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Encadré par
Mr Taoufik HARMESSI,
MESSI, Attaché de recherche, INRGREF Encadreur INRGREF
Juin 2012
Projet de Fin d’Etude INAT 2011/2012
DEDICACES
Qui m’ont comblé avec leur amour, leur tendresse et leur générosité.
Qui se sont dépensés sans compter pour moi et mon frère et mes sœurs.
toute au long de mes études pour me permettre d’atteindre cette étape de ma vie.
Pour son soutien aux moments difficiles de mon travail et surtout pour sa
patience.
A toute ma famille
En leurs souhaitant le succès dans leur vie aussi bien profissionnelle que
familiale.
Mohamed Amine
REMERCIEMENTS
A l’issue de ce travail, je tiens à remercier vivement toute personne ayant contribué de près ou
de loin à l’élaboration de ce modeste travail.
J’exprime toute ma gratitude et je présente mes chaleureux remerciements les plus sincères à :
J’adresse également mes remerciements, à tous mes enseignants, qui m’ont donnée les bases de
la science, surtout mes professeurs de département de Génie Rural, Eaux et Forêts de l'INAT
pour leur contribution à ma formation.
Je remercie très sincèrement, les membres de jury d’avoir bien voulu accepter de faire partie
de la commission d’examinateur.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué directement ou indirectement à
l'aboutissement de ce travail et tout particulièrement :
Mr Bahri CHERIF, qui m’a fourni les données nécessaires relatives à la zone d’étude
et qui n’a pas cessé de me conseiller tout le long de ce travail.
Mr Mustafa SAADAOUI, ancien Sous Directeur des études à la DGRE, qui m’a fourni
les données pluviométriques relatives à la station de Haffouz à l’aide du logiciel ARES.
Mlle Insaf CHERIF, Ingénieur d’études à la Sté HAR, qui m’a fourni toutes la
documentation cartographique nécessaire pour réaliser ce travail, et pour son aide en
particulier à l’utilisation des logiciels : ArcGis, ENVI, ILWIS.
Et enfin, je n'oublierai bien sûr pas de saluer le dévouement et les sacrifices prodigués par mes
parents à mon égard ainsi que le soutien de toute ma famille durant ces longues années
d'études.
RESUME
A cause de ces caractéristiques climatiques, physiques et anthropiques particulières, La Tunisie
présente des conditions favorables pour le déclanchement de l’érosion hydrique qui menace les
terres agricoles du pays. Pour évaluer le dépôt de sédiments, il est nécessaire de caractériser le
processus d'érosion sur les bassins versants et de mettre en évidence les zones les plus touchées
qui nécessitent prioritairement la réalisation des travaux d’aménagement contre l’érosion.
Ce présent rapport vise à décrire la mise en œuvre de l'équation universelle de perte en sol
(USLE) pour la cartographie et la quantification de l'érosion du sol dans deux sous-bassins du
bassin Merguellil Amont, situés dans la région de Haffouz, à savoir : les bassins versants de
Rajala et Ettiour.
Les modèles USLE MUSLE et RUSLE sont couramment utilisés pour calculer la perte en sol
annuelle moyenne par unité de surface terrestre résultant de l'érosion en nappe et de rigoles.
Cette perte dépend de plusieurs facteurs à savoir : l’érosivité des pluies, l’érodabilité du sol, le
couvert végétal, la topographie et les pratiques de conservation.
L'analyse, la combinaison des données et la modélisation ont été opérées dans un Système
d'Information Géographique (SIG). La superposition des couches d’information sur les
précipitations, les sols, la topographie et le couvert végétal, permet d’obtenir une carte qui
présente l’aléa moyen de l’érosion en t/ha/an par unité spatiale.
Les résultats obtenus montrent que le modèle RUSLE, adapté aux conditions des bassins
versant, permet d’obtenir des résultats acceptables. A l’état actuel (2008), les cartes de perte en
terre obtenues montrent que les bassins sont généralement caractérisés par une érosion
relativement modérée avec un taux moyen d’érosion de 1,6 t/ha/an pour le bassin d’oued Rajala
et 2,4 t/ha/an pour celui d’oued Ettiour. Ces résultats dépendent essentiellement des
occupations des sols et d’aménagement des versants.
L’évolution des aménagements de conservation des eaux et des sols a entrainé une réduction de
la perte en terre de l’ordre de 56% au niveau du bassin Rajala, et environ 40% pour le bassin
Ettiour. En effet, les surfaces aménagées, au niveau du bassin versant de Rajala, ont évolué de
25% au cours des années 90, à 81% vers les années 2008, alors qu’au niveau du bassin versant
d’Ettiour, ils ont évolué de 15% à 57%.
Mots-clés :
Abstract
Because of these natural, anthropogenic and climatic characteristics, Tunisia provides
favourable conditions for triggering of water erosion which threatens agricultural land in the
country. To assess the deposition of sediments, it is necessary to characterize the process of
erosion on watersheds and to highlight the more affected areas which require priority the
realization of planning against erosion.
This report aims to describe the implementation of the Universal Soil Loss Equation (USLE)
for cartography and quantification of soil erosion in two sub-watersheds of the upstream
watersheds Merguellil, in the region of Haffouz, namely: Rajala and Ettiour watersheds.
The USLE MUSLE and RUSLE models are commonly used to calculate the average annual
soil loss per unit land area resulting from water erosion and gullies. This soil loss depends on
several factors: Rainfall and runoff erosivity factor, Soil erodibility factor, Topographic factor,
Cover and management factor, and supporting practices factor.
Analysis, the combination of data and modeling has been operated in a Geographic Information
System (GIS). The superposition of layers of information on rainfall, soils, topography and
vegetation, allows to obtain a map which presents the average hazard of erosion in t/ha/yr per
space unit.
The results exhibit that model RUSLE, adapted to the conditions of the watersheds to get
acceptable results. The current state (2008), obtained soil loss maps demonstrate that
watersheds are generally subjected to erosion relatively moderate with an average rate of
erosion by 1,6 t/ha/yr for the watershed Rajala and 2,4 t/ha/yr for the watershed Ettiour. These
results depend on essentially of land use and slopes planning.
The evolution of the planning of soil and water conservation has led a reduced soil loss of 56%
at the basin Rajala, and about 40% for the Ettiour basin. Indeed, managed surfaces, at the level
of catchment area of Rajala, have grown 25% in the 1990s, to 81% to the years 2008, while at
the basin Ettiour, they have evolved from 15% to 57%.
Key words:
ﺧﻼﺻﺔ
ﺗﻮﻓﺮ ﺗﻮﻧﺲ ﺑﺴﺒﺐ ﺧﺼﺎﺋﺼﮭﺎ اﻟﻤﻨﺎﺧﯿﺔ واﻟﻤﺎدﯾﺔ واﻟﺒﺸﺮﯾﺔ ،اﻟﻈﺮوف اﻟﻤﻼﺋﻤﺔ ﻟﺒﺪاﯾﺔ اﻻﻧﺠﺮاف اﻟﺬي ﯾﮭﺪد
اﻷراﺿﻲ اﻟﺰراﻋﯿﺔ ﻓﻲ اﻟﺒﻼد .ﻟﺘﻘﯿﯿﻢ ﺧﺴﺎﺋﺮ اﻟﺘﺮﺑﺔ ،ﻣﻦ اﻟﻀﺮوري ﻟﻮﺻﻒ ﻋﻤﻠﯿﺔ اﻻﻧﺠﺮاف ﻓﻲ اﻷﺣﻮاض
اﻟﻤﺎﺋﯿﺔ و ﺗﻤﯿﯿﺰ اﻟﻤﻨﺎطﻖ اﻷﻛﺜﺮ ﺗﻀﺮرا اﻟﺘﻲ ﺗﺘﻄﻠﺐ أوﻟﻮﯾﺔ اﻷﺷﻐﺎل ﺿﺪ اﻻﻧﺠﺮاف.
ﯾﮭﺪف ھﺬا اﻟﺘﻘﺮﯾﺮ إﻟﻰ وﺻﻒ ﺗﻄﺒﯿﻖ اﻟﻤﻌﺎدﻟﺔ اﻟﻌﺎﻟﻤﯿﺔ ﻟﻠﺨﺴﺎرة ﻓﻲ اﻟﺘﺮﺑﺔ ) (USLEﻟﻠﺘﻌﯿﯿﻦ واﻟﺘﺤﺪﯾﺪ اﻟﻜﻤﻲ
ﻻﻧﺠﺮاف اﻟﺘﺮﺑﺔ ﻓﻲ ﺣﻮﺿﯿﻦ ﻣﺎﺋﯿﯿﻦ ﻣﻦ ﺣﻮض أﻋﻠﻰ ﻧﮭﺮ ﻣﯿﺮﭬﻟﯿﻞ ،ﯾﻘﻌﺎن ﻓﻲ ﻣﻨﻄﻘﺔ ﺣﻔﻮز ،ھﻤﺎ :ﺣﻮﺿﻲ
رﺟﺎﻟﺔ واﻟﻄﯿﻮر.
ﺗﺴﺘﺨﺪم ﻋﺎدة اﻟﻨﻤﺎذج RUSLE ،MUSLE ،USLEﻟﺤﺴﺎب ﻣﻌﺪل ﺧﺴﺎﺋﺮ اﻟﺘﺮﺑﺔ اﻟﺴﻨﻮﯾﺔ ﻟﻜﻞ وﺣﺪة ﻣﻦ
اﻟﻤﺴﺎﺣﺔ اﻟﻨﺎﺗﺠﺔ ﻋﻦ اﻻﻧﺠﺮاف اﻟﻤﺎﺋﻲ اﻟﻤﻨﺘﺸﺮ واﻷﺧﺎدﯾﺪ .ھﺬه اﻟﺨﺴﺎرة ﺗﻌﺘﻤﺪ ﻋﻠﻰ ﻋﺪة ﻋﻮاﻣﻞ :ﺣﺪة
اﻷﻣﻄﺎر ،ﺷﺠﺮاء اﻟﺘﺮﺑﺔ ،اﻟﻐﻄﺎء اﻟﻨﺒﺎﺗﻲ ،اﻟﺘﻀﺎرﯾﺲ و اﻷﺷﻐﺎل ﺿﺪ اﻻﻧﺠﺮاف.
ﻗﺪ ﺗﻢ ﺗﺤﻠﯿﻞ ،واﻟﺠﻤﻊ ﺑﯿﻦ اﻟﺒﯿﺎﻧﺎت ووﺿﻊ اﻟﻨﻤﺎذج ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل ﻧﻈﻢ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت اﻟﺠﻐﺮاﻓﯿﺔ ) .(SIGوھﻜﺬا ﻓﺈن
ﺗﻄﺎﺑﻖ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺔ ﺣﻮل اﻷﻣﻄﺎر واﻟﺘﻀﺎرﯾﺲ واﻟﺘﺮﺑﺔ واﻟﻐﻄﺎء اﻟﻨﺒﺎﺗﻲ ﯾﻨﺘﺞ ﻋﻨﮫ ﺧﺎرطﺔ اﻻﻧﺠﺮاف واﻟﺘﻲ ﺗﻘﺪم
اﻻﻧﺠﺮاف ﻓﻲ ﻛﻞ وﺣﺪة ﻣﺴﺎﺣﯿﺔ.
ﺗﻈﮭﺮ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ أن اﻟﻨﻤﻮذج MUSLEﻣﻜﯿﻒ ﻣﻊ ظﺮوف أﺣﻮاض اﻟﺼﺮف ﻟﻠﺤﺼﻮل ﻋﻠﻰ ﻧﺘﺎﺋﺞ ﻣﻘﺒﻮﻟﺔ.
وﺗﻮﺿﺢ ﺧﺮاﺋﻂ ﺧﺴﺎﺋﺮ اﻟﺘﺮﺑﺔ ﻟﻠﻮﺿﻊ اﻟﺤﺎﻟﻲ ) ،(2008أن اﻷﺣﻮاض اﻟﻤﺎﺋﯿﺔ ﺗﺘﻌﺮض إﻟﻰ ﻣﻌﺪﻻت اﻧﺠﺮاف
ﺳﻨﻮﯾﺔ ﻣﻌﺘﺪﻟﺔ ﻧﺴﺒﯿﺎ ﻣﻊ ﻣﻌﺪل اﻧﺠﺮاف ب 1,6طﻦ/ھﻜﺘﺎر/ﺳﻨﺔ ﺑﺎﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ رﺟﺎﻟﺔ و 2,4
طﻦ/ھﻜﺘﺎر/ﺳﻨﺔ ﺑﺎﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ اﻟﻄﯿﻮر .ھﺬه اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ﺗﻌﺘﻤﺪ أﺳﺎﺳﺎ ﻋﻠﻰ اﻟﻐﻄﺎء اﻟﻨﺒﺎﺗﻲ و ﺗﮭﯿﺔ اﻟﻤﻨﺤﺪرات.
وﻗﺪ أدى ﺗﻄﻮر أﺷﻐﺎل اﻟﺘﮭﯿﺌﺔ ﻟﻠﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﯿﺎه واﻟﺘﺮﺑﺔ إﻟﻰ اﻧﺨﻔﺎض ﻣﻌﺪل ﺧﺴﺎﺋﺮ اﻟﺘﺮﺑﺔ ﺑﻨﺴﺒﺔ 56ﻓﻲ
اﻟﻤﺎﺋﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى ﺣﻮض رﺟﺎﻟﺔ ،وﺣﻮاﻟﻲ ﺑﻨﺴﺒﺔ 40ﻓﻲ اﻟﻤﺎﺋﺔ ﺑﺤﻮض اﻟﻄﯿﻮر .ﻓﻲ اﻟﻮاﻗﻊ ،ﻗﺪ ﺗﻄﻮرت
اﻟﻤﺴﺤﺎت اﻟﻤﮭﯿﺌﺔ ،ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ رﺟﺎﻟﺔ ﺑﻨﺴﺒﺔ 25ﻓﻲ اﻟﻤﺎﺋﺔ ﻓﻲ اﻟﺘﺴﻌﯿﻨﺎت ،إﻟﻰ 81ﻓﻲ اﻟﻤﺎﺋﺔ
ﺑﺴﻨﺔ ،2008ﺑﯿﻨﻤﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ اﻟﻄﯿﻮر ،أﻧﮭﺎ ﻗﺪ ﺗﻄﻮرت ﻣﻦ 15ﻓﻲ اﻟﻤﺎﺋﺔ إﻟﻰ 57ﻓﻲ
اﻟﻤﺎﺋﺔ.
SOMMAIRE
Figure 1 : Nomogramme de Wischmeier (1971) pour estimer l’indice d’érodibilité des sols à
l’érosion hydrique (K) (adapté de Foster, 1981) ........................................................................20
Figure 2 : Nomogramme de Wischmeier et Smith (1978) pour d’obtenir la valeur du facteur
(LS) .............................................................................................................................................20
Figure 3 : Nomogramme de calcul du facteur (LS) pour les pentes complexes Wischmeier et
Smith (1976) ...............................................................................................................................20
Figure 4 : Graphique de Wischmeier et Smith (1978) pour la détermination de sous-facteur
recouvrement du houppier pour plusieurs hauteurs. ...................................................................20
Figure 5 : Effet combiné d’une litière et d’une canopée lorsque la hauteur moyenne de chute de
gouttes de pluie ne dépasse pas 1 mètre (Wischmeier et Smith, 1978) ......................................20
Figure 6 : Plan de situation de la zone d’étude ..........................................................................21
Figure 7 : Situation des bassins versants Rajala et Ettiour ........................................................23
Figure 8 : Carte géologique du bassin versant Rajala................................................................26
Figure 9 : Carte géologique du bassin versant Ettiour...............................................................27
Figure 10 : Carte pédologique du bassin versant Rajala............................................................28
Figure 11 : Carte pédologique du bassin versant Ettiour...........................................................29
Figure 12 : Cartes du réseau hydrographique et des courbes de niveau des bassins versants
Rajala et Ettiour ..........................................................................................................................30
Figure 13 : Carte du Modèle Numérique de Terrain du bassin versant Rajala..........................31
Figure 14 : Carte du Modèle Numérique de Terrain du bassin versant Ettiour.........................32
Figure 15 : Courbe hypsométrique du bassin versant Rajala.....................................................32
Figure 16 : Courbe hypsométrique du bassin versant Ettiour....................................................33
Figure 17 : Cartes des pentes des bassins versants Rajala et Ettiour.........................................35
Figure 18 : Cartes d’évolution d’occupation des sols du bassin versant Rajala en 1990 et 2008
.....................................................................................................................................................37
Figure 19 : Cartes d’évolution d’occupation des sols du bassin versant Ettiour en 1990 et 2008.
.....................................................................................................................................................38
Figure 20 : Cartes d’évolution des surfaces aménagées du bassin versant Rajala en 1990 et
2008.............................................................................................................................................39
Figure 21 : Cartes d’évolution des surfaces aménagées du bassin versant Ettiour en 1990 et
2008.............................................................................................................................................40
Figure 22 : Passage d’une représentation selon le modèle vecteur, vers le modèle raster ........42
Figure 23 : Combinaison des couches sous SIG selon USLE (RUSLE, MUSLE) ...................42
Figure 24 : Organigramme méthodologique de l’intégration de l’Equation universelle de perte
en sol dans le SIG. ......................................................................................................................45
Figure 25 : Différences entre la longueur de pente selon USLE et RUSLE..............................50
Figure 26 : Cartes de répartition spatiale du facteur K selon USLE et RUSLE du bassin Rajala
.....................................................................................................................................................56
Figure 27 : Carte du facteur couver végétal C du bassin versant Rajala selon USLE et RUSLE
.....................................................................................................................................................57
Figure 28 : Cartes du facteur des pratiques anti-érosives P du bassin versant Rajala selon
USLE...........................................................................................................................................58
Figure 29 : carte du facteur longueur de la pente L pour le bassin Rajala (méthode de Moore et
Burch, 1986) ...............................................................................................................................59
Figure 30 : Cartes du facteur S selon Moore et Burch (1986), et Morgan et Davidson (1991) 60
Figure 31 : Carte de perte en sol selon RUSLE du bassin versant Rajala 1990 ........................63
Figure 32 : Carte de perte en sol selon USLE du bassin versant Ettiour en 1990 .....................64
Figure 33 : Carte de perte en sol RUSLE du bassin versant Rajala pour les scénarios 2000 et
2008.............................................................................................................................................66
Figure 34 : Carte de perte en sol selon RUSLE du bassin versant Ettiour en 2008 ..................68
Dans les pays méditerranéens semi-arides, les ressources en eau et en sol sont rares et
vulnérables. Le capital-sol est une ressource non renouvelable ou à renouvellement extrêmement
lent. Il est fortement menacé par la dégradation et l’érosion dont les principaux agents sont l'eau
et le vent.
L’érosion hydrique est très sévère dans ces régions et surtout au sud de la Méditerranée, touchant
particulièrement la Tunisie puisqu’elle atteint environ 27% des terres agricoles ce qui
correspond à 3 millions d’hectares (Boufaroua, 2004).
Le transport des sédiments par les cours d’eau provenant de l’érosion, provoque un envasement
des barrages, ce qui pose d’énorme obstacle pour l’exploitation des aménagements hydrauliques.
D’où la nécessité accrue de prendre les mesures nécessaires pour ralentir ce phénomène et pour
assurer une gestion rationnelle des ressources en sols et en eau.
Depuis les années 60, les pays du sud de la Méditerranée, dont la Tunisie en fait partie, ont initié
une politique d’aménagement et de conservation des sols. Ainsi, plusieurs programme de
conservation des eaux et des sols (CES) ont été élaborés en Tunisie. Ces programmes ont été
achevés par la mise en œuvre depuis 1990 des stratégies de lutte contre l’érosion hydrique ou
stratégie de conservation des eaux et des sols.
Dans le but de déterminer les techniques de conservation des eaux et des sols adéquates, et pour
lutter contre ce phénomène en vu de prolonger la durée de vie des barrages et l’aménagement des
voies d’eau, la quantification et la cartographie de perte de sol, engendrées par l’érosion
hydrique, devient un besoin indispensable.
C’est dans cet objectif, que s’inscrit le présent sujet de Projet de Fin d’Etude (P.F.E intitulé
Etude du transport solide dans les petits bassins versants) qui a pour objet la contribution à la
validation d’un modèle d’estimation de perte en terre au niveau de deux bassins versant de la
région de Haffouz.
En effet il s’agit dans une première étape d’appliquer les trois modèles : USLE, MUSLE et
RUSLE sur les deux bassins versant d’oued Rajala et d’oued Ettiour, qui sont des sous-bassins
du bassin Merguellil amont, situés dans la région de Haffouz du gouvernorat de Kairouan.
Dans une seconde étape, on va comparer les résultats de ces modèles avec les résultats
expérimentaux des compagnes de mesures sur ces deux sous-bassins (années 1989 et 1990),
réalisées au cours de l’étude de l’évaluation de l’impact des aménagements des voies d’eau dans
le bassin versant de Merguellil, dans le cadre d’un programme d’aménagement des voies d’eau
du bassin versant de Merguellil réalisé par la Direction de la CES en 1990.
Finalement, on va essayer de voir l’impact des aménagements CES sur l’érosion hydrique, en :
Effectuant les estimations de perte en terre, pour le même bassin versant d’une année
donnée, avec et sans pratiques anti-érosives.
Réalisant l’estimation de perte en terre pour l’année 2008 (en raison de disponibilité des
données), aux niveaux des deux bassins versants Rajala et Ettiour.
Ainsi, le rapport de présent de PEF a été subdivisé en quatre chapitres :
Dans le premier chapitre, la première partie représente une synthèse bibliographie sur
l’érosion hydrique et son importance en Tunisie et en milieu méditerranéen d’une
manière générale. La deuxième partie est consacrée pour la description des trois modèles
d’estimation de perte en terre : USLE, MUSLE et RUSLE.
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Projet de Fin d’Etude INAT 2011/2012
L'érosion du sol est un phénomène ancien et naturel causé par l'eau et le vent. L’érosion hydrique
résulte d’un ensemble de processus complexes et interdépendants, dans lesquels interviennent de
nombreuses variables contribuant à la perte du sol, ce processus est caractérisé par 3 phases :
l’enlèvement des particules de sol par détachement (pluie) ou entraînement (ruissellement), le
transport et le dépôt des sédiments.
Deux principaux types de facteurs de l'érosion sont évoqués dans la littérature: les premiers sont
physiques et naturels (climat, couvert végétal, topographie et nature du sol); les seconds sont liés
aux activités humaines. Ces facteurs sont discutés pour le milieu méditerranéen en se focalisant
sur l’érosion hydrique qui est au cœur de notre sujet.
a) Le climat
La Tunisie fait partie de la zone méditerranéenne caractérisée par l’agressivité des pluies et des
crues. En effet, le climat méditerranéen est caractérisé par des précipitations limitées et
irrégulières, des orages violents de courtes durées et de fortes intensités (Zahar, 1997). Ce climat
méditerranéen constitue, donc une source d’énergie érosive notamment dans les zones semi-
arides à cause de la vulnérabilité de ces zones (Agoumi, 2003).
En Tunisie la moyenne annuelle de pluie varie de Nord au Sud entre 1500 mm et 30 mm. Elle est
caractérisée par une irrégularité interannuelle et inter-saisonnière importante. Les précipitations
irrégulières et abondantes, qui surviennent à l’automne conduisent à des ruissellements
importants qui entraînent des décapages. Les crues sont violentes, brutales et épisodiques
(Saadaoui, 1995). Donc, la mauvaise répartition des pluies est le majeur agent de l’érosion
hydrique dans les zones méditerranéennes.
b) La topographie
La topographie, ou facteur terrain, s’exprime par le degré et la longueur des pentes. Lorsqu’une
pente est forte et longue, l’écoulement est rapide développant une grande force destructrice.
Les pentes sont souvent très fortes. Même dans les nombreuses régions de moyenne montagne
méditerranéenne dont les altitudes restent modestes, les pentes sont fortes et les cours d'eau y ont
des profils très tendus (PNUE - Plan bleu, 2003).
En Tunisie, le relief est accidenté et la topographie est caractérisée par des montagnes de fortes
pentes dominant des plaines qui sont traversée par de nombreux oueds déversant vers différents
exutoires naturels (Mers, Sebkhas, Chott et Garaa).
c) La lithologie
La nature du sol ainsi que celle des roches de surface sont également un facteur primordial dans
le déclenchement et le développement de l’érosion hydrique.
Les sols dans le pourtour méditerranéen sont en majorité de texture sablonneuse ou limoneuse.
Ils sont pauvres en matière organique notamment au sud du bassin méditerranéen, à cause des
températures élevées, de leurs variations rapides et du manque d'eau. Ces conditions rendent les
sols fragiles, faiblement structurés et prédisposés au tassement et à la formation de croûtes de
battance. En conséquence, ces sols sont très sensibles à l'érosion (Al Ali, 2007).
Dans ces zones du climat méditerranéen les sols jeunes rocailleux (Caillouteux) peu profonds
des versants manifestent un rapport étroit avec la roche mère (Zinke, 1973). Les versants sont
donc très vulnérables à l'érosion en nappe et en ravine.
En Tunisie, l’action érosive crée continuellement des sols jeunes alluviaux ou colluviaux (la
morphogenèse est supérieure à la pédogenèse) à prédominance marneuse ou argileuse en matière
organiques, suite à la disparition de la couverture végétale (Saadaoui, 1995).
d) Le couvert végétal
En Tunisie, le couvert végétal est constitué par une mosaïque de végétation allant de la forêt
dense de chêne liège au Nord à la forêt dégradée, au maquis, et à la steppe au Centre (Cherif et
al., 1993).
Les pratiques qui favorisent l'érosion ont été largement abordées dans la littérature. Les
principaux facteurs anthropiques dans le pourtour méditerranéen ont été définis comme étant :
1. La colonisation qui a permis aux colons de contrôler et exploiter les meilleures terres
agricoles en profit de terres dans le domaine forestier. D’autre part l’occupation des plaines
par ces derniers a eu pour effet le refoulement de la population paysannes vers les piedmonts
et les terres marginales en pente qui ont été défrichées, labourées et mises en cultures
(Cherif et al., 1993)
C’est l’érosion due au ruissellement non concentré (diffus), sous forme de minces filets d’eau
s’écoulant en surface du sol.
Elle se manifeste par le décapage continu de la couche superficielle, causé par le choc de gouttes
des pluies (effet spalsh). Provoquant ainsi le déplacement vers l’aval des éléments fins (sable,
limon et argile), menace le maintien de la fertilité et la productivité du sol.
Ainsi, elle est considérée comme la plus dangereuse pour les terres agricoles. Bien qu’elle ne soit
pas évidente, elle s’amplifie avec l’intensité des pluies, la raideur des pentes, le manque de
couvert végétal et la vulnérabilité des sols (Cherif et al., 1993). Ceci fait que l’érosion en nappe
est plus intense en automne.
Consiste en l’entrainement des particules du sol par l’eau suivant des petits sillons à la suite de
concentration de l’eau en filets au niveau des irrégularités topographiques, cela est produit par
intensification de la pluie sur les terrains en faible pente.
Ceci va créer des griffes et des rigoles pouvant atteindre quelques décimètres de profondeur
selon les conditions du milieu et l’intensité des écoulements (Cherif I., 2008).
Sur un bassin versant ou une parcelle, l'érosion en rigole succède à l'érosion en nappe par
concentration du ruissellement dans les creux. A ce stade, les rigoles ne convergent pas mais
forment des ruisselets parallèles. Ceci conduit à des pertes en sols considérable d’une année à
l’autre, et par conséquent la diminution de la productivité des terres agricoles.
Cette forme d’érosion constitue un stade avancé du ravinement élémentaire, du point de vue
taille des ravins et importance du phénomène. En effet, les écoulements deviennent plus érosifs
et entaillent profondément les sols meubles, donnant lieu à des ravins assez profonds (1 à 3 m) et
assez larges (2 à 4 m), qui restent plus ou moins parallèles. L'approfondissement des ravines
remonte du bas vers le haut de la pente (érosion régressive).
Ainsi, le ravinement généralisé correspond à une répartition spatiale de ravins assez profonds qui
strient les versants en pente, laissant entre eux des espaces cultivables.
C’est le stade le plus évolué de l’érosion hydrique. Il s’agit d’une ramification très poussée des
ravins qui deviennent plus profonds et plus denses, tout en ayant plusieurs directions.
En effet, quand les conditions du milieu le permettent (la nature du substrat, de l’état de la
surface du sol et de la pente du terrain, ainsi que de l’intensité du ruissellement), les incisions
profondes et très rapprochées par les écoulements érosifs, dissèquent les versants en pente et
aboutissent, par recul des têtes de ravins et recoupement des ravins contigus, à des zones très
ravinées appelées « badlands » où les espaces cultivables seront disparues, ce qui constitue une
perte totale de terre agricole.
Lors des crues, les oueds ont tendance à s’élargir en empiétant sur leurs berges. En effet, les
écoulements affouillent la base des berges des oueds, qui seront mises en porte à faux et
s’éboulent sous l’effet du poids des matériaux en surplomb.
Roose (1994) évalue la perte en terre qui serait équilibrée par la formation du sol par l'altération
des roches, entre 1 à 12 t/ha/an en fonction du climat, du type de roche et de l'épaisseur des sols.
L’érosion hydrique est la menace la plus grave pesant sur les sols méditerranéens : 31% des
terres subissent des pertes dues à l’érosion supérieures à 15 t/ha/an (AMI, 2000). Elle entraîne
une dégradation des sols et des terres cultivées. Les écosystèmes, la production et la sécurité
alimentaire sont sévèrement affectés par les problèmes de l'érosion (Al Ali, 2007).
L’activité agricole est d’une importance économique majeure dans la plupart des pays
méditerranéens, la conservation du potentiel agricole méditerranéen constitue donc un enjeu pour
le maintien de la structure sociale et économique des sociétés (Plan bleu, 2003).
En effet, le dépôt de sédiments dans les barrages et les retenues d’eau réduit leur capacité de
rétention et raccourcie leur durés de vie, aussi l’envasement pose des problèmes de stabilité des
ouvrages.
En outre, l’érosion provoque l’augmentation des risques des inondations et des dégâts
occasionnés au niveau de l’infrastructure de base et des agglomérations.
Dans ce contexte, l'érosion hydrique constitue un facteur majeur de la dégradation des eaux et du
sol dans le milieu méditerranéen et surtout dans les zones semi-arides. L’enjeu dans ces zones est
de protéger les ressources naturelles et d’optimiser l'usage de l’eau et améliorer les rendements
des cultures. Les mesures et les techniques de conservation du sol qui y sont adoptées varient en
fonction du terrain, du type de sol et du choix de l'agriculteur.
La Tunisie est délimitée par des frontières communes au Sud Est avec la Libye et à l'Ouest avec
l'Algérie, tandis qu'au Nord et à l'Est la Méditerranée dessine sa façade maritime. Le climat est
méditerranéen allant de l'humide à l'extrême Nord au désertique à l'extrême sud.
La Tunisie est caractérisée par la vulnérabilité de ses ressources essentiellement en eau et en sol
qui sont soumis aux différentes formes de dégradation engendrant des effets négatives aussi bien
au niveau des terres agricoles qu’au niveau des infrastructures routiers et hydrauliques.
L’état de santé des sols diffère d’une région à une autre. Leur dégradation est dépendante des
facteurs de l’environnement naturel qui conditionnent leur vulnérabilité et de l’action
anthropique qui entraîne soit leur dégradation soit leur stabilisation.
Malgré la forte pluviométrie et la raideur des pentes, les sols de l’extrême Nord ont une certaine
stabilité naturelle due à une couverture végétale dense (forêt et maquis). Mais le déboisement et
le surpâturage peuvent potentiellement perturber la stabilité des sols par une érosion sous
différentes formes (décapage superficiel, ravinement, glissement de terrain).
Pour ce qui est des sols du Tell et de la Dorsale, c’est l’emprise de l’agriculture (céréaliculture et
arboriculture) qui est à l’origine, partiellement, du phénomène de l’érosion. Le défrichement, les
labours sur pente ouvrent la voie à une érosion variée (décapage superficiel, ravinements…).
Les sols du Sud sont soumis essentiellement au surpâturage et à des labours qui sont à l’origine
d’une érosion plutôt éolienne, non d’une érosion hydrique.
En Tunisie, les terres agricoles occupent 62,2% de la superficie totale du pays (16,4 millions ha),
qui correspond à 10,2 millions ha (El Faleh, 2007). Au niveau des terres agricoles, on distingue
5,4 millions d’ha de terres labourables (SAU) et 4,8 millions d’ha de forêts et parcours (Cherif I.,
2008).
En Tunisie l’érosion hydrique est un phénomène très ancien qui a touché de grandes superficies.
En 1996 environ 3,5 millions d’hectares sont affectés par l’érosion, soit 22% du territoire
et 34% de la superficie agricole totale (SAT) du pays ce qui est important, et dont 1,5
Les gouvernorats les plus menacés et touchées par l’érosion hydrique (36 à 64 %), sont
Siliana, le Kef, Kairouan, Bizerte, Sidi Bouzid, Monastir, Nabeul, Ben Arous et Kasserine.
En effet, les gouvernorats de : Siliana, Nabeul, Kairouan et le Kef sont très touchés par
l’érosion, 20 à 32% de leur superficie sont fortement affectés. Les 5 autres gouvernorats
présentent une érosion forte de 13 à 19% (DG/ACTA, 2005).
Aussi les 2 gouvernorats : Zaghouan et Béja sont très touchés par l’érosion hydrique du
fait qu’ils sont affectés à 21 % par une érosion forte (DG/ACTA, 2005).
En outre, comme conséquence de l’érosion hydrique on a (El Faleh, 2007):
Le volume de sédiment se déposant annuellement sur les routes, les agglomérations et dans
les retenues des barrages est en moyenne 28 millions de m3, ce qui traduit une perte de la
capacité de stockage du même volume d’eau chaque année.
Le tableau ci-dessous illustre bien la répartition spatio-temporelle des superficies érodées dans
tous les gouvernorats de la Tunisie, pour les années 1996, 2003 et 2006. Les estimations de ces
superficies érodées sont déduites à partir des situations des études de planification des travaux
CES réalisées par la DG/ACTA dans tous les gouvernorats (Boufaroua, 2011).
1. Les superficies touchées par l’érosion sont réduites de plus de 741 milles de ha au cours de la
décennie 1996-2006, en effet il y a une diminution considérable de pourcentage des ces
superficies de 21,6% en 1996, à 18% en 2003, puis environ 17% en 2006. En réalité, cette
réduction, est due essentiellement aux travaux de conservation des eaux et des sols (CES)
réalisés par les programmes de la stratégie nationale de CES pour la lutte contre l’érosion.
2. Les 5 gouvernorats : Kef, Siliana, Kairouan, Kasserine et Sidi Bouzid, sont gravement
affectées par l’érosion hydrique, qui a touché environ 300.000 ha pour chaque gouvernorat.
Alors que les gouvernorats de Sud Tunisien : Gabès, Gafsa, Mednine, Tataouine, sont trop
affectés par l’érosion éolienne.
Tableau 1 : Répartition spatio-temporelle des superficies érodées (ha) en Tunisie (Farhat, 2008)
Pour faire face à cette situation, protéger les sols, atténuer les effets de l’érosion hydrique, une
stratégie nationale de conservation des eaux et du sol (CES) a été mise en œuvre depuis 1990 et
qui est établit suivant un programme intégrée dans les plans de développement nationaux.
Les méthodes et approche CES ont beaucoup évolué allant des programmes techniques
d’aménagement et de protection des grands bassins versants dans les années 90 jusqu'à la mise
en place de projets intégrés de développement durable avec une meilleure participation des
bénéficiaires pour la gestion intégrée des ressources naturelles disponibles (Boufaroua, 2011).
Cette intégration touche différentes dimensions du développement durable (El Faleh, 2007):
Environnementale : Cadre stratégique pour une gestion durable des ressources naturelles
La conservation des eaux et du sol ne se limite pas à la simple réalisation d’actions anti-érosives,
mais elle consiste à une approche intégrée d’aménagement de bassins versants et de
développement agricole, dans laquelle on trouve aussi bien les ouvrages de CES que les
techniques culturales conservatrices.
En effet l’aménagement d’un bassin versant qui vise la protection et le développement des terres
agricoles, s’applique à toutes les terres situées à l’intérieur du bassin versant (Chérif et al. 1993).
Pour ces stratégies, on distingue quatre objectifs globaux (El Felah, 2007) :
- L’amélioration des conditions d’exploitation par une meilleure mobilisation des ressources
en eau,
- L’amélioration et le maintien de la fertilité des terres,
- La protection et sauvegarde des infrastructures agricoles et de mobilité pour un
fonctionnement meilleur des filières de production.
- L’ limitation des effets des inondations sur les infrastructures économiques et sociales,
- Amélioration du revenu des exploitants par l’amélioration des conditions d’exploitation des
ressources,
- Offre d’emploi essentiellement en milieu rural,
- Adopter une approche d’intervention participative et partenariale,
- Organisation des exploitants agricoles dans le cadre de groupements de développement
agricole,
- Contribution à l’encadrement et la formation des exploitants.
L’évaluation du Programme 1999-2001 a permis de mettre en relief le fait que si globalement les
actions prises en charge par l’administration ont bien avancé, par contre les objectifs non atteints
concernent les actions nécessitant l’adhésion de la population. Ceci peut expliquer d’une part le
fait que la CES n’est pas une priorité pour les petits exploitants et que d’autre part il y a une
manque d’implication (participation) des agriculteurs dès les premiers étapes du projet.
Globalement, c’est sur la base de cette évaluation que les orientations du programme 2001-2011
ont été arrêtées.
Ainsi la seconde stratégie a fixé les principales orientations de l’intervention telle que
(PARLCD-Gouvernorat Kairouan, 2006) :
Participation efficace des exploitants agricoles à toutes les étapes des projets de CES
(Conception -Etude- Exécution- gestion) ;
Organisation des exploitants agricoles dans le cadre des groupements de développement
agricole afin de contribuer activement à l’encadrement des exploitants et participer à la
réalisation des travaux de CES et des opérations de mise en valeur agricole ;
Encouragement continu à la création des entreprises privées pour participer à la réalisation
des travaux CES ;
Intensification de l’exploitation des eaux par les lacs, par l’équipement destinés à la mise en
valeur agricole ;
Partant de ces principes et orientations d’intervention, plusieurs objectifs ont été fixés pour la
2ème stratégie :
1. les objectifs liés à la protection des ressources naturelles : réduction des pertes en sol et en
eaux de ruissellement.
3. Les objectifs liés aux aspects sociaux : amélioration des revenus et offre d’emploi.
L’utilisation de ces techniques conduit à bien conserver les eaux et les sols tout en améliorant la
production agricole, et peuvent être subdivisées en deux catégories ; les façons culturales
conservatrices (la rotation-assolement, les cultures sans labour (semi direct) et le paillage) et les
techniques douces (le labour selon les courbes de niveau, les plantations en courbes de niveau,
les bandes enherbées, les bandes alternées et les ados consolidés) (Cherif et al.,. 1993).
Les terres en pente sont particulièrement exposées à l’érosion et constituent une source majeure
des eaux de ruissellement et des sédiments. Les actions à entreprendre pour protéger les terres à
pente, sont multiples, dont on cite notamment (Cherif et al., 1993) :
Il est indispensable d’entreprendre un programme d’aménagement des voies d’eau qui s’intègre
dans l’aménagement global du bassin versant, qui consiste à réaliser certains types d’ouvrages de
CES qui permettent la stabilisation des berges, la fixation des têtes de ravins, la correction des
méandres, la rétention des sédiments et le laminage des crues (Cherif et al., 1993).
Un lac collinaire est un ouvrage hydraulique constitué généralement par une digue en terre
compactée de 8 à 15 m de hauteur et ayant une retenue d’eau d’un volume variant de 50 000 à
250 000 m3 (Cherif et al., 1993). Les lacs collinaires considérés comme étant un moyen efficace
et économique de mobilisation des eaux de surface.
Traditionnellement, l’épandage se fait par dérivation d’une partie de la crue au moyen d’un épi
qui commence au milieu de l’oued et forme avec la berge un canal (Mgoud) qui se prolonge dans
la plaine. Ce système ne permet que de capter les faibles crues (Cherif I., 2008).
Les nouveaux ouvrages d’épandage permettent de résister aux fortes crues, d’en dériver une
bonne partie et de mieux contrôler le débit dérivé tout en minimisant les transports solides vers le
périmètre d’épandage (Cherif I., 2008).
Avant 1990 et pendant 3 décennies, les travaux CES ont porté sur l’aménagement d’environ de
1 million d’ha, et la construction de 87 lacs collinaires et d’un certain nombre d’ouvrages de
recharge et d’épandage des eaux de crues (Stratégie nationale de la CES, 1993). De 1990 à 2002,
les actions ayant été réalisées sont les suivantes (DG/ACTA, 2008) :
3.1. Introduction
La technologie de prévision utilisée pour l'estimation de perte de sol est considérée comme un
outil approprié dans la représentation de la nature des facteurs qui régissent l'érosion (Morgan,
1995). Les modèles empiriques de l'érosion des sols continuent à jouer un rôle important dans la
planification de conservation des sols, et même dans l'évaluation de la distribution et l'étendue de
l'érosion dans les bassins versants.
La quantification de l’érosion hydrique diffuse(c.-à-d. hors ravines) peut porter soit sur les pertes
en sol, à l’échelle de la parcelle, soit sur le rendement en sédiments. Ce dernier correspond à la
quantité de sédiments issue de l’érosion des sols d’un bassin versant qui parvient à son exutoire.
Les modèles actuels de calcul des pertes en sol et du transport des sédiments sont généralement
basés sur l’équation universelle de perte en sol (USLE), régulièrement complétée et adaptée.
Les premières parcelles de mesures ont été établies en 1914 à l’Université du Missouri. En 1930,
un programme systématique est lancé avec la création d’un réseau de stations de mesures de
l’érosion à travers les États--Unis. De 1930 à 1950, 48 stations sont mises sur pied dans 26 états.
Les premières tentatives de création de modèles sont apparues en 1940 (Zingg, 1940). Ce n’est
qu’en 1957 que Wischmeier et Smith (1957) présentent un modèle mathématique complet de
prédiction des pertes de soi connu sous le nom de l’équation universelle de perte des sols
(USLE : Universal Soil Loss Equation).
Parmi les modèles empiriques disponibles pour l’estimation de l’érosion et du transport solide, la
version modifiée de l’équation universelle de perte de sol (MUSLE), et sa version révisée
(RUSLE).
Selon ces modèles, l’érosion est une fonction multiplicative de l’érosivité des pluies (le facteur
R) que multiple la résistance du milieu, laquelle comprend K (l’érodabilité du sol), LS (le
facteur topographique), C (le couvert végétale et les pratiques culturales) et P (les pratiques
antiérosives).
Ainsi, ces modèles de prévision de l’érosion sont constitués d’un ensemble de cinq sous-
modèles. Ces modèles sont donnés par la relation suivante :
= . . . . .
Avec :
• R : le facteur érosivité de la pluie (MJ. mm /ha. h) : L’érosivité des pluies peut être
définie comme étant la capacité potentielle de la pluie pour produire l’érosion. Cette capacité
potentielle de la pluie est souvent attribuée à ses caractéristiques physiques à savoir la quantité,
l’intensité, la dimension des gouttes de pluie, la distribution de la grosseur de ces gouttes, et la
vitesse de la chute qui sont reliées entre elles ;
Williams (1975) et, Williams et Berndt (1977) ont développé une version modifiée de l'USLE
(MUSLE) pour dériver un modèle d'estimation de la production des sédiments basé sur les
caractéristiques de l'écoulement, jugé comme le meilleur indicateur pour prédire l'apport des
sédiments, à la sortie du bassin versant sur la base d’un événement pluvieux et de certains
facteurs qui affectent l'érosion des sols (ASCE 1970; Williams 1975; Sadeghi. et al, 2007;
Hrissanthou 2005).
RUSLE étant l'un des plus grands modèles techniquement avancé et montrant un potentiel pour
une utilisation dans plusieurs parties du monde, y compris les pays en développement. En outre,
la flexibilité du modèle RUSLE est avérée avantageuse pour l'application sur une échelle du
bassin versant (Smith et al., 2000).
En effet, les changements de l’USLE originale intègrent les aspects suivants (Renard et al, 1994 ;
Morgan, 1995) :
Le tableau suivant (Tableau 3) décrit chaque facteur des trois modèles de pertes en sol : USLE,
RUSLE et MUSLE.
Tableau 3 : Tableau de description et de comparaison des trois modèles de perte en sol : USLE, MUSLE et RUSLE
Fonction de : Fonction de :
- Le pourcentage de couvert végétal : sous-facteur - CC : Sous-facteur couvert végétal,
recouvrement du houppier SLR (Figure4), - PLU : Sous-facteur d’utilisation antérieure du sol,
- Le pourcentage de résidus laissés en surface après - SC : Sous-facteur de la couverture de surface,
C : couvert
végétal
récolte (Figure 5), Idem que l’USLE - SR : Sous-facteur de la rugosité de la surface du
- L’utilisation de ces résidus, sol.
- Le stage végétatif de la plante - SM : Sous-facteur de l'humidité du sol.
- L’érosivité de la pluie.
= = ∗ ∗ ∗ ∗
P : pratiques Valeurs données par Wischmeier selon la technique Intègre plus de données : l’indice du
antiérosives antiérosive et la pente Idem que l’USLE ruissellement (RIV)…
USA, Canada, Maroc, France, Afrique
Application USA, Canada, Maroc, France … Iran, Portugal, Maroc
de sud
Avec :
- I : intensité de la pluie en mm/h
- Ei : énergie cinétique d’une pluviophase
- Δhi : hauteur de la pluviophase en mm
- m : exposant qui dépend du degré de la pente. Ainsi les valeurs de m sont les suivants : m=0.5 si θ ≥ 5%, m =0.4 si 3.5% ≤ θ < 5%, m =0.3 si 1%≤ θ <
3.5% et m =0.2 si θ < 1%. Pour les pentes irrégulières et complexes, Foster et Wischmeier (1974) recommande m =0.5
- β : le ratio entre l'érosion en rigoles (causée par l'écoulement) et l'érosion en inter-rigoles (principalement causée par l'impact de la goutte d'eau); donné
par l'équation suivante (Foster et al. 1977).
- fi : est la fraction de taille des particules primaires en pour cent ;
- mi : la moyenne arithmétique des limites de taille des particules de cette taille (mm) (Shirazi et Boersma, 1984)
1. Situation
La zone d’étude est constituée par les deux bassins versants d’oued Rajala et d’oued Ettiour, qui
font partie du grand bassin versant d’oued Merguellil amont qui couvre 343 Km2.
En effet le bassin versant de Merguellil se présente comme une grande vallée relativement
homogène avec des hauts reliefs assez boisés à l’amont et de larges plaines alluviales à l’aval
bordées par des massifs montagneux de faible altitude.
La zone d’étude qui est située au Sud de la dorsale Tunisienne, se trouve à 60 km au Nord-Ouest
de Kairouan, 40 km au Sud-Est de Makther et quelques dizaines de km au Sud d’El Oueslatia
(Fig.6). La distance qui sépare ces deux bassins versant ne dépasse pas cinq Km.
D’autre part, les deux bassins versants de Rajala et Ettiour, se trouvent de part et d’autre de la
route régionale RR 12 reliant Makther à Kairouan à travers Haffouz. Ces deux bassins versants
ont été choisis pour faire l’objet de PFE, du fait qu’ils ont été équipés de stations de mesures
hydrométriques et de transport solide, réalisées en 1989 dans le cadre d’étude d’évaluation des
impacts des aménagements CES dans le bassin versant de Merguellil. De ce fait ces stations sont
considérées comme les exutoires des bassins versants Rajala et Ettiour.
Le bassin versant d’oued Rajala qui est un affluent rive droite d’oued Merguellil, se trouve à 10
km au Nord-Ouest de Haffouz et appartient à la délégation de Haffouz, gouvernorat de Kairouan.
De forme allongée, ce bassin versant couvre une superficie de 11 Km2 (Fig.7).
Il est délimité au Nord par Jebel Kaf El Mazil et Jebel Al Krayim, au Sud par Jebel Roumit
Assid et à l’Ouest par oued Merguellil.
Les coordonnées UTM de la station de mesure réalisée sur oued Rajala à environ 3 km de son
débouché au niveau d’oued Merguellil, d’après la carte topographique nouveau type de Haffouz
à l’échelle 1/50 000, sont les suivantes :
X (UTM) Y (UTM)
554139 3949021
Le bassin versant d’oued Ettiour qui est un affluent rive gauche d’oued Merguellil, se trouve à
km au Nord de Haffouz et à 13 km au Sud-est d’El Oueslatia. Il appartient à la délégation de
Haffouz, gouvernorat de Kairouan. De forme très allongée, ce bassin versant couvre une
superficie de 30 Km2 (Fig.7).
Ce bassin versant est délimité par plusieurs Jebels :
Au Nord : Kroumet El Melah, Kroumet El Kramsa et Argouba Bahret
A l’Ouest : Jebel Jebil
A l’Est : Djebel Oueslatia
Au Sud : Oued Merguellil.
Les coordonnées en UTM de la station de mesure réalisée sur l’oued Ettiour au niveau du pont
de la route RR 12, d’après la carte topographique nouveau type de Haffouz à l’échelle 1/50 000,
sont les suivantes :
X (UTM) Y (UTM)
556650 3952878
2. Le climat
D’après la carte des étages bioclimatiques du gouvernorat de Kairouan (HAR, 2011), la majeure
partie du gouvernorat, appartient à l’aride supérieur notamment le tempéré.
Situé entre 35° et 36° de latitude Nord, le bassin versant de Merguellil est marqué par un climat
allant du semi-aride à l’aride.
Le bassin versant d’oued Rajala appartient à climat aride supérieur tempéré avec une
pluviométrie moyenne annuelle varie de 200 mm à 300 mm.
La partie inférieure du bassin versant d’oued Ettiour présente un climat aride supérieur
tempéré, tandis que sa partie supérieure est de climat semi-aride inférieur, dont la
pluviométrie moyenne annuelle variant entre 200 mm et 400 mm.
Afin de donner un aperçu sur les données climatiques de la région de Kairouan, on a utilisé la
station météorologique de Kairouan SM, gérée par L’INM, dont la période de mesures couvre la
période janvier 1950 – décembre 2003 (soit 54 ans d’observations).
En effet, la température moyenne se situe entre 5 et 21°C en hiver et entre 25 et 42°C en été. Les
températures moyennes minimales en hiver se situent entre 6 et 7°C à la station de Kairouan,
alors que les températures moyennes maximales varient en été de 33 à 37°C.
Le mois le plus froid est Janvier avec une température minimale moyenne de 6°C à Kairouan,
alors que le mois le plus chaud est Juillet avec une température maximale moyenne de 37°C.
Il est à signaler que ces valeurs moyennes cachent des valeurs extrêmes de la température aussi
bien en hiver qu’en été, qui sont néfastes pour les cultures. En effet, la température minimale
absolue peut descendre à -3°C, alors que la température maximale absolue peut atteindre +46°C.
L’évaporation trouve son maximum au mois de juillet (232 mm), tandis que le minimum est
enregistré au mois de janvier (78 mm). L'évaporation moyenne annuelle à la station de Kairouan
SM, est de 1598 mm.
La vitesse moyenne max instantanée du vent varie de 8 à 10 m/s, ce qui correspond à des vents
plus ou moins réguliers à l’échelle de l’année, avec une vitesse max moyenne de 9 m/s. Les vents
très forts présentent des vitesses max absolues variant de 16 à 30 m/s, ce qui donne une moyenne
de 23 m/s.
3. La pluviométrie
Pour déterminer la pluviométrie moyenne annuelle au niveau des bassins versants des oueds
Rajala et Ettiour, on a utilisé la carte des isohyètes du gouvernorat de Kairouan, réalisé à partir
de 41 stations pluviométriques couvrant le gouvernorat et ses environs proches (HAR, 2011).
Ainsi la pluviométrie moyenne annuelle au niveau de la zone d’étude variant, du Nord au Sud,
d’environ 380 mm à 320 mm.
La zone d’étude est délimitée par des chaînes montagneuses de direction N-E / S-W tel que Jebel
Jebil ; Jebel Ouesslat ; Kroumet El Melah ; Kroumet Amara et Jebel Kraїm, qui appartiennent à
l’Atlas Central caractérisé par des plis anticlinaux.
La zone de Haffouz se caractérise par des plateaux avec affleurements rocheux et un relief assez
accidenté. Le les sols qui sont en majorité argilo-sableux sont très menacés par l’érosion du fait
qu’ils sont vulnérables et que le couvert végétal et assez faible.
a) L’Oligocène (o)
b) L’Aquitanien (Ma)
L’aquitanien n’affleure que dans bassin versant Rajala, il occupe la partie sud du bassin,
correspondant à la formation d’El Haouaria inférieure (sables fins et argiles), et une petite
portion à l’extrême sud-est, mais qui correspond à la formation d’El Haouaria supérieure (sables
grossiers à dragée de quartz).
Ces affleurements sont nettement visibles au niveau de la partie sud et centrale du bassin versant
Ettiour, définissant la formation Souar, ils sont subdivisés en deux catégories :
d) L’Yprésien (EY)
Occupant la partie sud, et les extrêmes parties est et ouest du bassin versant Ettiour, ces
affleurements sont essentiellement des calcaires à globigérines. Ils correspondent à la formation
Bou Dabbous.
e) Le Maastrichtien-Paléocène (Cm-p)
Les affleurements du Maastrichtien-Paléocène sont visibles dans la partie ouest du bassin versant
Ettiour. Ils correspondent à la formation El Haria qui correspond à des marnes et argiles
gypseuse à minces nivaux de calcaire à lumachelles.
f) Le Quaternaire
Présent dans quelques parties du bassin Ettiour notamment au sud, dans une petite partie au sud-
est du bassin Rajala, il correspond au dépôt de :
Pléistocène moyen (Qp2): les dépôts de cette époque est le calcaire travertin et les
sédiments fins à concrétions carbonatées, notamment les sables fins et les silts rouges.
Pléistocène supérieur (Qp3) : correspond surtout des dépôts lagunaires installés dans des
dépressions localement subsidences. Il s’agit de calcaire lacustre pulvérulent, de sables fins à
concrétions carbonatés et de gypses à minces horizons calcaires.
Holocène à actuel :
La majorité des sols de bassin versant Rajala est formée par des sols à texture grossière, plus ou
moins profonds et relativement perméables.
A partir de la carte pédologique du gouvernorat de Kairouan (HAR, 2011), ainsi que celles des
bassins versants Rajala et Ettiour, réalisées au cours l’étude d’évaluation de l’impact des
aménagements des voies d’eau dans le bassin versant de Merguellil réalisée en 1990 (Cherif et
Fhal, 1990), on a pu déterminer les cartes des sols de ces dernies (Fig.10) ainsi que leurs
caractéristiques.
En effet, on constate l’abondance de deux types de sols dans le bassin versant Rajala :
Les sols bruns calcaires : généralement plus profonds associés avec les rendzines, et
reposant sur une assise alluviale ou sableuse, occupant une superficie de 34,5 ha.
Les sols peu évolués : généralement, ce sont des sols constitués par les matériaux
arrachés par les eaux de ruissellement et déposés sur les pentes et au niveau des plaines. Ils
sont profonds en bas de pente et moyennement profonds sur les pentes.
Pour le bassin versant Ettiour les terrains affleurant sont constitués de calcaires à nummulites sur
les versants de montagnes avec une forte pente favorisant le ruissellement. Le reste des terrains
est essentiellement marneux et donc sujet de ravinement important (Cherif et Fhal, 1990).
La carte pédologique du bassin versant Ettiour (Fig.11) montre la présence de différents types de
sols dont les caractéristiques sont représentées dans le tableau qui suit :
5. Caractéristiques de forme
La surface A (Km2)
Le périmètre Pm (Km)
Le talweg principal : sa longueur Lw (Km) et sa pente moyenne Pwmoy
L’indice de compacité de Gravelius Kc qui défini la forme du bassin versant
La notion du rectangle équivalent a été introduite pour pouvoir comparer facilement les bassins
versants entre eux de point de vue de l’influence de leurs caractéristiques pour l’écoulement.
∗√ 1,12
, = ∗ 1± 1− ( )
1,12
Figure 7 : Cartes du réseau hydrographique et des courbes de niveau des bassins versants Rajala
et Ettiour
Le tableau suivant donne les paramètres caractérisant la forme des deux bassins versants d’oued
Rajala et d’oued Ettiour.
Du fait que les paramètres hydrologiques varient avec l’altitude, il est utile d’établir la répartition
hypsométrique qui est la répartition de la superficie du bassin versant par tranche d’altitude.
En effet, pour étudier en détail le relief, on a élaboré les cartes du Modèle Numérique de Terrain
(MNT) du bassin versant d’oued Rajala (Fig.13) et d’oued Ettiour (Fig.14), en utilisant le
logiciel ArcGis.
A partir du MNT on a établi la répartition hypsométrique de chaque bassin versant, donnée par
les superficies par tranches d’altitudes, ainsi on peut tracer les courbes hypsométriques des deux
bassins versants d’oued Rajala (Fig.15) et d’oued Ettiour (Fig.16).
100
90
80
70
Superficie (%)
60
50
40
30
20
10
0
370 390 410 430 450 470 490 510 530 550 570 590
Altitude (m)
100
90
80
70
60
Superficie (%)
50
40
30
20
10
0
340 390 440 490 540 590 640 690 740 790 840 890 940
Altitude (m)
−
= ( ⁄ ) = . √ ( )
Bassin versant Hmax (m) Hmin (m) H95 (m) H5 (m) H50 (m) Ig (m/km) Ds (m) Classe de relief
Ettiour 896 340 365 740 530 31,51 172,4 Assez fort
Les cartes des pentes des deux bassins versants (Fig.17) qui donnent la répartition spatiale de des
pentes du terrain, ont été dérivées des MNT des bassins versants. Afin d’avoir plus de précision
et après avoir constaté que la majeure partie de la zone d’étude sont des terrains de pente faible à
moyenne, on a adopté les classes de pentes suivantes:
Tableau 9 : Répartition spatiale des classes des pentes du bassin versant Rajala
Tableau 10 : Répartition spatiale des classes des pentes du bassin versant d’oued Ettiour
Pour le bassin versant d’oued Ettiour, il ya une certaine homogénéité entre les classes des
pentes considérées. Encore, les terrains de faible pente (<6%) présentant 44% de la
superficie totale du bassin, alors que ceux de pente forte (>10%) occupant 37% du bassin.
Ce qui signifie que le bassin est occupé en majeure partie (63%) de terrains en pente
faible à moyenne.
L’occupation des sols est un facteur important dans l’étude de l’érosion car il intervient dans le
coefficient de ruissellement et par conséquent il influe sur l’érosion du sol.
Dans un premier temps, pour estimer l’occupation du sol au niveau de la zone d’étude en 1990,
on s’est basé d’une part sur des anciennes photos aériennes (mission1974) et sur l’étude de
l’évaluation de l’impact des aménagements des voies d’eau dans le bassin versant de Merguellil
réalisée en 1990, et d’autre part on a utilisé les travaux de Nasri, Hamza et Sfar, sur le modèle
USLE, au niveau du bassin versant Ettiour (1990).
C’est ainsi qu’on a pu cartographier l’occupation des sols en 1990 des deux bassins versants à
l’aide de l’ArcGis.
D’autre part pour étudier l’impact de l’évolution des occupations des sols sur l’érosion, et
compte tenu des informations disponibles on a retenue l’année 2008. En effet on dispose de la
carte d’occupation des sols du gouvernorat de Kairouan, réalisée au cours de l’Etude de
planification des aménagements CES du gouvernorat de Kairouan (HAR, 2011).
Le tableau suivant représente l’évolution de l’occupation des sols du bassin versant Rajala entre
1990 et 2008 :
Tableau 11 : Evolution de l’occupation des sols du bassin versant Rajala entre 1990 et 2008
1990 2008
Types d'occupation
ha % ha %
Cultures annuelles 317 29 421 38
Acacias 9 1 4 0.3
Arboricultures+ oliviers 109 10 216 20
Parcours ordinaires 600 55 398 36
Parcours améliorés 63 6 58 5
Total 1097 100 1097 100
La figure 18 représente les cartes d’occupation des sols, en 1990 et en 2008, du bassin versant
Rajala.
En 1990, la majeure du bassin (61%) est occupée par des parcours dont des terrains de
pentes assez faibles à moyennes (6 ≤ P ≤ 10), la surface restante est principalement cultivée
en cultures annuelles, arboricultures et oliviers occupant ainsi 39% de la surface totale du
bassin.
En 2008, les surfaces occupées par les parcours, notamment les parcours ordinaires, sont
réduites d’environ 44%, au dépond des autres cultures. Outre les surfaces occupées par
l’Acacias est devenue négligeable de dépassant pas les 4 ha.
Figure 13 : Cartes d’évolution d’occupation des sols du bassin versant Rajala en 1990 et 2008
La figure 19 représente les cartes d’évolution d’occupation des sols du bassin versant Ettiour, en
1990 et 2008. A partir de ces cartes, on calcul sur ArcGis les superficies occupées par chaque
type de cultures.
Le tableau suivant représente l’évolution de l’occupation des sols du bassin versant Ettiour entre
1990 et 2008 :
Tableau 12 : Evolution de l’occupation des sols du bassin versant Ettiour entre 1990 et 2008
1990 2008
Type d'occupation
ha % ha %
Cultures annuelles 1168 39 1325 44
Arboricultures + Oliviers 198 7 201 7
Forêts 905 30 639 21
Parcours forestier 729 24 835 28
Total 3000 100 3000 100
Ce tableau montre que l’occupation des sols n’a pas beaucoup changé entre 1990 et 2008. En
effet, la majeure partie du bassin versant Ettiour est occupée par les cultures annuelles, qui a
passé de 39% à 44%. Cependant les surfaces occupées par les forêts sont passées de 30% à 21%,
de la surface total du bassin, au dépond des parcours forestiers et des cultures annuelles.
Toutes fois, la répartition spatiale de l’occupation des sols a considérablement changée depuis
les années 90 jusqu'à l’année 2008, comme le montre la figure suivante (Fig.20) :
Figure 14 : Cartes d’évolution d’occupation des sols du bassin versant Ettiour en 1990 et 2008.
Comme pour l’occupation du sol, les aménagements de conservation des eaux et des sols, ont été
cartographiés à partir des mêmes références. Ainsi, on pu identifier les aménagements de
pratiques anti-érosives suivants :
Les banquettes sont des levées de terres établies perpendiculairement à la pente du terrain, selon
les courbes de niveaux, permettant d’intercepter et stocker les eaux de ruissellement, d’améliorer
l’infiltration. Elles sont destinées à réduire la longueur de la pente et par conséquent la vitesse de
l’écoulement en dessous du seuil critique qui produit l’érosion ravinaire.
Les cordons en pierres sèches sont des obstacles constitués d'accumulation des pierres sèches
déposées en lignes selon les courbes de niveau. Ils permettent à la fois de ralentir le ruissellement
de l'eau sur les terrains en pente et de retenir les matériaux entraînés par l'eau.
Le tableau suivant représente l’évolution des surfaces aménagées seulement par les banquettes
dans le bassin versant Rajala en 1990 et 2008 :
Tableau 13 : Evolution des surfaces aménagées en banquettes dans le bassin versant Rajala
Années ha %
1990 276.6 25
2008 884 81
La figure suivante (Fig. 20) présente la carte d’évolution des surfaces aménagées en banquettes
dans le bassin versant Rajala :
Figure 15 : Cartes d’évolution des surfaces aménagées du bassin versant Rajala en 1990 et 2008
Le tableau suivant représente l’évolution des surfaces aménagées par les banquettes et les
cordons en pierres sèches dans le bassin versant Ettiour, pour les années 1990 et 2008 :
1990 2008
Types d'aménagement
ha % ha %
Banquettes de rétention 325 11 1455 53
Cordons en pierres sèches 126 4 126 4
Total 450.5 15 1581 57
La figure suivante (Fig.21) présente les cartes d’évolution des surfaces aménagées en banquettes
et en cordons en pierres sèches du le bassin versant Ettiour :
Figure 16 : Cartes d’évolution des surfaces aménagées du bassin versant Ettiour en 1990 et 2008
METHODOLOGIE DE TRAVAIL
Projet de Fin d’Etude INAT 2011/2012
1. Introduction
Pour l’étude de l’érosion hydrique à l’échelle des deux bassins versants des oueds Rajala et
Ettiour, de la délégation de Haffouz du Gouvernorat de Kairouan, on a utilisé 3 modèles, à
savoir :
L’équation universelle de pertes en sol révisée (RUSLE) développée par Renard et al. en
1991.
Ces trois modèles ont été intégrés sous un Système d’Information Géographique (SIG) afin de
quantifier et de cartographier l’aléa de l’érosion hydrique au niveau des bassins des oueds Rajala
et Ettiour. En effet, La numérisation des cartes topographique, géologique et pédologique,
l'analyse, la combinaison des données et la modélisation ont été effectués à l'aide du SIG.
Le SIG s'articule d'une part sur une banque de données cartographiques et d'autre part sur une
banque de données alphanumériques. Il permet, ainsi, de croiser des cartes aux thèmes différents,
de fusionner leurs bases de données et d’appliquer des équations mathématiques sur les valeurs
numériques des facteurs de l’érosion qui y sont rangées.
Au sein d'un SIG, le monde réel est représenté généralement à partir de l'un des deux grands
modèles de données suivants: le modèle vecteur ou le modèle raster.
Cette étape consiste au collecte et à la cartographie des différents facteurs intervenant pour
estimer l’érosion en utilisant un SIG qui va permettre de stocker, de structurer et traiter les
informations cartographiques de base et d’intégrer les différentes caractéristiques du bassin
versant (pédologie, occupation du sol, courbes de niveaux, aménagements de CES...).
En effet, la préparation des couches sur un SIG, pour ces modèles (USLE, RUSLE, MUSLE),
correspond à la création d’une couche (carte thématique) pour chaque facteur suivant le même
système de projection. Chaque couche va contenir les informations nécessaires pour obtenir par
la suite une carte finale qui est la synthèse de toutes les informations contenues dans les
différentes couches.
Ainsi, on obtient toutes les couches d’information intervenantes dans le modèle de l’érosion,
schématisées sous forme vecteur (Shapfile). La plupart des SIG, tel que l’ArcGis, ont la capacité
de transformer les données d’un format à l'autre.
En effet, ces couches sont converties par la suite sous forme raster (Raster) avec l’ArcGis pour
pouvoir les manipulées et les combinées. En faite, il est plus facile d'écrire des programmes pour
traiter les données en mode raster. La figure suivante illustre le passage d'une représentation
selon le modèle vecteur, vers le modèle raster (site officiel de le FAO, 1998):
Figure 17 : Passage d’une représentation selon le modèle vecteur vers le modèle raster
Cette étape consiste à la création d’une base de données, qui englobe des données codifiées et
structurées des facteurs majeurs intervenant dans le processus érosif, cartographier les zones
selon l’importance de l’érosion et évaluer les quantités des pertes en sols à l’hectare par
l’intégration des 3 modèles universels de perte en sol (USLE, MUSLE et RUSLE) dans un SIG.
L’intégration des cartes thématiques des facteurs des modèles universels de perte en sol (USLE,
RUSLE et MUSLE) dans le SIG va permettre d’une manière rapide et efficace de démêler la
complexité et l’interdépendance des facteurs, de classer par importance relative les zones
d’érosion, et de quantifier les pertes en sol.
Figure 18 : Combinaison des couches sous SIG selon USLE (RUSLE, MUSLE)
3. Matériels et Méthodes
Ce logiciel développé par ESRI permet de visualiser, d’explorer, d’interroger et d’analyser les données
spatiales. Il est capable de gérer trois types de données, notamment les points, les lignes, les aires.
Ce logiciel comporte plusieurs applications notamment Arc Map, Arc Catalogue, et Arc Toolbox.
ENVI est le logiciel utilisé par les scientifiques, chercheurs et spécialistes de l'analyse d'images
ou des SIG pour traiter et analyser les images géo-spatiales. Le logiciel ENVI intègre les
dernières technologies de traitement et d'analyse d'images, au sein d'une interface intuitive et
simple d'utilisation (site web : www.geosud.teledetection.fr).
On a utilisé ce logiciel pour le géo-référencement des différentes cartes thématiques de base tel
que les cartes topographiques, des images satellitaires, des cartes pédologiques et cartes
géologiques.
ILWIS (Integrated Land and Water Information System) est un logiciel de télédétection qui
propose diverses fonctionnalités d'importation, exportation, digitalisation, édition, analyse et
affichage de données.
Ce logiciel nous a permit de déterminer le paramètre longueur de la pente ainsi que sa carte.
3.1.4. Hydraccess
A partir de la base de données intégrée dans Hydraccess et développé par l’Institut de Recherche
pour le Développement (IRD), on pu déterminer le facteur érosivité de pluie R. En effet, on a
retenue la station pluviométrique du lac collinaire Gattar pour le calcul de R de l’année 2008.
3.1.5. ARES
ARES est un petit logiciel qui assure la gestion du traitement des relevés pluviographiques
intégraux extraits à l’aide du logiciel Pluviom de la banque de données pluviographiques.
Pour déterminer l’indice de l’érosivité des pluies Rusa, pour la station pluviographique Haffouz,
on a utilisé le logiciel ARES.
L’application des trois modèles de perte en sol, USLE, MUSLE et RUSLE, dans les bassins
versant d’oued Rajala et d’oued Ettiour a nécessité l’évaluation des différents facteurs de
l’équation universelle de chaque modèle sur toute la superficie du bassin versant et leur
expression sous forme de cartes thématiques.
L’intégration de ces cartes dans le Système d’Information Géographique ArcGis se fait par
numérisation. Les différents polygones obtenus pour chaque carte sont associés à leurs bases de
données (modèle vecteur). Par la suite ces unités surfaciques sont converties en un nombre de
pixels contenant la même valeur (modèle raster), qui correspond à l’information sur un facteur de
l’équation universelle.
Cartes topographiques +
visite sur terrain
Il est évident que le facteur topographique (LS) est le plus difficile à calculé, puisqu’il tient
compte de plusieurs paramètres, notamment les pentes du terrain. Les autres facteurs sont
généralement déterminés par l’adoptassions des différents indices pour chaque facteur, en
fonction de multiples conditions et paramètres, qui seront détaillés par la suite.
Le terme LSKCP représente une caractéristique du bassin versant, alors que le facteur R
représente une caractéristique de la zone.
Afin de déterminer le facteur topographique (LS) le plus adéquat pour chaque bassin versant, on
a essayé d’appliquer plusieurs formules de la littérature, et de trouver de nouvelles expressions,
combiné avec les autres facteurs, donnant des résultats de l’érosion proches des résultats
expérimentaux réalisés en 1990.
Après validation de la formule adéquate du facteur, pour chaque bassin versant, on a essayer
d’estimer la perte en sol en fin d’années 2000 (2008), dont les facteurs qui changent sont
l’occupation des sols (c.à.d. le facteur couvert végétale C), les aménagements CES (c.à.d. le
facteur des pratiques anti-érosives P), ainsi que le facteur érosivité des pluies R, qui dépond de la
pluviométrie de l’année considérée.
Le logiciel ArcGis nous permet de déterminer les propriétés statistiques d’une couche raster
donnée : Nombres de pixels, Valeur minimum, Valeur maximum, Somme, Moyenne, Ecart type.
En utilisant le mode raster la moyenne arithmétique donnée est au même temps la moyenne
pondérale car la surface (taille) de pixel est uniforme dans tout le bassin versant.
En multipliant la moyenne du résultat de croisement des couches raster des différents facteurs
par la valeur de l’indice érosivité R, on obtient une estimation de la moyenne des pertes en terre
par ha, par an.
La taille de pixel est fixée à X=25m et Y=25m. En effet après quelques essais on a constaté que
la taille de pixel a un effet négligeable d résultats des pertes en terres.
En réalité, on n’a pas utilisé une couche de ce facteur sous un SIG, mais on a considéré une seule
valeur pour tout le bassin versant.
Cet indice tient bien compte des trois conditions : énergie, intensité de pointe et durée des pluies.
=
- I30 = intensité maximale de la pluie de durée de 30 min pour l’averse considérée (mm h-1)
- ET = énergie cinétique totale de la pluie (MJ ha-1 mm-1).
Cette méthode sous-estime l’énergie totale d’une précipitation et le résultat doit être multiplié par
un facteur de correction égale à 1,04 (Wischmeier et al. 1958). Signalons que pour des raisons de
différences des unités, on divise le résultat obtenue par 17,35.
La valeur de R annuelle à considéré dans le calcul de la perte en sol annuelle sera égale au cumul
des évènements de cette année.
Selon ce modèle la valeur du facteur de l’érosivité des pluies est donné par (Williams et Berndt
(1977) (Tableau 3):
,
= 1,18( . )
- Vr : le volume des eaux de ruissellement (mille m3),
- qp : le débit de pointe spécifique en m3/s/ Km2.
c) Facteur d’érosivité des pluies R selon RUSLE
On utilise la même méthode précédente, c'est-à-dire le calcul élémentaire pour les énergies des
pluies, mais cette fois on utilise une autre expression l’énergie cinétique d’une pluviophase
donnée par Brawn et Foster (1987).
L’indice d’agressivité de pluies est calculé en utilisant l’intensité I15 (intensité maximale de la
pluie de durée de 15 min) au lieu de l’intensité I30 ((Istok et al, 1986) (Tableau 3).
Weiss (1964) suggère un facteur de correction égale à 1,0667 pour tenir compte des effets de
distribution des intensités dans les averses. Signalons que pour des raisons de différences des
unités, on divise le résultat obtenue par 17,35.
Le calcul de ce facteur selon ces 3 modèles a été fait sous Excel pour les deux bassins versants.
Les cartes du facteur K de bassin Rajala et Ettiour sont obtenues à partir des cartes pédologiques
correspondantes.
En effet, à cause de manque de données nécessaires pour calculer les valeurs du facteur K
(Etudes granulométriques), on a recours aux études réalisées sur des zones avoisinantes de notre
zone d’étude (lacs collinaires : Abddessadok (Zante et al., 2003), Saddine1, Mrichet et Saddine2
(Linus.A., 2010), Jannet (Ben Cheikha et Gueddari, 2008).
Ainsi, à chaque unité pédologique des bassins versants Rajala et Ettiour, on a adopté une valeur
annuelle moyenne du facteur érodabilité des sols K, comme le montre les tableaux suivants :
Tableau 15 : Facteur érodabilité ses sols K adopté pour les bassins versants Rajala et Ettiour
Il s’agit ici d’exprimer l’effet du couvert végétal présent dans les bassins versants.
Pour ce facteur, on va associer une valeur globale annuelle pour chaque type de culture, donc la
carte de répartition spatiale du facteur du couvert végétale est obtenue directement à partir de la
carte occupation du sol du bassin correspondant.
- Les études de Nasri, Hamza et Sfar, sur le modèle USLE, au niveau du bassin versant
Ettiour (1990),
- Les applications du modèle RUSLE, notamment sur le lac collinaire Abdessaddok (Zante
et al., 2003).
Tableau 16 : Facteur du couvert végétal C adopté pour les bassins versants Rajala et Ettiour
Le facteur de pratiques anti-érosives P reflète des pratiques qui réduisent la quantité d’eau de
ruissellement et leur vitesse, diminuant ainsi les effets de l’érosion hydrique. Ce facteur est
obtenu par comparaison avec un étalon P = 1 pour les zones non aménagées.
Selon le modèle de perdition USLE, les cordons en pierres sèches sont considérées comme étant
es banquettes de rétention, ainsi le tableau suivant présente la pondération de l'indice de P selon
la pente pour ces aménagements, pour les deux modèles USLE :
Selon la topographie des bassins versants, l’estimation des valeurs du facteur P retenues, selon la
pente pour les aménagements existants, pour le modèle RUSLE est représentée dans le tableau
qui suit :
La couche (la carte) contenant les informations de ce facteur C est crée en réalisant les étapes
suivantes :
A partir du MNT on génère la couche des pentes avec les classes de pentes correspondantes
au modèle USLE et au modèle RUSLE, avec ArcGis par la commande slope
(ArcToolbox→ Spatial Analyst Tools→ Surface analyst),
On fait l’intersection de cette dernière couche avec la couche des aménagements CES, avec
ArcGis par la commande Intersect (ArcToolbox→ Analysis Tools→ Overlay),
Il existe plusieurs définitions de la longueur de la pente, dans notre étude on a utilisé les deux
suivantes (Fig. 25):
Celle Moore et al. (1992), qui définie ce paramètre comme la longueur de ruissellement de
son début jusqu’au canal en aval, sans tenir compte des zone de dépôt, soit égale la longueur
de ruissellement de surface. Cette définition est celle de la RUSLE, mais elle est très souvent
utilisée pour l’USLE et la MUSLE.
Dans cette étude, la longueur de la pente pour la RUSLE (longueur de l'écoulement de surface) a
été générée à l'aide du logiciel ILWIS 3.7 alors que comme celle de l’USLE (longueur de la
pente de la partie érodée) et l’angle de la pente (en degré et en %) a été généré à l'aide d'ArcGis
9.3.
Plusieurs chercheurs ont essayé d’écrire le facteur topographique combiné (LS) sous un SIG
selon le modèle de Wishmeier et Smith :
- As : est la surface spécifique définie comme étant la surface amont contribuant pour tout
le bassin versant (A) divisée par la longueur normale à la direction d’écoulement (B)
remplace la contribution de la longueur de la pente à l’érosion (c.à.d. la longueur de la
pente λ).
- θ : l’angle de la pente en degré.
- s : inclinaison de la pente en %.
La surface spécifique As s’écrit sous un SIG de la manière suivante (Moore et Burch, 1986):
= ∗
Où :
- Flow Accumulation (carte d’Accumulation de Ruissellement) : nombres des grilles
(pixels) qui contribuent au ruissellement,
- Cell Size : taille de pixel (m2),
La carte de répartition spatiale de la longueur de la pente, en utilisant l’Accumulation de
Ruissellement (Flow Accumulation), est générée à partir de l’ArcGis, en appliquant la démarche
suivante :
La carte du MNT a été utilisée comme entrée pour déterminer la carte Direction de
Ruissellement (par la commande Flow Direction : ArcToolbox → Spatial Analyst Tools →
Hydrology),
Cette dernière a servi d'une grille d'entrée pour dériver la carte d'Accumulation de
Ruissellement (par la commande Flow Accumulation : ArcToolbox → Spatial Analyst
Tools → Hydrology).
Appliquer la formule de Moore et Burch (1986) sous un SIG.
Pour écrire une telle équation sous ArcGis on utilise la commande « Raster Calculator… »
(ArcToolbox→ Spatial Analyst Tools), qui permet d’effectuer des opérations de calculs par
l’introduction des équations mathématiques tel que :
= ([ ]∗ ⁄22.13 , 0.4)
La pente, que se soit en degré ou en pourcentage, est calculée à partir de MNT par la commande
slope (ArcToolbox→ Spatial Analyst Tools→ Surface analyst).
Partout dans le monde, les scientifiques ont cherché d’évaluer le facteur topographique combiné,
dont l’estimation est la plus difficile. Ainsi il existe dans la littérature plusieurs expressions de ce
facteur sous un SIG, qui s’écrie d’une manière générale :
sin ( ∗ )
=
22,13 0,0896
Moore et Wilson (1992) ont observé que le produit de L et S du RUSLE peut être
approximé par cette équation en considérant : m = 0,6 ; n = 1,3 ; α = 1 ; β = 1.
- λ : longueur de la pente λ est calculée selon la définition de Moore et al., 1992 (RUSLE),
par le logiciel ILWIS.
- θ : l’angle de la pente en degré.
- s : inclinaison de la pente en %.
Afin de déterminer la longueur de la pente par le logiciel ILWIS, il faut suivre les étapes
suivantes :
La carte du MNT a été utilisée comme entrée pour déterminer la carte Direction de
Ruissellement (par la commande Flow Direction),
Cette dernière a servi d'une grille d'entrée pour dériver la carte d'Accumulation de
Ruissellement (par la commande Flow Accumulation),
La carte d'Accumulation de Ruissellement a été utilisée comme une grille d'entrée dans
l'Extraction de la carte du Réseau de Ruissellement (par la commande Drainage Network
Extraction),
La carde du Réseau de Ruissellement extrait a été à son tour utilisé pour générer la carde
d’Ordre du Réseau de Ruissellement (par la commande Drainage Network Ordering),
Cette carte a été utilisée pour calculer la carte Longueur du Ruissellement de Surface (par la
commande Overland Flow Length).
D’autre part on a essayé de trouver d’autres combinaison de ce facteur en variant les coefficients
α et β, et les exposants m et n. En effet ces paramètres peuvent prendre les valeurs suivantes :
RESULTATS ET DISCUSSION
Projet de Fin d’Etude INAT 2011/2012
La mise en place des stations de mesures a été achevée en Février 1989. Pour chaque bassin
versant, il était installé une station hydropluviomètrique et des dispositifs de mesure du transport
solide.
Les données pluviométriques disponibles sont des enregistrements journaliers des deux
pluviographes à augets basculeurs type « précis mécaniques». Les pluviographes ont été installés
à des endroits dégagés de tout obstacle, dans les environs des dispositifs de mesures du transport
solide (exutoires des bassins versants).
En effet on a pris cette considération afin d’avoir une année de données pluviomètriques pour le
calcul de perte en terres par an. Le traitement de ces données pluviomètriques va nous permettre
de calculer le facteur érosivité des pluies R, pour les modèles USLE et RUSLE.
Pour tenir compte de la variation spatiale de la pluie, des pluviométres ont été installées sur les
crêtes et à l’intérieur des deux bassins.
D’autre part, les données hydrométriques disponibles sont les volumes ruisselés (Vr) et les
débits de pointes (Qmax) des événements considérés précédemment. Ces données ont été
déterminées à partir du niveau de l’eau dans l’oued en fonction de temps, enregistrés par les
limnigraphes installés au niveau des stations de mesure, tout en compte de la courbe de tarage de
l’oued qui donne le débit en fonction du niveau d’eau dans le lit de l’oued.
Ces stations de jaugeages se situent au niveau d’un seuil pour le bassin versant d’oued Rajala et
au niveau d’un pont pour le bassin versant d’oued Ettiour. Ces données hydrométriques ont
permit de calculer le facteur érosivité des pluies R, pour le modèle MUSLE.
Les valeurs des concentrations moyennes de matières en suspension ont permis de déterminer les
transports solides en suspension en tonnes de chaque bassin versant pour les événements retenus.
Ainsi pour l’année 1990, le bassin versant Rajala présente une érosion spécifique moyenne égale
à 12.27 tonnes/ha/an, alors que celle du bassin versant Ettiour est égale à 4.86 tonnes/ha/an.
Le tableau suivant présente les résultats de calcul de l’indice du facteur R cumulé de l’année
1990 selon les trois modèles (USLE/MUSLE/RUSLE) :
Tableau 19 : Résultats de l’indice érosivité des pluies R (MJ. mm /ha. h) selon les 3 modèles
D’après ce tableau on remarque qu’il y a, d’une part une différence significative entre la valeur
de R donnée par USLE et celles données par MUSLE et RUSLE, ces dernières sont assez proche
l’une de l’autre.
D’autre part, il y a une différence importante entre les valeurs de R, données par chaque modèle,
au niveau du bassin versant Rajala et celui d’Ettiour. Cette différence est due essentiellement à la
variabilité spatiale de la pluie dans une même région.
Par ailleurs, pour avoir une idée sur l’indice d’érosivité des pluies R dans la région de Haffouz,
on a utilisé les résultats du logiciel ARES de la station pluviométrique de Haffouz pour le calcul
de l’indice d’agressivité des pluies Rusa. Cet indice est obtenu en se basant sur l’indice donné
par Wischmeier et al. (1958).
En effet, on dispose des résultats de Rusa pour une période d’observation de 21 ans (de 1982
jusqu’à 2002). Ainsi, l’indice d’agressivité des pluies R moyen annuel égal à 26,6 MJ/ha.mm/an.
La figure suivante (Fig.26) présente les cartes de distribution spatiale du facteur érodabilité des
sols, pour le bassin versant Rajala, selon l’indexation proposée précedemment pour les modèle
USLE (MUSLE) et RUSLE :
USLE
RUSLE
Figure 21 : Cartes de répartition spatiale du facteur K selon USLE et RUSLE du bassin Rajala
Les deux autres cartes de ce facteur, pour le bassin Ettiour figurent dans l’annexe.
L’attribution des valeurs pour ce facteur, comme il est décrit auparavant, permet d’obtenir des
cartes du facteur du couvert végétal comme celles-ci (Fig.27):
Figure 22 : Carte du facteur couver végétal C du bassin versant Rajala selon USLE et RUSLE
Les deux autres cartes de ce facteur, pour le bassin Ettiour figurent dans l’annexe.
De même que les deux facteurs précédents, on obtient des cartes du facteur de pratiques anti-
érosives comme celles qui suit. Les deux autres cartes de ce facteur, pour le bassin Ettiour
figurent dans l’annexe.
Figure 23 : Cartes du facteur des pratiques anti-érosives P du bassin versant Rajala selon USLE
Les résultats obtenues en appliquant les différentes formules énoncées précédemment, pour les
bassins versants Rajala et Ettiour, sont représentés dans les tableaux qui suivent :
Perte en sol A
Exposants Facteur LS LSKCP
Auteurs (t/ha/an)
m n Ec T Moyenne ET Moyenne USLE MUSLE
Moore et Burch 0.4 1.3 156.94 58.8 4.44 1.128 38.9 50.2
Morgan and Davidson 0.5 - 396 63.3 10.19 0.766 26.4 34.1
- 0.5 1.3 505.5 118.9 16.2 2.320 79.9 103.3
- 0.4 - 151.17 34.8 3.14 0.419 14.4 18.6
D’après ces tableaux on remarque que les résultats obtenues par ces deux modèles sont très
éloignés des valeurs expérimentales qui sont égales à 12,27 t/ha/an pour le bassin Rajala et 4,86
t/ha/an pour le bassin Ettiour.
En effet, cet écart est dû essentiellement aux valeurs des moyennes du facteur topographique
(LS) qui sont élevées.
La figure suivante présente la carte de répartition spatiale du facteur L, du bassin Rajala, calculée
par la méthode de Moore et Burch (1986) générée par ArcGis :
Figure 24 : carte du facteur longueur de la pente L pour le bassin Rajala (méthode de Moore et
Burch, 1986)
D’après cette figure, on remarque que les valeurs maximales du facteur L correspondent au
réseau hydrographique, et que la majorité de la surface du bassin génère des longueurs des
pentes nulles ou presque nulles, et que les autres surfaces présentent des valeurs très élevées.
On constate ce résultat pour les autres cartes du facteur L qui utilisent la surface spécifique As
comme étant la longueur de la pente λ.
Ces constatations expliquent pourquoi on obtient des moyennes du facteur (LS) élevées, d’où
des valeurs de perte en sol très supérieures aux valeurs expérimentales. Donc ces deux modèles
ne donnent pas des bons résultats sur ces deux bassins versants.
Moore et
Burch (1986)
Morgan
Davidson (1991)
Figure 25 : Cartes du facteur S selon Moore et Burch (1986), et Morgan et Davidson (1991)
Les tableaux suivants développent les paramètres (les coefficients et les exposants) des formules
utilisées par le modèle RUSLE, décrites précédemment, et présente les autres combinaisons que
nous avons proposées, ainsi que leurs résultats d’application sur les bassins versants Rajala et
Ettiour (les tableaux des résultats détaillés figurent à l’annexe)
D’après ces tableaux et les tableaux des résultats détaillés (voir annexe) on remarque que pour
les deux bassins versants:
Les deux formules de Moore et Wilson (1992) du facteur topographique (LS) donnent des
résultats de perte en terre erronés, qui sont très élevés du résultat expérimental,
Les deux formules qui utilisent le facteur inclinaison de la pente S de l’USLE (Morgan et
Davidson, 1991), avec m=0.5 et m=0.4, surestiment l’érosion spécifique du bassin,
La plus parts des autres formules qui sont basées sur celle de Mitasova et al. (1996), avec le
coefficient de correction β = 0.01745, donnent des résultats plus ou moins proches de la
valeur de mesure du transport solide expérimentale.
Pour le bassin Rajala les deux expressions du facteur (LS) qui utilisent les coefficients α =1.4, de
précision et β= 0.01745, de correction, développés par Mitasova et al. (1996) permettent d’avoir
de bons résultats (12.61 et 12.03 t/ha/an).
En effet, ces deux dernières formules utilisent l’exposant m de la longueur de la pente égale à
0.5, qui est recommandé depuis 1974 par Foster et Wischmeier pour les pentes irrégulières, ce
qui les différencie c’est l’exposant n du facteur inclinaison de la pente S :
, ,
sin( ∗ 0,01745)
= 1,4 ∗ ∗ ( . ) → = 12,61 ⁄ℎ ⁄
22,13 0,09
, ,
( ∗ 0,01745)
= 1,4 ∗ ∗ ( . ) → = 12,03 ⁄ℎ ⁄
22,13 0,09
Ainsi, on a adopté ces deux formules du facteur topographique (LS), pour réaliser le calcul de
perte en terre des scénarios 1997 et 2008 pour ce bassin versant (Rajala), car il est difficile de
valider un modèle avec une seule valeur expérimentale.
Concernant le bassin versant Ettiour, en utilisant la formule de Mitasova et al. (1996), pour le
facteur (LS), on obtient un résultat acceptable de l’érosion spécifique du bassin (4.68
tonnes/ha/an). Cependant quant on modifie celle-ci, en adoptant un coefficient de précision
α=1.6 (au lieu de 1.4) et l’exposant n=1.3 (au lieu de 14), on obtient de meilleur résultat (4.78
tonnes/ha/an)
Ainsi, on a adopté ces deux dernières formules du facteur topographique (LS), pour réaliser le
calcul de perte en terre des scénarios 2000 et 2008 pour le bassin versant Ettiour, car il est
difficile de valider un modèle avec une seule valeur expérimentale. Ces deux formules
s’expriment comme suit :
, ,
sin( ∗ 0,01745)
= 1,6 ∗ ∗ ( . ) → = 4,87 ⁄ℎ ⁄
22,13 0,09
, ,
sin( ∗ 0,01745)
= ∗ ( . )→ = 4,95 ⁄ℎ ⁄
22,13 0,09
Les différentes cartes du facteur topographique combiné (LS) adoptés, des deux bassins Rajala et
Ettiour, figurent à l’annexe.
A partir des tableaux précédents on remarque que les moyennes des couches formées par les
facteurs (LS), K, C et P, ont à peut près le même ordre de grandeur pour les deux bassins
versants. Toute fois, les valeurs de l’érosion spécifique calculées, et même les valeurs mesurées,
présentent une différence assez importante d’un bassin versant à l’autre.
En effet, l’érosion dans le bassin Rajala est plus importante que dans le bassin Ettiour, que sa
surface est 3 fois plus grande que celle du bassin Rajala. Cette différence est due principalement
de l’indice d’agressivité des pluies R, qui est plus élevés au niveau du bassin Rajala.
Pour visualiser la cartographie de perte en terre, la figure suivante (Fig.31) présente la carte de
perte en terre du bassin versant Rajala selon le modèle RUSLE, en utilisant la formule (1.b) (la
même carte en utilisant la formule (1.a) figue dans l’annexe) :
Figure 26 : Carte de perte en sol selon RUSLE du bassin versant Rajala 1990
Le tableau qui suit représente les superficies selon les classes de l’importance de perte en sol
adoptées au niveau du bassin Rajala.
Tableau 24 : Répartition des superficies selon l’importance de perte en sol du bassin versant
Rajala en 1990
Perte en sol Superficie
(t/ha/an) ha %
0-5 587 54.8
5 - 10 70 6.5
10 - 20 177 16.5
20 - 30 116 10.8
30 - 50 78 7.3
50 - 100 36 3.4
100 - 399 8 0.7
Il est remarquable que presque la moitié de la surface du bassin Rajala est affectée par une
érosion inférieure ou égale à 5 tonnes/ha/an, en revanche environ 30% de la surface est affectée
par une perte en sol comprise entre 10 et 30 tonnes/ha/an. Les pertes en sol de valeur très élevée
(50-399 tonnes/ha/an), calculés par cette méthode, est pratiquement négligeable, ne représente
que 4.1% de la surface totale du bassin. Ceci explique en plus la valeur de l’ordre de 12
tonnes/ha/an trouvée expérimentalement et théoriquement.
La figure suivante (Fig.32) présente la carte de perte en terres du bassin versant Ettiour selon le
modèle RUSLE, en utilisant la formule (2.a) :
Figure 27 : Carte de perte en sol selon USLE du bassin versant Ettiour en 1990
Le tableau qui suit représente les superficies selon les classes de l’importance de perte en sol
adoptées au niveau du bassin Ettiour :
Tableau 25 : Répartition des superficies selon l’importance de perte en sol du bassin versant
Ettiour en 1990
Perte en sol Superficie
(t/ha/an) ha %
0-3 1514 51.2
3-6 531 18
6 - 10 482 16.3
10 - 15 267 9
15 - 30 134 4.5
30 - 60 24 0.81
60 - 154.3 4 0.15
La majorité de la surface du bassin, environ 87.2%, est affectée par une perte en terre inférieure à
10 tonnes/ha/an. En effet, 51.2% de la totalité de la superficie du bassin est affectée par des
pertes en sol ne dépassant pas les 3 tonnes/ha/an, les surfaces où l’érosion spécifique comprise
entre 10 et 30 tonnes/ha/an présente environ 15%. Tandis que les surfaces affectées par des
pertes en sols très élevées ne referment qu’à peut près 1% de la surface totale du bassin. Ces
résultats témoignent la valeur théorique et expérimentale trouvée qui est de l’ordre de 5
tonnes/ha/an.
Pour les deux bassins versants on a pris le même indice d’érosivité des pluies R, il est calculé à
partir de la station pluviométrique du lac collinaire El Gattar,
On remarque que cette valeur est assez proche que celle de l’année 1990. D’où, on peut déduire
que ce facteur n’aura pas une grande influence sur le résultat de perte en sol.
En effet, se sont les facteurs du couvet végétale C et celui des pratiques anti-érosives P qui vont
modifier le résultat de perte en sol, car les facteurs topographique (LS) et érodabilité des sols K
ne changent pas.
Les résultats des nouvelles couches sous ArcGis, des facteurs C et P, figurent à l’annexe.
Le tableau qui suit regroupe les résultats de perte en sol du scénario 2008 :
Expression 2008
de LS LSKCP A (t/ha/an)
1.a 0.0616 6.12
1.b 0.0575 5.71
Ce tableau montre que la perte en sol en 2008 est réduite d’environ 50% par rapport à celle de
1990. En effet elle a passé de 12 t/ha/an à une valeur de l’ordre de 6 t/ha/an.
Comme le facteur R n’a pas beaucoup changé, alors cette réduction considérable des pertes en
sol est due essentiellement à la diminution du terme (LSKCP) qui est lui-même réduit d’environ
50% entre 1990 et 2000 (d’une valeur de l’ordre 0,11 à une valeur d’environ 0.6).
Ce terme exprime l’effet du couvert végétal et surtout l’effet des pratiques de conservation.
En faite, en 2008, les surfaces occupées par les parcours, sont réduites d’environ 44%, au dépond
des autres cultures, dont leurs indices du facteur C est relativement élevés (de 0,7 à 0,45) par
rapport à celui des parcours (0,45).
La figure suivante présente la carte de perte en sol pour l’année 2008, générée sous ArcGis par
l’application du modèle RUSLE avec la formule (1.a) du facteur (LS) :
Figure 28 : Carte de perte en sol RUSLE du bassin versant Rajala pour les scénarios 2000 et 2008
A partir de cette carte on a pu calculer les superficies des zones affectées par l’érosion selon son
importance, comme le montre le tableau suivant :
Tableau 27 : Répartition des superficies selon l’importance de perte en sol du bassin versant
Rajala en 2008
Cette figure et ce tableau montrent que la majeure partie (83%) du bassin Rajala est affectée par
une perte en terre inférieure ou égale à 6 t/ha/an. En effet, environ la moitié (48%) de la surface
du bassin est affectée par une érosion inférieure ou égale à 3 t/ha/an, alors que 35% produisent
une perte entre 3 et 6 t/ha/an. Ces superficies de perte en terre modérée sont localisées sur les
pentes faibles à moyennes.
Tandis que les surfaces affectées par des pertes en sols très élevées ne représente qu’environ 9%.
Ce qui explique, en plus, la valeur moyenne de l’ordre de 6 t/ha/an déterminée par le modèle
RUSLE.
Les résultats des nouvelles couches sous ArcGis, des facteurs C et P, figurent à l’annexe.
Le tableau qui suit regroupe les résultats de perte en sol pour l’année 2008 :
Expression de 2008
LS LSKCP A (t/ha/an)
1.a 0.086 8.54
1.b 0.0901 8.95
Ce tableau montre qu’en 2008, on a trouvé que l’érosion spécifique a augmenté d’une valeur de
l’ordre de 3 t/ha/an. Cependant on note une réduction du terme (LSKCP) qui a passé d’environ
0,13 à 0,9.
Cela est dû certainement à l’effet du facteur C qui a contribué à dissimuler l’impact positif du
facteur P à réduire le terme (LSKCP), qui va être mise en évidence par la suite.
En effet, les surfaces occupées par les forêts, dont l’indice du facteur C est assez faible (0,45),
ont diminué de 9% au dépond des cultures annuelles et des parcours ordinaires, dont les indices
du facteur C sont relativement élevés (entre 0,45 et 0,7).
La figure suivante présente la carte de perte en sol pour le scénario 2008, résultante d’application
du modèle RUSLE avec la formule (1.b) du facteur (LS) :
Figure 29 : Carte de perte en sol selon RUSLE du bassin versant Ettiour en 2008
De même que le bassin Rajala, à partir de cette carte on peut calculer la répartition spatiale de
perte en terre selon sa gravitée, comme le montre le tableau suivant :
Tableau 29 : Répartition des superficies selon l’importance de perte en sol du bassin versant
Ettiour en 2008
En 2008, la majeure partie (60%) de la surface du bassin est affectée par une perte en terre ne
dépassant pas 3 t/ha/an. Alors que 16% du bassin est affecté par une perte de sol comprise entre
3 et 10 t/ha/an.
Les zones affectées par une érosion de valeurs supérieure à 10 t/ha/an représentent 24% de la
surface du bassin, qui se localisent sur les terrains de topographie accidentée et de pentes fortes.
Tandis que les surfaces affectées par des pertes en sols très élevées ne dépassant pas 1% de la
surface totale du bassin. Ce qui explique la valeur moyenne de la perte en sol de l’ordre de 9
t/ha/an.
Afin de déterminer l’effet des aménagements sur la perte en sol pour les années 1990 et 2008, on
a calculé celle-ci avec et sans le facteur des pratiques conservatrices P.
Le tableau suivant présente le pourcentage des superficies aménagées pour les différents
scénarios, au niveau du bassin versant Rajala, ainsi que la réduction des pertes en sol suite à leurs
mise en place (différence entre la perte en terre avec et sans le facteur P) :
Tableau 30 : Impact des aménagements sur la perte en sol du bassin versant Rajala
1990 2008
Expression
de LS Surfaces Réduction Surfaces Réduction
Aménagées (%) de A (%) Aménagées (%) de A (%)
1.a 10.3 55.1
25.1 81
1.b 10.7 56.4
En effet, en début des années 90 les superficies aménagées ne représentent que 25% de la
surface du bassin Rajala, conduisant à une réduction d’environ 10%. Vers les fin années 200
(2008), les surfaces aménagées sont évoluées de 56% pour atteindre 81% de la superficie totale
du bassin. Elles ont contribuées à une diminution considérable de perte en sol d’environ 56%.
Le tableau qui suit présente le pourcentage des superficies aménagées pour les deux années
considérées, au niveau du bassin versant Ettiour, ainsi que la réduction des pertes en sol suite à
leurs constructions :
Tableau 31 : Impact des aménagements sur la perte en sol du bassin versant Ettiour
1990 2008
Expression
de LS Surfaces Réduction Surfaces Réduction
Aménagées (%) de A (%) Aménagées (%) de A (%)
1.a 1.7 40.2
15 57
1.b 1.6 39.9
D’après ce tableau on peut déduire l’impact positif des aménagements CES sur la réduction des
pertes en terre depuis les années 90 jusqu’à 2008.
En effet, on note une diminution très importante du taux de réduction de perte en terre qui a
passé d’environ 2% en 1990 jusqu’à environ 40% en 2008. En faite, cela est due aux
aménagements de conservation, qui ont évolués de 15% à 57% entre 1990 et 2008.
En conclusion, l’évolution des aménagements CES a entrainé une réduction de la perte en terre
de l’ordre de 56% au niveau du bassin versant Rajala, et environ 40% pour le bassin versant
Ettiour. En effet, les surfaces aménagées, au niveau du bassin versant Rajala, ont évolué de 25%
au cours des années 90, à 81% vers les années 2008, alors qu’au niveau du bassin versant
d’Ettiour, ils ont évolué de 15% à 57%.
Afin d’avoir une idée sur le taux moyen annuel de l’érosion sur les deux bassins versants, on a
utilisé l’agressivité des pluies Rusa, calculé précédemment.
Rappelons que, cet indice est égal à 26,6 MJ/ha.mm/an. Le taux de l’érosion moyen annuel soit
égal à :
1,6 t/ha/an pour le bassin versant Rajala, en adoptant le terme LSKCP = 0.06
2,4 t/ha/an pour le bassin versant Ettiour, en adoptant le terme LSKCP = 0.09
La dégradation des terres constitue un problème crucial qui menace le patrimoine agro-
pédologique de la presque totalité de la Tunisie. Le centre tunisien est caractérisé par
l’agressivité et la diversité de ses processus érosifs particulièrement hydriques. Cette érosion est
en grande partie due, en plus des conditions naturelles telles l’agressivité des pluies et du
ruissellement, à l’inadaptation des activités anthropiques aux exigences d’équilibre des
écosystèmes. Les conséquences de l’érosion sont multiples et variées telles que la perte du
capital en sol, l’envasement et le colmatage de l’infrastructure hydraulique. De plus, comme elle
agit d’une manière sélective, l’érosion modifie les caractéristiques physiques, chimiques et
biologiques des sols. Par ailleurs, elle peut réduire à long terme les potentialités de certains sols.
L’objectif principal est l’estimation et la cartographie de la perte en terre sur deux bassins
versant de la Tunisie centrale, à partir d’une analyse des facteurs de l’érosion.
A ce propos, nous avons choisi des méthodes qui utilisent l'équation universelle de perte en sol
(USLE) de Wischmeier et Smith (1957) à savoir :
Ces modèles définissent la perte en sol comme étant l’interaction de cinq facteurs de l’érosion
hydrique à savoir:
En effet, il s’est avéré que le modèle RUSLE est le plus adéquat pour les deux bassins versants,
avec quelques modifications des paramètres, puisqu’il donne des résultats de perte en terre
acceptables. RUSLE intègre d’avantage des données et des paramètres dans la détermination des
La modélisation de l’érosion par les différents modèles, montre que presque la moitié de la
surface du bassin Rajala est affectée par une érosion inférieure ou égale à 5 tonnes/ha/an, en
revanche environ 30% de la surface est affectée par une perte en sol comprise entre 10 et 30
tonnes/ha/an. Les pertes en sol de valeur très élevée est pratiquement négligeable, ne représente
que 4.1% de la surface totale du bassin. Ce qui explique, en plus, la valeur moyenne de l’ordre
de 12 tonnes/ha/an déterminée par les modèles et confirmée par les résultats des
expérimentations.
La majorité de la surface du bassin d’Ettiour, environ 87%, est affectée par une perte en terre
inférieure à 10 tonnes/ha/an. En effet, 51% de la totalité de la superficie du bassin est affectée
par des pertes en sol ne dépassant pas les 3 tonnes/ha/an, les surfaces où l’érosion spécifique
comprise entre 10 et 30 tonnes/ha/an présente environ 15%. Tandis que les surfaces affectées par
des pertes en sols très élevées ne représente qu’environ 1% de la surface totale du bassin. Ces
résultats témoignent la valeur théorique et expérimentale trouvée qui est de l’ordre de 5
tonnes/ha/an.
Les surfaces aménagées, au niveau du bassin versant de Rajala, ont évolué de 25% au cours des
années 90, à 75% vers les années 2008, alors qu’au niveau du bassin versant d’Ettiour, ils ont
évolué de 11% à 42%. Cette évolution a entrainé une réduction de la perte en terre de l’ordre de
56% au niveau du bassin Rajala, et environ 40% pour le bassin Ettiour.
L’équation universelle de perte de sol permet d’estimer l’érosion non seulement dans les
conditions actuelles d’exploitation des sols, mais aussi dans n’importe quelle autre condition.
Cette particularité ayant pour intérêt de déterminer une priorité dans les interventions
d’aménagement et de conservation des sols, par l’utilisation des logiciels de cartographie permet
de caractériser l’état de dégradation d’une région et planifier des interventions d’aménagements
prioritaires
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Cartes consultées:
1. Carte Géologique de la Tunisie 1/50000, Feuille N° 62. Haffouz. Publiée en 1993 par la
Direction des Mines et de l'Energie. Tunis.
2. Carte géologique du bassin Marguellil Amont dessiné et publier par Hatem Ben Hassine et
Christine Chauviat et l’IRD-Tunis, 2005.
3. Carte Topographique 1/200 000. Feuille N° 32. Makthar, dessiné et publié en 1987 par
l'Office de la Topographie et de la Cartographie-Tunis.
4. Carte Topographique 1/50 000. Feuille N° NI-32-XXII-4b. Ash Shbika, dessiné et publié en
1993 par l'Office de la Topographie et de la Cartographie-Tunis.
5. Carte Topographique 1/50 000. Feuille N° .El Oueslatia, dessiné et publié en 1957 par
l'Office de la Topographie et de la Cartographie-Tunis.
6. Carte Topographique 1/50 000. Feuille N° NI-32-XXII-3b.Gabet Kisra, dessiné et publié en
1957 par l'Office de la Topographie et de la Cartographie-Tunis.
7. Carte Topographique 1/50 000. Feuille N° NI-32-XXII-4a.Haffouz, dessiné et publié en
1957 par l'Office de la Topographie et de la Cartographie-Tunis.
8. Carte Topographique 1/50 000. Feuille N° NI-32-XXII-3a.Kisra, dessiné et publié en 1957
par l'Office de la Topographie et de la Cartographie-Tunis.
9. Carte Topographique 1/50 000. Feuille N° LV. Aine Djeloula, Edition 2 IGNF, dessiné et
publié en 1957 par l'Office de la Topographie et de la Cartographie-Tunis.
Sites web:
www.geosud.teledetection.fr (2012)
www.fao.org/WAICENT/FAOINFO/SUSTDEV/frdirect/gis/chap3.htm (2012)
Annexe
Figure 3 : Nomogramme de calcul du facteur (LS) pour les pentes complexes Wischmeier et
Smith (1976)
Figure 5 : Effet combiné d’une litière et d’une canopée lorsque la hauteur moyenne de chute de
gouttes de pluie ne dépasse pas 1 mètre (Wischmeier et Smith, 1978)
Tableau 1.a : Résultats expérimentaux des compagnes de mesures au niveau de la station d’oued
Rajala
Tableau 2.a : Résultats expérimentaux des compagnes de mesures au niveau de la station d’oued
Ettiour
Tableau 3.a : Résultats numériques détaillés du facteur topographique combiné (LS) et de perte
en terre du bassin versant Rajala pour les modèles USLE et MUSLE (1990)
Tableau 4.a : Résultats numériques détaillés du facteur topographique combiné (LS) et de perte
en terre du bassin versant Ettiour pour les modèles USLE et MUSLE (1990)
Tableau 5.a : Résultats numériques détaillés du facteur topographique combiné (LS) et de perte
en terre du bassin versant Ettiour pour le modèle RUSLE (1990)
Tableau 6.a : Résultats numériques détaillés du facteur topographique combiné (LS) et de perte
en terre du bassin versant Rajala pour le modèle RUSLE (1990)
Figure 1.a : Cartes du facteur érodabilité du sol K selon USLE et RUSLE du bassin Ettiour
Figure 2.a : Cartes du facteur du couver végétal C selon USLE et RUSLE du bassin Ettiour
(1990)
Figure 3.a : Cartes du facteur des pratiques de soutien P selon USLE et RUSLE du bassin
Ettiour (1990)
Figure 4.a : Carte du facteur topographique combiné (LS) du bassin Rajala sel on l’équation 1.a
Figure 5.a : Carte du facteur topographique combiné (LS) du bassin Rajala selon l’équation 1.b
Figure 6.a : Carte de perte en sol du bassin Rajala selon l’équation 1.a (1990)
Figure 7.a : Carte du facteur topographique combiné (LS) du bassin Ettiour selon l’équation 2.a
Figure 8.a : Carte du facteur topographique combiné (LS) du bassin Ettiour selon l’équation 2.b
Figure 9.a : Carte de perte en sol du bassin Ettiour selon l’équation 2.b (1990)
Figure 1 : Nomogramme de Wischmeier pour estimer l’indice d’érodibilité des sols à l’érosion
hydrique (adapté de Foster, 1981)
Figure 2 : Nomogramme de Wischmeier et Smith (1978) pour d’obtenir la valeur du facteur (LS).
Figure 3 : Nomogramme de calcul du facteur (LS) pour les pentes complexes Wischmeier et
Smith (1976).
Figure 5 : Effet combiné d’une litière et d’une canopée lorsque la hauteur moyenne de chute de
gouttes de pluie ne dépasse pas 1 mètre (Wischmeier et Smith, 1978)
Tableau 1.a : Résultats expérimentaux des compagnes de mesures au niveau de la station d’oued
Rajala
Tableau 2.a : Résultats expérimentaux des compagnes de mesures au niveau de la station d’oued
Ettiour
Pluie Ruissellement Transport solide
Date Pluie I15 I30 Vr Lr Cr Qmax Qspec Cmoy TSS Espec
mm mm/h mm/h 103 m3 mm % m3/s m3/s/km2 g/l Tonnes t/ha
02/06/1989 11.5 38 23 80.8 2.6 22.4 26.3 0.84 53 4280 1.43
23/08/1989 5.5 20 11 21.1 0.67 12.2 18.3 0.59 52 1100 0.37
27/11/1989 6 4 3 12 0.38 6.4 15 0.48 51 610 0.20
02/12/1989 40 10 9 28 0.89 2.2 8.3 0.27 48 1340 0.45
13/01/1990 21 10 8 23.4 0.75 3.6 6.2 0.2 39 910 0.30
15/03/1990 26.5 34 21 39.3 1.25 4.7 9.1 0.29 50 1960 0.66
17/03/1990 13 20 15 65.6 21 15.5 13.4 0.43 45 2950 0.99
19/03/1990 15 42 28 16 0.51 3.4 10.9 0.35 53 850 0.28
02/04/1990 15 32 25 11 0.35 2.3 8.3 0.27 49 540 0.18
Total 153.50 210 143 297.20 28.40 72.70 115.80 3.72 440 14540 4.86
Figure 1.a : Cartes du facteur érodabilité du sol K selon USLE et RUSLE du bassin Ettiour
Figure 2.a : Cartes du facteur du couver végétal C selon USLE et RUSLE du bassin Ettiour (1990)
Figure 3.a : Cartes du facteur des pratiques de soutien P selon USLE et RUSLE du bassin Ettiour
(1990)
Tableau 3.a : Résultats numériques détaillés du facteur topographique combiné (LS) et de perte
en terre du bassin versant Rajala pour les modèles USLE et MUSLE (1990)
Perte en sol A
Exposants Facteur (LS) LSKCP
Auteurs (t/ha/an)
m n Min Max moy Ec T Min Max moy Ec T USLE MUSLE
Moore et Burch 0.4 1.3 0 3560 62.90 122.7 0 145.09 1.237 4.15 97.37 137.82
Morgan and
0.5 - 0 69685 32.38 630 0 1568 0.737 14.47 57.99 82.08
Davidson
- 0.5 1.3 0 12893 117.36 321.5 0 290 2.189 7.07 172.31 243.89
- 0.4 - 0 46411 17.28 399.3 0 1044.25 0.391 9.10 30.81 43.61
Tableau 4.a : Résultats numériques détaillés du facteur topographique combiné (LS) et de perte
en terre du bassin versant Ettiour pour les modèles USLE et MUSLE (1990)
Perte en sol A
Exposants Facteur (LS) LSKCP
Auteurs (t/ha/an)
m n Min Max Moy Ec T Min Max Moy Ec T USLE MSLE
Moore et Burch 0.4 1.3 0 5036 58.8 156.94 0 158.64 1.13 4.44 38.86 50.20
Morgan and Davidson 0.5 - 0 56864 63.3 396 0 1984 0.766 10.19 26.39 34.09
- 0.5 1.3 0 19465 118.9 505.5 0 681.3 2.32 16.2 79.93 103.26
- 0.4 - 0 19358 34.77 151.17 0 548.80 0.42 3.14 14.43 18.64
Figure 4.a : Carte du facteur topographique combiné (LS) du bassin Rajala selon l’équation 1.a
Figure 5.a : Carte du facteur topographique combiné (LS) du bassin Rajala selon l’équation 1.b
Figure 6.a : Carte de perte en sol du bassin Rajala selon l’équation 1.a (1990)
Figure 7.a : Carte du facteur topographique combiné (LS) du bassin Ettiour selon l’équation 2.a
Figure 8.a : Carte du facteur topographique combiné (LS) du bassin Ettiour selon l’équation 2.b
Figure 9.a : Carte de perte en sol du bassin Ettiour selon l’équation 2.b (1990)