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Etude lithologique, chimique, minéralogique et modélisation 3D des


attapulgites de l'Ouest de la région de Thiès (Sénégal occidental).

Thesis · July 2021


DOI: 10.13140/RG.2.2.30950.55360

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2 authors, including:

Arfang LAMINE Soumare


Cheikh Anta Diop University, Dakar
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Lithological, Chemical and Mineralogical Revision of Ypresian Attapulgite Formations of Allou Kagne (Thiès, Western Senegal) View project

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UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

ECOLE DOCTORALE PHYSIQUE, CHIMIE, SCIENCES DE LA TERRE, DE


L’UNIVERS ET DE L’INGENIEUR
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES

Année : 2021 N° d’ordre :

THESE DE DOCTORAT

Spécialité : Dynamique, Environnement et Ressources des Bassins Sédimentaires


Présentée par :

Arfang lamine SOUMARE

Titre : Etude lithologique, chimique, minéralogique et modélisation 3D des attapulgites


de l’Ouest de la région de Thiès (Sénégal occidental)

Soutenue le 27 mars 2021 devant le jury composé de :

Président : Mamadou FALL, Maître de conférences Université Cheikh Anta Diop

Rapporteurs :
Raphaël SARR, Professeur titulaire Université Cheikh Anta Diop
Makhaly BA, Maître de conférences Université de Thiès

Examinateurs :
Serigne FAYE, Professeur titulaire Université Cheikh Anta Diop
Mohamadou Moustapha Thiam, Maître de conférences Université Cheikh Anta Diop/IST

Directeur de thèse :
Mohamadoul Bachir DIOUF, Professeur titulaire Université Cheikh Anta Diop

i
DEDICACE

Gloire à ALLAH, le Miséricordieux, le Très


Miséricordieux
Paix et Salut sur le Sceau des Prophètes

Je dédie ce travail :

A la mémoire de :
Mon père El hadji Moussa SOUMARE, je m’incline devant ta mémoire.
Qu’Allah le Tout Puissant puisse t’accorder sa Miséricorde.
A ma mère Adja NANA CAMARA, pour tant d’affection et souffrances
endurées, longue vie à toi.
A mon épouse et à mes enfants
A toute ma famille
A toute la famille KABA à Ouagou-Niayes 2
A mes amis

Louange à ALLAH

ii
REMERCIEMENTS
La fin de la thèse est un moment privilégié pour remercier l’ensemble des personnes et
institutions qui, directement ou indirectement, ont contribué à sa réalisation.
Mes remerciements vont en premier lieu aux personnes qui ont accepté de faire partie du
jury :
Le Monsieur Mamadou FALL, Maître de conférences au Département de Géologie de
l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui m’a suivi tout au long de mon travail, malgré
son emploi du temps chargé. Ses suggestions pertinentes et son souci du travail bien fait ont
permis d’améliorer considérablement le contenu de ce travail. Je lui adresse ma sincère et
profonde reconnaissance, pour avoir accepté de présider ce jury.
Je remercie Monsieur Raphaël SARR, Professeur titulaire des Universités, pour avoir
accepté d’être le rapporteur de cette thèse. Je vous réitère ma gratitude, ma reconnaissance et
mon affection. Merci pour vos conseils et observations.
Ma gratitude s’adresse également à Monsieur Makhaly BA, Maître de conférences,
Enseignant-Chercheur, UFR Sciences de l’Ingénieur, à l’Université de Thiès, pour ses
nombreux conseils, encouragements, suggestions et sa disponibilité malgré son emploi du
temps chargé. Je lui témoigne ma profonde gratitude. Je lui remercie pour avoir accepté
d’être le second rapporteur.
Mes remerciements vont au Dr. Mouhamadou Moustapha THIAM, Enseignant chercheur à
l’Institut des Sciences de la Terre (IST), pour ses conseils et sa disponibilité.
Je remercie Monsieur Sérigne FAYE, Professeur titulaire des Universités au Département de
Géologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, pour sa disponibilité.
Je remercie très chaleureusement Monsieur Mouhamadou Bachir DIOUF, professeur
titulaire des Universités au Département de Géologie de l’Université Cheikh Anta Diop de
Dakar, qui a dirigé cette thèse. Monsieur DIOUF, m’avait également accompagné dans mes
études de DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies). C’est grâce à lui, à sa patience et à sa
disponibilité que j’ai pu acquérir de solides connaissances qui m’ont permis de développer ma
propre vision des argiles (attapulgite) au cours de cette thèse. Je lui suis donc extrêmement
reconnaissant pour toutes les discussions scientifiques.
Mes remerciements vont également aux institutions :
 Il s’agit d’abord de la Société Sénégalaise des phosphates de Thiès (SSPT), sponsor
de ce projet de recherche, par l’engagement de sa Direction Général qui n’aura
ménagé aucun effort pour mettre à ma disposition tous les supports nécessaires à
l’aboutissement de ce travail, à travers la signature d’une convention avec le
Département de Géologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Je remercie la
Direction de Production de la SSPT, pour son soutien. J’adresse mes très sincères
remerciements à l’endroit de l’ensemble du personnel de la SSPT : la mine, la
géologie, la maintenance mobile, la maintenance fixe…. Je remercie tout le personnel
du GROUPE TOLSA, pour leurs soutiens, conseils et encouragements.

iii
 Je remercie le BRGM (Bureau de Recherche Géologiques et Minières), avoir mis à
ma disposition le logiciel GDM suite, qui m’a permis de gérer, modéliser et visualiser
les données géoscientifiques des attapulgites en 3D. Mes encouragements et
remerciements sont adressés à la Direction des Infrastructures et Services Numériques
du BRGM, pour leur disponibilité.
Je remercie très chaleureusement le Dr. Abdoulaye SOUMARE, Post doctorant en Agro-
biosciences à l’Université Mouhamed VI MAROC, pour ses conseils, ses suggestions et les
nombreuses relectures. Merci jeune frère !
Au Dr. Abou Aziz NDIAYE, Directeur de l’Institut des Sciences de la Terre (IST) et au Dr.
Diomay YATT pour leurs soutiens, leurs conseils et leurs disponibilités.
Je remercie également monsieur Abdoul Mbodji, géologue-prospecteur pour son soutient et
ses suggestions.

iv
LISTE DES ABREVIATIONS ET NOMENCLATURE

ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie du Sénégal


AIPEA : Association Internationale Pour l’Etude des Argiles
ACP : Analyse des Composantes Principales
API : American Petroleum Institute
AFNORT : Association Française de Normalisation
BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières
CECA : Carbonisation Et Charbon Actifs
DTGC : Direction des Travaux Géographiques et Cartographiques
DRX : Diffractométrie aux Rayons X
2D : Di-Dimension
3D : Tri-Dimension
GDM : Geological Data Modeling
ITIE : Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives
MNT : Modèle Numérique de Terrain
SANA : South Africa National Accreditation
SENMINE : SENEGAL-MINE
SSPT : Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès
OCMA : Oil Compagnies Material Association
OQLF : Office Québécois de la Langue Française
UTM : Universal Transverse Mercator

v
RESUME
Les attapulgites du Bassin Sédimentaire Sénégalais ont été longtemps confondues avec les
marnes qui les surmontent. L’Eocène inférieur du bassin sédimentaire sénégalais dans la
région de Thiès (Sénégal occidental) présente de la base vers le sommet : des attapulgites, des
marnes et des calcaires entrecoupés de lits marneux. Les attapulgites du Sénégal sont
exploitées comme minerai depuis des décennies.
La caractérisation chimique pétrographique du minerai d’attapulgite en fonction de la teneur
en CaCO3 a permis de mettre en évidence trois principaux faciès : les attapulgites à carbonate
faible, les attapulgites à carbonate moyen et les attapulgites à carbonate élevé. Une
augmentation des teneurs en CaCO3 par gradient de concentration a été observée pendant
cette étude. Cette diversité chimique et lithologique serait le résultat de processus de
lessivage, d’hydrolyse et de décarbonatation plus ou moins contrôlés par le contexte structural
du Sénégal occidental. Les occurrences phosphatées constituent des niveaux lithologiques
repères et semblent annoncer la mise en place des conditions géodynamiques de la
phosphatogenèse de l’Eocène moyen. La faune associée à ces niveaux gréso-phosphatés
comprend des dents de poissons, des coquilles de lamellibranches et des spicules d’oursins.
Les analyses minéralogiques par diffraction aux rayons X (DRX) et les analyses chimiques
par fluorescences aux rayons X (XRF) ont été réalisées sur des centaines de forages répartis
entre le pied de la falaise de Thiès (Allou Kagne, Fouloum, et Thiéo) et l’axe Mbour-Joal
(Nianing- Gagnabougou et Mbodiéne). Les résultats montrent que le minerai d’attapulgite de
l’Ouest de la région de Thiès est une combinaison de plusieurs phyllosilicates (palygorskite,
smectite et sépiolite) alors qu’elles étaient naguère considérées comme des hormites associées
à du quartz, de l’opale, de la dolomie et des passés de gypses.
Le modèle géologique 3D multicouche réalisé à partir du logiciel « GDM suite » représente la
géométrie en trois dimensions du gisement d’attapulgite. Cette modélisation multicouche a
permis d’estimer la réserve d’attapulgites à l’Ouest de la région de Thiès.
Mots-clés : Bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien ; formation de Thiés; région de Thiès ;
Eocène inférieur ; attapulgites ; lithologie ; minéralogie ; GDM suite ; réserves.

vi
ABSTRACT
The attapulgites of the Senegalese Sedimentary Basin have long been confused with the marls
which surmount them. The lower Eocene of the senegalese sedimentary basin in the Thies
district (western Senegal) presents from the bottom to the top: attapulgites, marls and
limestones interpered with marly benches. Attapulgites from Senegal have been mined for
decades.

The chimical characterisation of attapulgite ore according the CaCO3 content allowed the
highlight three main facies: attapulgites with low carbonate, attapulgites with medium
carbonate and attapulgites with high carboante. An increase in CaCO3 content by descensium
was observed during the study. The chimical and lithological diversity is the result of
leaching, hydrolysis and decarbonation processes more or less controlled by the structural
context of the western Senegal. Phosphatic occurrences constitute benchmark lithological
levels and seem to herald the establishment of geodynamic conditions for phosphatogenesis in
the middle Eocene.

The fauna associated with these greso-phosphates levels inclues fish teeth, lamellibranch
shells, sea urchin specimens. The mineralogical analysis by X-ray diffraction (XRD) and the
chimical analysis by X-ray fluorescence (XRF) were carried out on hundreds of drillings
distributed between the foot of the cliff of Thies (Allou Kagne, Fouloum and Thieo) and
Mbour-Joal axis (Nianing, Gagnabougou and Mbodiene). The results show that the attapulgite
ore from the west of Thies is a combinasion of several phyllosilicates (palygorskite, smectite
and sepiolite) whereas they were formerly considered as hormites associates with quartz, opal,
dolomie and gypsum pasts.

The 3D multilayer geological model produced from the GDM suite softwere represents the
three dimensional geometry of the attapulgite deposit. From this multilayer, the reserves of
attapulgites were estimated to the west of the Thies distrcit (Western Senegal).

Key words : Senegalese-mauritanian sedimentary basin ; Thies ; lower Eocene ; attapulgites ;


lithological ; mineralogical ; GDM suite ; reservations.

vii
TABLE DES MATIERES
DEDICACE............................................................................................................................................ ii

REMERCIEMENTS ............................................................................................................................ iii

LISTE DES ABREVIATIONS ET NOMENCLATURE .................................................................. v

RESUME ............................................................................................................................................... vi

ABSTRACT ......................................................................................................................................... vii

TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. viii

LISTE DES FIGURES........................................................................................................................ xv

LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................. xxii

INTRODUCTION GENERALE.......................................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET METHODOLOGIE.................................................. 3

CHAPITRE 1 : CADRE GEOGRAPHIQUE ET CONTEXTE GEOLOGIQUE .......................... 4

1. CADRE GEOGRAPHIQUE ............................................................................................................ 4

2. CONTEXTE GEOLOGIQUE.......................................................................................................... 5

2.1 STRATIGRAPHIE ......................................................................................................................... 8

2.1.1 Le Campanien et le Maastrichtien .............................................................................................. 8

2.1.2 Le Paléocène............................................................................................................................. 11

2.1.3 Eocène inférieur ou Yprésien ................................................................................................... 14

2.1.4 Eocène moyen .......................................................................................................................... 16

2.1.5 Eocène supérieur et Oligocène ................................................................................................. 18

2.1.6 Le Miocène supérieur et le Pliocène ........................................................................................ 18

2.1.7 Quaternaire ............................................................................................................................... 18

2.2 LE VOLCANISME ....................................................................................................................... 18

2.2.1 Le volcanisme tertiaire ............................................................................................................. 19

2.2.2 Le volcanisme quaternaire........................................................................................................ 20

2.3 LA TECTONIQUE REGIONALE .............................................................................................. 20

CHAPITRE 2 : DEFINITION ET CLASSIFICATION DES ARGILES ...................................... 22

1. DEFINITION DES ARGILES ....................................................................................................... 22

viii
2. CLASSIFICATION DES MINERAUX ARGILEUX :................................................................ 22

2.1 Structure des silicates : ................................................................................................................ 22

2.1.1 Les néso-silicates .................................................................................................................. 22

2.1.2 Les soro-silicates .............................................................................................................. 23

2.1.3 Les cyclo-silicates ............................................................................................................ 24

2.1.4 Les ino-silicates ................................................................................................................ 24

2.1.5 Les tecto-silicates ............................................................................................................. 25

2.1.6 Les phyllo-silicates ........................................................................................................... 26

2.2 Critères de classification des minéraux argileux ..................................................................... 30

2.2.1 Les minéraux phylliteux ....................................................................................................... 30

2.2.1.1 Le groupe des smectites ................................................................................................ 30

2.2.2 Les minéraux interstratifiés .................................................................................................. 31

2.2.3 Les minéraux à pseudo-feuillet à faciès fibreux : ................................................................. 31

2.2.3.1 la famille des sépiolites ................................................................................................. 32

2.2.3.2 la famille des attapulgites ou palygorskite .................................................................... 34

CHAPITRE 3 : GENERALITES SUR LES ATTAPULGITES ..................................................... 35

1. DEFINITION ............................................................................................................................... 35

2. CARACTERES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ATTAPULGITES ............................... 35

2.1 Propriétés physiques : .............................................................................................................. 35

2.2 Propriétés chimiques : ............................................................................................................. 38

2.3 Les variétés d’attapulgites : ..................................................................................................... 39

3. GENESE DES GISEMENTS D’ATTAPULGITES ..................................................................... 39

3.1 Milieu et mode de formation ....................................................................................................... 39

3.2 Période de formation des attapulgites.......................................................................................... 40

4. LES GISEMENTS D’ATTAPULGITES EXPLOITES DANS LE MONDE ........................... 40

4.1 Les gisements d’attapulgites Espagnols : .................................................................................... 40

4.2 Les gisements d’attapulgites des Etats Unis :.............................................................................. 41

4.3 Les gisements d’attapulgites Français : ....................................................................................... 41

ix
4.4 Les gisements d’attapulgites du Sénégal : ................................................................................... 42

4.4.1 Historique de l’exploration et de l’exploitation des attapulgites au Sénégal........................ 42

4.4. 2 Localisation des gisements et carrières d’attapulgites au Sénégal ...................................... 43

5. LES UTILISATIONS ECONOMIQUES ET INDUSTRUELS DES ATTAPULGITES ........ 44

5.1 Fabrication des granulats pour les litières animales. ................................................................... 45

5.2 Utilisation comme additif dans l’alimentation du bétail et le traitement des sols. ...................... 46

5.3 Utilisation des attapulgites dans la santé ..................................................................................... 47

5.4 Utilisation comme décolorant des huiles et comme charges dans les peintures.......................... 48

5.6 Utilisation des attapulgites dans la boue de forage...................................................................... 48

CHAPITRE 4 : GENESE DES MINERAUX ARGILEUX. ............................................................ 50

1. L’HERITAGE : ............................................................................................................................... 50

2. LA NEOFORMATION OU NEOGENESE : ............................................................................... 50

3. LA TRANSFORMATION : ........................................................................................................... 51

4. MODE DE PRODUCTION DES MINERAUX ARGILEUX : ................................................... 51

4.1 Les processus physiques ou mécaniques : ................................................................................... 51

4.2 Les processus biologiques : ......................................................................................................... 52

4.3 Les processus chimiques : ........................................................................................................... 52

4.3.1 L’hydrolyse : ........................................................................................................................ 52

4.3.2 L’hydratation ........................................................................................................................ 52

4.3.3 La dissolution : ..................................................................................................................... 52

4.3.4 Les Oxydations et Réductions. ............................................................................................. 53

4.3.5 La décarbonatation ............................................................................................................... 53

4.3.6 L’acidolyse : ......................................................................................................................... 53

5. LES FACTEURS CONTROLANT L’ALTERATION DES ROCHES :................................... 53

5.1 Les facteurs internes : .................................................................................................................. 53

5.1.1 La résistance des minéraux à l’altération : ........................................................................... 53

5.1.2 La mobilité des ions : ........................................................................................................... 53

5.2 Les facteurs externes ................................................................................................................... 55

x
5.2.1 Le climat ............................................................................................................................... 55

5.2.2 La topographie :.................................................................................................................... 56

5.2.3 La nature de la roche mère : ................................................................................................. 56

5.2.4 Influence de la tectonique :................................................................................................... 57

CHAPITRE 5 : METHODOLOGIE ................................................................................................. 58

1. MATERIEL ..................................................................................................................................... 58

1.1 Les techniques de sondages utilisées :......................................................................................... 59

1.1.1 L’utilisation de la machine de sondage ................................................................................ 60

1.1.2 L’utilisation des puits d’hommes ......................................................................................... 61

1.1.3 Les techniques d’échantillonnage......................................................................................... 61

2. METHODES .................................................................................................................................... 61

2.1 Détermination quantitative du CaCO3 ......................................................................................... 61

2.2 Détermination de la composition en oxydes des attapulgites : .................................................... 63

2.3 Détermination minéralogique des attapulgites : ...................................................................... 64

2.4 Détermination de la capacité de rétention d’eau des attapulgites :.......................................... 64

2.5 Modélisation géologique multicouche : .................................................................................. 65

2.5.1 Généralités et définition de la modélisation géologique : .................................................... 65

2.5.2 Présentation du logiciel GDM SUITE (Geological Data Modeling) : ................................. 66

2.5.3 Construction du model multicouche du gisement de Allou Kagne : .................................... 67

2.5.3.1 Modélisation avec GDM STANDARD : .......................................................................... 68

2.5.3.2 Visualisation sur document graphique 1D et 2D : ............................................................. 68

2.6 Organisation et traitement des données du mémoire : ............................................................. 69

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION .............................................................. 71

CHAPITRE 6 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DES


ATTAPULGITES DE ALLOU KAGNE .......................................................................................... 72

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DU MINERAI D’ATTAPULGITE DE ALLOU KAGNE........... 74

1.1 Les attapulgites à carbonate faible de Allou Kagne : .................................................................. 74

1.2 Les argiles calcaires de Allou Kagne : ........................................................................................ 77

xi
1.3 Les attapulgites à coloration ocre de Allou Kagne :.................................................................... 80

2. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE ALLOU KAGNE : ............ 81

2.1 Répartition spatiale des teneurs en carbonate de calcium dans les attapulgites de Allou Kagne :
........................................................................................................................................................... 81

2.2 Processus impliqués dans la décarbonatation des attapulgites de Allou Kagne : ........................ 83

2.3 Etude géochimique des attapulgites de Allou Kagne : ................................................................ 83

2.3.1 Présentation et analyse des résultats :................................................................................... 83

3. ETUDE MINERALOGIQUE DES ATTAPULGITES DE ALLOU KAGNE .......................... 85

4. DETERMINATION DE LA CAPACITE DE RETENTION D’EAU DES ATTAPULGITES


DE ALLOU KAGNE........................................................................................................................... 91

5. MODELISATION MULTICOUCHE DES ATTAPULGITES DE ALLOU KAGNE : .......... 92

5.1 Visualisation sur document graphique 3D : .......................................................................... 101

5.2 La modélisation multicouches du gisement d’attapulgite de Allou Kagne avec GDM


Multilyer ...................................................................................................................................... 103

5.2.2 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section) ................................................... 105

5.2.3 Les visualisations du modèle sur un document 3D ........................................................ 113

5.3 Calcul des volumes et tonnages du minerai d’attapulgite de Allou Kagne : ..................... 115

CHAPITRE 7 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DES


ATTAPULGITES DE FOULOUM ................................................................................................. 117

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DES ATTAPULGITES FOULOUM ........................................... 117

2. ETUDE CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DU SECTEUR DE FOULOUM ..................... 122

2.1 Carte isovaleur des teneurs en CaCO3 ....................................................................................... 122

2.2 La géochimie des attapulgites de FOULOUM : ........................................................................ 123

3. MINERALOGIE DES ATTAPULGITES DE FOULOUM :.................................................... 125

4. CARTE ISOVALEUR DE L’ABSORPTION DES ATTAPULGITES DE FOULOUM ....... 126

5. CONSTRUCTION DU MODELE MULTICOUHE DU GISEMENT DE FOULOUM ........ 128

5.1 Visualisation sur document graphique 1D et 2D ....................................................................... 128

5.2 Visualisation sur document 3D ................................................................................................. 133

5.3 La modélisation multicouches du gisement d’attapulgite de Fouloum avec GDM Multilyer... 134

5.3.1 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section) ....................................................... 135
xii
5.3.2 Les visualisations du modèle sur un document 3D ............................................................ 139

5.3.3 Estimation des réserves dans le gisement de FOULOUM ................................................. 141

CHAPITRE 8 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DES


ATTAPULGITES DE THIEO ......................................................................................................... 142

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DES ATTAPULGITES DE THIEO ............................................ 142

2. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE THIEO ............................. 146

2.1 Répartition spaciale des teneurs en carbonates de calcium : ..................................................... 146

2.2 Composition en oxydes des attapulgites de Thiéo .................................................................... 146

3. MINERALOGIE DES ATTAPULGITES DE THIEO.............................................................. 147

4. CONSTRUCTION DU MODEL MULTICOUHE DU GISEMENT DE THIEO................... 148

4.1 Visualisation sur document graphique 1D et 2D ....................................................................... 148

4.2 Visualisation sur document 3D ................................................................................................. 152

4.3 Modélisation multicouches du gisement d’attapulgites de Thiéo avec GDM Multilyer ........... 153

4.3.1 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section) ....................................................... 153

4.3.2 Les visualisations du modèle sur un document 3D ............................................................ 155

CHAPITRE 9 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DES


ATTAPULGITES DE GAGNABOUGOU-NIANING .................................................................. 158

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DES ATTAPULGITES DE NIANING-GAGNABOUGOU :.... 160

2. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE NIANING-


GAGNABOUGOU : .......................................................................................................................... 162

2.1 Répartition des teneurs en carbonates de calcium : ................................................................... 162

2.2 Composition en oxydes des attapulgites de Gagnabougou : ..................................................... 163

3. MINERALOGIE DES ATTAPULGITES DE GAGNABOUGOU : ........................................ 164

4. CARTE ISOVALEUR DE L’ABSORPTION DU GISEMENT D’ATTAPULGITE DE


GAGNABOUGOU ............................................................................................................................ 167

5. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE NIANING : ...................... 168

6. CONSTRUCTION DU MODELE MULTICOUHE DU GISEMENT DE GAGNABOUGOU-


NIANING ........................................................................................................................................... 170

6.1 Visualisation sur document graphique 1D et 2D ....................................................................... 170

6.2 Visualisation sur document 3D ................................................................................................. 175

xiii
6.3 Modélisation multicouches du gisement d’attapulgite de Gagnabougou avec GDM Multilyer 176

6.4 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section) .............................................................. 177

6.5 Les visualisations du modèle sur un document 3D ................................................................... 181

6.6 Estimation des réserves d’attapulgites du gisement de Gagnabougou ...................................... 182

CHAPITRE 10 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DES


ATTAPULGITES DE MBODIENE ................................................................................................ 183

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DES ATTAPULGITES DE MBODIENE : ................................. 183

2. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE MBODIENE : .................. 188

2.1 Répartition spatiale des teneurs en carbonates de calcium ........................................................ 188

2.2 Composition en oxydes des attapulgites de Mbodiéne :............................................................ 188

3. MINERALOGIE DES ATTAPULGITES DE MBODIENE : .................................................. 189

4. CARTE ISOVALEUR DE L’ABSORPTION DES ATTAPULGITES DE MBODIENE : ... 191

5. CONSTRUCTION DU MODELE MULTICOUHE DU GISEMENT DE MBODIENE ....... 192

5.1 Visualisation sur document graphique 1D et 2D ....................................................................... 192

5.2 Visualisation sur document 3D : ............................................................................................... 197

5.3 Modélisation multicouches du gisement d’attapulgite de Mbodiéne avec GDM Multilyer ..... 198

5.3.1 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section) ....................................................... 199

5.3.2 Les visualisations du modèle sur un document 3D ............................................................ 202

CHAPITRE 11 : ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (ACP) DES GISEMENTS


D’ATTAPULGITE DE L’OUEST DE LA REGION DE THIES ................................................. 205

1. ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (ACP) DU GISEMENT


D’ATTAPULGITE DE ALLOU KAGNE ...................................................................................... 205

2. ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES DES GISEMENTS D’ATTAPULGITES


DE L’OUEST DE LA REGION DE THIES ................................................................................... 207

CONCLUSION GENERALE .......................................................................................................... 212

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................................ 213

ABSTRAT .......................................................................................................................................... 223

xiv
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte administrative de la région de Thiès ............................................................................. 4

Figure 2 : Contexte géologique du bassin sénégalo-mauritanien (Ponsard et al., 1988 modifiée par
Ndiaye, 2012). ......................................................................................................................................... 6

Figure 3 : Evolution du bassin sédimentaire sénégalais d’Ouest en Est (de Spengler et al., 1966
modifié par Ndiaye 2012)........................................................................................................................ 7

Figure 4 : Carte géologique de la presqu'ile du Cap-Vert (Roger et al., 2009 ; modifié) ..................... 10

Figure 5 : Colonne stratigraphique méso-cénozoïque en bordure occidentale du bassin sédimentaire


sénégalais, (Thiam, 2018, modifié). ...................................................................................................... 11

Figure 6 : Carte de localisation des sites d’études ................................................................................. 15

Figure 7 : Colonne Stratigraphique de l'Eocène inferieur de la Formation de Thiès (Roger et al., 2009)
............................................................................................................................................................... 16

Figure 8 : Carte de localisation des principaux affleurements volcaniques (d’après Crévola et al.,
1994)...................................................................................................................................................... 19

Figure 9 : Structure des néso-silicate (Boutrika, 2014). ........................................................................ 23

Figure 10 : Structure des soro-silicates (Boutrika, 2014) ...................................................................... 23

Figure 11: Structure des cyclo-silicates (Boutrika, 2014) ..................................................................... 24

Figure 12 : Structure des ino-silicates à chaine simple (a) et Structure des ino-silicates à chaine double
(b) (Boutrika, 2014)............................................................................................................................... 25

Figure 13 : Structure des técto-silicates (Boutrika, 2014) ..................................................................... 26

Figure 14 : Structure de base des phyllo-silicates (Lamouri, 2008) ...................................................... 26

Figure 15 : Structure des minéraux 1 : 1 (exemple de la kaolinite) (Bergaya et al., 2006) ................... 27

Figure 16 : Structure des minéraux 2 : 1 (Bergaya et al., 2006 ; Pialy, 2009). ..................................... 28

Figure 17 : Structure d’un chlorite et DRX de la lame orientée correspondant (Caner, 2011). ............ 29

Figure 18 : Structures des phyllo-silicates des argiles (Beauchamp, 2005) .......................................... 29

Figure 19 : Schéma de la montmorillonite (smectite), (Yan et al., 1996 in Salles, 2007) .................... 30

Figure 20 : Différentes possibilités d’identification au sein des phyllo-silicates avec deux ou trois
composants (Caner, 2011). .................................................................................................................... 31

Figure 21 : Structure des minéraux à pseudo-feuillets et à faciès fibreux : (a) Palygorskite ou


attapulgite ; (b) sépiolite (Konan, 2006)................................................................................................ 32

Figure 22 : Schéma de la section perpendiculaire à l’axe d’une fibre de sépiolite montrant les éléments
des feuillets et les canaux, répartis en quinconce (a) (Rautureau, 2011) et l’image en microscopie
xv
électronique apportant la preuve visuelle de l’existence des canaux dans la sépiolite (b) (Rautureau,
1974)...................................................................................................................................................... 33

Figure 23 : Les principales utilisations des sépiolites dans le domaine industriel par (Robertson, 1957)
actualisée (Rautureau, 1972 in Rautureau, 2011). ................................................................................. 34

Figure 24 : Thermogramme de l’attapulgite de Allou Kagne, Diop et al., 2006 .................................. 37

Figure 25 : Structure schématique de l'attapulgite, (Bailey, 1980 modifié par Poppe et al., 2001) ...... 38

Figure 26 : Localisation des gisements et carrières d’attapulgite au Sénégal. ...................................... 44

Figure 27 : Utilisations des attapulgites (Palygorskites), (Robertson, 1957) ........................................ 45

Figure 28 : Photo d’une utilisation des attapulgites comme litière animale .......................................... 46

Figure 29 : Utilisation des attapulgites comme additif dans l’alimentation du bétail ........................... 47

Figure 30 : Potentiel ionique (Le diagramme de Goldschmidt ) (Goldschmidt, 1937) ......................... 54

Figure 31 : Types de minéraux argileux formés au cours de l’altération (Beauchamp, 2005). ............. 57

Figure 32 : Carte de localisation des zones d’études. ............................................................................ 58

Figure 33 : Photographies d’une sondeuse en action (A) et de la caisse à échantillons d’attapulgites


(B).......................................................................................................................................................... 60

Figure 34 : Photographie d’un calcimétre de Bernard........................................................................... 63

Figure 35 : Carte de localisation de la concession minière de la SSPT à Allou Kagne (Soumare et al.,
2018)...................................................................................................................................................... 72

Figure 36 : Carte de localisation de la zone d’étude dans la concession minière de la SSPT à Allou
Kagne .................................................................................................................................................... 73

Figure 37 : Carte isobathe de la topographie de la zone d’étude ........................................................... 74

Figure 38 : Photographie du mur de calcarénite silicifié. ...................................................................... 75

Figure 39 : Photographies des attapulgites à carbonate faible de Allou Kagne (A et B) ...................... 75

Figure 40 : Log synthétique réalisé à l’Ouest de la mine de Allou Kagne ............................................ 77

Figure 41 : Photographies des attapulgites à carbonate élevé (A), attapulgite à carbonate moyen (B) et
les niveaux siliceux à la base de l’attapulgite à carbonate élevé (C, D). ............................................... 78

Figure 42 : Photographies du niveau grés phosphaté fossilifère blanc (a) et le niveau grés phosphaté
fossilifère ocre (b). ................................................................................................................................ 79

Figure 43 : Photographies montrant des coquilles d’oursin extrait du niveau grésophosphaté blanc de
Allou Kagne (a), coquille d’oursin en place dans le niveau de grès phosphaté calcaire de l’attapulgite
de Allou Kagne (b), dent de poisson dans le niveau grèsophosphaté blanc de l’attapulgite de Allou
Kagne (f). .............................................................................................................................................. 79

xvi
Figure 44 : Photographies des attapulgites à coloration ocre de Allou Kagne ...................................... 80

Figure 45 : Log synthétique réalisé à l’Est de la mine de Allou Kagne ................................................ 81

Figure 46 : Variation latérale de la teneur en CaCO3 du gisement de Allou Kagne ............................. 82

Figure 47: Diffractogramme de l’échantillon attapulgite ocre .............................................................. 86

Figure 48 : Composition minéralogique (a) et répartition des phyllosilicates (b) de l’échantillon


d’attapulgite ocre de Allou Kagne......................................................................................................... 87

Figure 49 : Diffractogramme de l’échantillon attapulgite calcaire........................................................ 88

Figure 50 : Composition minéralogique (a) et répartition des phyllosilicates (b) dans l’échantillon
d’attapulgite à carbonate élevé de Allou Kagne .................................................................................... 88

Figure 51: Diffractogramme de l’échantillon d’attapulgite de Allou Kagne ouest. .............................. 90

Figure 52: Composition minéralogique de deux échantillons d’attapulgite de Allou Kagne................ 91

Figure 53 : carte isovaleur de l’absorption du minerai d’attapulgite au niveau de Allou Kagne. ......... 92

Figure 54 : Carte représentant la topographie et la position des logs au niveau de la zone d’étude. .... 93

Figure 55 : Colonne stratigraphique du sondage Gj116 réalisée à l’ouest de Allou Kagne .................. 94

Figure 56 : Colonne stratigraphique du sondage Ji 55 réalisée au centre de la zone d’étude................ 95

Figure 57 : Colonne stratigraphique du sondage Kl 71 réalisée au centre de la zone d’étude .............. 96

Figure 58 : Colonne stratigraphique du sondage Kt23 réalisée au Sud de la zone d’étude. .................. 97

Figure 59 : Colonne stratigraphique du sondage Gb87 réalisée au Nord de la zone d’étude ................ 98

Figure 60 : Colonne stratigraphique du sondage Ft47 réalisée à l’Ouest de la zone d’étude ................ 98

Figure 61 : Colonne stratigraphique du sondage Jq124 réalisée au Sud-Ouest de la zone d’étude....... 99

Figure 62 : Colonne stratigraphique du sondage Hn103 réalisée au Nord-Est de la zone d’étude ..... 100

Figure 63 : Log synthétique du secteur de Allou Kagne ..................................................................... 101

Figure 64 : Visualisation 3D des sondages dans la zone d’étude ........................................................ 102

Figure 65 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes ............................................................. 103

Figure 66 : Pile stratigraphique des formations modélisée.................................................................. 104

Figure 67 : Carte de localisation des coupes géologiques dans la zone d’étude ................................. 107

Figure 68 : La coupe verticale AA’ dans le modèle ............................................................................ 108

Figure 69 : La coupe verticale BB’ dans le modèle ............................................................................ 109

Figure 70 : La coupe verticale CC’ dans le modèle ............................................................................ 110


xvii
Figure 71 : La coupe verticale DD’ dans le modèle ............................................................................ 111

Figure 72 : La coupe verticale EE’ dans le modèle ............................................................................. 112

Figure 73 : Visualisation 3D dans le modèle (face est) ....................................................................... 113

Figure 74 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord) .................................................................... 114

Figure 75 : Visualisation 3D dans le modèle (face ouest) ................................................................... 114

Figure 76 : Visualisation 3D dans le modèle (face sud) ...................................................................... 115

Figure 77 : Carte de localisation de zone de Fouloum ........................................................................ 117

Figure 78 : Position des forages de Fouloum ...................................................................................... 119

Figure 79 : Log synthétique au niveau du secteur de Fouloum ........................................................... 121

Figure 80 : Variation du taux de CaCO3 des attapulgites dans la zone de Fouloum ........................... 123

Figure 81 : Composition minéralogique de l’échantillon d’attapulgite de Fouloum .......................... 126

Figure 82 : Répartition des phyllosilicates dans l’échantillon d’attapulgite de Fouloum ................... 126

Figure 83 : Variation du taux de l’absorption d’eau des attapulgites de Fouloum. ............................. 127

Figure 84 : Carte représentant la position des logs dans la zone d’étude ............................................ 129

Figure 85 : Colonne stratigraphique du sondage f8 réalisée au Sud de la zone d’étude ..................... 130

Figure 86 : Colonne stratigraphique du sondage f31 réalisée à l’Est de la zone d’étude. ................... 131

Figure 87 : Colonne stratigraphique du sondage f32 réalisée au Nord de la zone d’étude ................. 132

Figure 88 : Colonne stratigraphique du sondage f22 réalisée à l’Est de la zone d’étude .................... 133

Figure 89 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes ............................................................. 134

Figure 90 : Visualisation 3D des sondages dans le modèle................................................................. 134

Figure 91 : Pile stratigraphique des formations modélisées ................................................................ 135

Figure 92 : Carte de localisation des coupes réalisées dans la zone d’étude. ...................................... 136

Figure 93 : La coupe verticale AA’ dans le modèle ............................................................................ 137

Figure 94 : La coupe verticale BB’ dans le modèle ............................................................................ 138

Figure 95 : Visualisation 3D dans le modèle (face sud) ...................................................................... 139

Figure 96 : Visualisation 3D dans le modèle (face ouest et sud) ........................................................ 139

Figure 97 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord) .................................................................... 140

Figure 98 : Visualisation 3D dans le modèle (face est) ....................................................................... 140

xviii
Figure 99 : Image capturée Google Earth, (05.11.2019) de la zone de Thiéo avec la position des
forages. ................................................................................................................................................ 142

Figure 100 : Carte de localisation et le modèle numérique de terrain (MNT) de la zone Thiéo ......... 143

Figure 101 : Log stratigraphique du secteur de Thiéo. ........................................................................ 145

Figure 102 : Variation lithologique en fonction du taux de CaCO3 dans la zone de Thiéo ................ 146

Figure 103 : Composition minéralogique de l’échantillon d’attapulgite de Thiéo.............................. 147

Figure 104 : Répartition des phyllosilicates dans l’échantillon d’attapulgite de Thiéo ...................... 148

Figure 105 : Carte de représentation de la topographie et de la position des logs dans la zone d’étude
............................................................................................................................................................. 148

Figure 106 : Colonne stratigraphique du sondage T9 réalisée au Nord de la zone d’étude ................ 149

Figure 107 : Colonne stratigraphique du sondage T7 réalisée au Nord de la zone d’étude ................ 150

Figure 108 : Colonne stratigraphique du sondage T2 réalisée à l’Ouest de la zone d’étude ............... 151

Figure 109 : Colonne stratigraphique du sondage T5 réalisée au Sud de la zone d’étude .................. 152

Figure 110 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes ........................................................... 152

Figure 111 : Visualisation 3D des sondages dans le modèle............................................................... 153

Figure 112 : Pile stratigraphique des formations modélisées .............................................................. 153

Figure 113 : Carte de localisation des coupes réalisées dans la zone d’étude ..................................... 154

Figure 114 : La coupe verticale AA’ dans le modèle .......................................................................... 155

Figure 115 : La coupe verticale BB’ dans le modèle .......................................................................... 155

Figure 116 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord) .................................................................. 156

Figure 117 : Visualisation 3D dans le modèle (face sud).................................................................... 156

Figure 118 : Visualisation 3D dans le modèle (face ouest) ................................................................. 157

Figure 119 : Visualisation 3D dans le modèle (face est) ..................................................................... 157

Figure 120 : Localisation des mines à ciel ouvert (Image capturée de Google Earth, 05.11.2019) .... 158

Figure 121 : Carte de localisation de zone de Gagnabougou .............................................................. 159

Figure 122 : Carte de localisation des sondages réalisés au niveau de la zone d’étude. ..................... 160

Figure 123 : Photographies réalisées au niveau de la carrière d’attapulgite de la SSPT à Gagnabougou


............................................................................................................................................................. 161

Figure 124 : Log synthétique au niveau du secteur de Nianing-Gagnabougou................................... 162

xix
Figure 125 : Répartition spatiale de la teneur en CaCO3 ..................................................................... 163

Figure 126 : Diffractogramme de l’échantillon attapulgite de Gagnabougou (N°12). ........................ 166

Figure 127 : Répartition des phyllosilicates d’un échantillon d’attapulgite de Gagnabougou (N°12) 166

Figure 128 : Composition minéralogique d’un échantillon d’attapulgite de Gagnabougou (N°12) ... 167

Figure 129 : Variation du taux de l’absorption d’eau des attapulgites de Gagnabougou .................... 168

Figure 130 : Photographie de la mine à ciel ouvert de PROCHIMAT dans secteur de Nianing ........ 169

Figure 131 : Carte montrant la position des logs choisis dans la zone d’étude. .................................. 171

Figure 132 : Colonne stratigraphique du sondage w10 réalisée au Nord de la zone d’étude .............. 172

Figure 133 : Colonne stratigraphique du sondage w17 réalisée à l’Ouest de la zone d’étude ............ 173

Figure 134 : Colonne stratigraphique du sondage w21 réalisée à l’Est de la zone d’étude ................ 174

Figure 135 : Colonne stratigraphique du sondage w50 réalisée au Sud de la zone d’étude ................ 175

Figure 136 : Visualisation 3D des sondages dans le modèle............................................................... 176

Figure 137 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes .......................................................... 176

Figure 138 : Pile stratigraphique des formations modélisées .............................................................. 177

Figure 139: Carte de localisation des coupes réalisées dans la zone d’étude ...................................... 178

Figure 140 : La coupe verticale AA’ dans le modèle .......................................................................... 179

Figure 141 : La coupe verticale BB’ dans le modèle .......................................................................... 180

Figure 142 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord) .................................................................. 181

Figure 143 : Visualisation 3D dans le modèle (face sud) .................................................................... 181

Figure 144 : Visualisation 3D dans le modèle (face est) ..................................................................... 182

Figure 145 : Localisation des mines à ciel ouvert (image Google earth, 05.11.2019) ........................ 183

Figure 146 : Plan d’implantation des puits le log de la route Nianing-Joal (Wirth, 1968). ................ 184

Figure 147 : Carte de localisation de zone d’étude ............................................................................. 185

Figure 148 : Carte de localisation des sondages dans la zone d’étude ................................................ 186

Figure 149 : Log synthétique au niveau du secteur de Mbodiéne ....................................................... 187

Figure 150 : Répartition spatiale des teneurs en CaCO3 ..................................................................... 188

Figure 151 : Composition en oxydes des attapulgites de Mbodiéne ................................................... 189

Figure 152 : Composition minéralogique des attapulgites de Mbodiéne ............................................ 190

xx
Figure 153 : Diffractogramme de l’échantillon attapulgite de Mbodiéne ........................................... 190

Figure 154 : Distribution des phyllosilicates dans l’échantillon d’attapulgite de Mbodiéne .............. 191

Figure 155 : Variation du taux de l’absorption d’eau des attapulgites de Mbodiéne .......................... 191

Figure 156 : Carte représentant la position des logs choisis dans la zone d’étude .............................. 192

Figure 157 : Colonne stratigraphique du sondage M4 réalisée à l’Est de la zone d’étude .................. 193

Figure 158 : Colonne stratigraphique du sondage M11 réalisée à l’Est de la zone d’étude ................ 194

Figure 159 : Colonne stratigraphique du sondage M28 réalisée à l’Est de la zone d’étude ................ 195

Figure 160 : Colonne stratigraphique du sondage M53 réalisée à l’Est de la zone d’étude ................ 196

Figure 161 : Colonne stratigraphique du sondage M36 réalisée à l’Est de la zone d’étude ................ 197

Figure 162 : Visualisation 3D des sondages dans le modèle............................................................... 198

Figure 163 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes ........................................................... 198

Figure 164 : Pile stratigraphique des formations modélisées .............................................................. 199

Figure 165 : Carte de localisation des coupes réalisées dans la zone d’étude ..................................... 200

Figure 166 : La coupe verticale AA’ dans le modèle .......................................................................... 201

Figure 167 : La coupe verticale BB’ dans le modèle .......................................................................... 201

Figure 168 : Visualisation 3D dans le modèle (face est) ..................................................................... 202

Figure 169 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord) .................................................................. 202

Figure 170 : Visualisation 3D dans le modèle (face ouest) ................................................................. 203

Figure 171 : Représentation des différents types d’attapulgites de Allou Kagne et la composition en
oxydes.................................................................................................................................................. 207

Figure 172 : Représentation des différents types d’attapulgites et la composition en oxydes dans
l’ACP................................................................................................................................................... 209

Figure 173 : Représentation des différents types d’attapulgites et la composition minéralogique dans
l’ACP................................................................................................................................................... 210

xxi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Propriétés physiques des sépiolites. ................................................................................... 33

Tableau 2 : Propriétés minérales de l'attapulgite. .................................................................................. 35

Tableau 3 : Caractéristiques des attapulgites utilisées comme boue de forage. .................................... 49

Tableau 4 : Les différents types de minéraux argileux dans le sol en fonction du climat (Beauchamp,
2005)...................................................................................................................................................... 56

Tableau 5 : Terminologie des roches sédimentaires du pôle calcaire au pôle argile (Foucault et al.,
2014)...................................................................................................................................................... 59

Tableau 6 : Composition chimique des échantillons d’attapulgites de Allou Kagne (éléments majeurs).
............................................................................................................................................................... 84

Tableau 7 : Analyse chimique quantitative des attapulgites du secteur d’étude et de deux attapulgites
de références. ......................................................................................................................................... 85

Tableau 8 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X sur poudre désorientée des
échantillons du secteur Est de Allou Kagne. ......................................................................................... 86

Tableau 9 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X par poudre désorientée des
échantillons du minerai d’attapulgite de Allou Kagne (secteur ouest). ................................................. 89

Tableau 10 : Résultats d'estimation du gisement d’attapulgite de Allou Kagne ................................. 116

Tableau 11 : Teneurs en oxydes du minerai de Fouloum .................................................................... 124

Tableau 12 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X sur poudre orientée des
échantillons de Fouloum ..................................................................................................................... 125

Tableau 13 : Estimation des réserves d’attapulgites dans le secteur de Fouloum ............................... 141

Tableau 14 : Composition chimique des échantillons d’attapulgites de Thiéo (éléments majeurs). ... 147

Tableau 15 : Teneur en oxydes du minerai de Gagnabougou ............................................................. 163

Tableau 16 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X ..................................... 164

Tableau 17 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X ..................................... 165

Tableau 18 : Analyse qualité des échantillons de Nianing .................................................................. 169

Tableau 19 : Teneur en oxydes du minerai de Nianing ....................................................................... 170

Tableau 20 : Estimation des réserves d’attapulgite dans le secteur de Gagnabougou......................... 182

Tableau 21 : Estimation des réserves d’attapulgites dans le secteur de Mbodiéne ............................. 204

Tableau 22 : Cosinus carrés des Observations .................................................................................... 206

Tableau 23 : Cosinus carrés des variables ........................................................................................... 206

xxii
Tableau 24 : Cosinus carrés des observations ..................................................................................... 208

Tableau 25 : Cosinus carrés des variables ........................................................................................... 208

Tableau 26 : Cosinus carrés des variables ........................................................................................... 210

xxiii
INTRODUCTION GENERALE
L’argile est une matière première utilisée depuis longtemps dans les différentes activités de la
vie humaine. Il existe une grande variété d’argiles qui différent par leur structure et leur
composition minérale. Les argiles sont utilisées dans de multiples applications industrielles
comme les peintures, les charges dans les polymères, la fabrication de papier, les céramiques,
les caoutchoucs, elles sont également utilisées comme zéolites, catalyseurs ou supports
catalyseurs (Rautureau et al., 2004 ; Bergaya & Lagaly, 2013).

L’attapulgite, est un type d’argile qui fait l’objet de multiples applications notamment dans la
fabrication d’engrais, de pesticides, de produits pharmaceutiques, de litières animales etc.
C’est un phyllosilicate de magnésium et d’aluminium connu sous le nom de palygorskite.
D’un point de vue technique, l’attapulgite est l’appellation la plus souvent utilisée dans le
secteur industriel et minier même si le terme palygorskite devrait être employé en priorité
d’après les recommandations de l’Association Internationale pour l’Etude des Argiles
(Murray, 1991). Les termes attapulgite (d’Attapulgus, Géorgie, Etats Unis) et palygorskite
(de Palygorsk, province de Perm, Russie) désignent le même type d’argile.

Le plus grand gisement d’attapulgite connu, est le gisement d’Attapulgus, Quincy en Géorgie
aux Etats Unis qui représente 57.77 % du volume de la production mondiale. En 2020, le
marché mondial de l’attapulgite est évalué à 396.1 millions de dollars américains et devrait
atteindre 400 millions de dollars américains à la fin de 2026 (orianresearch.com). En 2017,
les Etats Unis ont occupé 32.68 % du marché mondial des ventes d’attapulgites. Ils sont suivis
de la Chine et de l’Europe qui représentent environ 25.60 % et 20.03 % de l’industrie totale
de l’attapulgite.

Dans les séries du Crétacé supérieur-Eocène des domaines atlasiques du Maroc, l’attapulgite
est décrite comme composante principale de la fraction argileuse des séries sédimentaires
mais sa puissance est faible pour une exploitation industrielle. En Algérie, les attapulgites
sont exploitées dans les mines de El Ghoufi et El Amba.

Au Sénégal l’exploitation minière existe depuis plusieurs siècles ; toutefois, l’industrie


minière moderne date des années 50 avec l’ouverture de deux grandes mines de phosphates à
Taïba et à Lam-Lam dans la région de Thiès. Cette région est l’une des plus actives en termes
de production et d’exploitation des mines et carrières au Sénégal. Les attapulgites du Sénégal
sont principalement exploitées par la Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès (SSPT).
Cette société dispose d’une exploitation industrielle à Allou Kagne et de deux mines à ciel
ouvert à Gagnabougou (Warang) et à Sébikhotane.

En plus de la SSPT, deux autres sociétés s’activent dans la production d’attapulgite au


Sénégal : La société SENEGAL MINE (SENMINE) qui dispose d’une installation industrielle
à Mbodiéne et la société PROCHIMAT qui exploite les attapulgites dans une mine à ciel
ouvert à côté du village de Nianing.

Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie du Sénégal (ANSD, 2015),


la production d’attapulgite au Sénégal est passée de 2.7 milliards FCFA en 2000 à 7.3
1
milliards FCFA en 2014, soit une hausse de 152 % sur la période. Cette production avoisine
500.000 tonnes d’attapulgites par an. La majeure partie de cette production est destinée à
l’exportation, principalement en Europe (France, Hollande, Angleterre).

Les attapulgites du Sénégal ont été longtemps confondues avec les marnes qui les surmontent.
Ce type d’argile n’offrait guère d’intérêt du point vue économique jusqu’à la découverte de
leur utilité dans les boues de forages. Une présence importante de calcite et de silice dans le
minerai d’attapulgite réduit considérablement leur qualité et compromet leur utilisation
comme absorbant.

A la lumière de ce qui précède, la présente étude constitue un apport scientifique dans la


connaissance et la caractérisation du gisement d’attapulgite de l’Ouest de la région de Thiès.

Ce travail comporte plusieurs objectifs majeurs :

 Faire une synthèse des connaissances sur les argiles absorbantes (attapulgites) et aider
à l’amélioration de leur exploitation.

 Mieux caractériser la minéralisation des gisements d’attapulgites de la région de Thiès.


 Proposer une modélisation multicouche du minerai d’attapulgite.
 Valoriser nos ressources locales afin de les rendre plus accessibles.
 Montrer les possibilités de développement économique des argiles absorbantes
qu’offre le Sénégal.
Le présent document est structuré en deux parties :

La première partie porte sur les généralités et la méthodologie de l’étude. Elle aborde la
présentation du cadre géographique et géologique de la zone d’étude. Cette partie est
également consacrée à la bibliographie des minéraux argileux en général et des attapulgites en
particuliers. En fin la méthodologie de l’étude termine cette première partie.

La deuxième partie est consacrée aux résultats et à la discussion. Dans cette partie nous
abordons les caractérisations lithologiques, chimiques, minéralogiques et la modélisation 3D
du gisement d’attapulgite de l’Ouest de la région de Thiès.

2
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET METHODOLOGIE

3
CHAPITRE 1 : CADRE GEOGRAPHIQUE ET CONTEXTE
GEOLOGIQUE
Ce chapitre est consacré à la présentation de notre zone d’étude en la plaçant dans le cadre
général et le contexte géologique du bassin sédimentaire sénégalais. La stratigraphie du
Campanien au Quaternaire est présentée, ainsi que les formations volcaniques du Tertiaire et
du Quaternaire des régions de Thiès et du Cap-Vert.

1. CADRE GEOGRAPHIQUE
La région administrative de Thiès (Fig. 1) est subdivisée en quatre zones éco-géographiques :
la zone du littoral Nord, la Petite Côte, le bassin arachidier, le massif de Diass et le plateau de
Thiès.

Figure 1 : Carte administrative de la région de Thiès

Cette zone est caractérisée par un relief accidenté et abrite les points culminants de la région,
représentés par trois grandes unités géomorphologiques (ANSD, 2015) :

4
 Le plateau de Thiès s'élève à 105 m d'altitude et s'étire dans la partie orientale de la ville
de Thiès où l'on trouve une vaste plaine sablonneuse avec des reliefs dunaires et des
terrains incultes à certains endroits ;

 Le massif de Diass encore appelé "horst de Diass" s'élève d'Ouest en Est et "la Cuesta"
de Thiès, sa largeur varie de 3 à 5 km avec une altitude de 128 mètres.

Le climat de la zone d’étude est de type Sub-Canarien ; c’est une zone climatique de
transition soumise à l'influence des alizés maritimes et de l'harmattan. Les précipitations y
sont faibles et s’étalent sur trois mois de pluies (de mi-juillet à mi-octobre) avec une
pluviométrie moyenne annuelle de l’ordre de 400 à 600 mm d’eau. Les températures varient
entre 20°C et 35°C avec une moyenne annuelle qui tourne autour de 25,7°C.

Le réseau hydrographique de la zone est caractérisé essentiellement par le lac Tanma, la


lagune de Somone et de petits cours d’eau dont la plupart sont saisonniers.

La végétation est une savane arbustive dégradée parsemée de peuplements mono-spécifiques


d’Acacia seyal (sourour), d’Acacia ataxacantha et d’Adansonia digitata (baobabs). On y
trouve également Combretum micranthum, Boscia senegalensis, Celtis integrifolia etc.

Cette végétation abrite une faune composée de singes, de reptiles, de petits ruminants et de
rongeurs. Le département de Thiès a une population à densité élevée au kilomètre carré (357

hbts/km2). Cette population s'élèverait à 667 814 habitants et est composée principalement de
wolofs et de sérères ce qui fait que la langue la plus parlée est le Wolof mais on y trouve
également les Pulaars. Les habitants de cette région s’adonnent au commerce et à l’agriculture
avec comme principale activité le maraîchage et l'arboriculture fruitière qui est très présente
dans les zones de Keur Moussa et de Pout. La région renferme également l'essentiel des
industries minières du Sénégal avec l'exploitation des phosphates, de l'attapulgite et des
carrières de calcaires, de basaltes, de grès et d’argiles.

2. CONTEXTE GEOLOGIQUE
Le bassin sédimentaire sénégalais constitue un segment du bassin sénégalo-mauritanien. Ce
dernier est le plus vaste bassin sédimentaire de la marge passive de la côte atlantique
africaine. Il résulte de la séparation au jurassique de l’Afrique et de l’Amérique.

5
2
Il couvre une superficie de 340 000 km (Hébrard et Elouard, 1976) et s’étend en longueur sur
près de 1300 km du Cap Blanc (Mauritanie) au Cap Roxo (Guinée Bissau), à travers le
Sénégal et la Gambie. Sa largeur maximale est de 550 km à la latitude de Dakar (Ponsard et
al., 1998) (Fig. 2).

L’évolution de la partie occidentale du bassin sédimentaire sénégalais s’inscrit dans le


contexte général de l’évolution du bassin sénégalo-mauritanien. Le bassin sénégalais est un
bassin côtier de marge continentale passive, limité à l’Est et au Sud-Est par la chaine des
Mauritanides, au Sud par le bassin de Bové en Guinée Bissau.

Le volcanisme a débuté à l’Eocène supérieur à Bandia (30,7 ± 2 Ma) et s’est poursuivi jusqu’au
Quaternaire ancien dans le Cap-Vert avec le volcanisme des Mamelles (Cantagrel et al., 1976
; Crévola et al., 1994 in Roger et al., 2009).

Ce volcanisme est associé à un jeu de failles avec plusieurs directions : failles méridiennes,
failles NE-SW, failles NW-SE et failles Est-Ouest en rapport avec les failles transformantes
liées à l’ouverture de l’Océan Atlantique (Aranyossy et al., 2001).

Figure 2 : Carte géologique du bassin sénégalo-mauritanien (Ponsard et al., 1988 modifiée


par Ndiaye, 2012).

6
Les données des forages pétroliers et de la géophysique montrent que ces dépôts
s’épaississent vers l’Ouest où ils forment un vaste monoclinal à faible pendage, puis passent
dans une zone de flexure qui sépare deux domaines structuraux, (de Spengler et al., 1966).
Les dépôts sont principalement d’origine marine (argile, calcaire, grés, grés argileux etc.) et
s’étendent du Jurassique moyen au Quaternaire (Fig. 3).

Figure 3 : Evolution du bassin sédimentaire sénégalais d’Ouest en Est (de Spengler et al.,
1966 modifié par Ndiaye 2012).

Le domaine oriental à l’Est du méridien 15° 30’ W est formé de sédiments épais de quelques
centaines de mètres constitués de roches détritiques d’âge Crétacé supérieur et des marnes et
calcaires pelliculaires du Tertiaire inférieur (Flicoteaux, 1979 in Michaud, 1984). Ces
sédiments reposent sur un socle métamorphisé, granitisé et faiblement incliné.

La zone de flexure est localisée entre 15°30 W et 16°30 W (de Spengler et al., 1966 ; Latil-
Brun et Flicoteaux, 1986) et est formée de sédiments d’âge Jurassique supérieur. Ces
sédiments surmontent un socle qui plonge vers l'Ouest avec un pendage croissant et qui se
situe à plus de 4000 m de profondeur au-delà de Diourbel. Ce socle est traversé par des
venues magmatiques mises en relation avec l'ouverture de l'Atlantique (Liger, 1980).
Le domaine occidental s’étend à l’Ouest du méridien 16° 30’ W jusqu’à la pente du talus
continental. Le socle n'a jamais été atteint par les forages et il est enfoui sous une pile

7
sédimentaire méso-cénozoïque d’épaisseur estimée à 8 000 m à Dakar et atteindrait 10 000 m
à 12 000 m en Basse Casamance (Bellion et Guiraud, 1984).
Dans la région de la presqu’île du Cap Vert, le domaine occidental est caractérisé par des
failles parallèles à la côte découpant des blocs en horst et en grabens (de Spengler et al.,
1966). Ce domaine est caractérisé par la présence d’activités volcaniques dont l’âge va de
l’Eocène supérieur à Bandia au Quaternaire ancien avec le volcanisme des Mamelles
(Cantagrel et al., 1976 ; Crévola et al., 1994).
Ces manifestations volcaniques sont associées à un réseau de failles méridiennes N 20° E
parallèles à la direction du littoral Nord entre Dakar et Saint- Louis et délimitent des blocs
remontés ou affaissés qui sont interprétés comme des horsts (Dakar, Diass) et des grabens
(Rufisque).

2.1 STRATIGRAPHIE
Le découpage stratigraphique est celui de la Notice de la carte géologique du bassin
sénégalais de Roger et al (2009) (Fig. 4 et 5).

2.1.1 Le Campanien et le Maastrichtien


Le Crétacé terminal comprend le Campanien et le Maastrichtien. Dans le bassin sédimentaire
sénégalais, les terrains les plus anciens à l’affleurement sont exposés dans le Horst de Diass,
avec le Campanien terminal qui correspond à la Formation de Paki et au Maastrichtien qui
correspond à la Formation du Cape de Naze. Ces deux formations constituent le Groupe de
Diass (Roger et al., 2009).

(i) Le Campanien (Formation de Paki)

Le Campanien est représenté à l’Ouest du Sénégal par des argiles à intercalations gréseuses
admettant de rares bancs calcaires, épaisses de 200 m à 300 m. Il a été longtemps confondu
avec le Maastrichtien, à cause de son caractère détritique.

Dans le Horst de Diass les carrières de la colline de Bopouk près de Paki sont constituées de
grés quartzeux à intercalation argileuses. Ils ont livré des Gastéropodes, des Lamellibranches
(dont des Inocérames), des Ammonites, des restes de Reptiles volants (Ptérosaurien) et des
fruits fossiles (Tessier, 1954a ; Lappartient et Monteillet, 1990 ; Roman et Sornay, 1983).
Roman et Sornay (1983) ont daté l’affleurement du Campanien supérieur à partir des
Inocérames et de l’ammonite Libycoceras sp .

8
Les dépôts argilo-sableux rouges de la falaise du Cap de Naze ont été initialement attribués au
Maastrichtien par Tessier (1952). Par la suite Khatib et al., 1990 puis Sow (1992) et Sarr
(1995) y ont distingué 4 unités lithostratigraphiques. L’unité de base de la falaise a livré au
sommet des foraminifères planctoniques dont Rodotruncana aff. calcarata datant du toit du
Campanien (Khatib et al., 1990 ; Sow, 1992 ; Sarr, 1995 ; Roger et al., 2009).

9
OCEAN ATLANTIQUE

Figure 4 : Carte géologique de la presqu'ile du Cap-Vert (Roger et al., 2009 ; modifié)

10
(ii) Le Maastrichtien (Formation du Cap de Naze)

La coupe type de la Formation du Cap de Naze correspond aux trois unités argilo-silto-
gréseuses supérieures de la falaise du Cap de Naze (Khatib et al., 1990 ; Sow, 1992 ; Sarr,
1995). Les unités sont limitées par des niveaux condensés et bioturbés formant des séquences
granocroissantes silto-argileuses et gréso-sableuses. L’unité argilo-silteuse supérieure est
tronquée sous la cuirasse latéritique. L’unité 2 renferme des foraminifères planctoniques et
benthiques et des ostracodes datés du Maastrichtien inférieur à moyen (Khatib et al., 1990 ;
Sow, 1992 ; Sarr, 1995). L’unité 3 et 4 ont livré des vertébrés et dents de Sélaciens du
Maastrichtien moyen à supérieur (Cuny et al., 2012). Sur la plage de Poponguine les grés et
argiles de la plage de Poponguine ont livré les ammonites Daradiceras gignouxi,
Sphenodiscus corrovi et Libycoceras du Maastrichtien (Tessier, 1952).

Figure 5 : Colonne stratigraphique méso-cénozoïque réalisée à l’Ouest du bassin sédimentaire


sénégalais, (Thiam, 2018, modifié).

2.1.2 Le Paléocène
Au Paléocène, la sédimentation est essentiellement chimique avec une dominance des faciès
argilo-marneux et calcaires. Il marque le début du Cénozoïque et affleures-en plusieurs points

11
sur une bande côtière entre Toubab Dialaw et Poponguine au Sud du horst de Diass. Il
affleure également au Sud de Dakar. Le Paléocène marque le début d’un cycle caractérisé par
l’arrêt de la sédimentation terrigène et le ralentissement de la subsidence. La transgression
paléocène débute précocement à l’Ouest du bassin, au Danien, pour s’amplifier et envahir la
majeure partie du bassin au Thanétien. Dans les forages du plateau de Thiès l’ensemble du
Paléocène est épais d’environ 100 m.

Le Paléocène affleure dans les régions du Cap-Vert et de Thiès sous deux faciès inféodés à
deux régions paléogéographiques distinctes dont la limite se situe à l’Ouest du horst de Diass

- à l’Est (horst de Diass, région de Thiès) on trouve des marno-calcaires et des calcaires
coquilliers de plateforme correspondant aux formations de Ndayane (Danien) et de
Poponguine (Sélando-Thanétien) ;

- à l’Ouest (presqu’île du Cap-Vert) on trouve des marno-calcaires, des argiles et siltites


de bassin océanique, correspondant aux formations des Madeleines (Danien) et de
l’Hôpital (Sélando-Thanétien) (Sarr, 1995 ; Nzimba, 2000 ; Sarr, 2008 ; Roger et al.,
2009).

(i) Le horst de Diass et la région de Thiès

 Formation de Ndayane

Elle affleure sur le littoral entre Toubab Dialaw et Ndayane-Poponguine où la coupe type a
été définie. A Poponguine la formation repose en discordance sur le grés calcaire à
Ammonites du Maastrichtien par l’intermédiaire d’un conglomérat (Castelain et al., 1965).
Dans la carrière de Poponguine, le Danien débute par des oocalcarénitiques riches en
mollusques avec des passages sableux ou argileux. Cette séquence est coiffée par des
alternances marno-calcaires, à faciès de plateforme externe, bien exprimées dans la falaise
sous la résidence présidentielle de Poponguine. La Formation de Ndayane a livré des
foraminifères planctoniques et benthiques, des ostracodes et des nannofossiles calcaires datant
du Danien moyen à supérieur (Castelain et al., 1965 ; Toumarkine et al., 1984 ; Sarr, 1995 et
1998).

12
 La Formation de Poponguine

Elle affleure à Poponguine et plus largement autour du horst de Diass, notamment sur son
flanc oriental où est exposée au pied de la falaise de Thiès et dans la région de Mbour. La
Formation de Poponguine correspond aux « calcaires coquilliers » ou « calcaires zoogénes »
des anciens auteurs (Tessier, 1952 ; Castelain, 1965). A Poponguine elle repose en
discordance sur la Formation de Ndayane. Elle renferme des foraminifères planctoniques
(Morozovella pseudomenardii. M. acuta. M velascoensis, Globigerina velascoensis) et des
ostracodes du Thanétien (Castelain et al., 1965 ; Sarr, 1995 et 1998).

(ii) Le Paléocène de la presqu’île du Cap-Vert

Le Paléocène affleure au Sud de Dakar où elle constitue des falaises littorales, notamment sur
les corniches Est et Ouest. Sur le flanc occidental du horst de Diass, on trouve le Danien à la
base des sondages de Pantior, de Diam Niadio 2, de Kabor 1et de Retba 1 (Toumarkine et al.,
1984). Les affleurements de Dakar correspondent aux formations des Madeleines et de
l’Hôpital qui forment le Groupe du Cap-Vert (Roger et al., 2009).

 La Formation des Madeleines

Elle affleure dans l’Anse des Madeleines à l’Ouest et à la Plage des Enfants à l’Est. Elle est
constituée de calcaires argileux à Zoophycos alternant avec des marnes grises et des argiles
bariolées. Elle renferme une riche microfaune de foraminifères planctoniques et benthiques
ainsi que des ostracodes psychrosphériques.

La Formation des Madeleines est datée du Danien moyen à la base du Sélandien par les
foraminifères planctoniques Morozovella pseudobulloides. M. trinidadensis. M. angulata. M.
uncinata et Planorotalites compressa (Castelain, 1965 ; Bellion et al., 1985 ; Sarr, 1995 et
2008).

 La Formation de l’Hôpital

Elle affleure dans le Plateau de Dakar où elle constitue des falaises rocheuses ainsi qu’à
l’Ouest de Gorée. Elle est constituée d’argiles silteuses jaunâtres parfois bariolées. Sur la
falaise de la pointe Diop et à la Plage de Rebeuss elle a livré une riche microfaune de
foraminifères benthiques arénacés avec de rares foraminifères planctoniques (M. angulata,

13
Subbotina triloculinoides et Morozovella velascoensis) qui ont permis de dater le Sélando-
Thanétien (Sarr, 1995 ; Nzimba, 2000 ; Sarr, 2008).

2.1.3 Eocène inférieur ou Yprésien


(i) Dans la presqu’île du Cap-Vert

La Formation de Rebeuss comprend des argiles et des marnes feuilletées qui affleurent à la
plage de Rebeuss où elle relaie progressivement la Formation de l’Hôpital. Elle renferme des
foraminifères benthiques arénacés et des foraminifères planctoniques (Morozovella
subbotinae, Acarinina soldadoensis angulata, A. soldadoensis soldadoensis, A. wilcoscensis,
Morozovella aragonensis, M. quetra) (Castelain, 1965 ; Mbani, 2000).

(ii) Dans le horst de Diass et la région de Thiès

La Formation de Thiès, épaisse de plus de 120 m dans le plateau de Thiès, repose en


discordance sur les calcaires karstiques de la Formation de Poponguine. Elle comprend la
succession suivante :

- Le Membre de Yéne correspond à un niveau de calcaire gréseux à silex, phosphate et


glauconie. Dans notre secteur d’étude, ce Membre (3 à 5 m) a été reconnu de Gandigal
à Nianing (Wirth, 1968) sous un faciès de calcaire argileux glauconieux et à Allou
Kagne au pied de la falaise de Thiès sous faciès de sable glauconieux. Ce Membre
constitue un bon repère de la base de l’Eocène inférieur.

- Le Membre de Tiémassas comprend des argiles feuilletées ou attapulgite à silex.


Dans notre zone d’étude les attapulgites sont feuilletées et fracturées verticalement en
relation avec plusieurs générations de failles. Localement les attapulgites sont
recouvertes par un sol argileux gris noir à gravillons latéritiques. La carte de la figure
6 donne la localisation des gisements d’attapulgites.

14
Figure 6 : Carte de localisation des gisements d’attapulgites

- Le Membre de Pointe Saréne correspond à un niveau peu épais de calcaire à silex et


phosphate. Il affleure dans la localité-type à Pointe Saréne et constitue souvent le toit de
l’exploitation des carrières d’attapulgite d’Allou Kagne.

- Le Membre du Ravin des Voleurs est constitué de marnes à passage calcaires de plus
en plus important au sommet où il est fossilifère. Il constitue l’affleurement principal de
la cuesta de Thiès. Cette dernière orientée NE-SW, est l’un des rares reliefs de l’Ouest
du Sénégal.

- Le Membre de Ngazobil correspond à l’alternance marno-calcaire très riche en


fossiles. Il constitue la falaise de Ngazobil et constitue la partie supérieure de la cuesta
de Thiès sous la cuirasse latéritique.

La figure 7 donne la colonne stratigraphique synthétique du plateau de Thiès.

15
Figure 7 : Colonne Stratigraphique de l'Eocène inférieur de la Formation de Thiès (Roger et
al., 2009)

2.1.4 Eocène moyen


Après la transgression de l’Yprésien, le Lutétien est marqué par l’installation d’une plate-
forme carbonatée marno-calcaire riches en fossiles marins (foraminifères planctoniques et
benthiques, mollusques variés, oursins). Ces dépôts sont relayés par des calcaires à
nummulites caractéristiques de la fin de l’Eocène moyen (Priabonien). Les affleurements sont
connus à Dakar (Anse Bernard) dans le secteur de Rufisque-Bargny au Lac Tamna et dans les
carrières de phosphates au Nord du plateau de Thiès (Lam-Lam, Taïba).

(i) La presqu’ile du Cap-Vert

 La plage de l’Anse Bernard

L’affleurement de la plage de l’Anse Bernard, comprend deux ensembles (Castelain, 1965) :

- La Formation de la plage de l’Anse Bernard à la base des calcaires argileux et des


marno-calcaires à rares silex dates de l’Yprésien terminal à la base du Lutétien par les
foraminifères planctoniques (Sylla, 1999) ;

- La Formation de la Poudrière comprend des marnes jaunes à minces bancs de calcaires


argileux datés du Lutétien inférieur par les foraminifères planctoniques (Sylla, 1999).
16
 Le secteur de Rufisque- Bargny

Les carrières et les affleurements montrent des alternances de marnes et de calcaires


renfermant des silex et des nodules de phosphates. L’ensemble est réuni dans la Formation de
Bargny qui comprend deux membres :

- Le Membre du Cap des Biches débute par des marnes feuilletées surmontées par une
alternance marno-calcaires à horizon phosphaté à petits silex et Discocyclines. Elle est
datée de l’Yprésien terminal à la base du Lutétien par les foraminifères planctoniques
(Brancart, 1977)

- Le Membre de Rufisque dans le plateau de Bargny est constitué d’alternance marno-


calcaire à dominante marneuse. Il est daté du Lutétien inférieur par les foraminifères
planctoniques.

(ii) Le plateau de Thiès

L’Eocène moyen comprend deux Formations :

 La Formation de Lam-Lam (environ 20 m) débute par les argiles phosphatées de Pallo,


des marnes et calcaires et calcaires fossilifères et des marnes dites de Lam-Lam au
sommet. Ces dernières passent à argiles feuilletées à attapulgite et des marno-calcaires à
Taïba. Cette Formation constitue le mur des « latéritoïde phosphatées » qui couvrent la
surface du plateau. La Formation de Lam-Lam est datée par les foraminifères
planctoniques Acarinina bullbrooki, A. rohri, A. pseudotopilensis, Guembelitrioides
nuttalli, Subbotina eocaena, Subbotina roesnaesensis et Trurborotalia frontosa) du
Lutétien inférieur.

 La Formation de Taïba est bien connue dans les carrières de Lam-Lam et de Taïba où elle
renferme les couches de phosphates exploitées. Dans l’ensemble elle comprend une
succession de calcaire phosphaté à silex et lits d’argiles (phosphate hétérogène), de
phosphate homogène à lits d’argiles, d’argiles bariolées associées à des silex à
« Daucines ». La Formation de Taïba est datée du Lutétien supérieur et du Bartonien par
les foraminifères planctoniques Globogerinatheka barri, G. kugleri, Orbulinoides
beckmanni, Subbotina eocaena, S. senni Turborotalia pomeroli, Truncorotaloides
libyaensis, T. rohri, T. topilensis.

17
2.1.5 Eocène supérieur et Oligocène
L’Eocène supérieur (Priabonien) est connu à Lam-Lam et à Taïba où il correspond à un mince
niveau de grés et de sables à phosphate alumino-calciques altérés à argiles indurées. Il est daté
à Lam-Lam par les foraminifères planctoniques Catapsydrax cf. dissimulis, Hantkenina
alabamensis, Globigerinatheka mexicana, Turborotalia cerroazulensis pomeroli. Une lacune
de la base de l’Eocène supérieur a été reconnue à Lam-Lam (Tessier et al., 1976).

L’Oligocène est représenté à Taïba et à Lam-Lam par les foraminifères planctoniques


Turborrotalia opima nana, Globigerina ampliapertura, Globigerina angustiumbilicata et G.
ciperoensis qui datent du Rupélien supérieur au Chattien.

2.1.6 Le Miocène supérieur et le Pliocène


Ils correspondent aux grés ferrugineux bariolés indurés ou mal cimentés par des phosphates
d’alumine et des oxydes de fer. Les grés cuirassés seraient issus de l’altération de sables
marins du Miocène supérieur (Flicoteaux et Tessier, 1971 ; Tessier et al., 1976). Ces grés
cuirassés recouvrent le plateau de Thiès et les collines du massif de Diass.

2.1.7 Quaternaire
La sédimentation quaternaire est essentiellement détritique à faciès continentaux, entrecoupée
par des dépôts margino-littoraux sur la bordure atlantique et dans les deltas et estuaires du
Sénégal, du Sine-Saloum, de la Gambie et de la Casamance (Roger et al., 2009).

2.2 LE VOLCANISME
On peut subdiviser le volcanisme du Cap-Vert en deux principaux secteurs (Fig. 8) : un
secteur oriental où une activité volcanique dispersée existe depuis plus de 35 Ma et la
presqu’île du Cap-Vert au niveau de l’agglomération de Dakar (Roger et al., 2009).

18
Figure 8 : Carte de localisation des principaux affleurements volcaniques (d’après Crévola et
al., 1994)

A – Presqu’île du Cap-Vert. 1 : Sédiments mésozoïques ; 2 : Sédiments cénozoïques ; 3 :


Roches volcaniques non datées ; 4 : Roches volcaniques datées ; 5 : Tufs ; 6 : Roches
volcaniques rencontrées en sondage. B – Tête de la presqu’île du Cap-Vert. 1 : Sédiments
cénozoïques ; 2 : Laves tertiaires ; 3 : Volcanisme pléistocène ; 4 : Sables et autres formations
récentes.

2.2.1 Le volcanisme tertiaire


L’activité volcanique s’est produite entre la fin l’Eocène supérieur et le Miocène supérieur
(Bellion et Guiraud, 1984). Ce volcanisme débute par la mise en place du filon de néphélinite
de Bandia, dans la région de Thiès, daté de 35,5±1,5 MA (Cantagrel et al., 1976). Ce
volcanisme du tertiaire se rencontre sous forme de petits affleurements répartis en quatre
groupes géographiques :
 la tête de la presqu’île du Cap-Vert où se trouvent les affleurements basaltiques les
plus étendus pouvant correspondre à des coulées (Cap Manuel, Gorée, îles des
Madeleines)
 L’ensemble de Rufisque (Diokoul, Cap des Biches), où les tufs sont abondants
 L’ensemble du dôme de Diass qui comporte de nombreuses petites intrusions de laves
et de tufs.

19
 L’ensemble de la région de Thiès, à l’Est de la cuesta où le principal affleurement est
celui de Diack.

2.2.2 Le volcanisme quaternaire


Il est représenté exclusivement dans la tête de la presqu’île du Cap-Vert. Les affleurements
sont principalement localisés dans l’Anse de Ouakam et la pointe de Fann. Ce volcanisme se
compose de trois ensembles volcaniques qui sont interstratifiés dans les sables (Crevola
1980a, 1980b ; Bellion et Guiraud, 1984) ; ce sont de bas en haut :
 Un ensemble volcanique inférieur très épais, comportant des tufs et des laves très
altérés.
 Un ensemble volcanique moyen, situé à la partie moyenne des sables. Il est représenté
par une épaisse coulée doléritique. Cet ensemble connu surtout en sondage, affleures-
en quelques points (plage de Ouakam et Mermoz)
 Un ensemble volcanique supérieur, au sommet des sables.

2.3 LA TECTONIQUE REGIONALE


Le bassin sénégalais repose sur l’extrémité ouest du socle ouest africain, il est bordé par des
zones soumises à une grande activité tectonique que sont :
 A l’Est, la ceinture plissée et arasée des Mauritanides ;
 A l’Ouest, le plancher océanique de l’Atlantique.
Cette portion occidentale de la marge continentale africaine est fortement perturbée par les
phases tectoniques qui ont entraîné l’ouverture de l’Atlantique. Les accidents du fond de
l’océan atlantique, semblent fortement influencer le continent.
Plusieurs études structurales ont été réalisées dans la partie occidentale du bassin sénégalo-
mauritanien. La plupart de ces études ont révélées une tectonique cassante.
Parmi ces travaux, nous pouvons citer :
 Les travaux de Martin (1967) :
Martin (1967) distingue d’Est en Ouest plusieurs failles :
 la faille de la falaise de Thiès ;
 la faille de Ngomène-Bandia et de Fouloum ;
 la faille de Sébikhotane ;
 et la faille de l’école William-Ponty, prolongée par la faille de Cayar.

20
Ces failles sont essentiellement méridiennes (N-S), légèrement déviées dans la partie nord
vers le NNE. Elles découpent la partie orientale de la presqu’île en horst (horst de Diass)
limité par les compartiments de Sébikhotane et de Pout.
Des découvertes nouvelles plaident pour l’existence d’une néotectonique datée jusqu’au
Pléistocène supérieur. On peut citer :
 Les failles notées dans les cuirasses de Dakar, de Diass et dans les grés de plage
inchériéns (32000 ans) (Demoulin, 1971).
 Le miroir de faille EW, affectant les attapulgites et les colluvions récents au pied de la
falaise de Thiès (Fraudet, 1973).
 Les travaux de Faye (1983) :
Des études de photographie aérienne et satellitaire, appuyées par des études de terrain au
niveau du horst de Diass et ses environs (Faye, 1983) ont apportées quelques précisions sur la
structure du horst de cette région. Les travaux ont porté sur les moyennes et les grandes
fractures rencontrées à Packy, Poponguine, Tchiki et à la carrière de la sucrière. Après
interprétation de ces mesures (400), deux groupes principaux d’accidents s’individualisent :
 Le premier possède une direction comprise entre N30° et N50°E, regroupant plus de
40 % des mesures sur les 400 mesures réalisées sur le terrain.
 Le deuxième renferme une direction comprise entre N80 à N110°E, constituant 30%
des mesures.
D’après Faye (1983), ces deux directions correspondent à deux phases tectoniques. Cette
hypothèse avait déjà été énoncée par Dia (1982) et Sarr (1982) qui ont travaillé,
respectivement sur la carrière de Diack (située à l’Est de Thiès) et à Ngazobil, au Sud de la
presqu’île du Cap-Vert. Ces auteurs avaient ainsi mis en évidence les mêmes familles de
fractures et l’existence probable de deux phases tectoniques, au moins, qui auraient affecté.

21
CHAPITRE 2 : DEFINITION ET CLASSIFICATION DES ARGILES
Ce chapitre est consacré à la définition et la classification des argiles.

1. DEFINITION DES ARGILES


L’argile est un matériau de la couche superficielle de l’écorce terrestre. C’est une matière
première utilisée depuis la plus haute antiquité. Le terme argile trouve son origine dans le mot
grec « argilos » dont la racine « argos » signifie blanc ou du latin « argila », c’est donc la
couleur blanche du matériau utilisé en céramique qui a conduit les anciens à lui donner ce
nom. Ainsi, le terme désigne soit un minéral (minéral argileux), soit une roche composée pour
l’essentiel (plus de 50%) de ces minéraux soit un matériau de granulométrie inférieur ou égale
à 4μm. Les argiles sont tendres et rayables à l’ongle, fragiles à l’état sec, faisant pâte avec
l’eau, et durcissent à la cuisson.

Les propriétés physiques (plasticité, absorption, adsorption…) et géochimiques (échange


cationique…) d’une argile sont conditionnées par la chimie et la minéralogie des minéraux
argileux qui la constituent mais aussi par ses autres constituants (quartz, opale, calcite,
dolomie…).

Sur le plan minéralogique les argiles sont des silicates phylliteux ou semi-phylliteux hydratés.
Elles se présentent en plaquettes hexagonales ou parfois en fibres.

2. CLASSIFICATION DES MINERAUX ARGILEUX :

2.1 Structure des silicates :


L’oxygène (O) et le silicium (Si) s’associent pour former une molécule de [SiO4]4- de forme
tétraédrique, avec un atome de silicium placé au centre de la structure atomique.

La structure des minéraux argileux est un empilement de couches octaédriques (CO) et de


couches tétraédriques (CT) qui forment les feuilles. Les tétraèdres sont liés les uns aux autres
par des atomes d’oxygènes. Ils forment ainsi un réseau planaire d’hexagones d’atomes
d’oxygènes, tandis que les octaèdres sont liés par un côté. En s’associant entre eux les
tétraèdres peuvent donner plusieurs types de silicates qui peuvent donc être décrits comme
résultant de l’empilement des tétraèdres.

2.1.1 Les néso-silicates


Les Néso-silicates sont des silicates à tétraèdres isolés, formés d’ions [SiO4]4- (Fig. 9). Ces
derniers ne partagent pas d’oxygènes (portant) et sont liés par des cations (Fe, Mg, Ca etc…).
22
Les Néso-silicates présentent un système cristallin à symétrie élevée et des propriétés de
clivages peu prononcées.

Figure 9 : Structure des néso-silicate (Boutrika, 2014).

Les néso-silicates vrais sont classés en fonction de la taille des cations qui relient les
tétraèdres entre eux en :

 Néso-silicates à petits cations : la phénacite (SiO4) Be2

 Néso-silicates à cations moyens : l’olivine (SiO4) (FeMg)2, les grenats (SiO4)3(Al, Fe,
Cr)2(Ca,Fe,Mg,Mn)3

 Néso-silicates à gros cations : le zircon (SiO4) Zr

2.1.2 Les soro-silicates


Ce sont des silicates à deux tétraèdres liés entre eux, avec un oxygène en commun et formés
d’ions [Si2O7]6- (Fig. 10). Il s’agit de la famille des épidotes.

Figure 10 : Structure des soro-silicates (Boutrika, 2014)

Les soro-silicates vrais sont rares, alors que les soro-silicates complexes contenant à la fois
[SiO4] et [Si2O7] sont plus fréquents. Les soro-silicates ont les mêmes propriétés que les néso-
silicates.

23
On distingue :

 Les soro-silicates vrais : groupe des mélinites

 Les subsoro-silicates : groupe des épidotes et de l’idocrase

 Les subsoro-silicates à ions d’oxygène supplémentaires : groupe de la lawsonite

2.1.3 Les cyclo-silicates


Les cyclo-silicates ou les silicates à tétraèdre associés en anneaux sont des silicates à
tétraèdres en chaines fermées. Ils sont formés à partir des ions [Si6O18]12- (Fig. 11) leurs
tétraèdres reliés forment des structures en anneau. Ces tétraèdres sont directement soudés les
uns aux autres par deux de leurs sommets. Il s’agit de la famille du béryl, de la cordiérite ou
encore de la tourmaline. Les espèces correspondantes appartiennent au système :
rhomboédrique (A), quadratique (B), hexagonal (C).

Figure 11: Structure des cyclo-silicates (Boutrika, 2014)

2.1.4 Les ino-silicates


Les ino-silicates ou silicates à tétraèdre en chaine sont des silicates en chaines droites (Fig.
12) pouvant être soit simples (pyroxènes), soit doubles (amphiboles). Cette catégorie des
silicates est constituée par des chaines ouvertes de tétraèdres pouvant être simple ou double.

24
 Chaîne simple :

Les ino-silicates à chaîne simple rassemblent le groupe des pyroxènes et sont constitués
d’ions [Si2O6]2-. La structure du minéral s'organise autour de chaînes simples de tétraèdres
reliées entre elles par des ions métalliques (Mg, Fe, Al...) situés dans des sites octaédriques.

 Chaîne double :

Les inosilicates à chaîne double sont constitués d'ions [Si4O11]4-, ils rassemblent le groupe des
amphiboles.

Figure 12 : Structure des ino-silicates à chaine simple (a) et Structure des ino-silicates à
chaine double (b) (Boutrika, 2014)

2.1.5 Les tecto-silicates


Les tecto-silicates ou tétraèdres en feuillets sont des silicates à tétraèdres en édifice en trois
dimensions, qui sont constitués de molécules de silice SiO2. Les tétraèdres sont tous reliés
entre eux par leurs atomes d’oxygène (Fig. 13). Les atomes d’oxygénes de la charpente ne
forment pas un empilement compact, des cations de tailles variables occupent les lacunes. On
distingue dans les tecto-silicates les familles de la silice (quartz, opale, calcédoine), des
feldspaths (feldspaths alcalins, feldspaths sodiques, feldspaths calco-sodiques), des
feldspathoïdes.

25
Figure 13 : Structure des técto-silicates (Boutrika, 2014)

2.1.6 Les phyllo-silicates


Silicates à tétraèdres en feuillets ou les phyllo-silicates sont aussi appelés silicates lamellaires
ou phyllites. Ils sont constitués d'ions [Si4O10]4- et les molécules SiO4 qui se sont
polymérisées sous forme de couches de Si4O10. Les tétraèdres partagent trois sommets sur
quatre (occupé par les oxygènes basaux), le quatrième sommet (occupé par l’oxygène apical)
étant relié à un feuillet octaédrique occupé par des cations différents (Al, Mg, Fe, Ti…). Ils
forment ainsi un réseau planaire d’hexagones d’atomes d’oxygènes (Fig. 14) dont les
octaèdres sont liés par un côté.

Figure 14 : Structure de base des phyllo-silicates (Lamouri, 2008)

26
 Phyllosilicates T-O ou 1 : 1

D’épaisseur environ 7 Å, la couche est formée d’un feuillet tétraédrique T et d’un feuillet
octaédrique O, c’est le groupe de la kaolinite, halloysite et de la serpentine. Les charges sont
faibles ou nulles, et localisées surtout sur les zones de rupture latérales des feuillets. Dans la
couche tétraédrique, chaque tétraèdre SiO44- est lié aux tétraèdres voisins par trois de ses
sommets ; le quatrième sommet assure le lien avec le cation de la couche octaédrique. Les
minéraux de types 1/1 se différencient entre eux par la position des sites vacants dans les
feuillets.

La structure et la composition chimique de l’halloysite est similaire à celle de la kaolinite,


cependant une couche d’eau est présente dans l’espace interfoliaire (Hofmann et al., 1934 in
Caner, 2011, Churchman et Carr, 1975, Joussein et al., 2005 in Caner, 2011). Les minéraux
argileux de type 1 : 1 sont caractérisés par (Bergaya et al., 2006), (Fig. 15),

Figure 15 : Structure des minéraux 1 : 1 (exemple de la kaolinite) (Bergaya et al., 2006)

 Phyllosilicates T-O-T ou 2 :1

La couche est formée d’un feuillet octaédrique et de deux feuillets tétraédriques dans les
deux côtés dont l’équidistance varie entre 9 et 15 Å suivant le remplissage ou non de
l’espace interfoliaire. Ces argiles ont une capacité d’échange élevée car les charges sont
réparties aussi bien sur les faces externes que sur celles internes des feuillets. Nous avons
le groupe du talc, du mica et leur pouvoir gonflant est considérable. Le minéral
27
représentatif de ce groupe est la muscovite. Ce minéral s’apparente à la phlogopite mais
présente des substitutions tétraédriques : le silicium est remplacé par l’aluminium et le
déficit de charge est compensé par l’introduction du potassium (K+) dans l’espace
interfoliaire (Caillers et al., 1982 ; Bergaya et al., 2006), (Fig.16).

Figure 16 : Structure des minéraux 2 : 1 (Bergaya et al., 2006 ; Pialy, 2009).

Des substitutions cationiques sont observables au sein de ces minéraux 2/1. Les ions Si4+
peuvent être remplacés par Al3+ et/ou Fe3+ dans les couches tétraédriques ; les ions Fe2+, Mg2+
ou Mn2+ peuvent se substituer aux ions Al3+ dans les couches octaédriques ; dans les sites
octaédriques, Li+ peut aussi remplacer Fe2+ ou Mg2+. Ces substitutions engendrent un déficit
de charge compensé par l’intercalation de cations comme Ca2+, Mg2+, Na+, K+ dans l’espace
interfoliaire qui peut accueillir des quantités variables d’eau pour hydrater ces cations.

 Phyllosilicates T-O-T-O ou 2 :1 :1

La couche est similaire au type précédent mais l’espace interfoliaire est occupé par une
couche d’octaèdre (Fig. 17). Les feuillets sont étroitement reliés les uns aux autres par des
groupements hydratés du magnésium, de l’aluminium et du fer. La distance interfoliaire
atteint 14 Å. C’est le groupe des chlorites qui se subdivise en deux sous-groupes :

 Les chlorites vrais : sont des minéraux dans lesquels les feuillets mica sont reliés entre
eux par un feuillet brucitique chargé positivement et ayant de ce fait une équidistance
stable quand ils sont imbibés de glycérol.

 Les pseudo-chlorites ou chlorites gonflantes : sont des minéraux intermédiaires entre


les vermiculites, les minéraux à propriétés montmorilloniques et chlorites.

28
Figure 17 : Structure d’un chlorite et DRX de la lame orientée correspondant (Caner, 2011).

La figure 18, montre la structure des phyllosilicates des argiles (kaolinite, illite, smectite,
chlorite) de Beauchamp, 2005.

Figure 18 : Structures des phyllo-silicates des argiles (Beauchamp, 2005)

29
2.2 Critères de classification des minéraux argileux
La classification et la nomenclature des minéraux argileux a connu une évolution au cours du
temps. La classification adoptée par le Comité de nomenclature de l’Association
Internationale Pour l’Etude des Argiles (AIPEA) s’appuie sur les grandes données
structurales. Ainsi, sur la seule base du mode d’agencement des tétraèdres et octaèdres, on
distingue 3 grandes familles :

2.2.1 Les minéraux phylliteux


Ce sont des minéraux argileux qui présentent une structure en feuillets. Leur classification en
grands groupes structuraux s’appuie, d’une part, sur le mode d’association des couches
structurales et, d’autres part, sur le degré d’occupation des sites de la couche octaédrique
(caractère di ou tri-octaédrique).

2.2.1.1 Le groupe des smectites


Dans le groupe des smectites, les feuillets sont minces et peu reliés, entre eux, d’où la
possibilité d’association avec l’eau et la matière organique dans l’espace interfoliaire, dont la
profondeur se situe entre 10 et 17.5Å. Les smectites sont des minéraux argileux constitués par
la superposition de feuillets (Fig. 19). Entre ces feuillets se situent des cations interfoliaires,
avec le plus souvent Na et Ca, qui sont échangeables.

Figure 19 : Schéma de la montmorillonite (smectite), (Yan et al., 1996 in Salles, 2007)

La montmorillonite, décrite par Mauduyt en 1847, dans la localité de Montmorillon (Bailey,


1991) fait partie de la classe chimique des phyllo-silicates et du groupe des smectites. Sa
structure se modifie au cours de son hydratation.
30
2.2.2 Les minéraux interstratifiés
Les minéraux interstratifiés sont composés de l’empilement plus ou moins régulier de feuillets
de natures différentes (Fig. 20). On distingue deux types de minéraux interstratifiés :

 Les minéraux interstratifiés ordonnés (parfois réguliers) : ils présentent une sur-
structure, correspondant à la succession régulière de deux types de feuillets,
identifiable en DRX lorsqu’ils s’approchent de la régularité (la composition proche
est proche de 50% illite- 50% smectite pour un ordre 1 (R=1)).

 Les minéraux interstratifiés désordonnés où aucune loi ne régit l’alternance des


feuillets. Ils sont majoritaires dans le sol par rapport aux interstratifiés ordonnés.

Figure 20 : Différentes possibilités d’identification au sein des phyllo-silicates avec deux ou


trois composants (Caner, 2011).

2.2.3 Les minéraux à pseudo-feuillet à faciès fibreux :


Les argiles fibreuses se présentent sous la forme de fibres et non de lamelles. Les feuillets
sont discontinus et forment des rubans. Ce pseudo-feuillet est constitué de plans continus
d’oxygènes. En effet dans ces plans, les oxygènes sont aux sommets d’un hexagone plus ou
moins régulier. Entre les deux plans continus d’oxygène, on trouve deux plans discontinus
formés d’oxygènes et hydroxyles. L’empilement des deux plans discontinus forme des
octaèdres enchevêtrés créant ainsi un ruban. On distingue deux principales familles : la
famille des sépiolites et celle des attapulgites ou palygorskite (Fig. 21).

31
Figure 21 : Structure des minéraux à pseudo-feuillets et à faciès fibreux : (a) Palygorskite ou
attapulgite ; (b) sépiolite (Konan, 2006).

2.2.3.1 la famille des sépiolites


La sépiolite est universellement connue. La sépiolite est un minéral du groupe des
phyllosilicates hydratés fibreux. Dans la pratique on trouve de nombreux noms d’usages liés
aux gisements ou à l’aspect du minerai, le plus connu est « écume de mer ». Le comité de
nomenclature de l’association international de minéralogie ne retient que le nom sépiolite
(Guggenheim, 2006). Le tableau 1, montre les propriétés physiques des sépiolites.

32
Tableau 1 : Propriétés physiques des sépiolites.

Blanc, blanc gris, blanc rosé, blanc carmin


Couleur
quelque fois légèrement jaunâtre.

Densité 2.0-2.3

Dureté (mohs) 2.0-2.5

Echange cationique 10-15 meq/100g

Résistance aux acides Attaqué par l’acide chlorhydrique

La structure cristalline des sépiolites a été étudiée par Brauner et Preisinger (1956). La
structure des sépiolites est typiquement tri-octaédrique. Chaque fibre est formée d’une
multitude de tunnels (ou canalicules) régulièrement espacés (Fig. 22 a et b). Cette
configuration en briques creuses allongées, propre à son arrangement cristallin, lui confère
une surface spécifique très importante.

a b
Figure 22 : Schéma de la section perpendiculaire à l’axe d’une fibre de sépiolite montrant les
éléments des feuillets et les canaux, répartis en quinconce (a) (Rautureau, 2011) et l’image en
microscopie électronique apportant la preuve visuelle de l’existence des canaux dans la
sépiolite (b) (Rautureau, 1974).

Pour l’utilisation des sépiolites, une excellente synthèse réalisée par Robertson en 1957 et
actualisée par Rautureau en 1972 in Rautureau, 2011 (Fig. 23), montre clairement le vaste
domaine d’emploi.

33
Figure 23 : Les principales utilisations des sépiolites dans le domaine industriel par
(Robertson, 1957) actualisée (Rautureau, 1972 in Rautureau, 2011).

2.2.3.2 la famille des attapulgites ou palygorskite


Le chapitre suivant sera consacré à la famille des attapulgites ou palygorskite.

34
CHAPITRE 3 : GENERALITES SUR LES ATTAPULGITES
Ce chapitre porte sur les attapulgites. Après la définition des attapulgites, nous présentons ces
caractéristiques physiques et chimiques, la genèse des gisements. La répartition des gisements
d’attapulgite dans le monde et en fin nous présentons leur usage économique et industriel.

1. DEFINITION
Les attapulgites sont des silicates, du groupe des phyllosilicates hydratés fibreux. Ce sont des
minéraux argileux magnésiens qui se présentent le plus souvent en fibres de 1 à 3 microns de
long et dont l’importante surface spécifique (100 à 400 m²/g) se traduit par une grande
capacité d’absorption et d’adsorption. Elles peuvent ainsi absorber jusqu’à 200 % de leur
poids en eau. Dans leurs structures cristallines, les feuillets sont discontinus et forment un
ruban. Les couches tétraédriques sont continues tandis que les couches octaédriques sont
discontinues. Cette structure donne naissance à des lacunes qui donnent des canaux
structuraux. Ils sont souvent définis comme des argiles salines à cause de la présence dans
leur structure cristalline du magnésium et de l’aluminium. En 1862, Savchenkov nomma «
Palygorskite » un minéral provenant de la localité de Palygorsk dans l’Oural. En 1935,
Jacques de Lapparent proposa le terme « attapulgite » pour caractériser une argile minérale
qu’il a rencontrée dans les terres à foulon d’attapulgites (Géorgie, USA). Une année plus tard
en 1936, Longchambon in Millot, 1970 montra que ces attapulgites appartiennent à la série
palygorskites de Fersmann. En 1954, Capdecomme et Kulbicki ont montré que le minéral
caractéristique à la base des formations phosphatées du Sénégal est une palygorskite
alumineuse et ferrifère.

2. CARACTERES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES ATTAPULGITES

2.1 Propriétés physiques :


Le tableau 2, montre quelques propriétés des attapulgites :
Tableau 2 : Propriétés minérales de l'attapulgite.

Classe minérale Phyllosilicate


Formule générale (Mg, Al)5(Si, Al)8O20(OH)28H2O
Système cristallin Monoclinique
Cristal d'habitude Masses fibreuses compactes
Couleur Gris, gris-vert, blanc, jaune

35
Clivage Distinct / bon

Densité (t/m3) 0.7 – 0.8


Absorption (%) 150 – 200
Dureté (Echelle de Mohs) 2 à 2,5
Ténacité Difficile
Lustre Cireux, terreux

 La surface spécifique
La surface spécifique d’une attapulgite permet de définir son état colloïdal et sa valeur
marchande. Elle est de l’ordre de 210 m2/g pour les qualités colloïdales et d’environ 125 m2/g
pour la qualité secondaire (Haden et Schwint, 1965 in Wirth, 1968). Cette surface spécifique
exceptionnelle permet l’utilisation des attapulgites, dans d’importantes applications comme
absorbants de vapeurs et éventuellement de gaz à hautes températures critiques. Selon les
auteurs sus-nommés un traitement thermique au-dessus de 200°C diminuerait la surface
spécifique. Il y aurait une dégradation progressive des liaisons ouvertes de l’attapulgite
colloïdale, d’où une absorption médiocre. Souvent, une diminution rapide de la surface
spécifique de 192 m2/g à 128 m2/g serait observée à des températures plus faibles entre 95°C
et 115°C.
 Propriété thermique
La courbe thermique de Diop et al., 2006, présente un triple crochet endothermique, (Fig. 24).
Cette courbe est caractéristique de toutes les attapulgites. Ainsi le premier crochet montre des
températures comprises entre 0° et 200°C, on a une absorption en eau hygroscopique et
zéolitique.
Le second, moins important, d’origine incertaine, se manifeste entre 250 et 350° ; il
correspond à l’eau de constitution. La courbe se termine entre 950 et 1000°C par un
phénomène exothermique qui parfois vient immédiatement après le dernier crochet
endothermique.

36
Figure 24 : Thermogramme de l’attapulgite de Allou Kagne, Diop et al., 2006

 Propriétés rhéologiques :
L’attapulgite se disperse facilement dans l’eau pure et l’eau salée, les solvants aliphatiques et
aromatiques, les huiles végétales, les cétones. Les propriétés rhéologiques, dépendent de la
plasticité et de la viscosité des attapulgites. La viscosité finale des suspensions d’attapulgites
ne dépend pas seulement de la dimension de leurs particules, mais de l’agitation, de
l’humidité résiduelle du produit traité, des additifs, du mode de traitement (Haden in Wirth,
1968).
 Capacité d’échange d’ions :
La capacité d’échange de cations des attapulgites est peu élevée car, d’une façon générale,
elle ne dépasse pas 50 milliéquivalents, bien qu’elle puisse atteindre 65 milliéquivalents pour
une attapulgite sodique. Les expériences montrent que la capacité augmente sensiblement
quand les dimensions des particules de l’argile décroissent.
 Caractères cristallographiques :
La formule générale de l’attapulgite est (Mg,Al)5(Si,Al)8O20(OH)2 8H2O. Ce minéral, de la
classe des phyllosilicates, du groupe des palygorskites, argiles rares à structure en chaîne
plutôt qu’en couches, appartient au système monoclinique.
Sa structure cristalline a été étudiée par Bradley (1980) in Poppe et al., 2001 (Fig. 25). Elle
est constituée de deux couches formant des chaines comparables à celles des amphiboles. En
effet selon Meunier (2003), la couche octaédrique des attapulgites est discontinue, par contre
les tétraèdres [SiO4]4- qui sont formés en partie par les couches d’oxygènes sont continus. Les

37
oxygènes qui relient les deux chaines forment des liaisons simples. L’eau qui est représentée
dans cette formule est dite zéolithe. Elle est fixée dans les lacunes de la structure d’où la
grande capacité d’absorption des attapulgites. Les cristaux sont joints les uns aux autres par
leurs bords, avec des canaux parcourant toutes leurs longueurs.

Figure 25 : Structure schématique de l'attapulgite, (Bailey, 1980 modifié par Poppe et al.,
2001)

2.2 Propriétés chimiques :


Les sels neutres, les sels alcalins, les acides et les bases agissent différemment sur les
viscosités des suspensions d’attapulgites, suivant leur nature et la variation du pH qu’ils
déterminent. L’effet des électrolytes sur les suspensions colloïdales des attapulgites détermine
leurs propriétés chimiques.
Les électrolytes comme l’ammoniaque, l’hydroxyde de sodium (NaOH), le chlorure de
potassium (KCl) et les phosphates inorganiques n’ont pratiquement pas d’effet sur les
attapulgites ; d’où leur utilisation dans les engrais en suspension, les boues de forage, les
peintures à latex, etc.

 L’effet des acides : Les acides à fortes concentrations permettent le


blanchiment des attapulgites.

38
 L’effet des bases : elles entrainent une coagulation brutale de la solution à attapulgite
alors qu’une augmentation progressive du pH entraine une diminution concomitante
de la viscosité et aboutit à une floculation de la solution à attapulgite.

2.3 Les variétés d’attapulgites :


Dans la formule générale des attapulgites, il peut y avoir des possibilités de substitution
(Caillere and Henin in Wirth, 1968), pour donner différents types d’attapulgites :
- les attapulgites alumineuses qui comportent une substitution d’Al à Si ;

- les attapulgites calcaires ;

- les attapulgites silicifiées ;

- les attapulgites ferrifères ;

- les attapulgites manganésifères dans lesquels une petite quantité de Mn remplacent


le Mg et ;

- les attapulgites nickélifères où le nickel (Ni) remplace le Mg.

Selon l’impression qu’on éprouve au toucher, on peut également distinguer les attapulgites
plastiques, grasses et maigres.

3. GENESE DES GISEMENTS D’ATTAPULGITES

3.1 Milieu et mode de formation


Les attapulgites se forment dans des bassins sédimentaires, depuis les environnements
continentaux (milieu lacustre) et de mer peu profonde jusqu’aux milieux de sédimentation
marins les plus profonds. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer les modes de
formation des attapulgites.

 Dans les milieux continentaux et de mer peu profonde, les attapulgites sont considérées
comme authigèniques et peuvent être formées soit par néoformation des sols
calcimorphes ou croûtes calcaires pédologiques (Weaver, 1984 ; Esteoule-Choux, 1984 ;
Singer, 1984), soit par transformation d’une autre argile comme les smectites
magnésiennes ou de minéraux non magnésiens (muscovite, biotite ou illite).

 Dans le milieu marin très profond, la palygorskite peut être formée par processus liés à
l’activité hydrothermale, l’halmyrolyse de roches magmatiques basique, la
transformation diagénétiques des smectites à l'interface eau de mer-sédiments, la
39
précipitation directe à partir d'eau chaude hypersaline de milieux profonds et apport
détritique à partir de sédiments de mer peu profonde ou de sols continentaux (Daoudi et
al., 2009).
Les attapulgites du Sénégal sont issues d’une sédimentation marine basique typique à calcaires
et à phosphates (Capedecomme et Kulbiki, 1954). Pour Millot (in Wirth, 1968), elles sont
néoformées au cours de la sédimentation.

3.2 Période de formation des attapulgites


La plupart des gisements d’attapulgites se sont formées soit à la fin du Secondaire (Crétacé
Supérieur) soit pendant le Tertiaire. Dans plusieurs régions du monde, la limite Crétacé
supérieur-Eocène constitue une période favorable au développement de la palygorskite
(attapulgite) (Chamley, 1989). Les attapulgites d’Allou Kagne se sont formées à l’Eocène
inferieur (Yprésien).

4. LES GISEMENTS D’ATTAPULGITES EXPLOITES DANS LE


MONDE
D’un point de vue minéralogique, on rencontre une grande variété de gisements
d’attapulgites, la plupart n’ayant pas d’intérêts industriels du fait de leur trop faible puissance.
Les argiles fibreuses se présentent, à l’état macroscopique sous des faciès variés. Elles ont été
utilisées, aux 18éme et 19éme siècles, pour la fabrication de pipes et de porcelaines (sépiolite
espagnole), comme terre à foulon pour le nettoyage de laine (attapulgite américaine).
Actuellement les attapulgites sont utilisées dans le monde comme litières animales, nettoyage
de sol, support phytosanitaire...).

4.1 Les gisements d’attapulgites Espagnols :


D’après Galan et Castillo (1984), le gisement d’attapulgite de l’Espagne, se trouve dans le
bassin tertiaire de Torrejon el Rubio qui occupe une superficie de 250 km2 (37 km de
longueur maximum), près de Caceras. Les schistes du substratum sont principalement
composés de quartz, feldspath, mica et chlorite. Dans la zone supérieure altérée, il apparait de
l’attapulgite. L’attapulgite de ce gisement serait issue de l’altération du substratum schisteux.

L’augmentation de l’acidité de l’eau par oxydation de la pyrite a engendré une altération


superficielle du schiste, la libération des éléments alcalins et ferro-magnésiens contenus dans
les micas et les chlorites et la transformation de ces minéraux en attapulgite.

40
4.2 Les gisements d’attapulgites des Etats Unis :
Les gisements d’attapulgite du Sud-Est des Etats Unis (Weaver, 1984), sont situés près de la
frontière Géorgie-Floride, dans le district Meigs-Attapulgus-Quincy. Ils pourraient être
considérés comme les plus grands gisements d’argiles hormites (attapulgite et sépiolite) au
monde (Anon, 1987). Ces gisements se sont déposés au cours du Miocène, dans le chenal
étroit mettant en communication l’océan atlantique et le Golfe du Mexique.

Il y a deux types de gisements :

 Les gisements primaires : les couches d’attapulgites sont relativement pures et ont
une épaisseur de l’ordre de 1 à 3 m. Ce minéral serait principalement issu de la
transformation de smectites en eau calme et saumâtre. Ces gisements sont situés dans
la région Attapulgus-Quincy.

 Les gisements secondaires : les couches d’attapulgites sont plus épaisses (3 à 15m),
elles sont composées de couches d’argiles contenant 20 à 70% d’attapulgite-sépiolite
associées à des couches d’argiles à smectite. Ces gisements sont détritiques et datent
du Miocène moyen et proviennent du démantèlement des argiles des gisements
primaires déposés sur les reliefs avoisinants.

4.3 Les gisements d’attapulgites Français :


Les gisements d’attapulgite de la France, est exploité à Mormoiron entre la Jouvette et les
Roussans. Stratigraphiquement elle appartient à l’Eocène moyen (Gonzalez, 1992). Le bassin
de Mormoiron est situé à une quinzaine de kilomètres à l’Est de Carpentras. Les dépôts
sédimentaires se succèdent d’Est en Ouest, en une sorte de monoclinal en forme de croissant
ouvert sur l’Ouest sur le fossé Rhodanien. Le bassin s’étend sur 20 km du Nord au Sud, sa
largueur maximale n’atteint pas 7 km. Pendant la période post-cénomanienne et anté-miocéne,
les sédiments déposés dans le bassin sont réputés continentaux. L’épaisseur de cette argile
(smectite et attapulgite) atteint environ 15 m au niveau du sondage de Rhoussan réalisé sur le
plancher d’une des carrières en activité. On ne rencontre l’attapulgite comme composant
essentiel de la fraction argileuse qu’au sommet de cette couche d’argile verte sur une
épaisseur de 1,5 m et seule cette partie fait l’objet d’exploitation dans de petites carrières du
Rhoussan et de la Jouvette après élimination de la découverture de 3 à 4m de calcaire de
Jocas.

41
4.4 Les gisements d’attapulgites du Sénégal :
Au Sénégal, les attapulgites forment une véritable assise géologique située à la base de
l’Eocène inférieur et affleurant de Thiès à MBour, selon une bande grossièrement orientée
Nord-Sud de 5 à 10 km de large et de 70 km de long. Comme le montrent les travaux de
Elouard (1966) et de Wirth (1968), la qualité des couches à attapulgite est très variable d’un
gisement à l’autre et même au sein d’un même gisement Diongue (2002). Stratigraphiquement
ces attapulgites se situent entre les calcaires karstiques du Paléocène et les marnes de
l’Eocène inférieur.

4.4.1 Historique de l’exploration et de l’exploitation des attapulgites au Sénégal


 En 1962, découverte du gisement d’attapulgite de Pout (Allou Kagne) par le BRGM :
un échantillon de 50 tonnes est envoyé à l’usine CECA (Carbonisation Et Charbons
Actifs) de Port-la-Nouvelle et donne satisfaction.
 En 1965, concession accordée à Prochimat dans la région de Pout par la Direction des
Mines et de la Géologie du Sénégal.
 Début des travaux de prospection par la Faculté des Sciences de l’université de Dakar
en 1965. Ainsi 45 puits entre 8 et 15 m de profondeur situés sur des lignes espacées de
50 m sont réalisés ; l’exploitation des données de ces puits montre l’hétérogénéité du
gisement.
 En 1965, creusement de 18 puits dans la région de Mbodiéne montrant une couche de
5 m d’attapulgite sous 2 m de découverture, mais la teneur en calcaire est très élevée
(≥18%). L’extraction carrière a commencé puis abandonnée.
 En 1966, début de l’exploitation à Pout (Allou Kagne) et réalisation de puits
complémentaires dans la zone de la carrière montrant une couche de bonne qualité de
5 m d’épaisseur sous 5 m de découverture.
 En 1966-1967, se sont déroulées les premières recherches dans la zone de Fouloum
avec 13 puits qui ont montré 3 à 4 m d’attapulgite sous 1 et 2 m de recouvrement.
Dans la zone de Nianing deux phases de recherche ont été réalisées. Dans le secteur
Nianing I, 3-4 m d’attapulgites sous un recouvrement de 1 m, mais l’argile est polluée
par des niveaux calcaires interstitiels, de la matière organique et par la présence de fer.
Dans la zone Nianing II, une attapulgite de qualité, de 2 à 8 m de puissance pour
moins de 2 m de découverture est mise à jour.

42
4.4. 2 Localisation des gisements et carrières d’attapulgites au Sénégal
Le minerai d’attapulgite n’est peut-être pas l’un des minéraux les plus recherchés au Sénégal,
mais il pourrait constituer un important potentiel de recettes d’exportation pour l’économie
sénégalaise. Le minerai d’attapulgite est exploité en carrière à ciel ouvert par :

 la Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès (SSPT) à Allou Kagne (Pout),


Sébikhotane, Warang et Mbodiéne.

 la société PROCHIMAT, à Nianing au Sud de Mbour

 la société SENMINES, dans le secteur de Mbodiéne sur la route Mbour-Joal.

Les gisements d’attapulgites sont également reconnus à Fouloum, au Lac Tamna et alentours,
dans le triangle Thiéo-Ngolfagnik-Kissane et aux environs de Nguékokh sur la route de
Mbour (Fig. 26).
Au Sénégal, 90% de la production est absorbée par les marchés extérieurs et cette production
est loin de suffire (Sow et Lagnane, 2010). Cette exportation correspond à une quantité de
160.180 tonnes (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal
(ITIE), Rapport de conciliation 2016).

43
Figure 26 : Localisation des gisements et carrières d’attapulgite au Sénégal.

5. LES UTILISATIONS ECONOMIQUES ET INDUSTRUELS DES


ATTAPULGITES
La production mondiale d’attapulgite était estimée à 1 300 000 tonnes (Rautureau, 2011). Les
attapulgites ont la particularité d’avoir une structure fibreuse, ainsi leurs cristaux peuvent se
disposer obliquement les uns par rapport aux autres permettant de développer une capillarité
et un pouvoir d’absorption important. Les attapulgites présentent une utilisation commerciale
et industrielle très importante. Ainsi elles sont utilisées comme purifiant et décolorant des
huiles, gélifiant, stabilisant, épaississant, charges pour insecticides et herbicides, agents
suspensifs des engrais liquides, catalyseur, additif dans les moules de fonderie, en peinture, en
céramique et réfractaire etc. (Fig. 27).

44
Figure 27 : Utilisations des attapulgites (Palygorskites), (Robertson, 1957)

5.1 Fabrication des granulats pour les litières animales.


Ces matériaux présentent une capacité d’absorption des liquides très élevée tout en conservant
une bonne résistance mécanique à saturation. Ils peuvent être utilisés à l’état naturel (après un
séchage modéré) ou après calcination pour augmenter la résistance mécanique. Ces matériaux
sont principalement utilisés comme litières animales et nettoyants de sols d’usines et de garages
(absorption d’huile). Dans le cadre de la commercialisation des produits issus du minerai
d’attapulgite la Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès (SSPT), propose plusieurs
variétés de granulats utilisés pour la litière animale. Exemples « le confort lit » et les fines
calcinées.

45
 « le confort lit » avec sa grande capacité d’absorption (150%), maintient le sol sec et
hygiénique, favorise un environnement frais, sans odeur ni gaz d’ammoniac, (Fig.28).

 « Les fines calcinées » sont issues de l’activation thermique à haute température des
attapulgites. Ce qui permet d’augmenter la capacité de rétention des odeurs.

Figure 28 : Utilisation des attapulgites comme litière animale

5.2 Utilisation comme additif dans l’alimentation du bétail et le traitement des sols.
 Utilisation comme additif dans l’alimentation du bétail

Dans le domaine de l’élevage (Galan, 1996 ; Haydn et al., 2005 in Gueye, 2015), les
attapulgites peuvent être utilisées comme liants de nourriture, promoteur de croissance et
support d’éléments nutritifs grâce à leur pouvoir anti mottant et fluidifiant. La ration
alimentaire des bovins, et plus généralement des ruminants, est partiellement constituée de
fourrages. Mais les fourrages ne couvrent pas toujours tous les besoins des ruminants. Ainsi
les attapulgites sont utilisées directement dans la ration alimentaire dans la mangeoire ou les
fourrages, pour équilibrer et profiter au maximum de ses bénéfices et de sa rentabilité, sans au
préalable porter préjudice à la santé du bétail. Les attapulgites améliorent la qualité et la
valeur nutritionnelle de l’alimentation du bétail, (Fig.29).

46
Figure 29 : Utilisation des attapulgites comme additif dans l’alimentation du bétail

Les attapulgites sont utilisées en agriculture pour :

 Le traitement des sols :

L’ajout de granulés absorbants d’attapulgite permet d’augmenter la porosité, l’aération et le


drainage de certains sols. Ces granulés retiennent l’eau et les éléments nutritifs qui peuvent
être ensuite assimilés par les plantes.
 Le conditionnement des semences et des engrais

Pour augmenter le rendement agricole, on peut enrober les graines par des argiles absorbantes
micronisées en y incorporant des pesticides et engrais. L’ajout d’argiles fibreuses dans les
engrais solides empêche leur agglomération (Langlois, 2005 ; Le Berre, 1989).

5.3 Utilisation des attapulgites dans la santé


Dans le domaine de la santé, les attapulgites sont utilisées comme produits pharmaceutiques
(Bizi et al., 2007 et Des Ylouses et al., 2007 in SYLLA 2015). Elles peuvent servir
d’excipient grâce à leur surface spécifique relativement élevée permettant la fixation de
produits actifs. Elles conviennent également comme absorbant gastro-intestinal de toxines et
bactéries (traitement des dysenteries) et comme produit anti acide dans le traitement de
l’acidité gastrique. Des études récentes ont également montré que l’attapulgite constitue un
moyen efficace pour éliminer l’aflatoxine contenue dans l’huile d’arachide (Diène, 2014).

47
5.4 Utilisation comme décolorant des huiles et comme charges dans les peintures
Le pouvoir décolorant des attapulgites est lié à leur surface spécifique importante, leur grande
capacité d’adsorption ainsi que leur grande résistance mécanique et thermique. Elles sont donc
très utilisées pour la décoloration des paraffines, des graisses, des huiles végétales et
minérales (Le Berre, 1989).
Les attapulgites peuvent également être utilisées pour la désulfuration des essences, la
fabrication des briques et tuiles grâce à leur plasticité et leur aptitude à s’endurcir lorsqu’elles
sont chauffées, le traitement d’effluents radioactifs grâce à leur pouvoir d’échangeur d’ions, la
protection cathodique et le raffinage du sucre. Les attapulgites peuvent être utilisées comme
additifs minéraux dans les peintures et interviennent comme :
 agent de suspension, en évitant la sédimentation des pigments au cours du stockage
 agent épaississant, permettant d’obtenir la viscosité souhaitée
 agent thixotropique, permettant d’appliquer la peinture aisément sans coulage (Le
Berre, 1989 ; Rautureau et al., 2004 in SYLLA, 2015).

5.6 Utilisation des attapulgites dans la boue de forage


La structure des attapulgites est constituée de fines chaines allongées de cristaux joints les uns
aux autres par leurs bords avec des canaux qui les parcourent de long en large. Dispersés dans
l’eau, ces cristaux sont inertes, ne gonflent pas, forment un réseau isotrope capable de piéger
des liquides. Ainsi elles présentent d’excellentes propriétés d’épaississement, de suspension et
de gel. Les attapulgites sont utilisées comme boues de forages parce qu’elles présentent des
propriétés spécifiques telles une bonne plasticité, un pouvoir d’absorption élevé, une surface
spécifique appréciable, de bonnes aptitudes rhéologiques et une bonne capacité d’échange
d’ions.
Le tableau 3, suivant montre les caractéristiques des attapulgites utilisées dans les boues de
forages selon les spécifications établies par la « Oil Compagnies Material Association »
(OCMA) et à des normes de l’« American Petroleum Institute » (API).

48
Tableau 3 : Caractéristiques des attapulgites utilisées comme boue de forage.

Pouvoir Surface Propriétés Capacité d’échange


Plasticité d’absorption spécifique rhéologiques d’ions g/100g
m2/g d’argile
Lorsque mélangée 200-300 %
à l’eau salée ou de son poids 210 Thixotropie 20-30
non

Grace à leur capacité à développer une viscosité élevée dans l’eau saturée en sel, les attapulgites
peuvent être utilisées comme boue pouvant remplacer la bentonite dans les forages en mer
(offshore) et lorsqu’un problème de salinité se pose. Elle permet donc de remonter les cuttings
en cours de forage, de lubrifier et refroidir les outils de forage et d’imperméabiliser les parois
du forage (Wirth, 1968).

49
CHAPITRE 4 : GENESE DES MINERAUX ARGILEUX.
Dans la littérature, trois origines des minéraux argileux sont classiquement retenues. Ainsi, les
auteurs Millot (1964), Caillére et al., 1982 et Thorez, 1998 ont proposé l’héritage, la
transformation et la néoformation comme origines possibles des minéraux argileux.

1. L’HERITAGE :
L’héritage est une simple microdivision sans transformation chimique. Les minéraux argileux
résultant de la destruction mécanique ou physique des roches peuvent soit restés sur place
(argiles résiduelles), soit être transportés sur une longue distance (argiles des fonds
océaniques). En fonction des roches mères et du climat, les minéraux argileux résultant sont
différents. C’est ainsi que :

la kaolinite indique :

 un climat chaud et humide

 l’hydrolyse est poussée

 le milieu drainé.

La smectite indique :

 un climat chaud et humide

 l’hydrolyse est poussée

 le milieu est confiné.

2. LA NEOFORMATION OU NEOGENESE :
Ce processus correspond à une réorganisation complète de la structure cristalline. Les
minéraux argileux sont dans ce cas soient formés par précipitation d’ions en solution : tel que
Si, Al, Mg, K… susceptibles de réagir entre eux quand ils sont mis en contact par diffusion
ou mélangés. Ainsi les composés formés sont stables dans les conditions physico-chimiques
du milieu où ils ont pris naissance.

50
 Dans le bassin lacustre actuel de Sommières, de Ghassoul au Maroc, la sépiolite se
forme par néoformation, avec la concentration des ions par évaporation (Beauchamp,
2005)

 Dans les vases littorales, la glauconie se forme par néoformation.

3. LA TRANSFORMATION :
Les minéraux néoformés ou hérités peuvent, par suite de transformations, évoluer pour
prendre un nouveau statut en équilibre avec le nouveau milieu. Ils peuvent donc passer d’un
type minéralogique à un autre. Ces transformations au cours des phases d’altération, de
transport, de sédimentation et de diagenèse sont complexes et procèdent de phénomènes de
dégradation (perte d’ions, désorganisation des feuillets) et/ou aggradation (fixation d’ions,
réorganisation des feuillets).

4. MODE DE PRODUCTION DES MINERAUX ARGILEUX :


L’altération regroupe l’ensemble des processus qui décomposent et désagrègent les roches. Il
existe trois principaux processus d’altération :

 Les processus physiques qui provoquent une fragmentation mécanique de la roche


sans affecter la composition des minéraux.

 Les processus biologiques qui conduisent également à une fragmentation ou à une


détérioration chimique des roches par l’action d’organismes vivants (animaux, plantes,
bactéries…).

 Les processus chimiques qui entrainent une modification de la composition chimique


ou une dissolution des minéraux de la roche.

4.1 Les processus physiques ou mécaniques :


Les processus mis en œuvre dans l’altération physique ou mécanique sont nombreux et
entrainent la destruction et la fragmentation des roches.

 Les variations répétées de la température entrainent la dilatation ou la contraction des


roches (l’alternance du gel-dégel, en climat suffisamment humide).

 L’usure mécanique par des graines détritiques exportées par l’eau, le vent et la glace.

51
 La cristallisation de sel ou d’autres minéraux évaporitiques peut également élargir les
fissures des roches.

4.2 Les processus biologiques :


L’altération biologique se réfère uniquement à l’altération causée par des organismes
(animaux, plantes, champignons, micro-organismes tels que les bactéries). Parmi les
processus biologiques on peut noter l’oxydation de la matière organique (par fermentation ou
respiration), produisant de l’eau et du CO2.

4.3 Les processus chimiques :


De par ses propriétés et son abondance relative, l’eau se trouve à la base de toutes les
altérations exogènes des roches. L’altération chimique agit de la manière suivante :

 Certains minéraux (halite, calcite) sont dissous totalement et leurs ions sont évacués en
solution.

 D’autres minéraux comme les micas ou les feldspaths sont transformés en d’autres
espèces minérales (surtout en argiles).

4.3.1 L’hydrolyse :
Elle est considérée comme étant la principale réaction de l’altération. Ainsi les ions positifs de
la surface du cristal fixent un OH- provenant de l’eau et dès lors passent en solution, tandis
qu’un proton H+ peut se placer sur le radical restant. L’hydrolyse peut être totale lorsque le
minéral, est réduit en plus petits composés possibles (hydroxydes, ions). Elle peut être
partielle lorsque la dégradation est incomplète et donne directement des composés argileux.

4.3.2 L’hydratation
Dans certains types d’argiles, les molécules d’eau peuvent s’introduire entre les feuillets, soit
sous forme de molécules libres, soit sous forme d’ions supplémentaires hydronium (H3O+).
Ce qui produit un gonflement du minéral et donc favorise la destruction de la roche. C’est le
cas de la transformation des ferro-magnésiens (pyroxène, amphiboles) en serpentine, chlorite
et épidote.

4.3.3 La dissolution :
Elle affecte les évaporites qui sont alors mises en solution grâce à leur forte solubilité. NaCl,
KCl, CaSO4 2H2O seront aisément véhiculés ou éliminés par les eaux d’infiltration. La

52
dissolution est d’autant plus forte que la solubilité dans des minéraux est élevée. Ce processus
chimique simple intéresse les roches salines, tel que le sel gemme, potasse et gypse.

4.3.4 Les Oxydations et Réductions.


 Les Oxydations concernent surtout le fer qui passe de l’état ferreux à l’état ferrique.
En effet l’oxydation est un phénomène chimique qui résulte de l’action de l’oxygène
de l’air sur les constituants des roches. Ce qui provoque une modification de leur
réseau cristallin qui prépare leur destruction

 Les réductions sont plus rares. Elles se déroulent dans les milieux hydromorphes
(saturés d’eau de façon permanente ou périodique).

4.3.5 La décarbonatation
Ce processus produit la solubilisation des calcaires et des dolomies généralement sous l’action
du CO2 dissous dans l’eau.

CaCO3+CO2+H2O Ca(CO3H) 2 soluble

4.3.6 L’acidolyse :
Elle caractérise les mull acides (mésotrophes). Les composés solubles complexants sont
biodégradés ou insolubilisés en surface. L’acidolyse est définie comme le passage en solution
d’un cation remplacé par un ion H+ sur le radical du minéral.

5. LES FACTEURS CONTROLANT L’ALTERATION DES ROCHES :

5.1 Les facteurs internes :

5.1.1 La résistance des minéraux à l’altération :


Ce sont les facteurs propres au minéral, l’énergie de liaison varie selon le type d’ions
concernés. L’ion K+ est faiblement lié à l’oxygène ; l’ion Fe2+ et l’ion Mg2+ le sont
moyennement ; l’ion Si4+ établit au contraire des liaisons très fortes. On comprend ainsi que
quartz, ne comportent que des liaisons fortes entre le silicium et l’oxygène résistent mieux à
l’altération ; l’olivine en revanche contenant des cations moins liés (Fe2+ et Mg2+) à un réseau
cristallin est plus fragile.

5.1.2 La mobilité des ions :


Le lessivage des ions dans le sol dépend de leur solubilité. Ainsi la mobilité d’un ion dépend
de son rayon (r) et de sa charge ionique (Z) donc c’est le potentiel ionique Z/r qui détermine
53
le comportement des ions. C’est sur ce potentiel ionique que s’est basé Goldschmidt pour
identifier 3 groupes (Fig. 30) décrits ci-dessous :

1er groupe : Z/r ≤ 3

Ce groupe englobe les cations solubles caractérisés par un grand rayon ionique et une faible
charge ionique donc un potentiel ionique faible, ce qui ne favorise pas leur action sur la
molécule d’eau et restent dispersés. Ces gros ions peu chargés sont mobiles (K+,Ca++, Fe+…).

2éme groupe : 3 < Z/r< 10

C’est le groupe des hydrolysats qui sont des hydroxydes insolubles. Les ions de tailles et de
charges moyennes se combinent avec le OH et sont immobiles (Fe3+, Al3+). Dans ce cas la
dissociation de l’eau est partielle en H+ et OH-, les cations s’unissent aux OH- et forment des
hydroxydes insolubles.

3éme groupe : Z/r >10

C’est le groupe des petits ions très chargés, ils se combinent avec l’oxygène et sont mobiles
(Si, S, P..). C’est le groupe des oxyanions (anions complexes avec oxygène) leur potentiel
ionique est grand, avec une surface fortement chargée. Ces ions dissocient facilement les H+
de la molécule d’eau et s’associent avec les O2-.

Figure 30 : Potentiel ionique (le diagramme de Goldschmidt), (Goldschmidt, 1937)

54
5.2 Les facteurs externes
Ce sont les facteurs physico-chimiques qui participent notamment à la définition du climat.

5.2.1 Le climat
Le degré d’hydrolyse dépend des conditions climatiques. La distribution des sols est
principalement zonale en fonction des précipitations annuelles et de la température.

 En climat froid : l’altération mécanique ou physique par le gel joue le rôle majeur, la
décomposition chimique est faible mais peut être active quand il y a une chaleur
estivale. Les minéraux argileux sont essentiellement des minéraux primaires (illite,
chlorite).

 En climat tempéré et humide : les facteurs d’altération sont très nombreux mais leur
puissance assez faible. La température est moyenne et les précipitations comprises
entre 500 et 1000 mm/an favorisent une altération chimique très importante. Les
minéraux secondaires sont de type 2 :1 ; vermiculite (climat tempéré), smectite
(température plus élevée et contraste saisonnier plus important).

 En climat chaud et humide : la dégradation mécanique est très faible mais la


décomposition chimique devient extrêmement active, grâce à la température
constamment élevée. L’épaisseur de la zone d’altération atteint son maximum dans de
telles conditions climatiques. Les phénomènes mis en jeu sont essentiellement la
ferrallitisation. L’hydrolyse étant plus active conduit à la kaolinitisation.

 En climat chaud et sec : la fragmentation mécanique est faible mais la décomposition


chimique est active après les rares pluies et entraines une forte désagrégation des
roches subissant des variations importantes de température et d’humidité.

En fonction du climat nous avons plusieurs types de minéraux argileux (Tableau 4).

55
Tableau 4 : Les différents types de minéraux argileux dans le sol en fonction du climat
(Beauchamp, 2005)

CLIMAT VEGETATION et ORIGINE DES MINERAUX


SOL ARGILES FREQUENTS

Glaciaire Toundra Héritage Illite


chlorite
Vermiculite,
Boréal Taïga et Forêt Transformation Interstratifiés,
Tempéré Podzol, Sols Bruns Héritage Illite, Chlorite,
Smectites
Méditerranéen Steppes, savane Transformation
Subtropical FerSiAlitique Néoformation Smectites
Héritage
Désertique Néant Héritage Illite, Chlorite
Forêt Gibbsite
Equatorial Ferralitique Néoformation kaolinite

5.2.2 La topographie :
La topographie commande le drainage, la nature du milieu et le degré de son lessivage ou son
confinement. Le lessivage et le confinement interviennent également pour le processus
d’altération.

Exemple :

 sur une pente, où le drainage et le lessivage sont faibles, la formation de la kaolinite


est favorisée.

 Dans une cuvette, milieu confiné où se concentre les solutions, se forment plutôt des
smectites, sépiolites et palygorskites.

5.2.3 La nature de la roche mère :


La nature de la roche mère joue un rôle essentiel dans l’altération (Fig. 31):

56
 L’altération d’une roche mère acide comme le granite, donne plutôt de la kaolinite

 L’altération d’une roche mère basique, comme le basalte donne plutôt des
smectites.

Figure 31 : Types de minéraux argileux formés au cours de l’altération (Beauchamp, 2005).

5.2.4 Influence de la tectonique :


 Dans des environnements sans perturbation tectonique, les solutions issues de l’altération
qui regagnent le bassin de sédimentation sont pauvres en particules argileuses héritées ce
qui explique la dominance des processus de néoformation.

 Dans les environnements où la tectonique est active, la destruction mécanique est intense,
et les minéraux seront principalement transportés intacts, vers le bassin de sédimentation.
C’est le processus d’héritage qui domine.

57
CHAPITRE 5 : METHODOLOGIE
Les niveaux à attapulgite de l’Eocène inférieur se situent autour du massif de Diass. Ainsi
dans le cadre de ce travail un total de plus de 700 forages a été réalisé sur Allou Kagne (Pout),
Fouloum, Thiéo-Ngolfagnick, Nianing et Mbodiéne (Fig. 32).

Figure 32 : Carte de localisation des zones d’études.

1. MATERIEL
Les travaux de terrain ont nécessité du matériel pour recueillir toutes les informations
nécessaires pour mener à bien cette étude. Les attapulgites du Sénégal occidental forment une
assise géologique repère dans l’Eocène inférieur (Yprésien) entre les calcaires karstiques du
Paléocène et le recouvrement argileux à gravillons latéritiques. Elles intègrent ainsi le
Membre de Tiemassas (« horizon de Tiemassas » de Elouard et al., 1966 in Roger et al.,
2009) de la Formation de Thiès.

58
Nous avons utilisé différentes techniques d’investigations offertes par Société Sénégalaise des
Phosphates de Thiès (SSPT) du Groupe TOLSA : des sondages carottés et destructifs, des
puits manuels, des levées de coupe, des analyses de laboratoire (Groupe TOLSA et ALS
Minerals) et une étude de front de taille aux niveaux de l’excavation des mines à ciel ouvert
de Allou Kagne, Nianing et Mbodiéne. Pour une bonne caractérisation lithochimique du
minerai d’attapulgite, nous avons utilisé le tableau de terminologie des roches sédimentaires
du pôle calcaire au pôle argile, (Tableau 5).

Tableau 5 : Terminologie des roches sédimentaires du pôle calcaire au pôle argile (Foucault
et al., 2014).

Teneur en calcaire 100-95 % 95-65 % 65-35 % 35-5 % 5-0 %


en %

Calcaire Calcaire Marne Argile Argile


calcaire (attapulgite)
ROCHES Argileux

En fonction de la concentration du CaCO3 dans le gisement d’attapulgite de Allou Kagne


nous avons trois types d’attapulgites (Soumare et al., 2018) :

 les attapulgites à carbonate faible, la teneur en CaCO3 est inférieure ou égale à 5%

 les attapulgite à carbonate moyen la teneur en CaCO3 la teneur est comprise entre 6
et 25%

 les attapulgite à carbonate élevé la teneur en CaCO3 est supérieure à 25%.

 les attapulgites à coloration ocre peuvent être à carbonate faible ou à carbonate


élevé, Soumare et al., 2018.

1.1 Les techniques de sondages utilisées :


Les activités de prospection du minerai d’attapulgite englobent les opérations de fonçage
(puits et sondages), descriptions géologiques, d’échantillonnage, de transfert d’échantillons au
laboratoire pour des analyses. Les sondages sont réalisés à Allou Kagne, Thiéo-Ngolfagnick,
Nianing-Gagnabougou, Mbodiéne, Fouloum et au Lac Tamna.

59
Les périmètres à explorer ont été quadrillés par un réseau de lignes et de profile et chaque
point d’interception représente le point de forage. Les coordonnés géographiques de chaque
forage sont mentionnés dans une base de données. Dans le cadre de ce travail, la machine de
sondage et les puits d’hommes de 80 cm de diamètre ont été utilisés comme technique de
fonçage.

1.1.1 L’utilisation de la machine de sondage


Deux techniques sont principalement utilisées pendant cette phase de sondage :

 Le forage à circulation inverse qui est une technique de forage utilisée pour
l’exploration minière avec l’utilisation d’un tricône. La roche ainsi brisée en échantillons dit
« cuttings » remonte sous l’effet de la pression de l’eau injectée par la pompe à boue (Fig.
33A). Cette technique est utilisée pour le forage du recouvrement (stérile) du minerai
d’attapulgite.

 Le forage à carottage est la technique la plus utilisée dans le cadre ce travail.


L’ensemble utilisé par le carottage se compose d’une couronne, d’un manchon aléseur, d’un
carottier (pour récupérer l’échantillon), de la tige et de la foreuse elle-même. Nous avons
utilisé un carottier double T2 à paroi mince avec tube intérieur monté sur roulements. Cette
technique nous a permis de bien préserver les échantillons d’attapulgites (Fig. 33B) sans
contamination.

Figure 33 : Photographies d’une sondeuse en action (A) et de la caisse à échantillons


d’attapulgites (B).

60
1.1.2 L’utilisation des puits d’hommes
Ce sont des forages réalisés par des puisatiers. Les puits ont un diamètre de 80 cm avec une
profondeur maximale de 20 m sans atteindre parfois le mur (représenté par le calcaire
paléocène).

Les puisatiers travaillent avec des burins et un marteau (masse 3 à 4 kg). Ils sont secondés par
un aide resté en surface et qui effectue la remontée des déblais par un système de treuil poulie
dans un seau attaché à une corde. Les déblais sont rassemblés en tas par mètre d’avancement
du fonçage.

Dans le cadre des deux techniques utilisées (carottage ou puits), tous les sondages positifs ont
fait l’objet d’une première analyse par mètre foré au laboratoire de Allou Kagne (Thiès).

1.1.3 Les techniques d’échantillonnage


Le périmètre de Allou Kagne est quadrillé par un réseau de lignes NE-SW et de profils NW-
SE aux nœuds duquel sont implantées des bornes repères des ouvrages (puits et sondages). Le
recouvrement argileux et/ou latéritique n’est pas échantillonné. Ainsi les échantillons sont
prélevés par mètre foré dans le minerai d’attapulgite.

Les échantillons sont mis dans un sac avec toutes les références (noms du sondage,
profondeur et référence de l’échantillon). Chaque échantillon tel quel est broyé au broyeur
Grelbex préalablement réglé au standard suivant la courbe granulométrique moyenne.
L’échantillon sortie du broyeur Grelbex est également quartée au séparateur de JONES.

Les échantillons sont accompagnés par un bordereau d’analyse sur lequel sont mentionnés
tous les paramètres à déterminer lors des analyses au laboratoire de Allou Kagne (Densité,
absorption EAU, humidité, teneurs en CaCO3), ainsi que les références de chaque échantillon.
Les résultats obtenus permettent d’établir des cartes de faciès par rapport à chaque paramètre
étudié au cours de la prospection au niveau du site de Allou Kagne. La même technique est
appliquée au niveau des autres sites.

2. METHODES

2.1 Détermination quantitative du CaCO3


La détermination quantitative des carbonates de calcium et de magnésium dans le minerai
d’attapulgite a été réalisée au laboratoire de la Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès
(SSPT) à l’aide du calcimétre de Bernard (Fig. 34) par neutralisation du carbonate par l’acide
61
chlorhydrique et production d’anhydride carbonique. Cette technique a permis de caractériser
la lithochimie (CaCO3) du minerai d’attapulgite dans les différentes zones d’études.

 Remplir le Calcimètre de bernard avec 150 ml de la dissolution d’acide chlorhydrique

 Peser 0,2g de carbonate de calcium sec (P1)


 Introduire le carbonate de calcium dans l’Erlenmeyer
 Remplir un tube à essai avec 8ml de la dissolution d’acide chlorhydrique
 A l’aide de pince, introduire complètement le tube à essai dans l’erlenmeyer
 Boucher l’erlenmeyer et l’agiter
 Une fois la mesure stabilisée, prélever la mesure V1
 Procéder de la même manière avec l’échantillon en pesant une quantité (P2) comprise
entre 0,350g et 1,5g
 La valeur obtenue V2 doit être comprise entre 20 et 100ml
Le pourcentage de carbonate calcium est déterminé par la formule suivante :

P 1 x V2
% de CaCO3 = X 100

P 2 x V1

Cette méthode permet de mettre en évidence les variations spéciales et temporelles de la


teneur en carbonate du minerai d’attapulgite de la région de Thiès.

62
Figure 34 : Photographie d’un calcimétre de Bernard

2.2 Détermination de la composition en oxydes des attapulgites :


L’analyse par fluorescence aux rayons X (XRF) est une méthode physique non destructive qui
permet le dosage des éléments dont le numéro atomique est supérieur à 10.
Les analyses chimiques de détermination des oxydes dans les minerais d’attapulgites ont été
réalisées par le Laboratoire ALS minerals de Johannesburg (Afrique du Sud). Ce
Laboratoire est accrédité ISO 17025 par SANAS (South African National Accreditation
System). Lorsque l’échantillon est bombardé par un faisceau primaire de rayons X, à son tour
il émet un rayonnement de fluorescence secondaire caractéristique des éléments qui le
constituent et qui ont été excités. Il s’agit d’une analyse complète de roche par fusion/XRF-
Non normalisé.

Les spécifications pour la préparation des échantillons sont définies et surveillées. Les
échantillons sont enregistrés dans un système de suivi, de pesage, chaque échantillon est
concassé en entier et plus de 70% passant par un tamis de 2 mm, 250g de cet échantillon sont
pulvérisés et plus de 85% de cet échantillon passe par un tamis de 75 microns (maille de Tyler
200). Elle a été utilisée pour la détermination de la composition chimique des oxydes
(éléments majeurs) des différents échantillons examinés.

63
2.3 Détermination minéralogique des attapulgites :
La diffractométrie aux rayons X (DRX) a été réalisée dans le laboratoire du GROUPE
TOLSA à Madrid, à l’aide d’un appareil de type SIEMENS D8 ADVANCE. L’utilisation de
cette méthode a permis d’une part la détermination de la composition minéralogique de
chaque échantillon analysé (identification) et d’autre part la quantification de toute la phase
minérale présente dans l’échantillon.

La cristallographie aux rayons x ou diffractométrie aux rayons X (DRX) est une technique
d’analyse fondée sur la diffraction des rayons X sur la matière cristalline.

Les rayons X, comme toutes ondes électromagnétiques, provoquent un déplacement du nuage


électronique par rapport au noyau dans les atomes ; ces oscillations induites provoquent une
réémission d’ondes électromagnétiques de même fréquence ; ce phénomène est appelé
diffusion Rayleigh. La longueur d’onde des rayons X étant de l’ordre de grandeur des
distances interatomiques, les interférences des rayons diffusés vont être alternativement
constructives et destructives. Selon la direction de l’espace, on va donc voir un flux important
de photons X, ou au contraire très faible ; ces variations selon les directions forment le
phénomène de diffraction X. Ce phénomène a été découvert par Max Vont Laue en 1914 et
longuement étudié par Sir William Henry Bragg en 1915.

Selon cet auteur, lorsqu’un faisceau de rayons X parallèles frappe un monocristal en faisant
un angle d’incidence θ avec une famille de plans réticulaires dont le paramètre est (d), seuls
les rayons de longueur d’onde λ satisfaisant à la relation suivante sont réfléchis :

Θ : angle entre le faisceau incident et la direction du détecteur

d : distance entre deux plans cristallographiques entre deux plans parallèles du cristal

λ : Longueur d’onde des rayons x

n = ordre de réflexion

2.4 Détermination de la capacité de rétention d’eau des attapulgites :


Cette méthode détermine les propriétés de rétention à saturation vis-à-vis de l’eau du minerai
d’attapulgite (norme AFNOR NF T 90-361). Il s’agit de l’absorption d’eau du minerai

64
d’attapulgite. L’échantillon est adéquatement homogénéisé, il est également divisé avec un
séparateur jusqu’à obtenir une quantité de 100g approximativement.

 Immerger le cylindre (vide) dans la cuve remplie d’eau déminéralisée durant 20


minutes.

 Retirer et laisser égoutter durant 30 minutes

 Peser le cylindre mouillé à 0,1 g (P0) prés

 Immerger à moitié à nouveau ce même cylindre dans la cuve remplie d’eau


déminéralisée

 Prélever 20 g (P1) de l’échantillon pour essai et les déposer à la surface de l’eau dans
le cylindre lorsque celui-ci est maintenu en partie en dehors de l’eau.

 Laisser immerger le cylindre et l’absorbant durant 20mn

 Retirer doucement puis laisser égoutter durant 30mn

 Peser le cylindre et son contenu saturé (P2)

La capacité de rétention d’eau calculée par l’utilisation de la formule suivante :

P2 – P1 – P0
Absorption (%) = X 100
P1

2.5 Modélisation géologique multicouche :

2.5.1 Généralités et définition de la modélisation géologique :


L’utilisation de modelés tridimensionnels représente une approche intéressante pour
visualiser, comprendre et analyser un environnement géologique (K. Bédard, 2006). Dans le
contexte géologique, la nature complexe des objets à modéliser est-elle, que des
représentations 2D de ce genre ne réussissent pas à bien rendre la réalité géologique et ne
suffisent plus pour aider à la prise de décision (Apel, 2004).

Les géologues ont toujours cherché à visualiser les objets géologiques en trois dimensions et à
comprendre les relations entre ceux-ci et leur environnement tridimensionnel (Groshong,
1999 ; Kelk, 1992). Ces modèles de la Terre sont des images mentales du sous-sol formées à
65
l’aide des données et interprétations disponibles et des raisonnements informés plutôt que par
des prédictions quantitatives et mesurables de la géologie d’une région (McGaughey et
Morrison, 2001 dans Bédard, 2006). Afin de représenter de façon tangible la géologie d’une
région, on peut créer des modèles concrets qui permettent de formaliser ces images mentales
d’environnements tridimensionnels.

La modélisation dans le monde de l’informatique est définie par l’Office de la langue


française (OQLF, 2004), comme étant « la description dans un langage compréhensible par
l’ordinateur de la forme, du mouvement et des caractéristiques d’un objet ou d’un ensemble
d’objets qui crée un model » in Lachance, 2005.
Selon Mallet (2002), la modélisation géologique correspond à l'ensemble des méthodes
mathématiques qui permettent de modéliser de façon unifiée la topologie, la géométrie et les
propriétés physiques des objets géologiques, tout en considérant les données de toutes sortes
rattachées à ces objets.
En géologie, les objets à représenter peuvent être des unités géologiques (lithologiques ou
stratigraphiques), des éléments structuraux (failles et fractures), des gisements de minerais et
des réservoirs de combustible fossile, etc.
Les informations sur ces objets géologiques sont recueillies à partir de sources de données
géoscientifiques variées telles que : les données de forages, les données sismiques, les
échantillonnages de surfaces, les analyses géochimiques, etc. (Fallara et al., 2004 ; Mallet,
2002).
Le but premier de plusieurs projets de modélisation géologique est de trouver les gisements et
réservoirs potentiels afin de rendre l’exploration plus efficace et le rendement plus profitable
(Sides, 1997 ; Xu et Dowd, 2003). Les modèles 3D servent à représenter la géologie
structurale, évaluer et estimer les réserves, planifier les opérations minières, interpréter des
données géophysiques, analyser des données géochimiques, évaluer les risques géotechniques
et géotectoniques entre autres (Herrera, 2014).

2.5.2 Présentation du logiciel GDM SUITE (Geological Data Modeling) :


GDM est l’outil métier du géologue, développé par le BRGM depuis plus de 30 ans. La suite
GDM permet la gestion, la représentation et la modélisation des données géoscientifiques,
dans des domaines variés : géologie, aménagement du territoire, ressources en eau, pollutions,
risques naturels, ressources minérales, géotechnique et géothermie (www.gdm.brgm.fr).

66
Sa version la plus récente, la Suite GDM 2018, se compose de différentes applications
complémentaires qui sont les suivantes :
 GDM Standard Edition (appelé couramment GDM) : est un logiciel qui regroupe toutes
les fonctions de base de la suite logicielle GDM du BRGM. Il permet d’organiser, de
modéliser et de visualiser les données géologiques en 3 dimensions.
 GDM MultiLayer : une extension de GDM Standard Edition pour la modélisation de
formations géologiques en « multicouche », à partir de données de sondages, de données
de cartes géologiques et d'observations ponctuelles. Il utilise le concept de pile
stratigraphique, permettant de décrire la succession chronologique des formations ainsi
que
les relations liant deux formations successives : présence ou absence d'une phase d'érosion
entre deux dépôts successifs. Les résultats fournis sont un modèle géologique 3D sous
forme de grille contenant les toits, murs et épaisseurs des formations modélisées. Le
programme permet également de générer de façon automatique une série de graphiques de
type isohypses, isopaques, coupes et cartes de localisation des données, et des vues 3D. Il
peut également générer des sondages prévisionnels et calculer des surfaces et volumes (.

 GDM Geostat : c’est une application permettant de réaliser des analyses géostatistiques
2D (histogramme, variogramme, validation croisée, interpolation).

 GDM Web Services : constitue un ensemble de composants "web" permettant d’intégrer


des fonctions de GDM dans un SIG en ligne sur votre site Internet.

 GDM ArcGIS : c’est une extension de GDM pour ArcGIS permettant de visualiser
depuis ArcGIS des documents GDM (logs de sondages, cartes et coupes et document 3D)
préparés au préalable dans un projet GDM et d’utiliser l’outil d’analyse géostatistique et
d’interpolation.

 GDM Viewer : une version limitée de GDM Standard Edition permettant de visualiser
des projets GDM. Il permet de visualiser, imprimer et exporter les données sous forme de
tables, les Logs de sondages, les graphiques en plan, en coupe et en 3D.

2.5.3 Construction du model multicouche du gisement de Allou Kagne :


La construction du modèle géologique 3D du gisement d’attapulgite de Allou Kagne s’est
faite suivant deux étapes : une modélisation avec GDM standard pour connecter les données

67
et faire les premières visualisations graphiques (1D, 2D, 3D) et une modélisation avec
l’extension Multilayer pour construire les différentes couches d’attapulgites.

2.5.3.1 Modélisation avec GDM STANDARD :


GDM Standard est un logiciel qui regroupe toutes les fonctions de base de la suite logiciel
GDM du BRGM. Dans GDM standard on crée un nouveau projet GDM qu’on appelle «
Attapulgite » puis on connecte les différents types de données (Topographie, Géologie et les
Analyses chimiques). On établit ensuite les liens avec les bases externes en remplissant les
tableaux de correspondances dans GDM. Lorsque les tables sont connectées, les sources de
données apparaissent en haut de l’arbre GDM. L’outil GDM Viewer permet visualiser et de
consulter les données, modèles et documents graphiques stockés dans le projet GDM. Toutes
les fonctions d’interrogations et de consultation des graphiques 1D, 2D et 3D de GDM
Standard Edition sont disponibles dans ce viewer

2.5.3.2 Visualisation sur document graphique 1D et 2D :


La fonction « Aperçu » du logiciel sur le nom d’une source de données dans l’arbre du projet,
affiche automatiquement une vue sur un plan horizontal. Pour représenter la surface
topographique sur un document, nous avons d’abord modélisé l’ensemble de la zone
couverture des sondages en estimant une Grille 2D de la topographie. Cette estimation est
faite par une interpolation des altitudes (Z). Pour cela, on utilise le menu contextuel « Calculs
– outil géo STAT-Estimer Grille 2D » sur la source de données « Topographie ». On obtient
ainsi notre « Grille 2D à partir de la Topographie » dans l’Arbre du Projet qu’on peut afficher
sur un document 2D.

Pour visualiser les logs des sondages, on construit un nouveau document log sur un sondage
donné et GDM applique ce modèle pour tous les autres sondages de la source des données. Ce
nouveau log est constitué par défaut d’un « cartouche Standard » où on a les informations sur
le sondage (Nom, tranche de profondeur, échelle, coordonnées, date d’impression…) et d’une
seule colonne de graduations. Pour ajouter les colonnes stratigraphiques, description, il faut
d’abord définir une palette pour le champ STRATI. Pour cela, dans menu-données du projet
on crée de nouvelles palettes qui associent des figurés et des couleurs à chaque code
géologique (stratigraphie).

68
2.6 Organisation et traitement des données du mémoire :
Le traitement des données de terrain et de laboratoire a nécessité l’utilisation de logiciels
performants et spécialisés. Ainsi nous avons différents types de données : les points, les
sondages, les courbes, les grilles, des champs, des coordonnées géographiques ou UTM, des
densités, des absorptions, des CaCO3, des analyses chimiques et minéralogiques.

Pour traiter ces données nous avons utilisé :

 Arc GIS 10.3

 Surfer 11

 Strater pour la représentation 1D et 2D.

 En collaboration avec le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières),


nous avons utilisé le logiciel GDM Suite.
En géologie, les objets à représenter peuvent être des unités géologiques (lithologiques ou
stratigraphiques), des éléments structuraux (failles et fractures), des gisements de minerais et
des réservoirs de combustible fossile, etc.
On distingue deux différentes approches pour représenter la géométrie des entités géologiques
du sous-sol : l’approche surfacique et l’approche volumique, (Caumon, 2010).
L’approche surfacique permet de représenter les interfaces géologiques contenues dans le
sous-sol. Elle consiste à représenter les interfaces géologiques en utilisant des fonctions
rationnelles ou polynomiales pour décrire la géométrie de la surface avec des coordonnées
paramétriques (Less et Wayne, 1997 in Herrera, 2014).
L’approche volumique permet de construire des volumes en utilisant des petits cubes
élémentaires (voxels) dans une grille 3D, auxquels on assigne une propriété. Cette étape est
effectuée par des techniques d’interpolation comme le krigeage et les voxels ayant la même
propriété appartiennent aux mêmes volumes, (Christophe, 2010).
 Dans le but d’analyser certaines données quantitatives, nous avons utilisé les Analyses
en Composantes Principales (ACP), avec le logiciel XLSTAT. Cette méthode permet
de visualiser et déterminer les corrélations entre les variables et les observations. L’ACP est
une méthode de la famille de l’analyse des données et plus généralement de la statistique
multivariée, qui consiste à transformer des variables liées entre elles en nouvelles variables.
Ces nouvelles sont nommées « composantes principales » ou axes principaux. C’est une
approche à la fois géométrique que statistique. L’ACP prend sa source dans un article de
69
Perterson en 1901. Les champs d’application sont multiples, allant de la biologie à la
recherche économique et sociale.

70
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION

71
CHAPITRE 6 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET
MINERALOGIQUE DES ATTAPULGITES DE ALLOU KAGNE
La concession d’Attapulgite de Allou Kagne de la Société Sénégalaise des Phosphates de
Thiès (SSPT), est localisée dans la partie occidentale de la ville de Thiès à 10 km. Elle couvre
une superficie de 1348 ha et se situe au pied de la falaise de Thiès à 6 km à l’Est de Pout, le
long de la Route Nationale numéro 2 (N2), qui relie Dakar à Thiès. La zone se trouve dans la
commune de Pout et est à cheval entre les communes de Fandène et de Keur Moussa, du
Département de Thiès et de la Région de Thiès (Fig. 35). Le gisement d’attapulgite se trouve
au pied de la cuesta molle située à l’Ouest de la ville de Thiès.

Les données cartographiques de la zone de localisation proviennent des données de la DTGC


(Direction des travaux géographiques et cartographiques) du Sénégal mises à jour en juillet
2017.

Figure 35 : Carte de localisation de la concession minière de la SSPT à Allou Kagne


(Soumare et al., 2018).

La mine à ciel ouvert de la Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès, se trouve au centre
de sa concession minière (Fig. 36). Elle est également située au sud de la route nationale
72
numéro 2 reliant Dakar à Thiès. L’étude lithostratigraphique du gisement d’attapulgite de
Allou Kagne se fera de l’Ouest vers l’Est en fonction de la mine à ciel ouvert.

Au Sénégal occidental, les dépôts d’attapulgites reposant sur le calcaire karstique du


Paléocène, forment une assise géologique repère dans l’Eocène inférieur (Yprésien). A Allou
Kagne, la série est recouverte par un sol argileux gris noir à gravillons latéritiques et des
latéritoïdes en blocs. L’épaisseur moyenne du recouvrement ou la découverture dans ce
secteur est de 6 m.

Figure 36 : Carte de localisation de la zone d’étude dans la concession minière de la SSPT à


Allou Kagne

Les isovaleurs de la carte isobathe de Allou Kagne, montrent une augmentation des altitudes
de l’Ouest vers l’Est. Ainsi les valeurs varient entre 36 m à l’Ouest à plus de 84 m à l’Est de
la vers la cuesta de Thiès (Fig. 37).
73
Figure 37 : Carte isobathe de la topographie de la zone d’étude

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DU MINERAI D’ATTAPULGITE DE


ALLOU KAGNE

1.1 Les attapulgites à carbonate faible de Allou Kagne :


Dans la terminologie des roches sédimentaires du pôle calcaire au pôle argile de Foucault et
al., 2014, les attapulgites à carbonate faible sont des argiles. Ces argiles ont été découvertes à
l’Ouest de la mine et se poursuivent dans toute la partie ouest de la concession minière de
Allou Kagne.

Les calcaires coquilliers karstiques du Paléocène surmontés par les calcarénites silicifiés de la
Formation de Thiès, représentent le mur des attapulgites à carbonate faible de Allou Kagne.
Le contact est irrégulier avec la présence de fréquentes poches d’attapulgites, de marnes et
même de sable fin dans le mur calcaire (Fig. 38).

74
Figure 38 : Photographie du mur de calcarénite silicifié.

Les attapulgites à carbonate faible sont finement litées, fortement diaclasées par une
microtectonique locale. Elles peuvent être très friables donnant l'aspect d’une roche broyée
avec des tâches ocre dues à l’infiltration des eaux de ruissellement dans les fractures ou
fissures (Fig. 39A). Elles peuvent se présenter sous la forme de plaquettes, elles sont dites non
friables (Fig. 39B). Nous avons noté la présence de plusieurs nodules de silex. L’épaisseur de
ce minerai varie de 0,5 à 18 m dans à Allou Kagne. Les poches de latérite sont fréquentes
dans ce type d’attapulgite. Les attapulgites à carbonate faible sont totalement absentes à l’Est
de la mine de Allou Kagne.

Figure 39 : Photographies des attapulgites à carbonate faible de Allou Kagne (A et B)


75
Nous avons noté la présence d’un niveau grés phosphaté fossilifère de couleur blanche, son
épaisseur moyenne est de 5 cm en moyenne. Ce niveau se trouve à 2m de profondeur du toit
du minerai. La faune associée est identique à celle rencontrée dans toute la zone d’étude et
comprend des moules internes de lamellibranches, des coquilles d’oursins, des dents de
poissons.

Les sables, argileux noirâtres, gravillons latéritiques surmontant par endroits une cuirasse
ferrugineuse gravillonnaire reposent sur les attapulgites à carbonate faible. La présence par
endroit des blocs de latérites à aspect conglomératique qui ont été transportés et déposés par
les eaux de ruissellement. Le log stratigraphique du secteur Ouest de la mine à ciel ouvert de
la concession minière de Allou Kagne, montre les différents faciès rencontrés (Fig. 40).

76
Figure 40 : Log synthétique réalisé à l’Ouest de la mine de Allou Kagne

1.2 Les argiles calcaires de Allou Kagne :


Le secteur Est de la mine et toute la zone Est de Allou Kagne est caractérisée par la présence
des argiles calcaires. Les attapulgites à carbonate moyen et les attapulgites à carbonate élevé
représentent ces argiles calcaires. C’est dans cette zone que le gisement d’attapulgite de Allou
Kagne est la plus complète. Ainsi, nous avons de bas en haut les attapulgites à carbonate
élevé, les attapulgites à carbonate moyen et les attapulgites de coloration ocre qui sont
surmontées par un recouvrement argileux latéritique. Ces faciès sont bien distincts parce
qu’ils sont séparés par des niveaux grés phosphatés blanc (entre l’attapulgite à carbonate
moyen et l’attapulgite à carbonate élevé) ou ocre (entre l’attapulgite à coloration ocre et
l’attapulgite à carbonate moyen).

A l’Est de Allou Kagne, les argiles calcaires sont reconnues par leur rigidité et leur blancheur
et reposent sur un mur de calcarénite silicifié.

 Les attapulgites à carbonates élevé :

L’attapulgite à carbonate élevé est en contact avec le mur, qu’elle atteint en devenant plus
carbonatée. Elle est reconnue par sa rigidité, sa blancheur et se présente en banc (Fig. 41 A).
Cette formation présente par endroit des cavités de dissolution mais elle reste dépourvue de
fossiles. Vers le mur, ces attapulgites sont traversées par de fréquents niveaux de silex de 2 à
5 centimètres d’épaisseur et des nodules de silex (Fig. 41 C, D). Certains de ces niveaux ont
une extension sur l’ensemble du prospect et d’autres sont limités. Les niveaux de silex à
grande extension ont une couleur sombre. La présence de plusieurs nodules de silex a été
notée dans le minerai d’attapulgite à carbonate élevé. Ce minerai est très épais, elle peut
atteindre 25m et représente l’horizon inférieur du gisement d’attapulgite de Allou Kagne.

 Les attapulgites à carbonate moyen :

Elles reposent sur les attapulgites à carbonate élevé par l’intermédiaire du niveau grés
phosphaté blanc fossilifère. La roche est compacte et se débite en plaquettes de couleur grise à
blanchâtre avec parfois la présence de nodules de silex (Fig. 41 B). Latéralement de l’Ouest
vers l’Est de la mine, ce minerai se trouve entre les attapulgites à carbonate faible et les
attapulgites à carbonate élevé qui occupent toute la partie Est de Allou Kagne.

77
Figure 41 : Photographies des attapulgites à carbonate élevé (A), attapulgite à carbonate
moyen (B) et les niveaux siliceux à la base de l’attapulgite à carbonate élevé (C, D).

 Les niveaux grés phosphaté :

Les niveaux grés phosphaté sont des niveaux qui sont considérés dans l’industrie minière
comme étant des niveaux repères, parce qu’ils séparent les différentes attapulgites dans le
cadre de l’exploitation minière. Ces niveaux séparent les attapulgites à carbonate moyen et les
attapulgites à carbonate élevé (Fig. 42a), ils séparent également les attapulgites à carbonate
moyen et les attapulgites ocre (Fig. 42b). Ce sont des grés phosphatés calcaires de couleur
blanche et sont caractérisés par la présence de fossiles marins. Ces niveaux constituent des
dépôts allochtones sans doute remaniés à partir des calcaires du Paléocène qui affleurent sur
le flanc oriental du Horst de Diass. Ces niveaux grés phosphaté, sont rencontrés aussi bien à
l’Est qu’à l’Ouest de Allou Kagne. Ils permettent de suivre l’évolution des conditions de
sédimentation du minerai d’attapulgite. Ce type de sédimentation détritique et les fossiles
trouvés traduisent un milieu de sédimentation de mer peu profonde et calme. Ces occurrences
phosphatées constituent donc des niveaux lithologiques repère et semblent annoncer la mise
en place des conditions géodynamiques de la phosphatogenése de l’Eocène moyen.

78
Figure 42 : Photographies du niveau grés phosphaté fossilifère blanc (a) et le niveau grés
phosphaté fossilifère ocre (b).

Le Cénozoïque dans son ensemble marque un profond renouvellement et une diversification


de la faune qui préfigure celle actuelle. Les organismes benthiques sont particulièrement
riches en Mollusques (Lamellibranches, Gastéropodes et échinidés). Dans les deux niveaux
grés phosphatés rencontrés aussi dans les attapulgites à carbonate faible que dans le niveau de
séparation entre les attapulgites à carbonate élevé et attapulgite à carbonate moyen, nous
avons des coquilles d’oursins (Fig. 43 a, b), des dents de poissons (Fig. 43 c, f, d), de
coquilles de lamellibranches (Fig. 43 e).

Figure 43 : Photographies montrant des coquilles d’oursin extrait du niveau grésophosphaté


blanc de Allou Kagne (a), coquille d’oursin en place dans le niveau de grès phosphaté calcaire
de l’attapulgite de Allou Kagne (b), dent de poisson dans le niveau grèsophosphaté blanc de
l’attapulgite de Allou Kagne (f).

79
1.3 Les attapulgites à coloration ocre de Allou Kagne :
Ces attapulgites se trouvent principalement à l’Est de la concession minière de Allou Kagne.
Elles sont très abondantes dans ce secteur surtout au pied de la falaise de Thiès, où elles
peuvent atteindre plus de 20 m d’épaisseur. Ces attapulgites ont une coloration ocre. Cette
coloration ocre (Fig. 44 A, B) est sans doute due à la présence d’oxyde de fer dans ces faciès.
La coloration ocre serait liée à l’infiltration d’oxydes de fer des niveaux cuirassés de la falaise
de Thiès. Cette oxydation et la couleur ocre augmentent vers le haut en contact avec les
terrains altérés d’origine continentale (sols à gravillons ferrugineux) et même la cuirasse
latéritique au sommet de la falaise de Thiès. Les attapulgites à coloration ocre sont
recouvertes par un recouvrement argileux (Fig. 44 D) qui surmonte une couche de latérite
(Fig. 44 C).

Figure 44 : Photographies des attapulgites à coloration ocre de Allou Kagne

Le log stratigraphique du secteur Est de la mine à ciel ouvert de la concession minière de


Allou Kagne montre les différents faciès rencontrés (Fig. 45). Ainsi nous avons le
recouvrement (sable, argile et latérite), attapulgite ocre, attapulgite à carbonate moyen,
attapulgite à carbonate élevé, les deux niveaux repères et le calcaire paléocène.

80
Figure 45 : Log synthétique réalisé à l’Est de la mine de Allou Kagne

2. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE ALLOU


KAGNE :

2.1 Répartition spatiale des teneurs en carbonate de calcium dans les attapulgites de
Allou Kagne :
Le traitement des données de 143 forages réalisés à Allou Kagne, confirment la répartition
latérale des différents types d’attapulgites. Ainsi les isovaleurs montrent une faible
concentration du CaCO3 à l’Ouest et une augmentation de ces valeurs vers l’Est de la mine de
Allou Kagne.

81
Les attapulgites à carbonate faible (CaCO3 ≤ 5%) se trouvent à l’Ouest de Allou Kagne tandis
que les attapulgites à carbonate moyen (5%<CaCO3 ≤ 25%) se trouvent entre les attapulgites
à carbonate élevé (CaCO3> 25%) et les attapulgites à carbonate faible. Le gradient
d’enrichissement en carbonate de calcium met donc en évidence les trois types d’attapulgites
à Allou Kagne. La carte de distribution des carbonates de calcium montre la variation latérale
du taux de CaCO3 de l’ouest vers l’est et la présence des trois faciès lithologiques
(attapulgites à carbonate faible, attapulgites à carbonate moyen et attapulgites carbonate
élevé) (Fig. 46). La caractérisation chimique de cette série en fonction de la teneur en CaCO 3
a permis également de mettre en évidence une augmentation des teneurs en carbonate per
descensum à Allou Kagne (Soumare et al., 2018).

Figure 46 : Variation latérale de la teneur en CaCO3 (%) du gisement de Allou Kagne

82
2.2 Processus impliqués dans la décarbonatation des attapulgites de Allou Kagne :
La décarbonatation produit la solubilisation des calcaires et des dolomies généralement sous
l’action du CO2 dissout dans l’eau. Les résultats des analyses chimiques mettent en évidence
le passage progressif des attapulgites faiblement carbonatées des niveaux stratigraphiques bas
vers les attapulgites calcaires des niveaux élevés au niveau de Allou Kagne. Un régime de
biostasie régnant sur le continent provoque un processus syngénétique d’enrichissement du
milieu de sédimentation en calcium et en silice. Cela expliquerait la corrélation entre la
carbonatation et la silicification progressive des attapulgites. La circulation latérale de l’eau à
l’intérieur des paysages serait favorisée par le contexte structural caractérisé par plusieurs
générations de failles, les unes méridiennes orientées N-S, les autres de direction NE-SW à
W-E (Martin, 1967 et Miyouna, et al., 2009). Finalement le modèle structural de la zone de
Allou Kagne est déterminé par des failles de troisième génération de direction (N-S, E-W…).
Ainsi, dans le secteur ouest situé plus bas que le secteur est, les séries d’attapulgites sont
soumises à des phases de lessivages, d’hydrolyses et de décarbonatation plus importantes.

2.3 Etude géochimique des attapulgites de Allou Kagne :


En fonction des quatre types d’attapulgites identifiées à Allou Kagne, nous avons prélevé un
échantillon représentatif de chacune d’elle pour des analyses par fluorescence aux rayons X
(XRF). Ainsi l’échantillon de l’attapulgite à carbonate faible a été prélevé à l’Ouest. Les
échantillons des attapulgites à carbonate moyen, élevé et l’attapulgite ocre, ils ont été prélevés
au centre de la mine de Allou Kagne.

2.3.1 Présentation et analyse des résultats :


L’analyse par fluorescence aux rayons X (XRF), (tableau 6) des quatre échantillons ont
permis de mettre en évidence la composition en oxydes des différents minerais d’attapulgite
Allou Kagne. Dans le secteur ouest, l’attapulgite à carbonate faible est caractérisée par une
forte concentration en SiO2 (62.59 %). Dans le secteur Est de Allou Kagne, la série
d’attapulgite est caractérisée par une forte concentration en CaO (17%) et en Mg (11.85%)
contrairement à celle du secteur ouest CaO (1.59%) et MgO (6.09%). L’attapulgite ocre est
riche en Fe2O3 (1.40%) et en Al2O3 (2.31%) comparée aux attapulgites calcaires. Ce sont les
oxydes les plus représentatifs qui sont pris en compte dans cette étude car nous avons noté la
présence d’autres oxydes (BaO, Cr2O3, K2O, Na2O….) sous forme de traces dans les
échantillons.

83
Tableau 6 : Composition chimique des échantillons d’attapulgites de Allou Kagne (éléments
majeurs).

Echantillons Al2O3 % CaO % MgO % SiO2 % Fe2O3 %

Attapulgite à 7.77 1.59 6.09 62.59 4.14


carbonate faible

(secteur Ouest)

Attapulgite ocre 8.95 5.38 7.22 52.24 4.35

(secteur Est)

Attapulgite à 5.13 11.85 11.40 41.35 2.69


carbonate moyen

(secteur Est)

Attapulgite à 2.31 17.20 11.85 40.75 1.40


carbonate élevé

(secteur Est)

Les attapulgites se forment par précipitation d’ions en solution (Si, Al, Mg, Fe,…) dans un
milieu confiné et basique (Beauchamp, 2005). Ces éléments chimiques sont susceptibles de
réagir entre eux et les minéraux ainsi formés sont stables dans les conditions physico-
chimiques où ils ont pris naissance. Ainsi l’analyse par fluorescence aux rayons X, a permis
de mettre en évidence la présence de tous les éléments essentiels entrant dans la composition
minéralogique des attapulgites. Nous avons également le pourcentage ou la quantité de
chaque élément dans la composition de l’échantillon. Ces différences dans la composition des
oxydes dans les échantillons semblent traduire des conditions de sédimentation et/ou
d’évolution différentes dans la zone de Allou Kagne. Par rapport à deux attapulgites de
références (Tableau 7), les attapulgites de Allou Kagne sont très hétérogènes.

84
Tableau 7 : Analyse chimique quantitative des attapulgites du secteur d’étude et de deux
attapulgites de références.

Oxydes Attapulgite Attapulgite Attapulgite Attapulgite Attapulgite de


à à ocre de Torrejon
carbonate carbonate Attapulgus, (Espagne)b %
%
faible élevé GA, USAa %

% %

Al2O3 7.77 2.31 8.95 9 10

CaO 1.59 17.20 5.38 2 NR

MgO 6.09 11.84 7.22 10 12

SiO2 62.59 40.75 52.24 54 52

Fe2O3 4.14 1.40 4.35 3 5

NR, non reporté

a (Patterson et Murray, 1975)

b (Galan et Castillo, 1984)

Ainsi les attapulgites faiblement carbonatées de Allou Kagne sont plus siliceuses et moins
alumineuses que les attapulgites des USA et d’Espagne. Diverses hypothèses ont été émises
quant à l’origine de la silice dans le minerai. On considère généralement que la silice
biogénique disséminée dans le sédiment (spécules d’éponges des environnements peu
profonds, tests de radiolaires des environnements pélagiques...) se dissout et précipite sous
forme d’opale. Ainsi l’analyse minéralogique montrera une présence importante de l’opale
dans le minerai d’attapulgite à carbonate faible de Allou Kagne.

3. ETUDE MINERALOGIQUE DES ATTAPULGITES DE ALLOU


KAGNE
Dans le secteur Est de Allou Kagne, les résultats du dépouillement des différents
diffractogrammes des échantillons bruts analysés par diffraction aux rayons X (DRX),
indiquent une composition minéralogique variée (tableau 08).

85
Tableau 8 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X sur poudre
désorientée des échantillons du secteur Est de Allou Kagne.

COMPOSITION %

Echantillons Phyllosilicates Quartz Opale Calcite Dolomie


Attapulgite Sépiolite Smectit ee
(palygorskite) e
Attapulgite 90 5 1 4 0
ocre 58 0 42

Attapulgite 48 1 13 9 29
Calcaire 70 28 2
TTT

Les attapulgites ocres de Allou Kagne sont caractérisées par la présence de phyllosilicates, de
la calcite, du quartz et de l’opale (Fig. 47). La fraction argileuse de ce minerai est représentée
par deux phyllosilicates (palygorskite et de smectite) (90%) (Fig. 48b) et des teneurs faibles
de calcite, dolomie et de de silice (quartz et opale), (Fig. 48a).
1682
Lin (Counts)

2 10 20 30 40 50 60 70

2-Theta - Scale
AK OCRE E 3 23/01/15 - File: 10094912.RAW - Creation: 13/05/2015 14:40:59 00-003-0015 (D) - Montmorillonite (bentonite) - (Na,Ca)0.3(Al,Mg)2Si4O10(OH)2·xH2O
00-020-0688 (D) - Palygorskite - Mg5Si8O20(OH)2·8H2O 00-003-0736 (D) - Fluorapatite - Ca5(PO4)3F
00-001-0649 (D) - Quartz - SiO2
00-005-0586 (*) - Calcite, syn - CaCO3

Smectite-Attapulgite-Calcite-Quartz-Opale.

Figure 47: Diffractogramme de l’échantillon attapulgite ocre


86
Figure 48 : Composition minéralogique (a) et répartition des phyllosilicates (b) de
l’échantillon d’attapulgite ocre de Allou Kagne

L’attapulgite calcaire est composée de trois phyllosilicates (attapulgite, sépiolite, smectite), de


calcite, de dolomie et de quartz (Fig. 49). La fraction argileuse ne représente que 48% de
l’échantillon. Ce minerai est enrichi en carbonates (calcite 9% et dolomie 29%), (Fig. 50a).
Ces minéraux carbonatés sont à l’origine du taux élevé de CaCO3 dans la série d’attapulgite.
Une analyse de cette fraction a donné 70% de palygorskite, 28% de sépiolite et 2 % de
smectite (Fig. 50b).

87
3164
Lin (Counts)

2 10 20 30 40 50 60 70

2-Theta - Scale
AK Ca E 2 23/01/15 - File: 10094909.RAW - Creation: 13/05/2015 11:49:59 00-005-0586 (*) - Calcite, syn - CaCO3
00-020-0688 (D) - Palygorskite - Mg5Si8O20(OH)2·8H2O 00-038-0448 (Q) - Opal - SiO2·xH2O
00-013-0595 (I) - Sepiolite - Mg4Si6O15(OH)2·6H2O 01-074-1687 (C) - Dolomite - CaMg(CO3)2
00-001-0649 (D) - Quartz - SiO2

Sépiolite-Attapulgite-Smectite-Calcite-Quartz-Dolomie

Figure 49 : Diffractogramme de l’échantillon attapulgite calcaire

1% 13% (a) (b)


9%
48%

29%

Phyllosilicate Dolomie Calcite Quartz Opale

Figure 50 : Composition minéralogique (a) et répartition des phyllosilicates (b) dans


l’échantillon d’attapulgite à carbonate élevé de Allou Kagne

Dans le secteur Est, la sédimentation commence par un niveau d’attapulgite à carbonate élevé
avec une faible fraction argileuse (48%) composés de sépiolite, d’un palygorskite et d’un
faible pourcentage de smectite. Au-dessus du niveau repère, l’attapulgite calcaire ocre est
caractérisée par l’absence de la sépiolite et une augmentation de la teneur en smectite.

Dans le secteur OUEST de Allou Kagne, les résultats du dépouillement des


diffractogrammes de sept (07) échantillons sont dans le tableau 09.
88
Tableau 9 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X par poudre
désorientée des échantillons du minerai d’attapulgite de Allou Kagne (secteur ouest).

COMPOSITION %

Echantillons Phyllosilicates Quartz Opale Calcite Dolomie


ALLOU
Attapulgite Sépiolite Smectite
KAGNE
OUEST 85
54 18 18 2 13 0 0
AK Non Ca 1
85
50 15 20 4 12 0 0
AK Non Ca 2
82
48 14 20 3 15 0 0
AK Non Ca 3
77
35 23 18 3 20 0 0
AK Non Ca 4
69
28 6 35 3 28 0 0
AK Non Ca 5
86
61 4 21 2 12 0 0
AK Non Ca 6
79
31 29 20 3 18 0 0
AK Non Ca 7

(AK Non Ca = Attapulgite à carbonate faible)

Ces attapulgites sont caractérisées par la présence de plus 75 % des phyllosilicates (tableau 8),
ce qui montre une importante fraction argileuse dans ce minerai. La teneur en opale est
également plus importante que la teneur en quartz.

La fraction argileuse est composée de palygorskite, sépiolite et smectite dans des proportions
variables d’un échantillon à un autre (Fig. 51).

89
Smectite-Sépiolite-Attapulgite-Quartz-Opale

Figure 51: Diffractogramme de l’échantillon d’attapulgite de Allou Kagne ouest.

Les attapulgites qui étaient naguère considérées comme des hormites (palygorskite et
sépiolite) par Garcia-Romero et al., 2007, sont plutôt caractérisées par la présence des trois
phyllosilicates : palygorskite, sépiolite et smectite.

Une étude réalisée par (Daoudi et al., 2009), sur la série sédimentaire du bassin de Ouarzazate
(Sud Maroc) montre que la palygorskite des barres carbonatées, représente 50 à 75% du stock
argileux. Dans cette unité supérieure, du même bassin, ce minéral y est toujours associé à la
sépiolite et parfois aux smectites. Les phyllosilicates (palygorskite, sépiolite, smectite) se
forment dans des sols mal drainés et plutôt alcalins (Beauchamp, 2005). A Allou Kagne, la
palygorskite est également liée aux smectites et aux sépiolites dans les deux secteurs étudiés
(Fig. 52).

De nombreux chercheurs ont étudié ces conditions basiques ou alcalines qui sont favorables à
la néoformation de phyllosilicates : un pH élevé (9 à 11), une activité élevée en Si, Mg et une
activité faible en Al, (Weaver et Beck, 1977). La néoformation des attapulgites dans des sols
calcimorphes ou croûtes calcaires pédologiques, (Singer, 1984) et dans les séries basiques
(Galan et Castillo, 1984 ; Hay et al., 1984) a été largement étudiée. Les différents résultats
obtenus par analyses chimiques et minéralogiques ont confirmé la présence des éléments
chimiques (Si, Mg, Al..) entrant dans la composition minéralogique des phyllosilicates
90
(palygorskite, smectite et sépiolite), des minéraux de précipitation chimique (calcite, dolomie,
quartz et opale) de Allou Kagne.

Figure 52: Composition minéralogique de deux échantillons d’attapulgite de Allou Kagne.

4. DETERMINATION DE LA CAPACITE DE RETENTION D’EAU DES


ATTAPULGITES DE ALLOU KAGNE
Les attapulgites sont principalement exploitées pour la production de granulés absorbants
pour les litières animales, nettoyage de sol…. La détermination de la capacité de rétention
d’eau des attapulgites de Allou Kagne a été réalisée sur les échantillons de 167 sondages
carottés. Les résultats montrent que ces attapulgites, présentent une très bonne capacité
d’absorption de l’Ouest vers l’Est. Les extremums varient entre 60 et 190 % (Fig. 53).

La carte de distribution des isovaleurs des attapulgites à carbonate faible varient entre 105 et
190 %. Les zones de fortes absorptions se trouvent au Nord et au Sud-ouest de la mine de
Allou Kagne.

91
Figure 53 : carte isovaleur de l’absorption du minerai d’attapulgite au niveau de Allou Kagne.

5. MODELISATION MULTICOUCHE DES ATTAPULGITES DE


ALLOU KAGNE :
Dans le cadre de cette modélisation multicouche du gisement d’attapulgite de Allou Kagne,
nous avons utilisé 135 forages carottés. La localisation des 08 logs réalisés se trouve sur la
carte topographique (Fig. 54).

92
Figure 54 : Carte représentant la topographie et la position des logs au niveau de la zone
d’étude.

La figure 55, représente le log du sondage Gj116 réalisé à l’Ouest de la zone de Allou Kagne.
C’est la zone des attapulgites à carbonate faible, avec la présence d’une épaisse couche de
recouvrement sablo-argileux latéritique.

93
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage Gj116
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 20.00 M
Date d'impression 4/10/19

Prof-fin (M) strati Description

2.0

4.0 Recouvrement Sablo-argileux avec des gravillons


latéritiques

6.0

8.0

10.0

12.0

Attapulgite à carbonate faible, friable, présence de nodules


14.0
de silex, taches noires

16.0

18.0

Calcaire Paléocéne toit du minerai


20.0

Figure 55 : Colonne stratigraphique du sondage Gj116 réalisée à l’ouest de Allou Kagne

Au centre de la zone d’étude, la succession lithologique est plus complète par rapport à
l’Ouest de Allou Kagne. Ainsi dans cette zone nous avons la présence des attapulgites à
carbonate moyen, des attapulgites à carbonate élevé et les attapulgites à coloration ocre, (Fig.
56).

94
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage Ji55
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 25.00 M
Date d'impression 4/10/19

Prof-fin (M) strati Description

2.0

4.0 Recouvrement Sablo-argileux avec des gravillons


latéritiques

6.0

8.0

10.0

12.0

Argile ocre, oxydée par du fer ferrique


14.0

16.0

18.0 Niveau repère gréso-phosphaté ocre, fossilifère

20.0 Attapulgite à carbonate moyen, argile compacte, grise à


blanchatre, se debite en plaquettes avec parfois des
nodules de silex
22.0

Niveau repère gréso-phosphaté blanc, fossilifère


24.0 Attapulgite à carbonate élevé, argile compacte blanche,
formant des bancs rigides avec des niveaux de silex

Figure 56 : Colonne stratigraphique du sondage Ji 55 réalisée au centre de la zone d’étude.

Ce sondage se trouve au pied de la falaise de Thiès. Ce secteur de Allou Kagne est caractérisé
par la présence d’une épaisse couche d’attapulgites à coloration ocre, (Fig. 57).

95
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage Kl71
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 33.00 M
Date d'impression 4/10/19

Prof-fin (M) strati Description


Recouvrement Sablo-argileux avec des gravillons
latéritiques

2.0

4.0

6.0

8.0

10.0
Argile ocre, oxydée par du fer ferrique

12.0

14.0

16.0

18.0

Niveau repère de grés phosphaté ocre compacte et


20.0
fossilifère
Attapulgite à carbonate moyen, argile compacte, grise à
blanchatre, se debite en plaquettes avec parfois des
22.0 nodules de silex
Niveau repère de grés phosphaté blanc compacte et
fossilifère
24.0

26.0

28.0 Attapulgite à carbonate élevé, argile compacte blanche,


formant des bancs rigides avec des niveaux de silex

30.0

32.0

Figure 57 : Colonne stratigraphique du sondage Kl 71 réalisée au centre de la zone d’étude

96
Le log Kt23 de la figure 58, se trouve au Sud de la zone d’étude, nous avons principalement
des attapulgites à carbonate moyen. Le mur n’est pas attient pendant le fonçage de ce puits, le
recouvrement est très faible dans ce secteur.

Nom du document Log Nouveau Log


Nom du sondage Kt23
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 25.00 M
Date d'impression 18/10/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description

1.0 Recouvrement
Sablo-argileux avec des
2.0 gravillons latéritiques

4.0

6.0

8.0

10.0

12.0 Attapulgite à carbonate


moyen, argile compacte,
25.0 grise à blanchatre, se
14.0 debite en plaquettes avec
parfois des nodules de
silex
16.0

18.0

20.0

22.0

24.0

Figure 58 : Colonne stratigraphique du sondage Kt23 réalisée au Sud de la zone d’étude.

Le sondage Gb 87, se trouve au Nord de la zone d’étude. Nous avons 6 m de recouvrement et


16 m de minerai à carbonate faible (Fig. 59). Ce sont les mêmes faciès que nous retrouverons
au Nord-Ouest avec le sondage Kl47 (Fig. 60).

97
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage Gb87
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 17.00 M
Date d'impression 18/10/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description

2.0 Recouvrement
6.0 Sablo-argileux avec des
4.0 gravillons latéritiques

6.0

8.0

Attapulgite à carbonate
10.0
faible, friable, présence de
16.0 nodules de silex, taches
12.0 noires

14.0

16.0 Calcaire Paléocéne toit du


17.0 minerai

Figure 59 : Colonne stratigraphique du sondage Gb87 réalisée au Nord de la zone d’étude

Nom du document Log Nouveau Log


Nom du sondage Fl47
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 7.00 M
Date d'impression 18/10/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description

1.0 Recouvrement
Sablo-argileux avec des
2.0 gravillons latéritiques
Attapulgite à carbonate
6.0 faible, friable, présence de
4.0 nodules de silex, taches
noires
6.0 Calcaire Paléocéne toit du
7.0 minerai

Figure 60 : Colonne stratigraphique du sondage Ft47 réalisée à l’Ouest de la zone d’étude

98
Le sondage Jq124, se trouve au Sud-Ouest de la zone d’étude. Ce secteur est marqué par
l’absence des attapulgites dans la plupart des sondages réalisés (Fig. 61). Le recouvrement est
principalement latéritique même si nous avons noté la présence du complexe sablo-argileux
avec les gravillons latéritiques.

Nom du document Log Nouveau Log


Nom du sondage Jq124
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 20.00 M
Date d'impression 18/10/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description

2.0

4.0

6.0

8.0
Recouvrement
10.0 20.0 Sablo-argileux avec des
gravillons latéritiques

12.0

14.0

16.0

18.0

20.0

Figure 61 : Colonne stratigraphique du sondage Jq124 réalisée au Sud-Ouest de la zone


d’étude

Le sondage Hn103 (Fig. 62), se trouve au Nord-Est de la zone d’étude vers la cuesta de Thiès,
nous avons une augmentation de l’altitude et une épaisse couche d’attapulgite à carbonate
élevé.

99
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage Hn103
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 25.00 M
Date d'impression 18/10/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description

1.0 Recouvrement
Sablo-argileux avec des
2.0 gravillons latéritiques

4.0

6.0

8.0

10.0

12.0 Attapulgite à carbonate


25.0 élevé, argile compacte
blanche, formant des
14.0
bancs rigides avec des
niveaux de silex
16.0

18.0

20.0

22.0

24.0

Figure 62 : Colonne stratigraphique du sondage Hn103 réalisée au Nord-Est de la zone


d’étude

La figure 63, représente le log synthétique du secteur de Allou Kagne. Il est représenté par le
puits Jq23. Ainsi nous avons la succession lithologique suivant du bas vers le haut : le
calcaire, l’attapulgite à carbonate élevé, le niveau gréseux phosphaté blanc, l’attapulgite à

100
carbonate moyen, l’attapulgite à carbonate faible, le niveau gréseux phosphaté ocre,
l’attapulgite à coloration ocre, le recouvrement (sable, argile, latérite).

Nom du document Log Nouveau Log


Nom du sondage Jq23
Echelle 1 / 200
Tranche de profondeur 0.00 M - 36.00 M
Date d'impression 19/09/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description

2.0
Recouvrement Sablo-argileux avec
6.0
des gravillons latéritiques
4.0

6.0
7.5 Argile ocre, oxydée par du fer ferrique
7.6 Niveau repère gréso-phosphaté ocre,
8.0
10.0 fossilifère
10.0 Attapulgite à carbonate faible, friable,
présence de nodules de silex, taches
12.0 noires

14.0 Attapulgite à carbonate moyen, argile


20.0 compacte, grise à blanchatre, se
16.0 debite en plaquettes avec parfois des
nodules de silex
18.0
Niveau repère gréso-phosphaté
20.0
blanc, fossilifère
22.0

24.0

26.0
Attapulgite à carbonate élevé, argile
35.0
28.0 compacte blanche, formant des bancs
rigides avec des niveaux de silex
30.0

32.0

34.0
36.0 Calcaire Paléocéne toit du minerai
36.0

Figure 63 : Log synthétique du secteur de Allou Kagne

5.1 Visualisation sur document graphique 3D :


Pour représenter les sondages en 3D, on crée un nouveau document graphique 3D sur lequel
on ajoute la couche source de données des sondages géologiques puis on définit une vue 3D.
La représentation 3D des sondages montre la répartition spatiale et en profondeur des

101
différents faciès présents dans la zone d’étude. Ainsi le recouvrement (argile et latérite) est
très important à l’Ouest de Allou Kagne. C’est dans cette partie Ouest que nous avons la
prédominance des attapulgites à carbonate faible. L’Est de Allou Kagne est dominé par les
attapulgites ocre. Les attapulgites à carbonate élevé et moyen se trouvent au Sud et centre de
la zone d’étude la succession du gisement est plus complète (Fig. 64).

Figure 64 : Visualisation 3D des sondages dans la zone d’étude

La superposition par le logiciel de la couche de données des sondages et celle de la


topographie, montre que les attapulgites à carbonate faible se trouvent dans les zones à faible
altitude (Fig. 65). Ce qui prouve que ces attapulgites se forment au niveau des bas-fonds où la
décarbonatation est la plus importante.

102
Figure 65 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes

5.2 La modélisation multicouches du gisement d’attapulgite de Allou Kagne avec GDM


Multilyer
Comme disait Mallet (2002) pour modéliser un environnement géologique, il faut expliciter la
géométrie, la topologie, la topographie et les propriétés physiques des objets modélisés afin
qu’ils représentent le plus adéquat possible la réalité. Ce module permet de préparer puis de
réaliser la modélisation de formations sédimentaires multicouches, dans le cas où toute
formation géologique ne peut être présente qu’une seule fois le long d’une verticale. Ainsi ce
programme de modélisation ne traite pas les géométries comprenant les failles inverses, les
plis couchés, les chevauchements et autres phénomènes tectoniques provoquant une inversion
de l’ordre chronologique des formations. Le logiciel GDM Multilayer est une extension du
logiciel GDM Standard du BRGM permettant la construction automatisée de modèles
géologiques multicouches.

103
Pour modéliser les différentes couches d’attapulgites, on ouvre notre projet « Attapulgites »
de départ et on crée un nouveau paramètre Mutliyer qu’on appelle « Attapulgites Multiyer ».
Le fonctionnement de ce programme est basé sur deux principes :

 la définition d’une pile stratigraphique décrivant la succession des formations et les


relations entre deux formations successives ;

 l’interpolation des surfaces et leur combinaison en fonction des données et de la logique


induite par la pile stratigraphique.

5.2.1 Définition de la pile stratigraphique :


La pile stratigraphique est le concept fondamental qui permet d’interpréter les données et de
construire le modèle. Les formations modélisées sont décrites par une pile stratigraphique qui
spécifie la logique de dépôt et la présence ou non de surface d’érosion. La pile stratigraphique
est décrite par l’ordre chronologique des formations à modéliser. Ainsi on commence par
entrer la formation la plus ancienne (le calcaire paléocène (CAL)) jusqu’à la formation la plus
récente (le recouvrement (RECV)), puis on définit les surfaces d’érosion entre deux
formations s’il y’a lieu. Cette logique d’organisation des formations permet au logiciel de
combiner automatiquement les interpolations de façon à construire un modèle 3D
topologiquement correct. Une fois définie la pile stratigraphique des formations géologiques à
modéliser, des outils d’analyse de construction de modèle sont conservés et peuvent être
réutilisés (Fig. 66). Le modèle peut être exploité facilement par la production automatique de
cartes, coupes, vue 3D et export vers différents formats.

PILE STRATIGRAPHIQUE MODELISEE


C:\Users\SOUMARE\Desktop\GDM10\GDM11.mly

Formation Type Surf. Description Nom Surf. n° FORM

RECV argile-latérite F08


T07
ATTO attapulgite ocre F07
T06
NRGO Grés phosphaté ocre F06
T05
ATCF attapulgite à carbonate faible F05
T04
ATCM attapulgite à carbonate moyen F04
T03
NRGB Grés phosphaté blanc F03
T02
ATCE attapulgite à carbonte élevé F02
T01
CAL Calcaire paléocéne F01

Figure 66 : Pile stratigraphique des formations modélisée

104
5.2.2 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section)
La figure 67, montre la position des coupes géologiques réalisées dans le modèle au niveau de
la zone d’étude à Allou Kagne.

 La coupe verticale AA’

La coupe verticale AA’ a été réalisée au Nord de la concession minière de Allou Kagne, elle
est orientée NE-SW. Au-dessus des calcaires qui se trouvent à la base de la coupe, les
attapulgites à coloration ocre ont une épaisseur supérieure à 20 m, cette épaisseur diminue en
se déplaçant vers le Sud-Ouest. Les attapulgites à carbonate faible se trouvent au centre de la
coupe. Nous avons noté une puissance plus importante des attapulgites à carbonate moyen au
SW. Cette coupe montre l’hétérogénéité du gisement d’attapulgite de Allou Kagne et la
fréquence des biseautages (Fig. 68).

 La coupe verticale BB’

La coupe verticale BB’ a été réalisée au Sud de la coupe AA’. Elle se trouve au Nord de la
mine à ciel ouvert de la SSPT, elle est orientée EW. Cette coupe verticale montre une épaisse
couche d’attapulgite à l’Est. Ainsi la puissance du minerai d’attapulgite est supérieure à 35 m
dans ce secteur. La diminution de l’épaisseur des attapulgites ocre, des attapulgites à
carbonate élevé et des attapulgites à carbonate moyen se fait latéralement d’Est vers l’Ouest
(Fig. 69). A l’Ouest de la zone d’étude nous avons une épaisse couche de recouvrement
(argile, latérite et sable).

 La coupe verticale CC’

La coupe verticale CC’ a été réalisée au Sud de la mine à ciel ouvert de la SSPT. Le SW est
caractérisé par une épaisse couche d’attapulgite carbonaté (attapulgite à carbonate moyen et
attapulgite à carbonate élevé) (Fig. 70). A certains endroits de cette coupe la puissance du
minerai carbonaté peut atteindre 30 m. A l’Ouest nous avons toujours une prédominance des
attapulgites à carbonate faible et une épaisse couche de recouvrement sablo-argileux
latéritique.

 La coupe verticale DD’

La coupe verticale DD’ traverse la mine de la SSPT, elle est également orientée Est-Ouest.
Cette coupe confirme la présence des attapulgites ocre, des attapulgites à carbonate moyen,
des attapulgites à carbonate élevés à l’Est de la zone d’étude. Leur épaisseur démunie vers
105
l’Ouest et ces attapulgites laissent finalement la place aux attapulgites à carbonate faibles
(Fig. 71). A l’extrême ouest de la zone d’étude, tous les sondages sont négatifs. Cette
disparition des attapulgites s’expliquerai par une érosion totale du minerai et laissant la place
à la latérite.

 La coupe verticale EE’

La dernière coupe réalisée dans le modèle est orientée Nord-Sud, elle traverse la partie Ouest
de la mine à ciel ouvert de la SSPT, (Fig. 72). A l’instar des autres coupes verticales réalisées
dans le modèle, cette coupe montre une hétérogénéité du gisement d’attapulgite de Allou
Kagne avec la présence de plusieurs types d’attapulgites.

106
Figure 67 : Carte de localisation des coupes géologiques dans la zone d’étude

107
Coupe verticale dans le modèle AA'

80.0
A A 80.0


70.0 70.0

60.0 60.0

10 M
REC V REC V
A T TO

50.0 50.0
REC V

ATCF
A T TO

REC V
ATTO REC V
ATCF
40.0 40.0

0
A T TO

REC V
A T TO

CAL
A T CE

CAL
N T
A R C
TO
GF O A T CM
E

C R
A
N A G
T L
CF
E O
M B

30.0 ATCM 30.0


ATCM
ATCM

C R
A
N A C
T LE B
G

20.0 C R
A
N A C
T LE B
G
20.0
C R
A
N A C
T LE B
G

1500 1400 1300 1200 1100 1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0

-50
0 M

Figure 68 : La coupe verticale AA’ dans le modèle

108
Figure 69 : La coupe verticale BB’ dans le modèle

109
C Coupe verticale dans le modèle CC'
C
80.0 80.0

70.0 70.0

60.0 60.0

10 M
50.0 REC V 50.0
REC V
REC V REC V

REC V REC V
ATCM REC V
REC V

40.0 ATTO REC V 40.0

0
A T TO

NRGB REC V REC V REC V


ATCM ATCM ATCM A T TO
REC V
A T TO

REC V
NRGO
A T CF

ATCF
NT
A R TO
G O

NRGB NT
A R TO
G O

ATCM
NT
A R TO
G O

ATCM REC V
ATCM NT
A R TO
G O

ATCF NT
A R TO
G O

REC V
30.0 NRGB CAL
A T CM

30.0
ATCF ATCF ATCF ATCF
CAL
AR
N T G
CE B

ATCE
ATCE
NRGB A T CM A T CM

CAL
AR
N T G
CE B NRGB
ATCE CT
N
A AC
R LM
GEB
ATCF
NT
A RC
GM
EB

ATCF
NT
A RG
TO O

CAL
NT
A RC
GM
EB NT
A RG
CM
EB NT
A RG
CF
TO
EO
M B

CAL

ATCE
20.0 20.0
CAL

ATCE
CAL

CAL

CAL
NT
A RC
GM
EB

CAL

1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0

-200 M 0

Figure 70 : La coupe verticale CC’ dans le modèle

110
Figure 71 : La coupe verticale DD’ dans le modèle

111
Figure 72 : La coupe verticale EE’ dans le modèle

112
5.2.3 Les visualisations du modèle sur un document 3D
Pour générer un premier modèle, il faut au préalable effectuer un codage des données qui
consiste à une interprétation de la pile stratigraphique pour déterminer les interfaces à
modéliser et leur nature. A l’issue du codage, le résultat est ajouté dans l’arbre MultiLayer («
Codage données »), et un nouveau document log est créé (« Log sur Codage données »).

Il faut ensuite créer une grille modèle brute qui stocke le résultat des interpolations brutes
avant découpages des surfaces et une grille modèle finale qui stocke les surfaces et épaisseurs
finales après découpage des surfaces. Enfin, on peut représenter les différentes surfaces
modélisées sur un document 3D dans Multiyer.

L’Est de la zone de Allou Kagne, qui se trouve au pied de la falaise de Thiès, est caractérisé
par la présence d’une épaisse couche d’attapulgite à carbonate élevé et le centre de cette partie
Est de la d’étude est occupé par les attapulgites à coloration ocre. Nous avons l’absence des
attapulgites à carbonate faible (Fig. 73).

Figure 73 : Visualisation 3D dans le modèle (face est)

Dans la face Nord du modèle, le gisement montre deux parties : à l’Est de cette face Nord, les
attapulgites à coloration ocre et les attapulgites à carbonate élevé dominent, cependant à
l’Ouest de cette face Nord, l’épaisseur du minerai d’attapulgite est très faible (Fig. 74).

113
Figure 74 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord)

Le secteur Nord Allou Kagne est marqué par la présence d’une épaisse couche de latérite.
C’est dans ce secteur que nous avons les attapulgites à carbonate faible (Fig. 75).

Figure 75 : Visualisation 3D dans le modèle (face ouest)

La zone Sud, montre la prédominance des attapulgites carbonatées et l’absence des


attapulgites à coloration ocre (Fig. 76).

114
Figure 76 : Visualisation 3D dans le modèle (face sud)

5.3 Calcul des volumes et tonnages du minerai d’attapulgite de Allou Kagne :

5.3.1 Principe du calcul des volumes dans GDM


GDM calcule le volume de chaque formation modélisée suivant la méthode de krigeage et
l’interprétation du modèle de variogramme choisi. Pour notre étude, nous avons utilisé un
modèle de variogramme linéaire sans effet de pépite.
Le calcul des volumes et tonnages peut se faire sur la grille modèle (la zone couverte par
l’ensemble des sondages) ou dans une zone bien délimitée du modèle. Pour ce faire, il faut
d’abord définir les zones dans lesquelles on veut limiter l’estimation en les digitalisant puis
utiliser la fonction « Estimer Grille 2D » sur la Source de données de la Grille « Modèle ». Le
résultat sera donc une nouvelle Source de données Grille.
Il faut ensuite utiliser le menu contextuel « Visualiser - Résumé » sur le nom de la Source de
données pour noter les statistiques générales des différentes formations qui ont été calculées
automatiquement par le logiciel.
Ainsi à partir de ces statistiques, on peut déduire :

 Le nombre de blocs d’une formation (NX x NY)

 La surface d’un bloc (DMX x DMY)

 Cette surface multipliée par l’effectif et l’épaisseur moyenne, donne le volume de la


formation.

 Le tonnage est obtenu en multipliant ce volume par la densité moyenne de la formation.


115
5.3.2 Estimation des réserves d’attapulgites du gisement de Allou Kagne :
La modélisation dans le contexte d’exploitation minière a pour but de localiser, de définir la
forme du gisement et d’estimer les réserves. L’exploitation du modèle donne accès à la
fonction calcul de volume. Les résultats de l’estimation des réserves sont dans le tableau 10.

Tableau 10 : Résultats d'estimation du gisement d’attapulgite de Allou Kagne

Formation Surface Epaisseur Volume (m3) Densité Tonnage (t)


(m2) moyenne (m) (t/m3)

Argile-latérite 10 243 200 7,37 75 464 877

Attapulgite ocre 4 484 800 8,23 36 929 965 0,7 25 850 975,5

Attapulgite à 5 542 400 5,02 27 829 822 0,58 16 141 296,8


carbonate faible

Attapulgite à 6 848 000 5,61 38 418 592 0,78 29 966 501,8


carbonate moyen

Attapulgite à 7 156 800 7,8 55 832 260 0,81 45 224 130,6


carbonate élevé

TOTAL 159 010 639 117 182 905

Le gisement d’attapulgite de Allou Kagne est marqué par la présence des différents types
d’attapulgites. Dans ce secteur les attapulgites à carbonate élevé sont plus importantes avec
45 224 130.6 tonnes suivi des attapulgites à moyen avec 29 966 501.8 tonnes. L’exploitation
industrielle du minerai d’attapulgite se fait par un système mélange entre les différents types
d’attapulgites pendant la production.

116
CHAPITRE 7 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET
MINERALOGIQUE DES ATTAPULGITES DE FOULOUM
La falaise de Thiès est une cuesta molle située à la base de la presqu’île du Cap vert (Sénégal)
à l’Ouest immédiat de la ville de Thiès. Le secteur de FOULOUM est situé au Nord de la
concession minière de Allou Kagne de la Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès. La
zone d’étude se trouve au pied de la falaise de Thiès entre Pout à l’Ouest, Daral Peluh sur la
cuesta et le village de FOULOUM au Nord (Fig. 77).

Figure 77 : Carte de localisation de zone de FOULOUM

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DES ATTAPULGITES FOULOUM


Après la mise en évidence d’une couche d’attapulgite de bonne qualité au pied de la falaise de
Thiès en 1962 par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), d’importantes
campagnes de prospection ont été réalisées pour le compte de la société PROCHIMAT.

117
Ainsi en 1987, une campagne de prospection a été réalisée par une mission de la Direction des
mines et de la géologie dans le secteur de FOULOUM. Les 78 puits foncés ont permis de
mettre en évidence un gisement de 9 km de long et de 2 km de large.

Les attapulgites de la zone de FOULOUM sont datées de l’Eocène inférieur, elles se


poursuivent le long de la falaise de Thiès. On retrouve cet Eocène inférieur près du lac tanma,
entre les failles de la région de Rufisque et de Dakar.

Dans le cadre de ses activités d’exploration par sondage, la Société Sénégalaise des
Phosphates de Thiès (SSPT) a réalisé dans ce secteur plusieurs campagnes de forages. Ainsi
ces forages sont positionnés sur l’axe Nord-Sud au pied de la cuesta de Thiès (Fig. 78). Les
altitudes de la zone d’étude varient de 40 à 62 m.

118
Figure 78 : Position des forages de FOULOUM

L’exploitation des données de forages, l’étude des affleurements et les coupes géologiques
nous ont permis de réaliser l’étude lithologique du secteur de FOULOUM. Ainsi dans ce
secteur nous avons de bas en haut (Fig. 79) :

Le calcaire grossier détritique contient de nombreux débris organiques. Le macrofaune


abondant composée principalement d’échinodermes confirme son âge Paléocène (Chabaglian,
1959). Ce calcaire paléocène représente le mur du minerai d’attapulgite comme dans le
secteur de Allou Kagne.

119
Les attapulgites blanc grisâtre contiennent des niveaux riches en petit silex de couleur brun
foncé à miel avec de nombreuses taches blanches probablement de phosphates de chaux. La
zone Nord est caractérisée par un minerai d’attapulgite carbonaté, et riche en silex. Les
teneurs en CaCO3 sont très élevées. Dans ce secteur la puissance du minerai d’attapulgite peut
atteindre 26 m. Au sud en direction de la route nationale N°2, le gisement d’attapulgite
présente deux niveaux : un niveau supérieur d’une puissance de 3 à 5 m, représenté par les
attapulgites à carbonate faible avec des tâches ocre tandis que le second niveau inférieur est
représenté par les attapulgites à carbonate moyen et élevé. La puissance du minerai se
trouvant dans ce niveau peut atteindre 24 m. Les attapulgites de Fouloum restent feuilletées
dans l’ensemble. Ce niveau inférieur correspond aux attapulgites carbonatées du secteur de
Allou Kagne.

Dans ce secteur le niveau grés phosphaté blanc, présente le même contenu paléontologique
(macro fossiles) que dans le secteur de Allou Kagne. Ainsi nous avons noté la présence de
molles internes de lamellibranches, des coquilles de gastéropodes, des dents de poissons) dans
ce niveau grés phosphaté.

Les attapulgites sont recouvertes de sol argileux, d’argile ocre seule ou mélangées avec de la
latérite, la latérite gravillonnaire ou de latéritoïdes phosphatée

Dans ce secteur le gisement d’attapulgite s’ennoie sous les marnes et marno-calcaires de


l’Eocène inférieur au niveau de la faille de la falaise de Thiès. Cependant au Sud le gisement
se poursuit dans la zone d’Allou Kagne.

120
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage f31
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 27.00 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

2.0 Recouvrement Sablo-argileux avec des gravillons


5.0
latéritiques

4.0

6.0 Attapulgite à carbonate faible, friable, présence de nodules


8.0
de silex, taches noires

8.0

10.0

12.0

Attapulgite à carbonate moyen, argile compacte, grise à


14.0 20.0 blanchatre, se debite en plaquettes avec parfois des
nodules de silex

16.0

18.0

20.0

22.0
Attapulgite à carbonate élevé, argile compacte blanche,
26.0
formant des bancs rigides avec des niveaux de silex
24.0

26.0
27.0 Calcaire paléocéne toit du minerai

Figure 79 : Log synthétique au niveau du secteur de FOULOUM

121
2. ETUDE CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DU SECTEUR DE
FOULOUM

2.1 Carte isovaleur des teneurs en CaCO3


La carte de distribution des isovaleurs des teneurs en carbonates de calcium (Fig. 80) montre
trois secteurs au niveau de la zone d’étude.
 Un premier secteur situé au Sud-Ouest avec un pourcentage de CaCO3 compris entre 0
et 10%. C’est le secteur des attapulgites à carbonate faible, qui est en continuité avec
l’attapulgite à carbonate faible de Allou Kagne.

 Un second secteur intermédiaire au Sud-Est, avec des isovaleurs dont les pourcentages
varient entre 16 et 25%. C’est dans le secteur des attapulgites à carbonate moyen.

 Toute la partie nord de la zone d’étude est occupée par les attapulgites à carbonate
élevé et les marnes, les teneurs en CaCO3 varient entre 30 et 50%.

122
Figure 80 : Variation du taux de CaCO3 des attapulgites dans la zone de FOULOUM

2.2 La géochimie des attapulgites de FOULOUM :


Dans le cadre de son rapport de fin de mission (Recherche de substances utiles) dans la région
de Thiès, L. SY en septembre 1989 avait caractérisé chiquement le gisement d’attapulgite de
Fouloum. Les résultats d’analyses réalisés sur 29 échantillons ont confirmé l’hypothèse de
deux zones chimiquement distinctes.

123
Ainsi les parties Ouest et Sud du secteur de Fouloum sont caractérisées par :

 un faible pourcentage de CaCO3 variant entre 0 et 8%

 des variations de SiO2 moyennement faibles, entre 52 et 68%

 des teneurs en Al2O3 variant entre 1 et 12%

 des valeurs en Fe2O3 inférieures à 6%

 un taux de MgO compris entre 2 et 4%

La partie Est du secteur de Fouloum est caractérisée au contraire par :

 un fort pourcentage de CaCO3 à grandes variations comprises entre 27 et 32%

 de grandes variations de SiO2 entre 15 et 60%

 un pourcentage de Fe2O3 en moyenne de 1%

Dans le cadre de ses activités d’exploration dans le secteur de FOULOUM, la Société


Sénégalaise des Phosphates de Thiès (SSPT) a réalisé 21 puits à la maille de 400 à 500 m sur
un axe nord sud par rapport à la route nationale N°2. Après un quadrillage de la zone explorée
un échantillon représentatif a été prélevé et analysé.

Les résultats de l’analyse chimique par fluorescence aux rayons X de cet échantillon
d’attapulgite sont dans le Tableau 11.

Tableau 11 : Teneurs en oxydes du minerai de FOULOUM

Attapulgite de FOULOUM

Oxydes Al2O3 CaO Fe2O3 MgO SiO2

Pourcentage 1.95% 17.40% 1.04% 12.75% 37.67%

Les résultats d’analyses présentent un taux élevé de CaO (17.40%) et de MgO (12.75%)
comme les attapulgites à carbonates élevé de Allou Kagne CaO (17.20%) et MgO (11.85%).

124
Le gisement d’attapulgite de Fouloum, même s’il présente un niveau à carbonate faible au
Sud-Ouest, il se présente majoritairement carbonater.

3. MINERALOGIE DES ATTAPULGITES DE FOULOUM :


Les résultats du dépouillement des différents diffractogrammes des échantillons bruts
analysés par diffraction aux rayons X (DRX) sont mentionnés dans le Tableau 12. Ces
attapulgites ont un taux faible de phyllosilicate (smectite, palygoskite et sépiolite) (41%), une
teneur en dolomie très importante (43%) et 13% d’opale (Fig. 81). Ces résultats confirment la
proximité entre les attapulgites à carbonate élevé de Allou Kagne et les attapulgites de
Fouloum. Les attapulgites de FOULOUM sont caractérisées par une forte concentration en
dolomie. C’est ce dernier qui est à l’origine du taux élevée du CaCO3 dans le minerai
d’attapulgite de Fouloum.

Tableau 12 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X sur poudre


orientée des échantillons de FOULOUM

COMPOSITION %

Echantillon Phyllosilicates Quartz Opale Calcite Dolomie

Attapulgite Sépiolite Smectite


(palygorskite)
Attapulgite 41 1 13 2 43
de Fouloum 61 37 2

TTT

125
2% 1% 13%
41%

43%

Phyllosilicate Dolomie Calcite Quartz Opale

Figure 81 : Composition minéralogique de l’échantillon d’attapulgite de FOULOUM

Les attapulgites de FOULOUM présentent également une fraction argileuse composée de


palygorskite, de smectite et de sépiolite (Fig. 82).

2%

37%

61%

attapulgite Sépiolite Smectite

Figure 82 : Répartition des phyllosilicates dans l’échantillon d’attapulgite de FOULOUM

4. CARTE ISOVALEUR DE L’ABSORPTION DES ATTAPULGITES DE


FOULOUM
La principale utilisation des attapulgites est liée à leur pouvoir absorbant (absorption d’eau).
Une analyse réalisée sur des échantillons provenant de la zone de FOULOUM, confirme
principalement deux zones (Fig. 83) :

 Au Sud, nous avons des absorptions d’eau comprises entre 80 et 130 %, ces valeurs
sont proches des valeurs d’absorption du minerai à carbonate faible de Allou Kagne.
126
 Au centre et le Nord de la zone d’étude les pourcentages d’absorptions sont faibles, ce
qui correspond à la zone des minerais à carbonate de calcium élevé.

Figure 83 : Variation du taux de l’absorption d’eau des attapulgites de FOULOUM.

Dans le secteur de FOULOUM, l’Eocène inférieur débute localement par un niveau


grésocalcareux riche en glauconie et en phosphate de chaux, qui remplit des poches creusées
dans les calcaires zoogénes du Paléocène, (Lappartient, 1970). Les résultats de l’étude
lithostratigraphique montrent des calcaires surmontés par des argiles feuillées calcaires
(attapulgites à carbonate élevé et attapulgites à carbonate moyen) et les attapulgites à
carbonate faible.
127
Les études géochimiques réalisées prouvent que les attapulgites de FOULOUM, représentent
une continuité vers le Nord des argiles calcaires de Allou Kagne. Ainsi leurs teneurs en MgO
(12,75%) et CaO (17,4%) sont proches de celles de Allou Kagne, MgO (11,85%) et CaO
(17.2%). Ce gisement est également caractérisé par une teneur faible en phyllosilicates (41%)
et une tenure forte en dolomie (43%). Ces résultats sont proches des ceux des argiles calcaires
de Allou Kagne, phyllosilicates (48%) et dolomie (29%). C’est la circulation de l’eau de mer
à travers des boues calcaires perméables qui transforment lentement la calcite en dolomie.
Cette transformation, qui est le résultat d’un échange d’ions entre le calcium (Ca) et le
magnésium (Mg), s’opère au cours de la diagenèse. Ainsi les attapulgites calcaires de
Fouloum se sont enrichies progressivement en dolomie.

Les analyses minéralogiques ont montré la présence de palygorskites (61%), sépiolite (37%)
et smectites (2%) dans le gisement de Fouloum.

5. CONSTRUCTION DU MODELE MULTICOUHE DU GISEMENT DE


FOULOUM

5.1 Visualisation sur document graphique 1D et 2D


L’utilisation du logiciel GDM Standard permet de produire des documents graphiques 1D et
2D. Ainsi nous avons des logs de sondages multicolonne (1D), des cartes et des sections
verticales pouvant comporter plusieurs couches graphiques. Au niveau du secteur de
Fouloum, (Fig. 84), nous avons choisi quatre sondages, Fig. 85, 86, 87 et 88 pour représenter
les différentes couches rencontrées.

128
Figure 84 : Carte représentant la position des logs dans la zone d’étude

129
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage f8
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 25.00 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

2.0
Recouvrement Sablo-argileux avec des gravillons
5.5
latéritiques
4.0

6.0

Attapulgite à carbonate faible, friable, présence de nodules


8.0 10.0
de silex, taches noires

10.0

12.0

14.0

16.0
Attapulgite à carbonate moyen, argile compacte, grise à
24.0 blanchatre, se debite en plaquettes avec parfois des
nodules de silex
18.0

20.0

22.0

24.0
25.0 Calcaire paléocéne toit du minerai

Figure 85 : Colonne stratigraphique du sondage f8 réalisée au Sud de la zone d’étude

130
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage f31
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 27.00 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

2.0 Recouvrement Sablo-argileux avec des gravillons


5.0
latéritiques

4.0

6.0 Attapulgite à carbonate faible, friable, présence de nodules


8.0
de silex, taches noires

8.0

10.0

12.0

Attapulgite à carbonate moyen, argile compacte, grise à


14.0 20.0 blanchatre, se debite en plaquettes avec parfois des
nodules de silex

16.0

18.0

20.0

22.0
Attapulgite à carbonate élevé, argile compacte blanche,
26.0
formant des bancs rigides avec des niveaux de silex
24.0

26.0
27.0 Calcaire paléocéne toit du minerai

Figure 86 : Colonne stratigraphique du sondage f31 réalisée à l’Est de la zone d’étude.

131
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage f32
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 27.00 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

1.0 Recouvrement Sablo-argileux avec des gravillons


latéritiques

2.0

4.0

6.0

8.0

10.0

12.0

26.0 Attapulgite à carbonate élevé, argile compacte blanche,


14.0 formant des bancs rigides avec des niveaux de silex

16.0

18.0

20.0

22.0

24.0

26.0
27.0 Calcaire paléocéne toit du minerai

Figure 87 : Colonne stratigraphique du sondage f32 réalisée au Nord de la zone d’étude

132
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage f22
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 22.00 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

1.0 Recouvrement Sablo-argileux avec des gravillons


latéritiques

2.0

4.0

6.0

8.0

10.0

22.0 Attapulgite à carbonate élevé, argile compacte blanche,


12.0 formant des bancs rigides avec des niveaux de silex

14.0

16.0

18.0

20.0

22.0

Figure 88 : Colonne stratigraphique du sondage f22 réalisée à l’Est de la zone d’étude

5.2 Visualisation sur document 3D


La visualisation 3D, montre une diminution des altitudes de l’Est vers l’Ouest de la zone
d’étude (Fig. 89).

133
Figure 89 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes

La visualisation des sondages dans la zone d’étude, montre la présence des attapulgites à
carbonate élevé vers la cuesta et Nord, (Fig. 90).

Figure 90 : Visualisation 3D des sondages dans le modèle

5.3 La modélisation multicouches du gisement d’attapulgite de Fouloum avec GDM


Multilyer
Les formations modélisées sont décrites par une pile stratigraphique qui spécifie la logique de
dépôt et la présence ou non de surface d’érosion. La pile stratigraphique est décrite par l’ordre
chronologique des formations à modéliser (Fig. 91). Ainsi on commence par entrer la

134
formation la plus ancienne (le calcaire paléocène (CAL)) jusqu’à la formation la plus récente
(le recouvrement (RECV)), puis on définit les surfaces d’érosion entre deux formations s’il
y’a lieu.

PILE STRATIGRAPHIQUE MODELISEE


C:\Users\SOUMARE\Desktop\gdm fouloum 2\fouloum\FOULOUM3D.mly

Formation Type Surf. Description Nom Surf. n° FORM

RECV Argile-Latérite F05


T04
ATCF Attapulgite à carbonate faible F04
T03
ATCM Attapulgite à carbonate moyen F03
T02
ATCE Attapulgite à carbonate élevé F02
T01
CAL calcaire paléocéne F01

Figure 91 : Pile stratigraphique des formations modélisées

5.3.1 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section)


La figure 92, montre la position des coupes géologiques réalisées dans le modèle au niveau de
la zone d’étude à Fouloum.

 La coupe verticale AA’

La coupe verticale AA’ réalisée dans le modèle est orientée extrême NNE-SSW. A l’Est, le
gisement d’attapulgite de FOULOUM est caractérisé par une épaisse couche d’attapulgite à
carbonate élevé (25m) et un recouvrement argileux latéritique faible. Le gisement devient
hétérogène au fur et à mesure qu’on se déplace vers le Sud de la zone d’étude. En effet nous
avons une diminution de l’épaisseur du minerai d’attapulgite et une augmentation de la
puissance des attapulgites à carbonate moyen et des attapulgites à carbonate faible (Fig. 93).

 La coupe verticale BB’

La coupe verticale BB’ réalisée dans le modèle est orientée NNE-SSO. La coupe démarre à
l’Est au pied de la falaise de Thiès, nous avons une épaisse couche d’attapulgite à carbonate
élevé. Cette coupe confirme l’hétérogénéité du gisement d’attapulgite au Sud avec la présence
des attapulgites à carbonate moyen, des attapulgites à carbonate faible (Fig. 94).

135
Figure 92 : Carte de localisation des coupes réalisées dans la zone d’étude.

136
Figure 93 : La coupe verticale AA’ dans le modèle

137
Figure 94 : La coupe verticale BB’ dans le modèle

138
5.3.2 Les visualisations du modèle sur un document 3D
La visualisation 3D du gisement d’attapulgite de FOULOUM, montre la superposition des
différents types d’attapulgites. Cette Sud montre une prédominance des attapulgites à
carbonate élevé vers l’Est (Fig. 95). Nous avons une diminution de la puissance de ce type
d’attapulgite vers le Sud-Ouest.

Figure 95 : Visualisation 3D dans le modèle (face sud)

La visualisation 3D des deux faces (Ouest et Sud), (Fig. 96), confirme la diminution de
l’épaisseur du minerai d’attapulgite à carbonate élevé dans ces secteurs.

Figure 96 : Visualisation 3D dans le modèle (face ouest et sud)

Les secteurs Nord et Est de Fouloum sont caractérisés par la disparition des attapulgites à
carbonate faible, des attapulgites à carbonate moyen et des attapulgites à coloration ocre.

139
Nous avons une épaisse couche d’attapulgite à carbonate élevé dans ces secteurs, (Fig. 97 et
Fig. 98)

Figure 97 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord)

Figure 98 : Visualisation 3D dans le modèle (face est)

140
5.3.3 Estimation des réserves dans le gisement de FOULOUM
L’estimation des réserves d’attapulgite dans le gisement de Fouloum est mentionnée dans le
tableau 13. Ce secteur est marqué par la présence d’une épaisse couche d’attapulgite à
carbonate élevé (épaisseur moyenne de 18.28 m et un tonnage de 97 867 083.6 tonnes).

Tableau 13 : Estimation des réserves d’attapulgites dans le secteur de FOULOUM

Formation Surface Epaisseur Volume (m3) Densité Tonnage (t)


(m2) moyenne (m) (t/m3)

Argile-latérite 6 510 400 4,42 28 792 578

Attapulgite à 3 884 800 3,27 12 695 235 0,58 7 363 236,3


carbonate faible

Attapulgite à 3 352 000 8,04 26 949 095 0,78 21 020 294,1


carbonate
moyen

Attapulgite à 6 609 600 18,28 120 823 560 0,81 97 867 083,6
carbonate élevé

TOTAL 160 467 890 126 250 614

141
CHAPITRE 8 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET
MINERALOGIQUE DES ATTAPULGITES DE THIEO
Ce secteur se trouve au Sud de la concession minière de la SSPT de Allou Kagne. Elle est
orientée NW-SE et est localisée entre la falaise de Thiès à l’Est et le Horst de Diass à l’Ouest.
Nous avons noté la présence de plusieurs carrières de calcaire à ciel ouvert.

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DES ATTAPULGITES DE THIEO


Les sondages réalisés sont orientés NW-SE, ils sont localisés au pied de la cuesta de Thiès. La
zone d’étude est traversée par la route Thiès-Sindia reliant les villages de Sangué à l’Est et
celui de Sindia au Sud-Ouest (Fig. 99). La fréquence des venues d’eau pendant les activités de
fonçage fait que l’estimation des réserves n’a pas été réalisée sur ce site.

Figure 99 : Image capturée Google Earth, (05.11.2019) de la zone de Thiéo avec la position
des forages.

La carte MNT (Model Numérique et Terrain) (Fig. 100), montre plusieurs buttes entre Thiéo
et Ngolfagnig. A certains endroits l’altitude de la falaise de Thiès peut atteindre 140 m. Ainsi
nous avons noté la présence de plusieurs buttes comme celle de Thiéo et de Ngolfagnig.

142
Figure 100 : Carte de localisation et le modèle numérique de terrain (MNT) de la zone Thiéo

 Au Nord de la route Sindia-Thiés :

Le minerai d’attapulgite est recouvert par la terre noire végétal argileuse, gris-noire et les
gravillons latéritiques. Cette zone est caractérisée par la présence de plusieurs vallées
correspondant aux versants de la cuesta de Thiès. Ces vallées sont remplies par des argiles
noirâtres et de la latérite ferrugineuse.

La partie supérieure du minerai est altérée gris-blanchâtre feuilletée tandis que la partie basale
présente une alternance de plaquettes de 1 à 5 cm et des nodules de silex. Dans cette zone
nous avons identifié une épaisse couche d’attapulgite à carbonate moyen. Les sondages
réalisés n’ont pas atteint le mur. C’est le gisement d’attapulgite de Allou Kagne qui se
poursuit au Sud avec les attapulgites à carbonate moyen et les attapulgites à carbonate élevé.
Les sondages ont coupé quelques niveaux d’attapulgites à carbonate faible dans ce secteur.

143
 Au Sud de la route Thiés-Sindia :

La description lithologique des sondages au Sud de la route Thiès-Sindia, permet d’avoir du


bas vers le haut, (Fig. 101) :

Les calcaires du Paléocène :

Ce sont les calcaires coquilliers à mollusques (Formation de Poponguine), (Roger et al.,


2009). Cette formation affleure plus largement, à la périphérie du Horst de Diass. Il constitue
une importante source de calcaire pour les cimenteries. C’est un dépôt d’origine marine
restreint pouvant atteindre 50 à 70 m, de caractère bioclastiqus sparitiqus karstifié blanche
constituant le substrat des niveaux stratigraphiques des attapulgites.

Les attapulgites :

Au-dessus du calcaire du paléocène, les attapulgites développent une série de niveaux bien
stratifiés de base irrégulière. La géométrie de la couche d’attapulgite est contrôlée par la
tectonique et le relief. Cette zone est caractérisée par la présence de plusieurs buttes de plus de
100 m d’altitude avec la présence d’attapulgite à carbonate faible au niveau de leurs flancs. Le
minerai d’attapulgite à carbonate faible est très friable et présente plusieurs nodules de silex.
Les sondages ont recoupé plusieurs niveaux d’attapulgites à carbonate moyen. A l’instar du
secteur de Allou Kagne, le gisement d’attapulgite de Thiéo-Ngolfagnig est très hétérogène.

Au sud-ouest du village de Ngolfagnig, l’attapulgite est également à carbonate faible. Un


niveau repère gréso-phosphaté (phospharénite) décimétrique avec des macro-fossiles (dents
de poissons et de coquilles de lamellibranches…) a été observé. La puissance du minerai à
carbonate faible peut atteindre 14 m. En profondeur le minerai devient de plus en plus
carbonaté jusqu’au niveau du mur calcaire.

Le recouvrement de la série minéralisée :

Les latéritoïdes phosphatées conglomératiques beige à brunes, les latérites et cuirasses


ferrugineuse constituent le recouvrement de la série argilo-marno-calcaire. Au-dessus de ces
faciès latéritiques nous avons les dépôts du Quaternaire.

Dans ce secteur, les dépôts du quaternaire sont représentés par un sol végétatif argileux gris
noir peu épais entre 1 et 3 m en moyenne. Il s’accumule sous forme de glacis au pied de la

144
falaise et au fond des vallées. Nous avons également des sols végétaux gris brun et enfin une
faible couche de sable dunaire de type éolien.

Nom du document Log Nouveau Log


Nom du sondage T4
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 19.00 M
Date d'impression 14/11/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description

Recouvrement Sablo-argileux
3.0
avec des gravillons latéritiques
2.5
Attapulgite à carbonate faible,
5.0 friable, présence de nodules de
silex, taches noires
5.0

Attapulgite à carbonate moyen,


7.5 argile compacte, grise à
11.0 blanchatre, se debite en
plaquettes avec parfois des
nodules de silex
10.0

12.5

Attapulgite à carbonate élevé,


argile compacte blanche, formant
18.0
15.0 des bancs rigides avec des
niveaux de silex

17.5
19.0 Calcaire paléocéne toit du minerai

Figure 101 : Log stratigraphique du secteur de Thiéo.

Sur le plan tectonique, les structures détectées dans la zone correspondent à deux étapes :

 Failles de direction approximative Nord-Sud correspondant à la même structure que le


Horst de Diass et les falaises de Thiès.

145
 Failles de direction approximative Est-Ouest perpendiculaires et postérieures aux
précédentes qui se manifestent par quelques dykes décelés et par une prolifération de
petits marigots coulant Est-Ouest entre lesquels le recouvrement est peu ou très important
dénotant ainsi des compartiments soulevés qui correspondent à la zone de faible
recouvrement et des compartiments effondrés correspondant à la zone de fort
recouvrement.

2. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE THIEO

2.1 Répartition spaciale des teneurs en carbonates de calcium :


La carte de distribution des isovaleurs de CaCO3, montre deux zones à carbonate faible. Une
au Sud-Est, qui correspond à la butte de Ngolfagnig, où le minerai est représenté par les
attapulgites à carbonate faible, une seconde zone vers le nord, où nous avons identifié une
seconde butte (Fig. 102). Pour le reste de la zone d’étude, le gisement d’attapulgite est
constitué essentiellement d’attapulgite à carbonate moyen.

Figure 102 : Variation lithologique en fonction du taux de CaCO3 dans la zone de Thiéo

2.2 Composition en oxydes des attapulgites de Thiéo


L’analyse par fluorescence aux rayons X des échantillons de Thiéo a donné les résultats
suivants (Tableau 14) :

146
Tableau 14 : Composition chimique des échantillons d’attapulgites de Thiéo (éléments
majeurs).

Attapulgite Thiéo

Oxydes Al2O3 CaO Fe2O3 MgO SiO2

Pourcentage 3.61 1.42 1.95 7.07 75.30

Ce secteur est caractérisé par une faible concentration de CaO (1.42%), MgO (7.07%), ce qui
explique la concentration en CaCO3 des attapulgites de Thiéo-Ngolfagnig. Ces attapulgites
semblent être très proche du minerai à carbonate faible à l’Ouest de Allou Kagne (CaO
1.59%). En revanche le secteur de Thiéo-Ngolfagnig est marqué par une forte concentration
en SiO2 (75.30%) par rapport aux secteurs de Allou Kagne (49.23%) et de Fouloum (37.67%).

3. MINERALOGIE DES ATTAPULGITES DE THIEO


L’analyse des résultats du dépouillement des différents diffractogrammes des échantillons
bruts de Thiéo, montre 70% de phyllosilicates, 26 % d’opale et 3% de quartz (Fig. 103).

Figure 103 : Composition minéralogique de l’échantillon d’attapulgite de Thiéo

Dans ce setceur, la fraction argileuse (phyllosilicate) est représentée par la palygorskite, la


smectite et la séioplite (Fig. 104). Ce qui confirme la continuité de ce minerai vers le secteur
ouest de Allou Kagne.

147
Figure 104 : Répartition des phyllosilicates dans l’échantillon d’attapulgite de Thiéo

4. CONSTRUCTION DU MODEL MULTICOUHE DU GISEMENT DE


THIEO

4.1 Visualisation sur document graphique 1D et 2D


Dans le but de montrer l’hétérogénéité spatiale et qualitative du gisement d’attapulgite de
Thiéo, (Fig. 105), nous avons choisi quatre sondages dans le modèle, (Fig. 106, 107, 108,
109).

Figure 105 : Carte de représentation de la topographie et de la position des logs dans la zone
d’étude

148
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage T9
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 15.00 M
Date d'impression 14/11/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description

Recouvrement Sablo-argileux
2.0
avec des gravillons latéritiques

2.5

5.0

7.5 Attapulgite à carbonate moyen,


argile compacte, grise à
15.0 blanchatre, se debite en
plaquettes avec parfois des
nodules de silex
10.0

12.5

15.0

Figure 106 : Colonne stratigraphique du sondage T9 réalisée au Nord de la zone d’étude

149
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage T7
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 20.00 M
Date d'impression 14/11/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description


0.5 Recouvrement Sablo-argileux
avec des gravillons latéritiques
2.0 Attapulgite à carbonate faible,
friable, présence de nodules de
2.5 silex, taches noires
Attapulgite à carbonate moyen,
6.0 argile compacte, grise à
blanchatre, se debite en
5.0 plaquettes avec parfois des
nodules de silex

7.5

10.0

Attapulgite à carbonate élevé,


12.5 argile compacte blanche, formant
20.0
des bancs rigides avec des
niveaux de silex

15.0

17.5

20.0

Figure 107 : Colonne stratigraphique du sondage T7 réalisée au Nord de la zone d’étude

150
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage T2
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 18.00 M
Date d'impression 14/11/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description

1.0 Recouvrement Sablo-argileux


avec des gravillons latéritiques

2.5
Attapulgite à carbonate faible,
7.0 friable, présence de nodules de
silex, taches noires
5.0

7.5

Attapulgite à carbonate moyen,


10.0 argile compacte, grise à
14.0 blanchatre, se debite en
plaquettes avec parfois des
nodules de silex
12.5

15.0 Attapulgite à carbonate élevé,


argile compacte blanche, formant
18.0
des bancs rigides avec des
niveaux de silex
17.5

Figure 108 : Colonne stratigraphique du sondage T2 réalisée à l’Ouest de la zone d’étude

151
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage T5
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 11.00 M
Date d'impression 14/11/19

Prof-fin (M) Prof-fin (M) strati Description


0.5 Recouvrement Sablo-argileux
avec des gravillons latéritiques

2.5

5.0 Attapulgite à carbonate moyen,


argile compacte, grise à
11.0
blanchatre, se debite en
plaquettes avec parfois des
7.5 nodules de silex

10.0

Figure 109 : Colonne stratigraphique du sondage T5 réalisée au Sud de la zone d’étude

4.2 Visualisation sur document 3D


La figure, 110 montre la variation d’altitude au niveau de Thiéo. Cette zone est marquée par
une alternance de butte et de vallées.

Figure 110 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes

La figure, 111 donne une visualisation des sondages avec la succession lithologique.

152
Figure 111 : Visualisation 3D des sondages dans le modèle

4.3 Modélisation multicouches du gisement d’attapulgites de Thiéo avec GDM Multilyer


La pile stratigraphique est décrite par l’ordre chronologique des formations à modéliser, Fig.
112

PILE STRATIGRAPHIQUE MODELISEE


C:\Users\SOUMARE\Desktop\THIEO\thiéo.mly

Formation Type Surf. Description Nom Surf. n° FORM

RECV Argile-Latérite F05


T04
ATCF Attapulgite à carbonate faible F04
T03
ATCM Attapulgite à carbonate moyen F03
T02
ATCE Attapulgite à carbonate élevé F02
T01
CAL calcaire paléocéne F01

Figure 112 : Pile stratigraphique des formations modélisées

4.3.1 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section)


Nous avons réalisé deux verticales au niveau de la zone d’étude, (Fig. 113)

 La coupe verticale AA’

La coupe AA’ a été réalisée au Nord de la zone d’étude, de direction E-W. La partie Est de
cette coupe est marquée par la prédominance des attapulgites à carbonate élevé (Fig. 114).

153
Les attapulgites à carbonate faible apparaissent au niveau des bas-fonds ou parfois au niveau
des buttes.

 La coupe verticale BB’

La coupe BB’ a été réalisée à l’Ouest de la zone d’étude, elle est dirigée Nord-Sud. Cette
coupe confirme l’hétérogénéité du gisement d’attapulgite de Thiéo, qui est une continuité de
celui de Allou Kagne vers le Sud. Nous avons les attapulgites à carbonate faible, les
attapulgites à carbonate moyen et les attapulgites à carbonate élevé (Fig. 115), à l’image du
secteur Sud de Allou Kagne.

Figure 113 : Carte de localisation des coupes réalisées dans la zone d’étude

154
Figure 114 : La coupe verticale AA’ dans le modèle

Figure 115 : La coupe verticale BB’ dans le modèle

4.3.2 Les visualisations du modèle sur un document 3D


La face Nord du modèle, est constituée d’attapulgite à carbonate moyen et d’attapulgite à
carbonate élevé, (fig. 116).

155
Figure 116 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord)

La face Sud de la zone d’étude, est caractérisée par présence des attapulgites à carbonate
faible. Nous avons également une diminution des altitudes dans ce secteur, (Fig. 117).

Figure 117 : Visualisation 3D dans le modèle (face sud)

156
A l’Ouest nous avons la présence des différents types d’attapulgites même si les attapulgites à
carbonate faible une faible puissance par rapport aux types d’attapulgites (attapulgite à
carbonate moyen et attapulgite à carbonate élevé), (Fig. 118).

Figure 118 : Visualisation 3D dans le modèle (face ouest)

L’Est de la zone d’étude se trouve au pied de la falaise de Thiès, nous constatons une
prédominance des attapulgites à carbonate élevé, (Fig. 119).

Figure 119 : Visualisation 3D dans le modèle (face est)

157
CHAPITRE 9 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET
MINERALOGIQUE DES ATTAPULGITES DE GAGNABOUGOU-
NIANING
La zone de Gagnabougou-Nianing est située au Sud du département de Mbour dans la région
de Thiès. Dans ce secteur deux carrières à ciel ouvert sont en cours d’exploitation. La Société
Sénégalaise des Phosphates de Thiès extrait les attapulgites de Gagnabougou (Warang) dans
la première mine à ciel ouvert à côté du village de Gagnabougou (Fig. 120). Cette concession
minière de la SSPT, se trouve dans les forêts classées de Nianing et de Balabougou.

La seconde mine à ciel ouvert se trouve à Nianing oû la société PROCHIMAT extrait des
attapulgites (Fig. 120). Dans ce secteur nous avons prélevé 07 échantillons pour réalisés des
analyses de densité, humudité, d’absorption et de CaCO3.

Figure 120 : Localisation des mines à ciel ouvert (Image capturée de Google Earth,
05.11.2019)

Dans le cadre de ses activités d’exploration et d’exploitation du minerai d’attapulgite du


Sénégal, la SSPT a réalisé plus de 60 forages dans ce le secteur de Gagnabougou (Fig. 121 et
122).

158
Figure 121 : Carte de localisation de zone de Gagnabougou

159
Figure 122 : Carte de localisation des sondages réalisés au niveau de la zone d’étude.

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DES ATTAPULGITES DE NIANING-


GAGNABOUGOU :
Le mur des attapulgites de Nianing-Gagnabougou à l’image des attapulgites de Allou Kagne,
de Fouloum et de Thiéo-Ngolfagnig est constitué par le calcaire paléocène fossilifère avec des
coquilles de lamellibranches et de gastéropodes. Des venues d’eau sont observées entre 12 et
15 m pendant les phases de forages.

Les attapulgites de Gagnabougou se présentent essentiellement sous deux aspects : tantôt


légère, broyée avec quelques taches noires, tantôt sous forme de plaquettes de 0 à 3 cm et très
humides (Fig. 123D). Nous avons également noté l’insertion de sable fin entre les couches
d’attapulgites et un niveau de cherts de plus de 10 cm. La présence de plusieurs nodules de
silex a été également observée.

160
A Nianing, les attapulgites carbonate faible se trouvent juste au-dessus du calcaire paléocène
affleurant dans les marigots de Mbaling et de Tiémassas. La puissance moyenne de ces
attapulgites est de 12 m (Fig. 123B).

Figure 123 : Photographies réalisées au niveau de la carrière d’attapulgite de la SSPT à


Gagnabougou

Un niveau repère gréso-phosphaté arénitique avec la présence de dents de poissons (photo


Fig. 123C) et de coquilles de laméllibranches a été observé dans les attapulgites de Nianing-
Gagnabougou. Le gisement d’attapulgite de Nianing-Gagnabougou est recouvert par un
mélange d’argiles sableuses, de sables fins et de gravillons latéritiques. Dans cette zone le
recouvrement du minerai (Fig. 123A) est constitué d’argile et de latérite. Le log synthétique
du gisement montre une puissance moyenne d’attapulgite de 12m, (Fig. 124).

161
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage w21
Echelle 1 / 100
Tranche de profondeur 0.00 M - 12.50 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

3.0 Recouvrement Sablo-argileux


2.0

4.0

6.0

Attapulgite à carbonate faible, friable, présence


12.0
de nodules de silex, taches noires
8.0

10.0

12.0
12.5 Calcaire paléocéne toit du minerai

Figure 124 : Log synthétique au niveau du secteur de Nianing-Gagnabougou

2. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE


NIANING-GAGNABOUGOU :

2.1 Répartition des teneurs en carbonates de calcium :


La carte de distribution des carbonates de calcium (Fig. 125) du minerai d’attapulgite de
Gagnabougou montre une variation très faible sur toute la zone d’étude. Contrairement au
gisement d’attapulgite de Allou Kagne, qui est très hétérogène (attapulgite à carbonate faible,
attapulgite à carbonate moyen, attapulgite à carbonate élevé et attapulgite à coloration ocre),

162
le gisement d’attapulgite de Gagnabougou est homogène. C’est un minerai qui a une teneur en
CaCO3 faible.

Figure 125 : Répartition spatiale de la teneur en CaCO3

2.2 Composition en oxydes des attapulgites de Gagnabougou :


Une analyse chimique par fluorescence aux Rayons X (XRF), réalisée sur le minerai
d’attapulgite de Gagnabougou a donné les résultats suivants (Tableau 15) :

Tableau 15 : Teneur en oxydes du minerai de Gagnabougou

Attapulgite de Gagnabougou

Oxydes Al2O3 CaO Fe2O3 MgO SiO2

Pourcentage 7.18% 3.15% 3.87% 9.49% 54.64%

Les résultats d’analyses présentent un taux faible de CaO (3.15%) et de MgO (9.495%)
comme les attapulgites à carbonates faible de Allou Kagne CaO (1.59%) et MgO (6.09%). En

163
revanche ces attapulgites présentent un taux faible de SiO2 (54.64%) par rapport aux
attapulgites à carbonate faible de Allou Kagne (62.59%).

3. MINERALOGIE DES ATTAPULGITES DE GAGNABOUGOU :


Les résultats du dépouillement des différents diffractogrammes des échantillons bruts
analysés par diffraction aux rayons X (DRX) sont mentionnés dans les tableaux. Les résultats
du tableau 16 correspondent à un premier programme de détermination de l’estimation semi-
quantitative par diffractométrie aux rayons X sur poudre désorientée sur 11 échantillons.
Ainsi pour cette première phase d’échantillonnage, nous remarquons une fraction argileuse
(63-91%) très importante par rapport aux autres sites étudiés. Nous avons également un
pourcentage important de palygorskite ou attapulgite (49-84%) dans le gisement de
Gagnabougou. Ces attapulgites sont caractérisées par la présence des trois phyllosilicates
(sépiolite, smectite et palygorskite).

Tableau 16 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X

Echantillon Phyllosili Atta Sépiolite Smectite Quartz Calci Dolomie Opa


pulgi % % % te % % le %
cates %
te %

N1 84 70 8 6 4 3 3 7

N2 80 67 8 5 4 5 3 8

N3 90 84 5 1 3 1 1 6

N4 87 80 4 3 7 2 1 4

N5 88 76 4 8 6 1 1 4

N6 85 74 6 5 5 1 1 8

N7 63 49 11 3 3 8 16 10

N8 91 78 5 8 3 3 2 5

N9 86 72 6 8 5 1 1 6

N10 91 78 4 10 4 1 1 4

164
N11 91 78 7 7 3 1 1 5

Ces résultats montrent que le minerai de Gagnabougou est très riche en palygorskite et pauvre
en minerai de précipitation chimique (calcite, dolomie). Dans le but de confirmer ces
résultats, une seconde détermination de la composition minéralogique de trois échantillons en
provenance de la mine de Gagnabougou a été réalisée (Tableau 17).

Tableau 17 : Estimation semi-quantitative par diffractométrie aux rayons X

Echantillon Phyllosilicates % Quartz Opale %


%

N12 92 2 5

N13 88 5 7

N14 86 5 9

Les résultats d’analyses confirment une bonne présence des phyllosilicates dans le minerai
d’attapulgite de Gagnabougou et l’absence de la calcite et de la dolomie (tableau 16). La
figure (Fig. 126) montre le diffractogramme de l’échantillon d’attapulgite (N°12).

165
2520
Lin (Counts)

2 10 20 30 40 50 60 70

2-Theta - Scale
WARANG E 4 - File: 10094910.RAW - Creation: 13/05/2015 12:46:59 00-038-0448 (Q) - Opal - SiO2·xH2O
00-020-0688 (D) - Palygorskite - Mg5Si8O20(OH)2·8H2O 00-003-0736 (D) - Fluorapatite - Ca5(PO4)3F
00-013-0595 (I) - Sepiolite - Mg4Si6O15(OH)2·6H2O 00-002-0014 (D) - Montmorillonite (Clay) - NaMgAlSiO2(OH)H2O
00-001-0649 (D) - Quartz - SiO2

Figure 126 : Diffractogramme de l’échantillon attapulgite de Gagnabougou (N°12).

Figure 127 : Répartition des phyllosilicates d’un échantillon d’attapulgite de Gagnabougou


(N°12)

166
Cet échantillon présente 80% d’attapulgite, 17% de smectite et 3 % de sépiolite (Fig. 127). Ce
minerai est également composé de quartz et d’opale à des proportions très faibles (Fig. 128).

Figure 128 : Composition minéralogique d’un échantillon d’attapulgite de Gagnabougou


(N°12)

4. CARTE ISOVALEUR DE L’ABSORPTION DU GISEMENT


D’ATTAPULGITE DE GAGNABOUGOU
Les valeurs d’absorption en eau varient 102 et 144% sur l’ensemble de la zone d’étude (Fig.
129). Ces valeurs sont proches de celles des attapulgites à carbonate faible de Allou Kagne.
Le minerai d’attapulgite de Gagnabougou est un minerai de très bonne qualité par rapport à
celui de Fouloum où seule par la partie sud de la zone d’étude présente 100% d’absorption
d’eau.

167
Figure 129 : Variation du taux de l’absorption d’eau des attapulgites de Gagnabougou

5. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE


NIANING :
Dans la mine d’attapulgite à ciel de la société PROCHIMAT, (Fig. 130), nous avons prélevé
sept (07) échantillons d’attapulgite.

168
Figure 130 : Photographie de la mine à ciel ouvert de PROCHIMAT dans secteur de Nianing

Après un long chassage au soleil de ces échantillons, nous avons procédé à la détermination
qualitative de ces échantillons. Les résultats d’analyse se trouvent dans le tableau 18. Ainsi les
attapulgites de mine de Nianing présentent une teneur en CaCO3 faible (3.3 %) au même titre
que les attapulgites du gisement de Gagnabougou. Nous avons noté une très forte absorption
(185.6%).

Tableau 18 : Analyse qualité des échantillons de Nianing

Echantillon %H2O %CaCO3 Densité (g/l) %Absorption

1 6.4 2.7 394 166.5

2 6.9 1.1 453 169.5

3 6.3 5.5 388 188

4 7.5 2.3 405 191

169
5 7.2 2.5 393 202.8

6 6.2 6.8 411 195

7 7.2 2.2 386 186.5

Moyenne 6.8 3.3 404 185.6

Une analyse chimique par fluorescence aux Rayons X (XRF), réalisée sur le minerai
d’attapulgite de Nianing a donné les résultats suivants (Tableau 19).

Tableau 19 : Teneur en oxydes du minerai de Nianing

Attapulgite de Nianing

Oxydes Al2O3 CaO Fe2O3 MgO SiO2

Pourcentage 11% 1% 3% 12% 59%

Ces résultats d’analyse qualitatives (teneur en oxydes, CaCO3, absorption…), montrent une
proximité entre les attapulgites de Gangnabougou et celles de Nianing.

6. CONSTRUCTION DU MODELE MULTICOUHE DU GISEMENT DE


GAGNABOUGOU-NIANING

6.1 Visualisation sur document graphique 1D et 2D


La carte de localisation des sondages, (Fig. 131) montre la position des sondages choisis dans
le modèle. La modélisation géologique compile les informations de profondeurs ainsi pour
représenter les différentes couches, nous avons choisi quatre sondages, Fig. 132, 133, 134, et
135.

170
Figure 131 : Carte montrant la position des logs choisis dans la zone d’étude.

171
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage w10
Echelle 1 / 100
Tranche de profondeur 0.00 M - 16.00 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

3.0 Recouvrement Sablo-argileux


2.0

4.0

6.0

8.0

Attapulgite à carbonate faible, friable, présence


15.0
de nodules de silex, taches noires

10.0

12.0

14.0

16.0 Calcaire paléocéne toit du minerai


16.0

Figure 132 : Colonne stratigraphique du sondage w10 réalisée au Nord de la zone d’étude

172
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage w17
Echelle 1 / 100
Tranche de profondeur 0.00 M - 13.00 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

2.5 Recouvrement Sablo-argileux

2.0

4.0

6.0

Attapulgite à carbonate faible, friable, présence


13.0
8.0 de nodules de silex, taches noires

10.0

12.0

Figure 133 : Colonne stratigraphique du sondage w17 réalisée à l’Ouest de la zone d’étude

173
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage w21
Echelle 1 / 100
Tranche de profondeur 0.00 M - 12.50 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

3.0 Recouvrement Sablo-argileux


2.0

4.0

6.0

Attapulgite à carbonate faible, friable, présence


12.0
de nodules de silex, taches noires
8.0

10.0

12.0
12.5 Calcaire paléocéne toit du minerai

Figure 134 : Colonne stratigraphique du sondage w21 réalisée à l’Est de la zone d’étude

174
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage w50
Echelle 1 / 100
Tranche de profondeur 0.00 M - 12.50 M
Date d'impression 6/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

2.5 Recouvrement Sablo-argileux

2.0

4.0

6.0

Attapulgite à carbonate faible, friable, présence


12.5
de nodules de silex, taches noires
8.0

10.0

12.0

Figure 135 : Colonne stratigraphique du sondage w50 réalisée au Sud de la zone d’étude

6.2 Visualisation sur document 3D


Le gisement d’attapulgite de Nianing-Gagnabougou montre un seul type d’attapulgite
(attapulgite à carbonate faible), contrairement aux autres sites étudiés (Fig. 136).

175
Figure 136 : Visualisation 3D des sondages dans le modèle

Les altitudes par rapport au niveau de la mer sont faibles, (Fig. 137).

Figure 137 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes

6.3 Modélisation multicouches du gisement d’attapulgite de Gagnabougou avec GDM


Multilyer
Les formations modélisées sont décrites par une pile stratigraphique qui spécifie la logique de
dépôt et la présence ou non de surface d’érosion. La pile stratigraphique est décrite par l’ordre
chronologique des formations à modéliser (Fig. 138). Ainsi on commence par entrer la
formation la plus ancienne (le calcaire paléocène (CAL)) jusqu’à la formation la plus récente

176
(le recouvrement (RECV)), puis on définit les surfaces d’érosion entre deux formations s’il
y’a lieu.

PILE STRATIGRAPHIQUE MODELISEE


C:\Users\SOUMARE\Desktop\GDM warang 4\warangmulticouches.mly

Formation Type Surf. Description Nom Surf. n° FORM

RECV Argile-Latérite F03


T02
ATCF Attapulgite à carbonate faible F02
T01
CAL calcaire paléocéne F01

Figure 138 : Pile stratigraphique des formations modélisées

6.4 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section)


La figure 139, montre la position des coupes géologiques réalisées dans le modèle au niveau
de la zone d’étude à Allou Kagne.

 La coupe verticale AA’ dans le modèle

La coupe verticale AA’ réalisée dans modèle est orientée Nord-Sud dans la zone d’étude. La
couche d’attapulgite à carbonate faible est plus épaisse au Sud (12m). (Fig. 140)

 La coupe verticale BB’ dans le modèle

La coupe verticale BB’ réalisée dans le modèle est orientée Est-Ouest dans la zone d’étude.
Dans ce secteur le gisement d’attapulgite est constitué d’un recouvrement sablo-argileux et
quelque fois latéritique, de l’attapulgite à carbonate faible (Fig. 141). La couche d’attapulgite
à carbonate faible est plus épaisse au Nord. Les attapulgites à carbonate élevé, les attapulgites
carbonate moyen et les attapulgites à coloration ocre sont absentes dans le secteur de Nianing-
Gagnabougou.

177
Figure 139: Carte de localisation des coupes réalisées dans la zone d’étude

178
Figure 140 : La coupe verticale AA’ dans le modèle

179
Figure 141 : La coupe verticale BB’ dans le modèle

180
6.5 Les visualisations du modèle sur un document 3D
La visualisation 3D du gisement d’attapulgite de Nianing-Gagnabougou, montre la présence
d’un seul type d’attapulgite (attapulgite à carbonate faible), contrairement au gisement de
Allou Kagne. Les différentes faces (Fig. 142, 143, 144) du modèle montrent les attapulgites à
carbonates faible surmontées par un recouvrement sablo-argileux avec la présence de
quelques gravillons latéritiques.

Figure 142 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord)

Figure 143 : Visualisation 3D dans le modèle (face sud)

181
Figure 144 : Visualisation 3D dans le modèle (face est)

6.6 Estimation des réserves d’attapulgites du gisement de Gagnabougou


Les résultats de l’estimation des réserves d’attapulgite dans le secteur de Gagnabougou sont
dans le tableau 20. Les réserves d’attapulgites à carbonate faible sont estimées à 6 865 882.82
tonnes.

Tableau 20 : Estimation des réserves d’attapulgite dans le secteur de Gagnabougou

Formation Surface Epaisseur Volume (m3) Densité Tonnage (t)


(m2) moyenne (m) (t/m3)

Argile-latérite 1 060 313 2,76 2 926 477

Attapulgite à 1 060 313 11,16 11 837 729 0,58 6 865 882,82


carbonate faible

TOTAL 11 837 729 6 865 882,82

182
CHAPITRE 10 : ETUDE LITHOLOGIQUE, CHIMIQUE ET
MINERALOGIQUE DES ATTAPULGITES DE MBODIENE
Ce secteur se trouve au Sud-Ouest des mines de Nianing et de Gagnabougou. Depuis 2000, la
société Sénégal-Mine exploite les attapulgites de Mbodiéne pour l’approvisionnement du
marché international des litières animales.

1. ETUDE LITHOLOGIQUE DES ATTAPULGITES DE MBODIENE :


La SSPT a ouvert une petite mine à ciel ouvert à côté de la route départementale Mbour-Joal
et du village de Roff (Fig. 145).

Figure 145 : Localisation des mines à ciel ouvert (image Google earth, 05.11.2019)

En 1965, L. Wirth et son équipe ont effectué 18 puits de prospection, le long de la route
Nianing-Joal sis à 18 km de Mbour, (Fig. 146). Les trois séries de 6 puits laissent apparaitre
un recouvrement faible (2 m) pour une puissance d’attapulgite légèrement carbonaté de 5 m.
Ils noté la présence d’un puits d’eau réalisé dans le village Peul de Peulga, ce puits a une
puissance de plus 30 m de minerai d’attapulgite selon le témoignage des autochtones.

En plus de la présence du fer due certainement aux dépôts latéritiques entrainés par les eaux
de ruissellement, ils ont trouvé des teneurs en CaCO3 supérieur ou égale 18%. Ces teneurs en

183
fer et en chlorure de sodium sont un peu plus élevées. La présence du chlorure de sodium est
due certainement à la proximité de la mer.

Figure 146 : Plan d’implantation des puits le log de la route Nianing-Joal (Wirth, 1968).

184
La carte MNT (Model Numérique de terrain) de la zone d’étude montre des altitudes très
faibles (fig. 147). Dans le cadre de ses activités d’exploration et d’exploitation du minerai
d’attapulgite dans sa concession minière de Mbodiéne, la Société Sénégalaise des Phosphates
Thiès (SSPT) a réalisé 65 forages carottés à proximité du village de Peulga et de Roff sur la
route Mbour-Joal (Fig. 147, 148).

Figure 147 : Carte de localisation de zone d’étude

185
Figure 148 : Carte de localisation des sondages dans la zone d’étude

Les calcaires paléocènes qui représentent le mur des attapulgites est très difficile d’accès par
forage, qui rendent très difficile la poursuite des forages. La puissance du minerai peut
atteindre 18 m dans certains endroits de la zone d’étude. Aucun forage n’a recoupé le niveau
grés phosphaté blanc ou ocre pendant cette campagne. Le minerai d’attapulgite est légèrement
carbonaté par rapport aux attapulgites de Allou Kagne. Le minerai d’attapulgite de Mbodiéne
est riche en sable fin. Le recouvrement de ces attapulgites est constitué d’argile noire « poto-
poto » avec une épaisseur moyenne est 1.8 m. A la fin des puits M64, M60 et M11, juste
avant les venues d’eau dans les forages, nous avons remarqué l’apparition des attapulgites à
carbonate faible. Deux hypothèses peuvent être émises :
 hypothèse 1 : la fin des puits montre le début d’une couche d’attapulgite à carbonate
faible de type Nianing-Gagnabougou avec comme argument les faibles taux de CaCO3
observés ;
 hypothèse 2 : la fin des puits se situe à proximité du mur calcaire. Des sondages
complémentaires sont nécessaires pour confirmer ou infirmer ces hypothèses.

186
Le log synthétique du gisement de Mbodiéne, présente du bas vers le haut : le calcaire
paléocène, l’attapulgite à carbonate moyen, le recouvrement sablo-argileux avec quelques
rares gravillons latéritiques (Fig. 149).

Nom du document Log Nouveau Log


Nom du sondage M64
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 19.00 M
Date d'impression 13/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

2.0 Recouvrement Sablo-argileux


5.0
avec des gravillons latéritiques

4.0

6.0

8.0

Attapulgite à carbonate moyen,


10.0 argile compacte, grise à
blanchatre, se debite en
18.0 plaquettes avec parfois des
12.0 nodules de silex

14.0

16.0
Attapulgite à carbonate faible,
friable, présence de nodules de
18.0 18.5 silex, taches noires
19.0 Calcaire Paléocéne toit du minerai

Figure 149 : Log synthétique au niveau du secteur de Mbodiéne

187
2. CARACTERISATION CHIMIQUE DES ATTAPULGITES DE
MBODIENE :

2.1 Répartition spatiale des teneurs en carbonates de calcium


L’évolution des pourcentages des teneurs en CaCO3 et l’observation des logs montrent
verticalement une homogénéité des teneurs en carbonates calcium autour de la moyenne des
puits. Les attapulgites de Mbodiéne, sont des argiles légèrement carbonatées avec une
distribution isovaleurs des teneurs en CaCO3 variant entre 11.5 et 20% sur toute la zone
d’étude (Fig. 150). Le minerai d’attapulgite de Mbodiéne a une moyenne en CaCO3 qui varie
entre 15 à 18%. On note cependant des inclusions de plaquages ou de galets carbonatés à
certains endroits de la zone d’étude.

Figure 150 : Répartition spatiale des teneurs en CaCO3

2.2 Composition en oxydes des attapulgites de Mbodiéne :


Des analyses chimiques commanditées par la Société Sénégal-Mine ont montré la présente de
sodium (0.31%), de potassium (0.26%), de dolomie (4.1%), de carbonate de calcium (9.47%),
de fer (1.41%), de nickel (0.0031%), de cobalt (0.001%), de cyanure (0.22%) et un pH égal à
8. Selon les travaux de Diongue (2002), la composition granulométrique montre que la
palygorskite à une fraction silts qui varie entre 57% et 70%, tandis que la fraction argileuse
est comprise entre 1.5 et 18%.

188
Des travaux effectués sur l’attapulgite de Mbodiéne (Sylla, 2015), ont donné la composition
chimique suivante : Si : 42.92%, Mg : 13.2%, Ca : 17.12%, Fe : 15.16%, Al : 6.97%
confirment sa teneur en magnésium supérieur à celle de l’aluminium et du fer.

Au Nord de la concession de Sénégal-Mine, la SSPT a réalisé une analyse chimique par


fluorescence aux rayons X (XRF) sur des échantillons d’attapulgites. Les résultats obtenus
sont positionnés sur un diagramme. Ainsi les attapulgites de Mbodiéne ont une teneur en SiO2
(46.95%) et Al2O3 (6.47%) plus faible que les attapulgites de Nianing-Gagnabougou
respectivement (54.64%) et (7.18%). En revanche le pourcentage en MgO (11.55%), en CaO
(6.23%) sont légèrement plus importants (Fig. 151).

Figure 151 : Composition en oxydes des attapulgites de Mbodiéne

3. MINERALOGIE DES ATTAPULGITES DE MBODIENE :


Les résultats du dépouillement des différents diffractogrammes des échantillons bruts
analysés par diffraction aux rayons X (DRX), indiquent une composition minéralogique
variée. Les phyllosilicates représentent 79%, la dolomie (16%), quartz (2%) et l’opale (3%)
(Fig. 152 et 153).

189
Figure 152 : Composition minéralogique des attapulgites de Mbodiéne
2144
Lin (Counts)

2 10 20 30 40 50 60 70

2-Theta - Scale
MBODIENE E 5 23/01/15 - File: 10094911.RAW - Creation: 13/05/2015 13:43:58 01-074-1687 (C) - Dolomite - CaMg(CO3)2
00-020-0688 (D) - Palygorskite - Mg5Si8O20(OH)2·8H2O
00-001-0649 (D) - Quartz - SiO2
00-002-0014 (D) - Montmorillonite (Clay) - NaMgAlSiO2(OH)H2O

Figure 153 : Diffractogramme de l’échantillon attapulgite de Mbodiéne

Une analyse de la fraction argileuse (phyllosilicate) montre 85% d’attapulgite, 14% de


smectite et 1% de sépiolite (Fig. 154).

190
Figure 154 : Distribution des phyllosilicates dans l’échantillon d’attapulgite de Mbodiéne

4. CARTE ISOVALEUR DE L’ABSORPTION DES ATTAPULGITES DE


MBODIENE :
L’isovaleur 110% occupe la majorité de la zone d’étude. Ainsi les attapulgites de Mbodiéne
bien que légèrement carbonatées présentent une bonne absorption d’eau (Fig. 155).

Figure 155 : Variation du taux de l’absorption d’eau des attapulgites de Mbodiéne

191
5. CONSTRUCTION DU MODELE MULTICOUHE DU GISEMENT DE
MBODIENE

5.1 Visualisation sur document graphique 1D et 2D


La visualisation sur document 1D et 2D du gisement d’attapulgite de Mbodiéne a été réalisée
par le logiciel GDM Standard. Pour représenter les différentes couches au niveau de la zone
d’étude, nous avons choisis cinq sondages réalisés à Mbodiéne, Fig. 156, 157, 158, 159, 160
et 161. La carte d’exploration (Fig.156) montre la position des sondages réalisés dans le
secteur de Mbodiéne pendant cette campagne.

Figure 156 : Carte représentant la position des logs choisis dans la zone d’étude

192
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage M4
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 13.00 M
Date d'impression 13/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

1.0 Recouvrement Sablo-argileux


avec des gravillons latéritiques

2.0

4.0

6.0 Attapulgite à carbonate moyen,


argile compacte, grise à
13.0 blanchatre, se debite en
plaquettes avec parfois des
8.0
nodules de silex

10.0

12.0

Figure 157 : Colonne stratigraphique du sondage M4 réalisée à l’Est de la zone d’étude

193
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage M11
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 18.00 M
Date d'impression 13/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

2.0
Recouvrement Sablo-argileux
5.8
avec des gravillons latéritiques
4.0

6.0

8.0

10.0 Attapulgite à carbonate moyen,


argile compacte, grise à
blanchatre, se debite en
17.8 plaquettes avec parfois des
12.0 nodules de silex

14.0

16.0
Attapulgite à carbonate faible,
friable, présence de nodules de
18.0 silex, taches noires
18.0

Figure 158 : Colonne stratigraphique du sondage M11 réalisée à l’Est de la zone d’étude

194
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage M28
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 13.00 M
Date d'impression 13/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

Recouvrement Sablo-argileux
2.0
avec des gravillons latéritiques
2.0

4.0

6.0
Attapulgite à carbonate moyen,
argile compacte, grise à
13.0 blanchatre, se debite en
8.0 plaquettes avec parfois des
nodules de silex

10.0

12.0

Figure 159 : Colonne stratigraphique du sondage M28 réalisée à l’Est de la zone d’étude

195
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage M53
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 15.00 M
Date d'impression 13/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

1.0 Recouvrement Sablo-argileux


avec des gravillons latéritiques

2.0

4.0

6.0
Attapulgite à carbonate moyen,
argile compacte, grise à
8.0 15.0 blanchatre, se debite en
plaquettes avec parfois des
nodules de silex
10.0

12.0

14.0

Figure 160 : Colonne stratigraphique du sondage M53 réalisée à l’Est de la zone d’étude

196
Nom du document Log Nouveau Log
Nom du sondage M36
Echelle 1 / 150
Tranche de profondeur 0.00 M - 13.00 M
Date d'impression 13/11/19

Prof_fin (M) Prof_fin (M) strati Description

Recouvrement Sablo-argileux
2.0
avec des gravillons latéritiques
2.0

4.0

6.0
Attapulgite à carbonate moyen,
argile compacte, grise à
13.0 blanchatre, se debite en
8.0 plaquettes avec parfois des
nodules de silex

10.0

12.0

Figure 161 : Colonne stratigraphique du sondage M36 réalisée à l’Est de la zone d’étude

5.2 Visualisation sur document 3D :


Cette visualisation montre la répartition des sondages réalisés au niveau de la zone d’étude.
Elle montre également la succession lithologique au niveau de forage, (Fig. 162).

197
Figure 162 : Visualisation 3D des sondages dans le modèle

Les altitudes sont très peu variables dans la zone d’étude, Fig. 163.

Figure 163 : Visualisation 3D des sondages avec les altitudes

5.3 Modélisation multicouches du gisement d’attapulgite de Mbodiéne avec GDM


Multilyer
La modélisation multicouche du gisement d’attapulgite de Mbodiéne avec GDM Multicouche,
permet la description tridimensionnelle de la géométrie de ce gisement. Nous avons
commencé par définir la pile stratigraphique des formations à modéliser, Fig. 164.

198
PILE STRATIGRAPHIQUE MODELISEE
C:\Users\SOUMARE\Desktop\mbodiéne\mbodiéne.mly

Formation Type Surf. Description Nom Surf. n° FORM

RECV Argile-latérite F04


T03
ATCM Attapulgite à carbonate moyen F03
T02
ATCF Attapulgite à carbonate faible F02
T01
CAL Calcaire paléocéne F01

Figure 164 : Pile stratigraphique des formations modélisées

5.3.1 Les coupes verticales dans le Modèle (Cross section)


La figure 165, montre la position des coupes géologiques réalisées dans le modèle au niveau
de la zone d’étude à Allou Kagne.

 La coupe verticale AA’

La coupe verticale AA’ passe à côté de la mine à ciel ouvert de la Société Sénégalaise des
Phosphates de Thiès. Elle est orientée NNE-SSW, le gisement est constitué d’attapulgite à
calcaire moyen et un niveau très faible d’attapulgite à carbonate faible sur toute la coupe
verticale réalisée dans le modèle (Fig. 166)

 La coupe verticale BB’

La coupe verticale BB’ a été réalisée au Sud de la zone d’étude. Dans ce secteur le
recouvrement argileux latéritique est un plus important qu’au Nord, (Fig. 167).

199
Figure 165 : Carte de localisation des coupes réalisées dans la zone d’étude

200
Figure 166 : La coupe verticale AA’ dans le modèle

Figure 167 : La coupe verticale BB’ dans le modèle

201
5.3.2 Les visualisations du modèle sur un document 3D
La description tridimensionnelle des formations rencontrés montre du bas vers le haut :
l’attapulgite à carbonate faible, l’attapulgite à carbonate moyen et le recouvrement sablo-
argileux, Fig. 168, 169, 170.

Figure 168 : Visualisation 3D dans le modèle (face est)

La visualisation 3D, dans le modèle montre une diminution de l’épaisseur du minerai vers le
Nord-Est, Fig. 169.

Figure 169 : Visualisation 3D dans le modèle (face nord)

202
Figure 170 : Visualisation 3D dans le modèle (face ouest)

X.5.3.3 Estimation des réserves d’attapulgite dans le secteur de Mbodiéne :

Les résultats de l’estimation sont dans le tableau 21. Dans ce secteur la couche d’attapulgite à
carbonate moyen est épaisse (15.18 m). Les venues d’eau sont également observées dans ce
secteur.

203
Tableau 21 : Estimation des réserves d’attapulgites dans le secteur de Mbodiéne

Formation Surface Epaisseur Volume Densité Tonnage (t)


(m2) moyenne (m) (m3) (t/m3)

Argile-latérite 1 780 800 2,25 4 007 619

Attapulgite à carbonate 1 780 800 15,18 27 027 978 0,78 21 081 822,8
moyen

Attapulgite à carbonate 1 780 800 0,98 1 751 716 0,58 1 015 995,28
faible

TOTAL 28 779 694 22 097 818,1

204
CHAPITRE 11 : ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (ACP)
DES GISEMENTS D’ATTAPULGITE DE L’OUEST DE LA REGION DE
THIES
Pour analyser les données quantitatives (analyses chimiques et minéralogiques) réalisées sur
des gisements d’attapulgites de la partie Ouest de la région de Thiès. Nous avons utilisé
l’Analyses en Composantes Principales (ACP), avec le logiciel XLSTAT. Avec cette
méthode de détermination, nous pouvons visualiser et analyser les corrélations entre des
variables et des observations.

Les variables sont les teneurs en SiO2, Al2O3, MgO, Fe2O3, et CaO tandis que les observations
sont représentées par les différentes zones d’études (Allou Kagne, Fouloum, Thiéo,
Gagnabougou-Nianing, Mbodiéne).

1. ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (ACP) DU


GISEMENT D’ATTAPULGITE DE ALLOU KAGNE
L’étude lithologique, la caractérisation chimique et minéralogique du gisement d’attapulgite
de Alllou Kagne, nous ont permis d’identifier quatre types d’attapulgites, (Soumare et al.,
2018) :

 Attapulgite à carbonate élevé (AK. Att.Ca)

 Attapulgite à carbonate faible (AK.Att non Ca)

 Attapulgite à carbonate moyen (AK. Att. MOYEN)

 Attapulgite à coloration ocre (AK.Att. OCRE)

L’analyse en composantes principales (ACP) a été réalisée, ainsi les observations (attapulgites
à carbonate faible, attapulgites à carbonate moyen, attapulgites à carbonate élevé et
attapulgites à coloration ocre) ont été corrélées aux variables (SiO2, MgO, Al2O3, Fe2O3,
CaO). Les premiers résultats après le traitement de ces données par le logiciel XLSTAT sont
représentés dans les tableaux 22 et 23.

205
Tableau 22 : Cosinus carrés des Observations

F1 F2 F3
AK.Att. Ca 0,975 0,022 0,003
AK.Att.OCRE 0,881 0,107 0,011
AK.Att.
MOYEN 0,857 0,114 0,029
AK.Att. Non
Ca 0,930 0,068 0,002
Les valeurs en gras correspondent à la corrélation entre les observations et les axes (F1, F2
ou F3). Les observations sont ainsi toutes liées à l’axe F1.

Tableau 23 : Cosinus carrés des variables

F1 F2 F3
Al2O3 0,900 0,099 0,001
CaO 0,982 0,002 0,016
Fe2O3 0,948 0,052 0,000
MgO 0,965 0,020 0,015
SiO2 0,868 0,132 0,000

Les valeurs en gras correspondent à la corrélation entre les variables et les axes F1, F2 ou F3.
Les variables mesurées sont ainsi toutes liées à l’axe F1.

L’ACP permet de représenter les résultats sur une carte à deux dimensions, et ainsi
d’identifier des corrélations entre les variables mesurées et les observations. Les deux axes de
la figure 171, expliquent 99.35% de la variation des données, ce qui suggère que les éléments
mesurés sont fortement corrélés aux différentes attapulgites.

206
Figure 171 : Représentation des différents types d’attapulgites de Allou Kagne et la
composition en oxydes.

Le graphique montre que les variables (CaO et MgO) sont liées aux observations (attapulgite
à carbonate élevé et attapulgite à carbonate moyen) en revanche les variables (Fe2O3, Al2O3,
SiO2) sont liées aux observations (attapulgite à coloration ocre et attapulgites à carbonate
faible). La variable (SiO2) est fortement liée à l’attapulgite à carbonate faible sur l’axe F1.

Ces résultats confirment qu’une concentration importante du CaCO3 dans les attapulgites à
carbonate élevé de Allou Kagne, est liée à la présence de ces deux oxydes (CaO et MgO).

2. ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES DES GISEMENTS


D’ATTAPULGITES DE L’OUEST DE LA REGION DE THIES
Dans cette représentation de l’analyse en composantes principales, les observations sont
représentées par les attapulgites de Allou Kagne (AK Ca, AK OCRE, AK MOYEN, AK non
Ca), de Mbodiéne, de Fouloum, de Thiéo et de Gagnabougou-Nianing. Les valeurs en gras
correspondent pour chaque observation au facteur pour lequel le cosinus carré est plus grand,
tableau 24.

207
Tableau 24 : Cosinus carrés des observations

F1 F2 F3 F4 F5
AK Ca 0,972 0,009 0,018 0,001 0,000
AK OCRE 0,730 0,212 0,056 0,003 0,000
AK MOYEN 0,708 0,291 0,001 0,000 0,000
AK Non Ca 0,976 0,001 0,022 0,001 0,001
Mbodiéne 0,005 0,516 0,471 0,008 0,000
Fouloum 0,993 0,005 0,001 0,000 0,000
THIEO 0,190 0,807 0,003 0,000 0,000
Nianing-
Gangnabougou 0,758 0,130 0,104 0,008 0,000

Les valeurs en gras correspondent pour chaque observation au facteur pour lequel le cosinus
carré est plus grand, tableau 25. Ainsi les attapulgites de Allou Kagne (AK Ca, AK OCRE,
AK MOYEN, AK Non Ca), de Fouloum, de Thiéo et Nianing-Gagnabougou sont liées à l’axe
F1. En revanche les attapulgites de Mbodiéne et de THIEO sont liées à l’axe F2. Tandis que
les variables sont toujours représentées par les oxydes (SiO2, MgO, Al2O3, Fe2O3, CaO).

Tableau 25 : Cosinus carrés des variables

F1 F2 F3 F4 F5
Al2O3 0,701 0,296 0,000 0,003 0,000
CaO 0,910 0,028 0,062 0,000 0,001
Fe2O3 0,732 0,264 0,000 0,003 0,000
MgO 0,829 0,075 0,096 0,000 0,000
SiO2 0,599 0,396 0,004 0,000 0,001

Les valeurs en gras correspondent pour chaque observation au facteur pour lequel le cosinus
carré est plus grand. Ces valeurs sont toutes liées à l’axe F1.

208
Les deux axes de l’ACP de la figure 172, expliquent 96, 59 % de la variation des données, ce
qui suggère que les éléments minéraux mesurés sont fortement corrélés aux sites de
prélèvement. Ainsi, nous avons deux grands ensembles :

 les attapulgites de Allou Kagne (AK Ca, AK MOYEN), de Mbodiéne et de Fouloum


qui sont liées aux CaO et aux MgO.

 les attapulgites de Allou Kagne (AK Non Ca, AK OCRE) et les attapulgites de Thiéo,
Nianing-Gagnabougou sont liées aux variables Fe2O3, Al2O3 et SiO2.

Figure 172 : Représentation des différents types d’attapulgites et la composition en oxydes


dans l’ACP.

Dans cette dernière partie nous avons utilisé comme variables les teneurs en phyllosilicates,
opale, dolomie et quartz comme des variables. Pour les observations se sont les différents
types d’attapulgites des zones d’études. Les valeurs en gras correspondent pour chaque
observation au facteur pour lequel le cosinus carré est plus grand. Les valeurs des
phyllosilicates, quartz et dolomie sont liées à l’axe F1 tandis que les valeurs de l’opale sont
liées à l’axe F2, tableau 26.

209
Tableau 26 : Cosinus carrés des variables

F1 F2 F3 F4
Phyllosilicates 0,966 0,000 0,031 0,003
Opale 0,161 0,833 0,005 0,000
Quartz 0,738 0,003 0,259 0,000
Dolomie 0,800 0,130 0,069 0,002

Le graphique de la figure 173, constitue l’objectif principal de l’ACP. Il montre que les
attapulgites de AK Non Ca, AK OCRE, Mbodiéne et de Nianing-Gagnabougou sont riches en
phyllosilicates et en quartz. Les attapulgites de Fouloum et AK Ca sont riches en dolomie.
L’opale qui est lié à l’axe F2 reste très importante dans l’attapulgite de Thiéo.

Figure 173 : Représentation des différents types d’attapulgites et la composition


minéralogique dans l’ACP

210
CONCLUSION GENERALE

211
CONCLUSION GENERALE
Les gisements d’attapulgites de l’Ouest de la région de la Thiès, repose sur les calcaires
coquilliers karstiques du Paléocène. Ces dépôts argileux alumino-magnésiennes forment une
assise géologique repère dans l’Eocène inférieur (Yprésien).

La caractérisation de la teneur en CaCO3 a permis de classer et d’identifier trois faciès : les


attapulgites à carbonate élevé, les attapulgites à carbonate moyen et les attapulgites à
carbonate faible qui sont surmontées par un recouvrement argileux latéritique. Ces faciès sont
séparés par des niveaux de grés phosphatés blanc ou ocre.

Les analyses minéralogiques montrent que le stock argileux est constitué de trois
phyllosilicates (palygorskite, sépiolite et smectite). Ce gîte d’attapulgite est associé à des
minéraux de précipitation chimique (calcite, dolomie, quartz, opale et gypse). L’utilisation de
l’Analyses en Composantes Principales (ACP), nous a permis d’établir les corrélations entre
les teneurs en éléments minéraux (SiO2, Al2O3, MgO, Fe2O3, CaO) et les différents types
d’attapulgites des zones étudiées. Ainsi les attapulgites à carbonate élevé et les attapulgites à
carbonate moyen de Allou Kagne, Mbodiéne et Fouloum sont liées aux oxydes CaO, MgO
tandis que les attapulgites à carbonate faible de Allou Kagne, Nianing-Gagnabougou et de
Thiéo sont caractérisées par des teneurs élevées de Fe2O3, Al2O3 et SiO2. Les minéraux de
précipitation chimique (comme la dolomie) sont importants dans les attapulgites à carbonate
élevés de Allou Kagne et de Fouloum tandis l’opale est fortement associée aux attapulgites à
carbonate faible de Thiéo.

D’un point de vue tectonique, plusieurs générations de failles et les phases d’oxydo-
réductions ont jouées un rôle important dans la détermination de la qualité actuelle du minerai
d’attapulgites. Ainsi les gisements d’attapulgites de l’Ouest de la région de Thiès a été
longtemps soumis à des phases de lessivages, d’hydrolyses et de décarbonatation. Ce
gisement d’attapulgite présente dans son ensemble une forte capacité de rétention d’eau
(absorption d’eau). Les attapulgites à carbonates faible de Allou Kagne, Thiéo et Nianing-
Gagnabougou sont caractérisées par des pourcentages d’absorption supérieurs à plus de
150%.

La modélisation multicouche géologique 3D à l’aide du logiciel GDM suite, a permis de


reconstituer et de visualiser la succession lithologique des principaux faciès et leurs variations
latérales. L’estimation des réserves d’attapulgites dans les gisements de Allou Kagne,

212
Fouloum, Nianing-Gagnabougou et Mbodiéne a donné plus de 260.000.000 de tonnes
d’attapulgites.

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Nom et prénoms : Arfang lamine SOUMARE

Titre de la thèse : Etude lithologique, chimique, minéralogique et modélisation 3D des


attapulgites de l’Ouest de la région de Thiès (Sénégal occidental).
Résumé : Les attapulgites du Bassin Sédimentaire Sénégalais ont été longtemps confondues
avec les marnes qui les surmontent. L’Eocène inférieur du bassin sédimentaire sénégalais
dans la région de Thiès (Sénégal occidental) présente de la base vers le sommet : des
attapulgites, des marnes et des calcaires entrecoupés de lits marneux. Les attapulgites du
Sénégal sont exploitées comme minerai depuis des décennies.
La caractérisation chimique pétrographique du minerai d’attapulgite en fonction de la teneur
en CaCO3 a permis de mettre en évidence trois principaux faciès : les attapulgites à carbonate
faible, les attapulgites à carbonate moyen et les attapulgites à carbonate élevé. Une
augmentation des teneurs en CaCO3 par descensium a été observée pendant cette étude. Cette
diversité chimique et lithologique serait le résultat de processus de lessivage, d’hydrolyse et
de décarbonatation plus ou moins contrôlés par le contexte structural du Sénégal occidental.
Les occurrences phosphatées constituent des niveaux lithologiques repères et semblent
annoncer la mise en place des conditions géodynamiques de la phosphatogenèse de l’Eocène
moyen. La faune associée à ces niveaux gréso-phosphatés comprend des dents de poissons,
des coquilles de lamellibranches, des spicules d’oursins.
Les analyses minéralogiques par diffraction aux rayons X (DRX) et les analyses chimiques
par fluorescences aux rayons X (XRF) ont été réalisées sur des centaines de forages répartis
entre le pied de la falaise de Thiès (Allou Kagne, Fouloum, et Thiéo) et l’axe Mbour-Joal
(Nianing- Gagnabougou et Mbodiéne). Les résultats montrent que le minerai d’attapulgite de
l’Ouest de la région de Thiès est une combinaison de plusieurs phyllosilicates (palygorskite,
smectite et sépiolite) alors qu’elles étaient naguère considérées comme des hormites associées
à du quartz, de l’opale, de la dolomie et des passés de gypses.
Le modèle géologique 3D multicouche réalisé à partir du logiciel « GDM suite » représente la
géométrie en trois dimensions du gisement d’attapulgite. Cette modélisation multicouche a
permis d’estimer la réserve d’attapulgites à l’Ouest de la région de Thiès.

Mots-clés : bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien ; formation de Thiés; région de Thiès ;


Eocène inférieur ; attapulgites ; lithologiques ; minéralogiques ; GDM suite ; réserves.
________________________________________________________________
222
Name and first name: Arfang lamine SOUMARE

Thesis title: Lithological, chemical, mineralogical and 3D modeling study of attapulgites


from the West of the Thies region (western Senegal).

ABSTRAT
The attapulgites of the Senegalese Sedimentary Basin have long been confused with the marls
which surmount them. The lower Eocene of the senegalese sedimentary basin in the Thies
district (western Senegal) presents from the bottom to the top: attapulgites, marls and
limestones interpered with marly benches. Attapulgites from Senegal have been mined for
decades.

The chimical characterisation of attapulgite ore according the CaCO3 content allowed the
highlight three main facies: attapulgites with low carbonate, attapulgites with medium
carbonate and attapulgites with high carboante. An increase in CaCO3 content by descensium
was observed during the study. The chimical and lithological diversity is the result of
leaching, hydrolysis and decarbonation processes more or less controlled by the structural
context of the western Senegal. Phosphatic occurrences constitute benchmark lithological
levels and seem to herald the establishment of geodynamic conditions for phosphatogenesis in
the middle Eocene.

The fauna associated with these greso-phosphates levels inclues fish teeth, lamellibranch
shells, sea urchin specimens. The mineralogical analysis by X-ray diffraction (XRD) and the
chimical analysis by X-ray fluorescence (XRF) were carried out on hundreds of drillings
distributed between the foot of the cliff of Thies (Allou Kagne, Fouloum and Thieo) and
Mbour-Joal axis (Nianing, Gagnabougou and Mbodiene). The results show that the attapulgite
ore from the west of Thies is a combinasion of several phyllosilicates (palygorskite, smectite
and sepiolite) whereas they were formerly considered as hormites associates with quartz, opal,
dolomie and gypsum pasts.

The 3D multilayer geological model produced from the GDM suite softwere represents the
three dimensional geometry of the attapulgite deposit. From this multilayer, the reserves of
attapulgites were estimated to the west of the Thies distrcit (Western Senegal).

223
Key words: Senegalese-mauritanian sedimentary basin; Thies; lower Eocene; attapulgites;
lithological; mineralogical; GDM suite; reservations.

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