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Date de la soutenance :
1 juin 2023
Remerciements
Résumé
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Introduction :
Dans cette partie, nous aborderons trois axes principaux :
Cyanophycée :
L’algue bleue ou cyanobactérie, est un organisme procaryote appartenant
au règne des bactéries. Les algues bleues sont des bactéries
photosynthétiques qui ont la capacité de produire leur propre nourriture
grâce à la photosynthèse. Elles sont présentes dans une grande variété
d'habitats, tels que les océans, les lacs, les rivières, les sols humides et
même les déserts. Elles peuvent également se développer en colonies ou
former des tapis flottants à la surface de l'eau.
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Figure 1 : prolifération des cyanobactéries
Chlorophycée :
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Rhodophycée :
Les algues rouges sont des organismes marins appartenant à la classe des
Rhodophytes. Elles sont ainsi nommées en raison de leur couleur rouge
caractéristique, qui provient des pigments photosynthétiques appelés
phycoérythrines. Les algues rouges sont principalement présentes dans
les environnements marins, allant des eaux superficielles aux
profondeurs océaniques. Elles se caractérisent par une grande diversité
de formes et de tailles, elles sont principalement des organismes
multicellulaires, bien qu'il existe également des formes unicellulaires.
Phéophycée :
Les algues brunes tirent leur nom de leur couleur brune ou brune-verte,
qui est due à la présence de pigments bruns tels que la fucoxanthine
dans leurs cellules. Elles se caractérisent par leur taille variable, allant
des petites formes filamenteuses aux grandes algues laminaires qui
peuvent atteindre plusieurs mètres de long.
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Figure 4 : le fucus, algue brune
A cause des propriétés de plusieurs de leurs éléments, les algues ont été et sont
encore utilisées à de nombreuses fins :
Les polysaccharides extraits à partir des algues rouges forment une famille très
complexe dont les représentants les mieux connus sont les agars et les
carraghénanes. Ils trouvent de nombreuses applications comme agents
texturant, filmogènes ou émulsifiants dans de nombreux domaines de
l’industrie agro-alimentaire ou pharmaceutique. Les principaux macrophytes
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exploités pour la production d’agar appartiennent à l’ordre des Gélidiales et
des Gracilariales, ceux utilisés pour leurs extraits de carraghénanes sont
principalement des Gigartinales.
La répartition des algues le long des côtes est dépendante d’un certain nombre
de facteurs écologiques que l’on peut grouper en :
• Facteurs physiques : Le substrat, la température et la lumière.
• Facteurs chimiques : La salinité, le PH, l’oxygène et les sels nutritifs.
• Facteurs dynamiques : L’agitation de l’eau et l’émersion.
• Facteurs biotiques : L’association avec d’autres espèces (Algues
épiphytes ou épizoiques)
Les façades maritimes marocaines ont des profils côtiers variables et des
caractéristiques physico-chimiques et dynamiques différentes.
Les masses d’eaux marines méditerranéennes sont plus chaudes (25º en été) et
plus salé (38.5g/l) que celles de l’Atlantique. Cette différence de densité est due
á une évaporation des eaux marines méditerranéennes qui ne sont pas
compensées par les apports des cours d’eaux. Ce déficit en eau, fait appel à des
courants océaniques superficiels qui pénètrent par le détroit de Gibraltar, un
contre-courant profond se produit et qui entraîne les eaux méditerranéennes
vers l’atlantique pour compenser le courant de surface. Ces échanges d’eaux au
niveau du détroit de Gibraltar sont à l’origine de la migration d’espèces
animales et végétales entre l’Atlantique et la Méditerranée.
Les côtes Atlantiques, où la biomasse algale est importante, ont une hydrologie
complexe, elles sont influencées en particulier par les courants des Canaries de
direction S.E. qui sont responsables en partie de la circulation des eaux de
surface dont la température varie saisonnièrement entre 15ºc á 23ºc et la
salinité entre 35.9 et 36.5g/l. Une autre influence sur ces côtes, c’est les vents
Alizés venant du Nord qui sont responsables de la remontée en surface d’eaux
froides «Upwelling» riches en éléments nutritifs et une productivité primaire
intense au niveau des zones concernées. Ce phénomène est aussi à l’origine de
la convergence de faune et de flore d’origines différentes surtout au sud
d’Azemmour.
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Concernant l’amplitude des marées, celle-ci est beaucoup plus faible en
Méditerranée (20 à 30cm) qu’en Atlantique et ce qui influe en partie
l’étagement des algues entre les deux côtes.
Pheophyceae Rhodophyceae
77 235
Rhodophyceae
Pheophyceae
198
72
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A l’échelle de la région méditerranéenne, On a recensé 235 espèces de
Rhodophycée, 77 espèces de Phéophycée et 69 espèces de Chlorophycée.
Quant a l’Atlantique, 198 espèces de Rhodophycée, 72 espèces de Phéophycée
et 53 espèces de Chlorophycée.
La répartition sectorielle de la diversité spécifique diffère d’une région à l’autre
du Maroc.
Concernant les espèces d’intérêt économiques, les Rhodophycées comportent
le nombre de taxa le plus élevé, certaines espèces appartenant á ce groupe et
aussi aux deux autres doivent faire l’objet d’études pour une éventuelle
valorisation et exploitation de la diversité spécifique.
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Tableau 1 : Espèces d’intérêt économique sur les côtes marocaines et leurs
utilisations actuelles dans d’autres régions du monde :
Malgré la grande diversité algale des côtes marocaines, un seul genre est
exploité « le Gelidium » pour l’extraction de l’agar-agar. Les autres espèces
restent très peu exploitées.
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la qualité du produit extrait (agar-agar), le Maroc est actuellement classé parmi
les principaux producteurs mondiaux avec 1095 tonnes d’agar agar et 200
millions de Dirhams comme chiffre d’affaires.
Les algues sont surtout récoltées pour l’exploitation vu le prix élevé auquel les
acheteurs étrangers les procurent 15 MAD/Kg alors que les industries de
transformation locales proposent 8 MAD le kilogramme. La principale espèce
d’algue marine exploitée localement est le Gelidium sesquipedale, une algue
rouge, qui se trouve sur les côtes atlantiques marocaines, un biotope idéal pour
son développement. Elle est considérée comme l’une des meilleures matières
premières pour l’extraction de l’agar – agar. On trouve aussi d’autres espèces
telles que :
Gigartina qui représente 5 %, Pterocladia 0,5% et Gracilaria qui représente 0,5
% également.
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2.3 Gelidium sesquipedale :
2.3.1 Description :
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organismes identiques. Elle est souvent réalisée par la formation de
cellules spécialisées : les spores.
Les algues eucaryotes réalisent en plus une reproduction sexuée au cours
de laquelle l’union de deux cellules reproductrices, ou gamètes, produit
un œuf, ou zygote. La reproduction des algues se déroule ainsi selon une
alternance de phases de reproduction asexuée assurée par les thalles
(sporophytes)et de phases de reproduction sexuée, assurée par des
thalles producteurs de gamètes (gamétophytes).
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2.4 Cadre géographique :
Au Maroc, les champs les plus importants de Gelidium corneum sont identifiés
au niveau de six régions : entre Temara et Bouznika, de part et d'autre d'El
Jadida, à Safi et à Essaouira. Plus au Sud, G. corneum est présent du côté Sud de
Tarfaya, dans la région de Boujdour et au Sud de Dakhla. Le gisement le plus
important en termes de biomasse et de production est celui de la
circonscription d'El Jadida. En 2019, ce gisement représentait 70% de la capture
nationale et comptait 86% des canots alguiers opérant cette année-là.
Gracilaria sp :
Les gracillaires constituent des gisements importants au niveau des lagunes de
Sidi Moussa et Oualidia ainsi qu'au niveau de la lagune de Nador. De faibles
quantités sont rapportées au niveau de la zone de Lassarga à Dakhla où des
projets d'aquaculture de ces espèces sont en cours d'expérimentation. D'autres
essais de culture de gracillaires sont également en cours au niveau de la lagune
de Nador.
Gigartina sp :
Laminaria sp :
Ces algues sont présentes entre El Jadida et Essaouira ainsi qu'au sud de Dakhla
et dans la région de Cap Barbas.
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Figure 7 : Carte géographique de l’exploitation des
Algues au Maroc
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2.5 Production :
La production de Gelidium corneum est régie par le quota alloué pour chaque
zone de pêche. Ce quota est épuisé pour la circonscription maritime d'El Jadida
qui approvisionne plus de 70% de la production nationale.
La production globale de Gigartina sp à l'état sec est passée de 95 tonnes en
2010 à des quantités avoisinant 1376 tonnes en 2014 au niveau de la zone d'El
Jadida. Depuis juillet 2014, la production s'est stabilisée autour de 200 tonnes
suite à l'instauration d'un quota à l'export des Gigartinacées fixé à 300 tonnes
d'algues sèches (décision n° 05/15 du 25 juillet 2014 portant sur l'instauration
des mesures d'aménagement de la pêche, de ramassage et la
commercialisation des algues marines agarophytes, carraghénophytes et
laminaires).
Pour les algues appartenant au genre Gracilaria sp, une quantité maximale de
1000 tonnes humides est allouée à la pêche. Toutefois, les statistiques sur les
captures réelles ne sont pas encore disponibles.
❖ Plongée sous-marine
La collecte à pied concerne toutes les algues ciblées, aussi bien Gelidium sp,
Gracilaria sp., Gigartina sp. Elles sont arrachées lorsqu'elles sont découvertes à
marée basse ou immergées à une profondeur ne nécessitant pas la plongée
sous-marine avec des équipements de respiration.
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Toutes les algues échouées sont collectées par les riverains. Tout
particulièrement pour les laminaires, jusqu'à aujourd'hui, seules les laminaires
échouées sont autorisées à l'exploitation.
❖ Plongée sous-marine
Pour tous les modes d'exploitation des algues (par plongée sous-marine, à pied
ou par échouage) seul l'arrachage à la main est autorisé. Toutefois, d'autres
outils de coupe sont observés lors de la collecte et seraient encore utilisés
malgré leur interdiction, tels que la raclette et différents types de pioches, qui
sont utilisés en particulier pour la collecte des Gigartinacées.
2.7 Problématique :
A l'échelle mondiale, le long des côtes marines y compris les côtes marocaines,
plusieurs espèces d'algues; conçues comme étant d'un grand intérêt
économique ou écologique, sont menacées à cause de :
- La surexploitation des espèces très recherchées, comme les
agarophytes,récoltées d'une manière très abusive, ce qui entraîne des
problèmes d'approvisionnement à long terme pour les industriels de même
que l'hétérogénéité du matériel algal. C'est le cas, par exemple, de Gelidium
sesquipedale qui fait l’objet d’une exploitation intensive sur notre littoral
atlantique et qui présente d’importants signes de dégradation.
Cette situation serait de nature à favoriser l’introduction volontaire de
nouvelles espèces ou l'invasion d’espèces non indigènes suite au déséquilibre
du milieu marin.
- La pollution des milieux marins qui peut détruire des champs
d’alguessensibles ou favoriser, accidentellement, des espèces tolérantes à
certains agents polluants qui peuvent, à leur tour, endommager des espèces
économiquement plus intéressantes.
- Le déracinement massif des algues, suite à des violentes tempêtes, de
typetsunami, accompagnées des vagues déferlantes qui rejettent sur les côtes
des tonnes d'algues déracinées. De telles catastrophes, pourraient provoquer
un déséquilibre de la flore algale comme par exemple la disparation de
certaines espèces rares.
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2.8 Algoculture :
Le plan d'aménagement des algues, instauré depuis 2010, fixe les mesures de
gestion de l'exploitation et de la commercialisation suivantes :
• L'interdiction de récolter des algues marines de la famille des floridées,
du 1er octobre au 30 juin de chaque année.
• L'interdiction de récolter des algues pendant la nuit.
• Le ramassage sur les côtes des algues détachées est autorisé, leur
arrachage, hors saison de pêche, est strictement interdit.
• La pêche doit être effectuée exclusivement au moyen de navires
immatriculés conformément à la réglementation en vigueur et disposant
d'une licence de pêche des algues.
• L'instauration du système de traçabilité des algues marines et de l'agar
agar le long des circuits de commercialisation depuis la production
jusqu'à l'exportation.
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• La soumission des algues brutes et de l'agar agar au régime des licences à
l'exportation.
• L'instauration d'un quota à l'export des algues marines et de l'agar agar :
valorisation de 80 % de cette ressource via l'industrie nationale de
transformation (agar-agar) permettant ainsi la génération d'une plus
grande valeur ajoutée et 20 % des exportations à l'état brut.
Des gisements immenses ont été rasés ; les arracheurs ne font le tri qu’à la
surface au moment du séchage ; parfois l’algue est arrachée avec son support.
Les habitants d’El Jadida, qui vivaient de cette pratique, rapportent qu’il n’est
plus possible d’atteindre l’espèce qu’à des profondeurs élevées alors qu’elle
était à la portée de la main à marée basse.
Les industriels savent bien que la plongée coûte cher ; c’est pour cette raison
qu’ils cherchent d’autres sites non encore exploités au sud du Maroc et où les
gisements sont très proches.
3 MATERIEL ET METHODES
➢ Matériels :
Ordinateurs, téléphones portables.
➢ Méthodes :
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Nous avons fait un groupe WhatsApp pour partager les informations, planifier,
et organisé notre mémoire.
Nous avons consulté des plateformes, chacun a récolté des documents, des
articles, des thèses… Nous avons réalisé une analyse de ces documents, et tiré
ce qui nous intéresse.
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Conclusion :
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Référence bibliographique :
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ElMtili N, Fakihi Kachkach F.Z, El Harchi M, 2014. Les algues marines : nouvelle
potentialité économique pour le Maroc. Quelle stratégie biotechnologique ?.
Cahiers UAE; 8-9: 1-7
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