particulier (espèces rares, espèces menacées
d’extinction, espèces en danger, etc.). Il est donc impérieux que des stratégies de gestion efficientes
de protection de ces espèces soient mises sur pied.
20
o Service d’approvisionnement
L’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy fourni aux populations
diverses ressources dont elles sont tributaires depuis des générations pour la satisfaction des
besoins. Les différents écosystèmes fournissent :
- les espèces médicinales. Plusieurs espèces aussi bien végétales qu’animales sont exploitées par
les populations dans la médecine traditionnelle pour traiter plusieurs maladies. Il s’agit par exemple
pour les plantes de Zanthoxylum zanthoxyloides, Remirea maritima, Rhizophora racemosa, Raulvolfia
vomitoria et pour les animaux, les organes des espèces de tortues marines (Lepidochelys olivacea,
Dermochelys coriacea, Chelonia mydas et Eretmochelys imbricata) et du sitatunga (Tragelaphus
spekeii), etc sont sollicitées.
- les espèces alimentaires. Elles fournissent de la nourriture d’origine animale et végétale aux
populations locales pour l’autoconsommation et la vente. Les plantes alimentaires d’importance sont
Cocos nucifera, Chrysobalanus icaco, etc, et les espèces animales sont presque toutes consommées
(oiseaux gibiers, tortues marines, lamantin d’Afrique, Cardiosoma armatum, les poissons, huitre,
Arvicanthis niloticus, etc.).
En outre, signalons que les écosystèmes de la Bouche du Roy fournissent d’autres produits non
moins négligeables aux populations. Il s’agit par du sel, du bois (bois d’œuvre, bois de service et bois
énergie), de la paille pour construction (paille de Cocos nucifera), chaume de plusieurs espèces de
cyperaceae ou de poaceae pour la fabrication de natte et toiture (Imperata cylindrica, Cyperus
articularis, Typha australis, etc.) et le pâturage pour le bétail.
o Service de Régulation
Les populations riveraines de l’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du
Roy bénéficient de nombreux services de régulation assurée par le fonctionnement des écosystèmes
à travers la purification de l’air par les plantes grâce à la photosynthèse, la régulation du climat à
l’échelle locale à travers le piégeage du carbone atmosphérique au sein des écosystèmes. De plus,
les écosystèmes comme les mangroves contribuent à l’épuration de l’eau et la fixation des côtes
contre l’érosion côtière. Ils servent aussi de brise vent et d’effet tampon aux inondations. Par ailleurs,
les nombreuses espèces d’oiseaux et d’insectes jouent un rôle important dans la pollinisation au sein
de ces écosystèmes.
Toutefois, la forte anthropisation de ces écosystèmes entraîne aujourd’hui leur dégradation et altère la
qualité des services de régulation fourni au niveau de cette aire.
o Services socio-culturels
Les écosystèmes de l’ACCB-Bouche du Roy fournissent des bénéfices non matériels à travers la
satisfaction spirituelle et cultuelle (cérémonie culturelle et cultuelle dans les forêts sacrées), les
activités récréatives, de loisir et d’éducation environnementale (sortie pédagogique des apprenants
dans ces écosystèmes, etc.), l’éveil à la création artistique (dessins des bas-reliefs au niveau des
temples, folklore), le bien-être et la satisfaction morale humaine (embrun marin, etc.)
21
o Service de support
Les services de support au niveau des écosystèmes de la Bouche du Roy sont ceux qui permettent la
production de tous les autres services précités. Il s’agit de :
la fourniture d’habitat à des espèces de faune ;
la rétention du sol et le contrôle de l’érosion par le couvert végétal ;
l’approvisionnement des deltas en nutriments et le cycle bio-géochimique.
En tant qu’écosystème d’interface entre deux types de milieux, la mangrove sert par exemple de
support de reproduction pour la faune des milieux marins et terrestres.
S’agissant du mode de gouvernance, au vu de tout ce qui est décrit précédemment, on comprend que
le mode de gouvernance appropriée est la gouvernance partagée. En effet, un ensemble d’acteurs
partage ici l’autorité de décision administrative et financière. Les instances de l’autorité de décision
sont alors les acteurs publics (CENAGREF, Mairie) et les populations locales représentées par
l’Association de Conservation et de Promotion de l’ACCB-Bouche du Roy (ACP-DOUKPO).
23
Tableau 4 : Rôles des parties prenantes pendant la durée d’application de la gestion
Rôles
Parties prenantes
Pendant la durée d'application de la gestion
24
6. PRESSIONS ET MENACES
Les formes de pression au niveau de l’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la
Bouche du Roy sont de deux sortes, les pressions d’origine anthropique et les pressions naturelles.
Au nombre des pressions anthropiques on peut citer :
- la pression d’installation des habitations humaines en raison de la poussée démographique de la
population a empiété sur les terres exondées autrefois laissé en jachère ;
- Le défrichement des terres à des fins agricoles a occasionné la secondarisassions de la plupart des
écosystèmes de la région. Il n’existe quasiment plus d’écosystème primaire si ce n’est les zones
sacrées qui ont encore en partie gardé leur intégrité écologique ;
- La pression de pêche a occasionné une raréfaction des produits de pêche et du coup certains
pêcheurs fautes d’activités se sont reconvertis à l’agriculture ce qui engendre par ricochet une
pression sur les terres agricoles autrefois laissées en jachère ;
- La pression de coupe des espèces ligneuses de mangroves et des plantations de cocotier à des fins
de construction, de bois énergie, etc ;
- Les pressions de cueillette sur les ressources animales. Elles concernent notamment le braconnage
des diverses espèces déjà vulnérables comme le sitatunga, le lamantin, les tortues marines, etc. Le
ramassage des escargots, l’exploitation des huîtres constituent des formes de ramassage traditionnel
qui pourraient également représenter une menace à la survie des populations de ces espèces.
Le tableau 5 renseigne sur le niveau d’importance de chaque type de pression anthropique dans les
différentes zones.
Zone Nord ++ + ++ +
En ce qui concerne les pressions naturelles, il faut noter que les changements climatiques exposent
l’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy à des risques
d’inondations du fait de la montée potentielle des eaux de mers liée au changement climatique. Cette
situation rend vulnérable ces écosystèmes au niveau de l’ACCB-Bouche du Roy étant donné qu’ils
sont des presqu’iles. Ajouté à cela, le phénomène d’érosion côtière qui endommage la stabilité de
l’ensemble de ces presqu’iles parce que la région est en général sous l’effet des courants marins qui,
tantôt créent l’ablation et tant l’engraissement du littoral.
7. ENJEUX DE CONSERVATION
o Au niveau national :
25
L’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la bouche du Roy est située dans un
écosystème marin ayant des spécificités qu’on ne trouve nulle part au Bénin. Il renferme les
écosystèmes de mangrove, les forêts ripicoles, de vastes prairies marécageuses, des plantations
littorales, et des embouchures qui constituent des paysages uniques au Bénin et malheureusement
non protégés par le système de réseau d’aire protégée actuelle du Bénin. L’érection de l’aire
communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy permettra non seulement de
combler le gap de conservation de ces écosystèmes mais aussi de maintenir la diversité des
paysages au Benin. Par ailleurs, cette aire fait partie intégrante du site RAMSAR 1017 et depuis lors
aucune action de concrétisation n’est faite pour conserver ce type d’espace. La conservation de l’aire
de la Bouche du Roy est une façon d’honorer les engagements internationaux au Bénin.
L’aire communautaire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy s’inscrit dans une
approche de création de réserve marine au Bénin qui jusque-là n’existe pas et qui a sa spécificité et
présente des atouts spécifiques que les autres types de réserve n’ont pas.
Par ailleurs, au point de vue de la diversité spécifique, de nombreuses espèces de faune comme flore
se trouvent localement menacée de disparition et il est impérieux de mener des actions de
conservation afin de sauvegarder les populations restantes de ces espèces au profit des générations
futures. Le tableau 6 présente un aperçu des espèces menacées au niveau de l’ACCB-Bouche du
Roy.
L’espace recèle des espèces emblématiques attractives pour la conservation. Les tortues marines
(Lepidochelys olivacea, Dermochelys coriacea, Chelonia mydas et Eretmochelys imbricata)
représentent des symboles pour la conservation. En effet, l’espace sert depuis des décennies de site
de ponte à ces espèces qui effectuent des migrations annuelles pour assurer la reproduction.
Aujourd’hui des techniques embryonnaires sont mises en place par les populations locales pour faire
26
éclore des œufs de tortues marines et des cérémonies touristiques sont organisées autour pour faire
des lâchées en mer.
Il existe des aires sacrées dédiées à différents rites initiatiques comme le Mami, le Dan, Yehoué,
Zangbéto qui sont des sociétés secrètes de la région et dont les cérémonies se font dans les reliques
de forêts sacrées au niveau de la Bouche du Roy.
8. OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
8.1 Opportunité
La conservation de l’ACCB-Bouche du Roy offre de nombreuses opportunités aux communautés
locales. En effet, l’initiative permettra de mettre en place une dynamique locale axée sur la recherche
de financement non seulement pour la conservation mais également pour améliorer le niveau de vie
des populations locales à travers la construction de différentes infrastructures socio-communautaires
(centre de santé, école, forage, etc.) et le développement des activités économiques. L’ensemble de
ces activités permettront de créer de l’emploi pour les jeunes et les femmes. Ainsi, la conservation de
l’ACCB-Bouche du Roy est une opportunité pour amorcer le développement durable des
communautés locales.
Outre le développement local qui sera impulsé par l’érection de cette aire, les populations locales
bénéficieront durablement des services écosystémiques offerts par cet espace en particulier, le pôle
de ressources phytogénétiques et animales pour l’alimentation, les soins de santé primaire et du
matériel pour la construction de l’habitation.
Le maintien de cette aire est une opportunité pour le Bénin pour honorer divers engagements à
l’international en ce qui concerne les différentes conventions à l’international (la convention sur la
diversité biologique, la convention RAMSAR, la convention sur les espèces migratrices de faune, etc.)
27
L’érection de de la Bouche du Roy en aire communautaire de conservation de la biodiversité est aussi
un champ expérimental pour les chercheurs qui auront un nouveau champ d’investigation pour la
recherche.
8.2 Contraintes
Une des contraintes majeures au maintien de cette aire communautaire de conservation de la
biodiversité est la pression d’occupation humaine pour des fins des habitations des champs et autre
aménagement engendrant la disparition, la fragmentation et la dégradation de l’habitat de
nombreuses espèces.
Les terres concédées par les communautés ont besoin d’être sécurisées pour un acte de donation qui
pourrait éviter tout conflit foncier sur les terres mises en conservation.
Le changement climatique et l’érosion côtière sont deux contraintes naturelles qui risquent à long
terme d’endommager l’effort de conservation si aucune disposition n’est prise pour pallier aux effets
néfastes de ces phénomènes.
Sur tout autre plan, l’aire de conservation de la biodiversité de la Bouche du Roy est à caractère
insulaire et difficilement accessible. Ceci nécessitera un effort majeur en logistique pour appuyer les
efforts d’aménagement.
Cette aire étant une réalité écologique s’étendant sur plusieurs communes administratives, les
difficultés de coordination des actions sur le plan administratif pourraient naître. Toutefois le cadre
institutionnel de gestion mise en place permettra de pallier à ces contraintes si elle est bien
implémentée sur le terrain.
9.1 Vision
Au niveau international le Bénin est signataire de la Convention sur la Diversité Biologique dont la
vision stipule « D’ici à 2050, la diversité biologique est valorisée, conservée, restaurée et utilisée avec
sagesse, en assurant le maintien des services fournis par les écosystèmes, en maintenant la planète
en bonne santé et en procurant des avantages essentiels à tous les peuples ». La nécessité de faire
De l’ACCB-Bouche du Roy une aire de conservation rime avec cette ambition internationale.
Au plan national, le Bénin dans le secteur forestier s’est doté d’une vision qui considère les ressources
forestières comme supports essentiels aux maintiens d’une meilleure qualité de vie à partir
desquelles, l’on peut satisfaire les besoins sociaux et produire des richesses pour réduire la pauvreté.
Ainsi, la vision de la nouvelle politique forestière du Bénin à l’horizon 2025 est articulée comme suit : «
Un Bénin vert où les ressources forestières, fauniques et naturelles sont gérées de manière durable
pour la satisfaction des besoins écologiques, économiques et socio – culturelles des populations et
contribuent à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à la lutte contre les changements
climatiques ».
Pour ce qui concerne la conservation de la biodiversité, à travers la Stratégie et Plan d’Action pour la
Biodiversité 2011-2020, le Bénin a formulé sa vision comme suit : « D’ici à 2020, les collectivités
28
territoriales décentralisées, l’Etat et la Société civile s’impliquent davantage dans les actions concrètes
et concertées de connaissance, de valorisation, de conservation et de restauration de la diversité
biologique pour le développement socio-économique et le bien-être des populations du Bénin »
29
a
c
b
Photo 1a : Carte de zonage Photo 1b : Contrôle de terrain pour la Photo 1c : Séance d’harmonisation et
directement réalisée sur le confirmation des données de la carte de validation de la carte participative
terrain avec les participative
populations Source : Cliché Eco-Bénin ONG, 2016
30
Figure 4 : Carte de zonage de l’aire communautaire de conservation de la Bouche du Roy.
31
10.1 Aire centrale
- Objectif de gestion : L’objectif de gestion afférente à l’aire centrale est la conservation intégrale des
ressources naturelles et de la biodiversité à travers la restauration, la promotion de l’éducation à
l’environnement, l'écotourisme ainsi que la recherche.
- Règles de gestion :
Accès à l’aire centrale : Il est soumis à une autorisation écrite adressée au président de l’association
Doukpo.
Sanctions et procédure : Toute personne surprise en flagrant délit paiera une amende de 100.000
FCFA à verser dans la caisse de l’association Doupko en plus des cérémonies expiatoires de la
divinité désacralisée. Les produits illicitement prélevés et les moyens utilisés feront objet de saisie
(Chapitre II, article 19). Les procédures et peines encourues par tout délinquant sont consignées aux
articles 22 à 32 de la convention locale de gestion.
Notons qu’au niveau de l’aire centrale, les membres de l’association au niveau villageois assurent la
surveillance et font appel aux agents assermentés en cas de procédure pénale.
- Objectif de gestion : La zone tampon qui est la bande du domaine protégé ceinturant l’aire
centrale, a pour objectif la pêche durable, l’utilisation durable des mangroves, la promotion de
l’éducation à l’environnement et l'écotourisme, les activités de reboisement ainsi que le
développement des activités socio-économiques compatibles avec la conservation des ressources
naturelles.
32
- Règles de gestion :
Accès à la zone tampon : L’accès à la zone tampon à une restriction d’usage. Les membres au
niveau village en assurent le respect des activités autorisées ou non par la convention locale de
gestion (Chapitre III, article 34).
Activités autorisées : Il s’agit de la chasse contrôlée ; l’exploitation des ressources halieutiques selon
les prescriptions de la loi cadre relative à la pêche et à l’aquaculture en République du Bénin ;
l’exploitation contrôlée du jonc ; l’exploitation contrôlée des mangroves ; l’exploitation contrôlée de la
faune ; l’écotourisme ; l’éducation à l’environnement ; la transhumance contrôlée ; l’agriculture de
conservation ; l’élevage, l’aquaculture et la pisciculture contrôlée (chapitre 3; article 34).
Sanctions et procédures : Les procédures et peines encourues par tout délinquant sont consignées
aux articles 51 à 55 de la convention locale de gestion
- Règles de gestion : Aucune règle de gestion spécifique n’est définie dans la convention locale. Les
règles de gestion de la zone sont celles définies par les textes règlementaires de la république et
notamment du secteur forestier et du secteur de la pêche.
Toute mesure de gestion et d’aménagement sous-entend la mise en œuvre d’un ensemble de projets
et de programmes déclinés en des séries d’action ou activité. Ainsi, pour faciliter la mise en œuvre de
ce plan de gestion et mieux opérationnaliser les actions, il a été procédé avec la participation des
33
populations riveraines, au découpage des zones en Unités d’Aménagement (UA), au choix et à la
priorisation des activités afférentes à chaque unité. L’unité d’aménagement est ici considérée comme
toute portion de terre délimitée au sein des différentes zones auxquelles on a attribué une affectation
spécifique (Enrichissement et reboisement, Sacralisation, Reboisement, Pêche durable, Agriculture de
conservation, etc.). La définition des unités d’aménagement a été réalisée au niveau de l’aire centrale
et de la zone tampon. Quant à la zone de transition, il n’est pas utile de définir des unités
d’aménagement puisque cette zone est déjà dans ce cas la zone d’habitation et d’activités
traditionnelles des populations locales. Dans le cas spécifique de la Bouche du Roy, la définition des
séries d’aménagement au sein des UA sur carte serait très difficile.
Le tableau 7 présente les activités en relation avec les zones et les unités d’aménagement.
En outre, il a été procédé à une spatialisation des Unités d’Aménagement (UA) dans les différentes
zones de la réserve et à une définition des activités en relation avec les différentes UA.
La figure 5 présente la carte de répartition spatiale des unités d’aménagement ainsi que les activités
retenues au niveau de ces unités.
34
Figure 5 : Carte de répartition des unités d’aménagement et des activités retenues
35
Tableau 7 : Tableau de définition des unités d’aménagement et des activités y afférentes
Zone d’Aménagement Unités d’Aménagement Activités définies
Matérialisation physique des limites de l’aire centrale à partir des éléments biologiques
Restauration et enrichissement avec les espèces locales adaptées
Mise en place d’infrastructures de valorisation du potentiel écotouristique
Surveillance du l’aire protégée (Mise en place des comités de surveillance, Elaboration
d’une stratégie de surveillance, Formation et renforcement logistique des agents de
surveillance, Organisation régulière de patrouille de surveillance, etc.)
Biomonitoring (Suivi des espèces migratrices d'oiseaux et de tortues marines ; Suivi
AIRE CENTRALE Restauration et enrichissement
périodique des populations d’espèces de faune et de flore indicatrices de la qualité de
l’habitat, Suivi de la qualité des eaux, etc.)
Recherche (inventaire des espèces aviennes pour le tourisme ornithologique, définition des
zones de concentrations pour le tourisme ornithologique, Elevage de guide d’élevage des
espèces piscicoles, Elaboration de guide d’itinéraire technique de production de quelques
espèces forestières locales, etc.)
Sacralisation des lambeaux forestiers et matérialisation physique des lieux sacrés à partir
Sacralisation des symboles
Recherche (Dynamique de la régénération naturelle des habitats)
Appui au développement des périmètres piscicoles pour la production des crevettes, huitres
et poissons
Activité de règlementation de la pêche (Délimitation des zones d’interdictions, Définition et
mise en place de règles locales de gestion des pêcheries, Mise en place de la police de
pêche, organisation des marchés de vente des produits de pêches)
Renforcement des capacités des acteurs de la pêche artisanale marine et équipements
Pêche (Formation sur les règles et techniques de gestion des pêcheries, achat d’équipements et
barques motorisées, Formation sur techniques de conservation des produits de pêches, etc.)
ZONE TAMPON Conservation et aménagement des sites de pontes
Mise en place des unités d’écloserie d’œuf de tortue marine
Organisation régulière des lâchées de bébés tortues
Mise en place de programme spécifique de conservation, axée sur le Lamantin et des
Tortues marines
Plantation de cocotiers et d’espèces à croissance rapide en bois de service et énergie
Reboisement et ranching Réalisation d’arboretum et/ou de jardin de plantes médicinales
36
Réalisation des ranchs de petits gibiers
37
11.2 Activités prioritaires/plan quinquennal et coûts
Le plan de gestion étant par définition un outil de planification spatio-temporelle des activités ainsi que
les moyens humains, matériels et financiers à mettre en œuvre pour réaliser les activités prévues. Le
tableau 8 présente le plan quinquennal de mise en œuvre des activités prioritaires, leur
programmation sur cinq ans ainsi que les coûts d’exécution afférente.
La mise en œuvre des différentes activités du plan requiert la mobilisation de ressources financières
provenant de plusieurs partenaires. Ce sont par exemple les acteurs du secteur privé et publique, les
collectivités locales décentralisées, la société civile et les partenaires techniques au développement.
38
Tableau 8 : Plan quinquennal de mise en œuvre des activités prioritaires
Planning
Localisation
Activités Responsable de l’activité Collaborateurs Coût total
dans l'UA 2016 2017 2018 2019 2020
Protection
Matérialisation physique des limites de l’aire
ZC ACP-Doukpo Mairie, GIZ 50000
centrale à partir des éléments biologiques
Restauration et Enrichissement avec les
ZC et ZT ACP-Doukpo Mairie, ONG 1500000
espèces locales adaptées
Surveillance du l’aire communautaire ZC et ZT ACP-Doukpo CENAGREF, DGEFC 3000000
Sacralisation des lambeaux et matérialisation
physique des lieux sacrés à partir des ZC et ZT ACP-Doukpo Dignitaire de culte 100000
symboles
Conservation et aménagement des sites de
ZC et ZT ACP-Doukpo ONG 1050000
pontes des tortues
Plantation de cocotiers et d’espèces à
ZT et ZIC ACP-Doukpo DGEFC, ONG 1500000
croissance rapide en bois de service et énergie
Réalisation d’arboretum et/ou de jardin de Association de Tradi- ONG, Mairie,
ZT 9000000
plantes médicinales thérapeutes Université
Délimitation des aires de mangroves
dégradées et régénération assistée dans les ZC et ZT ACP-Doukpo ONG, Mairie 4500000
mangroves
Réalisation de pépinières d’essences végétales
ZT ACP-Doukpo ONG 9000000
locales
Organisation régulière des lâchées de bébés
ZC et ZT ACP-Doukpo ONG, CENAGREF 1500000
tortues
Infrastructures et équipements
Mise en place des unités d’écloserie d’œufs de ACP-DOUKPO,
ZT ONG, Privé 500000
tortues marines MAIRIE
ACP-DOUKPO,
Réalisation des ranchs de petits gibiers ZT ONG 30000000
MAIRIE
39
Mise en place d'infrastructures de valorisation
ZC, ZT et
du potentiel écotouristique de ACCB-Bouche ACP-DOUKPO Mairie, ONG 30000000
ZIC
DU Roy
Réalisation des infrastructures
sociocommunautaires (1 école, 1 centre de ZIC Mairie ACP-DOUKPO, ONG 70000000
sante, 1 forage à pompe motorisé)
Appui au développement des périmètres
piscicoles pour la production des crevettes, ZT et ZIC ONG Spécialisée Université 1000000
huitres et poissons
Réalisation et matérialisation des circuits ZC, ZT et
DGEFC ONG, ACP-DOUKPO 3000000
écotouristiques ZIC
Mise en place de musée de pêche et de
ZIC CENAGREF ONG, ACP-DOUKPO 15000000
tortues
Réalisation de Bureau pour l'Association
ZIC Mairie ACP-DOUKPO 20000000
Doukpo
Acquisition d’équipements de terrain et
* ACP-DOUKPO Mairie, ONG 5000000
barques motorisées
Recherche et Suivi
Inventaire des espèces aviennes et
ZC, ZT et
délimitation des zones de concentration pour Université ONG spécialisée 7000000
ZIC
le tourisme ornithologique
Réalisation de guide d'élevage des espèces
* Université ONG spécialisée 7000000
piscicoles
Réalisation de guide d'itinéraire technique de
production de quelques espèces forestières * DGEFC 7000000
locales
Mise en place de programme spécifique de
conservation, axée sur le Lamantin et les ZC et ZT Université ONG 15000000
Tortues marines
Biomonitoring ZC, ZT Université DGEFC 15000000
Education et renforcement de capacité
DGEFC, ACP
Formation des agents de surveillance * CENAGREF 18000000
DOUKPO
40
Formation sur les règles et techniques de
gestion des pêcheries ainsi que des techniques * ACP-DOUKPO ONG 3000000
de conservation des produits de pêches
41
12. SUIVI ET REVISION
12.1. Suivi-évaluation
Le système de suivi évaluation a pour but d’apprécier le niveau d’atteinte des objectifs et de prendre
les mesures correctives en cas de besoin. Le système de suivi est ici axé sur les objectifs et les
résultats à atteindre. Dans le cas de l’aire communautaire de conservation de la Bouche du Roy, le
système de suivi évaluation proposé est basé sur l’évaluation des actions engagées dans le domaine
de l’aménagement et la sécurisation (conservation des écosystèmes), du renforcement du mécanisme
institutionnel de gestion, de la valorisation de l’aire communautaire de conservation, de la biodiversité
et de la communication.
Taux de régression de cas d’exploitation Elaboration de fiches de suivi des cas des activités
illégale illégales
Estimation par tracking des aires d’occupation ayant
Taux de régression du front agricole
empiétées sur la réserve
42
Nombre de touristes/écotouriste ayant Elaboration de fiches et de cahiers de visite de l’aire
visité la réserve communautaire
Perception des populations sur les
Elaboration de fiches de collecte des données
mutations socio-économiques intervenues
Enquête périodique de revenu
autour de l’aire
Communications
Nombre de personnes formées pour
Elaboration de fiches de formation et liste de présence
l’éducation environnementale
Le tableau en annexe 1 présente de façon détaillée les activités, les mesures de réalisation du plan de
gestion ainsi que les responsables concernés.
43
Références
EMICOV (2015). Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages. Rapport de
synthèse, 33p
HOUNZINME S.S. (2013). Vulnérabilité des moyens d’existence et stratégies d’adaptation des
populations de la zone de pêcheries à la variabilité climatique : cas des communes de Ouidah et de
Grand-Popo (Benin). DEA. FLASH/UAC 86p.
SDAC (2015). Schéma Directeur d’Aménagement Communal 2012-2025. Rapport final du diagnostic
territorial. Grand-Popo, 76p
44
Annexes
45
Annexe 1 : Tableau de suivi-évaluation des activités, les indicateurs de suivi ainsi que les responsables
Résultat Activités Sous activités Mesure de réalisation des activités Responsables
Au moins deux espèces végétales sont
Matérialisation physique des Choix et pépinière des espèces ACP-DOUKPO,
choisies par les acteurs pour faire les haies
limites de l’aire centrale à partir végétales CENAGREF, ONG
biologiques
des éléments biologiques
Mise en terre des plants tout Tous les noyaux centraux sont délimités et ACP-DOUKPO,
autour des limites les rapports disponibles CENAGREF, ONG
Réunion avec les dignitaires et les
Les procès-verbaux de réunion définissant ACP-DOUKPO, ONG,
L’ACCB-Bouche du Roy est comités pour la définition des
Sacralisation des lambeaux le cadre d'exécution sont établis CENAGREF
délimité et sécurisé emplacements à sacraliser
forestiers et matérialisation
Des procès-verbaux de cérémonies de
physique des lieux sacrés à partir Organisation des rites de ACP-DOUKPO, ONG,
sacralisation sont réalisés et signés par
des symboles sacralisation au sein des aires CENAGREF
tous les acteurs
Implantation des plaques et
Des plaques indicatrices sont posées sur les
symboles de reconnaissance des ACP-DOUKPO, ONG
lieux sacrés
lieux sacrés
Organisation des réunions pour la
Les procès-verbaux de réunion sont établis
Mise en place des comités de mise en place de comités au sein ACP-DOUKPO, ONG
et des comités existent
surveillance des villages
Formation et appui logistique aux
Les rapports de renforcement existent DGEFC, CENAGREF
comités de surveillance
Travaux de consultation pour la
Elaboration d’une stratégie de Un document de stratégie de surveillance
mise en place d'une stratégie DGEFC, CENAGREF
surveillance est élaboré et disponible
adaptée à l’aire de conservation
Les règles et stratégies de Choix et pépinière des espèces Trois espèces autochtones sont choisies et
ACP-DOUKPO, ONG
gestion sont définies et mises autochtones à usage multiple mises en place
en place Un rapport de formation des acteurs sur
Réalisation de pépinières
d’essences végétales locales Formation et équipement des les techniques de pépinière est disponible
ACP-DOUKPO, ONG
acteurs et chaque comité dispose de matériel
adéquat pour la réalisation de pépinière
Réalisation de guide d'itinéraire Un guide d'itinéraire technique de
DGEFC, Université,
technique de production de production d'essences végétales est
ONG
quelques espèces forestières élaboré
46
locales
47
espèces de tortues marines
49
maraichères Délimitation et mise en œuvre des
Au moins 1 ha de parcelles de maraichage
parcelles d'essais d'agriculture SCDA, ONG
est réalisé chaque année
biologique en zone tampon
Fourniture des plants des essences
Des plants des espèces à croissance sont
à croissance rapide aux personnes ONG, ACP-DOUKPO
produits et disponibles
désireuses
Plantation de case de bois énergie Au moins 1ha de plant à croissance rapide
Mise en terre des plants tout
est réalisé par an au niveau de la zone de ONG, ACP-DOUKPO
autour des limites
transition
Une séance de distribution de prix aux
Suivi et distribution de prix aux
meilleurs planteurs est organisée chaque ONG, ACP-DOUKPO
meilleurs planteurs
année
Organisation régulière de foire et
manifestation autour des sites de
Organisation de foire annuelle sur Une foire sur les produits de l’ACCB-
la réserve pour présenter les Mairie, ACP-
les produits de l’ACCB-Bouche du Bouche du Roy et du terroir est organisée
produits du l’ACCB-Bouche du Roy DOUKPO, ONG
Roy chaque année
et favoriser le brassage socio-
culturel
Commission d'un expert pour la
définition de stratégie de Un rapport sur la stratégie de mise en
Expert
Appui des caisses autonomes à fonctionnement et de mise en œuvre est disponible
l’association pour le œuvre
développement des activités
Dotation en fonds de départ pour ACP-DOUKPO,
La caisse est rendue opérationnelle
la caisse Mairie, CENAGREF
50
Pose des plaques d'interprétation Des plaques d'interprétation du milieu sont
ONG, ACP-DOUKPO
du milieu le long du circuit réalisées
Réalisation d'un film documentaire
1 film documentaire pour la promotion du
pour la promotion du l’ACCB- CENAGREF
Réalisation des outils de l’ACCB-Bouche du Roy est réalisé
Bouche du Roy
communication écotouristique
Réalisation de poster, dépliant, 100 posters, 200 dépliants, 200
autocollant, Tee-Shirt autocollants et 200 T-Shirt sont réalisés par CENAGREF, ONG
an
Délimitation des parcelles de ranch 1 parcelle de ranch est délimitée par zone CENAGREF, ACP-
dans la zone tampon tampon DOUKPO
Réalisation des ranchs de petits
Formation des acteurs sur la
gibiers CENAGREF, Expert,
pratique d'élevage des petits (Rat 1 rapport de formation est disponible
Université
de gambie, Colombidae)
Appui technique et financière pour 1 ranch est rendu fonctionnel par zone
CENAGREF, Mairie
la mise en œuvre du ranch tampon
Commission d'un expert pour la Expert, Université,
1 rapport de faisabilité est disponible
faisabilité du musée ONG
Mise en place de musée de pêche
et de tortues Construction du bâtiment 1 bâtiment est construit CENAGREF
51
Commission d'une équipe de
Un rapport d'inventaire de la flore est
spécialistes pour l'inventaire de la Université, Expert
Inventaire floristique et disponible
flore
réalisation d'un atlas
Laboratoire
Un atlas de la flore de l’ACCB-Bouche du
Réalisation de l'atlas de la flore spécialisé,
Roy est réalisé et vulgarisé
Université
Mise en place du dispositif de suivi
dans les écosystèmes mis en Un dispositif de suivi est réalisé déjà en l'an
Dynamique de la régénération Université, Expert
défends (placette permanente de 1
naturelle des habitats collecte)
Collecte périodique des données Une base de données est élaborée et
CENAGREF
Les éléments de biomonitoring floristiques et de régénérations renseignée annuellement
sont établis et renseignés Commission d'une équipe de
spécialistes pour l'inventaire de la
Un rapport d'inventaire de la faune est
Inventaire des espèces aviennes faune aviaire et délimitation des Université
disponible
et délimitation des zones de zones de concentrations pour le
concentrations pour le tourisme tourisme ornithologique
ornithologique Organisation des séances de
1 poster et des dépliants sur les oiseaux du
captures d'oiseaux pour la Expert, CENAGREF,
l’ACCB-Bouche du Roy sont réalisés et
réalisation de poster et de dépliant ONG
vulgarisés
touristique
Laboratoire
Cartographie des habitats des 1 carte des habitats de distribution des spécialisé,
espèces de lamantins et de tortues lamantins et tortues marines est disponible Université,
Mise en place de programme
CENAGREF
spécifique de conservation, axée
Collecte des données écologiques Une base de données écologique est
sur le Lamantin et les Tortues
sur l'habitat des espèces de tortues renseignée et disponible sur les tortues et CENAGREF
marines
et de lamantins lamantins
Collecte des données sur
l'évolution démographiques des Une base de données démographique est
CENAGREF
populations, de lamantins et de disponible sur les tortues et lamantins
tortues marines
52