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THESE
en vue de l’obtention du
présentée et soutenue
par
Amaia IRIBAR
le 26 octobre 2007
Titre :
Directeurs de thèse :
JURY
I. ANTIGUEDAD Professeur Université du Pays Basque – EHU, Bilbao Examinateur
F. GARABETIAN Professeur Université de Bordeaux I Co-directeur de thèse
J. GARNIER Directeur de Recherche CNRS, UMR 7619 Sisyphe Rapporteur
S. HALLIN Professeur Associé Université des Sciences Agricoles d’Uppsala Examinateur
P. MEROT Directeur de Recherche INRA, UMR SAS Rapporteur
J.-L. ROLS Professeur Université Toulouse III - Paul Sabatier Examinateur
J.-M. SANCHEZ-PEREZ Directeur de Recherche CNRS, UMR 5245 Ecolab Co-directeur de thèse
M. TREMOLIERES Professeur Université de Strasbourg Présidente
Remerciments
A mon co-directeur de thèse Monsieur Jose Miguel Sánchez Pérez, j’adresse mes
remerciements pour m’avoir donné l’occasion de découvrir l’hydro-géochimie et pour son
accueil au sein de son équipe, à Toulouse. Je remercie mon autre co-directeur de thèse,
Monsieur Frédéric Garabetian, pour sa contribution rigoureuse à ma formation scientifique en
microbiologie, ses qualités humaines et son caractère aux accents latins.
Je suis redevable envers l’ancien plateau technique composé par Madame Claude Mur
et Monsieur Daniel Dalger pour les dosages chimiques des eaux, pour leur aide toujours
sympathique et efficace et de maints encouragements. Je remercie Mademoiselle Isabelle
Vitte et Monsieur Frédéric Julien pour leur soutien sur le terrain et leur participation aux
analyses en chromatographie ; Je remercie Monsieur Nicolas Poulet, pour sa disponibilité
inconditionnelle et son apport a ce travail en matière d’analyses statistiques qui doivent
beaucoup à ses compétences. Enfin Monsieur Yvan Nicaise m’a apporté son soutien
inconditionel dans la partie «Biologie Moléculaire ». Sa générosité incommensurable et sa
bonne humeur m’ont beaucoup aidé au quotidien.
Pendant la durée de cette thèse au sein du laboratoire j’ai connu plusieurs personnes
qui sont restées ou ont quitté le laboratoire. Je conserve leurs amitiés précieuses, merci Emilie
L., Pierre, Fred Azemar, Malvina, Arthur, Sandrine, Hélène et les autres. Merci pour vos
coups de main quand j’ai eu besoin. A Uppsalla merci a Ingela, Karin N., Leticia, Harald,
Kristin, Anna-Ida pour leur accueil, enthousiasme et bonne humeur
Un regard spécial à ma familia francesa pour son aide, sa générosité et l’amour donné.
Le file crée, qu’il ne se rompe jamais. « Bai pozik eta arro nagoela zuek ezagutu izanaz » (qui
dans ma seconde langue se traduirait par « ¡Que contenta y orgullosa estoy de haberos
conocido !).
Euskal Herriko nere Iribar sendia, Ama Aita et Asier, nere betiko lagunak Oihana,
Nora, Larraitz, Laura eta Amaia urrutitik gertura ibili direnak ere eskertzen ditut. Argiñe,
Haritz, Uxu, Aiora…mil esker zuen adiskidetasuna Toulousera gerturatzeagatik. Denbora
izango det laxter denoi bixita egiteko !
Azkenerako utzi dut gehien eskertzeko dudan pertsona, Laurent hitz nahikorik ez nuke
aurkituko egindako guztia eskertzeko, bikote, zuzentzaile eta lagun bezela. Nere eguneroko
maitasuna dezu trukean. Hemendik aurrera gurea da etorkizuna !
Euskal Herriko nere Iribar sendia, Ama Aita et Asier, nere betiko lagunak Oihana,
Nora, Larraitz, Laura eta Amaia urrutitik gertura ibili direnak ere eskertzen ditut. Argiñe,
Haritz, Uxu, Aiora…mil esker zuen adiskidetasuna Toulousera gerturatzeagatik. Denbora
izango det laxter denoi bixita egiteko !
Azkenerako utzi dut gehien eskertzeko dudan pertsona, Laurent hitz nahikorik ez nuke
aurkituko egindako guztia eskertzeko, bikote, zuzentzaile eta lagun bezela. Nere eguneroko
maitasuna dezu trukean. Hemendik aurrera gurea da etorkizuna !
Sommaire
Sommaire
Sommaire .................................................................................................................... 1
Liste des abréviations................................................................................................. 6
Introduction ................................................................................................................ 8
1
Sommaire
2
Sommaire
1. Introduction ........................................................................................................ 85
2. Résultats ............................................................................................................. 87
2.1. Dénitrification potentielle (DEA) dans l’eau et les sédiments .................... 90
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Sommaire
4
Sommaire
5
Liste des abréviations
6
Liste des abréviations
PT : phosphate total
Ppmv : parties par million en volume
PRIP : prévention et réduction intégrées de la pollution
Pb : paire de base
QMJ : débit moyen journalier
RDNA : réduction dissimilative du nitrate en ammonium
Rpm : révolution par minute
SOM : self organizing map
T-RFLP : terminal-restriction fragment length Polymorphism
TE : tris d'acide éthylène-diamine-tétraacétique
TS : température du système
UV : ultra-violet
UPGMA : unweighted pair group method with arithmetic mean
7
Introduction
8
Introduction
Introduction
9
Introduction
Ammonium) (TIEDJE 1988) peuvent concurrencer la dénitrification mais ils ont été
peu étudiés en milieu d’eau douce (BURGIN et HAMILTON 2007).
10
Introduction
11
Introduction
12
Introduction
Rôle fonctionnel
des bactéries
attachées et libres
13
Chapitre I. Relation entre la
composition des communautés
bactériennes et le fonctionnement
des écosystèmes : état de l’art
14
Ch. I : Etat de l’art
1.1. Définition
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Ch. I : Etat de l’art
Les bactéries seraient plus de 1030 individus sur Terre (WHITMAN et al. 1998)
et même si l’on considère généralement que la diversité bactérienne ne représentent
qu’un faible pourcentage de la biodiversité globale (sur toutes les espèces identifiées
0,2% seraient des bactéries (CBD 2001), la grande diversité des ressources
énergétiques et voies métaboliques qu’elles utilisent leur confère un rôle majeur dans
le fonctionnement des écosystèmes. En microbiologie, la notion d’espèce (Bergey's
Manual of Systematic Bacteriology 2nd edition, (2001)) est utilisée pour désigner une
collection de souches microbiennes qui partagent plusieurs propriétés similaires et
différentes de celles d’autres groupes de souches. Les Bactéries peuvent être classées
en trois groupes par exemple sur la base de leur morphologie : les Gram + (Bactéries
avec une paroi homogène composé de peptidoglycane), les Gram – (Bactéries avec
une paroi plus complexe composée d’une couche de petidoglycane et d’une
membrane externe) et celles qui ne sont pas dotées de paroi. Les autres
caractéristiques utilisées sont les caractéristiques biochimiques, la forme de la
cellule, la morphologie des colonies etc. Actuellement, la classification
16
Ch. I : Etat de l’art
phylogénétique basée sur les séquences de l’ARN 16S ribosomal (16S ARNr) illustre
l’hétérogénéité existant dans le domaine des Bactéries (Figure I.1).
17
Ch. I : Etat de l’art
Figure I.1. Arbre phylogénétique basé les séquences de 16S ARNr montrant les
principaux phyla bactériens. Les triangles représentent les groupes d’organismes
apparentés, l’angle à la racine indique approximativement le nombre de séquences
disponibles et les limites représentent la plus courte et la plus longue branche à l’intérieur du
groupe. L’arbre a été reconstruit, évalué et optimisé en utilisant l’outil parcimonie dans le
logiciel ARB. Seule les positions de séquence partageant des résidus identiques à au moins
50% de toutes les séquences bactériennes ont été inclues dans le calcul. L’arbre a été
enraciné en utilisant toutes les séquences homologues disponibles et complètes chez les
Archaea et les Eucarya prises comme référence hors-groupe (représenté par la flèche). La
longueur des triangles représente la profondeur phylogénétique des lignées principales. La
barre correspond à 10% de divergence de la séquence estimée (extrait de LUDWIG et KLENK
(2001)).
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Ch. I : Etat de l’art
19
Ch. I : Etat de l’art
20
Ch. I : Etat de l’art
21
Ch. I : Etat de l’art
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Ch. I : Etat de l’art
23
Ch. I : Etat de l’art
Les organismes unicellulaires grâce à leur petite taille, leur abondance et leur
plasticité métabolique sont peu contraints dans leur dispersion. Au début du XXème
siècle, les scientifiques ont commencé à s’intéresser à la distribution spatiale des
communautés bactériennes (BEIJERINCK 1913 ; BAAS BECKING 1934). Depuis, la
distribution des bactéries est considérée comme ubiquiste mais récemment plusieurs
études ont démontré l’existence de l’endémisme chez les procaryotes (pour revue cf.
RAMETTE et TIEDJE (2006)). La distribution géographique des communautés
bactériennes dépend de la spéciation, des extinctions et de la dispersion (RAMETTE et
TIEDJE 2006). La distribution des communautés bactériennes au sein d’un
écosystème donné est aussi la conséquence des exigences de niche des membres de
cette communauté. Les processus qui agissent sur la géographie des communautés
bactériennes comparée aux eucaryotes ont été récemment abordés par HORNER-
DEVINE et al. (2004).
“It appeared that a plot of ground sown with several different types of grass
was more productive than a similar plot with just one species of grass” remarquait
Darwin dans On the origin of species by mean of natural selection (1859). Il faisait
référence au travail de George Sinclair, chef des jardiniers du Duc de Bedford au
début du XIXème siècle qui, à partir de plantations combinant différentes espèces
végétales et différents types de sols dans le jardin de Woburn Abbey, a réalisé la
première étude expérimentale sur la relation entre biodiversité et fonctionnement
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Ch. I : Etat de l’art
d’un écosystème (HECTOR et HOOPER 2002). Cependant, ce n’est que cent ans plus
tard, avec la publication de Biodiversity and ecosystem functioning (SCHULZE et
MOONEY 1994), que l’étude de la relation entre biodiversité et fonctionnement d’un
écosystème est devenue un enjeu majeur d’une discipline en passe de
s’imposer comme telle : l’ « Écologie fonctionnelle ».
25
Ch. I : Etat de l’art
Biodiversité
Figure I.2. Représentations graphiques des hypothèses de la redondance, du
portefeuille et de l’idiosyncrasie régissant la relation entre biodiversité et fonction
d’un écosystème (modifié d’après (NAEEM et al. 2002).
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Ch. I : Etat de l’art
La plupart des études qui ont mis en évidence l’effet de la biodiversité sur le
fonctionnement de l’écosystème ont été réalisées dans des écosystèmes terrestres,
avec des plantes (TILMAN 1996 ; NAEEM et al. 1996). Pour les communautés
bactérienne, la relation entre structure de communautés et activité a été plus étudiée
dans les milieux terrestres tels que les sols (CAVIGELLI et ROBERTSON 2000 ;
HOLTAN-HARTWIG et al. 2000 ; HORZ et al. 2004). Les premières études qui ont
montré des couplages entre la diversité des communautés dénitrifiantes et activité
dénitrifiantes se sont basé sur des mesures de cinétiques de dénitrification dans des
sols géomorphologiquement similaires mais avec une occupation végétale et des
perturbations (labouré versus non labouré) différentes (CAVIGELLI et ROBERTSON
2001 ; HOLTAN-HARTWIG et al. 2000). Depuis, l’arrivé des techniques moléculaires a
permis de mieux développer cette approche de la relation structure/fonction. Mais
souvent le choix de processus trop généraux (les Broad processes cités par Schimel,
1995 – pris en charge par toute la communauté, tels la production bactérienne, la
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Ch. I : Etat de l’art
3.1. La dénitrification
3.1.1. Définition
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Ch. I : Etat de l’art
NO3-
Dénitrification Nitrification
Seulement procaryotes
Procaryotes et plantes
NO2-
NO2-
Anammox
protéines
29
Ch. I : Etat de l’art
+V +III +II +I 0
NO3- NO2- NO N2 O N2
NO3 - NO2- NO N2 O N2
Espace
Périplasmique
Nap Nir
nirK Nos nosZ
nirS
napA
Nor
norB Membrane
qnorB
Nar Cytoplasme
narG
NO3- NO2-
La réduction des nitrites en oxyde nitrique est catalysée par deux enzymes de
structure et métaux prosthétiques différents : l’une avec du cuivre (Cu-Nir) et l’autre
avec du cytochrome cd1 (Cd-Nir). L’étape suivante consiste en la transformation de
l’oxyde nitrique en protoxyde d’azote. Cette étape est aussi catalysée par deux
enzymes : l’une reçoit l’électron du cytochrome c ou de la pseudoazurin (cNor) et
l’autre d’un pool de quinol (qNor). La dernière étape de la dénitrification, la
transformation du protoxyde d’azote en azote gazeux, est une étape pour laquelle on
ne connaît qu’une seule enzyme (Nos) localisée dans le périplasme des bactéries
Gram-. L’identification de cette enzyme a constitué une découverte méthodologique
majeure dans l’étude de la dénitrification (YOSHINARI et KNOWLES 1976).
30
Ch. I : Etat de l’art
31
Ch. I : Etat de l’art
SANCHEZ PEREZ et al. 2003a ; PINAY et al. 2007). Cette information est indispensable
pour mesurer l’impact de l’activité humaine sur le cycle de l’azote et gérer et réduire
les conséquences environnementales associées aux pollutions azotées. Mais selon
BOYER et al. (2006) la modélisation de ce processus reste encore ardue à cause de la
variabilité des contrôles dominants de la dénitrification dans le temps et l’espace
(qui favorisent l’existence de « hotspots » et « hot moments » (MCCLAIN et al.
2003)) et du manque de connaissances sur les communautés bactériennes
responsables de ce processus.
Les conditions requises pour que la dénitrification ait lieu sont d’abord la
présence de donneurs d’électrons, c’est à dire (généralement) de sources de carbone
organique, ensuite une anaérobiose stricte ou modérée qui régule l’activité
enzymatique (concentration en O2 environ <0,2 mg L-1), la présence de formes
azotées oxydantes comme les nitrates, les nitrites, les oxydes nitriques ou le
protoxyde d’azote et enfin la présence des bactéries capables de réaliser ce processus.
L’intensité de la dénitrification est donc susceptible d’être conditionnée par des
variations de ces différents facteurs abiotiques et biotiques, comme décrit ci-dessous.
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Ch. I : Etat de l’art
démontré que la dénitrification est plus limitée par la disponibilité du carbone que
par les nitrates, BRADLEY et al. (1992) ont réalisé un des premiers travaux identifiant
le carbone comme principal facteur limitant de la dénitrification, parmi d’autres
comme les concentrations en nitrates et le pH ; ce résultat a été confirmé ensuite par
(HILL et al. 2000). Dans cette interface terrestre/aquatique, les processus bio-
géochimiques comme la dénitrification sont contrôlés par deux facteurs dominants
l’azote et le carbone (MCCLAIN et al. 2003). Ces facteurs sont eux même sous
influence de l’hydrologie ou d’autres conditions abiotiques (flux, profondeur, vitesse,
mélanges des eaux) qui modifient leur répartition et disponibilité. La dynamique des
flux qui distribuent les nutriments dans l’aquifère dépend fortement de sa
topographie (PFEIFFER et al. 2006). Ainsi la dénitrification diminue quand
l’éloignement à la rivière augmente (KELLOGG et al. 2005) car avec l’éloignement les
apports en carbone assurés par les eaux de surface diminuent (BRUGGER et al. 2001).
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Ch. I : Etat de l’art
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Ch. I : Etat de l’art
De plus, parmi les bactéries dénitrifiantes, tous les genres ne sont pas
capables de réaliser l’ensemble des séquences de la dénitrification (TIEDJE 1994) ;
(PHILIPPOT et al. 2007). Certaines bactéries non dénitrifiantes (les bactéries nitrate
réductrices) partagent avec les dénitrifiantes la capacité à transformer les nitrates en
nitrites, l’une des étapes de la dénitrification, mais ne peuvent réaliser le processus
dans sa totalité. Des bactéries impliquées dans la dénitrification participent aussi à
d’autres processus comme la nitrification ou la fixation de l’azote (PHILIPPOT et al.
2007). Les bactéries dénitrifiantes peuvent être organotrophes, lithotrophes, ou même
phototrophes, suivant la nature de la source d’énergie utilisée. Dans le cas présent,
nous nous intéressons à la dénitrification effectuée par une grande partie des
bactéries anaérobies facultatives chimio-hétérotrophes.
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Ch. I : Etat de l’art
Les gènes nirS et nirK codent pour les cd1- et Cu-nitrite réductases qui
participent à la transformation des nitrites en monoxyde d’azote (PHILIPPOT 2002).
La présence de monoxyde d’azote et de concentrations basses en oxygène stimule
l’expression de nirS mais cette expression ne requière pas une anaérobiose complète,
contrairement au gène nirK (PHILIPPOT et al. 2001). Ces gènes ont été les plus
utilisés pour la caractérisation des communautés dénitrifiantes dans les milieux
terrestres et aquatiques (BRAKER et al. 2000 ; PRIEME et al. 2002 ; YOSHIE et al.
2004). Parmi les gènes les moins utilisés pour l’étude des communautés
dénitrifiantes, norB et qnorB codent pour les sous-unités catalytiques des deux
réductases qui participent à la transformation du monoxyde d’azote en protoxyde
d’azote, une réaction biologique particulière à cause de la création de liaison N-N.
(PHILIPPOT 2002). Comme pour le gène nirS, la présence de monoxyde d’azote
favorise l’expression de ces gènes. Peu d’auteurs utilisent ces gènes pour étudier la
diversité dénitrifiante (BRAKER et TIEDJE 2003 ; DANDIE et al. 2006). Enfin, parmi
les gènes qui codent pour la protoxyde d’azote réductase, un seul gène est identifié
comme marqueur fonctionnel. Cette étape de la dénitrification est la seule à avoir
cette caractéristique. La phylogénie des gènes nosZ est congruente avec les arbres
phylogénétiques 16S ARNr, sauf quelques exceptions expliquées par des transferts
latéraux (ZUMFT et KÖRNER 2007).
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Ch. I : Etat de l’art
2004 ; HENRY et al. 2004 ; RICH et MYROLD 2004) ou de deux gènes qui codent une
même étape i.e. nirS et nirK (BRAKER et al. 2000 ; PRIEME et al. 2002) ; HEYLEN et
al. 2006). Seuls quelques récents travaux font exception (HENRY et al. 2006 ;
KANDELER et al. 2006) en intégrant à leur analyse les communautés dénitrifiantes
décrites avec chacun des gènes impliqués dans ces différentes étapes de la
dénitrification.
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Ch. I : Etat de l’art
sur un pourcentage en eau de surface hyporhéiques qui doit être supérieur à 98%.
Dans notre cas, ce pourcentage variant d’un piézomètre à l’autre, nous avons préféré
utiliser le terme d’aquifère ou de zone alluviale.
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Ch. I : Etat de l’art
Pour ce travail de thèse, nous avons réalisé des expérimentations in situ avec
des agrégats microbiens fixés (biofilm) afin de déterminer le rôle fonctionnel des
communautés bactériennes dénitrifiantes. Les biofilms, sont distribués de façon
ubiquiste dans les milieux terrestres et aquatiques et sont responsables de divers
processus biogéochimiques. Les communautés des biofilms d’eau douce passent par
différents stades correspondant à des stratégies différentes d’exploitation des
ressources. Lors du stade initial, (JACKSON et al. 2001) observent la formation d’un
assortiment aléatoire d’espèces représentées chacune par un petit nombre
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Ch. I : Etat de l’art
Les communautés bactériennes qui vivent dans les aquifères alluviaux ainsi
que dans la rivière catalysent un nombre important de processus parmi lesquels la
dénitrification (PUSCH et al. 1998). L’importance de ce processus est relativement
bien connue dans les zones alluviales (HILL et al. 2000) ainsi que dans la rivière
(TEISSIER et al. 2007) mais peu d’études se sont intéressé à la composition et au rôle
fonctionnel des communautés des bactéries dénitrifiantes dans ces assemblages (YAN
et al. 2003; CHENIER et al. 2006). En général, les communautés bactériennes des
biofilms hyporhéiques, (c'est-à-dire les communautés bactériennes attachées aux
sédiments dans l’aquifère alluvial) n’ont pas été autant étudiées que les biofilms
phototrophes de rivière (ELLIS et al. 1998). L’étude des dynamiques de composition
des communautés bactériennes dans des assemblages différents aidera à mieux
comprendre (1) la relation entre la composition des communautés et l’activité et (2)
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Ch. I : Etat de l’art
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Chapitre II. Méthodologies
42
Ch.II : Méthodologies
1.1.1. La Garonne
43
Ch.II : Méthodologies
44
Ch.II : Méthodologies
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Ch.II : Méthodologies
Figure II.3. Photo aérienne du site de Monbéqui et localisation des piézomètres. Les
piézomètres sont colorés en fonction de l’étude dans laquelle ils ont été utilisés. Les
piézomètres bicolores ont été utilisés dans plusieurs études. Bleu : caractérisation de la
dénitrification in situ (DNT) et in vitro (DEA) (cf Chapitre III), Jaune : différences
fonctionnelles des communautés attachées et libres (cf Chapitre IV), Vert : structuration des
BH (cf Chapitre V). Les piézomètres figurés en blanc n’ont pas été échantillonnés.
Les mélanges d’eau de la nappe et de la rivière ont été cartographiés par (SANCHEZ
PEREZ et al. 2003b) pour un débit de la rivière de 200 m3 s-1 (Figure II.4).
46
Ch.II : Méthodologies
47
Ch.II : Méthodologies
Figure II.4. Pourcentages en eaux de surface dans la zone d’interface et variations des
concentrations de carbone organique dissous et nitrates. Cette description correspond
à une situation hydrologique avec un débit de la rivière de 200 m3 s-1. Les pourcentages en
eaux de surface sont calculés avec le modèle bipolaire EMMA (two-end-member mixing
analysis) basé sur les valeurs de l’18O dans la rivière et un piézomètre dans les terres
agricoles comme pôles. % de variation de COD et nitrates = (mesuré – calculé)/calculé
(d’après SANCHEZ PEREZ et al. (2003b)).
1.2. Échantillonnage
48
Ch.II : Méthodologies
été effectuées dans des conditions hydrologiques variables (moyenne 166 m3 s-1, min
35 m3 s-1 et max 836 m3 s-1) (Figure II.5).
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Ch.II : Méthodologies
50
Ch.II : Méthodologies
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Ch.II : Méthodologies
Figure II.6. Sachets de billes (à gauche) et détails des filets et billes (à droite, unité :
cm).
52
Ch.II : Méthodologies
Trois sachets choisis aléatoirement ont été retirés des puits après 3, 6, 9 et 15 mois
d’immersion (Figure II.5, flèches vertes). Chaque piézomètre constitue un cas
particulier représentatif de l’hétérogénéité des situations que l’on peut rencontrer
dans un tel aquifère. Les trois sachets constituent des réplicats dans chacune des
conditions environnementales locales (i.e. piézomètres) étudiées. Des échantillons
d’eau ont été prélevés simultanément pour la caractérisation des conditions
environnementales.
Les échantillons d’eau de nappe et de rivière ont été filtrés avant leur analyse
à travers des filtres d’acétate de cellulose (taille de porede 0,45 µm) préalablement
rincés avec 100 mL d’échantillon. Les concentrations de toutes les formes d’azote
dissous (NO3-, NH4+ et NO2- = azote inorganique dissous, NID) ont été mesurées
selon les protocoles standardisés pour l’analyse d’eau (APHA 1992) à l’aide d’une
chaîne à flux continue (ALPKEM model Flow solution IV). Les concentrations de
53
Ch.II : Méthodologies
1.4.1. Granulométrie
54
Ch.II : Méthodologies
été utilisés. Ces sédiments sont exposés à trois traitements avec 50% d’H2O2 et un
avec 110% d’H2O2 pour oxyder la matière organique (JACKSON 1985). Le floculat a
été éliminé en ajoutant 40 mL d’HCl à 10% puis 40 mL d’une solution aqueuse
d’hexametaphosphate de sodium à 0,55%. L’échantillon a été agité pendant 6 h et la
granulométrie a été définie avec un granulomètre laser Coulter TM LS230 qui
mesure la taille des particules par diffraction de la lumière laser à 750 nm de
longueur d’ondes en 126 photopériodes de détection.
55
Ch.II : Méthodologies
utilisée pour les mesures in situ et in vitro dans les écosystèmes terrestres et
aquatiques. Grâce à l’acétylène, l’enzyme N2O réductase est bloquée et l’incubation
donne comme produit final du N2O qui peut être dosé à l’aide d’un chromatographe
en phase gazeuse. Afin de mesurer une capacité enzymatique potentielle, les
incubations ont lieu en présence de carbone et nitrates en quantités non limitantes.
Les mesures d’activité enzymatique dénitrifiante (DEA, ou dénitrification
potentielle) et de dénitrification in situ (DNT) ont été réalisées en collaboration avec
I. Vitte dans le cadre de son mémoire de DESUPS (VITTE 2005). La possibilité d’un
blocage partiel de l’activité enzymatique, le blocage concomitant de la nitrification
(puisque l’acétylène inhibe aussi l’activité de l’ammonium monooxygènase)
constituent les principales limites de la méthode (voir TEISSIER (2001)).
2
3 4 5 Surface du
sol
Niveau
phréatique
1. Système Packer
1 2. Coussinet
2
3. Pompe péristaltique
4. Bidon
5. Lampe à acétylène
6. Traceur de dilution
56
Ch.II : Méthodologies
57
Ch.II : Méthodologies
58
Ch.II : Méthodologies
USA). A partir de ces données, une série de calculs est appliquée pour obtenir la
masse de N2O produite.
59
Ch.II : Méthodologies
(1) + (2) soit 4,76.10-9 [N2O] + 3,634.10-9 [N2O] soit 8,394.10-9 [N2O].
60
Ch.II : Méthodologies
Pour estimer la densité totale de bactéries dans les échantillons, nous avons
utilisé une méthode de comptage basée sur la visualisation en microscopie à
fluorescence des cellules bactériennes marquées au DAPI (4', 6-diamino-2-
phenylindole-dihydrochloride) – un « colorant » qui s’intercale dans l’ADN. La
procédure utilisée était la suivante : 10 mL d’eau souterraine, 1,5 g de sédiment ou 1
g de billes de verres ont été stockés après avoir rajouté 10 mL d’eau milliQ aux
échantillons solides et 1 mL de formol (37%) à tous les échantillons. Pour récolter les
bactéries du sédiment et des billes, les échantillons ont été passés au bac à ultrasons
(15 min, 35 kHz, ELMA model Transonic T460) puis au vortex (3200 rpm)
(GARABETIAN et al. 1999). Ensuite, les cellules ont été réparties d’une façon
homogène sur le filtre (Nucléopore, membrane polycarbonate Black 0,22 µm) et
61
Ch.II : Méthodologies
62
Ch.II : Méthodologies
précédente. A l’issue de cette étape d’enrichissement, les bactéries ont été recueillies
par filtration (filtres en polycarbonate, 0,2 µm), stockées (-80°C) jusqu’à l’analyse
par typage moléculaire (PCR-DGGE basée sur les gènes codant pour l’ARNr 16S).
1. le gène codant pour l’ARNr 16S : un marqueur universel pour les membres
du domaine Bacteria. Pour le typage, les régions variables V3 et V5 de
l’ARNr 16S ont été amplifiées. Elles correspondent à des fragments
d’environ 550 pb. Les amorces utilisés étaient le EUB341F-GC; position 341-
357 et EUB907R ; position 907-926 (MUYZER et al. 1997)
63
Ch.II : Méthodologies
Tableau II.1. Présentation des gènes et amorces utilisées pour la PCR en temps-réel.
ND : non déterminé.
nirK876F
nirK ND 165 pb (HENRY et al. 2004)
nirK1040R
nirSC3aF 916-935
nirS 425 pb (THROBACK et al. 2004)
nirSCR3cd 1322-1341
nosZ1F 1184-1203
nosZ 259 pb (HENRY et al. 2006)
nosZ1R 1443-1421
Trois types de matrices ont été traitées : bactéries en suspension dans l’eau, bactéries
associées aux sédiments fins et biofilms adhérents sur des billes de verre. Les
échantillons d’eau (1L) et les surnageants obtenus à partir de 10 g de sédiment
(resuspendus 20 mn au vortex 3200 rpm dans 10 mL d’eau filtrée sur filtre de 0,22
µm) ont été concentrés sur des filtres en polycarbonate (taille de pore 0,22 µm). Pour
les billes de verre, dix grammes de billes mises en suspension dans 10 mL d’eau
filtrée (à 0,22 µm) ont été passés au vortex (3200 rpm) pendant 20 mn. La
suspension a ensuite été centrifugée (12 000 g à 4°C, 20 mn) et le culot a été
conservé et stocké à -80 °C jusqu’à l’extraction. Les culots de centrifugation ont été
traités directement et les filtres ont été découpés en lamelles avant de commencer
l’extraction.
64
Ch.II : Méthodologies
Le kit commercial UltraClean Soil DNA kit a été utilisé (Bio101, Vista CA, USA)
pour l’extraction de l’ADN selon le protocole du fabriquant. Après extraction et
marquage au SYBR Green I (Sigma), l’ADN extrait a été quantifié par fluorimétrie
en se référant à une courbe étalon.
Dans une micro-plaque, 5 µL d’échantillon dans 95 µL de TE (10 mM Tris-Cl, pH
7,5, 1 mM EDTA) ont été déposés par puit avec 100 µL de SybrGreen 1/5000
(Sigma France). Un blanc contenant 100 µL de TE et 100 µL de SybrGreen a été
utilisé pour soustraire le bruit du fond. Une gamme étalon a été établie avec des
quantités d’ADN entre 2,5 et 200 ng. Les quantités d’ADN récoltées dans les
différents échantillons étaient en moyenne de 10 ng par gramme de sédiment, 441 ng
par litre d’eau et 36 ng par gramme de bille de verre. Lorsque les quantités d’ADN
obtenues étaient inférieures à 2,5 ng, elles étaient considérées comme nulles.
La PCR est une technique qui permet d’amplifier le nombre de copies d’une
séquence spécifique d’ADN et donc de détecter la présence de celle-ci grâce à
l’accumulation des amplicons. Cette technique se base sur la répétition de cycles
l’élongation d’amorces – spécifiques du gène ciblée – grâce à une polymérase
thermorésistante. L’activité polymérase est contrôlée via un thermocycleur qui assure
les changements de température propres à obtenir les phases de dénaturation,
d’hybridation, d’élongation de l’ADN. Avec nos amorces, le protocole suivant a été
utilisé.
L’amplification du gène codant pour l’ARNr 16S a été réalisée dans un volume
réactionnel de 50 µL contenant 0,3 mg mL-1 de BSA, 200 µM de chaque
désoxynucléotide triphosphate (dNTP), 0,48 µM des amorces 341F-GC et 907R
(MUYZER et al. 1997), 10x Tampon PCR (500 mM KCl et 100 mM Tris-HCl), 3 mM
de MgCl2, 75 MM de Tris-HCl, 2,5 U de Taq polymérase (Promega, France) et 20 ng
65
Ch.II : Méthodologies
Les produits de PCR ont été soumis à électrophorèse et quantifiés sur un gel
d’agarose à 1,65% à l’aide d’un marqueur de masse (Precision Molecular Mass
Standard, Bio-Rad Laboratories, Inc.). Les rendements d’amplification obtenus
étaient en moyenne de 15 ng ADN amplifié/ng ADN extrait pour le sédiment, 21
pour l’eau et 35 pour les billes en verre. Les plus bas rendement ont été obtenus dans
les échantillons de sédiment où la présence d’acides humiques est susceptible
d’inhiber physiquement l’hybridation des amorces à l’ADN cible (WATSON et
BLACKWELL 2000).
66
Ch.II : Méthodologies
1.6.2.3.3. DGGE
Les différents fragments de 16S ADNr amplifiés par PCR sont séparés
lors d’une migration dans un gel d’acrilamide avec un gradient dénaturant. Cette
méthode permet de séparer, parmi les séquences dominantes, les fragments contenant
des séquences différentes (CASAMAYOR et al. 2000). Les séquences sont
matérialisées par des bandes dans le gel. Chaque bande ne correspond pas à une
espèce mais à un taxa puisque deux bandes peuvent co-migrer ou une même espèce
peut correspondre à deux bandes différentes (MUYZER et SMALLA 1998). La DGGE
perpendiculaire a été réalisée pour séparer les différents fragments amplifiés en
fonction de leur pourcentage en GC. Pour le gène codant l’ARNr 16S, 500 ng
d’ADN ont été chargés sur le gel composé de 6% (v/v) d’acrylamide : bis-acrylamide
(37.5:1) avec un gradient dénaturant 35 et 70% (sachant que 100% de dénaturant
correspond à 7 M d’urée et 40% de formamide déionisé). L’électrophorèse a été
effectuée à 150V pendant 12h ou 100V pendant 18h à une température constante de
60°C (MUYZER et al. 1997).
67
Ch.II : Méthodologies
Après migration, le gel a été marqué avec du SYBR Green (Sigma, France)
concentré deux fois et visualisé par transillumination UV. L’image des gels a été
capturée à l’aide d’une caméra CCD couplée au logiciel Biocapt V97.03 (Vilber
Lourmat) et ensuite analysée à l’aide du logiciel Bio-1D++/Bio-gene V97.06 (Vilber
Lourmat). Présence et absence des bandes sont ensuite comptabilisées pour chaque
piste correspondant à un échantillon. L’homologie entre échantillons est calculée
grâce à l’indice de similarité de Jaccard (JACCARD 1912) : J = [(c/(a+b-c)], où a est le
nombre de bandes de l’échantillon A, b le nombre de bandes de l’échantillons B et c
le nombre de bandes communes entre les échantillons A et B. A partir de la matrice
de similarité de Jaccard, le dendrogramme a été construit avec la méthode UPGMA
(Unweighted Pair Group Method with Arithmetic mean). Même si les bandes
détectées peuvent contenir plus d’un génotype, chaque bande détectée dans le profil
de DGGE est appelée Operational taxonomic Unit (OTU) selon le terme anglais
consacré.
Parmi les bandes détectées dans le gel de DGGE, les plus intenses ont été
sélectionnées pour être séquencées. Les bandes dominantes excisées du gel de
DGGE ADNr 16S (enrichissement en dénitrifiantes) ont été placées dans un tube
Eppendorf stérile avec 20 µL d’eau stérile. L’ADN a été extrait de l’acrilamide avec
3 cycles consécutifs de congélation/décongélation (-20°C/37°C). Cinq microlitres de
la solution éluée ont été prélevés et utilisés pour une amplification comme définie
précédemment (cf 1.6.2.3.2.PCR). Une seconde DGGE a été effectuée pour vérifier
la pureté des bandes excisées. Les bandes qui contenaient des impuretés ont été
prélevées une deuxième fois et réamplifiées en utilisant les amorces 341F et 907R.
Les produits de PCR ont été purifiés avec le kit de purification QIaquick PCR
(Quiagen, France). Les PCR pour le séquençage ont été réalisées dans 25 µL de
68
Ch.II : Méthodologies
La PCR-en temps réel avec des amorces issues de gènes fonctionnels comme
nirS, nirK et nosZ est une méthode particulièrement avantageuse puisqu’elle est
rapide, précise et applicable aux échantillons naturels (PHILLIPOT, 2006). Cette
méthode est basée sur la détection et la quantification d’un marqueur fluorescent
(SYBR Green) dont l’émission est directement proportionnelle à la quantité
d’amplicons générée pendant la réaction de PCR. Le nombre de cycle (Ct), à partir
duquel le signal de fluorescence est stable est une valeur proportionnelle au
logarithme de la concentration en ADN cible. Pour calibrer la PCR, une gamme
étalon d’ADN standard est utilisée.
Les essais de PCR en temps réel ont été réalisés dans un volume de 25 µL de
mélange qui contient du SYBR Green PCR Master MIX (QuantiTectTM SYBR
Green PCR Kit, QIAGEN, France), 1 µM de chaque amorce nirS, nirK, nosZ et 16S
ARNr (Tableau II.1), 100 ng de T4 gp 32 (QBiogene, France) et 1,25 µL d’ADN (à 1
ng µL-1). A chaque cycle d’amplification, la quantité d’ADN total est quantifiée par
mesure de la fluorescence généré par le SYBR Green. Les cycles thermiques,
l’acquisition des données de fluorescence et l’analyse ont été effectuées sur ABI
Prism 7900 selon les instructions du fabricant. Avec la quantification parallèle du
69
Ch.II : Méthodologies
gène 16S ARNr, l’abondance relative de chaque type de dénitrifiante est obtenue (en
fonction du gène ciblé).
70
Ch.II : Méthodologies
Pour les eaux souterraines et les sédiments alluviaux, des unités comparables
ont été obtenues avec la transformation des µg L-1 d’eau souterraine et µg g-1 de
sédiment en µg m-3 d’aquifère. Cette transformation a été conduite en utilisant la
porosité du sédiment (12%) et sa densité apparente 1,4 g/cm3. Ainsi, à une valeur de
1 µg L-1correspond une valeur de 120 µg m-3 d’après le calcul suivant : 1*1000=
1000 µg m3 *0,12=120 µg m-3 et à une valeur de 1 µg g-1 correspond une valeur de
1,4 Kg m-3 d’après le calcul suivant : 1*1,4=1,4 µg m-3.
Les tests de Kruskal-Wallis et Mann Whitney ont été utilisés pour comparer
les échantillons entre eux ou deux à deux. Ces analyses ont été réalisées à l’aide du
logiciel SPSS 11.0.
La régression linéaire multiple a été utilisée pour analyser les liens entre les
DNT et DEA (variables dépendantes) et les variables environnementales (variables
explicatives). Cette méthode permet le calcul prédictif d’une variable expliquée (Y)
en fonction d’un modèle linéaire intégrant des variables explicatives. Les paramètres
du modèle sont calculés par la méthode des moindres carrés, comme pour le test de
régression linéaire simple. La méthode de calcul utilisée est la méthode « pas à pas »
qui consiste à introduire successivement des variables dans le modèle. Les variables
qui n’apportent pas de contribution sont éliminées. Toutes les variables ont été
transformées en log. Ces analyses ont été réalisées à l’aide du logiciel SPSS 11.0.
71
Ch.II : Méthodologies
72
Ch.II : Méthodologies
73
Ch.II : Méthodologies
74
Ch.II : Méthodologies
calculées entre cet échantillon de référence et le reste des échantillons virtuels, (iii)
l’échantillon avec la distance minimale à l’échantillon de référence est retenu comme
« Best Matching Unit » (BMU), (iv) les autres échantillons sont réorganisés dans la
carte en fonction de cette BMU.
75
Ch.II : Méthodologies
L’ACC (TER BRAAK 1986) a été utilisée pour étudier les relations entre
communautés bactériennes et variables environnementales. L’objectif de cette
méthode est de traiter simultanément le tableau des variables environnementales et le
tableau des relevés taxonomique (dans notre cas présence/absence de OTUs) et
d’expliquer la structure de ce dernier par le premier. Un test de Monte-Carlo permet
d’évaluer la significativité de la décomposition de l’inertie du tableau taxonomique
selon les paramètres environnementaux. Ce test est basé sur la permutation des lignes
du tableau taxonomique et permet de comparer les valeurs observées et les valeurs
76
Ch.II : Méthodologies
simulées. Les analyses ont été réalisées à l’aide du package ade4 (CHESSEL et al.
2004) mis en œuvre avec le logiciel R (TEAM 2005).
77
Ch.II : Méthodologies
2.1. Echantillonnage
Les échantillons ont été prélevés sur la Garonne (en deux sites différents, à
Aouach (U1) et à Gagnac (D2) et sur Le Saint Perdoux (T). Aouach est situé à 36 km
à l’amont de Toulouse et Gagnac à 12 km à l’aval. Le Saint Perdoux est un affluent
indirect du Lot, lui même affluent de la Garonne. C’est un petit cours d’eau d’ordre 2
de faible largeur (< 10m), avec une hauteur d’eau < 30 cm, un débit moyen de 0,26
m3 s-1 et une surface de bassin de 1350 km2. Les principales caractéristiques physico-
chimiques sont récapitulées dans le Tableau II.2. Les biofilms ont été décrochés à
l’aide d’une brosse à dents stérile, mis en suspension dans un volume d’eau filtrée
(taille de pore 0,2 µm), puis homogénéisés (24000 t mn-1, Ulta Turrax modèle T2S,
Janle et Klunkel) afin d’obtenir une suspension homogène à aliquoter pour les
différents mesures.
78
Ch.II : Méthodologies
Sites
Unités Aouach (U1) Gagnac (D2) Saint Perdoux (T)
Saint Perdoux, Sud-Ouest de la
Rivière Garonne, Sud-Ouest de la France Garonne, Sud-Ouest de la France
France
Ordre de Strahler 6th 7th 2nd
Localisation 43°23’N - 01°18’E 43°42’N - 01°21’E 44°38’N - 02°03’E
Altitude m asl 182 120 211
Distance à la source km 305 352 12
Largeur m > 100 > 100 < 10
Profondeur maximale m >1 >1 < 0,5
Profondeur
m 0,5 0,5 0,2
d’échantillonnage
Moyenne annuelle du
m3 s-1 200 200 0,.26
QMJ
Données annuelles
O2 mg L-1 10,6 ± 1,4 9,7 ± 1,3 11,0 ± 1,5
Conductivité µS.cm-1 213 ± 55 219 ± 56 93 ± 18
pH 8,5 ± 1,1 8,0 ± 0,2 7,4 ± 0,2
NO3- + NO2- mg L-1 0,73 ± 0,12 1,33 ± 0,34 0,54 ± 0,10
NH4+ mg L-1 0,03 ± 0,02 0,43 ± 0,28 0,006 ± 0.006
PRS mg L-1 0,01 ± 0,01 0,08 ± 0,04 0,006 ± 0,004
PT mg L-1 0,03 ± 0,01 0,12 ± 0,05 0,024 ± 0,008
SiO2 mg L-1 4,11 ± 0,79 4,00 ±0,90 12,6 ± 1,5
COD mg L-1 1,3 ± 0,3 1,7 ±0,41 ND
Caractéristiques cours moyen, cours moyen, tête de bassin,
grand radier, grand radier, petit radier,
amont immédiat de Toulouse. aval immédiat de Toulouse. couverture de canopée 100%.
79
Ch.II : Méthodologies
3 1. Galet
2. Boîte d’incubation
3. Arrivée d’eau
7
4. Sortie d’eau
5. Seringue
6. Point d’échantillonnage
7. Pompe péristaltique
80
Ch.II : Méthodologies
Ce travail a été effectué par (MEILLON 2002) dans le cadre d’un DESUPS.
L’appareil d’échantillonnage consiste en une seringue de 120 seringue a deux ports
fermes par des bouchons a juppe rabattable constituant des septa pour des
prélèvements et un piston qui permet de controler le volume d’eau avant et après
chaque prélèvement. Le protocole utilisé a été le suivant. Des galets colonisés par
environ 100 cm2 de BP ont été introduits dans les boîte et celles-ci ont été remplies
d’eau de nappe filtrée et enrichie en nitrates (KNO3 = 1 g L-1). Ensuite, les boîtes ont
été scellées et de l’acétylène a été ajouté jusqu’à obtenir une pression partielle de
10% (v :v) dans l’eau. La désoxygénation de l’eau a été réalisée à l’aide de 10 mL
d’une solution de sulfite de sodium (Na2SO3= 20 g L-1) préparée dans une seringue
pour éviter tout contact avec l’air. L’incubation a été réalisée dans une armoire
thermo-régulée à 20 °C, à l’obscurité. Pendant 1h 40min, 3 mL d’eau ont été
prélevés toutes les 20 minutes dans des Vénoject (Terumo Scientific, NJ, USA) avec
du formol. Dans les phases gazeuses de ces Vénoject, le N2O en équilibre avec la
phase liquide a été analysé à l’aide d’un chromatographe en phase gazeuse
(chromatographe GIRDEL, Série 30, France équipé d’un capteur d’électron ECD
63
Ni) avec une colonne de Porapak Q (2 m avec 1/8 pouce de diamètre interne). La
DEA-LC (production de N2O) est donnée par la pente de la droite de régression
linéaire entre les 5 prélèvements effectués. Lorsque la production de N2O n’était pas
linéaire la pente maximale a été utilisée.
Ce travail a été effectué en utilisant les extraits obtenus par LYAUTEY (2005).
L’extraction, la quantification, l’amplification et l’analyse des patrons des
communautés totales (16S ARNr) avec la PCR-DGGE ont donc été réalisées par cet
auteur, selon les protocoles décrits dans LYAUTEY (2005). Les analyses concernant
spécifiquement les communautés dénitrifiantes dans le cadre de ma thèse ont en
81
Ch.II : Méthodologies
revanche été réalisées avec le protocole décrit précédemment (cf 1.6.2.3.3 DGGE ;
voir 1.6.2.3.2. Choix des marqueurs : 16S ARNr et nosZ pour les amorces).
Les méthodes statistiques utilisées uniquement dans cette partie sont décrites
ci-dessous. Tous les tests statistiques ont été réalisés à l’aide de ADE-4 sous le
logiciel R (IHAKA et GENTLEMAN 1996).
82
Ch.II : Méthodologies
Les analyses ont été réalisées à l’aide du package ADE-4 (CHESSEL et al.
2004) mis en œuvre avec le logiciel R (TEAM 2005).
83
Chapitre III. Variabilité spatio-
temporelle des processus de la
dénitrification (DNT et DEA) au sein
d’un aquifère alluvial
84
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
1. Introduction
85
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
86
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
(SEITZINGER et KROEZE 1998) ou les nitrates (PINAY et al. 1993) peuvent agir sur les
patrons de dénitrification. BAKER et VERVIER (2004) et SANCHEZ PEREZ et al.
(2003a) soulignaient l’importance des échanges entre l’eau de nappe et l’eau de
rivière. Cependant, peu de prélèvements ont été réalisés dans ces deux études (autour
de 5) et seulement deux conditions hydrologiques très contrastées ont été testées au
cours d’une même période de l’année (hiver-printemps).
2. Résultats
87
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
la nappe agricole est déconnecté de la rivière, sauf crues supérieures à 1000 m3 s-1.
Ce piézomètre est alimenté seulement par de l’eau de nappe (SANCHEZ PEREZ et al.
2003b).
3000 91
Débit journalier de la rivière m3 s-1
p6
2500 p10 90
p13
1000 87
500 86
0 85
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O
2004 2005
88
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
et 1,62 mg L-1 respectivement). L’axe 2 est expliqué par les Cl- qui reflètent la teneur
en eaux de surface dans le mélange des eaux. Les deux piézomètres les plus proches
de la rivière, p6 et p18, contiennent des pourcentages importants d’eau de surface par
rapport aux piézomètres p13, p10 et p29. Ces trois derniers piézomètres se
distribuent en fonction de leurs teneurs en nitrates et en oxygène qui, des piézomètres
p13 au p29, augmentent avec la distance avec la rivière. Parmi ces trois piézomètres,
le p13 a des concentrations de carbone organique dissous plus élevées (3,2 mg L-1
versus 1,3 et 0,9 mg L-1) qui le différencient des piézomètres p10 et p29 (Kruskal-
Wallis, p < 0,05).
axe2
pH
p18
p6 O2 NH4+
NO2-
Cl- COD
p13
% de variance expliquée
axe1 : 26%
axe2 : 18%
axe3 : 13%
1 10
Axes factoriels
89
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
14 14000
12 EAU 12000 SED
mg N-N2O m-3 j-1
10 10000
8 8000
6 6000
4 4000
2 2000
0 0
Figure III.3. Valeurs de dénitrification potentielle (DEA) dans l’eau et les sédiments
(SED) de l’aquifère alluvial de la Garonne à Monbéqui (82) mesurées pour 5
piézomètres (p6, p10, p13, p18 et p29) au cours de 13 campagnes réparties sur l’année
2004-2005. Les boîtes avec une lettre en commun correspondent à des activités non
significativement différentes (Mann-Whitney, p < 0.05). Pour chaque piézomètre sont
représentés par les limites basse et haute du rectangle gris : le 1er quartile (25%) et le
troisième quartile (75%) ; la médiane, par le trait horizontal au sein de ce rectangle, la valeur
maximale et minimale par les barres. Les cercles noirs sont des valeurs considérées comme
isolées parce que plus de 1,5 fois supérieures à la valeur de l’interquartile (règle de décision
imposée par le logiciel SPSS).
90
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
Sur la base de ces résultats, le signal de dénitrification dans l’eau est trop faible pour
avoir un impact significatif sur la fonction du système. Nous avons donc choisi de
concentrer notre recherche sur l’étude de la variabilité spatiale et temporelle de la
DEA dans les sédiments et d’établir une comparaison à la DNT mesurée in situ.
91
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
pH
p18 NH4+
p6 COD/NID
O2 COD
NO3- MSSC-
NO2-
Temp
DEA DNT
Cl-
p29
p10
% de variance expliquée
axe1 : 24%
p13
axe2 : 20%
axe3 : 16%
1 10
Axes factoriels
10000 5000 c
ab DEA DNT
µg N-N2O kg-1 séd j-1
8000 c 4000
ab
6000 b 3000
4000 2000
a
b
2000 1000
a b a
0 0
Figure III.5. DEA et DNT par piézomètre dans l’aquifère alluvial de la Garonne à
Monbequi (82), campagnes réalisées en 2004-2005 dans 5 piézomètres (p6, p18, p13,
p10, p29). Les boîtes avec une lettre en commun correspondent à des activités non
significativement différentes (Mann-Whitney, p < 0,05). Pour chaque piézomètre sont
représentés par les limites basse et haute du rectangle gris : le 1er quartile (25%) et le
troisième quartile (75%) ; la médiane, par le trait horizontal au sein de ce rectangle, la valeur
maximale et minimale par les barres. Les cercles noirs sont des valeurs considérées comme
isolées parce que plus de 1,5 fois supérieures à la valeur de l’interquartile (règle de décision
imposée par le logiciel SPSS).
92
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
5
p6
p18
log DNT (µg N-N2O kg-1 séd j-1)
4 p10
p13
p29
3
0
0 1 2 3 4 5
log DEA (µg N-N2O kg-1 séd j-1)
Figure III.6. Relation entre les taux de DEA et de DNT mesurés simultanément au
cours de 13 campagnes réalisées en 2004–2005 au sein de 5 piézomètres de la zone
alluviale de la Garonne à Monbéqui (82). L’équation de régression linéaire sur les
données transformées est : log DNT = 0,413 log DEA + 0,742 ; r²=0,44, p < 0,001)
93
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
4992 et 1704 µg N-N2O kg-1 séd j-1 (Figure III.5). Ce piézomètre est localisé dans
une zone intermédiaire de l’interface nappe/rivière où les teneurs en nitrates, matière
sèche sans cendre et carbone organique dissous sont élevées (N-NO3- = 6,0 mg L-1,
MSSC = 7,0 g-1 kg-1 séd, COD = 3,2 mg L-1) alors que règnent des conditions
d’anoxie (O2 = 1,6 mg L-1). Le piézomètre p29 implanté dans les terres agricoles
correspond à un cas opposé car les taux de DNT et de DEA sont très faibles (1212 et
33 µg N-N2O kg-1 séd j-1 respectivement), les teneurs en oxygène et nitrates sont
fortes (O2 = 8,9 mg L-1 ; N-NO3- = 14,3 mg L-1) et les concentrations en matière
sèche sans cendre et carbone organique dissous sont faibles (MSSC = 4,9 g-1 kg-1
séd ; COD = 1,2 mg L-1). Pourtant ni la DEA ni la DNT mesurée au sein de ce
piézomètre au cours des années 2004-2005 ne sont significativement différentes de
celles mesurées dans le piézomètre p6, un piézomètre dont les caractéristiques sont
de plus faibles teneurs en oxygène et nitrates (O2 = 1,5 mg L-1 ; N-NO3- = 2,2 mg L-
1
). Seul le piézomètre p18 présente à la fois des valeurs de DEA et de DNT
significativement plus fortes que celles mesurées dans les piézomètres p29 et p6 tout
en étant significativement plus faibles que celles mesurées dans le piézomètre p13.
94
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
Variable Variable
Pas r2 F Probabilité
dépendante explicative
DEA 1 MSSC 0,187 10,570 0,003*
2 COD/NID 0,276 8,582 0,023*
DNT 1 COD 0,226 13,452 0,000**
2 MSSC 0,420 16,304 0,000**
95
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
10000 5000
b
DEA DNT
µg N-N2O kg-1 séd j-1
8000 4000
a b
6000 3000
c
4000 2000
a
2000 1000
c
0 0
50-60 150-300 1300 50-60 150-300 1300
(N=26) (N=25) (N=13) (N=24) (N=23) (N=12)
Les prélèvements ont été rassemblés en deux groupes sur la base des valeurs
de débits de la rivière (Figure III.10) : un groupe « hautes eaux », quand le débit était
supérieur à 200 m3 s-1 (200 est le débit moyen annuel de la Garonne dans le site) et
un groupe « basses eaux », quand le débit était inférieur à cette valeur. Les DNT et
DEA moyennes ont été calculées pour chacune de ces conditions hydrologiques
(Figures III.8) dans les piézomètres p6, p10, p13 et p18. Le piézomètre p29 a été
exclu du calcul puisque la hauteur de nappe y varie seulement pour des crues
supérieures à 1500 m3 s-1 (WENG et al. 2003). Les résultats montrent que la DNT est
significativement plus importante en conditions de hautes eaux. Par contre la DEA
n’est pas significativement différente entre ces deux modalités de conditions
hydrologiques.
96
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
10000 a
Hautes eaux
6000
c
4000 b
2000
DEA DNT
Figure III.8. DNT et DEA par piézomètre en conditions de hautes eaux (> 200 m3 s-1) et
basses eaux (< 200 m3 s-1). Campagnes réalisées en 2004-2005 au sein de 5
piézomètres de la zone alluviale de la Garonne à Monbéqui (82). Les boîtes avec une
lettre en commun correspondent à des activités non significativement différentes (Mann-
Whitney, p < 0.05). Pour chaque piézomètre sont représentés par les limites basse et haute
du rectangle gris : le 1er quartile (25%) et le troisième quartile (75%) ; la médiane, par le trait
horizontal au sein de ce rectangle, la valeur maximale et minimale par les barres. Les
cercles noirs sont des valeurs considérées comme isolées parce que plus de 1,5 fois
supérieures à la valeur de l’interquartile (règle de décision imposée par le logiciel SPSS).
97
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
98
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
DEA DNT
16000 300
p6 p6
250
12000
200
8000 150
100
4000
50
0 0
16000 1200
p18 p18
1000
12000
800
8000 600
400
4000
200
µg N-N 2 O kg -1 sed j-1
0 0
16000 5000
p13 p13
12000 4000
3000
8000
2000
4000 1000
0 0
16000 500
p10 p10
12000 400
300
8000
200
4000
100
0 0
16000 100
p29 p29
80
12000
60
8000
40
4000 20
0 0
M J J A S O N D J J2 F M A M J J A M J J A S O N D J J2 F M A M J J A
2004 2005 2004 2005
Figure III.9. DEA et DNT au cours des années 2004 et 2005 au sein de 5 piézomètres (p6, p18, p13,
p10, p29) de la zone alluviale de la Garonne à Monbéqui (82). Valeurs mensuelles moyennes pour la
DEA±SE (n=3). Les barres représentent l’écart type. Les graphes représentant la DNT utilisent parfois
des échelles différentes en raison de la grande variabilité temporelle de cette valeur. Les traits en
pointillés sont utilisés pour unir deux points lorsque une mesure mensuelle n’a pas été réalisée entre ces
points. Les flèches noires indiquent la crue du 21 janvier 2005.
99
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
(a) 1000
800
600
400
200
14
p6
(b) 12
p10
p13
p18
10 p29
g MSSC kg-1 séd
0
10
(c) p6
p18
p13
8 p10
p29
COD mg L-1
0
10
(d) p6
p18
8 p13
p10
p29
6
COD/NID
M J J A S O N D J J2 F M A M J J A
2004 2005
100
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
60 Été
60
40 40
20 20
0 0
p6 p18 p13 p18 p29 p6 p18 p13 p10 p29
101
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
3. Discussion
L’étude réalisée montre que la DNT varie entre 0,12 et 1,39 g N m-2 a-1 dans
l’aquifère alluvial. Ces taux sont comparables à ceux obtenus sur ce site au cours de
travaux précédents (SANCHEZ PEREZ et al. 2003a ; BAKER et VERVIER 2004) ainsi
qu’aux valeurs obtenues dans d’autres aquifères alluviaux aux caractéristiques
similaires (ADDY et al. 2002 ; KELLOGG et al. 2005). Dans la zone riveraine, les taux
de DNT dans les sols non saturés (entre 5,6 et 30,5 g N m-2 a-1) sont supérieurs à
ceux de la zone saturée (PINAY et al. 1993 ; CLEMENT et al. 2002) quand les
conditions sont favorables pour la dénitrification dans les sols i.e. forts % d’humidité.
La teneur en matière organique diminue avec la profondeur dans les sols. Dans
l’ensemble, les taux de DNT observés dans les aquifères alluviaux ne sont pas
négligeables puisque 15 à 100 % des nitrates transitant de l’aquifère vers la rivière
102
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
103
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
104
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
importantes (moyenne 7,0 g kg-1 séd et 3,2 g kg-1 séd). De plus, ces zones présentent
des pourcentages de matière organique très importants dans la zone non saturée
(CADIEU 2006). Aux périodes de hautes eaux, la nappe pourrait remonter jusqu'à la
surface du sol récupérant la matière organique du sol et enrichissant l’aquifère en
matière organique. Même si les nitrates n’expliquent pas la variabilité de la
dénitrification, les zones avec des teneurs proches en MSSC et COD fortement
influencées par la rivière (p6 et p18) ne sont pas caractérisées par les mêmes taux de
DNT. Les taux supérieur dans le p13 peuvent être expliqués par les différences de
concentration en nitrates, lesquelles sont plus élevées dans ce piézomètre (8,7
mg L-1).
Durant l’année, la DNT était plus élevée en conditions de hautes eaux tandis
que la DEA ne montrait pas de différence significative. Selon (BAKER et VERVIER
2004), la DNT est deux fois plus importante en période de crue. Dans notre travail,
les taux de DNT sont multipliés par 1,7 entre les périodes de basses eaux (4,0 µg N
L-1 min-1) et celles de hautes eaux (6,7 µg N L-1 min-1) dans les zones régulièrement
soumises à l’influence de la rivière (p6, p10, p13 et p18). En hautes eaux, le flux
hydraulique est multiplié par deux dans le piézomètre le plus influencé par la rivière
(WENG et al. 2003), ceci suggère qu’en période de hautes eaux le transport
longitudinal de COD, plus important, favoriserait la DNT. L’hydrologie est un
facteur important pour la DNT sans tenir compte de la saison de l’année.
4. Conclusions et perspectives
105
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
En dépit de ces contraintes, les mesures de DNT et DEA ont permis de décrire les
patrons spatiaux et temporels de dénitrification, confirmant l’existence de hot spots
(sensu MCCLAIN et al. (2003)) dans les zones régulièrement soumises à un mélange
équitable des eaux de rivière et de nappe. Dans ces zones, les variations de
conditions hydrologiques de la rivière contrôlent les apports en COD qui affectent la
DNT hot moments (sensu MCCLAIN et al. (2003)). Le COD peut être considéré
comme un facteur de « contrôle proximal » (sensu WALLENSTEIN et al. (2006)), i.e.
qui affecte la dénitrification instantanément). La MSSC qui quantifie la biomasse
bactérienne présente dans le sédiment est le seul facteur déterminant de la DEA mais
106
Ch. III : Distribution spatio-temporelle de la dénitrification dans un aquifère alluvial
aussi un facteur qui contrôle la DNT avec le COD. L’influence de la MSSC sur la
DEA suggère que les différences de DEA peuvent être à la base des différences
observées dans les compartiments eau et sédiment. On sait que la biomasse
bactérienne dans les aquifères alluviaux vit essentiellement attachée au sédiment
(HIRSCH et RADES-ROHKOHL 1990). La présence d’une biomasse plus importante
favoriserait une activité plus élevée, mais ce facteur n’est pas seul impliqué. La
composition des communautés est également un point clef à prendre en compte
puisque il existerait une relation entre diversité et activité de communautés
(CAVIGELLI et ROBERTSON 2000 ; HOLTAN-HARTWIG et al. 2000).
107
Chapitre IV. Rôle fonctionnel des
communautés bactériennes
attachées et libres dans l’aquifère
alluvial
108
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
1. Introduction
109
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
110
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
111
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
112
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
3. Publication
Université Paul Sabatier, Bâtiment 4R3 b2, 118 Route de Narbonne, 31062 Toulouse
Cedex 9 (France)
*Corresponding author:
E-mail: iribar@cict.fr
113
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
ABSTRACT
This study assessed the functional significance of attached and free-living bacterial
measured in two aquifer compartments: the groundwater and the sandy fraction of
the sediment deposit. Samples were collected in wells located inside (IHD) and
1.14 1012 cells m-3), DEA was not detected in the water compartment (< 0.32 mg N-
N2O m-3 d-1). The sandy fraction showed detectable DEA (up to 1389 mg N-N2O
m-3 d-1) and, consistent with BD pattern, higher DEA values were measured in IHD
zones than in OHD zones. The BCC assessed by 16S rDNA PCR-DGGE
different (< 30% similarity) but patterns of BCC did not cluster according to IHD
enrichment step prior to 16S rDNA PCR-DGGE showed that the free-living and
low genetic distance with taxa that have already been detected in aquifers (e.g.
Azoarcus sp., Acidovorax sp. and Pseudomonas spp.). This study confirms that in the
aquifer the sediment-attached fraction exhibits different functions (DEA) from free-
114
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
living communities and suggests that this functional difference is related to the
communities’ structure.
115
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
INTRODUCTION
Nitrogen cycling has received considerable attention in riparian zones (Burt et al.,
1999; Hill et al., 2000; Clément et al., 2002; Duff et al., 2007). The river-
participates in the purification of water thanks to its ability to eliminate nitrate during
their infiltration through the vegetation-soil system to the groundwater, and through
diffusion from the groundwater to the river (Pinay et al., 1998; Takatert et al., 1999;
Maître et al., 2002). Several studies have focused on the processes influencing
(Peterjohn & Correll, 1984; Pinay et al., 1998; Sánchez-Pérez & Tremolieres, 2003;
Hill et al., 2000) and denitrification appears to be the most important process for
nitrate elimination (Haycock & Burt, 1993; McMahon & Böhlke, 1996; Hinkle et al.,
2001; Brettar et al., 2002) ranging from 1 to 40 g N m-2 yr-1 (Brüsch & Nilsson,
1993; Van Cleemput et al., 2007) unless other microbial processes such as
oxidation (Anammox) are taken into account (Burgin & Hamilton, 2007).
bacteria. By means of denitrification, nitrate (NO3-) and nitrite (NO2-), which are
highly oxidised forms of nitrogen, are reduced into gaseous forms such as nitric
116
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
oxide (NO) and nitrous oxide (N2O), which may themselves be further reduced into
dinitrogen (N2). This process generally requires an anoxic environment and a source
of both organic matter and nitrate (Mosier et al., 2002). In previous work in the
organic carbon and nitrate contents in groundwater at the studied site are correlated
with exchanges between the groundwater and the river. These results suggest that
denitrified by bacteria in the presence of organic carbon derived from river water.
to solid material and only a small fraction is free-living (Harvey et al., 1984; Bekins
enzyme activities (Lehman & O'Connell, 2002). However, no study has clarified
whether differences between free living and sediment attached communities applied
117
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
was that denitrification would differ between sediment and groundwater habitat, and
sediment-attached and free-living assemblages. Five wells were selected, two inside
identified denitrification hotspots (IHD) and three outside hotspots (OHD), and in
each well, denitrification enzyme activity (DEA), total bacterial density (BD) and
BCC of both the total and cultivable denitrifying fraction of sediment attached and
free-living assemblages were assessed with the aim to explore their relationships. By
vs OHD), this experiment was designed to approach the question of the link between
groundwater interface.
Study site
The study site is a riparian zone located within a meander of the Garonne River
(43°53’N, 1°43’E), 50 km northern Toulouse city (France) (Fig. 1). The Garonne
River is a 8th order river, 625 km long, with an annual mean discharge of 600 m3 s-1.
In the study site, annual mean discharge is 200 m3 s-1; low-water period discharge is
118
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
50 m3 s-1, flood discharge up to 4000 m3 s-1 and bank-full discharge 600 m3 s-1. The
average water depths are 1 m during low flow, 3.5 m for the bank-full discharge and
up to 8 m during floods. Throughout the studied zone, which represents about 0.49
km2, the groundwater flow is governed by the slope of the valley (1:1000), the water
table levels in floodplain terraces and the water level of the Garonne River. The
groundwater flows from south-east to north-west, with an average gradient of 1.5 10-
3
m m-1. The water table is at 2 to 6 meters depth in low-water periods, but can rise
rapidly to the soil surface during floods. In the floodplain, between 4 and 7 meters
thick layer of Quaternary sand and gravel overlie impermeable molasses deposits.
The riparian zone is covered by a stand of Populus alba and riparian vegetation
(Salix alba, Fraxinus excelsior). Beyond the riparian zone lies agricultural land
cropped with corn, sunflower and wheat. Nitrogen leaching of the fertilised soil leads
equipped with wells, constructed of 6.3 cm diameter polyvinyl chloride pipes, which
intersect the alluvium down to the molasse (Pinay et al., 1998; Lambs, 2000;
Sánchez-Pérez et al., 2003a, 2003b; Baker & Vervier, 2004) (Fig. 1).
Five wells were selected (Fig. 1): well p17 is drained by freshly infiltrated river
waters, wells p9, p10 and p11 are drained by a variable mix of river waters and
119
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
the unconfined adjacent aquifer (Weng et al., 2003). The water mixing in this system
follows a two end-member mixing model (Lambs, 2000; Sánchez-Pérez & et al.,
2003b; Baker & Vervier, 2004). Using this model together with in situ denitrification
measurements, previous studies demonstrated that wells p9 and p17 are located
denitrification rates ranging from 0.1 to 2.7 g N-N2O m3 d-1 – while the wells p10,
p11 and p26 are located outside hotspot of denitrification (OHD) – no nitrate
depletion and in situ denitrification rates ranging from 0.05 to 1.2 g N-N2O m3 d-1
(Sánchez Pérez et al., 2003a and b). In the present study, the assignment of each well
to the IHD or OHD group was confirmed by calculating nitrate variation using the
two end-member mixing model and by measuring DEA on the sampling dates (21
Mixing of surface and subsurface water masses was estimated for each well by two-
river water and the agricultural well (p26). EMMA solves the equations: [Cl-well] =
[Cl- SW] fSW + [Cl-GW] fGW ; 1 = fSW + fGW where fSW is the surface water fraction and
fGW is the groundwater fraction. This model assumes that there is no precipitation
input and that Cl- is chemically and biologically conservative. Measured river
chloride concentrations (Cl- SW) were 10.5 mg L-1 and 63.7 mg L-1 in agricultural
concentrations (1.1 and 9.5 mg L-1 respectively) for Cl-. This allowed the estimation
120
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
Water physical and chemical conditions were characterized every 3 months from
(min = 50 m3 s-1 max = 764 m3 s-1 mean = 227 m3 s-1). Groundwater and sediment
samples for BD, BCC and DEA analysis were recovered on 21 and 22 October 2003,
between 3.5 and 5.0 m depth, during a river low-water period (100 m3 s-1). This
of 45% among the sampled dates from 2000 to 2004. Water samples were collected
from each well by pumping with an electric pump (8 L min-1), while sandy sediment
(< 2 mm) samples were recovered by pumping with a motor pump designed for
(Ruffinoni 1994).
Dissolved oxygen was measured using a WTW Oxical-SL Cell Ox 325, pH and
temperature using a WTW 197i and electrical conductivity using a WTW Tetacon
325. Redox potential was measured using platinum electrodes against Ag/AgCl
reference electrodes (Schott Gerate PT737 A). Measures were corrected adding 217
121
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
Water samples for determination of dissolved inorganic nitrogen (nitrate, nitrite, and
ammonium) and chloride concentrations were filtered on the field using 0.45 µm-
in a segmented flow analyzer (ALPKEM model Flow solution IV) and chloride by
for water analysis (APHA, 1992). For dissolved organic carbon (DOC) analysis,
water was filtered in the field using pre-combusted (450°C for 4 h) GF/F filters, and
Sediment samples (20 g) recovered the 21 and 22 October 2003 were successively
exposed to three treatments with 50% H2O2 and one with 110% H2O2 to remove
speed fluid module, which measures the size of waterborne particles by diffraction at
the laser light at 750 nm wavelength into 126 photodiode detectors. The instrument
122
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
organic matter values were then converted to organic carbon using a conversion
DEA in water and sediment collected on the 21 and 22 October 2003 was measured
groundwater (400 mL) and/or sediment (mix of 300 g sediment plus 100 mL
groundwater) samples were incubated in 500 mL glass bottles adding Na-acetate (50
mg C L-1) and NaNO3 (100 mg N L-1). Oxygen in the liquid and gaseous phase was
N2, Air Liquide, France). Acetone-free acetylene was added (AAS27 quality, Air
Liquide, France) at 10% v/v. Incubations were performed in the dark at 14°C for 20
h. The gaseous phase was sampled (3 mL) at initial and final incubation for N2O
123
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
For total bacteria counts, 10 mL water and 1.5 g sediment subsamples (wet weight)
from larger collected samples were used. An ultrasonic cleaner (ELMA model
Transonic T460-35kHz, Germany) was used to recover bacteria from the sediment
Counting was made with a Leitz Dialux 22 microscope (x 1250 magnification) fitted
for epifluorescence: HBO 100W mercury light source, with an excitation filter for
Comparable units were obtained for BD and DEA by transforming cell g-1 sediment
and cell mL-1 water into cell m-3 using porosity (12%) and bulk sediment density (1.4
g cm-3).
For total BCC analysis, DNA was extracted from a filter (3 L groundwater ; 0.22 µm
(Fluroskan Ascent II; Labsystems, Helsinki, Finland) using SYBR Green (Sigma).
Extracted DNA was amplified by PCR using the universal Bacteria primers 341F-
(enrichment samples from water and sediment) of template DNA using a protocol
124
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
was carried out using D-Code Universal Mutation Detection System (BioRad). Five
hundred ng (natural samples from water and sediment) and 700 ng (enrichment
samples from water and sediment) of amplified DNA were set down in an acrilamide
of urea and 40% of deionised formamide). The electrophoresis was run for 18 h at
100V at 60°C. The gel was stained for 30 min with SYBR Green (Sigma) and gel
image was captured using a CCD camera and Biocapt software (Vilber Lourmat) and
For approaching the BCC of the denitrifying bacteria, an enrichment culture step was
used to target this group by increasing their relative abundance in the groundwater
and sediment samples using a cascade of dilution and culture (Soriano & Walker,
well water containing 50 mg C L-1 Na-acetate, and 100 mg N L-1 NaNO3) was
inoculated with bacteria from a 20 mL portion of the supernatant of the DEA assay
extended for another 7 days. The culture was deoxygenated by sparging with helium
and lasted 7 days at 14°C in the dark. This last step was repeated once. Then 20 mL
bacteria from the groundwater or sediment samples was then assessed by DGGE as
125
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
described above, except for DNA extraction, which was performed using UltraClean
Soil DNA kit (Bio101, Vista CA, USA) as described by manufacturer. Predominant
Sequence analysis and phylogenetic tree was constructed with ARB software
Data analysis
DGGE profiles were compared using presence and absence of different bands using
Jaccard coefficients. A matrix from the Jaccard similarity index J = [c/(a+b-c)] was
number of bands shared by sample A and B, and dendrogram was constructed using
DEA and bacterial richness were compared by Mann-Whitney tests using the SPSS
software 11.0, statistical significance level at p < 0.05. Statistical tests based on
cluster were realized using Monte-Carlo test (Kropf et al., 2004), statistical
126
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
RESULTS
Environmental conditions
Physical and chemical characteristics of groundwater for the wells selected in the
present study are summarized in Table 1. The different wells from IHD and OHD
characteristics except the p17 which presented low dissolved oxygen (1.2 mg L-1)
and nitrate (0.9 mg L-1) concentrations. Lower conductivity and nitrate concentration
and higher dissolved oxygen and DOC concentrations were recorded in river
(98 - 99% sand and 1 - 2% clay) and exhibited comparable organic carbon content
sampled by calculating the percentage of the nitrate variation rates based on water
mixing on the 21 and 22 October 2003 (Table 2). The results confirmed that in two
wells (p9 and p17) out of five, marked nitrate depletion indicate intense
denitrification activity.
3 cases out of 5 (Fig. 2). Furthermore the DEA responses of the free-living and
127
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
(groundwater and sediment) (Fig. 3). No DEA was detected (detection threshold =
0.32 mg N-N2O m-3 d-1) in the groundwater, while DEA ranged from 2 to 1389 mg
N-N2O m-3 d-1 in the sediment (Fig.3). Note that during incubation for DEA
from 0.4 x 109 to 3.7 x 109 cells and were similar for groundwater and sediment
assays. The DEA values recorded were significantly higher in IHD wells (p9 and
p17) than in OHD wells (p10, p11 and p26) (Mann-Whitney, p < 0.05) (Fig. 3).
The BCC of the total communities of the two compartments were compared based on
sediment-attached and free-living communities (Monte Carlo, p < 0.001) (Fig. 4a).
Regarding the IHD / OHD groups of samples, no clear clustering pattern was
observed for either free-living or sediment attached samples sharing less than 30% of
bands.
As assessed by culture enrichment coupled to 16S rRNA genes DGGE, the BCC of
different (Monte Carlo, p < 0.001) between free-living and attached communities
128
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
(Fig. 4b). Some bands of cultivable denitrifiers were shared by sediment and
similarities were lower than 35% and did not reveal any grouping pattern between
IHD or OHD samples. The most intense bands (14 out of 58) were excised and
sequenced. Sequenced bands are operational taxonomic units (OTU). All 16S rDNA
and sediment compartments and were clustered with bacteria like e.g. Azoarcus sp.
DISCUSSION
living and sediment attached bacterial communities. This would permit to study the
The DNA fingerprinting approach used to assess the BCC, PCR-DGGE based on
16S rRNA genes, has been recently introduced in microbial ecology (Muyzer et al.,
129
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
1997). Only dominant taxa (>1% of the relative abundance) are detected (Casamayor
et al., 2000). Each band detected in the lane of the gel would correspond to one
bacterial taxon. Co-migration of DNA fragments from different taxa to the same
position in the lane of the gel can however happen while separate bands can occur for
one taxon (Muyzer & Smalla, 1998). PCR-DGGE is a powerful tool to compare the
BCC of different samples, β–diversity sensu Forney et al. (2004) despite imprecision
caused by dominant population selection and bias caused by the inaccuracy of the
assumption that one band correspond to one bacterial taxon. This technique has been
e.g. soils (Enwall et al., 2005), river biofilms (Lyautey et al., 2005), sediments (An et
al., 2004), plankton (Casamayor et al., 2000) and groundwaters (Röling et al., 2000).
On the other hand, regarding the reliability of the obtained BCC, one of the critical
point is the sample size with respect to sediment spatial heterogeneity. In soils, 1 g
proved to be a good trade off to cover soil heterogeneity (Ranjard et al., 2003). The
amount of sandy sediment analyzed in the present study accounted for these
recommendations and was in the range of the sample size (0.25 to 10 g) employed in
previous studies on aquifer sediment (Islam et al., 2004; Röling et al., 2000). The
amount of metagenomic DNA used as PCR template is also critical for BCC analysis
metagenome (20 ng) were analyzed here for free-living and attached fractions,
representativeness bias.
130
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
concluded that DEA was 18 to 34 fold higher than in situ denitrification, whereas
both methods described similar spatial and temporal patterns of activity (Clément et
al., 2002; Well et al., 2003). DEA values measured in the present study in
respectively IHD and OHD zones were consistent with previously measured in situ
plant assimilation and dilution account for changes in the alluvial groundwater nitrate
consistent with measured DEA indicating that both approaches lead to the same
result. It can be assumed that the measured DEA satisfactorily relate to the functional
the sediment compartment but not in the groundwater. In accordance, the BCC of
131
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
between particle attached and free-living bacteria assemblages within the same bulk
have been reported for aquifers (Lehman et al., 2002; Besemer et al., 2005) but also
for other environments such as e.g. marine snow (Grossart et al., 2006), estuary
(Crump et al., 1999), marine or lake sediments (Friedrich et al., 1999; Ahn et al.,
2006). The growth and succession of free living bacterial populations colonizing the
surface of particles result in the formation of biofilms (Watnick & Kolter, 2000;
Wimpenny et al., 2000). In these biofilms, new environmental conditions (niches and
resources) are generated irrespective of conditions that prevail in the water (Jackson,
heterotrophic activity in the biofilm may favor anoxic metabolic activity such as
bacterial populations likely provide the bacterial species that form the sediment-
attached assemblage and selection during the attachment process and later growth on
the substrate may thus explain the differentiation that was observed between free-
dissolved oxygen concentration) in this compartment are not favorable for their
132
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
development, except in one well (p17), this explains the undetectable DEA in the
water compartment.
agreement with the differences observed for the total BCC. The enrichment culture
step was designed to target the functional community of denitrifiers. This approach
environmental bacteriology, main bias related to the use of culture is the selection of
the so-called cultivable fraction of the community (Barer & Harwood, 1999; Colwell
& Grimes, 2000). A part of the diversity, estimated to be higher than 90% in some
environments, is not detected by such culture and remains cryptic supporting the
approaches are thus considered to give a poor estimate of the α–diversity sensu
Forney et al. (2004). The 14 OTUs (out of 58 detected bands) that were identified in
the present study should be considered as a limited set of the bacterial taxa
responsible for the denitrification in the studied zone. All were affiliated to a single
group of Bacteria: the Proteobacteria. Taxa exhibiting low genetic distance with
Azoarcus and Pseudomonas genus were found that have previously been recorded in
133
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
several aquifers (Röling et al., 2000; Cho et al., 2003; An et al., 2004; Cavalca et al.,
laboratory conditions, enrichment culture step might have favored the selection of
the same subset of strains in different assemblages. This approach may thus lessen
the differences that actually occur between two assemblages i.e. the β–diversity
sensu Forney et al. (2004). Conversely, when differences are evidenced between two
diversity of the two assemblages can be drawn. With 11 of the 14 OTUs common to
culture step may have lessened the differences between the two compartments.
bacteria, the structure of the communities was different. The groundwater and
Our study confirms that DEA differs between sediment and groundwater habitat
during the low flow period in the unconfined aquifer of the River Garonne. Moreover
attached and free-living assemblages in relation with the habitat conditions. To date,
none of the existing models to predict denitrification in riparian zones take into
account the biomass and/or the diversity of denitrifying bacteria (McClain et al.,
134
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
ecosystem processes and abiotic factors interact (Loreau et al., 2001). This question
was revealed in artificial assemblages (Bell et al., 2005). In natural assemblages from
soil, denitrification rates were shown to be related to the putative BCC (Holtan-
Hartwig et al., 2000; Cavigelli & Robertson, 2001). The present study would support
According to the hot spot hot moments’ hypothesis, variable hydrological flow paths
generate localized activity events that are not permanent (McClain et al., 2003). This
study was realized during a low water hydrological period, representative of 40% of
135
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
time during a year. As defined in this study, IHD and OHD zones may vary with
respect to e.g. the river discharge, precipitation events. This would also affect
and sediment attached communities over the entire hydrological cycle in the studied
riparian zone.
CONCLUSIONS
community composition, and showed that they had different functional significance
in the studied aquifer. Both BCC and denitrification can be linked to the structuring
original habitats where e.g. anoxic metabolisms are favored. This conclusion would
bacterial communities result from selection of populations originating from the free-
living community. In the aquifer, the interplay between the groundwater liquid
phase, which is responsible for transport, and the sedimentary solid phase, which is
136
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
ACKNOWLEDGEMENTS
and D. Dalger for water analysis and F. Julien for field assistance. We also thank the
manuscript.
REFERENCES
137
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
138
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
139
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
140
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
141
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
142
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
Table 1. Environmental conditions in the five wells and adjacent Garonne River.
Data represent the average physico-chemical values of groundwater analysis from
the period 2000 to 2004 (N = 16 sampling interval of 3 months). All well and river
samples were recovered at the same date at different hydrological conditions
(min=50 m3 s-1 max=764 m3 s-1 mean=227 m3 s-1). IHD: inside hotspot, OHD:
outside hotspot, Temp: temperature, DO: dissolved oxygen, Cond: electrical
conductivity, Eh: redox potential and DOC: dissolved organic carbon. SD: standard
deviation.
IHD OHD Garonne
unit p9 p17 p11 p10 p26 River
143
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
144
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
Figure 1. Location of the study area and location of the study wells (outlined by a
square). The image on the right top square, represents hydraulic head (numbered
isoclines in m a.s.l.) for the mean annual river flow (200 m3 s-1). Striped circles
Figure 3. Denitrification enzyme activity of aquifer sandy sediment (0.4 – 2000 µm)
recovered from selected wells (mean ± SD, n=3). The same letters above the bars
Figure 4. DGGE fingerprints of 16S rRNA in (a) natural bacterial communities and
the alluvial aquifer. On the left gel pictures and on the right UPGMA dendrograms
attached (SED) bacteria of the five wells (p9, p10, p11, p17 and p26) and of the river
(Gar).
Figure 5. Phylogenetic tree for the partial bacterial 16S rDNA sequences recovered
after excision of dominant DGGE bands from samples elaborated with denitrifying
enrichment culture medium. Tree was obtained using neighbour-joining method with
145
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
and are shown where > 50%. Similar trees were obtained using maximum-likelihood
146
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
Poplar plantations
87
Agricultural lands
87.5
Toulouse
88
k
an
lb
ve
a
Gr
p11 200 m
p9
p26
p10
River
flow
N
Toulouse
10 km
250 m
Fig. 1.
147
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
2.0e+12
SED
Bacterial density (cell m-3) 1.8e+12
GW
1.6e+12
1.4e+12
1.2e+12
1.0e+12
8.0e+11
6.0e+11
4.0e+11
2.0e+11
0
p9 p17 p11 p10 p26
IHD OHD
Fig.2.
148
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
1600 b
1400
1200
mg N-N2O m-3 d-1 1000
800
600
400
200 a d cd
6 c
4 GW detection
2 threshold
0
p9 p17 p11 p10 p26
IHD OHD
Fig.3.
149
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
Similarity %
Gar SED
100 50 0
p10 SED
p11 SED
p17 SED
p26 SED
p10 GW
p11 GW
p17 GW
p26 GW
p9 SED
p9 GW
Gar W
p10 SED
a. p26 SED
p17 SED
Gar SED
p11 SED
Gar W
p17 GW
p26 GW
p10 GW
p11 GW
p9 GW
p9 SED
Dp17 SED
Dp26 SED
Dp10 SED
Dp11 SED
Dp10 GW
Dp11 GW
Dp17 GW
Dp26 GW
Dp9 SED
Dp9 GW
DGar W
100 50 0
b.
Dp10 SED
Dp17 SED
Dp11 SED
Dp9 SED
Dp26 SED
5
14 Dp9 GW
11
6 Dp10 GW
7 1 Dp11 GW
9 10 8 13 2
12
4 3 Dp26 GW
Dp17 GW
DGar W
Fig.4.
150
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
12 AY816209
8 AY816204
Ferribacterium limneticum
Dechlorimonas agitatus
5 AY816201
Azoarcus denitrificans
4 AY816200
Rhodocyclus purpureus
9 AY816205
7 AY816203 β-Proteobacteria
2 AY816198
19.D
13 AY816207
3 AY816199
1 AY816197
Hydrogenophaga taeniospiralis
Hydrogenophaga flava
14 AY816210
10 AY816206
Rhodoferax fermetans
Sphaerotilus natans
Neisseria cinerea
11 AY816208 γ-Proteobacteria
6 AY816202
Pseudomonas stutzeri
Methanobacterium
Spirosoma lingualeformicicium
Spirosoma linguale
Methanobacterium formicicium
Fig.5.
151
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
La principale réserve que l’on peut émettre sur cette partie de notre travail est
qu’elle a été réalisé au cours d’un échantillonnage ponctuel en condition de basses
eaux (débit de la rivière 100 m3 s-1) et sur 5 piézomètres. Même si ces conditions
représentent des conditions du système fréquemment observées, avec une fréquence
de 45% dans l’année, généraliser nos conclusions aux 55% restant est problématique.
Enfin les 5 piézomètres échantillonnés ont été choisis pour représenter des conditions
contrastées au sein de l’aquifère. Nous ne pouvons néanmoins pas assurer qu’ils
couvrent l’ensemble des conditions qui pourraient être rencontrées dans l’aquifère
étudié.
152
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
153
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
20000 20000
p6 p10
15000 15000
10000 10000
5000 5000
20
40
10 20
0 0
20000 20000
p13 p18
mg N-N2O m-3 j-1
15000 15000
10000 10000
5000 5000
20 20
10 10
0 0
20000 M J O N D J J2 F M A M J A
p29 2004 2005
15000 mois
10000
5000 Eau
Sédiment
10
5
0
M J O N D J J2 F M A M J A
2004 2005
mois
Figure IV.1. Taux de DEA (N=3 ± SD) dans l’eau et les sédiments (SED) correspondant
au mesures entre 2004 et 2005 en différentes conditions hydrologiques au sein des
différents piézomètres. Les piézomètres p17 et p26 sont comparables au p18 et p29 dans
cette étude. NM : Non mesuré. Les dates sans barre correspondent à des mesures sans
détection d’activité.
154
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
5. Conclusion et perspectives
155
Ch. IV : Communautés bactériennes libres et attachées
serait utile d’appliquer des approches basées sur des marqueurs fonctionnels de la
diversité dénitrifiante en DGGE. Les enrichissements prouvent que les communautés
sont composées par des β-Proteobacteries, sous classe composée principalement par
des bactéries Gram–. Ceci nous a orienté vers le choix du marqueur fonctionnel nosZ.
Ce marqueur est décrit seulement chez les bactéries de type Gram– et il semble être
un bon descripteur des communautés dénitrifiantes dans les BH de l’aquifère.
L’enzyme nosZ n’a été détectée que chez les Proteobacteria Gram–. Ce gène est
méthodologiquement intéressant puisque (1) l’enzyme codée est la seule à participer
à la dernière étape de la dénitrification (transformation de N2O en N2), contrairement
aux autres étapes pour lesquelles au moins deux types des gènes sont impliqués
(PHILIPPOT 2002) ; (2) il représente principalement le groupe identifié dans l’aquifère
et enfin (3) parce l’étape qu’il permet d’assurer est la seule véritablement épuratrice
(les autres donnant des formes intermédiaires polluantes).
156
Chapitre V. Etude de la structuration des
communautés bactériennes attachées à
travers une expérience de colonisation
au sein de l’aquifère alluvial
157
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
1. Introduction
1
La maturation fait référence à l’étape qui consiste à la création d’une architecture complexe, canaux,
pores, et la distribution des bactéries à l’extérieur du biofilm pendant le développement du biofilm
STOODLEY P et al. (2002).
158
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
159
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
160
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
161
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
3. Publication
Amaia Iribar1*, Sara Hallin2, Jose Miguel Sánchez Pérez1, Karin Enwall2, Nicolas
Poulet1 and Frédéric Garabétian1
1
Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes, UMR 5177 CNRS - Université Paul
Sabatier, 118 route de Narbonne, F-31062, Toulouse Cedex 9, France
2
Swedish University of Agricultural Sciences, Department of Microbiology, Box
7025, SE-750 07 Uppsala, Sweden
*Corresponding author:
phone: +33 (0) 5 61 55 73 48
fax: +33 (0) 5 61 55 60 96
email: amaia.iribar@cict.fr
162
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
ABSTRACT
Through denitrification, attached bacterial communities reduce water nitrate loads
during transport from land to river. In an in situ colonization experiment, spatial and
temporal dynamics in composition of bacterial communities and denitrification
activity were studied in heterotrophic biofilms from an alluvial aquifer. Mesh bags
with glass beads were installed in different wells in an alluvial aquifer affected by
surface water fluxes from an adjacent river and biofilms were sampled throughout
the experiment. By combining structural (PCR-DGGE using nosZ genes) and
functional (Denitrification Enzyme Activity measures) descriptors, the denitrifiers
community structure of biofilms and their functional responses were studied.
Denitrifiers bacterial community composition developed on beads linked to
denitrification capability were dependant on dissolved organic carbon flux and
dissolved oxygen concentration, which were probably set by the river channel water
flow through the aquifer.
163
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
INTRODUCTION
Nitrogen pollution related to agricultural practice has increased ten-fold nitrate
concentration in aquatic ecosystems in recent decades (Galloway et al., 2003). As a
mean to control eutrophication in rivers, denitrification can remove nitrogen from
water flowing through the riparian zones (Sabater et al., 2003; Van Cleemput et al.,
2007). Denitrification is an anaerobic microbial respiration process in which nitrate
is reduced into nitrous oxide or nitrogen gas. It has been identified as the main
nitrogen removal process in alluvial aquifers, where flows of nitrate from agricultural
zones and dissolved organic carbon in water infiltrating the soil converge (Hill et al.,
2000). Thus, the interface between groundwater and surface water in the riparian
zones are important for nitrate reduction.
164
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
Study site
Microbial colonization was studied in alluvial groundwater of the River Garonne in
south-western France (Fig. 1). The sampling site was located in the mid-slope of the
river floodplain where the annual mean discharge is 200 m3 s-1, varying from 50 m3
s-1 in late summer to 4000 m3 s-1 during floods. The average water depths are 1 m
during low
flow, 3.5 m for the bank-full discharge and up to 8 m during floods. Throughout the
floodplain, the groundwater flow is governed by the slope of the valley (1:1000), the
water table levels in floodplain terraces and the water level of the River Garonne.
The groundwater flows from south-east to north-west, with an average hydraulic
gradient of 1.5 10-3 m m-1. The water table is at two to six meters m depth in low-
water periods, but can rise rapidly to the soil surface during floods. In the floodplain,
a four to seven-meter thick layer of quaternary sand and gravel overlie impermeable
molasse deposits. On the meander side, close to the stream, the exchange between
the aquifer and the river can be reversed by the creation of bypass phenomena
between the upstream and downstream of the meander (Weng et al., 2003). The
riparian zone is covered by Salix alba, Fraxinus excelsior and a stand of Populus
alba and agricultural fields. Nitrogen leaching from these fields leads to NO3- -N
concentrations exceeding 15 mg L-1 in the groundwater.
165
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
Environmental variables
Dissolved oxygen (O2), temperature and pH were measured in situ in each sampling
well using the WTW Oxical-SL Cell Ox 325 and the WTW 197i instruments.
Groundwater samples were filtered (0.45 µm) in the laboratory and concentrations of
nitrite (NO2--N) and nitrate (NO3--N) were measured according to a standard
colorimetric method (APHA, 1992). The sum of these fractions is the dissolved
inorganic nitrogen (DIN). Dissolved organic carbon (DOC) was determined in
filtered water (rinsed cellulose acetate filters) using a Shimadzu TOC 5000 carbon
analyzer. Chloride ions (Cl-) were analyzed by ion chromatography using a
DIONEX DX 500 and soluble reactive phosphate (SRP) concentrations were
measured according to Motomizu et al. (1983).
166
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
The hydrological model established by Weng et al. (2003) was used to calculate
water flow in each well during the study period. Daily mean river flow required by
the model was obtained by averaging daily mean values (provided by DIREN Midi-
Pyrénnées ; Direction Régionale de l’Environnement
www.hydro.eaufrance.fr/accueil.html) between sampling dates (0-3, 3-6, 6-9, and 9-
15 months). The calculated hydraulic flow (HF) was then multiplied with DOC or
DIN in each well and for each time interval, which resulted in the dissolved organic
carbon flux (DOCF) and dissolved inorganic nitrogen flux (DINF), respectively.
167
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
10 mL filtered water (0.2 µm), and vigorously shaked for 20 minutes. The retrieved
biofilm suspension was centrifuged (12 000 g at 4°C for 20 minutes) and the pellet
was stored at -80°C. DNA was extracted using UltraClean Soil DNA kit (Bio101,
Vista CA, USA) and quantified by fluorimetry (Fluoroskan Ascent II; Labsystems,
Helsinki, Finland) using SYBR Green (Sigma, France). The DNA yield was used as
an estimate of biomass.
After checking that loading 300 or 500 ng did not affect nosZ DGGE profiles,
samples were loaded onto a 7% acrylamide:bis-acrylamide (37.5:1) gel with a
denaturant gradient ranging from 40 to 70%. Electrophoresis was run during 17
hours at 130V and 60°C using D-Code Universal Mutation Detection System (Bio-
Rad Laboratories, Inc.). DNA was stained for 30 min with SYBR Green (Sigma,
France) to visualize bands in UV light (302 nm, transillumination). The gel images
were documented using a CCD camera and Biocapt V97.03 software (Vilber
Lourrmat, France) and band patterns were analyzed using Bio-1D++/Bio-gene
software 1D V97.06 (Vilber Lourrmat, France). All samples were treated in
triplicate, with one replicate per DGGE gel. Samples were named according to the
well number, colonization time and DGGE gel replicate (e.g. p14 9 a is the replicate
of the sample collected in well p14 after 9 months of experimentation that was
loaded in the DGGE gel “a”). Normalization of the 3 gels was performed using a
common complex sample covering the whole migration range. Even though a band
168
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
might harbor more than one genotype, each band detected in the profiles is from here
forth denoted as an Operational Taxonomic Unit (OTU).
Statistical analysis
Biomass and DEA spatial and temporal differences were tested using Mann-Whitney
test performed with the SPSS software v11.0. A presence-absence matrix was
generated from the DGGE banding profiles. The patterns were compared using
Jaccard similarity index (J = [c/(a+b-c)], where a is the number of bands in sample
A, b the number of bands in sample B and c bands found in both samples A and B. A
dendrogram was constructed using the unweighted pair-group method of arithmetic
averages (UPGMA) and Monte Carlo permutations tests (Kropf et al., 2004) were
used to test for differences between the clusters at p < 0.001. Partial Least Square
Regression (PLSR) was used to relate environmental variables and biomass to DEA.
PLSR is a technique that generalizes and combines features from principal
component analysis and multiple regressions. It is particularly useful when the
independent variables tested are correlated (Höskuldsson, 1988) as in our case
(results not shown). When necessary, variables were transformed using log, log² or
cube root to meet the assumption of normality. The PLSR gives components which
explain as much as possible of the variation of the independent variable (in our case
DEA). Cross-validation with leave-one-out procedure on the Root Mean Squared
Error of Prediction (RMSEP) was used to determine how many components to use in
the PLSR. The linkage of microbial community fingerprints (presence/absence of
OTUs) and environmental, biomass or DEA variable, was explored by Canonical
Correspondance Analysis (CCA) with Monte Carlo permutation tests. The Monte-
Carlo tests were based on 1000 random permutations of the data. Community
similarities were graphed by using ordination plots with scaling focused on inter-
sample differences (Jongman, 1995). This is a direct constrained ordination method
to explore statistically variability in a data set related to the environmental variables,
activity, biomass measured in bacterial communities Muylaert et al., 2002. PLSR and
169
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
CCA were performed with R software using the ADE4 package for PLSR and CCA
(http://cran.r-project.org/).
RESULTS
After 9 months of immersion, the biomass colonizing the beads was maximum in
wells p14 and p17 and significantly higher in those wells than in wells p11 and p26
(Fig. 2 a) . Thus different biomass accrual patterns were recorded in the wells p14
and p17 as compared to wells p11 and p26. Consistently, a significantly higher DEA
was measured on the beads that had been immersed for 3 months in the wells p14
and p17 than beads from wells p11 and p26 (Fig.2 b). In the time course however,
peaks of DEA (reached at 3 months) did not match with peaks of biomass (reached at
9 months) indicating that biomass and activity temporal patterns did not fit in the
wells. The variables which explain the variation of the DEA were searched with a
PLSR. Inspecting RMSEP, two components were conserved for PLSR analysis
(results not shown). The correlation loadings plots (Fig. 3) showed that the first and
second components accounted for 56% and 44% of the DEA variation respectively.
DOCF, as a measure of the resource supply, and O2, as a signature of the associated
microbial activity, were the two variables that were most correlated to the PLSR
component 1. This first component would thus represent a measure of a heterotrophy
potential. The higher the potential is, the higher the DEA. DINF and Cl, were the
variables that were most correlated to component 2 mainly reflecting the two end
members water mixing of river waters with N enriched groundwater. Groundwater
nitrate supply enable microbial DOC oxidation by denitrification.
In the DGGE analysis of nosZ genes, a total of 55 OTUs was detected (Fig. 4). No
nosZ amplicons were obtained at 6 and 9 months of colonization in wells p11 and
p26, and these samples were therefore excluded from the analysis. The dendrogram
of Jaccard similarities between nosZ genotypes exhibited two main clusters: the bead
colonizing assemblages retrieved from wells p14 and p17, on the one hand, those
170
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
form wells p11 and p26 on the other hand (Fig. 4). The denitrifier community
composition in wells p14 and p17 was significantly different from the communities
in wells p11 or p26 (Monte Carlo simulations, p < 0.001) sharing less than 20% of
similarity. Replicate generally clustered for the samples of wells p14 and p17
suggesting a temporal differentiation of the denitrifier communities retrieved from
the beads during the experiment. CCA showed that axes 1 and 2 explained 29.8%
and 17.3% of the variation (p<0.001) (Fig. 5 a). As already observed for DEA, the
strongest determinant of the denitrifiers community composition were DOCF and O2
differentiating the assemblages colonizing beads immersed in the well p14 and p17
from those of well p11 and p26 (Fig. 5 b). The water mixing as described by DINF
and Cl determined a differentiation of 3 and 15 months old nosZ communities in the
wells p14 and p17 (Fig. 5 c). Denitrifiers communities were plotted to biomass and
DEA using also CCA and results showed that in wells p14 and p17 DEA was
explained by bacterial community structure irrespective to biomass (Fig. 6 a and b).
Temporal patterns of DGGE profiles from 3 to 15 months explained the different
community responses in DEA under close hydrological conditions corresponding to
river daily mean flow 273 and 216 m3 s-1 (Fig. 6 c).
DISCUSSION
In groundwater, colonization experiments have been used to asses differences
between attached and free-living assemblages (Hirsch et al, 1990) , to study bacterial
attachment (Griebler et al, 2002) and community changes (Claret, 1998) ; (Dang et
al, 2000) ; (Kiorboe et al, 2003) ; (Peacock et al, 2004). The immersion of “clean”
surfaces in groundwater allowed us to describe spatially differentiated in situ
colonization patterns of bacterial communities. As expected, high (45 µg AFDM cm-
² month-1) and low (7 µg AFDM cm-² month-1) rate of beads colonization could be
related to organic carbon supply through water mixing with organic carbon rich river
water masses. The highest biofilm biomass recovered after during the experiment in
this study (22 µg AFDM cm-2) were 10 fold higher than those reported by Craft et al.
171
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
(Craft et al., 2002) after 5 months of colonization. Moreover DEA values measured
on the beads (from 0.06 to 7 ng N-N2O g-1 of beads h-1) were 10 times lower that
rates previously measured on the aquifer sediment (Iribar et al., in press). In alluvial
aquifers, flood and low water period promote recharge and discharge periods in the
groundwater and thus surface and groundwater mixing. Over the study period,
intense flood (1.5 times the annual mean daily discharge) occurred at the
experimentation start lasting for two months and limited flood event (1.1 times the
annual mean daily discharge) occurred after the ninth month of experimentation.
Community are thus likely to have experienced a “feast and famine regime” that
could explain low biomass and DEA values and discrepancies between their
temporal patterns. Biomass however neither explained DEA nor nosZ diversity
patterns. A spatial differentiation of the nosZ genotypes correlated with organic
carbon fluxes and oxygen depletion consistent with activity rates. Spatial DEA
values measured in the present study were consistent with patterns of denitrification
activity previously measured in situ patterns of denitrification activity in this system
(Sánchez-Pérez et al., 2003a, 2003b; Baker & Vervier, 2004). High denitrification
zones corresponded to zones in the immediate vicinity of the river, which
experienced more anoxic conditions and higher hydraulic flows. Decreasing
denitrification activities along the axe of the river water flow through the aquifer has
also been reported by in wetland systems (Tomaszek et al., 1997; Poe et al., 2003).
Even if both surface water infiltration (Brugger et al., 2001) and vertical percolation
(Brunke & Gonser, 1997) can supply groundwater bacterial communities with
organic carbon as suggested in previous work (Sánchez-Pérez et al., 2003a),
dissolved organic carbon flow is controlled by the hydraulic flow dependant upon the
distance to the river. This explains the higher denitrification rates and more important
bacterial biomasses in wells close to the river in our study site. Accordingly, (Battin
et al., 2003) showed that the establishment of important microbial biofilms was
governed by the water flow controlling biofilm thickness; thicker biofilm showed a
more active internal carbon cycle. This suggested that denitrification and denitrifier
172
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
The functional group of denitrifiers being 5-15% of the Bacteria (Casella & Payne,
1996; Henry et al., 2006) is a relevant model to study diversity and activity
relationships as it is in charge of “denitrification service”. But studying diversity and
activity require incorporating environmental factors into analysis to provide a more
accurate examination of the reality (Wellnitz & Poff, 2001). This study aimed to
describe how dynamics of denitrifying bacterial community, denitrification activity
and abiotic conditions interact. Combining biogeochemical measurements and
molecular DNA-based techniques, structuring of attached bacterial communities
(particularly communities involved in denitrification processes) was monitored in
situ in an alluvial groundwater during a colonization experiment.
ACKNOWLEDGEMENTS
This work was funded by GIS ECOBAG, A. Iribar was supported by FEDER and a
grant for foreign exchange from the University Paul Sabatier. We are grateful to C .
Mur, D. Dalger, I. Vitte, F. Julien, Y. Nicaise for helping with the analysis and field
work. Special thanks to F. Azemar for help in the “Haute Couture” part of this work
(design and sewing of the nylon mesh bags).
173
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
REFERENCES
174
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
175
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
176
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
177
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
FIGURES
Fig. 1. Map of the study site (43°53’N - 1°43’E) showing the River Garonne (black)
with the stream flow direction (white arrows) and the location of the wells (encircled
numbers). The groundwater flow (black arrows) and hydraulic head (numbered
isoclines in m.a.s.l.) for the mean annual river flow (200 m3 s-1) are shown in detail
in the right-hand image.
Fig. 2. DNA yields (a) and denitrification enzyme activity (b) of colonized glass
beads at 3, 6, 9 and 15 months, in wells p11, p14, p17 and p26 (mean ± SE, n=3;
ND=not detected). Bars with different letters above or underneath them are
significantly different from each other when compared temporally (a-d) or spatially
(A-E), respectively (Mann-Whitney test, p < 0.05).
178
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
179
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
14
11
26
17
500 m
Fig. 1.
180
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
160 10
c p17 d p17
a. p14 b. p14
ab
cd
a 6
a
80 cd
d 4
ab ef c
40 f
ef h 2 e
e b f
gh g f b e
gh g ef
g b g
ND ND
0 0
AAAA BBCC DDEE FGFF AABB CCCC DD EEEE
3 6 9 15 3 6 9 15
months months
Fig. 2.
181
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
DINF
1.0
-
0.5 Cl
DOC/DIN DOCF
Comp 2 (44%)
Temp DNA
SRP
O2
0.0
pH
-0.5
-1.0
Comp 1 (56 %)
Fig.3.
182
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
Similarity %
100 80 60 40 20 0
p14 15 a
p14 15 c
p11 15 c
p17 15 c
p14 15 c
p26 15 c
p14 6 c
p17 3 c
p17 6 c
p17 9 c
p11 3 c
p14 3 c
p14 9 c
p26 3 c
p14 15 b
p14 9 a
p14 9 c
p17 15 b
p14 6 b
p14 6 c
p14 6 a
p14 9 b
p17 6 b
p17 6 c
p17 3 b
p17 3 c
p17 3 a
p17 6 a
p17 9 a
p17 9 c
p17 9 b
p17 15 a
p14 3 a
p26 15 a
p26 15 b
p26 15 c
p26 3 a
p26 3 c
p11 15 c
p26 3 b
p11 15 a
p11 3 a
p11 3 c
p11 3 b
p17 15 c
p11 15 b
Fig. 4.
183
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
17.3%
DINF A B p14-6
p11-3 C
O2 p11
p11-15
p14 p17-6
p17-3 p26-3
p14-9
p26-15
29.8%
DOCF
p17-15
SRP
pH
Fig. 5.
184
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
27% DEA
p17-9
p14
p14-9
p14-15
DNA
Fig.6.
185
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
6.3 cm
Surface
Unsaturated zone
ow
6.7 m
Fl
er
at
Mesh Bags
w
nd
Saturated zone
ou
max 2.5 m
Gr
min 0.8 m
River Flow
Molasse
Fig. S1. Schematic picture of the well design and location of mesh bags.
186
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
Table S1. Annual means of hydraulic and physical and chemical characteristics in wells p11, p14, p17 and p26.
p11 p14 p17 p26
a
Measured from water table to molasses; bPotential redox; cDissolved oxygen; Dissolved Inorganic Nitrogen (sum of nitrites and nitrates)
e
Dissolved organic carbon.
187
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
Table S2. Physical and chemical parameters and biogeochemical fluxes in groundwater throughout the experiment recorded at
0, 3, 6, 9 and 15 months of colonization in wells p11, p14, p17 and p26.
Well Month Physico-chemical parameters Biomass Biogeochemical fluxes
a b c d
Temperature pH O2 Conductivity DIN DOC DOC/DIN SRP Cl- DNA HFe DOCFf DINFg
(°C) (mg L-1) (µS cm-1) (mg L-1) (mg L-1) (mg L-1) (mg L-1) (ng g-1 (m3 d-1) (mg h-1) (mg h-1)
beads)
p11 0 12.0 7.1 8.6 853 14.7 1.5 0.10 0.002 57.5 0 ndf ndf ndf
3 13.2 7.0 7.4 962 14.7 1.3 0.09 0.002 65.8 25.1 0.0131 7.6 81
6 15.9 7.2 6.5 973 15.9 1.3 0.08 0.001 69.7 15.1 0.0137 7.5 88
9 15.0 6.9 7.5 970 15.7 1.3 0.08 0.001 68.8 15.9 0.0137 7.4 90
15 13.3 7.5 6.4 947 13.5 2.2 0.16 0.005 68.3 22.9 0.0130 9.3 79
mean 13.9 7.1 7.3 941 15.0 1.5 0.10 0.002 66.0 20 0.01 7.9 84
p14 0 12.5 6.9 1.3 1055 14.4 2.3 0.15 0.002 73.6 0 ndf ndf ndf
3 14.0 6.9 0.8 1124 13.8 1.4 0.10 0.002 75.5 39.6 0.7113 54.3 419
6 15.3 7.0 4.1 1086 15.8 1.4 0.09 0.002 76.9 95.0 0.7712 44.2 476
9 15.3 7.4 2.0 1083 17.7 1.3 0.07 0.005 76.2 114.7 0.7712 42.6 540
15 13.6 7.7 0.5 1128 14.7 2.3 0.15 0.009 81.7 48.2 0.4973 36.9 337
mean 14.1 7.1 1.8 1095 15.5 1.6 0.11 0.004 76.7 74 0.68 44.5 443
p17 0 13.5 7.2 0.6 781 1.4 2.1 1.54 0.003 25.6 0 ndf ndf ndf
3 13.3 7.1 0.4 673 0.8 1.1 1.34 0.003 24.5 24.8 0.9339 62.2 42
6 14.3 6.9 0.5 518 0.5 1.3 2.43 0.003 18.9 57.8 0.5261 27.1 13
9 14.3 7.2 0.1 576 0.5 1.6 2.77 0.001 19.5 71.4 0.5261 32.9 10
15 13.7 7.9 0.2 436 0.3 2.0 6.55 0.005 7.6 17.7 0.5374 40.3 9
mean 13.8 7.3 0.4 596 0.7 1.6 2.92 0.003 19.2 126 0.63 40.6 19
p26 0 13.7 7.2 4.7 934 15.4 1.4 0.08 0.001 65.3 0 ndf ndf ndf
3 13.0 6.6 8.7 902 13.2 1.0 0.06 0.001 70.6 10.1 0.0726 3.5 47
6 15.3 6.3 8.2 876 13.9 1.6 0.12 0.003 64.8 21.7 0.0802 4.3 48
9 15.3 6.1 8.7 866 13.4 1.0 0.07 0.001 60.6 9.1 0.0802 4.3 51
15 13.4 7.7 5.6 834 13.2 0.7 0.05 0.008 52.9 19.1 0.0728 2.6 46
mean 14.3 6.8 7.2 882 13.8 1.1 0.07 0.003 62.8 11 0.07 3.6 46
188
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
2,4 2,4
log (ADN+1) (ng g-1 billes)
(a) (b)
log (ADN+1) (ng g-1 billes)
1,8 1,8
1,2 1,2
0,6 0,6
0,0 0,0
0,0 0,6 1,2 1,8 2,4 0,0 0,6 1,2 1,8 2,4 3,0
log (FCOD+1) (mg C m h )
-2 -1
log (FNID+1) (mg C m-2 h-1)
Figure V.1. Corrélation de Pearson entre la biomasse (ADN) et les flux de carbone
organique dissous (a) et flux d’azote inorganique dissous (b). Les équation des
régression sont : DNA = 0,623 x log (FCOD+1) + 0,675 r²=0,54 p<0,01 et DNA = 0,339 x
log (FNID+1) + 0,802 r²= 0,25 p<0,05. FCOD : Flux de carbone organique dissous ;
FNID : Flux d’azote inorganique dissous. p11 (□), p14 (●), p17 (∆), and p26 ().
189
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
faible (r²=0,25). D’autre part, dans les régressions ADN-FCOD, les deux groupes
qui montraient des patrons de colonisation différents sont clairement séparés : le
p17 et p14 avec des augmentations plus importantes que dans le p11 et p26.
% Similarité
100 80 60 40 20 0
p14 3 b
p14 3 c
p14 3 a
p17 3 a
p17 15 a
p26 15 a
p11 15 a
p14 15 a
p17 6 a
p26 6 a
p11 6 a
p14 9 a
p14 6 a
p17 3 a
p17 9 a
p26 3 a
p11 9 a
p26 9 a
p14 3 a
p11 3 a
p17 3 b
p17 3 c
p26 3 a
p26 3 c
p26 3 b
p11 3 a
p11 3 b
p11 3 c
p14 9 a
p17 9 a
p17 6 a
p17 6 b
p17 6 c
p14 9 b
p17 9 b
p17 9 c
p26 15 c
p26 15 a
p26 15 b
p14 15 a
p14 15 b
p14 15 c
p11 15 b
p11 15 c
p14 9 c
p11 15 a
p17 15 a
p17 15 b
p17 15 c
p14 6 a
p14 6 b
p14 6 c
190
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
Notons que l’évolution des profils 16S ARNr selon un patron temporel marqué
confirme que les communautés bactériennes changent au cours de la colonisation
des billes de verre, données qui n’apparaissent pas si clairement à l’examen des
profils nosZ. Cependant les changements de composition des communautés
bactériennes ne permettent pas de dégager une loi de succession bactérienne
comme c’est le cas pour des biofilms de rivière (JACKSON et al. 2001) ; (LYAUTEY
et al. 2005).
50
Similarité
25
%
0
0 3 6 9 12 15
mois
Figure V.3. Similarités moyennes entre les patrons de DGGE 16S ARNr de chaque
piézomètre versus les trois autres aux différentes dates d’échantillonnage.
191
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
p14 3 c 17
p14 3 a 16
p17 3 c 16
p26 3 b 16
p11 3 b 15
p14 3 b 15
p17 3 b 15
p26 3 c 15
p11 3 a 14
p26 3 a 14
p17 3 a 13
12 10 10 10 10 9 9 8 8 8 7 7 7 6 6 6 6 5 5 4 4 3 3 3 2 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
p17 15 a 16
p17 15 b 14
p17 15 c 14
p11 15 c 13
p14 15 a 13
p14 15 b 12
p26 15 c 12
p11 15 b 11
p11 15 a 10
p14 15 c 9
p26 15 a 9
p26 15 b 8
8 8 7 7 7 7 5 5 5 5 4 4 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 2 2 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Figure V.4. Matrices des patrons de DGGE 16S ARNr organisées à l’aide de
Nestedness calculator. Les carrés noirs correspondent aux bandes détectées.
192
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
a a b b
100
et non dénitrifiants
80
60
40
20
0
p17 p14 p11 p26
193
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
surmontées par une même lettre ne sont pas statistiquement différentes (Mann-Whitney,
p < 0.05).
Cette proportion (24% de la communauté totale) est quatre fois plus importante
dans les BH qui colonisent les billes immergées dans des piézomètres avec des
apports importants de carbone liés à leur connectivité avec la rivière. La
composition des communautés dénitrifiantes au cours de la colonisation change
pour tous les BH (Figure V.6). A 3 mois, les proportions de nosZ, nirS et nirK
sont comparables dans les BH qui se sont développés dans différentes conditions
environnementales (piézomètres), entre 64-79% de nirS, 19-33% de nosZ et 2-4%
de nirK (Figures V.6) mais la DEA est plus importante uniquement dans les BH
des milieux fortement connectés à la rivière (p14 et p17) à 3 mois de colonisation.
2 3
8 44 49
28 36
6 mois 38
60 89 28 15
1 2 8 6 10
19 18 16
9 mois
80 80 86 74
0,2 0,3 2 6 2
14
85,8 52 47,7 43 92
15 mois 55
194
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
1e+10
nirS
Copies de genes par ng de billes
nirK
1e+9 nosZ
16S
1e+8
1e+7
1e+6
1e+5
1e+4
1e+3
p17 t3
p14 t3
p11 t3
p26 t3
pT3
p17 t15
p14 t15
p11 t15
p26 t15
Piézomètres - Temps
Figure V.7 : Densités de copies des gènes dénitrifiants (nosZ, nirS, nirK) et gènes
16S ARNr dans du biofilm hétérotrophe de 3 et 15 mois.
195
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
196
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
(a)
30 3000
Nbr de sources de C dégradés
10 1000
0 0
O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O
(b) 1,5 3000
0,5 1000
0,0 0
O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O
mois
Figure V.8. Diversité des substrats dégradés (a) et densités optiques (b) par
piézomètre pendant la colonisation. (a) : Nombre moyen de substrats carbonés
dégradés, ± SE par micro-plaque ; (b) AWCD : Average Well Colour Development.
(Lecture des microplaques effectuée à 6 jours). Piézomètres p11 ( ), p14 (z), p17 (U),
et p26 ().
L’analyse par SOM montre qu’à trois mois de colonisation, les principales
sources consommées (DO>1,8) sont la N-acétyl-D-glucosamine, le D-Mannitol, le
Tween 40, la L-Asparagine, sauf dans le piézomètre p26. Pendant la période
d’étiage (mesures à 6 et 9 mois), les communautés dégradent principalement le
Glucose-1P et le D-Xylose, sauf le p14 qui dégrade surtout Glycogen, 2-
Hydroxybenzoic acid, L-Threonine, α-Cyclodextrin. (Figure V.9).
197
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
198
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
(a) p14 6 a
p14 6 b p11 3 a
p14 3 a
p14 3 b
p14 15 a
p14 15 b
0.059 0.188 0.137 0.031
p14 6 c p11 3 b p17 3 b p14 15 c
L-Asparagine Tween 80 L-Arginine Putrescine
1.330
p17 3 a 1.950 1.850 0.801
carbone. Chaque communauté est désignée sous une forme 0.012 0.050 0.011 0.000
(ex : p11 6a) indiquant respectivement le piézomètre, la date de 4-Hydroxybenzoic acid Phenylethylamine D-malic acid α-ketobutyric acid
prélèvement au cours de la colonisation et le réplicat. La flèche 1.210 1.030 1.390 0.307
grise représente la tendance générale de la consommation du 0.621 0.517 0.699 0.155
carbone au cours de la colonisation ; (b) Visualisation sur
0.003
chaque mini-map de la consommation par substrat à l’aide 0.029 0.007 0.000
d’une échelle de gris (foncé = densité optique élevée, clair = β-methyl-D-glucoside D-Galactonic Acid γ-Lactone α-D-lactose
densité optique basse). 1.800 1.950 1.060
199
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
5. Discussion
200
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
201
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
1989 ; ROMANI et al. 2004) et au sein des zones alluviales de 15% entre les zones
principalement drainées par les eaux d’aquifère et 25% dans le zones drainées
majoritairement par l’eau de la rivière (MANN et WETZEL 1995 ; CLARET et al.
2001). De plus, les CLPP confirment que la diversité métabolique des
communautés de BH est sensible à l’hydrologie de la rivière puisque la
distribution et la biodégradabilité du DOC dépendent de la connectivité avec la
rivière (BRUGGER et al. 2001). Pendant les périodes d’étiage (débit moyen de 90
m3 s-1, 6 mois de durée), la diversité métabolique diminue de façon importante
dans les zones connectées à la rivière (de 23 à 9 sources utilisées en moyenne).
Les bactéries subissent probablement un stress (i.e. manque de carbone) et
survivent en exploitant des substrats « résiduels », séquestrés dans le milieu
depuis les derniers épisodes de crues importants (21/01/05 et 18/05/05 avec des
débits de 2440 et 804 m3 s -1 respectivement). Il est envisageable alors que l’arrivé
de nouveaux apports, à 15 mois de colonisation, ne soit pas suffisante pour que les
communautés récupèrent des capacités à dénitrifier équivalentes à celles
observées à 3 mois. L’importance de la connectivité avec la rivière se reflète aussi
au niveau spatial : avec la distance l’influence des eaux de surface diminue,
l’amplitude de la variation de la nappe est moins importante (WENG et al. 2003) et
le pourcentage des eaux de surface sur la masse d’eau totale souterraine diminue
jusqu'à pratiquement 0% (à mettre en regard des 60 - 90% d’eau de surface aux
point proches de la rivière, (SANCHEZ PEREZ et al. 2003b)). Dans le piézomètre,
situé loin de la rivière (le p26 à 1440 m), les ressources carbonées sont peu
disponibles et la fraction biodégradable moins importante à cause de
l’éloignement avec la rivière. Pendant son transport transversal et horizontal à
travers le sédiment, la proportion de COD réfractaire augmente et donc la
proportion biodégradable, celle qui conditionne l’activité bactérienne (dont la
dénitrification) diminue (MARMONIER et al. 1995).
202
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
6. Conclusion et perspectives
203
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
Selon le concept des ‘Hot spots, Hot moments’ (MCCLAIN et al. 2003) les flux
hydrologiques porteur des réactants nécessaires pour la dénitrification sont
variables dans le temps et l’espace ; ce qui génère des pics d’activité localisés et
ponctuels. Les zones fortement connectées à la rivière sont caractérisées par des
flux hydrauliques moyens de 0,63 ± 0,20 et 0,68 ± 0,13 m3 j-1, des variations de
nappe entre 2 et 3 m au moment des crues (WENG et al. 2003). Ces zones ont un
FCOD plus important (41 ± 14 et 45 ± 6 mg h-1) qui pourrait être augmenté
ponctuellement grâce aux crues. D’autre part, l’apport ponctuel du carbone par la
rivière pendant des épisodes de crue et les conditions de faible concentration en
oxygène activent les assemblages bactériens des piézomètres connectés à la
rivière et favorisent l’expression de la dénitrification.
204
Ch. V : Structuration des communautés dénitrifiantes
Cette partie a traité le cas de BH, et une de nos conclusions est que la
diversité dénitrifiante concorde avec la dénitrification. Les conditions
environnementales du milieu agissent sur l’augmentation de la biomasse de ces
BH et la structuration de communautés bactériennes, ceci détermine la présence
de communautés dénitrifiantes. Dans la dernière partie, nous allons étudier les
communautés dénitrifiantes au sein d’un autre type d’assemblage bactérien, les
biofilms phototrophes. L’objectif est de déterminer si les résultats obtenus pour le
BH sont généralisables à d’autres types de biofilm ou au contraire si la dynamique
et fonctionnement de ces communautés dénitrifiantes sont propres aux biofilms
hétérotrophes de l’aquifère alluvial.
205
Chapitre VI. Relation structure
fonction au sein d’un
d’assemblage phototrophe: BP de
rivière
206
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
1. Introduction
Or les outils que nous avons utilisés pour caractériser la composition des
communautés bactériennes dénitrifiantes des assemblages de l’aquifère permettent
207
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
d’apporter des éléments de réponse à ces interrogations. Notre travail a donc porté
sur la mise en œuvre d’analyses complémentaires (DGGE et RT-PCR nosZ) sur
des échantillons existants pour lesquels des données concernant les communautés
bactériennes (LYAUTEY 2005) et l’activité de dénitrification (TEISSIER et al. 2007 ;
MEILLON 2002) étaient disponibles.
2. Résultats
Les variables SRP et l’O2. expliquent les différences entre les trois sites
U1, D2 et T (Figure VI.1 c). Le site T est caractérisé par les faibles débits de la
rivière (0,01 m3 s-1) et de fortes concentrations de SiO2 (13,5 mg L-1 en moyenne
versus 4,3 mg L-1 dans le U1 et D2, Mann-Whitney, p<0,05). Les différences
entre U1 et D2 résident plutôt au niveau des nutriments, dont les nitrates, les
niveaux de concentration sont deux fois plus importants en D2 (1,3 mg L-1) par
rapport à U1 (0,7 mg L-1). L’analyse indique que chacun des sites correspond à
des conditions environnementales différenciées.
208
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
axe2
axe2
SiO2
NH4+
T SRP
NO2-
O2 TP
NO3-
Cond
axe1
axe1
D2 Temp
U1
MS
MES
4
Q30
(a) (b) 3
(c)
Q
2
U1 D2 T
µg L-1
N-NH4+ 17a 239b 3a
N-NO2- 10c 27c 3c
N-NO3- 692d 1154e 569d
SRP 22f 59g 8f
TP 43h 100i 22h
209
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
20 a a
15
MSSC (g m-2) 10
5
b
0
U1 D2 T
Figure VI.2. Biomasses moyennes des biofilms des sites U1, D2 et T. MSSC :
matière sèche en cendre. Les barres surmontées par une même lettre ne sont pas
statistiquement différentes (test de Mann-Whitney effectué sur les séries de valeurs
brutes, p<0,05).
U1
12 D2
T
8
(a) (b) 4
6,000 18,0
aa
DEA-CL (mg N m-2 h-1)
DEA-CL (mg N m-2 h-1)
a 0
4,000 K M H
12,0
2,000 a
a
b
b
0,012 1,6
b
0,006 0,8 b
0,000 0,0
U1 D2 T K M H
Figure VI.3. Taux de DEA-LC dans les sites U1, D2 et T (a) et par classe de
biomasse (b). K=biofilm épais, M=biofilm moyen et H=biofilm fin (cf texte). Les barres
surmontées par une même lettre ne sont pas statistiquement différentes (Mann-Whitney,
p<0,05). L’histogramme en haut à droit représente la distribution des prélèvements dans
les trois classes de biomasse.
210
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
Les DEA-LC moyennes ont été calculées après avoir regroupé les
échantillons non plus en fonction du site où ils ont été prélevés mais en fonction
de leur biomasse. Trois groupes ont été différenciés en fonction de la MSSC : K,
biofilm épais (supérieur 26 g MSSC m-2); M, biofilm intermédiare (entre 7 et 26 g
MSSC m-2) et H, biofilm fin (≤ 7 g MSSC m-2). Les résultats confirment que les
échantillons présentant une biomasse supérieure à 26 g MSSC m-2 présentent une
DEA-LC significativement plus importante (Figure VI.3).
U1 04.04.02
U1 15.02.02
U1 30.04.02
U1 27.08.02
D2 27.08.02
D2 06.08.02
D2 15.02.02
U1 17.09.02
U1 06.11.02
D2 17.01.03
D2 04.03.02
D2 04.04.02
D2 30.04.02
D2 02.07.02
D2 23.07.02
D2 18.09.02
D2 06.11.02
D2 21.03.02
U1 17.01.03
T 25.06.02
T 18.07.02
T 28.08.02
T 26.09.02
% Similarité
DEA-LC 100 50 0
mg N m-2 h-1
22,6 D2 15.02.02
0,4 D2 17.01.02
0,7 D2 18.09.02
9,8 D2 04.03.02
3,9 D2 21.03.02
0,2 D2 02.07.02
0,3 D2 30.04.02
0,03 D2 23.07.02
0,5 D2 06.11.02
0,5 D2 04.04.02
2,6 U1 15.02.02
0,9 U1 30.04.02
0,1 U1 06.11.02
0,1 U1 17.09.02
0,3 U1 04.04.02
0,01 U1 17.01.03
0,2 U1 27.08.02
3,7 D2 27.08.02
2,6 D2 06.08.02
0 T 25.06.02
0,01 T 18.07.02
0 T 28.08.02
0,03 T 26.09.02
211
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
212
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
(a) (b)
H
H
(c) (d)
Figure VI.5. Analyse en coordonnées principales par site (a) et par classe de
biomasse (b) appliquée aux distances de Jaccard calculées à partir de la matrice
présence/absence de 16S ARNr. Les histogrammes (c) et (d) représentent les
distributions des variances obtenues lors des simulations de Monte-Carlo (p<0,001). Le
losange noir représente la variance observée ; La variance par site et la variance
associée à la biomasse expliquent respectivement 19,9 % et 11,6% de la variance totale.
K=biofilm épais, M=biofilm intermédiaire et H=biofilm fin (cf texte).
213
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
(a) (b)
(c) (d)
Figure VI.6. Analyse en coordonnées principales par site (a) et par classe de
biomasse (b) appliquée aux distances de Jaccard calculées à partir de la matrice
présence/absence de nosZ. Les histogrammes (c) et (d) représentent les distributions
des variances obtenues lors des simulations de Monte-Carlo (p<0,001). Le losange noir
représente la variance observée ; La variance par site et la variance associée à la
biomasse expliquent respectivement 24,8% et 11,3% de la variance totale. K=biofilm
épais, M=biofilm intermédiaire et H=biofilm fin (cf texte).
214
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
(a)
(b)
215
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
L’analyse des densités de gènes 16S ARNr et nosZ ne montre pas de différence
significative, par site ou par classe de biomasse, avec des valeurs moyennes de 3,4
- 3,5 x 10-3 et 1,5 - 1,9 x 10-6 copies de gènes par ng ADN pour nosZ et 16S ARNr
respectivement (Mann-Whitney, p < 0,05) (Figure VI.8 a et b). Il n’y aurait pas
« d’enrichissement » en nombre de copie de gène nosZ que l’on puisse relier à
une DEA-LC plus forte par site et ou par classe de biomasse épilithique.
nosZ a a nosZ
a a
1e+6 1e+6
1e+5 1e+5
1e+4 1e+4 b
b b b b b
1e+3 1e+3
U1 D2 T K M H
Figure VI.8. Densité des gènes 16S ARNr et nosZ dans les biofilms phototrophes
classés par sites (a) et par classe de biomasse (b). Les barres surmontées par une
même lettre ne sont pas statistiquement différentes (Mann-Whitney, p<0,05). K : biofilm
épais , M :biofilm intermédiaire et H : biofilm fin.
216
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
(a) (b)
a a a a a b
dénitrifiantes et non dénitrifiantes 100 100
% des copies de gènes
80 80
60 60
40 40
20 20
0 0
U1 D2 T K M H
Figure VI.9. Proportion des gènes dénitrifiants nirS, nirK et nosZ par rapport à la
communauté totale (gènes 16S ARNr) par site (a) et par classe de biomasse (b). Les
barres surmontées par une même lettre ne sont pas statistiquement différentes (Mann-
Whitney, p<0,05). K : biofilm épais, M : biofilm intermédiaire et H : biofilm fin (cf. texte).
U1 D2 T
7 8 6
35 48 nosZ
nirS
(a) nirK
42
51
46
57
K M H
11 4 6
44 39
(b) 45
53 54
44
Figure VI.10. Structure des communautés dénitrifiantes par site (a) et par classe de
biomasse (b) (Proportions relatives à la communauté dénitrifiante). K : biofilm épais, M :
biofilm intermédiaire et H : biofilm fin (cf texte).
Au cours du temps, les proportions des gènes dénitrifiants varient. Sur le site D2,
où le plus de mesures ont été effectuées (n=12), les proportions de nosZ et nirK
sont significativement corrélées à la DEA-LC (corrélation de Spearman r2=0,659
p<0,05 et r2=0,753 p<0,01) (Figure VI.11). En revanche les proportions de nirS
semblent découplées de l’activité de DEA-LC mesurée (corrélation de Spearman,
r2=0,131, p<0,05).
217
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
25 1,6
nosZ % des copies de
20 gènes dénitrifiantes
1,2
15 DEA-CL
0,8
10
5 0,4
0 0
25 6
20
nirS 5
15 4
3
10
2
5
1
0 0
25 5
20 nirK
4
15 3
10 2
5 1
0 0
4 mars 02
30 avr 02
6 aout 02
27 aout 02
17 sépt 02
15 fév 02
20 mars 02
4 avr 02
2 jul 02
23 jul 02
6 nov 02
17 jan 03
Figure VI.11. Proportion des gènes dénitrifiants nirS, nirK et nosZ par rapport à la
communauté totale (16S ARNr) et évolution de la DEA-LC au cours du temps dans
le site D2.
218
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
3. Discussion
219
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
dépendants des réponses des communautés algales qui elles-mêmes dépendent des
concentrations en nutriments et du régime hydrodynamique de la rivière (BIGGS
1996). La majorité des BP constituant notre jeu de données était des biofilms fins
(12 cas sur 23), les biofilms les plus épais (>26 g MSSC m-2) correspondent aux
sites riches en C, N et P (U1 et D2) où les plus importants taux de DEA-LC
étaient observés. En accord avec LAWRENCE et al. (2004), les biomasses étaient
plus importantes quand les concentrations en nutriments étaient plus élevées. On
peut alors penser que la capacité potentielle à dénitrifier des communautés n’est
pas directement liée à la composition des communautés bactériennes. Or la plus
forte proportion de dénitrifiantes (nosZ + nirS + nirK) au sein des biofilms épais
et la corrélation entre les densités relatives de certains de ces gènes avec la DEA-
LC confirment l’hypothèse selon laquelle les souches dénitrifiantes sont plus
favorisées par les conditions dans l’assemblage, dans le BP épais où la DEA-LC
est plus importante.
4. Conclusion et perspectives
Si les résultats obtenus dans cette partie sur les facteurs qui structurent les
communautés au sein des différents biofilms naturels sont comparables, la
220
Chapitre VI : Composition des communautés dénitrifiantes de biofilm phototrophe
221
Conclusion et perspectives générales
Conclusion et perspectives
générales
222
Conclusion et perspectives générales
De leur première description à nos jours, les bactéries dénitrifiantes restent les
principales responsables de la transformation - élimination des nitrates dans les
milieux aquatiques, même si d’autres métabolismes bactériens récemment
découverts comme l’anammox et la RDNA, partagent ce rôle (BURGIN et
HAMILTON 2007). Ces processus alternatifs à la dénitrification hétérotrophe seront
opportunément étudiés dans l’avenir, mais des connaissances restent à acquérir
concernant la dénitrification « classique ».
223
Conclusion et perspectives générales
Pour synthétiser nos conclusions, nous dirions qu’au cours d’un cycle
hydrologique, la répartition spatiale et temporelle de la dènitrification dans
l’aquifère est contrôlée par les facteurs environnementaux de « contrôle
proximal » (sensu WALLENSTEIN et al. (2006)) comme la disponibilité du carbone
organique dissous (HILL et al. 2000). Ces facteurs sont contrôlés par les patrons
hydrologiques de la zone (MCCLAIN et al. 2003). Ainsi les résultats que nous
avons obtenus sur la variabilité spatiale et temporelle de la dénitrification
complètent un jeu de données utile pour la construction de modèles numériques à
venir. En comparant une approche in situ et une mesure au laboratoire du potentiel
de dénitrification, c’est d’abord une inter calibration validant la pertinence de
chaque mesure qui a été réalisée. Ainsi l’approche, au laboratoire, plus simple de
mise en œuvre, permet-elle de recueillir une image satisfaisante des patrons
d’activités. Cependant, la méthode de bloquage à l’acétylène, qui mesure la
production de N2O, ne permet pas de distinguer les différentes origines possibles
de cette production. L’utilisation d’une méthode isotopique utilisant l’isotope 15N
permettrait de suivre les différentes étapes de la dénitrification, d’idéntifier la
proportion d’azote dénitrifié et d’obtenir une dénitrification totale (dénitrification
des nitrates et nitrites diffusés de la colonne d’eau + dénitrification couplée à la
nitrification : Dw+Dn). D’autre part, l’élimination de nitrates dans les systèmes
aquatiques est également réalisée par des processus tels que la RDNA et
l’anammox. Ce dernier est encore peu étudié mais en milieu lacustre est
responsable de ≈13% de la production de N2 (SCHUBERT et al. 2006). La RDNA
est plus importante dans les milieux riches en carbone avec une faible
concentration de nitrates (TIEDJE 1988 ; BONIN 1996) et la dénitrification est
favorisée dans des conditions limitantes en carbone (KELSO et al. 1997). Les
conditions de ressources dans le milieu sont un facteur clef sur l’expression des
224
Conclusion et perspectives générales
225
Conclusion et perspectives générales
La raison en est très probablement que la colonisation par le biofilm a été très
limitée (pas de recouvrement total du support par exemple). Les causes peuvent
être techniques, le choix du verre comme support de colonisation, ou bien plus
écologiques, une durée d’expérimentation insuffisante compte tenu de la
dynamique des apports nutritifs. Néanmoins, comme moyen d’étudier la
dynamique d’installation des communautés (DANG et LOVELL 2000 ; BESEMER et
al. 2007), l’expérience de colonisation que nous avons conduite sur 15 mois
montre une forte hétérogénéité spatiale. Elle est inhérente au fonctionnement d’un
aquifère alluvial. Dans les aquifères, les interactions entre la phase liquide
responsable du transport des bactéries et des réactants, et la fraction sédimentaire,
responsable des transformations biogéochimiques expliqueraient l’apparition de
hotspots. La réussite des dénitrifiantes dans différents milieux a été attribuée à
l’oxygène et au carbone mais pas aux nitrates (TIEDJE 1982). En accord avec ces
conclusions, nos résultats confirment que les zones fortement connectées à la
rivière, qui montrent des apports de carbone plus importants et les plus faibles
taux d’oxygène, expriment une augmentation de la biomasse plus importante et
une communauté dénitrifiante plus similaire par rapport aux zones éloignées de la
rivière. Cette différentiation spatiale des communautés est en accord avec
l’activité dénitrifiante plus importante dans les zones connectées à la rivière, où la
biodisponibilité du carbone est très forte (BRUGGER et al. 2001). « Quelle est la
part des bactéries présentes dans le sédiment, qui sont importées de la rivière via
les flux hydrologiques traversant l’aquifère ? », « Comment se constitue
l’assemblage qui compose le BH ? » sont des questions qui influencent la
structuration des communautés dénitrifiantes auxquelles il conviendrait de
chercher des réponses.
226
Conclusion et perspectives générales
ARNr puis séquençage des OTUs, typage nosZ et enfin détermination par PCR
quantitative de la densité de certains gènes d’intérêt : 16S ADNr, nosZ, nirS et
nirK. La démarche couplant culture d’enrichissement, typage et séquençage des
OTUs, fut la plus satisfaisante car elle nous a permis d’arriver quasiment à l’unité
taxonomique élémentaire, l’espèce. Mais cette démarche est lourde à mettre en
oeuvre. Dans ce travail, nous avons cherché à mettre en relation la composition
des communautés dénitrifiantes avec la dénitrification, sans tenir compte de
l’abondance relative de chaque taxa. Notre choix a été de travailler à l’échelle des
communautés, une échelle écologique adaptée au cas des bactéries, car chez ces
organismes la notion d’espèce reste difficile à manipuler. La technique de typage
que nous avons utilisée est quel que soit le marqueur, 16S ARNr ou nosZ, une
approche fiable et rapide de la β-diversité. Néanmoins, il serait intéressant
d’attribuer à nos séquences une identité spécifique sur la base de leur similarité,
afin de déterminer si les changements des communautés qui affectent l’activité
ont lieu dans des groupes phylogénétiques précis et mieux comprendre la relation
entre la structure de ces communautés et la dénitrification. Si l’on détaille les
marqueurs que nous avons utilisé, ils couvrent des aspects différents de la
diversité bactérienne : diversité génétique d’un gène fonctionnel qui n’a jamais été
retrouvé chez les bactéries gram positives pour nosZ, la diversité taxonomique
d’un vaste domaine, défini au niveau phylogénétique et non plus au plan
fonctionnel pour l’ADNr 16S. La distribution polyphylétique de la capacité de
dénitrification est très probablement la conséquence de transferts latéraux de
gènes dénitrifiants (DANDIE et al. 2006 ; HEYLEN et al. 2006). Malgré ces
distinctions, notre travail a montré une corrélation entre les patrons de diversité
obtenus avec ces deux marqueurs à l’échelle des communautés d’assemblages
naturels : les biofilms hétérotrophes de l’aquifère et les biofilms phototrophes du
lit de la rivière. Un autre niveau d’analyse de ces communautés dénitrifiantes aura
été l’approche par PCR en temps réel. Cette démarche autorise facilement la
comparaison entre différents assemblages naturels. Nous avons vu qu’au sein
d’échantillons de BH prélevés dans l’aquifère alluvial de la Garonne, les
227
Conclusion et perspectives générales
communautés dotées de gènes nirK étaient peu présentes, comme dans le sol
(HENRY et al. 2004). Au contraire, dans les BP analysés, ce travail montre des
proportions au moins 10 fois moins importante de dénitrifiantes dotées de nirK.
Les différents gènes dénitrifiants sont associés au niveau phylogénétique à des
groupes bactériens différents (PHILIPPOT 2002) donc les différences de proportion
de chaque type de gène observées se traduisent comme des différences de
composition des communautés dénitrifiantes au sein des BH et BP. Cela montre
également que l’utilisation d’un seul gène participant à la dénitrification comme
nous l’avons fait dans ce travail en ciblant nosZ ne donne qu’une image partielle
de la communauté dénitrifiante. Les développements en cours au niveau
moléculaire – i.e. les travaux de THROBACK et al. (2004) qui a défini les amorces
nirS, nirK et nosZ pour la PCR-DGGE et d’HENRY et al. (2006) pour la
quantification en PCR en temps réel avec nosZ, entre autres –seront très utiles
pour étudier en totalité les communautés dénitrifiantes. Surtout il sera intéressant
d’orienter les études vers les communautés dénitrifiantes actives suivant en cela la
démarche de (NOGALES et al. 2002). Ceci permettra d’avoir une idée de la fraction
active et de sa composition afin de comprendre le déterminisme de leur activation.
228
Conclusion et perspectives générales
corrélative que nous avons suivie pour comprendre la relation entre conditions
environnementales, composition des communautés et capacité de dénitrification.
Cette logique nécessite également la mise en œuvre de techniques de traitement et
d’analyse des données complexes et délicates à mettre en œuvre car elles ne
semblent pas toujours applicables à ce type de jeu de données : beaucoup de
variables, peu de cas observés. Nos résultats acquis en milieu naturel mériteraient
d’être validés en milieu contrôlé, puisque’il est possible que des variables
déterminantes de la structure des communautés n’aient pas été prises en compte
lors de nos analyses. Par exemple le type et la disponibilité du carbone organique
dissous biodégradable sont des variables à considérer comme nos résultats sur la
diversité métabolique le suggèrent. Un protocole expérimental basé sur le rétro-
croisement (transplantation d’une communauté X dans l’environnement de la
communauté Y et vice versa), déjà utilisé précédemment (BALSER et FIRESTONE
2005) serait un moyen intéressant de démontrer la relation entre la composition
des communautés bactériennes avec le fonctionnement de la communauté. Avec
cette première expérience, j’ai été confrontée aux difficultés méthodologiques de
l’échantillonnage en milieu souterrain en terme d’effort physique et de temps
requis. L’aquifère alluvial est un milieu très hétérogène et, contrairement à
l’appréciation généralement admise peut être considéré comme peu stable si l’on
se réfère à l’échelle des communautés microbiennes. Ce constat imposerait donc
dans des travaux ultérieurs une fréquence d’échantillonage plus élevée pour
détecter les fluctuations ponctuelles causées par la rivière, moments clefs qui
peuvent agir sur les communautés bactériennes et leur capacité fonctionnelle. Peu
de descripteurs hydrologiques ont été inclus dans ce travail, ce qui a engendré des
difficultés d’interprétation partiellement résolues en faisant appel à la
bibliographie et au modèle hydrologique décrit précédemment. De plus amples
connaissances sur les infiltrations d’eau de pluie vers l’aquifère alluvial, cause
possible de changement des conditions physico-chimiques dans le système sont
également nécessaires.
229
Conclusion et perspectives générales
230
Annexes
231
232
233
234
235
Références bibliographiques
236
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TITLE : Denitrifier community composition in an alluvial aquifer and the
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ABSTRACT
RESUME