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République de Côte d’Ivoire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la

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----------- ----------
---------- Recherche Scientifique
Union-
Union-Discipline-
Discipline-Travail
N° de série :

Mémoire pour l’obtention du diplôme de


MAÎTRISE
en SCIENCES ET GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
UNIVERSITE
Option : Sciences et Techniques de l’Eau
NANGUI ABROGOUA

UFR – SGE
Sciences et Gestion de l’Environnement

Thème :
ANNEE : 2008-2009
Etude des propriétés hydriques
N° du candidat :
de la zone non saturée de la
Nom : KOLIA
nappe du Quaternaire au Sud
Prénoms : MARIUS

Laboratoire de Géosciences et Environnement


de la Côte d’Ivoire : zone de
Grand-Bassam.

JURY :
Président :
Dr KOUASSI Williams
(Maître-Assistant)

Directeur de mémoire :
Dr KOFFI Kouadio
(Maître-Assistant)

Membre :
Dr KOUAME Innocent Date de soutenance : 26 Avril 2013
(Maître-Assistant)
Mémoire de maîtrise STE Table des matières

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS........................................................................................................ iii

DEDICACE .................................................................................................................. vi

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES ................................................... vii

LISTE DES FIGURES ............................................................................................... viii

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................ ix

RESUME ....................................................................................................................... x

INTRODUCTION ......................................................................................................... 2

CHAPITRE 1 : ZONE D’ETUDE ................................................................................ 5

1.1 Situation géographique ..................................................................................... 5

1.2 Climat................................................................................................................ 6

1.2.1 Pluviométrie ................................................................................................. 6

1.2.2 Température.................................................................................................. 7

1.3 Sol et végétation ............................................................................................... 8

1.4 Géologie et hydrogéologie................................................................................ 8

1.4.1 Géologie ....................................................................................................... 8

1.4.2 Hydrogéologie .............................................................................................. 8

CHAPITRE 2 : ZONE NON SATUREE ...................................................................... 9

2.1 Définition............................................................................................................. 9

2.2 Caractérisation de quelques propriétés hydriques de la zone non saturée .......... 9

2.2.1 Porosité ......................................................................................................... 9

2.2.2 Perméabilité ................................................................................................ 11


i
Mémoire de maîtrise STE Table des matières

2.2.3 Granulométrie............................................................................................ 13

CHAPITRE 3 : MATERIEL ET METHODES .......................................................... 19

3.1. Matériel ............................................................................................................ 19

3.2 Méthodes ........................................................................................................... 19

3.2.1 Mesure de la porosité efficace.................................................................... 19

3.2.2 Mesure de la conductivité hydraulique ...................................................... 22

3.2.3 Mesure de la granulométrie ........................................................................ 24

3.2.4 Coefficient de corrélation…………………………………………………26

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION ...................................................... 29

4.1 Résultats ............................................................................................................ 29

4.1.1 Porosité efficace et conductivité hydraulique ............................................ 29

4.1.2 Moyennes granulométriques ...................................................................... 30

4.2. Discussion ........................................................................................................ 31

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ........................................................... 35

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................... 37

ANNEXE..................................................................................................................... 41

ii
Mémoire de maîtrise STE Avant-Propos

AVANT-PROPOS

Le présent travail est le fruit de la participation de plusieurs personnes et


structures. C’est pourquoi il est indispensable, avant de présenter ce mémoire,
d'adresser mes vifs et sincères remerciements aux personnes ressources et aux
structures qui ont contribué de près ou de loin à sa réalisation :

Professeur GOULA Bi Albert, Doyen de l’UFR des Sciences et Gestion de


l’Environnement (UFR SGE) ;

Docteur TAHOUX Martine, Directrice du Centre de Recherche en Ecologie


(CRE) ;

Professeur SAVANE Issiaka, Doyen honoraire de l’UFR des Sciences et


Gestion de l’Environnement à l'Université Nangui Abrogoua, Directeur du
Laboratoire des Eaux Continentales du Centre de Recherche en Ecologie qui m'a
accueilli au sein dudit Laboratoire ;

Mon encadreur, Docteur KOFFI Kouadio, Maître-assistant au Laboratoire de


Géosciences et Environnement à l'Université Nangui Abrogoua, qui a bien voulu
que j'emboîte ses pas dans le domaine de l'hydrogéologie. Il est à l'origine de la
réalisation de ce travail. Je manque sincèrement de mots pour le remercier et
laisse le soin au Tout-Puissant de le faire. Mon plus grand souhait est d'avoir à
tout moment un comportement digne de la confiance qu'il a placée en ma
modeste personne ;

Docteur KOUAME Kouassi Innocent, Maître-assistant au Laboratoire de


Géosciences et Environnement à l'Université Nangui Abrogoua, pour sa
disponibilité et ses conseils ;

Messieurs le Président du jury et les membres du jury, merci pour tout et surtout
d'avoir accepté de juger ce travail ;
iii
Mémoire de maîtrise STE Avant-Propos

Messieurs GNOLEBA Irma et NENEFE Marius qui, au-delà des conseils, ont
été mon support financier aux fins du présent travail. Ceci m'a permis de me
consacrer exclusivement à l'achèvement de mes travaux plutôt qu'à la recherche
d'une source de financement. Par voie de conséquence, je voudrais qu’ils
trouvent ici l'expression de toute ma gratitude ;

Je remercie de tout mon cœur Monsieur TOURE Condé Ibrahima et son


épouse pour leur sens de l’hospitalité, la solidarité fraternelle, le soutien
financier et moral exprimés à mon égard.

Docteurs KOUAKOU Eugène et KOUADIO Alex, ont également tout


entrepris pour me faciliter l’obtention du stage afin de pouvoir rédiger ce
mémoire. Grâce à eux, je n'ai pas eu du tout de soucis pour ce qui concerne mon
stage. Je leur dis un merci infini ;

Je remercie également Monsieur KOFFI Jean-Louis, à la SODEXAM, de


m’avoir fourni des données météorologiques.

Merci à feu BOUKARY Zerbo, ex-correspondant AIP à Grand-Bassam, pour


les informations sur la commune de Grand-Bassam qu’il m’a fournies.

Merci à la Direction départementale de la construction, de l’assainissement et de


l’urbanisme de Grand-Bassam pour la carte de Grand-Bassam.

Merci au Docteur DOUAGUI Aristide, qui a suivi de près les travaux de terrain
et de bibliographie. Sa disponibilité, ses conseils et son soutien moral ont été
d'une grande utilité pour l'édification de ce mémoire.

Que mes collègues KOUAME Kouamé Jean Jacques, KOUADIO Justin,


KOUAKOU Séraphin Zoumanan, KONAN N’Deffou Bénédicte, ADOU
Kouakou Eric, TRAORE Inza, BAMBA Dramane, ADOU Mathias et

iv
Mémoire de maîtrise STE Avant-Propos

ARRA Stanislas reçoivent ici mes remerciements pour les souffrances endurées
au cours des travaux de terrain et de laboratoire et les multiples services rendus ;

A ma sœur ZOH Rachelle pour ses conseils et aides précieuses.

Je n'oublie pas ma mère OHOULAN Akouba, mon père KOLIA André et mes
frères à Grand-Bassam et à Bonoua qui, en réalité, s'associent à moi pour
remercier tous ceux dont je viens de citer les noms. Que l’Eternel Dieu les
comble de ses riches bénédictions !

v
Mémoire de maîtrise STE Dédicace

DEDICACE

Je dédie ce travail à mon père


KOLIA DIBI YAO ANDRE
qui a su me donner le courage et l’attention nécessaires pour
que
je puisse arriver à ce niveau.
Trouve dans ce travail la joie pour moi d’être ton fils et toi mon
père.
Puisse le Tout Puissant t’apporter le bonheur espéré.

vi
Mémoire de maîtrise STE Liste des abréviations et acronymes

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

°C : degré Celsius

µm : micromètre

AFNOR : Association française de normalisation

AIP : Agence Ivoirienne de Presse

CRE : Centre de Recherche en Ecologie

Km : Kilomètre

m : Mètre

mL : Millilitre

mm: Millimètre

m/s ou m.s-1 : Mètre par seconde

Moy : Moyenne

pH : Potentiel Hydrogène

SGE : Sciences et Gestion de l’Environnement

SODEXAM : Société de Développement et d’Exploitation Aéroportuaire et


Maritime

TDR : Time Domain Reflectometry (mesure du temps de propagation)

UFR : Unité de Formation et de Recherche

vii
Mémoire de maîtrise STE Liste des figures

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de localisation du site d'étude ............................................................ 6

Figure 2: Pluviométrie mensuelle (2010) en mm à Abidjan ....................................... 7

Figure 3: Températures moyennes mensuelles (2010) en ºC à Abidjan ..................... 7

Figure 4: Différents types de porosité ....................................................................... 11

Figure 5: Courbe granulométrique d'un sable ........................................................... 15

Figure 6: Carte des sites de prélèvement................................................................... 20

Figure 7: Protocole de mesure au laboratoire de la porosité efficace ....................... 21

Figure 8 : Dispositif de mesure de la conductivité hydraulique de la couche


superficielle (infiltromètre de Muntz)……………………………………………...23

viii
Mémoire de maîtrise STE Liste des tableaux

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Récapitulatif sur les points de mesure de la porosité de drainage .... 21

Tableau II : Récapitulatif sur les points de mesure de la conductivité hydraulique


............................................................................................................................. 24

Tableau III : conductivités hydrauliques et porosités efficaces des différents


secteurs de la zone d’étude .................................................................................. 29

Tableau IV : Paramètres granulométriques des sols de la zone d’étude ............. 31

ix
Mémoire de maîtrise STE Résumé

RESUME

Cette étude fait état de l’évaluation des propriétés hydriques de la zone non
saturée de la nappe du Quaternaire à Grand-Bassam. Pour ce faire, la porosité
efficace, la conductivité hydraulique et la granulométrie du sol ont été
déterminées. Les résultats des analyses effectuées montrent que dans
l’ensemble, les matériaux de sol de Grand-Bassam ont une porosité efficace
comprise entre 9 et 44,17 %. Cette porosité est caractéristique des sables.
L’étude de la granulométrie indique que la zone d’étude est recouverte à 73 %
de sables grossiers et 27 % de sables moyens. La conductivité hydraulique a une
valeur moyenne de 10-4 m/s. Cette valeur reflète le comportement d’une zone
perméable.
La zone non saturée de la nappe du quaternaire de Grand-Bassam est constituée
principalement de sables grossiers avec une forte perméabilité donc sujette à la
pollution.

Mots clés: vulnérabilité, nappe, quaternaire, porosité efficace, conductivité


hydraulique, granulométrie.

x
INTRODUCTION
Mémoire de maîtrise STE Introduction

Les eaux souterraines constituent environ 2/3 des ressources mondiales en eau
douce exploitable (Banton et Bangoy, 1997). Ces eaux représentent une
ressource vitale lorsqu’il s’agit de faire face aux besoins des collectivités
(UNESCO, 1992). L’eau est un élément primordial pour tout développement
économique. Cette eau est parfois contaminée par les activités anthropiques.
Mais si la pollution des eaux de surface est perceptible, celle des eaux
souterraines est moins apparente. Cette dernière est parfois négligée (Henri,
1975). Or ces eaux souterraines constituent une réserve immense utile à
l’homme. C'est de l'eau protégée par les terrains qui la recouvrent. Mais la partie
supérieure de ces terrains, la zone non saturée joue un rôle important dans les
systèmes drainants, car c’est dans cette interface que les échanges d’eau, de
polluants et de microorganismes vers la nappe ou vers l’atmosphère se
produisent (Thais, 2004). Elle constitue une barrière contre la pollution directe
de la nappe. Cela dépend des caractéristiques hydrodynamiques de la zone non
saturée qui recouvre la nappe. La connaissance des propriétés hydrodynamiques
est importante pour la résolution de la plupart des problèmes de transport de
nutriments et de flux d'eau dans les sols. En effet, elles permettent de quantifier
les flux d'eau et de nutriments, de sels minéraux dans les sols (Weynants, 2005).

Le concept de vulnérabilité à la pollution est fondé sur le fait que


l'environnement physique et biologique c’est-à-dire le milieu naturel fournit une
certaine protection contre le transfert des polluants vers les ressources en eau.
Ce terme a été introduit par Margat (1970). Il est défini et utilisé de manière très
diverse (Gogu et Dassargues, 1998; Lallemand Barres, 1994; Lallemand et
Roux, 1989).

En Côte d’Ivoire, la nappe du Quaternaire est confrontée au problème de


pollution. Les travaux effectués par Douagui (2005) sur l’application de la
méthode Drastic ont révélé la vulnérabilité de cette nappe à la pollution.
D’autres auteurs, ont montré que la vulnérabilité à la pollution de cette nappe est
surtout due à sa surface libre proche du sol qui se situe entre 0,16 m et 1,09 m et
donc susceptible de recevoir les polluants d’origine diverse (Aghui et Biémi,
1984 ; Jourda, 1987 ; Brou, 2002 et Douagui, 2005).

Dans tous les cas, les propriétés de cette nappe sont peu connues parce que peu
d’étude porte sur l’étude des propriétés hydriques de la zone non saturée de la
nappe du Quaternaire au sud de la Côte d’Ivoire.
2
Mémoire de maîtrise STE Introduction

L’objectif de ces travaux est la détermination de la porosité efficace, de la


conductivité hydraulique et de la granulométrie à partir du sol de la commune de
Grand-Bassam en vue de l’évaluation des risques de pollution de la nappe du
Quaternaire.

Ce travail est divisé en trois grandes parties :

- la première partie porte sur les généralités relatives au milieu d’étude et


aux caractéristiques hydrodynamiques.

- la deuxième partie, décrit le matériel et les méthodes utilisés pour


l'exécution des travaux sur le terrain et au laboratoire.

- la troisième partie présente les principaux résultats obtenus et leur


discussion.

3
PREMIERE PARTIE :

GENERALITES
Mémoire de maîtrise STE Généralités

1. ZONE D’ETUDE

1.1. Situation géographique

Grand-Bassam est une zone humide côtière située le long du littoral


ivoirien en bordure de l’Océan atlantique. Il est situé dans le Sud-Est de la
Côte d’Ivoire, dans la sous-préfecture et le département de Grand-Bassam,
dans la région administrative du Sud-Comoé, à 43 Km au Sud-Est
d’Abidjan. Il est délimité au Nord par les communes de Bingerville et
d'Alépé, à l'Est par la Commune de Bonoua, à l'Ouest par la commune de
Port-Bouët et au Sud par l'Océan Atlantique. La population de Grand-
Bassam est estimée à 88118 habitants en 2012. Grand-Bassam est arrosé
par trois cours d’eau qui sont : la Lagune Ebrié, la Lagune Ouladine et le
fleuve Comoé (Figure 1). La commune compte près de 22 quartiers et
villages dont Impérial, Oddos et Mockey-ville.

5
Mémoire de maîtrise STE Généralités

Figure 1: Carte de La commune de Grand-Bassam.

1.2. Climat.

1.2.1. Pluviométrie.

La zone d’étude se situe dans le climat attiéen, faciès littoral avec une
pluviométrie abondante (Rougèrie, 1960). La pluviométrie annuelle en
2010 est 2149,6 mm (Sodexam, 2011). Elle est caractérisée par quatre
saisons : une grande saison sèche (Décembre à Avril), une grande saison
des pluies (Mai à Juillet), une petite saison sèche (Août à Septembre) et
enfin une petite saison des pluies (Octobre à Novembre) (Figure 2).

6
Mémoire de maîtrise STE Généralités

450
400
350
300
pluviométrie (mm)

250
200
150
100
50
0

Mois

Figure 2: Pluviométrie mensuelle (2010) en mm à Abidjan


(Annexe 1)

1.2.2. Température.

La température moyenne annuelle en 2010 est de 27,9 °C. Ce sont les mois
de Mars (29,7°C) et d’Avril (29,6°C) qui sont les plus chauds. Le mois
d’Août (25,4°C) est le plus frais (Figure 3).
Le taux d’humidité varie de 80 à 90 %.
31
30
29
28
Température (°C)

27
26
25
24
23

Mois

Figure 3: Températures moyennes mensuelles (2010) en ºC à Abidjan


(Annexe 2)

7
Mémoire de maîtrise STE Généralités

1.3. Sol et végétation.

Le sol est sableux, avec des bas-fonds plus ou moins marécageux par
endroit. La végétation de la commune est une savane arborée dont le
paysage végétal est dominé par des plantations de cocotiers sur tout le long
du cordon littoral (Anonyme 1, 2011).

1.4. Géologie et hydrogéologie.

1.4.1. Géologie.

Au plan géologique, la zone de Grand Bassam repose sur un sol qui s’est
développé selon la topographie et la profondeur de la nappe phréatique.
Cette zone se localise dans la zone centrale du bassin sédimentaire où on
observe du Nord au Sud les formations miopliocène à quaternaire. Les
plateaux sablo-argileux miopliocène du continental terminal au Nord,
dominent les sables argileux des bas-plateaux anthéholocène qui sont
relayés au Sud par les vases et sables lessivés fluvio-lagunaires. Le cordon
littoral quaternaire plus au Sud est formé de cordons marins sableux
successifs. On observe à l’Est de ces cordons et rides de sables marins,
moyens à grossiers, une génération de cordons de sable moyen à fin blanc
jaunâtre (Yaokokoré et N’Douba, 2005).

1.4.2. Hydrogéologie.

Les sables quaternaires contiennent des eaux douces alimentées par


l’infiltration des précipitations. La perméabilité des terrains superficiels
8
Mémoire de maîtrise STE Généralités

dans lesquels se développe la nappe du quaternaire se situe entre 10-4 m.s-1


et 10-3 m.s-1 pour les sables argileux des bas plateaux et 10-3 m.s-1 pour les
sables des cordons marins (Aghui et Biémi, 1984 ; Jourda, 1987 ; Tapsoba,
1990 ; Brou, 2002 et Douagui, 2005). Le débit des ouvrages de captage
varie de 2 m3.h-1 à 22 m3.h-1.

2. ZONE NON SATUREE.

2.1. Définition
La zone non saturée est la zone du sous-sol comprise entre la surface du sol
et la surface d’une nappe libre. Le transfert des polluants dans le sol
s’effectue d’abord à travers la zone non saturée (ZNS) avant d’atteindre la
zone saturée.
Dans cette partie, la quantité d’eau est temporaire et est en transit. La
vulnérabilité des nappes phréatiques et le risque de leur pollution
dépendent de la constitution structurelle et de l’importance de cette zone.
L’état de saturation du milieu permet de distinguer de bas en haut : la
frange capillaire (zone juste au-dessus de la surface de la nappe), la zone de
transition et la zone d’évapotranspiration (zone située immédiatement sous
la surface du sol). La teneur en eau de cette dernière zone est en relation
avec le type de sol et le climat (Castany, 1982).

2.2. Caractérisation de quelques propriétés hydriques de la zone


non saturée.

2.2.1. Porosité

9
Mémoire de maîtrise STE Généralités

2.2.1.1. Définition de la porosité

La porosité totale (n), est la propriété d’un milieu poreux ou fissuré, de


comporter des vides. Elle est exprimée en pourcentage (%), et est égale au
rapport du volume des vides (Vv) d’un milieu, au volume total (Vt) de
l’échantillon (Castany, 1982). On peut aussi l’exprimer en millimètres de
hauteur d’eau pour la surface concernée (Roger, 1996). Elle s’exprime
comme suit :

n = x 100 (1)

2.2.1.2. Différents types de porosité

On distingue selon la nature des vides dans les terrains trois types de
porosités (Figure 4):
- la porosité d’interstices : c’est celle des formations meubles
(graviers, sables, etc.) ou des roches solides non encore complètement
colmatées ; les pores sont interconnectés. Ce type de porosité peut être
détruit par cimentation des grains comme chez les grès (Figure 4a).
- la porosité de fissure : elle est celle des roches compactes fracturées ;
elle est due aux déformations tectoniques ou aux plans de stratification, de
foliation et de schistosité (Figure 4b).
- la porosité de chenaux : elle est causée par la dissolution des roches
ou par la croissance des plantes vasculaires dans les plans de failles, cela
provoque l’élargissement des fractures (Figure 4c).

10
Mémoire de maîtrise STE Généralités

a- Porosité d’interstices

b- porosité de fissure c- porosité de chenaux

Figure 4 : Différents types de porosité (in Anonyme 2, 2011)

2.2.1.3. Facteurs de la porosité

La porosité est dépendante de la forme, de l’agencement des grains


constituant la roche, mais aussi de leur degré de classement, de
compaction, de cimentation (in Anonyme 2, 2011). La fracturation et
l’altération par dissolution des niveaux rocheux peuvent également
constituer des facteurs favorables au développement de la porosité.

2.2.2. Perméabilité

11
Mémoire de maîtrise STE Généralités

2.2.2.1. Définition

Selon Castany et Margat (1977), la perméabilité (K) ou coefficient de


Darcy, est l’aptitude d’un milieu à se laisser traverser par un fluide sous
l’effet d’un gradient de potentiel. Elle concerne donc la vitesse de
circulation de l’eau dans un aquifère. C’est pourquoi sa dimension est
[L.T−1] soit m/s. Plus le sol est perméable, plus l'eau s'y infiltre.

2.2.2.2. Paramètres influençant la perméabilité

De nombreux facteurs influent sur la perméabilité du sol. Certains, comme


la nature du fluide (sa viscosité, son poids spécifique, sa masse volumique,
sa température et la quantité de sels dissous). Par exemple, plus un fluide
sera visqueux moins il aura tendance à s’écouler dans l’aquifère. D’autres
facteurs tels que la nature du milieu traversé (sa granulométrie, sa porosité)
et la taille des pores du sol ont beaucoup d'importance en ce qui concerne le
taux d'infiltration (pénétration de l'eau dans le sol) et le taux de percolation
(déplacement de l'eau à l'intérieur du sol). Enfin, la perméabilité dépend
aussi des interactions éventuelles d’ordre chimique et physique entre fluide
et roche.

2.2.2.3. Différents types de perméabilité

Il existe quatre grands types de perméabilité : la perméabilité intrinsèque; la


perméabilité de Darcy (perméabilité normale ou conductivité hydraulique);
la perméabilité des fissures et perméabilité de chenaux.
- La perméabilité intrinsèque : K = 100d102 (cm²) formule de Hazen,
dont le facteur principal est le diamètre efficace des grains (d10). C’est le
12
Mémoire de maîtrise STE Généralités

facteur du coefficient de perméabilité propre au réservoir. On appelle


perméabilité intrinsèque, le volume de liquide en m3 d’une unité de
viscosité cinématique traversant en une unité de temps (en s), sous l’effet
d’une unité de gradient hydraulique. Elle s’exprime en darcy.
1 Darcy = 0,987.10-12 m²
- la perméabilité de Darcy est la perméabilité normale obtenue pour les
écoulements lents ou laminaires à travers les terrains poreux. Elle exprime
la conductivité hydraulique normale des terrains.
- la perméabilité des fissures est une perméabilité acquise
postérieurement par une roche qui à l’origine était un aquifuge, roche
imperméable qui ne contient pas de l’eau.
- la perméabilité de chenaux est une perméabilité acquise par une
roche à la faveur soit de l’activité des plantes fracturophiles, soit de la
dissolution.

2.2.3. Granulométrie

La connaissance des matériaux constitutifs d’un sol nécessite de les séparer


en fonction de leur taille. L’étude granulométrique, ou granulométrie, est
l’ensemble des techniques de laboratoire, permettant de déterminer les
caractéristiques physiques, pétrographiques et géochimiques des roches
meubles (Castany, 1982). Elle repose sur :
- l’examen microscopique : géométrie, forme, dimensions et
disposition dans l’espace (arrangement) des grains et des vides ;
- l’étude pétrographique : nature des minéraux constituant les grains,
argiles en particulier (échanges d’ions) :
- l’analyse chimique des grains : sels solubles ;
- l’analyse granulométrique : dimensions des grains.
13
Mémoire de maîtrise STE Généralités

Seule l’analyse granulométrique sera étudiée.

2.2.3.1. Intérêt de l’analyse granulométrique

Selon Castany (1982) l’analyse granulométrique est une opération


importante. Elle permet :
- d’accéder aux caractéristiques des vides par celles des grains ;
- de classer quantitativement les roches meubles et de dresser des
cartes, trame de la distribution spatiale des paramètres hydrodynamiques ;
- de calculer les paramètres granulométriques ;
- de procéder à l’équipement technique des puits et sondages : calcul
de l’ouverture des parties captantes (crépines), calibrage du gravier des
massifs filtrants.

2.2.3.2. Paramètres granulométriques du milieu


poreux

Une roche meuble, milieu poreux, est constituée d’un assemblage de


particules solides ou grains et des vides. Leurs caractéristiques
géométriques sont : le diamètre et la surface. L’analyse granulométrique a
donc pour but la mesure des diamètres des grains par des paramètres
granulométriques (Castany, 1982).

2.2.3.3. Classification granulométrique

Les dimensions des grains des roches meubles s’étalent dans une gamme,
en général continue (Castany, 1982). L’opération consiste à faire un tri des
grains en utilisant des tamis standards (tamis 1/2/4/5,6 /6,3 /8/16/31,5 /63).
14
Mémoire de maîtrise STE Généralités

Ensuite faire un classement des grains en gamme de diamètres déterminés,


c’est-à-dire l’établissement d’une classification granulométrique.

2.2.3.4. Courbe granulométrique cumulative et ses


caractéristiques

Le traitement statistique des données de l’analyse granulométrique, utilisé


en hydrogéologie est la courbe granulométrique cumulative (Figure 5).

Figure 5 : Courbe granulométrique d'un sable.

Le couple de données granulométriques, diamètre et poids, obtenu par


tamisage, est porté sur un papier graphique semi-logarithmique (Figure 5) :
- en abscisses logarithmiques les diamètres des grains, en mm, en
valeurs décroissantes (ou croissantes), déterminés par les dimensions des
mailles des tamis ;
- en ordonnées linéaires les poids cumulés, en grammes, exprimés en
pourcentage du poids de l’échantillon étudié.

15
Mémoire de maîtrise STE Généralités

Le graphique obtenu, en joignant les points, est la courbe granulométrique


cumulative.

2.2.3.5. Calcul des paramètres granulométriques

La courbe granulométrique permet de calculer deux paramètres


granulométriques principaux : le diamètre caractéristique (dx) et le
coefficient d’uniformité (CU).
Le diamètre caractéristique (dx), en mm, correspondant à un pourcentage en
poids cumulés, choisi en ordonnées. Le plus utilisé est le diamètre efficace,
d10, obtenu par la valeur 10 % des poids cumulés. D’autres diamètres
caractéristiques peuvent être calculés comme le diamètre D60.
Le coefficient d’uniformité (CU), sans dimension, est calculé par
l’expression ci-dessous:

CU= (2)

2.2.3.6. Emploi et signification des paramètres


granulométriques

Le diamètre efficace représente conventionnellement le diamètre moyen,


représentatif des grains d’un échantillon de roche meuble, de granulométrie
variée. Il permet leur identification par une donnée numérique plus précise
que l’interprétation globale. Il exprime le poids de la phase
granulométrique, égal à 10 % du poids total de l’échantillon, inférieur à ce
diamètre. La valeur d10 a été fixée conventionnellement par des études en
16
Mémoire de maîtrise STE Généralités

laboratoire, en considérant que les grains fins, entrainés par l’eau en


mouvement, obstruent les pores réduisant ainsi leurs dimensions. De même
dans les captages ils provoquent leur colmatage et leur ensablement. Par
convention, si le coefficient d’uniformité est compris entre 1 et 2, la
granulométrie est dite uniforme. S’il est supérieur à 2 (ou 2,5) elle est
variée (in Anonyme 3, 2011).

17
DEUXIEME PARTIE :

MATERIEL
ET
METHODES
Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

3. MATERIEL ET METHODES

3.1. Matériel

Les prélèvements d’échantillons de sol ont été effectués à l’aide d’une


tarière. Ces échantillons ont été conditionnés dans des sachets plastiques.
Un bécher de 100 mL a servi à jauger les échantillons de sol pour la
détermination de la porosité efficace. Un infiltromètre à double anneau a
permis de mesurer in situ la conductivité hydraulique de la zone non
saturée. Pour l’analyse granulométrique, le séchage et la pesée des
échantillons de sol ont été effectués respectivement au moyen d’une étuve
de modèle Friocell et d’une balance électronique. Une colonne de tamis de
type AFNOR a permis de séparer les grains de sable en fonction de leur
taille.

3.2. Méthodes

De même qu’une granulométrie est faite au laboratoire, la porosité des sols


est déterminée au laboratoire. Quant à la conductivité hydraulique, elle est
faite in situ.

3.2.1. Mesure de la porosité efficace

Sur le site, neuf échantillons de sol ont été prélevés à l’aide d’une tarière.
Les points de prélèvement sont présentés dans la figure 6. Ces échantillons,
conditionnés dans des sachets plastiques, ont été acheminés au laboratoire.
Ils ont été pesés à l’aide de récipients jaugés puis saturés d’eau (Figure 7).
Après 48 heures d’égouttage, les volumes d’eau recueillis au niveau des

19
Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

échantillons ont été déterminés. Ces volumes ont permis de calculer les
porosités efficaces à partir de la formule (1) :

n = x 100 (1)

où Vv exprime le volume d’eau gravitaire en cm3 que le réservoir peut


contenir à l’état saturé, puis libérer sous l’effet d’un égouttage complet ; Vt
(cm3) est le volume de l’échantillon et n la porosité efficace. Le protocole
de mesure est présenté dans la figure 7.

Figure 6 : Carte des sites de prélèvement des échantillons de sable.

20
Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

Echantillon de sol
saturé d’eau

Récipient de recueil
d’eau égouttée

Figure 7 : Protocole de mesure au laboratoire de la porosité efficace.

Les points de mesure et les différents volumes ayant permis de calculer les
différentes porosités efficaces sont reportés dans le tableau I.

Tableau I: Récapitulatif sur les points de mesure de la porosité de


drainage.
volume volume volume eau
échantillons eau écoulée
(Vt) ajoutée (Vv)
Localité (cm3) (cm3) (cm3)
P1 Place HKB 185 150 63
P2 Cité Delta 300 200 130
P3 Lomé 300 200 132,5
P4 Route Vitré 2 300 200 75
P5 Belle Ville 300 210 27
P6 Anani 300 200 125
P7 Carrefour Moossou 300 200 70
P8 Après IAO 150 150 57
P9 Vitré 2 150 100 30

21
Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

3.2.2. Mesure de la conductivité hydraulique

Pour mesurer la conductivité hydraulique, nous avons utilisé la méthode


d’infiltrabilité à double anneau. La méthode d’infiltrabilité à double anneau
est une méthode qui a été utilisée avec succès par Bovin et Touma (1988),
et Koffi (2004) pour la mesure de la conductivité hydraulique des sols non
saturés (Kouamé, 2007). La méthode à double anneau est basée sur la
détermination de la vitesse verticale d’un flux d’eau à travers un sol à partir
de la loi de Darcy. Pour cela, nous avons utilisé un infiltromètre dit de
MUNTZ (Figure 8). Ce dispositif est constitué d’un cylindre métallique
central d’environ 25 cm de hauteur et 13 cm de diamètre que l’on enfonce à
10 cm dans le sol et sur lequel on pose un vase de Mariotte qui maintient le
niveau de l’eau constant à une certaine hauteur au dessus de la surface du
sol. Après la stabilisation de la vitesse, on mesure le volume d’eau infiltré

pendant un temps T. Connaissant le débit q d’infiltration, = , on


applique la loi de Darcy, l’infiltration se faisant suivant la surface S égale à
la section du cylindre et le gradient hydraulique égal à 1. On a donc :

K= (3)
.

22
Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

Vase de Mariotte

Anneau central
h = 25 cm
d = 13 cm

Anneau externe

Figure 8 : Dispositif de mesure de la conductivité hydraulique de la zone


non saturée (Infiltromètre de MUNTZ).

Afin d’éviter que les filets liquides divergent au dessous du cylindre


central, on enfonce de 2 à 3 cm dans le sol un deuxième anneau plus grand,
autour du premier, et on maintient un niveau d’eau constant dans l’espace
annulaire.
Les mesures effectuées sur le terrain sont présentées dans le tableau II.

23
Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

Tableau II: Récapitulatif sur les points de mesure de la conductivité


hydraulique

Rayon du Volume
Durée cylindre d'eau
Volume Volume d'infiltration central infiltrée
LOCALITE initial (L) final (L) (s) (m) (L)
P1 Place HKB 1 2,5 222 0,065 1,5
P2 Cité Delta 0,5 3 76 0,065 2,5
P3 Lomé 0,5 3 110 0,065 2,5
P4 Route Vitré 2 0,5 2 625 0,065 1,5
P5 Belle Ville 0,75 1,75 1430 0,065 1
P6 Anani 1 3 41 0,065 2
P7 Carrefour
Moossou 0,75 2 409 0,065 1,25
P8 Après IAO 0,75 2 920 0,065 1,25
P9 Vitré 2 0,5 2 848 0,065 1,5

Afin d’avoir une approche du type de sable de notre site à partir des valeurs
de la conductivité hydraulique, nous avons utilisé la classification établie
par Brassington (1988).

10-5 10-4 10-3 m/s

Sables fins Sables moyens Sables grossiers

Classification établie par Brassington (1988).

3.2.3. Mesure de la granulométrie

24
Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

3.2.3.1. Mode opératoire

150 g de nos échantillons de sol recueillis sont mis sur des papiers
aluminium pour être séchés à l’étuve. Après 24 heures passées dans une
étuve à 105oC, une quantité de 100 g des échantillons est prélevée. Celle-ci
est introduite dans une colonne de tamis. Pendant 10 minutes, ces
sédiments sont tamisés au moyen d’un agitateur à colonne vibrante. Après
agitation, on pèse le refus de chaque tamis. On en déduit le pourcentage en
poids de chaque classe dimensionnelle par rapport à l’échantillon de départ
(Annexe 3).

Les méthodes de Friedman (1967) et Folk (1974) nous ont permis de


déterminer la moyenne granulométrique (MZ) comme suit :


Mz = (4)

Cette moyenne permet de définir les faciès granulométriques suivants :

• Sables très fins : 63 µm<Mz< 125 µm ;

• Sables fins : 125 µm<Mz< 250 µm ;

• Sables moyens : 250 µm<Mz< 500 µm ;

• Sables grossiers : Mz> 500 µm.

Où d16 est le diamètre des particules correspondant à un pourcentage


pondéral de 16%,

d50 est le diamètre des particules correspondant à un pourcentage


pondéral de 50%

25
Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

d84 est le diamètre des particules correspondant à un pourcentage


pondéral de 84%.

d16, d50 et d84 sont exprimés en µm.

3.2.3.2. Construction des courbes granulométriques

Les courbes cumulatives semi-logarithmiques ont été utilisées pour


représenter les paramètres granulométriques. La courbe cumulative semi-
logarithmique s'obtient en portant en ordonnée les refus cumulés de chaque
tamis. Sur l'axe des abscisses ayant une graduation logarithmique sont
portés les diamètres des tamis (Monde, 1997). Les dimensions intérieures
des mailles des tamis correspondent aux diamètres des grains qui sont
retenus à travers les mailles des tamis exprimé en mm. Elles sont portées en
abscisses logarithmique en valeur décroissante à partir de l’origine. Le
poids en pourcentage du poids total de l’échantillon étudié des fractions qui
sont retenues à travers le tamis correspondant, sont portés en ordonné
arithmétique. La courbe obtenue en joignant les points est la courbe
granulométrique cumulative (Annexe 4).

3.2.4. Coefficient de corrélation

Le coefficient de corrélation R est un coefficient statistique permettant de


mettre en évidence, une liaison entre deux types de séries de données
statistiques.

∑ − −
= 5
!∑ − ². ∑ − ²
26
Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

: Moyenne des données de la conductivité hydraulique


: Moyenne des données de la porosité efficace
Ki et ni sont les données respectives de la conductivité hydraulique et de la
porosité efficace.

Le coefficient de corrélation est compris entre 1 et -1 et on considère


généralement que si sa valeur absolue est supérieure à 0,95, il y a une
liaison forte entre les deux séries.

Si la valeur est proche de 1, les séries évoluent dans le même sens, si elle
est proche de (– 1), elles évoluent en sens opposé.

La présence d’une corrélation n’est pas forcément la preuve d’une liaison


de cause à effet, car les deux séries de données peuvent être influencées
conjointement par une troisième.

27
TROISIEME PARTIE :

RESULTATS
ET
DISCUSSION
Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

4. RESULTATS ET DISCUSSION

4.1. Résultats

4.1.1. Porosité efficace et conductivité hydraulique

Les valeurs de la conductivité hydraulique (K) et celles de la porosité efficace


(n) sont présentées dans le tableau III.

Tableau III: conductivités hydrauliques et porosités efficaces des différents


secteurs de la zone d’étude.

Conductivité Porosité Classification


Localités hydraulique efficace selon
Point de
Brassington
mesure K (m/s) n (%)
(1988)
P1 Place HKB 5,09.10-4 34,05 Sables moyens

P2 Cité Delta 2,48.10-3 43,33 Sables grossiers

P3 Lomé 1,71.10-3 44,17 Sables grossiers

P4 Route vitré 2 1,81. 10-4 25 Sables moyens

P5 Belle Ville 5,27.10-5 9 Sables fins

P6 Anani 3,68.10-3 41,66 Sables grossiers

Carrefour 2,30.10-4 23,33 Sables moyens


P7
Moossou
P8 après IAO 1,02.10-4 38 Sables moyens

P9 Vitre 2 1,33.10-4 20 Sables moyens

L’analyse de ce tableau montre que les conductivités hydrauliques varient de


5,27.10-5 m/s (Belle-Ville) à 3,68.10-3 m/s (Anani). Trois classes sont obtenues.

29
Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

Les conductivités hydrauliques mesurées à Anani, Cité Delta et Lomé sont


toutes de l’ordre de 10-3 m/s avec une moyenne de 2,62.10-3 m/s. Ensuite, celles
mesurées à la Place HKB, Carrefour Moossou, après IAO, Route Vitré 2 et Vitré
2, sont de l’ordre de 10-4 m/s, avec une moyenne de 2,31.10-4 m/s. Enfin, la
conductivité hydraulique mesurée à Belle Ville est de l’ordre de 10-5 m/s, avec
une moyenne de 5,27.10-5 m/s.
La porosité efficace varie de 9 % à 44,17 %. Les mesures de porosité efficace
effectuées à Anani, Cité Delta et Lomé ont une valeur moyenne de 43,05 %.
Elles présentent une moyenne de 28,07 % au niveau des points de mesure de
Place HKB, Carrefour Moossou, après IAO, Route Vitré II et Vitré II. Enfin, la
moyenne est de 9 % à Belle Ville.

Le coefficient de corrélation R calculé entre les valeurs de la conductivité


hydraulique (K) et celles de la porosité efficace (n) à partir de la formule (5) est
0,70. Nous avons une forte corrélation entre ces deux paramètres.

4.1.2. Moyennes granulométriques

Les valeurs de la moyenne granulométrique sont présentées dans le tableau IV.

30
Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

Tableau IV : Paramètres granulométriques des sols de la zone d’étude.

Localités D16 D50 D84 D95 D5 Mz


(µm)
P1 Place HKB 0,1154 0,3054 0,5607 0,7312 0,0579 512,22
P2 Cité Delta 0,0580 0,0969 0,2218 0,3468 0,1091 847,60
P3 Lomé 0 0,0821 0,1355 0,2234 0,2469 853,20
P4 Route vitré 0,0969 0,3979 0,6990 1,2331 0,2688 466,67
2
P5 Belle Ville 0,2596 0,4776 0,5664 0,6409 0,1549 384,80
P6 Anani 0,0580 0,1249 0,2798 0,4357 0,1091 805,93
P7 Carrefour 0,0969 0,3468 0,5607 0,6990 0,2761 508,33
Moossou
P8 après IAO 0,1024 0,3188 0,5607 0,7312 0,0580 515,00
P9 Vitre 2 0,1761 0,0675 0,1938 0,2741 0,4472 998,67

Les moyennes granulométriques déterminées dans la zone d’étude sont


comprises entre 384,80 µm et 998,67 µm. Ces moyennes sont supérieures à 500
µm, excepté celles de Belle ville et Route de Vitré 2 où les valeurs sont
respectivement 384,80 µm et 466,67 µm.

4.2. Discussion

La conductivité hydraulique mesurée à Anani, Cité Delta et Lomé est de l’ordre


de 2,62.10-3 m/s. Celle mesurée à la Place HKB, au Carrefour Moossou, après
IAO, Route Vitré II et Vitré II, est de l’ordre de 2,31.10-4 m/s. A Belle-Ville, la
conductivité hydraulique est de l’ordre de 5,27.10-5 m/s.

Ces résultats montrent, selon la classification établie par Brassington (1988), que
nous sommes en présence de terrains constitués de sables fins, de sables
moyens, et de sables grossiers. En effet, selon cette classification, la

31
Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

conductivité hydraulique est de l’ordre de 10-5 m/s dans du sable fin, de 10-4 m/s
dans du sable moyen et de 10-3 m/s pour le sable grossier.

Concernant la porosité efficace, elle est élevée avec une moyenne de 43,05 %
dans les sables grossiers (Anani, Cité Delta et Lomé) par rapport à 28,07 % dans
les sables moyens (Place HKB, Carrefour Moossou, après IAO, Route Vitré 2 et
Vitré 2) et 9 % dans les sables fins (Belle Ville). Cela indique que le site d’étude
est en grande partie très perméable et poreux et ces résultats sont en accord avec
les travaux de Aghui et Biémi (1984). Ces auteurs ont montré d’une part que la
perméabilité des formations du Quaternaire varie de 4.10-5 m/s à 10-3 m/s et
d’autre part que la zone d’étude est recouverte de sables grossiers, sables fins et
sable moyens. Selon Faure (1978), la structure des sols est à l'origine d'une
grande partie des propriétés physiques, qu’il s’agisse de la porosité, de la
conductivité hydraulique ou de la rétention d'eau. Par ailleurs, Le Coz et al.
(1995) ont montré que la conductivité hydraulique influence le temps
d’infiltration de l’eau et un polluant pour atteindre la nappe d’eau souterraine.
En effet, Delor et al. (1974) rapportent que les eaux pénètrent facilement dans la
matrice sableuse grossière.

Le coefficient de corrélation calculé entre les valeurs de la conductivité


hydraulique et celles de la porosité efficace est de 0,70. Nous pouvons dire qu’il
existe une forte corrélation positive entre K et n. Cette corrélation montre que la
conductivité hydraulique du sol est fonction de l’importance de la porosité
efficace. Plus la porosité efficace est élevée, plus la conductivité hydraulique
l’est aussi. Cette corrélation entre la porosité efficace et la conductivité
hydraulique confirme ce qu’ont montré Lallemand-Barres et Peaudecerf (1978).
En effet, selon Lallemand-Barres et Peaudecerf (1978) ainsi que Freeze et
Cherry (1979), il existe d’une manière générale, une relation entre la porosité
efficace et la conductivité hydraulique. Ainsi, les zones de sables grossiers sont
32
Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

caractérisées par une forte vulnérabilité à la pollution tandis que les zones de
sables moyens présentent une vulnérabilité moyenne (Murat et al., 2003).
Toutefois en présence d’argile, cette relation entre la porosité efficace et la
conductivité hydraulique n’est pas valable.

La valeur moyenne de la moyenne granulométrique déterminée est entre 425,73


µm et 720,13 µm. Ces résultats montrent, d’après la classification
granulométrique établie par Friedman (1967) et Folk (1974), que la zone d’étude
est recouverte à 73 % de sables grossiers (720,13 µm supérieur à 500 µm) et 27
% de sables moyens (425,73 µm inférieur à 500 µm). Ces sables, principalement
ceux qui sont grossiers, peuvent faciliter la circulation des polluants.

33
CONCLUSION
Mémoire de maîtrise STE Conclusion

L’objectif de cette étude est la détermination de la conductivité hydraulique, la


porosité efficace et la granulométrie de la zone non saturée de la nappe du
Quaternaire.

La porosité efficace du site est comprise en majorité entre 9 et 44,17 %,


caractérisant les sables. L’étude de la granulométrie indique que la zone d’étude
est recouverte à 73 % de sables grossiers et 27 % de sables moyens. En ce qui
concerne la conductivité hydraulique, la valeur moyenne déterminée est 10-4 m/s.
Cette valeur reflète le comportement d’une zone perméable.

La zone non saturée de l’aquifère du Quaternaire à Grand-Bassam est constituée


principalement de sables grossiers et est perméable. Cela rend la nappe du
quaternaire très vulnérable à la pollution. Alors, la protection de la nappe
phréatique est nécessaire.

Nous recommandons qu’une étude porte sur le transfert d’éléments solubles


depuis la surface du sol jusqu’à la nappe à l’aide des traceurs naturels pour
rendre compte de l’impact de la pollution sur cette nappe phréatique.

35
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40
ANNEXES
ANNEXE 3 : Tableau récapitulatif des pourcentages des refus cumulés en fonction des diamètres des tamis.

N° de tamis
5000 3150 2000 1250 800 630 500 400 315 250 200 160 125 100 63 50
(µm)

Vitré II 0,00 0,00 0,15 11,10 31,35 60,42 74,12 86,00 93,04 97,00 98,73 99,28 99,60 99,65 99,80 99,68

Cité delta 0,00 0,00 0,12 5,03 49,23 80,31 92,84 96,89 98,42 99,09 99,32 99,39 99,39 99,39 99,39 99,39

Anani 0,00 0,00 0,10 5,01 42,05 72,97 88,65 94,46 98,10 99,51 99,73 99,76 99,76 99,76 99,76 99,76

Lomé 0,00 0,00 0,17 2,50 36,39 74,02 91,64 96,99 98,72 99,23 99,31 99,31 99,31 99,31 99,31 99,80

Belle ville 0,00 0,00 0,37 4,22 10,94 21,62 38,42 51,69 68,62 86,16 95,91 99,43 99,74 99,94 99,98 99,98

Place HKB 0,00 0,00 0,73 5,48 14,31 33,06 50,15 68,99 79,21 87,55 95,34 98,55 99,15 99,55 99,68 99,68

Route Vitré 2 0,00 0,73 3,04 9,25 14,78 25,12 36,99 53,63 63,78 76,39 88,54 96,27 98,5 99,17 99,35 99,43

Carrefour 0,00 2,22 6,16 9,23 17,64 29,99 46,5 56,66 70,41 84,38 93,07 95,67 96,99 97,44 97,65 97,68
Moossou

Après IAO 0,00 2,22 6,16 9,23 17,64 29,99 46,5 56,66 70,41 84,38 93,07 95,67 96,99 97,44 97,65 97,68
ANNEXE 4 : Courbe granulométrique des échantillons prélevés

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