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TIFAFI Marwa Projet de Fin d’Etude I.N.A.T
Remerciements
En préambule à ce mémoire, je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères aux
personnes qui m'ont apporté leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce travail ainsi qu’à
la réussite de cette formidable année universitaire.
générosité, en plus de ses encouragements qui m’ont été d’un grand apport.
J'exprime ma gratitude à toutes les personnes rencontrées lors des recherches effectuées et
qui ont accepté de répondre à mes questions avec gentillesse.
Je voudrais également remercier tous les enseignants à l’INAT qui ont contribué à ma
formation.
Je n'oublie pas mes parents pour leur contribution, leur soutien et leur patience.
J'adresse mes plus sincères remerciements à tous mes proches et amis, qui m'ont toujours
soutenue et encouragée au cours de la réalisation de ce mémoire.
Enfin, je tiens particulièrement à remercier les membres de jury qui m’ont fait l’honneur
d’accepter de lire et de juger ce travail.
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Table de matière
Résumé i
Abstract ii
الخالصة iii
Liste des abréviations iv
Liste des tableaux v
Liste des figures vi
Introduction 1
Problématiques et objectifs 2
Analyse bibliographique
1- Le bassin versant 3
1-1 Définition d’un bassin versant 3
1-2 Quelques caractéristiques du bassin versant 4
2- L’érosion hydrique 8
2-1 Définition de l’érosion hydrique 8
2-2 L’érosion hydrique en Tunisie 9
2-3 Mécanisme de l’érosion hydrique 10
2-4 Formes de l’érosion hydrique 11
2-5 Facteurs de l’érosion hydrique 16
3- Les méthodes d’évaluation de l’érosion hydrique 19
3-1 Approche qualitative 19
3-2 Approche quantitative 22
Matériels et Méthodes
1- Présentation de la zone d’étude 28
1-1 Situation géographique 28
1-2 Les données géologiques 30
1-3 Les types des sols 30
1-4 Les données géomorphologiques 31
1-5 Choix du site pilote 31
1-6 Caractéristiques Agro-pédologique du site pilote 32
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Résumé
Le présent travail, qui a eu lieu au sein de la direction des sols de Tunis, se propose de
comparer deux méthodologies (Scoring et PAP/CAR) utilisées pour l’évaluation de l’érosion
hydrique dans la zone du Cap Bon (Bassin versant de Lebna), moyennant la cartographie de ce
phénomène.
Les résultats d’application de ce travail montrent l’intérêt de l’utilisation du scoring de
l’érosion dans l’évaluation de l’érosion. Il s'agit d'un outil simple et facile à appliquer sur le
terrain. Il permet en plus de l’identification des types d’érosion, de les classer et donner une
tendance à ces processus.
L'application de l'approche CAR/PAP de la cartographie des processus d'érosion hydrique
permet l’analyse de l’impact des aménagements sur le milieu physique (eau, sol), sur le milieu
naturel (paysage, faune, flore) et l’étude de la stabilité des différentes unités de la zone d’étude
vis-à-vis des facteurs de dégradation.
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Abstract
This study proposes to compare two methodologies recently used to assess water erosion
in the area of Cap Bon (Watershed Lebna), through the mapping of this phenomenon.
The results of application of this work show interest in the use of erosion in scoring for
the assessment of erosion. This is a simple and easy method to implement on the ground. It also
allows users to identify the types of erosion, to classify them and give a trend in these processes.
The application of the approach PAP/CAR mapping of water erosion permits analysis of
the impact of development on the physical environment (water, soil), on the natural environment
(landscape, fauna, flora) and the study of the stability of the various units of the study area vis-à-
vis the deterioration factors.
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الخالصة
تدهور وفقدان التّربة يشكل تح ّديا كبيرا للتنمية المستديمة .تتبلور آثاره على الصّعيدين ،المحلي :تآكل التربة ،انخفاض
خصوبة التربة و تدهور بنيتها ،وتلوث المياه الجوفية.. .والعام :فقدان التنوع البيولوجي ،الحد من قدرة التربة على تنحية
الكربون ،تلوث المياه...،
ومن المالحظ أن األراضي التونسية معرضة بشكل خاص للتدهور .وفي الواقع ،فإن التهديد يناهز نحو 3ماليين
هكتار من بينها 5.1مليون هكتار متأثر بشكل خطير بتدهور حاد إلى متوسط.
مع االرتفاع المتواصل لعدد سكان العالم المتوقع أن يصل الى 9مليارات بحلول عام ،0212تقييم أي شكل من أشكال
تدهور األراضي ال يزال ضروريا لضمان الرصد السليم لحماية األرض والتربة على وجه السرعة.
هذه الدراسة تقترح مقارنة بين المنهجيات المستخدمة مؤخرا لتقييم تدهور التربة في منطقة الوطن القبلي من خالل
رسم الخرائط لهذه الظاهرة.
نتائج تطبيق هذا العمل اظهر اهمية استخدام لتقييم التآكل .هذه الطريقة هي بسيطة وسهلة التنفيذ على أرض الواقع .كما
يسمح للمستخدمين تحديد أنواع التآكل ،وتصنيفه وإعطاء ه اتجاه في هذه العمليات.
تطبيق منهج PAP / RACلرسم الخرائط لتآكل المياه يسمح تحليل أثر التنمية على البيئة المادية (المياه والتربة)،
وعلى البيئة الطبيعية (المناظر الطبيعية والحيوانات والنباتات) ودراسة لالستقرار في وحدات مختلفة من منطقة الدراسة وجها
لوجه عوامل التدهور.
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Analyse bibliographique
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Introduction
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Problématiques et Objectifs
Le facteur sol constitue une donnée fondamentale à intégrer conjointement avec les autres
informations pour la production agricole. Néanmoins, cette ressource est soumise à des pressions
croissantes menaçant sa durabilité, parmi lesquelles, l’érosion du sol par l’eau qui est, de longue
date, reconnue comme une sérieuse menace à la pérennité de l’agriculture.
L’érosion du sol survient sous l’effet de trois principaux phénomènes. Elle se produit
naturellement sur les terres agricoles par l’action du l’eau, et peut être accélérée par certaines
activités agricoles. Elle est aussi provoquée directement par la méthode de travail du sol, qui
entraîne un mouvement progressif vers le bas des pentes, donnant ainsi lieu à une perte de sol au
sommet et à une accumulation à la base des pentes.
L’érosion entraîne la couche de surface du sol, réduit sa matière organique et contribue à
la destruction de sa structure. Ces effets peuvent à leur tour influer négativement sur la fertilité du
sol, sur le mouvement de l’eau vers l’intérieur et l’extérieur de sa surface et enfin, sur les
rendements et la rentabilité des cultures. Les rendements des cultures sur des sols fortement
érodés peuvent être très inférieurs à ceux des cultures sur des sols stables dans un même champ.
L’érosion peut aussi avoir d’importants effets négatifs sur l’environnement à cause du
transport physique et du dépôt de particules de sol et d’éléments nutritifs, de pesticides, d’agents
pathogènes et de toxines détachés par des mécanismes érosifs ou transportés par des sédiments
érodés.
Le présent travail traite deux méthodologies utilisées pour évaluer le risque d’érosion du sol sous
l’effet de l’eau ou encore l’érosion hydrique dans le bassin versant de Kamech.
Dans ce contexte deux questions se posent :
Quelle est la méthode la plus simple et la plus précise pour l’évaluation de ce
phénomène ?
Quels sont les contraintes rencontrées dans ce bassin versant et quels sont les moyens de
lutte préventives et curatives possibles pour faire face à ce phénomène ?
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1- Le bassin versant :
1-1 Définition d’un bassin versant :
L’agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse définit le bassin versant comme étant la
représentation de l'ensemble d'un territoire drainé par un cours d'eau et ses affluents.
Un bassin versant est, selon la définition du GROBEC (le groupe de concertation des
bassins versants de la zone Bécancour), une unité territoriale correspondant à l'ensemble du
territoire qui alimente un cours d'eau en eau.
Comme le montre la figure 1, son contour est délimité par des frontières naturelles, les
crêtes des sommets, ce que l’on appelle la ligne de partage des eaux, qui déterminent la direction
de l'écoulement des eaux de pluie vers un cours d’eau.
Dans un bassin versant, l’écoulement des eaux se fait de l’amont vers l’aval. Il comprend
un cours d’eau récepteur (cours d’eau principal) et ses tributaires (cours d’eau qui se jette dans un
cours d’eau de plus grande importance ou dans un lac). Chaque bassin versant est composé de
plusieurs sous-bassins versants qui, à leur tour, sont également composés de sous-bassins
versants.
On retrouve à l’intérieur d’un bassin versant des caractéristiques qui lui sont propres, soit :
Hydrographie et hydrologie, géomorphologie et reliefs, pédologie et géologie, utilisation et
couverture des sols, écologie,… On va citer ci après quelques caractéristiques qu’on a jugés les
principaux.
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Figure n°2 : Bassin versant allongé Figure n°3 : Bassin versant en éventail
(Musy et Higy, 2003)
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n
1 d
ip . xi .
L xi
i 1
Où : ip: indice de pente (%), L: longueur du rectangle (m), xi: distance qui sépare deux courbes
sur la rectangle (m), d: distance entre 2 courbes de niveau successives (m), d/xi: pente moyenne
d'un élément (%)
1-2-4 Topologie des cours d’eau : Classification de Strahler
La classification est facilitée par un système de numérotation des tronçons de cours d'eau
(rivière principale et affluents). L'ordre des cours d'eau est donc une classification qui reflète la
ramification du cours d'eau. Il existe plusieurs types de classifications des tronçons des cours
d'eau, dont la classification de Strahler est la plus utilisée, selon Ward et D’ambrosio (2008).
Cette classification se base sur les règles suivantes :
Tout cours d'eau dépourvu de tributaires est d'ordre un.
Le cours d'eau formé par la confluence de deux cours d'eau d'ordre différent prend l'ordre
du plus élevé des deux.
Le cours d'eau formé par la confluence de deux cours d'eau du même ordre est augmenté
de un.
Un bassin versant a l'ordre du plus élevé de ses cours d'eau, soit l'ordre du cours d'eau
principal à l'exutoire. La figure 5 est un petit exemple de classification de strahler en
arborescence numérotée.
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Figure n°6 : Ordination des cours d’eau selon les propositions de Gravelius, Horton, Strahler et Shreve
(anonyme 4)
1-2-5 Les longueurs caractéristiques :
Un bassin versant se caractérise principalement par les deux longueurs suivantes,
illustrées sur la figure ci-dessous.
La longueur d'un bassin versant (LCA) est la distance curviligne mesurée le long du cours
d'eau principal depuis l'exutoire jusqu'à un point représentant la projection du centre de
gravité du bassin sur un plan (Snyder, 1938).
La longueur du cours d'eau principal (L) est la distance curviligne depuis l'exutoire
jusqu'à la ligne de partage des eaux, en suivant toujours le segment d'ordre le plus élevé
lorsqu'il y a un embranchement et par extension du dernier jusqu'à la limite topographique
du bassin versant. Si les deux segments à l'embranchement sont de même ordre, on suit
celui qui draine la plus grande surface (Snyder, 1938).
1-2-6 Les caractéristiques agro-pédo-géologique :
Couverture du sol :
L'activité végétative et le type de sol sont intimement liés et leurs actions combinées
influencent singulièrement l'écoulement en surface. Le couvert végétal retient, selon sa densité,
sa nature et l'importance de la précipitation, une proportion variable de l'eau atmosphérique. Cette
eau d'interception est en partie soustraite à l'écoulement.
La forêt, par exemple, exerce une action limitatrice importante sur le ruissellement
superficiel. La forêt régularise le débit des cours d'eau et amortit les crues de faibles et moyennes
amplitudes (Roche, 1963).
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A l'inverse, le sol nu, de faible capacité de rétention favorise un ruissellement très rapide.
L'érosion de la terre va généralement de paire avec l'absence de couverture végétale.
Etant donné l'importance du rôle joué par la forêt, on traduit parfois sa présence par un indice de
Surface des forêt
couverture forestière K (Roche, 1963): K= Surface totale du bassin .100
Nature du sol :
La nature du sol intervient sur la rapidité de montée des crues et sur leur volume. En effet,
le taux d'infiltration, le taux d'humidité, la capacité de rétention, les pertes initiales, le coefficient
de ruissellement sont fonction du type de sol et de son épaisseur.
Pour étudier ce type de réactions, on peut comparer le coefficient de ruissellement sur
différentes natures de sol. La littérature fournit des valeurs du coefficient de ruissellement pour
chaque type de sol, très souvent, en rapport avec d'autres facteurs tels que la couverture végétale,
la pente du terrain ou l'utilisation du sol (Laglaine et al.,1990).
Géologie du substratum :
La géologie du substratum influe non seulement sur l'écoulement de l'eau souterraine mais
également sur le ruissellement de surface. Dans ce dernier cas, les caractères géologiques
principaux à considérer sont la lithologie (nature de la roche mère) et la structure tectonique du
substratum (Nehlig, 2010). Un bassin à substratum imperméable présente une crue plus rapide et
plus violente qu'un bassin à substratum perméable, soumis à une même averse.
Le coefficient du ruissellement :
Pour caractériser la capacité d'un bassin versant à ruisseler, un indice est très souvent
utilisé en hydrologie de surface : le coefficient de ruissellement (Cr). Son calcul et son emploi
sont simples, mais notons qu'il peut conduire à commettre de grossières erreurs. Ce coefficient est
défini comme suit (Tassin, 2000) :
Hauteaur d'eau ruisselée
Cr= Hauteur d'eau précipitée (mm)
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(notamment l'eau) à modifier les formes de relief. Cette modification se fait par ablation de
matières (sols et roches), mais aussi par accumulation de la matière arrachée (Domingo, 1996).
L'érosion des sols se développe lorsque les eaux de pluie, ne pouvant plus s'infiltrer dans le
sol, ruissellent sur la parcelle en emportant les particules de terre. Ce refus du sol d'absorber les
eaux en excédent apparaît soit lorsque l'intensité des pluies est supérieure à l'infiltrabilité de la
surface du sol, soit lorsque la pluie arrive sur une surface partiellement ou totalement saturée par
une nappe (Cros-Cayot, 1996). Une fois le ruissellement déclenché sur la parcelle, l'érosion peut
prendre différentes formes qui se combinent dans le temps et dans l'espace.
De ce fait, L'érosion hydrique est un phénomène complexe, qui menace particulièrement les
potentialités en eau et en sol. Elle se définit comme le détachement et le transport de particules de
sol de son emplacement d'origine par différents agents vers un lieu de dépôt.
2-2 L’érosion hydrique en Tunisie :
L’origine de l’érosion des sols en Tunisie est due à sa situation géographique, à la
succession de plusieurs civilisations, à ses conditions climatiques, à la colonisation et aux
modes de vie des populations rurales.
Cependant, si l’érosion n’est pas un phénomène nouveau en Tunisie, elle revêt
d’année en année une intensité plus inquiétante. En soixante-dix ans, et selon le rapport de
l’évaluation des systèmes de conservation des eaux et du sol du ministère de l’agriculture (1991),
l’espace rural tunisien a subi des bouleversements considérables. Les terrains mis en culture
en 1920 étaient estimés à 1,2 millions d’ha, actuellement, ils dépassent 5 millions d’ha. La
même année, la population tunisienne était évaluée à 2 millions de personnes, elle a quadruplé
depuis. Cet accroissement démographique a amené à un défrichement considérable de la
végétation naturelle, considérée comme étant la meilleure protection anti-érosive des sols. II
a également entravé la mise en culture de terrains auparavant utilisés comme parcours,
étendant les labours à des sols marginaux accidentés, très sensibles à l’érosion. La réduction sans
cesse croissante de ces parcours est traduite par une surexploitation des surfaces pâturées,
accélérant leur dégradation.
Les processus d’érosion qui marquent le pays sont fortement liés aux types de sols, leurs
positions dans la topographie et à l’étage bioclimatique auquel ils appartiennent. La répartition
selon Attia et al., (2007) est comme suit :
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Le nord de la Tunisie appartient aux étages de bioclimats sub-humides et humides, les terres
situées dans ces régions sont affectés par un système d’érosion dans lequel prédominent les
actions de ravinement et de mouvement de masse; ce qui implique une dégradation profonde
des terres même dans les secteurs forestiers.
Dans les régions semi-arides Centrales, les processus d’érosion liés aux ruissellements diffus
et concentrés occasionnent le taux le plus important d’érosion hydrique.
Plus on avance vers le Sahara, le système d’érosion change, les formes d’érosion hydriques
disparaissent à cause de la rareté des précipitations et les processus de déflation s’installent et
deviennent les plus dominants.
2-3 Mécanisme de l’érosion hydrique :
L'érosion hydrique résulte de divers processus que sont le détachement, le transport et le
dépôt ou la sédimentation.
Le détachement des particules (Figure 7) : se produit à la surface du sol lorsque, sous l'action
des gouttes de pluie, des agrégats s'éclaboussent ou lorsque la force de cisaillement du
ruissellement devient supérieure à la résistance au détachement du sol.
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C'est la forme d'érosion résultante du ruissellement étalée des eaux des pluies. Elle se
manifeste sous plusieurs formes et à des différents degrés.
Le ruissellement diffus (Figure 10):
C'est la première forme de ruissellement qui se forme après une pluie; sa compétence ne dépasse
pas le transport des éléments fins et formation de quelques voiles sableuses dans les traces des
sillons des labours ou piégés par les petites touffes de la végétation herbacées (LADA, 2010).
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Figure n°17 : Ravins individualisés accompagnés de sapement (éboulement) des berges et/ou
canyons de suffusion (érosion sous le sol en tunnel et ensuite effondrement) (LADA, 2010)
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formes non définies, comme les mouvements de masse, les coulées de boue et les glissements de
terrain (LADA, 2010).
Mouvements de masse superficiels:
Ce type de glissement affecte les formations sans plasticité (coup de cuillère), les terrains
argileux qui se caractérisent par une topographie de bossellement (loupe de solifluxion). On peut
rencontrer d'autres formes telles que les terrassettes, les reptations (creep)
Mouvements de masses profondes:
Caractérisent les formes de glissement plus profondes et importantes que les précédentes qu'elles
soient localisées ou généralisées. Dans cette catégorie, on peut trouver les glissements en
planche, les forages par paquets, les coulées boueuses
2-5 Facteurs de l’érosion hydrique :
Les paramètres de l'érosion sont les différentes informations qui peuvent permettre de
caractériser les facteurs de l'érosion. Par exemple, la pente est un paramètre pouvant caractériser
le facteur topographie, de même que la dénivelée, l'altitude moyenne, etc.
Bref, l’érosion résulte de l’interaction des facteurs suivants:
Les activités humaines :
L’homme qui, par des pratiques inadaptées sur les versants, est le facteur principal
conditionnant l’intensité de l’érosion (De Noni et Vìennotn, 1992). Les défrichements qu’il opère
sur les forêts et les parcours naturels, le surpâturage, la mise en culture sans précaution des terres
susceptibles à l’érosion en pente, les labours mécanisés dans le sens des grandes pentes et la non
restitution au sol de ses éléments nutritifs enlevés par les cultures facilitent le ruissellement et par
conséquent l’érosion et ses effets indésirables pour l’environnement et pour l’économie.
La régression du couvert végétal :
L’absence du couvert végétal expose le sol à l’action directe des gouttes de pluie (figure
19). Les arbres forestiers ou les plantes cultivées protègent le sol contre l’érosion hydrique. En
effet, celles-ci protègent le sol de l’action des gouttes de pluie et les racines maintiennent en place
les particules emprisonnées dans un réseau racinaire dense qui accroît ainsi la résistance du sol au
cisaillement et limite l’incision (Yue-Qing et al., 2009).
Donc la couverture végétale est un facteur primordial de protection du sol contre l'érosion.
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L'infiltrabilité des sols: L’érodibilité d’un sol est définie comme étant la vulnérabilité du sol à
l’érosion dans des circonstances précises, est fonction de la perméabilité de la surface des sols.
En effet, les sols issus de roches tendres (marnes et schistes feuilletés) sont généralement
imperméables et très sensibles à l’érosion (Eimberck, 1989).
La morphologie du terrain :
Les paramètres topographiques sont fondamentaux pour expliquer l'importance des
phénomènes érosifs.
La pente : La pente est un facteur important d'érosion. Le ruissellement et l'érosion
commencent sur des pentes faibles (1 à 2%). Egalement, la perméabilité des sols est un acteur
déterminant. En effet, si les sols sont absolument imperméables, le ruissellement de la pluie sera
total et ne dépendra pour une surface de pente donnée que de l'intensité de la pluie. Par contre, si
les sols sont relativement perméables, la pente aura une influence certaine sur l'infiltration et
donc le ruissellement.
La longueur de la pente : En principe, plus la pente est longue, plus le ruissellement
s'accumule, prend de la vitesse et de l'énergie et plus l'érosion s'intensifie.
La forme de la pente : Une pente donnée a tendance à devenir de plus en plus concave
parce que les produits arrachés au sommet s'accumulent en bas de la pente. Cette évolution est
parfois sensible et se traduit parfois par une diminution de l'érosion au cours du temps.
Le sol :
En plus des facteurs favorisant le ruissellement, l'entraînement des particules du sol est
facilité par les caractères du sol comme sa texture, sa minéralogie, sa stabilité structurale et la
matière organique qu'il contient.
La composition granulométrique : Monnier (1965) a mis en évidence l'influence de la
composition granulométrique sur la stabilité structurale en l'absence des autres facteurs. Elle en a
tiré un triangle structural (Figure 20) où les sols limoneux apparaissent comme les plus instables
contrairement aux des sols argileux.
La nature minéralogique des constituants : la stabilité des agrégats peut varier
énormément suivant la nature des minéraux argileux, du fait de leur propriété de gonflement à
l'eau. Les phénomènes de gonflement-retrait qui interviennent lors des cycles d'humectation
dessiccation des particules argileuses entraînent une micro-fissuration des agrégats qui ne se
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traduit pas systématiquement par une désagrégation mais facilite les désagrégations ultérieures
(Eimberck, 1989).
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représentation d'une réalité, de compréhension des phénomènes et des conditions dans lesquelles
ils se réalisent, de simulation d'alternatives et de leurs effets (David et Lusch, 1999).
La lutte contre l'érosion hydrique en particulier et la complexité de ce phénomène
imposent aujourd'hui l'utilisation de méthodes et de moyens performants pour la gestion de
l'information géographique. C'est ainsi que la cartographie de l’ampleur spatiale du phénomène
de l’érosion est fournie en utilisant le SIG. Dans ce dernier, on peut intégrer des paramètres des
modèles d'érosion comme l’USLE permettant ainsi de faire une modélisation spatialisée de
l'érosion des sols et de la production des sédiments (David et Lusch, 1999).
La photo-interprétation :
Les photographies aériennes et spatiales sont des documents issus des prises de vues à partir
de satellite, d’un avion ou de tout autre appareil volant et sur lesquels, on peut identifier des
objets, des formes ainsi que leur arrangement spatial, leurs relations (Bonnet, 2003).
Il y a 2 types de documents : les photographies (tirage papier) et les images (format numérique).
Les prises de vues aériennes sont toujours effectuées de façon à ce que deux
photographies aient un même recouvrement longitudinal et latéral. Ces recouvrements permettent
d’observer le territoire en trois dimensions, à l’aide d’un appareil spécialisé. Le phénomène
optique qui permet de voir en trois dimensions s’appelle la stéréoscopie.
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L’équation universelle des pertes de sol regroupe toutes les variables sous six facteurs
majeurs (Wischmeier et Smith, 1978). Elle prédit les pertes moyennes de sol au champ, pertes qui
sont occasionnées par l’érosion de surface.
Elle exprime la quantité de sol A perdue par an et par hectare (t /ha/an) :
A = R* K* LS* C*P
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Carte de Carte du
Carte de Carte de Carte de
l’indice facteur
l’indice R l’indice P l’indice C
K LS
Carte de risque
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Où x est la distance en un point donné à partir de l’amont de la parcelle; q1 est une approximation
du flux d’eau volumétrique par unité de largeur de la parcelle ; i est l’indice se référant à une
classe d’intervalle de taille de sédiments; ci est la concentration en sédiment appartenant à la
classe i ; t est le temps; D est l’approximation analytique de la hauteur du ruissellement ; ei est la
masse de sol détaché par unité de surface et de temps pour une classe de sédiment i ; di est la
masse de sol déposé par unité de surface et de temps pour une classe de sédiment i; et ri est la
masse de sol entraîné par unité de surface et de temps pour une classe de sédiment i.
Le modèle PLAG, permet l’estimation de l’évolution de la concentration en sédiments en
fonction du temps ainsi que la quantité totale de sédiments érodés à l’exutoire d’une maille de
forme rectangulaire. Le modèle a pour entrées l’intensité de la pluie et le débit de ruissellement
en fonction du temps pour des pas de temps fixes (Woolhiser et al., 1990).
D’après les données de Rose et al. (1983), une relation linéaire est obtenue entre la charge de
transport nette par charriage de fond, w (kg s-1 m-1), et le débit de ruissellement par unité de
surface R1 (m/s).
Ω ρgS0R1x
w = [(Ω – Ω0)η]/0.6
Où Ω est la puissance de ruissellement en excès par rapport à une valeur limite Ω0.
Les deux paramètres caractérisant la masse de sédiments entraînés sont la puissance du courant
ou de ruissellement critique (Ω0) et l’efficience d’entraînement par l’écoulement de surface (η).
3-2-4 Le modèles « water prediction project »
Le ruissellement et les pertes de sol peuvent aussi être évalués à partir d’un modèle
nommé Water Erosion Prediction Project (WEPP) (Bhuyan et al., 2002). Ce modèle, développé
par Flanagan et Nearing en 1995 selon Nearing et al.,(1989), se base sur de multiples paramètres
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dont les notions de base de l’infiltration, la surface de ruissellement, la croissance des plantes, les
résidus de décomposition, l’hydraulique, le labourage, la consolidation du sol ainsi que les
mécanismes d’érosion (Nearing et al., 19 9). Afin d’intégrer ce modèle dans les SIG, un outil a
été créé. Cet outil, appelé Geospatial Modelling of Soil Erosion (GEMSE), est composé de
plusieurs bases de données (le climat, le sol et la topographie ainsi que l’occupation du sol)
(Baigorria et Romero, 2007).
3-2-5 Les indices utilisés pour estimer l’érosion des sols (Atherton et al.) :
Lors de recherches réalisées sur le phénomène d’érosion des bassins versants à Fidji,
Atherton et al. (2005) ont élaboré un indice « Relative Erosion Prediction » (REP). Cet indice
représente une mesure relative de prédiction de l’érosion des sols. Ce modèle est basé sur cinq
principaux facteurs environnementaux de l’érosion : la pente, l’occupation du sol, les
précipitations absolues ou saisonnières et l’érodibilité des sols. Pour chaque bassin versant à
l’étude, des indices statistiques ont été obtenus suite à la combinaison des différentes couches
d’information. Un autre indice le Watershed Development Index (WDI) a aussi été développé par
ces auteurs pour représenter le degré d’impact des infrastructures sur le bassin versant. Pour ce
faire, la densité des routes, le nombre de cours d’eau traversés par les routes par kilomètre carré
et le degré de déforestation sont les paramètres qui ont été pris en compte. En combinant le REP
et le WDI, on obtient le Composite Threat Index (CTI). Ce nouvel indice représente le risque
d’érosion sur le bassin versant (Atherton et al., 2005).
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Matériels et Méthodes
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Cette partie consiste à présenter la zone choisie ainsi que la méthodologie adoptée pour
cette étude. On procédera dans un premier lieu à une description des caractéristiques de la région
et du site pilote choisi et dans un deuxième lieu, à une représentation du matériel et des méthodes
adoptés.
1- Présentation de la zone d’étude :
Les données relatives de la zone d'étude sont basées sur les études antérieures menées sur
le site par Agrébaoui et al., 2006 et par Agrébaoui et al., 2007.
1-1 Situation géographique :
Le bassin versant de l'Oued Lebna est situé dans la partie Est de la péninsule du Cap Bon
(Figure 22). Il est limité au nord par la crête de Jbel Sidi Abderrahmane, à l'Est par le bassin
versant de l'Oued Hajjar, à l'ouest par le bassin versant de Oued Chiba, du côté sud il se déverse
directement dans la mer entre Korba et Menzel Temime.
Le bassin versant de l'Oued Lebna s’étend sur une superficie de 192Km², Il draine le versant Sud
de Jbel Abderrhmane, ce dernier constitue son impluvium principal. Sa forme est conique, très
étendue en amont et très rétrécie en aval, reflète la capacité du bassin versant à évacuer des
quantités d’eau provenant du ruissellement de la partie amont (zone de collecte des eaux).
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4085000
655000 660000 665000 670000 675000
Carte administrative
Ech: 1/ 120;000
EL HAOUARIA
4080000
4080000
N
LEGENDE:
TAKELSA W
S
E
4075000
4075000
EL HAO UARIA
MENZEL TEMIME EL MID A
ME NZEL TE M IME
TA KELS A
O.
EL MIDA
4070000
4070000
e lah O.
Bo
El m uD
O. ok O
ha .L
ne e bn
a
4065000
4065000
Figure n°23 : Localisation administrative du bassin versant Lebna (Agrébaoui et al., 2006)
Tableau n°4 : Répartition du bassin versant Lebna par délégation (Agrébaoui et al., 2006)
Délégation Superficie (ha) %
Menzel Témime 10713 55.8
El Houaria 5032 26.2
El Mida 3090 16.1
Takelsa 365 1.9
L'Oued Lebna résulte de la jonction de ses deux principaux affleurants à peu près d'égale
importance (Figure 24). L'oued Bou-Dokhane (Abida) au Sud et l'oued El Oudiane au Nord.
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Figure n°25 : Carte de localisation des sites pilotes (Agrébaoui et al., 2006)
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Le sous bassin versant choisi correspond à une unité morphologique bien représentative
du grand bassin versant Lebna. Il fait partie du semi-aride supérieur, il possède des topographies
variées et une diversité du milieu sur le plan potentialité agricole et aspect socioéconomique,
érosion et dégradation des sols y sont bien représentées.
Le site pilote choisi est le sous bassin versant de l’oued Kamech qui représente la
première unité naturelle du bassin versant et qui occupe la partie Nord et Nord Est du bassin
versant comme le montre la figure 25.
1-6 Caractéristiques Agro-pédologique du site pilote :
Situé à l’extrémité Nord du bassin versant de Lebna, couvrant une superficie d’environ
265ha, le climat est de type semi-aride supérieur avec des températures moyennes annuelles de
l’ordre de 14°C (Agrébaoui et al., 2007).
Le bassin a une forme triangulaire, peu allongée, il est caractérisé par une topographie
ondulée et par l’importance du processus d’érosion ravinaire à dominance de bad-lands. Sur le
versant Ouest, le réseau hydrographique est moins dense à cause de la présence de barres
gréseuses qui résistent à l’érosion et inhibent le développement des ravins en limitant
l’écoulement.
La pente moyenne varie de 15% à 40%.
Le bassin versant présente une grande variabilité spatiale et temporelle des systèmes de
cultures dominés par une polyculture-élevage. Les caractéristiques de l’occupation du sol
dépendent de celles du milieu naturel (ressources hydrologiques et en sol) et de la gestion et la
mise en valeur de ce milieu (ouvrages hydrologiques, moyens humains et techniques) en fonction
du contexte économique et social.
Du point de vue sols, trois unités pédologiques ont été observées (Agrébaoui et al., 2007):
Les sols de type argilo-limoneux (Calcic Cambisols) à argiles actives sur marnes et
argilites. Ces sols peuvent atteindre une profondeur de 120 cm à l’aval du bassin.
Les sols limoneux à limono-sableux fins ( Regosols), contenant peu d’argiles actives et
peu profonds, ils ont pour origine les barres gréseuses.
Les sols à caractère vertique (Chromic vertisols), développés sur des marnes géologiques
qui présentent un réseau de fentes larges et profondes en période sèche et dont la
profondeur est très variable en fonction de la topographie.
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7% 1%
9%
Cultures annuelles
20% Parcours hérbacés
65%
Arboriculture
Parcours ligneux
Lac collinaire
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extensif tout au long de l’année. Il s’agit essentiellement d’élevage bovin et ovin. Pour
l’alimentation animale, on a recours à l’avoine et l’orge récoltés en foin, à la vesce et au fenugrec
ainsi qu’à l’exploitation des parcours. C’est pourquoi les parcours et les cultures fourragères
représentent des surfaces importantes de l’occupation du sol avec des proportions variantes au
cours d’une même année en fonction des conditions climatiques (Agrébaoui et al., 2007)
1-7 Les données climatiques du site pilote :
Les données relatives aux conditions climatiques de la zone d'étude sont basées sur les
observations de l'Institut National Météorologique (I.N.M) et les études antérieures menées sur le
site par Agrébaoui et al., 2006.
La région de Nabeul où se situe le site pilote proposé appartient au bioclimat
méditerranéen semi-aride supérieur à hiver frais. Le climat du Cap Bon est étroitement lié aux
masses d'eau qui l'entourent, ainsi qu'aux courants aériens circulant dans le goulet d'étranglement
du détroit de Pantelleria entre la Tunisie et la Sicile qui fait communiquer la Méditerranée
occidentale avec la Méditerranée orientale.
L'orientation Nord-Est de la péninsule avec ses reliefs importants, en fait écran
perpendiculaire aux vents hivernaux pluvieux venant du Nord-Ouest. Le même phénomène joue
pour les dépressions, printanières et automnales d'origine Sud-Est.
1-7-1 Les précipitations :
Cette région bénéfice d'une moyenne pluviométrique annuelle de 477.7 mm. Le régime
pluviométrique est caractérisé par une irrégularité interannuelle.
Le tableau 5 présente la répartition mensuelle et saisonnière de la pluviométrie ainsi que
la moyenne mensuelle pluviométrique.
Mois S 0 N D J F M A M J Jt A Total
Pluviométrie 35.3 65.2 68.7 73.7 73.1 59 42.6 31.6 15.7 6.5 2.7 3.6 477.7
mensuelle
(mm)
Répartition (%)
Mensuelle 7.4 13.6 14.4 15.4 15.3 12.4 8.9 6.6 3.29 1.4 0.6 0.8 100
Saisonnière 35.4 43.1 18.8 2.7 100
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Pluviométrie mensuelle
80
Pluviométrie mensuelle (mm)
70
60
50
40
30
20
10
0
S 0 N D J F M A M J Jt A
Mois
Figure n°27 : Le régime pluviométrique mensuel selon les données du I.N.M, 2007
L'hiver marque la période la plus pluvieuse (43.1%). L'automne et le printemps sont
caractérisés par un bon pourcentage de la pluie annuelle (35.4 et 18.8%). Cependant, l'été
représente la saison sèche avec un faible pourcentage de 2.7% (Figure 28).
19% 35%
43%
Figure n°28 : La répartition mensuelle de la pluviométrie selon les données du I.N.M, 2007
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T° moyenne (°C) 24.8 20.9 16.9 13.7 11.9 12.1 14.3 15.6 19.6 23.2 25.5 27
On observe les plus basses températures moyennes mensuelles en janvier et les plus
élevées au mois de juillet (Figure 29). Les étés sont très chauds, les valeurs moyennes pendant
cette saison sont généralement supérieures à 24°C, les maxima moyens sont aux alentours de
30°C. L'hiver est doux, les maxima moyens durant cette saison dépassent 15°C, les minima
moyens se situent entre 6 et 8°C. Les gelées ne sont observées que rarement.
25
20
15
10
5
0
S 0 N D J F M A M J Jt A
Mois
Figure n°29 : Les températures moyennes mensuelles selon les données du I.N.M, 2007
1-7-3 Les Vents:
Au Cap Bon, le vent souffle le plus fréquemment du secteur Nord, Nord-Ouest à Nord,
Nord-Est. Le vent dominant est généralement le vent du Nord aussi bien par sa fréquence que par
sa vitesse. De ce fait, bien que venant de la mer, les vents activent généralement l'évaporation.
Mais les vents les plus générateurs de dessèchement sont essentiellement ceux qui soufflent de
l’Ouest et secondairement du secteur Sud. Les brise-vent seront donc nécessaires pour les
périmètres où l'on préconise dans le futur des cultures maraîchères et de l'arboriculture.
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500 427
386 370
400 286 309
300 205
176 199 165 158
200 102 121 86
57 49 76 76 72
100
0
0°
20°
40°
60°
80°
100°
120°
140°
160°
180°
200°
220°
240°
260°
280°
300°
320°
340°
Direction
Figure n°30 : La répartition du vent par direction par rapport au Nord selon les données du I.N.M,
2007
En conclusion les brise-vent seront donc nécessaires pour les périmètres où l’on préconise
dans le futur des cultures maraîchères et de l’arboriculture.
1-7-4 L'Evapotranspiration Potentielle:
L’évapotranspiration potentielle (ETP) calculée suivant la formule de Blarmey Criddle est
de 1.394 mm et est distribuée comme suit :
Tableau n°8 : Evapotranspiration mensuelle (I.N.M, 2007)
Mois J F M A M J Jt At S O N D
ETP (mm) 42 55 86 117 161 186 204 187 146 106 61 43
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des emplois dans la région. La mise en valeur agricole se trouve axée sur une mobilisation
maximale des eaux de surface et une intensification de l’utilisation des terres: Cultures
maraîchères, cultures céréalières, plantations fourragères, élevage et autres.
Ces spéculations et aménagements ont certes des impacts sur le milieu naturel,
concernant la modification de l’occupation des sols, le changement morphodynamique des
sols, l’infiltration des eaux de ruissellement, l’instabilité des sols vis-à-vis de certaines
pratiques. La dégradation des sols dans ces cas peut s'exprimer par un départ de matériaux
de la couche arable (perte de productivité à long terme), une diminution de la densité de la
végétation, une perte de la matière organique et de la capacité de rétention, une
minéralisation accrue du paysage, l’apparition d’entailles d'érosion actives et une salinisation
progressive des parcelles irriguées.
L’élevage constitue également une composante essentielle des activités économiques.
L'agriculture est orientée essentiellement vers la céréaliculture. La zone aval est marquée
par une agriculture plus intensive.
Le développement de la production agricole dans la zone du projet se trouve constamment
entravé par les contraintes d'ordre climatiques marquées par l'irrégularité du régime des pluies,
ressources en eau disponibles et morcellement des terres.
2- Présentation des méthodologies :
Afin de réaliser ce travail, deux méthodologies ont été utilisées. Pour bien présenter les
explications sur les traitements réalisés, il a été jugé utile de commencer par donner un aperçu
bref sur ces dernières.
2-1 L’approche PAP/CAR :
L’action concertée PAP/CAR – FAO concernant la protection des sols a été consacrée
plus spécifiquement aux problèmes et aux méthodologies liées à la cartographie et à la mesure
des processus d’érosion dans les zones côtières méditerranéennes (PNUE, 2000).
La procédure de cartographie proposée comporte trois phases :
2-1-1 La cartographie prédictive :
Par l’identification, l’évaluation et l’intégration de l’ensemble des paramètres physiques de base
comme la physiographie (pente),la lithologie, les sols et le couvert végétal
en vue de déterminer une estimation préliminaire des risques et potentiels d’érosion (érodabilité).
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1 : Nulle, 2 : Faible à Moyenne, 3 : Moyenne à Elevée, 4 : Elevée à très Elevée, 5 :Très Elevée
La carte des états érosifs (carte prédictive phase I) :
C’est le produit obtenu après la combinaison de la carte d’érodabilité et celle du niveau de
protection du sol (Tableau 13)
Tableau n°13 Evaluation de l’érosion, carte des états érosifs (PNUE, 2000)
Degré de protection Très Faible Faible Moyen Elevée Très Elevé
Indice d’érodabilité
Très Elevé 5 5 5 4 4
Très Elevé à Elevé 5 5 4 3 2
Moyen à Elevé 5 4 3 2 2
Moyen à Faible 4 3 3 1 1
Faible 4 3 2 1 1
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Exemple 1:
Un ravinement généralisé à un degré d’érosion fort, on lui attribue une valeur de 4,
Si la densité est généralisée on attribue aussi une valeur 4. Le score de la première étape est
donc 4x4 =16. Si le ce ravinement est stabilisé entre 50 et 75% la valeur est de 3. Le score final
est 16 x3= 54.
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spatiales à petit pixel. Il s'agit de couvrir de vastes zones de territoires avec des images prises
avec un axe vertical. La photographie aérienne montre les entités comme les montagnes, les
canyons et les basses plaines, les cours d'eau, de la source à l'embouchure; elle révèle les
ressources terrestres, comme les lacs, les forêts et la végétation; elle permet enfin de reconnaître
les densités de population. Les photographies aériennes ont de nombreuses applications pratiques
telles que la production de cartes, la planification urbaine et rurale, l'étude des impacts sur
l'environnement, les actions civiles, l'évaluation des biens immobiliers et même la décoration
murale. Le choix des photographies aériennes est basé sur les avantages suivants (Bonnet, 2003) :
Les photographies aériennes reproduisent de manière impartiale la surface du sol à un moment
donné.
Les photographies aériennes et spatiales permettent en outre d’explorer une portion du spectre
électromagnétique plus vaste que la seule fraction visible à l’œil humain.
Permettent d’avoir une meilleur connaissance du monde et ouvre des applications à une multitude
de spécialistes : géologue, géographes, agronomes, …
permettent d’alléger le travail sur le terrain sans toutefois le remplacer.
Trois domaines d’utilisation des documents aériens : photogrammétrie à des fins de cartographie,
illustration, photo-interprétation.
3-2 Les logiciels de traitement de données :
ArcView 3.2 :
Un système d'information géographique (SIG) est un système d'information permettant
d'organiser et de présenter des données alphanumériques spatialement référencées, ainsi que de
produire des plans et des cartes. Ses usages couvrent les activités géomatiques de traitement et
diffusion de l'information géographique. La représentation est généralement en deux dimensions.
L'usage courant du système d'information géographique est la représentation plus ou
moins réaliste de l'environnement spatial en se basant sur des primitives géométriques : points,
des vecteurs (arcs), des polygones ou des maillages (raster). À ces primitives sont associées des
informations attributaires telles que la nature (route, voie ferrée, forêt, etc.) ou toute autre
information contextuelle (nombre d'habitants, type ou superficie d'une commune par ex.). Le
domaine d'appartenance de ce type de systèmes d'information est celui des sciences de
l'information géographique.
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Le logiciel utilisé au cours de ce travail pour l’élaboration des différentes cartes est
ArcView 3.2, assurant les fonctions suivantes :
- Saisie des informations géographiques sous forme numérique (Acquisition)
- Gestion de base de données (Archivage)
- Manipulation et interrogation des données géographiques (Analyse)
- Mise en forme et visualisation (Affichage)
- Représentation du monde réel (Abstraction)
- La prospective (Anticipation).
Envi 4.0 :
Envi comprend des outils particulièrement avancés, mais néanmoins interactifs et faciles
d'utilisation: analyse spectrale, correction géométrique, analyse topographique, analyse radar,
fonctionnalités SIG raster et vecteur, support d'une large gamme de formats images, et encore
bien d'autre possibilités. Il a été utilisé au sein de ce travail pour le géoréférencement des cartes
topographiques utilisées.
4- La démarche méthodologique :
Les étapes majeures suivis lors de ce travail sont les suivantes :
Délimitation de la zone d’étude et son répartion en différents sites sur photographie aérienne.
Délimitation de la zone d’étude et son répartion en différents sites sur ArcView et selon les deux
méthodes.
Elaboration de la carte d’érosion par la première méthode (méthode PAP/CAR) selon ses différentes
étapes.
Elaboration de la carte d’érosion par la deuxième méthode (méthodes Scoring) selon ses différentes
étapes.
Résultats et discussion
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Résultats et discussion
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Les valeurs des pentes sont équitablement réparties dans tout le bassin versant. Les
pourcentages varient de 14 à 20%.
On remarque que les pentes élevées à très élevées (15% à plus que 30%) se concentrent
au milieu du bassin versant, aux alentours du court d’eau, ou le relief est très accidenté. De part et
d’autre de ce dernier, les pentes sont de faibles à moyennes (3 à 15%).
On remarque que sur la rive droite du bassin, il y a un passage abrupt d’une classe de
pente à une autre ce qui est à l’origine des ravinements, alors que sur la rive gauche il s’agit d’un
mosaïque de pentes avec une diversité de topologies, ce qui va générer un décapage du sol.
1-1-2 La carte des formations superficielles :
Les formations superficielles sont en fait les composantes les plus profondes de la
géosphère. Elles sont constituées par des matériaux qui proviennent de la transformation
physique de la roche en place (fragmentation, altération...) ou qui résultent d'un transport et d'une
longue évolution physico-chimique (anciens dépôts éoliens, cuirassement ferrugineux...). La
distribution de ces composantes dans l'espace est étroitement liée aux formes du relief. Ce sont
d'ailleurs le plus souvent ces deux facteurs qui expliquent, ensemble, la différenciation globale
des paysages.
2011-2012 62
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Donc, selon les normes de la FAO, on attribue a chaque unité pédologique sa valeur
correspondante de la formation superficielle comme montré dans le tableau suivant :
Tableau n°17 : Conversion des donnés de la carte pédologique à des données de la carte des
formations superficielles
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En conclusion la presque totalité des zones cultivées du bassin versant occupent une
formation très fragile, sensible à l’érosion pluviale avec toutes ses formes (décapage, ravinement,
glissement…). Cette sensibilité est accentuée par les façons culturales qui sont elles mêmes
conditionnées par la topographie.
1-1-3 La carte des niveaux de protection :
La carte de niveau de protection sera déduite à partir de la carte pédologique suivante :
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2011-2012 65
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superficielles avec celle de la carte des pentes. Cinq classes sont obtenues. Chacune de ces
classes correspond à des aptitudes à l'érosion différentes et nécessite des aménagements
particuliers.
La classe d'érodabilité moyenne à très élevée concerne la plus grande partie du bassin. Le
risque élevé de l'érosion résulte de l’effet de la topographie mais aussi parce qu’elle constitue le
siège de pratiques culturales intensives appliquées sur des sols marneux fragiles avec la présence
d’alternance d'argiles et grès du Miocène.
2011-2012 66
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En raison de leur topographie et leur nature, les formations à degré de risque d'érodabilité
nulle à moyenne et correspondants à 22,5% de la totalité de la zone d’étude, ne se trouvent pas
menacés par l'érosion.
1-1-5 La carte des états érosifs :
Pour la réalisation de cette carte, on a combiné les données de deux cartes: la carte
d'érodibilité et celle des niveaux de protection du sol. Le produit final obtenu est le croisement
des données de toutes les données de base (pente, végétation et formations superficielles). Cette
carte fait ressortir cinq états érosifs.
2011-2012 67
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L'extension de la classe des états érosifs très graves et graves 77,7% traduit l'état très
avancé de l'érosion résultant de la prédominance des formations marneuse, en effet les terrains à
faciès marneux avec la présence de sable et d'argile sont le siège d'une érosion hydrique intense
(ravinements et parfois bad-lands). Dans la zone cultivée en céréaliculture, c'est l'érosion en
nappe qui domine. Dans la partie gauche du bassin versant, l'érosion se manifeste par un
décapage ou par ruissellement diffus. Quelques mouvements d'érosion en masse apparaissent sur
la partie droite avec un ravinement important.
1-2 La carte de l’érosion descriptive :
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Les résultats obtenus des deux phases cartographiques (prédictive et descriptive) montrent
que la majorité des unités du bassin versant appartiennent aux classes d’érosion grave et très
grave et elles sont affectées par des formes d’érosion développées.
2- Résultats de la Cartographie Scoring/Notation :
Les résultats de la cartographie sont établis à partir de l’interprétation des photos
aériennes, (année 1984, échelle 1/25000, mission la plus récente) et de visites répétées sur le
terrain. Ils aboutissent au remplissage des tableaux Scoring et à la cartographie directe de la carte
d’érosion hydrique et de la sensibilité vis-à-vis de certains processus érosifs.
Figure n°39: La carte d’occupation des sols actuelle du bassin versant kamech
Pour chaque type d’occupation du sol rencontrée sur le terrain, la méthode de scoring
consiste à l'identification de la nature des processus d'érosion spécifique, l’importance de la
forme érosive (rigole, ravin, éboulement de berges, glissement de terre) et les principaux facteurs
qui interviennent de façon directe ou indirecte sur le risque d'érosion. Toutes les informations
recueillis sont présentées en détail sur le tableau ainsi que la tendance évolutive basée sur les
observations de terrain indiquant soit la régression ou stabilisation, soit au contraire, le
renforcement de l’activité érosive dans l’annexe 3.
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On peut noter facilement d’après cette dernière carte que la totalité du bassin Kamech est
atteint par l’érosion hydrique. Elle reflète la fragilité du milieu et sa sensibilité à l’évolution
rapide de la dégradation. La majorité des unités du bassin versant appartiennent aux classes
d’érosion moyenne à très élevée et elles sont affectées par des formes d’érosion développées.
Il est à noter aussi que la rive gauche est plus sensible à l’érosion, favorisée par le passage
abrupt de niveau de pentes, la lithologie, les techniques culturales inappropriées et la
surexploitation de cette zone surtout pour l’alimentation animale.
3- Discussion :
3-1 Comparaison des deux méthodologies :
De point de vue résultats cartographique, les deux méthodes ont abouti au même résultat :
Le bassin est caractérisé par une topographie ondulée et par l’importance du processus d’érosion
ravinaire. Sur la rive gauche, le réseau hydrographique est moins dense à cause de la présence de
barres gréseuses qui affleurent naturellement, qui résistent à l’érosion et inhibent le
développement des ravins en limitant l’écoulement. La pente moyenne varie de 15% à 40%, de ce
fait, c’est le décapage qui prédomine. Par contre, sur la rive droite, le passage abrupt des pentes a
bien favorisé les systèmes de ravinement.
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La texture marneuse et la lithologie des matériaux confèrent aux sols une forte sensibilité à
l’érosion. Les piémonts formés dans les terrains à faciès marneux sont le siège d’une érosion
hydrique intense. Ainsi de grandes quantités de sol sont ainsi perdues chaque année à cause du
ravinement. Le ruissellement, causant la formation ou l’élargissement de ravins est
habituellement le résultat de la mauvaise conception des exutoires des systèmes de drainage de
surface.
Une conséquence de l’interaction entre élevage-environnement est l’érosion accélérée due au
piétinement et/ou à un pâturage excessif.
Le bassin versant est formé par plusieurs parcelles appartenant à plus de quatre vingt familles.
Les propriétés sont entravées par deux problèmes majeurs, à savoir l'exiguïté des exploitations
et la dispersion des propriétés ce qui a favorise l’émiettement du parcellaire dont les limites
sont difficilement identifiables en certains endroits. Les parcelles ont des superficies allant de
0.1 a 0.4 ha. La plus grande superficie cultivée est de l’ordre de . ha. Deux parcelles
seulement atteignent des superficies supérieures à 10 ha et elles correspondent à des zones de
parcours. Ce morcellement des terres augmente considérablement par l’héritage. Les
discontinuités sur le bassin versant qui sont perçues comme un obstacle à la modernisation des
agricultures et un handicap majeur a leur compétitivité. Les zones bâties sont très dispersées
sur le bassin
L’impact de la conduite de l’élevage est marqué par le tassement superficiel des sols le
rendant ainsi plus vulnérable à l'érosion hydrique. Un impact, plus ou moins positif du
piétinement du bétail en période sèche, est la destruction de la croûte structurale par le passage
répété des animaux facilitant ainsi le mélange des détritus et des graines aux particules du sol.
L’opération de préparation du sol comporte un ou plusieurs labours réalisés à l’automne et/ou
au printemps. Cette opération permet de préparer le sol pour les semis en cassant la croûte
structurale et en enfouissant les mauvaises herbes. Les labours se font toujours au tracteur et
souvent dans le sens de la pente lorsque celle-ci est inclinée. Ce n’est que lorsque la pente est
peu ou pas inclinée, que le labour est effectué dans le sens contraire afin de recouvrir les traces
d’érosion. En général, la période du travail du sol est conditionnée par les pluies qui
humectent le sol et le rendent plus propice au labourage. Lorsque le labour est réalisé sur un
sol trop humide, l'affaiblissement des agrégats et le compactage du sol induisent une
dégradation importante de la structure des sols pauvres en matière organique. Cette
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recommandée. Ceci est valable pour renforcer la réussite de la mise en oeuvre du programme de
gestion :
Un effort pour restaurer la propriété foncière et résoudre deux problèmes majeurs, à
savoir l'exiguïté des exploitations et la dispersion des propriétés.
Un système de contrôle à long terme de la pollution dans le bassin versant du barrage en
vue de protéger les eaux contre tout signe d'eutrophisation.
Eviter les risques de développement des parasites aquatiques au niveau de la retenue et
des bassins de rétention en assurant un bon rythme de déstockage fréquents et
programmés dans le temps et un éventuel traitement en cas d'une longue conservation.
Un système de contrôle continu et de suivi de la qualité des eaux.
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Conclusion
L'érosion du sol reste le plus grand problème de l'environnement du monde, menaçant non
seulement les pays développés, mais encore plus les pays en voie de développement. En effet,
65% des sols sur la terre sont confrontés aux phénomènes de dégradation. En Europe, 12% des
sols sont en cours d'être menacés par l'érosion hydrique, et 4% par l'érosion du vent. Elle existe
également sur 95 millions d'ha de terres en Amérique du Nord et 500 millions d'ha en Afrique.
Les résultats d’application de ce travail montrent l’intérêt de l’utilisation du scoring de
l’érosion dans l’évaluation de l’érosion. Il s'agit d'un outil simple et facile à appliquer sur le
terrain. Il permet en plus de l’identification des types d’érosion, de les classer et donner une
tendance à ces processus.
Bien que cette méthode soit très simple, directe et synthétique, elle reste incertaine, et
surtout, elle est limitée à une étude sur des terrains à superficie réduite.
L'application de l'approche CAR/PAP de la cartographie des processus d'érosion hydrique
permet l’analyse de l’impact des aménagements sur le milieu physique (eau, sol), sur le milieu
naturel (paysage, faune, flore) et l’étude de la stabilité des différentes unités de la zone d’étude
vis-à-vis des facteurs de dégradation.
Elle reste la méthode la plus idéale pour une étude bien complète et bien approfondie sur
de très vastes étendues bien qu’elle est beaucoup plus prolixe que l’approche Scoring.
Récemment, nous avons pu assister à une vraie prise de conscience concernant le
développement rationnel des ressources naturelles qui devrait aboutir à une production agricole
durable et à une meilleure protection de l'environnement. La croissance démographique rapide,
particulièrement dans les pays en voie de développement, entraîne des pressions importantes sur
les ressources de la terre, à la fois sur les terres au potentiel agricole adapté et sur les terres
marginales du continent africain principalement.
La FAO publie continuellement des communications abordant quelques aspects liés à la
gestion durable du sol, un des points essentiels pour maintenir les ressources en sols et préserver
l'environnement. J’espère que les chercheurs, les spécialistes des sols, les agents de
développement et les agronomes en profiteront pleinement.
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Annexe 1
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A. CARTOGRAPHIE PREDICTIVE:EROSION
II- Milieux instables (**) :
POTENTIELLE/RISQUE D'EROSION
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Annexe 2
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E r o s i o n H y d r i q u e Er o s io n é o lie n n e
Gl.profond localisé
Croute de battance
Ravin. Généralisée
Ravin.+ sapement.
Z. Périodiquement
Accumulation
Ruissellement.
Z.Inondable en
Gl.superficiel
Individualisé
Decap.age +
Score Total
Bad Lands
généralisé
Décapage
ravineaux
Suffusion
Gl.prond
Griffure
localisé
perman
pavage
Splash
Ravin.
Diffus
rigole
Inon
E t a t Très faib l e 1
Faible 2 Etape 1
A de Moyen 3
F o r t 4
L’érosion L o c a l i s é 1
B Densité Modérée 2 AXB
Dominante 3
Généralisée 4
S c o r e é ta p e 1
C Stabilisation
>75% 1
Etape 2
50-75% 2
25-50% 3
0-25% 4
(A XB) X C
Score final (Etape 3)
Classes d'érosion Très faible – faible Faible- moyenne Moyenne – élevée Elevée – très élevée
Score < 16 16 - 32 32 – 48 >48
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Galerie photos
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Le système d’élevage
L’occupation humaine
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