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UNIVERSITE DE LOME

FACULTE DES SCIENCES L’HOMME ET DE LA SOCIETE (FSHS)

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

Laboratoire de Recherches Biogéographiques et d’études Environnementales (LaRBE)

ACCES A L’EAU POTABLE ET RISQUES SANITAIRES DANS


LA PREFECTURE DE KPENDJAL (NORD-TOGO)

Mémoire : ……../SHS en vue de l’obtention du grade de Master Recherche


Domaine: Sciences de l’Homme et de la Société
Mention: Géographie
Spécialité: Géosciences et Dynamique des Milieux

Présenté et soutenu par :


Zibril ANDOU

Sous la direction du :

Prof. TCHAMIE T. K. Tanzidani, Professeur Titulaire à l’Université de Lomé

Avec la codirection de M. Minkilabe DJANGBEDJA, Maître-Assistant

Décembre 2016
DÉDICACES

Ce mémoire est dédié à :

Mes parents Arouna ANDOU etMarthe Guitiébè DJANGBIEGOU pour

toute l’éducation, les valeurs morales et humaines, mais aussi leur soutien

financier pour notre instruction qui a ainsi conduit à ce mémoire ;

Ma femme Rachida ISSIFOU et ma fille Nashuane W. ANDOU

1
REMERCIEMENTS
C’est avec un immense plaisir que nous remercions certaines personnes qui ont contribué
énormément à la réalisation de ce mémoire. Nous remercions ainsi, avecgratitude :

 Professeur Thiou Tanzidani Komlan TCHAMIE, Professeur Titulaire à l’Université de


Lomé, responsable du Laboratoire de Recherches Biogéographiques et d’études
Environnementales (LaRBE) et codirecteur de ce mémoire, pour la mise en place de
ce cadre de formation et de recherches, pour son encadrement,mais aussi pour la
motivation qu’il nous a donné à travers son engagement et surtout sa rigueur dans le
travail ;
 Professeur Yendoukoa Lalle LARE, Professeur Titulaire à l’Université de Lomé,
Directeur pédagogique du Laboratoire de Recherches Biogéographiques et d’Etudes
environnementales, à qui nous sommes très reconnaissant pour son encadrement, mais
aussi son soutien de diverses natures qui a contribué à l’aboutissement de ce présent
travail.
 Monsieur Minkilabe DJANGBEDJA (Maître-Assistant), codirecteur de ce méùoire
pour son entière disponibilté et son encadrement et son soutien sans faille dans
l’élaboration de ce mémoire.
 Messieurs El-adj Edi-Ama KOUYA et Tchaa BOUKPESSI, Maîtres Assistants, qui
nous ont suivi et orienté durant toute la formation, mais aussi pour leurs conseils dans
l’élaboration de ce mémoire. Nous vous en sommes reconnaissant.
 Professeur Komlan BATAWILA, Professeur Titulaire à l’Université de Lomé, et
Vice-Président de l’UL pour ses précieux conseils.

 Nos reconnaissances et remerciements vont également aux Professeurs, Kossi


TITRIKOU, Essowè K. ESSIZEWA,Atsu GUELLY, Euloge OGOUWALE ; aux
Maîtres de Conférences, TAIROU, Maryse QUASHIE ; à Monsieur Gbénonchi
MAWUSSI, Monsieur Badji TCHALARE; aux Docteurs Abdourazakou ALASSANE,
Lémou FAYA, Tchilabalo BANASSIM,Kossi ADJONOU, Paroussiè Wiyao TAKOU,
Zakariyao KOUMOI ; à Monsieur KPAKPOVI, pour leurs différentes contributions à
notre formation.

2
 Tous les doctorants, en particulier Messieurs Labite SANLA, Tinguedame
LAMBONI, Raphael AHE, Kofi KPEDENOU, Nafiou ADRIKA, Yenhale DJAME,
pour leurs diverses contributions et conseils.
 Au membres du jury pour avoir examiné ce travail,
 Les étudiants de la 1ère et 2èmepromotion du Master de LaRBE et à nos camarades de la
troisième promotion du Master, M. Paguidame TAMPALI, M. Abdel-Nazif
Tchagnirou ZIMARI, M. Yobire DOUTE, Mme. Essossinam KAKIE, M. Abdoulaye
TAIROU, M. Hala MAGBENGA, M. Eyou Edéou TCHADEI, Mlle. Samsahatou
TOUREY pour la bonne colaboration et le respect mutuel qui a régné durant notre
formation.
 M. DJATOZ et M. KANOU du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de
l’Hydraulique Villageoise, pour leur ouverture et collaboration au cours de ce travail.
 Messieurs Silvère AZOTI et Ibrahim SALIFOU de la DRHV des Savanes, pour leur
imports soutien à travers la mise à notre disposition des données ayant servies à
l’élaboration de ce mémoire.
 Ma tante Zénabou ANDOU, pour son soutien et ses prières en notre faveur.
 Mon oncle Issa ANDOU, également son précieux soutien.
 Le préfet de Kpendjal pour son acceuil chaleureux dans sa préfecture lors de nos
enquêtes et pour nous avoir facilité l’accès aux sites de notre étude.
 Tous les amis qui m’ont aidé sur le terrain au cours de l’enquête.
 Toute la population de Kpendjal qui a bien voulu répondre au questionnaire d’enquête.
 Tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à la réalisation de ce travail et dont
lesnoms ne sont pas mentionnés, nous vous présentons nos sincères reconnaissances et
qu’ALLAH vous récompense.

3
SOMMAIRE

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 8
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL, METHODOLOGIQUE ET
GEOGRAPHIQUE DU MILIEU ............................................................................................. 10
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE .................................... 11
I.1- Cadre conceptuel ............................................................................................................ 11
I.2- Matériel, outils et Approche méthodologique ................................................................ 27
CHAPITRE II : CADRE GEOGRAPHIQUE DU MILIEU D’ETUDE .................................. 36
II.1-Milieu physique ............................................................................................................. 36
II.2- Milieu humain ............................................................................................................... 50
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION ...................................................... 57
CHAPITRE III : DISPONIBILITE DES RESSOURCES EN EAU POTABLE ET
APPROVISIONNEMENT ....................................................................................................... 58
III.1-Disponibilité des ressources en eau .............................................................................. 58
III.2-Approvisionnement en eau ........................................................................................... 62
CHAPITRE IV : DIFFICULTES D’APPROVISIONNENT EN EAU POTABLE ................ 70
IV.1-Principales difficultés d’approvisionnement eau potable ............................................. 70
IV.2-Causes de la pénurie d’eau potable et stratégies adoptées ........................................... 80
CHAPITRE V : HYGIENE ET ASSAINISSEMENT ; POTABILITE DE L’EAU ET
MALADIES LIEES A LA MAUVAISE QUALITE DE L’EAU ............................................ 85
V.1-Hygiène et assainissement ............................................................................................. 85
V.2-Qualité et traitement de l’eau ......................................................................................... 91
V.3-Maladies hydriques ........................................................................................................ 95
VI-Discussion ......................................................................................................................... 102
VI.1-Méthodologie ............................................................................................................. 102
VI.2-Disponibilité en eau potable et approvisionnement ................................................... 102
VI.3-Difficultés d’approvisionnement en eau .................................................................... 106
VI.4-Qualité de l’eau et les maladies hydriques ................................................................. 109
CONCLUSION ET SUGGESTIONS .................................................................................... 111
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................... 113
ANNEXES ............................................................................................................................. 121

4
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AMCOW : Conseil des Ministres Africains de l’Eau
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement
ODD : Objectifs de Développement Durable
UNICEF : Organisation des Nations Unies pour l’Enfance et l’Education
DGSCN : Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale
FPMH : Forage à Pompe à Motricité Humaine
FRM : Forage à Robinet Moderne
PNE : Politique Nationale de l’Eau
MEAHV : Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hydraulique Villageoise
FTQ : Fédération des Travailleurs du Québec
2iE : Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
AIEA : Agence Internationale de l’Energie Atomique
TdE : Togolaise des Eaux
GPS : Global Positionning System
EPE : Equivalent Point d’Eau
PNUD: Programme des Nations Unies pour le développement
UNRIC : Centre régional d’information des Nations Unies pour l’Europe occidentale
MAEP : Min-Adduction d’Eau Potable
ONU : Organisation des Nations Unies
HCDH : Haut-Commissariat des Nations-unies aux droits de l’Homme
BAD : Banque Africaine de Développement
PS-Eau : Programme Solidarité-Eau
CHP : Centre Hospitalier Préfectorale
CVD : Comité Villageois de Développement
URD : Unité de Recherche Démographique
DGEA : Direction Générale de l’Eau et de l’Assainissement
A.DE.TO.P : Association Découverte Togo profond
INSEED : Institut National de la Statistique, des Etudes Economiques et Démographiques
QUIBB : Questionnaire des Indicateurs de Base du Bien-être

5
RESUME
La problématique de l’accès à l’eau potable et les risques de santé y afférents sont un défi
majeur pour bon nombre de pays en particulier ceux en développement comme le Togo.
Préfecture la plus pauvre, le Kpendjal est dépourvu d’un réseau de distribution d’eau potable
adéquat (TdE).Cette étude vise à contribuer à une meilleure connaissance du niveau
d’accessibilité à l’eau potable dans la préfecture de Kpendjal.Cette étude s’est basée sur une
enquête de terrain, des levés GPS des points d’eau potable, la recherche des distances entre les
concessions et les ménages, et le calcul du taux de desserte en eau potable. Il ressort de
l’analyse des données collectées que la population de Kpendjal ne dispose pas assez de points
d’eau potable pour leurs besoins soit 165 forages pour 111592 hbts (pour les 6 cantons
échantillons) ; ce qui se traduit par un faible taux de desserte (34,29 %) en eau potable. Aussi
cette population est confrontée à la pénurie d’eau en saison sèche (37,10 %), aux longues files
d’attente (34,20 %), à l’éloignement des points d’eau (21,16 %) et à des pannes fréquentes des
forages (7 %) ; ce qui constitue d’énormes difficultés dans l’approvisionnement en eau. Cette
situation conduit bon nombre de ménages à se diriger vers les puits (57,89 %), les rivières et
les barrages (6,77 %), plus proches et plus disponibles mais non potables, pour la boisson.
Celle-ci est aggravée par la défécation à l’aire libre et l’insuffisance des pratiques
d’hygiène.La mauvaise qualité de l’eau n’est pas sans effets sur la santé de la population
comme en témoigne les nombreux cas de gastro-entérites (1222 cas), diarrhées, de dysenteries
(896 cas) et de fièvre typhoïde (179 cas) en 2015.

Mots-clés : Kpendjal ; Eau potable ; risques sanitaires

6
ABSTRACT
The problem of access to drinking water and related health risks is a major challenge for
many countries, particularly developing countries such as Togo. Kpendjal is the poorest
prefecture and lacks an adequate drinking water distribution network (TdE). This study aims
to contribute to a better knowledge of the level of access to drinking water in the prefecture of
Kpendjal. This study was based on a field survey, GPS surveys of drinking water points, the
search for distances between concessions and households, and the calculation of the drinking
water supply rate. The analysis of the data collected shows that the population of Kpendjal
does not have enough drinking water points for their needs, ie 165 boreholes for 111592 hbts
(for the 6 sample cantons); Resulting in a low drinking water service rate (34.29%). This
population is faced with water shortages in the dry season (37.10%), long queues (34.20%),
remoteness of water points (21.16%) and Frequent breakdowns in drilling (7%); Which
constitutes enormous difficulties in the water supply. This situation leads many households to
move to wells (57.89%), rivers and dams (6.77%), closer and more available but not
drinkable, for drinking. This is aggravated by defecation in the open area and inadequate
hygiene practices. Poor water quality affects the health of the population, as shown by the
numerous cases of gastroenteritis (1222 cases), diarrhea, dysentery (896 cases) and typhoid
fever (179 cases) In 2015.

Keywords: Kpendjal; Potable water; sanitary risks

7
INTRODUCTION
L’eau est une ressource indispensable et précieuse pour la vie.Pas de santé, de survie, de
croissance ni de développement sans eau potable, sans assainissement et sans
hygiène.Malheureusement, pour une grande partie des plus démunis de la planète, ce bien de
première nécessité restent un luxe. En effet, plus de 1,1 milliard de personnes n’ont pas accès
à l’eau de boisson provenant de sources améliorées, et ils sont 2,6 milliards à être privés
d’assainissement de base(OMS et UNICEF, 2007).Aussi, depuis des temps immémoriaux, le
progrès humain dépend-il de l’accès à l’eau salubre et de la capacité des sociétés à exploiter le
potentiel de l’eau en tant que ressource productive (PNUD, 2006). S’approvisionner en eau
est alors une préoccupation majeure des sociétés humaines, même pour les pays
développés(WaterAid, 2014). Depuis 1977, l’eau est déclarée par les Nations Unies comme
‘’un bien commun’’ auquel chaque individu a un droit d’accès (Odoulami, 2009). En 2002, le
Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU a adopté l’Observation
générale No 15 sur le droit à l’eau, qu’il définit comme le droit pour chacun à « un
approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, d’une eau
salubre et de qualité acceptable pour les usages personnels et domestiques » (HCDH et OMS,
2011). En vertu de ce droit, les États sont tenus de veiller à ce que chacun ait accès à un
approvisionnement suffisant en eau potable pour les usages personnels et domestiques.

En Afrique, l’accès à l’eau potable des populations, surtout les plus pauvres, constitue un
défipour les gouvernements (BAD, 2011). Selon AMCOW (2012), 344 millions de personnes
en Afrique n’avaient pas accès à une source d’eau potable améliorée en 2010. Pour le PNUD
(2006), plus de 314 millions de personnes n’avaient pas accès à des points d’eau améliorés en
Afrique subsaharienne en 2004. Elle reste la région où la situation demeure la plus
préoccupante.

En Afrique de l’Ouest, l’accès à l’eau potable à des fins domestiques ainsi qu’aux services
d’assainissement est au cœur des préoccupations. Dans cette région d’Afrique, selon
AMCOW (2012), 107 millions de personnes n’avaient pas accès à une source d’eau potable
en 2010. Les populations effectuent parfois plus d’un kilomètre pour avoir de l’eau
potable.Pourtant selon l’OMS et l’UNICEF (2000) l’accès à l’eau potable est défini comme «
la possibilité de disposer, par personne et par jour, d’au moins 20 litres d’eau provenant d’une
source située à moins d’un kilomètre du lieu de résidence de l’utilisateur ».

8
Le Togo fait partie des nombreux pays qui ont adhéré aux ODD qui, sur le plan de l’eau, vise
à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et à assurer une gestion durable des
ressources en eau d’ici 2030. Dans l’ensemble, 57 % de la population a recours à une source
améliorée d’approvisionnement en eau potable pour la boisson. En milieu urbain, 89 % de la
population fait usage de l’eau en provenance d’une source améliorée, contre 39 % en milieu
rural (DGSCN, 2010).Selon cette même source, en 2010, le pourcentage de ménages utilisant
des sources d’eau de boisson améliorées est de 92,8 % pour Lomé Commune ; 62,4 % pour la
Région Centrale ; 61,3 % pour la Région Maritime (sans Lomé Commune) ; 60,7 % pour la
Région de la Kara ; 42,9 % pour la Région des Savanes et 35,4 % pour la Région des
Plateaux. L'accès à l'eau potable dans certaines localités du Togo demeure un luxe. Des
togolais de ces localités du pays font encore recourt à des rivières et à des retenues d'eau où
bêtes et hommes se partagent (ADETOP, 2014).

L’accès à l’eau potable est difficile dans l’extrême nord du Pays. Cet accès est aggravé par un
seuil de pauvreté encore élevé soit 91 % en 2011 selon le PNUD. Dans l’ensemble, selon la
DGSCN (2010), seul 43 % de la population de la Région des Savanes a recours à une source
améliorée d’approvisionnement en eau potable (seuls Dapaong et Mango sont desservis par la
TdE). Elle est aussi la plus aride du territoireen raison de sa proximité du Sahel qui lui confère
un climat tropical de type soudanien. Les précipitations annuelles sont comprises entre 900 et
1200 mm, mais concentrées sur seulement 4 mois (de juin à septembre). Au cours de la
longue saison sèche qui sévit le reste de l’année, la forte insolation sur un sol pauvre en
végétation entraîne une forte évapotranspiration. Les mares et les petits cours d’eau
disparaissent précocement et la seule ressource en eau permanente (la rivière Oti) se trouve
éloigné des habitations. La Région des Savanes se situe donc dans un environnement à la fois
difficile et dégradé où le manque d’eau demeure une des principales préoccupations des
populations locales (PS-Eau, 2011). La situation est encore plus dramatique dans le Kpendjal
car n’étant pas desservie par la TdE.

Le présent travail intitulé « Accès à l’eau potable et risques sanitaires dans la préfecture de
Kpendjal »qui vise à montrer les problèmes liés à l’accès à l’eau potable dans la préfecture de
Kpendjalest subdivisé en deux parties :
o 1èrepartie : Le cadre conceptuel, méthodologique et géographique du secteur d’étude ;
o 2ème partie : La présentation et la discussion des résultats.

9
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL,
METHODOLOGIQUE ET GEOGRAPHIQUE DU MILIEU

10
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
Ce chapitre regroupe l’état de la connaissance sur le thème et la problématique de recherche ;
mais aussi les hypothèses qui seront confirmées ou infirmées dans l’étude ; les objectifs à
atteindre, et enfin la démarche méthodologique à suivre pour atteindre les objectifs fixés.

I.1- Cadre conceptuel


I.1.1- Justification

Lorsque nous étions élèves au collège, nous avions eu comme camarades de classes des élèves
venant de la préfecture de Kpendjal. Ces derniers nous ont toujours raconté le calvaire qu’ils
enduraient pour avoir accès à l’eau et surtout l’impact que cela avait sur leurs résultats
scolaires. En plus de ne pas être desservi par la TdE, et du déficit en points d’eau potable, le
Kpendjal est la préfecture où la pauvreté sévit le plus dans la région et au Togo et touche 96,5
% de la population (DSRP, 2010). Cette situation rend plus difficile l’approvisionnement en
eau potable. Ce sont donc ces raisons qui ont milité en faveur du choix de ce thème qui vise à
étudier le système d’approvisionnement en eau potable, à cerner réellement ce que nos
camarades ont vécu et que d’autres continuent de vivre, afind’attirer l’attention des décideurs
ou des ONG qui œuvrent pour le bien-être social des populations, sur les actions à mener en
vue d’améliorer les conditions d’accès à l’eau potable dans Kpendjal.

I.1.2- Problématique
La question de l’accès à l’eau et à l’assainissement dans le monde est une problématique
particulièrement complexe. Alors que l’on pourrait penser que la « planète bleue » possède
des ressources largement suffisantes pour satisfaire tous les besoins en eau, la réalité est
sensiblement différente (Golay,2009). L'analyse de la documentation scientifique montre que
les questions relatives à la gestion et à l'assainissement de l'eau en général constituent une
préoccupation majeure au niveau international. Au cours de ces vingt-cinq dernières années,
de grandes conférences internationales, portant sur l'eau en particulier, ont été organisées.
Cette série de conférences s'est poursuivie en 2003 non seulement avec le 3eForum mondial
de l'eau au Japon, mais aussi avec l'année internationale de l'eau douce. Ces conférences, les
préparatifs qui les ont précédées et les discussions qui ont suivi, ont modifié les perceptions
de la problématique de l'eau et ont élargi les connaissances en ce qui concerne les réponses à
rechercher (Yélognissè, 2007). Ainsi, depuis la conférence de Mar Del Plata (Argentine) en
1977 sur les problèmes de l'eau, laquelle conférence qui avait permis de décréter la décennie

11
1981-1990, la décennie internationale de l'eau potable et de l'assainissement (Comlanvi, 1995,
OMS, 2004 et Diarra, 2013), il y eut une extension significative de la fourniture des services
de base aux plus démunis (Seppala,2002). Ce problème a d'ailleurs été réaffirmé lors du
Sommet de la Terre tenu à Rio de Janeiro au Brésil en 1992. A la fin de la décennie 1990, il
était devenu clair que le défi qui consistait à réaliser et maintenir cet accès universel était
beaucoup plus conséquent qu'on avait pu le croire dix ans auparavant. En l’an 2000, la
communauté internationale a défini une vision pour orienter les efforts de développement
jusqu’en 2015, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Cette vision
prévoyait entre autres de réduire de moitié le nombre de personnes privées d’un accès durable
à l’eau potable et à l’assainissement (WaterAid, 2013). Malgré tout, la situation est encore
critique en Afrique. En effet, Seck en 2004, cité par Diarra (2013), indique que 62%
d’africains n’auraient pas accès à l’eau potable. Dans les faits, près de 300 millions d’africains
n’ont pas accès au liquide précieux dont près de 80% vivant en milieu rural.

Le Togo dispose d’abondantes ressources en eau. Sur l’ensemble du pays, les ressources en
eau souterraine renouvelables annuellement sont estimées entre 5 et 9 milliards de mètres
cubes et les eaux de surface de l’ordre de 10 milliards de mètres cubes par an en moyenne,
soit un potentiel de 15 à 19 milliards de mètres cubes par an, soit une moyenne qui se situe
entre 3000 à 3800 mètres cubes d’eau par an et par personne. Le pays jouit de
caractéristiques physiques, à savoir les montagnes et forêts, qui lui assurent une pluviométrie
annuelle comprise entre 800 mm et 2000 mm (dans les régions montagneuses), générant un
volume d’eau pluviale estimé à 70 milliards de mètres cubes par an pour l’ensemble du pays,
soit 1,2 million de mètres cubes par kilomètre carré et par an (MEAHV, 2010). Malgré cette
situation très favorable en disponibilité potentielle des ressources en eau, le Togo souffre d’un
déficit de mobilisation desdites ressources et peine à satisfaire les besoins essentiels des
populations en matière d’approvisionnement en eau potable (PNE, 2010). C’est seulement 24
centres urbains sur les 39 qui sont desservis par la Togolaise des Eaux et la préfecture de
Kpendjal n’en font pas parties (TdE, 2014). Selon le DGEA (2007), les Régions Centrale et
de la Kara sont les régions où la population potentielle desservie en eau potable est la plus
élevée avec des taux respectifs de 45% et 43%. Elles sont suivies des Régions Maritime et des
Plateaux avec des taux respectifs de 33% et 29%. La Région des Savanes, avec une
population potentielle desservie en eau Potable de 26%, est la plus défavorisée. Quel est le
niveau d’accès à l’eau potable de la population de Kpendjal?

12
La terre est appelée planète bleue car environ 70 % de la terre sont occupés par l’eau dont
l’eau douce ne représente que 2,5 % des eaux de la surface terrestre. Elle est inégalement
répartie et seulement 0,007 % est facilement accessible (FTQ, 1999) sous forme d’eaux de
surface (eaux des lacs, rivières, sols et sous-sols). Ce stock est régulièrement renouvelé par les
précipitations. Ces réserves d’eau accessibles annuellement pour la consommation humaine se
situent entre 12.500 et 14.000 km3 (Population Reports, 1998). En effet, en 1998, le continent
Africain totalisait 10 % des ressources en eau renouvelables du monde soit 3.996 km3 des
ressources en eau renouvelables de la planète (Oucho, 1999 cité par Odoulami, 2009).

En Afrique de l’Ouest, on constate d’importantes disparités au niveau de la distribution


spatiale des points d’eau, au sein des espaces ruraux, ou au sein des villes, voire dans les
interstices des grandes villes.La disponibilité d’une eau en qualité et quantité suffisante,
constitue le cœur du défi de l’universalisation de l’accès à l’eau potable(Baron et Bonnassieu,
2014). Selon la DGEA (2009), on estime au Togo à environ 6000 le nombre le puits et
forages d’hydraulique villageoise dont environ 30 % de puits et 70 % de forages, auquel il
faut ajouter environ 500 bornes fontaines sur de petits réseaux souvent gravitaires à l’aval de
sources, soit un total de 6500 points d’eau modernes. On considère que ces points d’eau
modernes concernent à la fois le milieu rural et le milieu semi-urbain.Le niveau d’équipement
en infrastructures hydrauliques est en inadéquation avec l’importance de la population qui est
sans cesse croissante (Yéna, 2011). Selon l’enquête QUIBB (2011), dans le Kpendjal, les
ménages utilisent couramment l’eau de puits, de forage ou puits équipé de pompe. Quel est le
degré d’équipement en points d’eau potable dans la préfecture de Kpendjal?

L’eau et les installations d’assainissement doivent être accessibles physiquement et sans


danger pour toutes les couches de la population, compte tenu des besoins des groupes
particuliers, notamment les personnes handicapées, les femmes, les enfants et les personnes
âgées. Aussi,les services d’alimentation en eau doivent-ils être financièrement accessibles
pour tous. Les difficultés d’accès à l’eau se posent aussi en terme de distance par rapport aux
ménages. En Afrique du Sud les communautés rurales parcourent chaque jour de longues
distances, 2 ou 3 kilomètres environ, pour parvenir jusqu’à une fontaine publique, attendent
longtemps pour accéder à la fontaine, puis transportent sur la tête de lourds récipients, de 20 à
25 litres, à chaque voyage (HCDH et OMS, 2011).La quantité d’eau obtenue chaque jour est
donc largement déterminée par la distance à parcourir jusqu’au point d’approvisionnement et
par le temps d’attente à ce point. Selon Zoungrana (2007), la distance intervient comme

13
facteur de discrimination de l’accès à l’eau. Cette situation n’épargne pas le Togo selon
Mensa (2012). Certes, au Togo le manque d’eau potable touche aussi bien le monde rural que
le monde urbain. En milieu rural, surtout en saison sèche, les populations ne trouvent pas
suffisamment d’eau ni pour la boisson ni pour les autres besoins du ménage. Elles sont
obligées de parcourir des kilomètres pour rencontrer un point d’eau autour duquel il faudra
passer des heures avant de se ravitailler comme l’a pu remarquer Kondo (2009) dans le canton
de Dimori dans la préfecture de Bassar. Quelles sont alors les difficultés d’accès à l’eau
potable dans la préfecture de Kpendjal?

L’eau est la boisson de base de l’être humain. Elle lui est offerte par la nature. Elle est la
boisson la plus à même d’hydrater correctement l’organisme. Le corps humain a besoin
d’apport quotidien et généreux de liquide pour fonctionner correctement et éviter la
déshydratation. Malheureusement, cette eau si chère à la vie n’est pas toujours propre à la
consommation. De par sa qualité, elle peut nuire à la santé et même à la vie de l’homme
(N’diaye, 2008).L’accès difficile à l’eau potable engendre la consommation de l’eau polluée ;
celle-ci est à l’origine de la prolifération des maladies hydriques (Odoulami, 2009). Les
conditions de prélèvement, de conservation et d’utilisation de l’eau constituent autant de
facteurs qui ont un impact sur le développement de certaines maladies (Laré, 2004). L’eau
insalubre est à l’origine de plusieurs maladies hydriques, surtout dans les pays en voie de
développement. Dans le monde entier, la moitié des lits d’hôpitaux sont en permanence
occupés par des patients qui souffrent de maladies véhiculées par l’eau (HCDH et OMS,
2011).

En Afrique où la carence en eau potable est un problème majeur, plus de 1,8 millions de
personnes meurent chaque année de maladies venant des mauvaises qualités de l’eau (OMS,
2006). Ce que confirme Shanna (1997) cité par Yélognissè (2007) en mentionnant que les
principales causes de maladies et du mauvais état de santé des populations en Afrique
subsaharienne sont liées à l'eau. Quels sont les risques sanitaires liés à la consommation de
l’eau non potabledans la préfecturede Kpendjal?

14
I.1.3- Hypothèses
I.1.3.1-Hypothèse principale
Le niveau d’accès à l’eau potable dans le Kpendjal est faible, ce qui expose ainsi la population
à des risques sanitaires d’ordre hydrique.

I.1.3.2-Hypothèses secondaires
HS1 : Les points d’eau potable sont insuffisants dans la préfecture de Kpendjal.

HS2 : L’éloignement des points d’accès, la pénibilité du puisage, les files d’attente autour des
points d’approvisionnement, la durée de plus en plus longue de la saison sèche, le manque de
système moderne de distribution d’eau sont autant d’obstacles à l’accès à l’eau potable.

HS3 : Les eaux de consommation dans les ménages des préfectures de Kpendjal sont de
qualité douteuse et présentent des risques pour la santé de la population.

I.1.4- Objectifs
I.1.4.1-Objectif principal
Etudier le niveau d’accès à l’eau potable des populations de la préfecture de Kpendjal dans
une perspective de risques sanitaires.

I.1.4.2-Objectifs spécifiques
OS1 : Inventorier et cartographier les points d’eau potable disponibles dans la préfecture de
Kpendjal.

OS2 : Identifier les difficultés liées àl’accès à l’eau potable dans la préfecture de Kpendjal.

OS3 : Evaluerles risques sanitaires encourus par la population de Kpendjal en consommant


l’eau non potable.

I.1.5-Intérêt de l’étude
I.1.5.1- Intérêt scientifique
Cette étude est une contribution à une meilleure connaissance des problèmes
d’approvisionnement en eau potable et les impacts sanitaires sur la population des préfectures
de Kpendjal. Elle permet d’évaluer l’inadéquation entre la croissance démographique et les
sources d’approvisionnement en eau potable. Aussi cette étude servira de base donnée pour
d’autres recherches scientifiques sur l’approvisionnement en eau dans cette préfecture. Elle
nous a également permis en tant qu’apprenant, de nous initier aux travaux de recherches en
géographie.

15
I.1.5.2- Intérêt pratique
L’étude vise avant tout à mettre un outil de travail à la disposition de tous ceux qui œuvrent
pour le développement et l’amélioration des conditions de vie des populations. Aussi, s’agit-il
d’un outil d’éveil de conscience des pouvoirs publics, des planificateurs, des ONG
pouvantintervenir dans le Kpendjal. Les résultats de cette recherche pourront aider les
différents acteurs de développement pour une meilleure élaboration de leur politique dans
l’atteinte de l’Objectif six (6) de Développement Durable, l’accès de tous à une eau potable
d’ici 2030.

I.1.6- Revue de littérature


L’importance de l’eau dans la vie a amené bon nombre d’organismes et auteurs d’ouvrages à
réaliser des études sur le devenir du monde dans la perspective de la pénurie de l’eau de
bonne qualité. Parmi ceux-ci, quelques-uns sont présentés.

I.1.6.1-Disponibilité en eau potable et approvisionnement


Alidjao(1995), amontré qu’en pleine saison pluvieuse, les points d’eau se multiplient et que
quand il pleut les populations recueillent directement l’eau de pluie grâce aux gouttières.
Aussi, précise-t-il qu’on le fait ainsi parce que après la pluie les eaux des sources et des
marigots sont envahies par les eaux de ruissellement. Dès l’installation de la saison sèche,
commence la pénurie d’eau avec des attroupements autours des sources et puits qui ont encore
de l’eau. En dehors de ces formes d’approvisionnementstraditionnelles, il a ensuite relevé
l’installation des puits et des forages positifs (débit supérieur ou égal à 0,4 m3/heure) en
milieu rural et l’adduction d’eau potable en zone urbaine, avant de dénombré 348 forages
dans le secteur dont 76 pour la Binah et 272 dans la Kozah, qui correspond à un taux de
desserte respectivement de 43 % et 71 %. Il a plus mis l’accent sur la gestion de l’eau.
Cependant un accent n’a pas été mis sur l’accessibilité.

Abordant le sujet dans le même sens que Alidjoa, Laré(2004) a aussi dans son rapport de
stage de recherche réalisé au Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique
(CNRST), montréla gestion des ressources en eau dans la province du Poni (Sud-ouest du
Burkina Faso). Relève-t-il aussiqu’une proportion importante de la population, soit 75 %,
s’approvisionnent en eau de pluie, qui est recueillie soit directement soit à partir de la toiture
en paille ou en tôle ondulée ; 60 % des personnes s’approvisionnent en eau de surface surtout
dans les localités où on note une absence de forage ou de puits. Lepuits qu’ilsoit traditionnel

16
ou moderne, constitue la source d’approvisionnement en eau souterraine la plus utilisée (70 %
des enquêtés).A-t-il également fait cas des mesures de protection et d’assainissement des
eaux, et les conséquences sanitaires et environnementales de la gestion des ressources en eau
dans le Poni. Cependant, cette étude n’a pas mis l’accent sur les difficultés d’accès à l’eau
potable des populations.

ONU/DAES et FAO (2005) présentent quant à eux l’état des lieux du secteur de l’eau et de
l’assainissement au Togo. Ils ont estimé à environ 6000 le nombre de puits et forages
d’hydraulique villageoise dont 30 % de puits et 70 % de forages, auquel il faut ajouter 500
bornes fontaines sur de petits réseaux souvent gravitaires à l’aval de sources, soit un total de
6500 points d’eau modernes. Ces points d’eau modernes concernent à la fois le milieu rural et
le milieu semi-urbain. Aussi, estiment-ils à 6 m3 le volume moyen extrait par jour d’un point
d’eau moderne. Sur les 6500 points d’eau modernes fonctionnels, le volume d’eau souterraine
prélevée pour l’AEP en milieu rural (et semi-urbain) est au maximum de 39 000 m3/jour soit
14,2 millions de mètres cubes d’eau souterraine par an alors que les besoins pour les 4
millions (3,979288) d’habitants du milieu rural et semi-urbain sont estimésà 29 millions de m3
par an (3,979 288millions x 20 litre/jour/hab. x 365) soit un taux de couverture des besoins
d’environ 49 %. Ils ont ainsi fait un état des lieux de la disponibilité de l’eau sans mettre en
exergue les difficultés d’approvisionnement, la qualité de l’eau des points disponibles, ce que
nous nous ferons ressortir dans notre travail pour notre secteur d’étude.

Cocker (2007), a quant à lui a étudié la problématique de l'approvisionnement en eau potable


en milieu lacustre au Bénin.Il a montré que 64 %, 26 % et 10 % des ménages enquêtés
utilisent respectivement l'eau de pompe, de rivière et de pluie, avec plus de la moitié des
ménages enquêtés (56 %) qui utilise moins de 150 litres d'eau par jour par ménage. Seulement
28 % des ménages utilisent entre 150 et 300 litres d'eau par jour par ménage. A peine 6 %
utilisent plus de 300 litres d'eau par jour. Cela vient confirmer effectivement que les points de
distribution d'eau ne sont pas sollicités pour tous les usages des ménages. Il ressort également
de cette étude que la moitié des ménages enquêtés trouve qu'elle gagne du temps en
s'approvisionnant en eau à la rivière au lieu de se rendre à la borne fontaine. A la différence
de notre étude, Cocker n’a pas précisé le nombre de points d’eau disponible et le taux de
desserte.

17
Ousséini (2010) a aussi étudié l’accès à l’eau potable dans les quartiers périphériques de la
ville de Ouagadougou : cas des secteurs 23 et 24. Il a, dans son étude, montré que les sources
d’approvisionnement en eau dans les secteurs 23 et 24 de Ouagadougou sont essentiellement
constituées des bornes fontaines, des forages, des postes d’eau autonome et des puits. Au
terme de ses enquêtes, il est ressorti que les bornes fontaines représentent plus de 90% des
points d’eau dans les deux secteurs et sont uniformément reparties sur l’ensemble des deux
secteurs. Le taux de couverture en borne fontaine par rapport à la population est de 141,17%
sur l’ensemble des deux secteurs. Environ 80% des ménages enquêtés s’approvisionnent au
niveau des bornes fontaines. A côté des bornes fontaines l’on note l’existence des postes
d’eau autonome. L’unique poste d’eau autonome inventorié est localisé dans le secteur 23.
Cependant, les bornes fontaines demeurent largement majoritaire et mieux réparties dans les
deux secteurs. Cette distribution spatiale va déterminer le mode d’approvisionnement en eau
des ménages.

Pour Djéne (2010) le problème d’approvisionnement en eau potable de la commune de


Dapaong est une réalité. Il a montré que tous les ménages recueillent directement l’eau de
pluie en saison pluvieuse à partir de leur toit de tôles ondulées, 4 % des ménages utilisent
l’eau des ruisseaux ou de barrages pour leur boisson, bien que ces eaux soient impropres.
Aussi, indique-t-il que faute de trouver satisfaction au niveau des bornes fontaines à cause du
coût élevé, du nombre très réduit et de la mauvaise répartition de celles-ci ; une bonne partie
de la population soit 42 % des ménages enquêtés s’alimentent à partir des puits modernes ou
traditionnels. Il précise que jusqu’en 2001, la ville de Dapaong est approvisionnée en eau par
deux (2) réservoirs d’eau d’une capacité de 2500 m3 chacun et qu’il n’existe que trois forages
équipés de pompes à motricité humaine (Nassablé, Tantigou et Kpégui). Sur les 118 ménages
enquêtés, seulement 5 % ont un branchement privé à la maison. C’est pour renforcer ces deux
réservoirs que le barrage de Dalwak a été construit et qui a fait passer le nombre d’abonnés
privés de 628 en 2000 à 1280 en 2007, soit une augmentation de 104 %.

Diouf (2011) quant à lui, a étudiél’approvisionnement en eau potable en lien avecl’évacuation


des eaux usées domestiques dans la ville de Thiès : cas du quartier de DVF (Sénégal). Il a
d’abord relevé que les populations de la ville de Thiès ont recours à deux principales
sourcespour satisfaire leurs besoins en eau : le robinet intérieur (RI) et la borne-fontaine (BF).
Aussi, précise-t-il que pour faciliter l'accèsamélioréouoptimalà l'eau potable à la plus grande
partie de la population, unestratégie très volontariste de branchements sociaux est mise en

18
œuvre depuis 1996, se traduisant par une quasi-gratuité des travaux de raccordement. Le
robinet intérieur constitue la principalesource d'approvisionnement en eau potable des
populations avec 87,44% des ménages contre 12,56% qui s'alimentent toujours à partir des
bornes fontaines. La consommation d'eau a tendanceà augmenter du fait que l'on a un robinet
chez soi.On a 50,28% des ménages qui disposent d'une seule installation dans la parcelle,
28,17% qui ont deux robinets contre 12,15%qui s'alimentent à partir de 3 robinets. Cependant
9,40% disposent de plus de 3 installations dans la parcelle.

Diarra (2013) a étudié l’accès à l’eau potable dans les îles du Saloum. Elle a montré dans cette
étude que les équipements hydrauliques sont inégalement répartis dans l’arrondissement de
Niodior. En effet seulement 8 sites sur les 19 disposent de forages. Au total, l’arrondissement
compte 8 forages, 4 châteaux d’eau, 84 bornes fontaines, 266 branchements particuliers, 3
branchements communautaires, 10 abreuvoir, 20 puits hydrauliques et enfin 86 puits
traditionnels. Près de 90% des puits traditionnels se trouvent dans la communauté rurale de
Dionewar qui se singularise par l’absence de Forage d’où l’importance des puits. Elle révèle
aussi que les puits et les bornes fontaines constituent les principales sources
d’approvisionnement en eau des villages. Les populations font principalement recours à des
puits relativement profonds qui exigent une importante activité d’exhaure contraignant pour
les populations. Cependant les puits traditionnels restent le mode d’approvisionnement le plus
prisé avec plus de la moitié des ménages interrogés (57 %) contraintes de recourir
principalement à cette source avec un système de puisage manuel du fait de la salinité de l’eau
des forages. Cependant, une part des ménages enquêtés, s’approvisionne à partir des systèmes
d’AEP soit en allant acheter de l’eau aux bornes fontaines (13.8 %), soit en disposant de
branchements particuliers dans leur maison (6.2 %). Aussi une partie de la population
s’approvisionne en eau de boisson à partir des usines de dessalement de l’eau de forage qui
constituent une alternative pour éviter de consommer l’eau salée.

I.1.6.2-Les difficultés d’accès à l’eau potable


Mpakam et al (2006) ont quant à eux étudié l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans
les villes des pays en développement : cas de Basoussam (Cameroun). Ils ont montré que
Bafoussam à l’instar de nombreuses villes des pays en développement, ne cesse de s’étendre
avec les besoins en eau des populations qui sont grandissants. La société nationale des eaux
du Cameroun (SNEC) prouve de plus en plus son incapacité à répondre aux besoins des
populations. Très peu de ménages bénéficient d’un branchement à domicile ; pourtant

19
Bafoussam est la seule ville du Cameroun qui a bénéficié d’une campagne promotionnelle
avec une réduction de 50 % au taux de raccordement. Il relève que sur une population totale
de 360 745 habitants, seulement 13 511 étaient abonnés en 2005. Ce qui s’explique par le coût
élevé de branchement et l’insuffisance des canalisations de la SNEC dans les quartiers à
habitat spontané où moins de 10 % des ménages enquêtés sont raccordés au réseau de la
SNEC. Les ménages qui se trouvent dans l’impossibilité de payer un raccordement, ont accès
à l’eau soit en payant les consommations largement au-dessus du prix normal à travers les
bornes fontaines payantes ou les revendeurs informels connectés, soit en s’approvisionnant à
partir des ouvrages alternatifs tels que les puits et les sources, soit directement dans les cours
d’eau.

Meva’a (2006) dans son article, montre que Douala, capitale économique du Cameroun
présente une situation antinomique où l’abondance des ressources en eau est contrastée par la
rareté de l’eau potable.En principe, cette ville portuaire présente un climat équatorial chaud et
humide (26,8 °C / an ; 4 000 mm / an) avec 230 jours de pluies / an et une humidité relative
estimée à environ 93 %. Le réseau hydrographique est très dense. Il s’y trouve une importante
nappe phréatique qui est à fleur de surface dans plusieurs quartiers centraux et périphériques.
Logiquement, le fort drainage et l’importante réserve en eau de cette agglomération devraient
satisfaire tous les besoins en eau en fonction des usages et des usagers. Malheureusement, il a
été constaté qu’environ 1/3 de la population totale (2 millions d’habitants) a accès à l’eau de
canalisation. Déjà, en plus de la coloration brunâtre de cette eau, il est observé une kyrielle de
désagréments de distribution qui discrédite la qualité de l’eau et même le distributeur.

Zoungrana (2007) a dans son article étudié la problématique de l’accès à l’eau potable sur les
rives du Lac de Bagré, Burkina faso. Dans cette étude, il a d’abord montré que les populations
éprouvent des difficultés de mobilisation et d’accès à l’eau potable, avant d’indiquer que
même dans les zones d’aménagements hydrauliques, à proximité des réservoirs qui servent à
turbiner et à irriguer des milliers d’hectares, les hommes ne sont pas à l’abri de la pénurie
d’eau potable. Sur les rives du lac Bagré, bien que la mise en eau du barrage ait contribué au
relèvement du niveau des nappes, certaines familles se rabattent sur des eaux suspectes ou
souillées.Aussi, montre-t-il dans cet article que la distance intervient comme facteur de
discrimination de l’accès à l’eau. Il estime que la consommation d’eau baisse au fur et à
mesure que la distance qui sépare le domicile au point d’approvisionnement augmente, et que

20
l’interdiction d’accès à certains points d’eau augmente la tension entre disponibilité et usage
effectif de la ressource.

Foe (2010) quant à lui a plutôt mis un lien entre le changement climatiques, l’accès à l’eau
potable et la santé publique. Il montre au terme de cette étude qu’au Cameroun, l’obtention
d’un abonnement relève d’un véritableparcours du combattant. Pour un abonnement à usage
domestique, les frais s’élèvent à environ 100 000francs CFA. À cela s’ajoutent les frais de
canalisation et d’installation pour que lebranchement arrive à destination. Obtenir un
compteur est une prouesse, un exploit pour ceux quis’aventurent dans ce méandre. Les délais
de six mois, voire une année d'attente entre la demande etl'installation sont une parfaite
illustration. La majorité de la population achète l'eau chez unvoisin qui dispose déjà d'un
compteur et le prix forfaitaire est connu de tous : 10 litres à 15 francs CFA.Au Cameroun, les
coupures d'eau, dues à des problèmes de pression, sont fréquentes. Certains quartiers n'ont pas
d'eau durant deux mois d’affilés. Seulement, les abonnés continuent de payer la location
mensuelle de leur compteur, tout en achetant l'eau ailleurs, ce qui grève leur budget. Tout cela
met en relief la précarité du système de distribution d’eau potable.

Abirangao (2011) a étudié, dans son mémoire de maitrise, l’approvisionnement en eau et son
impact sur la santé des populations de Batoumé (Préfecture de l’Avé au Togo). Il a ressorti
après analyse des données que les conditions d’accès à l’eau potable restent marquées par
plusieurs contraintes telles que les longs temps d’attente à la source d’approvisionnement, le
coût, les baisses de pression et les distances parcourues. Précise-t-il que la distance moyenne
entre les ménages et leur point d’eau potable est de 388 m et que seulement 31 % de ces
ménages ont leur source d’eau dans un rayon de 200 m. Si l’on tient compte de la fréquence
de l’approvisionnement par jour, la moyenne des distances parcourues par les ménages pour
s’approvisionner en eau potable s’élève à 1,1 km. Sur le plan économique, les ménages qui
ont le meilleur accès à l’eau sont ceux dont le chef de ménage dispose d’un revenu mensuel.
Plus que la distance, la précarité de la situation économique des ménages est apparue comme
le principale facteur limitant l’accès à l’eau dans la préfecture de l’Avé. En effet si la quantité
d’eau moyenne consommée par personne et par jour s’établie à 23,9 litres, plus de la moitié
de la population dispose quotidiennement d’un volume inférieur ou égale à 20 litres.

Dans son mémoire de maitrise,Yéna (2011) a aussi étudié le problème d’approvisionnement


en eau, mais dans la ville de Tohoun au Togo. Il relève que les habitants de Tohoun

21
connaissent un sérieux problème d’approvisionnement en eau de consommation. En effet, le
problème est perçu d’une part à travers les quantités d’eau utilisées quotidiennement,
lesquelles sont nettement inférieures à celles recommandées sur le plan international, et
d’autre part à travers les corvées d’eau et le recourt aux eaux de surfaces. Son étude laisse
apparaitre que Tohoun est un exemple concret de zone où l’accès à l’eau potable est très
faible avec des indicateurs comme le recourt aux eaux de surfaces encore répandue, le
parcours de longues distances pour la corvée d’eau et de longues attentes au niveau des points
d’eau pour le ravitaillement. Ceci est le résultat des conditions climatiques et
hydrogéologiques défavorables aggravées par la situation économique et financière très
précaire de la population et l’inefficacité des services ou institutions chargés de la fourniture
d’eau potable. En effet, la TdE chargée de la distribution de l’eau potable dans les centres
urbains et semi-urbains n’a jamais existé à Tohoun, tout comme dans notre zone d’étude.

Nassartebaye (2011) a quant à lui étudié les enjeux de l’accès à l'eau potable et à
l’assainissement pour la santé dans le quartier Gamkallé de la commune IV de Niamey au
Niger. Il montre qu'une proportion importante (30%) de la population de Gamkallé ne dispose
pas d'une quantité suffisante d'eau potable pour ses besoins quotidiens. Disposer tous les jours
de l'argent pour acheter de l'eau, parcourir une certainedistance et s'armer de patience à la
borne fontaine ou payer l'eau unchez les Garoua (Exemple : 78,3% des ménages de Gamkallé
s'approvisionnent en eau potable chez les vendeurs d'eau) constituent les difficultés
quotidiennes des ménages de Gamkalley. Toutes ces multiples difficultés qu'éprouvent
quotidiennement les ménages pour disposer de l'eau, qui se caractérisent par les différents
modesd'accès à l'eau potable, ont pour conséquence la dégradation de la qualité d'eau de
consommation et la réduction de la quantité d’eau consommée.

Kotubetey (2011) dans son mémoire de maitrise a montré les difficultés d’approvisionnement
en eau potable de la population à Anié au Togo avant 2009. Il relève que l’obtention de l’eau
est un parcours de combattant à Anié. Quel que soit le revenu, les enquêtés s’approvisionnent
en eau potable dans les puits sans pompe soit un taux de 65,59 %. Aussi, le pouvoir d’achat
de la population à un impact sur l’accès à l’eau potable. Il ressort aussi de son étude que
seulement 24,73 % des ménages ont des sources d’approvisionnement en eau à domicile ;
35,48 % des ménages ont accès à un point d’eau sur une distance comprise entre 50 et 500
mètres. La majorité des ménages, soit 39,78 % parcourt plus de 500mètres pour avoir cette

22
denrée rare. A ces difficultés s’ajoute le temps d’attente et les périodes de ravitaillement qui
constitue un moment crucial pour pourvoir le ménage en eau potable.

Eténé (2013) a par contre étudiéles contraintes hydro-pluviométriques et le problème


d’approvisionnement en eau dans le Benin central. Ilà analyser les conséquences des
contraintes hydro-pluviométriques sur le mode d’accès àl’eau dans le Bénin central et plus
précisément dans la commune de Savè. Il a montré également que la mauvaise répartition de
pluie au cours de l’année, la forteévaporation et le tarissement des cours d’eau sont les
facteurs explicatifs du problème d’approvisionnement en eau dans lesecteur d’étude. Pour
s’approvisionner en eau, les populations font recours aux puits (60 %), forages (35 %) et les
coursd’eau (55%). Face aux contraintes d’approvisionnement en eau pendant la saison sèche,
lespopulations sont obligées de faire recours aux techniques de stockage d’eau dans les
citernes,de même que les techniques de trou à eau au niveau des berges de cours d’eau
pours’alimenter.

Sanou (2013) dans son mémoire de master a montré que dans la province du Houet, malgré
l'abondance des ressources en eau et des conditions climatiques très favorables,
l'approvisionnement en eau potable des populations urbaines et rurales demeure toujours une
problématique majeure. Le taux d'accès à l'eau potable y est estimé à 41,31 %, ce qui signifie
que plus de la moitié de la population utilise des sources d'eau non potable pour la boisson.
Au-delà de la disponibilité de cette précieuse ressource, se pose avec acuité le défi de l'accès.
A travers l'analyse du mode d'approvisionnement des usagers d'eau,il ressort que les
ressources en eau sont abondantes mais le problème central reste le manque d'infrastructures
appropriées. La rareté des ressources financières ne permet pas la réalisation de points d'eau
modernes pouvant couvrir la totalité des besoins des populations surtout en milieu rural. C'est
ce qui explique que l'utilisation des cours d'eau et des puits traditionnels est nettement
prédominante face à l'insuffisance des points d'eau modernes.

I.1.6.3-La qualité de l’eau et les maladies d’origine hydrique


Van Riel (1964) a étudié l'eau en milieu rural centre-africain. Ila montré les répercussions
directes et indirectes de l'angoissante pénurie d'eau qui menace le monde par suite de la
prodigieuse expansion démographique, avant de préciser que parmi les maladies dans
l'épidémiologie desquelles intervient le facteur hydrique, un premier groupe est celui des
affections où l'agent causal quitte le réservoir de virus par l'anus ou l'urètre et est véhiculé par

23
l'eau jusqu'à l'homme réceptif, ce dernier s'infectant par ingestion ou par contact. Ces
affections sont déterminées par des bactéries (choléra, fièvre typhoïde, dysenterie bacillaire,
gastro-entérites et colites), des spirochètes (leptospirose), des protozoaires (amibiase), des
entérovirus (poliomyélite, hépatite à virus), des helminthes (ascaridiose). Dans un second
groupe de maladies, l'eau est le biotope des hôtes intermédiaires (bilharzioses) et, dans un
troisième, les eaux de surface jouent le rôle épidémiologique d'offrir un refuge aux formes
larvaires de l'insecte vecteur (paludisme, fièvre jaune, filarioses, méningo-encéphalites
virales). Une autre implication du problème de l'eau dans la santé publique est la fréquence
dans les régions pauvres des tropiques des maladies à porte d'entrée cutanée.

Ogden et al(2013) dans leur manuel à l'intention des responsables de la mise en œuvre du
programme WASH, montrent que dans le monde, au moins un milliard de personnes sont
infectées à au moins une des 17 MTN (Maladies Tropicales Négligées) ; et deux milliards de
personnes supplémentaires encourent un risque d'infection. Pour eux, en tant que maladies de
la pauvreté, de nombreuses MTN affectent des endroits ayant un accès insuffisant à l'eau et à
l'assainissement, et où les pratiques d'hygiène, l'infrastructure du ménage et les services de
santé sont limités. Ils précisent en suite que ces maladies sont appelées « négligées » car elles
reçoivent moins d'attention et bénéficient de ressources moins importantes que des maladies
telles que le VIH/Sida, le paludisme ou la tuberculose.

N’diaye(2008) a quant à lui fait une étude bactériologique des eaux de boissons vendues en
sachet dans quatre communes d’ABIDJAN. Il montre queles eaux de boisson en sachet
vendues sur les marchés des communes d’ABIDJAN et généralement prisées des populations,
sont porteurs de germes suite au manu portage à travers les mains sales ou mal lavées et aussi
par voie aéroportée du fait de leur environnement. Son étude a permis de mettre en évidence
l’existence de germes aussi bien pathogènes que non pathogènes et aussi bien d’indicateurs de
contamination fécale qu’environnementale. Il relève que la recherche des contaminants s’est
révélée positive avec une fréquence de 29,13% et plus de la moitié des échantillons analysés a
présenté une culture positive, soit aux germes cibles de l’étude, soit à d’autres germes
normalement absents dans les eaux de boisson. Aussi précise-t-il qu’un long temps de
stockage avant-vente peut-être un facteur favorable à la prolifération de certains germes bien
que le milieu ne soit pas vraiment riche, donc un facteur de risque. Son étude a porté
essentiellement sur la qualité des eaux vendues en sachets, plus utilisées en milieu urbains,

24
tandis que la nôtre porte non seulement sur la perception de la qualité de l’eau dans un milieu
à majorité rurale, mais aussi sur les difficultés d’accès à l’eau.

Banla(2010),dans son mémoire de Master a étudié les impacts potentiels de la gestion des
déchets solides sur la qualité des ressources en eau de la ville de Kara au Togo. Il a relevé
queles impacts de la gestion des déchets solides sur les ressources en eau se manifestent
essentiellement par la pollution de ces dernières. Toutefois, la présence des dépotoirs
sauvages et la défécation anarchique le long des cours d’eau, participent tous deux à la
pollution des ressources en eau.Cette étude n’a pas mis l’accent sur les différentes sources et
les contraintes d’approvisionnement en eau.

Nanfack et al.,(2014) dans leur article relèvent quel’approvisionnement en eau potable dans la
ville de Mbouda au Caméroun reste un grand problème. Ils précisent dans cet article que
plusieurs quartiers de cette ville sont dépourvus du réseau de distribution d’eau
conventionnelle. Par conséquent, une grande partie de la population s’approvisionne
uniquement en eau de puits, de sources ou de forages. Ils relèvent que toutefois, la qualité de
ces eaux n’est pas satisfaisante car elles sont fortement colonisées par des microorganismes
pathogènes ; notamment les Streptocoques fécaux, les Salmonelles, les Coliformes fécaux et
les Protéus sp. La présence de ces organismes pathogènes dans l’eau constitue une source
potentielle des maladies hydriques, telles que la typhoïde, la dysenterie et les gastroentérites.
Afin d’utiliser ces eaux non conventionnelles comme solution alternative au problème d’eau,
il est indispensable de traiter correctement ces eaux avant la consommation. Ils ont ensuite
proposé le traitement des eaux par la chloration ; à raison de 2 gouttes/litre d’eau, la filtration
à l’aide d’un filtre à bougie, et par ébullition pendant 30 minutes.

Odoulami (2009) a dans sa thèse étudié la problématique de l’eau potable et la santé humaine
dans la ville de Cotonou (République du Bénin). Il a montré que l’approvisionnement en eau
potable de la ville fait partie des difficultés quotidiennes de la plupart des ménages de
Cotonou surtout ceux des quartiers déshérités. A travers l’analyse des eaux, elle trouve des
germes dans les échantillons d’eau de puits, et montre qu’en général, les types d’eau utilisés
par les ménages de Cotonou sont dégradées par la pollution. La consommation de ces eaux
polluées engendre la prolifération des maladies d’origine hydrique au sein de la population.
Cependant, ces eaux de puits sont utilisées aussi bien par les ménages sans desserte d’eau
potable de la périphérie de Cotonou que par ceux des quartiers résidentiels de Cotonou tels

25
que Fifadji Houto (quartier JAK dans le 4ème arrondissement) et Haie Vive – Les Cocotiers
(12ème arrondissement) où elle a effectué des prélèvements. Aussi précise-t-elle que
généralement, la pollution de l’eau de la SONEB intervient surtout lors des cassures des
anciennes tuyauteries et que dans ce cas, l’eau polluée est distribuée et consommée par tous
les ménages desservis de Cotonou. La distribution de l’eau polluée constitue un risque pour
les abonnés et aussi pour les acheteurs d’eau.

I.1.7- Clarification des concepts


 Accès à l’eau potable : l’OMS définit la notion d’accès à l’eau potable en termes de
distance et de quantité d’eau disponible par jour et par personne. Sur cette base elle
fixe une distance raisonnable de 200 mètres et une quantité de 20 litres pour la
satisfaction des besoins de base (boisson, douche etc.). Dans ce présent travail, le
terme accès évoque le problème de moyens, du temps, bref de l’organisation qui
mènera l’eau au consommateur. Il intègre ainsi plusieurs paramètres tels que la
distance au point d’eau, le temps consacré à la collecte, le coût inhérent à l’achat de
l’eau et la qualité de l’eau.
Au Togol’accès à une source d’eau potable est défini comme la proportion des
ménages qui disposent de 20 litres par jour et par personne à une source
d’approvisionnement en eau située à moins de 500 mètres(30 min) de leur lieu
d’habitation (DGSCN, 2011).
 Risque : Le petit Larousse illustré 2004 définit le mot risque comme un danger,
inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé. Rapporté à la santé,
comme c’est le cas pour notre étude, on parle de risque sanitaire. A cet effet le risque
sanitaire, dans le sens défini par l'OMS (2002), est la probabilité qu’un individu
contracte une maladie par voie directe ou indirecte.
 Aquifère : nappe d'eau souterraine contenue dans une couche de roche poreuse. Cette
couche de roche, ou strate, contient de nombreux interstices qui, quand ils
communiquent, permettent à l'eau de circuler à travers la roche. Il existe deux types de
nappes aquifères : les nappes aquifères captives et les nappes aquifères libres. Une
nappe aquifère captive est peu ou pas perméable parce que la strate qui la forme est
emprisonnée entre deux terrains imperméables : l'eau ne peut donc circuler que dans la
zone confinée. L'eau est sous pression, et elle jaillit si l'on creuse un puits artésien. Les

26
nappes aquifères libres ne sont pas recouvertes par une roche imperméable et
reçoivent de l'eau d'infiltration par toute leur surface. L'eau peut jaillir à la surface du
sol par une source. Les nappes phréatiques sont des nappes aquifères libres qui sont
atteintes par des puits.

I.2-Matériel, outils et Approche méthodologique

I.2.1-Matériel

 Eau potable : L'OMS définit l'eau potable comme étant celle dont la consommation est
sans danger pour la santé. Pour qu’une eau soit qualifiée de potable, elle doit satisfaire
à des normes relatives aux paramètres organoleptiques (couleur, turbidité, odeur,
saveur), physico-chimiques (température, pH, etc.), microbiologiques (coliformes
fécaux et totaux, streptocoques fécaux, etc.) et à des substances indésirables et
toxiques (nitrates, nitrites, arsenic, plomb, hydrocarbures, etc.).

 Un GPS pour prendre les coordonnées des points d’eau potable et chercher aussi la
distance entre les ménages et les points d’eau potable.

 Carte de la préfecture qui a servi de fond pour la réalisation des autres cartes.

 Carte hydrologique, carte géologique et de relief

 Un appareil photographique numérique pour la prise de vues.

I.2.2-Outils

-Le questionnaire d’enquêtes pour les entretiens individuels et ;

-Le guide d’entretien pour les entretiens groupés.

I.2.3- Approche méthodologique

La démarche méthodologique s’est basée sur une recherche documentaire, une enquête par
questionnaire, des entretiens, le calcul du taux de desserte en eau potable, la cartographie et
des observations de terrain.

27
Le choix de variables susceptibles d’aider à mieux vérifier les hypothèses et à atteindre les
objectifs de l’étude s’est imposé. Deux types de variables ont été retenues à savoir les
variables indépendantes qui sont des variables explicatives et celles qui dépendent des
premières (variables dépendantes) et dont on donnera des explications (Mensa, 2009 ; Yena,
2011 ; Kotubetey, 2011).

I.2.2.1-Variables indépendantes
 Age

L’âge permet de distinguer les individus d’une génération à une autre. Cette variable tient son
importance dans la mesure où le problème de l’eau engage aussi bien les adultes que les
enfants. Les enfants aident leur maman dans leur tâche de ménagère. Ce sont eux que l’on
voit généralement dans les longues queues autour des bornes fontaines ; sur le chemin des
rivières et des points d’eau.

 Sexe

C’est un facteur qui permet de distinguer l’homme de la femme en leur assignant un rôle
déterminant dans la société et leur conférant certains caractères distinctifs. La femme par
exemple s’occupe particulièrement du ménage. Que ce soit du côté de la cuisine, de la lessive,
de l’approvisionnement en eau, elle est responsable et joue un rôle de premier plan, même si
au moment de la grande pénurie d’eau, l’homme naturellement chef de ménage, se voit
interpellé.

 Taille du ménage

Etant donné que les besoins en eau diffèrent selon qu’il s’agisse d’un ménage réduit à une
personne (célibataire), d’une grande ou d’une petite famille, la taille du ménage mérite d’être
prise en compte dans cette étude. Aussi, influe-t-elle sur le degré de la perception du manque
d’eau.

 Revenu de la population

28
Elle fait allusion au niveau de vie de la population et à sa capacité financière qui est un facteur
très important puisque l’eau est devenue de nos jours une marchandise dont l’une des
difficultés pour s’en procurer est liée à l’incapacité financière des ménages.

Le revenu apparait ainsi comme un facteur déterminant à l’accessibilité à l’eau. Donc le


problème d’approvisionnement en eau est en partie lié à l’incapacité financière des
populations à creuser un puits à la maison, à pouvoir commander l’eau de loin par camion ou
encore à pouvoir l’acheter sur place dès qu’elle est disponible.

 La disponibilité des points d’eau potable

La pertinence de cette variable vient du fait que le nombre insuffisant des points d’eau limite
la couverture des besoins en eau de la population.

 La pluviométrie

Il s’agit d’une variable aussi importante dans la mesure où la disponibilité en eau dans un
milieu dépend en partie des précipitations.

I.2.2.2- Variables dépendantes


Les variables dépendantes sont des variables à expliquer. Elles sont dites passives ou
variables réponses ou encore variables critères parce qu’elles identifient le phénomène que le
chercheur tente d’expliquer (Mensa, 2012).

 La pénurie d’eau

Cette variable représente une situation induite par certaines variables indépendantes comme la
pluviométrie et l’insuffisance des points d’eau potable.

 Utilisation de l’eau

Même si les différentes utilisations concernent la vie domestique, de chaque type de source
d’eau dépend une utilisation donnée qu’il s’agisse de la boisson, de la préparation des repas,
de la vaisselle ou de la lessive.

 La qualité de l’eau

Elle dépend tant de l’existence des sources d’eau potable que des conditions de transport et de
conservation de l’eau.

 Les maladies d’origine hydriques

29
Elles permettent de mesurer les effets de la consommation d’eau non potable sur la santé de la
population.

 Le transport de l’eau

Il s’agit d’une des variables qui nous permet d’évaluer la distance-temps et la distance-coût
des ménages au point d’approvisionnement en eau potable dans la préfecture de Kpendjal.

 L’accessibilité des points d’eau

Elle permet de savoir si la population accède facilement aux points d’eau disponibles.

I.2.2.3- Recherche documentaire


Il s'agit d'une exploration de la littérature s'inscrivant dans la ligne du thème de
recherche.Ainsi, les monographies, les mémoires, les thèses, les ouvrages généraux et les
documents à caractère thématique utiles à l’étude, des rapports des forums et conférences sur
l’eau potable et des ouvrages méthodologiques ont été consultés. C’est cette raison qui nous a
conduit à visiter des services comme le Centre d’Information des Nations Unies (CINU), la
Direction Générale de l’Hydraulique Villageoise (DGHV), la Direction Générale de l’Eau et
de l’Assainissement (DGEA), la Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité
Nationale (DGSCN), la Direction de Maintenance des Ouvrages (DMO), le Centre Régionale
d’Approvisionnement en Eau Potable (CREPA), la bibliothèque centrale de l’université de
Lomé, la bibliothèque de la Faculté des Sciences de l’Homme et de la Société (FSHS), la
bibliothèque de l’Ecole Supérieur des Techniques de Biologie Alimentaire (ESTBA), le
Centre Hospitalier Préfectorale (CHP) de Kpendjal, ainsi que les Centres Médico-Sociaux
(CMS). La documentation est complétée par les travaux de terrain.

I.2.2.4- Travaux de terrain


I.2.2.4.1- Observation de terrain
L’observation constitue une démarche importante en matière d’étude du milieu. Observer ne
signifie pas seulement regarder, mais aussi repérer, identifier, localiser les éléments les uns
par rapport aux autres dans un espace déterminé, décrire les éléments identifiés.

Elle est faite sur le terrain. Cette démarche a permis d’identifier les principaux éléments du
milieu d’étude à partir de l’observation des paysages naturels et humains. Ainsi, les cours et
points d’eau, l’attroupement et l’animation autour de ces derniers et les corvées d’eau ont

30
attiré notre attention sur le terrain. Cette observation a permis aussi d’analyser la répartition
de la population par rapport aux sources d’approvisionnement en eau.

I.2.2.4.2- Collecte des données


La collecte des données consiste à recueillir des informations à partir des lectures de
documents, des enquêtes sur le terrain par le biais du questionnaire, de l’entretien avec les
populations touchées par le problème d’eau potable et avec des personnes ressources dans le
domaine, et des responsables en charge des questions d’eau et des problèmes sanitaires.

I.2.2.4.2.1- Enquête préliminaire


Elle s’est déroulée dans la première quinzaine du mois de juin 2016 et a été l’occasion
d’explorer le terrain d’étude, d’identifier les différents cantons de la préfecture et d’interroger
certains habitants pris au hasard, sur l’approvisionnement en eau dans la localité.
L’observation du terrain a permis d’apprécier les difficultés d’accès à l’eau potable. Aussi,
cette étape a permis de définir la population cible et de déterminer la méthode
d’échantillonnage.

I.2.2.4.2.2-Echantillonnage
 Population mère

C’est l’ensemble de la population de la préfecture de Kpendjalqui est de 183 040 habitantsen


2016selon la projection sur la base du4e Recensement Général de la Population et de l'Habitat
du Togo (RGPH) et répartie dans 11 cantons.

 Population cible

Les enquêtes sont faites dans 6 cantons sur les 11 que compte la préfecture de Kpendjal. Il
s’agit des 6 cantons où le problème d’accès à l’eau potable se pose le plus avec acuité, selon
la pré-enquête auprès de la Direction Régionale de l’Hydraulique Villageoise, des autorités
locales du Kpendjal, et auprès de la population. Il s’agit de : Naki-Est, Ogaro, Namoundjoga,
Mandouri, Koundjoaré et Tambigou (zone enclavée par la rivière et pour avoir accès par
voiture, il faut contourner par Gando et rentrer par le Benin).

Le problème d’eau concerne tout le monde. Mais la part de responsabilité dans la gestion de
l’eau incombe plus aux adultes qu’aux enfants et aux personnes âgées. Ainsi, pour la collecte
des informations, les personnes âgées de 15 à 55 ans à l’intérieur du ménage ont été
interroger.

31
 Détermination de la taille de l’échantillon

Après avoir défini la population cible, un échantillonnage probabiliste a été utilisé. Le nombre
de ménage enquêté est calculé suivant la formule de Dumolard et al. (2003) :
n = t² x p x (1-p) / m²
n: taille d'échantillon minimale pour l'obtention de résultats significatifs pour un événement et
un niveau de risque fixé ;
t: niveau de confiance (la valeur type du niveau de confiance de 95 % sera 1,96) ;
p: probabilité de réalisation de l'événement ;
m: marge d’erreur (généralement fixée à 5%). Ce qui est la norme partagée (Durant, 2002),
indiquant que le choix de l’échantillon est acceptable dans un intervalle de confiance de 95 %.

Ainsi, une probabilité de réalisation de 10% a été fixée, en prenant un niveau de confiance de
95% et une marge d'erreur de 5%. La taille d'échantillon devient :
n = 1,96² x 0,1 x 0,9 / 0,05² = 138,30
n = 138ménages, réparti proportionnellement aux effectifs des ménages de chaque canton
(Tableau 1).Des sous échantillons ont été aussi définis suivant la variable sexe. Sur les 138
unités constituant l’échantillon, 2/3 sont affectés au sexe féminin et 1/3 au sexe masculin,
pour la simple raison que les femmes sont généralement plus concernées par les questions de
l’approvisionnement en eau.

Tableau 1 : Répartition de l’échantillon suivant les cantons et par sexe

Population Nombre Echantillon Nombre Nombre


Cantons 2016 de de d’hommes
ménages femmes
Naki-est 34212 hbts 4636 41 27 14
Namoundjoga 30098 hbts 4078 36 24 12
Mandouri 18467 hbts 2503 22 15 7
Koundjouaré 14959 hbts 2027 18 12 6
Ogaro 10132hbts 1373 12 8 4
Tambigou 6849 hbts 928 9 6 3
Total 114726 15545 138 92 46
hbts
Source : D’après les données du 4e RGPH projetées en 2016

32
I.2.2.4.2.3- Enquête par questionnaire

Afin de recueillir les informations sur le terrain, un questionnaire a été réalisé avec quatre
rubriques qui ont été retenues. La première rubrique concerne l’identité de l’enquêté, la
deuxième rubrique porte sur les différentes sources d’approvisionnement. La troisième
rubrique concerne les difficultés liées à l’approvisionnement, les causes de la pénurie d’eau
potable et les solutions envisagées. La quatrième met au jour la connaissance des enquêtés sur
les conséquences qui peuvent découler du manque d’eau potable et de la consommation d’une
eau insalubre.

L’administration du questionnaire s’est faite de manière aléatoire et a porté sur une seule
personne par ménage. Cette dernière peut être une femme ou un homme dont l’âge est
compris entre 15 et 55 ans. L’enquête ne peut être réalisée sur plus d’un ménage dans une
concession car les réalités d’approvisionnement devraient être les mêmes.

I.2.2.4.2.4-Les entretiens
Dans le but d’améliorer la qualité des informations et de compléter l’enquête par
questionnaire, des rencontres ont été réalisé avec des personnes ressources telles que : les
responsables de la Direction Générale de l’Eau et de l’Assainissement, le directeur de
l’hydraulique villageois, les responsables de la Direction de la Maintenance d’Ouvrages
hydrauliques, le chef de l’unité de production d’eau de la TdE, les responsables du CHP de
Mandouri et des CMS. Aussi, des rencontres ont eu lieu avec les chefs cantons et les
responsables des CVD.

I.2.2.4.2.5- Utilisation du model PEIR (Pression-Etat-Impacts-Réponses)

Le model PEIR a servi de base d’analyse. Il s’agit d’une approche utilisée dans le domaine de
l’évaluation intégré des composantes socio-économiques et environnementales. Il permet une
analyse appropriée et approfondie de l’état et des tendances à ces deux niveaux. Dans ce cas
l’attention est focalisée d’abord sur la connaissance des déterminants et les causes de la
pression, puis après sur leurs impacts. Cette méthode a été utilisé dans cette étude pour
déterminer les causes des difficultés d’accès à l’eau potable et leurs impacts sur
l’approvisionnement en eau potable et les risques de santé y afférents.

33
PRESSION : Croissance de la population, profondeur de la nappe, la sécheresse,

ETAT : Disponibilité et état des points d’eau potable

IMPACT : Insuffisance des points d’eau potable, faible taux de desserte, difficultés
d’accès à l’eau potable, consommation des eaux de qualité douteuse

REPONSES : Stratégies adoptées par la population pour faire face à la pénurie d’eau
potable.

I.2.2.5-La cartographie
Pour la réalisation des cartes, certaines cartes de base ont été utilisées. Ces cartes ont été
acquises auprès de divers organismes. Le découpage administratif par canton du Togo (2010)
en format « vecteur » obtenu à l’INSEED (Institut National de la Statistique, des Etudes
Economiques et Démographiques) a été nécessaire pour extraire le secteur d’étude et pour le
découpage (avec l’outil « Clip » de ArcView GIS 3.2a) avec d’autres fonds de carte
notamment celui des eaux de surfaces et souterraines, la carte géologique et du relief de la
Région des Savanes. Le même découpage a permis de trouver les surfaces des cantons en
utilisant l’outil « Sum Area » de ArcView GIS 3.2a, afin de réaliser la carte de densité de
population. Aussi, la carte topographique IGN (feuille de Dapaong) au 1/200000 a permis
d’extraire les coordonnées géographiques pour le géoréférencement, mais aussi d’extraire le
réseau routier et l’hydrographie. La carte des distances séparant les concessions des forages a
été conçue grâce aux coordonnées GPS de ces derniers, transformés en fichier « Shp » dans le
logiciel QGIS 2.12.0 et intégré dans le logiciel ArcView GIS 3.2a pour la réalisation des
zones tampons en utilisant l’outil « Buffer »

Dans tous les cas, les données ont été ajustées à la projection UTM 1983, Zone 31. Elles ont
nécessité un travail de mise en forme, de numérisation, de digitalisation et d’harmonisation
d’échelle.

34
I.2.2.6- Traitement des données
Après la collecte des données brutes recueillies lors de nos enquêtes sur le terrain, un
traitement informatique à l’aide du logiciel Sphinx a été effectué. Ce traitement a permis de
concevoir des tableaux et des graphiques à l’aide du logiciel Excel, et qui ont fait objet
d’interprétation. Les cartes et figures ont été réalisées à partir du logiciel ARCVIEW et Adobe
Illustrator.

Le taux de desserte a été calculé en utilisant l’EPE, le nombre d’ouvrages hydraulique et


l’effectif de la population.Au Togo, selon la DGEA, 1 EPEcorrespond à un forage équipé
d’une pompe à motricité humaine qui doit approvisionner dans des conditions satisfaisantes
une population de 250 personnes. Pour les ouvrages plus complexes (adduction d’eau ou
poste d’eau autonome), le nombre d’EPE est fonction de la quantité d’eau qui peut être
distribuée en un temps donné. Les normes retenues au niveau de la DGEA pour le calcul des
EPE selon les types d’ouvrages sont les suivantes :
 Forages et puits modernes équipés d’une PMH = 1 EPE (250 personnes) ;
 Adduction d’Eau Potable = 2 EPE par borne fontaine (2 x 1 EPE = 500 personnes) ;
 Poste d’Eau Autonome = 4 EPE quel que soit le nombre de robinets (1000 personnes).
Dans le cas de ce présent travail, les EPE correspondants aux forages et AEP ont été retenu,
car étant ceux qui existent dans le Kpendjal.

𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝐸𝑃𝐸 ∗ 250


𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑠𝑠𝑒𝑟𝑡𝑒 𝑒𝑛 𝑒𝑎𝑢 𝑝𝑜𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒 = ∗ 100
𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑖𝑡é

I.2.2.7- Difficultés rencontrées


Dans l’élaboration de ce mémoire, quelques difficultés ont été rencontré. La principale
difficulté rencontrée a concerné la période choisie pour l’enquête. En effet, elle s’est déroulée
en saison de pluies, période au cours de laquelle la population majoritairement rural passe
pratiquement toute lajournée au champ. L’enquête a été faite en grande partie très tôt le matin
ou la nuit. Aussi, la pluie a beaucoup dérangé l’enquête, faisant parfois suspendre l’enquête en
raison de l’impraticabilité des pistes rurales.Le problème qui fait objet d’étude notamment
l’accès à l’eau, est plus récurant en saison sèche et par conséquent permettrait de prendre des
vues plus expressives du problème. La langue aussi a constitué une difficulté surtout à
Bourgou dans le canton de Tambigou où la langue dominante est le biali. Faut-il préciser que

35
l’éloignement de la secteur d’étude, surnommée « sixième continent » a aussi constitué une
difficulté en raison du coût du déplacement.

CHAPITRE II : CADRE GEOGRAPHIQUE DU MILIEU D’ETUDE


II.1-Milieu physique
II.1.1-Situation géographique du milieu d’étude
Le secteur d’étude s’étend sur l’aire de la préfecture de Kpendjal. Il est comprisentre 0°19’ et
0°55’ longitude est et entre 10°36’ et 11°02’ latitude nord (figure 1). Avec une superficie de
1733 km2 soit 21 % du territoire régional, la préfecture de Kpendjal est limitée : au nord par le
République du Burkina-Faso (Province de Boulgou), à l’est par la République du Bénin, à
l’ouest par la préfecture de Tône et au sud par la préfecture de l’Oti. Créée en 1991, elle a
pour Chef-lieu Mandouri qui se trouve à l’extrême Est à 105 km de Dapaong, le Chef-lieu de
Région. Littéralement « Kpendjal » veut dire « rivière mâle » en Natchaba ou encore « grande
rivière » puisque chez les Natchaba et précisément dans ce contexte « mâle » signifie
« grand ».

36
Figure 1 : Carte de localisation de la préfecture de Kpendjal

Source : INSEED, 2013

II.1.2- Un climat défavorable à l’approvisionnement en eau


La préfecture de Kpendjal tout comme la Région des Savanes est soumise à l’influence des
anticyclones continental du Sahara et maritime de Sainte-Hélène, le climat est tropical sec de
type soudanien.C’est un climat contrastémarqué par une longue saison sèche qui rend plus
difficile l’approvisionnement en eau de la population et du bétail.

II.1.2.1- La température
En raison d’une forte insolation dans la Région des Savanes (7h30min/jour), la température
maximum absolue relevée à Dapaong entre mars et avril se situe entre 37o et 38o C.Durant
cette période, le climat est excessivement chaud. Cette situation entraine une intense
évaporation des points d’eau et une transpiration élevée au niveau des hommes et animaux,
nécessitant la consommation de grandes quantités d’eau. On trouve les minimasentre janvier
et décembre avec en moyenne 19° C à Dapaong (figure 2). Cette période est caractérisée par
la présence du grand froid de l’harmattan. L’écart est très faible en saison pluvieuse et forte en

37
saison sèche. Les amplitudes thermiques sont légèrement supérieures à 10° C. Les amplitudes
thermiques les plus élevés correspondent à la période d’harmattan.

45,00
40,00
35,00
Température en ⁰C

30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00

Mois

T mini (˚C) T maxi (˚C) T moy (˚C)

Figure 2 : Courbes de variation des températures moyennes mensuelles entre 1961 et 2013
Source : Données du service météorologique national du Togo

II.1.2.2- L’humidité relative


L’humidité relative ou degré hygrométrique est le rapport exprimé en pourcentage entre la
masse d’eau contenue dans un volume d’air et celle que contiendrait le même volume s’il était
saturé. Région la plus aride du Togo, l’humidité relative de la Région des Savanes est très
variable d’une station à une autre, d’une saison à l’autre et même au cours d’une journée et est
influencée par les précipitations et la température(Addra et al., 1984). Elle est très faible en
saison sèche (15 %) et très forte en saison des pluies (86%). Par ailleurs, elle diminue aux
heures les plus chaudes de la journée et augmente avec la tombée de la nuit. L’évaporation et
l’évapotranspiration prélevées donnent respectivement 2400 et 2000 mm(URD, 2006).

II.1.2.3- Les vents


Le climat de la préfecture de Kpendjal est régi essentiellement par l’influence de deux masses
d’air : l’alizé continental et l’air équatorial maritime :

o L’alizé tropical continental appelé communément harmattan, souffle de novembre à


mars. Cet anticyclone saharien est vent sec et froid, transportant de la poussière
désertique. A partir de février, la température s’élève progressivement et atteint son

38
maximum en mars-avril autour de 40oC à l’ombre. Durant cette période, le ciel est
sans nuages. Venant du nord-est, la vitesse de cet air est de 3 à 7m/s.
o S’étendant entre les mois d’avril et d’octobre, le vent du sud-ouest (la mousson)
souffle de l’océan vers l’intérieur du continent africain à une vitesse moyenne de 2 à
6m/s. cette masse d’air chaude et humide très instable atteint la Région des Savanes
asséchée.

Les vents constituent le déplacement des masses d’air, de température et d’humidité variable
qui assèchent l’atmosphère. Dans la Région des Savanes, le passage de la saison sèche à la
saison pluvieuse est marqué par la direction du vent dominant (mousson) SW-SE et SE-NW.

II.1.2.4- Insolation

C’est la durée de la période pendant laquelle le soleil est visible au cours de la journée. Elle
est très longue dans la Région des Savanes qui est d’ailleurs la plus exposée de toutes les
régions du pays à la radiation solaire directe. La courbe présente deux (02) pics : Le premier
en mars/avril (le plus important avec une valeur de 8,9 h) et le second en novembre moins
important (8,6 h) (Addra et al. 1984). Le creux coïncide aux mois d’août (5,2 h) à cause de la
forte nébulosité et de décembre à cause du brouillard de l’harmattan. La forte insolation a des
effets sur l’eau notamment cela provoque une forte évaporation de l’eau et évapotranspiration.

II.1.2.5- La pluviométrie
Les précipitations jouent un rôle fondamental dans l’approvisionnement en eau dans la région.
Le gradient pluviométrique devient zonal et les totaux diminuent en dessous de la moyenne.
Cette tendance constitue parfois un facteur limitant à l’accès à l’eau et pour le développement
agricole (Addra et al., 1984). La saison des pluies, s’étale de Mai à Octobre. Les premières
averses sont essentiellement orageuses, sporadiques et correspondent à l’avancée fluctuante
vers le Nord du front intertropical. Les relevés pluviométriques de 1961 à 2013(figure 3) de la
station météorologique de Dapaong conduisent à une pluviométrie moyenne de 1045,10 mm.
Le minimum pour la même période est de 686,6 mm et le maximum de 1383,6 mm selon le
Service Météorologique National (2014) avec en moyenne 76 jours de pluies par an.
L’inégale répartition des pluies dans le temps a de nombreuse conséquences sur la
disponibilité en eau dans la préfecture de Kpendjal où les pluies constituent une source
importante d’approvisionnement en eau de la population. En effet, quelques mois après la
saison des pluies, il y a pénurie d’eau dans la préfecture, dès le mois de décembre quand les

39
rivières et les marigots tarissent. La calamité prend de l’ampleur à partir du mois de mars et se
poursuit en avril, mois le plus chaud de l’année, où les puits et les forages se vident à leur tour

300
60
240
Pluviométrie (en mm)

Température (en ⁰C)


45
180

120 30

60 15

0 0

Mois

Pluviométrie Température

et le manque d’eau devient total (Hombre, 2005).

Figure 3 : Diagramme ombrothermique des moyennes mensuelles de précipitations et de température


de 1961 à 2013 de la station météorologique de Dapaong

Source : Données du service météorologique national du Togo

II.1.3- Géologie

Le secteur d’étude est à cheval entre le socle birrimien de la dorsale de Man caractérisé par
son relief subaplani qui constitue le soubassement de l’ensemble de la région ; et sa
couverture sédimentaire dans le bassin des volta reposant en discordance fondamentale sur le
socle, comme l’indique la figure 4 (Affaton, 1975 ; 1990, Kankpenandja, 2002).

40
Figure 4 : Coupe géologique du Bassin des Volta
Source : Affaton (1975) cité par Baritsé (1986).

II.1.3.1- Le socle birrimien ou pénéplaine du Gourma

Le socle birrimien est une formation géologique d’une étendue de près de 1200 km² (Baritsé,
1986).Il se compose de roches métamorphiques de base (orthogneiss, migmatites,
amphibolites) formant des bandes plus ou moins orientées ; des roches plutoniques formant de
grosses intrusions complexes de granitoïdes syntectonique à postectonique ; et des filons de
pegmatites et de quartz (Affaton, 1975). Le birrimien constitue le substratum des formations
sédimentaires des Volta et se présente donc, schématiquement comme un ensemble de roches
d’origine volcanique, subvolcanique et sédimentaire, déposées dans des bassins
intracratoniques auxquels on donne le nom d’unités birrimiennes (Demakou, 2009). Avec un
âge moyen de 2000 Ma, le birrimien est du point de vue structural composé de formations
dont les pendages sont dans l’ensemble NNE-SSO. Le socle éburnéen s’incline régulièrement
vers le sud où il plonge sous les plateaux de Dapaong-Bonbouaka.

II.1.3.2- Le bassin sédimentaire des volta

Il s’étend depuis Pogno jusqu’au Sud de Borgou. Il a la forme d’une demi-cuvette tronquée à
l’est par le front de chevauchement de la chaîne des Dahomeyides. Il présente une structure
monoclinale à faible pendage vers le Sud-Est. De façon générale, le bassin de la Volta est un
ensemble sédimentaire d’âge néoprotérozoïque et comprend deux sous-ensembles discordants

41
sur le socle. Il s’agit du groupe de Dapaong-Boumbouaka ou super groupe 1 constitué de
dalles de grès, et de la série de l’Oti ou super groupe 2.

II.1.3.2.1- Le super groupe 1

C’est la partie inférieure connue en bordure du bassin et caractérisée par les reliefs de cuesta.
Les formations sédimentaires se subdivisent en trois grands groupes séparés par des
discordances de ravinements. L’ensemble se résume en deux séquences gréseuses (le groupe
de Dapaong et le groupe de Panabagou) prenant en sandwich une séquence essentiellement
argileuse ou silto-argileuse (groupe de fosse aux lions) : Affaton, op. cit. Le groupe de
Dapaong comprend deux formations à savoir la formation de Korbongou constituée de grès
massifs et celle de Dapaong constituée de grès-quartzites. Le groupe de la Fosse-aux-Lions
est essentiellement constitué de schistes, de grès verts, grès psammitiques, de shales, de
siltites, de migmatites et de conglomérats (Baritsé, 1986).

II.1.3.2.2-Le super groupe de l’Oti

Ce super groupe beaucoup plus épais (2500-3800 m) se repose en discordance de ravinement


en partie glaciaire sur le super groupe I où parfois ou très localement directement sur le socle
Birrimien à la faveur d’une érosion glaciaire. Ce super groupe supratillitique comprend :

 Un groupe inférieur ou groupe de Kodjari : à la base très peu épais, difficilement


affleurant. Il correspond à un repère stratigraphique important qu’est la « triade » car
constitués de trois dépôts : tillites, de carbonates et de silexites.

 Un groupe supérieur ou formation de Mango : est essentiellement composé de shales


ou argilites avec des lentilles épassées de calcaire, de silexites et de grès (Affaton, op.
cit, Demakou, 2009.).

Bref, le cadre d’étude se situe à cheval sur le socle birrimien de la dorsale de Man et sa
couverture sédimentaire du bassin des Volta. S’y succèdent du nord-nord-ouest au sud-sud-est
et de bas en haut comme le montre la figure 5:

42
Figure 5: Carte géologique de la préfecture de Kpendjal Source :
Atlas de développement du Togo, 1984

-Les formations métamorphiques et granitiques du socle (Kitson, 1928 ; Ducellier, 1963 ;


Francisco, 1968 ; Lowson, 1970 ; Bessoles, 1977 ; Godonou, 1980 ; cité par Baritsé, 1986),
constituant la pénéplaine du Gourma.

-Les grès, grès-quartzitiques, tillites, silexites, shales, siltstones et grouwackes (Kitson, 1928 ;
Junner et Hirst, 1946 ; Aicard, 1957 ; Leprun et Trompette, 1969 et 1972 ; Sougy, 1971 ;
Affaton, 1973 ; cité par Baritsé, 1986) du bassin des Volta et de ses rebords nord-occidentaux.

II.1.4- Hydrogéologie

La chance de succès d’un forage varie d’un faciès géologique à un autre (tableau 2). La
comparaison par aquifère montre que le birrimien est plus productif que le voltaïen.

Tableau 2 : Caractéristiques hydrogéologique des différentes formations géologiques dans la


Région des Savanes

Eres Débit Profondeur % de

43
géologiques Lithologie moyen moyenne succès
(m3/h) (m)
Anté-Birrimien Roches cristallines 5,4 42 88
Birrimien
Grès de Dapaong 5,1 50 59
Protérozoïque Grès de Dapaong sous recouvrement 9,4 103 89
supérieur Pélites, siltites de la fosse aux-lions 1,0 78 14
Infratillitique Grès de Bombouaka 5,1 50 59
Protérozoïque Silexites 3,2 47 67
supérieur Argilites de Mango 1,0 78 14
ratillitique Grès de Gando 10,2 55 83

Source : Notice de la carte géologique 1/200 000, Feuille de Dapaong

Selon une étude de l’ONU/DAES et le FAO (2005) sur l’Etat des Lieux du Secteur de l’Eau
et de l’Assainissement au Togo, les eaux souterraines disponibles dans la Région des Savanes
sont emmagasinées dans deux grandes formations aquifères : le socle granitique, gneissique,
micaschisteux, et le sédimentaire ancien de l’Oti constitué d’argiles, argilites et grès,

 Les formations du socle renferment deux types d’aquifère :

o Aquifère lié à la fissuration :

Le socle sain ne renferme pas d’aquifère continu en raison de l’absence de porosité


d’interstices ; l’eau circule et est emmagasinée dans les fissures. La fréquence de la
fracturation varie selon la nature de la roche, sa position structurale et son litage. Les roches
les plus dures sont généralement les plus fracturées ; les roches schisteuses, plus déformables,
le sont moins. La fonction d’emmagasinement d’un massif fissuré est faible en raison de la
faible porosité utile réduite à 1 à 3 % soit 1000 à 2000 m3/km2/ mètre d’aquifère saturé. Dans
les fractures, l’eau est généralement en charge sous la couverture altérée.

o Aquifère lié à l’altération

44
L’altération des roches se développe le long des fissures et vers la surface ; les produits de
l’altération sont inégalement répartis ; ils forment des milieux poreux recelant des aquifères
limités en volume. Ces aquifères sont ceux qui sont les plus exploités par les puits de grands
diamètre. La perméabilité des altérites est généralement faible et de l’ordre de 1 à 9.10-7 m/s.
La porosité est estimée entre 2 et 5 % selon la nature de la roche mère. L’épaisseur moyenne
des altérites varie de 3 à 15 m.

 Aquifères des formations sédimentaires du Bassin de l’Oti


o Les argilites

Les argilites présentent une altération de 3 à 5 m d’épaisseur. La porosité de cette altération


est de l’ordre de 2 %. La fissuration de la roche saine est faible, sa porosité est évaluée à
environ 1‰. Les ouvrages présentent un débit moyen de 1 m3/heure pour une profondeur
moyenne de 80 m. Le taux d’échec y est élevé (86 % des forages).

o Les grès de Gando


Ils présentent 6 à 9 m d’altération argilo-sableuse. La fissuration de ces grès est médiocre. La
porosité de fissure est évaluée à 1 ‰ environ. Dans ces formations, les ouvrages peuvent
présenter un débit moyen de l’ordre de 5 m3/heure pour une profondeur moyenne de 50 m.

II.1.5- Hydrologie
La disponibilité en eau dans la région dépend des conditions climatiques (pluviométrie),
géologiques (structure, texture, nature du substrat rocheux), pédologiques et topographiques.

II.1.5.1- Les eaux de surface


II.1.5.1.1-Les caractéristiques
Faisant entièrement partie de la volta blanche, la Région des savanes est drainée par divers
cours d’eau. Traversant la région nord-est / sud-ouest, l’Oti prend sa source au Benin sur le
versant Est de la chaine d’Atakora sous le nom de Kpendjari. Il constitue le plus important
cours d’eau arrosant la plaine de Mandouri-Mango avec une très faible pente (0,0110 m/km).
Les affluents les plus importants en rive droite sont : l’Ouké ou Oualé près de Mandouri, le
Sansargou, la Namiélé, le Koumongou (grossi de Yenbour, Wandegue, Gambara) formant la
frontière avec le Ghana. L’Oti et la Koumongou demeurent les seuls cours d’eau à écoulement
permanent dans laRégion des Savanes tandis que les autres tarissent tous en saison sèche
(Addra et al., 1984). Les mares les plus importantes sont : mare de Tambigou (3,5 ha), la
mare Douanli(Djéne, 2015) et le barrage de Namoundjoga.

45
II.1.5.1.2-Les régimes des eaux de surface
Le régime climatique tropical pur à longue saison sèche se répercute sur les débits. Pour la
plupart des stations limnimétriques, les débits enregistrés sont nuls pendant 4 mois (février à
mai) et sont inférieur à 5m3/s en moyenne annuelle. L’Oti constitue l’exception la plus notable
avec son important débit moyen dépassant 100m3/s après Mandouri. Les crue moyennes
dépassent 500m3/s. Mais l’étiage est très prononcé avec un débit minimum annuel en année
médiane de 0,350 m3/s seulement (ce qui équivaut à 250 l/s en année décennale sèche). Ce
régime hydrographique très contrasté rend difficile l’exploitation de ces eaux pour l’irrigation
et pour l’approvisionnement en eau des populations et du bétail (Addra et al., 1984).

II.1.5.2- Les eaux souterraines


Les ressources en eau sont très caractérisées par la nature de la roche mère. Ainsi, les
meilleurs aquifères sont les formations de socle et de grès de Dapaong. Dans le socle granito-
gneissique les forages ou puits atteignent la nappe phréatique entre 10 et 40 m au plus,
comportant plusieurs fissurations. Sur les grès, les ressources en eau sont généralement
assurées mais nécessitent souvent des forages profonds. Le débit moyen est inférieur à 5,1
m3/h avec une profondeur variable entre 40 et 75 m(Addra et al., 1984). Selon le même
auteur, les silexites semblent renfermer une nappe intarissable en saison sèche favorisant le
creusement des puits et des forages. Le seul inconvénient c’est qu’ils présentent des eaux
troublées. Les ressources en eau sont les plus défavorables sur les shales de l’Oti. Ils ne
contiennent aucune réserve sauf dans le secteur de Gando où les forages sont favorables au-
dessous des argiles. La bande entre Pogno et Mandouri ne renferme pas une nappe assez
fournie. Le taux de réussite des forages (figure 6) est très faible et parfois négatif. Un certain
nombre d’analyses de résistivité réalisées démontre que l’eau souterraine relativement peu
minéralisée ne pose pas de problème chimique. Par contre les eaux de surface et parfois des
puits non protégés posent de graves problèmes sanitaires.

46
Figure 6:Carte des eaux superficielles et du sous-sol de la préfecture de Kpendjal
Source : Addra et al, 1984 ; URD, 2006 et Adjonou 2012

Les ressources en eau souterraine dans la préfecture de Kpendjal sont très faibles à cause des
types de sols et de la nature des roches mères qui s’y trouvent. Les ouvrages
d’approvisionnement en eau potable réalisés par les services de l’hydraulique villageoise et
les ONGs se révèlent insuffisant en raison de la difficulté à trouver des nappes d’eau assez
fournies dans certaines localités (Djandjargou, 2012).

47
II.1.6- Relief

Le relief du secteur d’étude fait apparaître 3 grands ensembles comme le montre la figure 7.

-une pénéplaine située à l’extrême nord ;

-une succession de deux lignes de plateaux gréseux ;

-une vaste plaine en gouttière, constituant le bassin-versant du Kpendjal (nom que prendla
rivière Oti dans le secteur d’étude).

Figure 7: Carte de relief de la préfecture de Kpendjal


Source : Atlas de développement du Togo (1984)

48
II.1.6.1- La pénéplaine précambrienne

La pénéplaine située à l’extrême Nord, encore appelée pénéplaine précambrienne, s’étend du


nord de Namoundjoga jusqu’à Pogno et même au-delà des frontières du Burkina-Faso. Elle a
une altitude moyenne de 185 m. Dans cette pénéplaine, on trouve de nombreuses buttes aux
sommets cuirassés d’altitude variant entre 150 et 220 m (Addra et al, 1984).

II.1.6.2- Les plateaux gréseux

Les plateaux gréseux se composent du plateau de Namoundjoga (prolongement est du plateau


de Dapaong) situé au Nord et celui de Naki-Est (prolongement est du plateau de Bombouaka)
au Sud. Le plateau de Namoundjoga a une altitude moyenne de 250 m, lors que celui de Naki-
Est est de 350 m. La rivière Bilagué alimenté par la Sansargou (Sansargou affluent de la rive
droite du Kpendjal) marque la séparation entre les deux plateaux. Le plateau gréseux de Naki-
Est surplomb le bassin versant du Kpendjal. Il est légèrement incliné vers celui-ci.

II.1.6.3- La plaine du Kpendjal

La plaine du Kpendjal est une très vaste gouttière centrée sur la rivière Kpendjal qui la
traverse dans la direction approximativement Nord-Est à Sud-Ouest et qui reçoit à l’Est les
rivières descendues des inselbergs Préatakoriens et à l’Ouest celles venues des plateaux de
Dapaong et de Bombouaka (Addra et al, 1984). La plaine du Kpendjal a des altitudes
naturellement basses (120-200 m). Elle est caractérisée par la monotonie d’ensemble de son
paysage. Mais dans le détail, elle est formée d’une succession de bas plateaux faiblement
inclinés vers les talwegs qu’ils dominent d’une vingtaine à une trentaine de mètres.

Le revers de ces bas plateaux est revêtu d’une cuirasse d’accumulation relative de puissance
métrique affleurant à plusieurs endroits. Par ailleurs, l’enfoncement des affluents du Kpendjal
a isolé çà et là des buttes de forme généralement allongée. La rivière Kpendjal a taillé sa
vallée dans les formations d’argilites du supratillique resté stable dans l’ensemble. C’est dans
ce substrat que la rivière a élaboré sa large vallée construite dans un système de terrasses
étagées dominées par des « plateaux » cuirassés (Baritsé, 1986 ; Poss, 1996 ; Kankpénandja,
2002).

49
II.1.7-Sols

Les sols du secteur d’étude reflètent la nature des substratums géologiques et la complexité
des processus géomorphologiques. Plusieurs auteurs (Lamouroux, 1958 et 1959 ; Lemoine et
Faye, 1969 ; Poss et Rossi, 1987 ; Poss, 1996) présentent la majorité des sols comme pauvre.
Leur évolution est caractérisée par des phénomènes d’appauvrissement et d’individualisation
des oxydes de fer, ce qui leur confère des caractères ferrugineux. Il s’agit notamment des sols
ferrugineux tropicaux concrétionnés qui occupent la partie ouest de Kpendjal. Par contre sur
les dalles de grès que constitue le plateau de Dapaong, se trouvent les sols peu évolués
d’érosion. Ces deux groupes de sols sont traversés par endroit par des vertisols, des sols à
caractère vertique, et les sols hydromorphes peu humifères à gley situés dans les zones
dépressionnaires et le long des cours d’eau. Ils sont dans l’ensemble caractérisés par des
affleurements de cuirasses ferrugineuses en perpétuelle dislocation sous l’effet des fortes
températures et de l’emprise humaine (Lamouroux, 1959). La plaine du Kpendjal porte
principalement deux types de sols : à la périphérie (série de bas plateaux bordiers et buttes
cuirassés) des sols ferrugineux tropicaux lessivés tandis que dans la vallée se sont développés
des sols hydromorphes (Addra et al, 1984). Dans le détail ces sols peuvent être divisés en
trois grandes catégories : sols sur bas plateaux bordiers et buttes cuirassés sols sur alluvions
anciennes, sols sur plaines alluviales. Ces sols ne sont pas dans l’ensemble favorables à
l’infiltration des eaux pour alimenter la nappe.

II.2- Milieu humain


II.2.1-Evolution historique
Le peuplement de Kpendjal s’est fait par étapes successives. L’étude de ce peuplement dont
les éléments sont venus d’horizons divers a permis de distinguer des peuples d’implantation
ancienne auxquels sont venus s’ajouter des peuples d’installation récente. Il s’agit en premier
lieu des Moba : groupe de populations prétendant s’y être anciennement établi, sans que l’on
ne sache exactement à partir de quel moment. Par la suite, la région semble avoir été occupée
par les Gourma (Gayibor et al, 1997).

II.2.1.1- Le peuplement ancien


Les Moba sont les véritables autochtones, auxquels sont venus s'ajouter, par mouvements
successifs, des Gourma en provenance de l'actuel Burkina Faso (ex-Haute Volta), plus
précisément de la région de Fada N'gourma, de peuplement gourmantché. Ces mouvements

50
d'immigration auraient commencé au cours du XVIII siècle à la suite, bien souvent, de
conflits de succession liés à la chefferie et sans doute aussi de périodes de disette, suite à des
guerres. Les Gourma ont totalement adopté le système matrimonial et religieux des Moba (De
Surgy, 1983, cité par Pilon, 1984). Bien que présentant quelques différences, les peuples
moba et gourma sont très proches (Cornevin, 1969 ; Zwernemann, 1977, cité par Pilon, 1984).
Les Gourma sont présents dans la majeure partiedes 11 cantons de la préfecture de Kpendjal,
tandis que les Moba sont plus présents dans l’ouest. L’installation des Gourma s’est faite à la
même période que les Natchaba qui ont continué leur exode jusqu’à la plaine de l’Oti (Laré,
2010 et Kankandja, 2014).

II.2.1.2- Le peuplement récent


Les populations installées récemment dans le secteur d’étude sont essentiellement les Bariba
occupent l’extrême Est et se retrouvent aussi bien dans le Kpendjal Est que dans le Benin
voisin (Kankandja, 2014), les Koukankan ou les N’Gan N’Gam, les Natchaba et les
Boukombang qui occupent l’Est de la plaine de Mandouri (Laré, 2010), les Peulhs, les Mossi,
lesYanga, les Haoussa et Yoruba. Hormis les peulhs qui sont des éleveurs transhumants ou
nomades sédentarisés, le reste du groupe s’est installé récemment par suite des activités
commerciales. Malgré leur nombre peu élevé, Peulhs, Haoussa et Mossi jouent un rôle
économique très important : ils sont éleveurs, commerçants et artisans.Aujourd’hui la
préfecture de Kpendjal est composée de plusieurs groupes socioculturels dont les plus
importants sont les Gourma et les Moba.

II.2.2- Structure démographique

La préfecture de Kpendjal occupe le troisième rang en terme de population après les


préfectures de Tône et de l’Oti dans la Région des Savanes. Sa population en 2016 est de
183040 hbts dont 87 882 hommes et 95 158 femmes, avec une densité moyenne de 89,53 hbts
/ km2 (DGSCN, 2010). C’est une population caractérisée par sa jeunesse. La tranche d’âge
comprise entre 5 et 25 ans représentant plus de la moitié de la population (52 %), au détriment
de la tranche des adultes et des vieux. La structure par âge montre une population
extrêmement jeune. Plus de 40 % de la population a moins de 15 ans ; 43 % de la population a
un âge compris entre 15 et 44 ans et seulement 13 % de la population a plus de 45 ans. Cette
situation est matérialisée par une pyramide des âges à base large avec un sommet effilé,
caractéristique des pays sous-développés. La population est mal repartie à travers les

51
différentes tranches d’âges avec une décroissance des effectifs au fur et à mesure qu’on

Figure 8: Pyramide des âges de la population de Kpendjal


Source : RGPH 4, DGSCN 2010

remonte vers le sommet de la pyramide (figure 8).

II.2.3-Rythmes de croissance de la population


Le rythme de cette croissance a été pratiquement le même durant les deux périodes
intercensitaires 1960-70 et 1970-81 : respectivement 2,7 % et 2,8 %. La population rurale a
connu une accélération de son rythme de croissance un peu plus forte, passant de 2,4 % à 2,6
% de taux de croissance annuelle (Pilon, 1984). L’évolution démographique de la préfecture
de Kpendjals’est fait sur la base des recensements de 1970, 1981 et de 2010. En 1970, la
population de Kpendjal était de 43 421 hbts. Cette population est passée de 57 019 en 1981
hbts. En 2007, elle est estimée à133 000 hbts et est selon le recensement de 2010 de 155091
hbts (DGSCN, 2011). La population de Kpendjal a plus que triplé de 1970 à 2010, ce qui
entraine une demande plus élevée en eau potable (figure 9).

52
200000
180000

EFFECTIF DE LA POPULATION
160000
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
1970 1981 2007 2010 2016

ANNÉES

Figure 9: Evolution de la population de Kpendjal


Source : DGSCN, 1970, 1981 et 2010
II.2.4-Répartition spatiale
La population est inégalement répartie dans la préfecture de Kpendjal. L’analyse de la densité
(figure 10) des cantons montre d’énormes disparité.Bien qu’entièrement située dans une
région n’offrant pas de contraintes orographiques majeures, on remarque dans la préfecture
une disparité au niveau de l’occupation de l’espace.

Dans l’ensemble, l’Ouest de notre secteur d’étude est plus peuplé par rapport à l’Est. Cette
situation s’explique par le fait que cette partie regroupe un nombre important de chefs-lieux
de canton de la préfecture (Pogno, Papri, Namoundjoga, Naki-Est, Nayéga, Ogaro), zones par
excellence de fortes densités. Quant à la faiblesse des densités de l’Est, elle est liée à la
présence de la réserve de Borgou-Mandouri. A cela s’ajoute l’influence des facteurs naturels,
d’abord celui lié à l’hydrographie (l’essentiel des villages de l’Est sont isolés par les cours
d’eau), et enfin la permanence des foyers d’onchocercose et de tripanosomiase qui interdirent
pendant longtemps ces villages qui restaient inoccupés jusqu’à une date récente (Alassane,
2011).

53
Figure 10: Carte de densité de la population de Kpendjal
Source : RGPH 4, DGSCN, 2010
II.2.5- Activités économiques

Les principales activités du secteur d’étude sont principalement l’agriculture et l’élevage,


etdans une moindre mesure le commerce.

II.2.5.1- Agriculture

Le Kpendjal est une zone essentiellement agricole. L’agriculture est de loin la première
activité économique de ces préfectures. C’est une agriculture de subsistance basée sur les
cultures vivrières. La production agricole constitue la principale activité de la préfecture : 96
% des emplois et 90 % des revenus. On dénombre 30 000 exploitants agricoles qui mettent en
valeur 110 000 ha annuellement. L’occupation du sol est particulièrement élevée au nord (+
de 80 %) des secteurs disponibles subsistent au sud. Les cultures de rente, le coton
(Gossypuim Spp) et l’arachide (Arachis hypogaea) occupent aujourd’hui une place de choix.
Aussi, l’introduction des cultures commerciales comme le riz (Oryza glaberrima), le tabac
(Nicotiana tabacum) ; occupent une place de plus en plus importante. Les techniques

54
culturales demeurent dans l’ensemble traditionnelles. Les populations pratiquesnt une culture
extensive sur brûlis avec des outils aratoires. La culture attelée est plus pratiquée par les
paysans qui ont les moyens de pouvoir s’en procurer. La production agricole concerne
essentiellement le mil (Pennisetum typhoides) ; le sorgho (Sorghum bicolor) ; le maïs (Zea
mays) ; le haricot (Vigna unguiculata) ; la patate douce (Ipomea batatas) ; le voandzou
(Voandzeia subterranea).

En dehors des cultures pluviales, le maraichage pratiqué en culture de contre saison a pris de
l’ampleur au cours de cette décennie. On assiste ainsi à la mise en valeur des bas-fonds
longtemps ignorés.

II.2.5.2- Elevage

Le secteur d’étude est réputé pour son élevage du gros et du petit bétail en passant par la
volaille. Le Kpendjal constitue l’une des plus grandes zones d’élevage du Togo (Sokémawu,
2003). Elle occupe le premier rang avec environ 43,2 % de bovins ; 26,6 % d’ovins et de
caprins 26,8 % de porcins et 27,54 % de volailles (RNA, 1997). Il s’agit d’un élevage de type
traditionnel qui est pratiqué par la quasi-totalité des exploitants agricoles (Laré, 2010).
L’élevage de volailles et du petit bétail est pratiqué par tous les ménages tandis que celui du
gros bétail est l’apanage des peulhs. Cet élevage est limité par l’insuffisance des points d’eau
pour abreuver les animaux, le rétrécissement des pâturages ainsi que le manque de fourrage en
saison sèche. C’est une activité économique très importante qui contribue pour environ 8 à 10
% du PIB de la région (Alassane, 1999). Il convient de noter que les excédents de produits
vivriers ainsi que l’essentiel de la production animale sont commercialisés dans les marchés
locaux voire dans les grandes villes du pays. Le secteur d’étude est constitué aussi un couloir
de transhumance pour les éleveurs venant des pays sahéliens.

II.2.5.3- Le commerce
Le petit commerce engendre des revenus non négligeables dans la préfecture de Kpendjal. Les
produits végétaux et animaux représentent le plus important volume des marchandises
commercialisées. Selon le rapport de recherche de l’URD (2006),les principaux circuits de
commercialisation sont :

o La commercialisation du bétail : il s'agit d'une activité traditionnelle qui se pratique


sur la plupart des marchés.

55
o Les structures traditionnelles de commercialisation des produits agricoles : le circuit
traditionnel a une influence surtout sur les marchés ruraux : les paysans viennent sur
les marchés avec d'importantes quantités de produits agricoles qu'ils cèdent à des
intermédiaires (souvent des femmes) qui se chargent de les revendre sur les marchés
urbains.
o La commercialisation par les organismes publics et para-publics : les organismes tels
que Togograin et Société Togolaise de Coton (SOTOCO), interviennent pour certains
produits dont ils détiennent le monopole.

La commercialisation du bétail et des produits agricoles s’effectue sur les marchés locaux et
ceux des chefs-lieux de préfecture. Ces marchés constituent les lieux de concentration des
produits destinés à quitter la région ou de distribution des produits importés.

56
DEUXIEME PARTIE : RESULTATSET DISCUSSION

57
CHAPITRE III : DISPONIBILITE DES RESSOURCES EN EAU POTABLE ET
APPROVISIONNEMENT
III.1-Disponibilité des ressources en eau
La figure 11présente les sources d'eau de la réfecture de Kpendjal.
Disponibilite dans les quartiers

100% 90,20%
90% 78,20%
80%
70%
60%
50% 37,60%
40%
30% 19,50%
20%
10%
0%
Rivière/Barrages Puits Forages à pompe Fontaines
à motricité
humaine
Points d'eau disponibles

Figure 11: Sources d'eau des Préfectures de Kpendjal

Source : Travaux de terrain, Août 2016


Sur cette figure, on constate que plusieurs sources d’eau sont disponibles dans le Kpendjal. Il
s’agit essentiellement des Forages à Pompe à Motricité Humaine (FPMH), des Forages à
Robinet Moderne (FRM) liés aux Mini-Adduction d’Eau (MAE), les puits et les
rivières/barrages. Ainsi peut-on distinguer les sources d’eau potable (FPMH et FRM) et les
sources d’eau non potable (Puits et Rivières/Barrages). Dans l’ensemble, 90 % des enquêtés
ne disposent d’aucun équipement en eau contre seulement 10 % qui dispose de puits dans leur
maison.

58
III.1.1-Les points d’eau potable

La figure 12montre le nombre de FPMH et FRM par quartier dans le Kpendjal.

Figure 12:Nombre de FPMH et FRM par quartier

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Le Kpendjal n’étant pas desservi par la TdE, les points d’eau potables se résument aux FPMH
(photo 1c et 1d) et FRM (photo 1b) qui sont présents dans respectivement 37,60 % et 19,30 %
des quartiers. Faut-il noter que les FRM sont reliés aux MAEP (photo 1a) qui les alimentent.
La lecture de la figure 12 montre que 63,90 % et 79.70 % des quartiers du Kpendjal
nedisposent pas respectivement de FPMH et FRM, avec une moyenne d’environ un (1)
FPMH/Quartier pour ceux qui en disposent.Sur la figure 13, on constate l’ouest est plus
pourvu en points d’eau potable quel’est. Certains cantons de l’Est comme Tambigou ne
disposent que d’un seul FPMH.

Photo 1: a : MAEP à Mandouri b : FRM à Mandouri c : FPMH à Mandouri d : FPMH à Ogaro

Source : Cliché Zibril ANDOU, Août 2016

59
Figure 13 : Carte de répartition des points d'eau potable fonctionnels et non fonctionnels de
la Préfecture de Kpendjal

Source : DRHV, 2015 et travaux de terrain

III.1.2-Les points d’eau non potable


La photo 2 représente les points d’eau non potable de la préfecture de Kpendjal.

Photo 2 : Images des puits et rivières (points d’eau non potable) à respectivement Mandouri, Koundjoaré,
Naki-Est et Ogaro
Source : Cliché Zibril ANDOU, Août 2016

60
Les points d’eau non potable sont constitués de puits et de barrages/ruisseaux/rivières (photo
2) qui sont présents dans respectivement 90,20 % et 78,20 % des quartiers comme le montre
la figure 14.

45% 41,40%
Disponibilité des les quartiers

40%
35%
30%
25% 21,10%
20% 16,50%
15%
9,80%
10% 5,30%
3,80%
5% 2,30%
0%
0 1 2 3 4 5 Plus de 5
Nombre de puits

Figure 14 : Nombre de puits par quartier

Source : Travaux de Terrain, Août 2016


Ces derniers sont utilisés principalement par les habitants des quartiers qui ne disposent de
sources d’eau potable. Lespuits constituent les point d’eau les plus disponibles avec une
moyenne de deux (2) puits par quartier.

Selon quasiment tous les enquêtés soit 97 %, ces différents points d’eau sont insuffisants pour
la satisfaction de leur besoin en eau. Cette insuffisance, par ricochet affecte les quantités
d’eau que peuvent disposer les habitants.

III.1.3-Taux de desserte
C’est la proportion de la population qui se sert réellement des infrastructures hydrauliques
pour s’approvisionner en eau potable. Il est fonction des normes de chaque pays. Selon le
Rapport de la mission de consultation sur l’OMD de l'eau potable et de l'assainissement au
Togo (2007),l’Équivalent Point d’Eau (EPE) qui permet de standardiser l’évaluation du
disponible et des besoins en points d’eau.

61
Tableau 3 : Taux de desserte et situation en EPE en 2015

Cantons Population EPE Besoins Taux de OMD ODD


(en 2015) existants en EPE desserte pour 2015 pour 2030

Mandouri 17 964 hbts 18 72 25,05 % 50 % 100 %

Tambigou 6 662 hbts 1 27 3,75 % 50 % 100 %

Koundjoaré 14 552 hbts 30 59 51,54 % 50 % 100 %

Ogaro 9 856 hbts 19 40 48,19 % 50 % 100 %

Naki-Est 33 280 hbts 55 133 41,32 % 50 % 100 %

Namoundjoga 29 278 hbts 42 118 35,86 % 50 % 100 %

TOTAL 111 592 hbts 165 449 34,29 % 50 % 100 %

Source : Direction Régionale de l’Hydraulique Villageoise des Savanes, 2016

NB : La population en 2015 est une population rectifiée sur la base de celle du RGPH de 2010
avec un taux d’accroissement de 2.8 % (DGSCN, 2010) par la formule :

P2015 = P2010 (t+1) n avec t : taux de croissance ; n : nombre d’années (2015-2010) = 5

Sur le tableau 3, on constate que les écarts sont énormes entre les EPE existants et le besoin
en EPE pour satisfaire les besoins en eau potable de la population de Kpendjal conformément
à la norme en vigueur au Togo. Le taux de desserte en eau potable est en moyenne faible soit
34,29 %. Tambigou est le canton le moins desservi avec un taux de 3,75 %, contre 51,54 % à
Koundjoaré qui est le canton le mieux desservi

III.2-Approvisionnement en eau
III.2.1-Principale source d’eau de boisson
La principale source d’eau de boisson varie selon la localité et la saison. La figure 15 montre
la répartition des ménages en fonction de la principale source d'eau utilisée pour la boisson
par canton en saison de pluie.

62
0%
0% 5,88% 0% 0% 6,77%
100%
0% 15% 0,75%
90% 20%
29% 0%
80% 10%
70% 58,82% 57,89%
60% 83,33% 55,00% 80%
Ménages

29,17%
50% 40%

40%
0% 11,76% 0% 6,77%
30%
41,67% 0%
20% 30% 0% 30,00%
23,53% 27,82%
10% 17% 20%

0%

Sources d'eau

FPMH FRM Puits traditionnels Eau de pluie Rivières/Barrages

Figure 15 : Principale source d'eau de boisson utilisée des ménages par canton en saison de
pluie
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

A l’issue de l’analyse de la figure 15, on peut dire que le puits constitue la source d’eau la
plus utilisée dans tous les cantons en saison de pluie (Photo 4) avec en moyenne 57,89 % à
l’exception de Mandouri où les sources les plus utilisées sont respectivement les FPMH
(Photo 3) et les FRM avec respectivement 41,67 % et 29,17 %.Dans l’ensemble, après les
puits viennent les FPMH avec
27,82 % ; ensuite les FRM et les
rivières/barrages (Photo 5) avec
6,77 % chacune, et en dernière
position les eaux de pluie (Photo
6) avec seulement 0,75 %.Ce
dernier est un village de
Tambigou qui ne dispose ni de
forage ni de puits. Cette situation
s’explique en partie par Photo 3: Approvisionnement au FPMH à Mandouri
Source : Cliché Zibril ANDOU, Août 2016
l’enclavement du canton de

63
Tambigou par le fleuve Kpendjal. Dans l’ensemble, en saison de pluie, 65.41 % de la
population de Kpendjal s’approvisionnent auxpoints d’eau traditionnels pour la boisson contre
34,59 % qui s’approvisionnent en eau aux points d’eau améliorés.

La figure 16 quant à elle, montre la répartition des ménages en fonction de la principale


source d'eau utilisée pour la boisson par canton en saison sèche.

0%
100% 8,33% 8,33%
90% 29,41% 30% 29,30%
80% 40%
70% 50,00%
80% 58,34%
60%
Ménages

29,41% 30,10%
50% 50%
32,50%
40%
17,65% 12,80%
30% 8,33% 0%
41,67% 0% 0%
20%
23,53% 25% 27,50% 27,80%
10% 20% 20%
0%

Sources d'eau

FPMH FRM Puits traditionnels Rivières/Barrages

Figure 16 : Principale source d'eau de boisson utilisée des ménages par canton en saison
sèche
Source : Travaux de terrain, Août 2016
Pour le même besoin,c’est-à-dire de boisson, la figure 16 montre qu’en saison sèche les
enquêtésfont toujours plus usage des points d’eau traditionnels avec 59,40 % soit 30,10 % et
29,30 % respectivement pour les puits et les rivières/barrages (Photo 4 et 5). Viennent ensuite
les forages avec 40,60 %. A Mandouri, on constate que les points d’eau potable sont les plus
utilisé pour la boisson en cette période de l’année avec respectivement 41,67 % des enquêtés
pour les FPMH et 50 % pour les MAEP.

64
Photo 4 : Approvisionnement dans un Photo 5: Approvisionnement dans une Photo 6: Approvisionnement en eau de
puits à Ogaro rivière à Bourgou pluie à Naki-est

Source : Cliché Zibril ANDOU, Août 2016

III.2.2-Sources d'eau pour les autres besoins du ménage


Pour la satisfaction des autres besoins en eau du ménage,la figure17 indique les sources d'eau
utilisées par les ménages pour les autres besoins.
Pourcentage des ménages

80% 71,40%
70%

60%

50%

40% 31,58% 35%

30% 21,05%
13,50% 12%
20% 12,78%
2,30% 0%
10% 0,80%

0%

Points d'eau

Saison sèche Saison de pluie

Figure 17:Sources d'eau utilisées pour les autres besoins du ménage

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

65
Cette figure indique que les puits (Photo 7) sont les plus sollicités en saison de pluie par 71,40
% desenquêtés, suivi des FPMH (Photo 8) et les rivières/barrages (Photo 9) par
respectivement 13,50 % et 12 % des enquêtés. Les eaux des FRM et de pluie quant à elles
sont utilisées dans une moindre mesure dans la satisfaction des besoins domestiques en saison
de pluie. Par contre en saison sèche, c’est les rivières/barrages qui sont les plus sollicités par
35 % des enquêtés, suivi des puits, des FPMH et des FRM par respectivement 31,58 % ;
21,05 % et 12,78 % des enquêtés. Faut-il préciser que le choix de s’approvisionner à un point
d’eau est fonction de la disponibilité de ces points d’eau, de leur proximité, du temps
d’attente, qui influence les quantités d’eau consommées.

Photo 7: Approvisionnement au Photo 8 : Approvisionnement au Photo 9 : Approvisionnement


puits à Koundjoaré FPMH à Mandouri dans la rivière à Koundjoaré

Source : Cliché Zibril ANDOU, Août 2016

III.2.3-Quantité d'eau utilisée


La figure 18 représente la répartition des ménages en fonction de la quantité d'eau utilisée.

45,86% 45,10%
Pourcentage des ménages

50% 36,10%
31,58%
40%
22,56%
30% 18,80%
20%
10%
0%
Moins de 125 125 à 250 litres Plus de 250 litres
litres

Quantité d'eau utilisée


Saison sèche Saison de pluie

Figure 18 : Répartition des ménages en fonction de la quantité d'eau utilisée


Source : Travaux de Terrain, Août 2016

66
On constate sur cette figure que la quantité d’eau utilisée par ménage varie selon la
saison.Parmi les ménages enquêtés, 45,10 % consomme entre 125 et 250 litres par jour en
saison pluie contre 36,10 % et 18,80 % qui consomment respectivement moins de 125 litres et
plus de 250 litres par jour. La même figure montre qu’en saison sèche 45,86 % des ménages
consomment entre 125 et 250 litres contre 31,58 % qui consomme plus de 250 litres et 22,56
% qui consomme moins de 125 litres.

La quantité d’eau utilisée par ménage augmente avec la taille de ce dernier comme l’illustre la
figure 19.

16

14 14
Taille moyenne du ménage

12

10
9
8

6 6

0
Moins de 125 litres 125 à 250 litres Plus de 250 litres

Quantité d'eau utilisée par jour

Figure 19: Quantité d'eau utilisée par rapport à la taille du ménage

Source : Travaux de Terrain, Août 2016


Sur cette figure, on constate que les ménages dont la taille moyenne est inférieure à 6
consommentmoins de 125 litres/jour. Par contre les ménages dont la taille moyenne est de 9
consomment entre 125 et 250 litres/jour. Ceux dont la taille moyenne atteint 14, consomment
plus de 250 litres/jour en toutes saisons.

67
La figure 20 indique la quantité d'eau utilisée par personne et par jour.

54,90%
60%
Pourcentage des enquêtés 45,10% 44,40% 39,10%
50%
40%
30%
20% 10,50%
6%
10%
0%
25 litres 50 litres 75 litres

Quantité d'eau utilisée


Saison sèche Saison de pluie

Figure 20 : Quantité d'eau utilisée par personne


Source : Travaux de Terrain, Août 2016
Spécifiquement, comme le montre la figure20, la consommation pour tous besoins est en
moyenne de 37,5 litres/jour/personne en saison de pluie, soit de 25 litres/jour/personne pour
54,90 % des enquêtés, 50 litres/jour/personne pour 39,10 % des enquêtés et plus de 75
litres/jour/personne pour seulement 6 % des enquêtés. En revanche, en saison de sèche, cette
moyenne est de 41,25 litres/jour/personne soit 25 l/j/p ; 50 l/j/p et 75 l/j/p pour respectivement
45,10 % ; 44,40 % et 10,50 % des enquêtés.

La figure 21présente l’utilisation de l’eau en fontion du sexe.

100%
39,38%
80%
49,37%
11,25%
Enquêtés

60%

40% 66,04%
30,19%
20% 3,77%

0%
25 litres 50 litres 75 litres

Quantité d'eau utilisée


Masculin Féminin

Figure 21: Quantité d'eau utilisée par sexe


Source : Travaux de Terrain, Août 2016

68
Cette figure laisse paraître que les femmes utilisent plus d’eau que les hommes. En moyenne
une femme utilise 43 litres d’eaupar jour contre 34,5 litres d’eau pour un homme.

III.2.4-Personnesen charge de la corvée d'eau


L’analyse de la figure 22 qui montre les personnes en charge de la corvée d’eau, fait ressortir
que celle-ci est faite à 49,12 % par les femmes, suivi des filles à 39,82 %. Les hommes et leur
enfants garçons ne font la corvée d’eau que dans une moindre mesure soit 1,33 % pour les
hommes et 9,73 % pour les garçons.

50% 49,12%
45%
40% 39,82%

35%
30%
25%
20%
15% 9,73%
10%
1,33%
5%
0%
GARÇONS FILLES FEMMES HOMMES

Figure 22: Répartition des personnes en charge de la corvée d'eau dans le ménage

Source : Travaux de Terrain, Août 2016


Conclusion partielle

Cet état de lieu des sources d’approvisionnement en eau fait ressortir une pluralité des points
d’approvisionnement en eau dans le Kpendjal. Toutefois, les points d’eau non potable sont les
mieux représentés et les plus sollicités en toutes saisons pour tous besoins. Dans l’ensemble,
le taux de desserte est faible soit 34,29 % et que 90 % des ménages ne dispose d’aucun
équipement en eau dans les concessions. La quantité d’eau utilisée augmente avec la taille du
ménage et les hommes utilisent en moyenne moins d’eau que les femmes. Ceux sont ces
dernières aidées de leurs filles qui assurent dans une grande partie la corvée d’eau.

69
CHAPITRE IV : DIFFICULTES D’APPROVISIONNENT EN EAU POTABLE
La pénurie en saison sèche, les longues files d’attente, l’éloignement des points d’eau et les
pannes fréquentes des forages sont autant de difficultés que rencontre la population de
Kpendjal dans l’approvisionnement en eau potable. Ces différents facteurs conduisent à
l’utilisation des points d’eau non potable.

IV.1-Principales difficultés d’approvisionnement eau potable


La figure 23 présente les principales difficultés d’approvisionnement selon les ménages. Sur
cette figure, il ressort que pour 37,10 % des ménages la pénurie d’eau en saison sèche
constitue la principale difficulté ;
en suite vient les longues files
d’attente qui constitue la
principale difficulté d’accès à
l’eau pour 34,20 % des ménages
(Photo 10 ci-contre) ;
l’éloignement des points d’eau
vient en troisième place avec
21,16 % des ménages ; les pannes
fréquentes des forages et le prix
Photo 10 : Attroupement autour d’un puits à Koundjoré en saison de
de l’eau avec respectivement 7 % pluie Source : Cliché Zibril ANDOU, Août 2016

et 0.58 % des ménages.

37,10%
40% 34,20%
35%
30%
25% 21,16%
Ménages enquêtés

20%
15%
7%
10%
5% 0,58%
0%
Pénurie en Eloignement Pannes Prix de l'eau Longues files
saison sèche des points fréquentes d'attente
d'eau des forages

Difficultés d'approvisionnement

Figure 23: Principales difficultés d'approvisionnement en eau selon les ménages

70
Source : Travaux de Terrain, Août 2016
IV.1.1-Distance parcourue selon les enquêtés
La figure 24 indique la distance parcourue pour avoir accès à l'eau selon les ménages.

60% 55,60%

50% 45,10%

36,10%
40%
Ménages

25,60%
30% 18,80% 18,80%
20%

10%

0%
Moins de 500 m 500 m à 1 km Plus de 1 km
Distance parcourue selon les ménages

Saison de pluie Saison sèche

Figure 24 : Distance parcourue pour avoir accès à l'eau selon les ménages

Source : Travaux de Terrain, Août 2016


Il ressort de l’analyse de cette figure que la distance parcourue pour avoir accès à l’eau est de
moins de 500 m pour 36,10 % des ménages en saison de pluie contre 45,10 % des ménages
qui parcourent entre 500 m et 1 Km, et 18,80 % qui parcoure plus de 1 Km dans la même
saison. En revanche c’est en saison sèche que les grandes distances sont les plus parcourues,
soit 55,60 % des ménages qui parcoure plus de 1 Km contre 25,60 % qui parcoure entre 500
m et 1 Km, et 18,80 % seulement qui estime parcourir moins de 500 m.

IV.1.3-Distance parcourue mesurée au GPS


Ces distances concernent les ménages qui s’approvisionnent aux eaux de FPMH et Forages
aux robinets modernes. La figure 25 présente ainsi les distances réelles parcourues par les
ménages pour avoir accès à l’eau potable. Il ressort de l’analyse de cette figure que 36,03 %
des ménages parcoure moins de 500 m pour avoir accès à l’eau potable contre 45,30 % qui
parcoure entre 500 m et 1 Km, et 18,67 % qui parcoure plus de 1 Km.

71
100% 0
8,69%
16,67% 20% 18,67%
90% 25%
80% 41,67%
50%
70% 43,48% 20%

50% 45,30%
Ménages

60%
50%
33,33%
40% 75%
30% 60%
47,83% 50%
20% 33,33% 36,03%
25%
10%
0% 0%

Distances réelles parcourues par canton

Moins de 500 m 500 à 1000 m Plus de 1000 m

Figure 25: Distances parcourues pour avoir accès à l'eau potable mesurées au GPS

Source : Travaux de Terrain, Août 2016


Pouvons-nous constater sur la même figure qu’il y a des disparités entre cantons. Les
moyennes des distances par canton sont consignées dans le tableau 4. Sur ce dernier, on
constate la distance moyenne est de 649,25 m et que les grandes distances parcourues sont
plus à Naki-Est, Tambigou et Koundjoaré. Les figure 26 et 27 illustrent quant à elles la
répartition des concessions par rapport aux points d’eau potable.
Tableau 4: Tableau des Distances moyennes parcourues mesurées au GPG

Cantons Distance moyenne entre les


concessions et les forage
Mandouri 581,04
Tambigou 814,75
Koundjoaré 648,33
Ogaro 587,2
Naki-Est 839,5
Namoundjoga 472,5
Moyenne 649,25
Source : Travaux de Terrain, relevés GPS, Août 2016

72
Figure 26: Carte de desserte en eau potable de l’Ouest de Kpendjal
Source : DRHV, 2015 ; Travaux de terrain et levés GPS

73
Figure 27: Carte de desserte en eau potable de l’est de Kpendjal

Source : DRHV, 2015 ; Travaux de terrain et levés GPS

74
IV.1.4-Temps mis pour la corvée d’eau
La distance parcourue et les files d’attente déterminent le temps que met un ménage pour
s’approvisionner en eau. La figure 28 montre la répartition des ménages par rapport au temps
mis pour s’approvisionner en eau.

57,14%
60%
46,60%
50%

40% 33,80% 33,83%


Ménages

30%
17,30%
20%
6,02%
10% 3,01% 2,30%

0%
Moins de 15 min 15 à 30 min 30 min à 1 h Plus d'une heure
Temps mis

Saison de pluie Saison sèche

Figure 28 : Temps mis pour l'approvisionnement en eau

Source : Travaux de Terrain, Août 2016


Sur ladite figure, en saison de pluie, 33,80 % des ménages fait moins de 15 min pour
s’approvisionner en eau contre 46,60 % qui met 15 à 30 min, 17,30 % qui met 30 à 1h, et
seulement 2,30 % des ménages qui met plus d’une heure pour s’approvisionner en eau. Si la
situation est un peu raisonnable en saison de pluie, telle n’est pas le cas en saison sèche où les
ménages perdent le plus de temps dans l’approvisionnement en eau. Sur la même figure, on
constate que 57,14 % des ménages consacre plus d’une heure pour l’approvisionnent en eau
contre 33,83 % ; 6,02 % et 3,01 % qui y mettent respectivement 30 min à 1h, 15 à 30 min et
moins de 15 min.

75
IV.1.5-Période de disponibilité de l’eau dans les points d’eau
La figure 29 montre la période de disponibilité de l'eau dans les points d'eau.

Disponibilité de l'eau 100% 7,02%

80%
71,15%
60% 95,83%
92,98%
40%

20% 28,85%
4,17%
0%
Rivères/Barrages Puits FPMH et FRM
Points d'eau

En toute saison de l'année En saison de pluie

Figure 29: Période de disponibilité de l'eau dans les points d'eau

Source : Travaux de Terrain, Août 2016


Selon cette figure, l’eau est disponible,selon les enquêtés, en toutes saisons dans 92,88 % des
FPMH et FRM. Par contre c’est seulement 4,17 % des puits et 28,85 % des rivières et
barrages qui disposent d’eau en toutes saisons.

IV.1.6-Moyens de transport de l'eau


La figure 30 présente la répartition des ménages en fonction du mode de transport de l'eau.

74,25%
80%
70%
60%
50%
Ménages

40%
30% 14,97%
20% 7,78%
1,20% 1,80%
10%
0%
A pieds Traction Charrette à Bicyclette Vendeurs
animale traction
humaine
Modes de transport de l'eau

Figure 30 : Répartition des ménages en fonction du mode de transport de l'eau


Source : Travaux de Terrain, Août 2016

76
Dans la plupart des cas le transport de l’eau se fait à pieds (Photo 12) comme l’indique la
figure 30 avec 74,25 % des ménages. En dehors de ce mode de transport vient la traction
animale (Photo 11) avec 14,97 % et la bicyclette (Photo 13) avec 7,78 %. Le transport à la
charrette à traction humaine et le recours aux vendeurs ambulants d’eau ne se font que dans
une moindre mesure par respectivement 1,20 % et 1,80 % des ménages.

Photo 11 : Traction animale à Ogaro Photo 12 : Transport à Photo 13 : Transport à bicyclette à


pieds à Naki-Est Koundjoaré

Source : Cliché Zibril ANDOU, Août 2016

IV.1.7-Moment de la corvéed'eau
La figure 31 montre la répartition des ménages par rapport à la période de la corvée d’eau.

60%
51,74%
50%
MÉNAGES

40%
29,36%
30% 25,96%
15,42%
20,89%
17,02% 14,89%
20%
8,96%
7,66%
10% 4,26% 2,99%
0% 0,85% 0%
0%
3H-5H 5H-7H 7H-12H 12H-14H 14H-17H 17H-20H 20H-24H
MOMENT DE CORVÉE D'EAU

Saison sèche Saison de pluie

Figure 31: Répartition des ménages par rapport au moment de la corvée d'eau

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

77
La corvée d’eau comme le relève la figure 31, se fait en grande partie tôt le matin entre 5H-
7H par 51 % des ménages enquêtés et entre 17H-20H par 20,89 % des ménages en saison de
pluie. La période comprise entre 3H et 7H du matin est le moment de corvée d’eau pour 55,32
% des ménages contre 31,91 % qui fait la corvée d’eau entre 14H et 20H soit 17,02 % pour la
période 14H-17H et 14,89 % pour la tranche 17H-20H.

Toujours par rapport à la corvée d’eau, la figure 32 montre le nombre de fois que les ménages
font la corvée par jour.

Saison sèche Saison de pluie

70%
60,20%
60% 54,90%

50%
42,10%
Ménages

40%

30% 26,30%

20% 14%
10%
3%
0%
1 2 3
Nombre de corvée d'eau par jour

Figure 32: Répartition des ménages en fonction du nombre de corvée par jour

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

On remarque sur cette figure que 54,90 % des ménages font deux (2) fois la corvée d’eau par
jour contre 42,10 % et seulement 3 % qui font respectivement une (1) et trois (3) fois la
corvée par jour en saison de pluie. En saison sèche, c’est 60,20 % des ménages qui font la
corvée deux (2) fois par jour, 42,10 % la fait une fois et 14 % le fait trois (3) parjour.

Il arrive à 84 % des enquêtés de ne pas satisfaire certains besoins au cours d’une journée à
cause du manque d’eau et ceci en saison sèche. La figure 33 montre ainsi ces besoins non
satisfaits en fonction des ménages.

78
34,18% 34,91%
35%
30%
25%
Enquêtés

20% 16%
13,45%
15%
10%
5% 1,45%

0%
Boisson Toilettes Repas Activités Ménage
journalières économiques

Besoins journaliers non satisfaits par manque d'eau

Figure 33: Répartition des enquêtés par rapport aux besoins journaliers non satisfaits par
manque d'eau
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Constate-t-on sur cette figure, qu’il arrive à 34,91 % des enquêtés de ne pas faire le ménage
au cours d’une journée contre 34,18 % à qui il arrive de ne pas faire leur toilette journalière, et
à 16 % de ne pas faire leurs activités économiques en raison du manque d’eau. Il arrive même
à certains de ne pas trouver d’eau pour préparer le repas ni pour boire au cours d’une journée
soit respectivement 13,45 % et 1,45 % des enquêtés.

IV.1.8-Le prix de l’eau


La figure 34 présente le prix déboursé pour une bassine d’eau par les ménages.

75,90%
80%
70%
60%
Ménages

50%
40%
19,60%
30%
20% 1,50% 3%
10%
0%
10f 25f 50f On ne vend pas
l'eau
Prix d'une bassine d'eau

Figure 34: Répartition des ménages par rapport au prix déboursé pour une bassine d'eau
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

79
Il ressort de l’analyse de cette figure que la grande partie des enquêtés soit 75,90 % n’achète
pas l’eau aux points d’approvisionnement. Le coût de la bassine d’eau est 10f cfa pour 19,60
% des ménages, 25f cfa pour 1,50 % et 50f cfa pour 3 % des ménages enquêtés.

IV.2-Causes de la pénurie d’eau potable et stratégies adoptées


IV.2.1-Causes de la pénurie d’eau potable
La figure 35 présente les causes de la pénurie de l’eau selon les ménages enquêtés.

35% 31,92%

30%
23,45%
25%
18,64%
Ménages

20%

15% 12,43%

10% 6,50%
4,24%
5% 2,82%

0%
Insuffisance Pas de Pas de puits Sécheresse Milieux Profondeur Manque de
de forages forages rocheux de la nappe moyens
et de puits financiers
cause de la pénurie d'eau potable

Figure 35: Causes de la pénurie d'eau potable selon les ménages

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Sur cette figure, 31,92 % des ménages estime que l’insuffisance de forages et de puits sont les
causes de la pénurie de l’eau potable dans le Kpendjal tandis que la sécheresse et l’absence de
forages constituent les causes de la pénurie pour respectivement 23,45 % et 18,64 % des
ménages enquêtés. D’autres causes encore comme la nature rocheuse du milieu (12,43 %), la
profondeur de la nappe phréatique (6,50 %), le manque de moyens financiers (4,24 %) et
l’absence de puits (2,82 %) sont à l’origine de la pénurie d’eau potable dans le Kpendjal.

80
IV.2.2-Profondeur de la nappe
La figure 36 présente la profondeur moyenne des forages réalisés dans le Kpendjal.

Figure 36: Profondeur des forages


Source : DRHV, 2015

81
Tableau 5: Profondeur des forages dans le Kpendjal

Profondeur Mini Maxi Moyenne


Cantons
Mandouri 45,5 109,88 75,5
Tambigou 35,91 35,91 35,91
Koundjoaré 31,7 80,85 55,15
Ogaro 24,03 130,44 63,56
Naki-Est 21 150,2 65,01
Namoundjoga 30 79,95 45,42
Moyenne totale 31,36 97,87 56,76
Source : DRHV, 2015
Sur ce tableau, on constate que les forages réalisés ont des profondeurs variables selon les
localités. Ainsi, c’est dansle canton de Naki-est qu’on constate la profondeur la plus élevée
soit 150,2 m et la profondeur la plus faible toujours dans le même canton. Dans l’ensemble du
Kpendjal, la profondeur moyenne des forages est de 56,76 m. cette moyenne cache des
disparités comme on peut le constater à Mandouri avec 75,5 m et à Tambigou avec 35,91 m
où il est question d’un seul forage réalisé dans le canton.

IV.2.3-Démarches et stratégies adoptées


Des démarches ont été menées par la population auprès des autorités administratives pour leur
faire part des difficultés d’approvisionnement en eau dans le Kpendjal. La figure 37 présente
la réaction des autorités suite aux démarches de la population.

10%
11% Pas de réaction

Creusement d'un forage ou puits


79% Creusement de forages ou puits soldés
par des échecs

Figure 37 : Réaction des autorités suite aux démarches de la population

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

82
A cet effet 80 % des ménages affirme avoir mené des démarches à ce propos. L’analyse de la
figure 37 montre que face à ces démarches, des puits ou forages ont été creusés selon 21 %
des ménages parmi lesquels 10 % affirment que ces puits et forages ont été soldés par des
échecs soit parce qu’ils ont rencontré une roche dure ou soit la nappe n’est pas fournie. Mais
faut-il noter que la plupart des cas il n’y a pas de réaction de la part de l’autorité comme
l’affirme 79 % des ménages enquêtés.

La population est même n’est pas restée sans réaction. Elle a adopté des stratégies pour ne pas
trop subir la pénurie d’eau. Lafigure 38 présente ainsi ces différentes stratégies.

34,46%
33,23%
35%

30%

25%
Ménages

20% 16,00%

15%
8,61%
10%
4,62%
5% 1% 1,85%

0%
Réduire la Creuser dans Achat de Economiser Fermer les Réglementer Se lever très
fréquence le lit des l'eau auprès l'eau et forages en l'ouverture tôt
des toilettes rivières en des éviter le saison de des forages
et lessives saison sèche revendeurs gaspillage pluie en saison
sèche
Stratégies adoptées

Figure 38: Répartition des ménages par rapport aux stratégies adoptées
Source : Travaux de Terrain, Août 2016
Sur cette figure 34,46 % des ménages évitent le gaspillage tout en économisant l’eau tandis
que la réduction de la fréquence des toilettes et lessives constitue une stratégie pour 33,23 %
des ménages enquêtés. Certains enquêtés soit 16 % creuse dans le lit des rivières en saison
sèche pour avoir de l’eau et 8,61 % veille aux points d’eau ou se lève très tôt pour avoir de
l’eau. D’autres stratégies comme la réglementation de l’heure d’ouverture des forages en
saison sèche ; la fermeture de certains forages en saison de pluie et l’achat d’eau auprès des
revendeurs d’eau sont adoptées par respectivement 4,62 % ; 1,85 % et 1 % des ménages.

83
Conclusion partielle

Somme toute, la population des deux préfectures de Kpendjal rencontre d’énorme difficultés
dans l’approvisionnement en eau potable. Ces difficultés sont entre autres la pénurie en saison
sèche, les longues files d’attente, les pannes fréquentes des forages et leur éloignement des
concessions. En moyenne 63,97 % de la population parcoure plus de 500 m pour avoir accès à
l’eau potable. Aussi met-elle assez de temps pour la corvée soit entre 30 min et plus d’une
heure pour 19,30 % des ménages en saison de pluie et pour 90,97 % en saison sèche. Il arrive
à 84 % des ménages de ne pas satisfaire certains besoins à cause du manque d’eau en saison
sèche. Ces difficultés d’approvisionnement en eau sont causées entre autres par l’insuffisance
de puits et de forages, la sécheresse, la nature rocheuse du milieu, la profondeur de la nappe et
le manque de moyens financiers. Face à cette situation, des stratégies ont été adoptées par la
population.

84
CHAPITRE V : HYGIENE ET ASSAINISSEMENT ; POTABILITE DE L’EAU ET
MALADIES LIEES A LA MAUVAISE QUALITE DE L’EAU
Il s’agit dans cette partie de mettre en exergue l’état d’hygiène et d’assainissement, qui est un
facteur aggravant de la contamination de l’eau ; montrer la perception de la potabilité de l’eau
par la population et les maladies liées à la consommation de l’eau non potable.

V.1-Hygiène et assainissement
V.1.1-Fréquence de nettoyage de la cour de maison
La figure 39 montre la répartition des ménages en fonction de la fréquence de nettoyage de la
cour de maison.

9% 3%

Chaque matin

Tous les deux jours

88% une fois par semaine

Figure 39: Répartition des ménages en fonction de la fréquence de nettoyage de la cour

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Il ressort de l’analyse de cette figure que 88 % des ménages nettoient leurs cours de maison
chaque matin contre 9 % qui ne nettoie la cour que tous les deux jours et 3 % une fois par
semaine.

V.1.2-Lieu de jet des ordures et des eaux usées domestiques


La figure 40 présente la répartition des ménages par rapport aux lieux de jet des ordures et eau
usées domestiques.

85
60% 48,80% 50,40% 51,10%
50%
40%
27,10%
Ménages

30% 21,80%
20%
10% 0,80% 0% 0% 0% 0%
0%
Dans la Derrière la Dans une Dans la cour Dans le
concession concession fosse pour champ
compost
Lieu de jet des ordures et eaux usées

Ordures Eaux ussées

Figure 40: Répartition des ménages par rapport aux lieux de jet des ordures et eaux usées
domestiques

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Sur cette figure, on constate qu’après le nettoyage des cours de maisons, 50 % des ménages
jettent les ordures ménagères dans une fosse pour compost prévue à cet effet. Par contre
d’autres ménages soit 49 % jettent ces ordures ménagères derrière leurs concessions et 1 %
dans la concession. Quant aux eaux usées domestiques, elles sont jetées à 51,10 % dans la
cour de maison, à 27,10 % dans les champs et à 21,80 % dans la fosse à compost.

V.1.3-Stockage de l’eau et lavage des récipients de stockage

86
Figure 41: Répartition des ménages en fonction de la durée de stockage de l'eau

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

La figure 41 présente la répartition des ménages en fonction de la durée de stockage de l'eau.

L’analyse de la figure montre que dans la plupart des cas la durée de stockage de l’eau est de
1 à 2 jours avec 89 % des ménages. L’eau fait moins de 1 jour dans les récipients et jarres de
stockage chez seulement 4 % des ménages et plus de 2 jours chez 7 % des ménages enquêtés.

La figure 42 quant à elle présente la répartition des ménages par rapport à la couverture des

Oui
53% 47%
Non

Figure 42 : Répartition des ménages par rapport à la couverture des récipients ou jarres de stockage de l'eau

récipients ou jarres de stockage de l’eau de boisson.

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

87
Il ressort de l’analyse de cette figure que les récipients ou jarres de stockage de l’eau de
boisson sont couverts dans seulement 47 % des ménages contre 53 % de ménages dont les
récipients ne sont pas couverts (Photo14).

Photo 14 : Jarre non couverte à Mandouri


Source : Cliché Zibril ANDOU, Août 2016

En ce qui concerne le lavage des récipients, la figure 43 nous montre la répartition des
ménages en fonction de la fréquence de lavage des récipients.

7%
Tous les jours
40% 53% Tous les 2 jours
A la fin de chaque stock

Figure 43: Répartition des ménages en fonction de la fréquence de lavage des récipients

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Sur cette figure, on constate que 53 % des ménages lave leurs récipients tous les jours.
D’autres par contre lavent leurs récipients ou jarres de stockages tous les 2 jours ou à la fin de
chaque stock soit respectivement 40 % et 7 % des ménages.

88
Faut-il préciser que le lavage des récipients et jarres de stockage se fait de plusieurs manières.
La figure 44montre la répartition des ménages en fonction des moyens utilisés pour le lavage
des jarres.

51,90%
60%

50%

40%
Ménages

23,30% 21,00%
30%

20%
3,80%
10%

0%
Avec les mains Avec une Avec du sable Avec de l'eau et
et de l'eau éponge et de ou cendre et de du savon
l'eau l'eau

Moyen de lavage des jarres

Figure 44: Répartition des ménages en fonction des moyens utilisés pour le lavage des jarres
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Sur cette dernière, constate-t-on, que seulement 21 % des ménages lave leurs jarres avec de
l’eau et du savon contre 51,90 % qui le font avec une éponge et de l’eau simple sans savon ;
23,30 % avec du sable ou de la cendre et de l’eau, et 3,80 % avec les mains et de l’eau.

V.1.4-Lieux d’aisance des ménages


La figure 45 présente la répartition des ménages en fonction du lieu d'aisance.

89
100% 8,33%
90%
80%
70% 66,67% 66,67% 66,20%
Ménages

60% 88,24% 82,50%


50% 100%
91,67%
40%
30%
20% 33,33% 33,33% 33,80%
10% 11,76% 17,50%
0% 0%

Lieux d'aisance par cantons

Dans la latrine traditionnel Dans la nature

Figure 45 : Répartition des ménages en fonction du lieu d'aisance

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Sur cette figure, on remarque que dans l’ensemble, seulement 33,80 % des ménages font leurs
besoins dans les latrines contre 66,20 % qui le font dans la nature. Pouvons-nous relever sur
cette mêmefigure, des disparités énormes entre les cantons avec 100 % des ménages enquêtés
qui font leurs besoins dans la nature à Tambigou. Faut-il noter aussi que c’est seulement à
Mandouri que les ménages font plus leurs besoins dans les latrines soit 91,67 % des ménages
enquêtés.

V.1.5-Hygiène desmains

90
La figure 46 présente la répartition des ménages par rapport au lavage des mains au savon
chez les enfants et la figure 47 présente quant à elle la répartition des ménages par rapport au

Figure 476: Répartition des ménages par rapport au lavage Figure 47 : Répartion des ménages par rapport au lavage des
des mains au savon chez les enfants mains au savanchez les adultes
Source : Travaux de Terrain Source : Travaux de Terrain

lavage des mains au savon chez les adultes.

Sur ces deux figures, on remarque que le lavage des mains au savon avant chaque repas est
fait par 93 % des enquêtés contre 7 % qui ne le font pas. Selon ces mêmes enquêtés, leurs
enfants à 51 % ne se lavent pas les mains au savon avant chaque repas contre 49 % qui le font.

V.2-Qualité et traitement de l’eau

V.2.1-Perception de la potabilité de l’eau par la population

Selon la population, une eau potable est celle qui est limpide (absence de coloration), inodore
et sans particule en suspension. La figure 48 montre la répartition des ménages par rapport à
la perception de la potabilité de l'eau.

93,10%
100% 83,47%
80%
Enquêtés

60%
40%
15,70%
20% 0,83% 6,90%
0,00%
0%
Potable Acceptable Non potable
Potabilité de l'eau

FPMH Puits

Figure 48 : Répartition des ménages par rapport à la perception de la potabilité de l'eau

91
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

L’eau des rivières est reconnue par tous les enquêtés comme n’étant pas potable.Il ressort de
l’analyse de cette figure 48 que 83,47 % des enquêtés perçoit l’eau des puits comme étant non
potable contre 0,83 % qui la perçoit comme potable, et 15,70 % la perçoit comme acceptable.
En revanche, les eaux des FPMH et FRM sont perçues comme potable pour 93,10 % des
enquêtés conte 6,90 % qui estime qu’elles ne sont pas potables.

La figure 49 présente la perception de la couleur de l’eau des points d’eau traditionnels.

53,40%
60%
50% 39,10%

40%
Enquêtés

30%
20%
3% 4,50%
10%
0%
Blanchâtre Rougeâtre Noirâtre Claire

Couleur de l'eau des points traditionnels

Figure 49: Perception de la couleur des eaux des points d’eau traditionnels selon les
enquêtés
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Sur cette figure, on remarque que 53,40 % des enquêtés affirment que l’eau des points d’eau
traditionnels (puits, rivières, barrages) ont une couleur rougeâtre contre 39,10 % qui affirme
que ces eaux ont une couleur blanchâtre. Pour d’autres encore, ces eaux ont une couleur
noirâtre (3 %) ou sont claire (4,50 %). Les eaux issues de 13 % des points traditionnels ont
une odeur contre 87 % qui sont inodores.

V.2.2-Raisons de la non potabilité de l’eau

La figure 50 présente la répartition des ménages par rapport aux raisons de la non potabilité
de l’eau de puits.

92
39,45%
40%
29,76%
35%
30%
Enquêtés

25%
16,26%
20% 12,80%
15%
10% 1,73%
5%
0%
Faible Affluence des Puits non Moisissures Pas de dragages
profondeur consommateurs couverts dans le puits et
manque
d'hygiène
autour des puits

Raisons de la non potabilité de l'eau des puits

Figure 50: Raisons de la non potabilité de l’eau de puits selon les enquêtés
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Les eaux des puits ne sont pas potables pour diverses raisons. Il ressort de l’analyse de cette
figure 50que pour 39,45 % des enquêtés les eaux de puits ne sont pas potables parce que les
puits ne sont couverts (Photo 15). L’affluence des consommateurs et la faible profondeur des
puits constituent la cause de la non potabilité des eaux de puits pour respectivement 29,76 %
et 16,26 % des enquêtés. D’autres raisons encore telles que la présence de moisissures dans
les puits et le manque d’hygiène autour de ces puits, et la rareté de dragages des fonds des

Photo 15 : Images des puits non construits et non protégés (points d’eau non potable)
Source : Travaux de Terrain, Août 2016
puits sont énoncées par respectivement 12,80 % et 1,73 % des enquêtés.

93
V.2.3-Méthodes endogènes de traitement de l’eau de boisson issue des points
traditionnels
La figure 51 présente la répartition des ménages selon qu'ils traitent ou pas l'eau des points
traditionnels avant boisson.

100%
90% 25% 25%
80% 40% 42%
47,06% 52,50%
70% 63,33%
60%
Ménages

50%
40% 75% 75%
30% 60% 58%
52,94% 47,50%
20% 36,67%
10%
0%

Traitement de l'eau des points traditionnels

Oui Non

Figure 51 : Répartition des ménages selon qu'ils traitent ou pas l'eau des points traditionnels avant boisson

Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Sur cette figure, on note que dans l’ensemble 42 % des ménages ne traite pas l’eau des points
traditionnels avant de la boire contre 58 % qui le font. Il existe néanmoins des disparités entre
les différents cantons.Namoundjoga est le canton où moins de ménages traitent les eaux des
points traditionnels avec seulement 36,67 % contre 75 % à Mandouri et idem à Ogaro.

Le traitement l’eau des points traditionnels avant boisson se fait à l’aide de plusieurs moyens
comme l’indique la figure 52.

94
60% 55,84%

Ménages 50%

40%

30% 24,68%

20%
11,69%

10% 3,90% 3,90%

0%
Eau de javel Filtrage Chauffage Décantation Alame
Moyens de traitement de l'eau

Figure 52: Moyens de traitement de l'eau des points traditionnels


Source : Travaux de Terrain, Août 2016

On constate sur cette figure que parmi ceux qui traite l’eau, 55,84 % le font avec l’eau de
javel ou des comprimés de chlorure qui sont les plus souvent distribués par la Croix-Rouge,
contre 24 % qui le font avec Alam1. D’autres par contre procèdent au filtrage (11,69 %), au
chauffage (3,90 %) ou à la décantation (3,90 %).

Parmi les ménages qui ne traitent pas l’eau des points traditionnels,70,49 % estime que c’est
parce qu’ils n’ont pas de produits ni de moyens pour le faire, contre 16,39 % qui estime que
c’est par négligence s’ils ne traitent pas ces eaux. Pour le reste, c’est soit parce qu’ils ne
boivent pas cette eau (11,48 %) ou soit parce qu’ils estiment que c’est déjà potable.

V.3-Maladies hydriques
V.3.1-Maladies hydriques selon les enquêtés
Pratiquement tous les enquêtés soit 99,2% savent que la consommation d’une eau de
mauvaise qualité donne des maladies contre seulement 0,8% qui ne le sait pas. La figure 53
présente les maladies causées par la consommation de l'eau non potable selon les enquêtés.

1 De son nom générique alun, il s’agit du sulfate double d’aluminium et de potassium utilisé comme floculant dans le
traitement de l’eau de boisson.

95
40% 37,17% 37,17%

35%

30%
Enquêtés

25%
18,58%
20%

15%

10% 5,90%
5% 0,88% 0,29%
0%
Choléra Dysenterie Diarrhée Fièvre Maux d'yeux Ver de
typhoïde guinée
Maladies hydriques

Figure 53: Maladies causées par la mauvaise qualité de l'eau selon les enquêtés
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Il découle de l’analyse de cette figure que les maladies hydriques causées par la
consommation d’une eau de mauvaise qualité sont la dysenterie et la diarrhée selon 37,17 %
des enquêtés pour chacune d’elle, le choléra et la fièvre typhoïde selon respectivement 18,58
% et 5,90 % des enquêtés. Aussi, les maux d’yeux (0,88 %) et le ver de guinée (0,29 %) sont
causées par la consommation de l’eau non potable.

La figure 54 montre les catégories de personnes touchées par ces maladies hydriques selon les
enquêtés.

79,50%

80%

60%
Enquêtés

40%
19,25%

20%
1,25%

0%
Les enfants Les adultes Les personnes âgées
Catégories de personnes

Figure54: Les catégories de personnes touchées par les maladies hydriques selon les
enquêtés
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

96
On constate sur cette figure que les personnes les plus touchées sont les enfants selon 79,50 %
des enquêtés, ensuite vient les adultes selon 19,25 % et dernière position les personnes âgées
selon 1,25 % des enquêtés.

La figure 55 montre quant à elle montre la répartition des eaux à l’origines des maladies
hydriques selon les ménages.

49,25%
43,98%
50%
45%
40%
35%
Enquêtés

30%
25%
20%
15% 6,77%
10%
5% 0%
0%
Eau de pluie Eau de puits Eau de Eau de forage
rivières/barrages
Types d'eau

Figure 55: Les eaux à l'origine des maladies hydriques selon les enquêtés
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

Ces maladies hydriques sont causées selon 49,25 % des enquêtés par l’eau des rivières et
barrages, contre 43,98 % et 6,77 % des enquêtés qui affirment que c’est respectivement l’eau
de puits et l’eau de pluie qui sont à l’origine de ces maladies hydriques. A l’unanimité, ces
enquêtés affirment que l’eau de forages ne donne pas de maladies.

La figure 56 présente les modes de traitement des maladies hydriques.

32%
45%

23%

Centres médicaux Automédication Traitement traditionnel

Figure 56: Modes de traitement des maladies hydriques selon les enquêtés
Source : Travaux de Terrain, Août 2016

97
L’examen de cette figure montre que pour le traitement de ces maladies, 44,52 % des
enquêtés déclarent se rendre dans les centres médicaux, contre 23,22 % qui procède à
l’automédication. Les reste des enquêtés soit 32,26 % affirme traiter ces maladies de façons
traditionnelle à l’aide des tisanes, de la potasse.

V.3.2-Maladies hydriques recensées dans le Kpendjal en 2015


La figure 57 présente les maladies hydriques recensées au CHP de Mandouri en 2015.

Figure 57 : Les maladies liées à la consommation d'eau non potable recensées au CHP
Mandouri en 2015
Il s’agitdu Source : CHP de Mandouri,2016

Gastro-entérites avec 1222 cas, Dysenterie avec 896 cas, Diarrhées avec 723 cas et
Salmonelloses (Fièvre typhoïde) avec 179 cas, soit un total de 3020 cas. Ces maladies sont
plus fréquentes en saison des pluies de juin à octobre, moment où la population exploite
souvent en priorité les points d’eau les plus proches constitués en majorité de puits et de
marigots. Selon les médecins interviewés, les victimes décèdent rarement suite à ces maladies
sauf des cas isolés de cholera comme ce fut en 2010. Des conseils et sensibilisations sont
souvent prodigués par ces médecins à l’endroit de la population par rapport aux méthodes de
traitement de l’eau de boisson et les pratiques d’hygiènes et assainissement.

98
La figure 58, quant à elle, présente la répartition des malades en fonction des tranches d’âge

Figure 5858:
Figure : Répartition
Répartition des maladesenenfonction
des malades fonction
desdes tranches
tranches d'âge
d'âge touchées
touchées
Source : CHP de Mandouri,
Source : CHP de Mandouri, 2016 2016
touchées.

Dans l’ensemble sur cette figure, on constate que la tranche d’âge la plus touchée est celle des
enfants de 1 à 14 ans avec 1114 victimes (36,89 %) dont 422 pour les gastro-entérites, 402
pour la diarrhée, 269 pour la dysenterie et seulement 21 pour la fièvre typhoïde. Ensuite vient
les enfants de moins d’un an avec 700 victimes (23,18 %) soit 450 pour les gastro-entérites,
155 pour la diarrhée, 91 pour la dysenterie et 4 pour la fièvre typhoïde ; la tranche de 15 à 44
ans et celle de 45 ans et plus avec respectivement 619 (20,50 %) et 607 (20,10 %) victimes.

V.3.3-Conséquences du manque d’eau


Le manque d’eau a plusieurs conséquences sur la population. La figure 59 présente ainsi ces
conséquences selon les enquêtés.

99
6%
30%
64%

Maladies liées au manque d'hygiène corporelle et vestimentaire (Gale, Teigne, Démangeaisons, Dartre)

Maladies hydriques

Fatigue

Figure 59: Conséquences du manque d'eau selon les enquêtés


Source : Travaux de Terrain, Août 2016

On observe sur cette figure que pour 64 % des enquêtés le manque d’eau entraine des
maladies liées au manque d’hygiène corporelle et vestimentaire (Photo 16 et 17) entre autres
la gale, la teigne, la dartre, les démangeaisons. D’autre conséquences telles les maladies
hydriques et la fatigue chez celles qui font la corvée d’eau sont évoquées par respectivement
30 % et 6 % des enquêtés.

Photo 16 : La gale chez un enfant à Bourgou Photo 17 : Maladie de la peau chez un enfant
(Tambigou) à Naki-Est

Source : Cliché Zibril ANDOU, 2016

100
Conclusion partielle

Il ressort des résultats de cette partie que tous les ménages nettoient leur cour de maison mais
à des fréquences différentes et que les ordures et eaux usées sont pour la plupart des ménages
jetées hors de la concession ou dans une fosse à compost. La durée de stockage de l’eau est en
moyenne de 2 jours avec 53 % des ménages qui ne couvre pas leurs récipients de stockage
d’eau. Ces derniers sont lavés à des fréquences différentes et ceci de diverses manières. Par
rapport au lieu d’aisance, 66,20 % des ménages fait ses besoins en pleine nature. D’autres
part, 93,10 % estime que l’eau des forages est potable. Par contre l’eau des puits est perçue
comme non potable par 83,47 % des ménages. Dans l’ensemble 58 % des ménages ne traite
pas l’eau des points traditionnels avant la consommation. Par ailleurs la consommation des
eaux non potables induit des maladies hydrique. Celles recensées dans le Kpendjal sont les
gastro-entérites, la dysenterie, diarrhées et la fièvre typhoïde. Au total 3020 cas ont été
recensés avec un taux 60,07 % des enfants de moins de 15 ans.

101
VI-Discussion

VI.1-Méthodologie

L’ensemble des données, des outils et des méthodes employées a conduit à l’obtention de
résultats satisfaisants. Cependant, dans certains cas, leur qualité et leur nature ont présenté
quelques limites.La méthodologie utilisée pour mener cette étude est basée sur la recherche
documentaire, l’enquête par questionnaire, les entretiens. Ces méthodes ont été utilisées par
plusieurs auteurs tels que Kondo (2009), Abirangao (2011), Mensa (2012).La formule de
Dumolard et al. (2003) : n = t² x p x (1-p) / m², a permis de déterminer l’échantillons. Cette
même formule a été utilisée par Koumoï (2016).Un GPS a été utilisépour recherche les
distances qui séparent les concessions des forages et produire une information spatialisée sur
les points d’eau potable.Cette même méthode a été utilisé par Zoungrana (2007), Atsou
(2009) et Ousséni (2010).Une formule a été utilisée pour calculer le taux de desserte en eau
potable. Cette même formule a été utilisée par Ousseni (2010), Paillé et Joquece (2012) à la
différence que Ousseni a associé la distance euclidienne ou à vol d’oiseau pour chercher le
coefficient de détournement.Aussi le modèle PEIR a servi de base d’analyse. Ce même
modèle a été utilisé par Vodounou J.B.K. (2010) et Toko Mouhamadou (2015).

VI.2-Disponibilité en eau potable et approvisionnement

Les points d’eau potable que dispose le Kpendjal se résument aux FPMH et FRM car n’étant
pas desservi par la TdE (principale société de distribution de l’eau potable au Togo). Ces
points d’eau sont très insuffisants et ne sont présents que dans respectivement 37,60 % et
19,30 % des quartiers. Le nombre de forages est de 116 pourl’ouestde Kpendjal, plus pourvu,
et de 49 pour l’Est. Cette situation s’explique selon Addra et al (1984) par le fait que les taux
de succès des forages sont plus élevés à l’Ouest et par l’existence des nappes d’eau aux
environs d’une vingtaine de mètre dans certaines localités selon la DRHV. Selon la DGEA,
un forage doit desservir 250 personnes. Sur cette base il faudrait 449 forages pour satisfaire
les 111592 personnes (2015) des six cantons, soit un taux de desserte de 34,29 % et un
manque de 284 forages. Ce taux de desserte est très inférieur à la moyenne nationale qui est
de 57,3 % selon l’enquête par grappes à indicateurs multiples de la DGSCN (2010). Aussi nos
résultats diffèrent de ceux de Ousséni (2010) dans les secteurs 23 et 24 de Ouagadougou. En
effet dans sa zone, Ousséni a trouvé que les sources d’approvisionnement en eau sont

102
essentiellement constituées des bornes fontaines, des forages, des postes d’eau autonome et
des puits. Le taux de desserte est de 141,17%. Constate-on que ce taux est largement
supérieur à 100 %. Ceci montre qu’en plus de leur bonne répartition les bornes fontaines sont
numériquement importantes dans les deux secteurs. Cette différence de résultat peut
s’expliquer par le fait que sa zone soit urbaine avec certaines infrastructures hydrauliques
(postes d’eau autonome) qui n’existent pas dans notre secteur d’étude. Aussi, cela peut
s’expliquer par la différence de normes en matière de desserte d’eau. La norme de déserte en
eau au Burkina Faso, prévoit une borne fontaine pour 1000 habitants tandis que la norme au
Togo prévoit un forage pour 250 habitants.

Aussi, nos résultats sont différents de ceux de Nassartebaye (2011) dans le quartier Gamkallé
(Niger) quand bien même les normes de desserte sont les mêmes dans nos deux pays
respectifs. Les points d'approvisionnement en eau potable à Gamkallé sont constitués
essentiellement des 25 bornes fontaines, des 219 branchements privés et sociaux avec un taux
de desserte qui est de 70 % soit une borne fontaine pour 701 personnes. En moyenne 5
ménages sur 100 possèdent un robinet privé avec compteur individuel tandis que dans le
Kpendjal 90 % des ménages ne possède aucun équipement en eau dans leurs concessions. Le
reste (10 %) ne possède que des puits traditionnels. Selon Atchou (2009), le taux de desserte
est élevé dans la Région des Plateaux et excède 50 % dans toute les localités sauf les centres
semi-urbains de Kougnohou et Danyi-Konta ; ce qui montre une différence avec nos résultats.
Cette différence s’explique par le fait qu’il a pris la proportion des ménages de son échantillon
qui utilisent l’eau du forage comme le taux de desserte au lieu de le calculer en fonction des
EPE de sa zone. Ainsi, ces résultats ne seront interprétés que par rapport aux ménages
enquêtés.

Peut-on au vu de ces résultats dire, dans l’ensemble, que l’objectif7 des OMD2 n’a pas été
atteint pour la préfecture de Kpendjal. Ceci signifie que des efforts considérables doivent être
faits pour l’atteinte de l’objectif 6 de l’ODD3.

2
Réduire de moitié le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement
en eau potable et à des services d'assainissement de base d’ici 2015.

3
Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau d’ici
2030.

103
En matière d’approvisionnement, la source d’eau pour la boisson varie selon la saison. Dans
l’ensemble les points d’eau traditionnels (puits, rivières et barrages) constituent les principales
sources d’eau de boisson en toutes saison (avec 65.41 % en saison de pluie et 59,40 % en
saison sèche) et ceci dans tous les cantons sauf à Mandouri où c’est les forages qui sont les
plus utilisés. Ensuite viennent les forages avec 34,59 % en saison de pluie et 40,60 % en
saison sèche. Cette situation de Mandouri s’explique par le fait qu’il a été depuis 1995 le chef-
lieu de la préfecture de Kpendjal et par conséquent un milieu urbain de longue date. Nos
résultats diffères de ceux trouvépar la DGSCN (2010) lors de l’enquête par grappes à
indicateurs multiples selon laquelle les principales sources d’approvisionnement en eau de
boisson au Togo sont les sources améliorées4 57 % contre 43 % des sources non améliorées5.
Aussi ces résultats sont-ils contraires à ceux trouvés par Nassartebaye (2011) à Gamkallé où
toute la population utilise l’eau des bornes fontaines et des robinets modernes pour la boisson.
L'eau tirée des puits est soit utilisée pour l'abreuvage des animaux domestiques, soit pour faire
les linges ou pétrir la terre pour la fabrication des briques de construction des maisons. Aucun
ménage n'a mentionné faire usage de l'eau de puits comme eau de boisson. Ces divergences
peuvent s’expliquer en partie par le caractère urbain de Gamkallé et ses nombreux
branchements hydrauliques. Dans la Région des Plateaux, les principales sources d’eau de
boisson sont les forages ou bornes fontaines 61 %, rivières 32 %, puits 5% et pluie 2%. Cette
différence est due au fait que les forages et bornes fontaines sont plus nombreux dans les
Plateaux grâce aux différents projets de la CRT et ces différents partenaires. Contrairement
dans le Kpendjal, les puits restent les points d’eau les plus nombreux 90,20 % et les mieux
répartis.

De même pour les autres besoins domestiques les points eau non améliorés sont toujours les
plus sollicités dans le Kpendjal. A ce niveau, les résultats de l’enquête de Chauvé (1992),
dans la Région Centrale, montre que tous les ouvrages hydrauliques sont exploités pour les
multiples usages de l’eau. Les utilisations domestiques cependant, dominent largement sur les
autres quel que soit le type d’ouvrage considéré. Ce qui indique que chaque ouvrage est
polyvalent. C’est un fait, la fréquentation par type de points d’eau varie au cours de l’année.

4Selon MICS-Togo (2010), constituées entre autres de l’eau des robinets(TdE), des forages, l’eau en bouteille et les sources
et puits protégés.

5Selon MICS-Togo (2010), constituées entre autres des puits non protégés, sources non protégées, l’eau de pluie, les eaux
de surface, l’eau de camions citernes.

104
C’est en saison de pluies que les sources non améliorées sont les plus utilisées. Inversement,
la fréquentation des forages croît avec l’installation de la saison sèche. Ceci s’explique par le
fait que ce type d’ouvrage peut offrir de l’eau toute l’année, contrairement aux points
traditionnels qui tarissent en générale. Si le forage est moins fréquenté en saison de pluie,
c’est parce qu’il est en moyenne moins proche des maisons que les puits.

Selon l’OMS, la quantité d’eau potable nécessaire pour une personne et par jour est d’au
moins 20 litres. Pour Howard et Bartram (2003) les personnes ayant moins de 20 litres d’eau
par jour en moyenne n’ont pas un accès de base à l’eau, celles ayant 20 litres par jour en
moyenne ont un accès de base à l’eau, celles ayant 50 litres par jour en moyenne ont un accès
intermédiaire à l’eau et celles ayant 100 litres par jour en moyenne ont un accès optimal à
l’eau. Sur la base de la classification de Howard et Bartram, Kouakou et al (2010) ont trouvé
que dans la zone périurbaine d’Abidjan, le volume moyen d’eau disponible par personne et
par jour était de 20 litres pour 64 % des ménages (accès de base), 50 litres pour 33,8 % des
ménages (accès intermédiaire) et 100 litres pour 2,2 % des ménages (accès optimal). Ces
résultats diffèrent des nôtres. En effet dans le Kpendjal, la consommation varie selon la
saison. En saison de pluies, 54,90 % des enquêtés utilise 25 litres/jour/personne, 39,10 %
utilise 50 litres/jour/personne et seulement 6 % des enquêtés qui utilise plus de 75
litres/jour/personne. En revanche, en saison sèche, 25 l/j/p ; 50 l/j/p et 75 l/j/p sont utilisées
respectivement par 45,10 % ; 44,40 % et 10,50 % des enquêtés. Cette différence s’explique
les énormes quantités d’eau non potable provenant des puits, rivières et barrages. Cependant,
certains auteurs à l’instar de Gleick (1998) soutiennent que la quantité de 20 litres est
insuffisante pour satisfaire les besoins vitaux quotidienne en eau. Selon lui, il faut une
quantité de 50 litres par jour et par personne repartie de la façon suivante : 5 litres pour la
boisson, 20 litres pour les usages sanitaires ; 15 litres pour les usages de toilette et 10 litres
pour la préparation des repas.

La présente étude a révélé que 45,10 % des ménages de Kpendjal consomme entre 125 et 250
litres d’eau par jour en saison pluie contre 36,10 % et 18,80 % qui consomment
respectivement moins de 125 litres et plus de 250 litres d’eau par jour. En saison sèche, 45,86
% des ménages consomme entre 125 et 250 litres d’eau contre 31,58 % qui consomme plus de
250 litres et 22,56 % qui consomme moins de 125 litres. Aussi, nos résultats diffèrent de ceux
Cocker (2007) qui montrent que plus de la moitié des ménages enquêtés de l'arrondissement
de Vekky dans la commune de Sô-Ava (56%) utilise moins de 150 litres d'eau par jour par

105
ménage. Seulement 28% des ménages utilisent entre 150 et 300 litres d'eau par jour par
ménage, et à peine 6% utilisent plus de 300 litres d'eau par jour. Selon Dos Santos (2006), les
quantités d’eau consommées sont rythmées par l’alternance de la saison sèche et de la saison
pluvieuse. La consommation d’eau potable est moindre pendant la saison des pluies qu’en
saison sèche. Ceci corrobore nos résultats, à la différence qu’à Ouagadougou seule la moitié
des ménages sans eau courante atteignent le minimum de base des 20 litres d’eau par
personne et par jour, alors que la moitié des ménages disposant de l’eau courante consomment
quotidiennement plus de 50 litres par personne.

En générale les femmes et les filles subissent plus la crise de l’eau. En effet,dans plusieurs
régions du monde, la culture voudrait qu’elles s’occupent de l’approvisionnement en eau de la
famille. Nos résultats confirment cela, seulement 1,33 % des hommes font la corvées d’eau.
Ce sont surtout les femmes 49,12 % et les enfants dont 39,82 % de filles et 9,73 % de garçons
qui font la corvée d’eau et ceci une à deux fois par jours le matin et le soir. Cependant selon la
quantité nécessaire pour les besoins journaliers du ménage, les femmes et les enfants peuvent
faire plusieurs allers-retours avec des bassines ou des bidons de vingt litres. Ces résultats sont
confirmés par ceux de Diarra (2013) selon lesquels les femmes constituent les principales
personnes ressources en matière de collecte d’eau. Elles vont chercher l’eau soit seule
(49,3%) soit accompagnés des enfants (23,31%). Dans certaines familles, c’est seul les
enfants qui font la corvée d’eau (17,7%).

VI.3-Difficultés d’approvisionnement en eau

La pénurie en saison sèche (37,10 %), les longues files d’attente (34,20 %), l’éloignement des
points d’eau (21,16 %) et les pannes fréquentes des forages (7 %) sont autant de difficultés
que rencontre la population de Kpendjal.

La distance parcoure par les ménages dans cette étude à la quête de l’eau, comparée à la
norme de distance au Togo qui est de 500 m selon la DGEA, met en évidence d’énormes
écarts. En effet les résultats révèlent que 36,03 % des ménages parcourent moins de 500 m
pour avoir accès à l’eau potable (sont dans la norme) contre 45,30 % qui parcoure entre 500 m
et 1 Km, et 18,67 % qui parcoure plus de 1 Km. Ces énormes distances parcourues associées
aux longues files d’attente font perdre assez de temps aux femmes et aux enfants chargés de la
corvée d’eau. Cette situation impacte beaucoup sur la scolarité des enfants surtout des jeunes
filles qui selon leurs parents voient leurs moyennes scolaires en baisse surtout au deuxième

106
trimestre, période de grande pénurie d’eau dans le Kpendjal. Selon l'OMS, un « accès
raisonnable » est une eau potable disponible à moins de quinze minutes de marche ; ce qui
n’est pas le cas chez la majorité des ménages de Kpendjal. Ceci est également confirmé par
Zoungrana (2007), pour qui la distance intervient comme facteur de discrimination de l’accès
à l’eau. Il estime que la consommation d’eau baisse au fur et à mesure que la distance qui
sépare le domicile au point d’approvisionnement augmente. Dos Santos (2006) renchérie en
affirmant que la distance à la borne fontaine est un paramètre important puisqu’il détermine la
quantité d’eau disponible à l’usage domestique et hygiénique. Diarra (2013) quant à elle
trouve que les besoins en eau cumulés à l’insuffisance des points d’eau par rapport au nombre
de ménage créent facilement de longues files au niveau des bornes fontaines et des puits
traditionnels, ce qui fait perdre un temps énorme aux collecteurs d’eau qui sont le plus
souvent des enfantsdevant se rendre à l’école. Dans cette étude, le temps mis à la quête de
l’eau est fonction de la saison. Il est plus grand en saison sèche qu’en saison de pluies pouvant
excéder plus d’une heure de temps (57,14 %). Ceci s’explique par le tarissement des puits et
des rivières en saison sèche et de l’insuffisance des forages. Cette situation s’avère être la
même au centre du Benin selon Ogouwalé et Houssou (2006). En effet pour ces auteurs, les
puits et les points d’eau tarissent très vite et la recharge de la nappe n’est pas suffisante avec
la baisse des ressources pluviales. Pour espérer recueillir une petite quantité d’eau soit-elle,
les femmes et les enfants doivent se réveiller très tôt pour aller au niveau des points d’eau où
ils sont obligés de se mettre en rang, et ce, durant des heures (1 à 3 heures) avant de disposer
d’une quantité infime d’eau.

Les résultats de l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS-Togo, 2010), montre que
25 % des ménages dispose d’une source d’eau de boisson à domicile. Pour 50 % des ménages,
il faut moins de 30 minutes pour se rendre à la source d’eau améliorée et apporter de l’eau,
tandis que 25 % des ménages consacre 30 minutes ou plus à cette tâche.

Malgré l’éloignement des points d’eau, constate-on, le moyen de transport de l’eau le plus
utilisé demeure la marche à pieds (74,25 % des ménages) ce qui dénote le caractère pénible de
la corvée d’eau ; suivi de la traction animale (14,97 %). Ces moyens de transport de l’eau sont
les mêmes que ceux utilisés dans l’arrondissement de Niodior au Sénégal avec la marche à
pieds (71,60 %), la traction animale (15,50 %)selon Diarra (2013).

107
Nos résultats diffèrent de ceux trouvés par Ousséni (2010) à Ouagadougou où pratiquement
tous les ménages des secteurs 23 et 24 de Ouagadougou parcourent moins de 500 m pour
quitter leur domicile à une borne fontaine à l’exception de 7,14 % situés dans le secteur 23 qui
sont situés au-delà de 500 m. Pour lui, ce résultat témoigne de la bonne répartition des bornes
fontaines dans les deux secteurs. Cette divergence des résultats s’explique par le nombre
insuffisant de forages et leur mauvaise répartition dans le Kpendjal.

Le prix de l’eau ne constitue pas une difficulté majeure. En effet, dans 75,90 % des forges
l’eau n’est pas vendue. Dans le reste des forages, l’eau est vendue à 10F la bassine ou le bidon
de 25 litres. Faut-il noter que dans la plupart des forages où l’eau n’est pas vendue, soit des
cotisations annuelles de 500 F sont faites, soit des cotisations à chaque fois que le forage
tombe en panne. Le prix de la bassine est le même dans le secteur d’étude de Ousséni (2010),
de 25F à Gamkallé selon Nassartebaye (2011). Pour Dos Santos (2006), il existe de fortes
différences dans le prix du mètre cube selon le type d’approvisionnement, à consommation
égale. Si pour un ménage raccordé au réseau de l’ONEA le prix minimal du mètre cube est de
409 FCFA, il est de 300 FCFA si le ménage s’approvisionne directement à la borne-fontaine
ou aux forages et varie de 750 à 2500 FCFA par l’intermédiaire d’un vendeur d’eau, en
fonction de la saison et de l’éloignement au point d’eau. Autant dire que ce sont les ménages
des zones non loties, parfois les ménages les moins nantis de la ville, qui paient le mètre cube
d’eau le plus cher.

La pénurie d’eau dans le Kpendjal est due entre autre à l’insuffisance de forages et de puits
modernes, la sècheresse, la nature rocheuse du milieu, la profondeur de la nappe et le manque
de moyens financier des ménages pour le creusement de puits. La profondeur moyenne des
forages est de 56,76 m, or selon les résultats de l’étude de faisabilité des forages manuels au
Togo (DGEA, 2009), la limite des techniques manuelles de perforation étant autour de 30 m,
on estime alors que les forages positifs plus profonds que 40 m indiquent des niveaux d’eau
des aquifères inaccessibles pour les forages manuels. Par contre, les niveaux d’eau dans les
aquifères moins profonds que 40 m signalent des niveaux accessibles par forages manuels.

Pour faire face à ces difficultés et limiter leur vulnérabilité, la population économise l’eau en
évitant le gaspillage, en réduisant la fréquence des toilettes et lessives, la fermeture des
forages en saison de pluies ou la réglementation de leur ouverture en saison de pluies, se lever
très tôt ou veiller aux points d’eau, ou encore creuser dans les lits des rivières en saison sèche.

108
Selon Ogouwalé et Houssou (2006), des stratégies similaires sont développées au centre du
Benin par des femmes. Pour éviter que d’autres personnes n’arrivent racler le peu d’eau
suintée, les femmes placent leur enfant pour surveiller les puits qui se trouvent dans leur
concession ou non loin de leur concession. D’autres ajustements sont opérés par les femmes.
Ils partent de la rationalisation dans l’utilisation de l’eau à la conservation pendent plusieurs
jours en passant par l’élaboration d’un certain nombre d’astuces pour recevoir la clémence par
l’exhibition des preuves irréfutables.

VI.4-Qualité de l’eau et les maladies hydriques

Une analyse bactériologique et chimique de l’eau n’a pas été effectué dans le cadre de cette
étude. Il s’agit dans cette étude de la perception de la potabilité de l’eau par nos enquêtés.
Faut-il préciser que la potabilité de l’eau dépend de la source d’approvisionnement. A cet
effet, 83,47 % des enquêtés perçoit l’eau des puits comme étant non potable, et pourtant c’est
la source d’eau la plus utilisée pour la boisson en toutes saisons dans le Kpendjal. Malgré
cette perception, 42 % des ménages ne traitent pas ces eaux de puits avant la boisson.
Seulement 6,90 % estime que les eaux des forages ne sont pas potables. Cette situation de la
potabilité de l’eau est aggravée par la défécation à l’air libre (66,20 %), la non couverture des
jarres de stockage de l’eau (53 %), et le non lavage des mains au savon après chaque
défécation et avant chaque repas surtout chez les enfants (51 %). La consommation de l’eau
non potable donne de nombreuses maladies. Dans le courant de l’année 2015, le CHP de
Mandouri a recensé 3020 cas de maladies hydriques (Gastro-entérites, Dysenterie, Diarrhées
et Fièvre typhoïde). Dans l’ensemble, c’est les enfants de moins de 14 ans qui sont les plus
touchés (1814 cas). Ces résultats confirment par ceux de l’OMS (2006). En effet, selon
l’OMS, l’absence d’eau potable est une réalité tragique pour des millions d’enfants dans les
pays en développement qui voient leur santé et leur qualité de vie gravement diminuées.
Chaque année, 1,8 million d’enfants de moins de cinq ans meurent de maladies provoquées
par une eau insalubre. C’est un (1) enfant qui meurt toutes les 20 minutes. Les régions les plus
touchées sont l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud, où 40 % des enfants sont obligés de
boire une eau non potable, et plus de 65 % des enfants n’ont pas accès à des installations
sanitaires. Près d’une (1) personne sur cinq (5) est même obligée de déféquer à l’air libre,
cette pratique entraîne la pollution de l’eau et de l’environnement et engendre le
développement de maladies graves.

109
Ousséni (2010), après analyse des eaux des ménages au laboratoire révèle que 36,6 % et 40 %
des eaux de boissons des ménages du secteur 23 et 24 de Ouagadougou respectivement
contiennent des coliformes fécaux qui témoigne d’une contamination d’origine humaine. Les
maladies hydriques les plus fréquentes dans les deux secteurs en 2009 sont les diarrhées et la
typhoïde. Il est important de remarquer que ces deux maladies touchent toutes les couchent de
la population des enfants de moins de cinq ans jusqu’aux adultes. Les diarrhées sont plus
accentuées chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes adultes. Pour Dianou et al
(1994), bien qu’elle soit potable à la sortie, l’eau se transforme en un véritable bouillon de
culture microbien dans les récipients de transport et de stockage des ménages. Une étude
menée par cet auteur sur la qualité des eaux de forage et des ménages dans trois villages du
Burkina a révélé une forte contamination bactérienne des eaux des ménages

Odoulami et Boko (2009) trouvent que les affections liées à l’ingestion de l’eau sont très
fréquentes à Cotonou. Elles sévissent donc de manière permanent au sein de la population ; ce
qui révèle l’insuffisance de l’eau potable. En se servant des résultats des analyses physico
chimiques et bactériologiques réalisées par Bossou (2004), Odoulami et Boko ont déduit que
la consommation des eaux de puits et de pluie expose la population aux maladies d’origine
hydrique car ces eaux contenaient un grand nombre de coliformes totaux et les coliformes
fécaux, l’Escherichia Coli et la bactérie fécale. Un nombre élevé de cas de choléra, de
gastroentérites, de diarrhées et de dysenterie a été recensé dans différents centres médicaux de
Cotonou. Ces résultats viennent ainsi confirmer les résultats de cette étude. Aussi, les résultats
de Shukuru Salumu (2010) dans la ville de Bukavu viennent corroborer les résultats de cette
étude. L'eau de la borne fontaine Murhundu et celle de la source Ruzizi n'est pas propre à la
consommation humaine du fait qu'elle est pollué par les contaminations du péril féco-oral, et
que l'eau fournie par la REGIDESO ne répond pas aux normes de qualité de l'eau destiné à la
consommation humaine. Beaucoup de cas de diarrhée (12856 cas),suivie de l'amibiase avec
3700 cas, la fièvre typhoïde avec 2790 cas, le Cholera avec 106 cas, ont étérecensés dans les
centres de santé de Bukavu en 2010.

Faut-il préciser que le manque d’eau peut provoquer des maladies liées au manque d’hygiène
corporelle et vestimentaire comme la gale, la teigne, la dartre, le trachome, les
démangeaisons. Selon l’UNICEF (2006), l’ingestion d’eau insalubre, la pénurie d’eau pour
l’hygiène et le manque d’accès à l’assainissement contribuent ensemble à 88 % des décès
provoqués par les maladies diarrhéiques. Aussi, quand les fillettes doivent porter de lourd

110
seaux d’eau sur de longues distances, elles sont exposées à des lésions et à des déformations
durables de la colonne vertébrale et du pelvis.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Au terme de cette étude, il ressort que les sources d’approvisionnement en eau dans la
préfecture de Kpendjal sont multiples. Dans cette multitude de sources d’eau, cellesd’eau
potable qui se résument aux forages sont largement insuffisantes avec un taux de desserte de
34,49 %.Ce faible taux de desserte vient ainsi confirmer l’hypothèse selon laquelle les points
d’eau potable disponibles sont insuffisants.

La population de Kpendjal rencontre d’énormes difficultés dans l’approvisionnement en eau.


Il s’agit de la pénurie en saison sèche (37,10 %), les longues files d’attente (34,20 %) pouvant
faire des heures, les grandes distances à parcourir (21,16 %), avec en moyenne 649,25 m,
surtout en saison sèche où les puits et rivières tarissent, et les fréquentes pannes des forages (7
%). La corvée d’eau qui se fait en grande partie à pieds (74,25 %) dénote ainsi son caractère
pénible. L’hypothèse selon laquelle l’éloignement des points d’accès, la pénibilité du puisage,
les files d’attente autour des points d’approvisionnement, la durée de plus en plus longue de la
saison sèche, se voit ainsi confirmée.

L’insuffisance des forages et leur éloignement des concessions conduit les ménages à
s’approvisionner aux points d’eau non potable (puits et rivières) plus nombreux et le plus
souvent plus proches des concessions. L’eau des puits, rivières etbarrages n’est pas potable ;
et pourtant elle est la plus utilisée pour la boisson par les ménages. La consommation de ces
eaux non potables engendre des maladies hydriques comme celles recensées au CHP de
Mandouri avec de nombreux cas (gastro-entérites, diarrhée, dysenterie et la fièvre typhoïde).
Ainsi, l’hypothèse selon laquelle les eaux de consommation dans les ménages de Kpendjal
sont de qualité douteuse et présentent des risques pour la santé de la population est donc
confirmée.

111
Au vu de ce qui précède,l’accès à l’eau potable est donc un réel problème, auquel les ménages
du Kpendjal font quotidiennement face. Des solutions doivent être vites trouvées par les
autorités compétentes et les ONG pour éviter des situations désastreuses et relever ainsi le
taux de desserte en eaupotable d’unepopulation dont le besoin le plus prioritaire est l’accès à
l’eau potable. Peut-être que le PUDC dont le lancement a été fait à Mandouri pourrait être une
lueur d’espoir ; mais là encore, faudrait-il que le programme soit effectif.

Comme suggestions:

- On pourrait exploiter l’eau de la rivière Kpendjari et la rendre potable pour la


population,
- La construction des impluviums pour les toits en tôle,
- L’installation de la TdE pourrait aussi être une piste de solution en matière
d’approvisionnement,
- La multiplication des mini-adduction d’eau potable là où la nappe est fournie
qui seront reliés à des robinets dans les zones défavorables.

Comme perspectives d’avenir, des étudesbactériologiques et physico-chimiques des eaux de


boisson s’avèrent nécessaires pour vérifier effectivement la qualité de l’eau dans le Kpendjal
et si possible étendre l’étude à toute la Région des Savanes. Aussi, pour mieux cerner tous les
aspects du difficile accès à l’eau potable, des études sur les impacts socio-économiques du
manque pourraient être les bienvenues.

112
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ANNEXES
Annexe 1
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
Numéro d’ordre du questionnaire :
Nom du canton :

2 0 1 6

………………………………………………………….
Date de l’administration :
Coordonnées GPS X : /_______________/ Y : /_________________/
Distance entre ménage et le point d’eau mesurée au GPS : ………………………..
IDENTIFICATION DE L’ENQUETE
No Questions Modalités
1 Quel âge avez-vous ?
2 Sexe 1- Masculin
2- Féminin
3 Niveau d’instruction du chef de ménage 1- Non scolarisé
2- Primaire
3- Secondaire (1er cycle)
4- Secondaire (2nd cycle)
5- Supérieur
4 Profession du chef de ménage 1- Agriculteur (trice)
2- Commerçant (e)

121
3- Artisan
4- Salarié (e)
5- Retraité (é)
6- Ménagère
7- Apprenti (e)
8- Elève
9- Autres
5 Situation matrimoniale 1- Célibataire
2- Marié (e)
3- Divorcé (e)
4- Veuf / veuve
6 Taille du ménage
DISPONIBILITE DES RESSOURCES EN EAU POTABLE ET
APPROVISIONNEMENT
No Questions Modalités
7 De quel point d’eau disposez-vous dans votre 1-puits
maison ? 2-Forage à robinet moderne
3-Forage à Pompe à Motricité
Humaine
4-Aucun équipement en eau
8 Quels sont les sources d’approvisionnement
d’eau potable dont dispose le village ?
-Les rivières ou barrages Oui Non
Si Oui, leurs noms

-Les puits Oui Non


Si Oui, combien ?

-Les forages(PMH) Oui Non


Si Oui, combien ?
Oui Non
-Les fontaines (MA) Si Oui, combien ?

-Autres (à préciser) …………………….

9 Ces points d’eau sont-ils suffisants ? Oui Non


10 Quelle est la principale source d’eau de boisson
qu’utilise votre ménage ?
a- En saison des pluies ? 1-Forage à Pompe à Motricité
Humaine
2-Forage à robinet moderne
3-Puits traditionnels
4-Eau de pluie

122
5-Ruisseau/Rivière/Barrage
6-Autre (préciser)…………….

1-Forage à Pompe à Motricité


Humaine
2-Forage à robinet moderne
3-Puits traditionnels
4-Eau de pluie en citerne
b- En saison sèche ? 5-Ruisseau/Rivière/Barrage
6-Autre (préciser)…………….
11 A quelle principale source d’eau avez-vous
recours pour les autres usages de votre ménage ?
c- En saison des pluies ? 1-Forage à Pompe à Motricité
Humaine
2-Forage à robinet moderne
3-Puits traditionnels
4-Eau de pluie
5-Ruisseau/Rivière/Barrage
6-Autre (préciser)…………….

1-Forage à Pompe à Motricité


Humaine
2-Forage à robinet moderne
3-Puits traditionnels
d- En saison sèche ? 4-Eau de pluie en citerne
5-Ruisseau/Rivière/Barrage
6-Autre (préciser)…………….
Quelles quantités d’eau utilise votre ménage par
12 jour :
-En saison des pluies ? 1-Moins de 5 bassines
2-5 à 10 bassines
3-Plus de 10 bassines
-En saison sèche ? 1-Moins de 5 bassines
2-5 à 10 bassines
3-Plus de 10 bassines
Quelles quantités d’eau utilise une personne par
13 jour : ………………………….
-En saison des pluies ? ………………………….
-En saison sèche ?
14 Qui sont chargés du transport de l’eau dans 1. Garçons 2. Filles
votre ménage ? 3. Femmes 4. Hommes

123
DIFFICULTES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE, LES CAUSES DE
LA PENURIE D’EAU POTABLE ET SOLUTIONS ENVISAGEES
No Questions Modalités
DIFFICULTES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE
15 Quelles sont les principales difficultés
d’approvisionnement en eau potable 1-Pénurie en saison sèche
dans votre village ? 2-Eloignement des points d’eau
3-Pannes fréquentes des forages
4-Prix de l’eau
5-Longue file d’attente
6-Autre (préciser)……………………
16 A quelle distance de chez vous se
trouve l’endroit où vous allez chercher
l’eau ? 1- Moins de 100 m
a- En saison des pluies 2- 100 à 500 m
3- 500 à 1 km
4- Plus de 1 km

1- Moins de 100 m
2- 100 à 500 m
b- En saison sèche 3- 500 à 1 km
4- Plus de 1 km
17 Combien de temps mettez-vous pour se
rendre au point d’eau, prendre de l’eau
et revenir ? 1- Moins de 15 min
a- En saison des pluies 2- 15 min à 30 min
3- 30min à 1 h
4- Plus d’une heure
b- En saison sèche
1- Moins de 15 min
2- 15 min à 30 min
3- 30min à 1 h
4- Plus d’une heure
18 L’eau est-elle disponible en toutes
saisons
a- Dans les rivières ? 1- Les 12 mois de l’année
2- Les 6 mois de l’année
3- Autre ………………..

b- Dans les puits ? 1- Les 12 mois de l’année


2- Les 6 mois de l’année
3- Autre………………
c- Dans les forages ou fontaines ?
1- Les 12 mois de l’année
2- Les 6 mois de l’année

124
3- Autre…………….
19 Par quel moyen transportez-vous l’eau ? 1- A pied
2- Traction animale
3- Charrette à traction humaine
4- Bicyclette
5- Vendeurs
6- Autre (…………………….)
20 A quel moment de la journée allez-vous
souvent chercher de l’eau ?
a- En saison des pluies 1- 5H - 7H
2- 7H - 12H
3- 12H - 14H
4- 14H - 17H
5- 17H - 20H
6- 20H - 24H

1- 5H - 7H
b- En saison sèche 2- 7H - 12H
3- 12H - 14H
4- 14H - 17H
5- 17H - 20H
6- 20H - 24H
21 Combien de fois allez-vous
généralement chercher de l’eau dans
une journée ?
a- En saison des pluies
b- En saison sèche

22 Vous arrive-t-il de manquer totalement Oui Non


d’eau dans la journée ?
23 Si Oui, en quelle saison ? 1-Sèche
2-Pluvieuse
3-En toute saison
24 Vous arrive-t-il de ne pas satisfaire Oui Non
certains besoins par manque d’eau ?
25 Si oui, quel type de besoin ? 1- Boisson
2- Toilettes journalières
3- Repas
4- Activité économique
5- Ménage
6- Autre (……………………)
26 Quel est le prix d’une bassine d’eau ?
CAUSES DE LA PENURIE D’EAU POTABLE ET APPROCHES DE SOLUTION
27 Quelles son selon vous les causes de la ……………………………………
pénurie d’eau potable dans votre ……………………………………

125
localité ? ……………………………………
28 Avez-vous entrepris des démarches Oui Non
auprès des autorités pour les informer
du problème de manque d’eau ?
29 Si oui, comment ont-ils réagit par ………………………………………………
rapport à cela? ……………………………………………….
………………………………………………
30 Quelles stratégies avez-vous adopté ……………………………………………….
vous-même pour faire face à ce ……………………………………………..
problème de manque d’eau ? ……………………………………………
HYGIENE ET ASSAINISSEMENT, QUALITE DE L’EAU ET LES MALADIES
HYDRIQUES
No Questions Modalités
HYGIENE ET ASSAINISSEMENT
31 1- Chaque matin
Quelle est la fréquence de nettoyage de 2- Tous les deux jours
votre cour ? 3- Une fois par semaine
32 Où jetez-vous vos ordures ménagères ? 1- Dans la concession
2- Non loin des stocks d’eau
3- Derrière la concession
4- Dans une fosse
5- Autre (…………)
33 1- Dans la cour
Où déversez-vous vos eaux usées 2- Dans la rue
domestiques ? 3- Autres (……………)
34 1- Tous les jours
A quelle fréquence lavez-vous le récipient 2- Tous les 2 jours
de stockage de l’eau ? 3- A la fin de chaque stock d’eau
4- Autres (…………….)
35 Les récipients ou jarres de stockage de Oui Non
l’eau sont-ils couverts ?
36 Quelle est la durée de stockage de l’eau ? 1- Moins de 1 jour
2- 1 à 2 jours
3- Plus de 2 jours
37 1- Avec les mains et de l’eau
2- Avec une éponge et de l’eau
Comment nettoyez-vous ces récipients ? 3- Avec du sable ou cendre et de
l’eau
4- Avec du savon

38 Où est-ce que les membres de votre 1- Dans une latrine


ménage font leurs besoins ? 2- Dans la nature
3- Autre (………………..)
39 Vous lavez - vous les mains au savon Oui Non
avant chaque repas ?

126
40 Après la toilette anale des enfants, l’avez- Oui Non
vous les mains au savon ?
41 Si l'enfant va seul aux toilettes se lave-t-il Oui Non
les mains après les selles ?
QUALITE DE L’EAU
42 Quelle est la qualité de l’eau :
a- Des rivières et barrages ? Bonne Acceptable Mauvaise

b- Des puits ? Bonne Acceptable Mauvaise

c- Des forages ? Bonne Acceptable Mauvaise

Quelle est la couleur de l’eau des points Blanchâtre Rougeâtre


43 traditionnels ? Autre (à préciser) ………….

44 Cette eau a-t-elle une odeur ? Oui Non


45 Quel est le goût de l’eau ? 1-Salé 2-Sans saveur
3-Autre (………………)

46 Pourquoi l’eau n’est-elle pas souvent


propre :
a- Dans les puits ? 1- A cause de la faiblesse de leur
profondeur
2- A cause de l’affluence de
consommateurs
3- Les puits ne sont pas couverts ;
4- Présence de moisissures dans le
puits et manque d'hygiène autour
des puits ;
5- Pas de dragage ;
6- Autres (à préciser) ………….

b- Dans les rivières ? 1- A cause des travaux d’extraction


de sable
2- A cause des bêtes qui y viennent
s’abreuver
3- A cause des lessives, déchets et la
baignade ;
4- Autres …………….

47 Avez-vous l’habitude de traiter l’eau des Oui Non


points traditionnels avant la
consommation ?
48 Si oui par quel moyen ? 1- Eau de javel
2- Filtrage
3- Chauffage
4- Décantation
5- Autre (…………)

127
Si non, pourquoi ? ……………………………………….
………………………………………
………………………………………..

MALADIES HYDRIQUES
49 Avez-vous déjà entendu parler des Oui Non
maladies liées à la mauvaise qualité de
l’eau ?
50 Si oui, citez-en quelques-unes 1- Choléra
2- Dysenterie
3- Diarrhée
4- Fièvre typhoïde
5- Autres (à préciser) …................
51 Quelles eaux donnent ces maladies ? 1- Eau de pluie
2- Eau de puits
3- Eau de rivière/ barrage
4- Eau de forage
52 Qui sont les plus touchés ? 1- Les enfants
2- Les adultes
3- Les personnes âgées
53 Comment traitez-vous ces maladies 1- Au centre médical
hydriques ? 2- Automédication
3- Traditionnellement
54 Quelles sont les conséquences du manque ……………………………………………
d’eau potable sur le plan de l’hygiène et ……………………………………………
la santé ? ……………………………………………

Annexe 2 : Guide d’entretien destiné aux personnes ressources


1-Avez-vous accès à l’eau potable dans votre localité ?
2-Selon vous quelle est la cause du problème d’eau dans votre milieu ?
3- Quelles les difficultés que vous éprouvez par rapport à l’approvisionnement en eau dans
votre milieu ?
4- Comment se fait l’approvisionnement en eau en saison sèche ?
5- Le manque de moyen financier explique-t-il l’absence d’eau potable dans le Kpendjal ?
6- Comment protégez-vous les points d’eau ?

Annexe 3 : Guide d’entretien destiné aux responsables des CMS


1-Quelles sont les maladies hydriques les plus fréquentes dans le Kpendjal ?
2-En quelle période de l’année ces maladies sont-elles plus fréquentes ?

128
3-Qui sont les plus touchées par ces maladies ?
4-Les populations décèdent-elles suite à ces maladies ?
5-Quels conseils donnez-vous aux populations pour éviter ou prévenir ces maladies ?
Annexe 4 : Données climatiques

Tableau 1 : Variations de température entre 1961 et 2013 à la station de Dapaong

Mois T mini (˚C) T maxi (˚C) T moy (˚C)


Janvier 19,16 33,9 26,53
Février 22,14 36,47 29,3
Mars 24,95 38,1 31,52
Avril 25,6 37,2 31,4
Mai 24,3 34,9 29,6
Juin 22,69 32,1 27,4
Juillet 22,2 30,1 26,15
Août 21,7 29,5 25,6
Septembre 21,5 30,6 26,1
Octobre 22,1 32,7 27,4
Novembre 21,1 35,4 28
Décembre 19,5 34,2 26,8
Tableau 2 : Précipitations moyennes annuelles entre 1961 et 2008 à la station de Dapaong

Pluviométrie
Mois moyenne
Janvier 0,013
Février 4,203
Mars 15,955
Avril 54,313
Mai 105,339
Juin 141,014
Juillet 198,907
Août 266,265
Septembre 191,398
Octobre 61,796
Novembre 4,732
Décembre 1,168
Annexe 5 :
Tableau 1 : Répartition de la population résidente selon le groupe d'âges et le sexe

KPENDJAL

129
Groupe d'âges Sexe
Masculin Féminin Total
Moins d'1 an 3 023 3 036 6 059
1 - 4 ans 12 732 12 323 25 055
5 - 9 ans 16 374 15 535 31 909
10 - 14 ans 11 145 9 522 20 667
15 - 19 ans 6 584 6 044 12 628
20 - 24 ans 3 405 5 965 9 370
25 - 29 ans 3 142 6 023 9 165
30 - 34 ans 3 576 5 186 8 762
35 - 39 ans 2 947 3 793 6 740
40 - 44 ans 2 772 3 249 6 021
45 - 49 ans 2 118 2 143 4 261
50 - 54 ans 1 811 2 124 3 935
55 - 59 ans 1 086 1 201 2 287
60 - 64 ans 1 105 1 454 2 559
65 - 69 ans 622 823 1 445
70 - 74 ans 720 853 1 573
75 - 79 ans 349 354 703
80 ans et plus 861 800 1 661
ND 91 200 291
Total 74 463 80 628 155 091

TABLE DES MATIERES


DÉDICACES .............................................................................................................................. 1
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 2
RESUME .................................................................................................................................... 6
ABSTRACT ............................................................................................................................... 7
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 8
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL, METHODOLOGIQUE ET
GEOGRAPHIQUE DU MILIEU ............................................................................................. 10
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE .................................... 11
I.1- Cadre conceptuel ............................................................................................................ 11
I.1.1- Justification.............................................................................................................. 11
I.1.2- Problématique .......................................................................................................... 11
I.1.3- Hypothèses............................................................................................................... 15
I.1.3.1- Hypothèse principale ........................................................................................ 15
I.1.3.2- Hypothèses secondaires .................................................................................... 15
I.1.4- Objectifs................................................................................................................... 15

130
I.1.4.1- Objectif principal .............................................................................................. 15
I.1.4.2- Objectifs spécifiques ......................................................................................... 15
I.1.5- Intérêt de l’étude ...................................................................................................... 15
I.1.5.1- Intérêt scientifique ............................................................................................ 15
I.1.5.2- Intérêt pratique .................................................................................................. 16
I.1.6- Revue de littérature .................................................................................................. 16
I.1.6.1- Disponibilité en eau potable et approvisionnement .......................................... 16
I.1.6.2- Les difficultés d’accès à l’eau potable .............................................................. 19
I.1.6.3- La qualité de l’eau et les maladies d’origine hydrique ..................................... 23
I.1.7- Clarification des concepts ........................................................................................ 26
I.2- Matériel, outils et Approche méthodologique ................................................................ 27
I.2.1-Matériel ........................................................................................................................ 27
I.2.3- Approche méthodologique .......................................................................................... 27
I.2.2.1- Variables indépendantes ....................................................................................... 28
I.2.2.2- Variables dépendantes .......................................................................................... 29
I.2.2.3- Recherche documentaire....................................................................................... 30
I.2.2.4- Travaux de terrain ................................................................................................. 30
I.2.2.4.1- Observation de terrain .................................................................................... 30
I.2.2.4.2- Collecte des données ...................................................................................... 31
I.2.2.4.2.1- Enquête préliminaire ............................................................................... 31
I.2.2.4.2.2- Echantillonnage ....................................................................................... 31
I.2.2.4.2.3- Enquête par questionnaire ....................................................................... 33
I.2.2.4.2.4- Les entretiens .......................................................................................... 33
I.2.2.5-La cartographie ...................................................................................................... 34
I.2.2.6- Traitement des données ........................................................................................ 35
I.2.2.7- Difficultés rencontrées .......................................................................................... 35
CHAPITRE II : CADRE GEOGRAPHIQUE DU MILIEU D’ETUDE .................................. 36
II.1-Milieu physique ............................................................................................................. 36
II.1.1-Situation géographique du milieu d’étude .............................................................. 36
II.1.2- Un climat défavorable à l’approvisionnement en eau ............................................ 37
II.1.2.1- La température ................................................................................................. 37
II.1.2.2- L’humidité relative .......................................................................................... 38
II.1.2.3- Les vents .......................................................................................................... 38
II.1.2.4- Insolation ......................................................................................................... 39
II.1.2.5- La pluviométrie................................................................................................ 39
II.1.3- Géologie ................................................................................................................. 40
II.1.3.1- Le socle birrimien ou pénéplaine du Gourma ................................................. 41
II.1.3.2- Le bassin sédimentaire des volta ..................................................................... 41
II.1.3.2.1- Le super groupe 1 ......................................................................................... 42
II.1.3.2.2-Le super groupe de l’Oti ................................................................................ 42
II.1.4- Hydrogéologie ........................................................................................................ 43
II.1.5- Hydrologie .............................................................................................................. 45

131
II.1.5.1- Les eaux de surface.......................................................................................... 45
II.1.5.1.1- Les caractéristiques ................................................................................... 45
II.1.5.1.2-Les régimes des eaux de surface ................................................................ 46
II.1.5.2- Les eaux souterraines....................................................................................... 46
II.1.6- Relief ...................................................................................................................... 48
II.1.6.1- La pénéplaine précambrienne .......................................................................... 49
II.1.6.2- Les plateaux gréseux ....................................................................................... 49
II.1.6.3- La plaine du Kpendjal...................................................................................... 49
II.1.7-Sols .......................................................................................................................... 50
II.2- Milieu humain ............................................................................................................... 50
II.2.1- Evolution historique ............................................................................................... 50
II.2.1.1- Le peuplement ancien .................................................................................. 50
II.2.1.2- Le peuplement récent....................................................................................... 51
II.2.2- Structure démographique ....................................................................................... 51
II.2.3- Rythmes de croissance de la population ................................................................ 52
II.2.4- Répartition spatiale ................................................................................................. 53
II.2.5- Activités économiques ........................................................................................... 54
II.2.5.1- Agriculture ....................................................................................................... 54
II.2.5.2- Elevage ............................................................................................................ 55
II.2.5.3- Le commerce ................................................................................................... 55
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION ...................................................... 57
CHAPITRE III : DISPONIBILITE DES RESSOURCES EN EAU POTABLE ET
APPROVISIONNEMENT ....................................................................................................... 58
III.1-Disponibilité des ressources en eau .............................................................................. 58
III.1.2-Les points d’eau non potable ................................................................................. 60
III.1.3-Taux de desserte ..................................................................................................... 61
III.2-Approvisionnement en eau ........................................................................................... 62
III.2.1-Principale source d’eau de boisson ........................................................................ 62
III.2.2-Sources d'eau pour les autres besoins du ménage .................................................. 65
III.2.3-Quantité d'eau utilisée ............................................................................................ 66
III.2.4-Personnes en charge de la corvée d'eau ................................................................. 69
CHAPITRE IV : DIFFICULTES D’APPROVISIONNENT EN EAU POTABLE ................ 70
IV.1-Principales difficultés d’approvisionnement eau potable ............................................. 70
IV.1.1-Distance parcourue selon les enquêtés .................................................................. 71
IV.1.3-Distance parcourue mesurée au GPS ..................................................................... 71
IV.1.4-Temps mis pour la corvée d’eau ............................................................................ 75
IV.1.5-Période de disponibilité de l’eau dans les points d’eau ......................................... 76
IV.1.6-Moyens de transport de l'eau ................................................................................. 76
IV.1.7-Moment de la corvée d'eau .................................................................................... 77
IV.1.8-Le prix de l’eau ...................................................................................................... 79
IV.2-Causes de la pénurie d’eau potable et stratégies adoptées ........................................... 80

132
IV.2.1-Causes de la pénurie d’eau potable ........................................................................ 80
IV.2.2-Profondeur de la nappe .......................................................................................... 81
IV.2.3-Démarches et stratégies adoptées .......................................................................... 82
CHAPITRE V : HYGIENE ET ASSAINISSEMENT ; POTABILITE DE L’EAU ET
MALADIES LIEES A LA MAUVAISE QUALITE DE L’EAU ............................................ 85
V.1-Hygiène et assainissement ............................................................................................. 85
V.1.1-Fréquence de nettoyage de la cour de maison......................................................... 85
V.1.2-Lieu de jet des ordures et des eaux usées domestiques ........................................... 85
V.1.3-Stockage de l’eau et lavage des récipients de stockage .......................................... 86
V.1.4-Lieux d’aisance des ménages .................................................................................. 89
V.2-Qualité et traitement de l’eau ......................................................................................... 91
V.2.1-Perception de la potabilité de l’eau par la population ............................................. 91
V.2.2-Raisons de la non potabilité de l’eau ...................................................................... 92
V.2.3-Méthodes endogènes de traitement de l’eau de boisson issue des points
traditionnels ....................................................................................................................... 94
V.3-Maladies hydriques ........................................................................................................ 95
V.3.1-Maladies hydriques selon les enquêtés ................................................................... 95
V.3.2-Maladies hydriques recensées dans le Kpendjal en 2015 ....................................... 98
V.3.3-Conséquences du manque d’eau ............................................................................. 99
VI-Discussion ......................................................................................................................... 102
VI.1-Méthodologie ............................................................................................................. 102
VI.2-Disponibilité en eau potable et approvisionnement ................................................... 102
VI.3-Difficultés d’approvisionnement en eau .................................................................... 106
VI.4-Qualité de l’eau et les maladies hydriques ................................................................. 109
CONCLUSION ET SUGGESTIONS .................................................................................... 111
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................... 113
ANNEXES ............................................................................................................................. 121

LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Carte de localisation de la préfecture de Kpendjal .................................................. 37
Figure 2 : Courbes de variation des températures moyennes mensuelles entre 1961 et 2013 . 38
Figure 3 : Diagramme ombrothermique des moyennes mensuelles de précipitations et de
température de 1961 à 2013 de la station météorologique de Dapaong ................................... 40
Figure 4 : Coupe géologique du Bassin des Volta….. ............................................................. 41
Figure 5: Carte géologique de la préfecture de Kpendjal … .................................................... 43
Figure 6 : Carte des eaux superficielles et du sous-sol de la préfecture de Kpendjal….….. ... 47
Figure 7: Carte de relief de la prefecture de Kpendjal ............................................................ 48

133
Figure 8: Pyramide des âges de la population de Kpendjal ...................................................... 52
Figure 9: Evolution de la population de Kpendjal ................................................................... 53
Figure 10: Carte de densité de la population de Kpendjal ....................................................... 54
Figure 11: Sources d'eau de la réfecture de Kpendjal .............................................................. 58
Figure 12:Nombre de FPMH et FRM par quartier ................................................................... 59
Figure 13 : Carte de répartition des points d'eau potable fonctionnels et non fonctionnels de la
préfecture de Kpendjal.............................................................................................................. 60
Figure 14 : Nombre de puits par quartier ................................................................................. 61
Figure 15 : Principale source d'eau de boisson utilisée des ménages par canton en saison de
pluie .......................................................................................................................................... 63
Figure 16 : Principale source d'eau de boisson utilisée des ménages par canton en saison
sèche ......................................................................................................................................... 64
Figure 17 : Sources d'eau utilisées pour les autres besoins du ménage .................................... 65
Figure 18 : Répartition des ménages en fonction de la quantité d'eau utilisée ......................... 66
Figure 19: Quantité d'eau utilisée par rapport à la taille du ménage ........................................ 67
Figure 20 : Quantité d'eau utilisée par personne ..................................................................... 68
Figure 21: Quantité d'eau utilisée par sexe ............................................................................... 68
Figure 22: Répartition des personnes en charge de la corvée d'eau dans le ménage ................ 69
Figure 23: Principales difficultés d'approvisionnement en eau selon les ménages .................. 70
Figure 24 : Distance parcourue pour avoir accès à l'eau selon les ménages ........................... 71
Figure 25: Distances parcourues pour avoir accès à l'eau potable mesurées au GPS .............. 72
Figure 26: Carte de desserte en eau potable l’Ouest de la préfecture de Kpendjal .................. 73
Figure 27: Carte de desserte en eau potable l’est de la préfecture de Kpendjal ....................... 74
Figure 28 : Temps mis pour l'approvisionnement en eau ......................................................... 75
Figure 29: Période de disponibilité de l'eau dans les points d'eau ............................................ 76
Figure 30 : Répartition des ménages en fonction du mode de transport de l'eau .................... 76
Figure 31: Répartition des ménages par rapport au moment de la corvée d'eau ..................... 77
Figure 32: Répartition des ménages en fonction du nombre de corvée par jour ...................... 78
Figure 33: Répartition des enquêtés par rapport aux besoins journaliers non satisfaits par
manque d'eau ............................................................................................................................ 79
Figure 34: Répartition des ménages par rapport au prix déboursé pour une bassine d'eau ...... 79
Figure 35: Causes de la pénurie d'eau potable selon les ménages ........................................... 80

134
Figure 36: Profondeur des forages .......................................................................................... 81
Figure 37 : Réaction des autorités suite aux démarches de la population ................................ 82
Figure 38: Répartition des ménages par rapport aux stratégies adoptées ................................ 83
Figure 39: Répartition des ménages en fonction de la fréquence de nettoyage de la cour ....... 85
Figure 40: Répartition des ménages par rapport aux lieux de jet des ordures et eaux usées
domestiques .............................................................................................................................. 86
Figure 41: Répartition des ménages en fonction de la durée de stockage de l'eau ................... 87
Figure 42 : Répartition des ménages par rapport à la couverture des récipients ou jarres de
stockage de l'eau ....................................................................................................................... 87
Figure 43: Répartition des ménages en fonction de la fréquence de lavage des récipients ...... 88
Figure 44: Répartition des ménages en fonction des moyens utilisés pour le lavage des jarres
.................................................................................................................................................. 89
Figure 45 : Répartition des ménages en fonction du lieu d'aisance .......................................... 90
Figure 47: Répartition des ménages par rapport au lavage des mains au savon chez les enfants
.................................................................................................................................................. 91
Figure 47 : Répartion des ménages par rapport au lavage des mains au savanchez les adultes
.................................................................................................................................................. 91
Figure 48 : Répartition des ménages par rapport à la perception de la potabilité de l'eau ...... 91
Figure 49: Perception de la couleur des eaux des points d’eau traditionnels selon les enquêtés
.................................................................................................................................................. 92
Figure 50: Raisons de la non potabilité de l’eau de puits selon les enquêtés ........................... 93
Figure 51 : Répartition des ménages selon qu'ils traitent ou pas l'eau des points traditionnels
avant boisson ............................................................................................................................ 94
Figure 52: Moyens de traitement de l'eau des points traditionnels .......................................... 95
Figure 53: Maladies causées par la mauvaise qualité de l'eau selon les enquêtés .................... 96
Figure 54: Les catégories de personnes touchées par les maladies hydriques selon les enquêtés
.................................................................................................................................................. 96
Figure 55: Les eaux à l'origine des maladies hydriques selon les enquêtés ............................. 97
Figure 56: Modes de traitement des maladies hydriques selon les enquêtés............................ 97
Figure 57 : Les maladies liées à la consommation d'eau non potable recensées au CHP
Mandouri en 2015..................................................................................................................... 98
Figure 58: Répartition des malades en fonction des tranches d'âge touchées .......................... 99

135
Figure 59: Conséquences du manque d'eau selon les enquêtés ............................................. 100

LISTE DES PHOTOS

Photo 1: a : MAEP, b : FRM, c : FPMH, d : FPMH ............................................................. 59

Photo 2 : Images des puits et rivières (points d’eau non potable) ............................................ 59

Photo 3: Approvisionnement au FPMH à Mandouri ............................................................... 62

Photo 4 : Approvisionnement dans un puits à Ogaro ….……………………………………..64

Photo 5: Approvisionnement dans une rivière à Bourgou …...………………………………64

Photo 6: Approvisionnement en eau de pluie à Naki-est...………………………………….. 64

Photo 7: Approvisionnement au puits à Koundjoaré…………………………………………65

Photo 8 : Approvisionnement au FPMH à Mandouri….………………………………….….65

Photo 9 : Approvisionnement dans la rivière à Koundjoaré………………………………….65

Photo 10 : Attroupement autour d’un puits à Koundjoré…….………………………………69

Photo 11 : Traction animale …………………………………………………………………76

Photo 12 : Transport à pieds …………………………………………………………………76

Photo 13 : Transport à bicyclette..……………………………………………………………76

Photo 14 : Jarre non couverte ……………………………………………………………….86

Photo 15 :Images des puits non construits et non protégés (points d’eau non potable)……….91

Photo 16 : La gale chez un enfant à Bourgou (Tambigou)..…………………………………98

Photo 17 : Maladie de la peau chez un enfant à Naki-Est……………………………………98

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition de l’échantillon suivant les cantons et par sexe .................................. 32


Tableau 2 : Caractéristiques hydrogéologique des différentes formations géologiques dans la
Région des Savanes .................................................................................................................. 43
Tableau 3 : Taux de desserte et situation en EPE en 2015 ....................................................... 62
Tableau 4: Tableau des Distances moyennes parcourues mesurées au GPG ........................... 72

136
Tableau 5: Profondeur des forages dans le Kpendjal ............................................................... 82

137

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