Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
THÈSE
Présentée par : RABE HERITSALAMARIVO Patrick
En vue de l’obtention du
Titre de Docteur ès Sciences
Spécialité : Sciences du sol et de l’environnement
THÈSE
Présentée par : RABE HERITSALAMARIVO Patrick
En vue de l’obtention du
Titre de Docteur ès Sciences
Spécialité : Sciences du sol et de l’environnement
Pour leur accord au sein de leurs départements respectifs et surtout de m’avoir donné leurs
avis favorables pour le prélèvement des échantillons.
Mes remerciements s’adressent également à Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien
Jacques, Maître de Conférences, Chef de la Mention Génie Géologie Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo Vontovorona pour m’avoir recruté comme Enseignant
Vacataire et m’avoir encouragé à poursuivre mes études,
A tout le personnel du laboratoire, je tiens à exprimer ma gratitude pour l’accueil bienveillant,
et en particulier à : Madame Beby, Monsieur Thomas et Monsieur Mamy.
Les derniers, mais certainement pas les moindres, sont mes parents, ma famille et tous mes
amis qui n’ont cessé de m’apporter tout leur soutien, tant moral que financier et matériel
durant ma recherche.
Tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à l’accomplissement du présent mémoire,
trouveront ici mes sincères remerciements.
INTRODUCTION GÉNÉRALE........................................................................................................... 1
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 3
CONCLUSION PARTIELLE................................................................................................................................. 37
INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 38
CHAPITRE VI : DISCUSSION SUR L’ÉTUDE TYPOLOGIQUE ET SUR LA CARACTÉRISATION DES SOLS ................. 65
VI.1 Identification typologique des sols ............................................................................................................ 65
VI.1.1 Unités majeures de la classification ....................................................................................................65
VI.1.2 Les unités mineures de Classification des sols : ..................................................................................67
VI.2 Caractérisation physico-chimique des sols ................................................................................................ 68
VI.3 Détermination des paramètres physico-chimiques des sols ..................................................................... 68
VI.4 Limites de l’étude ...................................................................................................................................... 69
CONCLUSION PARTIELLE................................................................................................................................. 70
CHAPITRE XII : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS DE L’ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES SOLS .......... 128
XII.1 Évaluation des sols à l’état actuel ........................................................................................................... 128
XII.1.1 Évaluation de la dégradation physique des sols ............................................................................. 128
XII.1.2 Évaluation de la dégradation chimique et de la dégradation biologique des sols .......................... 130
XII.2 Évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur ................................................................... 141
XII.2.1 Evaluation chimique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur ............................................ 141
XII.2.2 Evaluation biologique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur .......................................... 142
XII.3 Évaluation des sols en fonction des variables climatiques ..................................................................... 143
XII.4 Évaluation des sols en fonction des données des points de feux ........................................................... 145
CHAPITRE XIII : DISCUSSION SUR L’ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES SOLS ET RECOMMANDATIONS 147
XIII.1 Mode d’évaluation des sols à l’état actuel ............................................................................................ 147
XIII.1.1 Détermination de la compacité des sols ........................................................................................ 147
XIII. 2 Mode d’évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur .................................................... 148
XIII.3 Mode d’évaluation des sols en fonction des données climatiques ....................................................... 149
XIII.4 Mode d’évaluation des sols en fonction des données de feux de brousse ........................................... 149
XIII.5 Limites de l'étude .................................................................................................................................. 149
XIII.6 Proposition des mesures de conservation des sols ............................................................................... 149
XIII.6.1 Conservation des sols selon les paramètres physiques ................................................................. 149
XIII.6.2 Conservation des sols selon les paramètres chimiques et biologiques ........................................ 150
XIII.6.3 Lutte contre les feux de brousse .................................................................................................... 152
PERSPECTIVES ..............................................................................................................................155
MANDR : Mandrosonoro
mé/100g : milliéquivalent sur 100 g de sol
INTRODUCTION
L’étude de l’état de connaissance sur le secteur d’étude revêt une importance pour mieux
connaitre la zone.
Outre le Plan Régional de Développement initié par la Région, quelques auteurs ont fait
des études dans la région de Bongolava.
BOURGEAT a étudié les sols de quelques Communes de la région en 1972.
RANDRIAMBOAVONJY a examiné la morphopédologie du Moyen Ouest en 1996.
RAKOTOARISON (1959), JOO (1959), WELTER (1959), MARCHAL (1959), et
BESAIRIE (1959) ont étudié la géologie du Moyen Ouest.
COLLINS a fait la reconstitution géologique du secteur en 2006. Cette reconstitution est
actualisée par le projet PGRM de 2008 à 2012.
RAKOTOARISON a étudié l’organisation paysanne et la production agricole dans le
district de Tsiroanomandidy en 2009.
RAZAFIMAHEFA a analysé les paramètres physico-chimiques des sols de la commune
de Mahasolo dans le cadre de la valorisation de la culture du riz en 2010.
Personne n’a effectué de prospection pédologique dans le secteur étudié (Commune de
Tsiroanomandidy Ville et Commune de Tsiroanomandidy Fihaonana) jusqu’à nos jours, à part
l’étude actuelle.
I.1 Bibliographie
I.3.1 Télédétection
La télédétection ou détection à distance rassemble toutes les techniques qui permettent d’obtenir
des informations à propos d’un objet sans être en contact direct avec lui. Les avions et les satellites
sont des vecteurs à partir desquels les observations sont habituellement effectuées (OZER, 2005).
La photographie aérienne est une technique appartenant à la télédétection. Au cours des dernières
décennies, la télédétection satellitaire a connu un développement considérable. Elle est devenue une
technique de pointe pour l’analyse de l’environnement, des paysages et de leur dynamisme. Couplée
aux systèmes d’informations géographiques (SIG), la télédétection permet l’analyse fine de la
géosphère, de l’atmosphère, de la biosphère et des milieux marins et littoraux.
Deux principaux traitements ont été réalisés dans cette étude. Le premier consiste en la
composition colorée. Et le second comporte la classification supervisée permettant de regrouper dans
une classe les informations qui se ressemblent.
La zone d’étude se trouve dans le Moyen Ouest de Madagascar. Elle fait partie des hautes
terres centrales et se localise dans la région de Bongolova. Elle fait partie du district de
Tsiroanomandidy (figure 3). Elle s’étend sur une superficie de 1233,37 km² et se compose de
deux Communes : la Commune de Tsiroanomandidy Ville (33,38 km²) et la Commune de
Tsiroanomandidy Fihaonana (1199,99 km²).
Suivant la Route Nationale RN1 bis, le secteur étudié est situé à 210 km de la capitale
Antananarivo.
II.2.1 Climatologie
II.2.1.1 Température
Le secteur d’étude fait partie du régime climatique tropical (PRD Bongolava, 2004),
d’altitude supérieure à 900m. Elle est caractérisée par une température moyenne annuelle
inférieure ou égale à 24°C. L’année comporte deux saisons bien distinctes, l’une pluvieuse
(saison humide et chaude), de novembre à mars avec une température moyenne qui varie de
Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Température
moyenne
mensuelle de 25,8 26,0 26,4 25,4 23,5 21,4 20,8 22,1 24,4 26,0 26,8 25,6
l'année 2011-
2013 (°C)
Pluviométrie
moyenne
mensuelle de 222,4 130,1 59,0 154,1 8,7 0,0 0,0 13,7 4,2 76,8 78,3 146,7
l'année 2011-
2013 (°C)
II.2.1.2 Pluviométrie
Le total annuel des pluies de 2011 – 2013 est en moyenne 893,7 mm et se concentre du
mois de novembre au mois d’avril (figure 7). Bien des fois, la région est épargnée par les
cyclones successifs qui frappent la Grande Ile. Seules des fortes précipitations et des vents
abondants, effet du passage d'un cyclone dans les régions environnantes se font sentir. De par
son relief, la région est protégée, et les dégâts sont presque inexistants. Pourtant, le passage
des cyclones GAFILO, ELITA et GERALDA ont provoqué des dégâts sur les habitations, sur
les terrains de culture et sur les infrastructures routières.
Il faut, en outre, noter l’absence de la pluie (tableau 1) qui durent un à plusieurs mois
(juin – juillet) pendant la saison sèche (Pluviométrie = 0).
130 220
120
200
110
180
Pluviométrie ( mm )
100
160
90 Température
80 140 Moyenne
T° ( °C )
mensuelle de
70 120 l'année 2011-
60 100
2013
50 Pluviométrie
80
40 Moyenne
60 mensuelle de
30
40
l'année 2011-
20 2013
10 20
0 0
Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
II.2.2 Hydrographie
Les deux Communes sont assez bien arrosées (figure 8). Tous les réseaux
hydrographiques du secteur étudié sont des affluents de la rivière de Manambolo qui coule
vers l’Ouest. Ce fleuve se jette à la mer dans le Canal de Mozambique. Il reçoit à sa rive
droite, de l’aval à l’amont : l’Androtia, l’Analalava, l’Andriakely, l’Antsanatry,
l’Ambatolampy, l’Andohaomby et l’Ankarongabe qui alimentent la rivière de Besaly ; le
Begoavy ; l’Antsevabe ; le Betsingilo ; le Sahagoma ; le Besakay ; l’Andranomanga (figure
8).
Les principaux affluents d’Ouest en Est de la rive gauche sont : l’Ankiranomena, le
Behandrarezina, l’Androfia, le Malotolava, l’Ambatolampikely, l’Andramy, l’Antoby, le
Marovatana, l’Antsororoka, l’Androtra, le Kiranobe, l’Aminadabo, le Nandravana, le
Bemandry, le Manadala, le Marotia et le Keliandrandraina (figure 8).
Plusieurs canaux d’irrigation partent des affluents que ce soit d’Ouest en Est, ou du Nord au
Sud.
Les régimes des cours d’eaux sont généralement à fond sableux et de type calme dans
l’ensemble. Des rapides et de petites chutes, surtout dans le cours supérieur s’observent
parfois.
Madagascar serait composé de sept (ou neuf) unités tectono-métamorphiques : trois unités
archéennes au centre et à l’est où s’intercale une unité considérée comme une possible zone
de suture néoprotérozoïque ; trois (ou cinq unités) protérozoïques au sud (tableau 2), à l’ouest
et au nord. Les unités archéennes sont respectivement celles de l’unité charriée de
Tsaratanana, de la suture Betsimisaraka, du bloc d’Antongil, et du bloc d’Antananarivo. Les
unités protérozoïques correspondent à la chaîne de Bemarivo, aux formations du sud de
Madagascar (non subdivisé) et à l’unité d’Itremo (figure 10).
Le fruit de recherche du PGRM en 2008 répartit le socle de Madagascar en six grands
domaines tectono-métamorphiques (tableau 2) :
Le domaine d’Antongil-Masora se trouve dans les côtes Nord-Est de Madagascar et
daté de Paléo à Néoarchéen,
Le domaine Antananarivo est daté de Néoarchéen à Néoprotérozoïque, notons que les
gneiss basiques du complexe de Tsaratanana combinés avec les gneiss acides du domaine
Antananarivo et le tout, soudé à la croute continentale Mésoarchéen du domaine d’Antongil-
Masora, forment l’équivalent de Dharwar en Inde.
Après l’accrétion de ce craton, au Paléoprotérozoique, le bloc continental s’est fragmenté
et à la fin de cette période, il s’est stabilisé mais les dépôts sont passés au stade de
sédimentation de la plateforme dans laquelle le domaine d’Anosyen-Androyen s’est accrété
dans le sud de Madagascar.
Au centre sud, le domaine d’Ikalamavony est découpé en deux parties dont la première
rassemble les formations du Paléo à Mésoprotérozoiques et la seconde, celles du Méso à
Néoprotérozoique déposé après le rifting Stenien-Tonien.
Le domaine de Bemarivo est à l’extrême nord de l’île. Deux formations dont l’une est
datée du Mésoprotérozoique et l’autre du Cryogénien. Dans cette dernière période, le domaine
est caractérisé par deux suites magmatiques : l’Antsirabe-nord, roches plutoniques plus
anciennes, et au sud, la Manambato, roches volcaniques juvéniles.
II.3.3 Tectonique
L’esquisse tectonique indique les directions principales des lignes de schistosité des
roches et les pendages qui les affectent. La figure 10 expose les lignes de schistosité des
roches du secteur. D’une façon générale, elles ont une direction NO-SE. A part les pendages
au Sud-Ouest de la rivière de Manambolo où ils changent plusieurs fois de sens (SO, NO,
NE), les pendages les plus fréquents sont SO. Le changement du sens de pendage au Sud-
Ouest de la carte est dû à la perturbation des deux axes anticlinaux dans la région de
Marovatana et à la mise en place du granite d’Ambilany. La cause des replis et des
plissements du socle à cet endroit peut être due à cette mise en place du massif d’Ambilany.
Pour toutes ces raisons, la partie Sud-Ouest de la feuille est beaucoup plissée et faillée (figure
12).
Dans les migmatites on relève des plongements moyens à forts (30 à 70°). La série
gneissique affiche des valeurs de pendage généralement faibles (20 à 40°) et parfois dans des
Sept unités morphologiques peuvent être identifiées dans le secteur étudié. Il s’agit : des
reliefs résiduels, des reliefs disséqués, des moyennes et basses croupes disséquées, des
moyennes et basses collines convexes, des basses collines à replat sommital, des glacis
quaternaires et du complexe de bas-fonds.
C’est la reprise d’érosion quaternaire qui a conduit aux zones d'affleurement des gneiss,
des migmatites et des gabbros anciens (roches facilement décomposables) à des moyennes et
basses croupes disséquées, à des moyennes et basses collines convexes, à des basses collines à
replat sommital et à des glacis quaternaires (BIROT, 1963).
Les reliefs résiduels sont portés par roches éruptives, roches difficilement altérables
(granites). Les reliefs disséqués sont portés par roches moyennement altérables (syénites).
Les basses collines et basses croupes dans le secteur étudié se trouvent dans à une altitude
inférieure à 975 m. Par contre, les moyennes collines et les moyennes croupes se trouvent à
une altitude comprise entre 1000 - 1400 m.
D’après DIXEY en 1956, les surfaces d’érosion observées dans la zone d’étude se
trouvent dans : la surface Crétacé-Supérieur qui est comprise entre 1250 à 1350 m d’altitude,
la surface Méso-Tertiaire comprise entre 1000 à 1100 m d’altitude, la surface Fini-Tertiaire et
Quaternaire qui se développent à des altitudes inférieures à 900 m.
II.5.1 Démographie
La population est essentiellement Merina. En nombre beaucoup plus réduit, les Betsileo
s’installent dans presque tous les villages de la zone d’étude. Les autres races les plus
représentées sont les Korao (Antaimoro) et surtout les Antandroy auxquels viennent se mêler
quelques Bara et Antanosy. Ces éléments se concentrent en particulier dans le chef-lieu et
dans les villages environnants où ils fournissent une excellente main-d’œuvre
(P.R.D Bongolava, 2004).
II.5.2 Agriculture
La principale ressource agricole du secteur est le riz. En riziculture, la culture de
deuxième saison demeure la plus courante. Deux types de riziculture prédominent dans le
secteur étudié, il s’agit de la riziculture irriguée sur les bas-fonds et de la riziculture pluviale
sur tanety (PRD Bongolava, 2004). L’évolution de la production en tonnes de riz et le
rendement rizicole en tonnes par hectare sont représentés dans la figure 19.
Une augmentation de la production du riz a été remarquée de 2001 à 2012 (figure 19)
grâce à l’utilisation de la technique de SRI et de SRA. En 2013, cette production a chuté à
cause du passage de la sécheresse.
II.5.2.4 L’arboriculture
La production fruitière est très variée allant du bananier, du manguier, de l’oranger, de
l’ananas, du papayer et du letchi. Les mangues sont les fruits les plus répandus du secteur.
Les manguiers poussent à l’état sauvage dans les bas-fonds et les vallées. D’autres espèces
fruitières comme le pêcher, le prunier commencent à se pratiquer dans le secteur (PRD
Bongolava, 2004).
II.5.3 Elevage
L’activité du secteur est principalement axée sur l’élevage de zébu et de porc.
Les porcs sont enfermés dans de vagues abris à claires-voies ou en torchis où ils reçoivent la
nourriture. Ces abris, construits un peu à l’écart du village, forment parfois de petites
agglomérations (PRD Bongolava, 2004).
Quant aux bœufs, la tradition est de les laisser vivre en liberté. Les habitants ont leurs
pâturages propres à chaque famille ou à chaque village. Ces endroits sont parfois très éloignés
des localités et des cultures. Les propriétaires y viennent de temps à autre contrôler leur
troupeau. Toutefois, à cause de l’insécurité (actes des dahalo), certains villages pratiquent
actuellement un élevage surveillé. Les bœufs sont gardés la journée et enfermés le soir.
L’élevage de bovin occupe une place prépondérante dans leur système de production. Malgré
les divers problèmes rencontrés, les paysans accordent toujours une attention particulière à
l’élevage de bovin puisqu’il constitue un élément clé dans leurs activités socio-économiques
et culturelles quotidiennes. En effet, le cheptel bovin assure notamment les différents travaux
agricoles (labour de terrain, production de fumier, transport des intrants et d’autres produits).
L’élevage bovin constitue un système d’épargne auquel ils ont plus de confiance. Chaque
année, il est procédé à une vaccination des bovidés du secteur. Des marchés hebdomadaires
aux bœufs se tiennent à Tsiroanomandidy les mercredis, jeudis et vendredis où se vendent un
très grand nombre de bêtes.
Maintenant, l’élevage des poulets de chair et l’élevage des poulets gasy ont pris une
certaine ampleur dans le secteur étudié. Plusieurs personnes pratiquent ces élevages pas loin
de leur village.
II.6.2.3 Modélisation dans le modèle RUSLE (Revised Universal Soil Loss Equation)
Elle consiste à une représentation des phénomènes physiques sur le terrain à travers un
outil informatisé afin d’établir la réalité sur place en un modèle réduit pour pouvoir l’utiliser à
des fins intéressantes (MC COOL et al. 1995). Elle consiste d’abord à construire un
prototype, concret ou conceptuel, qui servira de modèle à une construction réelle. Le modèle
ainsi élaboré représente les concepts de manière simplifiée d’une chose réelle déjà existante
en vue de la comprendre et de prédire ses comportements (RANAIVOSON, 2008).
La modélisation dans le modèle RUSLE est une méthode qui est utilisée pour simuler la
réalité et optimiser la gestion des phénomènes. Elle visualise les divers comportements du
phénomène étudié grâce au changement des variables. Elle anticipe les diverses solutions à
apporter à un ou plusieurs problèmes et détermine les aménagements à faire. Elle évalue les
cas extrêmes envisageables et facilite les calculs à travers un outil informatique.
La localisation du secteur est faisable grâce aux bases de données de la FTM (BD 500 et
BD 100). La reproduction de la carte de localisation du secteur ainsi que la reproduction de la
carte des communes environnantes se font sans difficulté à l’aide de ces bases de données.
III.3 Hydrographique
ème
La base de donnée (BD 100) et la carte topographique au 1/100 000 de la FTM ont
servi à la détermination du réseau hydrographique du secteur. La carte du réseau
hydrographique du secteur a été refaite commodément à partir de la carte topographique et à
partir de la base de données de la FTM.
L’occupation du sol dans le secteur étudié a été mise en évidence grâce à la télédétection
de l’image satellite Landsat 7. Le traitement de l’image est clair à travers le logiciel ERDAS
IMAGINE 9.1.
La distinction simplifiée des sols du secteur est réalisée à l’aide du document : Plan
Régional de Développement. Les différents types de sols dans le secteur ont paru dans ce
livre.
III.8 Aspect-socio-économique
L’étude de l’aspect socio-économique du secteur d’étude est rendue possible grâce aux
travaux effectués par la région. Elle a établi le Plan Régional de Développement. Tous les
aspects socio-économiques du secteur figurent dans ce document.
Les généralités sur les notions de modélisation et de dégradation des sols sont établies sur
la base des documents webographiques.
La rareté des études de recherche effectuée dans cette zone constitue une limite dans
l’étude de l’état des connaissances du secteur.
INTRODUCTION
L’identification typologique et la caractérisation physico-chimique et biologique sont la
base de toute étude de sol. Elles sont importantes dans l’étude de la modélisation et dans
l’étude de l’évaluation de la dégradation des sols.
BOURGEAT a étudié la typologie et la caractérisation des sols de la Commune de
Fanjakamandroso, de la Commune de Sakay, à l’Est et à l’Ouest de la Commune de Mahasolo
et au Sud-Ouest de Tsiazonaloka en 1972.
RANDRIAMBOAVONJY a examiné la typologie et la caractérisation des sols de
Mahatsinjo, à l’Ouest de Tsinjoarivo, au Nord et à l’Ouest de Sakay, à l’Ouest de
Fanjakamandroso et à la sortie de Mahasolo en 1996.
Enfin, RAZAFIMAHEFA a approfondi l’étude sur la typologie et la caractérisation des
sols de Mahasolo dans le cadre de la valorisation de la culture du riz en 2010.
Dans le secteur étudié (Commune de Tsiroanomandidy Ville et Commune de
Tsiroanomandidy Fihaonana), personne n’a fait d’étude typologique ni de caractérisation
physico-chimique des sols à part l’auteur qui s’attelle à l’étude actuellement.
L’étude typologique des sols est nécessaire pour la fabrication du modèle spatial de
dégradation des sols dans cette étude. Elle entre dans la détermination du paramètre de
l’érodibilité (K). Ce paramètre est intégré dans le modèle RUSLE à travers l’outil
informatique SIG pour spatialiser et mesurer la perte en terre dans la zone d’étude.
La caractérisation des sols par contre entre dans la détermination de l’évaluation physico-
chimique et biologique des sols du secteur.
Les principales méthodes d’étude typologique et caractéristique des sols dans cette étude
sont la description des fosses pédologiques sur terrain et l’analyse des paramètres physico-
chimiques et biologiques au laboratoire.
L'identification typologique des sols se base sur la classification universelle de la
Commission de Pédologie et de Cartographie des Sols (C.P.C.S, 1967). Tandis que, la
caractérisation physico-chimique des sols se base sur la norme d’interprétation de RIQUIER
1966.
La finalité de l’étude typologique et caractéristique des sols est la carte pédologique du
secteur.
IV.1 Méthodes
Cinquante-quatre profils pédologiques ont été ouverts afin de prélever 108 échantillons
de sols. Les lieux de prélèvement des échantillons sont représentés dans la figure 21.
Les analyses au laboratoire complètent les informations recueillies sur terrain et les
informations issues de la description des profils. Ces trois éléments favorisent la
détermination du degré et la vitesse de la dégradation physique, chimique et biologique des
sols.
Le tableau 3 décrit les principaux types des sols reconnus dans le périmètre prospecté
selon la classification déjà citée (C.P.C.S.). Le tableau 4 par contre fait apparaitre la
correspondance du référentiel pédologique avec la classification adoptée.
SOUS-
CLASSE GROUPE SOUS-GROUPE PROFIL
CLASSE
SOL MINÉRAUX Non
D'érosion Lithosols
BRUTS climatiques
régosolique (roche
JJ1
SOLS PEU Non D'érosion friable)
ÉVOLUES climatiques Lithique (roche dure) AMBOHY 1
D'apport alluvial hydromorphes MANDR 2
CLASSE DES SOLS sols
Sols
A SESQUIOXYDES ferrugineux tropicaux Modal FIADANA 1
ferrugineux
DE FER peu lessivé
Faiblement Avec érosion et
Rajeuni ANKj 1, VOKO 1
désaturé en B remaniement
BEMA 1,
Avec érosion et
Rajeuni AMBOAKA 1,
remaniement
AMBR 1
Typique Friable jaune MANDR 1
Moyennement
SOLS désaturé en B Typique Friable rouge ANKr 1
FERRALLITIQUES
V.2.1.1 Définition
Sols de profil (A) C, (A) R ou R, ne contenant que des traces de matière organique dans
les 20 cm supérieurs et / ou pas plus de 1 à 1,5 % dans les 2 -3 cm supérieurs.
V.2.1.3 Répartition
Les sols minéraux bruts s’observent sur des roches ou des formations superficielles qui
n’ont pas encore subi ou qui ne peuvent subir d’évolution pédologique.
Ces lithosols prennent une certaine extension sur les reliefs résiduels de : Jojonomby,
Bemangoraka et Ambohiby (figure 28).
V.2.2.1 Définition
Sols de profil AC contenant plus que des traces de matière organique dans les 20 cm
supérieurs et/ ou plus de 1 à 1,5 % de matière organique sur plus de 2 à 3 cm.
Une partie de cette matière organique peut être bien humidifiée. La matière minérale n’a
pas subi d’altération sensible, par contre elle a pu être désagrégée et fragmentée par des
phénomènes physiques.
V.2.2.2 Classification
Tous ceux observés appartiennent à la :
Sous-classe des sols peu évolués non climatiques. Cette faible évolution peut être liée à
l’érosion ou à l’apport alluvial. D’où la distinction du groupe :
Groupe des sols d’érosion (roche mère érodée récemment).
Dans ce groupe, le degré de friabilité a été mis en évidence pour distinguer le sous-groupe.
Sous-groupe : régosolique sur roche friable (JJ1).
Sous-groupe : lithique sur roche dure (AMBOHY1).
Groupe d’apport alluvial
Sous-groupe : hydromorphes (MANDR 2)
V.2.2.2.1 Classes des sols peu évoluées non climatiques d’érosion régosolique (profil : JJ1)
V.2.2.2.2 Classe des sols peu évolués non climatiques d’érosion lithique (profil : AMBOHY1)
V.2.2.2.3 Classes des sols peu évoluées non climatiques d’apport alluvial hydromorphes
(profil : MANDR 2)
V.2.3.1 Définition
Sol à profil ABC ou A (B) C caractérisés par : l’individualisation des sesquioxydes de fer (ou
de manganèse) qui leur confère une couleur très accusée (rouge, ocre, rouille), cette coloration peut
intéresser les horizons A et B, ou plus souvent, les seuls horizons B, un taux de la saturation
supérieur à 50 %, une teneur faible en matière organique, et celle-ci subissant le plus souvent une
décomposition rapide.
V.2.3.2 Classification
La seule sous classe des sols à sesquioxydes de fer dans le secteur étudié est la sous
classe des sols ferrugineux.
Groupe : sols ferrugineux tropicaux peu lessivés
V.2.3.2.1 Classe des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés modal (profil : FIADANA 1)
V.2.4.1 Définition
Le concept central de la classe applicable à l’ensemble des sols est caractérisé par : une
altération complète des minéraux primaires (péridots, pyroxène, grenats, amphiboles,
feldspaths, feldspathoïdes, micas, etc.), avec possibilité de minéraux hérités tels que :
ilménite, magnétite, zircon, illite, abondance de quartz résiduel, élimination de la majeure
partie des bases alcalines et alcalino-terreuses, d’une grande partie de la silice.
Sol à profil ABC (figure 29). L’horizon A où la matière organique est bien évoluée
repose sur un horizon B le plus souvent épais où les minéraux primaires autres que le quartz
sont rares ou absents. L’horizon B repose sur un horizon C qui est variable et dépend pour
beaucoup de la roche mère, quelle que soit son épaisseur, il est caractérisé par des matériaux
complètement altérés et s’écrasent sous la pression des doigts.
V.2.4.2.1 Classe de sol ferrallitique faiblement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement
(profil : ANKj1, profil : VOKO1)
V.2.4.2.3 Classe de sol ferrallitique moyennement désaturé typique friable jaune (profil :
MANDR 1)
V.2.4.2.4 Classe de sol ferrallitique moyennement désaturé typique friable rouge (profil :
ANKr1)
V.2.4.2.7 Classe de sol ferrallitique fortement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement
(profil : AMPANA 1)
V.2.4.2.8 Classe de sol ferrallitique fortement désaturé fortement rajeuni avec érosion et
remaniement (profil : ANTSAHO 1)
V.2.5.1 Définition
Ce sont des sols dont les caractères sont dus à une évolution dominée par l’effet d’un
excès d’eau en raison d’un engorgement temporaire ou permanent d’une partie ou de la
totalité du profil (figure 30). Cet excès d’eau peut être dû, soit à la présence ou à la remontée
de la nappe phréatique, soit au manque d’infiltration des eaux pluviales provoquant une nappe
perchée ou un engorgement de surface.
L’hydromorphie se traduit selon les conditions d’anaérobiose par une accumulation de
matière organique de type tourbeux, anmoor, hydromor, hydromoder, hydromull et/ ou par la
présence de gley ou pseudogley.
V.2.5.2 Classification
Deux sous classes des sols hydromorphes ont été identifiées dans le secteur étudié, il
s’agit de la :
- sous classe des sols hydromorphes minéraux ou peu humifères : sols possédant
moins de 8% de matière organique sur une profondeur de 20 cm ou plus de 8 % de
matière organique sur une profondeur faible. En général, 1a teneur en matière
organique est inférieure à 4,5%.
- sous classe des sols hydromorphes moyennement organiques : sols possédant 8 à
30 % de matière organique sur au moins 20 cm.
V.2.5.2.1 Classe des sols hydromorphes minéraux ou peu humifères à pseudogley de surface
(profil : AMPAR 1, profil : MANAMB1)
V.2.5.2.3 Classe des sols hydromorphes moyennement organique à gley peu profond (profil :
JJ3)
La classification des sols est un des problèmes les plus ardus de la pédologie pour
diverses raisons :
1. La pédologie est une science relativement jeune et tous les sols ne sont pas encore connus
et ceux qui le sont n'ont parfois pas été complètement étudiés.
2. Les objets à classifier ne sont comparables à aucun autre. Ils n'ont pas de limite très précise
et le passage d'un sol à un autre s'effectue souvent de manière graduelle, d'où l'importance que
prennent maintenant, dans les classifications, les « intergrades ».
3. Les progrès de la pédologie font que, périodiquement, la classification doit être révisée et
parfois même modifiée de façon importante, quel que soit le système adopté pour la
classification.
4. La classification des sols doit tendre à être universelle. Elle doit être construite de telle
sorte que n'importe quel sol connu (ou non à l'heure actuelle) puisse y trouver sa place
(SEGALIEN, 1970).
Afin d’universaliser et de standardiser la taxonomie du sol de la zone d’étude, j’ai choisi
la classification de la Commission de Pédologie et de Cartographie des Sols (C.P.C.S.), puis,
j’ai fait la correspondance de ces classifications adoptées avec la classification actuelle
(référentiel pédologique française 2008).
L’avantage de la classification de la Commission de Pédologie et de Cartographie des
Sols est que la classification présentée est un travail collectif. Chaque chapitre a été rédigé par
un corrélateur d'après les propositions d'un groupe de travail et après plusieurs séances de
discussion par l'ensemble de la commission. A travers l’unité majeure et l’unité mineure de
classification, elle tient compte de la propriété physico-chimique et biologique des sols, elle
tient compte du climat et de la roche.
D’un point de vue général, la méthode consistait à faire l’analyse physico-chimique des
sols des profils et horizons prospectés afin de caractériser le milieu naturel du secteur. Les
résultats obtenus sont : la granulométrie, le pH, les teneurs en bases échangeables, les teneurs
en azote, les teneurs en phosphore assimilable et les teneurs en carbone des sols du secteur.
Dans leur ensemble, il s’agit de sols acides sableux. Un point saillant de la présente étude
concerne l’importance centrale de la teneur en matières organiques (quantifiées par C) dans la
caractérisation des sols du secteur. En effet, le pH, la CEC, le P assimilable ainsi qu’une
partie importante des stocks en nutriments, comme l’azote, en dépendent plus ou moins
directement. D’un point de vue prospectif, toute intervention directe (déforestation) ou
indirecte (changement climatique) sur le stockage de carbone dans les sols de la région
conduit à des modifications de leurs propriétés physico-chimiques
A propos de la norme d’interprétation d’analyse physico-chimique des sols, il y a
plusieurs normes d’interprétation : LAHOUEL, 2014, DOUCET, 2006 …. Mais j’ai choisi la
norme d’interprétation de RIQUIER (1966) et qui a été modifiée par RAZAFINJARA en
2000, parce que c’est la norme utilisée par le laboratoire pédologique de la FOFIFA pour
caractériser les sols malgaches.
La première limite concerne la recherche des produits pour l’analyse au laboratoire. Elle
retarde la recherche. J’ai mis du temps pour trouver tous les produits nécessaires à l’analyse.
La deuxième limite repose sur le phénomène Soamahamanina. A cause de ce fait, le
prélèvement des échantillons s’est réalisé loin du village.
La troisième limite concerne l’état des pistes en terre et les difficultés d’accès aux sites. Il
a fallu utiliser la moto cross comme moyen de transport pour résoudre ce problème.
La quatrième limite est le risque encouru dû à l’accroissement du phénomène des vols de
bovidés. A cause de l’augmentation de ce fléau, l’insécurité règne dans la zone d’étude, c’est
pour cette raison que l’autorité locale a recommandé de prendre des guides autochtones pour
faciliter la tâche lors des prélèvements des échantillons.
La dernière limite concerne le litige foncier. Ce dernier est fréquent sur les lieux de
prélèvement des échantillons. Il constitue souvent un obstacle dans les prélèvements des
échantillons.
INTRODUCTION
La modélisation de la dégradation physique des sols dans cette partie concerne l’érosion
ou la perte en terre.
Un bref rappel de ces travaux antérieurs permet de suivre l’historique et l’évolution de la
modélisation de l’érosion dans les pays tropicaux et à Madagascar. Des travaux ont été
réalisés par différents chercheurs.
Bon nombres d’auteurs nationaux et internationaux ont contribué dans l’étude de
l’érosion hydrique.
En 1956, DABIN et LENEUF ont élaboré un dispositif pour mesurer la perte en terre
dans la station d’Adiopodoumé en Côte d’Ivoire.
En 1963, ROOSE et son équipe ont continué les études entreprises depuis 15 ans sur
l’érosion. Ils mettent au point une méthode de mesure du drainage oblique (case de lessivage
oblique) et une autre pour le drainage vertical dans le sol en place (lysimétre sur monolithe).
Les bilans hydriques et chimiques dans les horizons du sol que visent ces expériences
intéressent non seulement les pédologues (appauvrissement en particules fines par érosion,
lessivage oblique et vertical) mais aussi les agronomes (lixiviation des engrais et destruction
de la capacité de production du sol) les hydrologues et les sédimentologues (bilans hydriques
et chimiques dans un bassin versant).
En 1964, ils ont proposé le thème qui comporte l'étude de l'érosion, du lessivage oblique
et vertical et de l’appauvrissement en éléments fins et en éléments chimiques des horizons
superficiels de certains sols tropicaux.
En 1966, le premier projet d'utilisation d'un simulateur de pluie est apparu aux USA.
ROOSE et son équipe ont observé ces simulateurs à l’œuvre sur le terrain, ils discutent avec
les principaux chercheurs américains sur l'intérêt de ces appareils et sur le programme dans
lequel ils pourraient intervenir.
En 1967, ROOSE et son équipe ont étudié en Côte d’Ivoire l'influence des techniques
culturales sur 1' érodibilité d'un sol et sur la perméabilité à l’aide d’un simulateur de pluie.
De 1969 jusqu’au début des années 80, ils ont étudié les facteurs de l’érosion hydrique en
Afrique tropicale sur des petites parcelles expérimentales de sol avec des : cases d’érosion,
cases de lessivages obliques, simulateur de pluie et carte d’érosivité climatique.
VII.1 SIG
VII.2 Logiciels
Les logiciels utilisés dans le cadre de cette étude sont : Arc Gis 10, Mapinfo 7.8, Vertical
Mapper V.2.
Les données requises pour la réalisation de cette étude sont : les données pédologiques
(FO.FI.FA.), les données topographiques (F.T.M), les données morphologiques et les données
d'occupation du sol (Image satellite) et enfin les données climatologiques (Service Météo).
Les données obtenues après traitement sur SIG sont : la carte du MNT, la carte des pentes, la
carte hydrologique, la carte pédologique, la carte morphologique, la carte d'occupation des
sols, les cartes des paramètres du modèle USLE/RUSLE et les cartes de pertes en terres de la
zone d'étude.
Cette étape est réalisée grâce à l'utilisation des tableurs EXCEL et les logiciels de S.I.G.
Les données d'entrée sont représentées par des cartes thématiques brutes scannées et d'image
Google Earth, ainsi que, des données statistiques climatiques provenant de la météorologie
nationale et les informations issues des enquêtes.
Le traitement suit un cheminement logique: saisie des données et informations à la fois
sur Word et sur les fichiers Excel enregistrées sous forme de tableaux , calage et numérisation
des cartes dans le logiciel Mapinfo 7.8, Vertical mapper, Arc View, et Arc Gis , géotraitement
et spatialisation des paramètres du modèle RUSLE dans le logiciel Map info et ArcGis 10 ,
résultats sous forme de cartes thématiques des facteurs du modèle RUSLE et acquisition des
données géométriques et statistiques correspondantes.
VIII.2.4 Digitalisation
La digitalisation a poursuivi la phase de mosaïque et de géo-référencement. L’image
mosaïquée sert de support pour la digitalisation. Le logiciel Mapinfo, Vertical mapper et Arc
Gis ont été utilisés pour effectuer cette opération.
La première étape de cette digitalisation consiste à une élaboration d’une base de données
constituée d’arcs, d’une ligne et de polygones sur la mosaïque. Une fois que la digitalisation a
été terminée, j’ai procédé à la dénomination de chaque arc et polygone. Ainsi pour chaque
arc, ligne et polygone, j’ai déterminé le type d’affectation à laquelle il fallait relier (RABE,
2004).
VIII.2.5.5 Carte en 3D
La carte en 3D est facile à réaliser avec le logiciel ArcGis 10. Elle est faite avec l’outil
Hillshade dans ArcGis 10. La démarche consiste à entrer dans le menu Arctoolbox, puis, à
s’introduire dans le menu 3D Analyst Tools, enfin, à pénétrer dans le menu raster surface
(annexe IV).
La perte en terre ou érosion dans le secteur a été déterminée par l’équation Universelle en
sol modèle USLE (E= R x C x LS x K x P) développée par WISCHMEIER ET SMITH
(1958). J’ai adapté au site cette équation. Notons que ce modèle est amélioré par ce même
auteur en 1978 (le modèle devient RUSLE). Cette équation qui s’adapte bien au SIG a été
utilisée par plusieurs chercheurs pour évaluer l’érosion ou la perte en terre actuellement.
L’Equation Universelle (modèle de WISCHMEIER) : l'Universal Soil Loss Equation
(USLE/RUSLE)
1) A = K * R * L S * C * P (1)
2) R = E*I30 (2)
Où E = l’énergie cinétique des pluies (MJ/ha)
I30 = l’intensité maximale des pluies en 30 minutes exprimées en mm/heure.
L’énergie cinétique des pluies est donnée par la formule suivante :
3) E = 210 + 89 log10 *I (3)
où I = l’intensité de pluie.
Ces formules (Équation 2 et équation 3) proposées par WISCHMEIER ET SMITH
(1978) comme indicateur d’érosivité restent difficilement applicables pour la zone d’étude
puisque beaucoup des données sont manquantes ; en plus, il n’y a qu’une seule station
pluviométrique dans cette zone. Le renseignement du régime des précipitations de la zone
d’étude n’est pas satisfaisant. Pour cette raison, j’ai choisi l’indice d’érosivité de RENARD
ET FREIMUND (1994) pour déterminer le facteur R.
4) (4)
Où P = Moyenne des précipitations annuelles en mm (PAYET et al, 2011). P est calculé à
partir des données moyennes mensuelles des précipitations provenant du service
météorologique d’Antananarivo. Elle est intégrée dans l’équation pour produire une carte en
mode raster du facteur R.
Type de sol C
Plan d’eau 0
Forêts dense 0,001
Rizière 0.15
Zone reboisée 0,18
Surface bâtie 0,2
Mangrove 0,28
Savane arborée et arbustive 0.3
Mosaïque de culture 0.5
Savane herbeuse dégradée 0.6
Forêt dégradée 0,7
Sol nu 1
P (adimensionnelle) : le facteur des pratiques de soutien (ou pratiques culturales
antiérosives) est une mesure des effets des pratiques visant à modifier le profil, la pente ou la
direction de l'écoulement du ruissellement en surface et à réduire ainsi l'érosion. Il existait : la
culture en pente transversale, la culture en courbes de niveau, la culture en bandes alternées,
l'aménagement de terrasses et l'aménagement de voies d'eau gazonnées.
Le facteur des pratiques de soutien est le rapport de la perte de sol observée sur le terrain
étudié travaillé mécaniquement et protégé contre l'érosion, avec celle qui aurait lieu si le
terrain était labouré fréquemment dans le sens de la plus grande pente. Il varie entre 1 sur sol
nu sans aucun aménagement antiérosif à 1/10ème sur une pente faible pratiquée de billonnage.
Les valeurs de facteur P en fonction de pratique de conservation selon STONE et HILBORN
sont représentées dans le tableau 6.
En l’absence de mesures antiérosives, une valeur unique de 1 est considérée pour ce
facteur. Peu de techniques culturales antiérosives sont pratiquées à Madagascar à l’exception
des rizières dont le facteur P a été ajusté à 0,1 et les zones agroforesteries à 0,3
(ANTSANIAINA, 2015).
VIII.4.2 Calcul et cartographie des pertes en terres avec le module « Raster calculator »
Raster calculator est un calculateur dans « Map Algebra ». Il sert à spatialiser la perte en
terre par jeu de combinaison des différents facteurs (RAKOTOMAMONJY, 2016). Après
combinaison, les valeurs de perte en terre sont obtenues. Quant à la carte, elle est issue des
calculs en mode raster des différents paramètres (R, K, C, LS, et, P) dans le tableur Map
Algebra (figure 37).
Pour que le modèle soit fiable, il faudrait le valider. La procédure de validation de notre
modèle repose sur la comparaison du modèle RUSLE à celui de Fournier. Ce dernier modèle
est basé sur une formule empirique utilisant uniquement les données pluviométriques
(RAKOTOMAMONJY, 2016) d’après la formule suivante :
plus élevée et grand P est la hauteur de pluie moyenne annuelle, la perte en sols :
6) DS en t/km²/an = 52,49Ce – 513,21 (RAZAFIMAHAZO 2005,
RAKOTOMAMONJY 2016).
DS : Disappearance of Soil
La topographie du secteur est différente selon la figure 39. 1132,99 km² de la zone
d’étude sont constitués par une pente inférieure à 10%. 93,91 km² de la superficie de la zone
ont une pente de 10 à 20 %. 6,45 km² du secteur ont une pente de 20 à 30%. Et seulement,
0,02 km² de la superficie de la zone d’étude a une pente de 30 à 40%.
La réalisation des cartes des principaux facteurs (K, LS, R, C, et P) intervenant dans
l’érosion hydrique des sols a permis d’obtenir la carte d’érosion réelle ou actuelle (figure 45)
de la zone d’étude. Les données obtenues (cartes) ont été intégrées dans l'option calculateur
du logiciel ArcGIS (BELASRI et al, 2016) dans le menu « spatial analyst » pour mesurer,
évaluer et produire les cartes de risque de l'érosion du sol du secteur.
Généralement, si la valeur est grande, cela veut dire que le taux d’érosion est élevé, si la
valeur est petite, celle-ci indique un taux d’érosion faible. WISCHMEIER en 1978 a indiqué
le seuil de tolérance des pertes en terre entre l’intervalle 1 t/ha/an et 15 t/ha/an au maximum.
L’érosion réelle dans le secteur étudié est exprimée à la figure 45.
Les valeurs de l’érosion réelle (t/ha/an) ou actuelle obtenues à l’échelle du secteur ont été
regroupées en 5 classes des valeurs (figure 45).
Une première classe qui regroupe les zones avec une érosion réelle inférieure à 5,3
t/ha/an (figure 45). Elle constitue 59,1 % de la superficie du secteur étudié et couvre
principalement les secteurs qui se trouvent sur la plaine du glacis quaternaire.
Une deuxième classe qui regroupe les zones avec une érosion actuelle comprise entre 5,4
et 13 t/ha/an. Elle constitue 25,6 % de la superficie du secteur, elle se focalise surtout sur les
versants des basses collines et basses croupes de la zone d’étude.
Une troisième classe qui regroupe les zones avec une érosion réelle comprise entre 14 et
26 t/ha/an. Elle représente 11,8 % de la superficie du secteur, elle se trouve particulièrement
sur les versants des moyennes collines et moyennes croupes.
Une quatrième classe qui regroupe les zones avec une érosion actuelle comprise entre 27
t/ha/an et 52 t/ha/an. Elle représente 2,8 % de la superficie du secteur étudié. Elle se trouve
sur les zones montagneuses.
La dernière classe regroupe les zones avec une érosion réelle comprise entre 53 et 100
t/ha/an (figure 45). Elle représente 0,7 % de la superficie du secteur et qui se focalise sur les
zones montagneuses.
La carte résultante de l’érosion réelle ou actuelle (figure 45) dévoile que les surfaces
érodées ont une répartition spatiale hétérogène dans le secteur.
Erosion réelle
Superficie Appréciation
Superficie en % de 2011 - 2013
en Ha Ar
(t/ha/an)
Au niveau du secteur d’étude, les résultats ont montré que la surface vulnérable, qualifiée
de grave ne présente que 0,7 %, soit, 8,63 ha de la superficie totale (tableau 7). Cette surface
est retrouvée dans les versants des collines et dans les versants des croupes à pente forte
(figure 39). Ils confirment que la zone d’étude est considérée comme une zone moins
érodable. D’ailleurs, la morphologie du secteur confirme ces résultats. Il est formé en grande
partie par une vaste pénéplaine de glacis quaternaire (figure 40) de pente inférieure à 5%
(figure 39). Cela veut dire que, vu la pente faible de cette unité morphologique, elle n’est pas
sujette à l’érosion en nappe massive.
La comparaison des valeurs des pertes en sols entre le modèle RUSLE et le modèle
Fournier est indiqué au tableau 8.
Comme je l’ai évoqué dans l’introduction, bon nombres des chercheurs nationaux et
internationaux ont contribué à l’étude de l’érosion hydrique. Certains ont utilisé le dispositif
expérimental, d’autres ont employé le simulateur de pluie et l’irrigateur manuel à rampe.
Aujourd’hui, grâce à la nouvelle technologie (le SIG), un certain nombre de chercheurs
utilisent le SIG pour modéliser et évaluer la perte en terre d’une zone bien déterminée.
Les avantages et les inconvénients de ces différentes études et méthodes seront analysés
dans la partie suivante.
Tableau 9 : Formules utilisées pour l’estimation du facteur R dans les pays Méditerranées
(13) LS = 1.6*Pow([flowacc]*resolution/22.1,0.6)*Pow(Sin([slope]*0.01745)/0.09,1.3))
Pour l’abaque, Wischmeier a élaboré un abaque obtenu pour l’estimation du facteur LS.
X.3.1 Proposition de technique de conservation des sols selon les valeurs de pertes en terre
Selon le DGRAA (1997), le taux d’érosion est classé qualitativement suivant
l’appréciation de la gravité de l’érosion. L’accent est mis à la fois sur l’incidence du
phénomène d’érosion et sur les mesures antiérosives correspondantes.
Cette seconde classe de perte en terre exige les actions suivantes : pratique de non labour,
cultures contre-pentes, les terrasses et les plantations suivant les courbes de niveau.
La perte en sol dans cette classe est considérée comme modérée, à moins que des mesures
de conservation ne soient pas entreprises telles que les cultures suivant les courbes de niveau.
La perte en sol dans cette classe 4 est modérée si les cultures suivent les courbes de
niveau. Mais pour avoir un bon rendement, la pratique des rotations culturales compense la
baisse de la productivité. Les rotations sont souvent accompagnées de jachère, d’engrais verts.
L’association avec d’autres cultures ou plantes de couverture est fortement recommandée.
Les types des sols dans cette classe sont peu favorables à l’érosion potentielle. Quelques
formes d’érosion minimales seulement peuvent apparaître si les méthodes de gestion d’une
bonne conservation des sols sont utilisées : culture suivant les courbes de niveau, technique de
culture de couverture ou mulch…etc.
X.3.3.2 Suivi
La lutte contre le lavaka en elle-même n'est pas une activité ponctuelle mais nécessite des
suivis ainsi que des actions continues.
INTRODUCTION
Seul RAZAFIMAHEFA a fait l’étude sur l’évaluation de la dégradation des sols dans le
Moyen Ouest. Il a fait cette étude dans la Commune Rurale de Mahasolo dans le cadre de la
valorisation de la culture du riz en 2010.
Aucune évaluation de la dégradation des sols n’a été faite jusqu’à maintenant à part le
travail actuel dans le secteur étudié,
L’évaluation des sols dans cette étude a d’abord débuté par l’évaluation du sol à l’état
actuel, ensuite par l’étude de son évolution dans le temps, puis par l’observation de l’impact
du changement climatique sur les sols du secteur et enfin, par l’évaluation de l’impact de
l’activité anthropique (feux de brousse) sur les sols.
La méthodologie de l’étude se base sur l’étude de l’ancien ouvrage qui comporte les
résultats d’analyse des sols. Elle se fonde sur l’évolution de la température et l’évolution de la
pluviométrie dans le secteur. Elle s’appuie sur l’évolution des feux de brousse dans le secteur
étudié.
Les résultats d’évaluation de la dégradation des sols permettent de proposer les axes de
solutions techniques qui seraient adaptés pour la conservation des sols de la zone d’étude.
La typologie et les caractérisations des sols effectuées précédemment sont utiles pour
évaluer les sols actuellement.
Température Janv. Fév. mars avril mai juin juillet août Sept. Oct. Nov. Déc.
Température Moyenne
mensuelle de l’année 23,6 23,4 24,1 19,8 20,9 19,4 19,2 19,3 21,8 24,6 25,4 24,0
1951 – 1959 (°C)
Température Moyenne
mensuelle de l'année 24,1 24,6 23,5 22,9 21,1 18,1 18,9 18,8 21,8 23,9 23,6 25,0
1960 -1969 (°C)
Température Moyenne
mensuelle de l'année 24,6 24,0 23,1 22,5 21,8 20,5 20,3 19,4 22,6 25,5 25,8 25,2
1970 -1979 (°C)
Température Moyenne
mensuelle de l'année 25,8 26,0 26,4 25,4 23,5 21,4 20,8 22,1 24,4 26,0 26,8 25,6
2011- 2013 (°C)
Pluviométrie Janv. Fév. mars avril mai juin juillet août Sept. Oct. Nov. Déc.
Pluviométrie Moyenne
mensuelle de l'année 342,0 299,4 253,2 89,6 20,7 16,8 18,6 7,8 15,8 65,9 155,6 323,5
1960 -1969
Pluviométrie Moyenne
mensuelle de l'année 329,0 265,8 218,7 83,3 19,6 3,0 12,0 7,8 7,8 76,6 143,5 284,8
1970 -1979
Pluviométrie Moyenne
mensuelle de l'année 222,4 130,1 59,0 154,1 8,7 0,0 0,0 13,7 4,2 76,8 78,3 146,7
2011- 2013
XI.3 Méthode d’évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur
L’évaluation de la dégradation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur est possible
grâce à la comparaison du travail actuel avec celle des travaux antérieurs.
Seuls BOURGEAT (1972) et RANDRIAMBOAVONJY (1996) ont fait la prospection
des sols dans le Moyen Ouest. Mais dans la Commune de Tsiroanomandidy Ville et la
Commune de Tsiroanomandidy Fihaonana, seul l’auteur a fait une prospection.
Pour l’évaluation chimique et biologique du secteur d’étude, les résultats d’analyse
chimique BOURGEAT en 1972 sont pris en considération. Le choix était orienté sur les
résultats d’analyse des sols ferrallitiques rajeunis sur migmatite. Des sites proches des deux
Communes ont été choisis. Ils font partie du Moyen Ouest (figure 59).
XI.3.1 Méthode d’évaluation chimique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur
La F.A.O a pris en considération la saturation en bases et la diminution annuelle de cette
saturation pour l’appréciation de la dégradation chimique des sols. Or, l’analyse des sols n’est
pas régulière dans la zone d’étude (ROOSE, 1994).
L’analyse complète des sols du secteur a été faite dans cette étude. L’évolution du pH
des sols, l’évolution des teneurs en Ca2+ et Mg2+, l’évolution des teneurs en somme des bases
échangeables, l’évolution des teneurs en capacité d’échange cationique et l’évolution des taux
de saturation en bases du complexe adsorbant étaient prises pour évaluer les sols
chimiquement. La méthode consiste à comparer les valeurs actuelles avec celles obtenues
antérieurement.
XI.3.2 Mode d’évaluation biologique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur
La F.A.O a pris en compte le taux de diminution annuelle de l'humus dans la couche de 0
- 30 cm de profondeur du sol pour l’appréciation biologique des sols (ROOSE, 1994).
Les données ne sont pas régulières. Il y a des données manquantes. Les données des
températures et des précipitations des années 1980 jusqu’aux années 2010 sont absentes. La
station météorologique de Tsiroanomandidy a été fermée à partir de 1980, c’est pourquoi le
service météorologique d’Antananarivo n’en dispose pas.
En 2011, la Direction Régionale de la Santé (D.R.S) Bongolava a pris l’initiative d’ouvrir
une station météorologique au sein de son établissement, laquelle a été créée à partir de cette
année-là. Les données des températures et des pluviométries mensuelles et même journalières
y sont maintenant disponibles.
J’ai établi la moyenne mensuelle par décennie de la température et de la pluviométrie de
la zone d’étude pour que les données disponibles puissent être traitées.
Figure 61 : Photo du profil d’un sol rajeuni non sujet à la compaction dans le Fokontany
d’Antsapanimahazo
XII.1.1.2 Granulométrie
L’analyse granulométrique des profils et horizons prospectés détermine l’état physique
actuel des sols du secteur (figure 63).
100 % argile
90
% Limon
80
% sable
70
60
50
40
30
20
10
0
AMBOAKA…
AMBOAKA…
AMBR11
JJ11
JJ12
ANKr11
ANKr12
ALIKA11
ALIKA12
AMPANA11
AMPANA12
AMBR12
JJ31
JJ32
AMPAR11
AMPAR12
FIADANA11
FIADANA12
FIADANA21
ANTSAHO12
FIADANA22
VOKO11
VOKO12
ANTSAHO11
ANTSAPA11
ANTSAPA12
ANKj11
ANKj12
MANDR11
MANDR12
MANDR21
MANDR22
ANALATS21
ANALATS22
MANAMB11
MANAMB12
AMBOHY11
AMBOHY12
BEMA11
BEMA12
BEMA31
BEMA32
Les sols du secteur sont appauvris en argile et en limon dans l’horizon de surface et en
profondeur d’après l’analyse granulométrique de tous les profils (figure 63). Les teneurs en
14
12
10
8
6
4
pH
2
0
L’analyse du pH des profils des sols du secteur affiche des pH inférieurs à 7 (figure 64).
Les sols du secteur sont acides.
6,8
6,4
6
5,6
5,2
4,8
mé/100g
4,4
4
3,6
3,2
2,8
2,4 Ca 2+
2
1,6
1,2 Mg2+
0,8
0,4
0 K+
JJ11
ANKj11
ANKr11
BEMA11
MANDR11
MANDR21
AMPANA11
ALIKA11
FIADANA11
AMBR11
AMBOAKA21
JJ31
ANALATS21
BEMA31
AMPAR11
MANAMB11
FIADANA21
VOKO11
AMBOHY11
ANTSAHO11
ANTSAPA 11
XII.1.2.2.1.1 Ca2+
Seul l’horizon BEMA11 est riche en ion Ca2+ (Ca2+ = 4,40 mé/100g). Le profil VOKO1,
et l’horizon MANAMB11 ont une teneur moyenne en calcium (Ca2+ varie de 2,65 à 3,45
mé/100g). Les restes des profils et horizons (figure 65) sont pauvres à très pauvres en Ca 2+
(Ca2+ inférieur à 2,3 mé/100g).
XII.1.2.2.1.3 K+
Les teneurs en K+ des profils et horizons prospectés sont variées. Il y a des profils et
horizons riches à très riches en ion K+ (K+ varie de 0,44mé/100g à 0,82 mé/100g) : profil
BEMA1, profil ANTSAHO 1, horizon JJ11, horizon AMBOHY11, horizon ANKj11, horizon
VOKO11, horizon MANDR11. Il y a des profils et horizons qui ont des teneurs moyennes en
K+ (K+ varie de 0,23 mé/100g à 0,27 mé/100g) : profil ALIKA1, profil AMBOAKA1,
horizon AMBOHY12, horizon VOKO12, horizon MANDR12, horizon ANKr11, horizon
BEMA31. Les restes des profils et horizons (figure 65) sont pauvres à très pauvres en cet
élément (K+ inférieur à 0,2 mé/100g).
15,00
12,00
mé/100g
9,00
6,00
3,00
S
0,00
Figure 66 : Courbe des teneurs en somme des bases échangeables des sols du secteur
XII.1.2.2.3 Interprétation
Les ions basiques ou bases échangeables (Ca2+, Mg2+, K+) interviennent en tant
qu'éléments nutritifs des plantes. Ils jouent aussi un rôle essentiel : dans la neutralisation de
l’acidité, dans le maintien de l'activité biologique et dans la structuration du sol
(DUCHAUFOUR, 1997). Lorsque l’ensemble du complexe est « saturé » par ces ions (surtout
en ion Ca2+), le milieu est neutre ou même légèrement alcalin (milieu favorable à
l’agriculture). Si les sols ne contiennent qu’une faible quantité de ces éléments (cas des
profils : AMPANA1, ALIKA1, FIADANA1, AMBR1, ANTSAHO1…etc.), ils redeviennent
acides. Ce milieu mobilise les éléments toxiques qui sont néfastes à l’agriculture.
35
30
mé/100g
25
20
15
10
5 CEC
0
JJ12
AMBOAKA12
AMBR12
AMPANA11
JJ11
ANALATS22
ANKr11
AMBOAKA11
FIADANA12
ANTSAHO11
BEMA31
AMPAR11
BEMA32
AMPAR12
MANDR21
ANALATS21
MANAMB12
VOKO12
BEMA11
JJ31
ANTSAPA11
Figure 67 : Courbe des teneurs en Capacité d’Echange Cationique des sols du secteur
50
40
30
20 V
10
0
30
25
20
ppm
15
10
5 PHOSPHORE
0
XII.1.2.6 L’azote
La courbe des teneurs en azote des profils et horizons prospectés est représentée à la
figure 70. La richesse et la pauvreté des sols en cet élément (élément nutritif de base de la
plante) a été concrétisé en analysant la teneur en azote des profils et horizons prospectés.
Dans la zone d’étude, les profils et horizons suivants sont très riches en azote (figure 70),
si N varie de 0,25 à 0,50 % : profil JJ3, horizon ANALATS21, horizon MANAMB11. Les
profils et horizons suivants sont riches en azote (N varie de 0,15 à 0,22 %) : profil BEMA3,
0,5
0,4
0,3
%
0,2
0,1
N
0
JJ11
ANKj11
ANKr11
BEMA11
MANDR11
MANDR21
AMPANA11
ALIKA11
FIADANA11
AMBR11
AMBOAKA11
JJ31
ANALATS21
BEMA31
AMPAR11
MANAMB11
FIADANA21
VOKO11
AMBOHY11
ANTSAHO11
ANTSAPA11
Une alimentation azotée insuffisante (cas des profils : JJ1, ANKj1, ANKr1, FIADANA1,
AMBr1…etc.) va diminuer la synthèse de la chlorophylle, ce qui perturbera profondément la
croissance et le développement des plantes. Le rendement en grain ou en ensilage de la
culture sera alors fortement limité.
6,60
6,00
5,40
4,80
4,20
3,60
%
3,00
2,40
1,80
1,20
CARBONE
0,60
0,00
Les teneurs en carbone des profils et horizons prospectés sont différentes d’après la figure
71. Le profil de JJ3 est très riche en carbone (C varie de 5,31 à 6,08 %). Ensuite, les profils et
les horizons suivants sont riches en carbone (C varie de 1,71 % à 2,84 %): profil
MANAMB1 , profil BEMA3 , profil AMPAR1 , horizon ANALATS21 , horizon BEMA11 ,
horizon VOKO11 , horizon MANDR11 , horizon AMPANA11 , horizon FIADANA21 ,
horizon AMBOAKA11 , horizon ANTSAHO11. Par contre, les profils et les horizons
suivants ont des teneurs moyennes en carbone (C varie de 0,62 à 1,69 %) : profil AMBOHY1,
profil MANDR2, horizon JJ11, horizon FIADANA22, horizon ALIKA11, horizon
ANALATS22, horizon ANKr11, horizon ANKj11, horizon AMBR11, horizon VOKO 12,
horizon ANTSAPA11. Enfin, les restes des horizons ont des teneurs faibles à très faibles en
carbone (C est inférieur à 0,6 %).
Changements environnementaux et carbone sont principalement liés. Lorsque le carbone
se trouve contenu dans les gaz à effet de serre, il représente une partie du problème. Mais
5,00
4,00
3,00
2,00 M.O
1,00
0,00
La matière organique joue un rôle important dans les sols. Elle stimule l'activité
biologique du sol en étant à la fois source d'énergie et d'éléments nutritifs pour les organismes
vivants du sol. Elle est source de substrats organiques pour le métabolisme des micro-
organismes. Elle constitue pour le sol un apport énergétique et un apport d'éléments biogènes
nécessaires à l'activité d'un grand nombre d'organismes (flore, microflore et faune du sol).
Elle participe à la stabilité du sol vis-à-vis des agressions extérieures telles que le tassement.
Elle contribue également à la perméabilité, l'aération du sol et sa capacité de rétention en eau.
Elle a un rôle fondamental dans la constitution de la CEC qui est chargée négativement et sert
de filtres à polluant en séquestrant du carbone et de l'azote.
Du fait du rôle très transversal de la matière organique, la baisse de sa teneur dans les sols
(cas des horizons : JJ12, ANKj12, ANKr12, AMBOAKA12…etc.) peut avoir des
conséquences agro-environnementales multiples et sévères : risques accrus d'érosion, plus
grande sensibilité de la structure au tassement, diminution de la fertilité générale du sol et
donc des rendements et bien sûr, appauvrissement de la biodiversité des sols et par conséquent
accroissement de la sensibilité aux maladies et ravageurs.
L’Evaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur est indispensable pour
compléter l’étude de la dégradation des sols.
XII.2.1.1 pH des sols ferrallitiques rajeunis sur migmatite en fonction de l’âge de mise en
valeur
La figure 73 énumère la comparaison des valeurs du pH de BOURGEAT (1972) à celle
de l’auteur en 2017.
La comparaison des résultats du pH de BOURGEAT (1972) dans les profils HTB 4 et
dans les profils HTB 25 à celle de l’auteur actuellement indique : qu’il n’y a pas eu de grand
changement sur les pH des sols ferrallitiques rajeunis dans le secteur étudié (figure 73). Le pH
reste dans la gamme de fortement acide (pH = 5,1 – 5,5). Et dans l’horizon B du profil
AMBR1 (2017), une nette diminution de pH de sol (pH = 5,37) a été remarquée. Cette
diminution du pH favorise la libération des éléments toxiques dans le sol.
5,80
5,9 5,90
5,50
5,50 5,80
5,70
5,40 5,60
5,37 5,50
5,40
5,30
5,20
5,10
Horizon A
Horizon B
57,00
mé/100g
60,00
35,00
34,00 50,00
33,60
40,00
10,60 6,03 29
27 30,00
7,80 2,73
10,40 4,20 1,45 20,00
3,50
3 1 10,00
T mé/100g HzA
3 1 0,00
S mé/100g HzA
V % HzA
T mé/100g HzB
S mé/100g HzB
V % HzB
4,50
5,00
2,71
%
0,85
4,00
0,85 3,00
2,00
1,30 0,67
1,00
0,00
M.O. % HzA
M.O % HzB
Les variables climatiques font partie des facteurs qui jouent un rôle important dans le
phénomène de dégradation des sols. La courbe 76 expose l’évolution de la température
moyenne mensuelle dans le secteur d’étude. La courbe 77 fournit quant à elle l’évolution de la
pluviométrie moyenne mensuelle pour les précipitations.
Une augmentation de T° de 1951 jusqu’à nos jours a été remarquée à la courbe 76. Le
changement le plus important se manifeste aux mois de février, mars et avril. L’augmentation
de la température dans ce graphe est représentée par la courbe violette.
25,0
Température Moyenne
20,0
Température (°C)
350,0
300,0
Pluviométrie (mm)
Pluviométrie Moyenne
250,0
mensuelle de l'année 1960 -
1969
200,0
Pluviométrie Moyenne
mensuelle de l'année 1970 -
150,0
1979
0,0
XII.4 Évaluation des sols en fonction des données des points de feux
Les points des feux recensés dans la zone d’étude des 2007 à 2014 ont été reproduits à la
figure 78. Il importe de souligner que les feux de brousse étaient quasi inexistants à
Tsiroanomandidy Ville (figure 78) durant les années 2007 – 2014, les sensibilisations et des
diverses motivations diffusées s’avérèrent efficaces. Par contre, des feux de brousse ont été
constatés durant cette même période dans tous les Fokontany de Tsiroanomandidy Fihaonana.
Les nombres des points des feux les plus importants recensés dans la Commune Rurale
de Tsiroanomandidy Fihaonana étaient en 2007 avec un nombre de 170 (tableau 13). Les plus
La rareté des études de recherche effectuées dans cette zone constitue une limite pour
l’étude. Les résultats d’analyse de BOURGEAT en 1972 ont été utilisés, car lui seul a effectué
une prospection dans cette zone. Les résultats d’analyse utilisés concernent les résultats
d’analyse des sols ferrallitiques rajeunis sur migmatite. Ces résultats ont été comparés avec
les résultats actuels. Notons que pour que les résultats d’évaluation soient fiables, il faut que
la comparaison se fasse : sur le même type de sol, sur la même unité morphologique, sur la
même unité topographique, sur la même unité lithologique. La comparaison des résultats de
BOURGEAT en 1972 à celle des résultats de l’auteur en 2017 pour les paramètres chimiques
indiquent que les teneurs en éléments chimiques (pH, Ca2+, Mg
2+,
somme des bases
échangeables, Capacité d’Echange Cationique, Taux de saturation, teneur en matière
organique) diminuent avec l’âge de mise en valeur du sol.
Certaines données climatiques sont difficiles à obtenir ou sinon manquantes. Les données
des températures et des précipitations des années 1980 jusqu’aux années 2010 sont absentes,
or, les données pluviométriques sont utiles dans la détermination du paramètre d’érosivité R
du modèle RUSLE et dans l’évaluation de la dégradation des sols. J’ai dû travailler avec les
données climatiques disponibles, je n’ai pas considéré les données manquantes.
XIII.4 Mode d’évaluation des sols en fonction des données de feux de brousse
La dimension minimale des feux capturables par le satellite est de 50 m2, soit environ un
feu d’une superficie de 7m sur 7m. Le problème est qu’actuellement, le système ne peut
fournir que les points de feux et ne peut pas encore calculer les surfaces brûlées. Toutefois, il
représente déjà un outil efficace pour lutter contre ce fléau.
Elles portent surtout sur le manque de données concernant la pluviométrie. Les dernières
mesures remontent à 1979, mais actuellement, la Direction Régionale de la Santé de
Tsiroanomandidy a installé une station au sein de l’enceinte du Centre Hospitalier du District.
Les mesures effectuées et celles obtenues par satellite du côté de la Station Météorologique
d'Ampandrianomby ne permettent pas d'avoir les nombres de jours de pluie.
Elles portent aussi sur la rareté des études effectuées dans la zone d’étude. Celle-ci limite
l’étude d’évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur. Comme mentionné au
chapitre méthodologie, seul BOURGEAT a effectué une prospection dans la zone étudiée.
La finalité de toute étude de dégradation des sols consiste à chercher des alternatives et
solutions efficaces pour lutter contre ce fléau. Les mesures prises relèvent des objectifs et des
paramètres ciblés. Les décideurs se basent : soit sur les valeurs de pertes en terres, soit sur le
facteur pente, soit sur le paramètre chimique et biologique des sols.
PERSPECTIVES
La zone d’étude est à vocation agricole. Dans l’avenir, j’aimerais élargir l’étude de
modélisation et d’évaluation des sols dans d’autres Communes de la région Bongolava.
L’objectif serait de terminer l’étude dans les Communes de la région toute entière à partir des
sites représentatifs.
La modélisation de l’érosion en utilisant le modèle RUSLE est limitée seulement à
l’étude de l’érosion en nappe. Dans la perspective à venir, je souhaiterais utiliser d’autre type
de modèle ou d’autre type de méthode pour étudier les autres types d’érosion dans le secteur :
érosion par ravinement, érosion en lavaka….
La recherche concernant l’amélioration des propriétés physico-chimiques du sol est rare
dans cette zone, j’encouragerais les jeunes chercheurs à orienter leurs recherches dans ce sens.
Au vu de la dégradation physique et l’appauvrissement chimique du sol dans le secteur
étudié, j’inciterais dans le futur les décideurs à financer les recherches concernant
l’amélioration de la fertilité du sol dans cette zone.
La difficulté des jeunes chercheurs à trouver des financements pour une recherche n’est
pas une nouveauté dans notre pays, j’encouragerais le Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique à financer les projets de recherche qui peuvent conduire vers
le développement durable de notre pays.
La publication des résultats obtenus dans des revues internationales est aussi envisageable
dans l’avenir.
basse Côte d’Ivoire, campagne 1966 sur les parcelles d’érosion d’Adiopodoumé. [En ligne],
WISCHMEIER Walter H. - 1976 - Use and misuse of the universal soil loss equation. Journal
of Soil and Water Conservation. 31. [En ligne], [consulté le 09 octobre 2015], pp: 5 - 9.
Disponible sur: agris.fao.org/ agris-search/search.do? Record ID=US19760093118
WISCHMEIER Walter H., JOHNSON C.B., CROSS B.V. – 1971 - A soil erodibility
nomograph for farmland and construction sites. Journal of Soil and Water Conservation. 26.
[En ligne], [consulté le 09 octobre 2015], pp: 189 -193. Disponible sur:
www.scirp.org/.../reference/ReferencesPapers.aspx?ReferenceID...
WISCHMEIER Walter H., SMITH Dwight D. - 1965 - Predicting rainfall erosion losses from
crop land east of the Rocky Mountains. Agricultural Handbook No. 282, US Department of
Agriculture, Washington. [En ligne], [consulté le 09 octobre 2015]. Disponible sur:
https://naldc.nal.usda.gov/download/CAT87208342/PDF
WISCHMEIER Walter H. – 1960 - Cropping-management factor evaluations for a universal
soil loss equation. Soil Science Society of America Proceeding. 24. [En ligne], [consulté le 09
octobre 2015], pp: 322-326. Disponible sur:
https://www.sciencedirect.com/science/article/.../S20953119156109...
WISCHMEIER Walter H., SMITH Dwight D. - 1960 - A universal soil-loss estimating equation
to guide conservation farm planning, 7th. Cong. Of Intern. Soil Sci. Soc.,VI. [En ligne],
[consulté le 09 octobre 2015], pp : 418-425. Disponible sur:
https://www.sciencedirect.com/science/article/.../S20953119156109...
WISCHMEIER Walter H. – 1959 - A rainfall erosion index for a universal soil loss equation.
Soil Science Society of America Proceeding. 23. [En ligne], [consulté le 09 octobre 2015], pp:
246-249. Disponible sur: https://www.sciencedirect.com/science/article/.../S20953119156109
WISCHMEIER Walter H., SMITH Dwight D. - 1958 - Rainfall energy and its relation to soil
loss Trans. Am. Geophys. Union. Vol. 39. [En ligne], [consulté le 09 octobre 2015], pp : 285-
291. Disponible sur: https://www.sciencedirect.com/science/article/.../S20953119156109
ANNEXE I ........................................................................................................................................................... I
ANNEXE II ....................................................................................................................................................... XV
ANNEXE IV...................................................................................................................................................XXIV
Situation : à Bemangoraka
Coordonnées géographiques : X = 335 489 Y = 829 089 Z = 875 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : croupe convexe résiduelle.
Végétation : pseudosteppe à Hyparrhenia rufa, Aristida sp., Heteropogon contortus.
Topographie : versant
Roche mère : granite
Type de sol : sol ferrallitique moyennement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement.
Morphologie
0 – 8 cm : Horizon jaune à l’état sec, brun jaune à l'état humide, paraissant humifère (Munsell
à sec : 10 YR 7/8, humide : 10 YR 5/6). Texture limono-argilo-sableux à argilo-
sableux. Structure grumeleuse à polyédrique émoussée moyenne, degré de
structuration moyen. Porosité moyennement marquée, cohésion forte, bon
enracinement. Transition nette.
8 - 50 cm : Horizon rouge clair, plus sombre à l'état humide (Munsell à sec : 2,5 YR 6/8,
humide : 2,5 YR 5/6). Argilo-sableux, présence de quartz anguleux à surface
ferrugineuse. Structure polyédrique fine à grossière émoussée, à forte tendance
continue, pas de sous-structure nettement individualisée, degré de structuration
moyen à faible. Assez compact en place, porosité moyenne, enracinement plutôt
faible.
Profil 10 : AMBR 1
COMPLEXE ADSORBANT
TABLEAU N : 1 PROFIL JJ 1
Numéro Matière organique Analyse granulométrique Eléments échangeables mé/100 g Etat du complexe
d'échantillon et pHH20 M.O T S P ppm
C% N% C/N A% L% S% Ca 2+ Mg2+ K+ Na+ V%
profondeur % mé/100g mé/100g
1 (0 - 13 cm) 5,83 1,41 2,43 0,08 17 10 13 77 0,30 0,21 0,59 0,34 3 1 45 8
2 (13 - 60 cm) 5,8 0,22 0,38 0,01 16 16 11 73 0,03 0,03 0,14 0,13 2 0 14 6
Numéro Matière organique Analyse granulométrique Eléments échangeables mé/100 g Etat du complexe
d'échantillon et pHH20 M.O T S P ppm
C% N% C/N A% L% S% Ca 2+ Mg2+ K+ Na+ V%
profondeur % mé/100g mé/100g
3 (0 -15 cm) 5,23 0,84 1,44 0,08 10 28 19 53 1,20 2,33 0,49 0,19 6 4 67 5,8
4 (15 - 100 cm) 5,6 0,10 0,16 0,01 14 16 21 63 1,65 5,08 0,05 0,09 8 7 83 1
TABLEAU N: 23 HTB 25
IV.1.1 Interface du logiciel Map infos 7.8 avec les barres d’outils : vertical mapper, create grid et
poly-to-point
IV.1.2 interface du logiciel Map infos 7.8 avec les barres d’outils interpolation et natural neighbour
IV.2.1 interface du logiciel Mapinfo 7.8 avec la barre d’outils Universal Translator, la barre d’outils
dessin (drawing), la barre d’outils général, et les fichiers (files) : unités morphologique
Interface du logiciel Arc View 3.2 avec la barre d’outils Add Theme, et les points de feu
IV.4.2 Interface du logiciel vertical mapper avec la barre d’outils grid manager et la barre d’outils
contour
IV.5 Carte en 3D
Interface du logiciel Arc. GIS. 10 avec la barre d’outils ArcToolBox/ Analyst Tools/ Raster Surface/
Hillshade
Pluviométrie
Moyenne
mensuelle de 342,0 1608,79 134,07 872,64 45291,75 45,29
l'année 1960 -
1969
Pluviométrie
Moyenne
mensuelle de 329,0 1451,95 121,00 894,35 46431,16 46,43
l'année 1970 -
1979
Pluviométrie
Moyenne
mensuelle de 222,4 893,65 74,47 664,18 34349,40 34,35
l'année 2011-
2013
ARTICLES
ABSTRACT
The typology, modeling and assessment of soil degradation in the Tsiroanomandidy Urban Township
and the Tsiroanomandidy Fihaonana Rural Township constitute a decision support tool.
The realization of this study will bring us knowledge about factors that are harmful to soil degradation.
It also brings us ideas about soil conservation measures.
The objectives of this study are: to identify and characterize the soil types of the sector, map and
model erosion risks in the sector, to assess the risks of soil degradation in the sector studied, to identify
the axes of technical solutions adapted for soil conservation.
The typology of soils is based on the universal classification of the Commission of Pedology and Soil
Mapping (C.P.C.S) and according to the French association for the survey of soil (A.f.e.s.), 2008.
The modeling is done by the determination of the land loss based on the universal equation of
Wischmeier and Smith in 1975 (RUSLE).
The assessment of soil degradation is done in four ways: assessment of the current soil, soil evaluation
according to the age of setting, soil assessment as a function of climate change, finally soil assessment
according to human activity
Sample collection for laboratory analysis and data processing on the Geographic Information System
or S.I.G. were made to complete the work.
The results obtained showed a close correlation between soil typology, their management methods,
their development ages, and their physicochemical and biological degradation.