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Chapitre 1 :
Rareté d’eau en Tunisie
Introduction
Les ressources en eau, en Tunisie sont limitées d’une part et la demande en eau est en
augmentation d’année à une autre d’autre part, c’est qu’il fait que la maitrise de la demande et
la réduction des pertes d’eau notamment sur les réseaux des distributions d’eau potable
constituent une exigence pour préserver les ressources à long terme. Ainsi ce présent chapitre
représente une synthèse bibliographique qui met en relief la situation hydraulique de la
Tunisie et sa stratégie en matière d’économie d’eau avec la stratégie de la Société Nationale
d’Exploitation et de Distribution d’Eau (SONEDE)
Malgré que cette situation qui apparait contraignante, la mobilisation des ressources en eau ne
cesse pas d’augmenter, ainsi la quantité totale d’eau mobilisée passe de 4060 Mm3 en 2004 à
4410 Mm3 en 2011 soit 95% de potentiel total. Le tableau 1.1 suivant illustre l’évolution de
ressources en eau.
Cette évolution est traduite par l’augmentation de la demande en eau par les différents
secteurs.
Tableau N° 1.1 : L’évolution de la mobilisation en eau (MARE, 2008)
Evolution de la mobilisation des ressources en eau Mm3
Ressources potentiel Mobilisables 2004 2006 2008 2011
Eaux de surface 2700 2500 2200 2300 2400 2500
Eaux souterraines 2140 2140 1860 1880 1900 1910
Total 4840 4640 4060 4180 4300 4410
Taux de mobilisation 87,5% 90,1% 92,7% 95,0%
1.1.1-Usage de l’eau
L’eau est une matière incontournable dans la vie humaine, ainsi elle utilisée directement ou
indirectement pour répondre à nos besoins mais son utilisation varie d’un secteur à autre, en
effet, en Tunisie l’agriculture est le plus grand consommateur de l’eau avec 83% des
ressources, en seconde position l’eau potable qui consomme 11% du volume total par contre
le tourisme n’utilise que 1% des ressources. La figure 1.2 résume la structure de la
consommation de l’eau par secteur en an 2000.
La stratégie de la Tunisie en matière d’économie d’eau repose essentiellement sur trois axes
principaux :
Ces objectifs sont concentrés sur la notion de la demande comme étant un facteur clé dans les
actions futures. L’allure du graphique ci-dessous met en évidence le rôle d’une gestion
efficiente de la demande pour préserver l’équilibre à long terme
1.3.1-Moyens techniques
Les moyens techniques sont constitués de plusieurs composantes qui servent à l’amélioration
des performances des réseaux et la maîtrise des pertes en eau, tel que :
La plus part du public continue à croire que l’eau, potable distribué est un ‘’don du ciel’’ et
par conséquent elle ne doit pas couter cher. La SONEDE continue à mesurer des compagnes
de sensibilisation et l’information à travers les mass-médias qui ciblent le large public a fin de
leur montre a fin qu’avoir de l’eau de bonne qualité disponible jour et nuit, hiver comme été
des couts de plus en élèves. En outre, la SONEDE participe à l'organisation et à l'animation de
séminaires qui ciblent des abonnés spécifiques à l'eau tels que l'administration, les
commerçants, les industriels et les hôteliers. Ces groupes d'abonnés sont sensibilisés
notamment sur le suivi et l'entretien de leurs installations internes d'eau, l'utilisation
d'équipements " économes d'eau " et l'usage rationnel de l'eau. Des spots passent souvent à la
télévision et s'adressent particulièrement aux femmes leur prodiguant des conseils pratiques
pour l'usage rationnel de l'eau notamment à la cuisine. Dans les programmes scolaires
l'importance de l'eau est mise en exergue afin de sensibiliser les enfants sur cette ressource
rare et précieuse qu'est l'eau.
Conclusion
Dans le futur, le secteur de l'eau potable fera face à une demande croissante de l'eau en
quantité et en qualité, donc l'eau coûtera de plus en plus cher.. Au niveau de l'entreprise le
plus urgent et le plus efficace est l'aspect matériel et technique et l'aspect financier d'un
programme d'économie d'eau.
Chapitre 2 :
Méthodologie
Introduction
Ce chapitre est réservé pour détailler la méthodologie proposée pour améliorer les
performances des réseaux de distribution d’eau potable de la zone en question, en effet, il
constitue un support méthodologique dans lequel on va présenter l’organigramme du travail
et les logiciels avec lesquels nous allons modéliser notre réseaux également on va déchiffrer
la méthode proposée par l’IWA (International Water Association) pour quantifier les pertes
quantification et
réduction des
pertes apparentes
2.2- Définitions
2.2.1-Système d’alimentation en eau potable
La desserte en eau potable d’une région nécessite un ensemble cohérent des ouvrages et
équipements hydrauliques pour amener l’eau depuis son captage dans le milieu naturel
jusqu’aux points des consommations passant par des ouvrages d’adduction et de distribution.
Ainsi un système d’AEP comprend les éléments suivants :
Les ouvrages de captage
Les ouvrages de traitement
Les stations de pompages
Les réservoirs
Les canalisations
Les branchements
les accessoires pour le comptage, la régulation et la surveillance.
La figure 2.1 suivante illustre la conception générale d’un système d’AEP.
2.2.3- Rendement
Le rendement est indicateur général qui nous renseigne sur la performance du réseau ainsi on
distingue plusieurs définitions de rendement, nous retenons les définitions suivantes :
Le rendement primaire : c’est rendement qui ne prend pas en compte que le volume
Hydraulique urbaine Page 9
Alimentation en eau
Volume facturé(m3 )
𝐫𝐞𝐧𝐝𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐫𝐢𝐦𝐚𝐢𝐫𝐞(%) = Volume distribué (m3 ) (2.1)
Vcc(m3 )+Vcnc(m3 )
𝐫𝐞𝐧𝐝𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐧𝐞𝐭(%) = Volume distribué(m3) ∗ 100 (2.2)
Avec :
A titre d’exemple le tableau 1.2 suivant présente le rendement primaire et rendement net pour
certains réseaux des distributions en 2010.
d’eau arrivant au bout du système à l’aval. Cette différence constitue les « pertes d’eau » et
les volumes de service. Dans ce sens l’IWA classe les pertes en deux catégories :
Pertes commerciales : c’est un volume d’eau consommé mais intégré dans les pertes en
raison d’erreurs de mesure (imprécision des compteurs) et de consommations détournées
(fraudes).
Pertes physiques : C’est le volume des pertes d’eau effectives du service jusqu’au
compteur de l’abonné. Elles couvrent tous types de fuites (conduites, branchements), ruptures
de conduites, débordements de réservoirs,…
Les pertes physiques sont causées par les fuites et les casses qui peuvent d’être exister aux
différents niveaux dans les réseaux d’eau, on peut les classées en trois catégories :
- Casses et fuites apparentes : Elles se produisent au niveau de la surface et qu’elles
sont caractérisées par des grands débits et une perturbation de service telle que la
baisse de la pression même la coupure d’eau.
- Casses et fuites non apparentes : Elles sont difficiles à détecter car elles
n’apparaissent pas à la surface, ainsi elles nécessitent des opérations de détection
pour les localisées
- Fuites secondaires : elles sont dues aux mauvaises étanchéités aux niveaux des
raccordements des conduites et des branchements. Elles ont un débit très faible (250
l/h par heure selon les mesures nord américaines (Ben Slaimene, 2011)
Avec
Vmd : volume mis en distribution,
Vpr : volume produit : volume issu des ouvrages de production d’eau potable,
Vim : volume importé : volume d’eau potable provenant d’un service extérieur,
Vex : volume exporté : volume d’eau potable livré à un service extérieur au
réseau.
Consommation autorisée: Désigne le volume d’eau consommé autorisée mesuré
et/ou non mesure et/ou facturé.
Consommation facturée mesurée : Il résulte de la relève des compteurs des
abonnées.
- Consommation Autorisé facturée : C’est la somme algébrique de la
consommation facturée mesurée et la consommation facturée et non mesurée
- Consommation autorisée non facturé : c’est la somme de la consommation
non facturée mesurée et la consommation non facturée et non mesurée. .
Volume consommé non comptabilisé : Il s’agit de la somme des volumes
consommés sans comptage, du volume de service du réseau, des volumes détournés
et des erreurs de comptage (IWA),
Volume de service du réseau : C’est le volume non mesuré mais estimé au plus
proche, il s’agit de l’eau utilisée en toute connaissance de cause par l’exploitant pour
le nettoyage des réservoirs et le rinçage et la vidange des conduites par exemple.
Pertes d’eau : Il s’agit la différence entre le volume injecté à l’amont et la
consommation autorisée. Elles sont classées soit en pertes apparentes (commerciales)
soit pertes réels (physiques).
Pertes apparentes : Ces pertes sont dues d’inexactitudes aux compteurs des clients
et les erreurs des données (lecture des compteurs et facturation), il s’agit
principalement :
- Volume détourné : C’est le volume utilisé par les branchements clandestins,
les piquages avant compteurs, la falsification de ceux-ci, l'utilisation illégale des
poteaux d'incendie.
-Volume, résultant des défauts de comptage : C’est le volume résultant de
l'imprécision et du disfonctionnement des organes des compteurs, des oublis de
relevé, des erreurs d'évaluation et de lecture. Il représente la différence entre le
volume réellement utilisé par l'ensemble des utilisateurs disposant d'appareils de
comptage et le volume comptabilisé.
Pertes physiques : Les pertes physiques sont appelées ‘’pertes réelles’’ par l’IWA,
elles se décomposent en deux catégories, le volume gaspillé et le volume des fuites :
Le tableau suivant illustre le bilan d’eau établit par l’IWA pour déterminer l’eau non
comptabilisé
3
(19,9 %) représente les pertes totales composées de pertes apparentes (20,9 Mm , 4,2
3
%) et de pertes réelles (77,3 Mm , 15,6 %).
Tableau N°2.3 : bilan d’eau du système de distribution de l’année 2011 (SONEDE, 2011)
78,8% 0 78,8%
Consommation Non
396,5 Facturée et Mesurée
Volume
(Cnfm)
introduit Consommation
0,1
dans le Autorisée Non Volume
80,1% 0,01%
système Facturée (CAnf) d'Eau
Consommation Non
Distribution Non
Facturée et non Mesurée
Vendue
(Cnfnm)
(EnV)
6,8 6,8
= 1,4% 1,4%
VD Pertes Volume détourné
494,7 apparentes ~0
100% (commerciales) Erreurs de mesures
20,9 20,9 105,0
4,2% 4,2% 21,2%
98,2
Fuites et trop-plein des
19,9% réservoirs sur le réseau
77,3 de distribution
15,6%
Fuites sur branchement
jusqu’au point de
comptage
L’écoulement en charge dans les conduites d’eau potable est régie par les équations de la
mécaniques des fluides et notamment la célèbre équation de Bernoulli. Ainsi, l’énergie d’un
écoulement d’eau dans une conduite est exprimé sous la forme de charge qui correspond au
poids d’une colonne d’eau ayant la même énergie est donnée par l’équation de Bernoulli :
𝛂𝐔 𝟐 𝐏
𝐇= + +𝐳 (2.3)
𝟐𝐠 𝛒
Où :
U est la vitesse moyenne de l'eau dans la conduite (= débit/ section), en m/s,
P est la pression moyenne dans la conduite, en m
g est l'accélération de la pesanteur (= 9,81 m/s2)
z est la cote moyenne de la conduite, en m
ρ est la masse volumique de l'eau (1000 Kg/m3)
𝛂 est un coefficient dû à la non homogénéité des vitesses dans la section (1,05), elle
est prise en générale égal à 1.
La charge hydraulique diminue tout au long du son chemin a cause de frottement, donc Soit
H1 charge hydraulique dans la section S1 et H2 dans la section S2, le théorème de Bernoulli,
pour un fluide réel, permet d'écrire :
H1= H2 + J (2.4)
Où :
J représente la perte de charge totale entre la section S1 et S2. Ces Pertes de charge sont en
réalité de deux types: pertes charges linéaire et pertes de charges singulières
𝐐 𝟏.𝟖𝟓𝟐 𝐋
𝐉 = ∆𝐇 = 𝟏𝟎. 𝟔𝟔 ∗ (𝐂 ) ∗ 𝐃𝟒.𝟖𝟕 (2.5)
𝐰𝐡
∆𝐇s=Js=Ks*U2/2g (2.5)