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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

FACULTÉ DES SCIENCES


DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIES
ED : SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ÉVOLUTION
EAD : GÉO-RESSOURCE ET ENVIRONNEMENT

THÈSE
Présentée par : RABE HERITSALAMARIVO Patrick

En vue de l’obtention du
Titre de Docteur ès Sciences
Spécialité : Sciences du sol et de l’environnement

TYPOLOGIE, MODÉLISATION ET ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES


SOLS :
CAS DES COMMUNES TSIROANOMANDIDY VILLE ET FIHAONANA
RÉGION BONGOLAVA
Président du jury : RAKOTONDRAZAFY Amos Fety Michel, Professeur Titulaire
Directeur de thèse : RAKOTONDRAZAFY Raymond, Professeur
Co-directeur de thèse : RANDRIAMBOAVONJY Jean Chrysostome, Professeur Titulaire
Rapporteur interne : RAZAFIMBELO Marie Rachel, Professeur
Rapporteur externe : RAZAFINJARA Aimé Lala, Directeur de Recherche, Directeur Général
de la FO.FI. FA
Examinateurs :

- RASOLOMANANA Eddy, Professeur Titulaire


- RAKOTONIAINA Solofoarisoa, Professeur
- RANIVOHARIMANANA Lovasoa, Docteur HDR

Soutenu publiquement le 28 mars 2019

RABE HERITSALAMARIVO Patrick 1


UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
FACULTÉ DES SCIENCES
DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIES
ED : SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ÉVOLUTION
EAD : GÉO-RESSOURCE ET ENVIRONNEMENT

THÈSE
Présentée par : RABE HERITSALAMARIVO Patrick

En vue de l’obtention du
Titre de Docteur ès Sciences
Spécialité : Sciences du sol et de l’environnement

TYPOLOGIE, MODÉLISATION ET ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES


SOLS :
CAS DES COMMUNES TSIROANOMANDIDY VILLE ET FIHAONANA
RÉGION BONGOLAVA
Président du jury : RAKOTONDRAZAFY Amos Fety Michel, Professeur Titulaire
Directeur de thèse : RAKOTONDRAZAFY Raymond, Professeur
Co-directeur de thèse : RANDRIAMBOAVONJY Jean Chrysostome, Professeur Titulaire
Rapporteur interne : RAZAFIMBELO Marie Rachel, Professeur
Rapporteur externe : RAZAFINJARA Aimé Lala, Directeur de Recherche, Directeur Général
de la FO.FI. FA
Examinateurs :

- RASOLOMANANA Eddy, Professeur Titulaire


- RAKOTONIAINA Solofoarisoa, Professeur
- RANIVOHARIMANANA Lovasoa, Docteur HDR

Soutenu publiquement le 28 mars 2019

RABE HERITSALAMARIVO Patrick 2


REMERCIEMENTS
Avant d’exposer les résultats de cette étude, il s’avère opportun d’adresser mes remerciements
à tous ceux qui m’ont aidé à la réaliser.
Je remercie particulièrement Monsieur Ralava BEBOARIMISA, Ministre de
l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts, de m’avoir autorisé à poursuivre les
études dans le but d’obtenir un diplôme de Doctorat.
Ma reconnaissance va également à Monsieur RAHERIMANDIMBY Marson, Professeur
Titulaire, Doyen de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo pour m’avoir
accepté parmi les étudiants doctorants en m’autorisant à m’inscrire au sein de la Faculté.
Je tiens à remercier spécialement Monsieur, RAKOTONDRAZAFY Amos Fety Michel,
Professeur Titulaire, qui malgré ses lourdes tâches, a bien voulu honorer cette thèse en
assurant la présidence du Jury.
J’adresse mes vifs remerciements à Monsieur Raymond RAKOTONDRAZAFY, Professeur,
Directeur de l’Ecole Doctorale Sciences de la Terre et de l’Evolution de m’avoir accueilli
dans son Ecole Doctorale et d’avoir accepté d’être mon Directeur de thèse.
Je n’oublie pas de présenter ma gratitude spéciale à Monsieur RANDRIAMBOAVONJY Jean
Chrysostome, Professeur Titulaire à l’E.E.S. Sciences Agronomiques Antananarivo pour
avoir consenti à être mon Co-directeur de thèse.
Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à Monsieur le Professeur RAZAFINJARA
Aimé Lala, Directeur de Recherche, Directeur Général de la Fo.Fi. Fa, de m’avoir accueilli au
sein de leur laboratoire et d’avoir bien voulu être mon Rapporteur Externe dans cette thèse.
Je suis reconnaissant envers le Professeur RAZAFIMBELO Marie Rachel, pour son encadrement, les
conseils et les corrections de cette thèse et pour avoir accepté d’être mon Rapporteur Interne.
Mes vifs remerciements s’adressent aussi à :

- Madame, RANIVOHARIMANANA Lovasoa, Docteur HDR


- Monsieur, RASOLOMANANA Eddy, Professeur Titulaire
- Monsieur, RAKOTONIAINA Solofoarisoa, Professeur

Pour leurs contributions au jugement de ce travail.


Outre les membres du Jury, je suis également reconnaissant à :
- Monsieur RAROJOSON Ndrianja Jemisa qui m’a aidé dans toutes mes
manipulations au laboratoire de la Fo.Fi.Fa. Tsimbazaza durant mon stage. Il m’a initié aux
différentes méthodes et techniques d’analyses. Il n’a ménagé ni son temps, ni sa patience, ni
ses conseils durant tout mon stage,

RABE HERITSALAMARIVO Patrick i


- Messieurs RAKOTO, BALSAMA et PROSPER qui m’ont initié en matière de SIG,
Mes sincères reconnaissances vont à :

- Monsieur RANAIVOARIMANANA Stanislas, Directeur du Développement Régional


(DDR),
- Monsieur RAZAFINDREDOKY Mananjara Jaona, Maire de la Commune Urbaine
Tsiroanomandidy
- Monsieur RAKOTONDRANOA André Félix, Adjoint au Maire de la Commune
Rurale Tsiroanomandidy Fihaonana

Pour leur accord au sein de leurs départements respectifs et surtout de m’avoir donné leurs
avis favorables pour le prélèvement des échantillons.
Mes remerciements s’adressent également à Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien
Jacques, Maître de Conférences, Chef de la Mention Génie Géologie Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo Vontovorona pour m’avoir recruté comme Enseignant
Vacataire et m’avoir encouragé à poursuivre mes études,
A tout le personnel du laboratoire, je tiens à exprimer ma gratitude pour l’accueil bienveillant,
et en particulier à : Madame Beby, Monsieur Thomas et Monsieur Mamy.
Les derniers, mais certainement pas les moindres, sont mes parents, ma famille et tous mes
amis qui n’ont cessé de m’apporter tout leur soutien, tant moral que financier et matériel
durant ma recherche.
Tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à l’accomplissement du présent mémoire,
trouveront ici mes sincères remerciements.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick ii


TABLES DES MATIERES
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................................i
TABLES DES MATIERES ................................................................................................................................... iii
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................................... viii
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................................... x
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................................... xi

INTRODUCTION GÉNÉRALE........................................................................................................... 1

PREMIÈRE PARTIE : ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE SECTEUR D’ÉTUDE ............. 3

INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 3

CHAPITRE I : MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE SECTEUR D’ÉTUDE .............................. 4


I.1 Bibliographie .................................................................................................................................................. 4
I.2 Analyse des documents cartographiques ...................................................................................................... 4
I.3 Télédétection et traitement des images satellites ........................................................................................ 4
I.3.1 Télédétection ..........................................................................................................................................4
I.3.2 Traitement et analyse de l’image satellite ..............................................................................................5

CHAPITRE II : RÉSULTATS DE L’ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE SECTEUR D’ÉTUDE ...................................... 8


II.1 Localisation du secteur ................................................................................................................................. 8
II.1.1 Communes environnantes .....................................................................................................................8
II.1.2 Fokontany des deux Communes ..........................................................................................................10
II.2 Géographie physique du secteur ................................................................................................................ 13
II.2.1 Climatologie .........................................................................................................................................13
II.2.2 Hydrographie........................................................................................................................................15
II.2.3 Occupation des sols ..............................................................................................................................16
II.2.4 Pédologie du secteur ............................................................................................................................18
II.3 Contextes géologique et tectonique du secteur ......................................................................................... 19
II.3.1 La géologie cristalline de Madagascar ..................................................................................................19
II.3.2 Constitution géologique du secteur selon Windley et Collins (2002) et PGRM (2008 – 2012) ............22
II.3.3 Tectonique ...........................................................................................................................................22
II.4 Contexte morphologique du secteur .......................................................................................................... 25
II.4.1 Reliefs résiduels ....................................................................................................................................25
II.4.2 Reliefs disséqués ..................................................................................................................................25
II.4.3 Moyenne et basse croupe disséquées .................................................................................................25
II.4.4 Moyennes et basses collines convexes ................................................................................................26
II.4.5 Basses collines à replat sommital .........................................................................................................26
II.4.6 Glacis quaternaires ...............................................................................................................................27
II.4.7 Complexe de bas-fonds ........................................................................................................................28
II.5 Aspect socio-économique........................................................................................................................... 29
II.5.1 Démographie ........................................................................................................................................29
II.5.2 Agriculture ............................................................................................................................................29
II.5.3 Elevage .................................................................................................................................................31
II.6 : Généralités sur la notion de dégradation des sols et la notion de modélisation ..................................... 32
II.6.1 Dégradation des sols ............................................................................................................................32
II.6.2 Généralités sur la modélisation ............................................................................................................34

RABE HERITSALAMARIVO Patrick iii


CHAPITRE III : DISCUSSION SUR L’ÉTAT DESCONNAISSANCES DU SECTEUR D’ÉTUDE ...................................... 35
III.1 Localisation du secteur .............................................................................................................................. 35
III.2 Variables climatiques ................................................................................................................................. 35
III.3 Hydrographique ......................................................................................................................................... 35
III.4 Occupation du sol dans le secteur ............................................................................................................. 35
III.5 Pédologie du secteur ................................................................................................................................. 35
III.6 Géologie et tectonique du secteur ............................................................................................................ 35
III.7 Morphologique .......................................................................................................................................... 36
III.8 Aspect-socio-économique ......................................................................................................................... 36
III.9 Généralités sur la notion de modélisation et la notion de dégradation des sols ...................................... 36
III.10 Limite de l’étude ...................................................................................................................................... 36

CONCLUSION PARTIELLE................................................................................................................................. 37

DEUXIÈME PARTIE : TYPOLOGIE ET CARACTÉRISATION DES SOLS ............................ 38

INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 38

CHAPITRE IV : MÉHODE D’ÉTUDE TYPOLOGIQUE ET CARACTÉRISTIQUE DES SOLS ......................................... 39


IV.1 Méthodes .................................................................................................................................................. 39
IV.1.1 Descente sur terrain et prélèvement des échantillons .......................................................................39
IV.1.2 Description des profils pédologiques ..................................................................................................39
IV.1.3 Analyses au laboratoire .......................................................................................................................42
IV.1.4 Méthode de détermination de la typologie des sols ..........................................................................45
IV.1.5 Méthode de caractérisation physico-chimique des sols .....................................................................45
IV.2 Organigramme de la méthodologie .......................................................................................................... 46

CHAPITRE V : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION DE LA TYPOLOGIE ET DE LA CARACTÉRISATION DES SOLS ...... 47


V.1 Typologie des sols ....................................................................................................................................... 47
V.2 Définition et caractérisation des sols du secteur ....................................................................................... 48
V.2.1 Classes des sols minéraux bruts ...........................................................................................................48
V.2.2 Classe des sols peu évolués..................................................................................................................49
V.2.3 Classe des sols à sesquioxydes de Fer ..................................................................................................51
V.2.4 Classe des sols ferrallitiques ................................................................................................................52
V.2.5 Classe des sols hydromorphes .............................................................................................................59

CHAPITRE VI : DISCUSSION SUR L’ÉTUDE TYPOLOGIQUE ET SUR LA CARACTÉRISATION DES SOLS ................. 65
VI.1 Identification typologique des sols ............................................................................................................ 65
VI.1.1 Unités majeures de la classification ....................................................................................................65
VI.1.2 Les unités mineures de Classification des sols : ..................................................................................67
VI.2 Caractérisation physico-chimique des sols ................................................................................................ 68
VI.3 Détermination des paramètres physico-chimiques des sols ..................................................................... 68
VI.4 Limites de l’étude ...................................................................................................................................... 69

CONCLUSION PARTIELLE................................................................................................................................. 70

TROISIÈME PARTIE : MODÉLISATION ET CARTOGRAPHIE DE LA DÉGRADATION


PHYSIQUE DES SOLS...................................................................................................................... 71

RABE HERITSALAMARIVO Patrick iv


INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 71

CHAPITRE VII : OUTILS ET MATÉRIELS DE LA MODÉLISATION ......................................................................... 74


VII.1 SIG............................................................................................................................................................. 74
VII.2 Logiciels .................................................................................................................................................... 74
VII.2.1 Arc Gis 10 ...........................................................................................................................................74
VII.2.2 Map Info 7.8 .......................................................................................................................................75
VII.2.3 Vertical Mapper V.2 ...........................................................................................................................76
VII.3 Image satellite et cartes utilisées ............................................................................................................. 77

CHAPITRE VIII : MÉTHODE DE LA MODÉLISATION........................................................................................... 78


VIII.1 Présentation des données ....................................................................................................................... 78
VIII.2 Traitement des données .......................................................................................................................... 78
VIII.2.1 Intégration du modèle RUSLE dans un SIG ......................................................................................78
VIII.2.2 Calage d'une image raster et numérisation ......................................................................................78
VIII.2.3 Mosaïque et géoréférencement .......................................................................................................79
VIII.2.4 Digitalisation .....................................................................................................................................79
VIII.2.5 Elaboration des cartes thématiques .................................................................................................80
VIII. 3 Modélisation de la perte en terre........................................................................................................... 81
VIII.4 Elaboration des cartes du paramètre RUSLE et calcul de perte en terre ................................................ 86
VIII.4.1 Elaboration des cartes du paramètre RUSLE ....................................................................................86
VIII.4.2 Calcul et cartographie des pertes en terres avec le module « Raster calculator » ...........................86
VIII.5 Validation du modèle .............................................................................................................................. 87
VIII.6 Organigramme de la méthodologie ........................................................................................................ 87

CHAPITRE IX : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION DE LA MODÉLISATION .......................................................... 89


IX.1 Carte de pente ........................................................................................................................................... 89
IX.2 Carte morphologique ................................................................................................................................. 89
IX.3 Spatialisation du paramètre RUSLE ........................................................................................................... 91
IX.3.1 Paramètre d’érosivité (R) ....................................................................................................................91
IX.3.2 Paramètre d’érodibilité (K) ..................................................................................................................92
IX.3.3 Le facteur topographique (LS) .............................................................................................................93
IX.3.4 Le facteur agronomique (C).................................................................................................................94
IX.3.5 Le facteur antiérosif (P) .......................................................................................................................96
IX.4 Résultats des pertes en terres ................................................................................................................... 97
IX.5 Validation de modèle RUSLE...................................................................................................................... 99

CHAPITRE X : DISCUSSION SUR LA MODÉLISATION DE PERTE EN TERRE ET RECOMMANDATIONS ............... 101


X.1 Etude de l’érosion ..................................................................................................................................... 101
X.1.1 Etude de l’érosion avec un dispositif expérimental .......................................................................... 101
X.1.2 Etude de l’érosion à l’aide de mini-simulateur de pluies de I'ORSTOM ............................................ 102
X.1.3 Etude de l’érosion à l’aide de l'irrigateur manuel à rampe ............................................................... 103
X.1.4 Etude de l’érosion sous le SIG ........................................................................................................... 104
X.2. Limite de l’étude d’érosion sous le modèle RUSLE .................................................................................. 108
X.2.1 les différentes formes d’érosion dans le secteur .............................................................................. 108
X.2.2 Les conséquences de l’érosion dans la zone d’étude ........................................................................ 113
X.3 Conservation des sols ............................................................................................................................... 114
X.3.1 Proposition de technique de conservation des sols selon les valeurs de pertes en terre ................ 114
X.3.2 Proposition de technique de conservation des sols selon les pentes ............................................... 116
X.3.3 Stabilisation participative des lavaka ................................................................................................ 117

RABE HERITSALAMARIVO Patrick v


CONCLUSION PARTIELLE............................................................................................................................... 120

QUATRIÈME PARTIE : ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES SOLS ......................121

INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 121

CHAPITRE XI : MÉTHODE D’ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES SOLS ................................................... 122


XI.1 Recherches bibliographiques ................................................................................................................... 122
XI.2 Méthode d’évaluation des sols à l’état actuel ......................................................................................... 122
XI.2.1 Evaluation physique ......................................................................................................................... 122
XI.2.2 Evaluations chimique et biologique ................................................................................................. 122
XI.3 Méthode d’évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur ................................................. 123
XI.3.1 Méthode d’évaluation chimique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur .......................... 124
XI.3.2 Mode d’évaluation biologique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur ............................. 124
XI.4 Évaluation des sols en fonction des données climatiques....................................................................... 125
XI.5 Evaluation de la dégradation des sols en fonction des données des feux de brousse ............................ 126
XI.6 Organigramme de la méthodologie ......................................................................................................... 127

CHAPITRE XII : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS DE L’ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES SOLS .......... 128
XII.1 Évaluation des sols à l’état actuel ........................................................................................................... 128
XII.1.1 Évaluation de la dégradation physique des sols ............................................................................. 128
XII.1.2 Évaluation de la dégradation chimique et de la dégradation biologique des sols .......................... 130
XII.2 Évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur ................................................................... 141
XII.2.1 Evaluation chimique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur ............................................ 141
XII.2.2 Evaluation biologique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur .......................................... 142
XII.3 Évaluation des sols en fonction des variables climatiques ..................................................................... 143
XII.4 Évaluation des sols en fonction des données des points de feux ........................................................... 145

CHAPITRE XIII : DISCUSSION SUR L’ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES SOLS ET RECOMMANDATIONS 147
XIII.1 Mode d’évaluation des sols à l’état actuel ............................................................................................ 147
XIII.1.1 Détermination de la compacité des sols ........................................................................................ 147
XIII. 2 Mode d’évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur .................................................... 148
XIII.3 Mode d’évaluation des sols en fonction des données climatiques ....................................................... 149
XIII.4 Mode d’évaluation des sols en fonction des données de feux de brousse ........................................... 149
XIII.5 Limites de l'étude .................................................................................................................................. 149
XIII.6 Proposition des mesures de conservation des sols ............................................................................... 149
XIII.6.1 Conservation des sols selon les paramètres physiques ................................................................. 149
XIII.6.2 Conservation des sols selon les paramètres chimiques et biologiques ........................................ 150
XIII.6.3 Lutte contre les feux de brousse .................................................................................................... 152

CONCLUSION PARTIELLE............................................................................................................................... 153

CONCLUSION GÉNÉRALE ...........................................................................................................154

PERSPECTIVES ..............................................................................................................................155

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................................156

RABE HERITSALAMARIVO Patrick vi


ANNEXES ............................................................................................................................................... I
ANNEXE I ..........................................................................................................................................................I
Description des profils pédologiques ...............................................................................................................I
ANNEXE II ..................................................................................................................................................... XV
Norme d’interprétation de l’analyse chimique de la terre tamisée à 2 mm (RIQUIER, modifié par
RAZAFINJARA.A.L.) ....................................................................................................................................... XV
ANNEXE III ................................................................................................................................................... XVI
Tableau récapitulatif des analyses physiques et chimiques complètes ...................................................... XVI
ANNEXE IV ................................................................................................................................................. XXIV
Les Cartes thématiques ............................................................................................................................. XXIV
ANNEXE V .................................................................................................................................................. XXIX
Valeurs de Ce et de Ds dans le secteur d’étude ........................................................................................ XXIX
ANNEXE VI .................................................................................................................................................. XXX
Articles........................................................................................................................................................ XXX

RABE HERITSALAMARIVO Patrick vii


LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Interface du logiciel ERDAS IMAGINE avec la supervision de la classification .................................... 6
Figure 2 : Organigramme de la méthodologie de l’état des connaissances sur le secteur d’étude ................... 7
Figure 3 : Carte de localisation du secteur (Source : BD 500 FTM, BD 100 FTM) ............................................... 9
Figure 4 : Carte des Communes aux alentours de la zone d’étude (Source : BD 500 FTM, BD 100 FTM) ........ 10
Figure 5 : Carte des Fokontany de la Commune Urbaine de Tsiroanomandidy (Source : Carte topographique
au 1/100 000 FTM) ........................................................................................................................................... 12
Figure 6 : Carte des Fokontany de la Commune Rurale de Tsiroanomandidy Fihaonana (Source : Carte
topographique au 1/100 000 FTM)................................................................................................................... 13
Figure 7 : Diagramme Ombrothermique du secteur (type Bagnols et Gaussen) .............................................. 15
Figure 8 : Carte du réseau hydrographique du secteur .................................................................................... 16
Figure 9 : Carte d’occupation des sols dans le secteur étudié .......................................................................... 17
Figure 10 : Unités tectono-métamorphique de Madagascar (Windley et Collins 2002) .................................. 20
Figure 11 : Carte géologique du secteur selon les travaux de P.G.R.M. 2002 .................................................. 23
Figure 12 : Carte d’esquisse tectonique du secteur ......................................................................................... 24
Figure 13 : Photo de relief résiduel d’Ambohiby .............................................................................................. 26
Figure 14 : Photo de moyenne et basse croupe disséquées d’Amboriboaka ................................................... 26
Figure 15 : Photo de moyenne et basse collines convexes d’Ambohidrangory ............................................... 27
Figure 16 : Photo de basse colline à replat sommital d’Antsapanimahazo ...................................................... 27
Figure 17 : Photo de glacis IV criblé des lavakas de Tsiroanomandidy Fihaonana ........................................... 28
Figure 18 : Complexe de bas-fonds à Antsampanimahazo Tsiroanomandidy Fihaonana ................................ 29
Figure 19 : Évolution de la production (t) et du rendement rizicole (t/ha) ...................................................... 30
Figure 20 : Photo du profil pédologique des sols dégradés sur basse colline à replat sommital ..................... 40
Figure 21 : Carte des lieux de prélèvement des échantillons ........................................................................... 41
Figure 22 : Photo de l’analyse granulométrique............................................................................................... 42
Figure 23 : Photo de mesure de pH .................................................................................................................. 43
Figure 24 : Photo de dosage de carbone organique ......................................................................................... 44
Figure 25 : Photo de dosage des cations basiques ........................................................................................... 44
Figure 26 : Photo de dosage de phosphore assimilable ................................................................................... 45
Figure 27 : Organigramme de la méthodologie ................................................................................................ 46
Figure 28 : Photo du profil d’un sol minéral brut d’Ambohiby ......................................................................... 48
Figure 29 : Photo d’un profil complet de sol ferrallitique de Tsiroanomandidy Fihaonana ............................. 53
Figure 30 : Photo des sols hydromorphes ........................................................................................................ 60
Figure 31 : Carte pédologique du secteur ........................................................................................................ 64
Figure 32 : Photo des interfaces du logiciel Arc Gis .......................................................................................... 75
Figure 33 : Photo des interfaces du logiciel MapInfo ....................................................................................... 76
Figure 34 : Photo des interfaces du logiciel Vertical Mapper ........................................................................... 77
Figure 35 : Nomogramme d’érodibilité K (WISCHMEIER, 1971) ....................................................................... 83
Figure 36 : Abaque d'estimation du facteur topographique LS. (WISCHMEIER, 1958) ................................... 84
Figure 37 : Interface du logiciel ArcGis. 10 avec la barre d’outils ArcToolBox/ Spatial Analyst Tools/ Map
Algebra/ Raster Calculator ................................................................................................................................ 87
Figure 38 : Organigramme de la méthodologie de modélisation d’érosion ..................................................... 88
Figure 39 : Carte des classes des pentes dans le secteur étudié ...................................................................... 90
Figure 40 : Carte des unités morphologiques du secteur ................................................................................. 91
Figure 41 : Carte de facteur K du secteur ......................................................................................................... 93
Figure 42 : Carte de facteur LS du secteur ........................................................................................................ 94
Figure 43 : Carte de facteur C du secteur ......................................................................................................... 95
Figure 44 : Carte de facteur P du secteur ......................................................................................................... 96
Figure 45 : Carte d’érosion réelle dans le secteur étudié ................................................................................. 98
Figure 46 : Dispositif expérimental ................................................................................................................. 101

RABE HERITSALAMARIVO Patrick viii


Figure 47 : Mini simulateur de pluie ORSTOM ............................................................................................... 102
Figure 48 : Irrigateur manuel à rampe ............................................................................................................ 104
Figure 49 : Photo d’érosion en nappe sur le glaçis IV de Tsiroanomandidy ................................................... 109
Figure 50: Photo d’érosion en rigole sur le glaçis IV d’Ambohidrangory ........................................................ 109
Figure 51 : Photo d’érosion par ravinement sur la colline convexe d’Ambohidrangory ................................ 110
Figure 52 : Tête de lavaka, exutoire, et, cône de déjection ............................................................................ 111
Figure 53 : Photo de glaçis IV de Tsiroanomandidy Fihaonana criblé des lavaka ........................................... 112
Figure 54 : Carte des lavaka superposé à la carte d’érosion réelle dans le secteur ....................................... 113
Figure 55 : Photo de pépinière pour reboisement du DREEF Tsiroanomandidy ............................................ 116
Figure 56 : Photo de reboisement du DREEF Tsiroanomandidy ..................................................................... 116
Figure 57 : Photo des végétations autochtones pour la construction des fascines ....................................... 118
Figure 58 : Photos des fascines construites .................................................................................................... 119
Figure 59 : Carte des sites HTB4, HTB25, AMBR1 ........................................................................................... 124
Figure 60 : Organigramme montrant la méthodologie d’étude ..................................................................... 127
Figure 61 : Photo du profil d’un sol rajeuni non sujet à la compaction dans le Fokontany d’Antsapanimahazo
........................................................................................................................................................................ 128
Figure 62 : Photo du profil d’un sol dégradé compact dans le Fokontany d’Antsampanimahazo ................. 129
Figure 63 : Courbe de la granulométrie .......................................................................................................... 129
Figure 64 : Courbe des teneurs en pH des sols du secteur ............................................................................. 130
Figure 65 : Courbes des teneurs en bases échangeables des sols du secteur ................................................ 131
Figure 66 : Courbe des teneurs en somme des bases échangeables des sols du secteur .............................. 132
Figure 67 : Courbe des teneurs en Capacité d’Echange Cationique des sols du secteur................................ 134
Figure 68 : Courbe des taux de saturation du complexe des sols du secteur................................................. 135
Figure 69 : Courbe des teneurs en phosphore assimilable des sols du secteur ............................................. 136
Figure 70 : Courbe des teneurs en azote des sols du secteur ........................................................................ 137
Figure 71 : Courbe des teneurs en carbone des sols du secteur .................................................................... 138
Figure 72 : Courbe des teneurs en matière organique des sols du secteur ................................................... 140
Figure 73 : Histogramme de pH de Bourgeat (1972) et de l’auteur (2017) .................................................... 141
Figure 74 : Histogramme des teneurs en T, S, et V de Bourgeat (1972) et de l’auteur (2017) ....................... 142
Figure 75 : Histogramme de la teneur en matière organique de Bourgeat (1972) et de l’auteur (2017) ...... 143
Figure 76 : Courbe de la température moyenne mensuelle ........................................................................... 144
Figure 77 : Courbe de la pluviométrie moyenne mensuelle ........................................................................... 145
Figure 78 : Carte des points des feux dans le secteur .................................................................................... 146

RABE HERITSALAMARIVO Patrick ix


LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Température et pluviométrie moyennes mensuelles des années 2011 - 2013 ............................. 14
Tableau 2 : Constitution géologique selon Windley et Collins (2002) PGRM (2008 – 2012) ............................ 21
Tableau 3 : Principaux types des sols reconnus dans le périmètre prospecté ................................................. 47
Tableau 4 : Correspondance du référentiel pédologique avec la classification adoptée ................................. 48
Tableau 5 : Facteur de couverture végétale ..................................................................................................... 85
Tableau 6 : Valeurs du facteur P en fonction des pratiques culturales ............................................................ 86
Tableau 7 : Valeurs de l’érosion hydrique des sols pour les années 2011 – 2013 ............................................ 99
Tableau 8 : Tableau comparatif du modèle RUSLE et le modèle Fournier ....................................................... 99
Tableau 9 : Formules utilisées pour l’estimation du facteur R dans les pays Méditerranées ........................ 105
Tableau 10 : Mesure de conservation des sols selon les pentes .................................................................... 117
Tableau 11 : Température moyenne mensuelle année 50, 60, 70, 11 ........................................................... 123
Tableau 12 : Pluviométrie moyenne mensuelle année 60, 70, 11 .................................................................. 123
Tableau 13 : Nombres des points feux dans la Commune Tsiroanomandidy Fihaonana ............................... 146

RABE HERITSALAMARIVO Patrick x


LISTE DES ABREVIATIONS
% : Pourcentage
°C : degré Celsius
A (en T/Ha/An): taux annuel de perte en sol
A.f.e.s : Association française pour l’étude du sol
A.N.A.E : Association Nationale d'Actions Environnementales
ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
ADN : Acide Désoxyribo Nucléique
ALIKA : Ambohitralika
ALT : Altitude
AMBOAKA : Amboriboaka
AMBOHY : Ambohiby
AMBR : Ambohidrangory
AMPANA : Ampanataovana
AMPAR : Amparihibe
ANALATS : Analatsifaka
ANKj : Ankijana Ambony
ANKr : Ankiranomena
ANTSAHO : Antsahondra
ANTSAPA : Antsapanimahazo
Ap : Appréciation de l'érosion potentielle
Ar : Appréciation de l'érosion réelle
ARN : Acide Ribonucléique
ATP : Adénosine Triphosphate
BEMA : Bemangoraka
C (adimensionnelle): Facteur de couverture végétale
C (en %) : Carbone
C.P.C.S : Commission de Pédologie et de Cartographie des Sols
Ca2+ : ion Calcium
Ce : Indice de Fournier
CI : Conservation International

CO2 : gaz carbonique

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Cu2+ : ion de cuivre

D.R.A.E : Direction Régionale de l’Agriculture et de l’Elevage


D.R.S : Direction Régionale de la Santé
DGRAA : Direction Génie Rurale Antananarivo
DREEF : Direction Régionale de l’Environnement de l’Ecologie et des Forêts
DRH : Directeur de la Ressource Humaine
Ds en t/km²/an : Disappearance of soil
E (MJ/ha) : Energie cinétique des pluies
FAO :Food and Agriculture Organization
Fe2+ : ion ferrique
FeSO4 : Sulfate ferreux
FIADANA : Fiadanamanga
FoFiFa: Foibe Fikarohana ho an’ny Fampandrosoana
FTM : Foibe Taosaritanin’ny Madagasikara
H+ : ion d’Hydrogène
ha : Hectare
Hz : Horizon
I (mm/heure) : l’intensité de pluie
INRA : Institut National de la Recherche Agronomique
JJ : Jojonomby
K (adimensionnelle) : Soil Erodibility Factor
K+ : ion Potassium
K2Cr2O7 : Bichromate de potassium
kg : kilogramme
km² : Kilomètre carré
L (adimensionnelle): Longueur de la pente
M.O (en %) : Matière organique
M.A.E.P. : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche
MANAMB : Manambolo

MANDR : Mandrosonoro
mé/100g : milliéquivalent sur 100 g de sol

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Mg2+ : ion Magnésium
Mn2+ : ion Manganique
MNT : Modèle Numérique de Terrain
MODIS : Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer
MOF : Matières Organiques Fraîches
MOV : Matières Organiques Vivantes
Na+ : ion Sodium
NASA : National Aeronautics and Space Administration
NE : Nord Est
N-NO : Nord-Nord-Ouest
NO : Nord-Ouest
P (adimensionnelle) : le facteur des pratiques de soutien(ou pratiques culturales antiérosives)
P (mm) : Moyenne des précipitations annuelles en mm
p (en mm): hauteur de pluie mensuelle
P (ppm) : Phosphore
PGRM : Programme de Gouvernance des Ressources Minérales
pH : potentiel d’Hydrogène
PRD : Plan Régional de Développement
PRODAIRE : Projet de Développement de l'Approche Intégrée pour le Développement
Rural et la Restauration Environnementale

PSI: Pound Per Square Inch


R : Rainfall Factor
RN1 : Route Nationale 1
RUSLE: Revised Universal Soil Loss Equation
S (en mé/100g) : Somme des bases échangeables
S (adimensionnelle): Inclinaison de la pente
SE : Sud Est
SG : Service Géologique
SIG : Système d’Information Géographique
SRA : Système de Riziculture Amélioré
SRI : Système de Riziculture Intensif

RABE HERITSALAMARIVO Patrick xiii


S-SE : Sud-Sud Est
SO : Sud-Ouest
T ou CEC (en mé/100g) : Capacité d’Echange de Cations
t : tonne
T° : Température en degré
UMD : Université de Maryland
USAID : United States Agency for International Development
USLE: Universal Soil Loss Equation
UV : Ultra-Violet
V (en %) : Taux de saturation du complexe
VOKO : Vokobe
Zn2+ : ion de zinc

RABE HERITSALAMARIVO Patrick xiv


INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le sol est une ressource naturelle non renouvelable. La mince couche de « terre » qui
couvre une grande partie de la surface de la planète est vitale pour l’environnement, et sa
valeur inestimable pour nos sociétés.
En 2014, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a estimé
que le premier mètre des sols mondiaux stocke, entre 1500 et 2400 milliards de tonnes de
carbone organique. Les sols constituent le deuxième plus grand réservoir de carbone après les
océans (40000 milliards de tonnes de carbone), mais leur capacité à continuer de conserver
l’énorme quantité de carbone qu’ils stockent s’est affaiblie au cours des dernières décennies,
en grande partie en raison de pratiques non durables de gestion des sols.
Actuellement, une grande partie des terres arables de la Commune Urbaine de
Tsiroanomandidy et de la Commune Rurale de Tsiroanomandidy Fihaonana connait une
dégradation avancée pour des causes climatiques et anthropiques. Une accentuation de ce
phénomène durant les dix dernières années a été remarquée.
La dégradation des sols constitue une menace pour les activités agro-sylvo-pastorales de
la zone d’étude. Les menaces jugées comme étant les plus préoccupantes sont : l’acidité, la
diminution des éléments nutritifs (Ca2+, Mg2+, P, K+…), la diminution de la matière organique
et l’érosion hydrique des sols.
Les objectifs de cette étude sont en premier lieu : « d’étudier la typologie des sols, puis en
«
second lieu : de modéliser et d’évaluer la dégradation des sols », tout ceci dans le but
d'identifier les axes de solutions techniques adaptés pour la conservation des sols.
La modélisation et l’évaluation de la dégradation des sols doivent répondre aux questions
suivantes : quelles sont la typologie et les caractéristiques des sols du secteur ? Comment
modéliser les risques de dégradation des sols ? Comment cartographier les zones à risque de
dégradation des sols ? Comment évaluer les risques de dégradation des sols ? Quelles sont les
techniques de conservation des sols adéquates pour la zone d’étude ?
Pour les deux Communes, il convient de formuler comme suit l'hypothèse générale de
recherche : "Le degré et la vitesse de dégradation des sols dépendent de plusieurs facteurs",
laquelle peut être subdivisée selon les hypothèses spécifiques ci-après :

 les variables climatiques (température, précipitation) contribuent pleinement au


processus de dégradation des sols,

RABE HERITSALAMARIVO Patrick 1


 la topographie, la morphologie et la pédologie sont déterminantes en ce qui concerne
le degré et la vitesse de la dégradation des sols,
 les activités humaines (feux de brousse) constituent les facteurs majeurs de la
dégradation du sol.

Ainsi, outre l’introduction et la conclusion générales, ce mémoire s’articulera en quatre


parties : la première évoquera l’état des connaissances du secteur d’étude, la deuxième se
consacrera à l’étude typologique et à la caractérisation des sols, la troisième aura comme objet
la modélisation et la cartographie de l’érosion, quant à la dernière, elle rapportera l’évaluation
de la dégradation des sols.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick 2


PREMIÈRE PARTIE : ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE SECTEUR D’ÉTUDE

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 3


PREMIÈRE PARTIE : ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE SECTEUR D’ÉTUDE

INTRODUCTION
L’étude de l’état de connaissance sur le secteur d’étude revêt une importance pour mieux
connaitre la zone.
Outre le Plan Régional de Développement initié par la Région, quelques auteurs ont fait
des études dans la région de Bongolava.
BOURGEAT a étudié les sols de quelques Communes de la région en 1972.
RANDRIAMBOAVONJY a examiné la morphopédologie du Moyen Ouest en 1996.
RAKOTOARISON (1959), JOO (1959), WELTER (1959), MARCHAL (1959), et
BESAIRIE (1959) ont étudié la géologie du Moyen Ouest.
COLLINS a fait la reconstitution géologique du secteur en 2006. Cette reconstitution est
actualisée par le projet PGRM de 2008 à 2012.
RAKOTOARISON a étudié l’organisation paysanne et la production agricole dans le
district de Tsiroanomandidy en 2009.
RAZAFIMAHEFA a analysé les paramètres physico-chimiques des sols de la commune
de Mahasolo dans le cadre de la valorisation de la culture du riz en 2010.
Personne n’a effectué de prospection pédologique dans le secteur étudié (Commune de
Tsiroanomandidy Ville et Commune de Tsiroanomandidy Fihaonana) jusqu’à nos jours, à part
l’étude actuelle.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 3


CHAPITRE I : MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE
SECTEUR D’ÉTUDE

I.1 Bibliographie

Pendant la phase préparatoire, une recherche bibliographique a été entreprise afin de


pouvoir collecter des informations sur la zone d’étude et sur le thème. Une attention
particulière a été ainsi accordée sur les études déjà réalisées dans la région. Ce travail
bibliographique a permis de mieux appréhender la problématique générale d’une part, et
d’avoir une vision globale et préliminaire du secteur d’étude d’autre part. Il permet aussi de
déterminer la condition physique et l’aspect socio-économique du secteur étudié.

I.2 Analyse des documents cartographiques

L’analyse des documents cartographiques existants représente une étape fondamentale


dans le cadre d’une investigation morphologique, pédologique et géologique. Les
observations des cartes topographiques et des cartes géologiques m’ont permis d’avoir une
idée préliminaire du paysage naturel. L’identification préliminaire des unités morphologiques
a été rendue plus facile grâce à l’utilisation des cartes topographiques. La délimitation
provisoire de chaque unité de relief se fait directement sur la carte topographique de base
superposée à l’image satellite.
L’analyse cartographique m’a aidé dans l’identification de la zone représentative du
secteur ainsi que dans la détermination du nombre des profils à effectuer. A l’issue de cette
opération, une esquisse cartographique de la morphologie du terrain a été établie.
Les documents cartographiques utilisés seront détaillés dans l’outil et matériels de
modélisation.

I.3 Télédétection et traitement des images satellites

I.3.1 Télédétection
La télédétection ou détection à distance rassemble toutes les techniques qui permettent d’obtenir
des informations à propos d’un objet sans être en contact direct avec lui. Les avions et les satellites
sont des vecteurs à partir desquels les observations sont habituellement effectuées (OZER, 2005).
La photographie aérienne est une technique appartenant à la télédétection. Au cours des dernières
décennies, la télédétection satellitaire a connu un développement considérable. Elle est devenue une
technique de pointe pour l’analyse de l’environnement, des paysages et de leur dynamisme. Couplée
aux systèmes d’informations géographiques (SIG), la télédétection permet l’analyse fine de la
géosphère, de l’atmosphère, de la biosphère et des milieux marins et littoraux.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 4


Dans cette étude, la télédétection a servi pour l’analyse de l’occupation des sols dans le secteur
étudié. La nature des végétations qui occupent le sol joue un rôle important dans la vulnérabilité à
l’érosion des sols.

I.3.2 Traitement et analyse de l’image satellite


L’image satellite Landsat 7 n° 160 - 073 a été utilisée pour déterminer les classes d’occupation
des sols qui existent dans le secteur. L’image satellite Landsat est composée de huit bandes dont les
bandes une à six sont normales, la bande sept est en noir et blanc et la bande huit thermique.
Les bandes une à six ont été employées pour définir les classes d’occupation des sols. Le
traitement de l’image satellitaire se fait à travers le logiciel ERDAS IMAGINE 9.1.
L’image des coordonnées Laborde suivantes sont extraites pour faciliter l’étude :

- Xmin = 314 420 m, Ymin = 800 220 m


- Xmax = 384 290 m, Ymax = 850 590 m

Deux principaux traitements ont été réalisés dans cette étude. Le premier consiste en la
composition colorée. Et le second comporte la classification supervisée permettant de regrouper dans
une classe les informations qui se ressemblent.

I.3.2.1 Composition colorée


Le choix de la composition colorée des différentes bandes spectrales se fait selon un objectif
donné qui, dans ce cas, est l’établissement de la carte d’occupation des sols du secteur.
L’indice de végétation est assimilé à un canal par la combinaison des bandes rouges visibles
et proche infrarouge. La combinaison des bandes cinq (5), quatre (4), trois (3) respectivement
en rouge, vert et bleu pour donner une image fausse couleur a été mise en évidence pour la
végétation.
TM5 : se trouve dans le domaine de proche infrarouge visible par rapport au sol. Sa
variation dépend surtout de l’humidité des sols.
TM4 : se trouve dans le domaine de proche infrarouge et correspond à la réflectance
maximale de la matière vivante et évalue l’abondance de celle-ci. Il met en évidence la
différenciation de la végétation.
TM3 : est sensible au rouge, indicateur phénologique des végétaux et de l’abondance de
certains objets minéraux (oxyde de fer). Il y a eu absorption chlorophylienne.

I.3.2.2 Classification supervisée


La réalisation de la carte d’occupation des sols est basée sur la combinaison des
différentes bandes en un canal qui représente l’état de surface.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 5


Le principe consiste à faire un maximum d’échantillonnage pour chaque catégorie
d’objets, suffisamment homogène de la zone d’étude. Le but est de le caractériser par des
critères spectraux simples. La classification est l’opération de regroupement des pixels due à
leur ressemblance spectrale (figure 1).
La classification supervisée consiste à l’identification des échantillons d’entrainement
définis a priori pour déterminer le nombre des classes à représenter (figure 1).

Figure 1 : Interface du logiciel ERDAS IMAGINE avec la supervision de la classification

I.3.2.3 Traitement d’image sur ERDAS IMAGINE


Sept classes ont été identifiées après traitement d’image sur ERDAS.
Classe 1 : les forêts dégradées dans le secteur
Classe 2 : rassemble les rizières et les zones basses destinées aux cultures vivrières
Classe 3 : cultures sèches sur tanety
Classe 4 : plan d’eau qui rassemble les lacs, les étangs et les rivières ainsi que les zones
inondables en permanence.
Classe 5 : sol nu
Classe 6 : formation herbeuse
Classe 7 : zone d’habitation
L’organigramme de la figure 2 synthétise la méthodologie de cette première partie.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 6


Figure 2 : Organigramme de la méthodologie de l’état des connaissances sur le secteur
d’étude

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 7


CHAPITRE II : RÉSULTATS DE L’ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE SECTEUR
D’ÉTUDE

II.1 Localisation du secteur

La zone d’étude se trouve dans le Moyen Ouest de Madagascar. Elle fait partie des hautes
terres centrales et se localise dans la région de Bongolova. Elle fait partie du district de
Tsiroanomandidy (figure 3). Elle s’étend sur une superficie de 1233,37 km² et se compose de
deux Communes : la Commune de Tsiroanomandidy Ville (33,38 km²) et la Commune de
Tsiroanomandidy Fihaonana (1199,99 km²).
Suivant la Route Nationale RN1 bis, le secteur étudié est situé à 210 km de la capitale
Antananarivo.

II.1.1 Communes environnantes


Le secteur est bordé de toute part par les Communes environnantes suivantes (figure 4) :

- au Nord et au Nord-Ouest : la Commune de Fierenana, la Commune de Tsinjoarivo


22 et la Commune de Kiranomena,
- au Sud et au Sud-Ouest : la Commune de Belobaka, la Commune de Miandrarivo et la
Commune d’Ambatolampy,
- à l’Est : la Commune d’Ankerana avaratra, la Commune de Bevato et la Commune de
Tsinjoarivo Imanga (figure 4).

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Figure 3 : Carte de localisation du secteur (Source : BD 500 FTM, BD 100 FTM)

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 9


Figure 4 : Carte des Communes aux alentours de la zone d’étude (Source : BD 500 FTM, BD 100
FTM)

II.1.2 Fokontany des deux Communes


Les deux Communes sont composées de 36 Fokontany réparties comme suit : 16
appartiennent à la Commune Urbaine de Tsiroanomandidy et 20 à la Commune Rurale de
Tsiroanomandidy Fihaonana.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 10


Les Fokontany qui forment la Commune Urbaine de Tsiroanomandidy ville sont :

- au Nord-Ouest : le Fokontany d’Amparihikambana, le Fokontany de Mangarivotra et


le Fokontany d’Anosivola,
- au Nord : le Fokontany Andrefanigara,
- au Nord-Est : le Fokontany d’Androtra,
- au Centre : le Fokontany d’Avaratsena, le Fokontany de Tsaralalana, le Fokontany
d’Atsimotsena, le Fokontany de Tsarahonenana, le Fokontany de Soanafindra, le
Fokontany de Tsiroanomandidy Atsimo et le Fokontany d’Ankadinakanga,
- au Sud : le Fokontany d’Amboasarikely, le Fokontany de Soamahamanina, le
Fokontany d’Ambohitsoa et le Fokontany d’Amparihibe, (figure 5).

Les Fokontany qui constituent la Commune Rurale de Tsiroanomandidy Fihaonana sont :

- au Nord : le Fokontany d’Amparihibe, le Fokontany de Tsaratanana, le Fokontany


d’Analamarina–Ouest, le Fokontany de Mandrosonoro et le Fokontany
d’Antsapanimahazo,
- au Nord-Ouest : le Fokontany de Bemangoraka,
- au Nord-Est : le Fokontany de Morafeno Nord, le Fokontany d’Antsahabe, le
Fokontany de Fiadanamanga, le Fokontany d’Antanimbaribe-Est et le Fokontany
d’Ankaditapaka,
- à l’Ouest : le Fokontany d’Ankijana ambony, le Fokontany de Talata Mahazoarivo, le
Fokontany de Miadakofeno, le Fokontany d’Analatsifaka et le Fokontany
d’Amboniriana,
- à l’Est : le Fokontany d’Ambarivatry et le Fokontany de Marolaona,
- au Sud : le Fokontany d’Andranomadio et le Fokontany d’Ambohindrangory (figure
6).

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Figure 5 : Carte des Fokontany de la Commune Urbaine de Tsiroanomandidy (Source : Carte
topographique au 1/100 000 FTM)

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Figure 6 : Carte des Fokontany de la Commune Rurale de Tsiroanomandidy Fihaonana
(Source : Carte topographique au 1/100 000 FTM)

II.2 Géographie physique du secteur

II.2.1 Climatologie

II.2.1.1 Température
Le secteur d’étude fait partie du régime climatique tropical (PRD Bongolava, 2004),
d’altitude supérieure à 900m. Elle est caractérisée par une température moyenne annuelle
inférieure ou égale à 24°C. L’année comporte deux saisons bien distinctes, l’une pluvieuse
(saison humide et chaude), de novembre à mars avec une température moyenne qui varie de

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25°C à 26°C et l’autre fraîche et sèche, de mi-avril à mi-octobre avec une température
moyenne qui varie de 20°C à 26°C (tableau 1).

Tableau 1 : Température et pluviométrie moyennes mensuelles des années 2011 - 2013


(Source : service météorologique Antananarivo)

Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Température
moyenne
mensuelle de 25,8 26,0 26,4 25,4 23,5 21,4 20,8 22,1 24,4 26,0 26,8 25,6
l'année 2011-
2013 (°C)
Pluviométrie
moyenne
mensuelle de 222,4 130,1 59,0 154,1 8,7 0,0 0,0 13,7 4,2 76,8 78,3 146,7
l'année 2011-
2013 (°C)

II.2.1.2 Pluviométrie
Le total annuel des pluies de 2011 – 2013 est en moyenne 893,7 mm et se concentre du
mois de novembre au mois d’avril (figure 7). Bien des fois, la région est épargnée par les
cyclones successifs qui frappent la Grande Ile. Seules des fortes précipitations et des vents
abondants, effet du passage d'un cyclone dans les régions environnantes se font sentir. De par
son relief, la région est protégée, et les dégâts sont presque inexistants. Pourtant, le passage
des cyclones GAFILO, ELITA et GERALDA ont provoqué des dégâts sur les habitations, sur
les terrains de culture et sur les infrastructures routières.
Il faut, en outre, noter l’absence de la pluie (tableau 1) qui durent un à plusieurs mois
(juin – juillet) pendant la saison sèche (Pluviométrie = 0).

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140 240

130 220
120
200
110
180

Pluviométrie ( mm )
100
160
90 Température
80 140 Moyenne
T° ( °C )

mensuelle de
70 120 l'année 2011-
60 100
2013
50 Pluviométrie
80
40 Moyenne
60 mensuelle de
30
40
l'année 2011-
20 2013
10 20

0 0
Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Figure 7 : Diagramme Ombrothermique du secteur (type Bagnols et Gaussen)

II.2.2 Hydrographie
Les deux Communes sont assez bien arrosées (figure 8). Tous les réseaux
hydrographiques du secteur étudié sont des affluents de la rivière de Manambolo qui coule
vers l’Ouest. Ce fleuve se jette à la mer dans le Canal de Mozambique. Il reçoit à sa rive
droite, de l’aval à l’amont : l’Androtia, l’Analalava, l’Andriakely, l’Antsanatry,
l’Ambatolampy, l’Andohaomby et l’Ankarongabe qui alimentent la rivière de Besaly ; le
Begoavy ; l’Antsevabe ; le Betsingilo ; le Sahagoma ; le Besakay ; l’Andranomanga (figure
8).
Les principaux affluents d’Ouest en Est de la rive gauche sont : l’Ankiranomena, le
Behandrarezina, l’Androfia, le Malotolava, l’Ambatolampikely, l’Andramy, l’Antoby, le
Marovatana, l’Antsororoka, l’Androtra, le Kiranobe, l’Aminadabo, le Nandravana, le
Bemandry, le Manadala, le Marotia et le Keliandrandraina (figure 8).
Plusieurs canaux d’irrigation partent des affluents que ce soit d’Ouest en Est, ou du Nord au
Sud.
Les régimes des cours d’eaux sont généralement à fond sableux et de type calme dans
l’ensemble. Des rapides et de petites chutes, surtout dans le cours supérieur s’observent
parfois.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 15


Figure 8 : Carte du réseau hydrographique du secteur

II.2.3 Occupation des sols


Sur les 1233,37 km² de superficie, l'occupation des sols du secteur s'annonce très
diversifiée.
La rizière qui supporte deux saisons rizicoles par an occupe 74,84 km² de la superficie de
la zone d’étude (figure 9).
Les cultures sèches sur tanety ont une superficie de 208,14 km².
La mosaïque de culture n’occupe que 23,13 km² de la superficie de la zone d’étude.
Les forêts dégradées ont une superficie de 196,13 km².
La surface reboisée surtout en Acacia et en Eucalyptus sp n’occupent que 14,67 km² de la
surface totale de la zone étudiée.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 16


La formation herbeuse occupe 618,01 km². Le sol nu a une superficie de 90,20 km²
(figure 9).
Il faut également noter que les plans d'eau occupent une superficie totale de 6,37 km².
Quant à la surface bâtie, elle n’occupe qu’un total de 1,88 km² (figure 9).

Figure 9 : Carte d’occupation des sols dans le secteur étudié

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 17


Plus de la moitié du secteur étudié est envahie par la formation herbeuse (50,11%). Les
rizières n’occupent que 6,07% de la superficie de la zone d’étude. Les mosaïques de culture et
les cultures sèches sur tanety ne présentent que 1,88 et 16,88 % du secteur.
Quant à la surface occupée par les forêts, 1,19% de la superficie seulement a été reboisée.
Les forêts dégradées n’envahissaient que 15,9% du secteur.
Les sols nus représentent 7,31% de la zone d’étude. Les surfaces bâties et le plan d’eau
n’occupent que 0, 15 % et 0,52 % de la superficie du secteur étudié.

II.2.4 Pédologie du secteur


Les sols ferrallitiques couvrent une grande partie du secteur de la région. Ils sont,
crevassés de lavaka. Dans l’ensemble, ces sols sont compacts et fragiles. Néanmoins,
convenablement amendés, ils peuvent supporter le maïs et le manioc. Ils peuvent également se
prêter à la culture de pommes de terre et à l’arboriculture (PRD Bongolava, 2004).
Les sols alluviaux, n’occupant qu’une place restreinte, se rencontrent en bordure de la
rivière de Manambolo. Dans le secteur, ils sont essentiellement réservés à la riziculture.
Les sols de la zone d’étude se dégradent rapidement, surtout ceux aux alentours de
Tsiroanomandidy ville à cause de leur exploitation continue au fil des années et nécessitent en
conséquence des apports d’amendements tant minéraux qu’organiques (PRD Bongolava,
2004).
Les sols de tanety sont reconnus pour leur bonne capacité d’échange et donnent en
général de bons rendements aux cultures pluviales (PRD Bongolava, 2004). Mais, la faible
profondeur de l’horizon organique nécessite un apport d’engrais. Ils sont de trois types : soit
du type ferrallitique brun jaune développés sur les surfaces d’aplanissement, soit du type
ferrallitique brun rouge formés sur des glacis, soit du type ferrallitique rajeunis et fortement
rajeunis qui se développent sur les versants.
Ce terroir de plateaux à forte dominance en graminées (Heteropogon contortus) subit de
façon chronique des feux de brousse.
Les sols de bas-fonds sont du type hydromorphes minéraux à moyennement organiques,
aptes avant tout à la riziculture irriguée, puis aux cultures de contre saison (légumineuses,
cultures maraîchères et fourragères), sous réserve d’une possibilité d’irrigation (PRD
Bongolava, 2004).
Les différents types des sols et leurs caractéristiques sont détaillés dans la deuxième
partie.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 18


II.3 Contextes géologique et tectonique du secteur

II.3.1 La géologie cristalline de Madagascar


Le socle est un terme générique rassemblant les roches éruptives et les roches
métamorphiques. Etant dans un temps géologique, au cœur du supercontinent Gondwana,
Madagascar a subi d’intenses mouvements tectono-métamorphiques avant d’en être à sa
position actuelle.
Suivant l’hypothèse proposées par COLLINS et WINDLEY (2002), le socle précambrien de

Madagascar serait composé de sept (ou neuf) unités tectono-métamorphiques : trois unités
archéennes au centre et à l’est où s’intercale une unité considérée comme une possible zone
de suture néoprotérozoïque ; trois (ou cinq unités) protérozoïques au sud (tableau 2), à l’ouest
et au nord. Les unités archéennes sont respectivement celles de l’unité charriée de
Tsaratanana, de la suture Betsimisaraka, du bloc d’Antongil, et du bloc d’Antananarivo. Les
unités protérozoïques correspondent à la chaîne de Bemarivo, aux formations du sud de
Madagascar (non subdivisé) et à l’unité d’Itremo (figure 10).
Le fruit de recherche du PGRM en 2008 répartit le socle de Madagascar en six grands
domaines tectono-métamorphiques (tableau 2) :
Le domaine d’Antongil-Masora se trouve dans les côtes Nord-Est de Madagascar et
daté de Paléo à Néoarchéen,
Le domaine Antananarivo est daté de Néoarchéen à Néoprotérozoïque, notons que les
gneiss basiques du complexe de Tsaratanana combinés avec les gneiss acides du domaine
Antananarivo et le tout, soudé à la croute continentale Mésoarchéen du domaine d’Antongil-
Masora, forment l’équivalent de Dharwar en Inde.
Après l’accrétion de ce craton, au Paléoprotérozoique, le bloc continental s’est fragmenté
et à la fin de cette période, il s’est stabilisé mais les dépôts sont passés au stade de
sédimentation de la plateforme dans laquelle le domaine d’Anosyen-Androyen s’est accrété
dans le sud de Madagascar.
Au centre sud, le domaine d’Ikalamavony est découpé en deux parties dont la première
rassemble les formations du Paléo à Mésoprotérozoiques et la seconde, celles du Méso à
Néoprotérozoique déposé après le rifting Stenien-Tonien.
Le domaine de Bemarivo est à l’extrême nord de l’île. Deux formations dont l’une est
datée du Mésoprotérozoique et l’autre du Cryogénien. Dans cette dernière période, le domaine
est caractérisé par deux suites magmatiques : l’Antsirabe-nord, roches plutoniques plus
anciennes, et au sud, la Manambato, roches volcaniques juvéniles.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 19


Le domaine de Vohibory au Sud-Ouest de Madagascar compte deux parties. L’une est
dans le Cryogénien et l’autre résulte des évènements de l’Ediacarien. L’accrétion de ce
domaine est, en conséquence, la convergence du Gondwana avec celui de l’ouest, puis la
collusion de l’arc de Vohibory avec la marge occidentale du sous-domaine Androyen

Figure 10 : Unités tectono-métamorphique de Madagascar (Windley et Collins 2002)

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 20


Tableau 2 : Constitution géologique selon Windley et Collins (2002) PGRM (2008 – 2012)

Collins et Windley (2002) PGRM (2008 - 2012)


SOUS-
UNITE TECTONIQUE DOMAINE SUITE GROUPE
DOMAINE
Suite de Masoala
Suite de Masindray
Groupe de Fenoarivo
Suites de Beheloka/
Groupe d'Ambodiriana
Antongil Ranomena/
Groupe de Mananara
Antongil- Ankavanana
1) BLOC D'ANTONGIL Groupe d'Androrona
Masora Suite de Nosy-
Bohara
Groupe de Vohilava -
Suite de Nosy
Masora Nosivolo (paragneiss)
Bohara
Groupe de Maha
Suite de Betsiboka
Groupe de Sofia
Suite d'Imorona-
2) BLOC Groupe de Vondrozo
Itsindro
D'ANTANANARIVO Antananarivo Groupe d'Itremo
Suite d'Ambalavao
* NAPPE D'ITREMO Groupe de Manampotsy
Kiangara-
Groupe d'Ambatolampy
Maevarano
Complexe
3) NAPPE DE
de
TSARATANANA
Tsaratanana
4) CEINTURE
METASEDIMENTAIRE
Ikalamavony
NEOPROTEROZOIQUE
* UNITE DE MOLO Groupe d'Amborompotsy
* UNITE DE
BETSIMISARAKA
Sous-
Groupe de Taolagnaro
Domaine
Groupe de Tranomaro
Androyen - Androyen
* ANDROYEN
Anosyen Sous- Groupe d'Imaloto,
Domaine Mangoky Groupe de
Anosyen Tranomaro
Groupe de Linta
Suite de Vohitany
* VOHIBORY Vohibory Groupe Mahafaly
Suite de Marasavoa
Groupe Gogogogo
Suite d'Antsirabe- Groupe de daraina-
5) CEINTURE DE
Bemarivo Nord Suite de Milanoa Groupe de
BEMARIVO
Manambato Sambirano-Sahantaha

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 21


II.3.2 Constitution géologique du secteur selon Windley et Collins (2002) et PGRM (2008 –
2012)
D’après les travaux de WINDLEY et COLLINS (2002), PGRM (2008 – 2012), notre
secteur d’étude fait partie du bloc d’Antananarivo (tableau 2). Il est formé dans l’ensemble du
socle granito-gneissique Archéen-Néoprotérozoïque. Il se trouve dans le domaine
d’Antananarivo (figure 11) et constitué par : le groupe d’Ambatolampy, la suite d’Ambalavao
– Kiangara – Maevarano, le volcanisme et le plutonisme phanérozoïque.

II.3.2.1 Groupe d’Ambatolampy


Il est constitué par des migmatites, des schistes et des paragneiss alumineux, inégalement
préservés et fortement plissés (figure 11).

II.3.2.2 Suite d’Ambalavao


La suite d’Ambalavao recoupe le domaine tectonique de l’Ouest et du centre de la zone
d’étude (figure 11). C’est un complexe de granitoïdes intrusifs généralement à faible pendage.

II.3.2.3 Volcanisme et plutonisme phanérozoïque


Le domaine d’Antananarivo dans le secteur étudié est traversé par la formation volcano-
plutonique d’âge différent : le granite batholitique d’Ambohitrandriamanitra (âge cambrien),
le complexe intrusif d’Ambohiby formé de granite alcalin associé à des syénites (âge crétacé),
le granite d’Ambilany et le granite d’Ambatomainty (âge quaternaire). (Figure 11).

II.3.3 Tectonique
L’esquisse tectonique indique les directions principales des lignes de schistosité des
roches et les pendages qui les affectent. La figure 10 expose les lignes de schistosité des
roches du secteur. D’une façon générale, elles ont une direction NO-SE. A part les pendages
au Sud-Ouest de la rivière de Manambolo où ils changent plusieurs fois de sens (SO, NO,
NE), les pendages les plus fréquents sont SO. Le changement du sens de pendage au Sud-
Ouest de la carte est dû à la perturbation des deux axes anticlinaux dans la région de
Marovatana et à la mise en place du granite d’Ambilany. La cause des replis et des
plissements du socle à cet endroit peut être due à cette mise en place du massif d’Ambilany.
Pour toutes ces raisons, la partie Sud-Ouest de la feuille est beaucoup plissée et faillée (figure
12).
Dans les migmatites on relève des plongements moyens à forts (30 à 70°). La série
gneissique affiche des valeurs de pendage généralement faibles (20 à 40°) et parfois dans des

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 22


directions assez variées. La structure générale est une série de synclinaux et anticlinaux
déversés vers le Nord-Est.

Figure 11 : Carte géologique du secteur selon les travaux de P.G.R.M. 2002


Notons à la fin que, la mise en place des massifs intrusifs d’Ambohiby ne semble pas
avoir déformé les plissements des couches dans la partie Sud Est de la carte.
En ce qui concerne les failles, la figure 10 présente des failles de décrochement au Sud-Ouest
de la Manambolo. Elles ont généralement des rejets horizontaux dont l’importance varie avec
la plasticité des couches. Elles ont une direction N-NO – S-SE et sont peut-être mises en
évidence grâce aux bancs de quartzite qui se détachent bien dans la topographie de la région

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 23


(JOO, 1963). Les plus importantes sont visibles quand elles affectent les granites
migmatitiques. Leurs compartiments Est sont déplacés en direction S-SE.

Figure 12 : Carte d’esquisse tectonique du secteur

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 24


II.4 Contexte morphologique du secteur

Sept unités morphologiques peuvent être identifiées dans le secteur étudié. Il s’agit : des
reliefs résiduels, des reliefs disséqués, des moyennes et basses croupes disséquées, des
moyennes et basses collines convexes, des basses collines à replat sommital, des glacis
quaternaires et du complexe de bas-fonds.
C’est la reprise d’érosion quaternaire qui a conduit aux zones d'affleurement des gneiss,
des migmatites et des gabbros anciens (roches facilement décomposables) à des moyennes et
basses croupes disséquées, à des moyennes et basses collines convexes, à des basses collines à
replat sommital et à des glacis quaternaires (BIROT, 1963).
Les reliefs résiduels sont portés par roches éruptives, roches difficilement altérables
(granites). Les reliefs disséqués sont portés par roches moyennement altérables (syénites).
Les basses collines et basses croupes dans le secteur étudié se trouvent dans à une altitude
inférieure à 975 m. Par contre, les moyennes collines et les moyennes croupes se trouvent à
une altitude comprise entre 1000 - 1400 m.
D’après DIXEY en 1956, les surfaces d’érosion observées dans la zone d’étude se
trouvent dans : la surface Crétacé-Supérieur qui est comprise entre 1250 à 1350 m d’altitude,
la surface Méso-Tertiaire comprise entre 1000 à 1100 m d’altitude, la surface Fini-Tertiaire et
Quaternaire qui se développent à des altitudes inférieures à 900 m.

II.4.1 Reliefs résiduels


Les reliefs résiduels se distinguent par la présence des boules de roche saine sur les
versants abrupts. Les lavaka sont absents dans ces unités. Leurs bas-fonds sont réduits et leurs
altitudes varient entre 1400 – 1600 m (figure 13).

II.4.2 Reliefs disséqués


Les reliefs disséqués sont spécifiés par la présence des lavaka sur ses versants. Ils ont des
bas-fonds peu étendus et leurs altitudes varient entre 1000 m et 1300 m (figure 13).

II.4.3 Moyenne et basse croupe disséquées


La moyenne et basse croupe disséquées sont constituées par une partie sommitale en
forme de demi-orange. Les lavaka sont présents dans leurs versants. Leurs bas-fonds sont peu
étendus et leurs altitudes varient entre 700 m et 1000 m (figure 14).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 25


Figure 13 : Photo de relief résiduel d’Ambohiby

Figure 14 : Photo de moyenne et basse croupe disséquées d’Amboriboaka

II.4.4 Moyennes et basses collines convexes


Les moyennes et basses collines convexes sont remarquées par leurs parties sommitales
convexes. Elles ont une altitude qui varie entre 800 m et 1000 m (figure 15).

II.4.5 Basses collines à replat sommital


Les basses collines à replat sommital se distinguent par leurs parties sommitales aplanies.
Elles ont une altitude qui varie entre 775 m et 875 m (figure 16).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 26


Figure 15 : Photo de moyenne et basse collines convexes d’Ambohidrangory

Figure 16 : Photo de basse colline à replat sommital d’Antsapanimahazo

II.4.6 Glacis quaternaires


Le modelé est sous la forme de bas plateaux disséqués par le système hydrographique. La
zone de raccord entre les replats sommitaux et les bas-fonds se fait brutalement par des
versants abrupts et convexes avec des pentes fortes pouvant dépasser 80%. Mais, la pente
longitudinale, inférieure à 5%, reste orientée vers les axes hydrographiques principaux

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 27


(RANDRIAMBOAVONJY, 1996). Des témoins plus ou moins disséqués s’observent à une
altitude de 700 à 1000 m (figure 17).

Figure 17 : Photo de glacis IV criblé des lavakas de Tsiroanomandidy Fihaonana

II.4.7 Complexe de bas-fonds


Dans les bas-fonds étroits de collines et de croupes disséquées, une prédominance de sols
peu évolués et de sols hydromorphes riches en éléments minéraux ou peu organiques
s’observent. L'abondance des « lavaka » entaillant les versants et l'érosion en nappe alimentent
les bas-fonds en matériaux frais riches en minéraux (RANDRIAMBOAVONJY, 1996).
Dans la zone des glacis, les bas de pente sont occupés généralement par des sols ferrallitiques
à structure polyédrique, parfois plus ou moins hydromorphes sur colluvions. Les bas-fonds
proprement dits sont occupés par des sols hydromorphes plus ou moins organiques à gley
(figure 18).
En bordure des vallées plus étendues, le creusement des bas-fonds a fait émerger
certaines zones formées de buttes sableuses surélevées de quelques mètres au-dessus des
dépôts actuels, ces buttes portent des sols à gley lessivés (RANDRIAMBOAVONJY, 1996).
Des sols peu évolués d'apport s'observent en contre-bas des versants entaillés par des lavaka,
lesquels sont fréquents en bordure des grands axes hydrographiques
(RANDRIAMBOAVONJY, 1996).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 28


Figure 18 : Complexe de bas-fonds à Antsampanimahazo Tsiroanomandidy Fihaonana

II.5 Aspect socio-économique

II.5.1 Démographie
La population est essentiellement Merina. En nombre beaucoup plus réduit, les Betsileo
s’installent dans presque tous les villages de la zone d’étude. Les autres races les plus
représentées sont les Korao (Antaimoro) et surtout les Antandroy auxquels viennent se mêler
quelques Bara et Antanosy. Ces éléments se concentrent en particulier dans le chef-lieu et
dans les villages environnants où ils fournissent une excellente main-d’œuvre
(P.R.D Bongolava, 2004).

II.5.2 Agriculture
La principale ressource agricole du secteur est le riz. En riziculture, la culture de
deuxième saison demeure la plus courante. Deux types de riziculture prédominent dans le
secteur étudié, il s’agit de la riziculture irriguée sur les bas-fonds et de la riziculture pluviale
sur tanety (PRD Bongolava, 2004). L’évolution de la production en tonnes de riz et le
rendement rizicole en tonnes par hectare sont représentés dans la figure 19.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 29


Figure 19 : Évolution de la production (t) et du rendement rizicole (t/ha)
(Source : Ministère de l’agriculture, FAO)

Une augmentation de la production du riz a été remarquée de 2001 à 2012 (figure 19)
grâce à l’utilisation de la technique de SRI et de SRA. En 2013, cette production a chuté à
cause du passage de la sécheresse.

II.5.2.1 Culture de rente


La culture de rente représentée surtout par la culture de Coffee arabica se situe au stade
de redémarrage. La superficie demeure encore faible (PRD Bongolava, 2004).

II.5.2.2 Cultures industrielles


Les cultures industrielles ne se développent pas encore beaucoup, ni en superficie ni en
production.
Les plantes oléagineuses représentées par l’arachide occupent une place prépondérante
dans la catégorie des plantes industrielles. Il y a lieu de mentionner également la culture de
canne à sucre qui se fait de manière traditionnelle en milieu paysan et reste au stade de
déclaration d’intention concernant l’investissement de type industriel (PRD Bongolava,
2004).

II.5.2.3 Cultures vivrières


Les cultures vivrières, consommées sur place, sont variées : manioc, patates, taro, maïs,
haricots. La production de légumes n’est pas encore très répandue.
Les cultures des légumes à racines et/ou à bulbe comme l’ail, l’oignon, les carottes se
pratiquent pendant la saison sèche, tandis que, les foliacées comme l’aubergine, le

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 30


concombre, le poivron, le melon, les petits pois, les tomates, les salades, etc… se pratiquent
pendant la saison pluvieuse (PRD Bongolava, 2004).

II.5.2.4 L’arboriculture
La production fruitière est très variée allant du bananier, du manguier, de l’oranger, de
l’ananas, du papayer et du letchi. Les mangues sont les fruits les plus répandus du secteur.
Les manguiers poussent à l’état sauvage dans les bas-fonds et les vallées. D’autres espèces
fruitières comme le pêcher, le prunier commencent à se pratiquer dans le secteur (PRD
Bongolava, 2004).

II.5.3 Elevage
L’activité du secteur est principalement axée sur l’élevage de zébu et de porc.
Les porcs sont enfermés dans de vagues abris à claires-voies ou en torchis où ils reçoivent la
nourriture. Ces abris, construits un peu à l’écart du village, forment parfois de petites
agglomérations (PRD Bongolava, 2004).
Quant aux bœufs, la tradition est de les laisser vivre en liberté. Les habitants ont leurs
pâturages propres à chaque famille ou à chaque village. Ces endroits sont parfois très éloignés
des localités et des cultures. Les propriétaires y viennent de temps à autre contrôler leur
troupeau. Toutefois, à cause de l’insécurité (actes des dahalo), certains villages pratiquent
actuellement un élevage surveillé. Les bœufs sont gardés la journée et enfermés le soir.
L’élevage de bovin occupe une place prépondérante dans leur système de production. Malgré
les divers problèmes rencontrés, les paysans accordent toujours une attention particulière à
l’élevage de bovin puisqu’il constitue un élément clé dans leurs activités socio-économiques
et culturelles quotidiennes. En effet, le cheptel bovin assure notamment les différents travaux
agricoles (labour de terrain, production de fumier, transport des intrants et d’autres produits).
L’élevage bovin constitue un système d’épargne auquel ils ont plus de confiance. Chaque
année, il est procédé à une vaccination des bovidés du secteur. Des marchés hebdomadaires
aux bœufs se tiennent à Tsiroanomandidy les mercredis, jeudis et vendredis où se vendent un
très grand nombre de bêtes.
Maintenant, l’élevage des poulets de chair et l’élevage des poulets gasy ont pris une
certaine ampleur dans le secteur étudié. Plusieurs personnes pratiquent ces élevages pas loin
de leur village.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 31


II.6 : Généralités sur la notion de dégradation des sols et la notion de modélisation

II.6.1 Dégradation des sols

II.6.1.1 Définition de la dégradation des sols


La dégradation des sols est un processus qui décrit les phénomènes dus à l'homme et/ou à
l'agressivité climatique qui abaisse la capacité actuelle et/ou future à supporter la vie humaine.
C'est en quelque sorte une situation où l'équilibre entre l'agressivité climatique et le potentiel
de résistance du sol a été rompue par l'action de l'homme.
La dégradation des sols a des effets visibles sur l'environnement physique et des
conséquences socio-économiques négatives (ROBERT, 2014).

II.6.1.2 Processus et facteurs de dégradation des sols


A l'état naturel, quand l'homme n'intervient pas, le sol est normalement couvert de
végétation (ROBERT, 2014). Les feuilles et les branches le protègent contre l'impact de la
pluie et l'effet desséchant du soleil et du vent. Les feuilles mortes et les branchettes cassées
forment une litière superficielle qui le protège ultérieurement, favorisent et abritent une
importante population de macro et de micro-organismes. Les racines, en surface et en
profondeur, ouvrent le sol mais aussi assurent sa cohésion (ROBERT, 2014).
La terre qui a été recouverte d'une végétation naturelle pendant longtemps a une couche
épaisse en général (horizon A). De couleur foncée en raison de sa forte teneur en matière
organique, elle contient une grande quantité d'éléments nutritifs des végétaux, possède une
structure stable et bien développée qui lui permet d'absorber et d'emmagasiner une grande
quantité de pluie.
Si le couvert végétal disparaît, que ce soit par l’activité anthropique ou par les aléas
climatiques, des changements vont subvenir dans le sol. La vitesse de ce changement dépend
de la température, de la topographie, des précipitations, de la lithologie, du sol lui-même et du
mode d’aménagement. En général, sous climat chaud comme dans la zone d’étude, quand les
résidus agricoles sont enlevés et en absence de fumier animal sur terre, la teneur en matière
organique tombe au-dessous de 0,5 %, la structure des sols et leur fertilité se détériorent, l'eau
des pluies obture la surface des sols, l’infiltration diminue, le ruissellement et l'érosion
démarrent, puis s'accélèrent.
En définitive, la dégradation des sols est généralement un phénomène complexe, dans
lequel peuvent intervenir plusieurs éléments qui contribuent à la perte du potentiel agricole :
l'érosion et l'enlèvement du sol par l'eau ou le vent, la perte de fertilité résultant de
modifications chimiques, physiques et biologiques.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 32


En résumé, différents facteurs et différents processus sont impliqués dans le phénomène
de dégradation des sols.

II.6.I.3 Principaux types de dégradation des sols


Cinq types de dégradation des sols sont reconnus, à savoir :
- l'érosion sous l'action des eaux de ruissellement et autres (hydrique),
- l'érosion sous l'action du vent (éolienne),
- la dégradation chimique,
- la dégradation physique,
- et la dégradation biologique des sols (ROOSE, 1994).

II.6.I.3.1 L'érosion par l'eau


Selon la FAO (ROOSE, 1994), l’érosion par l’eau provoque sur site la perte de la partie
supérieure du sol et la déformation de terrain (déplacement irrégulier des matériaux du sol
caractérisé par de grosses rigoles, des ravins, et des lavaka), elle provoque hors site la
sédimentation en aval et l’inondation avec comblement des lits de rivières (érosion des
berges, dépôt de limon…).

II.6.I.3.2 L'érosion par le vent


L’érosion par le vent se manifeste souvent dans les milieux côtiers à travers les dunes
côtières. Dans le secteur étudié, ce type d’érosion n’apparait pas.

II.6.I.3.3 La dégradation chimique


Elle comprend la perte de nutriments (déplétion lors de la culture de sols pauvres sans
fertilisation suffisante), la salinisation (insuffisance de drainage des zones irriguées, intrusion
d'eau salée), la pollution et l'acidification selon la F.A.O (ROOSE, 1994).

II.6.I.3.4 La dégradation physique


Elle comprend la compaction des sols (par le bétail ou les machines agricoles),
l'engorgement de zones irriguées, l'ensablement et la subsidence (affaissement)

II.6.I.3.5 La dégradation biologique


La détérioration biologique selon la F.A.O. (ROOSE, 1994) entraine un déséquilibre de
l'activité (micro) biologique de la partie supérieure du sol par : déforestation, feu de brousse,
surpâturage, excès d'apport d'engrais chimique etc.
Le degré de dégradation d'un sol se réfère à l'état présent, de la dégradation (légère,
modérée, sévère) et à la vitesse moyenne de dégradation : rapidité apparente du processus de
dégradation estimée sur 5 à 10 ans (lente, moyenne, rapide).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 33


II.6.2 Généralités sur la modélisation
La modélisation est la représentation d'un système par un autre, plus facile à appréhender.
Il peut s'agir d'un système mathématique ou physique. Le modèle sera alors numérique ou
analogique (FUTURA-SCIENCES, 2001).

II.6.2.1 Modélisation numérique


Elle consiste à construire un ensemble de fonctions mathématiques décrivant le
phénomène.

II.6.2.2 Modélisation analogique


Elle consiste à construire un système physique qui reproduit plus ou moins un phénomène
à étudier.

II.6.2.3 Modélisation dans le modèle RUSLE (Revised Universal Soil Loss Equation)
Elle consiste à une représentation des phénomènes physiques sur le terrain à travers un
outil informatisé afin d’établir la réalité sur place en un modèle réduit pour pouvoir l’utiliser à
des fins intéressantes (MC COOL et al. 1995). Elle consiste d’abord à construire un
prototype, concret ou conceptuel, qui servira de modèle à une construction réelle. Le modèle
ainsi élaboré représente les concepts de manière simplifiée d’une chose réelle déjà existante
en vue de la comprendre et de prédire ses comportements (RANAIVOSON, 2008).
La modélisation dans le modèle RUSLE est une méthode qui est utilisée pour simuler la
réalité et optimiser la gestion des phénomènes. Elle visualise les divers comportements du
phénomène étudié grâce au changement des variables. Elle anticipe les diverses solutions à
apporter à un ou plusieurs problèmes et détermine les aménagements à faire. Elle évalue les
cas extrêmes envisageables et facilite les calculs à travers un outil informatique.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 34


CHAPITRE III : DISCUSSION SUR L’ÉTAT DESCONNAISSANCES DU SECTEUR
D’ÉTUDE

III.1 Localisation du secteur

La localisation du secteur est faisable grâce aux bases de données de la FTM (BD 500 et
BD 100). La reproduction de la carte de localisation du secteur ainsi que la reproduction de la
carte des communes environnantes se font sans difficulté à l’aide de ces bases de données.

III.2 Variables climatiques

La mise en place de la station météorologique au sein de la Direction Régionale de Santé


(DRS) Bongolava en 2010 a résolu le problème de détermination des variables climatiques de
la zone d’étude. Elle détermine la température et la pluviométrie journalière de la Commune
Urbaine de Tsiroanomandidy Ville et la Commune Rurale de Tsiroanomandidy Fihaonana.

III.3 Hydrographique
ème
La base de donnée (BD 100) et la carte topographique au 1/100 000 de la FTM ont
servi à la détermination du réseau hydrographique du secteur. La carte du réseau
hydrographique du secteur a été refaite commodément à partir de la carte topographique et à
partir de la base de données de la FTM.

III.4 Occupation du sol dans le secteur

L’occupation du sol dans le secteur étudié a été mise en évidence grâce à la télédétection
de l’image satellite Landsat 7. Le traitement de l’image est clair à travers le logiciel ERDAS
IMAGINE 9.1.

III.5 Pédologie du secteur

La distinction simplifiée des sols du secteur est réalisée à l’aide du document : Plan
Régional de Développement. Les différents types de sols dans le secteur ont paru dans ce
livre.

III.6 Géologie et tectonique du secteur

La géologie et la tectonique de la zone d’étude sont accomplies au moyen des travaux


antérieurs effectuées : travaux de BESAIRIE, travaux de Windley et Collins, et travaux de
PGRM. D’après ces travaux, la formation qui prédomine dans le secteur étudié est la
formation migmatitique.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 35


III.7 Morphologique

L’identification des unités morphologiques du secteur est basée sur l’étude de


«
RANDRIAMBOAVONJY Jean Chrysostome dans les principaux pédopaysages à
»
Madagascar . Les différentes unités morphologiques du secteur ont paru dans cet ouvrage.

III.8 Aspect-socio-économique

L’étude de l’aspect socio-économique du secteur d’étude est rendue possible grâce aux
travaux effectués par la région. Elle a établi le Plan Régional de Développement. Tous les
aspects socio-économiques du secteur figurent dans ce document.

III.9 Généralités sur la notion de modélisation et la notion de dégradation des sols

Les généralités sur les notions de modélisation et de dégradation des sols sont établies sur
la base des documents webographiques.

III.10 Limite de l’étude

La rareté des études de recherche effectuée dans cette zone constitue une limite dans
l’étude de l’état des connaissances du secteur.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 36


CONCLUSION PARTIELLE
Afin de mieux connaitre la zone d’étude, l’état des connaissances sur le secteur a mis en
évidence : la géographie, la géologie, la pédologie et la morphologie du périmètre.
L’identification de l’occupation des sols est importante dans cet endroit. Elle entre dans
la détermination de facteur agronomique (C) et la détermination de facteur antiérosif (P).
L’identification pédologique du secteur par contre joue un rôle important dans la
détermination du paramètre de l’érodibilité (K). Ces trois paramètres seront intégrés dans le
modèle RUSLE à travers l’outil informatique SIG pour spatialiser et mesurer la perte en terre
du périmètre.
Enfin, un aperçu sur la notion de dégradation des sols et la modélisation a été aussi
développé dans cette partie pour mieux comprendre le thème.

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DEUXIÈME PARTIE : TYPOLOGIE ET CARACTÉRISATION DES SOLS

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DEUXIÈME PARTIE : TYPOLOGIE ET CARACTÉRISATION DES SOLS

INTRODUCTION
L’identification typologique et la caractérisation physico-chimique et biologique sont la
base de toute étude de sol. Elles sont importantes dans l’étude de la modélisation et dans
l’étude de l’évaluation de la dégradation des sols.
BOURGEAT a étudié la typologie et la caractérisation des sols de la Commune de
Fanjakamandroso, de la Commune de Sakay, à l’Est et à l’Ouest de la Commune de Mahasolo
et au Sud-Ouest de Tsiazonaloka en 1972.
RANDRIAMBOAVONJY a examiné la typologie et la caractérisation des sols de
Mahatsinjo, à l’Ouest de Tsinjoarivo, au Nord et à l’Ouest de Sakay, à l’Ouest de
Fanjakamandroso et à la sortie de Mahasolo en 1996.
Enfin, RAZAFIMAHEFA a approfondi l’étude sur la typologie et la caractérisation des
sols de Mahasolo dans le cadre de la valorisation de la culture du riz en 2010.
Dans le secteur étudié (Commune de Tsiroanomandidy Ville et Commune de
Tsiroanomandidy Fihaonana), personne n’a fait d’étude typologique ni de caractérisation
physico-chimique des sols à part l’auteur qui s’attelle à l’étude actuellement.
L’étude typologique des sols est nécessaire pour la fabrication du modèle spatial de
dégradation des sols dans cette étude. Elle entre dans la détermination du paramètre de
l’érodibilité (K). Ce paramètre est intégré dans le modèle RUSLE à travers l’outil
informatique SIG pour spatialiser et mesurer la perte en terre dans la zone d’étude.
La caractérisation des sols par contre entre dans la détermination de l’évaluation physico-
chimique et biologique des sols du secteur.
Les principales méthodes d’étude typologique et caractéristique des sols dans cette étude
sont la description des fosses pédologiques sur terrain et l’analyse des paramètres physico-
chimiques et biologiques au laboratoire.
L'identification typologique des sols se base sur la classification universelle de la
Commission de Pédologie et de Cartographie des Sols (C.P.C.S, 1967). Tandis que, la
caractérisation physico-chimique des sols se base sur la norme d’interprétation de RIQUIER
1966.
La finalité de l’étude typologique et caractéristique des sols est la carte pédologique du
secteur.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 38


CHAPITRE IV : MÉHODE D’ÉTUDE TYPOLOGIQUE ET CARACTÉRISTIQUE DES
SOLS

IV.1 Méthodes

Différentes étapes ont été franchies avant d’arriver à l’étude typologique et à la


caractérisation des sols : descente sur terrain, prélèvement d’échantillons, description des
profils pédologiques, analyse au laboratoire et interprétation des données.

IV.1.1 Descente sur terrain et prélèvement des échantillons


La descente sur le terrain permet de prélever les échantillons des sols en vue d’une
analyse au laboratoire.
Dans les endroits où il n’y a pas eu des lavaka en gestation, des fosses pédologiques de
dimension 1x1x1 m3 ont été creusées pour pouvoir prélever des échantillons des sols (figure
20). Les prélèvements ont été faits dans une entité spatiale homogène et représentative de
chaque unité morphologique, topographique et géologique.

IV.1.2 Description des profils pédologiques


Avant de prélever des échantillons, une description des profils pédologiques a été faite.
La description des profils se fit sur des lavaka en formation ou sur des fosses pédologiques
(figure 20).
Chaque profil pédologique fait l’objet d’une caractérisation morphologique et physique.
Il s’agit de décrire à l’aide d’une fiche préalablement établie les traits morphologiques et
physiques principaux des horizons constitutifs (RABE, 2002). Ce sont la couleur des
horizons, la texture, la structure, la porosité, la consistance, le développement des racines dans
divers horizons et l’activité biologique (MAIGNIEN, 1968). Par ailleurs, d’autres critères tels
que les conditions de drainage, l’humidité du sol, ainsi que la transition avec l’horizon sous-
jacent ont été également prises en considération afin de mieux délimiter les divers horizons du
sol.
La texture est appréciée sur le terrain et confirmée ultérieurement par une analyse
granulométrique au laboratoire. Elle correspond à l’ensemble des propriétés résultant
directement de la taille des constituants du sol. L’estimation effectuée lors de la description de
l’horizon n’est qu’une prévision de la répartition granulométrique d’éléments minéraux de
taille inférieure à 2 mm (MAIGNIEN, 1968).

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Figure 20 : Photo du profil pédologique des sols dégradés sur basse colline à replat sommital
La structure est également appréciée sur le terrain. Elle est définie par la manière dont les
particules élémentaires sont associées entre elles, formant ou non des agrégats. Un agrégat se
définit comme l’unité naturelle tridimensionnelle d’un assemblage cohérent et défini de
particules élémentaires (MAIGNIEN, 1968).
La porosité de l’horizon du sol s’obtient par l’appréciation synthétique globale du volume
des vides entre les agrégats. La cohérence ou consistance est déterminée par tapotement à
l’aide d’un couteau sur chaque horizon. L’appréciation du degré de compacité de l’horizon se
fait par l’écoute du son qui en résulte (MAIGNIEN, 1968).
La couleur est notée sur la terre fine en se servant du code MUNSELL. La détermination
de la couleur consiste à comparer directement sur le terrain la couleur du sol à une gamme de
couleur codée selon son spectre dominant. Ainsi, toutes les couleurs possibles ont été codées
par MUNSELL par utilisation d’un chiffre spécifique à chacune d’elles.
L’échantillon du sol est prélevé en vue d'une analyse physico-chimique au laboratoire. Le
prélèvement des échantillons commence par le bas du profil, en utilisant des outils bien
nettoyés au préalable, afin de pallier à tout risque de contamination. Il faut prélever sur tous
les horizons décrits en mettant chaque échantillon pesant 1kg environ dans un sachet plastique

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propre portant une étiquette pour ne pas le confondre avec les autres. A chaque échantillon est
attribué un sigle qui lui est propre.

Figure 21 : Carte des lieux de prélèvement des échantillons

Cinquante-quatre profils pédologiques ont été ouverts afin de prélever 108 échantillons
de sols. Les lieux de prélèvement des échantillons sont représentés dans la figure 21.
Les analyses au laboratoire complètent les informations recueillies sur terrain et les
informations issues de la description des profils. Ces trois éléments favorisent la
détermination du degré et la vitesse de la dégradation physique, chimique et biologique des
sols.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 41


IV.1.3 Analyses au laboratoire
Deux types d’analyses ont été effectués au laboratoire, il s’agit de l’analyse physique et
l’analyse chimique des sols.

IV.1.3.1 Analyse physique


L’analyse physique effectuée au laboratoire concerne la granulométrie. Elle consiste à
déterminer la proportion d’argile, limon et sable dans des échantillons de terre fine. La
méthode utilisée est celle de Bouyoucos qui repose sur le principe de densimétrie (figure 22).
Les argiles et les limons sont dispersés par agitation mécanique à l’aide d’agent
dispersant : « Hexametaphosphate de sodium ». La solution est ensuite abandonnée au repos
afin de permettre la sédimentation des particules qui tombent à une vitesse plus ou moins
grande selon leur dimension, forme, densité (les deux derniers facteurs étant supposés
constants).

Figure 22 : Photo de l’analyse granulométrique

IV.1.3.2 Analyse chimique


Six types d’analyses ont été effectués pour chaque échantillon prélevé. Il s’agit de
l’analyse : de pH, de carbone organique, de l’azote total, des bases échangeables, de la
capacité d’échange cationique et du phosphore assimilable.

IV.1.3.2.1 Méthode de mesure de pH


La mesure du pH détermine l’acidité du sol, c’est-à-dire sa concentration en H+. Elle a été
faite à l’aide d’un pH mètre dans des échantillons de solutions de sol préparées avec de l’eau
distillée (figure 23).

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IV.1.3.2.2 Méthode d’analyse de carbone organique
La teneur en matière organique totale du sol s’obtient généralement en dosant la teneur en
carbone. Le rapport M.O. /C est constant et égal à M.O/C = 1, 72.
Le dosage de carbone peut s’opérer par voie sèche ou combustion en déterminant le gaz
carbonique CO2 provenant de la matière organique, mais également par voie humide en
faisant agir sur le sol dans des conditions bien définies une quantité de corps oxydant.
Dans cette étude c’est la méthode par voie humide de « Walkley et black » qui est utilisée.
Le carbone de la matière organique est oxydé par un mélange de bichromate de potassium et
d’acide sulfurique. L’oxygène consommé est proportionnel au carbone que l’on veut doser.
L’excès de K2Cr2O7 sera à déterminer par dosage de FeSO4 (figure 24).
L’oxydation a lieu à froid, mais elle est incomplète. La proportion de carbone oxydé varie
de 60 à 86%. La moyenne étant de 77%. Il y a lieu d’utiliser un facteur de correction 100/77.

IV.1.3.2.3 Méthode d’analyse de l’azote total


Le dosage de l’azote dans le sol par la méthode Kjeldahl est pratiqué depuis très
longtemps dans tous les laboratoires de recherches agronomiques.
Le principe est le suivant : le sol est attaqué à l’ébullition par l’acide sulfurique concentré
en présence d’un catalyseur (mélange de sulfate de cuivre et de sulfate de potassium). La
totalité de l’azote organique est transformé en sulfate d’ammoniaque. C’est l’ion ammonium
qui est ensuite à doser. Le dosage se fait par colorimétrie.

Figure 23 : Photo de mesure de pH

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Figure 24 : Photo de dosage de carbone organique

IV.1.3.2.4 Méthode d’analyse des bases échangeables


Le déplacement des cations du sol est réalisé avec une solution normale et neutre
d’acétate d’ammonium. L’extraction se fait par percolation. La solution du sol est ensuite
filtrée à l’aide d’un papier filtre. Le dosage des cations basiques : Na+, K+, Ca2+, Mg2+ se fait
par spectrophotométrie au moyen d’un spectromètre d’absorption atomique (figure 25).

Figure 25 : Photo de dosage des cations basiques

IV.1.3.2.5 Méthode d’analyse de la capacité d’échange cationique


Le principe consiste à saturer d’abord le complexe avec l’ion ammonium NH4+, puis
déplacer tout le NH4+ adsorbé par l’ion sodium (Na+) d’une solution normale de chlorure de
sodium. L’ion sodium est fixé sur le complexe adsorbant tandis que l’ion ammonium est
libéré. C’est l’ion ammonium qu’il faut doser pour connaître la C.E.C. Le dosage se fait par
colorimétrie.

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IV.1.3.2.6 Méthode d’analyse du phosphore assimilable
Le phosphore est un élément très important qui est souvent un facteur limitant pour la
production végétale et qui joue un rôle spécifique dans le métabolisme chimique et biologique
du sol. Il convient de déterminer sa teneur. Le dosage se fait au spectrophotomètre U.V
Visible (figure 26).
La méthode utilisée est la méthode Bray II. Elle est basée sur la formation et la réduction
d’un complexe sel (phospho-molybdate) qui est un complexe instable et incolore (P+
molybdate d’ammonium- complexe sel P). La réduction du phosphomolybdate s’accompagne
d’une coloration bleue dont l’intensité est proportionnelle à la quantité du phospho-molybdate
réduit et par conséquent à la quantité du phosphore présent dans le milieu considéré. On
utilise comme réducteur le SnCl2.

Figure 26 : Photo de dosage de phosphore assimilable

IV.1.4 Méthode de détermination de la typologie des sols


L'identification typologique des sols dans cette étude est basée sur la classification de la
Commission de Pédologie et de Cartographie des Sols (C.P.C. S, 1967), classification utilisée
par la FO.FI.FA. Ensuite, j’ai adapté cette classification avec la correspondance du référentiel
pédologique par l’Association française pour l’étude du sol (A.F.E.S., 2008).

IV.1.5 Méthode de caractérisation physico-chimique des sols


La caractérisation physico-chimique des sols dans cette étude est basée sur la norme de
RIQUIER 1966 et qui a été modifié par RAZAFINJARA en 2000 (Annexe II).

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IV.2 Organigramme de la méthodologie

Après la description, un organigramme de méthodologie d’étude typologique et


caractéristique des sols a été élaboré dans le secteur (figure 27).

Figure 27 : Organigramme de la méthodologie

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CHAPITRE V : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION DE LA TYPOLOGIE ET DE LA
CARACTÉRISATION DES SOLS

V.1 Typologie des sols

Le tableau 3 décrit les principaux types des sols reconnus dans le périmètre prospecté
selon la classification déjà citée (C.P.C.S.). Le tableau 4 par contre fait apparaitre la
correspondance du référentiel pédologique avec la classification adoptée.

Tableau 3 : Principaux types des sols reconnus dans le périmètre prospecté

SOUS-
CLASSE GROUPE SOUS-GROUPE PROFIL
CLASSE
SOL MINÉRAUX Non
D'érosion Lithosols
BRUTS climatiques
régosolique (roche
JJ1
SOLS PEU Non D'érosion friable)
ÉVOLUES climatiques Lithique (roche dure) AMBOHY 1
D'apport alluvial hydromorphes MANDR 2
CLASSE DES SOLS sols
Sols
A SESQUIOXYDES ferrugineux tropicaux Modal FIADANA 1
ferrugineux
DE FER peu lessivé
Faiblement Avec érosion et
Rajeuni ANKj 1, VOKO 1
désaturé en B remaniement
BEMA 1,
Avec érosion et
Rajeuni AMBOAKA 1,
remaniement
AMBR 1
Typique Friable jaune MANDR 1
Moyennement
SOLS désaturé en B Typique Friable rouge ANKr 1
FERRALLITIQUES

Typique A structure dégradé ANTSAPA 1

Typique A structure polyédrique ALIKA1


Avec érosion et
Rajeuni AMPANA 1
Fortement remaniement
désaturé en B Avec érosion et
Fortement rajeuni ANTSAHO 1
remaniement
Sols peu humifères à Sols à pseudogley de AMPAR 1,
Sols pseudogley surface MANAMB1
hydromorphes
minéraux ou FIADANA2,
SOLS peu humifères Sols peu humifères à stagnogley ANALATS 2,
HYDROMORPHES BEMA 3
Sols
hydromorphes
Sols humiques à gley Sols à gley peu profond JJ 3
moyennement
organique

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Tableau 4 : Correspondance du référentiel pédologique avec la classification adoptée
RÉFÉRENTIEL PEDOLOGIQUE
CLASSIFICATION ADOPTÉE C.P.C.S. 1967 Association française pour l’étude du sol
(A.f.e.s.), 2008
Lithosols LITHOSOLS
Sols peu évolués d’érosion REGOSOLS
Sols peu évolués d’apport FLUVIOSOLS

Sols ferrugineux FERRUGINISOLS

Sols Ferrallitiques FERRALLISOLS

Sols hydromorphes à pseudogley REDOXISOLS à substrat meuble

Sols hydromorphes peu humifères ou minéraux REDUCTUSOLS Typiques

Sols hydromorphes moyennement organique à gley REDUCTUSOLS Typiques à anmoor

V.2 Définition et caractérisation des sols du secteur

V.2.1 Classes des sols minéraux bruts

V.2.1.1 Définition
Sols de profil (A) C, (A) R ou R, ne contenant que des traces de matière organique dans
les 20 cm supérieurs et / ou pas plus de 1 à 1,5 % dans les 2 -3 cm supérieurs.

Figure 28 : Photo du profil d’un sol minéral brut d’Ambohiby

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V.2.1.2 Classification
Les sols minéraux bruts rencontrés dans la région appartiennent à la sous-classe des sols
minéraux bruts non climatiques, groupe des sols minéraux bruts d'érosion, sous-groupe des
lithosols.

V.2.1.3 Répartition
Les sols minéraux bruts s’observent sur des roches ou des formations superficielles qui
n’ont pas encore subi ou qui ne peuvent subir d’évolution pédologique.
Ces lithosols prennent une certaine extension sur les reliefs résiduels de : Jojonomby,
Bemangoraka et Ambohiby (figure 28).

V.2.2 Classe des sols peu évolués

V.2.2.1 Définition
Sols de profil AC contenant plus que des traces de matière organique dans les 20 cm
supérieurs et/ ou plus de 1 à 1,5 % de matière organique sur plus de 2 à 3 cm.
Une partie de cette matière organique peut être bien humidifiée. La matière minérale n’a
pas subi d’altération sensible, par contre elle a pu être désagrégée et fragmentée par des
phénomènes physiques.

V.2.2.2 Classification
Tous ceux observés appartiennent à la :
Sous-classe des sols peu évolués non climatiques. Cette faible évolution peut être liée à
l’érosion ou à l’apport alluvial. D’où la distinction du groupe :
Groupe des sols d’érosion (roche mère érodée récemment).
Dans ce groupe, le degré de friabilité a été mis en évidence pour distinguer le sous-groupe.
Sous-groupe : régosolique sur roche friable (JJ1).
Sous-groupe : lithique sur roche dure (AMBOHY1).
Groupe d’apport alluvial
Sous-groupe : hydromorphes (MANDR 2)

V.2.2.2.1 Classes des sols peu évoluées non climatiques d’érosion régosolique (profil : JJ1)

V.2.2.2.1.1 Caractères morphologiques


L’horizon humifère A n’a pas d’horizon organique nettement différencié. Il est mince
(13cm), grumeleux, à cohésion très faible, à texture limono-argilo-sableuse, très poreux, bien
prospecté par les racines et très riche en paillette de micas. L’horizon A repose sur un horizon

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C limono-argilo-sableux très riche en minéraux primaires altérés, à structure particulaire et à
cohésion très faible.

V.2.2.2.1.2 Caractéristiques physico-chimiques


Le profil est moyennement acide (pH =5,80). Il est appauvri en argile dans sa partie tout à
fait supérieure (taux de 10 %). Il est moyennement pourvu en matière organique et en azote
dans l’horizon de surface (2,43 % de matière organique et 0,08 % d’azote), mais sa teneur
diminue dans l’horizon sous-jacent. La minéralisation de la matière organique est modérée en
surface (C/N = 17). La somme des bases échangeables et la capacité d’échange sont très
faibles en surface et en profondeur (S inférieur à 2 mé/100g et T inférieur à 5 mé/100g). Le
complexe est très pauvre en Ca et Mg dans l’horizon de surface et dans l’horizon sous-jacent
(Ca inférieur à 1 mé/100g et Mg inférieur à 0,4 mé/100g). Il est riche en K dans l’horizon de
surface (K = 0,59 mé/100g), mais la teneur en cet élément diminue en profondeur. Le taux de
saturation du complexe est moyen en surface (V = 44,76%), par contre, il est trop faible en
profondeur. La teneur en phosphore assimilable est modérée en surface (P = 8 ppm) et dans
l’horizon sous-jacent (P = 6 ppm).

V.2.2.2.2 Classe des sols peu évolués non climatiques d’érosion lithique (profil : AMBOHY1)

V.2.2.2.2.1 Caractères morphologiques


Le profil a un horizon A limono-argilo-sableux de faible épaisseur (10 cm), à structure
grumeleuse grossière au sommet et mottes plus ou moins continues à la base, avec
enracinement superficiel à cheminement horizontal.
L’horizon A repose sur un horizon C peu compact, limono-argilo-sableux, peu poreux, à
structure polyédrique fine, mal prospecté par les racines, très riche en minéraux primaires
altérés.

V.2.2.2.2.2 Caractéristiques physico-chimiques


Le sol est fortement acide (5,24 – 5,32 de pH). Il a une texture limono-argilo-sableuse
avec un pourcentage de sable de plus de 60 %. L’horizon supérieur est appauvri en argile et
en limon (14% d’argile et 19% de limon). Les taux de matière organique et d’azote sont
moyens en surface (2,91 % de matière organique et 0,15 % d’azote), ils diminuent en
profondeur. La minéralisation de la matière organique est modérée en surface (C/N = 12). La
somme de bases échangeables et la capacité d’échange sont très faibles dans l’horizon de
surface et dans l’horizon sous-jacent (S inférieure à 2 mé/100g et T inférieur à 5 mé/100g). Le
taux de saturation est faible (V = 23 à 37 %). Le complexe est très pauvre en Ca dans
l’horizon de surface et dans l’horizon sous-jacent (Ca inférieur à 1 mé/100g). Il est pauvre en

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Mg en surface (Mg = 0,56 mé/100g) et très pauvre en cet élément en profondeur. Le
complexe est riche en K en surface (K = 0,51 mé/100g), mais sa teneur diminue en
profondeur. Le sol a une très forte carence en phosphore (P inférieur à 2,5 ppm).

V.2.2.2.3 Classes des sols peu évoluées non climatiques d’apport alluvial hydromorphes
(profil : MANDR 2)

V.2.2.2.3.1 Caractères morphologiques


L’horizon humifère A n’a pas d’horizon organique nettement différencié. Il est très mince
(7 cm), à structure peu nette, à cohésion très faible, à texture limono-argilo-sableuse. Il est
bien prospecté par les racines. L’horizon A repose sur un horizon C limono-argilo-sableux
très riche en minéraux primaires altérés, à structure continue, peu de racines.

V.2.2.2.3.2 Caractéristiques physico-chimiques


Le profil est très fortement acide (pH = 4,66 à 4,76). Il est appauvri en argile dans sa
partie tout à fait supérieure (taux de 22 %). Il est moyennement pourvu en matière organique
et en azote dans l’horizon de surface (2,01% de matière organique et 0,13 % d’azote), mais sa
teneur diminue dans l’horizon sous-jacent. La minéralisation de la matière organique est
rapide en surface (C/N = 9), mais en profondeur, cette minéralisation est modérée (C/N = 12).
La somme des bases échangeables et la capacité d’échange sont très faibles en surface (S =
1,33 mé/100g et T = 6,2 mé/100g). Le complexe est : très pauvre en Ca, pauvre en Mg,
pauvre en K dans l’horizon de surface (Ca inférieur à 1 mé/100g, Mg inférieur à 1 mé/100g et
K inférieur à 0,2 mé/100g). Les teneurs de Ca et de Mg augmentent en profondeur, par contre,
celle de K diminue dans l’horizon sous-jacent. Le taux de saturation du complexe est moyen
(V = 21 à 50 %) et la teneur en phosphore assimilable est très faible (P inférieur à 2,5 ppm).

V.2.3 Classe des sols à sesquioxydes de Fer

V.2.3.1 Définition
Sol à profil ABC ou A (B) C caractérisés par : l’individualisation des sesquioxydes de fer (ou
de manganèse) qui leur confère une couleur très accusée (rouge, ocre, rouille), cette coloration peut
intéresser les horizons A et B, ou plus souvent, les seuls horizons B, un taux de la saturation
supérieur à 50 %, une teneur faible en matière organique, et celle-ci subissant le plus souvent une
décomposition rapide.

V.2.3.2 Classification
La seule sous classe des sols à sesquioxydes de fer dans le secteur étudié est la sous
classe des sols ferrugineux.
Groupe : sols ferrugineux tropicaux peu lessivés

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Sous-groupe : modal

V.2.3.2.1 Classe des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés modal (profil : FIADANA 1)

V.2.3.2.1.1 Caractères morphologiques


Le profil possède un horizon A mince (8 cm), à texture limono-argilo-sableuse à argilo-
sableuse. Cet horizon a une structure grumeleuse, bien prospecté par les racines, poreux avec
une cohésion moyenne à forte. Il repose sur un horizon argileux B peu épais (8 - 50 cm), peu
poreux, avec une cohésion moyenne à faible, à structure polyédrique fine.

V.2.3.2.1.2 Caractéristiques physico-chimiques


Le sol a un pH fortement acide (pH = 5,21 – 5,43). Les teneurs en matière organique et en
azote sont moyennes dans l’horizon A (2,11 % pour la teneur en matière organique et 0,09 %
pour la teneur en azote), mais, elles sont faibles dans l’horizon B. La minéralisation de la
matière organique est modérée dans l’horizon de surface (C/N = 13).
Le profil apparaît lixivié en bases, le complexe est pauvre en Ca, Mg et K (Ca inférieur à
1 mé/100g, Mg inférieur à 0,4 mé/100g et K inférieur à 0,2 mé/100g). La somme des bases
échangeables et la capacité d’échange sont très faibles (S inférieur à 2 mé/100g et T inférieur
à 5 mé/100g). Le taux de saturation du complexe est faible en surface (V = 32 %) et très faible
en profondeur (V = 7 %). Le sol a une forte carence en phosphore assimilable (P inférieur à 5
ppm).

V.2.4 Classe des sols ferrallitiques

V.2.4.1 Définition
Le concept central de la classe applicable à l’ensemble des sols est caractérisé par : une
altération complète des minéraux primaires (péridots, pyroxène, grenats, amphiboles,
feldspaths, feldspathoïdes, micas, etc.), avec possibilité de minéraux hérités tels que :
ilménite, magnétite, zircon, illite, abondance de quartz résiduel, élimination de la majeure
partie des bases alcalines et alcalino-terreuses, d’une grande partie de la silice.
Sol à profil ABC (figure 29). L’horizon A où la matière organique est bien évoluée
repose sur un horizon B le plus souvent épais où les minéraux primaires autres que le quartz
sont rares ou absents. L’horizon B repose sur un horizon C qui est variable et dépend pour
beaucoup de la roche mère, quelle que soit son épaisseur, il est caractérisé par des matériaux
complètement altérés et s’écrasent sous la pression des doigts.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 52


V.2.4.2 Classification
A) Sous-classes des sols ferrallitiques faiblement désaturés
Sols caractérisés par : une teneur en bases échangeables faible à moyenne 2 à 8 méq pour
100 g de sol, un degré de saturation de 40% à 80%, et un pH : 5,0 à 6,5.
Les groupes et sous-groupes sont définis selon la tendance évolutive des sols.
Groupe rajeuni et sous-groupe avec érosion et remaniement : profil ANKj1, profil
VOKO1.
B) Sous-classes des sols ferrallitiques moyennement désaturés en B
Ils sont caractérisés par : les bases échangeables très faibles 1 à 3 méq pour 100 g de sol,
le degré de saturation très faible 20 à 40% et un pH = 4,5 à 6.
Les groupes et sous-groupes sont déterminés selon la tendance évolutive des sols comme
pour le cas de la sous classe des sols ferrallitiques faiblement désaturés.
Groupe rajeuni et sous-groupe avec érosion et remaniement : présence à très faible
profondeur de minéraux primaires et aussi de filons de quartz (stone-line). (Profil : BEMA 1,
profil : ALIKA 1, profil : AMBOAKA 1, profil : AMBR 1).
Groupe typique et sous-groupe friable jaune (Profil : MANDR 1) : présence de sol friable
jaune.
Groupe typique et sous-groupe friable rouge (Profil : ANKr 1) : présence de sol friable
rouge
Groupe typique et sous-groupe à structure dégradée (profil : ANTSAPA 1)
Groupe typique et sous-groupe à structure polyédrique (profil : ALIKA 1)

Figure 29 : Photo d’un profil complet de sol ferrallitique de Tsiroanomandidy Fihaonana

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 53


C) Sous-classes des sols ferrallitiques fortement désaturés en B
Sols caractérisés par : les bases échangeables très faibles 1 méq pour 100 g de sol, le
degré de saturation très faible 20%, et un pH très acide 5,5.
Comme auparavant, les groupes et sous-groupes sont caractérisés selon la tendance
évolutive des sols.
Groupe rajeuni et sous-groupe avec érosion et remaniement (profil : AMPANA 1).
Groupe fortement rajeuni et sous-groupe avec érosion et remaniement (profil :
ANTSAHO 1).

V.2.4.2.1 Classe de sol ferrallitique faiblement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement
(profil : ANKj1, profil : VOKO1)

V.2.4.2.1.1 Caractères morphologiques


Les deux profils ont un horizon A mince (10 à 15 cm), à texture argileuse pour le profil
ANKj 1 et à texture limono-argilo-sableuse pour le profil VOKO 1. Cet horizon à une
structure grumeleuse, bien prospecté par les racines, poreux avec une cohésion moyenne à
forte. L’horizon humifère A repose sur un horizon argileux B épais (80 à 100 cm), poreux,
avec une cohésion moyenne à faible, à structure polyédrique, friable.

V.2.4.2.1.2 Caractéristiques physico-chimiques


Pour les deux profils, le pH du sol est fortement à moyennement acide (pH = 5 à 5,6).
Ces deux profils sont appauvris en argile et limon dans sa partie supérieure (l’argile inférieur
à 28 % et le limon inférieur à 19 %). Les teneurs en matière organique et en azote dans le
profil de VOKO 1 sont élevées dans l’horizon A (4,13 % de matière organique et 0,21 %
d’azote), mais, elles sont faibles dans l’horizon B. Dans le profil ANKj 1, ces teneurs sont
moyennes en surface (1,44 % de matière organique et 0,08 % d’azote) et très faibles en
profondeur. La minéralisation de la matière organique est modérée en surface pour les deux
profils (C/N = 10 à 11).
Le profil VOKO 1 apparaît riche en bases dans l’horizon de surface (Mg = 4,75 mé/100g,
Ca = 3,45 mé/100g, K = 0,82 mé/100g). Il a eu une teneur riche à moyenne en bases dans
l’horizon sous-jacent (Mg = 4,67 mé/100g, Ca = 2,70 mé/100g, K = 0,23 mé/100g).
Le profil ANKj 1 par contre, a une teneur faible à moyenne en base dans l’horizon de
surface (Ca = 1,20 mé/100g, Mg = 2,33 mé/100g, K = 0 ,49 mé/100g), cette teneur augmente
en profondeur.
Pour les deux profils, la somme des bases échangeables est faible à moyenne (S varie de
4 à 9 mé/100g) et la capacité d’échange cationique est faible (T varie de 6 à 8 mé/100g).

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Le taux de saturation du complexe est très élevé (V = 60 à 100 %) dans les deux profils.
Le sol a une forte carence en phosphore assimilable en général, sauf l’horizon A du profil
ANKj1 qui a une teneur modérée en cet élément (P = 5,8 ppm).

V.2.4.2.2 Classe de sol ferrallitique moyennement désaturé rajeuni avec érosion et


remaniement (profil : BEMA 1, profil : AMBOAKA 1, profil : AMBR 1)

V.2.4.2.2.1 Caractères morphologiques


A part l’épaisseur de l’horizon A du profil AMBR 1 (20 cm), les autres profils ont un
horizon A très mince (7 – 10 cm). Cet horizon a une texture limono-argilo-sableuse dans
l’ensemble du profil. Il est bien prospecté par les racines, il est poreux et a une cohésion
moyenne à forte.
L’horizon humifère A repose sur un horizon B argilo-sableux poreux, à cohésion
moyenne à faible, à structure polyédrique moyenne, avec une sous structure fine ou
particulaire.

V.2.4.2.2.2 Caractéristiques physico-chimiques


Le sol a un pH qui augmente en profondeur mais reste dans la gamme de très fortement
acide à moyennement acide (pH = 5,24 à 5,90). Les trois profils sont appauvris en argile et en
limon dans sa partie supérieure (argile = 10 – 13 % et limon = 12 – 13 %). Ils contiennent
dans l’horizon humifère des quantités moyennes en matière organique et en azote (1,30% à
4,45% de matière organique et 0,06 % à 0,18 % d’azote), mais ces teneurs diminuent dans
l’horizon sous-jacent. La minéralisation de la matière organique est modérée en surface pour
les trois profils (C/N varie de 11 à 14).
A part l’horizon humifère du profil BEMA1 qui possède une teneur moyenne en somme
des bases échangeables et la faible capacité d’échange (8,09 mé/100g de S et 8,7 mé/100g de
T), les autres profils présentent des teneurs très faibles en ces éléments dans l’horizon de
surface et en profondeur (S inférieur à 2 mé/100g et T inférieur à 5 mé/100g).
De même, à part la richesse en base de l’horizon humifère du profil BEMA 1 (4,40 de Ca,
2,58 de Mg et 0,77 de K), les profils dans l’ensemble sont lixiviés en bases : complexe très
pauvre en Ca et Mg (Ca inférieur à 1 mé/100g et Mg inférieur à 0,7 mé/100g), mais ont une
teneur moyenne à faible en K (K = 0,07 à 0,46 mé/100g). Le taux de saturation du complexe
est faible (V = 27 à 38 %), sauf l’horizon humifère du profil BEMA1 qui a un taux de
saturation élevé (V = 93 %).
Le sol du profil BEMA 1 et le sol du profil AMBR 1 sont pourvus en éléments nutritifs P
dans l’horizon de surface (P = 13 à 18 ppm). Par contre, le sol du profil AMBOAKA 1 et les

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 55


sols de l’horizon sous-jacent du profil BEMA 1 et du profil AMBR 1 sont pauvres en
phosphore assimilable.

V.2.4.2.3 Classe de sol ferrallitique moyennement désaturé typique friable jaune (profil :
MANDR 1)

V.2.4.2.3.1 Caractères morphologiques


Le profil a un horizon humifère A brun jaune très mince (10 cm), limono-argilo-sableuse,
bien prospecté par les racines, à cohésion moyenne à forte avec une bonne porosité. Cet
horizon A repose sur un horizon B rouge clair, à texture argilo-sableuse, friable, très poreux,
riche en minéraux primaires altérés, à cohésion moyenne à faible et à structure polyédrique.

V.2.4.2.3.2 Caractéristiques physico-chimiques


L’analyse granulométrique révèle un faible appauvrissement en argile dans l’horizon de
surface (argile = 10 %) et une très nette augmentation de cette teneur en profondeur (taux de
24 %). Le pH est fortement à moyennement acide (pH = 5,39 à 5,72). Le profil est riche en
matière organique et en azote dans sa partie supérieure (4,02 % de matière organique et 0,17
% d’azote), mais ses teneurs diminuent dans l’horizon sous-jacent. La minéralisation de la
matière organique est modérée dans l’horizon de surface (C/N = 14).
Le sol est pauvre en phosphore assimilable (P inférieur à 3,2 ppm). Il est pauvre en Mg et
Ca (Mg et Ca inférieur à 1 mé/100g). Cependant, il a une teneur moyenne en K (K varie entre
0,24 mé/100g et 0,44 mé/100g). La somme des bases échangeables et la capacité d’échange
sont très faibles à faibles (S inférieur à 2mé/100g et T varie entre 3,2 mé/100g à 6,8 mé/100g).
Le taux de saturation du complexe est variable, moyenne en surface (V = 58%), faible en
profondeur (V = 18 %).

V.2.4.2.4 Classe de sol ferrallitique moyennement désaturé typique friable rouge (profil :
ANKr1)

V.2.4.2.4.1 Caractères morphologiques


Ce sol ferrallitique typique friable rouge a la succession suivante d’horizons : sous un
horizon organique A rouge foncé très mince (5 cm d’épaisseur), grumeleux, poreux, à
cohésion moyenne à faible, bien prospecté par les racines repose un matériau rouge friable,
argileux, à structure polyédrique, poreux, à cohésion moyenne à faible.

V.2.4.2.4.2 Caractéristiques physico-chimiques


Sur tout le profil le pH est fortement acide (pH = 4,91 à 5,47). Le profil est appauvri en
argile et en limon dans l’horizon de surface (26 % d’argile et 11 % de limon), mais, la teneur
en argile augmente en profondeur. La teneur en matière organique est moyenne en surface

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(M.O. = 1,82 %), elle est faible en profondeur (M.O. = 0,55 %) et celle en azote est faible
dans l’ensemble du profil. La minéralisation de la matière organique dans l’horizon de surface
est modérée (C/N = 12).
Le profil apparaît lixivié en base : complexe très pauvre en Ca et Mg (Ca inférieur à 1,10
mé/100g et Mg inférieur à 0,48 mé/100g). Il a eu une teneur moyenne en K dans l’horizon de
surface (K = 0,26 mé/100g), mais cette teneur diminue en profondeur.
La somme des bases échangeables et la capacité d’échange sont très faibles (S inférieure
à 2,03 mé/100g et T inférieur à 5 mé/100g). Le taux de saturation est moyen à faible (V = 60 à
17 %). Le sol est riche en phosphore assimilable dans l’horizon de surface (P = 29,8 ppm),
mais pauvre en cet élément en profondeur (P = 4,8 ppm).

V.2.4.2.5 Classe de sol ferrallitique moyennement désaturé typique à structure dégradée


(profil : ANTSAPA 1)

V.2.4.2.5.1 Caractères morphologiques


Le profil a un horizon humifère argilo-sableux de faible épaisseur (13 cm), à structure
grumeleuse grossière avec enracinement superficiel.
L’horizon humifère repose sur un horizon argileux très compact, à structure massive, mal
prospecté par les racines.

V.2.4.2.5.2 Caractéristiques physico-chimiques


Le sol a un pH très fortement acide (pH = 4,78 – 4,77). Les teneurs en matière organique
et en azote sont moyennes dans l’horizon A (2,44 % de matière organique et 0,175 %
d’azote), mais, elles sont faibles dans l’horizon B. La minéralisation de la matière organique
est modérée dans l’horizon de surface et en profondeur (C/N inférieur à 10).
Le profil apparaît lixivié en bases, le complexe est pauvre en Ca et Mg (Ca et Mg
inférieur à 1 mé/100g, par contre, il a une teneur moyenne en K (K = 0,29 – 0,32 mé/100g).
La somme des bases échangeables et la capacité d’échange sont très faibles (S inférieure à 2
mé/100g et T inférieur à 5 mé/100g). Le taux de saturation du complexe est moyen en surface
et en profondeur (V = 47 à 56 %). Le sol a une forte carence en phosphore assimilable (P
inférieur à 5 ppm).

V.2.4.2.6 Classe de sol ferrallitique moyennement désaturé typique à structure polyédrique


(profil : ALIKA 1)

V.2.4.2.6.1 Caractères morphologiques


Le profil a un horizon humifère A rouge très mince (14 cm), sablo-limono-argileuse, bien
prospecté par les racines, à cohésion moyenne à forte avec une bonne porosité. Cet horizon A

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repose sur un horizon B rouge plus foncé après humectation, à texture limono-argilo-sableuse,
très poreux, à cohésion moyenne à faible et à structure polyédrique moyenne.

V.2.4.2.6.2 Caractéristiques physico-chimiques


L’analyse granulométrique révèle un faible appauvrissement en argile dans l’horizon de
surface et dans l’horizon sous-jacent (teneur en argile = 13 %). Le pH est fortement acide
(pH = 5,11 à 5,44). Le profil a une teneur moyenne en matière organique et en azote dans sa
partie supérieure (2,11 % de matière organique et 0,11 % d’azote), mais ses teneurs diminuent
dans l’horizon sous-jacent. La minéralisation de la matière organique est modérée dans
l’horizon de surface (C/N = 12).
Le sol est très riche en phosphore assimilable dans l’horizon de surface (P = 29,2 ppm), il
est pauvre en cet élément dans l’horizon en profondeur.
Le profil est pauvre en Mg et Ca (Mg et Ca inférieur à 1 mé/100g). Cependant, il a une
teneur moyenne en K (K varie entre 0,25 mé/100g et 0,26 mé/100g). La somme des bases
échangeables et la capacité d’échange sont très faibles (S inférieure à 1 mé/100g et T est
inférieur à 3 mé/100g). Le taux de saturation du complexe est moyen en surface (V = 31%), il
est faible en profondeur (V = 22 %).

V.2.4.2.7 Classe de sol ferrallitique fortement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement
(profil : AMPANA 1)

V.2.4.2.7.1 Caractères morphologiques


Le profil a un horizon humifère argilo-sableux de faible épaisseur (15 cm), à structure
grumeleuse grossière au sommet, puis, en mottes mal individualisées à la base, avec
enracinement superficiel à cheminement horizontal.
L’horizon humifère repose sur un horizon argilo-sableux peu compact, à structure
polyédrique fine, peu poreux, mal prospecté par les racines.

V.2.4.2.7.2 Caractéristiques physico-chimiques


Le sol a un pH fortement acide (pH = 5,21 – 5,43). Les teneurs en matière organique et en
azote sont élevées dans l’horizon A (3,26 % de matière organique et 0,16 % d’azote), mais,
elles sont faibles dans l’horizon B. La minéralisation de la matière organique est modérée
dans l’horizon de surface (C/N = 12).
Le profil apparaît lixivié en bases, le complexe est pauvre en Ca, Mg et K (Ca inférieur à
1 mé/100g, Mg inférieur à 0,4 mé/100g et K inférieur à 0,2 mé/100g). La somme des bases
échangeables et la capacité d’échange sont très faibles (S inférieur à 2 mé/100g et T inférieur

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à 5 mé/100g). Le taux de saturation du complexe est faible en surface et en profondeur (V =
17 à 19 %). Le sol a une forte carence en phosphore assimilable (P inférieur à 5 ppm).

V.2.4.2.8 Classe de sol ferrallitique fortement désaturé fortement rajeuni avec érosion et
remaniement (profil : ANTSAHO 1)

V.2.4.2.8.1 Caractères morphologiques


Le profil a un horizon humifère à texture homogène (limono-argilo-sableuse) de faible
épaisseur (10 cm), à structure grumeleuse à polyédrique émoussée.
L’horizon humifère A repose sur un horizon B assez compact, argilo-sableux, peu
poreux, à structure polyédrique fine, mal prospecté par les racines.

V.2.4.2.8.2 Caractéristiques physico-chimiques


Sur tout le profil, le pH du sol est fortement acide (pH = 5,49 – 5,54). Le profil est
appauvri en argile et en limon en surface (argile = 18 %, limon = 15 %), mais leurs teneurs
augmentent en profondeur. Les teneurs en matière organique et en azote sont assez élevées
dans l’horizon A (2,94 % de matière organique et 0,15 % d’azote), mais elles sont faibles dans
l’horizon B. La minéralisation de la matière organique est modérée dans l’horizon des
surfaces (C/N = 12).
Le profil est lixivié en bases : complexe pauvre en Ca et Mg (Ca inférieur à 1 mé/100g et
Mg inférieur à 0,4 mé/100g), mais riche en K (K = 0,54 à 0,64 mé/100g). La somme des bases
échangeables est très faible (S inférieur à 2 mé/100g) et la capacité d’échange est faible (T =
5,9 mé/100g). Le taux de saturation du complexe est faible en surface et en profondeur (V
varie de 15% à 26%). Une forte carence en phosphore assimilable (P inférieur à 2,5 ppm) a
été marquée dans le profil.

V.2.5 Classe des sols hydromorphes

V.2.5.1 Définition
Ce sont des sols dont les caractères sont dus à une évolution dominée par l’effet d’un
excès d’eau en raison d’un engorgement temporaire ou permanent d’une partie ou de la
totalité du profil (figure 30). Cet excès d’eau peut être dû, soit à la présence ou à la remontée
de la nappe phréatique, soit au manque d’infiltration des eaux pluviales provoquant une nappe
perchée ou un engorgement de surface.
L’hydromorphie se traduit selon les conditions d’anaérobiose par une accumulation de
matière organique de type tourbeux, anmoor, hydromor, hydromoder, hydromull et/ ou par la
présence de gley ou pseudogley.

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Figure 30 : Photo des sols hydromorphes

V.2.5.2 Classification
Deux sous classes des sols hydromorphes ont été identifiées dans le secteur étudié, il
s’agit de la :

- sous classe des sols hydromorphes minéraux ou peu humifères : sols possédant
moins de 8% de matière organique sur une profondeur de 20 cm ou plus de 8 % de
matière organique sur une profondeur faible. En général, 1a teneur en matière
organique est inférieure à 4,5%.
- sous classe des sols hydromorphes moyennement organiques : sols possédant 8 à
30 % de matière organique sur au moins 20 cm.

L’hydromorphie s’exprime par des caractères de couleur (tâches de composés réduits ou


oxydés après réduction) ou par la redistribution d'éléments solubilisables en particulier en
milieu réduit : oxydes de fer, de manganèse, calcaire sur environ le mètre supérieur.
Groupe des sols hydromorphes peu humifères à pseudogley : l’hydromorphie est
temporaire et partielle. Elle n’est pas liée à une nappe profonde, mais elle est due au manque
d’infiltration des eaux pluviales. Le mouvement d’eau et la migration des substances solubles
se font verticalement. Ces sols ont un horizon de pseudogley, horizon à engorgement
périodique où se produit une alternance de réduction et d’oxydation avec redistribution de fer.
Cet horizon est caractérisé par une alternance de tâches ou bandes grisâtres et ocre ou rouille
et/ ou par des concrétions visibles dès la base de A1 ou au sommet de A2.

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Sous-groupe : sols à pseudogley de surface
Groupe des sols peu humifères à stagnogley : l’hydromorphie superficielle est
subpermanente, réduction et élimination du fer réduit en A2, dépourvu de concrétions.
Stagnogley : sols à horizon de gley superposé à un horizon de pseudogley.
Groupe des sols humiques à gley : profil AG
Sous-groupe : Sols à gley peu profond.

V.2.5.2.1 Classe des sols hydromorphes minéraux ou peu humifères à pseudogley de surface
(profil : AMPAR 1, profil : MANAMB1)

V.2.5.2.1.1 Caractère morphologique


Au sein d’un matériau à texture variable (argilo-sableuse, limono-argilo-sableuse)
apparaît très généralement la succession suivante d’horizons : un horizon brun jaune
(AMPAR 1), ou, gris olive (MANAMB 1), piqué de tâche rouille. C’est un gley reoxydé, car
l’engorgement est temporaire. L’horizon brun jaune ou gris olive piqué de tache rouille repose
sur un horizon de gley de teinte uniforme gris (horizon Gr).

V.2.5.2.1.2 Caractéristiques physico-chimiques


L’analyse granulométrique affiche une teneur en argile qui augmente avec la profondeur.
Le pH est très bas (aux alentours de 4). Les deux profils ont une teneur en matière organique
inférieure à 4,5% et une teneur en azote inférieur à 0,25 %. La minéralisation de la matière
organique est modérée dans l’ensemble du profil (C/N varie de 10 à 11). La capacité
d’échange est très faible à faible dans les deux profils (T varie de 4,2 à 8,8 mé/100g). La
somme des bases échangeables des deux profils est très faible à moyenne (S varie de 1,06 à
7,54). L’horizon humifère et l’horizon sous-jacent des deux profils (AMPAR1, MANAMB1)
ont une teneur faible à moyenne en Ca et K (Ca varie de 0,65 mé/100g à 2,65 mé/100g et K
varie de 0,06 mé/100g à 0,18 mé/100g).
Les deux profils ont une teneur en Mg forte dans l’horizon de surface (Mg varie de 2,33
mé/100g à 4,50 mé/100g), par contre, ils ont une teneur variable en cet élément dans l’horizon
sous-jacent. Le taux de saturation des deux profils est fort dans l’horizon de surface (V varie
de 75% à 86%), il diminue dans l’horizon sous-jacent.
A part la teneur en phosphore assimilable (moyenne) de l’horizon humifère du profil
MANAMB1, le sol des deux profils ont une carence en phosphore assimilable (P inférieur à
2,5 ppm).

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V.2.5.2.2 Classe des sols hydromorphes minéraux ou peu humifères à stagnoley (profil :
FIADANA2, profil : ANALATS2, profil : BEMA3)

V.2.5.2.2.1 Caractère morphologique


Au sein d’un matériau limono-argilo-sableux apparaît très généralement la succession
suivante d’horizons : un horizon noir ou olive, à structure continue, plastique, collante, à
racines fines, cet horizon repose sur un horizon de teinte noire ou gris olive, collant, avec un
peu de racine.

V.2.5.2.2.2 Caractéristiques physico-chimiques


Le pH est très bas (pH inférieur à 5,26). Les trois profils ont une teneur en matière
organique inférieure à 4,8% et une teneur en azote inférieur à 0,25. La minéralisation de la
matière organique est modérée dans les trois profils (C/N varie de 11 à 12). La capacité
d’échange cationique et la somme des bases échangeables des trois profils (FIADANA2,
ANALATS2 et BEMA3) sont faibles (T inférieur à 6,3 mé/100g et S inférieur à 4,84
mé/100g). Les trois profils sont pauvres en Ca et K (Ca inférieur à 2,25 mé/100g et K
inférieur à 0,24 mé/100g). Par contre, ils ont des teneurs variables en Mg (Mg varie de 0,33
mé/100g à 2,67 mé/100g). Les taux de saturation des trois profils sont faibles à moyens (V
varie de 21% à 77%). La teneur en phosphore assimilable dans le profil BEMA3 et dans le
profil ANALATS2 est moyenne à forte, elle est faible dans le profil FIADANA2 (P inférieur
à 2,5 ppm).

V.2.5.2.3 Classe des sols hydromorphes moyennement organique à gley peu profond (profil :
JJ3)

V.2.5.2.3.1 Caractère morphologique


Au sein d’un matériau à texture variable (limono-argilo-sableuse) apparaît très
généralement la succession suivante d’horizons : un horizon gris foncé à l’état humide, gris
olive à l’état sec, à structure continue avec existence des racines fines dans la masse de
l’horizon, Cet horizon repose sur un horizon noir (horizon de gley), plastique, collant.

V.2.5.2.3.2 Caractéristiques physico-chimiques


La teneur en argile et limon diminuent avec la profondeur d’après l’analyse
granulométrique. Le pH est très bas (pH aux alentours de 4). La minéralisation de la matière
organique est modérée dans l’ensemble du profil (C/N varie de 12 à 15). La somme des bases
échangeables et la capacité d’échange sont moyennes (S varie de 5,32 mé/100g à 6,84
mé/100g et T varie de 13,9 mé/100g à 15,6 mé/100g).

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Le sol est pauvre en Ca et K (Ca inférieur à 1,75 mé/100g et K inférieur à 0,20 mé/100g).
Cependant, il a une teneur forte en Mg (Mg varie de 3,08 mé/100g à 5,08 mé/100g). Le taux
de saturation du complexe est faible à moyenne (V varie de 38% à 44%), il est pauvre en
phosphore assimilable (P inférieur à 3,2 ppm).
La figure 31 synthétise les différents types des sols présents dans la zone d’étude.
Plus de 428 km² de la superficie totale du secteur étudié est occupée par les sols
ferrallitiques moyennement désaturés, typiques friable rouge. Les sols ferrallitiques
moyennement désaturé, rajeunis avec érosion et remaniement occupent la seconde place avec
sa superficie de 219,83 km². En troisième position, se trouvent les sols ferrallitiques
moyennement désaturés typiques friable jaune avec sa superficie de 128,8 km² de la superficie
totale. La quatrième place est attribuée aux sols ferrallitiques faiblement désaturés rajeunis
avec érosion et remaniement avec sa superficie de 115,74 km². Les sols ferrallitiques
moyennement désaturés à structure dégradés occupent la cinquième place (110,51 km²). Les
sols hydromorphes minéraux ou peu humifères à pseudogley avec une superficie de 71,46 km²
occupent la sixième place. Les septième et huitième places sont occupées par les sols
ferrallitiques fortement désaturés, rajeuni et fortement rajeunis avec ses superficies de 37,35
km² et 34,89 km². La neuvième place revient aux sols ferrallitiques moyennement désaturés à
structure polyédrique (31,43 km²). Quant aux sols restants, leurs superficies ne dépassent pas
les 19 km².

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Figure 31 : Carte pédologique du secteur

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CHAPITRE VI : DISCUSSION SUR L’ÉTUDE TYPOLOGIQUE ET SUR LA
CARACTÉRISATION DES SOLS

VI.1 Identification typologique des sols

La classification des sols est un des problèmes les plus ardus de la pédologie pour
diverses raisons :
1. La pédologie est une science relativement jeune et tous les sols ne sont pas encore connus
et ceux qui le sont n'ont parfois pas été complètement étudiés.
2. Les objets à classifier ne sont comparables à aucun autre. Ils n'ont pas de limite très précise
et le passage d'un sol à un autre s'effectue souvent de manière graduelle, d'où l'importance que
prennent maintenant, dans les classifications, les « intergrades ».
3. Les progrès de la pédologie font que, périodiquement, la classification doit être révisée et
parfois même modifiée de façon importante, quel que soit le système adopté pour la
classification.
4. La classification des sols doit tendre à être universelle. Elle doit être construite de telle
sorte que n'importe quel sol connu (ou non à l'heure actuelle) puisse y trouver sa place
(SEGALIEN, 1970).
Afin d’universaliser et de standardiser la taxonomie du sol de la zone d’étude, j’ai choisi
la classification de la Commission de Pédologie et de Cartographie des Sols (C.P.C.S.), puis,
j’ai fait la correspondance de ces classifications adoptées avec la classification actuelle
(référentiel pédologique française 2008).
L’avantage de la classification de la Commission de Pédologie et de Cartographie des
Sols est que la classification présentée est un travail collectif. Chaque chapitre a été rédigé par
un corrélateur d'après les propositions d'un groupe de travail et après plusieurs séances de
discussion par l'ensemble de la commission. A travers l’unité majeure et l’unité mineure de
classification, elle tient compte de la propriété physico-chimique et biologique des sols, elle
tient compte du climat et de la roche.

VI.1.1 Unités majeures de la classification


Les unités majeures utilisées sont :
LES CLASSES
LES SOUS-CLASSES
Les Groupes
Les Sous-groupe

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Les CLASSES : au niveau le plus élevé, les sols sont répartis en classes. On range dans la
même classe des sols qui ont en commun certains caractères majeurs qui sont les suivants :
1. Un certain degré de développement du profil ou d'évolution du sol. Les matériaux qui
n’ont subi aucune évolution constituent la classe des sols minéraux bruts, ceux dont
l'évolution est faible constituent la classe des sols peu évolués. Les autres sols
possèdent au moins un horizon dans lequel le matériau primitif est altéré et modifié
dans sa nature chimique.
2. Un mode d'altération des minéraux est en relation avec les caractères généraux des
conditions physico-chimiques régnant dans la partie supérieure du sol, caractérisé par
la nature des sesquioxydes libérés et qui se maintiennent individualisés, ou constituent
des complexes caractéristiques.
L'importance relative de cette libération, ainsi que la dominance de certains types
d'argile traduisent ces divers types d'altération. Elles s’expriment dans le profil soit par
des couleurs soit par des propriétés physiques (structure) de certains horizons, soit par
des propriétés chimiques (saturation du complexe).
3. Une composition et une répartition typique de la matière organique susceptible
d'influencer l'évolution du sol et la différenciation des horizons du profil. Par exemple
: concentration dans les horizons supérieurs ou répartition dans tout le profil ; humus
évolué calcique, humus évolué de type mull, apte à favoriser la migration des colloïdes
minéraux ; humus grossier de typo mor, capable de dégrader le complexe minéral des
sols.
4. Certains facteurs fondamentaux d’évolution du sol qui deviennent prédominants. C'est
le cas de la présence d'eau (hydromorphie) ou/de sels très solubles (halomorphie).
Ces deux types de processus diffèrent des autres en ce qu'ils sont, non pas vraiment
« transitoires », comme il a été dit parfois mais beaucoup plus rapides. Cependant, ils
peuvent être si intenses qu'ils modifient entièrement le mode d'évolution du sol et son
profil. En ce cas seulement, ils sont pris comme caractéristiques de classes de sols ;
moins intenses, ou moins intensément exprimés, ils ne définissent que des groupes et
surtout des sous-groupes, séries ou phases de sols (C.P.C.S 1967).
Les SOUS CLASSES : dans la mesure du possible, la différenciation des sous-classes
repose sur des critères résultant des conditions de pédo-climat.
En effet, les sols peuvent avoir acquis certains caractères majeurs par le jeu de
combinaisons variables des facteurs climatiques. Par exemple, la faible évolution des sols peu
évolués peut être due à un climat très froid ou à un climat sec et chaud.

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Les sols dans lesquels la matière organique, d'origine principalement racinaire,
s'accumule sur une forte épaisseur et peuvent se former dans les climats à hiver froid ou chaud
et la position de la saison sèche au cours de l'année est un facteur essentiel de la nature du sol.
Parfois, c’est aussi l'absence de relations avec le climat qui est pris comme critère au
niveau de la sous-classe. C’est le cas pour les sols minéraux bruts et les sols peu évolués qui
ne doivent leurs caractères de classe qu’au fait que leur durée d’existence est faible et que les
processus majeurs n'ont pas encore eu le temps de jouer.
La notion de pédo-climat a été donné à un contenu très élargi dans lequel entrent non
seulement les notions de température de plus ou moins grande, l’humidité du sol (liées ou non
au climat local), mais aussi, la notion de concentration des solutions du sol en certains ions
que ce soient des cations comme le sodium ou le calcium. L'ion hydrogène, lui aussi
intervient à ce niveau au moins indirectement par l'intermédiaire de la notion de milieu
réducteur ou oxydant
C'est donc l'ambiance physico-chimique qui est utilisée pour définir les sous classes. Les
éléments principaux sont la température, l’humidité, l'état réduit oxydé, la concentration des
solutions du sol, en tel ou tel cation (tous ces facteurs ayant des variations annuelles,
saisonnières, ou même journalières).
Dans certaines classes (sols hydromorphes) les relations avec le climat du sol sont
modifiées du fait même de l'existence d’un processus dominant et, les critères choisis sont une
traduction indirecte du complexe des caractères pédoclimatiques.
Les groupes : les groupes sont définis par des caractères morphologiques du profil
correspondant à des processus d'évolution de ces sols : différenciation de certains horizons,
lessivage des éléments colloïdaux, etc.
Les sous-groupes : les groupes comprennent en général plusieurs sous-groupes dont les
caractères essentiels des profils sont les mêmes, mais qui sont différenciés soit par sa structure
(polyédrique, massive…), soit par sa friabilité, soit par sa couleur, soit par la manifestation du
processus secondaire indiqué par certains éléments nouveaux du profil (concrétionnement,
induration, tache d’hydromorphie, élargissement de la structure, etc.).

VI.1.2 Les unités mineures de Classification des sols :


Dans des études détaillées, on divise les sous-groupes en utilisant les notions de Famille
et de Série.

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Famille : à l’intérieur d’un même sous-groupe, toutes les séries formées à partir du même
matériau pétrographique constituent une famille. Réciproquement, on peut diviser les sols
d’un même sous-groupe en tenant compte du matériau originel.
Un classement, dans un but cartographique, des matériaux, pourrait être dressé pour
servir de base à la classification des familles. Après plusieurs tentatives, il semble préférable
dans une région donnée, de tenir compte des faciès locaux des roches. Celles-ci ont en général
des caractères très importants pour les sols et la référence à un système conventionnel ne
pourrait introduire qu'une perte de précision (C.P.C.S 1967).
La série : est une unité (cartographique et de classification) dont les caractères édaphiques
sont suffisamment homogènes pour que les variations typologiques n'aient pas d’influence
notable sur la croissance des plantes spontanées ou cultivées (C.P.C.S 1967).
Dans cette étude, les notions de famille et de série n’ont pas été prises en compte.

VI.2 Caractérisation physico-chimique des sols

D’un point de vue général, la méthode consistait à faire l’analyse physico-chimique des
sols des profils et horizons prospectés afin de caractériser le milieu naturel du secteur. Les
résultats obtenus sont : la granulométrie, le pH, les teneurs en bases échangeables, les teneurs
en azote, les teneurs en phosphore assimilable et les teneurs en carbone des sols du secteur.
Dans leur ensemble, il s’agit de sols acides sableux. Un point saillant de la présente étude
concerne l’importance centrale de la teneur en matières organiques (quantifiées par C) dans la
caractérisation des sols du secteur. En effet, le pH, la CEC, le P assimilable ainsi qu’une
partie importante des stocks en nutriments, comme l’azote, en dépendent plus ou moins
directement. D’un point de vue prospectif, toute intervention directe (déforestation) ou
indirecte (changement climatique) sur le stockage de carbone dans les sols de la région
conduit à des modifications de leurs propriétés physico-chimiques
A propos de la norme d’interprétation d’analyse physico-chimique des sols, il y a
plusieurs normes d’interprétation : LAHOUEL, 2014, DOUCET, 2006 …. Mais j’ai choisi la
norme d’interprétation de RIQUIER (1966) et qui a été modifiée par RAZAFINJARA en
2000, parce que c’est la norme utilisée par le laboratoire pédologique de la FOFIFA pour
caractériser les sols malgaches.

VI.3 Détermination des paramètres physico-chimiques des sols

La détermination des paramètres comme la granulométrie, la détermination des pH du


sol, la détermination des teneurs en bases échangeables (Ca2+, K+, Na+), la détermination des

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teneurs en azote, la détermination des teneurs en carbone et la détermination des teneurs en
phosphore assimilable ne posent aucun problème. Par contre, il y a eu des problèmes lors de
la détermination des teneurs en Mg2+ à cause de la défaillance de la lampe Mg de spectre
d’absorption atomique du laboratoire pédologique de la FOFIFA Tsimbazaza. Il a fallu faire
envoyer les échantillons au nouveau laboratoire de la FOFIFA à Ampandrianomby pour la
lecture du Magnésium. Le fonctionnement du nouveau laboratoire de FOFIFA à
Ampandrianomby a résolu tous les problèmes.

VI.4 Limites de l’étude

La première limite concerne la recherche des produits pour l’analyse au laboratoire. Elle
retarde la recherche. J’ai mis du temps pour trouver tous les produits nécessaires à l’analyse.
La deuxième limite repose sur le phénomène Soamahamanina. A cause de ce fait, le
prélèvement des échantillons s’est réalisé loin du village.
La troisième limite concerne l’état des pistes en terre et les difficultés d’accès aux sites. Il
a fallu utiliser la moto cross comme moyen de transport pour résoudre ce problème.
La quatrième limite est le risque encouru dû à l’accroissement du phénomène des vols de
bovidés. A cause de l’augmentation de ce fléau, l’insécurité règne dans la zone d’étude, c’est
pour cette raison que l’autorité locale a recommandé de prendre des guides autochtones pour
faciliter la tâche lors des prélèvements des échantillons.
La dernière limite concerne le litige foncier. Ce dernier est fréquent sur les lieux de
prélèvement des échantillons. Il constitue souvent un obstacle dans les prélèvements des
échantillons.

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CONCLUSION PARTIELLE
La typologie de sol du secteur est dominée par : les sols ferrallitiques moyennement
désaturés en B, typique, friables rouges (428, 8 km²), suivi des sols ferrallitiques
moyennement désaturé en B, rajeuni, avec érosion et remaniement (219, 83 km²), et les sols
ferrallitiques moyennement désaturés en B friable jaune (128km²).
La caractérisation des sols du secteur révèle des sols dégradés physiquement et des sols
pauvres chimiquement.

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TROISIÈME PARTIE : MODÉLISATION ET CARTOGRAPHIE DE LA
DÉGRADATION PHYSIQUE DES SOLS

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TROISIÈME PARTIE : MODÉLISATION ET CARTOGRAPHIE DE LA
DÉGRADATION PHYSIQUE DES SOLS

INTRODUCTION
La modélisation de la dégradation physique des sols dans cette partie concerne l’érosion
ou la perte en terre.
Un bref rappel de ces travaux antérieurs permet de suivre l’historique et l’évolution de la
modélisation de l’érosion dans les pays tropicaux et à Madagascar. Des travaux ont été
réalisés par différents chercheurs.
Bon nombres d’auteurs nationaux et internationaux ont contribué dans l’étude de
l’érosion hydrique.
En 1956, DABIN et LENEUF ont élaboré un dispositif pour mesurer la perte en terre
dans la station d’Adiopodoumé en Côte d’Ivoire.
En 1963, ROOSE et son équipe ont continué les études entreprises depuis 15 ans sur
l’érosion. Ils mettent au point une méthode de mesure du drainage oblique (case de lessivage
oblique) et une autre pour le drainage vertical dans le sol en place (lysimétre sur monolithe).
Les bilans hydriques et chimiques dans les horizons du sol que visent ces expériences
intéressent non seulement les pédologues (appauvrissement en particules fines par érosion,
lessivage oblique et vertical) mais aussi les agronomes (lixiviation des engrais et destruction
de la capacité de production du sol) les hydrologues et les sédimentologues (bilans hydriques
et chimiques dans un bassin versant).
En 1964, ils ont proposé le thème qui comporte l'étude de l'érosion, du lessivage oblique
et vertical et de l’appauvrissement en éléments fins et en éléments chimiques des horizons
superficiels de certains sols tropicaux.
En 1966, le premier projet d'utilisation d'un simulateur de pluie est apparu aux USA.
ROOSE et son équipe ont observé ces simulateurs à l’œuvre sur le terrain, ils discutent avec
les principaux chercheurs américains sur l'intérêt de ces appareils et sur le programme dans
lequel ils pourraient intervenir.
En 1967, ROOSE et son équipe ont étudié en Côte d’Ivoire l'influence des techniques
culturales sur 1' érodibilité d'un sol et sur la perméabilité à l’aide d’un simulateur de pluie.
De 1969 jusqu’au début des années 80, ils ont étudié les facteurs de l’érosion hydrique en
Afrique tropicale sur des petites parcelles expérimentales de sol avec des : cases d’érosion,
cases de lessivages obliques, simulateur de pluie et carte d’érosivité climatique.

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De 1989 à 1990 ROOSE et SARRAILH ont étudié l’erodibilité de quelques sols
tropicaux en vingt années de mesure en parcelles d’érosion sous pluies naturelles.
Aujourd’hui, quelques chercheurs au sein de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines
ainsi que d’autres de la Faculté des Sciences adoptent les mesures directes sur terrain pour
déterminer la perte en terre. Les chercheurs au sein de la Faculté des lettres utilisent la
méthode inductive et la méthode hypothéco-déductive pour vérifier et valider les hypothèses
avancées.
TOLOJANAHARY a étudié le dynamisme de l’érosion dans le sous bassin versant de la
rivière de Sahatsiho, Région Vakinakaratra par la démarche hypothéco-déductive en 2017.
RAKOTOARISOA a examiné l’impact de l’érosion hydrique dans le paysage agricole de
la partie occidentale de la zone de Sabotsy Namehana, Région Analamanga par une méthode
déductive, toujours en 2017.
NANAHARY a analysé l’érosion et ses impacts à Ampitambe, Moramanga, Alaotra
Mangoro à l’aide d’une démarche déductive en 2018.
RASOANOMENJANAHARY a observé la vulnérabilité des sols face à l’érosion dans les
sous espaces d’Ambalavao et d’Ambohimandroso, district d’Ambalavao à travers la méthode
inductive en 2018.
NANTENAINA a identifié les enjeux de l’érosion dans le sous espaces de Morarano
Gara, Commune Rurale de Moramanga, Région Alaotra Mangoro par la démarche inductive
en 2018.
RABEZANDRY a adopté la mesure directe sur terrain pour estimer quantitativement
l’érosion hydrique dans le périmètre d’Anosimidona à l’Est du lac Itasy en 2011.
Au cours des dix dernières années, un certain nombre des chercheurs malgaches utilisent
le Système d’Information Géographique ou SIG pour étudier, cartographier le phénomène de
l’érosion.
RAZAFIMAHAZO a appliqué le SIG pour préciser l’état de l’érosion du bassin versant
de Sahasarotra en vue de la conservation des sols en 2005.
RANAIVOSON a utilisé le SIG en 2008 pour cartographier le risque d’érosion à
Madagascar selon RUSLE.
PAYET a modélisé l’érosion hydrique du bassin versant du Sud-Ouest de Madagascar, le
Fiherenana en 2011 sous le SIG.
ANTSANIAINA a modélisé et cartographié les zones à risque d’érosion du bassin
versant de Lohazozoro par combinaison des facteurs enjeux en 2015 à travers le SIG.

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RAVONINJATOVO, en 2014, a utilisé le SIG dans la cartographie de l’ensablement et
l’évaluation des risques d’érosion dans le bassin versant de Marovoay.
RAKOTOMAMONJY a fait la modélisation de l’érosion hydrique des sols dans le bassin
versant d’Avaratrambolo en 2016 par l’intermédiaire du SIG.
Dans le secteur étudié, personne n’a fait la modélisation de l’érosion jusqu’à maintenant.
Le SIG est utilisé pour déterminer et évaluer la perte en terre du secteur dans cette étude.

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CHAPITRE VII : OUTILS ET MATÉRIELS DE LA MODÉLISATION

VII.1 SIG

Le SIG s’avère un outil indispensable à la modélisation et aux traitements des données.


Un Système d'Information Géographique (S.I.G.) est, comme son nom l'indique, un outil
informatisé dédié à la gestion de l'information géographique. Ce type de système apporte à
chacun l'information pour décider et agir au mieux. C'est un outil de représentation d'une
réalité, de compréhension des phénomènes et des conditions dans lesquelles ils se réalisent, de
simulation d'alternatives et de leurs effets. L'utilisation de ce genre de système offre un moyen
simple, rapide et efficace à l'utilisateur, pour les études d'aménagement et de prise de
décision. C’est un outil d’orientation pour une politique de gestion durable des terres.
La lutte contre l'érosion et la complexité de ce phénomène imposent aujourd'hui
l'utilisation de méthodes et de moyens performants pour la gestion de l'information
géographique. C'est ainsi que la cartographie de l’ampleur spatiale du phénomène de l’érosion
est fournie en utilisant le SIG. Dans ce dernier, des paramètres des modèles d'érosion comme
l’USLE (Universal Soil Loss Equation) peuvent être intégrés. Le SIG a permis ainsi de faire
une modélisation spatialisée de l'érosion des sols et de la production des sédiments.
Pour bien mener l’étude sur la modélisation de la dégradation des sols avec l’outil de
Système d’Information Géographique (S.I.G.), la maîtrise de certains logiciels est nécessaire.
Dans cette étude, en l’occurrence, divers types de logiciel pour le traitement
d’image (mosaïque, géo référencement, digitalisation…etc.) sont utilisés.

VII.2 Logiciels

Les logiciels utilisés dans le cadre de cette étude sont : Arc Gis 10, Mapinfo 7.8, Vertical
Mapper V.2.

VII.2.1 Arc Gis 10


Arc Gis est un logiciel constitué des interfaces ArcMap, ArcCatalog et ArcToolboox
(figure 32).
ArcMap effectue les analyses thématiques et fait également les analyses spatiales.
ArcCatalog est un gestionnaire qui parcourt, organise et visualise rapidement les données.
Il effectue également la gestion des fichiers.
ArcToolbox est une boite à outil qui réalise les transferts de format et de projection.

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Figure 32 : Photo des interfaces du logiciel Arc Gis

VII.2.2 Map Info 7.8


Map info 7.8 est un logiciel muni de trois barres d’outils : la barre d’outils standard, la
barre d’outils générale et la barre d’outils de dessin (figure 33).
La barre d’outils standard gère le fichier. Elle ouvre la table existante ou crée une
nouvelle table. Elle enregistre la modification apportée à la table. Elle copie, coupe ou colle
un objet sélectionné. Elle fait un basculement (basculement vers la fenêtre carte, basculement
vers la fenêtre donnée, basculement vers la fenêtre graphique et fenêtre mise en page).
La barre d’outil général fait différents types de sélections (sélection par rectangle,
sélection par polygone, sélection par forme libre…). Elle fait un zoom en arrière ou en avant
de la carte. Elle affiche les étiquettes. Elle affiche les légendes. Elle fait un calcul de distance.
Elle affiche l’échelle.

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Figure 33 : Photo des interfaces du logiciel MapInfo

VII.2.3 Vertical Mapper V.2


Vertical Mapper est un logiciel constitué des interfaces creat grid, Data aggregation,
natural neighbour analysis (figure 34).
Creat grid ou grille de création construit un dossier de la grille de la table MapInfo. Le
processus extrait une valeur essentiellement (texte ou numérique) d'une colonne dans la table
de la région et assigne cette valeur à toutes les cellules de la grille qui tombent à l'intérieur de
cette région. Si la valeur assignée prise de la table MapInfo est une ficelle du texte, le
processus créera automatiquement un dossier de la grille caractère. Si la valeur assignée est
numérique, la procédure produira un dossier de la grille numérique.
L’interface Data aggregation ou agrégation des données est un processus mathématique
pour réduire le nombre de points dans un dossier. Le but est de grouper spatialement et
statistiquement les points qui sont proches pour produire un nouveau dossier du point. Les
résultats sont la création d’une distribution plus constante de points et les valeurs du point.
L’interface Natural neighbour analysis est un outil qui analyse les données (points) et
estime géométriquement chaque point dans l'ensemble des données.

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Figure 34 : Photo des interfaces du logiciel Vertical Mapper

VII.3 Image satellite et cartes utilisées

L’image satellitaire et cartes sont sources de base de données dans la modélisation et


l’évaluation de la dégradation de sols. Les cartes et image satellitaire utilisées sont :

- les cartes géologiques à l’échelle 1/100 000e de la Service Géologique


d’Antananarivo : carte de la feuille Ambararata – Bepoaka (I.J. 46), carte de la feuille
Tsiroanomandidy Bevato (K.L. 46), carte de la feuille Belobaka – Mandalo (J.K.
47) et carte de la feuille Mahasolo (L.47).
- les cartes topographiques au 1/100 000e de la FTM : carte de la feuille Bepoaka (J.46),
carte de la feuille Tsiroanomandidy (K.46), carte de la feuille Bevato (L.46), carte de
la feuille Belobaka (J.47), carte de la feuille Ambatofotsy (K.47) et carte de la feuille
Mahasolo (L.47).
- l’image Landsat 7 et l’image Google Earth.

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CHAPITRE VIII : MÉTHODE DE LA MODÉLISATION

VIII.1 Présentation des données

Les données requises pour la réalisation de cette étude sont : les données pédologiques
(FO.FI.FA.), les données topographiques (F.T.M), les données morphologiques et les données
d'occupation du sol (Image satellite) et enfin les données climatologiques (Service Météo).
Les données obtenues après traitement sur SIG sont : la carte du MNT, la carte des pentes, la
carte hydrologique, la carte pédologique, la carte morphologique, la carte d'occupation des
sols, les cartes des paramètres du modèle USLE/RUSLE et les cartes de pertes en terres de la
zone d'étude.

VIII.2 Traitement des données

Cette étape est réalisée grâce à l'utilisation des tableurs EXCEL et les logiciels de S.I.G.
Les données d'entrée sont représentées par des cartes thématiques brutes scannées et d'image
Google Earth, ainsi que, des données statistiques climatiques provenant de la météorologie
nationale et les informations issues des enquêtes.
Le traitement suit un cheminement logique: saisie des données et informations à la fois
sur Word et sur les fichiers Excel enregistrées sous forme de tableaux , calage et numérisation
des cartes dans le logiciel Mapinfo 7.8, Vertical mapper, Arc View, et Arc Gis , géotraitement
et spatialisation des paramètres du modèle RUSLE dans le logiciel Map info et ArcGis 10 ,
résultats sous forme de cartes thématiques des facteurs du modèle RUSLE et acquisition des
données géométriques et statistiques correspondantes.

VIII.2.1 Intégration du modèle RUSLE dans un SIG


Selon PAYET et, al en 2011, cette intégration gère d'une façon rationnelle une multitude
de données qualitatives et quantitatives relatives aux différents facteurs de la dégradation des
sols. Elle administre les facteurs décisifs à l’érosion : la pente et l’agressivité climatique, le
degré d'érodibilité des sols, la couverture végétale. Elle introduit la notion d’évolution à
travers l'enrichissement et l’actualisation permanente des données (le SIG offre la possibilité
de mise à jour continuelle des données). Elle établit une carte synthétique de répartition de la
sensibilité potentielle des sols à l'érosion.

VIII.2.2 Calage d'une image raster et numérisation


Le calage de l’image raster est une étape première et incontournable dans la gestion et le
traitement des données SIG et aussi pour que Mapinfo ou ArcGis puisse effectuer des calculs
géographiques.

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La numérisation est utilisée pour le passage des données analogiques, c'est-à-dire, des
cartes en papier à l’information numérique comprenant une série d'enregistrement
informatique, stockable et manipulable par l'ordinateur.
Les données utilisées par les SIG sont obligatoirement référencées d'où la nécessité du
calage en utilisant quelques points particuliers localisables dans l'image. Les cartes résultantes
serviront de fond pour la numérisation des autres couches. Cette opération a été réalisée à
l'aide du logiciel Mapinfo 7.8. Les données numérisées au format différent de celui de
Mapinfo seront récupérées grâce aux fonctionnalités de conversion de Mapinfo.
La carte topographique à l'échelle 1/100 000 du secteur a été utilisé comme fond de carte.
Le calage a été effectué en système non-terrestre avec l'unité en mètre. La numérisation de
cette carte comprend entre autres des entités en polylignes dans le cas des courbes de niveau
et du réseau hydrographique, puis, des entités en polygone dans le cas d’occupation des sols,
des formations géologiques et lithologiques, ainsi que, dans le cas des formations
morphologiques et pédologiques. Les entités de même catégorie sont organisées en table et
qu'à chaque entité est associé un attribut.

VIII.2.3 Mosaïque et géoréférencement


La mosaïque superpose et rassemble deux ou plusieurs images satellitaires (image Google
Earth). Elle est effectuée en sélectionnant, sur chacune des images à assembler, des points
communs. Une des photos étant prise comme référence, l’autre est déformée et donc, à
ajuster. Cette opération a été réalisée de proche en proche pour chaque bande de vol et elle
sera répétée pour établir une mosaïque des bandes entre elle (RABE, 2004). Quant au géo-
référencement, il géoréférencie les cartes (carte topographique, carte géologique) et les
images satellitaires. Le matériel utilisé pour effectuer ces deux opérations est un ordinateur
muni des logiciels, Mapinfo 7.8, Vertical mapper, Arc View, Arc Gis 10.

VIII.2.4 Digitalisation
La digitalisation a poursuivi la phase de mosaïque et de géo-référencement. L’image
mosaïquée sert de support pour la digitalisation. Le logiciel Mapinfo, Vertical mapper et Arc
Gis ont été utilisés pour effectuer cette opération.
La première étape de cette digitalisation consiste à une élaboration d’une base de données
constituée d’arcs, d’une ligne et de polygones sur la mosaïque. Une fois que la digitalisation a
été terminée, j’ai procédé à la dénomination de chaque arc et polygone. Ainsi pour chaque
arc, ligne et polygone, j’ai déterminé le type d’affectation à laquelle il fallait relier (RABE,
2004).

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VIII.2.5 Elaboration des cartes thématiques

VIII.2.5.1 Carte du MNT


Le processus utilise les courbes de niveau et les points côtés obtenus lors de la
numérisation de la carte topographique au 1/100 000 du secteur.
Dans le logiciel Vertical Mapper, la démarche consiste à transformer les courbes de
niveau en points (première étape) dans le menu Create Grid : Poly-to-point (annexe IV). La
seconde étape est l’interpolation des points au Natural Neigbourg (annexe IV).
La suite de la procédure consiste à l’élaboration de la MNT avec Creating Neigbourg
dans le menu interpolation (annexe IV). Effectivement, ce MNT doit être au mode raster avec
une pixellisation bien définie de 10. Par la suite, le MNT est ensuite projeté en le calant avec
l'image Google Earth du secteur ayant une projection Laborde. Le traitement final est la
limitation du bassin versant.

VIII.2.5.2 Carte morphologique


La carte morphologique s’obtient après la numérisation des différentes formations
morphologiques avec l’objet polygone dans Map infos 7.8 (annexe IV). Le fond de carte
utilisée est la carte topographique du secteur à l'échelle 1/100 000.
Après la numérisation, j’ai passé à la mise en page dans ArcGis. 10 (annexe IV). La mise
en page dans cette carte est faite dans ArcGis 10 comme au-dessus grâce à l’utilisation de
l’outil Universal Translator.

VIII.2.5.3 Cartes pédologiques


Les techniques de calage et de numérisation dans Map infos 7.8 sont identiques à celle de
la carte morphologique pour la carte pédologique, mais cette fois-ci avec l’objet en polygone.
La source pour la carte d'occupation du sol de la zone d’étude est de deux sortes : les cartes
topographiques à l’échelle 1/100 000 et l'image Google Earth.
Comme dans le cas de la carte morphologique, la mise en page se fait dans ArcGis
grâce à l’utilisation de l’outil Universal Translator.

VIII.2.5.4 Carte de pentes


La procédure de la construction de la carte des pentes dans le logiciel vertical Mapper est
identique à celle de la carte du MNT, c'est-à-dire, le processus utilise les courbes de niveau
avec ses altitudes. Ce dernier est transformé en points dans le menu Create Grid - Poly-to-
point. Cette étape est suivie de l’interpolation des points d’altitude dans le menu triangulation
with smothing. Le résultat de ce dernier est le Modèle Numérique de Terrain de l’altitude.

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Ensuite, le MNT de l’altitude (annexe IV) est analysé dans la gestionnaire de grille (grid
Manager)
Les résultats de l’analyse du MNT d’altitude sont : la grille de l’altitude (ALT grid), la
grille de la pente (ALT slope grid) et la grille de l’aspect de l’altitude, (ALT aspect grid).
La suite de l’opération est le contour de la grille de la pente afin qu’on obtienne la carte de la
pente avec ses contours (annexe IV).
La mise en page de la carte de la pente se fait dans ArcGis comme dans le cas précédent.
Elle est réalisée grâce à l’utilisation de l’outil Universal Translator qui transforme les fichiers
tab en fichiers shapifile dans Map. Infos 7.8 et aussi grâce à l’utilisation de l’outil catalogue
dans ArcGis.

VIII.2.5.5 Carte en 3D
La carte en 3D est facile à réaliser avec le logiciel ArcGis 10. Elle est faite avec l’outil
Hillshade dans ArcGis 10. La démarche consiste à entrer dans le menu Arctoolbox, puis, à
s’introduire dans le menu 3D Analyst Tools, enfin, à pénétrer dans le menu raster surface
(annexe IV).

VIII. 3 Modélisation de la perte en terre

La perte en terre ou érosion dans le secteur a été déterminée par l’équation Universelle en
sol modèle USLE (E= R x C x LS x K x P) développée par WISCHMEIER ET SMITH
(1958). J’ai adapté au site cette équation. Notons que ce modèle est amélioré par ce même
auteur en 1978 (le modèle devient RUSLE). Cette équation qui s’adapte bien au SIG a été
utilisée par plusieurs chercheurs pour évaluer l’érosion ou la perte en terre actuellement.
L’Equation Universelle (modèle de WISCHMEIER) : l'Universal Soil Loss Equation
(USLE/RUSLE)

1) A = K * R * L S * C * P (1)

A (t/ha/an) : Taux annuel de perte de sol en t/ha/an,


R (MJ x mm x ha-1 x h-1) est appelé facteur pluie ou indice d'érosivité (rainfall factor).
Il a été défini comme le produit de l'énergie de la pluie par son intensité maximum en 30
minutes. Il peut aussi être considéré comme l'indice moyen annuel d'érosion par la pluie.
Calcul de l’érosivité des pluies R
La pluie est l’un des principaux facteurs de l’érosion des sols, ceci se produit lorsque les
eaux pluviales ne peuvent plus s’infiltrer dans le sol et arrachent les particules du sol en
emportant des particules (WISCHMEIER et al, 1958). Ainsi, le rôle du facteur R est de

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caractériser la force érosive des précipitations sur le sol. Il considère les différences régionales
du climat selon le type, l’intensité et la fréquence des précipitations. L’érosivité de la pluie est
définie par l’équation :

2) R = E*I30 (2)
Où E = l’énergie cinétique des pluies (MJ/ha)
I30 = l’intensité maximale des pluies en 30 minutes exprimées en mm/heure.
L’énergie cinétique des pluies est donnée par la formule suivante :
3) E = 210 + 89 log10 *I (3)
où I = l’intensité de pluie.
Ces formules (Équation 2 et équation 3) proposées par WISCHMEIER ET SMITH
(1978) comme indicateur d’érosivité restent difficilement applicables pour la zone d’étude
puisque beaucoup des données sont manquantes ; en plus, il n’y a qu’une seule station
pluviométrique dans cette zone. Le renseignement du régime des précipitations de la zone
d’étude n’est pas satisfaisant. Pour cette raison, j’ai choisi l’indice d’érosivité de RENARD
ET FREIMUND (1994) pour déterminer le facteur R.

4) (4)
Où P = Moyenne des précipitations annuelles en mm (PAYET et al, 2011). P est calculé à
partir des données moyennes mensuelles des précipitations provenant du service
météorologique d’Antananarivo. Elle est intégrée dans l’équation pour produire une carte en
mode raster du facteur R.

K (t x h x MJ-1 x mm-1) est appelé le facteur sol et caractérise l'érodibilité de ce sol


(soil erodibility factor). Elle peut être définie comme la susceptibilité du sol à l'érosion. Elle
est établie par rapport à une parcelle standard et évaluée en tenant compte : de la texture, de la
teneur en matière organique, de la structure, de la perméabilité du sol sans tenir compte du
couvert végétal et des pratiques culturales. Pour le calculer, j’ai utilisé les abaques prévus à
cet effet.
Des analyses physiques du sol sont utiles pour l'utilisation des abaques et pour la
détermination du facteur d’érodibilité des sols K. Le facteur K est fonction : de la texture, de
la teneur du sol en matière organique et de la perméabilité du sol.
Une fois l’analyse physique faite, le facteur K est déterminé à l’aide de normographe de
WISCHMEIER, 1971 (figure 35).

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Connaissant la texture des horizons de surface, leur taux de matières organiques, le type
d’argile, une première estimation de la résistance des sols à l'érosion en nappes et en rigoles
peut être obtenue. Le Normographe évalue rapidement le facteur d'érodibilité des sols "K"
d’après ROOSE, 1994.
Procédure: En suivant l'analyse des échantillons de surface appropriés, entrer par la
gauche dans le graphe et pointer le % de limons (0,002 à 0,100 mm) puis de sable (0,10 à 2
mm) puis de matières organiques, la structure et la perméabilité dans le sens indiqué par les
flèches. Interpoler si nécessaire entre les courbes dessinées. La ligne fléchée pointillée illustre
le mode opératoire pour un échantillon ayant : 65% de limon, 5% de sable, 2,8% de matières
organiques, 2 de structure et 4 de perméabilité, K = 0,31 (figure 35).

Figure 35 : Nomogramme d’érodibilité K (WISCHMEIER, 1971)


LS (adimensionnelle) : les facteurs « pente et déclivité » tiennent compte à la fois de la
longueur de la pente (L) et de son inclinaison (S). Dans la pratique, les deux facteurs de pente,
L et S sont combinés en un seul facteur topographique qui évalue globalement l'influence de
la pente sur la vitesse de l'érosion. Des formules, tables, et abaques (figure 36) permettent de
quantifier les valeurs du facteur topographique. Dans l’étude, pour la détermination du facteur
LS, j’ai utilisé l’abaque de WISCHMEIER (figure 36).
C (adimensionnelle) : Le facteur de couverture végétale est défini dans l'USLE comme
le rapport entre la perte de sol d'une parcelle cultivée dans des conditions définies et la perte
de sol correspondante d'une parcelle cultivée en jachère nue continue. C'est une mesure de
l'efficacité relative des systèmes de gestion des sols et des cultures dans la prévention ou la
réduction de la perte de sol. La valeur du facteur C est conditionnée par plusieurs variables et

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leur interaction nécessite des renseignements sur la voûte de verdure (feuilles et branches qui
interceptent les gouttes de pluie et dissipent une partie de leur force érosive). Information sur
la couverture végétale (résidus de culture et végétation vivante sur la surface du sol).
Indication sur la biomasse du sol (toute la matière végétale dans le sol, les résidus aident à
améliorer l'écoulement de l'eau dans le sol et la capacité de rétention du sol). Précision sur le
travail du sol (type, période et fréquence de travail du sol ce qui influe sur la porosité, la
rugosité de surface et la compaction du sol). Chaque variable est traitée comme un sous
facteur et C étant le produit de ceux-ci. La difficulté du calcul de C a amené ROOSE en 1975
à calculer les valeurs de C à partir de leurs expériences en Afrique du Nord et Afrique de
l’Ouest. Ces expériences concernant plusieurs couverts végétaux les ont servis comme
référence pour les applications sur le terrain.
Et à Madagascar, les chercheurs ont retenu les valeurs de la couverture végétale
déterminée à partir de données issues de travaux réalisés par le Ministère de l’Agriculture de
l’Elevage et de la Pêche en 2004 (MAEP, 2004). Le tableau 5 fournit les valeurs du facteur
C pour les principales cultures et rotations pratiquées à Madagascar (PAYET et al, 2011).

Figure 36 : Abaque d'estimation du facteur topographique LS. (WISCHMEIER, 1958)

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Tableau 5 : Facteur de couverture végétale
(Source : Payet et al., 2011)

Type de sol C
Plan d’eau 0
Forêts dense 0,001
Rizière 0.15
Zone reboisée 0,18
Surface bâtie 0,2
Mangrove 0,28
Savane arborée et arbustive 0.3
Mosaïque de culture 0.5
Savane herbeuse dégradée 0.6
Forêt dégradée 0,7
Sol nu 1
P (adimensionnelle) : le facteur des pratiques de soutien (ou pratiques culturales
antiérosives) est une mesure des effets des pratiques visant à modifier le profil, la pente ou la
direction de l'écoulement du ruissellement en surface et à réduire ainsi l'érosion. Il existait : la
culture en pente transversale, la culture en courbes de niveau, la culture en bandes alternées,
l'aménagement de terrasses et l'aménagement de voies d'eau gazonnées.
Le facteur des pratiques de soutien est le rapport de la perte de sol observée sur le terrain
étudié travaillé mécaniquement et protégé contre l'érosion, avec celle qui aurait lieu si le
terrain était labouré fréquemment dans le sens de la plus grande pente. Il varie entre 1 sur sol
nu sans aucun aménagement antiérosif à 1/10ème sur une pente faible pratiquée de billonnage.
Les valeurs de facteur P en fonction de pratique de conservation selon STONE et HILBORN
sont représentées dans le tableau 6.
En l’absence de mesures antiérosives, une valeur unique de 1 est considérée pour ce
facteur. Peu de techniques culturales antiérosives sont pratiquées à Madagascar à l’exception
des rizières dont le facteur P a été ajusté à 0,1 et les zones agroforesteries à 0,3
(ANTSANIAINA, 2015).

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Tableau 6 : Valeurs du facteur P en fonction des pratiques culturales
(Source : Stone et Hilborn 2000)

Pratique de conservation Facteur P


Culture dans le sens de la pente 1
Culture à contre-pente 0,75
Culture suivant les courbes de niveau 0,5
Culture en bandes, à contre-pente 0,37
Culture en bandes, suivant les courbes de niveau 0,25

VIII.4 Elaboration des cartes du paramètre RUSLE et calcul de perte en terre

VIII.4.1 Elaboration des cartes du paramètre RUSLE


Pour les cartes des facteurs R, K, C, LS, et, P, il suffit de saisir les valeurs obtenues dans
les attributs des tables. Une fois saisie dans ces attributs, la carte de chaque facteur est
élaborée. Ensuite, les cartes obtenues sont transformées aux formats raster, car le calculateur
Map Algebra ne connait que les formats rasters (RAKOTOMAMONJY, 2016). C’est dans ce
dernier que j’ai fait le calcul de perte en terre.

VIII.4.2 Calcul et cartographie des pertes en terres avec le module « Raster calculator »
Raster calculator est un calculateur dans « Map Algebra ». Il sert à spatialiser la perte en
terre par jeu de combinaison des différents facteurs (RAKOTOMAMONJY, 2016). Après
combinaison, les valeurs de perte en terre sont obtenues. Quant à la carte, elle est issue des
calculs en mode raster des différents paramètres (R, K, C, LS, et, P) dans le tableur Map
Algebra (figure 37).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 86


Figure 37 : Interface du logiciel ArcGis. 10 avec la barre d’outils ArcToolBox/ Spatial Analyst
Tools/ Map Algebra/ Raster Calculator

VIII.5 Validation du modèle

Pour que le modèle soit fiable, il faudrait le valider. La procédure de validation de notre
modèle repose sur la comparaison du modèle RUSLE à celui de Fournier. Ce dernier modèle
est basé sur une formule empirique utilisant uniquement les données pluviométriques
(RAKOTOMAMONJY, 2016) d’après la formule suivante :

5) Si Ce = est l’indice de Fournier dont le petit p est la hauteur de pluie mensuelle la

plus élevée et grand P est la hauteur de pluie moyenne annuelle, la perte en sols :
6) DS en t/km²/an = 52,49Ce – 513,21 (RAZAFIMAHAZO 2005,
RAKOTOMAMONJY 2016).
DS : Disappearance of Soil

VIII.6 Organigramme de la méthodologie

Un organigramme a été conçu à la figure 38 pour synthétiser la méthodologie de la


modélisation de l’érosion dans le secteur étudié.

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Figure 38 : Organigramme de la méthodologie de modélisation d’érosion

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CHAPITRE IX : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION DE LA MODÉLISATION

IX.1 Carte de pente

La topographie du secteur est différente selon la figure 39. 1132,99 km² de la zone
d’étude sont constitués par une pente inférieure à 10%. 93,91 km² de la superficie de la zone
ont une pente de 10 à 20 %. 6,45 km² du secteur ont une pente de 20 à 30%. Et seulement,
0,02 km² de la superficie de la zone d’étude a une pente de 30 à 40%.

IX.2 Carte morphologique

La figure 40 synthétise les unités morphologiques de la zone d’étude.


Sur les 1233,37 km² de superficie, le glacis quaternaire prédomine dans le secteur d’étude
avec sa superficie de 797, 49 km² (figure 40). La basse colline à replat sommital occupe la
seconde place avec sa surface de 116 km². Le complexe de bas-fonds se trouve en troisième
position avec son étendue de 99,70 km². La moyenne croupe disséquée et le relief disséqué se
placent en quatrième et cinquième position avec des superficies de 65,95 km² et 46,17 km².
La moyenne et basse colline convexe se classent en sixième et septième position avec des
surfaces de 33,78 km² et 30,43 km² chacune. La basse croupe disséquée occupe l’avant
dernière place avec une étendue de 23,49 km² et la dernière place est attribuée au relief
résiduel avec une surface de 20, 36 km² (figure 40).

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Figure 39 : Carte des classes des pentes dans le secteur étudié

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Figure 40 : Carte des unités morphologiques du secteur

IX.3 Spatialisation du paramètre RUSLE

IX.3.1 Paramètre d’érosivité (R)


Compte tenu des données dont je dispose, la valeur que j’ai attribuée au facteur R est unique
dans le secteur étudié. Par l’application de la formule de RENARD et FREIMUND (1994),
l’indice d’érosivité R du secteur est de 50 MJ. mm/ha.h.an pour la moyenne des années 2011 à
2013, de 129 MJ. mm/ha.h.an pour la moyenne des années 60 et de 109 MJ. mm/ha.h.an pour la
moyenne des années 70.

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ZANTE et al (2003) catégorisent l’indice d’érodibilité R en trois catégories selon l’année
(année sèche, année médiane et année humide) :
 R année sèche : 25 MJ. mm/ha.h.an,
 R année médiane : 64 MJ. mm/ha.h.an,
 R année humide : 93 MJ. mm/ha.h.an.
La valeur de R pour la moyenne des années 2011 à 2013 dans le secteur d’étude est
considérée comme R année médiane.

IX.3.2 Paramètre d’érodibilité (K)


La spatialisation du paramètre K est faisable grâce à l’analyse et à l’identification
typologique des sols. La redistribution spatiale du facteur K a été mise en évidence à la figure
41.
La distribution spatiale du facteur K (figure 41) indique que les sols du glacis ont un facteur
d’érodibilité faible (K = 0,1). Ils sont constitués par des sols ferralitiques friable, fragile, à
structures vite effondrées et livrant de charges solides dans les eaux de ruissellement. Par
contre, les sols peu évolués, les sols fortement rajeunis des reliefs et les sols rajeunis des
croupes et collines sur pentes fortes ont des facteurs d’érodibilité assez forte (0,15 < K <
0,21). Les altérites de ces sols pouvant livrer des charges solides importantes aux flux
hydriques (figure 41).
BOLLINNE et al en 1978 ont classifié les sols en fonction des valeurs du facteur
d’érodibilité K en cinq classes. Cette classification a été reprise par ROOSE et SARRAILH en
1990 :
- K < 0,10 : sols très résistants à l’érosion,
- 0,10 < K < 0,25 : sols assez résistants à l’érosion,
- 0,25 < K < 0,35 : sols moyennement sensibles à l’érosion,
- 0,35 < K < 0,45 : sols assez sensibles à l’érosion,
- K > 0,45 : sols très sensibles à l’érosion.
Les sols de la zone d’étude sont considérés comme des sols moins sensibles à l'érosion
vis-à-vis de la moyenne de leur indice d'érodibilité K avec une valeur moyenne de 0,16
t.h/MJ.mm.
Les résultats obtenus pour le facteur K à l’échelle du secteur varient de 0,1 t.h./MJ.mm
pour les sols les plus résistants à 0.21 t.h./MJ.mm pour les sols les plus érodables (figure 41).

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Figure 41 : Carte de facteur K du secteur

IX.3.3 Le facteur topographique (LS)


La spatialisation du facteur topographique LS est faite grâce, à la carte topographique, à
la carte morphologique et à la carte des pentes. La figure 42 produit la redistribution spatiale
du facteur LS.
La combinaison de la longueur et l’angle de pente dans l’abaque ont permis d’établir la
carte thématique de LS. Les valeurs obtenues pour le facteur LS ont été regroupées en cinq
classes de valeurs, elles sont entre l’intervalle de 0,5 et 11 (figure 42). Ces valeurs dépendent
de l’accumulation de la pente (ROOSE 1975).

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Figure 42 : Carte de facteur LS du secteur
La croissance de l'érosion est proportionnelle à la pente (ROOSE 1975). Mais il existe
de seuils de pentes en-dessous desquels les processus d'érosion sont faibles et au-dessus
desquels l'érosion s'accélère brusquement. L'érosion reste très faible sur des pentes inférieures
à 10 % (LS : 0,5 – 2,6), mais dépasse largement la tolérance au-delà de 20 % (cf. figure 39) de
pente (LS : 2,7 – 11).

IX.3.4 Le facteur agronomique (C)


Une carte de l'indice de couvert végétal a été élaborée à l’échelle du secteur grâce à la
carte d’occupation des sols. La figure 43 indique la spatialisation du facteur C.

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D'après la figure 43, quatre types d’occupations majeures occupent presque la totalité du
secteur : la valeur la plus faible (C <0,3) demeure dans la zone d’habitation, dans la zone
boisée et dans la savane arborée et arbustive, la valeur moyenne (0,31 < C < 0,7) demeure
dans la savane herbeuse dégradée et les aires couvertes par les forêts dégradées, les
coefficients les plus élevés (C = 1) correspondent aux sols nus.
Vis-à-vis des processus érosifs, la carte de distribution spatiale du facteur C attribue au type
d'occupation des sols nus les valeurs les plus élevées (figure 43).

Figure 43 : Carte de facteur C du secteur

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IX.3.5 Le facteur antiérosif (P)
Le facteur P tient compte des pratiques purement antiérosives comme par exemple le
labour en courbe de niveau, ou le billonnage en courbe de niveau. Il varie entre 1 sur un sol nu
sans aucun aménagement antiérosif à 1/10ème environ, lorsque sur une pente faible, on
pratique le billonnage cloisonné (ROOSE 1975).
La spatialisation du facteur P (figure 44) est faisable grâce à l’exploitation de la carte
d’occupation des sols.

Figure 44 : Carte de facteur P du secteur


Les pratiques antiérosives dans le secteur étudié sont rares. Seules les rizières ont une
valeur de P égale à 0, 1 et les restes ont une valeur de P égale à 1 (figure 44).

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IX.4 Résultats des pertes en terres

La réalisation des cartes des principaux facteurs (K, LS, R, C, et P) intervenant dans
l’érosion hydrique des sols a permis d’obtenir la carte d’érosion réelle ou actuelle (figure 45)
de la zone d’étude. Les données obtenues (cartes) ont été intégrées dans l'option calculateur
du logiciel ArcGIS (BELASRI et al, 2016) dans le menu « spatial analyst » pour mesurer,
évaluer et produire les cartes de risque de l'érosion du sol du secteur.
Généralement, si la valeur est grande, cela veut dire que le taux d’érosion est élevé, si la
valeur est petite, celle-ci indique un taux d’érosion faible. WISCHMEIER en 1978 a indiqué
le seuil de tolérance des pertes en terre entre l’intervalle 1 t/ha/an et 15 t/ha/an au maximum.
L’érosion réelle dans le secteur étudié est exprimée à la figure 45.
Les valeurs de l’érosion réelle (t/ha/an) ou actuelle obtenues à l’échelle du secteur ont été
regroupées en 5 classes des valeurs (figure 45).
Une première classe qui regroupe les zones avec une érosion réelle inférieure à 5,3
t/ha/an (figure 45). Elle constitue 59,1 % de la superficie du secteur étudié et couvre
principalement les secteurs qui se trouvent sur la plaine du glacis quaternaire.
Une deuxième classe qui regroupe les zones avec une érosion actuelle comprise entre 5,4
et 13 t/ha/an. Elle constitue 25,6 % de la superficie du secteur, elle se focalise surtout sur les
versants des basses collines et basses croupes de la zone d’étude.
Une troisième classe qui regroupe les zones avec une érosion réelle comprise entre 14 et
26 t/ha/an. Elle représente 11,8 % de la superficie du secteur, elle se trouve particulièrement
sur les versants des moyennes collines et moyennes croupes.
Une quatrième classe qui regroupe les zones avec une érosion actuelle comprise entre 27
t/ha/an et 52 t/ha/an. Elle représente 2,8 % de la superficie du secteur étudié. Elle se trouve
sur les zones montagneuses.
La dernière classe regroupe les zones avec une érosion réelle comprise entre 53 et 100
t/ha/an (figure 45). Elle représente 0,7 % de la superficie du secteur et qui se focalise sur les
zones montagneuses.
La carte résultante de l’érosion réelle ou actuelle (figure 45) dévoile que les surfaces
érodées ont une répartition spatiale hétérogène dans le secteur.

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Figure 45 : Carte d’érosion réelle dans le secteur étudié
Le tableau 7 synthétise les valeurs de l’érosion réelle pour l’année 2011 – 2013.

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Tableau 7 : Valeurs de l’érosion hydrique des sols pour les années 2011 – 2013

Erosion réelle
Superficie Appréciation
Superficie en % de 2011 - 2013
en Ha Ar
(t/ha/an)

59,1 720,29 0 – 5,3 Très faible


25,6 303,41 5,4 - 13 Faible
11,8 166,50 14 - 26 Moyenne
2,8 34,53 27 - 52 Elevée
0,7 8,63 53 - 100 Grave
Moyenne 34,06

Au niveau du secteur d’étude, les résultats ont montré que la surface vulnérable, qualifiée
de grave ne présente que 0,7 %, soit, 8,63 ha de la superficie totale (tableau 7). Cette surface
est retrouvée dans les versants des collines et dans les versants des croupes à pente forte
(figure 39). Ils confirment que la zone d’étude est considérée comme une zone moins
érodable. D’ailleurs, la morphologie du secteur confirme ces résultats. Il est formé en grande
partie par une vaste pénéplaine de glacis quaternaire (figure 40) de pente inférieure à 5%
(figure 39). Cela veut dire que, vu la pente faible de cette unité morphologique, elle n’est pas
sujette à l’érosion en nappe massive.

IX.5 Validation de modèle RUSLE

La comparaison des valeurs des pertes en sols entre le modèle RUSLE et le modèle
Fournier est indiqué au tableau 8.

Tableau 8 : Tableau comparatif du modèle RUSLE et le modèle Fournier

Précipitation Modèle RUSLE Modèle Fournier


Année
(mm) (t/ha/an) (t/ha/an)
1960 -1969 1608,8 79,16 45,29
1970 -1979 1452,0 66,00 46,43
2011- 2013 893,7 34,06 34,35

Le tableau comparatif du modèle RUSLE au modèle Fournier pour la période 2011 –


2013 à celle de la période 1960 – 1969 et de période 1970 – 1979 montre que les deux
modèles ont des valeurs de pertes en terre très différentes (tableau 8). Cette disparité peut être
due à l’utilisation des résultats d’analyse des sols actuels pour l’étude d’érosion antérieure
(années 60 – 70). Notons qu’à cette époque, il n’y a pas eu de résultats d’analyse des sols

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 99


fiables disponibles. Ce sont les données pluviométriques en ces périodes seulement qui sont
disponibles.
Contrairement à ceux des années 60 et des années 70 en matière d’érosion, les résultats
de perte en terre pour les années 2011 – 2013 sont assez semblables (tableau 8). La différence
entre ces deux modèles à cette période est de 0,29 t/ha/an, avec 34,06 t/ha/an selon le modèle
RUSLE, contre 34,35 t/ha/an pour le modèle Fournier (tableau 8). Pour cette période, le
modèle dit Fournier peut servir de validation dans cette étude d’érosion. Effectivement, les
deux modèles peuvent constituer des documents de travail pour les prises de décision en
matière de conservation des sols et de conservation des eaux.

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CHAPITRE X : DISCUSSION SUR LA MODÉLISATION DE PERTE EN TERRE ET
RECOMMANDATIONS

X.1 Etude de l’érosion

Comme je l’ai évoqué dans l’introduction, bon nombres des chercheurs nationaux et
internationaux ont contribué à l’étude de l’érosion hydrique. Certains ont utilisé le dispositif
expérimental, d’autres ont employé le simulateur de pluie et l’irrigateur manuel à rampe.
Aujourd’hui, grâce à la nouvelle technologie (le SIG), un certain nombre de chercheurs
utilisent le SIG pour modéliser et évaluer la perte en terre d’une zone bien déterminée.
Les avantages et les inconvénients de ces différentes études et méthodes seront analysés
dans la partie suivante.

X.1.1 Etude de l’érosion avec un dispositif expérimental


Le dispositif élaboré par DABIN et LENEUF en 1956 (figure 46) pour déterminer la
perte en terre comprend un pluviographe à augets qui mesure la hauteur et l’intensité
instantanée des pluies. Il contient neuf parcelles d’érosion de 90 m² de surface isolées de
l’extérieur par des tôles fichées en terre. Il comprend un canal de réception qui dirige les eaux
et les terres érodées vers un système de stockage composé d’un piège à sédiments à l’aval et
deux cuves de 2 m3 reliées par un partiteur à 7 tubes.

Figure 46 : Dispositif expérimental


Grâce à ce dispositif, ils ont pu déterminer les pertes en eau (ruissellement), les pertes de
terre fine en suspension (fraction capable de migrer sur des grandes distances) et les pertes de

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 101


terres grossières (fraction rampant sur de courtes distances). L’érosion telle qu’ils définissent
est la somme de ces deux fractions solides.
La limite de ce dispositif est qu’il n’est précis qu’à 10 % près sur une pente de 4,5 à 20 %
avec une longueur de 15 m. Les observations ont été assurées par ROOSE (1964 - 75).

X.1.2 Etude de l’érosion à l’aide de mini-simulateur de pluies de I'ORSTOM


Le mini-simulateur de pluies de I'ORSTOM (figure 47) comprend un gicleur fixé sur un
système qui se balance au sommet d'un derrick de 4 m de haut : l'énergie des gouttes de pluies
simulées avoisine celle d'une averse de 60 mm/h. La variation de l'angle de balancement
permet de simuler des séquences de pluies d'intensités différentes programmables. Le
ruissellement et sa charge solide sont mesurés au bas d'une parcelle de 1 m². Ce dispositif
sophistiqué permet de suivre avec précision la dynamique de l'infiltration (ou plutôt du
ruissellement), et de tester la détachabilité de la surface d'un sol, mais pas l'érosion, car la
faible longueur de pente ne permet pas à l'énergie du ruissellement de s'exprimer.

Figure 47 : Mini simulateur de pluie ORSTOM


A - Tête de l’asperseur, 2 versions, mécanique ou électronique, avec un système de
récupération et de recyclage excédentaire.
B - structure de la tour supportant l’ensemble du dispositif et la bâche coupe-vent,

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C - angle d’aspersion maximal, déterminé par le réglage d’écartement des récupérateurs,
D - vases intermédiaires des récupérateurs recycleurs, facilitant le transfert d’eau,
E - manomètre (0-1 bar) pour le contrôle de la pression de l’eau (0.5 bar),
F - systèmes de réglages de l’intensité de pluie et centrage du jet, pour la version
mécanique,
G - 4 pieds télescopiques réglables en fonction de la pente du terrain,
H - cadre métallique avec canal d’écoulement délimitant la parcelle d’étude,
I - tube collecteur de ruissellement vers le système de mesure et d’enregistrement,
J - bocaux ou flacons pour échantillonnages afin de mesurer la charge du ruissellement
K, L - limnigraphe et cuve de réception,
M -jeu de vannes et manomètre (O - 2 bars) pour contrôler le débit et la pression de l’eau,
N - électropompe,
O - réservoir intermédiaire, réserve d’eau et retour de l’eau des récupérateurs,
P - citerne mobile pour l’approvisionnement en eau (500 à 1000 litres),
Q - groupe électrogène (12 et 220 volts, 1500 watts),
R - batterie d’accumulateurs alimentant le moteur de la tête de l’asperseur (12 volts 40
Ah),
S - mallette de commande et contrôle de la tête version électronique
Cette méthode a été appliquée plusieurs fois par les pédologues et les hydrologues des
pays tropicaux et tempérés. Elle exige malgré tout beaucoup d'eau (600 à 100 litre/heure), de
personnel (2 à 4 techniciens entrainés) ainsi que du matériel couteux. Elle ne s'applique
facilement que sur des pentes de 2 à 30 % et sur des sols dont l'infiltration est réglée par l'état
de surface et non par l'engorgement des horizons profonds.

X.1.3 Etude de l’érosion à l’aide de l'irrigateur manuel à rampe


L’irrigateur manuel à rampe (figure 48) est une version très simplifiée de simulateur de
pluies qui permet de projeter sur une surface de 1m² des gouttes relativement peu pourvues
d'énergie. Les mesures de l'infiltration seront donc voisines de celles du mini-simulateur sur
des terrains stables et nettement plus élevées sur des terres instables ou récemment travaillées,
puisque les états de surfaces évoluent beaucoup plus lentement lorsque les gouttes frappent le
sol avec une faible énergie. Il comporte un arrosoir conventionnel de dix litres sur lequel on
fixe une rampe épandeuse d'herbicide (50 cm de large) comportant une ligne de trous de 0.5
mm de diamètre distants de 1 cm : l'intensité de la pluie dépasse 150 mm/heure, intensité
quasi maximale des pluies en régions tropicales. Le cadre de mesure est semblable à celui qui

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 103


est utilisé pour le simulateur ORSTOM, ou peut être adapté au mouvement des bras porteurs
ou à la répartition de l'hétérogénéité de la surface du sol (0.5 x 2m).

Figure 48 : Irrigateur manuel à rampe


Il est beaucoup plus facile à manœuvrer surtout sur les pentes >30%. Il ne nécessite que 1
à 2 manœuvres au lieu de 3 à 4 opérateurs qualifiés. Il n'utilise que 60 à 100 litres d'eau par
test. Les mesures sont sensibles au type de sol, à leur humidité, à leur état de surface, au
couvert végétal bas, au taux de cailloux et aux techniques culturales. La méthode est bien
adaptée à la comparaison rapide de divers traitements de la surface du sol.
Par contre il donne des résultats quelque peu variables en fonction de la fatigue de
l'opérateur, du mode d'arrosage discontinu, de l'imprécision pesant sur l'énergie des gouttes
(en fonction de la dynamique des bras et de la hauteur de chute variable).

X.1.4 Etude de l’érosion sous le SIG


Une étude d’érosion sous le SIG est menée à l’échelle kilométrique (à l’échelle d’un
bassin versant, à l’échelle d’une région…) sans besoin de faire une extrapolation. Elle est
maniée sur toutes les pentes. Elle ne nécessite qu’un opérateur qualifié. Elle donne des
résultats fiables. Elle permet de mettre en évidence les zones les plus sensibles à l’érosion, il
est donc possible d’établir à partir de celles-ci des mesures de gestion pour les zones les plus
fragiles menacées par l’érosion.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 104


X.1.4.1 Détermination des paramètres d’érosion sous le SIG

X.1.4.1.1 Détermination de paramètre d’érosivité R


Nombreuses équations permettent de calculer R (tableau 9) en fonction des précipitations
annuelles ou de l’indice de Fournier (ROOSE et al. 1975, RENARD ET FREIMUND
1994…).
ROOSE a établi la carte de l'érosivité des pluies sur l'Afrique de l'Ouest, qui estime R. à
l'échelle de l'Afrique. Cette formule globale correspond à une moyenne de trois autres
formules développées antérieurement dans différentes régions du monde. Mais actuellement,
grâce au SIG ou Système d’Information Géographique, il peut déterminer l’érosion en nappe
d’un milieu donné toute en faisant varier l’indice d'érosivité R selon les auteurs cités dans le
tableau 9.
L’indice d’érosivité de RENARD et FREIMUND (1994) a été pris dans cette étude, car la
perte en terre est trop excessive avec l’indice d’érosivité de ROOSE pour l’Afrique du Sud
(1975) et l’Afrique de l’Ouest (1991). C’est l’indice de RENARD et FREIMUND qui donne
des résultats fiables dans la zone d’étude.

Tableau 9 : Formules utilisées pour l’estimation du facteur R dans les pays Méditerranées

Méthode Auteur Variables

Roose (1975) pour


7)
l'Afrique du Sud
Roose in Morgan and
P : precipitations
8) Davidson(1991) pour
annuelles (mm)
l’Afrique de l’Ouest

( ) si P< 850 mm P: Précipitation


Renard and Freimund
( ) annuelle (mm)
(1994)
si P> 850 mm

X.1.4.1.2 Détermination du paramètre d’érodibilité K


Diverses équations sont maintenant disponibles pour estimer le facteur K. A titre
d’exemple, cette équation de régression qui a été établie pour estimer la valeur de K pour les
sols Québécoise (WALL, 1997):

(11) K = 2, 8 10−7M 1,14(12 − M.O.) + 0, 0043(b − 2) + 0, 0033(c − 3)


RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 105


M = facteur granulométrique = (% limon + % sable très fin) (100 - % argile)
M.O = matière organique (%)
b = code de la structure du sol (granulaire très fine : 1, granulaire fine : 2, granulaire
moyenne et grossière : 3, en blok ou massive : 4)
c = code de la classe de perméabilité (rapide : 1, modéré à rapide : 2, modérée : 3, lente à
modérée : 4, lente : 5, très lente : 6).
Cette équation valable pour estimer le facteur K des sols du Québec ne l’est pas pour les
sols des États-Unis. Sa différence peut être due à la typologie des sols des deux pays.
Pour WISCHMEIER, le facteur K est déterminé à l'aide de deux méthodes :
a) 1ére méthode : l’équation de WISCHMEIER et SMITH (1978) utilisée lorsque les
données suivantes sont disponibles : le pourcentage de sable, de sable très fin et
d’argile, le pourcentage de matières organiques, la structure du sol, la perméabilité du
sol.
(12) 100K = 2,1 M 1,14(10-4) (12 – a) + 3,25 (b – 2) + 2,5 (c -3)
Où :
M= (pourcentage de limon + sable très fin x (100 - pourcentage d’argile)
a= pourcentage de matières organiques
b= code de structure des sols utilisé dans la classification des sols
c= classe de perméabilité des profils
b) 2ème méthode : le normogramme de WISCHMEIER et SMITH obtenu à partir de cette
formule au-dessus.
L’équation de WALL en1997 n’a pas été prise en compte dans cette étude, car elle n’est
pas fiable dans d’autre pays. C’est le normogramme le plus connu de Wischmeier et Smith a
été choisi pour déterminer le facteur K dans cette étude (figure 35).

X.1.4.1.3 Détermination du facteur topographique LS


Deux méthodes sont actuellement disponibles pour déterminer le facteur topographique
LS à savoir la méthode qui utilise la formule mathématique et la méthode qui utilise l’abaque.
Prenons l’exemple de la formule mathématique de WISCHMEIER, qui a été calculée à
partir de la carte de l’inclinaison des pentes et de leur longueur obtenue à partir de traitements
sous SIG du MNT :

(13) LS = 1.6*Pow([flowacc]*resolution/22.1,0.6)*Pow(Sin([slope]*0.01745)/0.09,1.3))

Pour l’abaque, Wischmeier a élaboré un abaque obtenu pour l’estimation du facteur LS.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 106


Dans cette étude l’abaque de WISCHMEIER (figure 36) a été choisi pour déterminer le
facteur topographique LS. Il est plus facile à utiliser.

X.1.4.1.4 Détermination de facteur agronomique C


Ce facteur est égal à l’unité pour un sol labouré et maintenu en jachère. Pour permettre
une évaluation plus significative, WISCHMEIER (1960) propose de diviser la saison de
végétation en cinq périodes bien définies :
0. Jachère : du labour à la préparation du sol.
1. Semis : la préparation du sol et 1er mois après les semis.
2. Établissement : le 2e mois après les semis.
3. Croissance et maturation : du 3e mois après les semis jusqu’à la récolte.
4. Chaume : de la période de récolte jusqu’aux labours.
Les nombreux sites de mesure aux États-Unis (10 000 années - stations accumulées en
1976) ont permis de dresser un tableau des facteurs de culture pour différentes cultures
(incluant la régie et les méthodes culturales) et correspondant aux différents stades de la
saison de végétation aux Etats-Unis.
D’autre chercheur utilise l'indice de végétation normalisé dérivé NDVI à partir de
l'imagerie satellitaire, car il transforme la réflectance de la végétation en pourcentage de la
couverture végétal (AGAPIOU, 2011) pour estimer le facteur C. Cependant, une approche
alternative a été suivie comme une réponse au manque de l'information saisonnière du couvert
végétal due au mauvais temps par exemple (mauvais réception de satellite), elle s'agit de
remplacer le C facteur avec l'indice de végétation NDVI (IOANNIS, 2009).
Les valeurs de facteur C de PAYET et al 2011 ont été prises afin de standardiser les
recherches et pour éviter les confusions dans les résultats. Ces valeurs sont utilisées par ces
auteurs dans la modélisation de l’érosion hydrique des sols du bassin versant de Sud-Ouest de
Madagascar (cf. tableau 5).
Le facteur C varie entre 1 pour le sol nu et moins de 0.1 pour les forêts denses (PAYET et
al, 2011).

X.1.4.1.5 Détermination du facteur antiérosif P


Différents chercheurs (SMITH ET WISCHMEIER 1957 - 1962, STONE ET HILBORN
en 2000…) ont attribué différentes valeurs du facteur P en fonction des pratiques de
conservation. Pour cette étude, j’ai retenu celles qui sont utilisées par ANTSANIAINA en
2015 car ce sont des valeurs qui sont proches de la réalité dans la zone concernée.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 107


X.1.4.2 Modélisation et Validation du modèle
En matière de modélisation, la spatialisation des paramètres d’érosion conduit à
l’établissement de la carte d’érosion réelle de la zone d’étude.
La modélisation dans cette étude a démontré qu’il faudrait que les analyses des sols se
fassent à la même période que l’étude d’érosion pour que les résultats de perte en sols soient
fiables.
En ce qui concerne la validation du modèle, mon résultat de modélisation diffère des
autres auteurs (BELASRI et al 2016, ANTSANIAINA 2015, FATHIZAD et al, 2014 …) par
la validation du modèle RUSLE par le modèle Fournier.

X.2. Limite de l’étude d’érosion sous le modèle RUSLE

L’étude d’érosion dans le secteur en utilisant le modèle empirique RUSLE ne s'applique


qu'à l'érosion en nappe et en rigole. Il ne prend pas en compte les autres types
d'érosion comme les érosions linéaires, par ravinement ou en lavaka. Or, dans le secteur
étudié il y a différentes formes d’érosion ce qui limite l’application de ce modèle.

X.2.1 les différentes formes d’érosion dans le secteur


Les formes d’érosion dans le secteur sont nombreuses selon la morphologie, la pente du
versant, et la topographie. J’ai distingué dans la zone étudiée : l’érosion en nappe, l’érosion en
rigole, l’érosion par ravinement et l’érosion en lavaka

X.2.1.1 Erosion en nappe


L’érosion en nappe survient lorsque la surface du sol est battante ou tassée et que les eaux
de pluies ne s’infiltrent pas mais s’écoulent en surface (figure 49).
Dans cette forme d’érosion, une couche du sol est déplacée uniformément à la superficie
totale. Le phénomène n'est pas visible immédiatement mais cause néanmoins des dégâts
considérables. Elle est provoquée par l'écoulement d'un mélange homogène d'eau et de
particule (particule de sol), d'une manière uniforme sur le plan plus ou moins incliné que
constitue le sol. Il va en résulter une diminution de l'épaisseur de la couche superficielle du
sol par entrainement des éléments fins qui seront transportés en bas des pentes où ils
s'accumulent sous forme des colluvions ou d'alluvions (figure 49).

X.2.1.2 Erosion en rigole


L’érosion en rigole est un type d’érosion linéaire caractérisé par des traces d’écoulement
dont la largeur et la profondeur sont de 2 cm au moins et la profondeur centrale inférieure à
10 cm (figure 50).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 108


Les rigoles se forment lorsque les eaux de surface s’écoulent de manière concentrée.
L'écoulement d'eau commence très vite à se concentrer dans les petits creux qui deviennent
plus profonds et qui forment des rigoles, au fond desquels les particules de sol sont entraînées.
Une rigole ou un micro-filet est une dépression suffisamment petite pour pouvoir être
supprimée par les façons culturales ou par un nivellement (figure 50).

Figure 49 : Photo d’érosion en nappe sur le glaçis IV de Tsiroanomandidy

Figure 50: Photo d’érosion en rigole sur le glaçis IV d’Ambohidrangory

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 109


X.2.1.3 Erosion par ravinement

Figure 51 : Photo d’érosion par ravinement sur la colline convexe d’Ambohidrangory


Les ravines sont plus profondes que les rigoles (profondeur moyenne >10 cm) et causent
souvent des dommages plus importants (figure 51).
Une ravine est une rigole approfondie où se concentrent les filets d'eau. Une rigole se
transforme en ravine lorsque sa profondeur interdit son nivellement par des simples
instruments aratoires.

X.2.1.4 Erosion en lavaka


Suivant les auteurs, diverses définitions du terme lavaka ont été proposées :
Le lavaka est une grande excavation en forme de cirque, creusée dans le flanc d’une
colline et provient d’une exagération du processus d’érosion en ravins ou « gully »
érosion des Américains. (RIQUIER, 1954).
Ce sont des ravins en forme bulbeuse et fortement symétrique, avec une tête large
escarpée, d’un bassin intérieur large (avec ou sans cloisons internes) et bien définie, et d’un
canal de sortie étroite. (RAKOTONDRAZAFY, COX et BAKOARINIAINA, 2003)
Ce sont des ravins en forme de têtard aux parois verticales et des planchers plats. Ils sont
larges en amont et terminés par un cône étroit et effilé, profondément incisé en aval.
(RAKOTONDRAZAFY et COX 2005).
Du point de vue morphologie, le lavaka classique comprend en général trois
grandes parties :

 La tête : qui peut se présenter sous différentes formes (figure 52) :

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 110


- en cavité ovoïde ou lavaka proprement dit dont le« gros bout » forme le fond
(BRENON, 1952) ;
- de formes digitées plus ou moins ramifiées mais présentant toujours des parois
verticales (RIQUIER, 1954) ;
- en forme d’une excavation ou d’un bassin de réception élargi en amont et rétréci en
aval, d’un amphithéâtre allongé, lobé ou digité (RABARIMANANA, 2003) ;
 L’exutoire et chenal d’écoulement (figure 52) : qui se fait généralement par un
goulot (Étranglement) étroit dans la vallée (RIQUIER, 1954) c'est-à-dire que le
lavaka se rétrécit de l’amont en aval. Dans ce cas, un orifice de dégagement plus
ou moins resserré ou « sortie » se situe peu au-dessus du niveau du vallon
(BRENON, 1952) ;
 Le cône de déjection (figure 52) : localisé sur une pente douce à l’extrémité du
lavaka où les forces de transport diminuent. Par conséquent, les matériaux solides
s’y déposent, caractérisés par des formations sablo-argileuses micacées fines avec
de petits cailloux anguleux de roche altérée, de quartz (BRENON, 1952).

Figure 52 : Tête de lavaka, exutoire, et, cône de déjection


(Source : HANDONIAINA, 2012)

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 111


Les facteurs géologiques, tels que l’hétérogénéité pétrographique, une forte altération des
roches préexistantes et un fort assèchement (RAKOTONDRAZAFY, 2003) favorisent la
formation du lavaka sur les Hautes Terres Centrales.
992 lavaka sont enregistrés dans le secteur étudié. La majeure partie de ces lavaka se
trouvent : sur la formation migmatitique, sur la formation gneissique et sur la formation des
micaschistes du point de vue lithologique (cf. figure 12). Elle se trouve sur le glacis
quaternaire sur le plan morphologique, (figure 53). Elle se trouve sur les sols ferrallitiques à
structure friable sur le plan pédologique.

Figure 53 : Photo de glaçis IV de Tsiroanomandidy Fihaonana criblé des lavaka


L’observation de la carte géologique (cf. figure 12) et la carte de lavaka du secteur
montrent que l’apparition des lavaka est en étroite relation avec certaines formations
géologiques, précisément à l’ensemble des formations de l’ancien système du graphite
(BESAIRIE, 1957) du Bloc d’Antananarivo (WINDLEY et al, 1994). La densité des lavaka
est très élevée au sein du bloc d’Antananarivo c’est-à-dire au sein du substratum cristallin du
Précambrien. Elle varie en fonction de la lithologie d’une part et de la lithostratigraphie
d’autre part.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 112


Figure 54 : Carte des lavaka superposé à la carte d’érosion réelle dans le secteur
Du point de vue pédologique, les sols de la zone d’étude sont en grande partie fragiles à
l’état sec et friable à l’état frais. Sous l’effet des climats contrastés et sous l’effet des feux de
brousse dans cette zone, les lavaka se forment facilement.

X.2.2 Les conséquences de l’érosion dans la zone d’étude


Les conséquences de l'érosion du sol dans le secteur peuvent être classées en deux
groupes : les conséquences locales et les conséquences en aval. Les conséquences du

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 113


phénomène se reflètent non seulement dans le domaine environnemental, mais aussi dans le
milieu agricole et dans le milieu urbain.

X.2.2.1 Les conséquences locales


À court terme, l'érosion peut entrainer dans les zones érodées : le déracinement des
jeunes plantes, le débroussaillage des végétaux et la présence de ravines temporaires sur les
champs de plantation agricole qui peut créer des problèmes lors du travail du champ et de la
récolte.
À long terme, la perte en terre a pour effet négatif la dégradation physique, la dégradation
biologique et l'appauvrissement chimique du sol.
La dégradation physique se manifeste par la fragilité du sol et la diminution de sa stabilité
structurale. Quant à la dégradation biologique, elle s’exprime par la décroissance de la teneur
en humus. Et la dégradation chimique s'explique par la décroissance en éléments nutritifs du
sol.

X.2.2.2 Les conséquences en aval


Les conséquences de l'érosion du sol ne se limitent pas à un niveau local, il existe aussi
des effets négatifs en aval de la zone érodée, c'est le cas de l'érosion en lavaka, en ravines et
en rigoles et en nappe.
L’érosion du bassin versant constitue une importante source de sédiments et de sables
transportés vers l'aval. En effet, toute la masse de terre qui a été déplacée va se déposer dans
les bas-fonds et c'est là que les conséquences de l'érosion hydrique sont les plus perceptibles.
Les conséquences en aval sont l’ensablement des rizières : plusieurs dizaines d’hectares
des rizières (10 à 100ha de rizières) disparaissent chaque année sous la boue entrainant la
diminution de la production agricole et par la même occasion, la baisse des revenus des
paysans (RAKOTONDRAZAFY et al, 2010).
Les inondations à caractère boueux dans les villes ou villages situés dans une vallée, la
pollution des cours d'eau font partie aussi des conséquences en aval de l’érosion.

X.3 Conservation des sols

X.3.1 Proposition de technique de conservation des sols selon les valeurs de pertes en terre
Selon le DGRAA (1997), le taux d’érosion est classé qualitativement suivant
l’appréciation de la gravité de l’érosion. L’accent est mis à la fois sur l’incidence du
phénomène d’érosion et sur les mesures antiérosives correspondantes.

 Classe 1 (A > 37 t/ha/an)

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 114


Sa relativisation exige la présence d’une végétation permanente. Parmi les systèmes
naturels, c’est la forêt (figure 55, 56) qui fournit au sol le plus de matière organique. Le
manque de végétation favorise l’érosion par l’eau ou le vent. Un couvert d’arbres, de
buissons, de prairies ou d’autres végétations empêche l’effet de battance de la pluie, réduit
l’érosion d’impact, accroit l’infiltration et diminue le ruissellement.

 Classe 2 (25 < A < 37 t/ha/an)

Cette seconde classe de perte en terre exige les actions suivantes : pratique de non labour,
cultures contre-pentes, les terrasses et les plantations suivant les courbes de niveau.

 Classe 3 (12 < A < 25 t/ha/an)

La perte en sol dans cette classe est considérée comme modérée, à moins que des mesures
de conservation ne soient pas entreprises telles que les cultures suivant les courbes de niveau.

 Classe 4 (7 < A < 12 t/ha/an)

La perte en sol dans cette classe 4 est modérée si les cultures suivent les courbes de
niveau. Mais pour avoir un bon rendement, la pratique des rotations culturales compense la
baisse de la productivité. Les rotations sont souvent accompagnées de jachère, d’engrais verts.
L’association avec d’autres cultures ou plantes de couverture est fortement recommandée.

 Classe 5 (A < 7 t/ha/an)

Les types des sols dans cette classe sont peu favorables à l’érosion potentielle. Quelques
formes d’érosion minimales seulement peuvent apparaître si les méthodes de gestion d’une
bonne conservation des sols sont utilisées : culture suivant les courbes de niveau, technique de
culture de couverture ou mulch…etc.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 115


Figure 55 : Photo de pépinière pour reboisement du DREEF Tsiroanomandidy

Figure 56 : Photo de reboisement du DREEF Tsiroanomandidy

X.3.2 Proposition de technique de conservation des sols selon les pentes


RAZAFIMAHAZO a proposé, en 2005, des mesures correctives de l’érosion en fonction
de la pente. Ces mesures ont été reprises par RAKOTOMAMONJY en 2016. Le tableau 10
résume cette proposition.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 116


Tableau 10 : Mesure de conservation des sols selon les pentes
(Source : RAZAFIMAHAZO, 2005)

Pente maximale (%) Mesure de conservation Type de culture

0 – 3,5 Culture suivant les courbes


Toutes cultures
de niveau
3,5 - 12 Billons Toutes cultures
12 - 27 Terrasses en gradin Toutes cultures
Terrasses en plates-formes Cultures dense et semi-
27 - 36 ou fossés à flanc de coteau pérennes pratiquées à l’aide
construit à la main d’un petit tracteur
Terrasses en plates-formes Arboriculture associée à un
36 - 47 ou fossés à flanc de coteau couvert végétal cultivé à la
construit à la main main
47 - 65 Terrasses ou plates-formes à Arboriculture associée à un
vergers couvert végétal non cultivé
Plus de 65 Aucune Foresterie

X.3.3 Stabilisation participative des lavaka


Parmi les activités du DREEF et le PRODAIRE (Projet de Développement de l'Approche
Intégrée pour le Développement), la stabilisation de lavaka fait partie des mesures plus
importantes pour la conservation des sols du secteur. En effet, il a été constaté que l'érosion
par les lavaka est celle qui touche le plus le secteur. Elle cause souvent des dégâts importants
aux communautés environnantes. L'amont du bassin versant étant sérieusement dégradé, il y a
un manque de terre fertile, et la population n'a pas les moyens de travailler sur de tels sols à
moins de rajouter des investissements comme les engrais.
Par ailleurs, la dégradation des bassins versants du secteur entraine des crues, des
inondations, des sècheresses et des sédimentations en aval avec des effets néfastes sur la
production agricole. Il s'avère ainsi crucial de lutter contre ces lavaka afin d'améliorer les
moyens de subsistance de la population vivant dans ce secteur.

X.3.3.1 Mise en œuvre


Mise en place de trous autour du rebord du lavaka pour planter des arbres

 Mettre en place des dispositifs antiérosifs pour ralentir la sédimentation en aval


 Favoriser la couverture végétale existante à l'intérieur du lavaka
Dans un premier temps, il y a la partie en amont du lavaka, la bordure du lavaka. Il faut la
fixer en plantant des arbres à croissance rapide. Pour ce faire, il est important d'observer les
alentours du lavaka des végétations autochtones (figure 57). Des espèces telles que l’acacia,

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 117


le Grevillea, le pin, l'eucalyptus, et le Mélia azedarach sont recommandées selon le besoin et
leur disponibilité.

Figure 57 : Photo des végétations autochtones pour la construction des fascines


Ensuite, en aval du lavaka, le ruissellement de sédiments doit être freiné, puis ralenti.
Afin de réduire le flux d'eaux de pluie qui emporte les débris vers les rizières et les terrains de
culture en aval, il est indispensable d'installer les dispositifs antiérosifs appelés aussi
"fascines" le long du canal. Ces "fascines" seront confectionnées avec des matériaux
disponibles localement, et leur structure ressemble à une murette de 70cm de hauteur (figure
58). Habituellement, des bois ronds ainsi que des gaulettes sont utilisés (figure 58). Il est
également fortement recommandé d'utiliser du Bambusa vulgaris (bambous) ou d'autres
arbustes locaux. Grâce à la forte quantité d’eau d’écoulement, la pousse de ces arbustes sera
favorisée, et ils finiront par se dresser comme un mur contre les alluvions.
Enfin, à l’intérieur du lavaka, les principales actions qui suivent consistent à favoriser le
développement de la végétation existante, à fertiliser le sol, à planter par semis direct des
graines susceptibles de pousser même dans un environnement sévère, à planter des plantes
fixatrices comme le Musa (bananier), et l’Agave sisalana (le sisal). Toutes ces actions doivent
être combinées pour atteindre l'objectif.

X.3.3.2 Suivi
La lutte contre le lavaka en elle-même n'est pas une activité ponctuelle mais nécessite des
suivis ainsi que des actions continues.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 118


Pendant la saison de pluie, les "fascines" installées seront remplies de débris, voire
enterrées en dessous. Aussi, elles doivent faire l'objet d'un suivi régulier, particulièrement
après le passage de la pluie, afin d'assurer qu'elles fonctionnent correctement. De la même
manière, il faut vérifier les arbres plantés autour et à l'intérieur du lavaka.

Figure 58 : Photos des fascines construites

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 119


CONCLUSION PARTIELLE
D’après le résultat de l’érosion réelle : 59,1 % de la superficie du secteur ont un taux
d’érosion de zéro à 5,3 t/ha/an, 25,6 % de la superficie de la zone d’étude ont un taux
d’érosion de 5,4 à 13 t/ha/an, et seulement, 0,7 % de la surface de la zone d’étude a un taux
d’érosion de 53 à 100 t/ha/an. J’en déduis que l’érosion en nappe n’est pas un danger dans le
secteur étudié.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 120


QUATRIÈME PARTIE : ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES SOLS

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 106


QUATRIÈME PARTIE : ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES SOLS

INTRODUCTION
Seul RAZAFIMAHEFA a fait l’étude sur l’évaluation de la dégradation des sols dans le
Moyen Ouest. Il a fait cette étude dans la Commune Rurale de Mahasolo dans le cadre de la
valorisation de la culture du riz en 2010.
Aucune évaluation de la dégradation des sols n’a été faite jusqu’à maintenant à part le
travail actuel dans le secteur étudié,
L’évaluation des sols dans cette étude a d’abord débuté par l’évaluation du sol à l’état
actuel, ensuite par l’étude de son évolution dans le temps, puis par l’observation de l’impact
du changement climatique sur les sols du secteur et enfin, par l’évaluation de l’impact de
l’activité anthropique (feux de brousse) sur les sols.
La méthodologie de l’étude se base sur l’étude de l’ancien ouvrage qui comporte les
résultats d’analyse des sols. Elle se fonde sur l’évolution de la température et l’évolution de la
pluviométrie dans le secteur. Elle s’appuie sur l’évolution des feux de brousse dans le secteur
étudié.
Les résultats d’évaluation de la dégradation des sols permettent de proposer les axes de
solutions techniques qui seraient adaptés pour la conservation des sols de la zone d’étude.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 121


CHAPITRE XI : MÉTHODE D’ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES SOLS

XI.1 Recherches bibliographiques

L’évaluation physico-chimique et biologique des sols du secteur ont été faites en


comparant les données anciennes avec les données actuelles. Des recherches bibliographiques
ont été effectuées pour pouvoir collecter les informations anciennes relatives à la zone
d’étude. Les données recueillies sont : les données climatiques de la zone d’étude (tableau 11,
tableau 12), les résultats d’analyse de BOURGEAT sur les sols ferrallitiques de la région
Bongolava, les données des points des feux du secteur d’étude.

XI.2 Méthode d’évaluation des sols à l’état actuel

La typologie et les caractérisations des sols effectuées précédemment sont utiles pour
évaluer les sols actuellement.

XI.2.1 Evaluation physique


L’évaluation physique est réalisée à partir de l’appréciation de la compacité des sols et de
la granulométrie.
La compaction se définit comme le réarrangement des particules du sol sous l’effet d’une
pression externe. Se traduisant par l’augmentation de la densité, elle est généralement
accompagnée d’une diminution de la macroporosité et de la conductivité hydraulique (TABI
et al, 1990).
En principe, l’estimation de la compaction des sols à l'aide des mesures directes ne peut pas se
faire. La seule méthode d'évaluation de cette forme de dégradation physique du sol repose sur
des différences entre des mesures physiques sur un sol témoin non sujet à la compaction et sur
sol compacté (TSAGUE, 2005).

XI.2.2 Evaluations chimique et biologique


Les évaluations chimique et biologique sont effectuées par l’appréciation du pH des sols ,
des teneurs en bases échangeables, du taux de saturation du complexe adsorbant, des teneurs
en phosphore assimilable, des teneurs en azote, des teneurs en carbones et des teneurs en
matière organique des profils et horizons prospectés.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 122


Tableau 11 : Température moyenne mensuelle année 50, 60, 70, 11
(Source : service de la météorologie)

Température Janv. Fév. mars avril mai juin juillet août Sept. Oct. Nov. Déc.
Température Moyenne
mensuelle de l’année 23,6 23,4 24,1 19,8 20,9 19,4 19,2 19,3 21,8 24,6 25,4 24,0
1951 – 1959 (°C)

Température Moyenne
mensuelle de l'année 24,1 24,6 23,5 22,9 21,1 18,1 18,9 18,8 21,8 23,9 23,6 25,0
1960 -1969 (°C)
Température Moyenne
mensuelle de l'année 24,6 24,0 23,1 22,5 21,8 20,5 20,3 19,4 22,6 25,5 25,8 25,2
1970 -1979 (°C)
Température Moyenne
mensuelle de l'année 25,8 26,0 26,4 25,4 23,5 21,4 20,8 22,1 24,4 26,0 26,8 25,6
2011- 2013 (°C)

Tableau 12 : Pluviométrie moyenne mensuelle année 60, 70, 11


(Source : service de la météorologie)

Pluviométrie Janv. Fév. mars avril mai juin juillet août Sept. Oct. Nov. Déc.

Pluviométrie Moyenne
mensuelle de l'année 342,0 299,4 253,2 89,6 20,7 16,8 18,6 7,8 15,8 65,9 155,6 323,5
1960 -1969

Pluviométrie Moyenne
mensuelle de l'année 329,0 265,8 218,7 83,3 19,6 3,0 12,0 7,8 7,8 76,6 143,5 284,8
1970 -1979

Pluviométrie Moyenne
mensuelle de l'année 222,4 130,1 59,0 154,1 8,7 0,0 0,0 13,7 4,2 76,8 78,3 146,7
2011- 2013
XI.3 Méthode d’évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur

L’évaluation de la dégradation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur est possible
grâce à la comparaison du travail actuel avec celle des travaux antérieurs.
Seuls BOURGEAT (1972) et RANDRIAMBOAVONJY (1996) ont fait la prospection
des sols dans le Moyen Ouest. Mais dans la Commune de Tsiroanomandidy Ville et la
Commune de Tsiroanomandidy Fihaonana, seul l’auteur a fait une prospection.
Pour l’évaluation chimique et biologique du secteur d’étude, les résultats d’analyse
chimique BOURGEAT en 1972 sont pris en considération. Le choix était orienté sur les
résultats d’analyse des sols ferrallitiques rajeunis sur migmatite. Des sites proches des deux
Communes ont été choisis. Ils font partie du Moyen Ouest (figure 59).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 123


Figure 59 : Carte des sites HTB4, HTB25, AMBR1

XI.3.1 Méthode d’évaluation chimique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur
La F.A.O a pris en considération la saturation en bases et la diminution annuelle de cette
saturation pour l’appréciation de la dégradation chimique des sols. Or, l’analyse des sols n’est
pas régulière dans la zone d’étude (ROOSE, 1994).
L’analyse complète des sols du secteur a été faite dans cette étude. L’évolution du pH
des sols, l’évolution des teneurs en Ca2+ et Mg2+, l’évolution des teneurs en somme des bases
échangeables, l’évolution des teneurs en capacité d’échange cationique et l’évolution des taux
de saturation en bases du complexe adsorbant étaient prises pour évaluer les sols
chimiquement. La méthode consiste à comparer les valeurs actuelles avec celles obtenues
antérieurement.

XI.3.2 Mode d’évaluation biologique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur
La F.A.O a pris en compte le taux de diminution annuelle de l'humus dans la couche de 0
- 30 cm de profondeur du sol pour l’appréciation biologique des sols (ROOSE, 1994).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 124


En absence des données fiables en matière du taux de la diminution annuelle de l'humus
dans les horizons supérieurs des sols, la diminution en fonction du temps de la teneur en
matière organique des horizons supérieurs (horizon A) a été pris en compte pour évaluer la
dégradation biologique des sols du secteur.
La teneur en matière organique totale du sol s’obtient généralement en dosant la teneur en
carbone, le rapport est à peu près constant et égal à :

(1) M.O.= C x 2, dans les sols à végétation permanente (forêt) et,


(2) M.O. = C x 1,72 dans les sols cultivés (DUCHAUFOUR, 1997).

XI.4 Évaluation des sols en fonction des données climatiques

Les données de la pluviométrie et de la température existant étaient aussi exploitées pour


évaluer les sols dans le secteur étudié.
Les données utilisées pour l’analyse climatique sont :

- la précipitation journalière de 1959 à 1989 (service météorologique d’Antananarivo),


- la température journalière de 1978 à 1989 (service météorologique d’Antananarivo),
- la température et les pluies mensuelles de 1951 à 1980 (service météorologique
d’Antananarivo),
- la température et les pluies mensuelles de 2011 à 2013 (station météorologique de la
Direction Régionale de la Santé Bongolava).

Les données ne sont pas régulières. Il y a des données manquantes. Les données des
températures et des précipitations des années 1980 jusqu’aux années 2010 sont absentes. La
station météorologique de Tsiroanomandidy a été fermée à partir de 1980, c’est pourquoi le
service météorologique d’Antananarivo n’en dispose pas.
En 2011, la Direction Régionale de la Santé (D.R.S) Bongolava a pris l’initiative d’ouvrir
une station météorologique au sein de son établissement, laquelle a été créée à partir de cette
année-là. Les données des températures et des pluviométries mensuelles et même journalières
y sont maintenant disponibles.
J’ai établi la moyenne mensuelle par décennie de la température et de la pluviométrie de
la zone d’étude pour que les données disponibles puissent être traitées.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 125


XI.5 Evaluation de la dégradation des sols en fonction des données des feux de brousse

Le Ministère de l'Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, en collaboration avec le


projet JariAla financé par l’USAID, a mis en place depuis 2000, un nouveau système d'alerte
automatique des feux en temps réels pour Madagascar.
Le système d'alerte au feu consiste à détecter les feux en temps réels par un capteur
appelé MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer), monté sur deux satellites
de la NASA, qui identifie les feux sur la base des variations des réflectances et de température
au niveau du sol. Le système d'alerte a été initié par l'Université du Maryland (UMD), NASA,
et, Conservation International (CI). Ce système envoie des alertes quand il y a des feux dans
les aires protégées à travers le monde entier. Chaque satellite traverse Madagascar deux fois
par jour et donne quatre observations de feux quotidiennement.
Actuellement, le système peut alimenter une base de données sur la dynamique des feux
de végétation à Madagascar, et cela, depuis l’an 2000. Les données obtenues servent surtout à
orienter les différentes prises de décisions à plusieurs niveaux. Le fonctionnement du système
est le suivant :
Un capteur thermique et colorimétrique (MODIS) est monté sur deux satellites, AQUA et
TERRA. Ces deux satellites passent sur un même point deux fois en 24 heures en faisant 4
captures par jour.
Etant donné que les satellites utilisent un système de capture thermique, les données
capturées représentent la présence ou l’absence de feux dans la zone de capture. La dimension
minimale des feux capturables est de 50 m2, soit environ un feu d’une superficie de 7m sur
7m. Les points de feu sont géoréférenciés automatiquement par le système et sont ensuite
archivés dans une base de données à l’Université de Maryland. Entre 2000 et 2006, ces
données ont été traitées manuellement par des techniciens malagasy avant d’être envoyées
aux partenaires du Ministère de l’Environnement de l’Ecologie et des Forêts.
Quant au grand public, depuis 2007, la Conservation Internationale mis en place un
système automatisé pour traiter et gérer ces données. Les bases de données ont été liées à un
site web dynamique accessible au grand public. Pour avoir accès aux données, chacun peut
visiter le site http://firealerts.conservation.org et s’inscrire comme dans les sites fournisseurs
de service pour les messages électroniques. Le souscripteur recevra automatiquement par
email les données qu’il commande.
J’ai étudié l’impact de feu de brousse au sol à partir des données précitées.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 126


XI.6 Organigramme de la méthodologie

Après le détail de la méthodologie, l’organigramme montrant cette partie est représenté à


la figure 60.

Figure 60 : Organigramme montrant la méthodologie d’étude

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 127


CHAPITRE XII : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS DE L’ÉVALUATION DE LA
DÉGRADATION DES SOLS

XII.1 Évaluation des sols à l’état actuel

XII.1.1 Évaluation de la dégradation physique des sols

XII.1.1.1 Compacité des sols de la zone d’étude


La seule méthode d'évaluation de cette forme de dégradation physique du sol repose sur
des différences entre les mesures physiques sur un sol témoin non sujet à la compaction et un
sol compacté. L’approche qualitative a été choisie pour évaluer la compaction des sols de la
zone d’étude.
Le profil d’un sol rajeuni (non sujet à la compaction) et le profil de sol dégradé (sol
compact) étaient mis en évidence dans la figure 61 et dans la figure 62.
La différence au niveau de la structure de l’horizon B est remarquable dans la figure 61 et
dans la figure 62. La première présente une structure polyédrique nette tandis que la seconde à
une structure continue massive et compacte. De même, la porosité de l’horizon B de ces deux
profils est différente. La figure 61 a une porosité élevée, tandis que la figure 62 a une porosité
faible.
D’après ces résultats, la topographie plane et le faible taux de matière organique (figure
62) favorisent la compaction des sols dans le secteur étudié.

Figure 61 : Photo du profil d’un sol rajeuni non sujet à la compaction dans le Fokontany
d’Antsapanimahazo

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 128


Figure 62 : Photo du profil d’un sol dégradé compact dans le Fokontany d’Antsampanimahazo

XII.1.1.2 Granulométrie
L’analyse granulométrique des profils et horizons prospectés détermine l’état physique
actuel des sols du secteur (figure 63).

100 % argile
90
% Limon
80
% sable
70

60

50

40

30

20

10

0
AMBOAKA…
AMBOAKA…
AMBR11
JJ11
JJ12

ANKr11
ANKr12

ALIKA11
ALIKA12
AMPANA11
AMPANA12

AMBR12

JJ31
JJ32

AMPAR11
AMPAR12
FIADANA11
FIADANA12

FIADANA21

ANTSAHO12
FIADANA22
VOKO11
VOKO12

ANTSAHO11

ANTSAPA11
ANTSAPA12
ANKj11
ANKj12

MANDR11
MANDR12
MANDR21
MANDR22

ANALATS21
ANALATS22

MANAMB11
MANAMB12

AMBOHY11
AMBOHY12
BEMA11
BEMA12

BEMA31
BEMA32

Figure 63 : Courbe de la granulométrie

Les sols du secteur sont appauvris en argile et en limon dans l’horizon de surface et en
profondeur d’après l’analyse granulométrique de tous les profils (figure 63). Les teneurs en

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 129


ces éléments ne dépassent pas les 30 %. Par contre, les teneurs en sable sont très élevées dans
les sols du secteur étudié.
Les argiles jouent un rôle important dans la formation des agrégats du sol
(DUCHAUFOUR, 1997). Elles constituent, avec la matière organique, les ciments. Donc,
elles améliorent la structure des sols. Si les sols sont pauvres en argiles, ils sont déstructurés et
vulnérables à l’érosion.
Autre importance des argiles, les argiles avec leur charge négative font partie du
complexe absorbant (DUCHAUFOUR, 1997). Elles peuvent retenir des cations sous la forme
échangeable, c’est-à-dire, pouvant être remplacés par d’autres cations. Elles peuvent retenir
les nutriments de base de la plante (azote, phosphore, soufre, calcium, magnésium, potassium)
et les oligoéléments utiles à la vie des plantes (s’ils sont à l’état de trace ou à faible dose) :
Fe2+, Cu2+ Zn2+, Mn2+. Si les sols sont pauvres en argile (cas de notre secteur d’étude), ils ne
peuvent pas apporter les éléments indispensables à la vie de la plante de manière suffisante.

XII.1.2 Évaluation de la dégradation chimique et de la dégradation biologique des sols

XII.1.2.1 pH des sols


L’évaluation de l’acidité des sols du secteur étudié se fit par l’intermédiaire de l’analyse
du pH des sols des profils et horizons prospectés (figure 64).

14
12
10
8
6
4
pH
2
0

Figure 64 : Courbe des teneurs en pH des sols du secteur

L’analyse du pH des profils des sols du secteur affiche des pH inférieurs à 7 (figure 64).
Les sols du secteur sont acides.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 130


L’acidification des sols est une notion importante en agriculture et en sylviculture car
c'est un processus qui influence : la dégradation de la structure du sol , la dégradation de la
fertilité du sol , la diminution de l’activité biologique du sol , l’augmentation de la solubilité
de certains minéraux qui peut être à l’origine de toxicité , les risques plus grands de
pollution…(GAUMONT, 2009).
Les sols artificiellement acidifiés (cas de la zone d’étude) sont vulnérables à l'agriculture,
parce que, de nombreux polluants y sont plus actifs (INRA, 2001).

XII.1.2.2 Bases échangeables et la somme des bases échangeables


La courbe des teneurs en bases échangeables et la courbe des teneurs en somme des bases
échangeables des profils et horizons prospectés étaient présentées à la figure 65 et à la figure
66. L’évaluation de la richesse et la pauvreté en base des sols du secteur se réalisaient par
l’analyse des teneurs de ces éléments.

XII.1.2.2.1 Bases échangeables

6,8
6,4
6
5,6
5,2
4,8
mé/100g

4,4
4
3,6
3,2
2,8
2,4 Ca 2+
2
1,6
1,2 Mg2+
0,8
0,4
0 K+
JJ11

ANKj11

ANKr11

BEMA11

MANDR11

MANDR21

AMPANA11

ALIKA11

FIADANA11

AMBR11

AMBOAKA21

JJ31

ANALATS21

BEMA31

AMPAR11

MANAMB11

FIADANA21

VOKO11

AMBOHY11

ANTSAHO11

ANTSAPA 11

Figure 65 : Courbes des teneurs en bases échangeables des sols du secteur

XII.1.2.2.1.1 Ca2+
Seul l’horizon BEMA11 est riche en ion Ca2+ (Ca2+ = 4,40 mé/100g). Le profil VOKO1,
et l’horizon MANAMB11 ont une teneur moyenne en calcium (Ca2+ varie de 2,65 à 3,45
mé/100g). Les restes des profils et horizons (figure 65) sont pauvres à très pauvres en Ca 2+
(Ca2+ inférieur à 2,3 mé/100g).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 131


XII.1.2.2.1.2 Mg2+
Les profils et horizons suivants sont riches à très riches en Mg2+ (Mg2+ varie de 2,17
mé/100g à 5,08 mé/100g) : profil ANKj1, profil JJ3, profil MANAMB1, profil VOKO1,
horizon BEMA11, horizon ANALATS21, horizon AMPAR11. Les restes des profils et
horizons (figure 65) ont des teneurs faibles à très faibles en Mg2+ (Mg2+ inférieur à 1
mé/100g).

XII.1.2.2.1.3 K+
Les teneurs en K+ des profils et horizons prospectés sont variées. Il y a des profils et
horizons riches à très riches en ion K+ (K+ varie de 0,44mé/100g à 0,82 mé/100g) : profil
BEMA1, profil ANTSAHO 1, horizon JJ11, horizon AMBOHY11, horizon ANKj11, horizon
VOKO11, horizon MANDR11. Il y a des profils et horizons qui ont des teneurs moyennes en
K+ (K+ varie de 0,23 mé/100g à 0,27 mé/100g) : profil ALIKA1, profil AMBOAKA1,
horizon AMBOHY12, horizon VOKO12, horizon MANDR12, horizon ANKr11, horizon
BEMA31. Les restes des profils et horizons (figure 65) sont pauvres à très pauvres en cet
élément (K+ inférieur à 0,2 mé/100g).

15,00
12,00
mé/100g

9,00
6,00
3,00
S
0,00

Figure 66 : Courbe des teneurs en somme des bases échangeables des sols du secteur

XII.1.2.2.2 Somme des bases échangeables


Les sols des profils : ANKj1, JJ3, MANAMB1, VOKO1, ainsi que les sols de l’horizon
de surface de BEMA11 et d’ANALATS21 ont une teneur moyenne en bases échangeables (S
varie entre 4 mé/100g à 9 mé/100g). Ces profils et horizons appartiennent aux sols
ferrallitiques faiblement désaturés et aux sols hydromorphes.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 132


Les autres profils et horizons (figure 66) ont des teneurs en somme des bases
échangeables faible à très faible (S inférieur à 3 mé/100g).

XII.1.2.2.3 Interprétation
Les ions basiques ou bases échangeables (Ca2+, Mg2+, K+) interviennent en tant
qu'éléments nutritifs des plantes. Ils jouent aussi un rôle essentiel : dans la neutralisation de
l’acidité, dans le maintien de l'activité biologique et dans la structuration du sol
(DUCHAUFOUR, 1997). Lorsque l’ensemble du complexe est « saturé » par ces ions (surtout
en ion Ca2+), le milieu est neutre ou même légèrement alcalin (milieu favorable à
l’agriculture). Si les sols ne contiennent qu’une faible quantité de ces éléments (cas des
profils : AMPANA1, ALIKA1, FIADANA1, AMBR1, ANTSAHO1…etc.), ils redeviennent
acides. Ce milieu mobilise les éléments toxiques qui sont néfastes à l’agriculture.

XII.1.2.3 Capacité d’Echange Cationique (C.E.C)


La Capacité d’Echange Cationique T ou CEC est la quantité maximale de cation qu’un
sol peut absorber pour 100 g de matière sèche (DUCHAUFOUR, 1997). La figure 67 incarne
la C.E.C. des profils et horizons prospectés dans le secteur d’étude.
Dans cette étude, seul le profil JJ3 (figure 67) a une Capacité d’Echange Cationique
moyenne (14 à 16 mé/100g), celle-ci peut être due au lieu de prélèvement (profil) qui se
trouve en bas de pente (stock des réserves). Les autres profils des sols ont une Capacité
d’Echange Cationique faible à très faible (CEC inférieur à 10 mé/100g).
La capacité d’échange varie avec le pH, lorsque le pH monte, le sol devient capable
d’absorber de nouvelles quantités de calcium (DUCHAUFOUR, 1997). Notons que le but de
la mesure de la Capacité d’Echange Cationique était de l’utiliser pour le calcul du « besoin en
chaux », en vue d’amener le pH du sol à la neutralité. Il fallait donc connaître la quantité
maximale de calcium que le sol pouvait fixer.
Dans cette étude, la Capacité d’Echange Cationique de la majeure partie des profils du
secteur est faible à très faible (figure 67). C’est pour cette raison que le pH des sols est acide.
Le sol acide est un sol défavorable à l’agriculture car il mobilise les éléments toxiques.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 133


40

35

30
mé/100g

25

20
15
10
5 CEC
0
JJ12
AMBOAKA12

AMBR12

AMPANA11

JJ11

ANALATS22

ANKr11

AMBOAKA11

FIADANA12

ANTSAHO11

BEMA31

AMPAR11

BEMA32

AMPAR12

MANDR21

ANALATS21

MANAMB12

VOKO12

BEMA11

JJ31

ANTSAPA11
Figure 67 : Courbe des teneurs en Capacité d’Echange Cationique des sols du secteur

XII.1.2.4 Taux de saturation en base (V)


Le taux de saturation du sol est le rapport de la somme des bases échangeables (Ca2+,
Mg2+, K+ et Na+) par la capacité d'échange cationique apportée par l'argile et les matières
organiques dans le sol. Ce rapport est utilisé en agronomie ou dans les sciences traitant du sol.
La courbe des taux de saturation des profils et horizons prospectés a été illustré à la figure 68.
Le taux de saturation du complexe en base est très diversifié dans les profils et horizons
prospectés (figure 68). Il y a des profils et des horizons qui ont des taux de saturation forte à
très forte (V varie de 67% à 100%) : profil ANKJ1, profil VOKO1, profil MANAMB1,
horizon BEMA 11, horizon AMPAR11, horizon ANALATS21. Il y a des profils et des
horizons ayant des taux de saturation moyenne (V varie de 44% à 60%) : profil ANTSAPA1,
horizon JJ11, horizon MANDR11, horizon ANKr11, horizon MANDR22, horizon
ANALATS22, horizon JJ32. Il y a des profils et horizons (les restes) qui ont des taux de
saturation faibles à très faibles (V inférieur à 40 %).
Un rapport haut (cas des profils : ANKJ1, VOKO1, MANAMB1 et cas des horizons :
BEMA 11, AMPAR11, ANALATS21) indique un sol saturé en cations et donc susceptible de
voir ses éléments entraînés par lixiviation.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 134


100
90
80
70
60
%

50
40
30
20 V
10
0

Figure 68 : Courbe des taux de saturation du complexe des sols du secteur

XII.1.2.5 Phosphore assimilable


L’évaluation de la richesse et la pauvreté des sols en cet élément s’effectuaient par
l’analyse du phosphore assimilable. La figure 69 illustre la courbe des teneurs en phosphore
assimilable des profils et horizons prospectés.
Les teneurs en phosphore assimilable des profils et horizons prospectés dans le secteur
sont différentes d’après la figure 69. Il y a des horizons qui sont riches à très riches en
phosphore assimilable (P varie de 12,8 ppm à 29,8 ppm) : ANKr11, ALIKA11, BEMA11,
AMBR11, ANALATS21. Il y a des profils et des horizons qui ont des teneurs moyennes en
phosphore assimilable (P varie de 5,8 ppm à 9,7 ppm) : profil JJ1 , horizon ANKj11 , horizon
AMBOAKA12, BEMA31, ANALATS21, MANAMB11, BEMA12. Il y a les restes des
profils et les restes des horizons qui sont pauvres à très pauvres en phosphore assimilable (P
inférieur à 5 ppm).
Le phosphore fait partie des nutriments de base de la plante (DUCHAUFOUR, 1997).
L’agriculture a besoin du phosphore pour nourrir les plantes. Cependant, il est de plus en plus
onéreux et souvent bloqué dans les sols.
Le phosphore entre dans les processus vitaux de la plante : c’est la clef de voûte de
l’ADN et de l’ARN (MASSENET, 2013). Il est indispensable à la croissance cellulaire et à la

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 135


constitution des graines, du pollen etc… Le phosphore crée des liaisons extrêmement fortes
avec d’autres atomes. C’est dans ces liaisons que tous les êtres vivants stockent leur énergie
sous forme d’ATP ou Adénosine Triphosphate. Il est au centre du métabolisme énergétique
de tous les êtres vivants : végétaux, animaux, bactéries, champignons …. (MASSENET,
2013).
Sans le phosphore, pas de photosynthèse, la plante ne peut plus utiliser l’énergie solaire.
Elle ne peut plus respirer ni dupliquer son patrimoine génétique. En cas de carence en
phosphore (cas des profils : VOKO 1, AMBOHY 1, ANTSAHO 1…etc.), la croissance de la
plante se ralentit ou cesse (nanisme), à l’extrême jusqu’à la mort, d’où l’importance de
l’alimentation phosphorique via les racines. Le phosphore se trouve le plus souvent dans les
roches sous des formes totalement inutilisables. Les plantes s’alimentent essentiellement à
partir du phosphore des matières organiques du sol ou des engrais minéraux.

30

25

20
ppm

15

10

5 PHOSPHORE
0

Figure 69 : Courbe des teneurs en phosphore assimilable des sols du secteur

XII.1.2.6 L’azote
La courbe des teneurs en azote des profils et horizons prospectés est représentée à la
figure 70. La richesse et la pauvreté des sols en cet élément (élément nutritif de base de la
plante) a été concrétisé en analysant la teneur en azote des profils et horizons prospectés.
Dans la zone d’étude, les profils et horizons suivants sont très riches en azote (figure 70),
si N varie de 0,25 à 0,50 % : profil JJ3, horizon ANALATS21, horizon MANAMB11. Les
profils et horizons suivants sont riches en azote (N varie de 0,15 à 0,22 %) : profil BEMA3,

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 136


profil AMPAR1, horizon VOKO11, horizon BEMA11, horizon MANDR11, horizon
MANAMB12, horizon AMPANA11, horizon AMBOAKA11, horizon ANTSAHO11,
horizon AMBOHY11. Maintenant, les horizons qui ont des teneurs moyennes en azote (N
varie de 0,11 à 0,13 %) sont : l’horizon MANDR21, l’horizon ALIKA11, l’horizon
ANALATS22, l’horizon ANTSAPA11. Quant aux restes des profils et horizons, ils ont des
teneurs faibles à très faibles en cet élément (N inférieur à 0,1 %).
L’azote comme le phosphore fait partie des nutriments de base de la plante
(DUCHAUFOUR, 1997). L'azote joue un rôle essentiel dans la composition de la matière
vivante. Les plantes s'alimentent dans le sol en azote minéral et le transforment en protéines.
Il est l'un des principaux constituants des acides aminés des protéines et des acides nucléiques
constituant les ADN et ARN. Une nutrition limitée en azote réduit la synthèse protéique et par
conséquent la teneur en chlorophylle (MASSENET, 2013).

0,5

0,4

0,3
%

0,2

0,1
N
0
JJ11

ANKj11

ANKr11

BEMA11

MANDR11

MANDR21

AMPANA11

ALIKA11

FIADANA11

AMBR11

AMBOAKA11

JJ31

ANALATS21

BEMA31

AMPAR11

MANAMB11

FIADANA21

VOKO11

AMBOHY11

ANTSAHO11

ANTSAPA11

Figure 70 : Courbe des teneurs en azote des sols du secteur

Une alimentation azotée insuffisante (cas des profils : JJ1, ANKj1, ANKr1, FIADANA1,
AMBr1…etc.) va diminuer la synthèse de la chlorophylle, ce qui perturbera profondément la
croissance et le développement des plantes. Le rendement en grain ou en ensilage de la
culture sera alors fortement limité.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 137


XII.1.2.7 Le carbone
L’évaluation du réservoir de carbone est réalisée grâce à l’analyse du carbone dans le sol.
Le carbone aide à compenser les émissions de gaz à effet de serre. La courbe 71 indique les
teneurs en carbone des profils et horizons prospectés.

6,60
6,00
5,40
4,80
4,20
3,60
%

3,00
2,40
1,80
1,20
CARBONE
0,60
0,00

Figure 71 : Courbe des teneurs en carbone des sols du secteur

Les teneurs en carbone des profils et horizons prospectés sont différentes d’après la figure
71. Le profil de JJ3 est très riche en carbone (C varie de 5,31 à 6,08 %). Ensuite, les profils et
les horizons suivants sont riches en carbone (C varie de 1,71 % à 2,84 %): profil
MANAMB1 , profil BEMA3 , profil AMPAR1 , horizon ANALATS21 , horizon BEMA11 ,
horizon VOKO11 , horizon MANDR11 , horizon AMPANA11 , horizon FIADANA21 ,
horizon AMBOAKA11 , horizon ANTSAHO11. Par contre, les profils et les horizons
suivants ont des teneurs moyennes en carbone (C varie de 0,62 à 1,69 %) : profil AMBOHY1,
profil MANDR2, horizon JJ11, horizon FIADANA22, horizon ALIKA11, horizon
ANALATS22, horizon ANKr11, horizon ANKj11, horizon AMBR11, horizon VOKO 12,
horizon ANTSAPA11. Enfin, les restes des horizons ont des teneurs faibles à très faibles en
carbone (C est inférieur à 0,6 %).
Changements environnementaux et carbone sont principalement liés. Lorsque le carbone
se trouve contenu dans les gaz à effet de serre, il représente une partie du problème. Mais

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 138


lorsqu’il se trouve sous sa forme organique dans le sol, le carbone constitue une bonne partie
de la solution. Le premier mètre du sol renferme plus de deux fois la quantité de carbone
contenue dans l’atmosphère et environ trois fois la quantité se trouvant dans la végétation de
l’ensemble de la planète (ADEME, 2014).
L’augmentation du carbone dans le sol constitue un précieux réservoir et aide à
compenser les émissions de gaz à effet de serre. Elle contribue également à la fertilité du sol,
fondement de tous les écosystèmes terrestres naturels et agricoles, qui fournissent une grande
partie de l’approvisionnement alimentaire, des ressources naturelles et de la biodiversité.
La déficience en carbone (cas des horizons : JJ12, ANKj12, ANKr12, AMBOAKA12…etc.)
diminue la fertilité des sols.

XII.1.2.8 La matière organique


L’évaluation de la dégradation biologique des sols du secteur a été accomplie en
analysant la teneur en matière organique des profils et horizons prospectés. La courbe de
teneur en matière organique des profils et horizons prospectés a été dessinée à la figure 72.
Selon la figure 72, les teneurs en matière organique des profils et des horizons prospectés sont
variées. Il y du profil qui est très riche en matière organique : le profil JJ3 (M.O. varie de 9,13
à 10,47 %). Il y a des profils et des horizons qui sont riches en matière organique (M.O. varie
de 3,01 à 4,88 %) : profil MANAMB1, profil AMPAR1, horizon ANALATS21, horizon
BEMA11, horizon BEMA31, horizon VOKO11, horizon MANDR11, horizon AMPANA11.
Il y a des profils et des horizons qui ont des teneurs moyennes en matière organique (M.O.
varie de 1,06 à 2,97 %) : profil AMBOHY1, profil MANDR2, horizon AMBOAKA11,
horizon BEMA32, horizon ANTSAHO11, horizon FIADANA22, horizon JJ11, horizon
ALIKA11, horizon ANALATS22, horizon ANKr11, horizon ANKj11, horizon AMBR11,
horizon VOKO12, horizon ANTSAPA11. Il y a les restes des horizons qui ont des teneurs en
matière organique faible à très faible (M.O. inférieur à 1%).
La matière organique (MO) est la matière fabriquée par les êtres vivants (végétaux,
animaux, champignons et autres décomposeurs dont les micro-organismes). Elle est composée
de résidus végétaux et animaux en décomposition, mais aussi de micro-organismes vivants.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 139


11,00
10,00
9,00
8,00
7,00
6,00
%

5,00
4,00
3,00
2,00 M.O
1,00
0,00

Figure 72 : Courbe des teneurs en matière organique des sols du secteur

La matière organique joue un rôle important dans les sols. Elle stimule l'activité
biologique du sol en étant à la fois source d'énergie et d'éléments nutritifs pour les organismes
vivants du sol. Elle est source de substrats organiques pour le métabolisme des micro-
organismes. Elle constitue pour le sol un apport énergétique et un apport d'éléments biogènes
nécessaires à l'activité d'un grand nombre d'organismes (flore, microflore et faune du sol).
Elle participe à la stabilité du sol vis-à-vis des agressions extérieures telles que le tassement.
Elle contribue également à la perméabilité, l'aération du sol et sa capacité de rétention en eau.
Elle a un rôle fondamental dans la constitution de la CEC qui est chargée négativement et sert
de filtres à polluant en séquestrant du carbone et de l'azote.
Du fait du rôle très transversal de la matière organique, la baisse de sa teneur dans les sols
(cas des horizons : JJ12, ANKj12, ANKr12, AMBOAKA12…etc.) peut avoir des
conséquences agro-environnementales multiples et sévères : risques accrus d'érosion, plus
grande sensibilité de la structure au tassement, diminution de la fertilité générale du sol et
donc des rendements et bien sûr, appauvrissement de la biodiversité des sols et par conséquent
accroissement de la sensibilité aux maladies et ravageurs.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 140


XII.2 Évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur

L’Evaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur est indispensable pour
compléter l’étude de la dégradation des sols.

XII.2.1 Evaluation chimique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur

XII.2.1.1 pH des sols ferrallitiques rajeunis sur migmatite en fonction de l’âge de mise en
valeur
La figure 73 énumère la comparaison des valeurs du pH de BOURGEAT (1972) à celle
de l’auteur en 2017.
La comparaison des résultats du pH de BOURGEAT (1972) dans les profils HTB 4 et
dans les profils HTB 25 à celle de l’auteur actuellement indique : qu’il n’y a pas eu de grand
changement sur les pH des sols ferrallitiques rajeunis dans le secteur étudié (figure 73). Le pH
reste dans la gamme de fortement acide (pH = 5,1 – 5,5). Et dans l’horizon B du profil
AMBR1 (2017), une nette diminution de pH de sol (pH = 5,37) a été remarquée. Cette
diminution du pH favorise la libération des éléments toxiques dans le sol.

5,80

5,9 5,90
5,50
5,50 5,80
5,70
5,40 5,60
5,37 5,50
5,40
5,30
5,20
5,10

Horizon A

Horizon B

Figure 73 : Histogramme de pH de Bourgeat (1972) et de l’auteur (2017)

XII.2.1.2 Teneurs du complexe en T, S et V des sols ferrallitiques rajeunis sur migmatite en


fonction de l’âge de mise en valeur
L’histogramme de la figure 74 illustre les teneurs en CEC, les teneurs en S et les teneurs
en V de BOURGEAT durant l’année 1972 et de l’auteur (2017) pour les sols ferrallitiques

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 141


rajeunis. La comparaison des teneurs en ces éléments indique qu’elles diminuent en fonction
du temps (figure 74).
La diminution des bases échangeables signifie : augmentation de l’acidité des sols,
réduction des éléments nutritifs des plantes, bouleversement de l’activité biologique dans les
sols…
Un taux de saturation faible signifie trop d'acidité et de faibles réserves.
Une faible CEC accroît les risques de pertes par lessivage (jusqu'à plusieurs dizaines de
kg/ha/an).
D’après les résultats de la figure 74, un accroissement de la dégradation chimique des
sols ferrallitiques rajeunis est aperçu en fonction du temps dans le secteur.

57,00

mé/100g
60,00
35,00
34,00 50,00
33,60
40,00
10,60 6,03 29
27 30,00
7,80 2,73
10,40 4,20 1,45 20,00
3,50
3 1 10,00
T mé/100g HzA
3 1 0,00
S mé/100g HzA
V % HzA
T mé/100g HzB
S mé/100g HzB
V % HzB

Figure 74 : Histogramme des teneurs en T, S, et V de Bourgeat (1972) et de l’auteur (2017)

XII.2.2 Evaluation biologique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur


L’évaluation biologique des sols en fonction de l’âge de mise en valeur est rendue
possible grâce à la comparaison des teneurs en matière organique de BOURGEAT (1972) et
de l’auteur en 2017 (figure 75).

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 142


La comparaison des teneurs en matière organique de BOURGEAT (1972) dans les sols
ferrallitiques rajeunis, à celle, de l’auteur en 2017 montre que : les teneurs en cette élément
diminuent en fonction de l’âge de mise en valeur (figure 75).
Une teneur faible en MO peut entraîner : une faible réserve utile, une faible stabilité
structurale (battance), une réduction de la minéralisation de l'azote et du soufre, une faible
activité biologique.

4,50

5,00
2,71
%
0,85
4,00

0,85 3,00

2,00
1,30 0,67
1,00

0,00

M.O. % HzA

M.O % HzB

Figure 75 : Histogramme de la teneur en matière organique de Bourgeat (1972) et de l’auteur


(2017)

XII.3 Évaluation des sols en fonction des variables climatiques

Les variables climatiques font partie des facteurs qui jouent un rôle important dans le
phénomène de dégradation des sols. La courbe 76 expose l’évolution de la température
moyenne mensuelle dans le secteur d’étude. La courbe 77 fournit quant à elle l’évolution de la
pluviométrie moyenne mensuelle pour les précipitations.
Une augmentation de T° de 1951 jusqu’à nos jours a été remarquée à la courbe 76. Le
changement le plus important se manifeste aux mois de février, mars et avril. L’augmentation
de la température dans ce graphe est représentée par la courbe violette.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 143


En ne tenant pas compte les précipitations des années 80, 90, 00, on a pu distinguer une
nette diminution de la pluviométrie des années 60 jusqu’en 2013. Cette diminution des pluies
se manifeste presque sur toute l’année. La courbe de la pluviométrie moyenne mensuelle des
années 60, 70 et 11 illustre cette tendance de la précipitation à diminuer (figure 77).
30,0

25,0

Température Moyenne
20,0
Température (°C)

mensuelle de l' année 1951 -


1959
15,0 Température Moyenne
mensuelle de l'année 1960 -
1969
10,0
Température Moyenne
mensuelle de l'année 1970 -
5,0 1979
Température Moyenne
0,0 mensuelle de l'année 2011-
2013

Figure 76 : Courbe de la température moyenne mensuelle


(Source : Service Météorologique Antananarivo, Direction Régionale de la Santé
Tsiroanomandidy)

La diminution de la précipitation pendant la saison de pluie et pendant la saison sèche est


représentée par la courbe verte claire de la figure 77.
L’évolution des températures et des précipitations auront des répercussions sur les
processus physico-chimique et biologique de la pédogénèse dans le secteur étudié. Le
changement climatique fait partie de l’un des paramètres qui contribuerait à la dégradation des
sols.
Pour les sols, une hausse des températures et une diminution de la pluviométrie
entraîneraient une minéralisation rapide de la matière organique et une diminution des
ressources en eau dans le sol, ce qui conduit à une perte de carbone. En absence de cette
matière organique protectrice (humus), le sol est fortement exposé à l’érosion et à la
dégradation physique (ADEME, 2014)

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 144


400,0

350,0

300,0
Pluviométrie (mm)

Pluviométrie Moyenne
250,0
mensuelle de l'année 1960 -
1969
200,0
Pluviométrie Moyenne
mensuelle de l'année 1970 -
150,0
1979

100,0 Pluviométrie Moyenne


mensuelle de l'année 2011-
2013
50,0

0,0

Figure 77 : Courbe de la pluviométrie moyenne mensuelle


(Source : Service Météorologique Antananarivo, Direction Régionale de la Santé
Tsiroanomandidy)

Du fait de l’augmentation de la température et de la diminution de la pluviométrie dues


au changement climatique et de la baisse de la couverture végétale, certains sols pourraient
s’éroder beaucoup plus facilement et diminuer grandement leur fertilité. Certaines terres
aujourd’hui fertiles pourraient être plus sensibles à l’érosion et à la dégradation physique
demain.
Avec la hausse des températures et la diminution de la précipitation, le changement
climatique constitue un facteur majeur du processus de désertification.

XII.4 Évaluation des sols en fonction des données des points de feux

Les points des feux recensés dans la zone d’étude des 2007 à 2014 ont été reproduits à la
figure 78. Il importe de souligner que les feux de brousse étaient quasi inexistants à
Tsiroanomandidy Ville (figure 78) durant les années 2007 – 2014, les sensibilisations et des
diverses motivations diffusées s’avérèrent efficaces. Par contre, des feux de brousse ont été
constatés durant cette même période dans tous les Fokontany de Tsiroanomandidy Fihaonana.
Les nombres des points des feux les plus importants recensés dans la Commune Rurale
de Tsiroanomandidy Fihaonana étaient en 2007 avec un nombre de 170 (tableau 13). Les plus

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 145


bas nombres des points de feux (120) étaient en 2008 et en 2009. A partir de 2009, les
nombres des points des feux n’ont cessé d’augmenter jusqu’en 2012.

Figure 78 : Carte des points des feux dans le secteur


La pratique de feux de brousse dans la zone d’étude favoriserait la disparition des forêts
et la diminution de la couverture végétale.

Tableau 13 : Nombres des points feux dans la Commune Tsiroanomandidy Fihaonana


(Source : Conservation Internationale, JariAla)

Années 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014


Nombres de point de feu dans
la Commune 170 120 120 132 153 150 140 142
Tsiroanomandidy Fihaonana

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 146


CHAPITRE XIII : DISCUSSION SUR L’ÉVALUATION DE LA DÉGRADATION DES
SOLS ET RECOMMANDATIONS

XIII.1 Mode d’évaluation des sols à l’état actuel

XIII.1.1 Détermination de la compacité des sols


Les principales approches pour estimer la compaction du sol sont les approches
qualitatives et les approches quantitatives.

XIII.1.1.1 Approches qualitatives

XIII.1.1.1.1 Diagnostic visuel


Cette méthode est peu sûre, les signaux visibles donneront lieu à un test de compaction.
Ces signaux peuvent être : une infiltration plus lente de l’eau de surface, l’absence de vers de
terre (signe d’un manque d’air, de dureté du sol), plantes chétives et naines.…

XIII.1.1.1.2 Faire un profil cultural


C’est le moyen indéniable d’identifier le début et la fin de la couche compactée et de
poser un diagnostic de compaction. C'est un examen basé sur le sens de l'observation. Il
s'acquiert avec l'expérience et requiert un minimum d'équipement. La résistance à la
pénétration horizontale peut être mesurée en utilisant un pénétromètre à main ou un couteau.
Cette technique devient très vite laborieuse puisqu’il faut faire plusieurs profils de sol pour
établir un diagnostic.

XIII.1.1.2 Approches quantitatives

XIII.1.1.2.1 Mesures de la densité apparente du sol


La densité apparente du sol correspond à sa masse par unité de volume du sol sec en
place. Elle varie de 1,0 à 1,6 g/cm3 pour les sols minéraux et de 0,16 à 0,45 g/cm3 pour les
sols organiques. La méthode de mesure consiste à utiliser des cylindres métalliques de
volume donné. Ces cylindres sont enfoncés à diverses profondeurs du sol puis sont récupérés
de façon à minimiser le remaniement des sols. Ensuite les échantillons des sols sont séchés
dans une étuve pendant 24 heures à 105°C pour déterminer la masse sèche. Connaissant le
volume de sol recueilli (cm3) et sa masse sèche (g), il est donc possible de calculer la densité
apparente du sol échantillonné (g/cm3). La méthode de mesure de la densité apparente par
cylindre métallique est la plus utilisée. Cependant, il faut mentionner qu'il y a d'autres
techniques de mesure, à savoir la méthode de carottage, la méthode indirecte par atténuation
de rayons gamma, etc.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 147


XIII.1.1.2.2 Résistance mécanique du sol
La mesure de la résistance mécanique du sol se fait à l'aide de la méthode de
pénétrométrie. En effet, cette technique est basée sur le principe de déterminer la résistance à
l'enfoncement d'une tige dans le sol. Il y a plusieurs types de pénétromètres, à savoir des
pénétromètres statiques et des pénétromètres dynamiques. Le pénétromètre est généralement
composé d'une tige métallique à tête conique munie d'une jauge à pression (manomètre). Les
valeurs de pression affichées sur le manomètre augmentent avec la densité du sol. L'unité de
la pression est en PSI ("pound per square inch" ou N/cm2).

XIII.1.1.2.3 Conductivité hydraulique


La mesure de la conductivité hydraulique du sol peut être un excellent indice de la
modification de la structure du sol et de la compaction. Elle peut être mesurée au laboratoire
sur des cylindres de sols non dérangés, mais également directement au champ, notamment à
l’aide d’un infiltromètre à charge variable, perméamètre de guelph, etc. Ce sont des appareils
qui permettent de mesurer au champ le débit d’eau qui s’infiltre à travers une section du sol.
En l’absence de moyens efficaces pour mesurer la densité apparente du sol, la résistance
mécanique du sol et la conductivité hydraulique dans les approches quantitatives, j’ai choisi la
première approche (approches qualitatives avec des profils culturaux) pour évaluer la
compacité des sols de la zone d’étude.

XIII. 2 Mode d’évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur

La rareté des études de recherche effectuées dans cette zone constitue une limite pour
l’étude. Les résultats d’analyse de BOURGEAT en 1972 ont été utilisés, car lui seul a effectué
une prospection dans cette zone. Les résultats d’analyse utilisés concernent les résultats
d’analyse des sols ferrallitiques rajeunis sur migmatite. Ces résultats ont été comparés avec
les résultats actuels. Notons que pour que les résultats d’évaluation soient fiables, il faut que
la comparaison se fasse : sur le même type de sol, sur la même unité morphologique, sur la
même unité topographique, sur la même unité lithologique. La comparaison des résultats de
BOURGEAT en 1972 à celle des résultats de l’auteur en 2017 pour les paramètres chimiques
indiquent que les teneurs en éléments chimiques (pH, Ca2+, Mg
2+,
somme des bases
échangeables, Capacité d’Echange Cationique, Taux de saturation, teneur en matière
organique) diminuent avec l’âge de mise en valeur du sol.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 148


XIII.3 Mode d’évaluation des sols en fonction des données climatiques

Certaines données climatiques sont difficiles à obtenir ou sinon manquantes. Les données
des températures et des précipitations des années 1980 jusqu’aux années 2010 sont absentes,
or, les données pluviométriques sont utiles dans la détermination du paramètre d’érosivité R
du modèle RUSLE et dans l’évaluation de la dégradation des sols. J’ai dû travailler avec les
données climatiques disponibles, je n’ai pas considéré les données manquantes.

XIII.4 Mode d’évaluation des sols en fonction des données de feux de brousse

La dimension minimale des feux capturables par le satellite est de 50 m2, soit environ un
feu d’une superficie de 7m sur 7m. Le problème est qu’actuellement, le système ne peut
fournir que les points de feux et ne peut pas encore calculer les surfaces brûlées. Toutefois, il
représente déjà un outil efficace pour lutter contre ce fléau.

XIII.5 Limites de l'étude

Elles portent surtout sur le manque de données concernant la pluviométrie. Les dernières
mesures remontent à 1979, mais actuellement, la Direction Régionale de la Santé de
Tsiroanomandidy a installé une station au sein de l’enceinte du Centre Hospitalier du District.
Les mesures effectuées et celles obtenues par satellite du côté de la Station Météorologique
d'Ampandrianomby ne permettent pas d'avoir les nombres de jours de pluie.
Elles portent aussi sur la rareté des études effectuées dans la zone d’étude. Celle-ci limite
l’étude d’évaluation des sols en fonction de l’âge de mise en valeur. Comme mentionné au
chapitre méthodologie, seul BOURGEAT a effectué une prospection dans la zone étudiée.

XIII.6 Proposition des mesures de conservation des sols

La finalité de toute étude de dégradation des sols consiste à chercher des alternatives et
solutions efficaces pour lutter contre ce fléau. Les mesures prises relèvent des objectifs et des
paramètres ciblés. Les décideurs se basent : soit sur les valeurs de pertes en terres, soit sur le
facteur pente, soit sur le paramètre chimique et biologique des sols.

XIII.6.1 Conservation des sols selon les paramètres physiques


La meilleure solution de conservation des sols selon les paramètres physiques est la lutte
contre la compacité des sols à travers différentes techniques.

XIII.6.1.1 Maintien d’un bon taux de matière organique


Le maintien d’un taux approprié de matière organique dans le sol favorise une bonne
structure de ce dernier. Les principaux moyens de favoriser un bon taux de matière organique

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 149


sont : l’apport de fumier ou autres amendements organiques, intégration de la rotation des
cultures produisant des quantités importantes des résidus (CPVQ, 2000).

XIII.6.1.2 Remédier à la compaction de surface


Un horizon de sol compact situé dans les premiers 20cm de la surface est facile à briser
par un travail primaire exécuté à l’aide d’une charrue à versoirs (CPVQ, 2000).

XIII.6.1.3 Remédier à la compaction en profondeur


Pour remédier à la compaction en profondeur, le recours à la technique de sous-solage est
fortement recommandé. L’objectif est de briser les horizons denses situés en profondeur et de
faciliter l’aération du sol. Les décompacteurs lourds sont les instruments les plus utilisés pour
le décompactage mécanique du sol, leur profondeur d’opérations peut atteindre 80cm (CPVQ,
2000).

XIII.6.2 Conservation des sols selon les paramètres chimiques et biologiques

XIII.6.2.1Augmentation du pH des sols


Avant d’augmenter le pH d’un sol, il faudra d’abord connaitre les plantes qui ont des
affinités pour le pH acide (MEMENTO DE L’AGRONOME. 1993). Ces plantes pourraient
s’adapter facilement à un sol acide.
Dans la pratique agricole, il est essentiel de tenir compte du pouvoir tampon des sols en
vue du chaulage d’un sol (DUCHAUFOUR, 1997). Pour élever le pH d’un degré (de 5 à 6 par
exemple), il faut 5 fois plus de chaux pour un sol limoneux (bien tamponné), que pour un sol
sableux (mal tamponné) d’après DUCHAUFOUR en 1997.

XIII.6.2.2 Amélioration de la teneur en Ca2+ et Mg2+ des sols


L’augmentation de la teneur en Ca2+ et en Mg2+ élève le pH du sol et améliore sa
structure. Elle est apportée sous forme d’amendements calciques et magnésiens. Le calcium
et le magnésium contenus dans ces amendements peuvent servir à corriger les déficiences du
sol en ces éléments (UNIFA, 1998). Mais avant de l’apporter, Il faudrait connaitre l’exigence
de la plante cultivée en ces éléments (MEMENTO DE L’AGRONOME. 1993), Il faudrait
faire l’analyse de sol, Il faudrait connaitre le passé récent de fertilisation.

XIII.6.2.3 Amélioration de la teneur en azote (N) des sols


Les besoins de la plante cultivée en azote dépendent de l’espèce, de la variété et de
l'objectif de rendement (MEMENTO DE L’AGRONOME. 1993).
Le principe du bilan est la base du raisonnement, pour équilibrer au mieux les besoins de
la plante cultivée et les différentes fournitures d'azote dont elle peut bénéficier.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 150


Les fournitures d'azote ont pour origine : le sol (azote ammoniacal et surtout nitrique
présent dans le sol au départ de la végétation et azote provenant de la minéralisation d’une
partie de la matière organique au cours de la période de végétation), les apports de fertilisants
organiques et / ou minéraux.
La quantité à apporter est calculée par différence entre les besoins totaux de la plante
cultivée et les fournitures d'azote par le sol (UNIFA, 2005).

XIII.6.2.4 Amélioration de la teneur en phosphore (P) des sols


La fertilisation phosphatée a pour objectif de satisfaire les besoins en phosphore de la
plante selon les objectifs de rendement et de qualité, et donc, de compléter l'offre du sol en
maintenant son potentiel de production (UNIFA, 2005).
La stratégie actuelle se fonde en premier lieu sur les besoins des plantes cultivées et
ensuite sur la bio-disponibilité en phosphore de la parcelle (UNIFA, 2014). Les critères
principaux à prendre en compte sont : l'exigence en P2O5 de la culture, l'analyse de terre, le
passé récent de fertilisation et les exportations de la culture (UNIFA, 2014).

XIII.6.2.5 Amélioration de la teneur en potasse (K) des sols


La mobilité des ions K+ dans le sol, bien que supérieure à celle des ions P043-, n'est pas
très élevée (de l'ordre du centimètre).
Selon la nature et les aptitudes de son système racinaire, la plante a une capacité plus ou
moins grande à extraire du sol le potassium nécessaire à ses besoins.
La stratégie de fertilisation potassique est basée sur les critères suivants : exigence en
K2O de la culture (MEMENTO DE L’AGRONOME. 1993), analyse de terre, passé récent de
fertilisation, restitution des résidus du précédent cultural.
L'apport d'engrais potassique est généralement réalisé avant l’implantation de la culture.
Il est conseillé de faire l'apport d'engrais potassiques chaque année, ou au moins
régulièrement et de couvrir les exportations (UNIFA, 2005).

XIII.6.2.6 Amélioration de la teneur en matière organique des sols


Un taux de Matière Organique bas n’est pas une fatalité. En jouant sur les rotations, les
couverts, le pH, le flux de carbone (par les résidus de culture ou fumier), l’agriculteur peut
maintenir son potentiel de production. Des apports récents et réguliers de matières organiques
fraiches vont restaurer la fertilité du sol même s'ils ne relèvent pas rapidement le stock total de
MO. Ils améliorent la structure le sol (DECOOPMAN et al, 2013).

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L’apport de fumier type bovin ou compost est aussi une des réponses possibles mais le
flux doit être géré en prenant en compte l’azote qui est souvent le facteur limitant.

XIII.6.3 Lutte contre les feux de brousse


Selon la Loi n° 90-033 du 21 décembre 1990 modifiée par les lois n° 97-012 du 06 juin
1997 et n° 2004- 015 du 19 août 2004 portant CHARTE DE L’ENVIRONNEMENT ET SES
MODIFICATIFS,
Selon l’Ordonnance n° 76-044 du 27 décembre 1976 fixant les règles relatives à
l’organisation, au fonctionnement et aux attributions des Collectivités décentralisées,
Selon le Décret n° 77-037 du 16 février 1977 complété par le décret n° 77-307 du 16
septembre 1977 Fixant les attributions des présidents des comités exécutifs des Collectivités
décentralisées,
Selon le Décret nº 61-079 réglant les modalités d'application de l'Ordonnance nº 60-127
du 3 octobre 1960 relative au régime des défrichements et des feux de végétation,
La Direction Régionale de l’Environnement de l’Ecologie et des Forêts Bongolava a mis
en place le KASTI (Komitin’ny Ala Sy ny Tontolo Iainana) par Commune et les TASTI
(Tompon’andraikitry ny Ala Sy ny Tontolo Iainana) par Fokontany. Leurs rôles
sont premièrement, diriger, éduquer, sensibiliser et communiquer la population locale en
matière de règles et lutte contre les feux de brousse. Deuxièmement, surveiller et protéger
l’environnement de leurs localités. Troisièmement, surveiller les coupes des bois illicites et
l’exploitation forestière. Quatrièmement, aider les autorités locales à la recherche des
malfaiteurs et à l’application du DINA. Cinquièmement, établir des rapports par voie
hiérarchique pour les feux de brousse, les coupes des bois illicites et la protection de
l’environnement. Enfin, aller avec les autorités locales à l’écoute des témoins et des accusés
en matière des feux de brousse.

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CONCLUSION PARTIELLE
Les sols du secteur d’étude se dégradent physiquement et s’appauvrissent chimiquement
d’après les résultats obtenus. Ils se dégradent en fonction de l’âge de mise en valeur du sol,
de l’activité anthropique et enfin en raison du changement climatique.
Le but de l’évaluation dans cette partie est d’identifier les axes stratégiques pour la
conservation des sols.

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CONCLUSION GÉNÉRALE
ET
PERSPECTIVE

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CONCLUSION GÉNÉRALE
La présente étude contribue à l’étude typologique et à la caractérisation des sols, à la
modélisation et à la cartographie de la perte en terre, enfin à l’évaluation de la dégradation des
sols dans la Commune Urbaine de Tsiroanomandidy Ville et dans la Commune Rurale de
Tsiroanomandidy Fihaonana.
Cette étude a permis de constater que :
La typologie de sol du secteur est dominée par les sols ferrallitiques friables rouges et
les sols ferrallitiques friables jaunes qui sont fragiles à l’état sec.
La caractérisation physico-chimique des sols du secteur est dominée par des sols
dégradés physiquement et des sols pauvres chimiquement.
La modélisation de la perte en terre qui donne un taux d’érosion réelle de 10 T/Ha/an
sur 83 % de la superficie totale du secteur démontre que l’érosion en nappe n’est pas un grave
danger dans la zone d’étude. Par contre, l’érosion en lavaka constitue une menace grave à
cause de la dominance des sols friables dans le secteur.
Les sols du secteur sont dégradés physiquement, pauvres chimiquement et
biologiquement suite à l’évaluation effectuée.
La typologie des sols est déterminée à partir de la classification universelle de la
Commission de Pédologie et de Cartographie des Sols (C.P.C.S) et à partir de la classification
de la FOFIFA.
Les sols sont caractérisés physico-chimiquement à partir de la norme d’interprétation
internationale de RIQUIER 1966.
La modélisation et la cartographie des sols du secteur sont élaborées en intégrant les
paramètres du modèle RUSLE dans un SIG ou Système d’Information Géographique. Par
comparaison avec le modèle Fournier, les résultats obtenus à partir du modèle RUSLE sont
presque similaires
Les sols sont évalués de quatre manières : évaluation actuelle, évaluation en fonction de
l’âge de mise en valeur, évaluation en fonction de la variable climatique, enfin évaluation en
fonction de l’activité anthropique
D’après l’étude et les résultats obtenus, les hypothèses posées au départ sont vérifiées : la
variable climatique contribue pleinement au processus de dégradation des sols de la zone
d’étude ; la topographie, la morphologie et la pédologie sont déterminantes en ce qui concerne
le degré et la vitesse de la dégradation des sols dans le secteur ; enfin, les activités

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humaines (feux de brousse) constituent les facteurs majeurs de la dégradation du sol du
secteur.
Malgré la dégradation des sols de la zone d’étude, la Direction Régionale de
l’Environnement de l’Ecologie et des Forêts (D.R.E.E.F), ainsi que la Direction Régionale de
l’Agriculture et de l’Elevage (D.R.A.E) sont maintenant à pied d’œuvre pour lutter, protéger
et conserver les sols. Elles travaillent avec les partenaires étrangers et locaux par
l’intermédiaire des projets pour atteindre ces objectifs. Parmi les projets œuvrant dans ce
domaine, citons : le projet PRODAIRE et le projet A.N.A.E. Le premier travaille dans la
stabilisation participative des lavaka et le reboisement, tandis que le second travaille dans le
domaine de lutte contre le feu de brousse et le renforcement des reboisements.

PERSPECTIVES
La zone d’étude est à vocation agricole. Dans l’avenir, j’aimerais élargir l’étude de
modélisation et d’évaluation des sols dans d’autres Communes de la région Bongolava.
L’objectif serait de terminer l’étude dans les Communes de la région toute entière à partir des
sites représentatifs.
La modélisation de l’érosion en utilisant le modèle RUSLE est limitée seulement à
l’étude de l’érosion en nappe. Dans la perspective à venir, je souhaiterais utiliser d’autre type
de modèle ou d’autre type de méthode pour étudier les autres types d’érosion dans le secteur :
érosion par ravinement, érosion en lavaka….
La recherche concernant l’amélioration des propriétés physico-chimiques du sol est rare
dans cette zone, j’encouragerais les jeunes chercheurs à orienter leurs recherches dans ce sens.
Au vu de la dégradation physique et l’appauvrissement chimique du sol dans le secteur
étudié, j’inciterais dans le futur les décideurs à financer les recherches concernant
l’amélioration de la fertilité du sol dans cette zone.
La difficulté des jeunes chercheurs à trouver des financements pour une recherche n’est
pas une nouveauté dans notre pays, j’encouragerais le Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique à financer les projets de recherche qui peuvent conduire vers
le développement durable de notre pays.
La publication des résultats obtenus dans des revues internationales est aussi envisageable
dans l’avenir.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page 155


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ANNEXES

ANNEXE I ........................................................................................................................................................... I

Description des profils pédologiques................................................................................................................. I

ANNEXE II ....................................................................................................................................................... XV

Norme d’interprétation de l’analyse chimique de la terre tamisée à 2 mm (RIQUIER, modifié par


RAZAFINJARA.A.L.) ......................................................................................................................................... XV

ANNEXE III ..................................................................................................................................................... XVI

Tableau récapitulatif des analyses physiques et chimiques complètes .......................................................... XVI

ANNEXE IV...................................................................................................................................................XXIV

Les Cartes thématiques ...............................................................................................................................XXIV

ANNEXE V.................................................................................................................................................... XXIX

Valeurs de Ce et de Ds dans le secteur d’étude ........................................................................................... XXIX

ANNEXE VI.................................................................................................................................................... XXX

Articles ......................................................................................................................................................... XXX

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ANNEXE I

DESCRIPTION DES PROFILS PEDOLOGIQUES


Profil 1 : JJ1

Situation : à l’Ouest d’Ankijana Ambony (colline de Jojonomby)


Coordonnées géographiques : X = 323 577 Y= 817 696 Z= 1100 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres à influence occidentale
Unité géomorphologique : relief résiduel
Végétation: pseudosteppe clairsemée à Aristida sp., Hyparrhenia rufa (Vero), Heteropogon
contortus (Danga).
Topographie: bas de pente
Roche mère : granite migmatitique et quartzite
Type de sol : sol peu évolué non climatique d’érosion régosolique (sur roche friable)
Morphologie
0 – 13 cm : Horizon olive (Munsell à sec : 5 Y 5/6, humide : 5Y 4/4), limono-argilo-sableux,
meuble, à structure grumeleuse moyenne à grossière, peu fragile, poreux, très bon
enracinement, transition nette
13 – 60 cm : Horizon brun foncé (Munsell à sec : 7,5YR 5/8, humide 7,5YR 5/6), limono-
argilo-sableux, peu compact, structure polyédrique fine, cohérent, peu poreux,
friable, quelques racines fines pénétrant les agrégats, très riche en minéraux
primaires altérés.
Profil 2 : ANKj 1

Situation : au Sud d’Ankijana Ambony


Coordonnées géographiques : X=337 256 Y= 814 408 Z= 875 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres à influence occidentale
Unité géomorphologique : glacis quaternaire
Végétation : strate herbacée à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Heteropogon contortus (Danga).
Topographie : versant
Roche mère : migmatite
Type de sol : sol ferrallitique faiblement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement
Morphologie
0 – 15 cm : Horizon rouge clair à l'état sec, plus rouge à l'état humide (Munsell sol sec: 10 R
6/8, humide: 10 R 4/8), faiblement humifère. Argileux à limono-argileux, riche en

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page I


limons. Structure grumeleuse assez grossière, peu fragile, porosité bonne, bon
enracinement. Transition nette.
15 – 100 cm : Horizon rouge clair à l'état sec, plus rouge à l'état humide (Munsell à sec: 10 R
6/6, humide: 10 R 5/6). Limono-argilo-sableux. Structure polyédrique fine,
friable, cohésion moyenne à faible, peu poreux.
Profil 3 : ANKr 1

Situation : à l’Ouest de Tsiroanomandidy ville (glacis d’Ankiranobe)


Coordonnées géographiques : X= 355 913 Y= 813 993 Z= 800 m
Climat : tropical d’altitude
Unité géomorphologique : glacis quaternaire
Végétation : pseudosteppe à Hyparrhenia rufa, Aristida sp., Heteropogon contortus.
Topographie : versant
Roche mère : migmatite
Type de sol : sol ferrallitique moyennement désaturé en B typique friable rouge.
Morphologie
0 – 5 cm : Horizon rouge à l'état sec, rouge foncé à l'état humide (Munsell sol sec: 10 R 4/6,
humide: 10 R 3/6). Argilo-sableux. Structure grumeleuse. Porosité bonne, les
racines se localisent essentiellement dans cet horizon. Passage assez marqué avec
l'horizon suivant.
5 – 80 cm : Horizon rouge (Munsell sol sec: 10 R 4/8, humide : 10R 4/6). Argileux. Structure
polyédrique, cohésion moyenne à faible, friable, porosité bonne. Très fines
concrétions de fer et de manganèse irrégulièrement
Profil 4 : BEMA 1

Situation : à Bemangoraka
Coordonnées géographiques : X = 335 489 Y = 829 089 Z = 875 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : croupe convexe résiduelle.
Végétation : pseudosteppe à Hyparrhenia rufa, Aristida sp., Heteropogon contortus.
Topographie : versant
Roche mère : granite
Type de sol : sol ferrallitique moyennement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement.
Morphologie

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0 – 7 cm : Horizon brun jaune foncé à l’état sec, brun très foncé à l’état humide (Munsell sol
sec: 10 YR 4/6, humide : 10 YR 2/2). Limono-argilo-sableux, Structure
faiblement marquée, grumeleuse grossière à la partie supérieure, puis en mottes
mal individualisées en dessous. Porosité moyenne, enracinement moyen.
Transition nette.
7 – 50 cm : Horizon rouge à l’état sec, rouge foncé à l’état humide (Munsell sol sec: 10 R 4/8,
humide : 10 R 3/6), argilo-sableux à argileux, riche en quartz (certains sont
recouverts d'une pellicule ferrugineuse). Structure polyédrique émoussée
marquée, secondairement à faible tendance poudreuse, degré de structuration
moyen un peu compact. Porosité fine, enracinement moyen à faible.
Profil 5 : MANDR 1

Situation : au Nord de Mandrosonoro


Coordonnées géographiques : X = 355 731 Y = 824 668 Z = 800 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : glacis quaternaire
Végétation : pseudosteppe à Hyparrhenia rufa, Aristida sp., Heteropogon contortus.
Topographie : versant
Roche mère : gneiss
Type de sol : sol ferrallitique friable moyennement désaturé typique friable jaune.
Morphologie
0 – 10 cm : Horizon humifère brun-jaune à l’état sec, devenant brun jaune foncé après
humectation (Munsell à sec: 10 YR 5/6, humide: 10 YR 3/6), limono-argilo-
sableux. Structure grumeleuse grossière avec une sous-structure grumeleuse
fine à polyédrique, degré de structuration très élevé, cohésion moyenne à forte.
Porosité moyenne entre les petits agrégats plutôt faibles à l'intérieur de ceux-ci,
très bon enracinement. Transition nette.
10 – 80 cm : Horizon faiblement humifère rouge clair à l’état sec, rouge après humectation
(Munsell à sec: 2,5 YR 6/8, humide: 2,5 YR 4/8), argilo-sableux. Structure
polyédrique moyenne, un peu émoussée, avec une sous-structure polyédrique
fine assez peu individualisée, degré de structuration élevé, cohésion moyenne à
faible, friable. Porosité moyenne, enracinement faible.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page III


Profil 6 : MANDR 2

Situation : au Nord de Mandrosonoro


Coordonnées géographiques : X = 355 792 Y = 824 547 Z = 800 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : alluvions
Végétation : Oriza sativa(Riz)
Topographie : bas-fonds
Roche mère : alluvions
Type de sol : sols peu évoluées non climatiques d’apport alluvial hydromorphes
Morphologie
0 – 7 cm : Horizon jaune à l’état sec, jaune olive à l'état humide (Munsell à sec: 5 Y 8/8,
humide: 5 Y 6/6). Limono-argilo-sableux à limono-argileux. Structure peu nette,
collant, plastique. Présence des quelques taches rouilles, racines fines assez
nombreuses. Transition peu nette.
7 – 50 cm : Horizon jaune à l’état sec, jaune olive à l'état humide (Munsell à sec : 5 Y 7/8,
humide : 5 Y 6/8). Limono-argilo-sableux à limono-argileux. Structure continue,
plastique, collant. Présence de petites taches rouilles, peu de racine.
Profil 7 : AMPANA 1

Situation : au Nord Est d’Amparihibe (colline d’Ampanataovana)


Coordonnées géographiques : X = 356 872 Y = 842 607 Z = 975 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : basse croupe disséquée
Végétation : strate herbacée à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Heteropogon contortus (Danga).
Topographie : versant
Roche mère : migmatite granitoïde
Type de sol : Sol ferrallitique fortement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement
Morphologie
0-35 cm : Horizon rouge clair à l’état sec, sombre à l’état humide (Munsell sol sec : 10 R 5/3,
humide : 10 R 3/3), humifère peu marqué, Argilo-sableux, Structure faiblement
marquée, grumeleuse grossière à la partie supérieure, puis en mottes mal
individualisées en dessous. Porosité moyenne, enracinement moyen. Transition
nette.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page IV


35 – 100 cm : Horizon rouge (Munsell sol sec: 10 R 5/8, humide : 10 R 4/8), argilo-sableux,
riche en quartz (certains sont recouverts d'une pellicule ferrugineuse). Structure
polyédrique émoussée marquée, secondairement à faible tendance poudreuse, degré
de structuration moyen un peu compact. Porosité moyenne, enracinement moyen à
faible.
Profil 8 : ALIKA 1

Situation : au Nord de Tsaratanana (colline d’Ambohitralika)


Coordonnées géographiques : X = 352 505 Y = 830 181 Z = 950 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : colline convexe
Végétation : pseudosteppe à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Heteropogon contortus (Danga).
Topographie : versant
Roche mère : migmatite granitoïde
Type de sol : Sol ferrallitique moyennement désaturé à structure polyédrique.
Morphologie
0 – 14 cm : Horizon humifère rouge devenant plus sombre après humectation (Munsell à sec:
2,5 YR 4/8, humide: 2,5 YR 3/6), limono-argilo-sableux. Structure grumeleuse,
degré de structuration très élevé, cohésion moyenne à forte. Porosité moyenne, très
bon enracinement. Passage très progressif avec l'horizon suivant.
14 - 80 cm : Horizon faiblement humifère rouge, plus foncé après humectation (Munsell à
sec: 2,5 YR 5/8, humide: 2,5 YR 3/6), limono-argilo-sableux. Structure polyédrique
moyenne, un peu émoussée, avec une sous-structure polyédrique fine assez peu
individualisée, degré de structuration moins élevé, cohésion faible à moyenne. Peu
poreux, enracinement moyen.
Profil 9 : FIADANA 1

Situation : au Nord de Fiadanamanga


Coordonnées géographiques : X = 365 165 Y = 821 170 Z = 825 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : glacis quaternaire
Végétation : pseudosteppe à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Heteropogon contortus (Danga).
Topographie : versant
Roche mère : cuirasse ferrugineuse
Type de sol : sol ferrugineux tropicaux peu lessivé modal

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Morphologie

0 – 8 cm : Horizon jaune à l’état sec, brun jaune à l'état humide, paraissant humifère (Munsell
à sec : 10 YR 7/8, humide : 10 YR 5/6). Texture limono-argilo-sableux à argilo-
sableux. Structure grumeleuse à polyédrique émoussée moyenne, degré de
structuration moyen. Porosité moyennement marquée, cohésion forte, bon
enracinement. Transition nette.

8 - 50 cm : Horizon rouge clair, plus sombre à l'état humide (Munsell à sec : 2,5 YR 6/8,
humide : 2,5 YR 5/6). Argilo-sableux, présence de quartz anguleux à surface
ferrugineuse. Structure polyédrique fine à grossière émoussée, à forte tendance
continue, pas de sous-structure nettement individualisée, degré de structuration
moyen à faible. Assez compact en place, porosité moyenne, enracinement plutôt
faible.
Profil 10 : AMBR 1

Situation : au Nord d’Ambohindrangory


Coordonnées géographiques : X = 356 716 Y = 808 401 Z = 925 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : glacis quaternaire
Végétation : pseudosteppe à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Heteropogon contortus (Danga).
Topographie : versant
Roche mère : migmatite
Type de sol : sol ferrallitique moyennement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement.
Morphologie
0 - 10 cm : Horizon humifère rouge à l'état sec, rouge foncé à l'état humide (Munsell sol sec :
10 R 4/6, humide: 10 R 3/6), limono-argilo-sableux. Structure en mottes mal
définies avec une sous-structure polyédrique émoussée à grumeleuse bien
développée, degré de structuration moyenne, cohésion moyenne à forte. Porosité
moyenne entre les petits agrégats, très bon enracinement. Transition peu nette.
10 - 50 cm : Horizon rouge (Munsell sol sec : 10 R 4/8, humide : 10 R 4/6), argilo-sableux.
Structure polyédrique moyenne émoussée bien développée secondairement
polyédrique fine ou particulaire, degré de structuration moyen : il y a une forte

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page VI


proportion d'éléments fins. Cohésion très variable, certains agrégats ont une
cohésion très forte, d'autres, moins bien individualisés, s'écrasent au contraire très
facilement. Assez compact, porosité moyenne à faible, enracinement faible.
Profil 11 : AMBOAKA 1

Situation : à l’ouest d’Ambohindrangory (colline d’Amboribaoka)


Coordonnées géographiques : X = 347 708 Y = 806 982 Z = 1050 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : moyenne croupe disséquée
Végétation : pseudosteppe à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Heteropogon contortus (Danga).
Topographie : versant
Roche mère : granite migmatitique
Type de sol : sol ferrallitique moyennement désaturé rajeuni avec érosion et remaniement
Morphologie
0 - 10 cm : Horizon humifère jaune brun à l’état sec, brun jaune à l’état humide (Munsell à
sec : 10 YR 6/8, humide : 10 YR 5/8), limono-argilo-sableux. Structure
grumeleuse bien développée, degré de structuration très élevé, cohésion forte.
Porosité moyenne entre les petits agrégats, très bon enracinement. Transition
nette avec l’horizon suivant.
10 - 80 cm : Horizon jaune-rouge (Munsell à sec : 7,5 YR 7/8, humide : 7,5 YR 6/8), limono-
argilo-sableux à argilo-sableux. Structure polyédrique moyenne émoussée bien
développée secondairement polyédrique fine ou particulaire, degré de
structuration moyen : il y a une forte proportion d'éléments fins. Cohésion très
variable, certains agrégats ont une cohésion très forte, d'autres, moins bien
individualisés, s'écrasent au contraire très facilement. Assez compact, la porosité
est moyenne à faible, enracinement moyen.
Profil 12 : JJ 3

Situation : à l’ouest de Talata Mahazoarivo


Coordonnées géographiques : X = 331 397 Y = 809 370 Z = 1050 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : bas-fonds
Végétation : Oriza sativa (Riz)
Topographie : bas-fonds
Roche mère : migmatite

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page VII


Type de sol : sol hydromorphe moyennement organique à gley peu profond
Morphologie
0 – 10 cm : horizon gris olive à l’état sec, gris foncé à l’état humide (Munsell sol sec : 5Y 4/2,
humide : 5Y 4/1), limono-argilo-sableux. Structure continue, existence des racines
fines dans la masse de l'horizon, présence de pseudosable et des fines paillettes de
micas. Transition peu nette avec l’horizon suivant.
10 – 50 cm : horizon noir à l’état humide (Munsell sol humide : 5Y 2,5/1), texture variable
(limono-argilo-sableux). Structure massive, plastique, collant, peu de racine.
Profil 13 : ANALATS 2

Situation : au Nord Est d’Analatsifaka


Coordonnées géographiques : X = 352 543 Y = 815 029 Z = 800 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : bas-fonds
Végétation : Oriza sativa(Riz)
Topographie : bas-fonds
Roche mère : migmatite
Type de sol : sol hydromorphe moyennement organique à gley peu profond
Morphologie
0 – 12 cm : horizon noir à l’état humide (Munsell sol humide : 5Y 2,5/1), limono-argilo-
sableux. Structure continue, plastique, collant, existence des racines fines dans la
masse de l'horizon. Transition nette avec l’horizon suivant.
12 – 50 cm : horizon noir à l’état humide (Munsell sol humide : 5Y 2,5/1). Texture variable
(limono-argilo-sableux). Structure assez nette, peu plastique, peu collant, racine
assez nombreuse.
Profil 14 : BEMA 3

Situation : à l’Ouest de Bemangoraka


Coordonnées géographiques : X = 338 128 Y = 827 342 Z = 775 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : bas-fonds
Végétation : Oriza sativa(Riz)
Topographie : bas-fonds
Roche mère : migmatite
Type de sol : sol hydromorphe minéraux ou peu humifère à gley peu profond

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page VIII


Morphologie
0 – 12 cm : horizon noir à l’état humide (Munsell sol humide : 5Y 2,5/1), limono-argilo-
sableux. Structure peu nette, plastique, collant, peu des racines fines dans la masse
de l'horizon. Transition peu nette avec l’horizon suivant.
12 – 50 cm : horizon noir à l’état humide (Munsell sol humide : 5Y 2,5/1). Texture variable
(limono-argilo-sableux). Structure assez nette, plastique, collant, racine assez
nombreuse.
Profil 15 : AMPAR 1

Situation : Au sud d’Amparihibe


Coordonnées géographiques : X = 353 866 Y = 836 884 Z = 850 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : bas-fonds
Végétation : Oriza sativa(Riz)
Topographie : bas-fonds
Roche mère : migmatite
Type de sol : sol hydromorphe minéraux ou peu humifère à pseudogley de surface
Morphologie
0 – 15 cm : horizon brun jaune foncé à l’état humide (Munsell sol humide : 10 YR 4/6).
Texture argilo-sableux. Structure continu, plastique, collant. Présence des
nombreuses racines fine. Transition nette avec l’horizon suivant.
15 – 50 cm : horizon brun gris foncé à l’état humide (Munsell sol humide : 2,5 Y 4/2).
Texture argilo-sableux. Structure continue, plastique, collant. Présence des petites
taches rouille et noires et de minéraux brillants, peu des racines.
Profil 16 : MANAMB 1

Situation : Au Nord de Tsroanomandidy Ville


Coordonnées géographiques : X = 258 623 Y = 819 500 Z = 800 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : alluvions
Végétation : Oriza sativa(Riz)
Topographie : bas-fonds
Roche mère : alluvions
Type de sol : sol hydromorphe minéraux ou peu humifère à pseudogley à nappe perché
Morphologie

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page IX


0 – 15 cm : horizon gris olive à l’état humide (Munsell sol humide : 5 Y 4/2). Texture variable
limono-argilo-sableux à limono-argileux. Structure continu, plastique, collant.
Présence des nombreuses racines fine. Transition assez nette avec l’horizon
suivant.
15 – 50 cm : horizon gris olive à l’état humide (Munsell sol humide : 5 Y 5/2). Texture
variable limono-argilo-sableux à limono-argileux. Structure continue, plastique,
collant. Présence des petites taches rouille et noires et de minéraux brillants,
racine peu nombreuse.
Profil 17 : FIADANA 2

Situation : au Nord de Fiadanamanga


Coordonnées géographiques : X = 365 174 Y = 821 267 Z = 800 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : bas-fonds
Végétation : Oriza sativa(Riz)
Topographie : bas-fonds
Roche mère : migmatite
Type de sol : sol hydromorphe minéraux ou peu humifère à gley peu profond
Morphologie
0 – 15 cm : olive à l’état humide (Munsell sol humide : 5 Y 4/4). Texture variable limono-
argilo-sableux. Structure continu, assez plastique, peu collant. Présence des
nombreuses racines fine. Transition peu nette.
15 – 50 cm : horizon gris olive à l’état humide (Munsell sol humide : 5 Y 4/2). Texture
variable limono-argilo-sableux. Structure continue, assez plastique, peu collant,
racine peu nombreuse.
Profil 18 : VOKO 1

Situation : au Sud Est de Talata Mahazoarivo


Coordonnées géographiques : X = 345 016 Y = 805 749 Z = 1125 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumises à l'influence occidentale.
Unité géomorphologique : croupe convexe
Végétation : pseudosteppe à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Heteropogon contortus (Danga).
Topographie : versant
Roche mère : granite migmatitique
Type de sol : sol ferrallitique faiblement désaturé en B, rajeuni, avec érosion et remaniement

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page X


Morphologie
0 - 10 cm : Horizon humifère rouge à l'état sec, rouge foncé à l'état humide (Munsell sol sec :
10 R 4/6, humide : 10 R 3/6), limono-argilo-sableux. Structure grumeleuse bien
développée, plastique à l’état humide, degré de structuration moyenne, cohésion
moyenne à forte. Porosité moyenne entre les petits agrégats, très bon
enracinement. Transition peu nette.
10 - 80 cm : Horizon rouge clair à l'état sec, plus rouge à l'état humide (Munsell sol sec : 10 R
6/8, humide : 10 R 4/8), argilo-sableux. Structure polyédrique fine ou particulaire,
degré de structuration moyen : il y a une forte proportion d'éléments fins.
Cohésion très variable, certains agrégats ont une cohésion très forte, d'autres,
moins bien individualisés, s'écrasent au contraire très facilement. Assez compact,
peu poreux, enracinement faible. A l'état humide plus plastique que les horizons
précédents.
Profil 19 : AMBOHY 1

Situation : Au Sud Est d’Andranomadio (complexe éruptive d’Ambohiby)


Coordonnées géographiques : X = 373 493 Y= 803 177 Z= 1400 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres à influence occidentale
Unité géomorphologique : relief résiduel
Végétation : pseudosteppe clairsemée à Aristida sp., Hyparrhenia rufa (Vero), Heteropogon
contortus (Danga).
Topographie : bas de pente
Roche mère : granite
Type de sol : sol peu évolué non climatique d’érosion lithique (roche dure)
Morphologie
0 – 10 cm : Horizon humifère rouge à l'état sec, rouge foncé à l'état humide (Munsell sol sec :
10 R 4/6, humide : 10 R 3/6), limono-argilo-sableux, meuble, à structure
grumeleuse moyenne à grossière, fragile, poreux, très bon enracinement, transition
peu nette.
10 – 50 cm : Horizon humifère rouge à l'état sec, rouge foncé à l'état humide (Munsell sol
sec : 10 R 4/6, humide : 10 R 3/6, limono-argilo-sableux à argilo-sableux, peu
compact. Structure polyédrique fine, cohérent, peu poreux, friable, quelques
racines fines pénétrant les agrégats, très riche en minéraux primaires altérés,
présence de quartz anguleux à surface ferruginisée.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XI


Profil 20 : ANTSAHO 1

Situation : A l’Est d’Andranomadio (colline d’Antsahondra)


Coordonnées géographiques : X =374 170 Y= 807 171 Z= 1250 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres à influence occidentale
Unité géomorphologique : moyenne colline convexe
Végétation : pseudosteppe à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Heteropogon contortus (Danga).
Topographie : versant
Roche mère : syénite
Type de sol : sol ferrallitique fortement désaturé en B, fortement rajeuni, avec érosion et
remaniement.
Morphologie
0 – 10 cm : Horizon humifère rouge à l'état sec, rouge foncé à l'état humide (Munsell sol sec:
10 R 4/6, humide: 10 R 3/6). Texture limono-argilo-sableux à argilo-sableux.
Structure grumeleuse à polyédrique émoussée moyenne, degré de structuration
moyen. Poreux, cohésion forte, bon enracinement. Transition peu nette.
10 - 80 cm : Horizon humifère rouge à l'état sec, rouge foncé à l'état humide (Munsell sol sec:
10 R 4/6, humide: 10 R 3/6). Texture Argilo-sableux à limono-argileux. Structure
polyédrique moyenne à grossière émoussée, à forte tendance continue, pas de sous-
structure nettement individualisée, degré de structuration moyen à faible. Assez
compact en place, porosité moyenne, enracinement plutôt faible.
Profil 21 : ANTSAPA 1

Situation : à l’Est de Tsiroanomandidy ville


Coordonnées géographiques : X= 358 131 Y= 816 763 Z= 825 m
Climat : tropical d’altitude
Unité géomorphologique : basse colline à replat sommital
Végétation : pseudosteppe à Hyparrhenia rufa, Aristida sp., Heteropogon contortus.
Topographie : sommet
Roche mère : migmatite
Type de sol : sol ferrallitique moyennement désaturé en B typique à structure dégradé.
Morphologie
0 – 13 cm : Horizon rouge à l'état sec, rouge foncé à l'état humide (Munsell sol sec: 10 R 4/6,
humide: 10 R 3/6). Argilo-sableux. Structure grumeleuse. Porosité mauvaise, les

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XII


racines se localisent seulement dans cet horizon. Passage peu nette avec l'horizon
suivant.
13 – 100 cm : Horizon rouge (Munsell sol sec: 10 R 4/8, humide : 10R 4/6). Argileux.
Structure continu massive, compact, porosité mauvaise. Très fines concrétions de
fer et de manganèse irrégulièrement
PROFIL HTB4

Situation : région de la Sakay (" Moyen-Ouest)


X = 793,6 Y = 400 Z = 950 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres à influence occidentale
P = 1600 mm T = 21°7
Unité géomorphologique : glacis d'érosion du Moyen Ouest (niveau IV).
Végétation : pseudosteppe clairsemée à Aristida sp., Hyparrhenia rufa, Heteropogon
contortus.
Topographie : versant d'un thalweg encaissé, pente supérieure à 30°, profil prélevé à mi-
pente.
Roche-mère : migmatite (système du graphite).
Type de sol : sol ferrallitique pénévolué typique faiblement désaturé.
Morphologie
0- 15 cm / HTB 41 : Horizon rouge gris (Munsell à sec: 2,5 YR 5/6, humide: 2,5 YR 3/6),
faiblement humifère. Argileux à argilo-sableux, riche en limons. Structure grumeleuse assez
grossière, porosité élevée, bon enracinement. On note des épandages de quartz en surface.
15- 70 cm / HTB 42 : Horizon rouge pâle à l'état sec, plus rouge à l'état humide (Munsell à
sec : 2,5 YR 5/8, humide: 10 R 4/8). Argileux à argilo-sableux, riche en limons, présence de
micas. Structure polyédrique fine, assez marquée, les agrégats sont poreux, degré de
structuration élevé, cohésion assez forte, enracinement moyen. Porosité bonne.
PROFIL HTB 25

Situation : 4 km au Sud-Ouest de Tsiazonaloka (Moyen-Ouest)


X = 370,6 Y =.778 Z = 780 m
Climat : tropical très contrasté des Hautes Terres soumise à l'influence occidentale
P = 1 650 mm T = 2203
Unité géomorphologique : glacis d'érosion quaternaire.
Végétation : pseudosteppe à Heteropogon contortus (Danga), Hyparrhenia div. (Vero),
Aristida div.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XIII


Topographie : large replat entre deux thalwegs encaissés, pente très faible.
Roche-mère : migmatite (système du graphite).
Type de sol : sol ferrallitique rajeuni enrichi en minéraux peu altérables, moyennement
désaturé, à horizon pulvérulent, faiblement allitique.
Morphologie
0-10 cm / HTB 251 : Horizon brun-rougeâtre plus sombre à l'état humide, paraissant
faiblement humifère (Munsell à sec : 5 YR 4/4, humide : 2,5 YR 3/6). Argileux à argilo-
sableux. Structure grumeleuse grossière à polyédrique émoussée moyenne, degré de
structuration moyen. Porosité essentiellement tubulaire, moyennement marquée, cohésion
forte, bon enracinement.
10-50 cm / HTB 252 : Horizon rouge plus sombre à l'état humide (Munsell à sec : 2,5 YR 4/8,
humide : 2,5 YR 4/6). Argileux à argilo-sableux, présence de quartz anguleux à surface
ferruginisée. Structure polyédrique moyenne à grossière émoussée, à forte tendance continue,
pas de sous-structure nettement individualisée, degré de structuration moyen à faible. Assez
compact en place, porosité moyenne, enracinement plutôt faible.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XIV


ANNEXE II

NORME D’INTERPRETATION DE L’ANALYSE CHIMIQUE DE LA TERRE


TAMISEE A 2 MM (RIQUIER, MODIFIE PAR RAZAFINJARA.A.L.)
Très pauvre pauvre Moyen Riche Très riche
Bases Ca <1 0 à 2.3 2.3 à 3.5 3.7 à 7 >7
échangeables en Mg <0.4 0.4 à 1 1 à 1.5 1.5 à 3 >3
mé/100g K <0.1 0.1 à 0.2 0.2 à 0.4 0.4 à 0.8 >0.8
Phosphore P en <2.5 2.5 à 5 5 à 10 10 à 25 >25
assimilable ppm
Azote total N. en <0.05 0.05 à 0.1 0.1 à 0.15 0.15 à 0.20 >0.25
(Kjeldahl) %
Matière M.O. <0.5 0.5 à 1 1à3 3à5 >5
organique totale en %
Carbone C. en <0.3 0.3 à 0.6 0.6 à 1.7 1.7 à 3 >3
organique %

Trop faible satisfaisant Un peu fort Trop fort


C/N <10 10 à 20 >20

COMPLEXE ADSORBANT

Très faible moyenne forte Très forte


faible
Somme des bases S en <2 2à5 5 à 10 10 à 15 >15
échangeables mé/100g
Capacité d'échange T en <5 5 à 10 10 à 25 25 à 40 >40
cationique mé/100g
Taux de saturation V en % <15 15 à 40 40 à 60 60 à 90 90 à 100

<4.5 extrêmement acide


4.5 à 5 très fortement acide
5.1 à 5.5 fortement acide
5.6 à 6 moyennement acide
pH (électrode de verre) 6.1 à 6.5 faiblement acide
6.6 à 7.3 neutre
7.4 à 7.6 légèrement alcalin
7.9 à 8.4 modérément alcalin
8.5 à 9.0 fortement alcalin
>9.1 très fortement alcalin

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ANNEXE III

TABLEAU RECAPITULATIF DES ANALYSES PHYSIQUES ET CHIMIQUES COMPLETES

TABLEAU N : 1 PROFIL JJ 1

Numéro Matière organique Analyse granulométrique Eléments échangeables mé/100 g Etat du complexe
d'échantillon et pHH20 M.O T S P ppm
C% N% C/N A% L% S% Ca 2+ Mg2+ K+ Na+ V%
profondeur % mé/100g mé/100g
1 (0 - 13 cm) 5,83 1,41 2,43 0,08 17 10 13 77 0,30 0,21 0,59 0,34 3 1 45 8
2 (13 - 60 cm) 5,8 0,22 0,38 0,01 16 16 11 73 0,03 0,03 0,14 0,13 2 0 14 6

TABLEAU N : 2 PROFIL ANKj 1

Numéro Matière organique Analyse granulométrique Eléments échangeables mé/100 g Etat du complexe
d'échantillon et pHH20 M.O T S P ppm
C% N% C/N A% L% S% Ca 2+ Mg2+ K+ Na+ V%
profondeur % mé/100g mé/100g
3 (0 -15 cm) 5,23 0,84 1,44 0,08 10 28 19 53 1,20 2,33 0,49 0,19 6 4 67 5,8
4 (15 - 100 cm) 5,6 0,10 0,16 0,01 14 16 21 63 1,65 5,08 0,05 0,09 8 7 83 1

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TABLEAU N : 3 PROFIL ANKr 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Matière organique Etat du complexe
Numéro d'échantillon et granulométrique g
pHH20 P ppm
profondeur A
C% M.O % N% C/N L% S% Ca 2+ Mg2+ K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
%
5 (0 -5 cm) 4,91 1,06 1,82 0,09 12 26 11 63 1,10 0,48 0,26 0,19 3 2 60 29,8
6 (5 - 80 cm) 5,47 0,32 0,55 0,03 11 34 11 55 0,45 0,12 0,07 0,07 4 1 17 4,8

TABLEAU N : 4 PROFIL BEMA 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
7 (0 - 7 cm) 5,33 2,59 4,45 0,18 14 10 13 77 4,40 2,58 0,77 0,33 9 8 93 18,5
8 (7 - 50 cm) 5,75 0,41 0,70 0,03 15 28 9 63 0,55 0,42 0,46 0,22 4 2 38 9,7

TABLEAU N : 5 PROFIL MANDR 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
9 (0 - 10 cm) 5,39 2,34 4,02 0,17 14 10 15 75 0,60 0,58 0,44 0,26 3 2 58 3,2
10 (10 - 80 cm) 5,72 0,43 0,75 0,04 12 24 13 63 0,32 0,46 0,24 0,18 7 1 18 1,1

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TABLEAU N : 6 PROFIL MANDR 2

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
11 (0 - 7 cm) 4,76 1,17 2,01 0,13 9 22 27 51 0,46 0,61 0,14 0,13 6 1 21 0,1
12 (7 - 50 cm) 4,66 1,00 1,71 0,08 12 20 27 53 0,75 0,94 0,07 0,10 4 2 50 0,5

TABLEAU N : 7 PROFIL AMPANA 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
13 (0 - 35 cm) 5,21 1,90 3,26 0,16 12 34 0 66 0,08 0,16 0,19 0,17 3 1 19 4,3
14 (35 - 100 cm) 5,43 0,46 0,79 0,04 11 20 9 71 0,14 0,12 0,15 0,13 3 1 17 4,5

TABLEAU N : 8 PROFIL ALIKA 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
15 (0 - 14 cm) 5,11 1,22 2,11 0,11 12 13 18 69 0,42 0,06 0,26 0,21 3 1 31 29,2
16 (14 - 80 cm) 5,44 0,43 0,74 0,04 12 13 18 69 0,00 0,15 0,25 0,18 3 1 22 2,8

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TABLEAU N : 9 PROFIL FIADANA 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
17 (0 - 8 cm) 5,15 1,22 2,11 0,09 13 11 10 79 0,22 0,27 0,16 0,13 2 1 32 4,4
18 (8 - 50 cm) 5,54 0,48 0,83 0,04 11 23 12 65 0,00 0,11 0,07 0,11 4 0 7 2,2

TABLEAU N : 10 PROFIL AMBR 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
19 (0 - 10 cm) 5,9 0,76 1,30 0,06 12 13 12 75 0,19 0,43 0,17 0,14 3 1 27 13,2
20 (10 - 50 cm) 5,37 0,39 0,67 0,04 11 23 14 63 0,21 0,51 0,07 0,08 3 1 29 3,1

TABLEAU N : 11 PROFIL AMBOAKA 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
21 (0 - 10 cm) 5,24 1,73 2,97 0,16 11 13 12 75 0,14 0,43 0,27 0,25 4 1 30 3,8
22 (10 - 80 cm) 5,52 0,07 0,12 0,01 10 11 8 81 0,07 0,25 0,24 0,20 3 1 29 6,8

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XIX


TABLEAU N : 12 PROFIL JJ 3

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
23 (0 -10 cm) 4,19 5,31 9,13 0,36 15 15 26 59 1,75 3,08 0,20 0,29 14 5 38 0,8
24 (10 - 50 cm) 4,07 6,08 10,47 0,50 12 15 20 65 1,40 5,08 0,13 0,23 16 7 44 1

TABLEAU N : 13 PROFIL ANALATS 2

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
25 (0 - 12 cm) 4,25 2,84 4,88 0,25 11 13 12 75 2,25 2,17 0,15 0,27 6 5 77 12,8
26 (12 - 50 cm) 4,74 1,18 2,03 0,11 11 5 10 85 1,05 0,53 0,12 0,13 3 2 57 8,7

TABLEAU N : 14 PROFIL BEMA 3

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
27 (0 - 12 cm) 4,34 2,54 4,37 0,21 12 15 14 71 0,54 0,39 0,24 0,29 4 1 35 6,9
28 (12 - 50 cm) 5,26 1,72 2,96 0,15 12 17 12 71 0,47 0,33 0,09 0,17 5 1 21 4,7

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XX


TABLEAU N : 15 PROFIL AMPAR 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
29 (0 - 15 cm) 4,49 1,84 3,17 0,18 11 18 15 67 0,65 2,33 0,09 0,17 4 3 75 0,7
30 (15 - 50 cm) 4,7 2,45 4,21 0,22 11 22 15 63 1,05 0,78 0,06 0,13 6 2 35 1

TABLEAU N : 16 PROFIL MANAMB 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
31 (0 - 15 cm) 4,53 2,54 4,37 0,25 10 24 19 57 2,65 4,50 0,18 0,21 9 8 86 8,7
32 (15 - 50 cm) 4,44 1,75 3,01 0,16 11 24 19 57 2,25 3,33 0,10 0,14 8 6 71 0,7

TABLEAU N : 17 PROFIL FIADANA 2

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
33 (0 - 15 cm) 4,43 1,88 3,23 0,15 12 8 9 83 1,00 0,73 0,12 0,20 5 2 44 0,6
34 (15 - 50 cm) 4,51 1,58 2,72 0,13 12 10 11 79 1,50 2,67 0,09 0,16 6 4 80 1,1

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXI


TABLEAU N : 18 PROFIL VOKO 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
35 (0 - 10 cm) 5,05 2,40 4,13 0,21 11 12 15 73 3,45 4,75 0,82 0,41 8 9 112 1,9
36 (10 - 80 cm) 5,55 0,62 1,06 0,06 11 28 9 63 2,70 4,67 0,23 0,17 8 8 92 2,4

TABLEAU N : 19 PROFIL AMBOHY 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
37 ( 0 - 10 cm) 5,24 1,69 2,91 0,15 12 14 19 67 0,18 0,56 0,51 0,23 4 1 37 1,3
38 (10 - 50 cm) 5,32 0,95 1,63 0,07 14 16 15 69 0,00 0,28 0,25 0,23 3 1 23 0,9

TABLEAU N : 20 PROFIL ANTSAHO 1

Analyse Eléments échangeables mé/100


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique g P ppm
et profondeur 2+ 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
39 (0 - 10 cm) 5,49 1,71 2,94 0,15 12 18 15 67 0,02 0,25 0,54 0,23 4 1 26 1,9
40 (10 - 80 cm) 5,54 0,58 0,99 0,05 12 24 19 57 0,01 0,18 0,64 0,08 6 1 15 1,7

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXII


TABLEAU N : 21 PROFIL ANTSAPA 1

Analyse Eléments échangeables


Numéro d'échantillon Matière organique Etat du complexe
pHH20 granulométrique mé/100 g P ppm
et profondeur 2+
C% M.O % N% C/N A% L% S% Ca Mg2+ K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
96 (0 - 13 cm) 4,78 1,42 2,44 0,175 8 20 16 64 0,13 0,78 0,29 0,03 2,6 1 47 2,9
97 (13 - 100 cm) 4,77 0,36 0,63 0,035 10 20 18 62 0,19 0,61 0,32 0,07 2,1 1 56 4,9

TABLEAU N: 22 PROFIL HTB 4

Numéro Eléments échangeables mé/100


Analyse granulométrique Etat du complexe
d'échantillon et pHH20 M.O % g
2+ 2+
profondeur A% L .F. % L .G.% L % S. F.% S. G. % S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
0 - 15 cm 5,50 2,71 33,90 14,50 4,00 18,50 12,50 31,00 43,50 2,00 0,60 0,10 0,03 7,80 2,73 35,00
15 - 70 cm 5,80 0,85 44,80 15,30 6,40 21,70 16,10 11,60 27,70 2,70 3,25 0,05 0,03 10,60 6,03 57,00

TABLEAU N: 23 HTB 25

Numéro Eléments échangeables mé/100


Analyse granulométrique Etat du complexe
d'échantillon et pHH20 M.O % g
2+ 2+
profondeur A% L .F. % L .G.% L % S. F.% S. G. % S% Ca Mg K+ Na+ T mé/100g S mé/100g V%
0 - 10 cm 5,40 4,50 38,20 15,40 7,80 23,20 10,80 20,40 31,20 2,60 0,70 0,20 0,01 10,40 3,50 33,60
10 - 50 cm 5,50 0,85 32,80 5,10 3,20 8,30 22,20 37,60 59,80 0,85 0,55 0,04 0,01 4,20 1,45 34,00

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXIII


ANNEXE IV

LES CARTES THEMATIQUES


IV.1 Elaboration de la carte MNT

IV.1.1 Interface du logiciel Map infos 7.8 avec les barres d’outils : vertical mapper, create grid et
poly-to-point

IV.1.2 interface du logiciel Map infos 7.8 avec les barres d’outils interpolation et natural neighbour

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXIV


IV.1.3 Interface du logiciel Map infos 7.8 avec la fenêtre du MNT

IV.2 Elaboration de la carte morphologique

IV.2.1 interface du logiciel Mapinfo 7.8 avec la barre d’outils Universal Translator, la barre d’outils
dessin (drawing), la barre d’outils général, et les fichiers (files) : unités morphologique

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXV


IV.2.2 Interface du logiciel Arc. GIS. 10 avec la barre d’outils catalogue, et les unités
morphologiques

IV.3 Carte du point de feu

Interface du logiciel Arc View 3.2 avec la barre d’outils Add Theme, et les points de feu

IV.4 Carte de pentes

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXVI


IV.4.1 Interface du logiciel vertical mapper avec la barre d’outils analysis et la barre d’outils create
slope

IV.4.2 Interface du logiciel vertical mapper avec la barre d’outils grid manager et la barre d’outils
contour

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXVII


IV.4.3 Interface du logiciel vertical Mapper avec la barre d’outils drawing et main

IV.5 Carte en 3D

Interface du logiciel Arc. GIS. 10 avec la barre d’outils ArcToolBox/ Analyst Tools/ Raster Surface/
Hillshade

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXVIII


ANNEXE V

VALEURS DE CE ET DE DS DANS LE SECTEUR D’ETUDE

Pluviométrie (p) (P)


Pluviométrie Ce = p²/P
Moyenne Pluviométrie Pluviométrie Perte en terre
annuelle indice de Ds (T/Km²/An)
mensuelle de du mois plus Moyenne (T/Ha/An)
(mm) Fournier
l'année arrosé annuelle (mm)

Pluviométrie
Moyenne
mensuelle de 342,0 1608,79 134,07 872,64 45291,75 45,29
l'année 1960 -
1969
Pluviométrie
Moyenne
mensuelle de 329,0 1451,95 121,00 894,35 46431,16 46,43
l'année 1970 -
1979
Pluviométrie
Moyenne
mensuelle de 222,4 893,65 74,47 664,18 34349,40 34,35
l'année 2011-
2013

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXIX


ANNEXE VI

ARTICLES

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXX


RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXXI
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXXII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXXIII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXXIV
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXXV
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXXVI
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXXVII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXXVIII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XXXIX
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XL
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XLI
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XLII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XLIII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XLIV
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XLV
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XLVI
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XLVII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XLVIII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page XLIX
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page L
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page LI
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page LII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page LIII
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page LIV
RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page LV
Titre de la thèse : « Typologie, Modélisation et Evaluation de la dégradation des sols :
Cas des Communes Tsiroanomadidy Ville et Fihaonana , Région Bongolava»
Auteur : RABE HERITSALAMARIVO Patrick
Contact : 261 34 97 599 84/261 32 67 933 81
Mail : heritsalamarivo@yahoo.fr
Nombre de pages : 150
Nombre des figures : 82
Nombre des tableaux : 13
RESUME

La typologie, la modélisation et l’évaluation de la dégradation des sols dans la Commune Urbaine de


Tsiroanomandidy et dans la Commune Rurale de Tsiroanomandidy Fihaonana constituent un outil
d’aide à la décision.
La réalisation de cette étude apportera : des connaissances sur des facteurs néfastes à la dégradation
des sols , des idées sur les mesures de conservation des sols à adopter.
Les objectifs de cette étude sont : d’identifier et de caractériser les types des sols du secteur , de
cartographier et de modéliser les risques d’érosion dans le secteur , d'évaluer les risques de
dégradation des sols dans le secteur étudié, d'identifier les axes de solutions techniques adaptés pour la
conservation des sols.
Les sols sont classifiés selon la classification universelle de la Commission de Pédologie et de
Cartographie des Sols (C.P.C.S) et selon l’Association française pour l’étude du sol (A.f.e.s.), 2008.
La modélisation est faite par la détermination de la perte en terre en se basant sur l’équation
universelle de Wischmeier et Smith en 1975 (RUSLE).
L’évaluation de la dégradation des sols est faite en quatre manière : évaluation du sol actuel ,
évaluation des sols en fonction de l’âge de mise de mise en valeur , évaluation des sols en fonction de
l’évolution du climat , enfin évaluation des sols en fonction de l’activité anthropique
Des prélèvements des échantillons en vue d’une analyse au laboratoire et des traitements des données
sur le Système d’Information Géographique ou S.I.G. ont été faits pour compléter le travail.
Les résultats obtenus ont mis en évidence une corrélation étroite entre la typologie des sols, leurs
modes de gestion, leurs âges de mise en valeur, et leurs dégradation physico-chimique et biologique.

Mots clés : pédologie, RUSLE, SIG, physico-chimie, Tsiroanomandidy/Madagascar.

ABSTRACT

The typology, modeling and assessment of soil degradation in the Tsiroanomandidy Urban Township
and the Tsiroanomandidy Fihaonana Rural Township constitute a decision support tool.
The realization of this study will bring us knowledge about factors that are harmful to soil degradation.
It also brings us ideas about soil conservation measures.
The objectives of this study are: to identify and characterize the soil types of the sector, map and
model erosion risks in the sector, to assess the risks of soil degradation in the sector studied, to identify
the axes of technical solutions adapted for soil conservation.
The typology of soils is based on the universal classification of the Commission of Pedology and Soil
Mapping (C.P.C.S) and according to the French association for the survey of soil (A.f.e.s.), 2008.
The modeling is done by the determination of the land loss based on the universal equation of
Wischmeier and Smith in 1975 (RUSLE).
The assessment of soil degradation is done in four ways: assessment of the current soil, soil evaluation
according to the age of setting, soil assessment as a function of climate change, finally soil assessment
according to human activity
Sample collection for laboratory analysis and data processing on the Geographic Information System
or S.I.G. were made to complete the work.
The results obtained showed a close correlation between soil typology, their management methods,
their development ages, and their physicochemical and biological degradation.

Key words: pedology, RUSLE, GIS, physico-chemistry, Tsiroanomandidy, Madagascar.

RABE HERITSALAMARIVO Patrick Page a

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