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PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION
I- RAMSAR, UNE CONVENTION AU COEUR DES ZONES
HUMIDES
1- Définition
2- Une Convention Relative Aux Zones Humides
3- La Procédure D'inscription

II- Présentation Des Zones Ramsar De La Côte D'ivoire


1- Complexe Sassandra-Dagbego
2- Fresco
3- Grand Bassam
4- Les Iles EHOTILÉ
5- N'Ganda N'Ganda
6- Le Parc National d'Azagny

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Les zones RAMSAR sont des zones humides reconnues pour leur importance
internationale par leur biodiversité et par les services qu'elles rendent aux populations
humaines. Elle est entrée en vigueur en Côte d’Ivoire le 27 juin 1996 après la rectification de
la Convention sur les zones humides, un traité intergouvernemental qui sert de cadre à
l'action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l'utilisation
rationnelle des zones humides et de leurs ressources. À ce jour la côte d'ivoire compte six (6)
sites RAMSAR sur le littoral. Ainsi, quels sont donc les sites RAMSAR en côte d'ivoire ?
Notre travail consistera mettre évidence les zones RAMSAR en côte d'ivoire.
I- RAMSAR, UNE CONVENTION AU COEUR DES ZONES
HUMIDES
1- Définition
La Convention de Ramsar, plus couramment appelée Convention sur les zones
humides, est un traité intergouvernemental servant de cadre à l’action nationale et à la
coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides
et de leurs ressources. Négocié par des pays et des ONG, le traité a été adopté dans la ville
iranienne de Ramsar, en 1971, et est entré en vigueur en 1975. C’est le seul traité mondial du
domaine de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays membres de la
Convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète. Sa mission est la
conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales
et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du
développement durable dans le monde entier.

2- Une Convention Relative Aux Zones Humides


Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement
comme habitats des oiseaux d'eau engage ses 167 signataires à :Tenir compte de la
conservation des zones humides dans leurs plans d'aménagement du territoire, inscrire des
sites sur la liste Ramsar et s'engager à les préserver (en 2013, la liste contenait plus de 2130
sites), Préserver toutes les zones humides, qu'elles soient inscrites ou non sur la liste de
Ramsar, Soutenir la recherche et la formation dans le domaine des zones humides, Coopérer
avec les autres pays pour préserver ou restaurer les zones humides frontalières. Elle est entrée
en vigueur en Côte d’Ivoire le 27 juin 1996. En 2005, l'état ivoirien a classé cinq nouveaux
sites Ramsar, portant leur nombre à six, ils couvrent une superficie totale de 127,344 hectares,
à partir de cette date. Tous ces sites sont côtiers.

3- La Procédure D'inscription
Chaque Etat partie à l'accord désigne au moins un espace à inscrire sur la liste des
zones humides d'importance internationale au moment de signer la Convention ou de déposer
son acte de ratification ou d'adhésion. Les limites de chaque zone humide doivent être décrites
de façon précise et reportées sur une carte. Elles peuvent inclure des zones de rives ou de
côtes adjacentes à la zone humide et des îles ou des étendues d'eau marine d'une profondeur
supérieure à six mètres à marée basse, entourées par la zone humide, particulièrement lorsque
ces zones, îles ou étendues d'eau ont de l'importance en tant qu'habitat des oiseaux d'eau.
L'Etat a le droit d'ajouter à la " liste Ramsar " d'autres zones humides situées sur son territoire,
ainsi que d'étendre celles qui sont déjà inscrites, ou, pour des raisons pressantes d'intérêt
national, de retirer de la liste ou de réduire l'étendue des zones humides déjà classées. Les
critères d'identification des zones humides d'importance internationale ont été précisés à
plusieurs reprises par la Conférence des Parties de la Convention, pour faciliter son
application (COP de Cagliari, Regina et Brisbane). La dernière version de ces critères a été
adoptée par la COP9 de 2005 qui s’est tenue à Kampala (Ouganda). Ces critères sont au
nombre de 9 et sont classés en deux catégories :
Groupe A : Sites contenant des types de zones humides représentatifs, rares ou uniques ;
Groupe B : Sites d'importance internationale pour la conservation de la diversité biologique
(critères tenant compte des espèces ou des communautés écologiques, critères spécifiques
tenant compte des oiseaux d'eau, critères spécifiques tenant comptes des poissons, critère
spécifique tenant compte d’autres espèces).
La COP (COP10) s’est tenue à Changwon, en Corée, en 2008. Un Plan stratégique 2009-2015
y a été adopté, prolongement du Plan stratégique 1997-2002 de Brisbane et du Plan
stratégique 2003-2008 de Valence. Par ce Plan, les Etats parties à la Convention s'attachent à
remplir leurs engagements par une action reposant sur sur cinq objectifs : L’utilisation
rationnelle de toutes les zones humides ; le développement et le maintien d'un réseau
international de zones humides importantes pour la conservation de la diversité biologique
mondiale ; le renforcement de la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides en
instaurant une coopération internationale efficace ; l'amélioration de l’efficacité de la
Convention; la progression vers une adhésion universelle à la Convention.

II- Présentation Des Zones Ramsar De La Côte D'ivoire


1- Complexe Sassandra-Dagbego
Complexe Sassandra - Dagbego Bas-Sassandre ; 10 551 hectares Situé à l'estuaire du
fleuve Sassandra, l'un des plus grands fleuves de Côte d'Ivoire, mais comprenant aussi
quelques estuaires temporaires, marais saumâtres, forêts marécageuses d'eau douce, forêts
alluviales, lagunes et mangroves. Le site est rare en termes de coexistence des trois types de
mangroves : Rhizophora racemosa (mangrove rouge), Avicennia germinans (mangrove
blanche) et Conocarpus erectus (mangrove grise), qui constituent les peuplements les mieux
conservés du pays. Le site abrite des espèces allant des primates aux reptiles, tortues et
tortues marines, certains des grands mammifères, chauves-souris et plus que 208 espèces
d'oiseaux, notamment des oiseaux aquatiques dont des hérons et des goélands. Pêche et
tourisme (destinés à la plage et les sports nautiques, ainsi que dans la ville coloniale historique
de Sassandra) sont les principales activités, suivis de l'élevage, de la collecte du bois et de
l'agriculture. La zone entourant le site a une totale population de 130 402 habitants. Les
principales menaces qui pèsent sur la région sont la chasse aux mammifères et aux oiseaux, la
surpêche et la pollution due aux déchets non traités des zones urbaines. Le barrage de Buyo
en amont a également affecté le niveau d'eau dans la zone humide.

2- Fresco
Avec une superficie de 15 507 hectares, le site RAMSAR de Fresco est Une zone
côtière délimitant les deux différents types de littoral dans le pays : à l'ouest de Fresco, le
littoral est rocheux, avec des falaises alternant avec des plages; à l'est du site, des plages de
sable et des dunes séparent les lagons de l'Atlantique, et le site comprend les deux types de
paysages. C'est un lieu de nidification important pour les espèces de tortues comme le la
caouanne, la tortue luth, la tortue olivâtre et la tortue verte. Il abrite également un certain
nombre d'espèces menacées comme le lamantin, les crocodiles forestiers et du Nil,
l'hippopotame pygmée et plusieurs espèces d'oiseaux. Une partie de ce sont des oiseaux
migrateurs qui ont leurs aires de nidification, d'alimentation et/ou de repos sur le site. La la
zone humide maintient l'équilibre hydrologique de la zone en atténuant l'évaporation et en
rechargeant niveau de la nappe phréatique. Côté social, 15 000 personnes vivent autour de la
zone humide et des communautés locales utilisent 198 espèces de plantes pour l'alimentation,
la construction, les besoins en bois de chauffage et autres usages. Faire de la pêche,
l'agriculture, la collecte de coquillages, la chasse et les cérémonies spirituelles ont également
lieu. Une partie du site, au Port Gauthier, est une forêt protégée. Un centre d'éducation à
l'environnement est présent depuis 2001.

3- Grand Bassam
Grand-Bassam dans la région du Sud-Comoé; la zone RAMSAR comprend 40 210
hectares.c'une mosaïque d'écosystèmes près de l'estuaire du fleuve Comoé servant de refuge à
différentes espèces souvent menacées : les mangroves sont un habitat important pour les
primates tels que le chimpanzé, le petit singe à nez blanc et le mangabey fuligineux, ainsi
qu'un site de frai et d'alevinage pour différents mollusques, poissons et crustacés. Les forêts,
les marécages et les savanes côtières servent de refuge aux éléphants, aux loutres, aux reptiles,
aux léopards et aux crocodiles dans une zone autrement développée. De nombreux oiseaux,
dont Anhinga rufa, Tigriornis leucolopha, Scotopelia peli et Ardea goliath utilisent la zone
comme lieu de nidification et de reproduction. Bien qu'artisanal la pêche est la principale
activité pratiquée, le tourisme est également remarquable, car Grand Bassam était le ancienne
capitale coloniale. La zone est donc très importante d'un point de vue culturel et historique,
avec la l'artisanat local le plus créatif et le plus renommé du pays. La principale menace
comprend les plantes envahissantes espèces comme la jacinthe d'eau et Salvinia molesta,
tandis qu'à l'extérieur du site l'extraction de sable, la surexploitation des ressources naturelles
et la découverte de pétrole constituent des menaces croissantes. Une stratégie durable la
gestion est planifiée par le Comité National des Zones Humides, tandis que les villages les
commissions sont responsables de la gestion des ressources naturelles.

4- Les Iles EHOTILÉ


La zone des îles Ehotilé-Essouman comprend un groupe de neuf îles situées dans un
lagon séparé de la mer par un chapelet de dunes de sable. Le site fournit une zone de frai et
d'alevinage pour un certain nombre de poissons comme la raie marguerite et le bonefish
Albula vulpes, pour les huîtres comme gastéropodes, crevettes et crabes. Lamantin africain,
loutre à cou tacheté et la loutre africaine sans griffes bénéficient également du milieu
aquatique, tandis que le site abrite de nombreuses espèces d'oiseaux aquatiques. Il joue
également un rôle important dans la recharge eaux souterraines, stabilisant le rivage, atténuant
l'action des vagues et régulant l'échange de nutriments entre la mer et le lagon. Le site est un
parc national depuis 1974, après que les communautés locales interdit les activités autres que
le tourisme sur les îles et autorisé la pêche comme activité principale dans le reste du la zone.
La présence de cimetières ancestraux sous-marins donne une importance culturelle au site, et
des projets scientifiques et pédagogiques s'y sont déroulés. Cependant, l'exploitation du bois,
la surpêche, le tourisme incontrôlé et la chasse aux oiseaux et aux chauves-souris présentent
des menaces. Un plan de gestion est en cours mis en œuvre avec les communautés locales qui
contribuent efficacement à la conservation du Site.

5- N'Ganda N'Ganda
Composé de 14 402 hectares, le site RAMSAR N'ganda N'ganda est un complexe de
forêts relativement bien conservées, de savane côtière, de mangroves et de mares temporaires
et permanentes. De nombreux des espèces végétales présentes, telles que Uapaca paludosa,
Raphia hookeri, Rhizophora racemosa et Mitragyna ciliata, forment des habitats importants
pour les espèces terrestres et aquatiques. Beaucoup d'oiseaux comme le Face-nue et les
Barbets à poitrine velue, le perroquet gris d'Afrique et l'étourneau à queue étroite, sont
granivores ou frugivorus et contribuent à la dispersion et au maintien de plusieurs euphorbes
et autres espèces végétales dans la zone. Le site joue un rôle important dans l'équilibre
hydrologique de la zone, en contrôlant les crues, atténuer l'évaporation et recharger les nappes
phréatiques. Le site est également important d'un point de vue culturel point de vue que ses
habitants, les Ehotilé, croient qu'ils sont les enfants de la lagune et qu'ils vivaient à l'origine au
fond de l'eau et a émergé par curiosité pour le monde terrestre. Local les gens ramassent de
nombreuses plantes à des fins médicinales et de construction, chassent la viande de gibier et
pêchent sur le site. Les plantations à grande échelle d'ananas, de palmiers à huile, d'hévéas et
de cocotiers à l'extérieur du site constituent l'un des principales menaces dues à la pollution et
à la destruction de l'habitat. Le Comité national des zones humides, ensemble avec les
gestionnaires du site, travaille à l'élaboration d'un plan de gestion et de conservation
programme pour le site.

6- Le Parc National d'Azagny


Le parc national d'Azagny est une presqu'île située à une centaine de kilomètres à
l'ouest d'Abidjan. Il comprend divers habitats, avec un plateau bas composé d'écosystèmes
forestiers côtiers et lagunaires, de savane, de marécages et mangroves. Le site est protégé
depuis 1960, au profit de plusieurs espèces menacées, espèces vulnérables, rares ou
endémiques dont l'éléphant de forêt, le crocodile nain, quatre espèces de tortues et plusieurs
primates, qui occupent les îles du parc. Les divers oiseaux d'eau comprennent de nombreuses
espèces migratrices et plusieurs espèces de hérons dans de grandes concentrations. Les
dépressions marécageuses et les mangroves sont d'importants sites de frai et d'alevinage pour
poissons et jouent un rôle dans le contrôle des crues et le piégeage des sédiments. Au sein du
Site, seuls le tourisme, la recherche, l'éducation (il existe un programme d'éducation à la
conservation) et les activités culturelles et spirituelles sont autorisée, à l'extérieur du site,
l'agriculture de subsistance et commerciale (café, cacao, caoutchouc, palmier à huile et
cocotier), la pêche, l'exploitation du bois pour la construction et l'énergie sont les principales
activités. Le braconnage, les feux de brousse et les espèces envahissantes sont les principales
menaces. Il existe un plan de gestion qui comprend des mesures de surveillance des
principales espèces d'oiseaux et de plantes.

CONCLUSION
En sommes, il convient de retenir que, l'inscription des sites sur la liste RAMSAR
consite à enrayer la tendance à la disparition des zones humides de favoriser leur
conservation, ainsi que celle de leur flore et de leur faune et de promouvoir et favoriser leur
utilisation rationnelle. Les zones humides concernées doivent avoir une importance
internationale au point de vue écologique, botanique, zoologique, limnologique ou
hydrologique.
BIBLIOGRAPHIE

 Instruments de travail
Corinne Decarpentrie, Petit guide illustré de botanique, Ulmer, 2021, 96p.
Collectif, L'encyclopédie de la nature : Le grand ivre du monde vivant, Milan, 1999, 304p.
COLLECTIF, Larousse de poche 2023, Larousse, 2022, 1120p
Articles
BARNAUD Geneviève, 1996, <<Fonctions et rôle des zones humides>>, in société
hydraulique de France, pp 307-316.

 Ouvrages généraux
Gendron, C. Le développement durable comme compromis : la mondialisation écologique de
l’écologie à l’ère de la mondialisation, Québec Presses de l’Université du Québec, 2006, 296
p.
Le Livre Blanc de l’Environnement de la Côte d’Ivoire 1996-2010. Tome 1. Ministère du
Logement, du Cadre de Vie et de l’Environnement, 1996, 179p.
Bonny, K.E, ProbAvenard, J.M. Le milieu naturel de la Côte d’Ivoire. Mémoires ORSTOM,
50, Paris, 1990, ,391p.

 Ouvrages spécialisés
Burgis M.J. & Symons J.J. Zones humides et lacs peu profonds d'Afrique. EdsORSTOM,
Coll. Travaux et Documents N° 211, 1987, 650p. Egnankou W.M. Etude des mangroves de
Côte d’Ivoire : aspect écologique et recherches sur les possibilités de leur aménagement.
Thèse de Doctorat de 3ème Cycle Ecologie, Université Paul – Sabatier TOULOUSE III, N°
3196, ,1985, 176 p.

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