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THÈSE
Pour l’obtention du diplôme de
DOCTORAT EN PHYSIQUE
Spécialité: Physique Nucléaire Appliquée et Physique des Hautes Energies
Sur le thème:
17 Novembre 2017
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
DOMAINE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES
ECOLE DOCTORALE: PHYSIQUE ET APPLICATIONS
THÈSE
Pour l’obtention du diplôme de
DOCTORAT EN PHYSIQUE
Spécialité: Physique Nucléaire Appliquée et Physique des Hautes Energies
Sur le thème:
17 Novembre 2017
“Ho an’ny vady aman-janako, Jessica, Tommy ary Ethan
izay avy amin’i Jehovah.”
i
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier le Dieu Eternel pour les bénédictions qu’il a toujours
accordées à moi et à ma famille dans notre vie, et de nous avoir permis de réaliser ce
travail de recherche.
ii
Je remercie Monsieur RAKOTOMALALA Minoson, Professeur titulaire à la
Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo d’avoir accepté d’évaluer cette
thèse.
iii
TABLE DES MATIERES
DEDICACES ……………………………………………..……………………………………………….. i
REMERCIEMENTS ………..…………………………………………………………………….. ii
INTRODUCTION ………..………………………………………………………………………… 1
1. Introduction …………………………………………………………………………………………... 6
iv
1. Genèse de l'information quantique et naissance de l’idée
d'un ordinateur quantique ………..…………………………………………………….. 16
v
4.3.2. Les opérations locales sur n > 1 qubits ………………………… 30
vi
1.1.5. Diviseur quantique ……………………………………………………………… 59
ANNEXE1 ………………………………………………………………………………………………… 81
ANNEXE2 ………………………………………………………………………………………………… 83
PUBLICATION ……………………………………………………………………………………… 93
vii
ABREVIATIONS
AT&T American Telephone & Telegraph
CI Constant Inputs
C-U Controlled-U
C-V Controlled-V
C-X Controlled-
F Fredkin Gate
FA Full Adder
FG Feynman Gate
GO Garbage Outputs
Mux Multiplexer
viii
PFAG Peres Full Adder Gate
PG Peres Gate
QC Quantum Cost
TG Toffoli Gate
ix
LISTE DES FIGURES
Figure 2.1. Circuit classique représentant la porte NAND 20
x
Figure 2.22. Circuit représentant l’implémentation quantique d’une porte
TR 42
xi
Figure 3.20. Multiplexeur 2 vers 1 60
Figure 3.26. Unité logique quantique 1 bit pour les opérations logiques
NOR, OR, NAND, NAND, NXOR et XOR 67
xii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 2.1. Table de vérité de la porte NAND 20
xiii
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Il existe des incohérences et illogismes entre la numération écrite
internationalement adoptée et les règles de calcul en arithmétique. Dans plusieurs
langues (anglaise, française, allemande, malagasy …) les mêmes inconsistances
apparaissent. Afin de remédier à ces problèmes, Raoelina Andriambololona a effectué
des recherches [1-2-3-4] en utilisant le calcul matriciel et l’algèbre linéaire. Cette
approche montre qu'il y a quatre et uniquement quatre possibilités d’écrire un nombre :
sous forme de matrice-ligne ou de matrice-colonne, par ordre décroissant ou croissant
dans une base donnée. Raoelina Andriambololona a montré que l’écriture de la gauche
(G) vers la droite (D) par ordre croissant (GDc) est la plus logique et la plus consistante
avec les opérations arithmétiques élémentaires (addition, soustraction, multiplication,
division) comparée à la disposition habituelle qui s’effectue de la gauche (G) vers la
droite (D) par ordre décroissant (GDd). Par exemple, le nombre 358 écrit selon la
disposition habituelle (GDd) s’écrira 853 suivant la disposition GDc. Par conséquent, de
nouvelles règles homogènes et consistantes avec la disposition GDc sont établies pour
l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. Dans ses recherches, Raoelina
Andriambololona a également étudié le problème de changement de base numérale en
utilisant la matrice de changement de base dans un espace linéaire. Le problème est
résolu de façon simple, directe et immédiate en utilisant les règles habituelles de
l’addition et de la multiplication du calcul matriciel [3-5]. Ces faits supposent un
changement de programmation des diverses machines à calculer (calculettes, micro-
ordinateurs, ordinateurs ...).
Dans la pratique, les appareils modernes comme les ordinateurs actuels sont
conçus pour nous aider à accomplir des taches spécifiques et lourdes qu’on ne peut pas
achever uniquement avec nos mains dû à certains paramètres comme le nombre
important d’entrées ou données et le temps mis pour effectuer les calculs. L’organe
destiné, dans un ordinateur ou une autre machine [6], à traiter les données est le
microprocesseur ou CPU (Central Processing Unit). Le microprocesseur est
principalement composé d’unités arithmétiques et logiques ou UAL (en anglais ALU ou
Arithmetic Logic Unit).
Page 1
INTRODUCTION
L’unité arithmétique et logique (UAL) est le bloc de matériel qui effectue les
calculs arithmétiques élémentaires (addition, soustraction, multiplication, division) et
logiques (ET ou AND, OU INCLUSIF ou OR, OU EXCLUSIF ou XOR…). Tous les
opérateurs de l’unité arithmétique et logique sont réalisés avec des portes logiques. A
titre d’exemple, on peut construire un additionneur complet (figure 3.2) ou FA (de
l’anglais Full Adder) à partir de cinq portes logiques : une porte OR, deux portes AND
et deux portes XOR.
On distingue deux sortes de porte logique : les portes logiques classiques et les
portes logiques réversibles. Les portes logiques classiques prennent en entrée une ou
deux valeurs qui valent 0 ou 1. La sortie vaut toujours 0 ou 1 c'est-à-dire une seule
valeur. Presque tous les ordinateurs et machines qu’on utilise jusqu’à maintenant sont
construits avec de portes logiques classiques. Dans le cas où le nombre de valeurs en
entrée est égal à celui de la sortie, les portes deviennent réversibles. Ces portes trouvent
principalement leurs applications dans l’ordinateur quantique, l’ordinateur optique,
l’ordinateur à ADN, la nanotechnologie, les Technologies CMOS basse consommation,
l’infographie, l’automate cellulaire quantique (QCA), la communication, cryptographie,
le réseau prédiffusé programmable par l'utilisateur (FPGA) etc. Les portes logiques sont
essentiellement constituées de transistors qui sont des semi-conducteurs dopés. La
technologie actuellement utilisée pour fabriquer les microprocesseurs est la technologie
CMOS (Complementary Metal-Oxide-Semiconductor) basée sur l’utilisation et des
transistors de type et des transistors de type . De ce fait, les transistors jouent un rôle
important dans les ordinateurs et machines modernes, et l’étude consacrée au
développement des transistors trouve une place importante dans la nouvelle technologie.
Ces études se convergent toutes vers la miniaturisation des composantes électroniques
dans le but d’augmenter la puissance et la mémoire des microprocesseurs par
augmentation de leur densité de transistors.
Page 2
INTRODUCTION
En 1965, Gordon Moore [7], co-fondateur de la société Intel, a décrété une loi
stipulant que le nombre de transistors d’une puce double chaque année. Lorsque Moore
a postulé cette loi, il ne se basait que sur des observations faites quelques années avant
1965. La loi de Moore présente donc une limitation intrinsèque, puisque l’on ne peut
pas descendre en dessous de la valeur limite appelée "The Wall", la barrière des 20 nm
de section pour un transistor qui représente seulement quelques dizaines d'atomes. En
dessous de cette limite, les effets quantiques vont devenir incontournables et perturber
le fonctionnement classique des transistors.
Page 3
INTRODUCTION
Un système capable de mettre à profit les effets quantiques pour mener à terme
des calculs et qui utilise les portes logiques réversibles dans ses circuits est l’ordinateur
quantique. La notion d'ordinateur quantique a été introduite au début des années 1980
par Richard Feynman [11] mais n'a vraiment été prise au sérieux qu'en 1994 lorsque
Peter Shor [12], chercheur au laboratoire AT&T, a mis au point un algorithme
quantique de factorisation. Shor a montré qu'il est possible de réaliser une factorisation
en un nombre polynomial d'opérations, alors que les meilleurs algorithmes classiques ne
savent faire mieux qu'en un nombre exponentiel d'opérations. Dès lors, des recherches
très actives sont effectuées pour concevoir un ordinateur quantique.
Page 4
Première partie
Rappels
mathématiques
RAPPELS MATHEMATIQUES
1. Introduction
Nous avons mentionné en introduction générale que d’après les recherches
effectuées par Raoelina Andriambololona sur les numérations et en arithmétique
utilisant le calcul matriciel, des incohérences et illogismes existent dans presque toutes
les langues. Par exemple, l’Anglais écrit le nombre de 11 à 19 de la gauche vers la
droite et les prononce de la droite vers la gauche, pour ensuite reprendre la lecture de la
gauche vers la droite à partir de 20. Nous pouvons aussi remarquer en arithmétique que
l’addition, la soustraction et la multiplication s’effectuent de la droite vers la gauche
tandis que la division se fait de la gauche vers la droite. Ces recherches [1-2-3-4] ont
conclu que, dans une base numérale donnée, un nombre peut être écrit sous quatre
formes : sous forme de matrice-ligne de la gauche vers la droite par ordre décroissant
(disposition GDd) ou sous forme de matrice-ligne de la gauche vers la droite par ordre
croissant (disposition GDc) ou sous forme de matrice-colonne du haut vers le bas par
ordre décroissant (disposition HBd) ou sous forme de matrice-colonne du haut vers le
bas par ordre croissant (disposition HBc). La première forme (disposition GDd) est la
numération écrite couramment adoptée et la deuxième forme (disposition GDc) est celle
qui est la plus logique et consistante avec les règles d’opérations arithmétiques
(addition, soustraction, multiplication, division). De nouvelles règles de calcul en
arithmétique homogènes et consistantes avec la disposition GDc sont ainsi établies pour
l’addition, la soustraction, la multiplication et la division [2-3]. Raoelina
Andriambololona a également résolu de façon simple, directe et immédiate le problème
de changement de base numérale en utilisant la matrice de changement de base [3-5].
Donc dans ce chapitre, on va rappeler les résultats des recherches effectuées par
Raoelina Andriambololona. Par la suite, nous adopterons également la disposition GDc
pour l’écriture des nombres. Par exemple, le nombre cent vingt-cinq s’écrira 521
dans la base 10. En outre, les opérations arithmétiques s’effectueront de la gauche vers
la droite selon l’écriture GDc mais pas de la droite vers la gauche comme les opérations
habituelles.
Page 6
RAPPELS MATHEMATIQUES
= ⋯ ⋯ . 2.1
′
′
⋮
′
′= ′
′
⋮
= . 2.2
où représente la matrice de changement de base. Par conséquent, le nombre
s’écrira dans la base ′
⋯ ⋯ . 2.3
Page 7
RAPPELS MATHEMATIQUES
Exemple 1: le nombre habituellement prononcé par quatre vingt dix mille deux cent
trente-et-un est écrit dans la base 10
10
10
= 13209 = 1 3 2 0 9 10#
10$
10%
2.2. Conversion des nombres utilisant la matrice de
changement de base
La conversion d'un nombre défini dans une base numérale vers une autre
base ′ & (respectivement ′ ' ) s’effectue habituellement par des divisions
(respectivement par des multiplications) successives par ′. Ainsi, l’opération de
conversion d’un nombre empruntera l’une des deux opérations (division ou
multiplication) selon la dimension des bases de départ et d’arrivée.
153* = 1-./
+ 8 2 5-./
+ 8 2 3-./
+ 8# = 9E 5
01 *#01 301
Page 8
RAPPELS MATHEMATIQUES
1 1
0 0 0 1
D’où l’expression dans la base binaire du nombre décimal
0
1 0 0 0
1000 0 0 0 0
74 = 74 8 9 =2 0 0 1
0101 #
1 1 1 1 0 1
↪ sens de l'opération
= 111101#
Nous vérifions facilement
111101# = 1 + 2 2 1 + 2 2 1 + 2# 2 1 + 2$ 2 0 + 2% 2 1 + 2J = 74
1 0
Muni de la matrice de passage entre les deux bases,
*→ 5 = L8 0M 2.5
0 4 5
9 2
nous avons
1 0
N
153* = 153 L8 0M =2 = 9O
9 O
5
0 4
↪
5
R = VW R =X Y
Y
2.6
YZ
Page 9
RAPPELS MATHEMATIQUES
R′ = VW R′ = X ′Y Y
2.7
YZ
R 2 R = VW R 2 R′ =X Y 2 Y
Y
= X "Y Y
2.8
YZ YZ
inférieurs à .
- si "Y = Y 2 ′Y & , alors "Y est l’élément à la (i+1)-colonne
de VW R 2 R à partir de la gauche.
est Y tandis que les reports Y , Y# , ⋯ sont à porter respectivement à la (i+2), (i+3), …,
(i-s+1), -ème colonne à partir de la gauche de VW R 2 R .
Page 10
RAPPELS MATHEMATIQUES
reports → 1 0 1 0 reports → 0 1 0 1
1 2 6 . . . . 6 2 1
+ +
9 3 8 6 8 8 6 8 3 9
↪ ↩
0 6 4 7 8 8 7 4 6 0
↪ ↪
sens de l’opération sens de l’opération
sens de l’écriture sens de l’écriture
0 6 4 7 8 8 7 4 6 0
- 0 1 0 1 0 ← retenues - 0 1 0 1 0 ← retenues
1 2 6 . . . . 6 2 1
↪ ↩
9 3 8 6 8 8 6 8 3 9
↪ ↪
sens de l’opération sens de l’opération
sens de l’écriture sens de l’écriture
R + R′ = X f X g ′h i 2.9
Z g hZ
0_ X g ′h _
g hZ
Page 11
RAPPELS MATHEMATIQUES
R+R = ′ 2 X Y ′j 2 X Y ′j #
2⋯
Y jZ Y jZ
R + R = R + R′ 2 R + R′ 2 R + R′ #
#
2⋯ 2.10
Dans le calcul des composantes R + R′ k du produit R + R′ qui doivent être
inférieures à , nous devons porter les reports dans les totaux partiels [2].
5 1 8 . . 8 1 5
x x
5 2 1 6 6 1 2 5
5 7 0 4 4 0 7 5
0 3 6 1 1 6 3 0
5 1 8 8 1 5
0 9 8 4 4 8 9 0
↪ ↩
5 7 8 1 9 9 4 4 9 9 1 8 7 5
↪ ↪
sens de l’opération sens de l’opération
sens de l’écriture sens de l’écriture
Page 12
RAPPELS MATHEMATIQUES
9 9 3 2 4 2 3 9 9 4
6 3 9 2 0 5
3 6 3 2 3 9 9
↓ 6 3 + 9 3 6 + 9
↓ 0 0 2 3 9
↓ 0 2 5 3 6 9
↪ ↪
3 . . . 9 9 5 . . . 3 5 9 9
↪ ↪
sens de l’opération sens de l’opération
sens de l’écriture sens de l’écriture
4 7 3 8 2 1 8 3 7 4 1 2
8 0 1 9 7 2 6
6 6 2 8 1 1 7 4
8 0 1 9 1 0 8 + 9
6 8 1 7 . . 9 4
0 6 5 8 4 7
↪
6 8 1 1 + 1 0 6 9 7
↪
8 0 1 9 sens de l’opération
8 7 0 1 sens de l’écriture
6 9 8
8 1 1 .
8 0 1 9
↪
0 1 7 9 6
↪
sens de l’opération
sens de l’écriture
1 1 0 9 1 5 4 9 0 1 1 4 5 1
9 5 0 4 9 4 5 1 1
2 5 9 4 + 4 5 0 1 +
1 5 4 1 4 0 5 9 9
↪ ↪
2 4 4 . 9 1 . 4 4 2 1 9
↪ ↪
sens de l’opération sens de l’opération
sens de l’écriture sens de l’écriture
Page 13
RAPPELS MATHEMATIQUES
5 0 6 3 2 0 4 1 3 6 0 5 1 4 0 2
4 0 8 2 2 2 8 0 4 2
↪ ↪
1 0 8 . 8 0 1
↪ ↪
sens de l’opération sens de l’opération
sens de l’écriture sens de l’écriture
Etant établies, ces nouvelles règles impliquent un changement dans les circuits
arithmétiques des calculateurs et ordinateurs.
3. Conclusion partielle
La nouvelle technique qui utilise le calcul matriciel et adopte l’écriture GDc nous
a permis de pallier les problèmes liés à la numération et à l’arithmétique. La technique
suffit en elle-même pour expliciter tous les aspects de la numération et le calcul y
afférent. Présentée devant des comités de lecture internationale [13], la technique
matricielle de Raoelina Andriambololona a reçu 4/5 durant son évaluation. Elle mérite
d’être intégrée dans la société en commençant par l’adoption de la nouvelle disposition
GDc et les nouvelles techniques de calculs en arithmétique aussi bien dans les toutes
petites classes du niveau primaire que les classes terminales du niveau secondaire.
Plus tard, les ordinateurs classiques actuels seront déphasés face aux ordinateurs
quantiques qui sont aujourd’hui en pleine phase de conception et de développement.
Ainsi nous suggérons dans cette thèse des programmations permettant d’adopter ces
nouvelles techniques dans les ordinateurs futuristes.
Page 14
Deuxième partie
Etudes des notions de
base de
l’informatique
quantique
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
En 1982, Richard Feynman [11] est le tout premier à proposer de construire des
ordinateurs quantiques qui seraient capables de tirer avantage des propriétés quantiques
et de simuler des systèmes complexes, principalement les systèmes quantiques eux-
mêmes avec lesquels les ordinateurs classiques prennent un temps déraisonnable à
traiter. La même année, Paul Benioff [14-15] avance qu’un ordinateur quantique, avec
plusieurs transistors intriqués, pourrait avoir un calcul classique accéléré
exponentiellement, parce que chacune de ses composantes pourrait occuper plusieurs
états, et effectuer plusieurs opérations de manière simultanée (en parallèle). De ce fait,
la mécanique quantique nous guide, par ses lois gouvernant le monde microscopique,
comment on peut traiter les informations : d’où l'idée d'un traitement quantique de
l'information.
1
Le Bit (BInary digiT) est le plus petit élément d'information stockable par un ordinateur. Claude
Shannon est en grande partie responsable de l’omniprésence du concept de bits en information.
Page 16
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
3. Théorie de l’information
Une information désigne, parmi un ensemble d'événements, un ou plusieurs
événements possibles. La théorie de l'information est une théorie probabiliste permettant
de quantifier le contenu moyen en information présent dans un ensemble de données,
dont le codage informatique satisfait une distribution statistique précise. La théorie de
l’information définit également des lois spécifiques de codage, appelées encodages,
permettant de représenter tout autre élément d’information, comme l’alphabet et les
différents caractères d’écriture, sous forme de nombres généralement des bits. Le
traitement de l’information peut être ainsi effectué de façon automatisée par des
machines ou ordinateurs par l’intermédiaire de portes logiques.
Page 17
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
=− log 2.1
3.1.2. Propriétés
≥ 0 avec égalité si et seulement s'il existe tel que =1
|
-
- , = + : l'entropie conjointe des variables et définie par
- , = ,
- , ≤ + avec égalité si et seulement si les variables sont
'| |
indépendantes.
,⋯, = + + ⋯+ ,⋯, (
≤∑
-
- ,⋯,
Page 18
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
*= * et * = | ./ | 2.4
1= + | ./ | , 2.5
3.2.2. Propriétés
- 3 * ≥ 0, avec égalité si et seulement si * est un état pur
- 0<3 * ≤ pour un état mixte et l'égalité étant atteinte pour un état maximalement
mixte, c'est-à-dire proportionnel à l'opérateur identité, de systèmes à deux niveaux.
- 3 * = + +∑ +3 *
- 3 1, : ≤ 3 1 + 3 : pour un système composite 1:,
Page 19
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
4. Ordinateur quantique
4.1. Rappels sur les ordinateurs classiques
Voyons les concepts de base régissant l’ordinateur classique [6] avant d’aborder
son analogue quantique. Le bit, matérialisé par un système macroscopique à deux
niveaux, est l'élément de base de l'informatique classique et peut prendre la valeur 0 ou
1. Un ordinateur classique est une machine capable d'effectuer des opérations logiques
qui agissent sur un registre ou un ensemble de bits vers un autre, le résultat. Ces
opérations sont représentées sous forme de portes logiques obéissant à l'algèbre
booléenne [22]. Mais toutes les différentes portes ne sont pas nécessaires car la porte
NAND (figure 2.1.) peut réaliser toute opération logique voulue. Elle est alors dite
universelle pour le calcul classique et un ordinateur ayant cette porte dans son répertoire
et pouvant agir sur un nombre arbitraire de bits est alors qualifié d'universel. Le tableau
2.1. donne la table de vérité de la porte NAND
1 : 1 .:
0 0 1
0 1 1
1 0 1
1 1 0
Comme la porte NAND a moins de bits de sortie que de bits d’entrée, l’opération
NAND est une opération irréversible. Il est impossible de récupérer les bits d'entrée à
partir du bit de sortie : l’information initiale est perdue et l’est de manière irréversible.
Toutefois, cette perte d’information peut être évitée en utilisant des portes logiques
réversibles comme [10], par exemple, les portes Fredkin et portes Toffoli dans le cas des
calculs classiques réversibles [23-24] et la porte C-NOT pour les calculs quantiques.
Page 20
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
l'information quantique [25-26-27]. Un qubit peut donc prendre deux valeurs, notées |0.
espace de Hilbert à deux dimensions, qui représente l'unité fondamentale de
θ θ
|ψ. = e>E Fcos |0. + e>J sin |1.L 2.8
2 2
θ θ
|ψ. = cos |0. + e>J sin |1. 2.9
2 2
x = sin θ cos φ
y = sin θ sin φ 2.10
z = cos θ
représentent les états |0. et |1. et deux points antipodaux représentent des états
l'ensemble des états possibles d'un système à un qubit. Sur cette sphère, les pôles
orthogonaux.
Page 21
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
A la fin d’un calcul quantique, le résultat est obtenu en mesurant l’état de chaque
qubit. Après projection dans la base de calcul 7|0., |1.8, le qubit a la probabilité cos '
Z
'
où les a prennent la valeur 0 ou 1. Dans ce cas l’état est dit séparable ou factorisable :
chaque qubit peut être décrit indépendamment des autres.
est séparable.
Page 22
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
= a2 2.12
b
|0. = |000., |1. = |001., |2. = |010., ⋯ , |6. = |110., |7. = |111.
'e (
c|. 2.13
b
avec ∑' |c |' = 1. En projetant chacun des qubits sur la base de calcul 7|0., |1.8, la
e(
b
4.2.3.2 Intrication
Dans certains cas, le registre ne peut pas être factorisé en un produit d’états
individuels des qubits, on parle alors d’intrication ou état intriqué d’un registre [29-30-
31-32-33-34-35-36]. L'intrication quantique est un phénomène observé en mécanique
quantique dans lequel deux systèmes intriqués, ou plus, ne sont pas indépendants et
doivent être considérés comme un système unique. Par conséquent, toute variation de
l’un affecte simultanément l’autre. La modification de l’état du registre entier en
agissant sur un seul qubit est à la base des processus de téléportation quantique et de la
cryptographie quantique [37-38-39].
1
|Yfgh . = |00. + |11. 2.14
√2
2
L’état EPR, pour Einstein, Podolsky et Rozen, a permis la mise en évidence de l’intrication. Les auteurs
utilisèrent cet état pour formuler des questions fondamentales sur la possibilité d’une interprétation
réaliste et locale de la mécanique quantique [29]. En 1964, John Bell a parvenu à formuler sous forme
d’inégalités portant son nom cette interprétation déterministe locale à variables cachées soutenue par
Einstein, Podolsky et Rozen [31-32-33-34-35]. Mais les expériences, plus particulièrement celle d’Alain
Aspect en 1975 [36] démontrent que les inégalités de Bell sont systématiquement violées vérifiant la non-
localité de l’intrication [30].
Page 23
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Lors d’une mesure d’un registre, il n’est pas nécessaire de s’étaler sur tout le
registre. En effet, la mesure d’une partie seulement du registre permet de définir la
valeur des autres qubits s’ils sont intriqués avec les qubits mesurés. Ces mesures
partielles sont considérablement exploitées dans les algorithmes quantiques leur
permettant de devancer leurs contre-parties classiques.
*k = q |p ./p | 2.15
et *m = q |s ./s | 2.17
Page 24
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
v v v
soit
v v v v v
/s ‚ y |s ‚ . = q ƒ ,y
Page 25
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
1 + √1 − ‡ '
† ‡ = ℎ• Ž 2.22
2
avec
où la concurrence ‡ est
où les q sont les valeurs propres dans l’ordre décroissant de la matrice hermitienne
suivante :
• = r**‘* 2.26
Page 26
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
A la différence des bits classiques, les qubits ne peuvent pas être dupliqués : c’est
le théorème de non-clonage [43-44].
1
’|Y.|a. = ’|0.|a. + ’|1.|a.
√2
1
= |0.|0. + |1.|1.
√2
L’état final correspond à l’état EPR qui est un état intriqué et ne peut donc pas s’écrire
sous la forme d’états séparables comme défini à l’hypothèse initiale. Cette contradiction
démontre que les états quantiques ne peuvent pas être copiés.
Page 27
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Ce sont les matrices de rotations [47] faisant tourner un point ou un qubit sur la
sphère de Bloch vers un autre par la rotation d’angle • suivant une direction déterminée
• •
– —˜ • = ™ —˜›⁄'
—˜.š
= ”' cos − —˜. Š̃ sin 2.27
2 2
où ”' est la matrice unité 2 × 2, —˜ est le vecteur unitaire suivant l’axe de rotation, •
l’angle de rotation, et Š̃ le vecteur des matrices de Pauli.
Exemples 15 :
• •
• • cos − sin
–• • =
›
™ ( 'šž = ”' cos − Š• sin = Ÿ 2 2 2.28
2 2 • •
− sin cos
2 2
• •
• • cos − sin
–‹ • =
›
™ ( 'š¡ = ”' cos − Š‹ sin = Ÿ 2 2 2.29
2 2 • •
sin cos
2 2
avec les matrices de Pauli
0 1 0 −
Š• = ¢ £ ; Š‹ = ¢ £ 2.30
1 0 0
Page 28
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
1 0
Š¦ = ¢ £ 2.32
0 −1
Ces opérations ajoutent une phase • à l’état |1. du qubit, sans modifier l’état |0..
−
=– « = Š• + Š¦ 2.33
√'
^˜ž ª^˜§
√2
Comme la phase − est une phase globale qui ne dépend pas de l’état du qubit, elle peut
être ignorée de telle sorte que l’opération s’écrit sous forme matricielle
1 1 1
= ¬ - 2.34
√2 1 −1
1
|0. = |0. + |1. 2.35
√2
1
|1. = |0. − |1. 2.36
√2
combinaison –‹ «⁄2 ∘
Notons que la transformation de Hadamard peut être obtenue par la
13… « .
Page 29
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Ces opérations sont des transformations écrites sous forme d’un produit tensoriel
d’opérateurs.
où ’ est une transformation agissant sur le i-ème qubit seulement. D’une manière
générale, le produit tensoriel de cette paire d’opérateurs s’exprime sous forme
matricielle
p ’' ⋯ p ’'
’ ⊗ ’' = ² ⋮ ⋱ ⋮ µ 2.38
p ’' ⋯ p ’'
Ce sont des transformations qui ne peuvent pas s'exprimer sous forme d'un produit
tensoriel d'opérateurs et sont les seules opérations pouvant engendrer de l'intrication.
contrôle dans une superposition d’états | . = c|0. + d|1., ∀c, d ≠ 0, et le cible dans
des superpositions d'états engendrant des états intriqués. En effet, pour un bit de
Page 30
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Les portes quantiques à un qubit sont des portes d’ordre 1 et correspondent aux
matrices de rotation sur la sphère de Bloch. Comme ces rotations peuvent être obtenues
par la combinaison de transformation du décalage en phase effectuant des rotations
autour de l’axe ¥ et les transformations effectuant des rotations autour des axes et !,
dans la base de calcul 7|0., |1.8, les portes quantiques élémentaires à un qubit sont :
1 0
–› = ¢ £ = |0./0| + ™ › |1./1| 2.41
0 ™›
La porte PHASE laisse invariant l’état de base |0. et associe à |1. l’élément ™ › |1.. Elle
est représentée graphiquement par un circuit de la forme
• •
cos − sin
–• • = Ÿ 2 2 = cos • |0./0| + |1./1| − sin • |0./1| + |1./0| 3.42
• • 2 2
− sin cos
2 2
• •
cos − sin
–‹ • = Ÿ 2 2 = cos • |0./0| + |1./1| + sin • |1./0| − |0./1| 2.43
• • 2 2
sin cos
2 2
–• • –‹ • –¦ •
OPERATIONS
ENTREES
• • • •
|0. cos |0. − sin |1. cos |0. + sin |1.
›
2 2 2 2 ™ ( ' |0.
• • • •
|1. − sin |0. + cos |1. − sin |0. + cos |1.
›
2 2 2 2 ™ ' |1.
- Les portes Pauli sont représentées par les portes ou NEGATION (¼½¾),
et Å
0 1
= ¼½¾ = ¢ £ = |0./1| + |1./0| 2.45
1 0
0 − |1./0| − |0./1|
=¢ £= 2.46
0
1 0
Å=¢ £ = |0./0| − |1./1| 2.47
0 −1
Page 32
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Leur action sur un qubit est donnée par la table de vérité suivant
Å
OPERATIONS
ENTREES
1 1 1 1
= ¬ -= |0./0| + |0./1| + |1./0| − |1./1| 2.48
√2 1 −1 √2
La table de vérité de la porte Hadamard est donnée par les équations (2.35) et (2.36). Le
circuit représentant la porte Hadamard est présentée par la figure 2.10.
Æ × Æ = Æ “ × Æ “ = ¼½¾ 2.49
tel que Æ et Æ “ sont conjugués hermitiques. La porte racine carré NOT est représentée
matriciellement par
1 1+ 1− 1
Æ= ¬ -= 7 1+ |0./0| + |1./1| + 1 − |0./1| + |1./0| 8 2.50
2 1− 1+ 2
1 1− 1+ 1
Æ“ = ¬ -= 7 1− |0./0| + |1./1| + 1 + |0./1| + |1./0| 8 2.51
2 1+ 1− 2
Page 33
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Nous avons la table de vérité suivante pour la porte racine carré NOT
Æ Æ“
OPERATIONS
ENTREES
1 1
|0. 7 1 + |0. + 1 − |1.8 7 1 − |0. + 1 + |1.8
2 2
1 1
|1. 7 1 − |0. + 1 + |1.8 7 1 + |0. + 1 − |1.8
2 2
Les portes quantiques à qubits sont des portes unitaires pouvant être engendrées
par le produit tensoriel et la composition de certains sous-ensembles de portes à 1 et à 2
qubits. De ce fait, on distingue les portes qui permettent d’intriquer les qubits, et celles
qui ne le permettent pas.
”º Çe 0
‡-’ = F ℂ L = |0./0|⨂”ºℂÇe + |1./1|⨂’ 2.52
0 ’
La porte C-’ effectue l’opération unitaire ’ sur le qubit cible lorsque le qubit de
contrôle est dans l’état |1.. Le circuit suivant représente la porte C-’
Page 34
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Dans la figure 2.12., le cercle noir indique le bit de contrôle et la lettre ’ encadrée
indique l’opération unitaire du bit cible. Les portes quantiques C-’ les plus utilisées
Feynman (ÈÉ) et la porte Controlled-Æ(C-Æ). Dans la base 7|00., |01., |10., |11.8, elles
sont la porte Controlled- (C- ) ou Controlled-¼½¾ (C-¼½¾) ou encore porte
s’écrivent :
1 0 0 0
0 1 0 0
‡-¼½¾ = ÈÉ = Ê Ë = |00./00| + |01./01| + |10./11| + |11./10| 2.53
0 0 0 1
0 0 1 0
Figure 2.13. Circuit quantique représentant la porte C-¼½¾ (ou la porte Feynman)
2 0 +00 000
1 0 2 0 0
‡-Æ = Ê Ë
2 0 0 1+ 1−
0 0 1− 1+ 2.54
= |00./00| + |01./01|
1
+ 7 1 + |10./10| + |11./11| + 1 − |10./11| + |11./10| 8
2
Page 35
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Quand le qubit de contrôle est dans l’état |0., l’état du qubit cible à l’entrée des portes
logiques reste inchangé après opération. Lorsque le qubit de contrôle est dans l’état |1.,
la porte C-¼½¾ bascule l’état du qubit cible et la porte C-Æ effectue l’opération racine
carré de la négation sur le qubit cible. Le circuit réalisant ces deux opérations est
représenté par la figure 2.13 et 2.14.
Notons qu’en doublant le contrôle d’une porte C-¼½¾, nous obtenons la porte
CC-¼½¾ ou la porte Toffoli (¾É) [23-24] qui est une porte à 3 qubits ou d’ordre 3,
‡‡-¼½¾ ∶ | , !, ¥. → | , !, ¥⨁ !. 2.55
et dans la base 7|000., |001., |010., |011., |100., |101., |110., |111.8, nous avons la
table de vérité et la représentation matricielle suivante :
OPERATION
CC-¼½¾
|000. |000.
ENTREES
|001. |001.
|010. |010.
|011. |011.
|100. |100.
|101. |101.
|110. |111.
|111. |110.
1 0 0 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0 0
Î 1 0 0 0 0 0Ñ
0 0
Í 0 1 0 0 Ð
‡‡-¼½¾ = ¾É = Í0 0 0 0Ð 2.56
Í0 0 0 0 1 0 0 0Ð
Í0 0 0 0 0 1 0 0Ð
0 0 0 0 0 0 0 1
Ì0 0 0 0 0 0 1 0Ï
Page 36
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Le circuit qui donne la représentation graphique de la porte ‡‡-¼½¾ est presenté par la
figure 2.15.
Figure 2.15. Circuit quantique représentant la porte CC-¼½¾ (ou la porte Toffoli)
L’autre type de porte quantique est celle qui ne permet pas l’intrication mais se
révèle très utile dans le calcul quantique. Comme exemple important, la porte SWAP,
présentée graphiquement par la figure 2.16. et notée SWAP. La porte SWAP échange la
place des deux qubits à l’entrée :
Dans la base 7|00., |01., |10., |11.8, elle est représentée par la matrice
1 0 0 0
3Ò1 = Ê0 0 1 0Ë = |00./00| + |01./10| + |10./01| + |11./11| 2.58
0 1 0 0
0 0 0 1
Page 37
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
OPERATION
SWAP
|00. |00.
ENTREES
|01. |10.
|10. |01.
|11. |11.
En ajoutant un qubit de contrôle à une porte SWAP, elle devient une porte d’ordre
3 appelée porte C-3Ò1 ou porte Fredkin (È) [23]. La porte C-3Ò1 effectue
Dans la base 7|000., |001., |010., |011., |100., |101., |110., |111.8, elle s’écrit
1 0 0 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0 0
Î 1 0 0 0 0 0Ñ
0 0
Í 0 1 0 0 Ð
‡-3Ò1 = Í0 0 0 0Ð 2.59
Í0 0 0 0 1 0 0 0Ð
Í0 0 0 0 0 0 1 0Ð
0 0 0 0 0 1 0 0
Ì0 0 0 0 0 0 0 1Ï
|001. |001.
|010. |010.
|011. |011.
|100. |100.
|101. |110.
|110. |101.
|111. |111.
Page 38
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Figure 2.17. Circuit quantique représentant la porte C-3Ò1 (ou porte Fredkin)
4.5. Universalité
Un ordinateur quantique est qualifié d’universel si les circuits qui le composent
sont constitués de portes quantiques universelles. Comme la porte NAND classique, la
porte Toffoli peut réaliser aussi de façon réversible toutes les opérations booléennes
en fixant à |1. l’état de son qubit cible. La porte Toffoli est une porte logique
élémentaires ayant deux entrées. En effet, la porte Toffoli effectue l’opération NAND
Page 39
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
C’est le nombre d’entrées qui doivent être maintenues constantes à l’état |0.
ou |1. pour que le circuit réalise une fonction logique particulière [50].
C’est le nombre de sorties dans le circuit qui ne sont pas utilisées. Ces sorties
résiduelles sont inévitables car elles assurent la réversibilité du circuit [50].
Voyons quelques exemples de circuits quantiques qui nous seront utiles dans la
troisième partie de cette thèse.
- La porte Fredkin (È) présentée graphiquement par la figure 2.17. est une porte
réversible d’ordre 3 inventée par Fredkin et Toffoli [23-52]. Il s’agit d’une porte
universelle la plus utilisée pour réaliser un multiplexeur 2 : 1. Comme sa réalisation
quantique requiert deux rectangles en pointillés qui sont équivalents à deux portes C-
¼½¾, une porte Æ et deux portes C-¼½¾, le coût quantique de la porte Fredkin vaut 5.
La figure 2.18. présente sa réalisation quantique.
Page 40
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
- La porte Peres ( É) est une porte réversible 3 × 3 introduite par Peres [53]. Son
action peut être considérée comme la combinaison d’une porte Toffoli 3 × 3 et d’une
porte Feynman 2 × 2. La figure 2.19. donne sa représentation graphique. La porte Peres
n’est pas universelle mais elle est très importante pour l’optimisation d’un circuit
additionneur car elle présente un coût quantique faible qui est de 4 [54]. En effet, son
implémentation quantique présentée par la figure 2.20. requiert deux portes Æ “ , une
porte Æ et une porte C-¼½¾.
Page 41
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
Pour les portes à un qubit, la transformation unitaire la plus générale d’un qubit
correspond à une rotation sur la sphère de Bloch.
Bloch autour d’un axe équatorial (précession de Rabi). A partir de l’état |0., on prépare
le spin à deux niveaux, une impulsion de champ résonnante fait tourner le vecteur de
Page 42
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
- Pour un qubit codé par un photon réparti entre deux modes, la rotation s’effectue
à l’aide d’une lame séparatrice. Une rotation la plus générale, équivalente à la rotation
de spin, est une combinaison de lames séparatrice et déphasante.
Les portes logiques à deux qubits, par exemple la porte C-¼½¾, peuvent être
réalisées en considérant un système de qubits codé en deux spins nucléaires en
interaction avec un couplage scalaire Ù. Sur un tel système de qubit, la porte est réalisée
grâce à l’application d’impulsions radiofréquences et par des phases d’évolution libre
du système [59].
Le principal problème encouru par les systèmes quantiques durant leur évolution
est la décohérence. L’interaction incontrôlée du système avec l’environnement externe
perturbe son état et risque de produire des erreurs dans le calcul. C’est pour cette raison
que des méthodes de correction d’erreurs [60-61] sont développées et introduites dans le
calcul quantique pour remédier à ce problème.
Page 43
ETUDES DES NOTIONS DE BASE DE L’INFORMATIQUE QUANTIQUE
6. Conclusion partielle
En bref, les ordinateurs quantiques tirent leurs avantages des principes de la
superposition des états et de l’intrication quantique pour mener à bien leurs calculs. La
superposition des états permet à l’ordinateur quantique ayant qubits de mémoire
d’effectuer des calculs fois plus vite qu'un ordinateur classique puisqu'ils sont
capables d'effectuer des calculs en parallèle : c’est le parallélisme quantique. La mesure
d’un état composé de deux ou plusieurs systèmes peut être réduite si ses systèmes sont
intriqués entre eux puisqu’il suffit de mesurer les caractéristiques de l’un pour en
déduire celles de l’autre. Ainsi des portes logiques quantiques réversibles à base de
système à deux niveaux ont été conçues pour réaliser des calculs quantiques. Ces portes
logiques tiennent en compte les superpositions des états et l’intrication quantique afin de
réaliser les algorithmes quantiques. Malgré la puissance de l’ordinateur quantique, la
décohérence reste son principal obstacle d’où le fait qu’il soit parmi les objets
primordiaux des recherches en information quantique actuel.
Page 44
Troisième partie
Application de la
méthode de Raoelina
Andriambololona en
informatique
quantique
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
- Les Multiplexeurs : ils consistent à fournir une sortie parmi les entrées
résultant des opérations arithmétiques et logiques.
Page 46
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
La base 2 ou base binaire est la base la plus utilisée pour manipuler les nombres
dans les circuits arithmétiques. Les circuits que nous allons concevoir dans ce travail
seront donc réalisés dans cette base. Soient deux nombres binaires à bits
⋯ et ⋯ . L’addition binaire s'effectue en additionnant
digit par digit les deux représentations alignées par le même vecteur de base et en
reportant un éventuel report sur la colonne suivante à droite [2-6-13].
Page 47
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
1 0 0 1
+
1
1 1 0 1
↪
0 0 1 0
sens de l’opération
3.1
! ! 3.2
# $ %&' ( %)*+
0 0 0 0 0
0 0 1 1 0
0 1 0 1 0
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
1 0 1 0 1
1 1 0 0 1
1 1 1 1 1
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Figure 3.4. Réalisation à coût quantique faible d’un circuit additionneur complet [62-63]
Page 49
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Dans les figures 3.4 et 3.7, les états de sortie |/ . désignent les sorties résiduelles
inutilisées (garbage output) des portes PFAG. En cascadant les reports de
012 0
additionneurs complets, tels que , nous obtenons un additionneur complet
multi-bits réversible réalisant 3 .
Page 50
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
La soustraction binaire est obtenue en soustrayant digit par digit les deux
représentations de même colonne et en reportant une éventuelle retenue sur la colonne
suivante. [2-6-13].
↪
0 1 1
sens de l’opération
! 3.3
! ! 3.4
# $ %&' 7 %)*+
0 0 0 0 0
0 0 1 1 1
0 1 0 1 1
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
1 0 1 0 0
1 1 0 0 0
1 1 1 1 1
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
0 1 0 1
1 0 1
x
0 1 0 1
0 0 0 0
0 1 0 1
↪ sens de l’opération
0 1 0 0 1 1
Comme la multiplication des bits des opérandes peut se faire avec des portes
AND et la somme des produits partiels par des additionneurs, la structure d’un
multiplieur permettant de réaliser , qui correspond à la méthode à la main est
donnée par
Page 55
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Cette méthode dite itération de l’addition est encore utilisée dans les
programmations et comme la nouvelle technique s’implémentera dans les programmes
informatiques, l’algorithme de la figure 3.16 facilitera sa programmation.
Dans les circuits arithmétiques, l’enchaînement des additionneurs les uns à la suite
des autres selon la figure 3.15 n’est cependant pas un meilleur montage. En effet, les
produits partiels sont générés simultanément alors qu’ils sont additionnés
successivement, ce qui veut dire que les derniers produits additionnés attendent pour
être ajoutés au résultat intermédiaire. Le mieux est de les organiser en arbre pour
effectuer certaines additions en parallèle afin de gagner du temps lors des additions des
produits partiels. Le schéma de ces additionneurs sous forme d’arbre est donné par la
figure 3.17.
Dans la pratique, le circuit multiplieur réversible est réalisé avec les portes
Fredkin et PFAG. Les portes Fredkin assurent la génération parallèle des produits
partiels et les portes PFAG sont utilisées pour les additionner. La figure 3.18 présente
un circuit multiplieur quantique 8 bits selon la disposition GDc. Le circuit est composé
de 31 portes logiques : 18 portes Fredkin et 13 portes PFAG ou 26 portes Peres. Le
nombre de sorties inutiles est 62 et son coût quantique vaut 194.
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
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1 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0 1 1 1 1 0 0 0 1 1 0 0
0 1 0 0 1 1 1 0 0 1
1 1 0 1 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0
0 1 0 0 1 1 1 0 0 1
+
1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0
0 1 0 0 1 1 1 0 0 1
+
1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0
0 1 0 0 1 0 0 0 0 0
1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 . . . . . . 0 1 1 0 1 1 0 0 0 0 0
↪ sens de l’opération ↪ sens de l’opération 1 1 0 0 1
. . . . . . . 1 0 1 0
↪ sens de l’opération ↪ sens de l’opération
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
# 7 ; <
0 0 0 0
0 0 1 0
0 1 0 0
0 1 1 1
1 0 0 1
1 0 1 0
1 1 0 1
1 1 1 1
Page 60
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
avec
4 != ! != 3.5
Quand l’entrée de commande |=. du module est dans l’état |0., la sortie |4. du
multiplexeur sera le résultat de la soustraction | 5 .. Dans le cas où |=. |1., la
sortie |4. est égale à l’opérande | ..
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
module permet d’obtenir les résultats du calcul qui sont les restes de la division 4
supérieur au diviseur, cette valeur injectée aux bits de contrôle de chaque
Page 62
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
La figure 3.23 montre qu’un circuit diviseur réversible est réalisé avec des
soustracteurs et additionneurs complets réversibles, des multiplexeurs réversibles et des
inverseurs réversibles. Comme le circuit multiplieur réversible, les additions sont
assurées par les PFAG, les soustractions par les TRFSG et les multiplexeurs par les
portes Fredkin. Des portes Feynman sont utilisées pour effectuer la reproduction des
opérandes et l’inversion des retenues des 5 1 modules soustracteur-multiplexeur. Le
multiplexeur est commandé par la sortie retenue de la soustraction pour
sélectionner le résultat de la soustraction ou le dividende. Le circuit diviseur quantique
4 bits en entier est réalisé avec 123 portes réversibles : 63 portes Feynman pour
reproduire l’opérande et inverser les dernières retenues des modules soustracteur-
multiplexeur, 4 portes PFAG pour l’addition, 28 portes TRFSG pour la soustraction et
28 portes Fredkin pour multiplexer le résultat de la soustraction ou le dividende. La
figure 3.24 présente la représentation graphique du circuit diviseur quantique 4 bits
selon la disposition GDc. Le nombre de sorties résiduelles de ce circuit est de 121 avec
un coût quantique équivaut à 459.
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Figure 3.26. Unité logique quantique 1 bit pour les opérations logiques NOR, OR,
NAND, NAND, NXOR et XOR
Page 67
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
|;. |(.
|0. |? .
|1. |? .
Figure 3.29. Schéma et tableau de vérité d’un multiplexeur quantique 2 vers 1 (MUX 3)
Page 68
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
|0. |0. |? .
|0. |1. |? .
|1. |0. |? .
Figure 3.30. Schéma et tableau de vérité d’un multiplexeur quantique 4 vers 1 (MUX 1)
Figure 3.31. Schéma et tableau de vérité d’un multiplexeur quantique 6 vers 1 (MUX 2)
2 vers 1 1 2 5
4 vers 1 3 5 15
6 vers 1 5 9 25
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Toutefois, le résultat de ces opérations est un nombre binaire. Il nous est donc
utile de créer un convertisseur pour lire ces nombres sous autres codes à savoir le code
décimal.
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Le chiffre 857 sera représenté par exemple, par 0001 1010 1110IJK . En BCD,
le comptage se fait toujours dans la base décimale, ce qui veut dire que la valeur la plus
élevée dans un quartet est 9 1001 . Par conséquent on doit faire une correction
après toute opération dès que l’on dépasse 9 en additionnant 6 (0110) pour générer un
report ramené au rang supérieur (figure 3.32) [71].
Tableau 3.7. Table de correspondance entre les nombres binaires purs, décimaux
et BCD en écriture GDc
L’équivalence réversible d’un additionneur BCD classique 4 bits est donnée par la
figure 3.33. Le circuit additionneur BCD quantique 4 bits est composé de 9 portes
PFAG, 2 portes Fredkin et 6 portes Feynman. Son coût quantique vaut 88 et le nombre
de ses sorties résiduelles est 24.
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Exemple 22 : le nombre 1111 1111 (qui est 552 ) à convertir en BCD [3-6-13]
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
1 0 0 0
0 1 0 0
1 YE Z [
0 0 1 0
0 0 0 1
1000
0100
0010
0001 30110
0110 30110
0100
0010
0001 30110
0000
0000
0000
0000
1000
M 3
1100
0110 30110
0100
0000
0000
0000
0000
0000
0000
0000
1000
\1010
]^]_ \1010
]^]_ \0100
]^]_
F F IJK
L’analyse de cet exemple nous montre qu’un convertisseur binaire vers BCD se
réalise avec des additionneurs simples et des additionneurs BCD [13]. Comme le chiffre
1 est peu nombreux que 0 dans la matrice de passage, les nombres binaires à convertir
sont reliés aux chiffres 1 des opérandes. Nous proposons ainsi la figure 3.34 comme
convertisseur binaire vers BCD utilisant le calcul matriciel.
Page 73
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Le circuit réversible équivalent qui réalise la conversion binaire vers BCD est
donné par la figure 3.35 [72-73-74]. Il est constitué de 68 portes PFAG, 12 portes
Fredkin et 44 portes Feynman. Son coût quantique vaut 648 et le nombre de ses sorties
résiduelles est 174.
Page 74
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Figure 3.35. Convertisseur binaire vers BCD quantique suivant la disposition GDc
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APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
1000000 2
N N 1010 1010 0100 O⨂ a0 1 0 1 0 0 0b ⨂ c2 d
0010011
2
1 0 0 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0 0
1 IE Z [ et 0 Z [
0 0 1 0 0 0 0 0
0 0 0 1 0 0 0 0
1010
0000
0000
0000
1010
0000
0000
0000
0100
0000
1010
M 3 0000
0000
0000
0000
0000
0000
0100
0000
0000
0100
111111100
Cet exemple montre qu’un convertisseur BCD vers binaire est réalisé uniquement
avec des additionneurs simples qui additionnent les chiffres BCD activés par les chiffres
1 dans la matrice de changement de base [13]. La figure 3.36 présente le schéma d’un
convertisseur BCD vers binaire suivant la disposition GDc.
Page 76
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
La figure 3.36 montre que la conversion BCD vers binaire quantique est réalisée
avec des additionneurs complets quantiques uniquement soit des portes PFAG. Des
portes Feynman assurent la copie des opérandes. La figure 3.37 présente le circuit
convertisseur BCD vers binaire quantique suivant la disposition GDc. Comme il est
constitué de 20 portes PFAG et 12 portes Feynman, son coût quantique vaut 172 et le
circuit a 41 sorties résiduelles.
Page 77
APPLICATION DE LA METHODE DE RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA EN INFORMATIQUE QUANTIQUE
Figure 3.37. Convertisseur BCD vers binaire quantique suivant la disposition GDc
Nombre de
Types de Nombre de Nombre de Nombre de
sorties Coût quantique
convertisseur portes PFAG portes Fredkin portes Feynman
résiduelles
Binaire vers
68 12 44 174 648
BCD
BCD vers
20 - 12 41 172
Binaire
Page 78
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION
Le présent travail de thèse porte sur la conception de l’unité arithmétique et
logique réversible d’un ordinateur quantique utilisant la méthode de Raoelina
Andriambololona. Cette dernière, se basant sur le calcul matriciel, nous a permis de
pallier aux problèmes liés à la numération et à l’arithmétique.
Trois faits importants ont été résolus par la méthode utilisant le calcul matriciel.
Premièrement, l’écriture de la gauche (G) vers la droite (D) par ordre croissant (GDc),
comparée à la disposition habituelle qui s’effectue de la gauche (G) vers la droite (D)
par ordre décroissant (GDd) est la plus logique et la plus consistante avec les opérations
arithmétiques élémentaires (addition, soustraction, multiplication, division).
Deuxièmement, en conséquence de cette nouvelle disposition, de nouvelles règles
homogènes et consistantes avec la disposition GDc sont établies pour l’addition, la
soustraction, la multiplication et la division. Troisièmement, le problème de changement
de base numérale en utilisant la matrice de changement de base dans un espace linéaire
est résolu de façon simple, directe et immédiate en utilisant les règles habituelles de
l’addition et de la multiplication du calcul matriciel.
Page 79
CONCLUSION GENERALE
Ces dernières constations nous ont donné deux idées de perspectives de travail.
Tout d’abord du coté matériel informatique (Hardware), il faut approfondir les
recherches dont le but est d’obtenir un grand nombre de qubits intriqués et maintenir
cette intrication le plus longtemps possible.
Page 80
ANNEXE 1
ANNEXE 1
INEGALITES DE BELL
En 1935, A. Einstein, B. Podolsky, et N. Rosen [29] ont développé une théorie qui
consiste à réfuter la notion de complémentarité de Bohr et l'interprétation indéterministe
de la mécanique quantique. Ils pensaient que la mécanique quantique est une théorie
incomplète, que la nature est déterministe, et que l'aléatoire qu'on observe n'est dûe qu'à
notre ignorance des phénomènes sous-jacents. Pour arriver à leur fin, ils ont critiqué en
particulier le concept d’intrication quantique, selon lequel l’état de particules peut être lié
quelle que soit la distance qui les sépare. Selon ces trois physiciens, l’intrication quantique
implique qu’il existe entre deux particules intriquées des interactions qui se propagent
plus vite que la lumière. Or toute vitesse supérieure à la vitesse de lumière est en conflit
avec la relativité restreinte : c’est le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen, abrégé en EPR.
Ainsi, EPR avançaient une interprétation réaliste et locale en supposant qu’il existe des
variables cachées pré-établies qui portent l’information de l’issue de la mesure et qui
donnent l’impression d’une communication immédiate. Niels Bohr a réagi
immédiatement en répétant qu’il n’y a pas de conflit avec la relativité restreinte car
l’intrication quantique est un phénomène non local et insistant sur le fait que les états
quantiques n'existent pas tant qu'ils n'ont pas été mesurés [30]. Le débat entre Einstein et
Bohr sur ce paradoxe a duré 20 ans, jusqu'à la fin de leur vie.
En 1964, John Bell parvenait à formaliser le problème par des inégalités, dites de
Bell, qui sont évaluées au cours de l’expérience [31-32-33-34-35]. Si l’inégalité n’est pas
respectée, alors le résultat de l’expérience ne peut pas être expliqué par l'existence de
variables cachées, et il faut se résoudre à admettre le caractère non local de la nature.
On se place dans la situation du paradoxe EPR. On a un système qui émet des paires
de particules intriquées. On a disposé deux détecteurs de part et d'autre de l'émetteur et à
égale distance de celui-ci. Supposons qu’on peut mesurer trois grandeurs , ou . Les
↑ ↓ ↑ ↓ ↑ ↓
résultats possibles sont et si on mesure , et si on mesure et et si on
mesure . Si on mesure la même grandeur pour les deux particules d'un même couple, les
résultats sont opposés. On aura par exemple ↑
& ↓
ou ↓
& ↑
.
Page 81
ANNEXE 1
↑ ↑ ↓
≤ ↑ ↓ ( 1.3)
Page 82
ANNEXE 2
ANNEXE 2
ALGORITHMES QUANTIQUES CELEBRES
A2.1. Algorithme de Deutsch-Jozsa
dont on sait à priori qu’elle est constante (0 ou 1 sur toutes les entrées) ou balancée (0 dans la
moitié des cas, 1 dans les autres). Le but du problème est de savoir si la fonction est constante
ou équilibrée.
Page 83
ANNEXE 2
Algorithme de Deutsch
1- L’algorithme commence avec deux qubits dans l’état |0"|1". Une transformation
d’Hadamard est d’abord appliquée à chaque qubit. Cela donne
1
#|0"#|1" = (|0" + |1")(|0" − |1") ( . 2.2)
2
2- Un oracle quantique de la fonction , noté %& permet de passer de |'"|(" à |'"| (')⨁(".
En appliquant cet opérateur à notre état, nous obtenons
1 1
%& * (|0" + |1")(|0" − |1")+ = |0"(| (0)⨁0") − (| (0)⨁1") + |1"(| (1)⨁0") − (| (1)⨁1")
2 2
1 1
%& * (|0" + |1")(|0" − |1")+ = ,(−1)&(-) |0"(|0" − |1") + (−1)&( ) |1"(|0" − |1").
2 2
1 1
%& * (|0" + |1")(|0" − |1")+ = (−1)&(-) |0" + (−1)&(-)⨁&( ) |1" (|0" − |1") ( . 2.3)
2 2
Nous ignorons le dernier bit et la phase globale, nous avons alors l'état
1 1
%& * (|0" + |1")(|0" − |1")+ = |0" + (−1) &(-)⨁&( ) |1" ( . 2.4)
2 √2
1 1
#* |0" + (−1) &(-)⨁&( ) |1" + = |0" + |1" + (−1) &(-)⨁&( ) |0" − (−1) &(-)⨁&( ) |1"
√2 2
1 1
#* |0" + (−1) &(-)⨁&( ) |1" + = , 1 + (−1) &(-)⨁&( )
|0" + 1 − (−1) &(-)⨁&( )
|1".
√2 2
( . 2.5)
4- (0)⨁ (1) = 0 si et seulement si nous observons un zéro. Donc, la fonction est constante
si et seulement si nous mesurons un zéro.
Page 84
ANNEXE 2
L'algorithme de Deutsch-Jozsa
Nous commençons avec l'état à 2 + 1 qubit |0" |1". Les premiers 2 qubits sont tous
⨂
1-
dans l'état |0" et le dernier qubit dans l'état |1". Nous appliquons ensuite la transformation
d'Hadamard à chaque qubit, pour obtenir
67
1
5 |'"(|0" − |1") ( . 2.6)
√2 4
89-
67
1
5 |'"(| (')" − |1⨁ (')") ( . 2.7)
√2 4
89-
Pour chaque ', (') vaut 0 ou 1. Une rapide vérification de ces deux possibilités nous
laisse
67
1
5 (−1) (')
|'"(|0" − |1") ( . 2.8)
√2 4
89-
3- A ce point, le dernier qubit peut être ignoré. Nous appliquons alors à nouveau une
transformation d'Hadamard à chacun des qubits restants afin d'obtenir
67 67 67 67
1 1
5 (−1) (')
5 (−1)'.( |(" = 5 > 5 (−1) (')
(−1)'⋅( @ |(" ( . 2.9)
2 2
89- =9- =9- 89-
qui vaut 1 si f (') est constant (interférence constructive) et 0 si (') est équilibrée
(interférence destructive).
Page 85
ANNEXE 2
L’algorithme de Shor [78] est un algorithme quantique pour factoriser un entier naturel D
en temps E((log D)I ) et en espace E(log D) avec un circuit quantique de taille polynomiale. Il
s’agit d’un algorithme de factorisation pour les entiers.
Le théorème fondamental de l’arithmétique nous assure que tout entier D peut être
décomposé de facon unique en un produit de nombres premiers. Il n’existe pas d’algorithme
classique connu pour pouvoir factoriser un entier en temps polynomial. Ce qui veut dire qu'il
n'existe pas d'algorithme connu pouvant le factoriser en temps E(D J ) quelle que soit la
constante K. Le meilleur algorithme classique de factorisation d’un nombre de D bits
complexité.
Page 86
ANNEXE 2
II. Une résolution du problème par le calcul d’ordre avec un ordinateur quantique dans
laquelle s’utilise l’algorithme quantique de Shor :
• Trouver la période W de la fonction (') = S 8 modZD[ c'est-à-dire le plus petit
entier W pour lequel (' + W) = (')
• Si W est impair, retourner à l'étape 1.
\P
Si S 6 ≡ −1 modZD[, retourner à l'étape 1.
\P
Les facteurs de D sont U V S 6 ± 1, D . Effectué
Il est connu depuis 1976 que la factorisation peut se réduire à la recherche de l’ordre.
Application au cas _ = `a
• On choisit a au hasard, 1 T S T :S = 7
• U V(7,15) = 1, on continue.
• La période de b (') = 78 modZ15[ est W = 4 :
' 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
b (') 1 7 4 13 1 7 4 13 1 7 4 13 1 7 4 13
Pour la factorisation des entiers, seule l’étape 3 qui consiste au calcul de la période de la
fonction b (') = S 8 modZD[ est une étape de calcul quantique. Toutes les autres parties de
l’algorithme sont des calculs classiques. La transformée de Fourier discrète (DFT) est une
méthode qui permet de trouver la période d’une fonction. Malheureusement, s’il faut 2 bits pour
représenter D, le calcul classique de DFT demande 26 opérations élémentaires. L’algorithme
de Shor utilise la superposition des états quantiques permettant de définir une transformée de
Fourier quantique (QFT), qui aboutit au même résultat que DFT, mais en 26 opérations. Puisque
la QFT se terminera par une mesure quantique probabiliste et qu’il suffit en moyenne de 2
essais de QFT pour trouver la période, il faudra donc de l’ordre de 2I opérations pour
factoriser D : la complexité de l'algorithme de Shor est polynomiale, alors que celle du meilleur
algorithme classique connu est exponentielle.
Page 87
ANNEXE 2
67
1
5 |', 0" ( 2.11)
√2 89-
S 8 modZD[ = K
Page 88
ANNEXE 2
1
5 |'′, K" ( 2.13)
g‖ ‖ 8j∈l
où est l’ensemble des ' tel que S 8 modZD[ = K et ‖ ‖ est le nombre d’éléments de cet
ensemble.
7- Appliquons la transformée de Fourier quantique sur le registre 1. Rappelons que la
transformation de Fourier transforme l’état |'" en un autre état
67
1 6no8p
|'m" = 5M 67 |q" ( 2.14)
√2 p9-
Cette étape s’effectue en une seule étape grâce au parallélisme quantique. Après la
transformée de Fourier quantique, notre registre est dans l’état
67
1 1 6no8jp
5 5M 67 |q, K" ( 2.15)
g‖ ‖ 8j∈l √2 p9-
8- Mesurons l’état du registre 1, appelons cette valeur r. Cet entier r a une grande
plus simple expression donnera une fraction dont le dénominateur est 2 , candidat pour
la période W.
10- Trouver un facteur de D. Lorsque notre estimation de la période, 2 , est pair, nous
\P \P
utilisons l’algorithme d’Euclide pour vérifier efficacement si S 6 + 1 ou S 6 − 1 a un
\P \P
facteur commun non-trivial avec D. La raison pour laquelle S 6 + 1 ou S 6 − 1 est
susceptible d’avoir un facteur commun non-trivial avec D est la suivante : si W est
réellement la période de (') = S 8 modZD[, alors S\ = 1 modZD[
puisque S\ S 8 = S 8 modZD[ pour tout '. Si W est pair, nous pouvons écrire :
( 2.16)
\P \P
S 6 +1 S 6 − 1 = 0 modZD[
Page 89
ANNEXE 2
\P \P \P \P
Ainsi, tant que ni S 6 + 1 ni S 6 − 1 n’est multiple de D, soit S 6 + 1 ou S 6 −1 a
un facteur commun non-trivial avec D.
11- Répétons l’algorithme si ce processus ne donne pas un facteur de D. Les raisons pour
lesquelles le processus de l’algorithme peut ne pas donner le facteur de D sont les
suivantes :
Page 90
ANNEXE 2
Il s’agit d’un problème pour lequel la fonction est calculée par un Oracle E, lequel
effectue la transformation suivante :
E
%& ∶ |', ‚" → |', ‚⨁ (')" ( 2.18)
où
0 si ' ≠ '-
(') = ƒ ( 2.19)
1 si ' = '-
Ainsi la fonction n’est connue qu’à travers de cet Oracle. Nous voulons donc déterminer
une solution '- parme les 2 entrées possibles. Le cas qui nous intéresse est celui où il y a une
solution unique et où D est grand. Et nous supposons que D = 2 .
Initialisons les qubits d’entrées dans l’état |0" ⊗ |1". Les 2 premiers qubits stockent
⊗
1-
les entrées et le dernier qubit est un qubit dans lequel sera stockée la solution.
2- Appliquons la transformation de Walsh-Hadamard pour tous les 2 premiers qubits. Ce
qui nous donne l’état
67
1
|…" = 5 |'" ( 2.20)
√2 89-
Cet état contient tous les D nombres entiers en entrée avec la même probabilité
√67
.
67
E 1
|…" → 5 (−1) &(8) |'" ( 2.21)
√2 89-
L’état qu’on cherche sera précédé par un signe négatif. Ce résulat est obtenu par le
parallélisme quantique.
Page 91
ANNEXE 2
l’effet de cette opération peut être décrit par un opérateur unitaire agissant
uniquement sur le registre. Il s’agit de l’opérateur
n = 2|0"ˆ0| − ‰ ( 2.22)
où |…" est une superposition uniforme des états définis dans l’étape 2.
U = #⊗ n#
⊗
E = (2|…"ˆ…| − ‰)E ( 2.24)
L’opérateur # ⊗ n#
⊗
, noté VŠ , est appelé opérateur d’inversion autour de la moyenne
ou opérateur de diffusion.
4- Mesure : une fois l’itération de Grover est appliquée, l’amplitude de probabilité de l’état
recherché va augmenter graduellement tandis que les autres vont tombera sur la solution
à notre problème de recherche avec une grande probabilité en répétant l’itération de
Grover, U, † fois.
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CONCEPTION D’UNE UNITE ARITHMETIQUE ET LOGIQUE REVERSIBLE
D’UN ORDINATEUR QUANTIQUE UTILISANT LA METHODE DE RAOELINA
ANDRIAMBOLOLONA
RESUME
L’unité arithmétique et logique (UAL) est le bloc de matériel qui effectue les calculs
arithmétiques élémentaires (addition, soustraction, multiplication, division) et logiques (ET ou
AND, OU INCLUSIF ou OR, OU EXCLUSIF ou XOR…). Elle est la plus importante
composante dans le microprocesseur ou CPU (Central Processing Unit) des ordinateurs. Le
présent travail de thèse se porte sur la conception de l’unité arithmétique et logique réversible
d’un ordinateur quantique utilisant la méthode de Raoelina Andriambololona qui se base sur le
calcul matriciel. Nous avons proposé des circuits arithmétiques quantiques réalisant les
opérations arithmétiques et logiques d’une unité arithmétique et logique (UAL) d’un ordinateur
quantique ainsi que la conversion d’un nombre codé différemment avec un minimum de
complexité. La réalisation de ces circuits permet d’éviter les incohérences dues à l’utilisation de
la numération et des règles de calcul arithmétique habituelles.
ABSTRACT
Arithmetic Logic Unit (ALU) is a building block that performs basic arithmetic (addition,
subtraction, multiplication, division) and logical (AND, OR, XOR …) operations. It is one of
the most important components of a computer processor (CPU). This thesis deals with the
design of reversible arithmetic logic unit of a quantum computer using the Raoelina
Andriambololona’s method based on matrix calculation. We suggested quantum arithmetic
circuits performing arithmetic and logical operations of an Arithmetic Logic Unit (ALU) of a
quantum computer. We also proposed the design of code converters with minimum complexity.
The implementation of these circuits allows to avoid the inconsistencies due to the use of the
international writing numeration with the usual rules in arithmetic.
Directeur de thèse :
Pr. RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA RASOLOFOSON Nirina Gilbert
Professeur Titulaire de Classe Exceptionnelle, E-mail: nirizi.rasolofoson@gmail.com
Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo Tél.: +261 33 01 053 17