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Pierre-Marie BADOT Professeur à l'Université de Franche-comté, directeur du Master QuEST

François DEGIORGI Co-tuteur universitaire. Maître de Conférences associé à l'Université de


Franche-comté, et directeur de stage de l'option "SABV"
Étienne CHANEZ Co-tuteur universitaire. Assistant de prévention au laboratoire Image
Ville Environnement (LIVE) à l'Université de Strasbourg
Catherine BERTRAND Maître de Conférences associé à l'Université de Franche-comté,
et directrice de stage de l'option "PTD"
Géraldine BOURLET Responsable de stage. 1 Technicienne à la fédération pour la pêche et
Fédération Départementale pour la Pêche
la protection des et la Protection
milieux des Milieux
aquatique de Aquatiques
l'Isère de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Avant-propos :

Les systèmes lacustres de haute altitude représentent des édifices fragiles et


originaux à haute valeur sociale, culturelle et écologique. Longtemps considérés
comme exempts de toute perturbation d’origine anthropique, de récentes études,
de plus en plus nombreuses, mettent en évidence la présence de molécules toxiques
même dans les lacs les plus difficilement accessibles. L’intensification des pratiques
anthropiques, allant du tourisme au pastoralisme en passant par les rejets
atmosphériques industriels, en sont les principaux responsables.

À plus large échelle cela se traduit par la crise climatique traversée pendant l’été
2022. La sécheresse estivale a considérablement impacté les masses d’eau
superficielles et a rappelé aux sociétés humaines leur haute valeur sociale,
économique et écologique.

Les lacs d’altitude, par leur localisation en tête de bassin-versant sont les premiers
remparts au changement climatique global. Au-delà de la problématique même de
« gestion piscicole », sujet initial et déterminant de cet écrit, ce mémoire permet de
rappeler l’importance de protéger ces milieux, dotés d’une biodiversité riche et
fragile mais également premier maillon d’un réseau hydrographique déjà
lourdement perturbé par les nombreuses activités humaines.

"L'augmentation du CO2 provoquera un réchauffement de la planète."


Eunice Newton Foote (1856)

"Le changement climatique s'accélère".


Charles David Keeling (1960)

"Les phénomènes naturels vont devenir de plus en plus extrêmes".


Al Gore (2006)

"L’humanité dispose de moins de trois ans pour inverser la trajectoire des émissions
de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique et d’assurer un
« avenir vivable » ".
Rapport du GIEC (2022)

Lac David, Belledonne (38)


Remerciements :

Si ce travail porte le nom d’une seule personne, il n’aurait en réalité pu aboutir sans
l’investissement et la confiance de beaucoup d’autres. Arrivé au terme de la rédaction de
ce mémoire, il m’est agréable d’adresser quelques remerciements.

Monsieur BONZI et Madame WATT, respectivement président et directrice de la fédération


de pêche de l’Isère, pour avoir accepté de m’accueillir dans les locaux de l’association.

Ma responsable de stage, Madame BOURLET, pour sa confiance, la transmission de ses


nombreuses connaissances et l’intérêt constant porté à mon travail.

Je tenais à adresser mes remerciements à tous les professeurs, intervenants et toutes


autres personnes qui, au cours de mon cursus universitaire, ont par leurs paroles, leurs
écrits et leurs conseils, guidé mon chemin jusqu’à ce moment précis. J’adresse en
particulier mes remerciements à :

Monsieur BADOT, directeur de la formation du master QuEST.

Monsieur DEGIORGI directeur de l’option SABV et co-tuteur universitaire de ce projet


d’étude qui a su avec réactivité répondre à mes demandes et orienter mes analyses.

Monsieur CHANEZ, pour avoir également accepté de co-encadrer ce projet.

Enfin je remercie Madame VERNEAUX, pour le prêt de matériel, l’aide à la détermination


de mes chironomes et l’encadrement dans les locaux du laboratoire Chrono-environnement.

Je remercie toutes les personnes qui ont contribué à ce projet, depuis la phase
préparatoire jusqu’aux analyses et interprétations, en passant par la réalisation des
campagnes de terrain. La liste est longue mais raccord aux difficultés d’un projet d’étude en
haute altitude :

L’OFB-USML et SD Isère pour les prélèvements stomacaux réalisé sur le lac Claret. Plus
particulièrement, Monsieur RAYMOND et Madame WAGNER de l’OFB-USML pour le
soutien technique apporté en montagne, le prêt de matériel spécifique ainsi que le transfert de
connaissance. Je remercie également Le CEN Isère, pour les documents partagés.

La mairie de Chamrousse, pour avoir accepté nos multiples demandes de dérogations.

Monsieur COLOMBET, technicien à la fédération de pêche de l’Isère qui a mis à profit ses
nombreuses compétences sous Rstudio pour finaliser les cartes bathymétriques des trois lacs.

Monsieur BRIOLLE, pompier bénévole et son équipe, pour les prélèvements de


macroinvertébrés benthiques en zones profondes.

Enfin je remercie tous les membres, bénévoles et salariés de la fédération de pêche de l’Isère,
qui ont participé, de près ou de loin, à ce projet.
Lac Léama, Belledonne
(38)

« Ce qui compte, ce n'est pas de gravir cette montagne, ou bien celle-ci, ou bien encore celle-là, mais de
parcourir le chemin. Et de le faire avec attention, persévérance, avec le cœur ouvert et l'esprit vigilant.
Ce n'est pas le nom du sommet que nous avons gravi qui nous transforme, mais la présence et
l'amour que nous avons mis dans la marche. Le monde est beau par la variété de ses paysages. La vie
spirituelle est belle par le foisonnement de ses chemins. »
Frédéric Lenoir
SOMMAIRE

I. Introduction générale et définition de la problématique __________ 1

II. Contexte, méthodologie et investigations mises en œuvre ________ 4

1. Le massif de Belledonne et ses systèmes lacustres (Isère [38]) ______________ 4


a) Caractéristiques géographiques et morphologiques globales ______________ 4
b) Caractéristiques hydrographiques et géologiques _______________________ 5
c) Caractéristiques climatologiques et météorologiques ____________________ 8

2. Analyses physico-chimiques : stratification et métabolismes lacustres _________ 8


a) Étude de la transparence de l’eau ____________________________________ 9
b) Température de l’eau ______________________________________________ 9
c) Oxygène dissous et saturation (%) __________________________________ 10
d) Minéralisation de l’eau ___________________________________________ 10

3. Diagnose simplifiée du type écologique et du fonctionnement des lacs (TÉLÉOS,


2008 ; Degiorgi et al. 2010). ______________________________________________ 10

4. Étude des composantes piscicoles _____________________________________ 11


a) Le peuplement potentiel des lacs d’altitudes __________________________ 11
b) Gestion halieutique actuelle et passée________________________________ 12
c) Stratégies d’échantillonnage de la faune piscicole ______________________ 14
d) Étude de la pression de prédation sur les populations d’amphibiens _______ 14

5. Étude des composantes benthiques ___________________________________ 15


a) Protocoles d’échantillonnages ______________________________________ 15
b) Principe de l’IBL ________________________________________________ 15

6. Résumé des investigations mises en œuvre _____________________________ 16

III. Présentation des résultats __________________________________ 17

1. Morphologie et mosaïque des habitats aquatiques _______________________ 17


a) Composantes des bassins-versants __________________________________ 17
b) Pastoralisme ____________________________________________________ 18
c) Caractéristiques morphométriques des cuvettes lacustres _______________ 19
2. Analyse physico-chimique et métabolismes lacustres _____________________ 22
a) Physico-chimie dans la colonne d’eau ________________________________ 22
b) Évaluation du degré de fonctionnalité _______________________________ 23

3. Typologie lacustre : Utilisation de la diagnose simplifiée des lacs d’altitude ___ 24

4. Structure des peuplements piscicoles __________________________________ 25


a) Rendement de pêches et estimation de l’état des populations _____________ 25
b) Pression de prédation : prospections et contenus stomacaux _____________ 27

5. Composantes benthiques : fonctionnalité et potentialité des systèmes lacustres 28


a) Note IBL : efficience écologique ____________________________________ 28
b) Apports des échantillonnages par habitats : potentiel écologique __________ 29

6. Intégration et comparaison des résultats à plus large échelle _______________ 33

IV. Discussion critique des principaux résultats ___________________ 36

1. Capacité habitationnelle et métabolisme lacustre ________________________ 36


a) La morphologie et les mosaïques d’habitats aquatiques _________________ 36
b) Les bassins-versants _____________________________________________ 38
c) Les métabolismes physico-chimiques ________________________________ 39
d) Les peuplements benthiques _______________________________________ 41

2. Position typologique lacustre et potentiel halieutique : adaptation de la typologie


au plan d’eau d’altitude de faible profondeur ________________________________ 45
a) Les peuplements piscicoles en place _________________________________ 45
b) Potentialité et fonctionnalité des systèmes : adaptation de la typologie _____ 46

3. Propositions de gestion piscicole intégrée et durable _____________________ 47

4. Intégration des résultats à plus large échelle : Nécessité de normalisation et de


communication entre les différents acteurs _________________________________ 48

5. Analyse de la pression de prédation sur les populations d’amphibiens et d’odonates


________________________________________________________________ 48

V. Conclusion _______________________________________________ 50
Liste des figures

Figure II-1 : Contexte géographique : le secteur d'étude, dans le massif de Belledonne, en Isère (38), à
l'extrémité est de Grenoble. ..................................................................................................................... 4

Figure II-2 : Contexte géographique : les plans d'eau étudiés et leur bassin-versant. .......................... 5

Figure II-3 : Géologie des bassins-versants sur le secteur d'étude ......................................................... 7

Figure II-4 : Disque de Secchi ................................................................................................................. 9

Figure II-5 : Type de sonde thermique utilisée ....................................................................................... 9

Figure III-1 : Occupation des sols sur les trois bassins-versants hydrographiques et zone de
divagation des troupeaux ...................................................................................................................... 18

Figure III-2 : Évolution bathymétrique et habitationnelle du lac Longet entre juin 2022 et septembre
2022 ....................................................................................................................................................... 20

Figure III-3 : Cartes bathymétriques et pôles d'attraction en zone littorale. ...................................... 21

Figure III-4 : Évolution des paramètres physico-chimiques dans la colonne d’eau principale des trois
systèmes. Mesures réalisées en fin d'été (01.09.2022) ......................................................................... 22

Figure III-5 : Estimation des cohortes à partir des classes de taille pour l'omble chevalier dans le lac
Claret. 4 à 6 classes de tailles et donc d’âge potentielle. À préciser par les résultats des analyses
scalimétriques dans un prochain rapport (OFB). ............................................................................... 26

Figure III-6 : Distribution des trois systèmes étudiés et de quelques autres lacs du massif de
Belledonne sur le graphique typologique en fonction de l’indice biotique littoral (BI) et de l’indice de
déficit taxonomique (Df). La note IBL est indiquée entre parenthèse ................................................ 28

Figure III-7 : Abondance et occurrence des taxons plus ou moins sténoèce au regard du protocole IBL
............................................................................................................................................................... 30

Figure III-8 : Fréquence relative d'apparition des taxons en fonctions de leur degré d'affiliation au
niveau trophique des plans d'eau, d’après les traits écologiques (Tachet et al.2010).......................... 32

Figure III-9 : Fréquence relative d’apparition des taxons en fonction de leur degré de saprobie d’après
les traits écologiques (Tachet et al.2010) ............................................................................................. 33

Figure III-10 : Intégration des résultats dans une ACP et position sur les deux axes des différents
lacs en fonction de leurs paramètres morphométriques, biologiques et physico-chimiques. ................ 34

Figure III-11 : À titre d'exemple, mise en relation du potentiel biogène avec l'altitude des plans d'eau
............................................................................................................................................................... 35
Figure III-12 : "Clusters" ou regroupement de types lacustres en fonction des différents paramètres
apportés au modèle. Ont été intégrés ici, les paramètres morphologiques, physico-chimiques et
biologiques ............................................................................................................................................. 35

Figure IV-1 : Représentation schématique de l'importance simultanée de la diversité et de la qualité


des substrats .......................................................................................................................................... 36

Figure IV-2 : Gabion et passage du GR738 sur l'émissaire du lac Claret .......................................... 37

Figure IV-3 : Une partie du bassin-versant du lac Claret (en premier plan). Le lac Longet se situe
au second plan. ...................................................................................................................................... 38

Figure IV-4 : Température atmosphérique à Grenoble en 2022. Écart aux normales de 1981 à 2010
pour la température et les précipitations ............................................................................................... 39

Figure IV-5 : Zonation typique d'un système lacustre......................................................................... 40

Figure IV-6 : Mise en relation des biomasses piscicoles et de la densité en macroinvertébrés sur
quelques lacs du massif de Belledonne .................................................................................................. 44

Figure IV-7 : Causes potentielles de perturbations des écosystèmes lacustres de haute altitude
(d'après Machate et al. 2022) .............................................................................................................. 49

Liste des tableaux

Tableau II-1 : Typologie préliminaire des peuplements piscicoles des lacs d’altitudes et formule
associée ................................................................................................................................................... 11

Tableau II-2 : Nombre d'alevins (en gras) et densité par hectare (entre parenthèse) déversés dans les
trois lacs Claret, Longet et David entre 1982 et 2022 par la fédération pour la pêche et la protection
des milieux aquatiques de l'Isère (38). ................................................................................................ 13

Tableau II-3 : Alevinage (nombre d'individus) pour la période 1950-1981 ........................................ 13

Tableau II-4 : Récapitulatif des investigations mises en œuvre........................................................... 16

Tableau III-1 : Principaux descripteurs de la morphologie des plans d'eau ....................................... 17

Tableau III-2 : Principaux descripteurs de la morphologie lacustre des trois plans d'eau ................. 19

Tableau III-3 : Qualité habitationnelle des trois systèmes lacustres .................................................. 20

Tableau III-4 : Résultats des suivis thermiques réalisés en période estivale sur les trois lacs ............ 23
Tableau III-5 : Oxygénation dans la colonne d'eau et évaluation du degré de fonctionnalité en début
et en fin d’été .......................................................................................................................................... 24

Tableau III-6 : Calcul du type écologique théorique à partir des paramètres mésologiques et
détermination de la composition type pour chaque plan d'eau ............................................................. 24

Tableau III-7 : Coefficient de conditions K pour les poissons des trois lacs et statistiques descriptives
associées ................................................................................................................................................. 27

Tableau III-8 : Indices et sous-indices de l'IBL déterminé à l'aide de la macrofaune benthique........ 28

Tableau IV-1 : Adaptation de la typologie aux plans d'eau de faible profondeur et proposition d'une
composition type adaptée. ...................................................................................................................... 46

Liste des annexes

Annexe 1 : Délimitation géographique du site Natura2000 (Source INPN) ..................................... II

Annexe 2 : Cartographie du réseau hydrographique de l’Isère (38) .................................................. III

Annexe 3 : Carte géologique du massif de Belledonne et légende complète .......................................... IV

Annexe 4 : Carte géologique simplifiée de la région étudiée................................................................... V

Annexe 5 : Protocole disque de Secchi (source : ASTERS) ................................................................ VI

Annexe 6 : Le peuplement piscicole potentiel des Lacs d’altitude ...................................................... VII

Annexe 7 : Protocole d’analyse des contenus stomacaux de salmonidés .......................................... VIII

Annexe 8 : Protocole détaillé de l’IBL (TÉLÉOS, 2008) ................................................................... IX

Annexe 9 : Pour chacun des trois bassins versants lacustres, statistiques descriptives de la
topographie (altitude max, mini, moyenne etc.) ................................................................................... X

Annexe 10 : représentation cartographique de l’altitude (A) et de l’intensité des pentes (B) sur les
trois bassins-versants étudiés ................................................................................................................ XI

Annexe 11 : Physico-chimie dans la colonne d’eau : données brutes en début et en fin de stratification
estivale ................................................................................................................................................. XII

Annexe 12 : Mesure physico-chimique dans la colonne d’eau des trois lacs en début de stratification
estivale (02.07.2022) ......................................................................................................................... XIV

Annexe 13 : Mesure physico-chimique dans la colonne d’eau des trois lacs en début de stratification
estivale (02.07.2022) ........................................................................................................................... XV
Annexe 14 : Mesure physico-chimique dans la colonne d’eau des trois lacs en début de stratification
estivale (01.09.2022) ......................................................................................................................... XVI

Annexe 15 : Principaux résultats issus de l’échantillonnage piscicole sur le lac Claret ............... XVII

Annexe 16 : peuplement piscicole et résultats des analyses de contenus stomacaux (partie 1/2) XVIII

Annexe 17 : Résultats des prospections amphibiens dans les trois plans d’eau et leurs annexes ......XX

Annexe 18 : Résultats des prospections odonates dans les trois plans d’eau et leurs annexes ......... XXI

Annexe 19 : Plans d’échantillonnage macroinvertébrés benthiques sur les trois lacs.................... XXII

Annexe 20 : Liste faunistique : Macroinvertébrés benthique ........................................................ XXIV

Annexe 21 : Analyse des macroinvertébrés benthiques : Densité et richesse taxonomique en fonction


des protocoles de prélèvement ..........................................................................................................XXVII

Annexe 22 : Variété et abondance de la faune chironomidienne sur les trois plans d’eau d’étude
...................................................................................................................................................... XXVIII

Annexe 23 : Données brutes permettant la réalisation d’une ACP ............................................... XXIX

Annexe 24 : ACP : Regroupement par type géographique ............................................................ XXXI

Annexe 25 : ACP : Regroupement par année d’étude .................................................................. XXXII

Annexe 26 : ACP : Regroupement par substrat dominant sur le Bassin-versant .....................XXXIII

Annexe 27 : Évolution de Tmm30 en fonction des années d’études ............................................ XXXIV


Résumé

Mots-clés : Lac d’altitude - Qualité écologique - Potentiel biogène - Fonctionnalité


des transferts - Peuplement piscicole - macroinvertébrés benthiques

À partir de l’étude approfondie de 5 lacs du massif de Belledonne, une typologie


fonctionnelle, qui se présente comme le fondement pour la gestion piscicole des lacs
d’altitude, a été instaurée (TÉLÉOS, 2008). Cette étude s’inscrit dans la continuité de
ces précédentes recherches et a pour objectif, au travers d’une approche similaire, de
déterminer l’état fonctionnel et par conséquent le potentiel biogène de trois autres lacs
du massif de Belledonne, à savoir les lacs Claret, Longet et David.

Les résultats ont montré que ces systèmes, du fait de leur faible profondeur, se
situaient en limite d’application de la typologie. Les analyses physico-chimiques ne
témoignent pas de dysfonctionnements accentués. Dans ces conditions, ce sont la
morphologie de la cuvette lacustre, le métabolisme thermique et la minéralisation de
la masse d’eau qui régissent la structure des peuplements piscicoles optimaux associés
à chaque lac. Le lac Longet est oligotrophe, eu-fonctionnel. Il doit composer avec des
conditions naturellement très limitantes, ce qui en fait un plan d’eau peu propice au
développement harmonieux des salmonidés. Le lac Claret est mésobiotique, méso-
fonctionnel, le peuplement à mettre en place est constitué de 2 à 3 espèces : truite fario
(Salmo trutta) ; vairon (Phoxinus phoxinus) ; omble chevalier (Salevelinus alpinus). Une
tendance dysfonctionnelle est à surveiller. Enfin, le lac David est mésobiotique, eu-
fonctionnel. Le peuplement type à favoriser est constitué de deux espèces centrales :
l’omble chevalier et le vairon. Ce plan d’eau apparaît comme référentiel d’un point de
vue écologique.
IBL : 15/20
Altitude

Lac David
2 200 m

Zone euphotique

+ Nombreux brassages thermiques


11,5 m

+ Pénétration de la lumière (>1%) en profondeur

à Étangs d’altitude

IBL : 12/20

IBL : 10/20

Lac Claret Lac Longet


2 050 m

euphotique

Zone euphotique
Zone
5,5 m

8m
4m
Abstract

Keywords:
High altitude lake - Ecological quality - Biogenic potential - Fish population - Benthics
macroinvertebrates - Transfer function

Based on a study of 5 lakes in the Belledonne massif, a functional typology was


established as a basis for the management of high-altitude lakes (TÉLÉOS, 2008).
This study is a continuation of this previous research and aims, through a similar
approach, to determine the functional state and therefore the biogenic potential of
three other lakes in this massif, namely Claret, Longet and David lakes.

The results showed that these systems, because of their shallow depth, were at the
limit of the typology's application. The physico-chemical analyses do not show any
accentuated dysfunctions. In these conditions, it is the morphology of the lake
basin, the thermal metabolism and the mineralization of the water mass that govern
the structure of the optimal fish populations associated with each lake. Lake Longet
is oligotrophic, eu-functional. It must deal with naturally very limiting conditions,
which makes it a water body not very conducive to the harmonious development
of salmonids. Lake Claret is mesobiotic, meso-functional, the population to be
established is made up of 2 to 3 species: trout (Salmo trutta); minnow (Phoxinus
phoxinus); arctic char (Salevelinus alpinus). A dysfunctional trend is to be monitored.
Lake David is mesobiotic, eu-functional. The typical population to be favored
consists of two central species: Arctic char and minnow. This body of water
appears as a reference from an ecological point of view.
I. Introduction générale et définition de la problématique

À l’exception des quelques lacs « proglaciaires » apparus à la suite du retrait


récent des glaciers contemporains (XIXe siècle), la très grande majorité des lacs
d’altitude du massif des Alpes françaises sont issus du dernier grand retrait des
glaciers de l’ère quaternaire (il y a environ 10 000 ans) (Lowe et Green, 1987). Ces
retraits, par l’intermédiaire des surcreusements glaciaires qu’ils ont entraînés, ont
permis la formation de nombreux lacs, souvent par petits groupes, proches
géographiquement et situés en paliers successifs (Sesiano, 1994). Ainsi, les Alpes
Françaises ne comptabilisent pas moins de 600 lacs d’altitude (Martinot et Rivet,
1986). Ces systèmes de tête de bassin versant (B-V), soumis à des conditions
climatiques extrêmes, ont longtemps été considérés comme exempts de toute
pollution d’origine anthropique (Beniston, 2007). Néanmoins, les études semblent
indiquer une influence croissante et dorénavant significative des activités
anthropiques globales et locales sur ces milieux (Winiarski, 2000 ; Battarbee,
2005 ; Villa et al. 2011 ; Machate et al. 2022).

Dans le contexte de transition socio-environnementale actuel, mais également en


lien avec une certaine adaptation aux mœurs et normes sociétaires, des suivis
réguliers sont mis en place afin de répondre aux enjeux futurs de conservation des
plans d’eau de haute altitude. Trois courants principaux, distincts, se démarquent
en fonction des objectifs à atteindre. Certains cherchent d’abord à déterminer la
capacité d’accueil et le potentiel d’introduction piscicole associés à un écosystème
type, dépendant des caractéristiques intrinsèques des différents milieux (Delacoste
et al. 1997). D’autres se sont focalisés sur la recherche de preuves d’impacts de ces
introductions sur un compartiment donné de l’écosystème, le plus souvent sur des
populations autochtones (amphibiens, odonates …) (Walters et Vincent 1973 ;
Anderson 1980 ; Stoddard 1987 ; Knapp et Mattews 2000 ; Knapp et al. 2001). Ces
deux premières approches sont souvent contradictoires, et mises en place par des
structures cherchant d’abord à développer leurs propres intérêts. Ainsi les
associations halieutiques auront tendance à développer l’approche « potentiel
biogène », afin d’adapter au mieux les introductions pour minimiser l’impact
économique de ces dernières. À l’inverse, les opposants à ces introductions
chercheront à montrer l’évolution biologique négative que celles-ci peuvent
entraîner sur les plans d’eau naturellement exempts d’un tel peuplement.

Enfin dans un troisième courant plus spécifique et pourtant moins développé, les
études peuvent tendre à une approche fonctionnelle. Cela permettant la
compréhension globale des systèmes lacustres par l’intermédiaire d’études souvent
multidisciplinaires et écosystémiques. Le changement climatique en cours et la
hausse des activités anthropiques (tourisme, pâturage …) entraîneraient des
modifications écologiques probablement bien plus importantes que les
introductions piscicoles, pour les eaux continentales avec un effet amplifié pour les
systèmes d’altitude en raison de leur plus grande sensibilité physique et écologique
(Machate et al. 2022). Rapidement, il apparaît que l’étude intégrée de la dynamique
de toutes les composantes de l’écosystème soit nécessaire pour évaluer la qualité

1
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
globale d’un plan d’eau (Wetzel, 2001). En outre, l’étude du fonctionnement d’un
système lacustre se doit d’intégrer les différentes entités spatiales à échelles
emboîtées : bassin-versant, corridor rivulaire, berge/zone littorale et cuvette (Heyd
et al. 2011). Cette dernière approche permet d’identifier, les risques et la
vulnérabilité des plans d’eau à l’échelle de leur bassin-versant hydrographique et
ainsi d’exposer de manière précise la qualité du milieu à un instant t. Qualité qui
se définit comme l’expression complète de la structure et du fonctionnement des
communautés biologiques, en tenant compte de la physionomie naturelle, des
facteurs géographiques et climatiques, ainsi que des conditions physico-chimiques
(Karr et Dudley, 1981).

Le contexte théorique

Dans l’objectif d’établir, puis de préciser des fondements rationnels aux systèmes
de gestions halieutiques mises en place sur les lacs d’altitude en Isère (France,
(38)), un programme d’amélioration des connaissances sur ces milieux est mis en
place dans le massif de Belledonne depuis les années 2000.

Ces études ont débuté dans le cadre d’un programme européen Leader + et ont été
menées par la fédération de pêche et de protection du milieu aquatique de l’Isère
en collaboration avec l’office française pour la biodiversité (OFB, anciennement
CSP puis ONEMA) et le bureau d’étude TÉLÉOS.

Ces travaux ont débuté en 2001 par l’étude simplifiée du lac Crozet, suivi en 2002
et 2003 par une diagnose écologique des lacs de Crop et du Grand Doménon (CSP
et FDPPMA38, 2004). Enfin en 2006 et 2007, les lacs Merlat et Blanc ont
également été étudiés (CSP, ONEMA et FDPPMA38, 2008). Ces 5 lacs, ont été
choisis pour intégrer des plans d’eau morphologiquement hétérogènes et d’altitudes
variables sur un secteur restreint. À partir de ceux-ci, un essai de typologie
fonctionnelle, qui se présente comme le fondement pour la gestion piscicole des lacs
d’altitudes, a été développé par TÉLÉOS (2008). Cette typologie s’érige sous la
forme d’un canevas d’étude à niveau emboîté permettant de distinguer 3 niveaux
d’études approfondies (TÉLÉOS, 2008) :

- Diagnose rapide, ou première étape de l’étude approfondie


- Quantification de la charge trophique, ou seconde étape de l’étude approfondie
- Recherche de polluants ou troisième étape de l’étude approfondie

Par la suite, en fonction des moyens et des objectifs, elle a été appliquée à différents
niveaux, sur plusieurs lacs de montagne, en Savoie et Haute-Savoie (par exemple :
Hibon, 2010 ; Martin, 2011), et sur cinq lacs d’altitude situés dans le massif de
Belledonne et deux autres lacs du massif des Écrins (FDPPMA38, 2009).

L’étude menée actuellement s’inscrit dans la continuité de ces précédentes


recherches et a pour objectif, au travers d’une approche similaire, de déterminer
l’état fonctionnel et par conséquent le potentiel biogène de trois autres lacs du

2
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
massif de Belledonne, à savoir les lacs Claret, Longet et David. Cette opération
s’inscrit dans le cadre du DOCOB du site Natura2000 I11 « Cembraie, lacs,
pelouses et tourbières de Belledonne, de Chamrousse au grand Colon » (Jameau
et Kopf, 2016) (annexe 1 : secteur du site Natura2000).

La FDPPMA 38 est également chargée par la commune de Revel, gestionnaire du


site Natura2000, de mettre en avant les éventuels problèmes biologiques engendrés
par les déversements de poissons dans ces trois lacs. Il est notamment question des
interactions entre patrimoine herpétologique et piscicole. Pour ce faire, une analyse
des contenus stomacaux de salmonidés sera réalisée. Ces données seront corrélées
aux inventaires faunistiques réalisés par le CEN Isère dans l’objectif d’apporter
quelques pistes d’information à cette question, et tenter d’identifier les risques
d’une éventuelle pression de prédation par la faune piscicole, sur les populations
d’amphibiens et d’odonates.

Objectifs :

Cette présente étude portera de façon complémentaire à la fois sur les aspects
de succès de naturalisation des espèces piscicoles, et dans une moindre mesure,
sur les effets pouvant être induits sur le fonctionnement et la structure de
l’édifice trophique, notamment au travers de la pression de prédation sur les
populations d’amphibiens et d’odonates. Enfin, les capacités biogènes, l’état
fonctionnelle, ainsi que les multiples causes et phénomènes susceptibles
d’intervenir, parfois de concert, sur le bon état de ses hydrosystèmes, seront
identifiés.

L’objectif principal est donc, à terme, de proposer des solutions cohérentes,


permettant de concilier les activités halieutiques avec la pérennité des
peuplements en place, et ce, par l’intermédiaire de méthodes de gestions
rationnelles, en se basant sur une connaissance approfondie des différentes
composantes fonctionnelles et structurelles de ces systèmes lacustres de haute
altitude.

Remarque :

Les résultats montreront rapidement que les trois plans d’eau sont en réalité des
étangs d’altitude. Dans un souci de facilitation des échanges entre les différents
acteurs de ce projet, le terme « lac » restera employé dans ce rapport d’étude.
Pour autant les différences que cela engendre seront discutées et prises en
compte.

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II. Contexte, méthodologie et investigations mises en œuvre

1. Le massif de Belledonne et ses systèmes lacustres (Isère [38])

a) Caractéristiques géographiques et morphologiques globales

Située à l’extrémité est de Grenoble, la chaîne du massif de Belledonne (70156,8


ha) est bordée sur son versant ouest par la grande dépression topographique de la
vallée de l’Isère (Figure II-1). Au nord-est se situe le massif de la Vanoise et à
l’extrémité sud, de l’autre côté de la Romanche (basse vallée de l’Oisans), s’élève
le massif du Taillefer. L’altitude de la chaîne de Belledonne varie de 200 à 2977
mètres (Grand pic de Belledonne), avec une ligne de crête oscillant entre 2300 et
2977 mètres. Par son altitude et son exposition, elle se présente comme une région
à fort relief, où les processus d’érosions différentielles (contrôlés par des variations
lithologiques plus ou moins intenses) traduisent une topographie marquée par des
pentes et des contres pentes escarpées.

Massif de la Isère (38)


chartreuse

Massif de
Grenoble Belledonne 0 250 500 km

Massif du
Vercors Massif d’étude
Massif du Zone d’étude
Taillefer

0 7,5 15 km

Figure II-1 : Contexte géographique : le secteur d'étude, dans le massif de Belledonne, en Isère (38), à
l'extrémité est de Grenoble.

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Localisé sur le versant ouest de la Chaine de Belledonne, à proximité du refuge de
La Pra et au-dessus du village de Revel (direction sud-est), le secteur étudié
apparaît représentatif de l’ensemble du massif (Figure II-2). Les lacs Longet, Claret
et David situés respectivement à 2027, 2047 et 2212, mètres d’altitude possèdent
tous les trois un bassin-versant d’aspect majoritairement minéral avec des pentes
plus ou moins abruptes. Le contexte géographique et topographique du secteur
conditionne l’exposition au vent et au soleil. Ces deux facteurs exercent une
influence primordiale sur la température de l’eau et sur la teneur en matière
organique. Située dans un vallon secondaire de la façade ouest du massif, la zone
d’étude se retrouve exposée au soleil assez tardivement dans la matinée mais
bénéficie d’un ensoleillement important jusqu’en fin de journée. Ces paramètres
conditionnent également l’occupation du sol sur les différents bassins-versants
topographiques (Touchard, 2002).

Lac du Petit
Isère (38) Lac du Grand
Doménon
Grenoble Doménon

Zone d’étude
(Belledonne)

Lac Merlat

Lac
Claret

e t
ong
Lac
cL
Bernard La

Lac
David

Bassins-versants topographiques

Figure II-2 : Contexte géographique : les plans d'eau étudiés et leur bassin-versant

b) Caractéristiques hydrographiques et géologiques

Hydrographie :

Le réseau hydrographique Isérois présente une hiérarchisation liée aux


configurations géologique et pédologique héritées en grande partie du quaternaire
et de l’Holocène (Hubert et al. 2019). Si dans les massifs subalpins karstiques
(Vercors et Chartreuse) le réseau hydrographique est de type orthogonal, dans le
massif cristallin de Belledonne la forme des réseaux est de type dendritique, en

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raison d’une plus forte homogénéité du massif d’un point de vue lithologique.
Associé à cela, le réseau hydrographique du massif de Belledonne apparaît plus
dense que celui des massifs à substrats calcaires, situés dans la partie ouest de
l’Isère (annexe 2 : réseau hydrographique Isérois). Ce contraste peut aisément être
expliqué par la lithologie des massifs, les roches calcaires favorisant les
écoulements souterrains au détriment des écoulements de surface.

D’un point de vue quantitatif, les cours d’eau du massif, de régime nival à pluvio-
nival, sont caractérisés par des débits d’étiage soutenu, en lien avec l’importance
des précipitations et l’enneigement tardif du massif. Les 3 lacs étudiés sont en
relation hydrologique avec le ruisseau du Doménon (que l’on retrouve dans la
littérature sous d’autres appellations : Torrent du Domènon ou Domeynon). Sous
affluent rive gauche de l’Isère, il prend sa source dans le massif de Belledonne,
quelques kilomètres au nord du secteur d’étude, au niveau des lacs du Petit et du
Grand Doménon. Son bassin-versant couvre une superficie de 46,6 km2 et s’étage
entre 2926 et 250 mètres d’altitude.

Les nombreux plans d’eau du secteur sont pour la plupart issus de la dernière
grande période glaciaire (-120 000 à -10 000 ans) et sont tous sous l’influence des
fontes nivales et glaciaires. Parmi les 71 lacs du massif (Lambert, 2005), on
distingue les lacs dits « de verrou », ou « de cirque » (formés par un surcreusement
lors du contact entre un glacier et une roche dure) et les lacs de moraine, issues
d’un barrage naturel par suite du mouvement de divers fragments de roches lors
du déplacement des glaciers (Gauthier et al. 1984).

Les tributaires et les émissaires jouent un rôle important sur le fonctionnement des
lacs. La nature du tributaire/émissaire (superficiel ou souterrain) engendre des
variations temporelles en termes de quantité d’eau importée/exportée. Pour les
tributaires souterrains, le débit reste plutôt constant, à l’inverse les tributaires
superficiels sont sujets à des variations saisonnières de débit, ce qui influe
quantitativement sur la dissolution et le transport de matière en suspension
(Touchard, 2002). La présence de tributaire dit « juxtaglaciaire » (tributaire
intermittent) est importante à prendre en compte puisque ces derniers sont
susceptibles de provoquer, par un apport d’eau froide en provenance des glaciers,
un brassage thermique des eaux (Edouard, 1994). La connectivité de ces systèmes
conditionne les possibilités de naturalisation des espèces piscicoles et se présente
donc comme un facteur importants à prendre en considération.

Géologie :
Le massif de Belledonne constitue l’un des massifs cristallins externes paléozoïques
des Alpes françaises. Il forme une large bande géologique de 15 à 20 km, qui s’étend
sur plus de 100 km de long, du sud-ouest au nord-est (annexes 3 et 4 : carte
géologique du massif de Belledonne). Les nombreuses investigations
pétrographiques et structurales menées au cours du siècle dernier (Bordet, 1961 ;
Bordet et Bordet, 1963 ; Gros, 1974 ; Ménot et al. 1987 in Jacob et al. 2021) ont
permis de subdiviser ce massif en trois successions tectono-stratigraphiques

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remarquables à savoir les entités ouest, sud-ouest et nord-est. Chacune d’entre elles
étant séparées de l’autre par des décrochements du Paléozoïque supérieur (Guillot
et al. 2009). Le socle du massif est constitué d’un complexe de différentes roches
métamorphiques (gneiss, amphibolites et micaschistes), d’âge précambrien à
carbonifère et qui se sont déformées et métamorphisées au cours du temps sous
l’influence, en outre, des périodes successives de gels et dégels (Von Raumer et al.
1993). Ces différences géologiques induisent par conséquent des distinctions en
termes de morphologie lacustre.

Eboulis vifs actuels Alternance "leptynites - amphibolites"

Alluvions actuelles et récentes


Conglomérats, grès et schistes noirs
Métagabbro, métapyroxénite
Amphibolites
Dépôts glaciaires (moraines)
Gneiss
Formation de Bramefarine
Serpentinites
Minéraux repéres du métamorphisme

Figure II-3 : Géologie des bassins-versants sur le secteur d'étude

Le secteur d’étude (Figure II-3) est localisé dans la partie sud-ouest du Massif.
Constitué de différentes couches plus ou moins marquées, l’unité sommitale est
composée d’ophiolites de Chamrousse (amphibolites), témoin de la lithosphère
océanique cambrienne (Pin et Carme, 1987). On retrouve dans ce secteur plusieurs
filons métallifères comprenant, en outre, des terres ferrugineuses constituées de

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nickel, de cobalt, de plomb, de zinc, de mercure … La géologie de ces trois bassins-
versants apparaît majoritairement magmatique et métamorphique avec des roches
basiques et ultrabasiques (Den Tex, 1950). Le bassin-versant du lac David est
géologiquement hétérogène avec, d’ouest en est, la présence de métapyroxénites,
de gneiss, de minéraux métamorphiques (micaschistes), de bancs calcaires et
d’amphibolites. Le bassin-versant du lac Longet est géologiquement plus
homogène et les métapyroxénites constituent plus de 80% de sa superficie. Les 20
% restants pouvant être imputés aux alluvions actuelles et récentes et dans une
moindre mesure aux bancs calcaires et aux amphibolites. Enfin, le bassin-versant
du lac Claret, qui possède une géologie similaire à celle du lac David, est constitué
en plus, à son extrémité la plus apicale, d’une alternance de leptynites/amphibolites.

c) Caractéristiques climatologiques et météorologiques

Le climat isérois est qualifié de continental sous influence montagnarde et plus


précisément, le massif de Belledonne, est lui sous l’influence d’un climat de type
montagnard. Ainsi, la température décroît rapidement en fonction de l’altitude à
l’inverse des précipitations. En moyenne le gradient thermique s’établit à -
0,6°C/100m d’altitude. Plus localement, il existe une dissymétrie fondamentale
entre les versants exposés aux vents d’ouest, beaucoup plus humides, et les versants
est, plus secs et plus chauds. Le paramètre « altitude » joue un rôle primordial,
puisqu’il est admis que la notion de microclimat (conditions climatiques localisées)
est d’autant plus importante et variable que le relief est accidenté et imposant
(Thillier, 1997). Globalement, les vents d’ouest – nord-ouest, très humides, butent
contre les premiers reliefs rencontrés, ce qui amplifie l’activité pluvieuse, neigeuse
et orageuse sur le massif (Lambert, 2005). De ce fait, et sous l’influence également
de « l’effet de foehn », le secteur d’étude, qui est situé sur le versant ouest, est
soumis à une humidité plus importante que le versant est.

2. Analyses physico-chimiques : stratification et métabolismes lacustres

Différentes analyses physico-chimiques ont été réalisées afin de répondre à un


double objectif : d’une part certains paramètres permettront la caractérisation
simplifiée du métabolisme lacustre, afin de déterminer la typologie lacustre selon
TÉLÉOS (2008) ; Degiorgi et al. (2010). D’autre part, ces différents paramètres
feront l’objet d’une analyse spécifique en lien avec les conditions du milieu afin de
préciser les conditions abiotiques des différents systèmes et les apports en
provenance des bassins-versants.

Ainsi, la conductivité, le taux d’oxygène, le pH et la température ont été mesurés


dans la colonne d’eau, au niveau de la zone la plus profonde du lac. Des
prélèvements sont effectués tous les mètres, par l’intermédiaire d’une bouteille
d’échantillonnage type Vandorn. Une sonde multimétrique est utilisée pour réaliser
les mesures depuis une embarcation.

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a) Étude de la transparence de l’eau

La transparence de l’eau a été déterminée par


l’intermédiaire d’un disque de Secchi. Les mesures sont
réalisées dans la zone la plus profonde du lac, en milieu
de journée, lorsque le ciel est dégagé (annexe 5 : protocole
détaillé).

Le niveau de transparence va dépendre


principalement de la présence de matières organiques, Figure II-4 : Disque de
dépendantes de l’activité au sein du lac et du bassin Secchi
versant mais également de l’importance de l’alimentation
du lac par ruissellement direct. Ce type d’alimentation peut provoquer des apports
en matières fines par augmentation du contact entre le sol, les roches et l’eau du
bassin-versant d’alimentation. La température de l’eau peut également impacter la
transparence, plus un lac est froid, plus sa densité augmente, cela ralentissant ainsi
le processus de décantation de la matière en suspension.

L'absence de pénétration de la lumière dans la partie la plus basse d’un lac est
synonyme de non-photosynthèse et donc d’absence de végétation en profondeur.
La formule typologique utilisée implique qu’un lac présente une profondeur
suffisante pour que lumière du soleil ne puisse atteindre les points les plus
profonds. Le niveau de transparence du lac influe sur cette variable. En moyenne,
la profondeur à partir de laquelle la pénétration de la lumière est inférieure à 1%,
se situe à une dizaine de mètres pour les lacs oligotrophes (3 mètres pour les lacs
les plus productifs) (Wetzel, 2001). Ainsi, les mesures de transparences
permettront de préciser le type de système étudié et de vérifier si chacun d’entre
eux rentre dans le domaine d’application de la typologie fonctionnelle mise en place
ici.

b) Température de l’eau

La température d’un lac varie avec la profondeur (la densité


maximale de l’eau étant de 4°C). Les systèmes lacustres de haute
altitude, soumis au gel hivernal, sont susceptibles de connaître
deux brassages annuels (on parle de lac dimictique). Selon la
forme de ces lacs, le brassage peut constituer tout ou partie de leur
volume d’eau (lac holomictique ou méromictique). L’analyse de
ces données de stratification thermique permettra de préciser le
fonctionnement lacustre et les éventuelles perturbations.

Comme l’indique Verneaux (1973, 1976), la température


maximale moyenne de l’eau pendant les trente jours consécutifs Figure II-5 : Type
les plus chauds de l’année, est une valeur plus intégratrice et donc de sonde thermique
plus pertinente que de simples relevés ponctuels. Ainsi, des sondes utilisée
thermiques enregistreuses ont été placées à 1 mètre de profondeur

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sur chacun des 3 lacs pendant la période la plus chaude de l’année (du 27 juin au 2
septembre 2022) afin de déterminer précisément la température maximale
moyenne des trente jours les plus chauds (Tmm30).

c) Oxygène dissous et saturation (%)

La connaissance de la stratification bathymétrique du taux d’oxygène dissous


permet de préciser la qualité du système. En fonction du degré d’oxygénation dans
chaque strate benthique, il est possible d’apprécier la fonctionnalité de la
minéralisation et des transferts trophiques (Degiorgi et al. 2010). À partir de ces
résultats, il sera précisé, par confrontation de ce paramètre avec la température, si
les concentrations en oxygène sont limitantes, ou non, pour le développement
harmonieux de la faune aquatique, en particulier pour l’ichtyofaune.

d) Minéralisation de l’eau

La conductivité est déterminée dans toute la colonne d’eau même si la valeur


retenue pour la caractérisation rapide de la fonctionnalité des transferts est celle
mesurée sous la thermocline. Cette composante permet d’approcher
quantitativement l’importance des matières dissoutes dans le système, c’est-à-dire
la charge trophique. Pour être tout à fait rigoureux, il serait nécessaire d’analyser
les différentes formes d’azotes, phosphore et carbone organiques en intégrant les
variabilités spatio-temporelles. Néanmoins, sur ces bassins-versants a priori peu
anthropisés, il est généralement admis que les apports nutrimentiels sont
proportionnels à la minéralisation totale (TÉLÉOS, 2008).

3. Diagnose simplifiée du type écologique et du fonctionnement des lacs


(TÉLÉOS, 2008 ; Degiorgi et al. 2010)

Dès 1952 et les premiers écrits de Dussart, une approche limnologique des lacs
d’altitude, centrée sur les questions de productions piscicoles, se développent dans
le monde. Afin d’évaluer le potentiel piscicole de ces milieux, les premiers travaux
d’analyses fonctionnelles des peuplements piscicoles, en lien avec les conditions du
milieu, vont paraître dans la littérature scientifique (Martinot, 1979 ; Fabre et
Senocq, 1981 ; Cavalli, 1997). En France, Argillier et al. 2002 vont mettre en place
une première typologie fonctionnelle piscicole pour les lacs d’altitudes (>1500 m).
Finalement (TÉLÉOS et al. 2008 puis 2010) proposeront une typologie qui se
présente comme le fondement pour la gestion piscicole de ces systèmes de haute
altitude. Cette dernière approche sera utilisée dans cette étude afin de déterminer
à terme, le potentiel halieutique des lacs et d’en préciser la gestion optimale.

Les fondements statistiques et écologiques de cette typologie ayant déjà fait l’objet
de plusieurs publications scientifiques (Degiorgi et Raymond, 2001 ; Degiorgi et
al. 2008, 2010) nous nous contenterons ici d’en rappeler le principe général
(Tableau II-1).

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Le type théorique, et donc le potentiel écologique optimal de chacun des trois lacs
sont calculés à partir des données précédemment acquises. La formule s’articule
autour de 3 paramètres : la proportion de surface littorale (%litt.), la conductivité
(µS/cm) sous la thermocline ainsi que la température maximale moyenne des trente
jours les plus chauds (Tmm30).

Tableau II-1 : Typologie préliminaire des peuplements piscicoles des lacs d’altitudes et formule associée
Calcul du type théorique de plan d'eau (Tth)
Tth = 3,2 x Ln(Tmm/16)+Ln(Cond/8)+Ln(%Lit/6)

Tmm est la température maximale moyenne du mois le plus chaud, en °C.


Où: Cond est la conductivité, en µS/cm
% Lit est la surface relative de la zone littorale (profondeur < 2m), en points de %.

4. Étude des composantes piscicoles

a) Le peuplement potentiel des lacs d’altitudes

La majorité des lacs d’altitude ont été décrits comme « naturellement vierge de tout
peuplement piscicole » (Gillet, 1991). Cela s’expliquant aisément par le contexte
topographique de ces milieux. Les difficultés de circulation engendrées par les
dénivelés, en font des habitats peu propices à la survie des populations (TÉLÉOS,
2008). Seuls quelques lacs, situés dans des contextes topographiques favorables,
auraient pu être colonisés naturellement lors du retrait des glaciers (Galop, 2020).
Pour autant, ces milieux peuvent présenter des conditions favorables à
l’acclimatation, et dans certains cas, à la naturalisation des peuplements

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ichtyologiques (Delacoste et al. 1997 ; Machino et Rivier, 2002). Ainsi, la présence
de communautés piscicoles dans les lacs d’altitude est très majoritairement
d’origine anthropique (Pister, 2001). Argillier et al. 2002, ont mis en évidence, sur
les lacs d’altitude en France, la présence d’un peuplement piscicole toujours peu
diversifié, souvent monospécifique à dominante salmonicole. Ils précisent ainsi
l’intérêt que présente cette faible richesse spécifique en termes de caractérisation
fonctionnelle du milieu.

Les peuplements potentiels résultent d’introductions d’espèces appartenant à


l’ichtyofaune européenne et d’espèces d’origine néarctique. Ces espèces
susceptibles de se développer harmonieusement dans les lacs d’altitudes et
particulièrement dans les lacs du massif de Belledonne, ont déjà fait l’objet de
présentations exhaustives (TÉLÉOS, 2008, 2010, 2013 ; FDPPMA38, 2009)
(annexe 6 : Le peuplement piscicole potentiel des lacs d’altitude).

b) Gestion halieutique actuelle et passée

Les 3 plans d’eau étudiés sont actuellement gérés par l’Association Agréée pour la
Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (AAPPPMA) de Belledonne. Afin
de satisfaire au loisir halieutique, des campagnes d’alevinages sont régulièrement
mises en place depuis 1982 (Tableau II-2). L’année 2020, a permis un déversement
de respectivement 250 et 500 alevins de truite arc-en-ciel sur le Claret et le Longet
et 500 alevins de truite fario ont également été déversés dans le lac David. En juillet
2022, les lacs Longet et David ont été alevinés respectivement de 500 alevins de
truite arc-en-ciel et 500 alevins de truites fario. Aucun poisson n’a été déversé dans
le lac Claret cette année.

Piraud (1912) précise déjà à cette époque que des essais d’acclimatation de truites
dites « indigènes » et d’ombles de fontaine, Salvelinus fontinalis (Mitchill, 1814) ont
été réalisés dans les lacs Longet et Claret, avec des résultats a priori satisfaisants.
Leger (1913), confirme la présence de truites indigènes « peu nombreuses » sur les
trois lacs Claret, Longet et David.

L’analyse diachronique des données, entre 1950 et 1981, témoigne du déploiement


pendant cette période, de plusieurs campagnes d’alevinage (Tableau II.-3). Diverses
tentatives d’introductions (truites fario (Salmo trutta, Linnaeus, 1758), truites arc-
en-ciel (Oncorhynchus mykiss, Walbaum, 1792), saumons de fontaines et ombles
chevalier (Salvelinus alpinus, Linnaeus, 1758)) étaient déjà régulièrement réalisées.
Associés à cela, des vairons (Phoxinus phoxinus, Linnaeus, 1758) ont été déversés
dans les lacs Claret et Longet. Ces derniers ont sans doute été introduits afin de
constituer une source d’alimentation supplémentaire pour les salmonidés (et ainsi
complexifier les réseaux trophiques), gestion que l’on retrouve sur d’autres lacs,
dans d’autres études (Rivier, 1996).

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Ces trois lacs ont connu des alevinages fréquents, d’intensité variable, en truites
arc-en-ciel, saumons de fontaine et truites fario. Aucune introduction de
Cristivomer (Salvelinus namaycush, Walbaum, 1792) n’est mise en évidence et les
données historiques ne semblent pas témoigner de sa présence ou de quelconques
tentatives d’introduction.

Il n’est pas strictement impossible de retrouver temporairement et de manière


sporadique, d’autres espèces notamment des cyprinidés, dont leur présence serait
à mettre en lien direct avec des pratiques halieutiques particulières (et
fréquemment utilisée sur les lacs d’altitudes), utilisant ces poissons comme appâts
« au vif ». La réglementation actuelle interdit toutefois l’utilisation de vifs non
pêchés sur place. D’autres empoissonnements peuvent avoir eu lieu plus ou moins
« clandestinement » ou par erreur (exemple des lacs de Savoie, in Miquet et al. 2000
ou du lac Praver en Isère, in Bernard, 2005).

Tableau II-2 : Nombre d'alevins (en gras) et densité par hectare (entre parenthèse) déversés dans les
trois lacs Claret, Longet et David entre 1982 et 2022 par la fédération pour la pêche et la protection
des milieux aquatiques de l'Isère (38).
Claret Longet David
Année Espèce Claret Longet David TAC 150 (122) 250 (105) 0
1992
1982 SDF 1000 (813) 0 0 TRF 0 0 150 (149)
TAC 0 2500 (1046) 0 TAC 150 (122) 0 0
1983 SDF 0 2500 (1046) 0 1995 SDF 0 250 (105) 0
TRF 250 (203) 2500 (1046) 0 TRF 0 0 150 (149)
TAC 300 (244) 0 0 TAC 150 (122) 0 0
1984
SDF 300 (244) 0 300 (299) 2001 SDF 0 250 (105) 0
TAC 300 (244) 300 (125) 75 (75) TRF 250 (203) 0 150 (149)
1985
SDF 300 (244) 300 (125) 75 (75) TAC 150 (122) 250 (105) 0
2002
TAC 300 (244) 0 100 (100) TRF 250 (203) 0 150 (149)
1986
SDF 300 (244) 0 200 (199) TAC 150 (122) 250 (105) 0
2004
TAC 300 (244) 0 100 (100) TRF 250 (203) 0 150 (149)
1987 SDF 300 (244) 0 200 (199) TAC 150 (122) 250 (105) 0
2006
OBL 500 (407) 0 0 TRF 250 (203) 0 150 (149)
TAC 0 500 (209) 0 TAC 200 (163) 250 (105) 0
1988 2008
SDF 0 500 (209) 250 (249) TRF 0 0 150 (149)
1989 TAC 250 (203) 0 0 TAC 250 (203) 500 (209) 0
2016
TAC 0 250 (105) 0 TRF 0 0 500 (498)
1990
TRF 0 0 250 (249) TAC 250 (203) 500 (209) 0
2019
TAC 150 (122) 250 (105) 0 TRF 0 0 500 (498)
1991
TRF 0 0 150 (149) TAC 250 (203) 500 (209) 0
2020
TRF 0 0 500 (498)
TAC 0 500 (209) 0
2022
TRF 0 0 500 (498)
Tableau II-3 : Alevinage (nombre d'individus) pour
la période 1950-1981
David Claret Longet
de 1950 à 1981
TRF 10350 TRF 13550 TRF 12500
TAC 18150 TAC 19450 TAC 25900
SDF 160 SDF 1050
OBL 2050 OBL 1300 OBL 2650
VAI 800 VAI 1450

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Remarque : En complément des conditions générales d’exercice du droit de pêche (définies aux articles
R 436-6 à R 436-5 du code de l’environnement), les trois lacs sont soumis à la réglementation
spécifique des lacs de montagne situés à plus de 1500 mètres d’altitude et gérés par les AAPPMA.
En outre, la taille minium de capture des truites arc-en-ciel, des truites fario, des ombles chevalier et
des saumons de fontaines est de 23 cm. Pour le cristivomer, la taille minimum est de 35 cm. Le
nombre de captures de salmonidés autorisé par jour et par pêcheur est limité à 6 (FDPPMA38).

Il est difficile d’estimer la fréquentation de ces lacs. Situés à proximité du refuge de


La Pra et atteignable depuis les sentiers de randonnées, ils se présentent comme
facilement accessibles pour les pêcheurs adeptes des sorties en altitude. Le lac
David, plus reculé, est sans doute le moins fréquenté des trois lacs. On estime à
une petite centaine le nombre de pêcheurs fréquentant annuellement ces lacs
(Pereira, administrateur FDPPMA38 et référent lac de montagne ; Petitpas,
président APPMA Grenoble, com.pers.).

c) Stratégies d’échantillonnage de la faune piscicole sur les différents lacs

Une pêche d’échantillonnage a été réalisée sur le lac Claret (OFB-USML & SD
Isère, 2022). Les individus sont capturés au moyen de filets benthiques (surface de
45m2, multimaille 5-55mm, protocole CEN, norme EN14757) et nasses à alevins
(0,03m3, maille 1mm) posés en fin de journée puis relevés le matin. En complément
des pêches électriques ont été réalisées en zone littorale.

Sur les lacs David et Longet les prélèvements ont été réalisés exclusivement par
pêches à la ligne (en raison de contraintes techniques). Si cette méthode ne permet
pas l’étude quantitative de l’ichtyofaune, elle permet d’obtenir une bonne image des
espèces présentes dans un lac. En complément, l’analyse de ces échantillons, par
une étude des contenus stomacaux, permettra d’affiner la compréhension des
mécanismes de prédations notamment sur les populations d’amphibiens.

d) Étude de la pression de prédation sur les populations d’amphibiens

La FDPPMA 38 est chargée par les gestionnaires du site Natura 2000 de mettre
en avant les éventuels problèmes biologiques engendrés par les déversements de
poissons dans les lacs de montagnes, et notamment les interactions entre
patrimoine herpétologique et piscicole. Pour répondre à cette question, une analyse
des pressions de prédation par la faune piscicole sur les populations d’amphibiens
a été réalisée via un inventaire de terrain (réalisation CEN Isère) et des analyses de
contenus stomacaux de poissons. Cette analyse a pour objectif d’appréhender
succinctement la pression de prédation qui s’exerce dans le secteur.

Un protocole expérimental d’étude des contenus stomacaux, qui s’inscrit dans la


continuité des précédentes études menées sur des ichtyocénoses similaires et des
lacs géographiquement/structurellement proches sera utilisé (Ponsonnaille et
Verrier, 2002 ; Leprieur et Rossignon, 2003 ; Richard, 2004 ; Richard et Navarro,

14
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
2004 ; Serveau 2007 ; Hannotin, 2008 ; Vaucher, 2012), (annexe 7 : Protocole
d’analyse des contenus stomacaux de salmonidés).

5. Étude des composantes benthiques

Les macroinvertébrés benthiques se présentent comme d’excellents indicateurs,


utilisés dans de nombreux programmes de biosurveillances (Johnson et al. 1993 ;
Resh et Jackson, 1993 ; Birk et al. 2012) et remplissant un bon nombre de critères
caractérisant l’outil de bio-indication idéal (sédentarité, diversité, tolérance
variable et réaction rapide aux changements environnementaux) (Bonada et al.
2006).

a) Protocoles d’échantillonnages

Le protocole d’échantillonnage de l’IBL sera appliqué (Verneaux et al. 2004). Il


requiert une connaissance précise de la structure et de la morphologie du lac. Dans
un premier temps, un plan d’échantillonnage bathymétrique a été réalisé pour
chacun des trois lacs, en s’appuyant sur le protocole proposé récemment par
Alleaume et al. (2020). À partir de cela, les profils bathymétriques des trois lacs ont
été cartographiés à l’aide d’un échosondeur type Deeper pro + ™ et du logiciel
Rstudio. Des ajustements ont également été réalisés par l’intermédiaire d’un SIG
(QGIS V.3.20.0). À partir de cela, les différents points d’échantillonnage de la
macrofaune benthique ont été placés sur les cartographies.

En complément, les mosaïques d’habitats en zones littorales ont été cartographiées


pour chacun des trois lacs ce qui a permis de réaliser des prélèvements par habitat.
Ce type d’échantillonnage se base sur la seule abondance et nature de la faune
littorale de manière plus poussée (en prenant en compte les substrats dominants et
en augmentant le nombre de réplicats). Ce protocole a permis de préciser le niveau
trophique et d’approcher partiellement l’impact d’éventuelles pressions
anthropiques, afin de préciser la qualité habitationnelle/structurelle à l’échelle du
littoral. Tous les échantillons ont été prélevés au filet Surber (vide de maille 300
µm). Ce qui a requis pour les zones profondes, l’intervention de plongeur.

b) Principe de l’IBL

Pour les systèmes lacustres de haute altitude, les méthodes basées sur les
macroinvertébrés doivent répondre à la nécessité d’une évaluation des capacités
biogènes et de la fonctionnalité des systèmes. Fondé sur l’étude de la diversité, de
la nature et de la distribution bathymétrique des communautés de
macroinvertébrés endobenthique, l’IBL (Verneaux et al. 2004) est fréquemment
utilisé. Ce protocole intègre cinq descripteurs et deux sous-indices qui peuvent, en
outre être interprétés individuellement mais qui permettent de manière globale
d’obtenir une note variant de 0 à 20, qui apprécie la valeur biogène d’un lac, toutes
causes confondues (Verneaux et al. 2001). Cet indice permet d’exprimer l’aptitude

15
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Nelaton Baptiste
du système à produire de la macrofaune consommatrice et à la conserver avec la
profondeur. Il permet également de définir le statut trophique du système (sa
capacité à utiliser les ressources trophiques) (Verneaux et al. 1993a, 1993b) (annexe
8 : protocole détaillé de l’IBL).

6. Résumé des investigations mises en œuvre

Tableau II-4 : Récapitulatif des investigations mises en œuvre


Lac Claret Lac Longet Lac David
Cartographie
Pressions à l'échelle du B-V x x x
Bathymétrie x x x
Pôles d'attraction littoraux x x x
Ichtyofaune lacustre
Pêche au filet x
Pêche émissaire x
Pêche affluent x
capture par nasse x
Pêche à la ligne x x x
Structure des populations x
Contenus stomacaux x x x
Faune benthique
Protocole IBL x x x
Prélèvements littoraux x x x
Chimie
O2 dissous colone d'eau x x x
T°c instantanée colone d'eau x x x
T°c en en continue x x x
Conductivité colone d'eau x x x
Transparence de l'eau x x x
Potentiel hydrogène (pH) x x x
Amphibiens
Analyse pression de prédation x x x
Inventaire annexes/ Z. humides x x x

Non réalisé Réalisation FDPPMA38


Réalisation OFB Réalisation CEN

16
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Nelaton Baptiste
III. Présentation des résultats

1. Morphologie et mosaïque des habitats aquatiques

a) Composantes des bassins-versants

Le tableau III-1 récapitule pour chacun de ces trois lacs, les principales
caractéristiques géographiques et morphologiques de leur bassin-versant respectif.

Tableau III-1 : Principaux descripteurs morphométriques à l’échelle du bassin-versant

Principaux descripteurs à l'échelle des


3 bassins versants hydrographiques
Descripteurs Lac LONGET Lac DAVID Lac CLARET
Situation
Communes Revel Revel Revel
Massif Belledonne Belledonne Belledonne
45°09'10"N 45°09'01"N 45°09'20"N
Coordonnées géographique
5°56'13"E 5°56'33"E 5°56'32"E
Altitude ≃ 2027 (sub-alpin) ≃ 2212 (alpin) ≃ 2047 (sub-alpin)
Bassin-versant
Superficie (ha) 28,8 23,7 97,4
Périmètre (m) 2337 2095 4217
Alt. max (m) 2266 2498 2714
Alt.min (m) 2024 2214 2050
Pente moyenne (%) 50,5 56 64
Exposition Ouest Ouest Ouest
Orientation Est-Ouest Est-Ouest Est-Ouest
Métagabbro Gneiss Métagabbro
Géologie dominante
métapyroxénite Métamorphisme Amphibolite
Occupation du sol
Névé/Glaciers (ha) 0 1,6 21,4
(début d'été) (0 %) (6,7%) (22%)
20,7 17,5 65,3
Minéral (ha)
(71,8%) (73,8%) (67%)
8,1 4,6 10,7
Pelouse (ha)
(28,2%) (19,5%) (11%)

Proches sur le plan géographique, et morphologique, les trois bassins versants


présentent néanmoins des différences de superficie importantes. Celui du lac Claret
est trois fois plus grand que celui des deux autres lacs. Les sols sont ici très
superficiels et appartiennent majoritairement aux lithosols (classification CPCS).
Dans les secteurs à pentes extrêmement fortes, la roche est fréquemment mise à nu
par les éboulis vifs et les avalanches (l’intensité des pentes, est les analyses
topographiques sont disponibles : annexes 9 et 10).
17
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Nelaton Baptiste
b) Pastoralisme

Si les trois bassins-versants sont majoritairement d’aspect minéral, il n’en demeure


pas moins que la présence de nombreux « patchs » de pelouses alpines en font des
lieux de pâturage intéressants pour les troupeaux. 1000 bêtes en moyenne, pâturent
chaque été sur l'alpage de Revel (Ovins et Caprins). Le troupeau monte sur
l'alpage du Grand Colon fin juin puis se déplace vers la plaine de la Pra (secteur
d’étude) de mi-juillet à début septembre (Figure III-1). Cette activité peut avoir des
conséquences importantes sur le fonctionnement des plans d’eau. Le traitement
antiparasitaire pratiqué parfois de façon systématique est souvent efficace au-delà
de l’animal cible. La rémanence des produits les plus performants, de la famille des
avermectines, est à présent reconnue et ce au détriment du fonctionnement global
de l’écosystème prairial, incluant ainsi les plans d’eau (Catalan & al. 2013 ; Birck
& al. 2013). En complément, la densité de ce type de troupeau, peut modifier la
structure des sols et augmenter significativement la présence des rejets azotés, de
façon quasi-permanente et généralisée en période estivale. Ces apports
nutrimentiels issus du bassin-versant se comportent alors comme des fertilisants et
dopent la croissance algale (Marchetto et al. 1995).

Refuge de la Pra
Alpages
du Grand Colon Zone de « parcage »
Alpages de la Pra

Occupation du sol sur les trois bassins-versants :


Alpages

Zone de « parcage »
Zone de divagation Pelouse alpine Substrat minéral Névé/Glacier
Figure III-1 : Occupation des sols sur les trois bassins-versants hydrographiques et zone de divagation
des troupeaux

18
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Nelaton Baptiste
c) Caractéristiques morphométriques des cuvettes lacustres

Le tableau III-2 récapitule pour chacun de ces trois plans d’eau, les principales
caractéristiques morphométriques de la cuvette lacustre. S’il existe d’innombrables
descripteurs, les plus pertinents ont été déterminés et conservés, afin d’obtenir une
vision globale de la morphologie lacustre.

Les trois plans d’eau sont de faible profondeur et de superficie modeste allant de 1
hectare pour le lac David à 2 hectares pour le lac Longet. Le rapport
surface/profondeur moyenne, témoigne de l’influence de la surface sur le
fonctionnement du système. Le lac Longet est très allongé, avec un creux de forme
conique, un indice de développement rivulaire assez élevé et une influence
significative de la surface sur son fonctionnement global. Le lac David est plus
profond et à l’instar du lac Claret sa cuvette lacustre et plutôt de forme parabolique.
Ces deux derniers semblent similaires en termes de morphométrie.
Tableau III-2 : Principaux descripteurs de la morphologie lacustre des trois plans d'eau

Morphologie lacustre

Lac LONGET Lac DAVID Lac CLARET


Superficie (ha) 2,3909 1,0039 1,2293
Prof. max. (m) 7,5 10,9 5,5
Profondeur moyenne 2,8 5,76 2,5
Profondeur relative (%) 4,30 9,64 4,40
surface (ha)/ prof moyenne (m) 0,9 0,2 0,5
Allongement du lac 4,55 1,61 1,54
Volume (m3) 66945 57825 30733
Prof moy / Prof max. 0,37 0,53 0,45
Forme générale Cônique Parabolique Parabolique
Longueur de la ligne de côte (m) 1122 450 471
Périmètre du cercle équivalent (m) 548 355 393
Indice de dév. Rivulaire (Dl) 2,0 1,3 1,2
Indice de compacité (KC) 0,019 0,043 0,020
Indice de creux (Ic) 4,85 10,88 4,96
Indice de creux moyen (Icm) 1,81 5,75 2,25
Débits affluents (l/s) x x 72
Temps de renouvellement (h) x x 118

Les cartes bathymétriques ont été réalisées pour chacun des trois lacs, en période
de hautes eaux, quelques semaines après leur dégel complet. En complément, la
cartographie des habitats, ou « pôles d’attraction littoraux » a été réalisée à cette
même période. Les lacs Longet et David sont dominés en zone littorale par des
substrats minéraux (blocs, galets et dalles) alors que le lac Claret possède des
substrats plus diversifiés et plus biogènes (Fond nu organique et hydrophyte,
notamment). La zone littorale des lacs Longet et David est très développée alors
que c’est la zone sub-littorale qui domine dans le lac David. Au niveau

19
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Nelaton Baptiste
habitationnel on constate une faible diversité et une dominance du substrat « fonds
nus minéraux » sur le Longet. Les deux autres lacs sont plus diversifiés et les
substrats sont répartis de manière plus équitable en zone littorale. Le recours à des
plongeurs a permis d’identifier, pour ces trois lacs, une accumulation importante
de sédiment (de 20 à 50 cm) dans les zones profondes des cuvettes lacustres. Le
tableau III-3 et les figures III-2 et III-3 synthétisent les résultats obtenus.
Qualité habitationnel
Tableau III-3 : Qualité habitationnelle des systèmes
des trois systèmes lacustres
lacustres
Lac LONGET Lac DAVID Lac CLARET
Surface totale (ha) 2,4 1,0 1,2
0,53 0,33 0,20
Zone centrale (ha)
(22,8%) (33%) (19%)
0,87 0,41 0,42
Zone sublittorale (ha)
(36,2%) (42,3%) (35%)
1 0,26 0,58
Zone littorale (ha)
(41%) (24,7%) (46%)
Pôles d'attraction en zone littorale
Blocs avec anfractuosité (%) Lblo 0 15 4
Fonds nus minéraux (%) Lfnm (Dalle) 72 48 26
Galets et graviers mélangés (%) Lgal 17 29 21
Végétaux aquatiques (%) Lhyi 3 0 32
Afférence (%) Laff 4 7 11
Efférence (%) Leff 5 2 6
Nombre de pôles littoraux 7 6 7
Indice de diversité de Shannon 1,1 1,4 1,8
Indice d’équitabilité de Piélou 0,6 0,8 0,9

Suite à l’évolution du niveau d’eau dans le lac Longet (ce dernier baissera de plus
de 4 mètres entre le 1er juillet et le 1er septembre 2022)Cartes
la cartographie
bathymétriques des habitats
littoraux (Profondeur < 2m) a également été réalisée en fin de stratification estivale.

01/06/2022

01/09/2022

Figure III-2 : Évolution bathymétrique à Début juillet20


et habitationnelle du lac Longet entre juin 2022 et septembre
: Assec des affluents
à Marnage important (4 mètre)
2022 Fédération Départementale pourde
à Simplification la laPêche et la Protection
mosaïque des Milieux
d’habitat (100% Fond nuAquatiques
organique) de l’Isère (38)
à « Home range » ou Nelaton
domaineBaptiste
vital de la faune piscicole réduit
à Masse d’eau plus sensible au variations de température

Lac David

Lac Claret

Lac Longet

Figure III-3 : Cartes bathymétriques et pôles d'attraction


21 en zone littorale
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Nelaton Baptiste
2. Analyse physico-chimique et métabolismes lacustres

a) Physico-chimie dans la colonne d’eau

Température (°C) unité pH Conductivité (microS/cm)


5 10 15 20 0 2 4 6 8 10 20 40 60 80 100

0 0 0

−2 −2 −2

−4 −4 −4
Profondeur (m)

Profondeur (m)

Profondeur (m)
−6 −6 −6

−8 −8 −8

−10 −10 −10

saturation en oxygène (%) oxygène dissous (mg/l)


60 80 100 120 0 2 4 6 8 10
Légende :
0 0
Claret

Longet
−2 −2
David

−4 −4
Profondeur (m)

Profondeur (m)

−6 −6

−8 −8

−10 −10

Figure III-4 : Évolution des paramètres physico-chimiques dans la colonne d’eau principale des trois
systèmes. Mesures réalisées en fin d'été (01.09.2022)

22
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Nelaton Baptiste
Deux campagnes d’analyses ont été réalisées respectivement le 01/07/2022 et le
01/09/2022. Les tableaux complets comprenant l’ensemble des mesures physico-
chimiques ainsi que des graphiques complémentaires sont disponibles annexes 11 à
14.

Dans l’absolu, le lac Claret est à la fois le plus frais et le plus minéralisé. Le lac
Longet étant à l’inverse le plus chaud et le moins minéralisé. On constate également
une discordance entre les lacs Claret et David, plutôt acide, et le lac Longet pour
lequel le pH est basique. En termes d’oxygénation les trois lacs sont (sur)-saturés
sur l’ensemble de la colonne d’eau à l’exception du lac David, pour lequel on
constate une légère désoxygénation en profondeur (Figure III-4). En fin d’été, les
résultats ne montrent aucune stratification thermique. Les mesures réalisées à
l’aide du disque de Secchi témoignent d’une pénétration de la lumière supérieure à
1% dans toute la colonne d’eau pour les trois lacs.
Tableau III-4 : Résultats des suivis thermiques réalisés en période estivale sur les trois lacs
Température : relevé sondes thermiques
David Claret Longet
Début 28/06/22 01/07/2022 28/06/22
Suivi
Fin 01/09/2022 ND 01/09/2022
min 14 ND 17
max 21,6 ND 25,9
moy 17,8 ND 21
t°mm30 19,4 12,2* 23,3
Sonde OFB
Sonde exondée le
Obs Données non
17/07/2022
disponible
Estimation d'après Tmax pondéré par un
*Pondéré parfacteur de minoration
un facteur de 0,9 de 0,9
de minoration
Pour le lac David, durant l’été 2022, la moyenne des températures mesurées en
surface de fin juin à début septembre avoisine les 18°C, le maximum étant de
21,5°C. La température maximale (Tmm30) des 30 jours les plus chauds atteint
19,4°C (Tableau III-4). En raison du marnage, la sonde disposée sur le lac Longet
a rapidement été exondée. Les données utilisables ont été récupérées pour
approcher le métabolisme thermique du lac. Les données issues de la sonde
implantée sur le Claret seront disponibles ultérieurement (cf. OFB-USML & SD
Isère, 2022).

b) Évaluation du degré de fonctionnalité

Un taux de dysfonctionnement a été déterminé à partir des mesures réalisées en


début et en fin de stratification estivale (Tableau III-5). En début de stratification
un léger dysfonctionnement est mis en évidence sur les lacs Claret et David. En fin
de stratification, seul le lac David est sujet à un très léger déficit en oxygène en
zone profonde.

23
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Nelaton Baptiste
Tableau III-5 : Oxygénation dans la colonne d'eau et évaluation du degré de fonctionnalité en début et
en fin d’été
Début de stratification estivale (01/07/2022) Claret Longet David
9,11 7,74 7,95 02 dissous (mg/L)
Surface
117,4% 107,4% 105,7% O2 Sat (%)
9,15 7,83 10,33
Thermocline
122,4% 106% 125%
9,9 7,5 9
2/3 Zmax
116% 104% 106%
9,91 7,18 6,65
Zmax - 1m
115,2 98,4% 77,6%
Taux de disfonctionnement (%) 5 0 10

Fin de stratification estivale (01/09/2022 Claret Longet David


9,13 7,73 7,33 02 dissous (mg/L)
Surface
116,9% 101,8% 99,1% O2 Sat (%)
9,02 7,73 7,62
Thermocline
111,6% 100,4% 99,8%
9,50 7,63 7,52
2/3 Zmax
114,9% 100,1 98,4%
9,15 7,52 6,93
Zmax - 1m
110,2% 99,2% 99,4%
Taux de disfonctionnement (%) 0 0 5

3. Typologie lacustre : Utilisation de la diagnose simplifiée des lacs d’altitude

Les analyses bathymétriques, cartographiques et physico-chimiques permettent


d’appliquer stricto sensu la formule typologique présentée précédemment. Les
résultats sont les suivants (Tableau III-6) :

Tableau III-6 : Calcul du type écologique théorique à partir des paramètres mésologiques et
détermination de la composition type pour chaque plan d'eau
Rappel : Tth = 3,2 x Ln(Tmm/16)+Ln(Cond/8)+Ln(%Lit/6)
Claret Longet David
Tmm 12,24 23,31 19,4
Cond 68,7 27,5 44,8
%lit 46 41 24,7
Tth 3,3 4,4 3,8

T°C max estivale Froide Fraîche Fraîche


Minéralisation Moyenne Moyenne Moyenne
Extension de la Z_littorale Développé Développé Développé
Renouvellement hydrique Lent Lent Lent
Variété optimale 3à4 4à6 4à6
Productivité optimale Moyenne Forte Forte
Composition type
+ Truite fario
ou 24 + Truite fario + Truite fario
Avec afférence ou émissaire Omble de fontaine + Vairon + Vairon
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frayable et circulable Nelaton Baptiste + Loche + Loche
+ Omble chevalier + Omble chevalier + Omble chevalier
Minéralisation Moyenne Moyenne Moyenne
Extension de la Z_littorale Développé Développé Développé
Renouvellement hydrique Lent Lent Lent
Variété optimale 3à4 4à6 4à6
Productivité optimale Moyenne Forte Forte
Composition type
+ Truite fario
ou + Truite fario + Truite fario
Avec afférence ou émissaire Omble de fontaine + Vairon + Vairon
frayable et circulable + Loche + Loche
+ Omble chevalier + Omble chevalier + Omble chevalier
+ Vairon
+ Loche + Loche
+ Omble Chevalier
Sans afférence ni émissaire + Vairon + Vairon
+ Vairon
frayable et circulable + Omble chevalier + Omble chevalier
+ Cristivomer
+ Cristivomer + Cristivomer

Remarque :
Les résultats obtenus à la suite de l’application de cette typologie seront très largement discutés
dans la dernière partie de ce mémoire.

La méthodologie et la formule utilisée ont été conçu pour répondre à une problématique de potentiel
fonctionnel des systèmes lacustres d’altitude.

Ici, les plans d’eau étudiés ne rentrent pas dans la définition d’un « lac d’altitude » comme il a été
défini dans le cadre de l’essai de typologie fonctionnelle appliqué ici. En outre, la profondeur est
largement insuffisante pour que les conditions d’application soient réunies.

Des modifications seront apportées pour tenter de recentrer cette typologie sur les plans d’eau
d’altitude de faibles profondeurs et ainsi proposer un peuplement type plus adapté aux conditions
hydro-morphologiques et physico-chimiques de ces milieux.

Figure 3.5 : Estimation des cohortes à partir des classes de taille pour l'omble
chevalier dans le lac Claret. 4 à 6 classes de tailles et donc d’âge potentielle. À
préciser par
4. Structure deslespeuplements
résultats des analyses scalimétriques dans un prochain rapport
piscicoles
(OFB).Remarque :
a) Rendement de pêches et estimation de l’état des populations
Les résultats obtenus à la suite de l’application de cette typologie seront très largement discutés
dans la dernière partie de ce mémoire.
Le lac Claret a fait l’objet de captures par filet maillant selon la norme
d'échantillonnage
La méthodologie et laEN-14757 (CEN).
formule utilisée ont été Ces
conçucaptures ontàmis
pour répondre une en évidence de
problématique la potentiel
présence
defonctionnel
trois espèces salmonicoles.
des systèmes lacustresL’omble
d’altitude.chevalier domine le peuplement (Figure III-
5) et les deux espèces de truites (arc-en-ciel et fario) se présentent comme
Ici, les plans d’eau étudiés
accompagnatrices puisque ne rentrent
bien pas dansabondantes.
moins la définition d’un « lacobservations
Des d’altitude » comme il a été
et captures
défini dans le cadre de l’ essai de typologie fonctionnelle appliqué ici .
complémentaires ont permis de déceler la présence de vairons ainsi que de jeunes En outre, la profondeur est
largement
alevins insuffisante
d’omble pour que lesLes
chevalier. conditions
données d’application
brutes soient
sontréunies.
disponibles (annexe 15)
(Source : OFB-USML & SD Isère, 2022).
Des modifications seront apportées pour tenter de recentrer cette typologie sur les plans d’eau
d’altitude de faible profondeur et ainsi proposer un peuplement type plus adapté aux conditions
Les lacs David et Longet
hydro-morphologiques n’ont pas fait
et physico-chimiques l’objet
de ces de capture par filets maillants. Les
milieux.
informations concernant la composition des peuplements piscicoles sont issues de
plusieurs campagnes de pêche à la ligne en période estivale (2022) complétées par

25
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
des observations directes. Cela ne permet pas l’étude quantitative du peuplement
mais informe néanmoins assez précisément sur la composition faunistique de ces
deux lacs.

Ainsi, le peuplement du lac Longet semble dominé par la truite-arc-en-ciel, espèce


alevinée tous les deux ans et que l’on retrouve lors des pêches à la ligne. Le vairon
se présente ici comme espèce accompagnatrice. Le lac David est peuplé par les
truites fario, les ombles chevaliers et les vairons. Aucune capture ou observation
de jeunes alevins n’a permis d’affirmer une reproduction effective de ces différentes
espèces sur ces deux lacs (annexe 16 : peuplements piscicoles et analyses des
contenus stomacaux).

D’une façon générale, les relations longueur/poids chez les poissons sont
considérées comme des modèles de croissance allométrique (Palomares et al. 1996).
Pour chacun des trois lacs, l’état des populations a été apprécié par l’intermédiaire
des coefficients de condition K (coefficient d’embonpoint, K = (100 x masse) /
Longueur3) des poissons (Tableau III-7). Cet indice donne une bonne indication
sur la condition physique des poissons. Pour les salmonidés, cette condition est
d’autant meilleure que K est supérieur ou égal à 1. Avec néanmoins des attentes
moins élevées pour l’omble chevalier, qui présente une morphologie globalement
plus « fine ». En complément, pour le lac Claret, l’état des populations a été
apprécié au travers de la distribution en classe de taille.

Remarque : Un document complémentaire sera prochainement réalisé par l’OFB-USML et


permettra de préciser les résultats obtenus sur le lac Claret par l’intermédiaire, entre autres,
des résultats d’analyses scalimétriques sur les individus capturés (OFB-USML & SD Isère,
2022).

4+

2+
3+

1+
5+
6+

1+ 2+ 3+ 4+
Estimation des cohortes
Figure III-5 par classe
: Estimation de taille pour
des cohortes l’omble
à partir des chevalier
classes dedans le lac
taille Claret.
pour 4 à 6chevalier
l'omble classes dedans
tailles.
le lac
À précisé par les résultats des analyses saclimétriques dans un prochain rapport (cf. OFB-USML & SD
Claret. 4 à 6 classes de tailles et donc d’âges potentielles. À préciser par les résultats des analyses
Isère, 2022).
scalimétriques dans un prochain rapport (OFB).

26
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Nelaton Baptiste
Tableau III-7 : Coefficient de conditions K pour les
poissons des trois lacs et statistiques descriptives
associées
Pour le lac Claret, les quelques Coefficient de condition (K)
Lac Claret ( 34 individus)
individus de truites capturés OBL (31 indiv.) TAC (1 indiv.) TRF (2 indiv.)
présentent des coefficients de MOYENNE 0,733 0,951 1,114
conditions (K) plutôt bon. Mais le MIN 0,544 0,951 1,046
MAX 0,857 0,951 1,181
nombre d’individus est trop faible Ecart-type 0,071 0,096
pour émettre une conclusion fiable. INT95% 0,026

Les ombles de ce même lac et du lac Lac david ( 29 individus)


OBL (8 indiv.) TAC (0 indiv.) TRF (21 indiv.)
David possèdent un coefficient plus MOYENNE 0,653 0,927
bas que ce qui pourrait être MIN 0,579 0,640
convenablement attendu dans ce type MAX 0,738 1,088
Ecart-type 0,057 0,086
de milieu bien que non alarmant. INT95% 0,039 0,037

Les truites fario du lac David et les Lac Longet (20 individus)
truites arc-en-ciel du lac Longet OBL (0 indiv.) TAC (20 indiv.) TRF (0 indiv.)
MOYENNE 1,067
semblent posséder les ressources MIN 0,596
trophiques nécessaires à leurs bons MAX 1,263
développements, le coefficient K Ecart-type 0,163
INT95% 0,071
étant en moyenne, proche de 1.

b) Pression de prédation : Résultats des prospections et des contenus stomacaux

Les prospections réalisées par le CEN-Isère (cf. Document provisoire du CEN-Isère,


annexe 17 et 18) ont permis de préciser la présence et la localisation des amphibiens et
odonates sur les secteurs des trois lacs.

Concernant les amphibiens, la grenouille rousse (Rana temporaria, Linnaeus, 1758) est
présente au stade adulte à proximité des 3 lacs. Des pontes sont décelables sur les lacs
David et Claret mais le stade larvaire n’est retrouvé que sur le lac Claret ainsi que sur
les annexes du lac David. Le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris, Laurenti, 1768)
fréquente les petites zones humides autour du lac David mais sa présence n’est
détectée dans aucuns des trois lacs. Le crapaud commun (Bufo bufo, Linnaeus, 1758)
se cantonne aux lacs Bernard et Merlat et ne semble pas être présent dans la zone
d’étude au moment des prospections.

Les campagnes « odonates » ont été uniquement réalisées à proximité des lacs Claret
et Longet. Elles témoignent de la présence d’Aeshna juncea, (Linnaeus, 1758) à
proximité du lac Claret et de l’absence d’odonate autour du lac Longet. Il paraît
pertinent de mentionner ici la présence d’une larve d’odonate (Libellula quadrimaculata,
Linnaeus, 1758) dans les prélèvements IBL, dans le lac David. Les analyses des
contenus stomacaux n’ont permis de déceler aucune trace significative d’amphibien
ou d’odonate dans les estomacs de poissons. Ces résultats seront discutés dans la
dernière partie de ce rapport et des axes d’améliorations protocolaires seront proposés.

27
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Nelaton Baptiste
5. Composantes benthiques : fonctionnalité et potentialité des systèmes
lacustres

a) Note IBL : efficience écologique

Après analyse des échantillons prélevés (annexes 19 et 20 : plans d’échantillonnage


et résultats), les notes IBL obtenus sont respectivement pour les lacs David, Claret
et Longet de 15/20, 12/20 et 10/20 (Tableau III-8). Le lac David possède une note
qui s’approche de l’optimal pour un plan d’eau d’altitude, cette dernière étant «
bridée » par la richesse et la densité en zone littorale, qui est naturellement plus
faible en altitude.
Lake biotic Index (LBI) assessment
Tableau III-8 : Indices et sous-indices de l'IBL

Détermination de l'Indice Biologique Lacustre (IBL)


déterminé à l'aide de la macrofaune benthique

Richesse taxonomique littorale Littoral taxonomic richness vl


Densité en zone littorale Littoral density dl
Richesse taxonomique profonde Deep taxonomic richness vf
Indice biotique littoral Littoral biotic index Bl
Coefficient de correction Corrective coefficient k
Indice de qualité de la faune littorale littoral fauna quality index ql
Indice de déficit taxonomique Taxonomic deficit index Df
Indice Biologique Lacustre (IBL) Lake Biotic Index (LBI) LBI

vl dl vf Bl k ql Df LBI
DAVID 17,0 2471,1 15,0 32,2 1,6 0,9 1,1 15/20
CLARET 15 2973,3 7 31,0 1,5 0,8 0,7 12/20
LONGET 11,0 165,5 12,0 16,9 1,4 0,6 0,9 10/20

Ultra
oligobiotique Oligobiotique Mésobiotique Polybiotique Ultrapolybiotique
BI
0 10 20 30 40 50 60 70 80
1,2
Grd Domeynon
Eufonct. (13,2)
David Potentiel
(15)
1,0
Longet biogène
(10) Crop
(13) Merlat
(12,5)
0,8

Mésodysfonct. Blanc Claret


(9,4) (12)
0,6

Fourchu
Dysfonct. (10)
0,4

0,2

Hyperdysfonct.
0,0

Df Fonctionnalité des transferts et de la minéralisation


Figure III-6 : Distribution des trois systèmes étudiés et de quelques autres lacs du massif de Belledonne
sur le graphique typologique en fonction de l’indice biotique littoral (BI) et de l’indice de déficit
taxonomique (Df). La note IBL est indiquée entre parenthèse
28
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Les sous indices de l’IBL viennent préciser l’état des 3 lacs (Figure III-6). Le lac
David se classe dans la catégorie « mésobiotique-eufonctionnel ». Le potentiel
biogène y est modérément important et la qualité des taxons ainsi que la diversité
et zone profonde semblent indiquer une fonctionnalité des transferts et de la
minéralisation optimale sur ce lac. Les lacs Longet et Claret se classent comme
respectivement oligobiotique et mésobiotique, avec un plus faible potentiel
biogène que le lac David. En outre, le lac Claret se range dans la catégorie des lacs
mésodysfonctionnels.

b) Apports des échantillonnages par habitats : potentiel écologique

Les analyses complémentaires par habitat apportent des résultats plus faibles en
termes de densité (ind/m2), mais viennent préciser la typologie structurelle des trois
lacs par une liste plus complète de la richesse taxonomique (annexes 21 et 22 :
densité et richesse taxonomique en fonction du protocole de prélèvement). Sur les
lacs David et Claret, les prélèvements apportent un bon complément d’information
concernant la richesse taxonomique des milieux.

Les lacs Claret et David présentent tous deux des densités d’individus en zones
littorales relativement élevées pour des lacs d’altitude. Les prélèvements
complémentaires permettent de passer de 15 à 41 taxons sur le lac Claret et de 21
à 27 taxons sur le lac David. Sur le Longet en revanche les prélèvements
complémentaires ne mettent en évidence la présence que d’un seul taxon
supplémentaire représenté par un seul individu de Radix (Lymnaeidae).

L’étude des listes faunistiques, au regard de leur sensibilité selon le protocole IBL
(Figure III-7) vient préciser la qualité des taxons retrouvés dans les différents lacs.

Sur cette figure, seuls les taxons dont l’occurrence et/ou l’abondance est supérieure
à 20 (individus et/ou pourcentage) ont été représentés. Ont été également ajoutés,
les taxons « sensibles » pour lesquels la présence, même en faible abondance, peut
être indicative sur la qualité du milieu.

On constate l’omniprésence des Tanytarsus dans les trois lacs, l’abondance du genre
Pisidium dans le David mais également la présence en moindre mesure dans le lac
David et plus abondamment dans le Claret, de taxons sténoèces tel que les
trichoptères, plécoptères, et certains genres de Chironomidae.

29
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Nelaton Baptiste
Nelaton Baptiste
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30

Figure III-7 : Abondance et occurrence des taxons plus ou moins sténoèce au regard du protocole IBL

Abondance Sensibilité des taxons


He
te Cr

1000
1500
2000
2500

500

0
r o ico
tri to
ss pu
o s
Pa clad
ra iu
Th cla s
ie Pro d iu
ne c s
m lad
an iu
n s
Za imy
v r ia
Ch elim
Pa ir o yia
ra no
ta m
ny u s
Ta tars
Pr M ny us
o d ic ta
ia ro rsu
m ps s
es e
a o ctr
liv a

(12/20)
a
Pi cea
s
Ol id iu
ig m
Tr oc h
ich et
o e

Macrofaune du lac Claret


Pl ptè
éc re
op
Ép Co lé tèr
selon le protocole IBL

he o p e
m tè
er re
op

re

0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Sensibilité des taxons en milieux lacustre

Occurrence (%)

Abondance Abondance
Ab
100
150
200
250
300
350
400
450

50
0

la
1000

100
200
300
400
500
600
700
800
900

0
be
sm
Psectrocladius yi
a
Cl
Cricotopus ad
op
Ablabesmyia el
m
Procladius Di a
cr
ot
Chironomus e nd
Cladopelma ip
es
Dicrotendipes Ta
ny
Tanytarsus ta
rs
Pisidium us
Ol
Oligochète
IBL (10/20)

IBL (15/20)

ig
oc
Gammarus hè
t e
Sialis
Macrofaune du lac David
Macrofaune du lac Longet

Trichoptère An
ab
Plécoptère ol
ia
Coléoptère
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0

100
10
20
30
40
50
60
70

Occurrence (%) Occurrence (%)


Lac Claret :
Les genres Paracladius (Sf. Orthocladinae), Procladius (Sf.Tanypodinae),
Chironomus (Tr.Chironomini) et surtout Tanytarsus (Tr. Tanytarsini) dominent la
faune chironomidienne, très diversifiée (20 genres) du lac. En outre, les genres
procladius et chironomus sont réputés plutôt abondants dans les étangs et petits lacs
méso à eutrophe et sont généralement les derniers à survivre à une période
d’anoxie. Une détermination à l’espèce de certains Tanytarsus permettrait de
confirmer si l’ensemble des individus présents sur ce lac sont typiques des lacs
chauds productifs, ou s’ils appartiennent à la seule espèce du genre réputé
sténotherme froid (T.lugens).

Il est à noter la présence dans une moindre mesure des genres, Heterotrissocladius,
Thienemannimyia et Zavrelimyia, tous trois inféodés au lacs et étangs oligotrophes
(genre rhéophile, psychrosténotherme).

Parmi les taxons les plus sensibles, 3 genres de plécoptères (Nemoura, Protonemura
et Perla), et 3 genres d’éphémèroptères (Ecdyonurus,Rhitrogena et Baetis) sont décelés
au niveau des arrivées d’eau (980 indiv/m2). 7 genres de trichoptères appartenant
majoritairement à la famille des Limnephilidae sont également prélevés vers ces
arrivées d’eau et dans les zones de galets/gravier.

Lac Longet :
Le peuplement chironomidien est moins diversifié (12 genres) et moins abondant.
Les genres Tanytarsus et dans une moindre mesure, Dicrotendipes (Tr.Chironomini),
sont les plus représentés. Ce dernier est associé aux zones littorales des lacs méso
à eutrophes. Il conviendrait également ici de déterminer l’espèce du genre
Tanytarsus, mais les températures de l’eau inclinent à penser que l’espèce T.lugens
(sténotherme froid) ne peut vraisemblablement pas coloniser ce lac, laissant place
à d’autres espèces du genre associées à des lacs chauds méso-eutrophes. La
présence également des genres Ablabesmyia, Chironomus et Cladopelma confirme la
tendance méso-eutrophe de ce lacs. Ces genres ubiquistes, sténorthermes chauds,
acido-résistants et euryoxybionte, ont tendance à se développer dans les lacs méso-
eutrophe. On constate une faible densité au niveau des arrivées d’eau (≈113
indiv/m2).

Lac David :
13 genres chironomidiens colonisent le lac. Les plus abondants sont Tanytarsus et
Procladius et dans une moindre mesure Psectrocladius, Ablabesmyia, et Chironomus. Le
peuplement est ici encore typique des plans d’eau méso/eutrophe plutôt chaud.
Associés à cela on retrouve en plus faible abondance, des genres sténothermes
froids, typiques des lacs oligotrophes de haute altitude (Hétérotrissocladius et
Paratanytarsus).

La présence de Gammarus, sensibles aux pollutions d’ordre toxiques, est à noter.


Même en faible abondance, la présence de trichoptères (Polycentropus) et de
plécoptères (Nemoura) témoigne de la bonne qualité de l’eau. Comme pour le lac

31
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Nelaton Baptiste
Claret, la faune benthique dérivante en provenance des affluents apparaît
abondante (≈ 847 indiv/m2).

Afin de préciser le statut trophique des trois lacs, les profils écologiques des plans
d’eau ont été déterminés à partir de métriques basées sur la sensibilité des taxons.
Pour ce faire, la somme des traits d’affinité (Tachet et al. 2010) de différentes
modalités ont été pondérées, pour chaque taxon, par la densité du taxon
correspondant. Les résultats ont été remmenés en fréquence relative (%). Deux
traits écologiques ont été pris en compte :

- La trophie (Figure III-8), qui reflète globalement le vieillissement lacustre, et


donc in fine les apports nutrimentiels (phosphorés et azotés) ;
- La saprobie (Figure III-9), liée à l’importance de la matière organique, peut
refléter l’importance des pollutions d’origines organiques.
Trophie
Profils des lacs sur la base des traits écologiques des taxons échantillonnés

(%) Faune littorale Faune profonde Faune totale


50
40,8
40 37,8
33,4 34,2 34,7
Lac David

31,0 31,1
30 28,2 28,8

20

10

0
50 46,0 44,5
42,4
40
34,8
32,0
Lac Claret

30,0
30
22,8 24,0 23,5

20

10

50 47,6 47,0
45,2
45
40
Lac Longet

35
30 28,5
26,2 26,2 26,2 26,2 26,8
25
20
15
10
5
0

Oligotrophe Mésotrophe Eutrophe

Figure III-8 : Fréquence relative d'apparition des taxons en fonctions de leur degré d'affiliation au
niveau trophique des plans d'eau, d’après les traits écologiques (Tachet et al.2010)

La faune littorale du lac David est dominée par un peuplement typique des milieux
oligotrophes. Cette dominance est pondérée par l’importance en zone profonde de
taxons plutôt mésotrophes, ce qui se traduit de manière globale par un peuplement
équilibré entre préférendum oligo, méso et eutrophe. Pour le lac Claret, les

32
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
tendances sont semblables entre zone profonde et zone littorale. Les taxons
mésotrophes dominent le peuplement. Quant au lac Longet, la tendance à
l’eutrophisation est marquée par une faible fréquence des taxons inféodés aux eaux
oligotrophes.

En termes de saprobie, les tendances sont semblables entre zones profondes et


zones littorales et semblent moins marquées entre les trois lacs. Les taxons
oligosaprobe et béta-mésosaprobe dominent les peuplements. Ces taxons sont
globalement réputés « faiblement polluo-résistants » et « relativement polluo-
résistants » à la charge en matière organique.

(%) Faune littorale Saprobie


Faune profonde Faune totale
Profils des lacs sur la base des traits écologiques des taxons échantillonnés

(%) Faune littorale Faune profonde Faune totale


40
36,1 35,3 35,7
34,2 33,1
35 32,1
30
Lac David

25
21,0 20,8 20,9
20
15
10 8,6 7,5
6,2
5 2,5 3,2 2,9

0
40 36,6 36,5 36,5
35 32,1
30,4 31,1
30
Lac Claret

25
20 17,5 18,3 18,0

15 13,8
11,3 12,4
10
5 3,5
2,0
0,0
0

40
35 32,8 33,5 33,0 32,9
30,3 31,1
30
Lac Longet

25
20,1 20,0 20,0
20
15
10,5 10,1 10,2
10 6,7 5,8
5 3,1

Xénosaprobe Oligosaprobe Béta-mésosaprobe Alpha-mésosaprobe Polysaprobe

Figure III-9 : Fréquence relative d’apparition des taxons en fonction de leur degré de saprobie
d’après les traits écologiques (Tachet et al. 2010)

6. Intégration et comparaison des résultats à plus large échelle

De nombreuses études ont été menées de manière très disparate (FDPPMA 38,
73, 74 ; ASTERS etc.) sur un bon nombre de petits lacs alpins. Il est rapidement
apparu intéressant de confronter les résultats obtenus afin d’intégrer les données à
plus large échelle. Cela permettant, à terme, une compréhension plus globale du
fonctionnement particulier de ces systèmes.

Différents rapports ont alors été compilés afin d’en extraire les variables communes
(annexe 23). Variables qui, à titre d’exemple, ont été analysées par l’intermédiaire

33
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
d’une analyse en composantes principales (ACP) (Figure III-10). Cette méthode
permet d’explorer des données multivariées afin d’en extraire et visualiser les
informations importantes. Ici, les variables positivement corrélées sont regroupées
entre elles et à l’inverse, les variables négativement corrélées sont positionnées de
manière opposée sur l’axe de l’ACP (annexes 24 à 26 pour le regroupement des lacs
sur l’ACP).

À titre d’exemple, on constate comme l’on pourrait s’y attendre, que la température
(tmm30) est inversement proportionnelle à la profondeur totale d’un lac, ainsi qu’à
l’altitude des lacs (et de leurs bassins-versants). Également, le potentiel biogène
apparaît corrélé négativement à l’augmentation de l’altitude des plans d’eau, en lien
avec des conditions climatiques plus extrêmes en altitude (Figure III-11 + annexe 27).
Individuals − PCA Scree plot

5.0

Individuals - PCA LOU


Variables - PCA
20

Variables − PCA

Percentage of explained variances


1.0
VERDET Note_IBL
2.5 DAVID
GRANDDOMENON 10 Df
BV_Altitude_max
NOIR Richesse_taxo_IBL_Zprof
LAFARE CROP ANTERNE 0.5
cos2 BV_superficie_ha Bl
MUZELLE
Altitude
Dim2 (19.6%)

JOVET 0.8
densite_taxo_en_Zl
Dim2 (19.6%)

PETIT_DOMENON
PORMEZ MERLAT 0.6
CORNU Prof_Max_m superficie_ha Richesse_taxo_IBL_Zlitt
CROZET LAYTA 0.4
0

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.0 NOIRBIS CHESERYS 0.2
0.0 Dimensions

BLANC LABARRE conductivite


FLAINE
Individuals − PCA LA_FOLLE
Tth
VERNENT Tm30
5.0
BLANC_2 CLARET
LESSY Pourcent_Zone_litt
Individuals - PCA LOU
ARVOUIN −0.5 Variables - PCA
TAVANEUSE
O2_taux_de_dysfonct

NOIR_INFERIEUR LONGET GERS Variables − PCA


−2.5
1.0
VERDET −1.0 Note_IBL
2.5 DAVID
BREVENT
GRANDDOMENON FOURCHU Df
−1.0 −0.5 0.0 0.5 1.0
BV_Altitude_max
NOIR Dim1 (26.3%)
Richesse_taxo_IBL_Zprof
LAFARE CROP ANTERNE 0.5
−6 −4 −2 0 cos2 2 BV_superficie_ha Bl
MUZELLE
Dim1 (26.3%) Altitude
Dim2 (19.6%)

JOVET 0.8 contrib


densite_taxo_en_Zl
Dim2 (19.6%)

PETIT_DOMENON
PORMEZ MERLAT 0.6
CORNU Prof_Max_m superficie_ha Richesse_taxo_IBL_Zlitt
CROZET LAYTA 0.4
10.0
0.0 NOIRBIS CHESERYS 0.2
0.0 7.5
BLANC LABARRE conductivite
Figure III-10 : Intégration des résultats
LA_FOLLE
FLAINE
VERNENT Tm30
Tth 5.0

BLANC_2 dans une ACP et position sur les deux axes


CLARET
LESSY Pourcent_Zone_litt
2.5

des différents lacsTAVANEUSE


en fonction de leurs
ARVOUIN −0.5
O2_taux_de_dysfonct
paramètres morphométriques,
NOIR_INFERIEUR LONGET GERS biologiques
−2.5
et physico-chimiques.
−1.0
BREVENT FOURCHU −1.0 −0.5 0.0 0.5 1.0
Dim1 (26.3%)
−6 −4 −2 0 2
Dim1 (26.3%)

34
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Nelaton Baptiste
40
Potentiel biogène d'après le sous indice BI

35
30
25

Figure III-11 : À titre d'exemple, mise en


relation du potentiel biogène avec l'altitude
20

des plans d'eau


2000 2200 2400 2600 2800

Altitude

Sur le jeu de données sélectionnées, les résultats de l’ACP peuvent être représentés
par une classification hiérarchique (Figure III-12) afin d’identifier des groupes (ou
« clusters ») de lacs similaires. Ces regroupements pourraient à terme faciliter la
compréhension et l’étude des systèmes lacustres d’altitude. En outre, des
regroupements par « types » de lacs similaires sur le plan morphologique, chimique
et/ou biologique pourraient être mis en évidence
Height
et permettraient un suivi évolutif
beaucoup plus régulier de ces différents écosystèmes.
−1

Cluster Dendrogram
Figure III-12 : "Clusters" ou regroupement de types lacustres en

intégrés ici, les paramètres morphologiques, physico-chimiques et


fonction des différents paramètres apportés au modèle. Ont été

NOIR_INFERIEUR
NOIRBIS
LAYTA
BLANC
JOVET
MUZELLE
CROZET
CROP
LAFARE
CORNU
PETIT_DOMENON
FOURCHU
BLANC_2
BREVENT
LOU
FLAINE
TAVANEUSE
ARVOUIN
GERS
CLARET
LESSY
NOIR
ANTERNE
LONGET
PORMEZ
MERLAT
LA_FOLLE
VERNENT
biologiques

LABARRE
CHESERYS
DAVID
GRANDDOMENON
VERDET

35
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Nelaton Baptiste
IV. Discussion critique des principaux résultats

À partir de la mise en place d’une typologie fonctionnelle des lacs d’altitude


(TÉLÉOS, 2008), ces trois plans d’eau ont été analysés afin d’approcher leurs
fonctionnements ainsi que leurs potentiels biologiques respectifs.

1. Capacité habitationnelle et métabolisme lacustre

a) La morphologie et les mosaïques d’habitats aquatiques

Les cartes bathymétriques ont permis d’identifier l’importance des trois zones
principales des lacs à savoir les zones littorales, sub-littorales et profondes qui
conditionnent en partie, par leurs superficies, les capacités piscicoles. Le lac Claret
possède une zone littorale très développée et à l’inverse une zone centrale très
restreinte conditionnant ainsi une meilleure productivité des espèces de surface et
des jeunes alevins. Les conditions sont similaires pour le lac Longet. Le lac David
possède une zone littorale moins développée associée à un indice de creux
important (10,88). Il se présente comme plus favorable aux espèces pélagiques.

Les cartographies des pôles


d’attractions littoraux ont Organique Minéral

permis de mettre en évidence Bryophyte (Gravier)

l’importance des différents Spermaphyte (Galet)


Éléments organiques (Bloc)
substrats en termes de (Dalle)
diversité et de superficie. En

(Cache/repos)
effet, la présence des Potentiel biogène
Ichtyofaune
macroinvertébrés benthiques Potentiel biogène
Macro-invertébré benthique
est conditionnée par la qualité
biogénique des substrats et Cache/repos Diversité des substrats Cache/repos
--- +++
l’hétérogénéité habitationnelle Ressource trophique Cache/repos + + Ressource trophique
détermine la mise en place +++ Ressource trophique + + ---

d’un « home-range » favorable Figure IV-1 : Représentation schématique de l'importance


à la faune piscicole (Figure IV- simultanée de la diversité et de la qualité des substrats
1).

Les habitats du lac Longet sont diversifiés mais très largement dominés par un
substrat minéral (indice d’équitabilité de 0,6). Ainsi, il se présente comme
intéressant en termes de caches et d’habitats pour la faune piscicole (indice de
développement rivulaire de 2) mais l’ultra dominance des dalles et d’un fond nu
minéral participe sans doute à la faible abondance de la ressource trophique
aquatique que constituent les macroinvertébrés benthiques. À l’opposé le lac Claret
est très diversifié et l’indice d’équitabilité plus élevé (0,9) témoigne d’une certaine
équité entre les différents substrats. Si l’abondance de substrat biogène garantit
une plus grande abondance de la ressource trophique, la faible quantité de bloc et
dalle diminue la qualité du « home-range » piscicole en diminuant les zones de
caches/repos.

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Nelaton Baptiste
À l’intermédiaire, le lac David se présente comme intéressant en termes de diversité
granulométrique pour permettre à la fois l’abondance de la ressource trophique et
un domaine vital « cache/repos » intéressant pour l’ensemble de l’ichtyocénose.

Le lac Longet subit durant l’été 2022 un marnage important de 4 mètres soit plus
de 50% de sa profondeur maximale en fin de dégel hivernal. Ces variations du
niveau d’eau brident la qualité habitationnelle en zone littorale et entraînent un
changement important en termes de structure lacustre. La zone littorale (hauteur
d’eau < 2 mètres) se retrouve après abaissement du niveau d’eau, représenté par un
autre secteur du lac, constitué de vases et limons fin organiques. Cette modification
de l’habitat induit des changements fonctionnels à échelles emboîtés (diminution
de l’espace vitale des poissons, simplification des habitats, sensibilité accrue de
l’édifice aux conditions climatiques extérieure …).

En termes de connectivité et d’accessibilité aux tributaires le lac Claret conserve


pendant toute la période estivale des apports superficiels et souterrains, d’eau très
froides (OFB-USML & SD Isère). Les pêches électriques n’ont pas mis en
évidence la présence de poissons dans ces arrivées d’eau et, par leurs conditions
(faible hauteur de la lame d’eau) semblent difficilement circulables/ frayables, quoi
que ce constat reste à confirmer. Ces apports garantissent néanmoins un
renouvellement hydrique, un brassage des eaux et le maintien de la cote initiale en
eau.

L’exutoire de ce lac est entravé d’un


gabion (Figure IV-2) de taille
importante (≈1 mètre de hauteur) qui
réhausse d’autant le niveau du lac. Ce
gabion constitue également le passage
principal du sentier de randonnée du
massif de Belledonne GR® 738 et
paraît ainsi difficilement modulable.
La partie aval de cet aménagement
n’est pour autant ni circulable ni
frayable, en raison d’importantes
chutes qui se jettent dans le torrent du Figure IV-2 : Gabion et passage du GR738 sur
Doménon. l'émissaire du lac Claret

Le lac David est alimenté par des affluents de surface pendant une période
intermédiaire de quelques semaines voire quelques mois après le dégel du lac (en
fonction des conditions climatiques). Ces apports souterrains et superficiels
apparaissent suffisants pour garantir le maintien de la cote d’eau pendant toute la
saison estivale. La présence de galet/gravier et la pente relativement douce de
certains de ces apports pourraient constituer des zones circulables et
potentiellement constituer des frayères fonctionnelles mais la faible hauteur de la
lame d’eau pourrait accentuer les difficultés de circulation dans ces arrivées d’eau.

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Nelaton Baptiste
Son émissaire n’est entravé par aucun aménagement mais l’importance du dénivelé
en fait un secteur probablement a-piscicole.

Si l’eau du lac David continue de s’écouler en fin d’été, elle ne semble pas parvenir
jusqu’au lac Longet situé en contrebas, dont les apports d’eau superficiels cessent
au début du mois de juillet 2022. L’eau qui s’écoule du lac David s’infiltre sans
doute et seule une très faible partie est peut-être restituée au lac Longet par des
apports souterrains. Ce dernier lac, au marnage important, semble être également
soumis à des pertes directes par infiltration. Deux gabions viennent entraver les
émissaires mais ne semblent pas rehausser le niveau d’eau étant donné leurs états
généraux très dégradés. Les apports de faune benthique dérivante par ces
différents affluents seront précisés dans la partie « peuplements benthiques » mais
on peut d’ores et déjà supposer un déficit pour le lac Longet.

b) Les bassins-versants

Le volume des apports d’eau est conditionné par la surface et l’altitude des bassins-
versants, ainsi que par leur exposition, le taux d’englacement, la nature géologique
et l’occupation du sol (Edouard, 1994). Pour chacun des trois lacs, les apports
drainés sont très modestes en volume (superficie des B-V inférieures à 1 km2). Les
versants sont très déclives favorisant le bon écoulement des lames d’eau précipitées.
En raison de leurs altitudes médianes élevées, l’alimentation de ces trois systèmes est
essentiellement dépendante du stock neigeux. Ces trois bassins-versants sont
traversés par des sentiers pédestres et sont donc globalement très fréquentés
notamment pendant la période estivale.

À l’échelle des B-V, l’occupation du sol est majoritairement minérale. À proximité


des plans d’eau, ce sont les pelouses alpines qui prédominent.

Le lac Claret possède le plus grand B-V, dont 25% situés à plus de 2500 mètres
d’altitude (annexe 9 : statistiques descriptives
des trois B-V). Cela lui garantit un « optimum
pluviométrique » et un stockage plus
important des précipitations neigeuses,
favorisant un soutien des débits au cours de la
période estivale et expliquant en partie la
pérennité des arrivées d’eau fraîches en
direction du lac. Les B-V des lacs David et
Longet sont de superficie plus modeste, de
surcroît l’altitude moyenne de ces deux lacs
est plus faible. Les apports et le soutien du
débit par le stock neigeux sont donc moindres,
cela conditionnant en grande partie la Figure IV-3 : Une partie du bassin-versant
temporalité des affluents superficiels des deux du lac Claret (en premier plan). Le lac
lacs. Longet se situe au second plan.

38
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Nelaton Baptiste
c) Les métabolismes physico-chimiques

Les valeurs de température rangent les lacs David et Longet parmi les plans d’eau
d’altitude les plus chauds (Tmm30 = 19,4 et 23,31°C). À titre de comparaison le lac
Merlat situé à une centaine de mètre, est lui aussi relativement chaud (Tmm30 =
18,4°C et max estival = 20°C) (TÉLÉOS et al. 2008). Toutefois, le lac David
semble bénéficier d’une inertie thermique non négligeable, à l’inverse du Longet
qui fluctue au rythme des variations de température atmosphérique. Ces variations
s’accentuent à mesure que le volume d’eau de ce lac diminue. En lien avec
l’influence de son bassin-versant et des arrivées d’eau, Le lac Claret est bien plus
froid. La température maximale moyenne des trente jours les plus chauds qui
advient dans la couche superficielle est estimée à 12,2°C.

La température maximale moyenne de l’eau (Tmm30) est un facteur thermique qui


se présente initialement comme un paramètre mésologique dont la valeur n’est pas,
ou que très peu influencée par les perturbations éventuelles que peut subir le
système. Or, il convient ici de replacer ces résultats dans le contexte climatique et
météorologique particulier de l’été 2022 (Figure IV-4). Les déficits de précipitation
observés, combinés à des températures maximales allant jusqu’à +2,7°C par
rapport au normal de saison, ont sans doute ici participé à l’obtention d’un Tmm30
dont la valeur est supérieure à ce qui pourrait être attendu une année dite
« normale ». Le changement climatique global, jusqu’à présent peu impactant sur
les facteurs abiotiques du milieu, se présente ainsi comme un « néo-perturbateur »
qu’il conviendra à l’avenir de prendre en compte plus sérieusement dans le choix
des variables mésologiques. En outre, les suivis menés en 2022 sur plusieurs lacs
du massif des Écrins (Sagot, 2022) ont mis en évidence des températures de l’eau
supérieures aux normales de saison ainsi qu’une baisse du niveau d’eau non
habituelle, voire un assèchement de certains lacs.
Température en 2022 à Grenoble (Isère, 38)
-> écart aux normales de 1981 à 2010

Écart aux normales de 1981 à 2010 : Cumul de précipitation à - 47% Tmin à + 0,3°C
Tmax à + 2,7°C Tmoy à + 1,5°C
Figure IV-4 : Température atmosphérique à Grenoble en 2022. Écart aux normales de 1981 à 2010
pour la température et les précipitations

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En termes de stratification thermique dans la colonne d’eau, la température ne
varie que très peu. Mise en relation avec la profondeur d’apparition du disque de
Secchi, (qui témoigne d’une incidence lumineuse dans les zones les plus profondes
du lac) il semblerait que pour les
trois lacs, la profondeur soit
insuffisante pour garantir la
présence d’une couche 0 m
tropholytique en profondeur,
zone où la respiration serait -10 m Absence de zone profonde
supérieure à la consommation. aphotique
La zone euphotique, identifiable
par l’étude de la transparence de
l’eau (Z-euphotique = 2,5 x Prof.
Disque de Secchi), constituerait
alors l’entièreté de la colonne -100 m
d’eau pour les trois lacs (Figure IV-5). Figure IV-5 : Structuration des trois systèmes étudiés
en comparaison avec un système lacustre classique
Ainsi, le phénomène de stratification, déjà limité pour les lacs d’altitude, par les
conditions climatiques, ne semble pas pouvoir se mettre en place ici. En raison de
trop faibles profondeurs, ces milieux sont fortement modulés par l’influence des
conditions météorologiques extérieures et subissent un brassage quasi continuel de
leurs eaux pendant toute la période estivale.

La pénétration de la lumière est supérieure à 1% sur l’entièreté des fonds qui


peuvent donc théoriquement être colonisés entièrement par la végétation
aquatique (Rivier, 1985 & 1996). Les brassages sont très fréquents ce qui
provoque l’absence de stratification thermique. Les trois plans d’eau étudiés ne
respectent donc pas les conditions nécessaires pour s’intégrer dans la
constitution d’un lac tel qu’elle a été définie pour mettre en place la typologie
fonctionnelle. En toute rigueur il conviendrait de parler « d’étang d’altitude ».

Les valeurs de conductivité mesurées sur les lacs Longet et David correspondent à
la gamme des plans d’eau faiblement voire très faiblement minéralisés. La roche
cristalline de ces trois bassins-versants confère aux eaux une faible minéralisation.
Les mesures mettent en évidence une conductivité plus importante sur le lac Claret.
En considérant ces trois bassins-versants comme peu anthropisés, il est possible
d’estimer que les apports nutrimentiels sont proportionnels à la minéralisation
totale de l’eau (valeur elle-même liée à la conductivité). Situé à proximité
géographique, sur un substrat géologique semblable, il est alors possible de
supposer une charge nutrimentielle plus importante pour le lac Claret.

Les lacs David et Longet sont légèrement acides à l’inverse du Claret pour lequel
les valeurs de pH approchent 8. Ce paramètre reste difficile à interpréter étant
donné la forte variabilité temporelle qu’il peut exister dans ce type de milieu très
peu tamponné (photosynthèse, température, …).

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Initialement et majoritairement dépendant du substratum sur lequel ruissellent les
eaux de surface, le pH peut être influencé par l’activité photosynthétique, la
consommation de CO2 s’accompagnant d’une assimilation de sels nutritifs dont la
teneur diminue corrélativement à l’augmentation du pH. Associé à l’analyse des
habitats en zone littorale, il paraît alors sensé de retrouver un pH plus important
sur le lac Claret, pour lequel les substrats organiques, algues et hydrophytes,
prédominent dans la zone littorale.

« Un lac eu-fonctionnel d’altitude est oxygéné durant toute la durée de la stratification estivale
sur toute sa colonne d’eau y compris au niveau de la strate benthique profonde. Par conséquent,
le degré, la profondeur et la durée de désoxygénation révèlent des dysfonctionnements »
(TÉLÉOS et al. 2010).

Les concentrations en oxygènes dissous dans la colonne d’eau des trois lacs sont
suffisantes pour satisfaire aux exigences écologiques des salmonidés([C]O2 dissous
> 6 Mg/l). Les résultats viennent en appuis des valeurs de pH et confirment la
présence d’une activité photosynthétique plus intense sur le lac Claret. Associée à
cela, l’alimentation de ce dernier lac par un bassin-versant plus grand, est un
facteur important qui conditionne le renouvellement des eaux lacustres et par
conséquent garanti une meilleure oxygénation des eaux. Seul le lac David est sujet
à une légère désoxygénation à l’interface eau sédiment, en profondeur.

La sursaturation en oxygène observée sur l’ensemble de la colonne d’eau, y compris


dans les zones profondes (à l’exception de l’interface eau/sédiments) de ces trois
lacs permet également de confirmer la présence d’une activité phytoplanctonique,
ou « production primaire active », modérée.

Comme le précise TÉLÉOS et al. 2008, en l’absence d’une désoxygénation


accentuée pouvant limiter le développement d’espèces sensibles c’est donc « […]la
morphologie de la cuvette, le métabolisme thermique et la minéralisation de la masse
d’eau [qui] sont retenus comme facteurs expliquant a priori la structure des peuplements
piscicoles optimaux associés à chaque lac ».

d) Les peuplements benthiques

L’IBL est un indice synthétique en relation directe avec la mésologie des plans
d’eau. Le sous-indice de déficit faunistique (Df) traduit l’efficience écologique du
lac rapporté à l’efficience optimale attendue, c’est donc une résultante fonctionnelle
en relation directe avec les capacités de transfert de la matière organique, quelle
que soit son origine (allochtone ou autochtone). Le sous-indice biotique (BI)
traduit la minéralisation des eaux, en lien avec un potentiel trophique et en
s’appuyant sur la seule abondance et richesse de la faune benthique en zone
littorale.

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Lac Claret :
La bonne qualité physico-chimique de l’eau des affluents se traduit par une
abondance de la faune benthique et la présence de taxons vulnérables à proximité
directe des arrivées d’eau. Ces apports de faunes benthiques dérivantes constituent
une ressource alimentaire abondante et intéressante pour l’ichtyofaune.

L’indice de déficit faunistique (Df) du lac Claret le classe comme méso-fonctionnel.


Cela se traduit par une richesse taxonomique naturellement faible en zone littorale,
dont la régression avec la profondeur est supérieure aux attentes du modèle de
déficit théorique. Il existe ici une légère accumulation de matière organique en
profondeur. L’indice biotique littoral (BI) dépasse légèrement la limite « oligo-
biotique ». Le lac se classe donc comme méso-biotique. Pour ce type de milieu,
l’eau est plutôt bien minéralisée, surtout en comparaison des deux autres lacs du
secteur. Cela se traduit par une forte densité et richesse en zone littorale. Malgré
cela, l’indice de qualité de la faune littorale (ql) non optimal semble indiquer des
difficultés d’adaptation de la faune sténoèce. La note finale de l’IBL (12/20) reflète
un lac faiblement minéralisé, à tendance mésobiotique dont la fonctionnalité des
transferts incline à suspecter d’éventuels troubles métaboliques insidieux, pouvant
aller jusqu’à des modifications du fonctionnement et du type trophique lacustre.

Lac Longet :
La présence de larve de trichoptère (Limnephilidae) en zone littorale, même en faible
abondance, témoigne sans doute d’un lac peu ou pas impacté par des pollutions
d’origines organiques et/ou chimiques. En revanche, les affluents ne constituent
pas une source d’apports benthiques significativement abondante.

Ce lac présente un Df de 0,9 ce qui reste proche de 1 et approche ainsi le modèle


optimal de déficit faunistique même si une tendance dysfonctionnelle est à
surveiller. En lien avec une conductivité très faible (minéralisation faible et BI
faible) la richesse taxonomique et la densité des invertébrés sont très réduites. La
note finale (10/20) est médiocre et s’explique par une abondance très faible en zone
littorale comme en zone profonde, et ce en lien avec un lac très faiblement
minéralisé et donc naturellement peu productif. Il doit également composer avec
un marnage naturel important modifiant structurellement la zone littorale et
impactant ainsi le développement des communautés benthiques. Le potentiel
trophique est ainsi très limité.

Lac David :
La note Df supérieure à 1 est synonyme d’une perte de taxons en profondeur
encore moindre que les attentes optimales du modèle. En raison de la forme de la
cuvette lacustre et de la structure de la zone littorale, il existe une accumulation
de matière organique et minérale en profondeur. Les fonds sont ainsi rendus plus
biogènes et s’opposent à des substrats minéraux en zone littorale, moins biogènes.
L’indice biotique BI est semblable à celui du lac Claret, sans doute limité par les
potentiels naturels, mais la faune littorale est plus diversifiée et la sensibilité des
taxons plus importante.

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Le lac David présente une note IBL de 15/20 qui s’approche de la note optimale
que l’on pourrait attendre d’un lac d’altitude, où les conditions extrêmes régissent
la présence d’une faune benthique naturellement moins diversifiée et moins
abondante que dans un lac de plaine. Le potentiel trophique est similaire à celui du
lac Claret mais le modèle n’indique pas de potentielles perturbations fonctionnelles
(lac eu-fonctionnel).

Bilan :

Ces deux protocoles d’échantillonnage complémentaires permettent de différencier


les trois lacs sur le plan de leurs capacités biogénique et de leurs fonctionnements.
Les résultats et les contrastes observés sur ces trois lacs sont corroborés par l’étude
simultanée des composantes physico-chimiques, habitationnelle et de l’occupation
des sols sur les bassins-versants. Il est ainsi possible de décrypter précisément le
type et le fonctionnement des trois plans d’eau.

Le lac Claret semble mésotrophe. Il se présente comme structurellement très


intéressant avec une diversité habitationnelle importante et une abondance de
substrats organiques biogènes. Par sa faible profondeur, la lumière pénètre sur
l’entièreté des fonds. En résulte l’abondance et la diversité de la faune benthique,
ressource alimentaire endogène intéressante pour l’ichtyofaune. Mais cette
abondance des substrats organiques et notamment des patchs algaux est à mettre
en relation avec un lac à tendance dysfonctionnelle d’un point de vue des
mécanismes de transferts trophiques. L’omniprésence du pastoralisme à proximité
de ce lac incline à suspecter des apports nutrimentiels participant au
développement algal et à la surcharge organique. L’absence de gammare, pourtant
présent sur les deux autres lacs, et également à mettre en relation avec d’éventuels
apports de substances toxiques, même si la présence de mollusques bivalves dans
les sédiments va à l’encontre de cette hypothèse.

Il apparaitrait pertinent dans ce cas de réaliser des analyses physico-chimiques


complémentaires, en début et en fin de stratification, de la teneur en azote,
phosphore et matière organique. La recherche de substances toxiques dans l’eau,
les sédiments et la neige résiduelle est également nécessaire pour comprendre et
justifier les problèmes fonctionnels du plan d’eau.

Le Lac Longet semble oligotrophe. Une très légère tendance dysfonctionnelle est
à surveiller dans l’avenir mais ses capacités biogènes sont surtout limitées par la
structure de ce lac, à ultra-dominance minérale (dalles). Sa morphologie est
responsable de températures très élevées pour un lac d’altitude et, associée au
phénomène de marnage important, cela réduit considérablement l’abondance des
ressources trophiques endogènes et par conséquent impacte significativement et
négativement le « home-range » de l’ichtyofaune.

Enfin le lac David apparaît comme mésotrophe eu-fonctionnel. La structure


lacustre garantit une qualité habitationnelle optimale et les transferts trophiques ne

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Nelaton Baptiste
sont soumis à aucune perturbation, bien qu’une légère désoxygénation soit possible
dans la zone la plus profonde du lac. En outre l’abondance des bivalves garantie ici
la bonne qualité et l’absence de substance toxique dans les sédiments lacustres.

L’abondance dans ces trois lacs de taxons plutôt mésotrophes et mésosaprobes


incline néanmoins à suspecter d’éventuels problèmes de dystrophisation des eaux,
en lien avec des apports nutrimentiels d’origine anthropique, qu’ils conviendraient
alors de préciser par des analyses physico-chimiques complémentaires.

Remarque : Il convient de rappeler ici que l’indice de déficit faunistique (Df) de l’IBL n’a pas été calibré
pour être utilisé sur des plans d’eau de très faible profondeur. La modélisation à partir de la
structuration bathymétrique sur la base de prélèvement en zone littorale et zone profonde a été conçu à
partir de plan d’eau comprenant des différences de profondeur plus importantes (à minima une dizaine
de mètre).

Bien que globalement cohérent avec les autres analyses, l’indice IBL utilisé ici, et plus particulièrement
l’indice de fonctionnalité du système (Df) nécessite d’être interprété avec prudence. Le diagnostic
écologique doit se baser majoritairement sur l’interprétation des listes faunistiques.

Une mise en relation des composantes biologiques (faune piscicole et


macroinvertébrés benthiques) a été réalisée sur 5 lacs du massif de Belledonne
(Figure IV-6). Si l’on y ajoute le lac Claret, on constate qu’il ne présente pas de
déficit de transferts entre la faune benthique et piscicole. Également la corrélation
obtenue peut être utilisée pour tenter d’approcher la biomasse piscicole
potentiellement des 2 autres plans d’eau à partir des peuplements de
macroinvertébrés benthique en zone littorale. Sur le lac David, la biomasse
piscicole attendue est importante (29000 g/1000m2 de filet) à l’inverse du lac
Longet où elle est très faible, même s’il ne faut pas négliger les apports potentiels
de la faune exogène. Une campagne de pêche aux filets maillants permettrait de
vérifier la qualité des transferts sur ces deux derniers lacs.

Claret
32000
David

Longet

Figure IV-6 : Mise en relation des biomasses piscicoles et de la densité en macroinvertébrés sur
quelques lacs du massif de Belledonne
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2. Position typologique lacustre et potentiel halieutique : adaptation de la
typologie au plan d’eau d’altitude de faible profondeur

a) Les peuplements piscicoles en place

Lac Claret
Le peuplement du lac Claret est dominé par la présence de l’omble. La capture
d’alevins, associée à l’absence d’alevinage de cette espèce depuis a minima 1981,
témoigne de la naturalisation de l’espèce dans ce lac. Mais les faibles abondances
des classes de tailles inférieures à 15 cm inclinent à suspecter des difficultés de
reproduction. D’autant que les coefficients d’embonpoints (K) sont globalement
faibles. Les résultats des analyses scalimétriques permettront d’indiquer si une
tendance à l’amaigrissement et/ou au nanisme est à souligner. Les quelques truites
fario et arc-en-ciel relevées sur ce lac sont de taille adulte et sont à mettre en relation
avec la fréquence de leurs déversements bisannuels et un arrêt de l’alevinage de
truite fario depuis 2006. Si l’on constate l’acclimatation de ces salmonidés, ils ne
peuvent vraisemblablement pas parvenir à une naturalisation, (conséquence d’une
reproduction effective), et ce en lien avec des affluents difficilement circulables et
frayables.

Lac Longet
Concernant les salmonidés, le lac Longet n’est a priori peuplé que par des truites
arc-en-ciel, qui s’acclimatent au rythme des déversements bisannuels et
parviennent à trouver les ressources alimentaires (majoritairement exogènes)
nécessaires à leur bon développement (coefficient K proche de 1). La reproduction
de cette espèce est réputée difficile dans les lacs alpins et associée à l’absence
d’affluents circulables, il paraît peu plausible qu’une reproduction effective ait lieu
dans ce plan d’eau. Les quelques ombles de fontaine alevinés dans les années 2000
ne semblent pas s’être maintenus durablement dans le système.

Lac David
Ici ce sont les truites fario, déversées fréquemment qui dominent a priori le
peuplement. La présence de l’omble chevalier dans ce lac alors que les dernières
introductions remontraient aux années 1980, témoigne sans doute, d’une
naturalisation de l’espèce, bien que des captures complémentaires permettraient de
vérifier cette hypothèse. Si les émissaires sont potentiellement frayables pour la
truite fario, aucun jeune stade n’a pu être décelé et les introductions répétées ne
permettent pas d’affirmer la reproduction de l’espèce. La faible hauteur de la lame
d’eau des affluents en fin d’été, semble réduire ses chances de reproduction. Les
coefficients d’embonpoint des deux espèces sont légèrement bas, ce qui incline à
suspecter d’éventuels problèmes de nanisme et/ou maigreur pouvant être liés à un
phénomène de compétition pour la ressource alimentaire entre les truites fario et
les ombles chevalier.

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b) Potentialité et fonctionnalité des systèmes : adaptation de la typologie

Après application de la typologie fonctionnelle des lacs d’altitude, il est apparu que
les « compositions types » des peuplements ichtyologiques proposées n’était pas
totalement adaptées aux types et aux fonctionnements des plans d’eau mis en
évidence précédemment. Si l’application de cette typologie permet de révéler les
grandes tendances concernant les peuplements à privilégier, certaines
modifications ont été apportées pour tenter d’adapter la structure des peuplements
aux conditions particulières des plans d’eau d’altitude de très faible profondeur. Le
tableau IV-1 récapitule ainsi les modifications apportées à la typologie, et ce en lien
avec les conditions particulières des plans d’eau d’altitude, peu profonds.
Tableau IV-1 : Adaptation de la typologie aux plans d'eau de faible profondeur et proposition d'une
composition type adaptée. Claret Longet David
Chaud
T°C max estivale Froide Fraîche
Tmm30 = 23,3 °C
Minéralisation Moyenne Très faible Moyenne
Extension de la Z_littorale Développé Développé Développé
Renouvellement hydrique Lent Lent Lent
Variété optimale 3à4 X 4à6
Productivité optimale Forte Très faible Moyenne

+ Truite fario + Truite fario


+ Truite fario
Composition type après ou
adaptation des résultats Omble de fontaine + Vairon
+ Vairon
aux particularités des + Omble chevalier
+ Omble chevalier
plans d’eau + Omble chevalier
+ Loche
+ Vairon + Loche

En outre :

- Les résultats sont relativement cohérents pour les lacs David et Claret.
Néanmoins, la reproduction du cristivomer n’est possible que dans les lacs
froids et profonds (espèce lucifuge). Il n’apparaît donc pas adapté pour ces
plans d’eau peu profond et a été supprimé de la composition type des
peuplements.

- En raison des conditions très particulières que subit le lac Longet (température
de l’eau > 20°C pendant plusieurs jours dans l’année, marnage important, faible
attractivité structurelle …), les analyses ont montré son très faible potentiel
piscicole. L’omble chevalier ne parviendrait sans doute pas à se reproduire et la
faiblesse de la ressource alimentaire sur ce lac favoriserait les problèmes de
croissance de l’espèce.

- Ces conditions sur le lac Longet expliquent sans doute les choix de déversement
de la truite arc-en-ciel, réputé résistante à des températures plus importantes
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Nelaton Baptiste
que la truite fario et se développant en moyenne jusqu’à cinq fois plus
rapidement (Delacoste et al. 1997). Son régime alimentaire en très grande
partie basé sur des ressources exogènes en provenance du bassin versant lui
permet de s’adapter (acclimatation) au contexte trophique de ce lac, mais
certainement pas de se reproduire (naturalisation).

3. Propositions de gestion piscicole intégrée et durable

À partir des analyses fonctionnelles et structurelles, et en respectant les principes


de gestion durable (TELEOS et al. 2008), les propositions de gestions suivantes,
qui s’appuient sur le tableau IV-1, pourraient être mises en place :

Dans le cas du lac Claret, les suggestions vont dans le sens de celles apportées pour
le lac Merlat (TÉLÉOS, 2008), tous deux proches voisins et au fonctionnement
similaire. Le peuplement à mettre en place est constitué de 2 à 3 espèces : truite
fario (espèce centrale) ; vairon (espèce centrale) ; omble chevalier (espèce
accessoire). Il convient donc de stopper les alevinages de truite arc-en-ciel. La
naturalisation de la truite fario peut être envisagée et les chances de reproduction
peuvent être améliorées en déversant, durant 3 années de suite, des alevins à
résorption de vésicules et des œufs de truite fario dans les affluents du lac, puis en
recapturant une partie des juvéniles (2+ et 3+) pour les transférer dans le lac. Tout
alevinage devra ensuite être proscrit. Toutefois, des analyses complémentaires dans
les affluents, notamment en période hivernale, permettrait de préciser si les
conditions thermiques et hydrologiques sont favorables à l’éclosion des œufs en un
nombre de degré/jours acceptable.

La tendance dysfonctionnelle de ce lac n’est pas encore dramatique et la diminution


du pastoralisme à proximité immédiate permettrait de réduire les flux de matières
organiques et chimiques dans le plan d’eau.

Dans le cas du lac Longet, le potentiel biogène est naturellement faible. En raison
d’un marnage naturel, de la température de l’eau et de l’absence
d’afférences/efférences permanents il paraît difficile de mettre en place un
peuplement pérenne, parvenant à se reproduire dans ce lac. D’un point de vue
strictement scientifique, il apparaît alors préférable de stopper tous types
d’alevinage sur ce lac.

Si toutefois les gestionnaires considèrent comme indispensable l’alevinage de ce


plan d’eau, pour satisfaire au loisir halieutique, alors le peuplement en place (truite
arc-en-ciel) apparaît comme le plus adapté. Néanmoins, aucune reproduction n’est
envisageable et des alevinages réguliers seront alors nécessaires pour maintenir une
population qui sera globalement soumise à des conditions de plus en plus
contraignantes à l’avenir.

Dans le cas du lac David, le peuplement type à favoriser est constitué par deux
espèces centrales : l’omble chevalier et le vairon. Il est nécessaire d’arrêter les

47
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
alevinages en truites fario, il apparaît en effet difficile pour cette espèce de se
naturaliser ici. Les fortes capacités biogènes de ce lac permettraient d’assurer à
l’omble une croissance optimale en l’absence de compétition avec un autre
salmonidé. Ce plan d’eau apparaît comme référentiel d’un point de vue écologique,
Une surveillance et un suivi de son état dans les années à venir sont conseillés.

4. Intégration des résultats à plus large échelle : Nécessité de normalisation et


de communication entre les différents acteurs

L’étude d’un certain nombre de variables communes à plusieurs plans d’eau permet
de mettre en évidence des « tendances » et d’émettre des hypothèses quant au
fonctionnement de ces milieux. Un suivi plus régulier et mieux encadré de certains
lacs ou groupement de lacs est nécessaire pour identifier et faire connaître les
perturbations que subissent de plus en plus ces milieux longtemps exempts de toute
pollution. Dans la continuité de ce qu’aspire à mettre en place le conservatoire
d’espaces naturels de Haute-Savoie au travers du réseau lacs sentinelles, il serait
pertinent que l’ensemble des acteurs œuvrant au service de la connaissance et de
la gestion des lacs de d’altitude (INRAE, OFB, Fédérations de pêches, université
de Savoie-Mont-Blanc, CARRTEL …) travaillent conjointement afin de proposer
des solutions adaptées à chaque problématique. Il apparaît notamment qu’une base
de données commune sur les lacs serait un atout pour les scientifiques et les
gestionnaires. Cette partie, plus généraliste, se présente comme intégratrice des
questions rémanentes de « normalisation » et de « communication » auxquels se
retrouvent fréquemment rencontrés les scientifiques et les gestionnaires des lacs
alpins.

5. Analyse de la pression de prédation sur les populations d’amphibiens et


d’odonates

Les plans d’eau sont nécessairement modifiés par l’introduction et la naturalisation


des espèces salmonicoles. Par conséquent, les débats et controverses autour de
l’importance des impacts sur le milieu initial subsistent depuis de nombreuses
années. La vision « conservationnistes » (Sala & al. 2000), présente l’introduction
d’espèces comme la cause principale de l’érosion de la biodiversité tandis que pour
d’autres, l’impact de ces introductions serait négligeable (Gurevitch & Padilla, 2004
; Beisel & Levêque, 2010).

Les analyses réalisées dans le cadre de cette présente étude n’ont pas permis de
quantifier l’impact de ces introductions, ni même de conclure sur un potentiel impact.
Néanmoins plusieurs axes de discussion intéressants sont à mettre en avant :

- Les prospections réalisées par le CEN ont mis en évidence la présence sur le
secteur de plusieurs espèces d’amphibiens et d’odonates, proies potentielles des
salmonidés. Les analyses stomacales ont confirmé les tendances alimentaires des
salmonidés déjà mis en évidence dans de précédentes études : les truites arc-en-
ciel ont un régime alimentaire basé majoritairement sur la faune terrestre

48
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
(fourmis ailées, moucherons, coléoptères …) alors que les ombles chevalier se
nourrissent quasi exclusivement de macroinvertébrés benthiques et de
mollusques aquatiques.

- Leger (1913), indique la présence de nombreux tritons sur le lac Longet à cette
période. Aucun individu n’a été contacté dans ce lac ou dans les annexes en
2022.

- Afin d’améliorer les informations apportées par ces prospections, il serait


nécessaire de passer à des analyses quantitatives et de revoir le choix des
périodes de prospections. Plusieurs campagnes, à un rythme hebdomadaire,
depuis la période de fraie des grenouilles jusqu’au stade final de développement
des larves seraient nécessaires. Un suivi par utilisation de classe d’abondance
pour chacun des stades de développement, en comparaison avec des lacs
similaires mais a-piscicole apparaît pertinent ici.

- L’absence d’odonates et d’amphibiens dans les contenus stomacaux indique


clairement qu’aucune prédation n’a lieu au moment des prélèvements.
Toutefois il convient de préciser qu’à cette période une majorité des amphibiens
sont retrouvés au stade larvaire et que les adultes ne colonisaient donc plus les
lacs. Les larves et les œufs possèdent une texture qui rend difficile
l’identification après ingestion.

- L’absence de prédation ne signifie pas nécessairement absence d’impact. Cela


pouvant être plus subtilement lié à une modification des niches écologiques.

- Même s’il est intéressant d’étudier l’impact potentiel de ces introductions


piscicoles, il convient de préciser l’importante résilience de ces écosystèmes
d’altitude. En définitive il est fortement probable que si des déficits sont avérés,
les origines soient d’ordre multifactoriels et dûs à une synergie de plusieurs
facteurs combinés agissant conjointement. Entre autres, les apports de
polluants atmosphériques, l’intensification des pratiques pastorales et du
tourisme de masse sont des pratiques plus récentes, dont la synergie risque à
terme de provoquer des dysfonctionnements bien plus dramatiques pour
l’ensemble de l’écosystème (Figure IV-7).

Figure IV-7 : Causes


potentielles de
perturbations des
écosystèmes lacustres de
haute altitude (d'après
Machate et al. 2022)

49
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
V. Conclusion

À partir de l’application d’une typologie fonctionnelle adaptée aux lacs d’altitude


(TÉLÉOS et al. 2008) l’étude menée sur trois plans d’eau du Massif de Belledonne,
a permis de mettre en évidence le potentiel écologique et la fonctionnalité de ces
milieux, afin d’adapter au mieux les introductions piscicoles.

Les analyses physico-chimiques témoignent de plans d’eau naturellement peu


minéralisés, bien oxygénés depuis la surface jusque dans les zones les plus
profondes. L’absence de stratification thermique, associée à des faibles
profondeurs, confirme la présence d’une intensité lumineuse supérieure à 1% dans
toute la colonne d’eau et un brassage des masses d’eau quasi-permanent. En
l’absence de couche tropholythique, il conviendrait donc en toute rigueur de
qualifier ces systèmes « d’étangs d’altitude ».

De telles conditions sont indicatrices de système globalement peu perturbé. Dans


cette situation les capacités piscicoles des lacs de montagne sont grandement
déterminées par les caractéristiques structurelles des plans d’eau. Ainsi, les lacs
David et Claret présentent des mosaïques d’habitats diversifiées, garantissant un
« home-range » favorable aux salmonidés. À l’inverse sur le lac Longet, un marnage
naturel important, et une faible inertie thermique s’ajoute à des conditions
structurelles déjà limitantes, en raison d’une zone littorale dominée par des dalles,
substrats peu biogènes. L’étude complémentaire des macroinvertébrés benthiques
a permis d’affiner ces analyses afin de préciser l’état fonctionnel de ces milieux. Les
lacs Claret et David apparaissent comme mésobiotiques. Le premier présente
certes le plus fort potentiel, mais est sujet à des troubles métaboliques insidieux
qu’il convient de replacer dans le contexte de ce lac, soumis aux flux de matières
organiques en provenance du pastoralisme, très dense sur son bassin-versant. À
l’inverse le lac David, semble pour l’instant exempt de toute pollution et se présente
comme eufonctionnel. Ces analyses confirment le faible potentiel biogène du lac
Longet (oligobionte) associé à des conditions naturellement limitantes.

Ainsi, malgré une grande similarité géographique, ces plans d’eau diffèrent sur le
plan fonctionnel et structurel, témoignant de la nécessité d’une approche
écosystémique à l’échelle du bassin versant lacustre pour comprendre le
fonctionnement des systèmes, proposer des solutions de gestions cohérentes et
enfin, identifier les causes de perturbations potentielles.

En outre, des analyses physico-chimiques complémentaires (Azote, Phosphore,


DBO5j …), permettraient de confirmer ou d’infirmer le potentiel trophique des
plans d’eau, induit par une bonne oxygénation de la colonne d’eau et de vérifier
l’impact du pastoralisme. Des suivis annuels voir pluriannuel de la température des
lacs et des affluents seraient pertinents pour vérifier la possibilité de reproduction
dans les affluents. Associée à cela, la mise en place d’un suivi plus régulier ou à
minima d’une version allégée, permettrait de disposer d’un tableau de bord pour
suivre l’évolution de la qualité de ces trois plans d’eau.

50
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Lac du Petit
Isère (38)

Grenoble
Doménon
Lac Claret
Lac du Grand
Doménon

Zone d’étude
1. Situation : (Belledonne) 3. Physico-chimie :

Commune : Revel Tmm30 Conductivité O2


pH O2 (%)
AAPPMA :LacBelledonne
Merlat (°c) (microS/cm) (mg/l)
Massif : Belledonne 12,2 7,51 74,8 9,02 111,16
Coordonnées : 45°09’20 " N Lac
à 1 mètre de profondeur, en fin de période estivale
Claret
5°56'32"E
et
ong 4. Caractéristiques générales et proposition de gestion piscicole :
Lac
cL
Bernard La

Lac
à Très faible profondeur + pénétration de la lumière jusqu’au fond
2. Morphologie lacustre : David
= Étang d’altitude
Surface Zone Bassins-versants topographiques
Profondeur Zone à Bonne oxygénation + pas de stratification thermique
totale centrale = Brassages et homogénéisation fréquentes des eaux
maximale (m) littorale (%)
(ha) (%)
à Suspicion d’un dysfonctionnement métabolique insidieux
5,5 1,2 46 19
= Mise en relation avec le pastoralisme à proximité ?

à Très bonne capacité habitationnelle en zone littorale


Codification des pôles d’attraction : = Zones de caches/repos + abondance des macroinv.
IBL = 12/20
Tth = 3,3
Peuplement adapté :

Laff Lhyi
Leff Lfnm (dalle)
Lblo Lfnm (sable) Laff Lhyi Vérifier si affluents
Lgal Lfno Leff Lfnm (dalle) frayables/circulables
Lblo Lfnm (sable)
Lgal Lfno
Lac Longet
1. Situation : 3. Physico-chimie :

Commune : Revel Tmm30 Conductivité O2


pH O2 (%)
AAPPMA : Belledonne (°c) (microS/cm) (mg/l)
Massif : Belledonne 23,3 5,84 27,5 7,89 108
Coordonnées : 45°09'10"N à 1 mètre de profondeur, en fin de période estivale
5°56'13"E
4. Caractéristiques générales et proposition de gestion piscicole :
à Très faible profondeur + pénétration de la lumière jusqu’au fond
= Étang d’altitude avec marnage important (+/- 4 mètres)
à Bonne oxygénation + pas de stratification thermique
= Brassages et homogénéisation fréquentes des eaux
2. Morphologie lacustre :
à Très faible capacité habitationnelle en zone littorale
Surface Zone = Très faible abondance des macroinv. IBL = 10/20
Profondeur Zone
totale centrale
maximale (m) littorale (%) à Température limitante pour le
(ha) (%)
7,5 2,3 41 22,8
développement des salmonidés Tth = 4,4
à Affluents/ Émissaire non circulables Peuplement adapté :
Codification des pôles d’attraction : Aucun

Laff Lhyi
Leff Lfnm (dalle)
Lblo Lfnm (sable) Laff Lhyi Acclimatation de le truite arc-en-ciel possible pour l’instant
Lgal Lfno Leff Lfnm (dalle) à Vérifier évolution face au changement climatique
Lblo Lfnm (sable)
Lgal Lfno
Lac David
1. Situation : 3. Physico-chimie :
Tmm30 Conductivité O2
Commune : Revel pH O2 (%)
(°c) (microS/cm) (mg/l)
AAPPMA : Belledonne
Massif : Belledonne 19,4 5,98 50 7,62 99,8
Coordonnées : 45°09'01"N à 1 mètre de profondeur, en fin de période estivale
5°56'33"E
4. Caractéristiques générales et proposition de
gestion piscicole :
à Faible profondeur + pénétration de la lumière jusqu’au fond
= Étang d’altitude
2. Morphologie lacustre :
à Bonne oxygénation + pas de stratification thermique
Surface Zone = Brassages et homogénéisation fréquentes des eaux
Profondeur Zone
totale centrale
maximale (m) littorale (%) à Bonne capacité habitationnelle en zone
(ha) (%)
littorale
11 1 24,7 33 = Zones de caches/repos + abondance des
macroinv. (IBL = 15/20)
Codification des pôles d’attraction : à Affluents/ Émissaire non circulables

Tth = 3,8

Peuplement adapté :

Laff Lhyi
Leff Lfnm (dalle)
Lblo Lfnm (sable) Laff Lhyi
Lgal Lfno Leff Lfnm (dalle)
Lblo Lfnm (sable)
Lgal Lfno
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macrobenthos; the Lake Châlain (French

VI
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
ANNEXES :

Annexe 1 : Délimitation géographique du site Natura2000 (Source INPN)

Secteur d’étude

II
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Annexe 2 : Cartographie du réseau hydrographique
de l’Isère (38)
III
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Annexe 3 : Carte géologique du massif de Belledonne et légende complète

Eboulis vifs actuels

Alluvions actuelles et récentes

Métagabbro, métapyroxénite. Complexe de Belledonne (Précambrien p.p.)


Dépôts glaciaires (moraines) principalement du Würm, localement plus tardifs (?)
ou plus récents. Dépôts fluvio-glaciaires ou glacio-lacustres localement associés
Formation de Bramefarine : alternance de bancs calcaires et de schistes (rive gauche du Grésivaudan) (Bajocien
inférieur)
Miné raux repé res du mé tamorphisme : disthè ne dans micaschiste. Micaschistes à grenat - staurotide - disthè ne.
Rameau int. de Belledonne SW (Ouest de l'accident de la Belle EN toile-le Rivier) (Dé vonien - Dinantien)
Alternance "leptynites - amphibolites". Rameau interne de Belledonne : Belledonne sud-
ouest (Ouest de l'accident de la Belle EN toile - le Rivier) (Dé vonien - Dinantien?)

Conglomérats, grès et schistes noirs à plantes, anthracite (Westphalien - Stéphanien)

Amphibolites "Ophiolite de Chamrousse". Complexe de Belledonne (Pré cambrien p.p.) (limite Cambrien - Ordovicien)

Gneiss, gneiss leptynitique et leptynite

Serpentinites : pyroxénolite et péridotite serpentinisées. Complexe de Belledonne (Précambrien p.p.)

IV
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Annexe 4 : Carte géologique simplifiée de la région étudiée

(1) formation quaternaires – (2) Molasse miocène – (3) Jura – (4) Massif
subalpins – (5) Couverture sédimentaire des Massifs cristallins
externes – (6)Massif cristallins externes – (7) Zones internes

(D’après X. Darmendrail, 1994)

V
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Annexe 5 : Protocole disque de Secchi (source : ASTERS)

VI
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Annexe 6 : Structure des peuplements piscicoles : Le peuplement piscicole
potentiel des Lacs d’altitude

D’après TÉLÉOS, 2008.

VII
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Annexe 7 : Protocole d’analyse des contenus stomacaux de salmonidés

VIII
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Annexe 8 : Protocole détaillé de l’IBL (TÉLÉOS, 2008)

IX
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Annexe 9 : Pour chacun des trois bassins versants lacustres, statistiques
descriptives de la topographie (altitude max, mini, moyenne etc.)
Lac Claret
Valeurs extraites sous SIG d’après MNT LiDAR

Lac David
Lac Longet
X
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Annexe 10 : représentation cartographique de l’altitude (A) et de l’intensité
des pentes (B) sur les trois bassins-versants étudiés

XI
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Annexe 11 : Physico-chimie dans la colonne d’eau : données brutes en
début et en fin de stratification estivale

Lac Claret 1er juillet 2022


pH O2 dissous O2sat Conductivité T°c Profondeur profondeurRelative
9.11 117.4 15.8 0 0
9.15 122.4 15.5 -0.5 10.6382978723404
10.04 115.7 12.3 -1 21.2765957446809
10.11 119.3 12.1 -1.5 31.9148936170213
10.18 119.4 11.9 -2 42.5531914893617
9.96 119.5 11.8 -2.5 53.1914893617021
9.93 116.6 11.7 -3 63.8297872340425
9.9 115.1 11.5 -3.5 74.468085106383
9.91 115.2 11.4 -4 85.1063829787234
9.21 107 11.4 -4.5 95.7446808510638
9.23 107.5 11.4 -4.7 100

Lac Claret 2 septembre 2022


pH O2 dissous O2sat Conductivité T°c Profondeur profondeurRelative
7.62 9.13 116.9 73.8 15.7 0 0
7.51 9.02 111.6 74.8 13.9 -1 21.2765957446809
7.84 8.90 108.8 74.5 13.6 -2 42.5531914893617
7.94 9.50 114.9 74.2 12.5 -3 63.8297872340425
8.02 9.15 110.2 74.1 12.5 -4 85.1063829787234
8.05 9.16 111.8 74.3 13.2 -4.7 100

Lac Longet 1er juillet 2022


pH O2 dissous O2sat Conductivité T°c Profondeur profondeurRelative
5.86 7.74 107.4 27.5 20.1 0 0
5.84 7.89 108 27.5 19.8 -1 14.2857142857143
5.95 7.83 106 27.5 19.1 -2 28.5714285714286
6.06 7.57 104.5 27.8 19.4 -3 42.8571428571429
5.75 7.62 104.5 27.7 19 -4 57.1428571428571
6.23 7.47 103.9 29.8 18.7 -5 71.4285714285714
7.19 7.18 98.4 46.3 18.6 -6 85.7142857142857
7.32 7.16 99 96.2 18 -7 100

Lac Longet 2 septembre 2022


pH O2 dissous O2sat Conductivité T°c Profondeur profondeurRelative
5.51 7.73 101.8 27 17.1 0 0
5.98 7.73 100.4 28.4 16.5 -1 33.3333333333333
6.55 7.63 100.1 26.6 17.1 -2 66.6666666666667
6.32 7.52 99.2 26.3 17.2 -3 100

XII
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Lac David 1er juillet 2022
pH O2 dissous O2sat Conductivité T°c Profondeur profondeurRelative
6.54 7.95 105.7 44.9 16.9 0 0
6.53 7.88 104.5 44.8 16.5 -1 9.09090909090909
6.56 7.91 104.1 44.9 16.3 -2 18.1818181818182
6.61 8.24 107.5 45.6 15.9 -3 27.2727272727273
6.50 8.72 112.5 45.6 15 -4 36.3636363636364
6.53 10.33 125.5 46.9 12.5 -5 45.4545454545455
6.28 9.88 117.3 48.5 11.6 -6 54.5454545454545
6.10 9.16 106.9 52 10.3 -7 63.6363636363636
6.28 8.34 95.1 53.6 9.8 -8 72.7272727272727
6.07 9.38 83.3 53.3 9.6 -9 81.8181818181818
5.89 6.65 77.6 53.2 9.2 -10 90.9090909090909
6.20 6.55 74.6 53.6 9 -11 100

Lac David 2 septembre 2022


pH O2 dissous O2sat Conductivité T°c Profondeur profondeurRelative
5.56 7.33 99.1 48.5 17.2 0 0
5.98 7.62 99.8 50 15.7 -1 9.09090909090909
6.16 7.36 99 49 16.8 -2 18.1818181818182
6.13 7.39 98.5 48.7 16.4 -3 27.2727272727273
6.33 7.24 97.8 50.3 17.2 -4 36.3636363636364
6.32 7.45 98.5 48.8 16.3 -5 45.4545454545455
6.41 7.49 99 48.5 16.2 -6 54.5454545454545
6.47 7.52 98.4 49.6 15.8 -7 63.6363636363636
6.63 7.28 97.1 48.5 16.6 -8 72.7272727272727
6.64 7.42 98.1 49.3 16.1 -9 81.8181818181818
6.50 6.93 99.4 47.9 16.6 -10 90.9090909090909
6.39 3.96 52 43.5 16.3 -11 100

XIII
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Annexe 12 : Mesure physico-chimique dans la colonne d’eau des trois lacs
en début de stratification estivale (02.07.2022)
PROFONDEUR TOTALE

Température
Température (°C)(°C) unité
unité pH pH Conductivité (microS/cm)
5 5 10 10 15 15 20 20 0 02 24 46 68 8 10
10 12 12 20 40 60 80 100

0 0 0 0 0

−2 −2 −2 −2 −2

−4 −4 −4 −4 −4
Profondeur (m)

Profondeur (m)
Profondeur (m)

Profondeur (m)

Profondeur (m)
−6 −6 −6 −6 −6

−8 −8 −8 −8 −8

−10−10 −10 −10 −10

saturation en oxygène (%) oxygène dissous (mg/l)


60 80 100 120 0 2 4 6 8 10 12

0 0

−2 −2

−4 −4
Légende :
Profondeur (m)

Profondeur (m)

Claret
−6 −6

Longet
−8 −8

David
−10 −10

XIV
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Annexe 13 : Mesure physico-chimique dans la colonne d’eau des
trois lacs en début de stratification estivale (02.07.2022)
PROFONDEUR RELATIVE
Température
Température
(°C) (°C) unité pH
unité pH Conductivité (microS/cm)
5 10
5 15
10 20
15 20 0 2 40 62 84 10
6 8 10 20 40 60 80 100

0 0 0 0 0

20 20 20 20 20
Profondeur relative (%)

Profondeur relative (%)

Profondeur relative (%)

Profondeur relative (%)

Profondeur relative (%)


40 40 40 40 40

60 60 60 60 60

80 80 80 80 80

100 100 100 100 100

saturation en oxygène (%) oxygène dissous (mg/l)


60 80 100 120 0 2 4 6 8 10

0 0
Légende :

20 20 Claret

Longet
Profondeur relative (%)

Profondeur relative (%)

40 40

David

60 60

80 80

100 100

XV
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Annexe 14 : Mesure physico-chimique dans la colonne d’eau des trois
lacs en début de stratification estivale (01.09.2022)
PROFONDEUR RELATIVE
saturation en oxygène (%) oxygène dissous (mg/l) Conductivité (microS/cm)
60 80 100 0 2 4 6 8 12 20 40 60 80 100

0 0 0

20 20 20
Profondeur relative (%)

Profondeur relative (%)

Profondeur relative (%)


40 40 40

60 60 60

80 80 80

100 100 100

Température (°C) unité pH


5 10 15 20 0 2 4 6 8 12

0 0

20 20
Légende :

Claret
Profondeur relative (%)

Profondeur relative (%)

40 40 Longet

David

60 60

80 80

100 100

XVI
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Annexe 15 : Principaux résultats issus de l’échantillonnage
piscicole sur le lac Claret
(Source : OFB-USML & SD Isère, 2022).

Juvénile Omble chevelier

XVII
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Vases et
amphibiens

stomacaux (partie 1/2)


Annexe 16 : peuplement piscicole et résultats des analyses de contenus
Poisson Poisson matières insectes insectes dont odonates amphibiens: tritons tritons Poisson Débrits
Lacs Esp Poisson tétard remarque
T (mm) P (g) non identifiiable aquatiques (ml) terrestres (ml) (nombre) tétard (ml) (ml) (nbr) (ml) végétaux (ml)
(nombres)
(ml)
Claret OBL 170 38 3 0,5 0 0 0 0 0 0 0 0 grande qt de chiro (+20) et nymphe de chiro
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)

Claret OBL 190 55 0 2 0,1 1 0 0 0 0 0 0 grande qt de chiro (+20) et nymphe de chiro


David OBL 240 95 0,1 4,1 0,1 0 0 0 0 0 0 0 Chiro + nymphe diptère +++
David OBL 250 110 0,5 3 0 0 0 0 0 0 0 0 Bivalves et diptere nymphe/larves
Claret OBL 194 49 2 1,5 0,5 0 0 0 0 0 0 0 1 sauterelle ND
Claret TRF 405 695 13 5 0,2 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 232 107 0,1 3 0 0 0 0 0 0 0 0 Nbrx mollusques
Claret OBL 212 64 1 0,5 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 206 70 0,1 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 176 40 0,1 0,4 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 199 59 0,1 1 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 235 103 2 0,5 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 88 5 0,1 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 149 23 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret TAC 262 171 7,5 5 1,5 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 227 97 0,1 1 0 0 0 0 0 0 0 0
Nelaton Baptiste

Claret OBL 283 160 2,1 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0 qque mollusques


Claret OBL 260 122 0,1 2 0,1 0 0 0 0 0 0 1
Claret TRF 490 1390 0,1 0 0 0 0 0 0 0 2 0 1 poissons 5cm type vairon/alevin
Claret OBL 230 99 0,5 1 0,1 0 0 0 0 0 0 0 Mollusques + diptère larve/nymphe
Claret OBL 250 119 0,3 0,2 0,1 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 125 12 0 0,3 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 133 16 0 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 210 57 0,1 0,5 0,1 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 206 58 0 0,2 0,1 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 240 104 0 0,5 0,1 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 209 68 0,1 0,3 0,1 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 260 114 0,2 0,3 0,1 0 0 0 0 0 0 0 diptère + bivalve
Claret OBL 132 16 0 0,2 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 125 14 0,1 0,3 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 218 73 0 0,5 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 200 63 0,1 0,3 0,1 0 0 0 0 0 0 0,1
Claret OBL 178 46 0 0,5 0 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 223 89 0 0,4 0,1 0 0 0 0 0 0 0
Claret OBL 82 3 0 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0
David OBL 230 80 0,2 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0
David OBL 270 126 1 1 0,1 0 0 0 0 0 0 0
David OBL 240 80 0,1 3 0 0 0 0 0 0 0 0 Mollusques + diptère larve/nymphe
XVIII

un pléco (protonemoura)
David OBL 240 102 0,1 1 0,3 0 0 0 0 0 0 0
contenus avec pas mal d'insectes aquatiques en b
Vases et
amphibiens
Poisson Poisson matières insectes insectes dont odonates amphibiens: tritons tritons Poisson Débrits
Lacs Esp Poisson tétard remarque
T (mm) P (g) non identifiiable aquatiques (ml) terrestres (ml) (nombre) tétard (ml) (ml) (nbr) (ml) végétaux (ml)
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)

(nombres)
(ml)

David OBL 250 100 0,2 1,2 0 0 0 0 0 0 0 0


David OBL 240 80 0,1 1 0 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 240 148 0,1 1,5 0 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 230 125 0,2 2,5 2,5 0 0 0 0 0 1 1 poisson (3cm) + fourmits volan
David TRF 260 137 0,1 2 3,5 0 0 0 0 0 3 0,1 1 Poisson
David TRF 260 168 3 1 1 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 260 162 3 0,5 0,4 0 0 0 0 0 0 0,1
1 Ossellet qui pourrait éventuellement
David TRF 250 150 3 2 3 0 0 0 0 0 0 0
a une grenouille
David TRF 270 180 1 0,4 3,1 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 270 190 0,4 0,2 0 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 250 120 0,2 0,2 0 0 0 0 0 0 0 0 Cailloux
David TRF 190 70 0 0,2 3,1 0 0 0 0 0 0 0

(Partie 2/2)
David TRF 240 130 0,4 1,3 1 0 0 0 0 0 0 0 Mollusques
Nelaton Baptiste

David TRF 250 135 4 2 3 0 0 0 0 0 0 0


David TRF 240 130 1 0,7 0,3 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 250 170 2 1 1,4 0 0 0 0 0 0 0 Coléopt.
David TRF 260 159 4 1 2,3 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 230 100 2 0,6 4 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 170 43 0 0,3 2 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 220 94 1 0,5 0,4 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 210 93 1,5 4,5 1,5 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 320 300 2 2 5 0 0 0 0 0 0 0
David TRF 260 150 0,1 1,4 0 0 0 0 0 0 0 0 Chiro + mollusques
Longet TAC 210 96 4 1,3 1,2 0 0 0 0 0 0 0,3 COCCINELLE, fourmis, coléo ter. Et aqu. Pa
Longet TAC 250 182 2,5 2,5 2 0 0 0 0 0 0 0
Longet TAC 230 144 0,5 2,5 1 0 0 0 0 0 0,5
Longet TAC 265 158 1 0,7 0 0 0 0 0 0 3 2 2 ALEVINS
Longet TAC 209 77 1,3 0,2 4 0 0 0 0 0 0 0 sauterelle x1
Longet TAC 220 105 3 0,5 4 0 0 0 0 0 0 0,3
Longet TAC 300 332 0 5,8 0,1 0 0 0 0 0 0 0,3
Longet TAC 235 139 1,3 0,6 0,7 0 0 0 0 0 0 0
Longet TAC 220 116 1 5,5 0,1 0 0 0 0 0 0 0 fourmis volantes
Longet TAC 227 130 4 0,5 3,7 0 0 0 0 0 0 0,2
Longet TAC 250 173 2 0 3 0 0 0 0 0 0 0 fourmis volantes
Longet TAC 230 124 1 0,3 2,2 0 0 0 0 0 0 0
longet TAC 220 114 2 0,8 3 0 0 0 0 0 0 0
Débrits végétaux s'apparentant à des f
Longet TAC 261 106 0,2 0,5 2 0 0 0 0 0 0 2
XIX

de tricho
Longet TAC 230 130 0 2 4 0 0 0 0 0 0 0,2
Longet TAC 200 101 0,3 2 5 0 0 0 0 0 0 0 Imago pléco (dinocras ? )
Longet TAC 240 158 2 0,1 5,4 0 0 0 0 0 0 vers bizarre
Longet TAC 230 153 0,1 0,8 4 0 0 0 0 0 0 0
Longet TAC 210 93 1 0,6 0,4 0 0 0 0 0 0 0
Longet TAC 290 306 2 2 4 0 0 0 0 0 0 0
Annexe 17 : Résultats des prospections amphibiens dans les trois plans d’eau et
leurs annexes

XX
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Annexe 18 : Résultats des prospections odonates dans les trois
plans d’eau et leurs annexes
XXI
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)

Structuration bathymétrique du macrobenthos Richesse taxonomique

taxonomic deficit index

Adapté d’après Verneaux V.


Profondeur

macroinvertébrés benthiques sur les trois lacs


Annexe 19 : Plans d’échantillonnage
Nelaton Baptiste

Taxons zone Taxons 0,66


littorale Efficience des transferts Zmax

Prélèvement IBL

Prélèvement
complémentaire par habitat
dominant en zone littorale

LAC LONGET
XXII
LAC DAVID

LAC DAVID

LAC CLARET

LAC CLARET

XXIII
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Annexe 20 : Liste faunistique : Macroinvertébrés benthique
TAXONS TOTAL TOTAL TOTAL TOTAL TOTAL
Ordre Famille sous-Famille Tribu Genre taxons taxons Taxons taxons taxons
Compl.par.
IBL IBL IBL + Compl.
Diptères Chironomidae Nymphe Nymphe IBL TOTAL hab. en
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)

profond littoral par.hab. en Zlitt.


Zlitt
Orthocladinae Psectrocladius 78 40 118 83 201
Corynoneura 11 104 115 13 128
Cricotopus 0 0 0 4 4
Heterotrissocladius 0 5 5 6 11
Tanypodinae Ablabesmyia 5 2 7 1 8
Paracladius 31 82 113 37 150
Procladius 5 0 5 0 5
Chironominae Chironomini Chironomus 412 46 458 2 460
Cladopelma 167 0 167 1 168
Dicrotendipes 7 40 47 3 50

LAC DAVID
Polypedilum 5 62 67 6 73
Nelaton Baptiste

Chironominae Tanytarsini Paratanytarsus 0 1 1 1 2


Tanytarsus 9 0 9 1 10
Mollusques Sphaeriidae Pisidium 466 18 484 3 487
Oligochètes Tubificidae Tubificidae sans soies capillaires 294 575 869 34 903
Tubificidae avec soies capillaires 0 2 2 2 4
Autres (Indéterminable) 8 0 8 1 9
o Libellula quadrimaculata 13 35 48 51 99
crustacée Gammarus 0 0 0 1 1
Mégaloptère Sialidae Sialis 0 45 45 9 54
Trichoptère Polycentropodidae Polycentropus 9 25 34 2 36
Polycentropus (nymphe) 0 29 29 12 41
Limnephilidae Limnephilinae ND 0 1 1 1 2
Chaetopterygopsis 0 0 0 1 1
plécoptère Nemoura 0 0 0 1 1
Coléoptère Agabus 0 0 0 15 15
0 0 0 1 1

Abondance 1520 1112 2632 292 2924


XXIV

Abondance relative (%) 51,98 38,03 90,01 9,99 100,00


Variété 15 17 21 26 27
Variété relative (%) 55,6 63,0 77,8 96,3 100,0
TOTAL TOTAL TOTAL TOTAL TOTAL
TAXONS taxons taxons Taxons taxons taxons
Ordre Famille sous-Famille Tribu Genre IBLprofond IBLlittoral IBL TOTAL Compl.par.hab. en Zlitt IBL + Compl.par.hab. en Zlitt.
Diptères Limoniidae Pediciini 0 0 0 1 1
Chironomidae Nymphe Nymphe 199 130 329 67 396
Orthocladinae Psectrocladius 0 0 0 4 4
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)

Cricotopus 0 1 1 34 35
Heterotrissocladius 0 3 3 24 27
Euorthocladius 0 0 0 1 1
Rheocricotopus 0 0 0 2 2
Heterotanytarsus 0 0 0 3 3
Eukiefferiella 0 0 0 2 2
Paracladius 123 227 350 184 534
Tanypodinae Ablabesmyia 0 0 0 10 10
Procladius 106 3 109 8 117
Thienemannimyia 0 1 1 21 22
Zavrelimyia 0 0 0 17 17
Macropelopia 0 0 0 3 3
Chironominae Chironomini Chironomus 313 0 313 0 313
Dicrotendipes 0 0 0 3 3

LAC CLARET
Chironominae Tanytarsini Paratanytarsus 0 5 5 36 41
Tanytarsus 1686 343 2029 337 2366
Nelaton Baptiste

Micropsectra 0 2 2 6 8
Prodiamesinae Prodiamesa olivacea 0 8 8 6 14
Diamesinae Pseudodiamesa 0 0 0 1 1
Mollusques Sphaeriidae Pisidium 130 61 191 86 277
Oligochètes Tubificidae Tubificidae sans soies capillaires 0 8 8 0 8
autre (Indéterminable) 74 97 171 185 356
Trichoptère Rhyacophilidae Rhyacophila 0 0 0 1 1
Limnephilidae ND 0 0 0 4 4
Limnephilidae (nymphe) 0 0 0 1 1
Limnephilinae ND 0 0 0 8 8
Limnephilini Anabolia 0 0 0 2 2
Chaetopterygopsis 0 0 0 1 1
Philopotamidae Philopotamus 0 0 0 1 1
plécoptère Nemoura 0 0 0 2 2
Protonemura 0 0 0 24 24
Perla 0 0 0 2 2
Coléoptère Agabus 0 0 0 2 2
Curculionidae (adulte) Probabl. Terrestre. (charançon) 0 0 0 1 1
Ephemeroptère Heptageneiidae Ecdyonurus 0 0 0 10 10
Rhitrogena 0 0 0 1 1
Baetidae baetis 0 0 0 23 23
Hydracarien 0 3 3 1 4

Abondance 2631 889 3520 1124 4644


XXV

Abondance relative (%) 56,7 19,1 75,8 24,2 100


Variété 7 14 15 39 41
Variété relative (%) 17,1 34,1 36,6 95,1 100
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)

TOTAL TOTAL TOTAL TOTAL TOTAL


TAXONS taxons taxons Taxons taxons taxons
IBL + Compl.
Ordre Famille sous-Famille Tribu Genre IBLprofond IBLlittoral IBL TOTAL
Compl.par.hab. en Zlitt
par.hab. en Zlitt.
Diptères Chironomidae Nymphe Nymphe 37 22 59 8 67
Orthocladinae Psectrocladius 3 1 4 0 4
Cricotopus 2 0 2 3 5
Euorthocladius 2 0 2 1 3
Paracladius 2 0 2 0 2

LAC LONGET
Corynoneura 0 2 2 2 4
Nelaton Baptiste

Tanypodinae Ablabesmyia 0 9 9 14 23
Macropelopia 0 1 1 1 2
Chironominae Chironomini Chironomus 10 0 10 0 10
Cladopelma 18 0 18 1 19
Dicrotendipes 83 7 90 9 99
Chironominae Tanytarsini Tanytarsus 318 42 360 28 388
Diamesinae Diamesa 2 0 2 0 2
Mollusques Sphaeriidae Pisidium 1 0 1 0 1
Lymnaeidae Radix 0 0 0 1 1
Oligochètes Tubificidae avec soies capillaires 0 3 3 0 3
autre (Non-déter) 0 1 1 4 5
crustacée Gammarus 0 1 1 0 1
Trichoptère Limnephilidae Limnephilinae Limnephilini Anabolia 4 1 5 12 17
Dicosmoecinae Ironoquia 0 1 1 0 1

Abondance 482 91 573 84 657


Abondance relative (%) 73,4 13,9 87,2 12,8 100,0
Variété 12 12 19 12 20
Variété relative (%) 60 60 95 60 100
XXVI
Annexe 21 : Analyse des macroinvertébrés benthiques : Densité et
richesse taxonomique en fonction des protocoles de prélèvement
14000 45

40
12000
35

Variété taxonomique
10000
Densité (ind/m2)
Lac David

30
8000 25

6000 20

15
4000
10
2000
5

0 0
IBL IBL IBL TOTAL Compl .par.hab. en
profond littoral Zlitt
14000 45

40
12000
35

Variété taxonomique
10000
Densité (indiv/m2)

30
Lac Claret

8000 25

6000 20

15
4000
10
2000
5

0 0
IBL IBL IBL TOTAL Compl .par.hab. en
profond littoral Zlitt
14000 45

12000 40
Variété taxonomique

35
Densité (ind/m2)

10000
30
Lac Longet

8000 25

6000 20
15
4000
10
2000
5
0 0
IBL IBL IBL TOTAL Compl .par.hab. en
profond littoral Zlitt

Abondance
Densité Variété

XXVII
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Abondance
Abondance Abondance Ps
ec

100
200
300
400
500
600

0
tr

1000
1500
2000
2500

500
0

100
200
300
400
500

0
Ps oc
Ps la
ec ec
tr d iu
tr
oc oc C s
la or
l… H y
C et Cr diu
ic
no
ri er
o s
ne
co ot ur
t op ri top a
us E sso c us C
uo ri
H co
E rt lad et t
plans d’eau d’étude

uo R ho c ius e ro
op
us
r th
he
o lad tr
oc H cri i us is
l… et c so
Pa er oto cl
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no ra lla ra
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… A clad
bl
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A ab i us iu
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m

IBL
ab Th Pr
es Pr yi
m ie o a oc
… ne c la la
M m di di

profond
us
ac
an
n
us C

Nelaton Baptiste
ro hi
ro
Lac David

pe Z i my
av ia no
C l… r m
Lac Claret

Lac Longet
hi M elim us
ro ac C
no ro yia la

total
m p do
us C elo pe
C hi
r
pi
D lm
la D on a ic a
do ic o ro
pe ro m u te
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a ra d ip
ta ipe Po es
D ny s ly
ic t pe
ro Ta ars di
te n us
n … Pa lu
m
M yta
Ta ic r ra
ta
n yt ro sus ny
a rs
ps ta
Pr ect rs

Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
us us
Ps odi ra
eu am Ta
D do e s ny
ia a
m di ta
rs
es am …
a es us
a

XXVIII
Annexe 22 : Variété et abondance de la faune chironomidienne sur les trois
Annexe 23 : Données brutes issues de nombreux rapports et permettant la
réalisation d’une ACP

PARTIE 1

Seuls les lacs bien documentés ont été conservés. Lorsqu’une valeur est manquante, elle
a été remplacée par la moyenne de la variable correspondante, pour une ACP centrée ou
centrée-réduite, cela est sans influence sur l’inertie totale

BV_superfic Richesse_ta Richesse_ta densite_tax


BV_Altitude Prof_Max superficie
LACNAME ie Altitude xo xo_ o Note_IBL
_max _m _ha
_ha _IBL_Zprof IBL_Zlitt _en_Zl
BLANC 2977 329 19 2161 10 7 15 236 9.4
CROP 2622 164 38 1905 4.9 12 15 859 13
CROZET 2690 166 36 1975 7.3 N/A N/A 83.37 N/A
GRANDDOMENON 2926 200 13 2385 5.9 11 9 2871 13.2
MERLAT 2402 48 13 2062 2.5 13 21 779 12.5
FLAINE 2560 1500 4 1417 3.9 N/A N/A N/A N/A
LOU 3015 1490 18 2035 7.5 N/A 40 3495 18.4
FOURCHU 2138 45.4 17 2138 6.3 6 21 1362 10
VERDET 3053 49 23 2727 2.1 12 11 6865 13.4
NOIR 3227 124 18 2618 3.9 8 8 13253 12.3
BLANC_2 3272 101 42 2850 7.7 4 9 498 8.5
ANTERNE 2733 278 13.2 2063 11.6 N/A 14 7577 N/A
PORMEZ 2323 56 9.5 1945 4.6 N/A 13 6424 N/A
BREVENT 2525 21 20.4 2125 2.95 4 12 3137 8
CORNU 2628 66 19.9 2275 5.3 N/A 10 1531 N/A
JOVET 3196 333 8.5 2173 7.5 N/A 13 573 N/A
ARVOUIN 2093 72.7 8.8 1669 2.29 N/A 14 3605 N/A
GERS 2385 539.2 5.6 1533 7.3 N/A 4 100 N/A
LESSY 2408 114.9 5 1733 7.5 N/A 8 1214 N/A
TAVANEUSE 2095 56.01 5.9 1806 2.5 N/A 13 1322 N/A
VERNENT 2208 111.4 9.3 1831 3 N/A 11 883 N/A
NOIR_INFERIEUR 2685 22 18.8 2494 1.95 4 8 1365 10.1
CHESERYS 2436 37.2 6.2 2135 0.4 7 11 6136 13
LABARRE 2669 23 7.9 2395 1.7 N/A 6 192.5 N/A
MUZELLE 3169 407 18.7 2100 9.1 N/A 8 3063 N/A
LAFARE 3465 310 33 2641 8.5 N/A 4 866.4 N/A
PETIT_DOMENON 2926 247 27 2370 4.7 N/A 5 2994 N/A
LA_FOLLE 2410 41.3 13 2150 1.25 N/A 4 601 N/A
NOIRBIS 2866 167.9 12 2268 2.5 N/A 4 710 N/A
LAYTA 2887 123.9 3 2124 0.85 N/A 7 2570 N/A
DAVID 2498 23.7 10.9 2212 1 15 17 2471 15
LONGET 2266 28.8 7.5 2027 2.3 12 19 165 10
CLARET 2714 97.4 5.5 2047 1.2 7 15 2973 12

XXIX
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
PARTIE 2

O2_taux_de Pourcent_
Df Bl conductivite Tm30 Tth Annee localisation Occ_Sol_maj
_dysfonct Zone_litt

0.67 21.21 60 10.5 0 12 1.6 2006 38 Mineral


1 26.2 50 10.6 25 9 0.9 2002 38 Mineral
N/A N/A 20 13.5 15 20 1.9 2001 38 Mineral
1 26.4 41 11.5 0 16 1.6 2003 38 Mineral
0.82 30.51 67 18.4 0 21 3 2007 38 Pelouse
N/A N/A 90 15.5 0 46 3.2 2000 74 Mineral
1 40.2 40 15.4 15 21 3.3 2000 73 Pelouse
0.49 33 28 18.1 80 32 3.9 2010 38 Pelouse
0.98 29.3 58 13.6 0 22 2.8 2012 73 Mineral
0.9 26.9 270 13.4 0 16 3.9 2012 73 Mineral
0.61 18.6 47 10.5 15 8.8 0.8 2010 73 Mineral
N/A 33.4 180.6 12.3 15 13 3 2010 74 Pelouse
N/A 31.6 14.3 17.2 5 13 1.6 2010 74 Pelouse
0.5 20.5 19.2 15.6 35 17 1.8 2010 74 Pelouse
N/A 23.2 2.3 11.5 0 8 0 2010 74 Mineral
N/A 22.8 42.6 9 0 22 1.1 2010 74 Pelouse
N/A N/A 226.9 16.4 30 26.5 4.9 2011 74 Pelouse
N/A N/A 133.7 17.24 25 53.9 5.25 2011 74 Pelouse
N/A N/A 115.4 17.39 15 34.16 4.67 2011 74 Pelouse
N/A N/A 186.7 14.23 10 46.5 4.82 2011 74 Pelouse
N/A N/A 75.5 15.8 0 18.14 3.32 2011 74 Pelouse
0.8 20.4 4 15.3 10 48 1.2 2012 74 Mineral
0.9 28.9 13 N/A N/A 26 N/A 2012 74 Mineral
N/A N/A 130 17.4 0 18 4.2 2009 38 Mineral
N/A N/A 56 14.9 0 13 2.3 2009 38 Mineral
N/A N/A 22 13.6 0 11 1.1 2009 38 Mineral
N/A N/A 30 16 0 14 2.2 2009 38 Mineral
N/A N/A 10 19 0 15 1.7 2009 38 Mineral
N/A N/A 10 13 0 29 1.1 2009 38 Mineral
N/A N/A 48 8.4 0 34 1.5 2009 38 Mineral
1.1 32.2 50 19.4 5 24.7 3.8 2022 38 Mineral
0.8 22.3 28.4 23.31 0 41 4.4 2022 38 Mineral
0.7 31 74.8 12.3 0 46 3.3 2022 38 Mineral

XXX
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Annexe 24 : ACP : Regroupement par type géographique

Individuals − PCA

LOU

VERDET

GRANDDOMENON
DAVID
2 NOIR
LAFARE
CROP
ANTERNE
MUZELLE
Dim2 (19.6%)

Groups
JOVET
a 38
PETIT_DOMENON MERLAT a 73
CORNU PORMEZ
CROZET LAYTA a 74

0 NOIRBIS CHESERYS
FLAINE
BLANC LABARRE
LA_FOLLE VERNENT
CLARET
BLANC_2
LESSY
ARVOUIN

TAVANEUSE
−2
LONGET GERS
NOIR_INFERIEUR

BREVENT
FOURCHU
−4
−6 −4 −2 0 2 4
Dim1 (26.3%)

XXXI
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Annexe 25 : ACP : Regroupement par année d’étude
Individuals − PCA

5.0

LOU

2.5 VERDET
GRANDDOMENON
DAVID
NOIR
Groups
LAFARE CROP a 2000
ANTERNE a 2001
MUZELLE
a 2002
Dim2 (19.6%)

JOVET a 2003

PETIT_DOMENON a 2006
MERLAT
CORNU PORMEZ a 2007
CROZET LAYTA
a 2009
0.0 NOIRBIS CHESERYS a 2010
a 2011
BLANC LABARRE FLAINE
a 2012
LA_FOLLE VERNENT a 2022

CLARET
BLANC_2
LESSY
ARVOUIN

TAVANEUSE
NOIR_INFERIEUR
LONGET GERS

−2.5

BREVENT
FOURCHU

−6 −4 −2 0 2
Dim1 (26.3%)

XXXII
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Annexe 26 : ACP : Regroupement par substrat dominant sur le
Bassin-versant
Individuals − PCA

5.0

LOU

VERDET
2.5
DAVID
GRANDDOMENON
NOIR

LAFARE CROP
ANTERNE
MUZELLE
Dim2 (19.6%)

JOVET
Groups
PETIT_DOMENON MERLAT a Mineral
CORNU PORMEZ
CROZET LAYTA a Pelouse

0.0 NOIRBIS CHESERYS


FLAINE
BLANC LABARRE
LA_FOLLE VERNENT
CLARET
BLANC_2
LESSY
ARVOUIN

TAVANEUSE
NOIR_INFERIEUR
LONGET GERS

−2.5

BREVENT
FOURCHU

−6 −4 −2 0 2
Dim1 (26.3%)

XXXIII
Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Isère (38)
Nelaton Baptiste
Annexe 27 : Évolution de Tmm30 en fonction des années d’études

Le jeu de données reste limité et la tendance nécessite d’être confirmé par


de prochains résultats pour mettre en évidence les impacts du
réchauffement climatique
Température moyenne maximale des 30 jours les plus chauds (Tmm30)

20
15
10

2000 2005 2010 2015 2020

Année de l'étude

XXXIV
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