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MEMOIRE DE MASTER II
Option : Gestion des risques et catastrophes
VULNERABILITE ET ADAPTATION
DES POPULATIONS DE LA COMMUNE
DE GRAND-POPO AUX INONDATIONS
Présenté par :
Sous la direction du :
Codirection de :
1
SOMMAIRE Pages
Sommaire 2
Dédicace 3
Sigles et acronymes 4
Remerciements 5
Résumé 6
Abstract 6
Introduction 7
CHAPITRE I :
CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE 10
L’ETUDE
1.1. Revue de littérature 10
1.2. Problématique 13
1.1- 1.3. Clarification des concepts 16
1.4.Démarche méthodologique 19
CHAPITRE II :
FACTEURS DE VULNERABILITE DES POPULATIONS DE LA 33
COMMUNE DE GRAND-POPO AUX INONDATIONS
2.1. Facteurs naturels de vulnérabilité des populations de la commune de
33
Grand-Popo aux inondations
2.2. Facteurs socioéconomiques de vulnérabilité aux inondations dans la
44
commune de Grand-Popo
CHAPITRE III :
INCIDENCES DES INONDATIONS SUR LES POPULATIONS DE
49
LA COMMUNE DE GRAND-POPO ET STRATEGIES
ADAPTATIVES
3.1. Incidences socio-économiques des inondations sur les populations de la
49
commune de Grand-Popo
3.2. Incidences environnementales des inondations 56
3.3. Stratégies d’adaptations des populations de la commune de Grand-
59
Popo aux inondations
Conclusion 69
Bibliographie 70
Liste des photos et planches 73
Liste des figures 73
Liste des tableaux 74
Annexes 75
Table des matières 77
2
Dédicace
A
3
Sigles et acronymes
ABE : Agence Béninoise pour l’Environnement
AGI Affections Gastro-Intestinales
ANPC Agence National de la Protection Civile
ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique
et à Madagascar
CeCPA : Centre Communal pour la Production Agricole
CENATEL : Centre National de Télédétection et de Cartographie
Environnementale
CeRPA : Centre Régional de la Promotion Agricole
DDS : Direction Départementale de la Santé
DG-Eau : Direction Générale de l’Eau
SH : Service de l’Hydraulique
D-P-R : Diagnostic- Pronostique- Réponse
EMICoV : Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des
populations
GLOBE : Global Learning and Observation to Benefit the Environment
INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
LABEE : Laboratoire de Biogéographie et Expertise Environnementale
LACEEDE : Laboratoire "Pierre PAGNEY" Climat, Eau, Ecosystèmes
Développement
MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche
MUHA : Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Assainissement
MIRD : Master Intégration Régionale et Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADPPA : Programme d’Appui au Développement Participatif de la
Pêche Artisanale
PAZH : Programme d’Aménagement des Zones Humides
PDC : Plan de Développement Communal
PLAGE : Plan Local d’Aménagement et de Gestion de l’Environnement
PMAE : Plan municipal d’action environnemental
PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement
PPL : Projet Pêche Lagunaire
PSRRT : Programme Spécial de Reboisement et de Restauration des
Terres
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation
SERHAU : Société d'Etude Régionale d'Habitat et d'Aménagement Urbain
SDAC Schéma Directeur d’Aménagement Communal
SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin
UCP : Union Communale des Producteurs
4
Remerciements
Au terme de cette recherche sur la vulnérabilité et les stratégies d’adaptation des
populations de la commune de Grand-Popo aux inondations, je témoigne toute ma
gratitude à mon Directeur de mémoire, le Professeur Christophe HOUSSOU, qui
malgré ses multiples occupations à accepter de diriger ce travail. Je pense
également au Docteur Expédit Wilfrid VISSIN, mon co-directeur de mémoire pour
ses précieuses remarques et contributions qui ont permis d’améliorer la qualité
scientifique du présent mémoire.
Je rends un vibrant hommage au Professeur Euloge OGOUWALE pour sa
détermination à faire de nous, des jeunes chercheurs. Merci Professeur !
Mes mots de reconnaissance vont à l’endroit de Fidèle MEDEOU, Aristide
KOUTON, Akibou AKINDELE, Romaric OGOUWALE, Joannès DOGLO,
Gervais ATCHADE et Dénis GNANDEKPA pour leurs appuis techniques.
Mes gratitudes également à l’endroit de tout le Conseil Communal et au personnel
de la mairie de Grand-Popo, particulièrement à Amah MESSAN et Justin
FANOUKPE, pour leur franche collaboration et leur esprit d’ouverture.
Mes sincères remerciements à Codjo MAMLANKOU, Joseph SINHOU et
Idelphonse DESSOUASSI, pour leur apport moral et financier. Merci également à
Brigitte HOUNDJREBO pour son soutien et sa perpétuelle compréhension.
Je témoigne ma profonde gratitude à mon père Emile Kocou DJOSSOU et ma mère
Elisabeth SIHOUN, pour le sens élevé de leurs sacrifices.
J’adresse mes mots de reconnaissance à mes frères et sœurs : Blanche, Jéradine,
Edwige, Clémence, Emilie, Simone et Olivier. Merci, également à mes amis
Delphin AFANGBEGNON, Bonaventure TIPO, Aubin TOGBE, René EDJIN,
Narcisse OBAGNIGBAN, Romain HEKPO, Lucien AGBEMAPLE, Louis
LOKOSSOU et Léonie Prisca AKPASSO pour leurs accompagnements et conseils.
A tous les étudiants de la 1ère promotion et enseignants du master MIRD, je dis
merci pour la fraternité et la solidarité toujours entretenues.
Je remercie enfin les membres du jury de soutenance, pour avoir accepté examiner
les résultats de cette recherche.
5
Résumé
Les inondations ont d’importants effets sur la population de la commune de Grand-Popo. La présente étude
vise à contribuer à une meilleure évaluation de la vulnérabilité et des stratégies d’adaptation des
populations de la commune de Grand-Popo aux inondations.
La démarche méthodologique a consisté à la collecte des informations, du traitement des données et de
l’analyse des résultats. Les données pluviométriques, hydrologiques, bathymétriques, démographiques,
topographiques et socio-spatiales sont utilisées. Les outils informatiques ont servi au traitement de ces
données. Le modèle d’analyse de la vulnérabilité D-P-R et la grille de Lefort sont utilisés pour analyser les
risques d’inondation dans la commune de Grand-Popo ainsi que les stratégies adaptatives des populations.
Les inondations dans la commune de Grand-Popo se manifestent à travers le débordement et
l’envahissement des espaces. Les facteurs géographiques, l’importance du réseau hydrographique et les
facteurs anthropiques favorisent la survenance de ces inondations. Les incidences de ces inondations sont
autant sociales, économiques qu’environnementales. Sur le plan social, de 2007 à 2010, les inondations ont
fait 13 décès, 40 blessés, 23317 sans-abris, 45 salles de classe endommagées, 3749 cases démolies et plus
de 166,90 Kml de route détruites. Au plan économique, elles ont détruit 1643 ha de cultures vivrières, 9036
têtes de bêtes et 15608 volailles. Au niveau de l’environnement, elles ont dégradé les berges et provoqué la
disparition de certaines espèces végétales et halieutiques, la mobilité de l’embouchure et le comblement des
plans et cours d’eau.
Face à ces impacts, les autorités communales soutenues par les populations, les partenaires et les
institutions étatiques ont opté pour le déplacement des sinistrés vers les espaces non inondés et sécurisés.
Mais cette solution est éphémère et ne participent en aucun cas au soulagement définitifs des peines des
populations victimes. Cependant, le renforcement de ces stratégies est susceptible d’amoindrir les coûts
socioéconomiques et environnementaux des populations de la commune de Grand-Popo.
Mots clés : Grand-Popo, vulnérabilité, inondation, stratégies d’adaptation, enquêtes socio-anthropologiques
Abstract :
The variation in the Mono river rate of flow under the influence of rainfall is one of the problems
confronting the inhabitants of Grand-Popo. Thus the purpose of this research work is to help in better
evaluating the resident populations vulnerability to the river changeability and they adapt to it.
The methodological approach carried out in the matter of this study is based on data collection and
processing, and the analysis of the results. The data collected are not only based on rainfall and the research
area features, but they are also demographic, bathymetric, hydrologic, social and spatial order. As to matter
regarding the degree of risk the population in the research area is running, the D-P-R analysis pattern and
Lefort table have been of great use.
As a matter of fact, disastrous floods are often evidences of the Mono river variation in Grand-Popo
township. Moreover, the extensive river network and some geographical features are factors that favour
these floods; the impacts of which are not only social, but also economic and environmental. This is a true
as between 2007 and 2010, 13 deaths were reported, 40 people injured and 23317 people left homeless as
impacts of floods. The flood-related impacts also include loss of 9021 heads of cattle and 15608 domestic
birds, destruction of 166, 90 linear kilometers of roads and 1643 hectares of subsistence crops, while 45
classrooms were damaged and 3749 houses pulled down. On environmental level, these floods spoiled the
quality of the river banks, carried away some plant and fish species and favoured the river mouth mobility
and the filling of water-courses.
Very conscious of this situation, the local authorities supported by the population, and some political
institutions and partners, have worked out some means and strategies with the view to reduce damages
before, during and after flooding. Reinforcing these strategies will surely do a world of good to the
inhabitants of Grand-Popo on economic level as well as social and environmental.
Keys words: Grand-Popo, vulnerability, flood, adjustment strategies, socio - anthropological investigations
6
Introduction
Ces inondations sont favorisées par la saturation rapide des sols après quelques
épisodes pluvieux (Huet, 2001). En effet, les sols de la commune de Grand-
Popo, principalement de type hydromorphe (Assogba et Alladatin, 2010), ont
une capacité d'infiltration très faible donc sont très vite saturés ; ce qui contribue
à l’étalement des inondations.
7
La conséquence de cette situation est la destruction des cultures, des habitations,
des pistes de dessertes rurales, des pertes en vies humaines et animales dans les
localités de la commune de Grand-Popo.
Ainsi, les différentes réponses sont apportées aussi bien par les populations
sinistrées que par les autorités locales. Mais, ces dispositions existantes ne
favorisent pas une coordination et une gestion efficace en cas de catastrophe.
Les compétences et les investissements dans le domaine de la prévention, de la
précaution, de la mitigation des risques et catastrophes des inondations restent
limiter au Bénin et particulièrement à Grand-Popo.
Située entre 1°30’ et 2°00’ de longitude Est et 6°10’ et 6°30’ de latitude Nord, la
commune de Grand Popo est limitée au nord par les communes d'Athiémé, de
Comé et de Houéyogbé, au sud par l'Océan Atlantique, au sud-est par les
communes de Ouidah et de Kpomassè et à l'ouest par la République du Togo.
Elle s’étend sur une superficie de 289 km2 et compte sept (07) arrondissements
subdivisés en 44 villages (figure 1).
8
ces inondations dans la commune de Grand-Popo ainsi que les stratégies
adaptatives.
9
CHAPITRE I :
CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE
L’ETUDE
Ce chapitre présente une analyse bibliographique et les raisons qui ont motivé le
choix du sujet. Il présente également la démarche méthodologique utilisée dans
le cadre de cette étude.
-la poussée démographique amenant souvent les individus à s’installer dans les
milieux marécageux ;
-la position géographique du secteur d’étude par rapport au complexe fluvio-
lagunaire Mono-Ahémé ;
-l’incivisme de certaines personnes qui remblayent les abords immédiats des
plans d’eau afin d’y ériger habitations et
10
- la variabilité climatique.
Colin (2004), indique que les régimes climatiques actuels tendent à indiquer une
augmentation du nombre de phénomènes météorologiques extrêmes dont les
précipitations. Cette idée est confirmée par André (2007) qui précise que, dans
les régions tropicales, les extrêmes climatiques ont augmenté de fréquence
depuis 1970 environ. Pour Leridon, (2007) cette augmentation accentue la
vulnérabilité des peuples surtout dans les pays en développement où les risques
paraissent plus sérieux : catastrophes naturelles plus brutales, faisant en un court
laps de temps des dizaines de milliers de victimes et entraînant des famines
récurrentes.
A cet effet, Carry et Veyret (1996) ont révélé que parmi les risques naturels,
ceux qui sont liés aux phénomènes météorologiques, en particulier les
inondations, sont les plus fréquents et touchent le plus grand nombre
d’individus. Selon ces auteurs, les inondations ont représenté plus du tiers de
l’ensemble des cataclysmes recensés.
Pour Cazenave (2006), les plaines inondables ont été propices à l’établissement
de populations humaines et au développement des activités économiques étant
donné que la présence de cours d’eau garantit des sols fertiles, un
approvisionnement en eau et des moyens de transport. Les aléas occasionnés par
11
les crues et les dégâts liés aux inondations constituent les problèmes les plus
graves pour la production agricole et à la sécurité des populations installées dans
ces plaines inondables.
Ainsi en 2010, il affirme que les plus importantes crues sont observées au cours
des mois de septembre et octobre, où l’ensemble du bassin est abondamment
arrosé. Le volume des crues est surtout fonction de l’importance de la saison des
pluies sur le haut bassin. Les riverains du cours inférieur du complexe
perçoivent l’arrivée des crues par certains signes annonciateurs :
L’analyse des travaux a permis de faire l’état des lieux des recherches
entreprises dans le sens des événements hydroclimatiques extrêmes, de leurs
12
impacts et des stratégies localement définies afin de proposer des mesures pour
réduire la vulnérabilité des populations exposées.
1.2. Problématique
Elle comprend la justification du sujet, les objectifs de recherche et les
hypothèses de travail.
Le climat de la terre est soumis ces trois dernières décennies à des variations
importantes de ses principaux paramètres (Wigley, 1981 cité par Ogouwalé,
2006). Selon le GIEC (2007), ces variations se manifestent par la multiplication
des événements climatiques extrêmes. La principale cause de la nouvelle
situation climatique est l’augmentation de la température de la terre consécutive
au doublement de l’émission des Gaz à Effet de Serre (GES), notamment le
CO2. En effet, entre 1750 et 1999, la concentration de CO2 dans l’atmosphère est
passée de 280 ppm à 367 ppm et la concentration actuelle de CO2 n’avait jamais
été dépassée durant les 420 000 dernières années et ne l’avait probablement pas
été durant les 20 derniers millions d’années. Cette augmentation continue en
CO2 influence directement le climat global et par conséquent la vie sur terre.
13
Or, depuis quelques décennies, les crues dans la commune de Grand-Popo sont
marquées par une irrégularité spatio-temporelle non maîtrisée. Les fluctuations
pluviométriques observées dans le cours supérieur du fleuve et dans la commune
ont été à l’origine de l’irrégularité de l’ampleur des crues et des perturbations du
calendrier agricole traditionnel (Houessou, 1997). La conséquence de cette
irrégularité est la destruction des cultures, les difficultés de conservation des
récoltes et des déficits de productions agricoles.
Cette situation est amplifiée par les formes d’occupation et d’exploitation des
terres de la commune de Grand-Popo. En effet, les populations, à la recherche de
terres agricoles, détruisent la végétation des berges, dénudent les bourrelets de
berges. Toute chose qui accentue l’inondation due aux crues et aux fortes
précipitations.
Le fleuve Mono qui est l’un des plus importants cours d’eau du bassin
sédimentaire côtier joue un grand rôle dans le fonctionnement du réseau
hydrographique de la commune de Grand-Popo (transport des sédiments, apport
d’eau au système lagunaire, fournisseur de produit chimique, dissémination des
espèces halieutiques). Un cours d’eau dont l’exploitation dans la basse vallée
était, il y a trois décennies, la source la plus importante de revenu des
populations, est devenu aujourd’hui une contrainte pour le développement des
activités socio-économiques.
14
Les impacts considérables des inondations représentent un véritable frein au
développement social, économique, culturel de la commune. Les populations
sinistrées se retrouvent sans abri, ni école, ni couverture sanitaire, sans
nourriture, ni eau potable, désœuvrées, exposées aux intempéries et aux
maladies de toutes sortes. Outre les impacts directs et immédiats, les autres se
profilent, plus insidieux et plus sournois : pauvreté accrue, dégâts à
l’environnement, etc.
- quels sont alors les facteurs qui favorisent la vulnérabilité des populations de la
commune de Grand-Popo aux inondations ?
15
Pour répondre à ces questions, des objectifs ont été fixés.
Vulnérabilité
17
recherche, vulnérabilité est le point auquel l’organisation de la communauté, les
services ou l’environnement de la commune de Grand-Popo vont probablement
subir des dommages ou être perturbés par des inondations engendrées par la
variabilité hydrologique du fleuve Mono.
Prévention
Ensemble des dispositions prises pour prévenir un danger, un mal. Toute action
destinée à empêcher le développement ou la réalisation (d'un mal, d'une maladie,
d'une chose fâcheuse). Dans ce document, la prévention est l’ensemble des
outils développés pour éviter ou réduire les dommages découlant des
inondations engendrées par la variabilité hydrologique du fleuve Mono.
Risque
Stratégie d’adaptation
18
autorités locales et nationales) à intégrer les problématiques de prévention, de
précaution et surtout de sensibilisation dans les planifications stratégiques face
aux incidences des inondations qu’elles engendrent.
Catastrophe
Dans cette partie, sont présentées les données utilisées dans le cadre de cette
étude. Ensuite, sont mis en relief, les méthodes de travail utilisées pour l’analyse
et l’interprétation des résultats de ce travail.
Les données utilisées pour la réalisation de cette étude sont de diverses natures.
Il s’agit :
19
Houndjohoundji (Holouglo) où des relevés quotidiens de niveau d’eau sont pris
en période ordinaire et des relevés horaires en période de risque élevé.
21
1.4.3.2. Travaux d’enquêtes de terrain
Les travaux de terrain, ont permis d’observer directement les causes, autres que
pluviométriques, favorisant les mutations écologiques et les flux d’échanges
hydrologiques dans la commune de Grand-Popo. Aussi, ont-ils permis
d’observer les mécanismes d’exploitation des écosystèmes, et les conséquences
des inondations sur ces derniers.
➢ Echantillonnage
22
Les critères de choix des arrondissements se définissent comme suit :
❖ arrondissements où les habitants utilisent les eaux des plans et cours d’eaux
pour leurs diverses activités;
Sur la base de ces critères, les enquêtes se sont déroulées dans cinq
arrondissements de la commune de Grand-Popo. Il s’agit de Sazué,
Djanglanmey, Adjaha, Grand-Popo et Avlo. Dans chaque arrondissement, trois
villages ont été ciblés de par leur situation géographique par rapport au fleuve
Mono et aussi à partir de l’occurrence et de l’ampleur des inondations dans les
différentes localités. Ainsi, à Sazué, les villages retenus sont Vodomey, Gnito et
Adankpé. A Djanglanmey, les villages de Dévikanmey, Kpatcha-Condji et
Djanglanmey sont retenus. Dans l’arrondissement de Adjaha, on a Hêvê,
Cotocoli et Tokpa-Aïzo. En ce qui concerne l’arrondissement de Grand-Popo,
les villages retenus sont Houndjohoundji, Hounsoukouè et Agonnèkanmey. A
Avlo, Allongo, Avlo et Hakouè sont retenus.
PE = PI (1+a) n
23
a= Taux d’accroissement de l’Arrondissement (2,52 % selon l’INSAE, 2002)
24
Compte tenu des critères de sélection des personnes interrogées, le nombre de
ménages enquêtés est fonction du nombre de ménages par quartiers de ville ou
de villages. Pour déterminer la taille de l’échantillon (N, le nombre de ménages
à enquêter), la méthode probabiliste suivante a été utilisée :
N=F xT
25
1.4.4. Traitement des données et analyse des résultats
𝑛
1
𝜎 = √ ∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )2
𝑛
𝑖=1
X : la moyenne de la série et
r=
27
➢ La formule utilisée au cours de cette étude pour calculer le bilan
hydrologique est celle de l’équation du bilan hydrologique de Le Barbé et al.,
(1993), Vissin (2007), Akognongbé (2011). Elle s’écrit : P= E+L+I+ (s1−s0),
avec :
28
Cette évaluation permet de choisir le modèle le plus approprié pour cette étude.
Le modèle multi-échelles « D-P-R » retenu est appliqué alors à l’étude de
l’évaluation de la vulnérabilité et d’adaptation des populations de la commune
de Grand-Popo aux impacts des inondations.
29
Tableau V : Grille d’évaluation des vulnérabilités
Critères Critères
Sources Indices
« pères » « fils » Indice global
d’information synthétiques
vulnérabilité sous-critères de
globale vulnérabilité
Importance du CENATEL/ DG Eau
réseau Enquêtes de terrain Moyenne des
hydrographique Observations en milieu réel indices de tous
Facteurs CENATEL les
Situation
naturels Enquêtes de terrain critères « fils »
géographique
Observations en milieu réel facteurs
Faiblesse du couvert naturels
Observations en milieu réel
végétal, relief et sol
Caractéristiques du LSSEE Documentation Moyenne des
sol Lares indices de tous
Construction Matériaux de les Moyenne des
construction Observations en milieu réel critères « fils » indices
précaires construction synthétiques
INSAE Moyenne des + Ecart-Type
Niveau de pauvreté
indices de tous
Mode d’occupation Mairie les
Humains
de l’espace Observations en milieu réel critères « fils »
Aménagement humains
Observations en milieu réel
sommaire
Existence de ANPC Moyenne des
mesures préventives Mairie indices de tous
Existence de ANPC les
Résilience
mesures réactives Mairie critères « fils »
Résilience
Niveau de pauvreté INSAE
Source : LEFORT, 2004 et Adaptation 2013
1.4.5.1. Critères
30
situation à l’échelle locale. Les critères « pères » et « fils » sont triés, choisis,
listés et définis selon la méthode suivante :
2. dans une seconde phase, il a été procédé à des enquêtes auprès des différents
acteurs locaux directement impliqués dans le travail de réduction des
vulnérabilités aux inondations. L’expérience des acteurs a permis d’acquérir une
connaissance implicite des facteurs de sensibilité pour chaque enjeu inondé et/ou
sinistré lors des crises. Un guide d’entretien semi dirigé est construit, il est bâti
de telle sorte que les interlocuteurs soient menés à donner leur propre perception
du risque, leur définition des vulnérabilités, les facteurs qu’ils leur attribuent et
leur hiérarchisation.
Les critères « pères » et « fils » étant maintenant connus, une notice est annexée
à la grille et fournit des indications sur la façon de renseigner les critères. La
première étape consiste à attribuer à chaque critère « fils » une valeur
quantitative ou qualitative (occurrence de l’aléa, densité de population, nombre
d’inondations connues, valeur monétaire des biens concernés…). Les valeurs ne
sont pas exprimées dans des unités homogènes et ne peuvent donc pas faire
l’objet de calculs.
1.4.5.2. Sources
31
1.4.5.3. Evaluation
1 = faiblement vulnérable
2 = moyennement vulnérable
3 = fortement vulnérable
32
CHAPITRE II :
33
Figure 2 : Carte du réseau hydrographique de la commune de Grand-Popo
En effet, le département du Mono tire son nom du fleuve Mono. D’une longueur
d’environ cinq cent kilomètres, le Mono prend sa source dans les monts
d’Alédjo et se jette dans l’océan Atlantique à Kouéta par l’intermédiaire de la
lagune de Grand-Popo et la bouche du roi. Ses hauteurs de chute excèdent
rarement 3 à 4 mètres. La pente longitudinale du lit diminue progressivement
jusqu’à l’embouchure. La hauteur des berges diminue également, ce qui facilite
le débordement des eaux.
Mais depuis 1988, le régime hydrologique est plus sous l'influence du barrage de
Nangbéto que celle des hauteurs d'eau précipitées. Le régime du fleuve Mono a
connu une grande modification avec un étiage soutenu par un débit moyen
mensuel de 40 m3/s. Ce régime influence l’hydrographie de la commune.
La lagune côtière est constituée d’un chenal étroit de 500 m de large qui s’étire
parallèlement à la côte depuis l’embouchure du Mono à Agbanankin à l’ouest
jusqu’à Togbin situé à proximité de Cotonou. C’est un plan d’eau d’une
longueur de 60 km et couvre une superficie de 1200 hectares en moyenne. Elle
sert d’exutoire au fleuve Mono, la Sazué, et le lac Ahémé par le chenal Aho. Son
extension favorise plusieurs activités sporadiques telles que la pêche et la
saliculture. Ces activités obligent les populations parfois à s’installer dans des
marécages et sont vulnérables aux inondations avec toutes ses incidences.
35
2.1.2. Variabilité pluviométrique à Grand-Popo
- une petite saison pluvieuse avec une reprise des pluies en septembre ;
- une grande saison sèche caractérisée par une absence presque totale de pluie,
une chaleur excessive et surtout l’harmattan, vent sec, froid et violent.
Ce type de climat permet une bonne production agricole mais exerce une
influence négative sur les récoltes. La grande et la petite saison de pluies sont
séparées par un mois, le mois de juillet qui à priori n’est pas aussi un mois bien
ensoleillé. Les productions agricoles sont soit abandonnées dans les champs
pour difficulté de transport ou carrément pour inaccessibilité des sites de
productions. Ceci accentue le niveau de pauvreté des sinistrés. Le régime
pluviométrique de la commune de Grand-Popo est présenté par la figure 3.
250
Précipitations en mm
200
150
100
50
0
J F M A M J J A S O N D
Mois
Cette figure montre que le régime pluviométrique est bimodal avec un pic au
mois de juin (201,77 mm) et un second au mois d’octobre (148 mm) moins
36
élevé. L’accumulation des précipitations des mois de mai, juin et juillet dans ce
milieu est très favorable à l’inondation et celles du mois d’octobre viennent
anéantir tous les efforts déployés par la population pour limiter les risques
d’inondation. Cette variation climatique constitue un facteur déterminant dans le
processus d’inondation compte tenu de la qualité du sol, du relief et du couvert
végétal.
2
Anomalies
-1
-2
-3
2002
1968
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2004
2006
2008
2010
2012
37
Tableau VI : Moyennes pluviométriques annuelles par période et par stations
Moyennes pluviométriques annuelles (mm)
Stations 1965 - 2000 1965 – 2012
Athiémé 876,40 900,96
Grand-Popo 977,54 979,95
Ouidah 1087,03 1080,85
Source des données : ASECNA, 2012 et travaux de terrains
Les résultats de cette étude montrent comme ceux de plusieurs auteurs (Boko,
1988 ; Bokonon-Ganta, 1987 ; Houndénou, 1992 ; Klassou, 1996 ; Gnélé, 2005
et Amoussou, 2011) que la tendance pluviométrique est à la baisse en Afrique
occidentale en général et dans la basse vallée du Mono qui abrite la commune de
Grand-Popo en particulier.
38
800
Débits (m3/S)
600
400
200
0
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1996
1999
2003
2006
2009
Années
La lame d’eau écoulée dans le lit du cours d’eau dépend de la quantité d’eau
tombée, de l’évapotranspiration et de l’infiltration. Le tableau VII fait une
récapitulation de l’étude du bilan hydrologique.
39
Tableau VII : Récapitulation de l’étude du bilan hydrologique du fleuve Mono
à Athiémé
1965-2005 1965-1972 1973-2005 Ecart Déficit
Pluie (mm) 1165.49 1270.68 1139.99 -130.7 -11.5
Evaporation (mm) 852.03 871.83 847.24 -24.6 -2.9
Ecoulement (mm) 170.01 173.55 169.16 -4.4 -2.6
Infiltration (mm) 173.28 225.29 160.67 -64.6 -40.2
Source des données : ASECNA, 2012 et DG Eau, 2012
Il ressort de l’analyse du tableau VII, un déficit total de tous les termes du bilan
hydrologique. Le déficit pluviométrique amplifie quatre fois le déficit
d’écoulement et d’évapotranspiration et par conséquent la baisse sensible de la
disponibilité d’eau dans le lit. Or, le déficit pluviométrique amplifie moins le
déficit d’infiltration. Ce qui pourrait être relié à la baisse de l’évapotranspiration.
40
progression linéaire de la pluie. La covariance r=0,4 est une expression de cette
relation.
41
d’inondation compte tenu de la position géographique stratégique de cette
commune.
42
- les sols du littoral sont des sols hydromorphes peu évolués, couvrant les
arrondissements d’Avlo et de Grand-Popo ; ils sont constitués de sables fins,
pauvres en matière organique et très perméables ;
43
En dehors de ces facteurs naturels de vulnérabilité, d’autres facteurs
socioéconomiques amplifient la vulnérabilité des populations aux inondations
dans la commune de Grand-Popo.
Les localités les plus vulnérables aux inondations identifiées sont présentées
dans le tableau VIII.
Tableau VII : Vulnérabilité aux inondations des localités parcourues dans les
arrondissements à Grand-Popo
Situation de la zone Indice de
Arrondissements Quartiers
habitée (propice ou non) pauvreté
Sazué Vodomey Propice Élevé
Gnito Propice par endroit Élevé
Adankpé Propice Élevé
Djanglanmey Dévikanmey Propice Élevé
Kpatcha-Condji Propice Élevé
Djanglanmey Propice par endroit Moyen
Adjaha Adjaha Propice par endroit Moyen
Cotocoli Propice Élevé
Tokpa-Aïzo Propice Élevé
Avlo Allongo Propice Élevé
Avlo Propice Élevé
Hakouè Propice Élevé
Grand-Popo Houndjohoundji Propice Élevé
Hounsoukouè Propice Élevé
Agonnèkanmey Propice Élevé
Source : INSAE/EMICoV, 2009 et travaux de terrain, 2013
L’analyse du tableau VIII montre que les localités les plus vulnérables aux
inondations dans la commune de Grand-Popo sont habitées par des populations
dont le niveau de vie est assez faible. En effet, les maisons régulièrement
inondées dans ces villages sont habitées soit par des populations de pêcheurs,
44
des artisans, des maraîchers, des petits revendeurs et autres dont le revenu
annuel ne dépasse les 500 $US recommandés par le PNUD en 2000. Cette
situation ne leur permet pas de disposer d’une bonne capacité de résilience en
période d’inondation ; amplifiant ainsi leur vulnérabilité.
45
Figure 8 : Etat d’occupation de la commune de Grand-Popo en 2012
47
Planche 2 : Ecoles construites dans un marécage à Houndjohoundji et sur la
berge du fleuve Mono à Ollongo
Source : Mairie Grand-Popo, septembre 2010
48
CHAPITRE III :
INCIDENCES DES INONDATIONS SUR LES POPULATIONS DE LA
COMMUNE DE GRAND-POPO ET STRATEGIES ADAPTATIVES
Les incidences de la variabilité hydrologique du fleuve Mono dans la commune
de Grand-Popo bouleversent le quotidien des populations et de l’environnement.
A partir de l’analyse de l’historique de ces inondations dans la commune de
Grand-Popo, la fréquence reste annuelle depuis bientôt deux décennies. Elles
occasionnent des incidences sociales et économiques.
49
La planche 3 montre les conditions de déplacement très difficiles des
populations pendant les inondations dans les localités de Grand-Popo.
Le tableau X présente le point des conséquences sociales causées par les
inondations dans la commune de Grand-Popo en 2007, 2009 et 2010.
Tableau X : Point des dégâts sociaux causés par les inondations de 2007, 2009
et 2010 dans la commune de Grand-Popo
Arrondissements Nombre Nombre Nombre Nombre de Autres Cases
de décès de de sans salles de classes infrastructures démolies
blessés abris endommagées publiques
endommagées
2007 ADJAHA 01 00 3269 00 RNIE1-Adjaha 1406
AVLO 00 00 135 01 - 45
DJANGLANMEY 00 00 3243 06 1 pont 153
SAZUE 00 06 1300 00 Vodomey-Sazué 174
GRAND-POPO 01 00 4863 06 12 poteaux 210
TOTAL 02 06 12810 13 --- 1988
ADJAHA 01 01 1026 04 Cotocoli-Conho 723
AVLO 03 00 824 01 ---- ---
Djanglanmey-
DJANGLANMEY 00 02 2011 03 Oumako 188
2009 Adjaha-Athiémé
SAZUE 04 08 1001 02 Sazué-Vodomey 211
Gbèkon-
GRAND-POPO 00 02 679 01 178
Agonèkanmey
TOTAL 08 13 5541 11 ---- 1300
ADJAHA 00 07 1531 06 22,5 Kml 109
AVLO 00 03 604 03 - 75
DJANGLANMEY 00 06 660 06 18,2 Kml 94
2010
SAZUE 01 04 1152 04 6,5 Kml 70
GRAND-POPO 02 01 951 02 09 Kml 97
TOTAL 03 21 4966 21 66,9 Kml 461
Source des données: Mairie de Grand-Popo et travaux de terrain, 2013
50
Tableau XI : Liste des écoles inondées en septembre 2010 dans la commune de
Grand-Popo
N° Ecoles inondées Arrondissements Observations
1 Cotocoli
2 Conho
3 Kpovidji A
4 Kpovidji B ADJAHA
5 Sèho-Condji
6 Tokpa-Aïzo
7 Tokpa Monoto
8 Hanmlangni
DJANGLANMEY
9 Tomadjihoué
10 Vodomey
11 Batoto
12 Gnito Saloukou SAZUE
13 Gbodjomè
14 Adankpé
15 Kpèko
16 Hèyi Gbadji
AVLO
17 Kouèta
18 Avlo-Village
19 Houndjouhoundji A
GRAND-POPO
20 Houndjouhoundji B
51
Photo 1 : Mode de transport de l’eau de consommation en période d’inondation
à Dévikanmey
Source : Mairie Grand-Popo, septembre 2010
Cette illustration de la photo 1 montre que les modes de transport de l’eau dans
la commune de Grand-Popo ne permettent pas de conserver la potabilité de cette
eau dans les secteurs inondables disposant des installations de la SONEB. Pour
les secteurs dépourvus de ces installations, 85 % des investigués reconnaissent
les risques liés à la consommation des eaux de mauvaise qualité mais se disent
défavorisés pour traiter cette eau. Les 15 % de ces investigués ont affirmé traiter
les eaux de consommation en les bouillant, en les filtrant ou en y mettant des
comprimés d’aquatabs. Cependant, le relevé épidémiologique de la commune de
Grand-Popo de 2007 à 2011, a permis de réaliser la figure 9.
250
Paludisme
Nombre de cas
200
Diarrhée
150
AGI
100
50
Mois
52
partir du mois de septembre le paludisme, les diarrhées et les affections gastro-
intestinales sont les maladies dont les populations ont assez souffert.
53
Tableau XII : Point des dégâts économiques causés par les inondations de
2007, 2009 et 2010 dans la commune de Grand-Popo
Il ressort de l’observation du tableau XII, que les pertes enregistrées par les
populations lors des inondations sont élevées. En 2007, 2009 et 2010, les pertes
en hectares des cultures vivrières sont respectivement de 927, 862 et 781. Ces
produits vivriers sont constitués de tomates, d’oignons, de carottes (des produits
maraîchers). Pour les mêmes années, les bêtes perdues sont 1880, 3797 et 3359.
Ces bêtes sont des moutons, des porcs, des chèvres, des lapins et des bœufs. Les
volailles (5141, 6482 et 3985) sont les poulets, les pintades, les colombes, les
canards et autres sont les plus nombreux à être victimes de ces inondations.
Selon les agents de CeRPA, le coût moyen investi à l’hectare au maraîchage
s’élève à 448.479 F CFA. L’estimation des dégâts agricoles pour les trois
inondations s’élèverait à un milliard cent cinquante-deux millions neuf cent dix
mille sept cent vingt-quatre francs (1.152.910.724 F.) CFA. En ce qui concerne
les volailles, ce serait à vingt-trois millions quatre cent douze mille francs
54
(23.412.000 F) CFA et les bêtes à cent quatre-vingt millions sept cent vingt-
quatre mille francs (180.720.000 F) CFA. Ainsi, les dégâts économiques annuels
d’une inondation dans la commune de Grand-Popo se chiffreraient à un milliard
trois-cent-cinquante-sept millions quarante-deux mille sept cent vingt-quatre
francs (1.357.042.724 F) CFA.
De façon globale, les inondations, à l’instar des conflits sociaux et des incendies,
ne privent pas seulement les populations de leurs sources de revenus, mais aussi
elles les empêchent de faire face aux coûts supplémentaires induits par la
survenue brutale de l’évènement, pour l’achat de matériel de reconstruction. Il
s’en suit une accélération du cycle de pauvreté et une plus grande vulnérabilité
aux catastrophes.
55
destruction des cultures vivrières, du fait des inondations ou de l’insuffisance
des ressources en eau. De même, la dégradation des infrastructures
sociocommunautaires (routes, ouvrages d’art, centres de santé, écoles) altère
considérablement la qualité de la vie et la destruction des habitations qui résulte
souvent de l’inobservance des normes de construction et de l’utilisation des
matériaux locaux qui résistent difficilement aux inondations
56
Selon Amoussou (2010), la lagune côtière, le chenal Aho et le ‘’lac’’ Ahémé,
présentant une pente et un débit des eaux très faible, sont les lieux
d’accumulation privilégiés des sédiments charriés venus de l’amont du bassin.
L’érosion des berges à l’est de l’embouchure devient perceptible en période de
crue où les débits d’écoulement deviennent plus forts, ce qui engendre le
transport des sédiments apportés par le ruissellement au niveau des versants en
absence de la végétation. Ces sédiments érodés se déposent dans le fleuve et la
lagune côtière et font de ce secteur un domaine de piégeage des sédiments en
absence de tout écoulement d’où le comblement des plans d’eau de la commune
de Grand-Popo. Ces différentes modifications hydro sédimentaires influencent
le déplacement de l’embouchure et l’érosion côtière.
Les modifications hydrologiques (haute et basse eau) que connaissent les plans
et cours d’eau de la commune de Grand-Popo influencent la répartition des
formations végétales. Les inondations périodiques et la montée fréquente (même
en étiage) du niveau de l’eau causé par les lâchers du barrage de Nangbéto
érodent les berges et détruisent toutes les formations végétales situées le long
57
des plans et cours d’eau de la commune de Grand-Popo. Le phénomène est
beaucoup plus accentué à l’ouest de l’embouchure (Avlo, Gbêffa et
Agbanankin. Tout débordement du niveau de l’eau entraîne la destruction des
jeunes pousses de palétuvier. Les jeunes plants de palétuviers nouvellement
reboisés dont la taille n’est pas supérieure à la hauteur d’eau montée sont
submergés et asphyxiés.
58
de la non salinité de l’eau, ils n’arrivent pas à vite se décomposées pour nourrir
les poissons mais participent au contraire au comblement des plans d’eau.
Les inondations ont aussi des répercussions sur les écosystèmes aquatiques. On
note une réduction du nombre d’espèces de poissons (72 espèces dont 32 sont
d’origine marine), et une réduction de la taille de la capture. De même, on
remarque que les espèces marines du genre Elops, Trachinotus, Epinephelus,
Arius Pohydactylus, Galeoides, Dasyatis sont très rares et apparaissent de façon
très sporadique dans le fleuve Mono. Cette disparition est due en partie au faite
que les eaux marines ne remontent plus dans les plans d’eaux. Aujourd’hui, les
inondations sont brusques et durent très peu de temps, les ressources en eau
s’amenuisent, en saison sèche la superficie des plans est considérablement
réduite et l’eau ne reste plus en permanence sous les écosystèmes de mangrove
empêchant la reproduction des poissons sous les frayères d’où
l’appauvrissement de la commune de Grand-Popo en ressources halieutique.
59
- pour une minorité (5 %), c’est l’effet des changements climatique dus à la
destruction des ressources naturelles (la végétation, la pollution de l’eau et de
l’air) ;
- pour la majorité (85 %), des populations enquêtées, cela se justifie par la
coupure des arbres fétiches, la négligence des divinités et le non-respect des
interdits et totems. Les crimes d’incestes sont également évoqués pour étayer
la thèse de la punition divine.
60
- l’actualisation et la validation annuelle du plan de contingence dont la
simulation se fait dans la première quinzaine du mois de juin ;
- le recensement et l’enregistrement des barques motorisées.
En ce qui concerne les pirogues et autres matériels de gestion des risques et
catastrophes (inondations), la Mairie sollicite l’appui technique et financier des
structures intervenant dans la gestion de cette calamité naturelle pour une
meilleure prise en charge de ses populations. A cet effet, des appuis dans les
domaines de l’alimentation; de l’eau potable; d’hygiène et d’assainissement; de
la santé et de la nutrition ; d’abris et non-vivres ; de la sécurité et la protection ;
de l’éducation ; de la logistique et du transport ont été sollicités.
Des dispositions idoines sont prises pour protéger les sinistrés contre toutes
autres affections. Les photos 5 et 6 présentent les sinistrés de Hounsoukouè et
Houndjohoundji en 2010.
61
Les photos 5 et 6 illustrent des cas de déplacement qui sont pris en charges par
les autorités locales. Ces sinistrés sont parfois réticents à cause des actes de
vandalisme qui ont cours suite à leurs départs lors des inondations précédentes.
La majorité des populations riveraine (60 % environ) ont reconnu le rôle très
important que joue les formations végétales le long des berges des plans et cours
d’eau, même s’il leur arrive de les détruire pour satisfaire certains besoins
(préparation du sel, du charbon de bois, pour faire acadja, pour les charpentes
des cases…). Elles ont pris conscience du déséquilibre environnemental causé
par la régression des écosystèmes de mangroves. Pour éviter la disparition totale
de ces écosystèmes de mangrove, les populations reboisent volontairement ou
sur incitation du pouvoir public local et les ONG les berges de certaines localités
dénudées ou colonisées par le paspalum vaginatum en repiquant les propagules
du Rhizophora racemosa collectées. Cette activité est renforcée par plusieurs
projets de reboisement dont PSRRT, PPL, PAZH, ABE. Le projet « 10 millions
d’âmes, 10 millions d’arbres », a pris corps dans la commune qui a souhaité
recevoir au moins 60.000 arbres pour ses 57488 habitants en 2013 (RGPH 4).
Les jacinthes d’eau douce constituent aujourd’hui un grand danger pour les
plans d’eau à l’ouest de l’embouchure. Pour freiner la propagation de ces
62
espèces envahissantes la population en coopération affiliée à l’UCP (Union
Communale des Producteurs) de Grand-Popo ont décidé de procéder au
ramassage des jacinthes de la surface de l’eau pour une aération des plans d’eau
puis passer à sa mise en valeur. Les jacinthes d’eau ramassées sont associées aux
fientes d’animaux et au son de riz. Ce mélange est couvert au sol et laissé
pendant trois mois au moins (photo 4) pour la fabrication du compose qui sert de
fertilisant aux maraîchers et autres productions agricoles. Le sac de compost est
vendu à 2000 F. La planche 5 montre les différentes étapes de sa fabrication.
63
autre le maraîchage, l’agriculture, l’élevage, l’aquaculture et de nouvelles
techniques de pêche.
3.3.2.4.2. Pisciculture
La pisciculture est le seul moyen des populations pour avoir le poisson en toute
période pour l’alimentation. Même si elle est confrontée à beaucoup de
difficultés (surtout les inondations), elle se développe dans presque toutes les
localités de la commune sous diverses formes. L’utilisation des trous à poisson
associé parfois à l’élevage est la technique la plus utilisée dans la commune. La
cage flottante est une technique qui consiste à élever les poissons dans des cages
64
implantées dans un plan ou cours d’eau. Sa confection nécessite beaucoup de
moyen financier (trois à quatre millions) par cage mais donne un bon rendement
si les alevins sont bien nourris et bien entretenus. L’installation de ces cages
flottantes sur le fleuve Mono à Grand-Popo et à Adjaha est financée par les
partenaires Japonais pour aider les populations rurales (Photo 9).
L’écoulement de l’eau des plans d’eau est contrôlé par l’alternance des marées à
savoir la haute marée appelée Ahouè (écoulement de l’océan vers le continent)
et la basse marée appelée Ahoui (écoulement du continent vers l’océan) en
Xwla. A chaque type de marée correspond une technique de pêche donnée. Mais
il faut noter d’abord que la baisse des rendements de pêche a amené les
populations à utiliser les techniques qu’elles-mêmes jugeaient nuisibles aux
écosystèmes aquatiques de la commune.
65
Ainsi, à la haute marée, les populations profitent pour entourer les mangroves
sous lesquelles se trouvent les poissons des claies (Hâ en Pédah) tissés avec des
branches de palmiers. A basse marée, l’eau se retire totalement des mangroves et
les poissons se trouvent piégés et ils viennent ramasser, même les petits alevins.
La pêche à filet Gbagbaloulou est généralisée.
Quant aux autres stratégies comme la pêche à barrage (hâ), l’utilisation des filets
à maille fines, ils participent à l’appauvrissement des plans et cours d’eau en
ressources halieutiques.
66
de pêches prohibées. Il faut noter que la méthode qui consistait à associer les
populations à des actions de protection des écosystèmes de la commune de
Grand-Popo a montré ses limites. D’après les enquêtes, près de 50 % de la
population avoue avoir pris conscience du phénomène, mais n’ayant plus
d’activité alternative génératrice de revenu, ils sont obligés de s’adonner aux
pratiques jugées nuisibles. Alors, il serait mieux d’ajouter aux approches
participatives des populations, des activités génératrices de revenu adaptées aux
contextes socio- culturelles des populations afin de diminuer la pression exercée
sur les ressources de la commune de Grand-Popo.
D’autre part, la prise en charge des sinistrés n’est pas efficace car les moyens
qui doivent servir à cette prise en charge ne sont pas souvent budgétisés et c’est
la survenance des catastrophes qui amène les autorités à solliciter des appuis au
niveau central et auprès des partenaires financiers de la commune.
Par ailleurs, le dragage n’est pas une chose à encourager pour deux raisons
fondamentales à savoir : le coût exorbitant qu’il nécessite d’une part, et les
retombés néfastes sur le plan écologique. Mais compte tenu de la fréquence des
inondations suite à une petite augmentation des hauteurs pluviométriques et ses
conséquences sur la vie socio-économique, il s’avère indispensable de penser au
dragage des plans d’eaux (rivière Sazué, lagune de Grand-Popo, le chenal Aho)
67
pour une meilleure évacuation des eaux d’amont vers l’océan atlantique afin
d’éviter les inondations catastrophiques.
➢ mettre en place des crédits mutuels pour financer le maraîchage qui est
rentable quand les soins nécessaires lui sont consacrés,
Face à ces catastrophes, les populations et les autorités locales développent des
stratégies afin de diminuer la vulnérabilité des sinistrés. Au nombre de ces
stratégies, on a le déplacement et la prise en charge des sinistrés, le reboisement
des berges, l’exploitation des espèces envahissantes, la reconversion
professionnelle des populations dans des activités de maraîchage, agriculture,
pisciculture, élevage et l’utilisation de nouvelles techniques de pêche.
69
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sur les ressources en eau en Afrique de l’Ouest. Analyse des conséquences d’une
sécheresse persistante : normes hydrologiques et modélisation régionale. Thèse de
Doctorat, Université de Montpellier II, 257 p.
PDC (2013) Plan de développement communal de Grand Popo. (2013-2018)
PNUD (2001) : Etudes sur les conditions de vie des ménages ruraux (ECVR2). 170 p.
Puèch et Regnauld (1992) : Géographie physique. Presse universitaire, France,
424 p.
Salou (2007) : Saison et Pathologie diarrhéiques dans le 16ème arrondissement de
Cotonou. Mémoire de maîtrise de Géographie, FLASH/UAC, 87 p.
Sossou-Agbo (1998) : Système foncier et gestion des plans d’eux dans
l’écosystème de la lagune côtière du Bénin. Mémoire de maîtrise de géographie,
FLASH/UNB, Abomey-Calavi, 114 p.
Vissin (1998) : Contribution à l’étude du fonctionnement hydrologique du bassin
de la Sota. Mémoire de maitrise, DGAT/FLASH/UNB, 80 p.
Vissin (2001) : Contribution à l’étude de variabilité des précipitations et des
écoulements dans le bassin béninois du fleuve Niger. Mémoire de DEA, université
de Bourgogne, Dijon, 52 p.
Vissin (2007) : Impact de la variabilité climatique et de la dynamique des états de
surface sur les écoulements du bassin béninois du fleuve Niger. Thèse de doctorat;
Université de Bourgogne, Dijon, 311 p.
Winograd (2006) : Concepts, cadres et méthodologie pour évaluer la vulnérabilité
et les stratégies d’adaptation. Enda, CIAT, 32 p.
72
Liste des photos et planches
Photo 1 : Mode de transport de l’eau de consommation en période d’inondation
52
à Dévikanmey
Photo 2 : Champ de riz souvent inondé 53
Photo 3 : Marché de Onkuihoué inondé 53
Photo 4 : Evolution de l’érosion de la berge du fleuve Mono 56
Photo 5 : Sinistré de Houndjohoundji accueilli à l’EPP- Hêvê 61
Photo 6 : Sinistrés de Hounsoukouè accueillis au marché de Onkuihoué 61
Photo 7 : Cage flottante à Onkuihoué 65
73
Liste des tableaux
Tableau I : Centres de documentation parcourus et types d’informations
21
recueillies
Tableau II : Composition socioprofessionnelle de l’échantillon 24
Tableau III : Récapitulatif des personnes enquêtées 25
Tableau IV : Matrice d’évaluation des modèles d’analyse de vulnérabilité 28
Tableau V : Grille d’évaluation des vulnérabilités 30
Tableau VI : Moyennes pluviométriques annuelles par période et par
38
stations
Tableau VII : Récapitulation de l’étude du bilan hydrologique du fleuve
40
Mono à Athiémé
Tableau VIII : Vulnérabilité aux inondations des localités parcourues dans
44
les arrondissements à Grand-Popo
Tableau IX : Zonage du territoire de la commune de Grand-Popo 45
Tableau X : Point des dégâts sociaux causés par les inondations de 2007,
50
2009 et 2010 dans la commune de Grand-Popo
Tableau XI : Liste des écoles inondées en septembre 2010 dans la
51
commune de Grand-Popo
Tableau XII : Point des dégâts économiques causés par les inondations de
54
2007, 2009 et 2010 dans la commune de Grand-Popo
74
ANNEXES
4-Quelle sont selon vous les raisons des inondations dans votre localité ?
Facteurs influençant les inondations Oui Non
Caractéristiques géomorphologiques de la basse vallée
Disparition du couvert végétal
Fermeture de l’embouchure
Imperméabilité du sol
la disparition du couvert végétal
Lâchers d’eau du barrage de Nangbéto
Mauvais comportements (à préciser)
Obligation de garder les héritages (terres et fétiches)
75
Sens de l’écoulement du fleuve
Situation géographique de la commune
Variabilité de la pluviométrie
Variations des niveaux d’eau du fleuve Mono
Variations pluviométriques dans le bassin du fleuve Mono
76
TABLE DES MATIERES Pages
Sommaire 2
Dédicace 3
Sigles et acronymes 4
Remerciements 5
Résumé 6
Abstract 6
Introduction 7
CHAPITRE I :
CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE 10
L’ETUDE
1.1. Revue de littérature 10
1-2. Problématique 13
1.2.1. Justification du sujet 13
1.2.2. Hypothèses de travail 16
1.2.3. Objectifs de l’étude 16
1.2- 1-3. Clarification des concepts 16
1-4.Démarche méthodologique 19
1.4.1. Données utilisées, sources et nature 19
1.4.2. Outils de collecte des données 20
1.4.3. Techniques de collecte des données 21
1.4.3.1. Recherche documentaire 21
1.4.3.2. Travaux d’enquêtes de terrain 22
1.4.4. Traitement des données et analyse des résultats 26
1.4.5. Démarche d’évaluation de la vulnérabilité et d’appréhension des perceptions
29
populaires sur les inondations
1.4.5.1. Critères 30
1.4.5.2. Sources 31
1.4.5.3. Evaluation 32
1.4.5.4. Indices synthétiques et indices globaux 32
CHAPITRE II :
FACTEURS DE VULNERABILITE DES POPULATIONS DE LA 33
COMMUNE DE GRAND-POPO AUX INONDATIONS
2-1. Facteurs naturels de vulnérabilité des populations de la commune de Grand-
33
Popo aux inondations
2.1.1. Réseau hydrographique de la commune de Grand-Popo 33
2.1.1.1. Contexte hydrologique du fleuve Mono 34
2.1.1.2. Lagune côtière 35
2.1.1.3. Rivières Sazué et Gbaga 35
2.1.2. Variabilité pluviométrique à Grand-Popo 36
2.1.3. Evolution des écoulements dans la commune de Grand-Popo 38
2.1.3.1. Bilan hydrologique 39
2.1.3.2. Corrélation pluie et écoulement à Athiémé 40
2.1.4. Situation géographique de la commune de Grand-Popo et sa vulnérabilité
41
aux inondations
2.1.5. Sols et végétation favorables aux inondations 42
77
2.2. Facteurs socioéconomiques de vulnérabilité aux inondations dans la commune
44
de Grand-Popo
2.2.1. Niveau de pauvreté des secteurs inondables de la communauté 44
2.2.2. Mode d’occupation de l’espace et amplification de la vulnérabilité aux
45
inondations
CHAPITRE III :
INCIDENCES DES INONDATIONS SUR LES POPULATIONS DE LA 49
COMMUNE DE GRAND-POPO ET STRATEGIES ADAPTATIVES
3-1. Incidences socio-économiques des inondations sur les populations de la
49
commune de Grand-Popo
3.1.1. Conséquences sociales des inondations sur les populations de la commune
49
de Grand-Popo
3.1.2. Conséquences économiques des inondations sur les populations dans la
53
commune de Grand-Popo
3-2. Incidences environnementales des inondations 56
3.2.1. Erosion des berges 56
3.2.2. Dynamique à l’embouchure 57
3.2.3. Dynamique de la flore 57
3.2.4. Dynamique de la faune 59
3.3. Stratégies d’adaptations des populations de la commune de Grand-Popo aux
59
inondations
3.3.1. Perception de la société 59
3.3.2. Stratégies endogènes d’adaptation des populations aux inondations dans la
60
commune de Grand-Popo
3.3.2.1. Déplacement des sinistrés vers les centres d’accueil et prise en charges 60
3.3.2.2. Reboisement des berges 62
3.3.2.3. Exploitation des espèces envahissantes 62
3.3.2.4. Reconversion professionnelle et dynamique de l’économie rurale 63
3.3.2.4.1. Maraîchage, agriculture et élevage 64
3.3.2.4.2. Pisciculture 64
3.3.2.4.3. Nouvelles techniques de pêche 65
3.3.3. Etat des lieux et approches de mesure d’adaptation durable de gestion des
66
écosystèmes de la commune de Grand-Popo
3.3.3.1. Etats des lieux des mesures d’adaptation 66
3.3.3.2. Approches de mesures d’adaptation durables pour la réduction de la
67
vulnérabilité de la population de la commune de Grand-Popo
Conclusion 69
Bibliographie 70
Liste des photos et planches 73
Liste des figures 73
Liste des tableaux 74
Annexes 75
Table des matières 77
78