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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIES
MENTION PHYSIQUE ET APPLICATIONS
PARCOURS PHYSIQUES NUCLEAIRE APPLIQUE ET ENVIRONNEMENT
Laboratoire de Physique Nucléaire et de Physique de
l’Environnement (LPNPE)
MEMOIRE
pour l’obtention du diplôme de :
MASTER EN PHYSIQUE
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIES
MENTION PHYSIQUE ET APPLICATIONS
PARCOURS PHYSIQUES NUCLEAIRE APPLIQUE ET ENVIRONNEMENT
Laboratoire de Physique Nucléaire et de Physique de
l’Environnement (LPNPE)
MEMOIRE
pour l’obtention du diplôme de :
MASTER EN PHYSIQUE
Je remercie également tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de
ce travail, entre autres :
Partie II : LA METHODOLOGIE
Chapitre 3 : Généralités sur la détection des rayonnements gamma
3.1. Principe fondamental de la détection des rayonnements ionisants ………………….17
3.2. Les différents types de détecteur………………………………………………….…17
3.2.1. Chambres d’ionisation ………………………………………………………….18
3.2.2. Compteurs Geiger-Muller ………………………………………………………18
3.2.3. Compteurs à scintillation………………………………………………………..18
3.3. Mécanismes de scintillation dans les cristaux inorganiques avec activateurs…….... 18
3.3.1. Activateurs…………………………………………………………..……… 18
3.3.2. Mécanismes de scintillation……………………………………………........ 19
3.4. Le détecteur NaI(Tl)…………………..…………………………………………… 21
L’homme ne peut pas sentir la radioactivité à partir de ses sens usuels, ainsi, il est
nécessaire d’utiliser des détecteurs de rayonnements ionisants pour déceler l’existence de la
radioactivité. Par conséquent, il est possible de mettre en évidence la présence de
radioéléments à partir des énergies qu’ils émettent lors de leur traversée de la matière.
Dans le cadre de son développement, le LPNPE a été doté de nouveaux détecteurs par
l’AIEA. Pour ce travail de mémoire, une chaine de spectrométrie gamma utilisant le
détecteurs NaI(Tl) 8080 associé au MCA 166 a été mise en place. Pour le montage de la
chaine ainsi que sa mise en fonctionnement, nous avons dû faire le réglage de différents
paramètres. La performance de la chaîne de spectrométrie a aussi été vérifiée par la mise en
évidence de la présence du potassium-40 dans différents échantillons de NPK analysés.
Le présent mémoire est divisé en trois grandes parties : la partie théorique, la partie
méthodologique et la partie expérimentale. Dans la première partie, nous allons voir quelques
généralités sur la radioactivité et les rayonnements ionisants, ainsi que les interactions des
rayonnements ionisants avec la matière. Ensuite dans la deuxième partie, nous parlerons de la
détection par scintillation en mentionnant les différentes étapes à suivre pour la mise en place
de la chaîne de spectrométrie. Enfin, la troisième partie sera consacrée aux mesures effectuées
et aux discussions par rapport aux résultats obtenus.
1.1. La radioactivité
1.1.1. Définition
La radioactivité peut être définie comme la propriété du noyau de certains éléments
instables à se transformer en élément stable. Cette transformation est suivie d’une émission
d’un ou de plusieurs rayonnements.
D’où :
d’où
- -
Le rayonnement β ou particule β qui est essentiellement un électron qui a été éjecté
du noyau du radionucléide dû à un excès de neutron ou de proton :
L’émission du rayonnement ou d’un négaton suit le processus (n, p). Elle
est due à l’excès de neutrons dans le noyau. Elle s’accompagne de l’émission
d’un anti-e neutrino suivant la réaction :
Ce retour à la stabilité peut s’effectuer par émissions successives de plusieurs photons gamma
produisant des spectres de rayonnements gamma discontinus.
Les rayonnements gamma peuvent aussi provenir du phénomène d’annihilation qui se produit
lorsque la matière rencontre l’antimatière correspondant qui est traduit par la réaction :
La réaction du potassium avec l’eau est d’ailleurs bien plus forte que celle du sodium
dans un milieu aqueux. Il peut aussi réagir violemment avec son propre oxyde ; par exemple
un choc sur une coulée de potassium oxydé peut provoquer une explosion. Ce métal doit donc
être conservé à l’abri de l’eau et de toute atmosphère oxydante ou chargée d’humidité. Il est le
plus souvent conservé immergé dans l’huile ou entouré de graisse. Dans les échantillons
destinés aux expériences de laboratoire scolaires et universitaires il est fourni en flacons sous
forme d’olives ou perles pour éviter en cas de doute si l’étiquette est endommagée de le
confondre avec le sodium.
Une capture électronique dans 11,2% des cas pour donner de l’argon-40 :
40 40
La méthode de datation au potassium-argon (couple d’isotopes K - Ar) est
communément utilisée pour la datation des roches.
Radioactivité et aérosols
Exposition Transfert racinaire
Exposition et dépôts sur les feuilles
HOMME
On pose alors :
d’où :
Les particules produites par ces trois processus, provoquent beaucoup d'ionisation, ce
qui les ralentissent jusqu'à la fin de leur parcours.
Les rayonnements gamma ne sont pas détectables directement par les sens usuels de
l’homme, alors différents types de détecteurs ont été conçus pour faire des comptages afin de
déterminer l’activité des émetteurs. La spectrométrie nous permet d’identifier les
radionucléides par discrimination de leur énergie et d’avoir une mesure spécifique de
l’activité.
Cette étroite bande énergétique a une largeur de 1 eV. Les excitons sont libres de
bouger dans la matrice cristalline jusqu’à ce qu’ils trouvent un site activateur. Dans ce cas, la
lumière de scintillation est produite par des processus similaires à ceux exposés
précédemment. Ainsi, le processus complet de scintillation se décompose en 6 étapes :
Plusieurs procédés sont utilisés pour détecter les rayons gamma. Nous allons présenter
dans cette partie un détecteur NaI(Tl) couplé à un MCA et associé à un système électronique
approprié.
Schématiquement, l'appareil de mesure est représenté comme suit :
multicanaux MCA
Haute tension
Micro-ordinateur et
logiciel
4.1. Le détecteur
Le détecteur est l’élément essentiel de la chaîne de spectrométrie gamma.
Dans notre travail, on a utilisé le détecteur à scintillation NaI(Tl).
Le détecteur NaI (Tl) peut avoir une polarisation positive ou négative.
Le détecteur se divise en deux parties : la partie supérieure est le détecteur proprement dit et
dans la partie inférieure se trouve le préamplificateur et l’amplificateur.
4.3. Préamplificateur
Son rôle est de recueillir le signal électrique à la sortie du détecteur, de filtrer les bruits
électroniques et de délivrer à la sortie le signal sous forme d’impulsions électriques par
adaptation d’impédance.
Dans cette partie, nous allons voir les étapes de la mise en place de la chaine de
spectrométrie :
Paramétrage de la chaine,
Acquisition de spectre,
Etalonnage de la Chaine,
Méthode d’analyse.
5.1.2. « Presets »
La fonction « presets » du MCA permet de choisir le temps de comptage pour l’analyse de
l’échantillon. Il y a trois types de temps :
Le « real time » ou temps réel qui est le temps écoulé,
Le « dead time » ou le temps mort,
Le « live time » ou temps direct qui est le vrai temps de comptage : on l’obtient par
soustraction du temps mort à la valeur réelle du temps écoulé.
Le temps de comptage maximum est de 65536 secondes, et le nombre de coups maximal est
de 10 000 000. Le temps de comptage par défaut est de 300s.
5.1.3.2. Le « Threshold »
La valeur du « threshold » est entre 2% et 60%. Sa valeur par défaut est de 2%. Le
réglage du paramètre « threshold » permet de réduire le temps mort dans le convertisseur
analogique numérique et le bruit électronique.
On peut aussi faire un ajustement visuel du threshold en utilisant le contrôle visuel du spectre.
5.1.4.2. PZC
L’annulation du pole zéro permet d’ajuster l’origine du pic d’impulsion au niveau
zéro. La majorité des impulsions doit remplir la plage de mesure au moins à la moitié.
Auparavant, le réglage du PZC était toujours manuel, mais maintenant, avec le logiciel de
traitement, il y a une option automatique où la valeur du PZC est réglée automatiquement en
fonction du détecteur. Un réglage incorrect du PZC peut conduire à une résolution dégradée.
Test de repétabilité
On vérifie la performance d’un système de détection en répétant la même mesure
lorsque l’appareil est exposé à une même source étalon aux mêmes conditions expérimentales.
Tel que
: Aire nette due à la radioactivité ambiante
: Masse totale de l’échantillon en gramme
k est déterminé à l’aide de plusieurs étalon de concentration connues pour le même
radionucléides
avec:
= nombre de canaux,
= énergie correspondant au dernier canal,
= énergie correspondant au premier canal,
d = numéro du canal central du pic,
Les principaux pics parasites donnés par des gammas d’énergie (en MeV) sont des:
pics de rétrodiffusion :
Lorsque le spectre n’est pas trop complexe, connaissant l’énergie , les listes
donnant les énergies des gammas dans le catalogue permettent de déduire le nom du
radioélément.
L’étalonnage est l’étape qui doit précéder toute mesure avec la chaine de détection.
6.1. Chaine de spectrométrie du LPNPE
Cette chaine est constituée du détecteur NaI (Tl) 8080 de fabrication russe, couplé avec le
MCA-166 de marque Cambera (GBS Elektronik), et relié au système de traitement
informatique. La figure 7 nous montre la chaine de spectrométrie du LPNPE.
Figure13 : MCA-166
Le LPNPE ne dispose que d’une source de Cs-137 (voir figure 24, page 47 ). Ainsi,
après réglage des différents paramètres du MCA et du détecteur, on a effectué plusieurs
mesures afin de déterminer les pics pour l’étalonnage en énergie de notre chaine de
spectrométrie. Dans le spectre du bruit de fond, nous avons pu identifier les pics suivants avec
les énergies correspondantes :
Le potassium-40 d’énergie 1460,828 keV,
Avec les donnés du tableau 3, on doit avoir une échelle linéaire. On fait un étalonnage
en énergie avec ces données en utilisant la fonction « Méthode de calibration » du MCA (voir
figure 16).
Notons que pour cet étalonnage, la gamme d’énergie utilisée par la chaine est de 0,013
keV à 2994,124 keV, c'est-à-dire, on a bien une gamme d’énergie de 3 MeV. De plus, la
droite d’étalonnage ainsi obtenue nous laisse penser que l’étalonnage est parfait.
3000
y = 5,9784x - 19,436
2500 R² = 0,9999
énergie en keV
2000
1500
1000
500
0
0 100 200 300 400 500
numéro de canal
Suivant la figure 18, l’étalonnage en énergie est parfait, mais ce n’est que théorique.
En réalité, si on effectue des mesures avec cette chaîne étalonnée, les pics des radionucléides
seront mal positionnés sur le canal d’énergie, c'est-à-dire que les valeurs de l’énergie qu’on va
obtenir seront fausses. Ce qui va nous conduire à une optimisation de l’étalonnage en énergie
en jouant avec les différents paramètres du MCA.
L’étalonnage en énergie a permis d’obtenir une gamme d’énergie de 3MeV : 7,613 keV à
3066,239 keV (voir figure 20).
La courbe d’étalonnage obtenue par MS Excel est représentée sur le graphique de figure 21
3000
y = 6,0354x - 46,607
2500 R² = 0,9998
énergie en keV
2000
1500
1000
500
0
0 100 200 300 400 500
numéro de canal
En représentant graphiquement ces deux courbes sur un même graphique, on obtient la figure
23.
On observe que les deux courbes présentent une partie linéaire à partir de 50 keV
jusqu’à environ 2600 keV. La courbe d’étalonnage de la chaîne est celle tracée en rouge. La
courbe nous montre que la chaine de spectrométrie n’est pas totalement linéaire mais il faut
faire la mesure dans la partie où on a la linéarité. On peut dire aussi que c’est dans cette partie
que la réponse du détecteur est linéaire.
[4] Cette comparaison nous montre une différence de 20 keV environ. Cette différence
étant tolérable, ainsi, on peut en conclure que notre chaîne est prête pour une analyse
qualitative.
La chaîne est maintenant prête pour une analyse qualitative. Nous allons voir dans
cette partie la préparation des échantillons ainsi que les différentes mesures effectuées.
7.1.3. Porte-échantillon
Après le broyage des échantillons, ces derniers sont mis dans des porte-échantillons
conformes à la surface du détecteur.
Ce sont des boîtes en plastique de 10 cm de diamètre et 2,4 cm de hauteur (voir figure 29).
7.2.2. Mesures
Pour démarrer une mesure, on appuie sur F4 ou sur le bouton « start ». Pendant la
mesure, les données traitées par le MCA sont transférées automatiquement toutes les 2
secondes sur l’écran du micro ordinateur.
L’écran graphique (voir figure 32) affiche les informations opérationnelles suivantes :
Le taux de comptage,
L’état de stabilisation,
Le temps mort.
7.3.1.2. Résultats
La comparaison des aires nettes du bruit de fond et de D se fait à partir des valeurs
figurant dans le tableau 8.
7.3.1.3. Interprétations
D’après le tableau 8, on a mis en évidence la présence du potassium-40 dans les
engrais NPK étudiés et on constate que la valeur de la différence D est largement supérieure à
.
On peut donc conclure que la chaîne de détection est fiable pour une analyse
qualitative des radionucléides.
7.3.2.2. Interprétations
Le tableau 9 nous montre les valeurs des nombres de coups émis par seconde du
potassium-40 contenu dans l’échantillon de NPK ainsi que celui du bruit de fond.
Le nombre de coups par seconde peut être assimilé à la quantité de rayonnements gamma
émis par l’échantillon de NPK et que le détecteur a recueillis.
La valeur du nombre de coups par seconde est proportionnelle à la surface du nette du
pic. La valeur du nombre de coups émis par les trois échantillons est supérieure à celle du
bruit de fond. On peut confirmer la fiabilité de la chaine de détection pour une analyse
qualitative.
WEBOGRAPHIE
[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Rayon_gamma
[7]https://www.geocaching.com/geocache/GC5WJ3W_leffet-compton?guid=40514e44-0c33-
4363-9cfa-f3c286246e2b
[8] https://fr.wikipedia.org/wiki/Perle de potassium
Mots clés : Spectromètrie gamma, détecteur NaI(Tl) 8080, étalonnage en énergie, NPK,
Analyse qualitative.
ABSTRACT
Title : Implementation of the gamma spectrometry device NaI Tl 8080 within the Laboratory
of the Nuclear Physics and Physics of Environment (LPNPE).
The purpose of this work is to establish the gamma spectrometry assembly line using
NaI (Tl) detector as well as to optimize the different parameters needed for qualitative
analysis with gamma spectrometry device.
The energy calibration of the device was performed with the peaks of Cesium -137,
Potassium -40 and Thallium -208. Furthermore the cesium-137 source is used to check the
calibrated device. So teh presence of potassium-40 is highlighted in the different NPK
samples that we have analyzed. The obtained result confirms the good functioning of the
spectrometry device in qualitative analysis.
Key words : gamma spectrometry, NaI(Tl) 8080 detector, energy calibration, NPK,
qualitative analysis.
RAPPORTEURS : IMPETRANT :
Madame RALAIARISOA Haritiana, RAKOTOVAO MAHERINIAINA Jean
Madame RAZANABOLOLONA Voahangy Yves
Hari-Lala Contact : 033 40 297 54
Maîtres de Conférences à la Faculté des Email : jrakotovaomaheriniaina@yahoo.com
Sciences ITO 05 bis Ambohibotetaka Itaosy 102
Antananarivo Madagascar